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N ° 9 • Septembre 1968 • Tome CXVIll LEG RANDS RICHARDS du C o nseil des Douze Un message inspirant Je voudrais vous d ire quelques mots de la valeur des E critures. Je ne sais pas si vous les avez jamais lues ou si vous vous contentez de les garder dans v o tre bibliotheque, ou ce q u 'e lle s sig n ifie n t reellem ent pour vous. Si nous n’avions pas les Ecritures, que connaitrions-nous de I’amour de notre Fere celeste, de nos re lations avec lui et de son am our qui a fa it qu’il nous a donne son Fils unique afin qu ’en le suivant nous re ntrions en sa presence et connaissions quelque chose de ce que le S eigneur a p re pare pour nous? Que connaitrions-nous du grand sacrifice exp ia to ire du R edem pteur du monde? Nous n’avons pas la capacite de com prendre ce que cela s ig n ifia it pour lui, sachant qu’il p o uva it etre cru cifie pour nos peches, et puis d ’etre a meme d ’a p p re cie r ce qu’il a reellem ent fa it p o u r nous. Que connaitrions-nous des raisons pour lesquelles il a cree notre te r re et pour lesquelles nous somm es ici-bas et ce q u ’il a prepare pour nous? Sans savoir d ’ou nous venons, pourquoi nous sommes ici, ou nous allons et com m ent y arriver, nous serions comme un navire sur I’ocean sans gouvernail, ni voile, ni rien pour nous guider. Nous pourrions flo tte r, mais nous n’a rrive rio n s jam ais au port. C ’est p o u r cela que nous avons besoin des Ecritures. TABLE DES MATIERES La responsabilite et la m ission des jeunes de I’Eglise. Par le President David O. M cK ay La vo ix d ’un prophete. Par R. Don Oscarson . . . . Brulez ce livre. Par Don V incent di Francesca . C yrus D allin et la statue de I’ange M oroni. Par A lb e rt L. Zobell . . . . L’eveque president parle aux jeunes de la priere . . . . J. Edgar Hoover, d ire c te u r du FBI, e c rit sur les maux des ouvrages obscenes . . . . Lehi dans le desert. Par le D r Hugh N ibley . . . L’o bligation face a la responsabilite. Par Lindsay R. C urtis . . . . SAM La S AM et le program m e des jeunes fille s .................................. 287 289 292 295 298 311 314 310 300 Societe de Secours Vceux d ’ann iversa ire au President D avid O. McKay . . Le secret le m ieux garde de I'u n iv e r s ................................ Ecole du dimanche Le gouffre entre la resolution et la realite. Par Leland H. M onson . . . Pour la jeunesse de I’Eglise Une discussion tranche avec les jeunes fille s . Par Robert L. Sim pson . . . Genealogie Sem inaire m ondial de g e n e a lo g ie ................................ Section des enfants Un cadeau p o u r Jacquot. Par Frances C arfi M atranga . . . Du plaisir avec des bonbons. Par Peggie G eiszel . . . . Les p a p illo n s............................... Les briques de Boan . . . . Le Lion et la so u ris . . . . 301 302 303 306 309 57 59 59 60 64 Couverture Le P resident David O. M cKay (ne le 8 septem bre 1873) et Emma Ray R iggs M cK ay (nee le 23 juin 1877) sont maries depuis le 2 ja n v ie r 1901. A m o u re u x depuis plus de soixante-sept ans, ils sont toujours tendres, a ttentifs et so u cie ux du bien-etre I’un de I’autre. C ette belle photo a ete prise au mois de mars de cette annee par M e rritt Sm ith du S tudio Jay Kynn a Salt Lake City. L’Etoile presente ses m eilleurs voeux d ’anniversaire au President M cK ay. O rgans o fficiel des m issions de langue frangaise de L’Eglise de Jesus-C hrist des S aints des D e rn iers Jours S eptem bre 1968 • Tom e CXVIII N° 9 Redaction: M issio n Frangaise P resident H. Duane A nderson 3, rue de Lota Paris 16e, France M issio n Frangaise de I’Est P re sid e nt J. Fielding Nelson 8, C hem in W illiam -B arbey 1292-Chambesy (G eneve), S uisse M issio n Franco-Beige P re sid e nt James M. Paramore 16, rue Gustave van Huynegem B ru xe lle s 9, Belgique M issio n de la Polynesia Frangaise P resident Karl M. Richards A venue du C om m andant C hesse, B. P. 93 Papeete, Tahiti M issio n Canadienne P resident Lamont F. Toronto 133 Lyndhurst Avenue T oronto 4, Ontario, C anada R esponsable des echos C h ris tia n s Lebon, 14 rue Etex Paris 18e A b o n n e m e n ts M iss ion Franco-B eige R e p re s e n ta n t lo c a l ou a d e fa u t F. T a lm a s 160 T illie u x des mets W e llin (L u x ) B e lg iq u e M iss ion Frangaise de I ’Est R e p re s e n ta n t lo c a l ou a d e fa u t L. C h a s ta n g Les R a in e tte s , C h e m in O ra n g e 13 A ix -e n -P ro v e n c e France M iss ion Frangaise L. V ia la tte 3 Rue de Lota 75 P a ris 16e France Autres pays I'E to i le D itm a rs tra B e 9 6 F ra n k fu rt/M a in A lle m a g n e T arif des abonnem ents pour un an: France: 15 F • Belgique: 150 FB ■ S uisse: 13,50 FS ■ E tats-U nis et Canada: $ 3.50 • Tahiti: 270 FP. Imprimeur Paul G iese KG, O ffenbach A llem agne Mise en page et illustrations P BO -Layout-C enter, Francfort LE PRESIDENT D A V ID O. M cKAY La responsabilite et la mission des jeunes de l’Eglise « Restez dans la liberte qui vous a affranchis... (D. & A. 88:86). « ...et la verite vous affranchira » (Jean 8:32). Ce qui est fondam ental dans cette v e rite c’est le libre arbitre qui nous est donne — le d roit de penser et d ’agir com m e nous le souhaitons •— une bene diction qui nous est donnee de Dieu et qui est aussi precieuse que la vie ellememe, sans laquelle nous ne pourrions progresser ni etre heureux. Lorsque I’on annonga que I’homme avait vaincu ['Everest, le pic le plus eleve du monde, I'humanite fu t profondem ent emue. Une nouvelle epopee de courage et d ’endurance avait ete ajoutee a la liste des victoires sur la nature. Pendant pres d'un dem i-siecle, I'homme avait essaye de realiser cet exploit apparem m ent im possible. Enfin, comme un colosse puissant, I’homme se tenait au som m et du M ont-Everest ju s q u ’alors invincible. C ’est une grande realisation que de se te n ir au som m et de I’Everest. La reine d ’A ngleterre fit cheva lier I'homme qui reussit cet exploit. J’ai ete tres interesse lorsque nous avons requ la nouvelle de cette conquete rem arquable, des d iffic u lte s rencontrees. En voici quelques-unes: Des glaciers et leurs cascades traitresses gar dent le som m et de I'Everest. Des coups de vent gla cials risquent de lancer des m orceaux de roc et de glace sur I'alpiniste. En 1924, on v it deux A nglais depasser le niveau des 8460 m etres, puis ils furent enveloppes dans un nuage de neige fouettee par le vent. On ne les revit plus jamais. V oila des siecles que I’homme desire conque rir la nature. II y est maintenant parvenu, mais I’esprit indom ptable de I’homme aspire a de nouvelles exp lo rations. On est m aintenant en bonne voie de proceder a un atterrissage sur la lune, et meme un voyage vers M ars ne sem ble pas im possible. M aintenant I’homme a conquis I’air, I’ocean. II a vaincu la distance. II se lance dans I'espace. II est m aitre de tout sauf de lui-meme. La maitrise de soi Soulignons maintenant I'autre element: « Ne vous em brouillez pas dans le peche » (D. & A. 88:86). C ’est a vous de choisir, c ’est vous qui avez le d ro it de faire ce q u ’il vous plait et personne ne vous en privera. M ais exam inons ceci. « Ne vous em brouillez pas dans le peche ». Jeunes gens et jeunes filles, ma prem iere pensee c ’est que vous preniez conscience de la responsabilite qui accom pagne votre « libre arbitre » et que vous vous rendiez com pte que ce que vous pensez et faites aujo u rd ’hui determ iners en grande partie ce que sera vo tre grand pays, car il a ete dit en verite: « La destinee d ’un pays depend a tout instant des opinions de ses jeunes gens de moins de vingt-cinq ans » (Goethe). Jamais encore dans I’histoire, le monde n’a eu tant besoin de jeunes gens tenant a une vie elevee de preference au sordide, a legoi'ste et a I’obscene. Ce que sont vos opinions d'a u jo u rd ’hui concernant la vie et ses o b je ctifs determ ineront ce que sera votre pays demain. C ’est im portant. Et la puissance spirituelle et le pouvoir de jugement, de discretion et de m aitrise de soi? S 'il n 'y a pas un developpem ent de la personnalite egal a I'ex pansion des forces physiques, des ennuis se produiront. 288 On a dit que le but de la vie peut etre resume en une seule phrase: « Soum ettre la m atiere afin de re a lise r I'id e a l». La m aitrise de soi, la maitrise de son humeur au foyer, la maitrise des paroles vives et des condem na tions rapides, la dom ination de la langue et le fa it d 'e v ite r ainsi des coeurs froisses et des sentim ents blesses, la m aitrise des appetits. Ne vous laissez pas egarer Jeunes gens, vous pouvez etre dans ce monde, mais non pas du m onde! Vous etes entres dans cet etat de vie ou vous etes pousses par des pas sions que Dieu a conferees. II y a des jeunes gens qui, reconnaissant ce fait, disent: « Eh bien, puisque nous avons ces passions, pourquoi ne pouvonsnous pas les satisfaire? » et ils sont parfois ju stifie s par certains psychologues modernes, de faux enseignants et de faux dirigeants qui disent que I’abstinence est mauvaise, que la satisfaction des passions est le cours naturel de la vie. M ais je d is : Ne vous laissez pas egarer! Je le repete, jeunes gens, vous etes a cette pe riods de la vie ou vo tre nature physique se manifests, mais vous devez egalem ent vous souvenir que Dieu vous a donne, a cette meme epoque de votre vie, un p o uvoir de raisonnem ent; il vous a donne le pou v o ir de discernem ent, de discretion et de maitrise de vous-m em e, et ce dans un but divin. Que la raison et le bon sens soient vos guides, votre equilibre. Germes du bonheur Ceci m’amene a un autre fait, to u t aussi important, sinon plus, que ceux qui ont deja ete cites. Les germes d'une vie conjugale heureuse sont plantes dans la jeunesse. Le bonheur ne commence pas a I’autel; il com m ence pendant la periods de la jeunesse et des fiangai Iles. Ces germes de bonheur sont plantes par votre capacite a etre m aitres de la passion qui vous anime. La chastete d o it etre la vertu caracteristique des jeunes, I'ideal que le monde n’a pas accepts et dont beaucoup dans le monde ne veulent pas croire qu’il existe ou qu’il est cher au coeur des jeunes. Jeunes gens et jeunes fille s qui avez ete en mission, vous savez a quel point certaines personnes ont ete etonnees quand vous leur avez parle de la purete de votre vie. II en est qui vous ont carrem ent dit qu'ils ne vous croyaient pas. M ais c ’est vrai. Dans notre Eglise, il n’y a qu’une !oi morale. Dans le monde beaucoup de gens protegent leurs fille s independam m ent de la religion. Ils savent ce que signifie pour des jeunes filles que d ’etre traitees S uite page 30 8 D a v id 0. M cKay, neuvieme President et ^ Jazzj-C^n'j/ zAf ^zzzzzTf z/a D ^zzz^jJozzn" jm 9 9 ^ ^zzzzz^m -zzz^ A 8 7968. 1 ' E fo z /f y ^ z Y zzzz y /z z z jz z ' ^ j'z z z z z r zzzzx z%6w&m ^yzzr7ozz7z/zzm /f zzzozz^ y?ozzr z z z / z 'm ^ zzzz jP r n z d ^ z z f A l r K z z y j a /^zzzj z w x z/^zzzzz^^z^. A zzz^zY- orrzzmzz zzozzj y r ^ z z 7 o z z j ^ 7 z z r /z r /^ ; j^ lz z W x z/^zzzz « w , que je vo u d ra is etre un ange », d isa it le Prophete Alm a, « et s a tisfa ire le souhait de mon coeur, d ’a lle r et de p a rle r avec la tro m p e tte de Dieu, avec une v o ix a faire trem bler la terre, et c rie r repentance a tous les peoples! » « Oui, je decla re ra is a toute ame, comme avec une vo ix de tonnerre le re p e n tir et le plan de la redem ption, pour qu ’elle se re p e n tit et vin t a notre Dieu, pour qu ’ il n 'y eut plus de do u leu r su r toute la surface de la te rre » (Alma 2 9 :1 -2 ). Le P resident D avid O. M cK ay a, comme Alm a, senti la brievete de la vie, le caractere reel de notre lim ita tion dans le temps et dans I’espace, la fra g ilite qui lim ite I’homme, meme dans une vie complete, dans ce qu'il peut la isse r a ceux qui e couteront. Que deciderions-nous de la isse r si nous avions « la v o ix du tonnerre » ou des pages d ’o r pour y inscrire un message? Le P resident M cK ay semble a vo ir trouve la reponse. Au cours de ses soixante-deux annees comm e A u to rite Generate, aux m illions de personnes qui ont ecoute sa v o ix et senti son amour, il a repete son sim ple tem oignage fondam ental: « 11 y a plus de cinquante ans que je me tenais ici pour la prem iere fo is comme une des A u to rite s G enerates de I'Eglise. Je me souviens bien du trem blem ent et de I’humilite que j'e p ro u v a is a a ffro n te r un tel auditoire et a accepte r un poste comm e un des dirigeants. Le dem i-siecle qui s'e st ecoule n’a pas fa c ilite les choses... ce matin comm e a ce mom ent-la et com m e au cours des annees qui se sont ecoulees depuis, je demands v o tre com prehension et vos prieres: La voix dun prophete « II m’a ete d iffic ile de p re se n te r ne fut-ce que sous form e schem atique le message que j ’ai eu dans mon coeur pour le peuple de I’Eglise et le monde. I l y a une parole de Paul qui dit que < I’affection de la chair, c ’est la m ort tandis que I’affection de I'esprit, c ’est la vie et la p a ix >» (Rom. 8 :6). « Le C h ris t nous a demands de developper ce qu’il y avait de sp iritu e l au-dedans de nous. « L'existence te rre s tre de I’homme n’est qu’une epreuve p our v o ir s’il concentrera ses e ffo rts, son esprit, son ame sur les choses qui contribuent au c o n fo rt e ta la s a tisfaction de sa nature physique ou s'il se donnera pour but dans la vie, [’acquisition des qualites sp iritu e lle s. PAR R. DON O S C A R S O N « S ’il ve u t re ch e rch er le vrai de la vie, I’homme doit v ivre pour quelque chose de plus eleve que le moi. II entend la vo ix du S auveur dire: <Je suis le chemin, la v e rite et la vie... > (Jean 14:6). En suivant cette voix, il apprend biento t qu ’il n’est pas de grande chose qu ’ il puisse fa ire pour atteindre le b onheur ou la vie eternelle. II apprend que la vie est c o n s titu te non pas de grands sacrifies ou de grands devoirs, mais de petites choses dans lesquelles les sourires, la bonte, les petits services rendus habituellem ent sont ce qui gagne et conserve le coeur et assure le con fo rt >». 289 « N otre vie s'e co u le heure par heure et jo u r par jo u r a la rnaison, dans nos frequ e n ta tio n s pour nos affaires, dans nos rencontres avec des etrangers. C ’est I’a ttitude de la personne au cours des contacts quotidiens qui m ontre si elle fa it appel a ce qu'il y a de sp iritu a l en elle et en ceux qu 'elle frequente. C ’est une a ffaire quotidienne. » parla des facteurs p a rticu lie rs qui co n tribue nt au su cces du mariage et au b o n h e u r au foyer, en utilisan t une h is to ire tire e de sa jeunesse: « Je me souviens d ’une prom enade un apres-m idi d ’ete avec de gentilles com pagnes lorsque j ’etais jeune a d o le s cent. Nous m ontames le <sentier central > qui co n d u is a it « S pirituellem ent, notre vrai but, c'e st la conscience d ’a vo ir rem porte la vic to ire sur nous-memes, c ’e st la com munion avec I'infini. La s p iritu a lity pousse a v a in c re les difficu lte s et a a cq u e rir de plus en plus de force. S e n tir ses faculte s se dep loye r et la ve rite se re pan d re dans I’ame au S outh Fork C anyon. De part et d ’autre de la route il y a va it des roses sauvages. Nous ne nous arretam es pas po u r en cu e illir parce q u ’eiles etaient couvertes de la poussiere qu’avaient je te e su r elles les voyageurs. N ous arrivam es bientot au fla n c de la colline. II y avait, la aussi, des roses, a I’abri de la poussiere du voyageur, em brassees seulem ent par le soleil et la rosee matinale. Nous cu e iliim es les roses sans tache et les donnam es a la com pagne qui nous en sem blait si digne. est une des experiences les plus sublim es de la v ie .» (Extraits d’un discours de conference generate, 4 avril 1958.) La sp iritu a lite ! Q uelque chose de plus haut que soi — la recherche de la dignite de l'hom m e — est un des plus grands messages, un des m essages les plus souvent repetes du P resident M cK ay a notre generation. Un autre est la saintete du foyer. S ’adressant le 11 octob re 1955, aux etudiants a I'U n ive rsite Brigham Young, il 290 Ce principe me sem ble toucher les fondem ents mem es du bonheur dans les rapports m aritaux — une regie de purete enseignee et pratiquee par les Saints des D e rn ie rs Jours. Dans ce meme discours, il souligna le besoin de mai- trise de soi avec une pointe d ’humour. II p a rle d ’un jeune mari qui se plaignait a sa jeune epouse de sa cuisine. Apres a vo ir ecoute aussi longtem ps q u 'e lle le put, elle lui dit: «Je sais que ma cuisine n’est pas bonne. Je la deteste autant que to i; mais me vo is-tu passer mon tem ps a ronchonner dessus? » Ce <ronchonnement> a p re s le mariage est ce qui le rend deplaisant. A pprenez la m a itrise de vousmeme, la m aitrise de la langue. Et puis, chose caracteristique, le P re s id e n t McKay souligna ['im portance d'une autre qualite sim p le a developper dans le mariage, sim ple dans son a p p lica tio n mais divine com m e attribut: « [U n autre]... facteur que je cite est la co u rto isie . Pen dant les fiangailles, chacun se fa it un p la is ir de prevenir les souhaits de I’autre et trouve sa joie a sa tisfa ire sea desirs dans les lim ites des convenances. T ra p de couples considerent... I’autel du m ariage comme la fin des fian gailles. C e d o it etre le com m encem ent de fia n g a ille s eternelles, et