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Technique
La Picardie revisite
le désherbage
mécanique
Longtemps maintenu sur betterave, le désherbage mécanique suscite
un nouvel intérêt sur les cultures légumières d’industrie de Picardie.
Cette pratique constitue en effet une alternative à l’appauvrissement du
catalogue herbicide et une réponse à l’objectif de réduction des intrants
phytosanitaires. Mais pas de méprise, il ne s’agit pas de revenir à l’agriculture de grand-papa ! Au contraire, l’idée est de combiner différentes
techniques innovantes : nouveaux matériels, désherbage localisé, guidage GPS et gestion du risque d’adventices dans la rotation.
Le programme « PI légumes » repose
sur trois axes :
- des expérimentations en grandes parcelles sur les exploitations du réseau,
destinées à vérifier la faisabilité de limiter l’utilisation de produits phytopharmaceutiques par l’introduction de
méthodes alternatives ;
Haricots désherbés par une houe rotative.
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Unilet infos • Août 2012 • N°142
Agro-Transfert RT / Chambres Agriculture Picardie
Depuis 3 ans en Picardie, les organisations de producteurs OP-L-Vert et
Expandis ainsi que le groupe Bonduelle
étudient avec les agriculteurs de nouveaux itinéraires techniques sur pois,
haricots et carottes. Ce programme d’expérimentation, baptisé « Production
Intégrée de légumes industriels de plein
champ » et prévu sur 6 ans, vise à
réduire les intrants tout en préservant la
productivité et un haut niveau de qualité.
A la base du projet, 8 exploitations légumières se sont engagées en 2009 dans
un réseau de fermes pilotes. Elles ont
ensuite intégré le réseau DEPHY
Ecophyto « légumes d’industrie » de
Picardie.
Passage de herse étrille sur pois de conserve.
- le développement de nouvelles pratiques au niveau de la rotation et du
système d’exploitation pour réduire la
pression des adventices, insectes et
maladies ;
- un accompagnement technique des
producteurs dans la conduite intégrée
de l’ensemble des cultures de la rotation.
Ce programme bénéficie d’un appui
scientifique et technique de l’INRA,
d’Agro-Transfert RT1, des Chambres
d’agriculture de Picardie, de la FREDON
Picardie2 et de l’UNILET. « Les premiers
tests de désherbage mécanique ont débuté
en 2009 avec des matériels acquis dans le
cadre de financements européens "fonds
sucre", explique Sylvain Lheureux, responsable du projet à Agro-Transfert.
Depuis, certains agriculteurs ont complété
eux-mêmes leur équipement. Après 3
années de travaux, des avancées concrètes
permettent aujourd’hui de proposer de
nouvelles préconisations aux producteurs
de légumes en vue de vulgariser des pratiques de désherbage utilisant moins d’herbicides. »
Désherbage mécanique
en plein
Plusieurs types d’outils ont été testés
(voir l’encadré p. 23) depuis le lancement du projet : herse étrille, houe rotative, désherbineuse, bineuses auto-guidées… « Nous avons procédé par étapes,
précise Jean-Pierre Pardoux qui suit les
essais à la Chambre d’Agriculture de la
Somme. Les matériels ont d’abord été utilisés sur des demi-parcelles, pour comparer
les résultats avec le désherbage conventionnel. Maintenant que nous avons acquis des
références sur les stades d’intervention et
les conditions de sol, nous travaillons sur
des parcelles entières ».
La succession d’années particulièrement
contrastées sur le plan météo a en effet
permis d’appréhender les conditions
idéales comme les plus limitantes. « On
avance à tâtons et on fait nos armes, relativise Grégoire Lhotte, agriculteur du
réseau. En 2011, les passages mécaniques
étaient très faciles alors qu’en 2012, la pluviométrie excessive a empêché d’utiliser la
herse étrille sur les pois et limité le binage
des haricots à un seul passage. » Malgré
Unilet infos • Août 2012 • N°142
tout, chaque campagne permet de faire
progresser les connaissances sur le
mode d’emploi du matériel : humidité du
sol, nivellement, rappuyage, réglage des
outils, efficacité et plages de sélectivité
sur les cultures de légumes. « On s’est
vite rendu compte que la qualité de semis
est particulièrement importante et rend
plus ou moins applicables les techniques
mécaniques, observe Jean-Pierre Pardoux.
