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PLAN DE DÉPLACEMENT
ÉCOLE du Grand-Pavois de Sainte-Agnès
Commission scolaire des Phares
Dans le cadre de MON ÉCOLE À PIED, À VÉLO
Programme d’animation et de mobilisation
pour le transport actif des enfants du Québec
une initiative de VÉLO QUÉBEC
École du Grand-Pavois de Sainte-Agnès, 130, rue Côté, Rimouski (Québec) G5L 2Y2
Comité de réalisation MÉAPAV
La partie générale de ce plan est une reproduction du plan de déplacement de l’école Préville de Montréal, modèle
proposé par Vélo Québec. La reproduction de ce document est permise à condition d’en citer la source.
1
Remerciements
Merci aux acteurs du changement :
 Jean-Pierre St-Pierre (directeur de l'école du Grand-Pavois-de-Ste-Agnès)
 Élizabeth Beaudoin (Conseil d’établissement)
 Louise Légaré
 Normand Ruest (Professeur d’éducation physique)
 Pierre Létourneau (parent)
2
TABLE DES MATIÈRES
Avant-propos
Introduction
4
5
Objectifs du plan de déplacement
Méthodologie
Facteurs qui influencent les comportements en transport
Constats généraux sur la pratique du transport actif
5
5
6
6
Portrait du secteur et de la clientèle de l’école Sainte-Agnès
7
Établissement scolaire
Contexte urbain.
Abords de l’école
Cheminement vers l’école et identification du corridor
Population scolaire et habitudes de transport
7
7
9
11
12
Obstacles au transport actif
13
Abords de l’école
Devant l’école et sur le corridor privilégié
Aux intersections du corridor privilégié
Cheminement piétons et cyclistes
Mode de transport des parents
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Recommandations.
18
À l’école
À la municipalité
À la Sûreté du Québec
18
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21
Conclusion
Bibliographie
22
24
Cartes :
1 – Carte des secteurs de concentration résidentielle des élèves de l’école Ste-Agnès
2 – Carte des abords de l’école Ste-Agnès
3 – Corridors scolaires privilégiés pour l’école Ste-Agnès
4 – Carte des intersections névralgiques des corridors scolaires privilégiés
pour l’école Ste-Agnès.
5 – Carte de l’intersection St-Pierre – Belzile
8
10
12
15
17
3
AVANT-PROPOS
Les bienfaits de l’activité physique sont une composante importante du bien-être et de la qualité
de vie de la population en général. Lorsqu’on trouve, dans une municipalité ou un quartier, un
environnement propice à la pratique d’activités physiques, tout le monde est gagnant. Des
carrefours bien aménagés, une bonne signalisation (panneaux et feux) et des voies cyclables
sont autant d’éléments qui contribuent à rendre un environnement favorable au transport actif.
L’école, de son côté, peut encourager les élèves, les parents et son personnel à adopter le
transport actif.
En 1971, au Canada, près de 8 élèves sur 10 se rendaient à l’école à pied ou à vélo. En 1990,
cette proportion avait chutée à moins de 1 sur 10 (Kino-Québec, 1998). Dans la région de
Rimouski, ils ne sont plus que 3 élèves sur 10 à s’y rendre de cette façon1. L’augmentation
importante de la motorisation des ménages pendant cette même période est certainement un
facteur déterminant dans le choix des modes de déplacement, y compris pour les trajets
scolaires.
En septembre 2005, Vélo Québec lançait le programme Mon école à pied, à vélo, une initiative
visant à réduire la dépendance à l’automobile dans les déplacements des élèves du Québec
entre le domicile et l’école. Pour la mise en place de ce programme durant l’année scolaire
2005-2006, 8 écoles ont été choisies dans la grande région de Montréal. En 2010-2011, le
programme fut implanté au Bas-Saint-Laurent et 4 écoles de la Commission scolaire des Phares
purent y adhérer.
En participant à Mon école à pied, à vélo, les écoles sélectionnées reçoivent le soutien de
l’équipe de Vélo Québec pour la diffusion d’outils de communication, la mobilisation des
différents acteurs concernés et la mise en place d’aménagements dans les environnements
scolaires. De plus, un plan de déplacement personnalisé, contenant des recommandations
visant à rencontrer les objectifs à atteindre pour faire adopter le transport actif dans les
déplacements quotidiens à un nombre toujours plus grand d’élèves et de familles, est remis à
chaque école. Ces recommandations s’adressent soit aux administrations scolaires, soit aux
élus et spécialistes en planification des villes concernées, ou encore à la Sûreté du Québec.
Nous présentons dans les pages suivantes le plan de déplacement de l’école du Grand-Pavois
de Sainte-Agnès, de la Commission scolaire des Phares, située à Rimouski, dans le quartier
Sainte-Agnès Nord.
1
D’après le sondage réalisé par Vélo Québec auprès des parents des écoles participant au programme Mon
école, à pied, à vélo! pour l’année 2010-2011, Rimouski, automne 2010 (N = 952 enfants du niveau
primaire).
4
INTRODUCTION
Objectifs du plan de déplacement
Lorsqu’un enfant marche ou utilise le vélo pour se rendre à l’école, il améliore sa condition
physique et contribue à une meilleure qualité de son milieu de vie. De la même façon, les
parents qui éliminent la navette quotidienne en auto vers l’école contribuent à la quiétude du
quartier et à la réduction de la pollution aux abords de l’école.
