Download M. BARRÉ (1)

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e
,
ucateur
CJJil1et du jour
•
On n'a jama is auta nt parlé de conve rgences mais, curieusement, il ne s'agit jamais, ou très rarement,
de définir en quoi on est d'accord avec tel ou tel, mais de l'accuser de convergences hyp othétiqu es avec
un tro isième. L'union se porte bien, mais c'est toujours cell e d'un rival avec un ennem i.
Su is-je en train d'écrire un bill et sur l' éducation ou sur la politique? Su r les deux, comme toujours. En tout
cas, je ne veux pas parler de convergences mais de feux croisés; faute d'objectifs accessibles, chacun
pilonne de son bunker sans trop se soucier s'il y a de pauvres bougres qui prennent tout sur la figure.
Oue voulez-vous, quand j'entends certains évoq uer aussi les quotas d'immigrés (et quel ense ignant n'est
pas co ncerné ?J, ça me fait mal; quand j'en vois pleurnicher, à la même tribune que MM . Debré et Guth,
sur l'effondrement de l'histoire nationaliste, ça me fait mal.
En un temps où l'on peut dire n'importe quoi sauf qu'on se préoccupe trop de l'épa nouissement des enfants,
quand je lis qu'un des darigers majeurs est le souci de cet épanouissement, il me faut une bonne dose de
non-violence pour ne pas explose r à mon tour.
Oue l'in specteur général Couturier fasse un rapport critique de la réform e Haby, il est bien placé puisq u'il
en fut l'u n des conseillers techniques . Ou'il veuille mettre fin à une pédagog ie des maternelles qui «privi ·
lég ie le libre épanouissement» au détriment de l'efficacité et de l'obéissa nce; qu'il préconise des entrées
«modulées» (admirez l' euph ém isme) au C.P., en 6' , au second cycle et dans la vie que personne n'ose
plus appeler «active» ; qu'il souhaite des classes spéciales pour les immigrés, tout cela est clair.
Comme beaucoup de gens, j'ai vu à la télévision un long reportage sur l'éducation à la japo naise, je
suppose qu'à droite beaucoup de gens doivent baver d'envie devant un système qui permet d'atteindre
une telle productivité (1) .
Ce qui est moins supportable, c'est, trente ans après l'a nath ème de la Nouvelle Critique, d'entendre
dénoncer la mystification pédagogique comme le danger le plus actuel. On a pu lire ici ce que pense
Bernard Charlot. Je viens de recevoir le texte (2) d'une conférence qu'il a donnée à une semaine d' étude
des C.E.M.E.A . L'épanouissement tient une place de choix dans les notions qu'il pilonne, une fois de plus.
En matière d'éducation, on dit trop facilement n'importe quoi (sur bien d'autres problèmes aussi, héla s 1)
pour qu'il soit question de protéger des mots. Je ne jouerai pas le jeu si courant des amalgames stupides.
Non, Bernard Charlot n'a rien à voir avec l'loG. Couturier. M'est-il pourtant permis de dire, à titre personnel, que dans l'état actuel du combat politique et syndical auquel nou s ne nous sommes jamais soustraits,
prendre pour cible favorite la pédagogie, notamment le souci de l'épa nouissement des enfants, cela
dépasse l'anachronisme tactique, cela frôle l'indécence.
M. BARRÉ
(1) Après to ut si le meilleur tau x de croi ssance impliqu e le plu s fort taux de su icid es d'enfants, on pou rra classer ça en pertes
et profits ,
121 Dans Instructeurs Actualité IC.E.M.E.A.I de février 81.
13
.,
".
Chantier B.T.J.
Pour combler les lacunes
de la collection B.T.
Le Vaucluse a l'intention de faire une B.T.J .
sur LE REPAS.
Envoyer à Jacques REY, 16 place Mirabeau,
84160 Cadenet.
Nous regrettons tous périodiquement l'absence
de B.T. sur des thèmes actuels importants sans
que nous nous sentions de taille à mettre en
route, seuls, le travail qui aboutirait à un projet sur un de ces thèmes.
Depuis longtemps des manques évidents ont
été décelés dans la liste de nos B.T. Mais là
encore il est difficile d'entreprendre seul la
réalisation des projets qui combleraient ces
vides...
•
C'est donc pour tenter un tel travail, ensemble, que nous vous proposons de vous
associer à la démarche suivante:
,. Dans la liste des manques ou des sujets
possibles de B.T. que M. Barré a esquissée,
nous avons extrait dix thèmes:
les marées noires,
les différentes utilisations de l'énergie
solaire,
les os et les articulations,
l'équilibre alimentaire chez l'homme,
la respiration dans l'air, dans l'eau,
les modes de conservation des aliments,
l'organisation des programmes de télévision,
la Sécurité Sociale,
l'O.N.U.,
les parcs nationaux, régionaux, réserves,
etc.
2. Sur ces dix thèmes, à partir de vos envois,
nous essayons de constituer des dossiers de
démarrage contenant:
des travaux d'élèves (textes, albums, correspondance, etc.) ;
des articles de journaux, revues (ou leurs
photocopies), brochures, dossiers,
comptes rendus, etc. (ou les références très
précises de ces ouvrages ou d'autres documents que vous savez intéressants pour
les avoir utilisés en classe) ;
les coordonnées de spécialistes que vous
connaissez et qui accepteraient de travailler avec nous sur ces thèmes;
tous autres documents, pistes ou réflexions.