cela signifie de la consideration au foyer, la meme con sideratio n pour I'epouse que c e lle qui etait donnee a la dulcinee lors des fiangailles; la meme con sideration pour le mari; meme s’il se cache derriere le journal... et ne dit mot. La vie devient ro u tin ie re , mais cette routine d isp a ra it des que nous nous souvenons que <s'il te p la it), que <merci >, que <pardon > sont aussi appropries et apprecies par une epouse que par une fia n ce e . » Un autre des grands them es fu t enonce dans un pro gram me de Paques qui eut lieu au Tabernacle de Salt Lake City. Entre des pieces musicales, le P re s id e n t McKay rem it un b re f message de Paques sur la m ission du Sauveur. V e rs la fin de son discours, il fit c e tte declaration: « Nous crayo ns que Jesus est le (il s ’arreta, leva les yeux de son texte et regarda son vaste auditoire dans les yeux) — non, nous S A V O N S que Jesus est le C h ris t, le Sauveur du monde. D ans le cadre o fficie l d'une conference generale en octobre 1959, il d it autrem ent: « <Je fe n conjure devant Dieu >, e c riv a it Paul a Timothee, <et devant Jesus-Christ, qui doit ju g e r les vivants et les m orts... preche la Parole... >» (2 Tim. 4 :1 —2). « Q u elle <parole >? Que <Jesus-C hrist qui a detruit la mort et a mis en evidence la vie et I’im m o rta lite par I’evangile >» (2 Tim. 1:10). « ...C 'e st ainsi qu ’au cours des ages, les hommes ont contem ple le C h rist sous divers angles. C ertains, qui le re je tte n t aussi venim eusem ent que la populace, voient en lui et dans ses disciples <le C reateur d’un system s moral chretien qui a mine et sape la vigueur du m onde europeen >. D ’autres avec une p erception plus claire, nee de [’ex perience, vo ie n t en lui hauteur d ’un system s qui <favorise I’ industrie, I’honnetete, la ve rite , la purete et la bonte >, un system s qui s o u tie n t la loi, fa vo rise la liberte, lui est es sential et tend a unir les homm es en une grande fraternite. « D ’autres le considerent comm e <I’unique personnage parfait — la personnaiite sans egale de I’h is to ire >, mais nient sa d iv in ite . Des m illions de personnes I’acceptent comme le grand Maitre, d ont les enseignem ents ne s’appliquent ce p e n d a n t pas a la situ a tio n sociale m oderne. [Ensuite avec I’in te n site de son tem oignage personnel, le Pre sident M cK a y ajouta:] Un p e tit nombre, oh bien peu! ...I’acceptent p o u r ce qu’il e s t reellem ent: le Fils unique du Pere, qui v in t au monde, a sa vo ir Jesus, p o u r etre crucifie pour lui e t en porter les peches, le s a n c tifie r e t le puri fie r de to u te in ju s tic e .» Et finalem ent, il donne le se c re t d ’une vie heureuse et reussie, q u ’il a trouvee pendant toute une v ie qui couvre I’experience de I’homme depuis la chandelle et la lampe a petrole ju s q u ’a I’energie atom ique, et les m ysteres de I’espace. D ans un discours a I’U niversite B righam Young, il dit: « ...de to u t mon cceur, je vous parle avec 1’experience de nom breuses annees, avec la connaissance que [pour avoir] de I’u tilite , du plaisir, de la joie, du b o nh eur dans cette vie, suivez I’exhortation du C h rist qui est de chercher prem ierem ent son royaum e.» « Si vous vo u le z obtenir le plus grand succes, et le plus de con te n te m e n t d ’esprit dans la vie, pratiquez dans vos contacts q u o tid ie n s les ideaux de I’evangile de JesusChrist. Je n’ hesite pas a fa ire cette declaration sans modi fication; je sais que les re su lta ts seront tels que je le d is .» Et puis I’h isto ire finale: « ...Un garde-chasse rem arque une co rd e attachee a un arbre et conduisant dans une fo re t dense. II decide de la suivre e t d ’en d ecouvrir la raison d ’etre. A travers sous-bois e t branches surplom bantes, il se fra y e du mieux q u ’il peut un chemin et fin a le m e n t rencontre un chasseur tenant encore en mains ce qui reste d’une boule de corde. II lui dem ande a qui sert la corde, et le ch a sse u r repond: <J’ai entendu d ire que des homm es ont perdu le u r chemin dans cette fo re t, et je suis bien decide a g a rd e r le moyen de re tro u ve r mon chemin si je perds le sens de la direc tion. > « Nous avangons tous, plus ou moins, dans la foret dense de I’humanite. C ertains perdent le u r sens de la direction, d ’autres, plus sages, ont un guide (je vais chan ger I’image e t I’appelerai une ancre), et ils p e u vent retrou ver leur chem in meme s’ils q u itte n t la route ou se per dent dans le labyrinths des frequentations hum aines. Cet ancrage, je le repete, ce so n t les ideaux de I’evangile de Jesus-Christ. Le bonheur, la securite, la reputation... viennent de ce que I’on s’attache a cette ancre... « Que D ieu nous aide a etre a ce point ancres... devant bientot nous lancer dans le royaum e de I’hum anite pour rendre se rvice , un service fid e le au royaume de Dieu, c ’est ma priere au nom de Jesus-Christ. Amen. » Q 291 am PAR D O N V IN C E N T DI FR ANCESCA Frere Don V in c e n t Di Francesca e s t mort le 18 novembre 1966 a G esta Gratten (Palermo), en Italie. Je naquis le 23 septem bre 1888 a Gratteri, dans la province de Palerme, en Sicile, de Joseph D. et de M a rianne D. Maria Francesca. Le 22 fe v rie r 1892, ma mere deceda; avec mon fre re A ntonine et ma soeur Josephine, j ’allai vivre avec les parents de ma mere. Lorsque j ’eus s e p t ans, j ’allai a I’ecole prim aire. M on grand-pere, desira n t me fa ire d o n n e r une form ation de nature religieuse, p rit des disp o sitio n s pour que je fu sse enseigne par son cousin, V in ce n t S erio. Je reussis a ce p o in t dans I'art de lire les Ecritures que lorsque je fus arrive a I’age de onze ans, mon p ro fe sse u r fa isa it mon eloge, disant que c ’e ta it une benediction d ’avoir pareil don, En novembre 1900, je repus la perm ission de m’ inscrire dans un lycee tenu par un o rd re religieux, et j'y etudiai la religion ju s q u ’en 1905. Entre temps, mon fre re A ntonine, qui avait em igre a New Y o rk, m 'invita a v e n ir en Am erique. C ’est ainsi qu'a Page de dix-sept ans, je qu ittai Naples, a rriv a n t a New Y o rk le 12 octobre 1905. J'y rencontrai un ami de mon frere, A rie l Debellon, pa ste u r de la branche ita lie n n e d ’une des eglises protestantes, qui m ’engagea com m e in stru cte u r p o u r se rvir les m em bres de sa communaute. II fu t a ce p o in t im pressionne p a r le don que j'avals de lire les E critures q u ’il me conseilla de suivre les cours du K nox C ollege a N ew York. Je su ivis son conseil et repus mon diplom e de religion le 24 no vem bre 1909. Q uand je repense aux evenem ents de ma vie qui me co n d u isire n t a une fro id e matinee de fe v rie r 1910, je ne peux m ’em pecher de penser que D ieu se souvenait de mon existence. C e m atin-la, le co n cie rg e de la chapelle italienne me rem it une note du pasteur, m 'avertissant q u ’il d e va it garder le lit, e ta n t malade, et me demandant de me rendre chez lui, ca r il avait des choses im portantes a d is c u te r avec moi co n ce rn a n t les a ffa ire s de la paroisse. 292 Tandis que je longeais Broadway, le v e n t puissant qui venait de la haute m er m ’enveloppait de son etreinte g la cials, de sorte que je te n a is la tete baissee et detournais le visage du vent. C ’e s t a lo rs que je vis ce qui me sem blait etre un livre depose au som m et d’une poubelle ouverte, mis la p o u r etre em porte par les eboueurs. La forme des pages et la maniere d o n t elles etaient reliees me donnerent I’im pression que c ’e ta it un livre religieux. C urieux, je le pris et le cognai c o n tre le cote de la poubelle pour en secouer les cendres. Le Livre etait e c rit en anglais. Je cherchai le titre mais il a v a it ete arrache. T andis que j ’etais la, le livre en main, la fureur du ve n t tourna les pages, et un p a r un les noms Nephi, M osiah, Alma, M oroni et Esa'ie m 'apparurent devant les yeux. Comme le vent fro id e ta it mordant, j ’enveloppai en hate le livre so u ilfe dans un jo u rn a l et poursuivis mon chemin. A la paroisse je dis quelques paroles de recon fort a mon collegue S carillo et acceptai de rendre le service qu’il me demandait p e n d a n t sa maladie. Pendant mon retour chez moi, mon e s p rit s'a tta rd a it su r le livre que j ’avais en main et les nom s etranges que j'avais lus. Qui etaient ces hommes? Q ui etait ce p rophete Esa'ie que je lus tres attentivem ent. Q uel pouvait bien etre le nom de PEglise qui enseignait une telle doctrine en des paroles aussi fa cile s a com prendre? La co u ve rtu re du livre e t la page de titre manquaient. Je lus Pattestation de tem oins dans les prem ieres pages et fus fo rte m e n t im pressionne par la fo rc e de leur tem oignage, mais il n’y avait pas d ’autres indices quant a I’identite du livre. J’achetai de I’alcool e t du coton a la droguerie qui se tro u va it en-dessous de ma chambre et me mis a nettoyer les pages souillees. Ensuite, je lus pendant plusieurs heures ce qui se tro u v a it dans le livre. Lorsque j ’eus lu le dixiem e chapitre du L ivre de Moroni, je ferm ai a c le f la porte de ma chambre, et, tenant le livre en main, m'agenouillai et demandai a Dieu, le Pere e ternel, au nom de son Fils Jesus-Christ, de me dire si le livre e ta it de Dieu. Tandis que je priais, je sentis mon corps se refroidir. Puis mon coeur se mit a battre violem m ent, et une sensation de chaleur et de contentem ent me rem plit d ’une telle joie que je ne puis trouver les paroles pour I’exprim er. Je sus que les p aroles du livre ve naient de Dieu. Je continual mes se rvice s dans la paroisse, mais ma p redication etait teintee des nouveaux m ots que j'a va is trouves dans le livre. Les membres de ma comm unaute s'in te re ssa ie n t a ce p o in t a mes paroles q u ’ils devinrent m econtents des serm ons de mes collegues, et leur dem anderent pourquoi ils ne prechaient pas les adm irables doctrin es de Don V incent. Ce fut le com m encem ent des ennuis pour moi. Lorsque les membres se m irent a q u itte r la cha pelle pendant les serm ons de mes collegues e t a re ste r lorsque j'o cc u p a is la chaire, mes collegues se fa ch e re n t contre moi. Le debu t de la vraie discorde com m enga la veille de Noel de 1910. Dans mon sermon de ce so ir-la , je ra-contai I'h isto ire de la naissance et de la m ission de Jesus-C hrist telle q u 'e lie se tro u v a it dans mon nouveau livre. Lorsque j ’eus fini, certains de mes collegues c o n tre d ire n t publiquem ent, et sans la m oindre honte, to u t ce que j ’avais dit. Les absurdites de leurs affirm ations m ’indignerent a ce p o in t que je me re vo lta i ouvertem ent co n tre eux. Ils me deno nce ren t et me re m ire n t entre les mains du com ite de censure pour que ce lu i-ci prenne des mesures d ic ip linaires. Lorsque je com parus devant ce com ite, les membres me d o n ne re nt ce qui e ta it cense etre un conseil paternel. Ils me co nseillerent de b ru le r ce livre, qui, disaient-ils, e ta it du diable, puisque c ’e ta it la cause de ta n t d ’ennuis et avait d e tru it [’entente des f re res pastoraux. Je repondis en donnant mon tem oignage que le livre qu ’ils me dem andaient de b ru le r etait la Parole de Dieu, mais que, du fa it des pages manquantes, je ne connaissais pas le nom de I’Eglise qui I’avait produit. Je proclamai que si je devais b ru le r le livre, je deplairais a Dieu. Je p re fe re ra is q u itte r la com munaute de I'Eglise que de I’offenser. Lorsque j ’eus d it cela, le preside nt du conseil mit fin a la discussion, de cla rant que le conseil re n d ra it sa decision plus tard. C e ne fu t qu'en 1914 que je fus de nouveau cite a com pa raitre devant le conseil. Le vice-venerable parla sur un ton am ical, laissant entendre que les paroles violentes des m em bres du comite lors de I’audition pre ce d e n ts avaient pu me provoquer, ce qui e ta it regrettable, puisqu’ils m’aimaient tou s et n’oublia ie n t pas I’aide precieuse que je leur avais to ujours si liberalem ent donnee. C ependant, dit-il, je devais me souvenir que I’obeissance — com plete et absolue — e ta it la regie. La longanim ite des membres, a qui j ’avais continue a p re ch e r des mensonges, avait pris fin et je devais bruler le livre. En guise de reponse, je declarai que je ne pouvais pas nier les paroles du livre et que je ne le b ru le ra is pas, puis que ce fa isan t j ’offenserais Dieu. Je dis que j ’attendais avec jo ie le moment ou I'eglise a laquelle appartenait le livre me serait revelee pour que je puisse m’y affilier. La- desus, le vice-venerable s ’ecria: «Assez! A ssez! » II lut ensuite la decision que le conseil avait p rise : je devais etre d e p o u ille de mon poste de pasteur de I’Eglise du bon Berger et de tous les d ro its et privileges que j ’avais precedem m ent possedes. Trois sem aines plus ta rd j ’etais appele d e va n t lesynode supreme. A p re s m’avoir donne I’occasion de re tra cte r mes d eclarations precedentes, ce que je refusal de faire, le synode c o n firm s le ju g e m e n t du conseil. J'etais done completem ent retranche du co rp s de I’eglise. En n o vem bre 1914, je fu s appele dans I’arm ee italienne et envoye au p o rt de N aples. Je fus dans I'a ctio n en France, ou je co n n u s toute la tris te s s e et toutes les souffrances qui accom pagnerent les com bats de la prem iere G uerre M ondiale. M e souvenant des legons du liv re que j ’avais lu, je ra co n ta i a certains des hommes de ma com pagnie I'histoire du peuple d'A m m on qui avait refuse de verser le sang de ses freres et e n te rra ses armes p lu to t que de se rendre co u p a b le de si grands crimes. L’au m d n ier me denonga au co lo n el, et le Iendem ain j ’etais e sco rte au bureau de ce lu i-ci. II me dem ands de lui ra co n te r I’histoire que j ’avais ra co n te e aux soldats e tq u i se tro u v e a u 2 4 e chapitre d’Alma, p uis il me demanda comm ent j'e ta is entre en pos session du livre, et pourquoi je conservais un liv re e crit en anglais et p u blie par une eglise dont le nom n’etait pas donne. Je regus comme chatim ent une condam nation de dix jours au pain et a I’eau avec I’ordre de ne plus parler du livre e t de ses histoires. A pres la fin de la guerre je retournai a N ew Y ork, ou je rencontrai un vieil ami qui e ta it pasteur de I’Eglise methodiste et qui connaissait I’h isto ire de mes ennuis. II estima qu'on a v a it ete injuste avec moi et se m it a interceder pour moi aupres des m em bres du synode. On m’admit finalem ent dans la com m unaute comme m em bre laique. En guise d ’experience, on se mit d’accord p o u r que j'a ccompagne le pasteur m ethodiste en m ission en NouvelleZelande e t en A ustralie. A S ydney, nous rencontram es des im m igrants italiens qui p o se re n t des questions su r les erreurs des traductions de la B ible publiee par I’E glise catholique. Ils ne fu re n t pas satisfaits des reponses donnees par mon com pagnon, et il se facha co n tre eux. Puis ils m’in te rro g ere n t su r ce sujet, et, sachant que j ’avais la v e rite dans le livre , je racontai a nouveau I’ h isto ire de [’a p p a ritio n du C h ris t aux gens du pays, qui y e s t decrite, e t je racontai que le C h ris t avait dit: « J’ai d 'a u tre s brebis, qui ne sont pas de c e tte bergerie; celles-la il fa u t aussi que je les amene, et e lle s entendront ma voix; e t il y aura un seul troupeau, un seul berger» (3 Nephi 15:17). Lorsqu’ils me dem anderent ou j ’avais appris to u t cela, je leur parlai du livre que j ’avais trouve. L’histoire le u r etait douce mais fut tres am ere pour mon collegue. II me denonga au synode et une fo is de plus le jugem ent precedent de ce lu i-ci fut c o n firm s et je fus d e fin itive m e n t excom m unie de I’Eglise. Peu de temps apres, je re to u rn a is en Italie. En mai 1930, tandis que je recherchais des renseignements dans un d ictio n na ire frangais, je vis soudain [’in scription « M orm on ». Je lus attentivem ent le texte et decouvris q u 'u n e eglise m orm one avait ete fo n d ee en 1830 293 et que cette eglise avait une universite a Provo. J’e crivis au preside nt de I’universite, demandant des renseignements sur le iivre et les pages m anquantes. Quinze jo u rs apres je recevais une reponse, et on me disait que ma lettre avait ete transm ise au P resident de i'E glise de JesusC h rist des Saints des D erniers Jours, et qu'i! me m e ttra it au cou ra nt de ce qu ’e ta it le Iivre aux pages manquantes, Iivre qui appartenait en e ffe t a I'Eglise mormone. Le 16 juin 1930, le P resident Heber J. G rant re p o n d it a ma lettre et m’envoya un exem plaire du Livre de M orm on qui avait ete tra d u it en italien, en 1852, par le P resident Lorenzo Snow tandis qu ’il e ta it m issionnaire. Le P resident Grant m’a pprit que Frere John A. W id tso e etait p re sid e n t de la m ission europeenne de I'Eglise, d ont le siege se tro u va it a Liverpool, et qu ’il y enverrait ma demande. Q uelques jo u rs plus tard, Frere W idtsoe m’e c riv a it de Liverpool et m’envoyait une b ro chure contenant I’histoire du P ro phets Joseph Smith, p a rla n t des plaques d 'o r et de la parution du Livre de M orm on. Enfin j'a va is appris le reste de I'histoire com m ences il y a si longtem ps lorsque, guide par la main de Dieu, j ’avais trouve le livre dechire pose su r une poubelle dans une rue de New Y ork. Le 5 juin 