Ce plan de déplacement a donc pour objectifs :
 de sécuriser les trajets scolaires;
 de maintenir et encourager le transport actif chez les élèves du primaire;
 d’amorcer un travail concerté pour susciter le déploiement d’aménagements et de mesures
qui améliorent la sécurité des trajets scolaires.
Méthodologie
De façon à orchestrer la mobilisation des différents acteurs et à recueillir les éléments
nécessaires à l’élaboration du plan de déplacement, nous avons mis de l’avant une
méthodologie en six étapes :
1. Formation d’un comité constitué de la direction de l’école, de parents, de membres du corps
professoral, de l’animateur de quartier (SLCVC) et du service de police de la Sûreté du
Québec;
2. Élaboration d’une cartographie de la répartition spatiale des lieux de résidence des élèves de
l’école en collaboration avec le service de géomatique de la ville de Rimouski;
3. Évaluation préliminaire du secteur et reconnaissance des lieux par les membres du
comité (identification des obstacles dans l’environnement de l’école);
4. Identification d’un corridor sécuritaire pour les parcours piétonniers et cyclables vers l’école;
5. Rencontre avec les autorités municipales, responsables notamment des questions de
circulation;
6. Présentation des enjeux aux membres du conseil d’établissement de l’école (échanges et
commentaires).
5
Facteurs qui influencent les comportements en transport
Environnement
Spontanément, les enfants sont enclins à marcher vers l’école, mais on note depuis plusieurs
années une nette augmentation de l’accompagnement en voiture par les parents, même si
l’école est à une distance peu éloignée (Carré, Mignot 2003). L’accompagnement en voiture est
fortement lié au choix du mode de déplacement des parents eux-mêmes. Plusieurs ont pris
l’habitude de déposer leurs enfants à l’école en se rendant au travail.
Le type d’environnement où se trouve une école a aussi un effet sur les habitudes de
déplacement : un secteur relativement dense, où se côtoient différentes fonctions urbaines et où
les distances à parcourir sont courtes, se prête évidemment mieux au transport actif qu’un
secteur dominé par le développement résidentiel unifamilial.
Les habitudes de déplacement sont aussi fortement influencées par la localisation de l’école par
rapport au domicile. C’est ainsi qu’on observe, à priori, une distinction entre les habitudes des
élèves qui fréquentent une école à vocation particulière et les habitudes de ceux fréquentant
une école de quartier.
De plus, lorsque les élèves se trouvent à une distance éloignée de l’école, la plupart d’entre eux
ont accès au transport scolaire motorisé. Selon la Loi sur l'instruction publique, les différentes
commissions scolaires peuvent définir les critères d’admissibilité au transport par autobus
scolaire2. À titre d’exemple, les élèves du préscolaire qui habitent à plus de 0,8 km, les élèves
de 1re année demeurant à plus de 1,2 km ou les élèves du primaire (2 e à 6e année) demeurant à
plus de 1,6 km d’une école de la Commission scolaire des Phares ont accès au transport
scolaire3.
Aménagement
L’aménagement spécialement prévu à l’intention des piétons et des cyclistes envoie un signal
positif à ces usagers de la route, ainsi qu’aux automobilistes. Par exemple, la présence de
trottoirs ou de voies piétonnes ou cyclistes, éclairés et bien entretenus, signifie qu’on a tenu
compte des gens qui se déplacent à pied ou à vélo dans cet environnement.
Sentiment de sécurité
Le sentiment de sécurité représente aussi un facteur clé dans le choix de la marche ou du vélo
pour se rendre à l’école. Les enfants connaissent souvent et craignent les endroits où ont eu lieu
des délits ou des mauvaises rencontres. Sur un trajet scolaire, la présence de brigadiers aux
intersections très fréquentées par les véhicules, une signalisation identifiant un corridor scolaire
et l’organisation de petits groupes d’enfants accompagnés sont d’autres façons d’améliorer la
sécurité du trajet.
Constats généraux sur la pratique du transport actif
Afin d’établir le portrait des habitudes de déplacement et d’identifier les conditions nécessaires à
inciter un plus grand nombre d’élèves au transport actif, une enquête aurait dû être réalisée,
mais puisque cette école ne s’est pas jointe au projet qu’en décembre 2010, elle n’a pu faire
l’objet de l’enquête annuelle de septembre 2010. Nous ne pouvons donc pas appuyer la
2
L.R.Q., chapitre I-13.3, article 291
3
www2.csphares.qc.ca/documents/RM-10-06-07-admissibilite-transport.pdf
6
réalisation du plan de déplacement sur ces résultats. Toutefois, cette enquête sera réalisée au
cours du mois de mai 2011 et les résultats pourront être ajoutés, par la suite, à ce rapport.