Surtout, n'hésitez pas à envoyer quelque
chose même si cela vous parait minime: ajouté
à d'autres envois, cela trouvera sa place!
3. A partir de vos envois, nous préparons les
dossiers de démarrage.
4. Nous informerons de l'état de chaque dos-
Tout ce qui peut apporter réponses, ouvertures, renseignements aux demandes suivan tes:
sier et nous so1Hciterons une équipe départementale pour entreprendre le travail de
rédaction d'une B.T. lorsque la matière réunie
semble le permettre.
• Qu'est-ce qu'on achète?
produits frais,
- conserves,
- surgelés ...
Nous pensons qu'une telle formule de travail
doit faciliter la mise en route de nouveaux
projets: mais elle ne peut fonctionner qu'à
partir des envois de tous.
• Où sont faits les achats 7
grande surface,
- marché,
- commerçants ...
Il convient sans doute de rappeler que cette
tentative vise surtout à produire plus facilement
les B.T. qui nous manquent. Mais elle n'exclut
bien sOr pas la production de B.T. selon le
processus le plus courant pour le moment:
brochures naissant de l'intérêt personnel ou
de la classe. Et si vous avez des projets à
proposer dans cette voie classique, n'hésitez
pas à le faire 1
• Ouels membres de la fami1le font les achats 7
Enfin, il est peut-être utile de rappeler une
dernière possibilité de remettre en route des
projets B.T. : vous avez sans doute remarqué
quelques anciennes B.T. qui au raient particulièrement vieilli. Refondre en l'actualisant une
B.T. ancienne est plus facile que de repartir
à zéro et ça peut être très utile.
Trois possibilités de travail donc pour essayer
de redonner aux B.T. une indispensable avance
de projets: faites vos envois ou propositions
de travail à :
• Pierrette GUIBOURDENCHE, 17 avenue
Jean Perrot, 38100 Grenoble,
Laroquebrou
et
Notre proximité géographique nous permettra
de travail1er fréquemment ensemble. Nous
essaierons aussi de favoriser au maximum la
circulation des idées, échanges, demandes ou
réflexions autour des projets B.T.
• Menus de cantines.
• Est-ce qu'à la maison les enfants peuvent
émettre des vœux sur ce qu'ils aimeraient manger 7
• Qui cuisine 7
- est-ce que l'enfant cuisine 7
- a-t-il parfois la responsabilité du repas 7
• Comment on mange 7
- en lisant,
- avec la télé ...
• Les enfants sont-ils autorisés à parler à
table?
• Envoyez également toutes publicités portant
sur la bouffe, pour faire un tri.
*
Nous comptons sur vous 1
Le chantier B. T.
nouveaux stagiaires,
sous
le titre
de
SEMINAIRE:: SECOND DEGRE
DE
L'UNIVERSITE COOPERATIVE D'ETE
100 à 150 participants, Initiation, Approfondissement. Une organisation est
prévue pour les enfants.
Ecrire à Geneviève LE BESNERAIS, 3 rue des Loges, 95160 Montmorency,
14
• Qu'est-ce qu'on mange?
plats élaborés,
- type steack-frites,
- sandwich ...
• Michel PElliSSIER, 7 bis avenue du
Vercors, 38240 Meylan.
Du lundi 24 août (au soir) au dimanche 30 août 1981 (au matin),
une rencontre de travail réunira à Grenoble responsables second degré,
stagiaires de
• les enfants ont-ils des possibilités de choix
dans les achats 7
de
8.T.2
Pour la formation des travailleurs du
chantier B.T.2: réalisation de dossiers
préparatoires, rédaction d'avant-projets,
expérimentation en classe, mise au point,
etc., le comité de rédaction propose des
journées de travail B. T.2 les 8, 9 et
10 mai 1981 au collège de Saint-Jean de-Bournay (Isère), à une vingtaine de
km de Vienne.
Les intéressés sont priés de prendre
contact avec Claude CHARBONNIER,
collège de Saint-Jean-de-Bournay, 38440.
Tél. (74) 58.71-41.
•
•
L'Ecole Occitane d'Eté
CO
ISSIO
ENSEIGNEMENT SPECIALISE
DE L'I.C.E.M.
,
La commiSSion édite une revue mensuelle
Chantiers dans l'E.S . qui regroupe les témoignages, synthèses d'échanges coopératifs
ou de rencontres, qui publie des livrets de
lecture réalisés dans les classes, ainsi qu'une
propose una semaine de vie occitane à
PENNE D'AGENAIS 1471, du 23 au 29
août: cours d'occitan, conférences,
débats, théâtre, danse, ateliors ...
Ouverte à tous. Adultes: 550 F. Ron·
seignements: E.O.E., Lycée Georges·
loygues, 47307 Villeneuve ·sur·lot.
Revue CHANTIERS
rubrique «Entraide pratique)) et une rubrique
({ Tribune libre».
Rencontres en 80-81 :
Pour vous abonner à cette revue 170 F pour
80·81), écrire à Bernard MISUN. 14 rue
du Rhin. 68490 Ottmarsheim (chèques à
1. La commission sera présente aux journées
d'études de l'I.C.E.M. à Creil (du 5-4 au 8-4)
et y travaillera à plein temps ainsi qu'en
liaison avec les autres secteurs de l'I.C.E.M.
A.E.M.T.E.S., C.C.P. 915·85 U LilieJ.