1832, Frere W idtsoe v in t a Naples p our me baptiser, mais une re vo lu tio n entre les fascistes et les anti-fascistes avait eclate en Sicile, et la police de Palerme me refusa la perm ission de q u itte r File. L'occasion d ’etre baptise me fu t done refusee a ce mom ent-la. L’annee suivante, Frere W idtsoe me demanda de tra duire la brochure de Joseph Smith en italien et d’en fa ire pub lie r m ille exem plaires. Je portai ma traduction a un imprim eur, Joseph G ussio, qui porta le texte a I’eveque catholique du diocese de Cefalu. L’eveque ordonna a I’im prim eur de le d e tru ire . J'intentai un proces a I'im p rimeur, mais tou t ce que je rep us du tribunal ce fu t un o rd re lui adresse de me re s titu e r [’opuscule d ’origine, qu’il a va it jets dans de vieux papiers dans une cave. Lorsque Frere W id ts o e fu t dem issionne de son poste Un g ro u p e d 'etu d ia n ts de TU nitersite Brigham Young de p assage au siege de la M is s io n Frangaise de I'Est, en m ars de rn ie r, a lo rs q u 'ils Tem ple de Suisse 294 se rendaient au de p re sid e n t de la m ission en 1934, je me mis a co rre s p o n d s avec Frere Joseph F. M errill, qui lui avait succede. II mit mon nom sur les liste s d ’envoi du M illennial Star que je repus ju s q u ’en 1940, date a laquelle elles fu re n t arretees a cause de la deuxieme G u e rre M ondiale. En Janvier 1937, Frere R ichard R. Lyman, successeur du P resident M errill, m 'ecrivit, m ’annonpant q u ’ Elder Hugh B. Brow n et lui seraient a Rome un c e rta in jo u r et que je pourrais les y rencontrer p our etre baptise. La lettre fu t retardee a cause de la gu e rre et je ne la repus pas a temps. A p a rtir de ce m om ent-la jusqu’en 1949, je ne repus plus aucune nouvelle de I’ Eglise mais dem eurai disciple fidele et prechai I’evangile de la dispensation de la ple ni tude des tem ps. J’avais des exem plaires des O uvrages Canoniques et j ’en tra d u is is des chapitres en italien que j ’envoyai a des connaissances avec la salutation: « Bonjour. Le matin se leve, Jehovah parle! » Le 13 fe v rie r 1949, je re p ris ma correspondance avec Frere W id ts o e au siege de I’Eglise de S alt Lake City. Frere W idtsoe re p o n d it a ma le ttre le 3 octobre 1950, expliquant qu’il avait ete en N orvege. En guise de reponse je lui envoyai une longue le ttre dans laquelle je lui demandais de m’a id e r a etre ra p id e m e n t baptise, parce que j ’estimais que je m’etais m ontre fils fidele et se rvite u r pur de Dieu, o b se rva n t les lois e t les comm andem ents de son royaume. Frere W idtsoe dem anda au P resident Samuel E. Bringhurst, de la M ission S uisse, s'il pouvait alle r me bap tiser en S icile . Le 18 ja n v ie r 1951, le P resident B ringhurst arriva dans File et je fus b a p tise a Imerese, dans la p ro vince de Palerme. D 'apres les registres de I’ Eglise, e'etait apparem m ent la le p re m ie r bapteme accom pli en S icile. Puis, le 28 avril 1956, j ’e n tra i au Temple de Berne pour recevoir ma dotation. Etre e nfin en presence de mon Pere celeste! J’estim ais m’e tre m aintenant m ontre fidele dans mon deuxiem e etat, apres a v o ir recherche et decouvert la vraie Eglise grace a un liv re inconnu que j ’avais trouve il y avait ta n t d ’annees pose s u r une poubelle a New Y ork. CYRUS DALLIN et la statue de Tange Moroni PAR ALBERT L. Z O B E L L JR. L a statue de I'ange Moroni, au s o m m e t de la to u r c e n tra le est du Temple de Salt Lake C ity sym bolise les ve rite s en or de I’evangile eternel rendu en ces d ern iers jours. Elle est I’oeuvre de Cyrus E. D a llin qui naquit !e 22 n ovem bre 1861 a S p rin g v ille (Utah), p e tite comm unaute situee a d ix kilom etres au sud de Provo. II e tait le deuxiem e d ’une fa m ille de huit enfants de Thomas Dallin, un mineur. Les indiens piutes et utes e ta ie n t a S pringville et autour. A I’automne, its recevaient la perm ission de b a tir leurs dem eures dans les champs et p e n d a n t I'hiver, ils venda ie nt des peaux et du beta'll aux co lo n s. Le jeune C yrus a p p rit a aim er ces v o is in s indiens com m e il apprit a aim er les rudes montagnes proches de sa maison. Son ardoise eta it so u ve n t rem plie de dessins p lu to t que des legons p re s c rite s pour le jour. Un pasteur presbyterien, dans I’eco le duquel il e ta it inscrit, I'encouragea a developper ses ta le n ts artistiques. Un jo u r le Reverend Leonard eut besoin d ’un dessin de I'ecole d ’adobes de cre p ite pour I'e n v o y e r dans I'Etat afin 295 de m ontrer la necessite de re c e v o ir davantage de fonds. II demands a C yrus de faire le dessin, et ce lu i-ci fu t bientot envoye. Le jeune Dallin e ta itm a in te n a n tu n ve rita b le artiste, qui avait regu de I’argent p o u r son travail. Au printem ps de 1879, il se m it au travail dans une des mines de son pere a S ilv e r C ity (Utah), p o u r gagner suffisam m ent d ’argent pour a lle r a I’ecole et e tu d ie r I’art a Provo. Tout d ’abord il fit la cu isin e pour lui-m em e et trois autres em ployes. Puis il tro u va un emploi dans le triage du mineral, le chargeant dans une brouette, le transportant a la cuve et le tamisant. C ’e ta it un travail dur dans un ele ment grossier, et il y tra va illa six mois environ. Un jo u r les mineurs to u c h e re n t une a rg ile molle et crayeuse. Le jeune Dallin ceda a la tentation et moula deux tetes grand eur nature, im p ro visa n t ses o utils. II dit qu’il avait essaye I’argile chez lui, ou il avait egalem ent acquis de I’experience dans la tail le du bois avec son canif et avait fa it quelques esquisses. Au printem ps suivant, C. H. Blanchard de S ilve r C ity fut a ce p o in t frappe par le ta le n t du jeune D allin qu’il parla avec Jacob Lawrence, un rich e d irecteur des mines de Salt Lake C ity, e t ensemble ils leverent I'a rg e n t necessaire pour envoyer D allin a Boston e t aux studios de Truman H. Bartlett, le sculpteur. Mr. B a rtle tt envoya, le 12 juin 1880, une lettre su r ce jeune homm e au D eseret News, disant entre autres: « Puisque son pere n'a pas les moyens, il n’est pas probable qu’il pourra se perm ettre de payer longtemps les fra is de son fils. L’in scrip tio n du gargon est gratuite, et to u t ce dont il a besoin c ’est d 'a v o ir suffisam m ent d’argent po ur payer sa pension et lui fo u rn ir les vetem ents necessaires. Ce gamin a un grand talent de sculpteur, et, s’il est convenablem ent in stru it, fera honneur a lui-meme et a ceux qui s ’interessent a lui. » Un certain no mb re de personnes s’inte re sse ren t a favo rise r les talents de D a llin , et il fit une montee en fleche. En fe v rie r 1884, il fu t annonce qu’il a lla it ouvrir un studio a S a lt Lake City, mais a la fin de juin on disait qu’il etait alle e tu d ie r dans I’Est, et au mois de decem bre on apprenait q u ’il a lla it a Paris. II epousa, le 16 juin 1891, V ic to ria C olonna Murray, de Roxbury, M assachusetts, et retourna im m ediatem ent a Salt Lake C ity ou il travailla ju s q u 'a I’hiver de 1894. Pendant cette p eriods feconde, il s cu lp ta le monum ent de Brigham Young qui fu t devoile au cinquantiem e anpiversaire de I’arrivee des pionniers dans la vallee du Lac Sale. II fit egalem ent des bustes de la P rem iere Presidence. W illiam B. Preston, eveque president, John R. W inder, son deuxiem e conseiller, et D. C. Young, arch ite cts du temple, ainsi que Mr. D allin, se reunirent le 21 ju ille t 1891 avec la Prem iere Presidence et lui proposerent les dessins des fleches a m ettre sur les b ourrelets de pie rre qui couvraient a ce mom ent-la les to u rs du tem ple de S alt Lake City. M oins d ’un mois plus tard, le 19 aout, les dessins devant te rm iner les tours du tem ple etaient acceptes par la Premiere Presidence. W. H. M u llins and C om pany de Salem (O hio), fabricants sur dem ands de statues, p rire n t le models et construisirent le personnage haut de tro is metres soixante-quinze en « cuivre m artele 24 ». Bien que la compagnie e xists encore 296 Le M em orial a la mere p io n n ie re (A sso cia tio n A rtis tiq u e de la Utah High S ch o o l) N ous n'avons pas pu obtenir la le ttre , nous la rem plagons done p a r une p hoto de M. D allin, age, avec, a I'arriere-plan, une de ses statues (S o cie te H istorique de I'E ta t d'U tah) sous le nom de M ullins M anufacturing C orporation, ses registres des annees 1890 n’existent plus. Et ni cette societe, ni K ennecott C o p p e r C orporation et sa succursale Chase Brass and C o p p e r C om pany ne peuvent iden tifie r exactem ent ce que I’on entend par « cu ivre martele 24 », C ertains m etallurgistes pensent que c ’e ta it un cuivre qui pesait 24 onces par pied carre. Ce qui fe ra it un cuivre d ’une epaisseur d ’environ 8/ 10 de m illim etre. II est possible que Ton ait u tilise un cuivre d ’un calibre relativem entm ince pour fa b riq u e r la statue. Le m ercredi 6 avril 1892, une foule estimee a 4 0 0 0 0 per sonnes s ’a ttroupa au square du Temple, avec des m illiers d ’autres personnes dans les rues avoisinantes et les endroits ou I’on pouvait voir, p o u r assister au placem ent de la statue lamee or de I’ange. Dans une session de C on ference Generate, ce jour-Ia, les membres de I’Eglise s ’etaient engages a term iner le tem ple de S a lt Lake C ity et a le c o n sa cre r un an plus tard, le 6 avril 1893. C ertains se sont dem ands ce que voulait dire la de fini tion « ange celeste sonnant de la tro m p e tte ». On I’appela M oroni dans ('article du D e s e re t News parlant de son adulte. Pendant les annees 1920, lors d ’une visits a Salt Lake C ity, il s'arreta au square du Temple, ou il fu t reconnu par le P re sid e n t Levi E dgar Young du P rem ier Conseil des S oixante-dix, qui etait a ce moment-la p re s id e n t de la m is sion du square du Temple. Ensemble les deux vieux amis parlerent des statues de M r. D allin, qui e ta ie n t de renommee m ondiale, de ses personnages histo riq u es, de ses portraits de I’indien am ericain ou il lui donne un air d’autorite, de dignite et une expression im posante. Apres avoir a s s is ts a un recital d 'o rg u e par John J. M cC lellan, ils s 'a s s ire n t sur le m uret qui entourait le monum ent aux mouettes, regardant la statue doree s u r la fleche du «M onum ent a Brigham Y o u n g » lo rs q u ’il e ta it au Square du Tem ple; il se frouve actu elle m e n t dans le ce n tre de S a lt Lake C ity (S o c ie te H isto riq ue de TEtat d'U tah ) placem ent. Des annees plus tard, Mr. D allin e crivait une lettre en date du 30 ju ille t 1838 et adressee a « Mon cher Mr. Young ». La lettre continue: « En reponse a votre demande concernant <ce que j ’avais a I’e s p rit > lorsque j ’ai fait la statue qui se tro u v e au som m et du tem ple de S a lt Lake C ity, qu’il me s o it perm is de dire que je n’avais a I’e s p rit que I’idee d ’e xe cu te r (du mieux que je le pouvais) la tach e qui m 'avait ete confiee; laquelle e ta it de faire une statue de I’ange m orm on <Moroni >. « A part cela, je ne sais rien d’autre... » C yrus E. D allin. M r. Dallin etait en e ffe t sur la bonne voie pour d e ve n ir un grand sculpteur. En ja n vie r 1896, on nota qu'il fa isa it du travail pour la bib lio th e q u e du C ongres. II envoya un cable de bons souhaits lorsque, en ju ille t 1897, on devoila son m onum ent aux pion nie rs au square du Temple. Lorsque ce m onum ent fut demenage a Salt Lake C ity dans la situation qu’ il occupe actuellem ent, il fu t I’un des orateurs a une cerem onie qui eut lieu lors de la fete des pionniers en 1900. II rentrait souvent en Utah, mais to u te fo is la region de B oston fu t sa patrie pendant une grande partie de sa vie temple. « Je c o n sid e rs que mon <ange M oroni > m ’a rapproche davantage de Dieu que to u t ce que j'a i ja m a is fa it d’autre » dit Mr. D a llin . « II m’a sem ble que j ’apprenais ce que cela signifie com m unier avec les anges des c ie u x .» Puis il ajouta: « N ous ne pouvons c re e r dans la vie que ce que nous som m es et ce que nous pensons. » II e ta it la pour pa rle r au moment ou on devoila son m onum ent aux pionniers a S p rin g ville (U tah), le 24 ju ille t 1932, ou il d it de sa m ere: « El le n'a pas connu de v ic is situdes, c a r el le avait une fa m ille et I'am our dem eurait dans les quatre murs de notre m aison. » R evenant en Utah en ju in 1934, Mr. D a llin compara son voyage en avion de 22 heures au voyage de tro is mois que fire n t ses parents au tra v e rs des plaines au debut des annees 1850. « Je d o is mon art a ma mere, Jane H am er Dallin, qui aimait la beaute, dit-il. D ans son enfance, el le m odelait les objets dans de I’argile et les cuisait au fo u r. C 'eta it une question d ’heredite. J’ai to u jo u rs aime les arts et j ’ai com mence a dessiner et a fa ire du m odeiage alors que je n’etais q u ’un enfant, et el le, de meme que mon pere, Tho mas D allin, m’a donne to u s les encouragem ents possi bles. » II y e u t egalem ent des annees de c o n tra rie te dans sa vie professionnelle. L o rs q u ’ il etait jeune e tu d ia n t a Boston, en 1884, il fit une statue equestre en p la tre de Paul Re v e re *. II en parla a des v is ite u rs a son stu d io de S alt Lake City, c ro y a n t que le su cce s etait im m inent. Des recits h istoriques disent que « a p a rtir de 1884, chaque annee Dallin dem andait aux adm in istra tio n s des v ille s d ’accepter sa statue ». Puis au debut de ja n v ie r 1940, au b o u t de 55 ans, le maire M a u rice J. Tobin, p re s id e n t du conseil d ’adm inistration du G e o rg e Robert W h ite Fund, a v e rtit le sculpteur, alors age de 78 ans, q u ’on lui avait accorde un contrat de 27 500 $ p o u r couler la sta tu e dans du bronze pour la mettre dans le Paul Revere M all, pres de I’e n d ro it ou la celebre chevauchee de Revere comm enga. C yrus Edwin Dallin, doyen des scu lp te u rs americains, ne en Utah, mourut le 14 novem bre 1944, dans sa maison d 'A rlin g to n (M assachusetts), huit jours avant son 83e anniversaire. Sa veuve et d e u x fils lui survecurent. Un autre fils avait ete tue au fro n t en France p endant la prem iere Guerre M ondiale. * P a triots am dricaln qui effe ctu a une cdlebre chevauchee de nult, en 1775, pour a v e rt!r les partisans de I'a rriv e s d ’une arm de an g laise. (N .d.T .) 297 l e v Eq u e p r e s id e n t PARLE AUXJEUNES D E __________________ L A P R IE R E C 'e s t un signe de m aturite reelle lo rsq u ’un jeune dem ands I'aide du S eigneur dans les taches qu ’il doit a ffro n te r quotidiennem ent. Beaucoup de g rands hommes ont a p p ris que leurs e ffo rts so n tva in s s 'ils ne sont aides et diriges par le S eigneur. Benjam in Franklin, e xh o rta n t les m em bres de la convention co n stitu tio n n e lle a in tro d u ire la priere dans leur procedure, dit ceci: « 11 y a longtem ps, M onsieur, que je vis, et plus je vis, plus je trouve de preuves convaincantes de cette verite que Dieu gouverne les affaires des hommes... je dem ands done la perm ission de proposer que d o re nava nt on offre tous les matins dans ce tte assem bles des prieres im p lorant I’aide des cie u x et ses b e ned ictions sur nos deliberations avant de com m encer les affaires... » C ecil B. D eM ille a d it ceci a propos de la p rie re : « Je ne p o u rra is vivre un jo u r sans el le. C ’est la plus grande puissance du monde. » Job, nous disent les Ecritures, affro nta un grand nom bre des epreuves les plus dures de la vie. II perdit sa richesse, sa fam ille, sa sante et ses amis. Et pourtant il conserva sa foi inaltera ble en Dieu. Les paroles de Job o n t fourni des tro u va ille s sp iritu e lle s. Les reflexions de Job co n ce rn a n t certains de ses contem porains decrivent un grand nom bre de personnes de notre societe actuelle. V oici ce qu ’il dit: « lls passent leurs jours dans le bonheur, et ils descendent en un instant au sejour des monts. lls d isa ie n t 298 pourtant a Dieu: R etire-toi de nous; nous ne voulons pas connaitre tes voies. Q u'est-ce que le Tout-Puissant, pour que nous le servions? Que gagnerons-nous a lui adresser nos prieres? » (Job 2 1 :1 3 —15). Avec notre grande richesse, nos progres m edicaux et notre c o n fo rt abondant, ce rta in s ignorent le b e soin constant qu’ils o n t de prier notre Pere celeste. B eaucoup aujourd'hui sem blent faire echo a la declaration des contem porains de Job: « ...Que gagnerons-nous a lui adresser nos prieres? » II est tres necessaire que to u t le monde se rende com pte de I’im portance de la priere dans I’edificatibn de sa vie, car il e s t vrai que « si I’Eternel ne batit la maison, ceux qui la b a tisse n t tra va ille n t en vain... » (Psaumes 127:1). La priere p eut etre une fo rce capitals de no tre vie, mais nous devons apprendre a rendre e ffic a c e s nos prieres. Lorsque nous etions enfants, nos p rie re s n'ont peu t-e tre ete que la sim ple repetition d ’expressions que nous avions apprises. En acqu e ra n t de la m aturite, il est bien de co n sid e re r la p rie re d ’une maniere plus approfondie et de lui donner un sens beaucoup plus grand. Pour com m encer, il doit etre bien entendu que la p rie re consiste a p a rle r a Dieu. II fa u t done I’a b o rd e r serieusem ent et avec intention. P our que nos prieres so ie n t efficaces, il est im portant que nous nous adressions a notre Pere ce le ste avec