PORTRAIT DU SECTEUR ET DE LA CLIENTÈLE DE L’ÉCOLE du
Grand-Pavois de Sainte-Agnès
Établissement scolaire
L’école Sainte-Agnès est une école du quartier Sainte-Agnès de Rimouski, de la Commission
scolaire des Phares, qui accueille en ce moment 220 élèves. Un enseignement de type régulier
y est offert de la maternelle (5 ans) à la 6 année. L’école débute pour les élèves du primaire à
8 h 05 et se termine à 15 h 05. L’établissement assure un service de garde qui reçoit
régulièrement 150 élèves. Le personnel de l’école est constitué d’environ 22 membres. Un des
objectifs du projet éducatif de l’école Sainte-Agnès est d’inculquer aux élèves le souci de la
santé et du bien-être, encourageant entre autres l’activité physique. Cette école est également
inscrite comme offrant une concentration artistique et sportive ainsi qu’un programme
d’intervention intensif (P.I.I.).
e
Contexte urbain
L’école Sainte-Agnès se situe dans la ville de Rimouski, au 130, rue Côté, dans un quadrilatère
qui inclut notamment une église, un centre communautaire, un édifice à bureaux du
gouvernement du Québec ainsi qu’un parc.
La zone de desserte de l’école s’inscrit majoritairement à l’intérieur de l’espace compris entre les
rues Saint-Germain Est, Côté (entrée principale) et Taché (entrée des autobus) (voir carte
ci-après). Un service de transport scolaire est offert aux élèves du préscolaire qui résident à
0,8 km et plus de l’école et à ceux du primaire qui résident à 1,6 km et plus. Ce service présente
4 transports, dont l’un amène des élèves inscrits à la concentration artistique et sportive. La
zone de l’école est enclavée entre deux grandes artères achalandées : la rue Saint-Germain Est
et la rue Saint-Pierre. Un bassin important d’élèves réside notamment au cœur de ce quartier et
sur les rues qui relient les deux grandes artères. La présence du stationnement de l’église
Sainte-Agnès et du terrain du centre communautaire implique plusieurs accès directs à l’école
par les quatre côtés du quadrilatère, pour les élèves résidant à l’ouest et à l’est de l’école. Une
autre concentration d’élèves, au nord du boulevard Jessop (principale artère et Route 132),
pourrait transiter par le stationnement de l’église (voir également la carte de la page 9).
7
Le secteur au sein duquel se trouve l’école Sainte-Agnès est une zone résidentielle construite
durant les années 1950-1960. Celle-ci présente des habitations de faible densité,
majoritairement des maisons unifamiliales, en retrait par rapport à la rue. Développée en unités
de voisinage, sa trame urbaine se caractérise par une hiérarchisation des rues : les rues
collectrices Saint-Germain Est et Saint-Pierre, qui ceinturent les unités de voisinage, recueillent
la circulation en provenance des secteurs résidentiels et l’évacuent vers le réseau artériel que
sont Léonidas et Belzile. Les rues locales qui desservent l’intérieur des unités de voisinage sont
de cette manière protégées du trafic routier.
Trois zones de concentration résidentielle
Comme indiqué sur la carte, à l’intérieur du rayon d’un kilomètre autour de l’école, on retrouve
trois zones de concentration résidentielle. Tout d’abord au Sud-Est se trouve le quartier SainteAgnès Sud où se trouvait jadis une école. Les deux clientèles ont été concentrées dans
l’établissement que l’on connaît aujourd’hui. Ainsi, 10 % des élèves proviennent de ce quartier
difficilement accessible par transport actif comme on pourra le voir plus loin.
Ensuite, le quartier central, ceinturé par les artères collectrices Saint-Pierre et Saint-Germain
Est, regroupe 34 % de la clientèle de l’école. La majorité de ces élèves devraient normalement
se rendre à l’école à pied ou à vélo.
8
Nous avons 220 élèves et 184 familles. Enfin, le quartier nord, situé de l’autre côté du boulevard
Jessop (Route 132) compte aussi environ 10 % de la clientèle de l’école. L’obstacle principal
étant la traversée de ce boulevard, des ajustements devraient permettre la pratique du transport
actif par ces élèves.
Abords de l’école
L’école Sainte-Agnès est desservie par trois rues résidentielles peu fréquentées si l'on fait
abstraction des parents qui reconduisent leurs enfants à l’école ou au service de garde. Ces
trois rues sont Talbot à l’arrière de l’école où une entrée (C) donne sur le centre communautaire
Sainte-Agnès Nord, la rue Taché où l'on retrouve l’entrée (B) des autobus de même que l’entrée
principale (A) de la cour d’école située sur la rue Côté où l'on retrouve également l’entrée du
service de garde (D) (voir carte ci-après). L’entrée principale de l’établissement (A) fait ainsi face
à la rue Côté, laquelle est bordée d’habitations du côté ouest. Le stationnement des employés
(F) de l’école se trouve également dans le secteur bordé par les rues Côté et Taché. De plus,
une entrée au nord (E) communique avec la cour de l’église Sainte-Agnès.
La rue Taché est utilisée comme zone de débarcadère par les parents reconduisant (en
automobile) leurs enfants à l’école et la rue Côté est utilisée comme zone de débarcadère par
les parents reconduisant leurs enfants au service de garde. La cour de l’école, située en arrière
de l’édifice, est donc encadrée par le terrain de l’église au nord, le centre communautaire à l’Est
et le débarcadère des autobus au sud. La cour est délimitée par une clôture, mais des entrées
en permettent l’accès depuis la cour de l’église, la cour du centre communautaire et le
débarcadère d’autobus.