DepuÎs la rentrée de septembre 1980. nous
avons publié, entre autres:
des articles sur les G.A.P.P .. psyc hologie
scolaire;
un dossier sur l'évaluation;
un dossier sur la vie coopérative (mise
en place des institutions, les lois, tes
comportements .. .l ;
et des témoignages sur la correspondance,
les enfants immigrés, la lecture ...
Pour travailler avec nous , écrire à
Michel FÊVRE, 50 avenue de Versailles ,
94320 Thiais.
Faites connaître la revue Chantiers autour de
vous, dans votre groupe départemental, auprès
des collègues ...
La commission vous propose aussi des dossiers
divers axés sur des thèmes de travail prove·
nant des échanges coopératifs entre les tra vailleurs de la commission.
Chantiers,
sur le travail en cours dans nos secteurs;
la commission organisera:
une exposition sur nos classes et la revue
Chantiers,
des discussions sur orientation, sélection,
ségrégation,
une table ronde sur les questions d'édu·
cation spéciale dans les pays présents au
congrès.
3. Dans la deuxième quinzaine de juillet, une
rencontre de tré,wail interne pour préparer
1981·82, aura lieu à Port d'Agrès (près de
Decazeville, Aveyron) .
4. Nous organiserons en 1982 (vacances d'été)
un stage national qui sera préparé dès les
journées de Creil.
Pour tout contact, écrire à Michel FEVRE,
50 avenue de Versailles, 94320 Thiais.
Prix
1 Calcul et mathématiques dans les classes spéciales
2 la lecture· La vie dans une classe de «petits)
3 la coopération dans l'E.S. (niveau primaire et établissements) . Vers l'auto·
12 F
28F
gestion chez les grands et les petits
Construisons nos outils pour le journal scolaire
Les correspondances interscolaires dans l'enseignement spécial . Les
journaux scolaires dans les classes spécialisées
l'expression libre dans les classas de l'enseignement spécial • liberté
d'expression dans l'e nseignement spécial
Techniques sonores et déficience intellectuelle· Audio ·visuel - L'expres·
sion corporelle dans nos classes
Pédagogie Freinet et éducation physique - Plein air · Classes de neige
et classes vertes dans l'enseignement spécial
Premier bilan en S.E .S. + Expérience de stages en S.E.S.
Education de l'adolescent déficient intellectuel
Décloisonnement en S.E.S. et en école de perfectionnement primaire
Fonction du groupe en pédagogie Freinet
Techniques d'impression et arts graphiques (nouvelle édition 1979)
Le magnétoscope en S.E.S . . Utilisations pédagogiques
Vers une communauté éducative en E.N.P.
Pour la création manuelle (aspects théoriques et fiches pratiques)
Organisation et mémoire des activités dans une expérience d'autogestion
au niveau d'une C. de P. de «grands)
Tout enfant a droit à l'expression poétique
33F
lOF
6
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Ces dossiers peuvent être commandés à
Ottmarsheim.
*
2. Au cours du congrès I.C.E.M. de Grenob[e
(du 31·8 au 5·9), [a commission travaillera:
sur la vie de la commission et la revue
Numéro de série et thèmes abordtJs dans chaque stJrie
4
5
L'esprit de l'Ecole d'Été est de se remeNre
sans cesse en question, surtout dans sa
ptJdagogie. Nous lIccueillons avec inttJrêt
les apports de tous, occitanophones ou
francophones, pourvu qu'ils comprennent
notre projet d'enseignement.
52 F
Centenaire de
Louis PERGAUD
Les Fédérations des Oeuvres Laïques de
Franche·Comté et l'Association des Amis de
Louis Pergaud (qui publie un très riche bul·
letin annuel) ont décidé de célébrer l'a n prochain le centenaire de louis Pergaud (1882·
1915). instituteur dans le Doubs, Prix Goncourt
1910, auteur de La Gueffe des Boutons. Sont
prévues diverses manifestations (dont la pose
d'une plaque de bronze commémorative à
Vercel, Doubs). des expositions (fixes et
itinérantes). des publica tions, des rencon tres,
etc. De leur côté, les P.T.T. ont décidé la
parution d'un timbre Louis Pergaud en janvier
1982.
Pour détails, participations, etc., s'adresser à
Henri FROSSARD, 25 160 Labergement. Le
secrétariat des Amis de Louis Pergaud est
maintenant assuré par RentJ DUBOZ, 178 ({le
de la Convention, 75015 Paris. Rappelons que
la B.T. nO 646 est consacrée à Pergaud.
*
28 F
20 F
25 F
28 F
28 F
28 F
15 F
60F
18 F
23 F
45 F
28 F
12 F
Bernard MISLIN, 14 rue du Rhin, 68490
Le C,E,P,1.
(Collectif des Equipes de
Pédagogie Institutionnelle)
propose un stage d'entraînement et de formation à la péda gogie institutionnelle fin août début septembre,
Pour s'inscrire, écrire à C.E.P.!.
81, ch. de Remonvaux,
Bayonville-sur-Mad, 54890
Onville,
15
Page affi c hable
de travail
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aux adO escen s
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Si vous c onn aissez d es enfants ou d es ad o lescents qui ont d éj à utilisé d es B .T .,
écoutez-les en p a rl er . Des milli ers d 'éducat eurs (enseign ants, bibliothécaires,
documentali st es, a nim at eurs , p arents) vous le c onfirm eront :
, efficacité
• parce que c'est une documentation ouverte à multiples entrées,
• parce qu'e ll e se re nouvell e chaque mois ,
• parce que les s ujets sont nés et ont été expé rim e ntés
au s ein de groupes d'enfants et d'adolescents,
parce qu'on peut la con stituer progressivement : brochure
après brochure , année après ann ée .