une foi et une h u m ilite com pletes. N ous devons reco n n a itre devant notre Pere notre c onfiance et nos lim ita tions pour qu’il puisse c o m p le te r nos e fforts. En s ’adressant a notre Pere celeste avec humilite et avec foi, nous devons sa v o ir exactem ent le genre d'aide que nous pouvons dem ander de lui. A m ulek, dans le L ivre de M orm on, d it que nous devons prier pour a v o ir de I’aide dans tous les dom aines de notre vie. V o ic i son conseil: « Oui, invoquez-le pour avoir la m ise rico rd e ; car il a la puissance de sauver. Oui, hum iliez-vous, priez-le sans cesse. Invoquez-le quand vous etes dans vos champs; oui, pour tous vos troupeaux. Invoquez-le dans vos maisons; oui, pour v o tre fam ille, le matin, a midi, le soir. Oui, invoquez-le contre le pouvoir de vos ennemis. Oui, invoquez-le contre le diable, I’ennemi de toute justice. Invoquez-le pour les recoltes de vos champs, afin q u 'e lle s vous donnent la prosperity. Invoquez-le pour les troupeaux de vos champs, afin qu’ils cro issent. Mais ce n'est pas la tout: Vous devez epancher votre ame dans vos cham bres, dans vos lie u x secrets et dans vo tre desert. Oui, et quand vous n'in voqu ez pas Dieu, que votre coeur s o it c o n tinuellem ent rem pli, o u ve rt a la priere, p o u r votre b ie n-etre et pour le bien-etre de ceux qui s o n t autour de vous » (A lm a 34:18—27). A in si done, grace a la priere, nous pouvons recevoir I’aide du Seigneur dans to u te s nos e n tre p rises en justice. Mais dans notre jeunesse, il est im p o rta n t que nous com prenions PAR L’EVeO UE JOHN H. VANDENBERG pleinem ent (1) quelle partie nous devons accom p lir avant que le S eigneur ne puisse exaucer nos priere et (2) com m ent le S eigneur repondra a nos prieres. Dans les Ecritures, le S e ig n e u r a bien explique que la priere effica ce com porte une grande quantite d'efforts de notre part. C ette idee, le Seigneur l’a clairem ent e xpliquee a O liver C ow dery. O live r avait demands le don de traduction, mais il n’avait pas fa it sa p a rt pour que le S eig n e u r puisse lui acco rd e r son desir. Le S eigneur donna a O live r ce conseil concernant la priere: « V o ici, tu n'as pas com pris; tu as pense que je te le donnerais, tandis que ton seul souci, c'etait de me le demander. « Mais voici, je te dis que tu dois I'etudier dans ton esprit; alors tu dois me dem ander si c ’est juste... » (D. et A. 9 :7 -8 ). C ’est la une chose tres im portante dont nous devons prendre conscience si nous voulons que nos p rie re s aient un sens. Lorsque nous avons besoin que Dieu nous aide dans une decision, il attend de nous que nous parvenions a une decision provisoire basee sur notre com prehension et puis que nous nous adressions a lui dans la priere pour que notre decision so it confirm ee ou desapprouvee. M a in te n a n tse pose la question: « C om m ent pouvons-nous s a v o ir si le Seigneur confirm e ou desapprouve notre decision? » Le S eigneur a fourni cette d ire ctive supplem entaire en donnant a O live r le conseil d o n t nous venons de parler: « ...et si c ’e st juste, je fe ra i en sorte que ton sein brule au-dedans de toi; et c ’est ainsi que tu se n tira s que c ’est ju ste . Mais si ce n 'e s t pas juste, tu ne sentiras rien de la sorte, mais tu auras un engourdissem ent de pensee qui te fe ra o ublier ce qui e st faux... » (D. et A. 9 :8 -9 ). Pour que nos p rie re s soient exaucees, nous devons demander I'aide du Seigneur lorsque nous avons te rm in e la partie que le Seigneur exig e que nous fassions. Ensuite nous devons apprendre a etre sensibles aux persuasions de I’Esprit afin de d isce rn e r la reponse que donne le S eigneur. Nous devons nous rendre com pte que la reponse a nos prieres peut ne pas etre conform e a ce que nous desirons. Mais si nous sommes hum bles, faisons confiance a Dieu et suivons les in sp ira tio n s de I’Esprit, la reponse que nous recevrons sera p o u r notre p rogression et notre developpem ent. Nous devons com prendre que nous ne pouvons e lo ig n e r de nous par la p riere les epreuves de la m ortalite, m ais nous pouvons p rie r pour avoir la fo rc e d’ame necessaire pour les a ffro n te r et le p o u v o ir pour en triom pher. Puissions-nous apprendre a re c e v o ir la puissance de Dieu par la prie re . Etcom m e I'a si adm irablem ent d it le President M cK a y: « J’espere q u ’un jo u r vous aurez une aspiration, une aspiration qui sem ble vous to rd re Lame (en exprim ant c e t espoir j ’ai vos interets a coeur) de rencontrer un mur qui sem blera insurm ontable, im prenable; mais si le d e v o ir se trouve au-dela de ce mur, ne reculez pas, disant: <Je ne peux pas y arriver. >» Vous pouvez a sp ire r a le faire, mais cela ne s u ffit pas. Faites ce que disait Jacques: demandez a Dieu du pouvoir, mais ajoutez-y la foi, la reconnaissance de vos p ropres capacites a fa ire ce dont vous etes capables. « V ous pouvez p a rtir de la ou vous etes, et vous approcher du mur. Lorsque vous y etes, et que vous avez ete aussi loin que vous le pouviez, vous tro u ve re z en reponse a vo tre priere q u ’il y a une echelle cachee qui vous perm ettra de I’escalader, ou qu’il y a une po rte que vous ne pouviez pas v o ir de I'en d ro it ou vous vous teniez. La main de Dieu se m ontre. A ce m om ent vous repondez a I'lnfini et vous vous rendez com pte de ce que cela sig n ifie , a voir d ro it a etre guide par le S aint-E sprit; et il vous guidera en ces choses. « La sagesse vient par I’e ffo rt. Tout ce qui e st bon exige I'e ffo rt. Ce qu'il vaut la peine d ’avoir vous cou tera une partie de v o tre etre physique, de votre puissance in tellectuelle et de la puissance de vo tre ame. <Dem andez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et Lon vous ouvrira. > M ais il faut que vous demandiez, que vops frappiez, que vous cherchiez » ( Treasures of Life, p. 3 0 3 -3 0 4 ). O 299 La SAM et le programme des jeunes filles S ’il y a un m om ent ou les s ta tistiq u e s prennent la form e d’un battem ent de cceur, d ’yeux qui clignent, de beaux cheveux et de jo lis tra its, c'est bien dans le program m e des jeunes filles. II y a v in g t ans, I’ E piscopat pre sid e n t de I’Eglise crea un program m e pour les jeunes fille s com pa rable au program m e de la P retrise d ’Aaron. La P rem iere P residence de 1’ Eg Use chargea la SAMJF des pieux, des paroisses, des m issions et des branches d 'a d m in istre r le program m e des je u n es filles dans I'Eglise. Une des raisons principales de I’existence du p ro gram m e c ’est de s a v o ir ou se tro u v e n t toutes les jeunes fille s de I'Eglise et de tenir des re g is tre s sur leur a ctivite et le u r presence, de les recom penser quand elles p a rtic i pant d'une maniere suivie a toutes les reunions et a toutes les activites de I’E glise et d ’aider, dans un esprit de s o llic itude aimant, celles qui sont inactives dans I’Eglise. Lorsque la jeune fille arrive a I'age de douze ans et assists a sa prem iere reunion au com m encem ent de I'annee de la SAM , on in s c rit son nom au program m e des jeunes fille s. On e tab lit une carte jaune contenant tous les renseignem ents necessaires: ses parents, sa date de naissance et ses talents. Chaque sem aine, pendant six annees de sa vie, on tie n t note du nom bre de reunions auxquelles el le assists, de ses heures de se rvice , des discours p ro nonces et des recom penses qu’on lui a donnees. Si el le demenage d ’une ville ou d ’un pays a I’autre, la carte jaune la su it ou q u ’elle aille. La carte est tenue a jo u r et transferee sans se perdre. C e tte carte, aussi bien que les statistiques deviennent, dans un sens, une chose « viva n te ». Les jeunes fille s qui ne sont pas membres de I’Eglise peuvent egalem ent prendre part au programme si elles le desirent. Elles peu ve n t rem plir les memes co n d ition s requises pour une recom pense in d ivid u e lle . II y a des m om ents ou une je u n e fille de I'Eglise peut dem enager d'une p e tite com m unaute a une grande ville . Si elle n’est pas entierem ent o rie n te e vers le changem ent d ’entourage et de personnalites que cela implique, elle peu t se sentir so lita ire et avoir p e u r de se rendre a la S A M . M ais le program m e des jeunes fille s , grace a des instru c- 300 tric e s et des o fficie rs de la SAMJF pleins de sollicitude et d ’am our aide ces je u n es fille s a fa ire connaissance et a co n tin u e r les activites q u ’elles avaient dans leur entourage precedent. Grace a la ca rte jaune qui e s t envoyee immed iatem ent par les s e cre ta ire s de p aroisse et de branche a leur s e cre ta ire du program m e des jeunes fille s de pieu ou de d is tric t, et de la aux dirigeantes de pieu ou de d is tric t de leur nouvelle localite, elles sont accu e illie s dans leur nouvelle paroisse ou branche les bras ouverts. De cette m aniere aucune jeune fille ne « se perd ». Les jeunes fille s a ccom plissent au m oins dix heures par an de services com patissants speciaux. Elles rem plissent ces heures de service dans une e n treprise qui exige d ’elles q u ’elles tra va ille n t avec desinteressem ent et de bon cceur p our d ’autres, sans etre payees. Elles se rve n t pour le plais ir de s e rv ir et parce que cela est attendu d’elles comm e m em bres de la societe. II fa u t se s o u v e n ir qu’une e n tre prise de service est quelque chose qui se fa it en dehors de ce qui est norm alem ent requis d’elles en fam ille. Une jeune fille qui a eu I’occasion de s e rv ir les autres s ’en souviendra toujours com m e d'une e xperience agreable. A la fin de chaque annee de la S AM , si la jeune fille a assiste a I’ Ecole du D im anche et a la S A M et a la reunion de S ainte-C ene a raison de trente-six fo is chacune, te rmine son entreprise de service, fa it un discours a une reunion de I’Eglise, pris p a rt a une a c tiv ite de la S AM , mene une vie pure, paye sa dime et garde la Parole de Sagesse, elle recevra une « recom pense individuelle ». L o rsq u 'e lle en a gagne une, les recom penses suivantes p o rte n t des sceaux qui designent le nom bre de recom penses gagnees. La je u n e fille peut m e rite r une recom pense individuelle par annee. Une jeune fille qui gagne sept recom penses in d ivid u e lle s a le d ro it de recevoir le sp le n did e medaillon d ’o r ou d’argent du programme des jeunes fille s pour les se p t annees. Toute jeune fille e s t une jeune fille speciale, speciale pour elle-m eme, pour ses parents, p o u r ses dirigeants de I’Eglise et pour son Pere celeste. C haque jeune fille a besoin d ’une consideration, d ’une com prehension et d ’un am our speciaux afin de sa vo ir qu’elle e s t une personne e xtrem em ent precieuse avec une d estinee d ’une im po r tance reelle. Toute d irig e a n te de la SAMJF considere chaque jeune fille separem ent, est consciente de ses besoins et de ses a sp ira tio n s et lui a cco rde separem ent son attention. Les classes des A beilles, des Eglantines et des Laureoles p e rm ettent de fa c ilite r I’ execution du p ro gram m e des jeunes fille s . Les jeunes fille s dem andent I’aide et le conseil de leurs dirigeantes de la SAMJF. C 'e s t le m om ent dans la vie d ’ une dirigeante ou elle assume sa re sp o n sa b ilite sacree et im portante de d irigeante de jeunes fille s. Elle s ’efforce, grace a des ra p p o rts personnels e tro its, de repondre aux besoins de to u te s les jeunes fille s, cre a n t en elles un tem oignage puissant de I’evangile e t les aidant a a voir une vie heureuse. Les eveques et les presidents de branche, des qu’ ils so n t nommes, regoivent un exem plaire de la brochure du program m e des jeunes fille s , d e criva n t le programme en detail. Q uiconque desire un exem plaire personnel peut le com m ander au C entre de d istrib u tio n de I’Eglise. O SECTION „ DES ENFJNTS 1 1 , cadeau, v a a t J a c a a a t PAR FRANCES CARFI MATRANGA C 'e ta it I'anniversaire du p e tit Jacquot et ses amis, les jumeaux, voulaient lui faire un cadeau. Mais Jacquot etait aveugle, il fa lla it done que m odeler des choses en les touchant. ce fu t quelque chose d ont il pouvait jo u ir sans le voir, — Que pourrions-nous bien lui donner? se dem andaient solennellement Frangoise et Francis, se con- — Si on lui donnait quelque chose de notre jardin? proposa Francis apres un temps. certant. — II faut que ce s o itq u e lq u e c h o s e qu’il peut toucher, d it Francis. — Q uelque chose qu ’il peut to u cher et entendre serait mieux, d it Frangoise. — C ’est juste, dit son frere, mais quoi? I Is pensaient et pensaient. A lo rs Francis dit: « La pate 6 mo deler se rait un beau cadeau pour Jacquot, ne penses-tu pas? II po u rra it — Oui, mais on ne peut pas en tendre la pate, lui rappela Frangoise. Us penserent done encore. — Jacquot p o u rra it les s e n tir et les toucher. — Ce se ra it bien, d it sa jum elle, mais je pense quand meme que quel que chose qu ’il p o u rra it entendre se ra it mieux. D ’ailleurs les fle u rs mourraient b ie n to t et alors qu ’aurait-il? Non, je veux lui acheter un, vrai cadeau qu ’il p e u tg a rd e r. — Com bien avons-nous? demands son frere. — El le calcula mentalement. — A nous deux, sept francs. 57 — C ’est to u t ce que nous avons, dit Francis. Elle hocha la tete. — Je sais. Mais Jacquot est... enfin c ’est quelqu’un de special. II est tres brave. Si je tom bais malade et si je perdais la vue, je crois que j'aim erais autant m ourir! — D ’accord, dit Francis, alors nous allons tou t depenser. Mais nous n’avons toujours pas trouve ce que nous aurons. — Si nous regardions dans quelques magasins, propose sa sceur. Nous pourrions v o ir ainsi ce qu'il faut pour Jacquot. Francis fu t d'accord et ils allerent en em portant leur argent. Au rayon des jouets ils v ire n t une boule m usicale que Jacquot po u rra it a cela la derangerait. Jacquot aime les animaux et c ’est son anniversaire. Le ve n d e u r vin t pres d'eux. — Que puis-je vous servir? Francis p rit la parole. * Nous voulons acheter un cadeau d'anniversaire pour un p e tit ami. Nous avons sept francs. Est-ce que cela s u ffit pour acheter le chaton blanc? » — Eh bien, vous pouvez I’a voir p our se p t francs. — Oh m erci! s'exclam erent les enfants avec joie. Ils co u ru re nt chez Jacquot, Francis p o rta n t le chaton dans une boite de carton que le vendeur leur avait donnee. « Joyeux anniversaire Jacquot! » s ’e crie re n t-ils avec un sourire jusq u ’aux oreilles, en m ettant le chaton la fois se n tir et entendre. Ils regardaient un harmonica, lorsque Fran goise, qui n’e tait pas to u t a fa it satisfaite, s ’exclama: « Je sais! Je sais quelque chose que Jacquot adorerait! » entre ses mains. Jacquot fu t tres heureux de ce que ses amis s ’etaient souvenus de son anniversaire. « Un chaton! s'exclam at-il, sentant le p e tit animal avec des doigts legers. Le visage de Jacquot — Quoi? — Tu vas voir. Ses tandis qu’elle m ontrait le magasin d ’anim aux rue. Une fois arrives, directem ent a I’e n d ro it e ta it lumineux. — Nous savions que tu I’aimerais, d it Frangoise. Nous voulions t'acheter quelque chose de special. — Q uelque chose que tu peux s e n tir et entendre, ajouta Francis. yeux b rilla ie n t le chemin vers au bout de la elle se rendit ou I'on gardait les chatons. « Ne sont-ils pas adorables? » II y avait un chaton gris, un noir et un p e tit blanc aux yeux bleus. — J’aime bien celui-la, dit Fran goise, m ontrant le chaton blanc. «C 'est lui qui a les plus beaux yeux. C 'e s t rare qu'on voie un chat aux yeux bleus. Jacquot va bien I’aimer! Francis prefe ra it le chaton aux yeux bleus aussi. « Mais Jacquot pourra-t-il s'o ccu p er d ’un p e tit ani mal? > se dem anda-t-il a haute voix. Sa mere devra I’aider, reconnut Frangoise, mais je ne crois pas que 58 — M iaou! d it le chaton. — Je I’entends, d it Jacquot en riant. C om m ent est-il? — Blanc avec les yeux bleus, d ire n t les jumeaux. — Des yeux bleus! comme c’est jo li. Jacquot serra la petite boule de fo u rru re contre son visage. « II est si doux au toucher. Je I’aime deja. M erci Frangoise et Francis pour ce si jo li cadeau. Je crois que je vais I’appeler B lanchet. Pensez-vous qu ’il aimera cela? — Miaou! d it Blanchet, lui lechant la joue. O Lors d ’une fete ou d'un pique- nique, le g roups aimera avo ir I'occa- p la ifit avec d e f v o n lfo n % PAR PEGGIE GEISZEL sion de c o n co u rir dans une « e xposi tion de s c u lp tu re s » aussi facile que celle que nous decrivons ici. Le m ateriel consiste en bonbons de tallies diverses, raisins, clous de g iro fle ou petits clous (p o u r les yeux), cure-dents et nettoie-pipe (pour reunir les parties) e tv ie u x ciseaux (pour decouper et fo rm e r des m orceaux lorsque c ’est necessaire); on peut egalem ent u tilise r d ’autres especes de fru its secs. Fixez une lim ite de temps, mais pas une lim ite aux sujets; n’im porte quelle plante, animal ou personne. Que votre im agination vous guide. D esignez un ou deux juges pour de cid er du m eilleur resultat et decerner comme prix un sac de bonbons. O Les papillons Ce qui est am usant chez les papil lons, c ’est qu ’on les trouve dans le monde e ntier et que bien qu’ils aient I’air aussi fra g ile s qu ’un petale de rose, en realite, ils ne le sont pas! I l y a des papillons qui vive n tm e m e au-dela du cercle arctique. Ce sont les plus precieux de tous