Par exemple, la herse étrille est inutilisable
en semis trop superficiels. » Même constat
avec la houe rotative qui nécessite quant
à elle un sol bien rappuyé en surface
pour être efficace. La précocité des interventions, sur des adventices très jeunes,
est une autre clé de la réussite, de même
que la prise en compte de la météo après
le passage mécanique pour assurer la
dessiccation des adventices.
« Des premières préconisations peuvent
maintenant être avancées, confirme
Sylvain Lheureux. En pois de conserve par
exemple, on peut substituer le premier traitement herbicide de postlevée par un passage de houe rotative ou de herse étrille. »
Principales règles à respecter : un stade
jeune des adventices (cotylédons à 1
feuille maximum), un stade de la culture
qui se situe dans la fenêtre de sélectivité
de l’outil (entre 1 et 4 étages foliaires) et
des conditions de sol propices au passage mécanique : sol ressuyé et légèrement rappuyé en surface.
Binage et désherbage localisé
Sur haricot, c’est principalement le
binage et la houe rotative qui ont été testés. « Le binage est la technique la plus
familière pour les agriculteurs, remarque
Sylvain Lheureux, car elle a longtemps été
pratiquée dans les exploitations. Elle a
aussi l’avantage d’être utilisable sur betterave, une culture très présente dans la
région. » Sa souplesse d’emploi vis-à-vis
du stade des adventices comme des
haricots est également appréciée. De
plus, les systèmes de guidage qui ont
été développés récemment, qu’ils soient
simples ou perfectionnés, permettent
d’améliorer la précision de travail et
d’augmenter le débit de chantier.
Bas volumes : une autre voie testée
La technique des bas volumes vise à
optimiser les conditions de traitement
pour réduire les volumes d’eau étendus
et, si possible mais pas systématiquement, les doses de produits phytosanitaires. Sur les 8 exploitations du réseau,
4 la développent. C’est le cas de
Grégoire Lhotte qui est passé au bas
volume en 2003 (80 l/ha environ) puis à
l’ultra bas volume en 2005 (25-30 l/ha
en moyenne, 35-40 l/ha sur légumes et
pommes de terre). « La réduction des
doses est variable selon les produits,
explique-t-il, et va de 20 à 80 %. C’est sur
les fongicides systémiques des céréales que
les diminutions sont les plus importantes,
tandis qu’elles restent limitées avec les herbicides. »
En parallèle, le désherbage localisé sur le
rang est expérimenté pour compléter le
travail du binage, tout en réduisant les
quantités d’herbicides de moitié voire
des deux tiers. Si la désherbineuse est
apparue comme un matériel séduisant
par sa polyvalence au début du projet,
elle est aujourd’hui diversement appréciée. Pour certains, elle reste un outil
intéressant vis-à-vis de l’organisation du
travail car elle permet d’effectuer deux
opérations en un seul passage. Pour
d’autres, son emploi se heurte au difficile compromis à trouver entre les
conditions optimales du binage et celles
du traitement herbicide. « On cherche
des conditions desséchantes pour le binage
et de l’hygrométrie pour le désherbage
localisé, explique Grégoire Lhotte, ce qui
est bien souvent opposé. C’est pourquoi,
j’ai fait le choix de dissocier les deux opérations en utilisant une bineuse et une rampe
de désherbage localisé. » Cette option présente néanmoins elle aussi ses difficultés : « Le bouchage des buses est le principal point noir du désherbage localisé, précise Grégoire Lhotte. Il est dû aux projections de terre lorsque les conditions sont
humides, et à la poussière lorsqu’elles sont
sèches. Par ailleurs, les buses étant posi-
Toute la démarche consiste à intervenir
en préventif : le plus tôt possible sur les
adventices et avant toute installation de
maladie. Des interventions un peu plus
tardives restent toujours possibles en
bas volumes mais il n’est alors plus
question de réduction de doses. Le
reste concerne le soin apporté à l’application des produits : eau déminéralisée
ou traitée, emploi d’adjuvants, hygrométrie comprise entre 80 et 90 % lors
du traitement, température modérée,
absence de vent…
tionnées très bas, elles peuvent facilement
toucher terre si le sol n’est pas parfaitement plat. Une rampe installée à l’avant
du tracteur, plutôt qu’à l’arrière, permettrait peut-être de résoudre une partie de ces
problèmes. » L’équipement des bineuses
avec des moulinets est une autre solution envisagée cette année pour travailler au plus près du rang et limiter les
interventions localisées. Les premiers
résultats semblent encourageants.