Enfin, on retrouve derrière l’école et près de l’entrée arrière, des supports à vélos (V)
comportant une vingtaine d’emplacements.
Auteur : Patrice Blais, 2011
Auteur : Patrice Blais, 2011
Zone de débarcadère du service de garde
Rue Côté
Zone de débarcadère de la cour d’école
Rue Taché
9
10
Cheminement vers l’école et identification du corridor
Il faut d’abord noter que toutes les rues du secteur sont pourvues de trottoirs. Toutefois, lors de
la marche de repérage du mois de février, on a noté une sérieuse lacune dans le déneigement
de ces infrastructures piétonnières. Si l'on fait abstraction des rues Saint-Pierre et SaintGermain Est, sur plus de 80 % des rues explorées, il nous fut impossible de marcher sur les
trottoirs parce qu’ils n’étaient pas déneigés et ne semblaient pas avoir été déneigés de l’hiver.
Ce fut le cas notamment des rues Talbot, Léonard et D’Auteuil, trois rues identifiées comme
incontournables pour les éventuels corridors scolaires de ce quartier. L’image qui suit démontre
un trottoir non dégagé de la rue D’Auteuil, en date du 28 avril 2011.
Trottoir non-dégagé de la rue D’Auteuil le 28 avril 2011
Auteur : Patrice Blais, 2011
Toutes les rues du quartier sont d’une largeur suffisante et les trottoirs le sont également. La
signalisation semble adéquate bien qu’il puisse y avoir davantage de panneaux pour indiquer les
limites de vitesse sur les rues Saint-Pierre et Saint-Germain Est. En regard des concentrations
résidentielles identifiées, les corridors privilégiés par le comité MÉAPAV de l’école Sainte-Agnès
devraient emprunter la rue Saint-Pierre sur toute sa longueur entre Belzile et Léonidas. Les rues
transversales utilisées devraient être Léonard, Taché, Côté, Talbot, Desrosiers et D’Auteuil en
plus de Moreault entre D’Auteuil et Léonidas. Enfin, Saint-Germain Est, dans le quartier au nord
de Jessop, devrait également en faire partie. Pour compléter le tout, l’intersection Saint-Germain
Est et Jessop devraient également être balisées. La carte qui suit démontre les corridors
scolaires privilégiés.
11
Corridors scolaires privilégiés pour l’école Ste-Agnès
Corridors scolaires privilégiés pour l’école Ste-Agnès
Auteur : Patrice Blais 2011
Population scolaire et habitudes de transport
12
Le sondage réalisé auprès des élèves en mai 2011 a donné les résultats suivant :
Dans la municipalité, la proportion de la population active se rendant au travail en automobile
correspond à 86 % tandis que 2 % utilisent le transport en commun. La marche et la bicyclette
représentent 12 % des moyens de transport utilisés4. La majorité des déplacements à pied ou à
vélo pour se rendre dans une école de Rimouski se fait avec un accompagnement (67 %). Dans
plus de la moitié des cas, c’est avec la présence d’un parent (66 %).
Plus d’un parent sur 2 (55 %) se montre intéressé à utiliser le transport actif dans les
déplacements entre le domicile et l’école de leurs enfants, particulièrement si le trajet pouvait se
faire de façon sécuritaire. À cet effet, ils sont nombreux à accorder une importance à
l’accompagnement des enfants sur le trajet de l’école, que ce soit par un adulte ou d’autres
enfants. Une meilleure surveillance policière constituerait également, à leurs yeux, une mesure
permettant d’améliorer les conditions de déplacement à pied ou à vélo, tout comme le
développement d’aménagements cyclables. Le mode de déplacement qui serait alors privilégié
serait la marche pour 34 % des parents, le vélo pour 16 % des parents et les deux modes pour
50 % d’entre eux5.
OBSTACLES AU TRANSPORT ACTIF
L’identification des obstacles au transport actif aux abords de l’école Sainte-Agnès a été
effectuée à partir des informations recueillies auprès de l’établissement scolaire, des parents
(par le biais du comité spécialement formé dans le cadre du programme), ainsi que celles
collectées sur le terrain. Une marche de repérage faite par les membres du comité a permis de
déterminer des corridors prioritaires en plus d’identifier les obstacles au transport actif sur ce
même trajet.
Abords de l’école
Devant l’école et sur le corridor privilégié
Identification des débarcadères
4
D’après les données issues du sondage MÉAPAV 2010 de Vélo Québec.
5
D’après les données du sondage MÉAPAV 2010-2011 de Vélo Québec
13
Sur la rue Côté, on aurait avantage à mieux identifier les zones de débarquement pour le
service de garde. Ainsi, il serait facile d’installer une signalisation adéquate en plus d’allonger la
zone de circulation à 30 km\heure jusqu’à l’intersection de la rue Saint-Germain Est.
Dans le même ordre d’idées, il semblerait que plusieurs parents venant reconduire leurs enfants
circulent par la rue Taché en les déposant des deux côtés de la rue. En sachant que le transport
scolaire circule également par cette rue, on devrait circonscrire le débarquement à une zone
plus précise.
Les limites de vitesse
Bien que l’entrée principale de l’école soit située sur la rue Côté, il semble que la majorité des
enfants circulent plutôt par les rues Taché et Talbot. Le problème, c’est que la limite de 30 km\h
n’est concentrée que sur la rue Côté. Un ajustement s’avère donc nécessaire à cet effet.