parce qu ’ils sont si rares. II y a d’autres papillons qui vive n t dans le desert du Sahara ou il n’y a pas le m oindre brin d ’herbe p our en re ce vo ir un! Pendant sa vie, un papillon fem elle pond de cent a plusieurs m illiers d ’oeufs. Ils sont souvent verts ou parfois jaunes et de temps en tem ps ils so n t meme bleus ou rouges et mar ques de dessins en form e de coquilles. Mais les oeufs sont si petits que Suite page 62 59 Les b riq u es de Boon —J e vais co nstruire une belle maison, d isa it Boan d ’un ton vantard a Jere et Obil. J’aurai deux grandes chambres, une pour ma mere, ma soeur et mol. L’autre abritera les animaux. — Q u ’est-ce que tu connais pour co n stru ire une maison? Tu es b e rg e r et tu as vecu toute ta vie dans des tentes, d it Jere. — C o n stru ire une maison, il n’y a rien a cela d it Boan. II fit un geste leger des mains. T out ce q u'il faut sa vo ir c ’est m arteler un peu de boue p our fa ire de la brique. T out le monde peut faire cela. Jere regards O bil, et O bil haussa les epaules. Que pouvait-on dire a un gargon qui p araissait to u t connaitre? Boan n’e tait que depuis peu de tem ps dans le p e tit villa g e palestinien. Sa mere et lui et deux soeurs avaient dresse leur tente a I’extrem ite du v il lage lorsque leur pere qui e tait berger pe rd it la vie dans un accident de chasse. Boan, etant I’aine et fils unique, e ta it m aintenant le chef de fam ille. Son nouveau poste sem blait lui etre monte a la tete. Partout ou Boan allait, il se va n ta it des choses qu’il a lla it faire. — Je pourrais aim er Boan beaucoup mieux s ’il n’e ta it pas un tel van- 60 tard, dit Obi! a Jere. Jere hocha la tete. « Boan fa it I'important. A ['entendre il connait tout. II ne cesse de p arlor des animaux de sa fam ille comme s'il avait un gros troupeau. O bil rit. « Oui, un gros troupeau avec une chevre et son petit. — Et cette m inuscule petite vigne que Boan a plantee est censee devenir un beau vignoble, dit Jere. Les deux gargons rirent. Boan avait beaucoup a apprendre pour construire une maison et com m encer un vignoble. Ce serait am usant de le v o ir retom ber de son haut et com me ttre des erreurs. Jere et O bil ne durent pas attendre longtem ps. Q uelques jo u rs plus tard, ils passa ientdevant la te n te o u viva ie n t Boan et sa fam ille. Boan e ta it dehors occupe a faire des briques. — Voyez, d it Boan fierem ent. J’ai fa it une grosse pile de briques. Biento t j ’eleverai les murs de ma maison. Jere et O bil re garde re n t quelques instants Boan travaille r. Puis ils rentre re n t chez eux. Jere demanda: « O bil, a s-tu vu com m ent Boan fa isa it ses briques? » O bil hocha la tete. « Pas le m oindre fetu de paille dedans. Des qu'il se m ettra a pleuvoir, les briques v o n t se decom poser. Boan va se re tro u ve r assis su r une grosse pile de boue. — Si nous lui disions q u'il a besoin de paille dans les briques pour les reunir? demanda Jere. O bil secoua la tete. « Boan est si rnalin. Q u’ il apprenne a la dure. » Jere fu t d ’accord. Ce se ra it amu sant de v o ir la tete de Boan lorsqu'il d e co u vrira it qu'il avait fa it toute sa maison avec des briques de mauvaise qualite. Plus tard, a la maison, la maman de Jere d it: « J’ai parle a u jo urd ’hui a la mere de Boan. Ses fille s et el le tissent de jo lie s carpettes pour m ettre su r le sol de la maison que Boan c o n stru it pour elles. Comme elle est fiere de son fils! » Jere eprouva un pincem ent de culpabilite. II avait oublie la mere et les sceurs de Boan. Elles aussi s o u ffrira ient lorsque sa maison s ’e ffondrerait. D evait-il I’avertir? Non, il ne le pouvait pas. O bil n’aim erait pas cela. Ils s ’etaient mis d ’accord que ce se ra it une bonne blague de laisser Boan cons tru ire sa maison avec de mauvaises briques. M ais toute la nuit Jere se retourna dans son lit. S erait-ce vra im e n t une si bonne blague a jo u e r a Boan? Chose etrange, il n’avait pas envie de rire. Des que I’aube se leva, il courut chez Obil. — O bil, m ontrons a Boan com m ent faire de vraies briques. — Pourquoi? demanda O bil avec indignation. Je veux me m oquer de I’o rg u e ille u x Boan. — A pres to u t ce ne se ra it peutetre pas une si bonne blague, dit Jere. Nous n’avons rien contre sa mere et ses sceurs. Elles s o u ffriro n t aussi lo rs que les pluies d e tru iro n t leur mai son. O bil reflechit. Puis il dit: «Je n’avais pas pense a cela. D ’accord, aidons Boan. Penses-tu qu’ il acceptera notre aide? » — Nous pouvons essayer, d it Jere. Boan fa is a it deja des briques lorsque Jere et O bil arriverent. M etta n t les mains aux hanches, Boan d it d'un ton grandiloquent: « Je cro is que je suis un bon fa ise u r de briques. Regardemoi cette p ile !» — C ’est p our cela que nous sommes venus te voir, d it Jere. Ces bri- 61 ques ne fe ro n t jam ais une maison solide. — Pourquoi? d it Boan. C ’est une blague? — Non, d it O bil. Tu n'y a pas mis de paille. Elies ne tie n d ro n t pas longtemps. — Les briques o n t besoin de paille? s ’ecria Boan surpris. Jere et O bil hocherent la tete. La paille fa it te n ir la boue. Boan regard a Jere puis O bil. Pour quoi ne me I’avez-vous pas d it plus tot? Jere eut un air embarrasse. « Tu paraissais tout connaitre. Nous pen sions que ce se ra it une bonne blague de te laisser fin ir la maison et puis de la re garder s'ecro ule r. Mais au bout d ’un certain tem ps nous nous sommes d it qu ’apres to u t ce ne se ra it pas une si bonne blague. Obil intervint. « Nous sommes done venus t'a v e rtir a propos des briques avant que tu ne te mettes a construire. Je regrette de ne pas te I'a vo ir d it plus tot. Boan re sta it la a les re g arder fixement. — Ne sois pas tro p fache contre nous, dit Jere. Nous n’avions pas vraim ent I’intention de te fa ire du tort, a toi et a ta fam ille. — Je ne suis pas fache contre vous. Je suis fache contre moi-meme, dit Boan. — Pourquoi dem anderent Jere et O bil tres surpris? Le visage de Boan se decompose. On aurait dit un p e tit gargon qui voula it p leurer mais essayait de s’en empecher. II n’avait pas du to u t I’a ir du gargon vantard et arrogant des jours precedents. — Q u ’est-ce que tu as, Boan? s ’ecria Jere alarme. S u ite de la page 59 ces marques ne se vo ie n t qu ’au m icro scope. Le male em et un doux parfum qu’il utilise pour a ttire r les fem elles. Les glandes odorife rantes se tro u ve n t sur les ailes et de petits vaisseaux partent de ces glandes de sorte que le par fum est lance en I’air. Meme si un papilIon sem ble c o lore, en realite il n’a pas de couleur du tout! La lumiere, tom bant sur les 62 ailes de I’insecte est ce qui p ro d u it la couleur. Les ailes so n t couvertes d ’ecailles m inuscules qui decom posent la lum iere en diverses couleurs to u t comme des gouttes d ’eau en I’air tra n sfo rm e n t la lum iere en arc-en-ciel colore. Les ecailles sont si petites qu'il faut un m icroscope pour les voir. C ’est pour cela que le nom scie n tifique du papil Ion est « lepidoptere », ce qui sig n ifie « aux ailes en ecailles ». Boan expliqua lentement. « Ce n’est pas fa cile d ’avoir to u t a coup la soeurs heureuses. M ais en realite je me fais beaucoup de soucis. respon sab ilite de vo tre fam ille et d ’etre le chef de la maison. Je ne voulais pas que ma mere et mes sceurs sachent a quel p oint je me sens mal Jere dit: « Ne t’en fais plus, Boan. N ous allons te m ontrer com m ent faire de bonnes briques avec de la paille dedans. assure et effraye. C 'e s t pour cela que — Et je vais t'a p p o rte r des pousses je me suis vante et que j ’ai essaye de faire I’im portant en tout. » — Tu veux dire que tu as peur derriere toutes tes forfanteries? demanda O bil. Boan hocha la tete. « Comme le fortes et saines du vig n o ble de mon pere, dit Obil. — M erci pour votre gentillesse, dit Boan avec reconnaissance. M aintenant que j ’ai des amis, je n’ai rien a craindre. Je peux etre moi-meme. p e tit gargon qui siffle dans le noir pour ne pas a vo ir peur, je fais des fois la meme chose avec mes vantardises. Je ne connais rien a la co nstruction d'une maison ni a la fa b rica tio n de bri- — C ’est to u jo u rs mieux d 'e tre vraim ent soi-m em e, d it Jere avec dou ceur. — C ’est juste, opina O bil. M ain tenant que nous nous connaissons ques. J’en sais encore moins su r la reellem ent, nous sommes heureux que plantation d ’un vignoble. J’ai fa it sem- tu sois venu vivre parmi nous. Nous voulons t ’aider. C ’est a cela que ser v a n t les amis. O blant parce que je savais que c e ta it cela qui re n d ra it ma mere et mes |_E LION PORT. JE m b U ll COURiR LA FIGURE ! TE VOIlA f'RiSE EUR LE FAIT PETITE SOUR'S LE L IO N ET LA SOURIS - t f l f MAMMLg- W-L U/iLsM 5 'IL r e plait;LA IS 5E -M 01 PART/R 5 PUISSANT RO|. JE NE TE rA tiU /N E R A i PLUS JA M A IS JOUR. JE RSUARAI PEMT- 'AlPER UA fin ~UAl COMMENT UNE N /1 ‘yFE r/rF CREATURE / AUSSt MISERABLE FOURRAlf'/ ELLE M'AlPER ? ALLOWS, 'ACCORD/ PETITE SOURIS,, ntjES LIE U N JOUR. . . oR ^ t7 R IS -/ L_es femmes de la Societe de S ecours dans les pieux et les m issions de I'Eglise s ’unissent en ce tte journee de septem bre pour e xp rim e r leur am our e t leur apprecia tio n pour le P resid e nt David O. M cK ay. Au cours des annees, ses conseils ont beni les soeurs dans leurs foyers, dans leurs o rganisations de la S o cie te de Secours et dans leur developp.ement spirituel e t culture!. Ses paroles de consolation, d’encouragem ent et d ’insp ira tio n ont ete une lumiere qui a guide cette societe m ondiale de soeurs. Les fem m es de la Societe de Secours fo rm u le n t I’espoir et la priere que ce quatre-vingt-quinziem e anniversaire du Prophete, V o ya n t et R evelateur lui apportera le sentim ent de la reconnaissance et de [’affection des membres de I’Eglise qui rem ercie n t le Pere ce leste pour le prophete qui nous guide en ces derniers jours. Nous re produiso n s ici des e x tra its des co n se ils donnes par le P resident M cK ay aux soeurs, pour que les membres de la Societe de S ecours de p a rto u t dans le monde g outent a nouveau ses paroles de foi, de sagesse e t de verite eternelle. ta x d’anniversaire ii La maternite L’appel le plus noble qui s o it au monde est celui d ’etre mere. La vraie m aternite e st le plus beau de tous les arts, la plus grande de toutes les p rofessions. C elle qui peut peindre un c h e f-d ’oeuvre ou qui peut ecrire un livre qui influencera des m illions de personnes m erite les applaudissem ents et I’adm iration de I'hum am te; mais celie qui reussit a elever une fam ille de fils e t de filles beaux e t sains dont les ames im m ortelles exerceront une influence au cours des ages longtem ps apres que les peintures au ro n t perdu leurs couleurs et que les liv re s et les statues auront ete detruits, m erite le plus grand honneur que I'homme puisse accorder. L'image de la mere est la prem iere qui s’im prim e sur la page vie rg e de I'e s p rit du p e tit enfant. Ce son t ses caresses qui sont les prem ieres a e v e ille r le sentim ent de securite, son b a ise r la premiere p rise de conscience de I'affection, sa sym pathie et sa tendresse la prem iere assurance q u ’il y a de I’am our dans le monde... C ette influence constam m ent d ire ctric e et re strictive implantee au cours des prem ieres annees de son enfance demeure en lui, et, to u t com m e le parfum s ’attache a la rose qui se fane, im pregne ses pensees et sa m em oire pendant tou te la vie. La beaute, la pudeur, la sincerite, la sympathie, la bonne humeur, la reverence et beaucoup d ’autres vertus sublim es do ive nt a p p a rte n ir a cel le d ont [’ influence su b tile e t douce est un fa c te u r si puissant dans la progression et la destines du genre humain. 311 President David 0. 8 septembre Le foyer Un fo ye r ou regne i'unite, la s e rv ia b ilite m utuelle et i'am our est un coin de paradis su r la terre. C 'e s t avec reconnaissance et hum ilite que je cheris le so u v e n ir que jam ais une fois, lorsque j ’etais enfant au fo y e r de ma jeunesse, je n’ai vu un cas de d iscorde entre mon pere e t ma mere. L’entente, la bonne vo lo n te , la concorde et la com prehen sion m utuelles so n t des vertus a e n co u ra g e r dans tous les foyers. L’exemple e st plus puissant que le precepte. Les parents o n t le d e v o ir d ’etre ce qu 'ils voudraien t que leurs enfants deviennent dans le domains de la courtoisie, de la sincerite, de la tem perance et du courage de to u jo u rs bien faire. B atir un fo y e r c ’est un art. A prem iere vue, ce rta in s pourraient o b je c te r a [’u tilis a tion du mot « a r t » en parlant de c re e r un foyer. C ependant, I'adaptation de la connaissance et de I’adresse a I 'edification d ’un beau fo y e r est la plus grande des realisations. Par art de c re e r un foyer, j ’entends inculquer dans la vie des enfants une noblesse d ’ame qui les co n d u it instinctivem ent a aim er ce qui est beau, ce qui est vrai, ce qui est vertueux, et a se detourner aussi in stin ctive m e n t de ce qui e s t laid, de ce qui est douteux et de ce qui e s tv il. Dans I’art de c re e r un foyer d o it se m anifester I’oeuvre et le ta le n t de deux artistes: le pere et la mere. Si ceux-ci tra v a iile n t dans des sens opposes, le re su lta t de leurs e ffo rts est souven t I’echec. S 'ils tra v a iile n t en bonne entente, chacun fo u rn issa n t ce don t I’autre a besoin tandis qu’ils tra v a iile n t quotidiennem ent a leurs creations viva n tes, le resultat sera vraisem blablem ent des gargons e t des fille s qui se ro n t un honneur e t un ornem ent p lu to t qu’une fle tris s u re , ou une m alediction pour I’humanite. Q 301 D a n s des regions de I'Eglise extrem em ent eloignees les unes des autres, on a fait cette re fle xio n : « Je suis heureux de sa vo ir que les A u to rite s Generales preparent des tem ples a Provo et a O gden. Cela nous donnera plusieurs annees, pendant qu’on les c o n s tru it et qu’on les consacre, avant que ne vienne la fin du monde. » Oui, des tem ps d iffic ile s attendant les habitants de la te r re, temps qui a u ront pour point culm inant, a une epoque qui n’est pas specifies, le dechainem ent des elem ents et la de stru ctio n de grandes ville s et de pays tandis que la terre elle-m eme se convulsera lors du second avenem ent de Jesus le C hrist. Mais pour les fideles ce ne sera pas la fin. le mieiix garde de I’linivers lls v iv ro n t au m illenium lorsque le C h ris t regnera personnellem ent. Ils se m eleront les uns aux autres et echangeront leurs idees avec des etres ressuscites. Q uelle occasion m erveilleuse ils auront, Satan et tous ses pouvoirs etant lies, de se marier, d ’elever leurs enfants et de faire I’oeuvre du S e ig n e u r dans les tem ples et ailleurs. Ere re (plus tard P resident de I'Eglise) W ilfo rd W o o d ru ff dit, le 16 septem bre 1877, au Tabernacle de S alt Lake C ity: « Lorsque le S auveur viendra, mille annees seront consacrees a cette oeuvre de redem ption; et des tem ples a pparaitront dans tous ces pays de Joseph — I’A m erique du nord et I’A m erique du sud — ainsi qu’en Europe et ailleurs; et on devra o ffic ie r dans les tem ples de Dieu pour tous les descendants de Sem, de Cham et de Japhet qui n’ont pas regu I’evangile dans la chair, avant que le Sauveur ne puisse presenter le royaum e au Pere, disant: <Tout est consom m e >» (Journal o f D iscourses, V ol. 19 p. 230). Le P resident Brigham Young dit que Lon co n stru it les tem ples « aussi vite que i'oeuvre I'exige, dans le b u t expres de ra ch e te r nos morts » (JD, Vol. 2, p. 138). II prom et egalem ent la construction de centaines et de m illiers de tem ples (voir JD, V ol. 10, p. 254 et vol. 3, p. 372). Parlant a la C onference Generate du 5 avril 1918, C harles W. Penrose, deuxiem e co n se ille r de la Prem iere Presidence, dit: « ...M ais lorsque le glorieux m illenaire sera pleinem ent inaugure, on construira des tem ples dans divers endroits de notre grand pays de Sion [I’A m erique] qui s’etend du nord au sud du co n tin e n t et I'oeuvre pour les morts continuera, et les sauveurs sur le M o n t de Sion se m u ltiplieront dans notre p o s te rite ...» (C onference Report, avril 1918, p. 16). Le P resident de I’Eglise, Joseph F. Smith, a d it que des tem ples seraient co nstru its partout en Europe (D er Stern, 1906, p. 332). Le P resident D avid O. M cKay a declare que le tem ple de S uisse n ’est que le prem ier de plusieurs tem ples qui seront co nstru its en Europe (D eseret News, 3 avril 1953, p. A 1 , A9). Le m illenium s’ouvrira avec I’avenem ent du Sauveur. Le mom ent exact du second avenem ent est le se cre t le mieux garde de I’univers. Les anges meme des cieux ne le savent pas. Mais des signes prophetiques o n t ete donnes dans les E critures, et de braves gens ont etudie et medite. L'oeuvre actuelle pour les membres de I'E glise a ete bien definie: vivre les alliances contractees lors du baptem e et ailleurs et les renouveler avec la p articipation hebdom adaire a la S ainte-C ene, tra v a ille r fid e le m e n t dans les paroisses et les pieux, les missions et les branches; e le ve r les enfants dans la justice, devenir « sauveurs sur le mont de Sion » par I’a ctivite tant dans les recherches genealogiques que dans la pre sence au tem ple, ne pas se faire inutilem ent du mauvais sang concernant I’ avenir. Pour e m p lo ye r les term es d ’AIma, notre vie est « le mom ent de se preparer a rencontrer Dieu » (Alm a 12:24). Et un autre prophete du Livre de M orm on a dit: « Et v o id , je vous dis ceci, c ’est pour vous enseigner la sagesse; c'e st pour vous apprendre q u ’en ser vant vos sem blables, c ’est D ieu seulem ent que vous servez » (M osiah 2:17). 