.
VOUS
trouverez la collection B.T. chez
1_ _ 1__
es centaines
e
Plus ieurs nivea ux :
de 6 à 10 ans
le n° : 7 F
l'abonnement de 15 nO : 83 F
de 10 à 15 ans
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l'abonnement de 15 nO: 97 F
avec supplément S.BT : 140 F
Pour vous abonner:
de 15 à 95 ans
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l'abonnement de 10 nO : 70 F
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1 disque + 1 livret + 12 diapos
le n° : 55 F
4 nOpar an: 157 F
P.E.M.F. - B.P. 66 - 06322 Cannes La Bocca
C.C.P. Marseille 1145-30 D
Im p rim e ri e C.E.L
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A PROPO S DE LA B,T,R, N° 37
L'entre tien du matin
A la su ite de la paru tion de la B.T.R. su r
l'entre l ien du mat in, nous avons reçu quelques
réponses de cama rades dont nous vous
donnons ci-dessous quelques extraits:
Henri VRlllON :
J e viens de li re «L'entretien du ma lin » ave c
plaisir et je vous le dis toul de suite. Pourquoi 7 Parce que vous avez repris une forme
de pédagogie passablement ga lvaudée maintenant, tant par les chefs que par les exécutants.
Vous l'avez éclairée dès l'entrée par les divers
règlemen ts d'ouve rture, puis vous avez mené
votre démonstration sur le terrai n.
Dans les deux premiers cas, vos obsorvat ion s
méth odiqu es s'arra chent à l'affectif pour ne
tenir compte que de l'objec tif . Ouitte ensuite à
tirer les conclusions qui paraissent vraies.
Vous avez eu la chance de trouver deux
maîtresses assez souples
consciencieuses
pour faire les pointages et comptages mult iples
q ui constituent la base très sérieuse, sinon
scientifique à 100 % _ J 'a urais bien aimé en faire
autant. De plu s l'analyse du sujet est menée
avec mailrise et compétence sur le classement
des obse rvations et la prospective de cette
tec hnique. A mon sens ce sont de bonnes
pages de P.F. actualisée.
et
En ce qui concerne le troisiè me cas P.T., la
critique de fai ts contrôlables es t sa ns doute
juste, et peut aider les ca mara des qu i tomberaient dans ce travers, à se corrige r. Toutefois,
il ne faud rait pa s que ce cas condu ise à une
généralisa tion hative sur l'E. T. Et puis on sent
vaguement une opposition inconsciente de la
maîtresse et une irritation sourd e de la psy.
Le dernie r cas de Lise me rappell e Paulette
Quarante tant par l'ambiance affective qu e par
l'élocution méridiona le, et puis aussi, la
sympathie partagée avec J acqueline. Ça pète
de vie, dirait un jeune.
Vous avez eu le mérite de brancher plusieurs
maitresses sur les diverses écoutes: le contenu
de l'e ntretien, sa motiva tion relationnelle, et
la maniè re de cod il ier tout cela.
J ean LE GAL :
1. En tant qu e prati cien . je m'aperçois que
deux éléments m'ont plus particulièrement
accrochés, dans l'ordre:
al la pa rt du mait re et la struc ture de l'entretien ;
bl La participation des enfants.
II faut considérer au départ , que je suis profondément persuadé de l'i mportance de la
commun ica tion et qu e, comme vo us l'avez
prése nté dans l'introduction, l'entreti en est un
lie u privilégié pour l'instituer et en fai re
l'apprentissage; je suis persuadé de l'importance de la communica tion authentique entre
les membres du groupe-classe par l'existence
d 'une vie coopérative véritable qui se manifestera dans les conseils, dans les activités
collectivisées, dans les travaux d'éq'Jipes,
dans l'a pprentissage mutu el.
J e rec herche donc comm ent mi eux faire
fon c tionner notre entretien pour qu'il soit
effectivement un lieu de c ommuni c ation
authentique,
Et j'ai trouvé dans votre étude matière à réfléchir, parce que je ne suis pas satisfait de la
façon dont ça se passe, dans notre classe et
pourtant ça fa it vingt ans maintenant que je
tatonne.
18
J e pense donc. en général à partir de mon
caS, que cette B.T. R. peu t ;
1. Persuader ceux q ui ne
pratique nt pas
l'entretien, de l'importance de son apport et
plu s particulièrement dans un e classe Freinet ;
2. Am ener ce ux qui le pratiquent à se repose r
les problèmes:
- Qu el est l'objectif de j'entret ie n 7
- Comment l'organiser pour atteindre cet
objec tif ?
- Quelle est la pa rt du maître?
II appa raît nettement que le facteur (c maÎtre))
ost un fa cteur principal: si le maître chang e,
la structure et le contenu de l'entretien
changent.
Il se rait donc particuliè rement intéressant,
qu 'au sein du m o u ve m ~mt, une confro ntation
soi t mise en place, chacun précisa nt :
son objectif ;
- l'organisa tion qu 'i l a mise en place;
- sa part durant l'entretien ;
les effets su r le contenu et la part icipation
des enfants.
En confrontant ma propre expérience et ce qui
se passe actu ellement dans la classe, aux
deux observations que vous avez menée s dans
des classes Freinel, je constate qu e nous avons
une pratique différente, particul iè rement sur un
point que vous avez sou ligné comme ca pital :
la transform ation de la parol e d es enfants
en travail .