Bien que la norme soit de 50 km\h en milieu urbain, le fait de ne pas voir le panneau de
signalisation peut parfois être un incitatif à rouler plus vite pour un automobiliste. Ceci étant, le
comité a analysé la vitesse du trafic sur Saint-Germain, ainsi que sur Saint-Pierre pour venir à la
conclusion que Saint-Pierre était mieux adaptée pour le transport actif. Toutefois, il faudrait
ajouter plusieurs panneaux de signalisation 50 km\h pour rappeler aux automobilistes leur devoir
à cet effet.
Aux intersections du corridor privilégié
Les passages piétonniers
Toutes les intersections des corridors privilégiés demandent un ajustement au niveau des
traverses piétonnières. Cet élément est d’autant plus important sur la rue collectrice qu’est
Saint-Pierre. Plusieurs élèves ont à traverser plusieurs intersections névralgiques pour se rendre
à l’école. À ce niveau, les intersections suivantes semblent problématiques (voir la carte qui
suit) :
- Intersection Saint-Pierre et Jean-Brillant;
- Intersection Saint-Pierre et Blais;
- Intersection Saint-Pierre et Léonard;
- Intersection Saint-Pierre et Talbot;
- Intersection Saint-Pierre et D’Auteuil;
- Intersection Léonard et Taché;
- Intersection Taché et Côté;
- Intersection Talbot et Taché;
- Intersection Desrosiers et D’Auteuil;
- Intersection Saint-Germain Est et Côté;
- Intersection Saint-Germain Est et Jessop.
14
Corridors privilégiés par le comité MÉAPAV Ste-Agnès
Auteur : Patrice Blais, 2011
15
Une intersection revêt une importance capitale, car elle permet à 10 % des élèves de se rendre
à pied ou à vélo à l’école. Ainsi, le plus gros obstacle à franchir pour les élèves qui habitent au
nord du Boulevard Jessop est évidemment l’intersection du boulevard et celui de la rue
Saint-Germain Est. Les élèves doivent ainsi traverser coup sur coup deux voies de Jessop en
direction ouest, deux voies de Jessop en direction est, la bretelle d’accès en direction est, et
finalement la rue Saint-Germain Est qui est une intersection ne disposant que de panneaux
«d’arrêt ». On a identifié que les comportements des automobilistes n’étaient pas tout à fait
adéquats à cette intersection de Saint-Germain. Ainsi, les immobilisations de 3 secondes sont
rarement respectées. De plus, ce qui pose le principal problème à cette intersection, c’est la
bretelle d’accès qui ne comporte pas d’élément de signalisation piétonnière. Ainsi, lorsqu’on est
en provenance du quartier nord, il est possible de traverser le boulevard Jessop en toute
sécurité jusqu’à un terre-plein où se trouve le signaleur électronique, mais il reste encore à
traverser la bretelle d’accès dans laquelle on ne prévient pas suffisamment bien l’automobiliste
du possible passage de piétons. Un panneau lumineux serait de mise en plus d’un
avertissement pour réduire la vitesse.
Auteur : Patrice Blais, 2011
Auteur : Patrice Blais, 2011
Bretelle d’accès au boulevard Jessop
Traverse de la rue Saint-Germain Est
La voie ferrée
Les élèves de l’école Sainte-Agnès demeurent dans le quartier Sainte-Agnès Sud dans une
proportion de 13 %. À vol d’oiseau, ce quartier se trouve à moins de 1 km de l’école. Toutefois,
plusieurs obstacles majeurs se dressent contre la sécurité du transport actif de ces élèves.
Premièrement, il n’y a que deux accès entre le nord et le sud de la voie ferrée. Il y a d’abord le
boulevard Léonidas, un boulevard très dangereux pour les cyclistes et qui est emprunté par
beaucoup de transporteurs commerciaux. On doit donc oublier cette voie. L’autre passage est
une traverse piétonnière qui relie la rue Saint-Jean-Baptiste à la rue de L’Évêché Est. Bien
qu’elle soit régulièrement empruntée par des étudiants de l’UQAR, cette traverse se trouve tout
de même assez loin du quartier Sainte-Agnès Sud et demanderait un détour considérable aux
élèves. De plus, entre la rue Saint-Pierre et de L’Évêché Est, la rue Blais constitue la pente la
plus abrupte de Rimouski. Cette alternative n’est donc pas plus viable.
L’intersection Saint-Pierre – Belzile
L’une des intersections problématiques de Rimouski est celle de Saint-Pierre et Belzile. Ainsi,
environ 6 élèves résident du côté ouest de Belzile à l’intérieur du rayon d’un kilomètre. Si on
pouvait assurer une traverse plus sécuritaire de Belzile, il serait facile pour eux de se rendre à
l’école en pratiquant le transport actif. Le problème de cette intersection vient du fait que Belzile
est une rue en pente abrupte avec un virage prononcé au niveau de l’intersection de
16
Saint-Pierre. Le trafic automobile y est rapide et la visibilité y est réduite. Après discussion avec
le service des travaux publics de la Ville, il semble pratiquement impossible d’améliorer la
situation. De ce fait, les élèves résidant à l’ouest de Belzile devraient faire un petit détour de
300 mètres par l’intersection de Saint-Germain Est où des feux de circulation assurent une
sécurité adéquate (voir carte suivante).