302 O e n t r e L* r e s o l u t i o n L* PAR LELAN D H. M O N S O N P arlant de sa « loi de I'action d ire cte », le psychologue Thorndyke note que nous avons tendance a u tilise r notre connaissance de la m aniere dont nous I’avons acquise. C ’est avec sagesse que nous enseignons a nos scouts des prin cip e s de service en leur faisant fa ire quotidiennem ent une B.A. Si nous essayons de n’e n seigner I’evangile q u ’en en p arla nt en classe, nous devons nous attendre a o b te n ir comme pro d u it final un jeune homme ou une jeune fille qui peut re c ite r les principes de I’evangile e t en discuter. C ’e st exactem ent ce que nous obtenons. M ais, direz-vous, en les form ant en parlant des p rin cipes de 1’evangile en classe, nous les poussons a prendre la re so lu tio n de vivre les principes dans la vie quotidienne. Et nous savons tous que c ’est vrai. Nos etudiants q u itte n t sou ven t nos cours ferm em ent resolus a v iv re les principes dont nous avons discutes. Mais la question reelle, c ’est com bien de ces reso lu tio n s deviennent des realites? C om bien de vie s sont reelle m e n t transform ees? D ’une maniere ou d ’une autre, nous, en tant qu ’instructeurs, devons enseigne r aux autres a transform er les intentions en realite. La loi de I’action directe En ta n t qu’instructeurs, II nous fa u t faire plus que d’am ener nos etudiants a prendre une resolution. II fa u t que s o it marquee au fe r rouge dans notre conscience la « loi de I’action directe » de Thorndyke. II faut que nous prenions pleinem ent conscience du fa it que les etudiants do ive nt apprendre les choses de la m aniere dont nous voulons q u ’ils les u tilise n t. C ’est de c e tte maniere-la que nous enseignons le scoutism e. C ’est de cette m aniere-la que nous devons e n se ign e r I’Ecole du Dimanche. V ous avez a ppris [’alphabet de A a Z et vous pouvez le re c ite r ainsi a toute allure. Essayez de le d ire de Z a A et vous decouvrirez qu’il faut beaucoup plus longtem ps. Nous avons tendance a u tilis e r les choses de la maniere dont nous les avons apprises. Si les etudiants apprennent I’evangile en en discutant en classe les p rin cip e s de base, ils d e vie n d ro n t p robablem ent des gens capables de bien d iscu te r de I’evangile. Si, d'autre part, nos etudiants apprennent I’evangile en en pratiquant les principes pen dant la semaine, ils p o u rro n t devenir des gens qui savent vivre I'evangile. Et c ’est cela que nous voulons. La vie nous demands de vivre les p rin c ip e s du christianism e. « M ettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas a I’ecouter... C ar si q u e lq u ’un ecoute la parole et ne la met pas en pratique, il est sem blable a un homm e qui regarde dans un m iro ir son visage naturel, et qui, apres s’etre regarde, s ’en va et oublie aussitot quel il etait, Mais celui qui aura plonge les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberte, e t qui aura persevere, n’etant pas un auditeur oublieux mais se m ettant a I’ceuvre, celui-la sera heureux dans son a ctivite » (Jacques 1:22—25). Une m aniere d 'a id e r a transform er des vies humaines grace aux principes de I’evangile, c’est d ’e ta b lir un « but d’in stru ctio n » par legon. Un but d e s tru c tio n c ’est quelque chose q u ’ un etudiant peut fa ire pour in tro d u ire un principe dans les activites courantes de sa vie pendant la semaine. I l y a quelques annees j ’ai eu I'occasion de v o ir le D r Ernest Ligon de I'U n ive rsite de Yale e n se ign e r un cours pour i11u stre r l’utilisation d ’un but d’in stru ctio n . II donna une legon sur « le bon S a m a rita in » a un groupe de huit jeunes gens et jeunes fille s . Ils avaient d ix -s e p t et dix-huit ans. II passa dix minutes de la legon a s ’assurer que les etudiants com prenaient to u t ce qu’im p liq u a it I’histoire. II passa le reste des tre n te -cin q minutes a d o n n e r des taches a chaque etudiant pour ap p liq u e r le principe. II s’adressa 303 tout d ’abord a Jean et demanda: « Jean, com m ent peux-tu devenir bon Sam aritain ce tte semaine? » Jean repondit en disant: « J’aime beaucoup le basket-ball. J’ai un entraineur que je respecte beaucoup. M ais j ’ai un ami qui aime le match autant que mol mais il ne peut pas s’entendre avec I’entraineur. Je voudrais d e v e n ir un bon S am aritain en tre n chant le problem e entre mon ami et I'in s tru c te u r.» Le D r Ligon tira alors de sa poche une fiche e t e c riv it une note adressee aux parents de Jean leur dem andant d ’aider leur fils a resoudre la d iffic u lty entre son ami et I'entraineur. C ette note fu t ecrite parce que le D r Ligon dit qu’apres vin gt-cinq annees d'e xp erie n ce passees a mesurer les progres dans les tra its de personnaiite, il n’a jamais pu m esurer une progression appreciable a p a rtir du seul enseignem ent a I’Ecole du Dimanche. Ce n ’est que lorsque le fo y e r et I’Ecole du D im anche tra v a ille n t ensemble que nous arrivo ns a un maximum de progression et de developpem ent dans la personnaiite. Le D r Ligon tra va illa avec chaque m em bre de sa classe. Lorsqu’ils quitte re n t la classe de i’Ecole du Dimanche, to us les m em bres avaient des projets personnels qui les aideraient a avoir I’occasion d'etre de bons Sam aritains pendant la semaine. Si nous attendons des etudiants q u 'ils u tilise n t I’evangile comm e guide pour v iv re efficacem ent, il faut que nous les am enions a en apprendre les ve rite s en les vivant. Pareille fagon de faire de la part des in structeurs fera s o rtir notre enseignem ent du « domaine ris q u e » des bonnes intentions et le fe ra passer dans le « domaine ro y a l» de la pratique. Nous apprenons ce que nous vivons Nous apprenons ce que nous vivons. N ous obtenons le tem oignage d ’un p rin cip e de I’evangile en le vivant. Jesus nous a exhortes a en decouvrir les ve rite s en les m ettant en action dans notre vie. Jesus enseigna au temple que « si q u e lq u ’un veut fa ire sa volonte, il connaitra si ma doctrine e st de Dieu, ou si je parle de mon c h e f» (Jean 7:17). Si je ve u x savoir s’il e s t sage de pa rd onne r a ceux qui m’ont fa it du tort, je dois etre dispose a faire une experience. En pardonnant a ceux qui m’ont fa it du tort, je peux a pprendre le principe du pardon. Je peux decouvrir moi-meme la paix donnee a une personne qui peut se rendre suffisam m ent humble p o u r pardonner a une autre. Nous apprenons ce que nous vivons. D o roth y Law a ecrit: Si un e nfant v it avec la critiq u e , il apprend a condamner. Si un enfant v it avec I’h ostilite, il apprend a se battre. Si un enfa n t v it avec la peur, il apprend a a v o ir de I'apprehension. Si un enfa n t v it avec la pitie, il apprend a s ’apitoye r sur lui-meme. M elvin W . Dunn I j ____ m I T 304 r Si un e n fa n t v it avec la ra ille rie , il apprend a etre timide. Si un e n fan t v it avec la jalousie, il apprend a se se n tir coupable. Si un e n fa n t v it avec la tolerance, il apprend a etre patient. Si un e n fa n t vit avec de I’encouragem ent, il apprend a avoir confiance. Si un e n fa n t v it avec de I’eloge, il apprend a apprecier. Si un enfan t v it avec I'acceptation, il apprend a aimer. Si un e n fa n t v it avec I’approbation, il apprend a s'aimer. Si un e n fa n t v it avec les fe licita tio ns, il apprend que c 'e s t bien d ’a v o ir un but. Si un e nfant v it avec I’honnetete, il apprend ce qu’est la verite. Si un e n fa n t v it avec la ju s tic e , il apprend la droiture. Si un e n fa n t v it avec la securite, il apprend a a voir foi en lui-meme et en ceux qui I’entourent. Si un e n fa n t v it avec I'am itie, il apprend que le monde est un e n d ro it ou il fait bon v iv re . Mettez en action les principes de I’evangile C onscients du principe que nous apprenons ce que nous vivons, I’instructeur d o it enseigner sa classe de I’Ecole du Dim anche de m aniere que le p rin cip e qu'il enseigne tro u ve une expression immediate dans les situa tions de la vie des etudiants pendant la semaine. L'instructe u r n’a cco m p lit pas ses o b lig a tio n s lorsqu’il se contente de d irig e r un cours de quarante-cinq minutes. II do it aider les etudiants a m ettre en action un principe de I’evangile dans leur vie. Nous savons que lo rsq u ’ un in stru cte u r tra n sform s des principes m oraux abstraits dans les situations vivantes, on apprend plus vite. Nous apprenons ce que nous v ivo n s.Q Nous pouvons ce rtainem ent dire avec confiance que nous apprenons ce que nous vivons. Nous apprenons a aimer nos ennemis en su iva n t les tro is etapes que Jesus a donnees dans le Serm on sur la M ontagne. Nous apprenons la dime, dans les faits et dans les sentiments, en payant la dime. N ous apprenons I’h um ilite en etant humbles, to u t comme nous apprenons a n ager en nageant ou a jo u e r au basket-ball en jo u a nt au basket-ball. Theme de la Sainte-Cene pour le mois de septembre Ecole du Dimanche des Adultes: «L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu» (M atthieu 4:4). Ecole du Dimanche des Jeunes «Tout ce qui est bien vient de Dieu» (Alma 5:40). 305 Une discussion fran ch e avec les jeunes filles PAR L ’E V E Q U E R O B E R T L S IM P S O N de I’E p isco p a t P re s id e n t Recemment, un soir, une fid e le et excellente instru ctric e de la SAM qui enseignait des jeunes filles se le va it pour donner une legon soigneusem ent preparee lorsque soudain elle se se n tit poussee a abandonner la legon o fficie lle et a parler de la tragedie de i’ im m oralite. A peu pres a la m oitie de la legon, on entendit des coups de klaxon im patients dans le parking de la chapelle. Finalement ils s ’arreterent, et la vo itu re et son jeune occupant masculin s ’e loignerent a toute allure. Apres la discussion inspirante en classe, une jeune fille en larmes mais reconnaissante s ’attarda apres le d e p a rt des autres pour confier a son in s tru ctrice que c ’e ta it elle que les coups de klaxon appelaient. Puis elle dit: « J'avais decide que j ’allais passer la plus grosse soiree de ma vie, et ce coup de klaxon eta it le signal que to u t e ta it arrange et qu ’ il attendait. Ce que vous avez dit et la m aniere dont vous I’avez dit m'a sauvee de I’erreur la plus grave de ma vie, et je ne I’o u blierai ja m a is .» II y a exactem ent six ans et demi, I’Eveque B row n et moi-mem e ecoutions attentivem ent tandis que le P resident M cK ay confiait une tache capitals a un nouvel eveque pre sid e n t de I’Eglise. Entre autres choses, il fut dit a I’Eve que Vandenberg q u ’il avait toute la responsabilite de m illie rs de jeunes gens dans le monde. Ensuite v in t des levres d'un prophets viva n t une d ire c tiv e form elle: « Frere, dit-il, vous devez vous soucier autant des jeunes fille s du meme a g e .» 306 Dans I’e sp rit de cette d ire ctive ferm e mais donnee avec gentillesse, il y a six ans et demi, je vo u d ra is parler franchem ent aux jeunes filles, a ces jeunes fille s qui ecoutent a u jo u rd ’hui, des etoiles dans les yeux, de grands espoirs dans le cceur, mais dans beaucoup de cas un esprit in ce r tain dans une societe en m ouvem ent rapide, im patiente et to u jo u rs changeante. Je comm ence mon discours avec une p riere fervente dans le cceur, une p riere pour que vous, jeunes fille s, ne voyiez pas d ’inconvenient a ce que je fasse intrusion dans le monde de vos esperances, de vos reves e t de vos aspirations, que vous m’accueillerez comme un ami qui se fa it de profonds soucis pour v o tre bonheur, qui est vive m e n t desireux de votre bien-etre. Oui, j ’ai egalement du souci pour cet e sp o ir eternel mais d iffic ile a sa isir d 'accom plissem ent qui re m p lit le cceur de toute jeune fille norm ale lorsque ses pensees to u rn e n t vers des choses tendres, aimantes et sp irituelles. Oui, des pensees tendres sur la possibiIite d'une maternite, des pensees aimantes sur une union loyale et eternelle, des pensees spirituelles sur une tache sacree qui n ’est donnee q u ’aux filles d ’un Pere celeste bon et aimant. Vous avez regu personnellement cette tache de notre Pere celeste en quittant sa pre sence il n’y a pas de bien longues annees. J’ai entendu un jo u r une jeune fille d ire: « A quoi bon? A quoi suis-je bonne? » Eh bien un fa it extrem em ent im p o r ta n t se ra it que vous etes ici sur designation de votre Pere celeste p o u r vous m ontrer dignes de sa benediction uitim e. Pour em ploye r ses termes: « ...Nous les m ettrons ainsi a I’epreuve, p o u r v o ir s'ils fe ro n t tout ce que le Seigneur, leur Dieu, le u r com m andera.» Dans ce passage d ’Ecriture, notre Pere celeste parle de passer une e preuve pour v e n ir sur cette terre. C ’est ce que vous avez fa it. Vous avez deja m ontre votre capacite d ’exceller. Puis, parla nt de nos re a lisa tio n s dans cette vie, il fa it cette prom esse m erveilleuse que tous ceux qui se m ontrent obeissants « re ce vro n t plus de g lo ire sur leur tete pour to u jo u rs et a jam ais » (Abraham 3:25—26). La maison de D ieu est une m aison d ’ordre, et vous existez en vertu d ’une tache personnelle et directs dans le cadre de cet ordre et de ce plan. II e st im portant pour vo u s que vous soyez creees a son image. « ...Dieu crea I’homme a son image, il le crea a I’image de Dieu, il crea I’homme et la fem m e » (Gen. 1:27). Quelle chance vous avez de connaitre et de com prendre cette verite tou te simple. I l y a re lative m en t peu de gens dans le m onde qui I’a c c e p te n t Toutes vos pensees, to u s vos actes d o iv e n t se situ e r a un niveau superieur pa r la simple connaissance que vous sortez de lui, que D ieu a personnellem ent engendre v o tre esprit, q u ’en vous il y a une etincelle de divinite; et avec cela v ie n t le po uvoir de raisonner et de penser, d ’alrriver a la dom ination et a la g lo ire eternelles, mais cela ne peut a rriv e r qu ’en vertu des conditions qu ’il a imposees, q u ’en vertu de ses cond ition s de justice. « A quoi bon? » « A quoi suis-je bonne? » Voyons, je u n es fille s, sans vous et d ’a utres comme vous, la vie s’a rre te ra it, et la base meme du m aitre-plan de D ieu s’effondrerait. Une jeune fille p e u t-e lle rester im passible a la pensee qu’en el le se trouve le potential de la creation, de fo u rn ir un corps terrestre a des esprits precedem m ent crees par lui? A ucun mortel n'a un plus grand honneur que ce lu i-la . II vous est possible d ’etre partenaires avec notre Pere celeste dans la perpe tu a tio n du processus de la vie. L'id e e meme en est ecrasante. La decision de p a rticip e r avec lui exige le m eilleur de ce qui est en vous. El le doit etre prem editee, preparee, ja m a is par im pulsion. Ce processus sacre exige de la dignite. L’autre jour, notre fa m ille a achete une nouvelle radio. Nous etions tous im p a tie n ts de I'essayer lo rsq u ’un m em bre de la fam ille attira [’attention sur le texte en caracteres gras qui se detachait de la notice d 'e m p lo i et qui d isa it: « A va n t d ’ouvrir la radio, lisez soigneusem ent ce livre d ’in s tru c tio n s .» La p re m ie re chose que nous decouvrim es ce fu t que s'il avait ete branche sur une source de co u ra n t qui ne convenait pas, il en serait re su lts des dom m ages qui nous auraient co u te tres cher. II se revela p lu sie u rs autres fa its qui se m o n tre re n t im portants pour le bon fo n c tionnem ent, la co nse rva tio n et la jouissance de [’in s tru ment. Les instructions ca p ita les relatives a vo tre vie o n t ete donnees par une longue lignee de prophetes. Ces in s tru c tions doivent etre co m p rise s et executees si vous voulez co nnaitre le bonheur e t le succes. La vie humaine e st-e lle moins im portante q u ’ une radio de 400 F? Vous devez c o n naitre les regies si vo u s voulez jo u e r le jeu. Si vous vo u le z une benediction pa rticu lie re , vous devez etre disposees a re sp e cte r la loi sur laquelle cette benediction est basee (v o ir D. e tA . 