Mais dans la partie que vous consacrez à
cc l'entretien du matin en classe Freinet», si
apparaisse nt bien la participation des enfants,
le co ntenu et les prolongements de l'entretien
dans les activités de la classe, par contre
nous manqu ons de donn ées sur la «part du
m aître ») et su r la s'tru cture mi se en place .
Or pu isque celles-ci semblent déterminan tes et
sont des éléments de compa raison entre la
pratique du lecteur et celles étudiées, c'est là
un manque.
J 'ai d'ailleu rs ce matin même modifié ma stratégie d'interventio n, sa ns toucher à la forme
d'a nimation mi se en pla ce pa r le cons eil :
- le r es po nsa ble de jour qui régul e la
parole;
- Le sec rétaire- surveillant qu i rappel1e les
lois de fonctionnement élaborées au conseil
et note les thèmes qu i ont le plus intéressé les part icipa nts et dont nous déciderons les prolonge ments à la fin de l'entretien.
Par exemple, dans la première pa rtie, vous ne
nous donnez pas d 'ind ica tions sur l'orga nisa tio n de l'entreti en, on ne sait qui décide de
sa stru cture, comment olle évolu e, qui
anime , or ce sont là des élément s qui reçoivent des solutions di fférentes suivant les
classes et qui carac térisent une pédagogie.
René LAFFITTE :
J 'ai pu enfin lire sérieusement votre B.T.R.
Le moi ns qu 'o n pui sse en dire, c'es t qu 'elle
est vraiment opportune. Rien en offet n'avait
vraiment été éc rit sur ce sujet. Votre boulot
es t solide, cos taud, lisible. Un boulot comme
on n'e n lit plus beaucoup. II sera certainement
utile: comme témoignage et comme référence.
Que dire, de plus, que ce qui y est écrit 7
J e vous livre simplement quelques remarqu es
plus ou moins générales:
1. Je l'ai lue comme une «monographie ))
de technique, ju ste après avoi r lu un bouquin
de Gentis (Leçons du corps, Flamma rion).
Et cela rend sensible au problème de savoir ce
qu 'on fait et pourquoi on le fait. Le d ébat manichéen, naïf et mystifica teu r entre (t technique))
et (w~p ri OJ ne cesse( ra) que lorsqu'o n a th éorisé sérieuse ment la pratique, c'est-à-dire
lorsqu'on commence à savoir un peu comprendre vraimen t ce qui se passe, pou rquoi ça
marche ou ne marche pas. En ce sens, votre
B.T. A. est un (c modèle»): une fiche-guide
développée, théoriqu e et pra tique. Incomplète
sO rement, comme vous le soulig nez, mais
ayant pa rfaitement balisé les terr itoires que
vous lui aviez impartis.
,
Prenons l'hypothèse qu 'o n renonce à par ler
d'(cespri h), car trop flou et dange reux (( Esprit
es- tu là ?»l. II faut alors inclure dans la
tec hnique ce qu'on avait mis sous le terme
«esprit ». Appelons-le, si vous voulez «mode
d'emploÎl). (Etant entendu que dans le mode
d'e mploi, tous les aspects ne sont pas
matérialisables, palpables, qu 'il est et sera
nécessai re d 'e n conceptualiser certains pour les
rendre transmi ssibles).
•
On voit alors. dans quel sens il nous faut
travaill er pour prog resser : dans le sens de
votre B.T.A. C' est-à-dire réalise r de véritables
(monographies» de techniques, de ( moments» , d'out ils_
Il en faudrai t certainement plusieurs sur un
même thème.
A insi, face à votre qu estion de la page 21,
conce rnant l'inconscient qu' est le rôle exact
joué par la maîtresse, un e première tentative
de réponse, se rait de réali se r un e analyse
la plus complète possible d'un en trotien dans
ses dimensions synch roniqu e et diac hronique:
A pa rt ir d'u n scr ipt intégra l, tenter de suivre
quelques fils qui amène nt telle ou telle parole,
telle ou telle réaction, tel ou tel prolongemen t,
silence, etc.
Mais déjà, des monographies telles que la vôtre
sur le conseil (c'est déjà fai t en partie). su r
le texte libre, su r les sta tuts et les rôles, etc.,
se raien t un grand pas en avant sur la
«( démystil ica tion » pédagogi que, c'est -à-dire su r
la théorisation de notre pratique et pa r contrecoup, sur sa transmission, sur la for mation.
2. Vous insistez à plusieu rs reprises su r cda
personnalité» de la maitresse. Vo t re façon
de l'évoquer sans s'y arrêter, contr ibue à
la mystil ier, alors que, j'en suis certain, vous
n'avez pas vou lu cela. M ais bien le con traire.
Dans la monographie de «Ch ristian ») (hi stoire
d'un sevra ge ) que j'ai rédigée (B .T. R. nO 39), je
dis appa remment l'inverse de ce que vous laissez entendre: « l e conseil et la ca usette sont
apparemmen t plu s efficaces que mon empathie
pour donner la pa role à Chr ist ian.»
Et cela aussi, peu t être mystificateur (qu i
a introduit le conseil et la cause tte ?l, si on le
laisse sous cette forme lapidai re.