Auteur : Patrice Blais, 2011
Cheminement piétons et cyclistes
Absence de bandes cyclables scolaires
Pour les corridors privilégiés, on ne retrouve de bande cyclable que dans le quartier nord, au
nord du boulevard Jessop. Il y a donc actuellement que les élèves du quartier nord qui peuvent
se rendre à l’école en vélo, sur un parcours balisé, mais pour une partie du trajet seulement.
Absence de corridors scolaires
Les élèves de l’école Sainte-Agnès ne disposent pas d’itinéraires préalablement identifiés leur
indiquant le chemin offrant les meilleures conditions de sécurité pour leurs déplacements à pied
ou à vélo vers l’école. Pourtant, cela permettrait non seulement de rassurer, mais aussi
d’encourager, autant les parents que les enfants, à utiliser des modes actifs dans leurs
déplacements entre le domicile et l’école. L’instauration de corridors scolaires permettrait par
ailleurs de concentrer les efforts réalisés par la Sûreté du Québec et la Ville de Rimouski, en
matière de sécurité des piétons et des cyclistes, sur un réseau de rues et de secteurs reconnus
17
pour être empruntés par un nombre important de jeunes.
Modes de transport des parents
Le mode de transport principal des parents a une influence sur le mode utilisé par leurs enfants
pour se rendre à l’école. Dès qu’un des parents a son mode principal différent de l’automobile,
l’enfant est plus susceptible de se rendre à l’école par un mode actif (Cordier, 2000). Par
ailleurs, le choix de l’accompagnement en automobile peut être motivé par des facteurs liés au
déplacement (comme la sécurité) ou encore par des contraintes familiales et professionnelles :
le déplacement entre le domicile et l’école peut s’inscrire dans le trajet du parent vers son lieu
de travail, par exemple. La distance de l’école par rapport au domicile entre également en ligne
de compte. Ainsi, le recours à l’automobile peut être choisi, car étant perçu comme plus pratique
ou sécuritaire. Par contre, cette habitude joue en défaveur du développement même de l’enfant
concernant leur autonomie (dont l’autonomie de déplacement) ou encore son appropriation de
l’espace urbain et du sens des distances et de l’orientation (Klöckner, 1998).
RECOMMANDATIONS
La promotion de la marche et du vélo auprès des élèves du primaire est l’affaire de tous. L’école
et les parents y jouent néanmoins un rôle des plus importants. Il s’agit d’adopter des stratégies
continues qui visent à encourager les enfants et les jeunes à faire usage d’un mode de transport
actif chaque fois qu’ils en ont l’occasion.
Par ailleurs, en dépit de la volonté d’intégrer le transport actif à son mode de vie, de
nombreuses études ont permis de déterminer que l'attractivité d’un trajet de transport actif
dépend d'un ensemble de facteurs, notamment la sécurité routière, le sentiment de sécurité
personnelle et plusieurs éléments reliés à l’aménagement urbain (Kauffman et Flamm, 2002).
Selon le guide Mon école à pied, à vélo, mode d’emploi, il est prouvé scientifiquement que plus
les gens marchent et utilisent leur vélo, plus la pratique de la marche et du cyclisme est
sécuritaire.
Nous proposons ici une série de recommandations qui contribueront à maintenir l’intérêt des
élèves, des parents et du personnel de l’établissement envers la poursuite du projet Mon école,
à pied, à vélo Ces recommandations s’adressent respectivement à l’école, à la municipalité et à
la Sûreté du Québec.
À l’école
Les recommandations suivantes s’adressent à la direction de l’école, au conseil d’établissement
et aux autorités de la Commission scolaire des Phares.
PARTICIPATION AU PROGRAMME MON ÉCOLE À PIED, À VÉLO.
Dès 2011-2012 :
 Poursuivre la participation au programme Mon école, à pied, à vélo.
L'éducation des enfants est un moyen très efficace d’instaurer des changements de
comportement chez leurs parents et dans l’ensemble de la population. C’est pourquoi nous
recommandons de poursuivre les efforts d’éducation, de sensibilisation et de mobilisation et
18
d’encourager les enfants, les parents et le personnel à se déplacer vers l’école en mode de
transport actif, avec la collaboration de l’équipe Mon école, à pied, à vélo Par exemple :
 en participant chaque année au mois de promotion du Transport Actif, «La rue pour
Tous», en mai et le mois du piéton en octobre. Profiter de l’occasion pour sonder les
parents et les enfants sur leurs comportements en transport actif;
 en poursuivant la réalisation d’activités pédagogiques en lien avec le Transport Actif. Les
enseignants peuvent s’appuyer sur des outils pédagogiques déjà existants, par exemple
ceux présentés dans la section Intervenants du site Internet de Mon école, à pied, à
vélo.6 La Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) suggère aussi plusieurs
activités sur la sécurité des piétons et des cyclistes7;
 en facilitant les échanges entre parents, car ceux qui sont engagés dans la démarche en
sont souvent les meilleurs ambassadeurs. Un groupe de parents engagés pourrait
susciter ces échanges et agir comme ressource. Outre les avantages du transport actif,
plusieurs thèmes pourraient être abordés tels que la responsabilisation des parents en
tant qu’automobiliste ou encore les possibilités de développer des systèmes
d’accompagnement partagé des enfants à l’école (accompagnement à pied ou à vélo) 8.