13 0 :2 0 -2 1 ). II n'a jamais ete question que nous passions notre tem ps a tatonner dans les tenebres. Les prophetes nous o n td o n n e le plus grand manuel d ’instru ctio n s qui ait jam ais ete publie. Dans les Ecritures, nous trouvons les guides, les regies de vie, la reponse a tous les problem es. II est e c rit que « quand il n 'y a pas de revelation, le peuple est sans frein... » (Prov. 29:18). Jeunes filles, ou en so n t vos revelations? Pouvez-vous vra im e n t vous attendre a bien jo u e r a un jeu quelconque sans en connaitre les regies et sans les suivre de votre mieux? Perm ettez-m oi de vous in vite r a connaitre la volonte de D ieu a votre egard. Si vous voulez a ffro n te r [’obligation sacree de fo u rn ir un jo u r un corps aux enfants sp iritu a ls de Dieu, il me sem ble que votre hygiene personnelle d o it etre aussi parfaite que vous le pouvez. L’alcool et le tabac ont ete interdits par le Seigneur. Le P resident Tanner nous I’a tres bien dit. II est attendu de nous tous que nous prenions une no urriture appropriee, que nous prenions un repos su ffisant, que nous tra v a illio n s vigoureusem ent. S ’abandonner a ces barrieres a la sante du corps et de I’e sp rit parce que I’on v e u t etre accepte par les autres, to u t en tournant le dos a [’obligation d 'e tre physiquem ent prepare a une asso ciation divine est, selon ma fagon de penser, inexcusable. Perm ettez-m oi de vous m ontrer un exem ple de I’im portance de ceei. Saviez-vous, jeunes filles, qu’une etude recente a revele que I’incidence d ’enfants m ort-nes parmi les naissances prem aturees est de 400% plus elevee. Pas etonnant que Dieu ait declare: « Ne savez-vous pas que vous etes le tem ple de Dieu, e t que I’Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu'un d e tru it le tem ple de Dieu, Dieu le detruira; car le tem ple de D ieu est saint, et c’est ce que vous etes » (1 C or. 3:16—17). En realite, c ’est nous qui nous detruisons nous-m emes en ig n o ra n t son conseil. « Toutefois, dans le Seigneur, la femme n’est point sans I’homme, ni I'homme sans la fe m m e » (1 Cor. 11:11). V oila [’equation de Dieu p o u r I’exaltation. Elle est aussi vrai que 2 + 2 = 4 . C ’est une ve rite eternelle. Elle est inchangeable. T o u t le monde parle de la nouvelle morale. Tout ecart par ra p p o rt au code moral de Dieu est desapprouve a ses yeux. II est le meme hier, a u jo urd ’hui et a jamais. Son plan pour notre bonheur n’est pas different. Lui aussi est immuable. Sur cette base, il peut y a voir une nouvelle im m oralite proposes par des gens trom peurs, mais il ne peut jam ais y avoir de nouvelle morale. Seul I’adversaire a un program m e v a c illa n t et toujours oriente de maniere a prendre au piege les personnes mal inform ees, induites dans I'erreur, celles qui decident de c o u rir le risque de te n ir mauvaise com pagnie. Jeunes de noble naissance, ne vous abandonnez pas au pere de tous les m ensonges, a ce tro m p e u r qui consid e re ra it votre chute comm e une grande victo ire . Ne soyez pas im patients. En parlant de I’im patience, une jeune fille fide le de la C a lifo rn ia du Sud a eu ce problem s tro u b la n t I'annee der- 307 m onter un problem e p a rtic u lie r avant de p o u vo ir lui o ffrir le genre de mariage d o n t elle avait to u jo u rs reve. Elle I’aim ait. Elle vo u la it I’epouser, mais ses exce lle n ts parents c o n sideraie nt fo rm ellem ent que les tro is mois de fiangailles n 'e ta ie n t pas suffisants pour se connaitre reellem ent. Finalem ent on p rit la decision d ’attendre. Leur correspondance pendant les douze mois qui suivirent pendant qu'il e ta it au Vietnam e ta it a un niveau tres eleve. Leur am our grandit, Chacun se d e c o u v rit une capa city de d is cu te r dans des lettres des choses qui n’avaient pas trouve de place dans leur conversation plus legere pendant leurs rendez-vous. M aintenant il est revenu. J’ai le p ia is ir de vous annoncer que leur am our mutuel a ete scelle dans la maison du S eigneur et qu ’avant que cette annee ne so it term inee, leur prem ier enfa n t sera ne et qu’une autre m erveilleuse cellule fam iliale est en chemin vers [’exaltation et la vie eternelle. Jeunes filles, la grand-route de la d is illu s io n abonde de jeunes fille s qui ont dit: « Rien que pour une fois » ou « Tout le monde le f a it ». Ces expressions vous sont-elles connues? Un autre piege d it ceci: « Tu le ferais si tu m'aimais reellem ent. » Imaginez seulem ent I'ironie d 'abandonner tout ce qui est bien, to u t ce qui est sacre, y com pris la confiance et la foi de ceux qui vous sont chers et des dirigeants de I'Eglise, plus vo tre bon renom et votre dignite personnelle, rien qu ’a cause de qu e lqu ’un qui parle bien, et qui fa it sem blant de vous aim er des levres, mais qui en realite veut seulem ent vous u tilis e r pour quelques minutes de voiupte egoiste et de satisfaction animale. Jeunes fille s, demeurez pures; si vous avez comm is une erreur, corrigez-la. Ce sera a peu pres la m eilleure decision que vo us prendrez jamais. Le S e ig n e u r est pret a vous aider, ca r nous avons sa parole: « V o ici, je me tiens a la porte, et je frappe. Si q uelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j ’en trerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec m o i» (Apoc. 3:20). Mais ve u ille z vous souvenir: c ’est a vous de faire le prem ier pas. C ’est a vous a o u v rir la porte. II sera la vraisem blablem ent sous la form e d ’une in stru ctrice fidele qui se sent poussee a changer la legon qu ’elle a prepares. C ’est peut-etre vous qui direz en retour: « M erci. Ce que vous avez d it et la fagon dont vous I’avez d it m’a sauvee de la plus grave e rreur de ma vie, et je ne I’oublierai jamais. » Excellentes jeunes filles, D ieu vous aime. Ne I’abandonnez pas. V ous avez une fonotion specials a accom plir avec Dieu p o u r partenaire. Soyez dignes de ce privilege. Et cette pensee finale, jeunes fille s : la p re trise ne peut pas a rrive r a sa destines finale sans une com pagne fidele. Une jeune fille ne parviendra jam ais a sa d e stin e s finale sans un bon com pagnon de la pretrise a la tete de son foyer. Que ceci s o it votre but immuable, c ’est ma priere au nom de Jesus-C hrist. Amen. Q S uite d e la page 288 tout cela, et cela fait des m illions d’hommes. Ajoutez a cela le nom bre de personnes qui professent etre chretiennes, dont un nombre trop grand reconnait [’heritage chretien et classique mais n’y c ro it pas. Voyez-vous ce que I'humanite affronte? N o tre re s p o n s a b ilite comme des esclaves ou des jouets, et ils protegent leurs fille s des ravages des hommes. M ais leurs gargons sont trop souvent libres de faire leur proie de jeunes fille s sans defense qui ne sont pas ainsi pro tegees. C ’est ainsi que dans le monde vous trouvez une loi double, mais dans I’Eglise du C h rist il n’y a q u ’une loi unique. Elle s'applique aux gargons aussi bien qu'aux filles. C ’est la v irilite et la foi que nous devons exercer dans I’Eglise de Jesus-Christ des Saints des Derniers Jours, si nous voulons contrebalancer cet etat dangereux du monde actuel. Les dirigeants com m unistes proclam ent a cor et a cri qu'ils renient le Christ, I’evangile et les principes chretiens, et leurs etats satellites enseignent a leurs jeunes a ne pas croire a 308 Notre responsabilite est de proclam er JesusC hrist et Jesus-C hrist cru cifie et de donner de tels examples de foi et d’ceuvres dans I’Eglise mondiale, que des m illions d ’ames honnetes qui cherchent a connaitre la ve rite trouveront dans I’Eglise ce que les chretiens ont trouve dans I’Eglise du tem ps des pre miers apotres. Telle est la responsabilite que je mets sur les epaules de nos jeunes d ’aujourd’hui, et c’est une responsabilite qui repose sur tous les membres de I’Eglise de Jesus-Christ dans le monde entier. Nous avons la responsabilite, non pas sim plem ent de reconnaitre la realite de ces tem oignages, mais d'y croire, et de faire de cette foi une realite qui influen c e s les hommes de partout. Que Dieu donne a nos jeunes le pouvoir de proteger leur liberte en etant fideles au libre arbitre qu’il leur a accorde, et la force d ’etre maitres d ’eux-memes et de m ontrer I’exemple au monde entier! O H Dans le m onde e ntier I'activite sem ble s’accroitre dans I’ceuvre de la genealogie. II se passe rarement un jo u r sans que nous soyons informes de I'etablissem ent d'une nouvelle organi sation dans une p a rtie du monde, se consacrant so it a la genealogie, s o it a I’histoire, soit a la conservation de docum ents. P artout les hommes tournent leur attention ve rs cette oeuvre im portante et tro u v e n t un grand plais ir a deco uvrir les h isto ire s du passe de maniere a tro u v e r qui ils sont et d ’ou ils viennent. II n’est pas d ’etude plus passionnante au monde que I’etude de nos ancetres, de leur vie, de leur fam ille et de leurs experiences. A mesure q u ’un nombre plus grands de personnes se tournent ve rs ce v if desir qui sem ble s’em parer de leurs pensees, les organisations p o u r le rassem blem ent et la conserva tio n de registres se m ultiplient. D isp o sa n t de cette nou velle source de renseignem ents, les gens decouvrent des documents qui, il y a quelques co u rte s annees seulement, n 'existaient pas, ou que I'on pensait ne pas e xiste r. Le besoin de conserver ces v ie u x documents dev ie n t plus critiq u e a mesure que leur nom bre s ’accroit. A lors qu’il n’y a que quelques an nees la societe genealogique ne recev a it qu’un pe tit nom bre de visiteurs exprim ant le d e sir de rechercher leur genealogie, nous recevons aujourd’hui des centaines de personnes qui v ie n nent elles-m em es ou ecrive n t pour dem ander que nous les aidions dans leurs recherches. Dans le monde en tie r ce meme e s p rit s ’empare des hommes et I’e s p rit d ’Elie agit dans leur coeur. Quand nous o bse rvo n s cette a cti v ity sur une base m ondiale, il vient a I'e sp rit qu’une des m eilleures manie re s de faire com pren dre aux gens ce qui se passe dans le monde c’est de les faire se reunir e t d iscu te r de leurs problem es et d o n n e r des idees et des suggestions sur la m aniere dont nous pouvons ensemble resoudre ces ques tions. A pres beaucoup d'etudes et de discussions, le C on se il d'Adm inistration de la S ociete G enealogique a propose que la S o cie te patronne un sem inaire mondial auquel on p ourrait Au moment ou les com ites se reu n isse n t pour p re p a rer cette m ani fe sta tio n , nous esperons que les pe r Seminaire mondial de genealogie inviter des gens du monde e n tie r pour y assister, e co u te r et d iscu te r de ces im portantes questions. II a semble approprie que nous fassions ceci dans le cadre de notre soixante-quinziem e anniversaire en 1959. La S ociete Ge nealogique a ete o fficie lle m e n t organi ses en novem bre 1894 et depuis ce tem ps-la est devenue la plus grande b ib liotheque genealogique du monde. Nous avons pense que I’on pourrait re lie r ces deux evenements memorables pour une reunion aussi im por tante. C ette reunion etant patronnee par la S ociete Genealogique, nous nous sommes rendu compte de la grande tache que cela serait. Nous avons par consequent invite des personnes privees, des organisations, des groupements gouvernem entaux et d ’autres a nous a id e r pour organiser un jubile rem arquable en 1969. Nous proposons de reunir en Utah les dirigeants em inents du monde dans quatre dom aines, et d’a p p o rte r leurs connaissances et leur vaste ex perience a tous ceux dans le monde qui se rassem blent p o u r cette im portante serie de reunions. Les quatre domaines qui doivent etre etudies et pleinem ent expliques sem blent rat taches les uns aux autres. Nous proposons d ’inclure toutes les personnes associees aux registres ou a la tenue de registres. Ce sont les archivistes, les b ib lio th e ca ire s, les historians et les genealogistes. sonnes privees, les bibliotheques, les groupem ents gouvernem entaux et d ’autres envisagent d ’assister a cette assem blee. Les dirigeants m ondiaux d is c u te ro n t et prese n te ro n t tan t de choses que toutes les personnes qui p o u rro n t y a ssiste r pourront re n tre r chez elles fo rte m e n t eclairees et munies de nouvelles d ire ctive s dans ces quatre domaines capitaux. II a ete decide que ces reunions se tie n d ra ie n t du 5 au 8 aout 1969. Les a u to rite s gouvernem entales de plusieurs pays seront invitees a y a s s is te r et beaucoup re ce vro n t des invita tions personnelles a prendre part aux as s e m b lie s generales et au sem inaire e t aux reunions qui su ivro nt les re unions generales. La Societe G e nealogique, o rganisant pareille as sem blee, se rend com pte que les personnes qui p a rco u ren t une te lle distance pour assiste r a ce sem inaire d e v ro n t recevoir plus de renseigne ments, de connaissances e td e m otiva tions que dans toutes les autres re unions auxquelles elles ont assists. C ela etant, nous nous sommes consacres, nous, notre tem ps et d’autres ta le n ts a preparer et a executer les plans pour que tous ceux qui se rend ro n t en 1969 a S alt Lake C ity re n tre n t chez eux en estim ant que cela va la it I'e ffo rt et les frais. Quel e ffet cela aura-t-il sur I'avenir de la genealogie? N ous croyons que lo rsque les d irigeants mondiaux se s e ro n t reunis et auront discute des besoins de toutes les personnes dans le monde cela aura une grande in flu e n ce pour de te rm in er les voies de la paix et de la bonne volonte parmi to u te s les nations du monde, et que cela contribuera a tro u ve r les re g is tres des ancetres, ou qu’ils soient. Lorsque les re g istre s auront fin a le m ent ete rassem bles et utilises, nous de co u vriro n s que la p lupart des gens dans le monde ont une certaine m esure de parents dans leurs pays respectifs. N ous esperons vivem ent qu’un aussi grand nombre que possible de personnes a ssisteront a notre assem b le s mondiale de 1969. Toute question re la tive a ces reunions devra etre transm ise a la S ociete g e n e a lo g iq u e .Q 309 Parlons de: (-'obligation face a la responsabilite PAR LIN D S A Y R. CURTIS, D octeur en medecine « Je retournerai peut-etre un jo u r a la chapelle, mais pour le m om ent je suis te lle m e n t content d 'e tre libere des pressions et des obligations d ’y a lle r que je pense que je vais jo u ir quelque temps de la liberte. » V o ila ce que disait Glenn, un gargon sym phatique et aimable de 80 kilos. Glenn, 23 ans, frais emoulu de I’universite, v ie n t d ’epouser la jo lie et piquante Lori et vie n t de com m encer a trava ille r pou r une firm e en pleine expansion. « V oila des annees que Ton fa it pression sur moi pour que j ’aille a la chapelle, pou r que j ’accepte diverses taches, p o u r que je paie la dim e et fasse un tas de choses sim plem ent a cause du poste que papa occupe dans I’Eglise. M aintenant que je suis a mon com pte, je veux prendre des vacances loin de I’Eglise et de ses responsabilites. Le jo u r ou je suis pret, je reviens. Glenn s ’enfonga dans sa chaise avec un grand soupir d ’em ancipation. II lui sem blait qu’il venait de se decharger d ’un grand fardeau qu ’il p o rta it de m auvais gre depuis longtem ps. Mais je connaissais Glenn et sa fam ille depuis de nombreuses annees — de trop nom breuses annees pour ac cep ter ce qu’il d isa it sans com m entaires. « C ’est etrange, dis-je. Je ne m’etais jam ais im agine ton pere com me le genre d’homme qui se te n a it au-dessus de toi avec un gourdin pour te faire a lle r a la chapelle. — Oh il ne s ’est pas exactem ent tenu au-dessus de moi avec un gourdin. — T’a-t-il jam ais oblige a a lle r a la chapelle? — Pas vraim ent, je suppose. Mais il etait attendu de nous que nous y allions. — Que veux-tu dire « attendu de nous que nous y allions »? — C ’e ta it la chose a faire chez nous. T out le monde y allait. Et pratiquem ent toutes ies fois qu ’il y avait une reunion, on pouvait com pter su r notre fa m ille pour etre presente. Je cro is que j ’y ai ete assez pour to u te ma vie. — C ela ne t ’a jam ais plu d’y aller? — Oh si, je pense que si, mais je pense que ce qui m’a llait loin c ’e ta it de d e vo ir y a lle r to u t le temps. — V oila que tu recom m ences a dire que tu devais aller, alors que tu ne le penses pas vraim ent. — Tu sais ce que je veux dire. Du moins je sais que je suis independant et que je ne me sens pas oblige d ’y a ller ou de rien faire d ’autre. — Glenn, pourquoi crois-tu que ton papa va a la chapelle ou consacre autant d ’heures com me eveque de la paroisse? — Je me dem ande s ’il ne s’y sent pas oblige. 