Agro-Transfert RT / Chambres Agriculture Picardie
Enfin le binage des carottes a dû être
adapté car les parcelles sont passées
d’un semis à plat à un semis sur
planches. La mise au point d’une
bineuse par un constructeur de matériel
a permis de reprendre les essais sur ce
type d’implantation.
Pour que le désherbage mécanique soit efficace, le sol doit être préparé finement et roulé après semis.
Gestion des adventices
dans la rotation
Enfin, il ne faut pas perdre de vue que
réduire les interventions herbicides
nécessite en premier lieu de réduire la
pression des adventices dans les parcelles. Les techniques de travail superficiel du sol (faux semis) et de travail profond (alternance labour / non labour)
font partie des moyens développés par
les exploitations du réseau pour y parve-
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Technique
nir. Cependant, chacun de ces leviers
agronomiques a un effet partiel et
contrasté selon le type d’adventice. En
l’absence d’outil de mesure, il n’est pas
facile d’en évaluer l’efficacité à l’échelle
de la rotation. Pour aider les agriculteurs
à faire un diagnostic de leurs pratiques,
le logiciel OdERA-Systèmes3 a été mis à
leur disposition. « Cet outil a été développé en 2010 dans le but d’évaluer le
risque d’enherbement en fonction de la
flore présente et du système de culture,
explique Jérôme Pernel, en charge du
sujet à Agro-Transfert. Il met en relation
la dynamique de levée et la persistance du
stock semencier d’une cinquantaine d’adventices avec l’effet supposé des façons culturales. Conçu à l’origine pour les grandes
cultures, il fonctionne sans problème sur les
légumes, à l’exception des doubles cultures
qui font actuellement l’objet d’une étude
pour une éventuelle adaptation. »
Le logiciel permet aux agriculteurs
d’identifier les points forts et les points
faibles de leur système, et de simuler
l’effet des modifications de leurs pratiques. Tout l’intérêt de cet outil pédagogique est donc d’avoir une approche
préventive, en recherchant un système
de culture défavorable à la flore dominante. « Entre 2008 et 2010, les fermes du
réseau ont par exemple augmenté en
moyenne de 37 % le nombre de travaux
superficiels du sol en inter-culture, souligne Jean-Pierre Pardoux. Ils cherchent
également à systématiser, en fonction des
conditions climatiques, la réalisation de
faux semis au printemps, avant l’implantation des légumes. »
Une protection plus intégrée
A mi-parcours du projet, les participants
peuvent mesurer le travail accompli
mais aussi le chemin qui reste à faire.
« Pour ma part, explique Grégoire
Lhotte, j’ai acquis plusieurs certitudes :
celle qu’il n’existe pas que la voie chimique,
celle que les techniques mécaniques ont
aussi leurs limites, et celle qu’il faut continuer à se remettre en cause très régulièrement. Ce n’est pas une voie facile, mais
c’est ce qui fait tout l’intérêt de notre
métier ! » Faire évoluer la rotation est
aussi une conclusion qui arrive rapidement après ce premier constat.
« Désormais, je n’implante plus de
légumes après une betterave, poursuit-il,
mais uniquement après une céréale. Cela
me permet de bénéficier d’une meilleure
structure de sol et de limiter les difficultés
de désherbage, plus risquées après betterave. »
Pour Sylvain Lheureux, toute la finalité
du projet consiste en effet à modifier
progressivement le système de culture
pour tendre vers une logique de prévention des risques. C’est la philosophie de
la protection intégrée. Ce travail sur l’ensemble de l’exploitation constitue d’ailleurs la principale mission des techniciens des Chambres d’agriculture qui
suivent les 8 fermes du réseau. « La
porte d’entrée du projet est le système légumier, rappelle Jean-Pierre Pardoux, mais
la conduite doit être cohérente sur l’ensemble de la rotation. »
de matériels a eu lieu le 5 juillet dernier
sur l’une des fermes du réseau.