L’encadrement que proposent ces systèmes sur le trajet vers l’école peut amener
davantage de parents à opter pour un déplacement actif de leurs enfants, pour lesquels
le trajet deviendra alors plus attrayant (trottibus, pédibus, etc.);
 en continuant à sensibiliser les parents au fait qu’ils circulent dans une zone scolaire et à
ce que cela implique, comme respecter les règles de stationnement et être attentifs à
leur mode de conduite en présence d’enfants. La communauté scolaire peut être
soutenue dans cette initiative par la Sûreté du Québec.
 Effectuer le suivi des recommandations faites au service des travaux publics de la Ville de
Rimouski ainsi qu’à la Sûreté du Québec.
 Solliciter et participer à l’identification de rues désignées comme corridors scolaires. Solliciter
auprès de la Ville de Rimouski la mise en place d’itinéraires offrant aux élèves les meilleures
conditions de sécurité pour leurs déplacements à pied ou à vélo vers l’école. Participer
ensuite à l’identification de ces rues comme corridors scolaires de façon concertée avec la
municipalité et les agents de la Sûreté du Québec, en s’appuyant notamment sur la
répartition géographique des élèves et le milieu de vie.
 Mettre à la disposition des élèves davantage de supports à vélo sécuritaires et en nombre
suffisant.
 Évaluer la possibilité d’aménager des débarcadères officiels du côté nord de la rue Taché,
entre la rue Talbot et l’entrée des autobus et du côté est de la rue Côté de manière à réduire
6
Pour plus d’information, se référer au site Internet de Vélo Québec www.velo.qc.ca/monecole .
7
Pour plus d’information, se référer à la section Jeux du site Internet de la SAAQ
www.saaq.gouv.qc.ca/jeunesse/index.html .
8
Il s’agit de réaliser le trajet vers l’école en petits groupes, facilement identifiables, composés d’élèves et d’un
accompagnateur adulte. En pratique : des petits groupes du même quartier se fixent rendez-vous à un endroit
précis, ils marchent ou roulent ensuite accompagnés vers l’école via un itinéraire convenu. Ils sont connus
sous
les noms de pédibus et vélobus.
19
la circulation et faciliter le cheminement vers les entrées de l’école. Cet aménagement peut
se faire, à court terme, par un marquage au sol et l’installation de panneaux indicateurs.
À moyen terme :
 Intégrer le transport actif au Plan de réussite de l’école.
 Promouvoir les rues désignées comme corridors scolaires auprès des élèves et des parents.
À la municipalité
Les recommandations suivantes s’adressent aux élus, au personnel de direction et aux
professionnels de la Ville de Rimouski et, plus particulièrement, aux services responsables de
l’aménagement du territoire et de la circulation.
ABORDS DE L’ÉCOLE
Dès 2011-2012 :
 S’assurer de la conformité de la signalisation avec les normes existantes et de la qualité du
marquage au sol tout au long de l’année, en particulier au niveau des passages pour piétons
et des lignes d’arrêt des véhicules en avant de ces passages. Veiller également à ce que les
corridors (trottoirs) et les passages pour piétons soient déneigés adéquatement pour faciliter
leur utilisation en hiver.
 Signaler le passage pour piétons à l’intersection des rues Saint-Germain Est et Jessop et en
particulier pour les automobilistes qui s’engagent dans la bretelle d’accès est.
 Envisager l’implantation d’un corridor ou d'un sentier pour piétons dans la cour de l’église
Sainte-Agnès afin de permettre aux élèves du quartier nord d’entrer sur le terrain de l’école
par l’entrée donnant sur la cour de l’église. Négocier le tout avec le conseil de la fabrique.
Auteur : Patrice Blais, 2011
Entrée de l’école via le stationnement de l’église
20
 Augmenter le nombre de panneaux de signalisation quant aux limites de vitesse sur
Saint-Pierre et Saint-Germain Est.
 Élargir la zone de vitesse de 30 km\h à toute la rue Taché entre Léonidas et Talbot.
CHEMINEMENT PIÉTONS ET CYCLISTES
Dès 2011-2012 :
Signaler les passages pour piétons aux intersections névralgiques :
- Intersection Saint-Pierre et Jean-Brillant;
- Intersection Saint-Pierre et Blais;
- Intersection Saint-Pierre et Léonard;
- Intersection Saint-Pierre et Talbot;
- Intersection Saint-Pierre et D’Auteuil;
- Intersection Léonard et Taché;
- Intersection Taché et Côté;
- Intersection Talbot et Taché;
- Intersection Desrosiers et D’Auteuil;
- Intersection Saint-Germain Est et Côté;
- Intersection Saint-Germain Est et Jessop.
sur tous les côtés de ces intersections, avec des panneaux indiquant leur présence et des
traverses peintes sur la chaussée.
 Aménager une bande cyclable scolaire conforme aux standards d’aménagement de voies
cyclables, c’est-à-dire soit une piste bidirectionnelle séparée de la circulation par des
délinéateurs, soit des bandes cyclables unidirectionnelles de part et d’autre de la rue. Sur
toute la longueur de Saint-Pierre entre Léonidas et Belzile, ainsi que sur Léonard, Taché,
Talbot et D’Auteuil.