310 — O blige envers qui? — Envers le p re sid e n t du pieu, je pense. — Pense de nouveau. — Qa va, envers le Seigneur. — Alors tu penses qu’en te mariant, en fondant ton foyer et en t ’e lo ig n a n t de tes parents tu es soudain libere de toute o b ligation vis-a-vis du Seigneur? Pourquoi ne changeons-nous pas de term es et ne disons-nous pas respon sabilite p lu to t q u ’obligation? Y a-t-il un changem ent de situation qui nous libere soudain de nos responsabilites? « Tu sais, Glenn, lorsque nous sommes jeunes, nos parents d o iv e n t parfois faire usage d ’un peu de pression, parfois meme la pression du dos de la main ou d ’une petite ferule pour nous fa ire sentir nos responsabilites. I l y a cer tains travaux q u ’il fa u t faire, certaines regies a suivre, certaines legons de conduite a respecter. Lorsque nous devenons plus ages, on espere que la pression n’est plus necessaire parce que nous sommes con scients de la necessite de ces regies et du fa it que nous devons y obeir. < Pour le hors-la-loi, I’agent de police est une plaie, q uelqu’un que I’on doit craindre. Mais p our celui qui respects la loi, c ’e st une protection, un ami, q u e lq u ’un qui fa it attention a nous. « Es-tu en train de re p ro ch e r 6 ton pere de t ’avoir enseigne des p rin cip e s co rre cts, de t ’avoir m ontre le chemin a suivre, e t ce sans e xe rce r la force? P refererais-tu qu ’il t’aie donne le mauvais exemple? » — Tu as I’a rt de renverser Ies situations, to i! Glenn se to rtiile , mal a I’aise, sur sa chaise. — C ’est vrai? En realite j ’avais espere la redresser. Tu vois, ton pere n ’entre meme pas en ligne de com pte main tenant parce que tu as fonde ton foyer. Mais tu n ’echapperas jam ais a la ju rid ictio n de ton Pere celeste. Si tu peux n egliger tes responsabilites vis-a-vis de lui sans en avoir la co n scie nce troubles, ta n t mieux. Mais j ’en doute. En fait, il n’e st pas d ’endroit su r la terre ou tu puisses aller pour echapper a son influence, et je sais qu’il n ’y a pas de place au ciel p o u r y echapper. J’attendis ta n d is que Glenn sem blait re fle c h ir profondement. Au b o u t d ’un instant il dit: «Je crois que j ’ai tout projete sur papa. Je I’aime beaucoup, et j ’a pprecie son exemple. J’ai to u jo u rs ete fie r de lui et de son devouem ent au Seigneur. Je m erits vra im e n t to u t ce que tu as dit. Dimanche, je serai probablem ent occupe a fa ire de nou veau ce que j ’ai to u jo u rs su d e v o ir fa ire .» O J. Edgar Hoover, directeur do FBI, ecrit sur les maux des ouvrages obscenes La p u b lica tio n et la vente d ’ouvrages obscenes fa it de grosses a ffa ire s dans le monde d ’aujourd'hui. Les images sexuelles degenerees et la litte ra tu re pornographique, colportees cla ndestine m e n t et vendues dans la p lu p art des villes et des comm unautes, ra pportent aux cu p id es vendeurs d ’o rd ures des m illions de dollars par an. II est im possible d ’estim er I’intensite du mal qui est fait surdes a d olescents im pressionnables et d 'e s tim e r la quan tity de del its sexuels que I’on p eut a ttrib u e r a la pornographie, mais son influence est tres etendue. La violence sexuelle s ’a c c ro it a une allure alarmante. Beaucoup de parents se fo n t de profonds soucis sur les situ a tio n s dans lesquelles s o n t im pliques jeunes gens et jeunes fille s, dans des orgies sexuelles et des rapports illicites. II n ’y a pas de criteres o ffic ie ls pour m esurer avec p re cisio n les raisons de I’accroissem ent dans les violations crim inelles, mais nous devons vo ir la realite en face. La porn o g ra p h ic sous toutes ses formes, est une des grandes causes des crimes sexuels, des aberrations et des p e rve rsio n s sexu elles. Notre so cie te devient-elle a ce point co rro m p u e que nous nous deto urnon s de la vertu et de I'in te g rite p o u r aller a I'im m oralite et a la degradation? A llons-nous m oralem ent a la banqueroute et laissons-nous nos p rin cip e s de con duits et de decence se deteriorer? Abandonnons-nous les enseignem ents sim ples du bien p lu to t que le mal? Celebration de I'anniversaire Societe de S e c o u rs a Bordeaux de la R egardons a u to u r de nous. Dans le dom ains de la pu b licity, du theatre et des distractions, les qualites bonnes, in stru ctrice s et educatives de leurs produits sont-elles ecrasees par un accent trop grand sur I’obscenite, la vu l garity, I’inceste et [’hom osexuality? Beaucoup de gens cro ie n t que c ’est vrai. Mais les productions legitim es de ces moyens s o n t p lu to t humbles lo rs q u ’on les com pare a la pornographie pure qui envahit le pays sous form e de film s, de cartes a jouer, de livres a bandes dessinees, de livres de poche et d ’images. Ces saletes entre les mains de jeunes gens et d'adolescents curieux causent un to rt indicible et m enent a ces consequences desastreuses. Les dirigeants de la police qui ont discute de ce p ro blem s critiq u e avec moi declarent sans equivoque que les ouvrages lascifs et obscenes jo u e n t un role m oteur dans la violence sexuelle. Dans maints et maints cas, le d e lin quent sexuel a su r lui ou en sa possession des ouvrages ou des images pornographiques. Dans de telles conditions, il n’est pas su rp re n an t de noter I'augm entation des viols. De toute evidence, to u t ce que Ton fa it pour com battre la vente et le tra fic d'ouvrages obscenes dans le pays ne s u ffit pas. On a besoin de lois saines, perm ettant d ’agir, et quand elles existent, elles do ive nt etre vig o u reusem ent appliquees. Puisque beaucoup de tribunaux sem blent ju g e r I'obscenite sur la base du niveau moral de la com m unaute, le public joue un role dans I’elevation du niveau de la m orale de la com m unaute. Lorsque Ton decouvre des ouvrages obscenes, on d o it les denoncer et les citoyens doivent se plaindre aux autorites appropriees. Lorsque I’on repoit de la p o rnographie dans sa b oite-aux-lettres, les autorites postales d o ive n t en etre averties. Les citoyens doivent agir et c o lla b o re r dans les poursuites aux contrevenants. Les ouvrages obscenes sont en e ffe t mauvais, mais ne s o n t pas un mal necessaire. Si les p ro fits illic ite s de la pornographie eta ie n t rem places par des chatim ents graves pour les pourvoyeurs de saletes, ce mal serait reduit. O Banquet missionnaire a Bordeaux, le 26 fevrier m «Les M ayas, In diens ou Hebreux et le Livre de M o rm o n » — conference faite a I’Athenee Bertin M u n ic ip a l de Farel, p re sid e n t Bordeaux du d is tric t par de Bordeaux W Les plus a nciens m em bres de la M issio n Frangaise de I'E st: Frere et Sceur Fargier, de G renoble La S o cie te de S ecours au tra va il a Bordeaux 312 39 cest notre chiffre porte-bonheur! Etlevotre? Pas de tour de passe-passe, pas d ’abracadabra! Mais nous avons un autre tour dans notre sac ! 39 vibes differentes aux U S A ! Nous sommes la seule compagnie aerienne transatlantique qui en desserve autant. Etvotre chiffre porte-bonheurPPrenezl’annuaireet composez le numero de TW A . A Pautre bout du fil, une voix aimable sait tout ce que vous desirez savoir sur les vols pour New York, Oklahoma City, Dayton, Denver ou Las Vegas. Dites-nous simplement ou vous voulez aller, nous vous dirons quand. Votre Agent de Voyages peutreussir le meme t o u r ! rWA ‘ S e rv ic e m a r k o w n e d e x c lu s iv e ly by T r a n s W o r l d A ir lin e s , In c . 313 Lehi dans le desert P a r le D r H ugh N ib le y P ro fe s s e u r d 'histo ire e t de religion a I’U n iv e rs ite B rig h a m Y o u n g C h a p itre 1 Le T ro u b le O rie n t I - Le probleme ■. ... .. >: 5 Fete isra elie nn e a Toulouse C e le b ra tio n de I'an n ive rsa ire de la S o cie te de S e co u rs a T o u lo u s e Les d ix -h u it prem iers chapitres (environ tre n te -six pages) du L ivre de M orm on racontent comment, au com mencem ent du sixiem e siecle avant Jesus-C hrist, un cer tain Lehi q u itta Jerusalem a la te te d ’une com pagnie d ’Is raelites pour tra v e rs e r I’A rabie en d ire ctio n de la mer. D epuis la p u b lica tio n de ce recit, d ’autres h isto ire s de voyages antiques ont ete deterrees dans le Proche O rient et acceptees comm e authentiques ou prononcees fictive s selon qu’elles rem plissaient ou ne rem plissaient pas certaines co n d ition s. C 'e s t ainsi que le p rofe sseu r A lb rig t affirm e que I’h is to ire de I’egyptien Sinuhe est «en sub stance un re cit ve rid iq u e de la vie dans son m ilie u * parce (1) «sa c o u le u r locale (est) extrem em ent pla u sib le *, (2) elle d e crit un «etat d ’organisation sociale* qui «s’accorde d ’une m aniere tre s exacte avec les preuves archeologiques et docum entaires actuelles . . .» (3) «les noms de personnes am oreens que contient l'h is to ire sont satisfaisants pour cette p e rio d e et cette region* et (4) «finalem ent, il n'y a rien de deraisonnable dans l’histoire elle-m em e . . -*1 Cette meme autorite accepte comme vrai le recit de W enamon dans son histoire et sa geographic politiques, notant q u 'e lle «ref Iete co rrectem ent I'horizon culture! et les idees et les pratiques religieuses de son epoque2*. Lieblein co n s id e ra it comme authentiques certains episodes egyptiens de i'O dyssee parce qu ils p resupposent chez leur auteur «une assez bonne connaissance des condi tions et des in stitu tio n s e gyptiennes2». D ’autre part, des contes tel s' que «Le M arin naufrage* peuvent e tre consideres comm e im aginaires parce qu’il leur «manque un cadre h isto riq u e ou geographique precis et a cause de leur mise en scene, qui est so it mythique, so it im probable par son extravagance2*. Ay ant devant nous de tels exemples, nous pouvons proceder a la mise a I’epreuve de l’h istoire de Lehi: refle te -t-e lle co rre cte m e n t «l’horizon culture! et les idees et les pratiques religieuses et sociales de I’epoque*? A -t-elle un cadre h isto riq u e et geographique authentiques? La mise en scene e st-e lle m ythique, to u t a fa it im aginaire ou im probable par son extravagance? Sa couleur locale est-elle co rre cts et ses noms propres sont-ils convaincants? l i n y a que quelques annees de cela, on posait encore les memes q u e stio n s a propos du Livre de I’Exode, et les sa- vants donnaient flegm atiquem ent une reponse negative ju s q u ’au mom ent ou I’accum uiation des preuves en sa faveur se mit a peser dans les plateaux de la balance. Comme le d ecriva it un savant, le problem s «consiste p lutot a prouver, par d ’innom brables petites coinciden ces, ce q u ’Ebers a si bien appele T e g y p tic ite ' du Pentateuque, que de dem ontrer un fa it h isto riq u e p a rticu lie r par des preuves externes et m onum entales3». De meme, le problem s de I Nephi est d ’en e ta b lir a la fois «l’egypticite» et «l’arabicite» par d ’innom brables coincidences du meme genre. Le fa it que le Livre de M orm on est un texte m oderns, et cependant pas suffisam m ent m oderns pour avoir e xploits les fru its de I’archeologie, lui donne un double handicap au depart, et cependant, etant donne les affirm ations de Joseph Smith, il ne peut pas reclaimer I’immunite vis-a-vis de ces memes epreuves serrees qui ont revele la vraie nature de docum ents dont I’antiquite etait connue. Si le livre peut reussir ces epreuves, point ne sera besoin de d iscu te r de son age et de son auteur. V irtue llem ent tou t ce que Ton sait du monde dans lequel Lehi est cense avoir vecu a ete decouvert au cours des cent dernieres annees, et s u rto u t au cours des trente dernieres (ceci a ete e c rit en 1952)4. Ces in form ations cadrent-elles avec celles du Prem ier livre de Nephi? A vant de les mettre cote a cote pour les com parer, nous devons brievem ent d e crire la nature des preuves modernes. A notre sens, elles se repartissent en quatre classes: 1. En prem ier lieu, les documents les plus precieux sont ceux que Lon a trouves dans le pays de Lehi et qui datent de son epoque meme. Un certain nombre de ces docum ents ont ete decouverts au cours des dernieres annees: des sceaux, des poignees de poterie, des in scrip tio n s et, chose la plus rem arquable, les lettres de Lakish decouvertes en 1935. Ce sont les restes de la correspondance d ’un o ffic ie r m ilitaire stationne dans la ville de Lakish, a environ cinquante-cinq kilom etres au sud-ouest de Jerusalem, a I’epoque de la d e struction des deux ville s, qui nous donnent ainsi la description, par un tem oin oculaire, du monde reel de Lehi, une m inuscule ouverture, il est vrai, mais une o uverture sans o b s tru c tion, dans ces lettres «nous nous tro u vo n s amends en contact e tro it avec la vie religieuse, p o litiq u e et m ilitaire interieure de Juda a cette epoque5*. Puisque 1 Nephi pretend nous amener en contact encore plus intime avec la meme societe, nous avons ici un «controle» important. 2. Les nouvelles decouvertes ont provoque chez les savants les plus capables une revision et une reevalua tion approfondies de la situation qui regnait a Jerusalem a I’epoque de sa chute; ces savants resum es nous epargneront I’ennui et le risque de faire les notres. 3. Les descrip tio n s que fait le Livre de Mormon de la vie dans le desert doivent etre com parees aux recits de tem oins oculaires de la vie dans ces memes deserts, pour la meme periode de temps, si c ’est possible. Puis que le pays et les populations interesses com ptent parmi les plus immuables de la terre, il y a beaucoup de choses qui sont aussi vraies a u jo urd ’hui q u ’en 600 av. J.-C., fo u rn is s a n t des donnees d ’une nature qui se situe pratiquem ent en dehors du tem ps mais qui est hautement specialises, donnees qui nous ont ete rendues accessibles dans: (a) De nom breux jo u rn a u x et etudes scie n tifiq ue s du pays, avec, en tete, le "P alestine E xploration Fund Q u a rte rly*. (b) Un tre s o r croissant de grands classiques sur la vie chez les Arabes, com m enpant avec B urckhardt en 1829, mais principalem ent lim its a notre epoque: Dough ty, Philby, Lawrence, Hogarth, Thomas etc. (c) Peu d ’A m ericains so n t conscients des possibilites linguistiques et culturelles dont dispose le savant serieux aux E tats-U nis. II n’est pas de grande v ille dans ce pays qui n’ait ses com m unautes de Syriens, de Grecs, d ’A rmeniens, etc., souvent fraichem ent arrivees de la vieille patrie et pleines de tra d itio n s du Proche-O rient. Qui irait s ’im aginer q u ’un ancien chamelier, un A rabe pur sang et devot mahometan s ’in sta lle ra it dans le vo isin a g e d ’une ville te lle que Provo, ou que les deserts de la C alifornia du sud e n tretiennent des colonies d ’A rabes elevant des moutons et des poules et cultivant des dattes exactem ent comme ils le faisaient, leurs ancetres et eux, dans les deserts de I Orient? Ces gens sont p a rfo is des inform ateurs m erveilleux, car ils ont une m em oire etonnante et a dorent se liv re r a des rem iniscences en passant la nuit a jo u e r au tric-trac. 4. P our e vite r ces recits oraux, nous avons les paroles des anciens poetes des A rabes. L ’histoire en prose des Beni Hilal est egalem ent tres utile a la fois parce que c ’est un «ouvrage canonique» s u r les migra tions dans le desert et parce qu ’il raconte une histoire qui, sous certains aspects, presente des paralleles tres intimes avec celle de Nephi. Reunies, ces sources perm ettent de s c ru te r de bien plus pres le Prem ier livre de Nephi que cela n’eut ete possible il y a une generation. Bien que ce qui suit ne soit guere autre chose q u ’un examen a vol d ’oiseau, nous croyons a vo ir suivi les voies que d e vra it prendre un examen c o rre c t de I’h isto ire de Lehi, et que nous avons ici suffisam m ent de preuves pour ju s tifie r les reflexions par lesquelles nous conclurons cette etude. Les a b re via tio n s couram m ent utilisees sont: PEFQ, Palestine Exploration Fund Q uarterly, BASOR, Bulletin o f the Am erican Schools of O riental Research, et JEA, Journal of Egyptian Archaeology. 1 Wn. F. A lb rig h t, "A rch a e o lo g y and the R eligion of Israel* 2 (B a ltim ore , Johns H opkins Press, 1942), pp. 62 et sqq. L. Lieblein, "H andel und S ch iffa h rt auf dem rothen Meere in alten Zeiten» (Leipzig, 1886), p. 8; la seconde citation est tire e de A lbright, loc. cit. 3 4 H. G. Tom kins, dans PEFQ 1884, p. 54. "B ie n que les recherches archeologiques rem ontent a un siecle en Palestine et en Syrie, ce n ’est que depuis 1920 que nos renseignem ents sont suffisam m ent etendus et inter p r e t s avec assez de clarte pour etre d une v a le u r vraim ent de cisive .* A lb rig h t, op. cit., p. 37. 5 J. W. Jack, «The Lachish Letters, th e ir D ate and Im port*, PEFQ 1938, p. 265. O rd L. Evans sur les ondes « ... Ce sur quoi il faut ferm er les yeux» - et quand « L ’a rt d 'a v o ir de la sagesse » d isa it W illia m James, « c ’est I'art de sa vo ir ce sur quoi il fa u t ferm er les y e u x ». La vie sans amis, sans etres chers, sans com pagnie, serait beaucoup trop vide. M ais puisque les hommes ne s e n t pas parfaits, la com pagnie n’est jamais parfaite. Lorsque nous frequentons les gens, nous les prenons avec leurs im perfections. Mais mettre exagerem ent I’accent sur les im perfections co n d u it a des desagrem ents, au m alheur et aux d is illu sions. II en va ainsi dans le mariage, le fo ye r, la fam ille, parmi les amis, dans tous les rapports de la vie. Et une des plus grandes legons de la vie c ’est apprendre a aider les autres a s’a m eliorer sans qu’ils en eprouvent du re sse n timent, sans detruire leur confiance, sans detruire notre influence su r eux. C o rrig e r quelqu'un devant les autres est p a rticulierem ent em barrassant et le co rrig e r avec sarcasm s est toujours blessant. Aucun de nous ne fa it to u t ce q u ’il doit aussi bien qu’il le devrait. Nul ne possede toutes les vertus, toutes les capacites ou fait tout parfaitem ent. II n’y a jam ais personne qui n’oublie jam ais rien. Personne ne peut toujours suivre un programme, to u jo u rs avoir ce repas exactem ent a I’heure (ou toujours etre la exactem ent aT heure), toujours d onner a la m aison un air comme si on a ttendait de la visite d ’un moment a I’autre, to u jours a vo ir tout exactem ent a sa place. L ’homme n’est pas sim plem ent une m achine — il est beaucoup plus que cela — mais meme les machines ont besoin de com prehension et fo n t des erreurs. I l y a beaucoup de choses sur lesquelles il fa u t fe rm e r les yeux chez nous tous — et beaucoup de choses sur le squelles on ne d o it pas ferm er les yeux. Mais meme cela peut etre fa it avec tact et d ’une m aniere serviable, en choisissant le m om ent, le lieu, I’humeur, la m ethode. 11 y a des m oyens de suggerer, d ’etre patient, de co rrig e r avec bonte, au lieu de se liv re r a une discipline dure, cruelle, mat avisee qui fa it que les gens se sentent petits, se n t blesses et eprouvent de I’antagonism e. II y a des moments pour c o rrig e r et des moments pour ne pas le faire. I l y a des m oyens pour c o rrig e r et des moyens de ne pas le faire. « L’a rt d ’avoir de la sagesse c ’est I’a rt de connaitre ce sur quoi il fa u t ferm er les yeux » — et quand.