En fait en comparant D et M , vous dites
(sa ns le dire), exac tement la mê me chose:
deux perso nnal ités absolument différentes,
util isa nt (ccorrectement») une même technique, aboutissent à des résu ltats comparables:
Les enfants parlent et communique nt ;
La classe devient un «piège à désiu)
source d 'apprentissages. (Comme on parle
de «piège à soleil»: si la mait resse va
seule à l'encon tre des rayons, ça va
l'éblouir, et elle risque d'a ttrape r un coup
1
•
•
de soleil. L'objet-piège, lui capte les rayons,
Monographie
d'un enfant
entre cette technique (l'entretien) et ce concept
(l'éducation du travail!. Nous aimerions bien
savoir ce que vous en pensez; ou plutôt
ce à quoi vous fait penser votre pratique
actuelle de l'entretien.
peut-être plus sage (et réaliste?) de considérer
la personnalité comme une donnée (quasiment
inchangeablel,
Analyse
Analyse
synchronique .(f-- - -- -o>-> diachronique
Je ne veux pas développer. C'est autrement
plus complexe que ça en a l'air et faudra
sûrement y revenir. Je voudrais simplement
Bon, j'enfonce des portes ouvertes_o.
Formulé autrement :
Les apports des enfants durant l'entretien
doivent / peuvent-ils être transformés en travail / recherche 7
Oue signifie pour le grandisseme nt d'un
enfant la transformation de sa parole en
travail, en production?
peut devenir intérêt commun et source
. d'apprentissage: il n'empêche pas la maîtresse d'intervenir), Parler de l' importance
de la personnalité de "éducateur, peut ren-
Monographie
d'une technique
fermer un projet inconscient, totalitaire, terroriste, à tout le moins normatif. Il serait
soulig ner l'importance
de
la
*
«posture)) de
départ pour les développements ultérie urs.
3. «Amour». «Aimer les enfants» , Vous y
revenez à plusieurs reprises pp. 21 et 36.
Vous vous en doutez un peu, je «n'aime » pas
ce mot. Deligny m'a trop marqué: «On n'est
pas là pour les aimer, mais pour les aide r ...
s'ils le veulent.»
On peut aimer de plusieurs façons: aimer ({ à
cràque r », aimer «à la folie », «hait-men).
Je sais qu'en certains milieux, la pédagogie
fait figure d'avant-ga rde, mais alors reconnais sons que «aimer les enfants» c'est en fait
aimer les petits garçons et/ou les petites
filles. Bon, ce n'est pas moi qui vais vous
parler d'ambivalence.
4_ L'analyse des deux situations M et D, m'a
beaucoup intéressé. Oui, l'âge est important.
Mais aussi toutes les autres variables (milieux,
développements affectifs et intellectuels .. . !.
Dans une autre situation, en classe de perl,
il semble qu' au départ, le simple projet: parler,
se parler, s'écouter, se comprendre, suffise
amplement. On le voit un peu dans la monographie de Christian. Des aspects de la
{(simple causettel), subsistent au stade «E ntretien ou actualités». Certains mutiques commencent à parler en fin d'an née. D'où ,
une inévitable dialectique entre:
Plusieurs axes de réflexion apparaissent, dont
certains sont importants ca r ils peuvent engager l'orientatio n générale du mouvement. Nous
voudrions vous inviter à y réfléchir. Vous
pouvez toujours nous répondre de la manière
qui vous conviendra le mieux, vous serez
assurés de notre réponse franche et comme
nous continuons ce travail sur l'e ntretien.
vous pourriez nous apporter des éclairages ou
des idées que nous ne pouvons avoir.
1. L'entretien du matin peut-il exister «en SOi>l,
c'est-à-dire dans une classe pratiquant par
ailleurs leçons magistrales et devoirs. Dans
une telle classe, ce lieu de parole privilégiée
qu'est l'entretien peut-il exister et jusqu'où
peut-il aller?
2. Ou' est-ce qui détermine le climat de parole
de l'entretien?
Les autres techniques autour?
La structure même de l'entretien mise en
place 7
La personnalité magist rale?
3. L'cntretien du matin et l'éducation du tra vail. C'est, pour nous, une question essentielle.
Car il existe des classes traditio nnelles où l'on
pratique un «bOfl)) entretien. Seule peut se
produire dans nos classes ce tte interactio n
Il va de soi que nous avons une pOSItion
claire là-dessus : c'est à l'entretien du matin
que se transforment en langage les émotions,
les sensations, etc. C'est là aussi que s'élaborent les interrogations pour lesq uelles on a
envie de trouver des réponses, donc de
travailler pour (cf. la lettre de René et le
«piège à désin)!. Mais on peut en discuter.
4. La lettre de René nous semble, de plus,
apporter une dimension supplémentaire de réflexion: deux personnes diHérentes utilisant la
même technique (comme l'entretien), qu'estce que ça donne?
Alors, avec un bon mode d'emploi. .. n'importe
qui 7 n'importe où ?
Là aussi , nous continuons nos observations.
Mais nous travaillons en temps réel (un an
c'est un an) alors c'est long.
Nous aimerions entamer une discussion au
sujet de la B.T.R. et des questions ici posées.