 Identifier un réseau de rues désignées comme corridors scolaires de façon concertée.
Procéder à l’identification de rues désignées comme corridors scolaires par le comité
MÉAPAV et la direction de l’école, le conseil d’établissement et les agents de la Sûreté du
Québec, en s’appuyant notamment sur la répartition géographique des élèves et le contexte
urbain environnant.
 Donner la priorité à la sécurisation des cheminements piétons et cyclistes sur les corridors
scolaires identifiés, notamment au niveau des intersections, par un marquage au sol et/ou
une signalisation aérienne adéquate ou encore, sur rues, par l’implantation de corridors pour
piétons et/ou de voies cyclables. Ces dernières devraient idéalement être connectées au
réseau cyclable existant (Saint-Jean-Baptiste Est et Saint-Germain Est).
À la Sûreté du Québec
Les recommandations suivantes s’adressent au personnel de direction et aux agents de la
Sureté du Québec.
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ÉDUCATION
Dès 2011-2012 :
 Poursuivre les efforts d’éducation à la sécurité routière, de façon individuelle ou en
collaboration avec l’école Sainte-Agnès.
RESPECT DE LA LOI
Dès 2011-2012 :
 Poursuivre la réalisation d’opérations de sensibilisation et de contrôle du respect du Code de
la sécurité routière par les automobilistes sur le boulevard Jessop et les rues Saint-Germain
Est ainsi que sur la rue Saint-Pierre.
 Poursuivre la réalisation d’opérations de surveillance policière sur le boulevard Jessop et les
rues Saint-Germain Est et Saint-Pierre de manière à faire respecter le Code de la sécurité
routière, concernant en particulier :
- le respect des limites de vitesse;
- la bande cyclable et le corridor scolaire.
CONCERTATION
Dès 2011-2012 :
 Participer à l’identification des rues désignées comme corridors scolaires de façon concertée
avec la direction de l’école, le conseil d’établissement et la municipalité, en s’appuyant
notamment sur la répartition géographique des élèves et le contexte urbain environnant.
 Donner la priorité à la sécurisation des cheminements piétons et cyclistes sur les corridors
scolaires identifiés, notamment par une présence régulière d’agents de manière à faire
respecter le Code de la sécurité routière.
CONCLUSION
Le plan de déplacement de l’école Sainte-Agnès sert des objectifs multiples. Il est utile à la
direction de l’école dans sa démarche auprès des élèves et des parents en matière de
promotion du transport actif, mais il met également en relief les obstacles observés aux abords
de l’école. Le contenu de ce document s’appuie sur la perception de la direction, des
professeurs, des parents et du coordonnateur en transport actif dans le cadre de Mon école, à
pied, à vélo.
Les obstacles soulevés dans ce plan de déplacement rendent compte, d’une part, des habitudes
de stationnement par les parents automobilistes aux abords de l’école Sainte-Agnès et, d’autre
part, du manque de sécurité pour les piétons aux intersections névralgiques des corridors
privilégiés. De plus, les élèves ne disposent pas d’itinéraires préalablement identifiés leur
indiquant le chemin offrant les meilleures conditions de sécurité pour leurs déplacements à pied
ou à vélo entre leur domicile et l’école. Enfin, le mode de transport des parents semble limiter la
pratique du transport actif sur le chemin de l’école.
Les recommandations du plan de déplacement portent en particulier sur des actions
d’information et de sensibilisation au transport actif, notamment à l’égard des parents. Toute
initiative d’éducation et de sensibilisation au transport actif et au respect du Code de la sécurité
routière est encouragée, qu’elle soit individuelle, avec l’implication des parents ou en partenariat
avec les acteurs du milieu. Parallèlement, des actions sur l’environnement physique immédiat
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sont recommandées. Il est d’abord suggéré de s’assurer de la qualité de la signalisation (ce qui
est simple et peu coûteux) et de combler les besoins en aménagements spécifiques pour les
cyclistes et les piétons (comme l’ajout de passages pour piétons ou encore l’implantation de
délinéateurs). À moyen terme, différents aménagements sont proposés pour améliorer les
conditions de sécurité aux abords de l’école (en particulier la construction de trottoirs). De plus, il
va de soit que pour améliorer la circulation hivernale piétonnière, le déneigement des trottoirs du
corridor scolaire doit être assuré en priorité par la ville.
L’ensemble de ces recommandations entend favoriser un changement dans les habitudes de
déplacement des élèves de l’école Sainte-Agnès et un environnement urbain propice à la
pratique de la marche et du vélo aux abords de l’école. Le défi est grand, nécessite du temps et
une implication continue de l’ensemble des intervenants. Il n’en demeure pas moins appréciable
s’il permet la consolidation, voire l’augmentation, de la pratique du transport actif chez les élèves
de l’école Sainte-Agnès.
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BIBLIOGRAPHIE
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question de santé, Rapport annuel 2006 sur la santé de la population montréalaise, Montréal, 132 p.
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VÉLO QUÉBEC (2003) Guide technique d’aménagement des voies cyclables, 3 e édition, Montréal, 136 p.
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