Par ailleurs, des agriculteurs voisins des 8
fermes pilotes ont été invités cette année
à utiliser le matériel de désherbage mécanique et à profiter du suivi technique
assuré par les Chambres d’agriculture. La
mutualisation du matériel au sein de
petites zones géographiques est en effet
importante pour amortir les investissements. « Il faut aussi de la polyvalence pour
permettre le développement de ces techniques, remarque Sylvain Lheureux. C’est
pourquoi l’Institut Technique de la
Betterave a été associé à notre journée de
démonstration le 5 juillet dernier. »
Le Groupe Bonduelle a également
conscience de la part qu’il peut jouer sur
la promotion de la production intégrée.
« Notre objectif est de mettre au point des
méthodes alternatives aux pesticides dans le
réseau des 8 fermes, puis de les diffuser à
l’ensemble des producteurs qui approvisionnent les usines du groupe, explique Géry
Capelle, responsable de la veille technique
chez Bonduelle. Cela fait partie des axes de
développement durable sur lesquels le
groupe Bonduelle s’est fortement engagé. »
Brigitte HOPQUIN, avec le concours
des partenaires du projet « Production
intégrée des légumes de plein champ »
1
Agro-Transfert Ressources et Territoires : plate-forme
d'application et réseau de transfert de la recherche
agronomique en Picardie, créé à l'initiative
du Conseil régional de Picardie, de l’INRA
et des Chambres d'agriculture de Picardie
2
Démultiplier les expériences
3
Reste enfin à entraîner d’autres agriculteurs dans cette démarche de production intégrée. Dans cette optique, une
brochure4 sur le désherbage mécanique
des légumes a été diffusée à l’ensemble
des producteurs de Picardie, et une journée de témoignages et de présentation
4
OdERA-Systèmes : Outil d’Evaluation du Risque
en Adventices dans les Systèmes de culture,
développé par Agro-Transfert et l’INRA de Dijon,
avec le concours financier des Agences de l’eau.
Renseignements : Agro-Transfert RT –
Tel : 03 22 85 35 23
Brochure sur le désherbage mécanique des légumes
en Picardie téléchargeable sur le site internet
www.agro-transfert-rt.org
Agro-Transfert RT / Chambres Agric. Picardie
Pour information, l’outil OdERASystèmes est accessible à tous3 par le
biais d’une formation proposée par les
Chambres d’Agriculture de Picardie, qui
débouche sur la mise à disposition d’un
code d’accès. Il rassemble actuellement
environ 200 comptes utilisateurs.
FREDON : Fédération Régionale de Défense
contre les Organismes Nuisibles
L’idéal est d’intervenir sur des adventices jeunes,
avec des racines peu développées, au stade « fil blanc ».
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Unilet infos • Août 2012 • N°142
Renouée liseron non détruite par le passage mécanique car trop
développée. Seule la bineuse est efficace sur les adventices développées.
Unilet infos • Août 2012 • N°142
Quel que soit le matériel utilisé, plusieurs conditions doivent être réunies pour
garantir l’efficacité des interventions de désherbage mécanique :
1. Utiliser le plus possible de moyens agronomiques préventifs pour une gestion intégrée des adventices
ÿ Diversifier les périodes de semis sur la rotation en augmentant le nombre
de cultures, en alternant cultures d’hiver et de printemps, en retardant la
date de semis des céréales d’hiver.
ÿ Alterner labour et non labour.
ÿ Multiplier déchaumages et faux semis superficiels.
ÿ Introduire des cultures étouffantes.
2. Préparer l’intervention dès le semis
ÿ Un sol rappuyé au semis et bien nivelé permet de maîtriser la profondeur
de travail de l’outil.
ÿ Une levée homogène de la culture la rend plus concurrentielle.
3. Intervenir sur de très jeunes adventices
ÿ Viser le stade « fil blanc ». Sur des adventices développées, seule la
bineuse est efficace.
4. Tenir compte des conditions météo
ÿ Intervenir sur un sol ressuyé mais pas trop sec.