Nous aimerions aussi travailler sur ce sujet
avec qui le dés irerait à partir de lettres ou
sur un ensemble d'enregistrements d'entretiens_
Jacqueline et Jacques CAUX
8 avenue de la Puisaye
89000 Auxerre
Panorama international
PAYS-BAS
Les drames se succèdent: enfants malmenés, abandonnés, racketés,
drogués.
du mardi 14 au vendredi 17 avril 1981
Cette révélation est tellement quotidienne qu'elle s'est dissoute dans
l'accoutumance. Pour provoquer un choc salutaire, nous aurions besoin
pour le congrès F.I.M.E.M. d'une accumulation de documents : panneaux, témoignages enregistrés, coupures de journaux collées et commentées par les enfants, diapositives, histoires en photomontages,
bandes dessinées. Pour donner la volonté d'agir, cette prise de
conscience est indispensable. Tous ensemble nous devons réunir ce
matériel de base ...
1. Thème central:
l'école face à la dégradation urbaine
2. Delft, ville d'accueil
•
DEUXIE
•
CONGRES F.I.M.E.M.
A DELFT
Chaque jour, les mass media nous apportent des illustrations alarmantes
de la dégradation de la vie des enfants en milieu urbain:
l'école caserne;
l'espace refusé au jeu;
le bruit et la pollution;
la télé omniprésente;
la nourriture anarchique ou avariée, à la maison et à la cantine;
l'ennui'•
la violence et l'intimidation;
le ra cisme, le sadisme et la pornographie;
le chômage et ses séquelles;
la privation des parents et des compagnons de jeu;
l'auto ventouse ou écraseuse.
Pourtant, un projet ne peut s'épanouir que dans un lieu qui constitue
pour lui un terrain fertile: c'est le cas de Delft qui a vu se développer
la pédagogie Freinet dans plusieurs écoles de banlieue avec toutes les
difficultés des villes-dortoirs. Cette réussite n'est pas celte des
enseignants seulement: des parents, des notables, des conseillers de
toutes professions apportent leur aide à ce souci d'éviter aux enfants
les carences de la vie urbaine actuelle. C'est une collaboration mais
c'est aussi un combat commun .
Avec ses ... habitants, Delft n'évoque Vermeer que dans ses musées.
C'est une ville moderne qui évite de s'enlaidir. Ses habitants sont
paisibles et accueillants . La bonne humeur et l'humour y sont
perceptibles même pour ceux qui ignorent le flamand.
19
•
•
3. Citat ions et incitations
Il y a dans la ville une ch ose imp ortante: c'est le
vide .
(rUn bâtiment, ça n'a pas d'importance qu'i! soil beau 0/1 laid: ce qui
est fantastique, ce sont les vides qui res tent, S'exprimer, pour un
architecte, cc n 'est pas seulemen' couler du béton et faire llIl plein
mais respecter le vide. CbllVler p OUf que la vif/e ait UI1 sens.- le vide
c'es t l'aspect rdvo/liliol/naire. Imagù,ez que la vif/e n'ait pas de vide,
l'espace de l'expression collective n'existerait pas.» (Picu o Mougin).
Quand j'entends p arler de terrain d 'a venture.
r( Actuellement l'adulte crée des espaces clos à /'in tel/tion de l'enfant
pour être sûr que l'enfant sera bicn protégé mais bien distant et
qu'H ,,'en sortira pas. Quand j'entends par/er d'espace de loisirs, de
tCffoi" d 'aventure, je suis un peu gênée parce que je pellse que
finalement c'est le monde entier qui devrait ê tre pour l'enfant un terrain
d 'aventme .- pourquoi l'enfermer dans des espaces artiliciels et l'empécher de grimper aux arbres 1)) (Madame Gratiot -Alphandery) .
Ce ne sont pas seulement les artistes qui doivent
p eindre ...
(( Tout le monde peut peindre. Pour moi, la peinltlre es t ulle a ,érapeutique, une libération. Avant l'Amérique précolombienne, il y avait une
tradition murale, mais quand la pensée occidentale est arrivée, tout a
été interdit ou mis au service de l'Eglise. L'art mural est devenu un
art de remplissage pOlir cOf/vrir les besoins en peinture des cathédrales que faisait construire le roi d 'Espagne. .. Or la peinture murale
ne doit pas étre élitiste, comme la peinture des galeries: elle s'adresse
à tout le monde, elle est à tout le monde.
L'expérience de peindre un mur dans la rue a été pour moi bouleversallte, d'abord parce qu'à partir de ce moment, ma pratique s'est
articuMe de façon totalement différente: j'ai eu des exigences nouvelles
concemant la lisibi/iU!. Les gens posaient des questions auxquelles je
devais répondre plastiquement, de façon prioritaire par rapport à une
certaine pratique d'atelier plus hermétique. Le travail des artis tes dans
la rue est à mon avis un excellent moyen de remise en question.))
(B ernard Oraekenl.
Cos c itat ion s so nt ex traites do LA J EUNESSE ET L'ES PACE
URBAIN , dossier constitué pour le Ce ntre International d'E tudes Péda·
gogiques de Sèvres, par Aimée Humbert et Daniel Danétis, pro fesseu rs
d'art s plastiq ues. Envoi fran co cont re chèque ou mandat de 45 F au
C. I. E.P., 1 ave nu e Léon Journault, 923 10 Sèvres.
4. Comment réagir
contre la dégradation urbaine?
REPONSE OFFICIELLE: UN NOUVEL URBANI SME!
Sur les ruines des villes anciennes, s'élève le nouvel Ufbanisme,
l'urbanisme-programme dont se ul le logement est la rai son d'être et qui
transforme les ru es en ca naux de ci rculation fonc tionn ell e. Un e telle
mutation n'est pas un hasard mais la stratégie de producti on d'une
population con trôlable, pédagogisée dans son ensemble.
A insi se constitue, autour de l'unité morale du ménage, le <<logement
discipli naire» dont l'agrégat tient lieu de ville, idéal de l'urbanisme
contemporain. C'est désormais dans cet urbanisme que l'enfant entre dès
sa naissance; il doit y trouver son lieu «naturel )) avec les li mites
de ses parcours. La politiqu e de l'intimité familiale complète pour lu i
le quadrillage des quartiers par l'école, mis en place au XIX' siècle,
pour supprimer à la fois ta fatigue du trajet et l'errance dangereuse.
On comprend alors que la ru e se vide. L'enfant Qui s'y risque est
pourchassé jusque chez lui où l'attendent avec les parents, le pédiatre,
l'assistante, le psychologu e. (Anne Queuien, Recherches 231.
Mais il y a d'autres réponses et des centaines
d'expériences réussies.
VOUS LES TROUVEREZ A DELFT.
Heureusement, il Y a des gens qui réagissent... Mais
en parle·t·o n assez? Fait·on assez de publicité à leurs
réalisa tions :
Animations de rues, jardins obtenus par les enfants, murs peints,
ca rnava l des enfants, musées et ateliers pour enfants, actions de quartier
avec les parents, liaisons avec les architec tes, écoles ouvertes ...
20
Lo congrès d e la F. /.M.E.M. comprendra:
1. DES RÉ UNI ONS PLÉ NI ERES suiv ies de di sc u ssi o ns par groupes.
LES RECHERCHE S ET EXPE RI EN CES EN
CHAN GE R LE VI SAGE OE L'EC OLE UR BAINE :
COURS
POUR
al En a m éli o rant les li oux :
Faire entrer la natur e dans l'école (plantes, jardinage, élevages);
- Faire des classes des lieux de créa tion en aménagea nt des espaces
pour l'activité manu elle, la communication, les fôtes ;
Faire de l'école un lieu d'accueil pour les en fants (qui peuvent
y manger, dor mir, jouer, travailler, se détendre) mai s aussi pour tes
adultes (maill es, paren ts, animateu rs).
b) En modifiant les obj ectifs do l'éd ucat ion: autonomie et coopé-
ration, favorise r l'expression, la communication, la rocherche, la gestion.
cl En animant ou e n réanimant la vic du quarti er :
-
Créer ou aider les associations en fa veur des loisi rs de l'enfant, de
l'a ide aux familles, aux minorités, aux immigrés;
Donner aux adu ltes le dési r de s'exprimer et de commu niquer:
ateliC/s de pa roles imprimées, d 'affiches, d e vidéo.
d) En mobili sant l'opini o n ot l os parent s po ur obte nir d es muni -
c ipalités et do l'admini stration sco laire:
- L'aménag ement de l' école et de son environnement ;
La priorité de nominati on aux équipes pédagogiques réunies autour
d'un projet ;
La réforme des examens et évaluations pour faire une place dans
le bilan aux activités personnelles e t créatives des enfants, dans tous
les domaines;
L' intég ration des classes maternelles et des groupes chargés d 'enfants inadaptés à l'école élémentaire.
2. DES AT ELI ERS :
al Evol ut ion des techniques Frei net 11 930·1980) : app rentissage d e la
lecture, le jOUfnal scolaire, les outil s du trava il individlHllisé, les formes
d'évaluation .
b) Groupes de discussion par catégories professionnelles ou sociales.
cl Comment se situe la pédagogie Freinet par rapport à la psychanalyse,
à la non-directivité, à Illich, à la pédagogie institutionnelle, au conduc ti visme de Skinner.
dl Ciné ·clu b : présentation de films amateu rs et professionnels sur la
pédagogie Frei net.
Le deuxième congrès de la F.I.M. E.M.
en bref
Organisateurs lo ca ux: Freinet Beweging Nederland - Coop . De
Drukpers op school U.A. - Nederiandse Beweging van Freinetwerkers.
Li eu : DELFT, HOLLA NDE (dans différentes écoles pratiq uant la
pédag ogie Freinet) . Accès par train et bus.
Dat es: du mardi 14 avril 1981 à 9 heures au vendredi 17 avril
à 14 heu res. A ssemblée générale de la F.I.M .E.M. le 17 avril de
14 heu res à 18 heures réservée aux délégués mandatés.
Th ème : L' ECOLE FACE A LA DEGRADATION URBAINE.
Invitations : congrès ouvert à tous: éduca teu rs professionnels,
parents, architectes, médecins, assistantes sociales, psycholog ues,
administrateurs, artistes.
Po ss ibilité s d'acc ueil : 110 personnes.
Langues de travail :
n é~ rl a n dais,
anglais, français.
Co ndition s de participation : s'engager :
à apporter des éléments pou r l'exposition;
à envoyer le résumé d'une intervention de vi ngt minutes sur une
question en liaison avec le thème et s'appuyant sur des documents audiovisuels.
Dossier d'inscription : à réclamer à FREINET SEWEGING
LAND, POSTBUS 116. DELFT, PAYS· BAS.
NEDER ~
Frais approximatifs: congrès se ul avec quatre lunches su r pl ace:
environ 300 F - congrès + 4 lun ches + diners + loge ment
éco nomique : environ 600 F - cong rès + 4 lunches + demi ~
pension hôtel : à partir de 800 F.
Date limite d 'insc ription : 15 mars avec acompte de 75 florins
hollandais (environ 160 FI.
M étéo: au tour de 17° centigrades, pluvieux.
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