ÿ Viser des conditions séchantes après l’intervention pour assurer la dessiccation des adventices et empêcher le repiquage.
Agro-Transfert RT / Chambres Agric. Picardie
La houe rotative
Matériel de désherbage en plein,
constitué de roues étoilées munies de
doigts en forme de cuillères. En tournant à haute vitesse (15-20 km/h), les
roues projettent des mottes, déracinent
et mutilent les adventices.
- Utilisable sur de nombreuses cultures
à inter-rangs larges.
- Bonne efficacité sur un large spectre
d’adventices et à des stades avancés.
- Mêmes conditions de sol que pour la
bineuse.
La désherbineuse
- Réglage à 3 niveaux : l’inclinaison des
dents qui détermine l’agressivité de
l’outil, la profondeur de travail (2 à 3
cm) et la vitesse (entre 4 et 12 km/h).
- Utilisable sur jeunes cultures. En pois,
les stades optimaux sont les 2ème et 3ème
étages foliaires.
- Bonne efficacité sur adventices jeunes
(fil blanc à 1ère feuille), hormis celles à
enracinement pivotant (crucifères).
- Nécessite un sol bien nivelé (semis
régulier et rappuyé) et ressuyé.
- Efficacité réduite en sol soufflé.
Outil qui combine un binage sur l’interrang et un désherbage chimique sur le
rang (correspondant à 50-60 % des
doses herbicides utilisées en plein).
- Adapté aux cultures à inter-rangs
larges.
- Principale difficulté : compromis à
trouver entre les conditions pour biner
et celles pour appliquer l’herbicide.
- Nécessite un semis soigné et un sol
nivelé.
- Ne convient pas aux sols caillouteux.
La bineuse
La herse étrille
Matériel de désherbage en plein,
constitué de panneaux articulés munis
de longues dents flexibles. En vibrant,
les dents déracinent et mutilent les
adventices.
Outil de désherbage de l’inter-rang,
équipé de lames ou de dents qui sectionnent les adventices.
- Réglage possible de la vitesse (5 à 10
km/h), de la profondeur (3 à 6 cm), de
l’écartement entre l’extrémité des
socs et de la hauteur des disques protège-plants. Différents systèmes de
guidage permettent d’augmenter la
vitesse et la précision du travail.
- Utilisable sur de nombreuses cultures
à inter-rangs larges et sur une grande
plage de développements.
- Bonne efficacité sur un large spectre
d’adventices (y compris graminées) et
à des stades avancés.
- Nécessite un semis soigné ainsi qu’un
sol nivelé et ressuyé.
- Ne convient pas aux sols caillouteux.
- Prévoir un désherbage complémentaire sur le rang.
La bineuse à moulinets
Adaptation sur une bineuse classique
de doigts en caoutchouc, qui s’insèrent
sous la terre sans abîmer la culture et
arrachent les adventices sur le rang.
Le traitement localisé
Equipement de pulvérisation pouvant
s’adapter sur une bineuse, un semoir ou
une rampe de traitement localisé, de
manière à ne traiter que le rang (réduction de 50-60 % des doses herbicides
utilisées en plein).
- Adapté aux cultures à inter-rangs
larges.
- Utilisable en pré- comme en postlevée.
- Meilleure couverture du traitement
avec 2 buses par rang.
- Nécessite des conditions identiques à
un désherbage chimique classique :
hygrométrie, sol frais, absence de
vent.
Agro-Transfert RT / Chambres Agriculture Picardie
- Utilisable sur pois entre 1 et 4 étages
foliaires, sur haricot entre le stade
feuilles simples et 2-3 feuilles trifoliées, ainsi que sur de nombreuses
autres cultures.
- Bonne efficacité sur adventices jeunes
(fil blanc à 1ère feuille), hormis celles à
enracinement pivotant (crucifères).
- Nécessite un sol bien nivelé (semis
régulier et rappuyé) et tout juste ressuyé.
- Efficacité réduite en sol caillouteux,
soufflé et en cas de croûte de battance
sèche et épaisse.
- Matériel bien adapté aux terrains battants.
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Principales caractéristiques des matériels de désherbage mécanique
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