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58 Angle de la rue Praire et de
23 Rue Michelet (angle rue des 40 Rue de la République, 67.
Peuple).
la place Marengo.
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4 Rue Froide (angle place du
24 Rue de la Badouillère {pan 42 Cours Sauzéa (Angle rue de 59 Rue Praire (derrière le Prado
Peuple).
60 Avenue de la gare du ClaLyon).
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5 Rue d'Annonay, 24.
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pier.
25 Rue de la Badouillère (angle 43 Rue de la République (angle
6 —
— 40.
61 Rue du Clapier (angle rue
place Dorian).
rue Saint-Roch). ~* v -•
7
.T- ; •
39. ^
-duPuy).
44 Place Dorian (angle rue de
26 Placé de la Charité. '<• •
3 Place Amoureux.
62 Rue du Puy, 2.
la République).
27 Rue de la Vierge (angle rue
9 Rue dJAnnonay, 94.
'
63 Rue de la Loire, 43, 45.
45 Place Dorian,. 5.
10 _
^
162 (angle
. des- Moines),
,
28 Rue, de, la Vierge (angle 46 Palissade du bief, rué de la 64 Rue Sainte - Catherine , 16
place cU.Belleyue).
(place Boivin).
Croix.
'
.cours Sauzéa).
11 Rue d'Annonay, 58.
29 Cours"Sauzéa (près"la rué de 47 Rue du Grand-Gonnet (angle 05 Placé Chavanelle (angle rue
12 Rue de-Tardy/ô.
Fontainebleau).
rue de Roanne, côté Nord)
• la Vierge).
13 Placo.Yalben'oîte.
iA Place du Plat.on (angle des 30 Cours Sauzéa (porte de l'Hô- 48 Rue du Grand-Gonnet (angle 66 Place dé la Charité (angle
rue Saint-Roch).
rue de Roanne, côté Sud).
pital).
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rnes-boulovard Valhenoîte
49 Rue du Grand-Gonnet (angle 67 Rue Neuve,' 21 (angle rue
31 Place Fourneyron, 2.
et Pidissier). • •
Michelet). ;
rue Paul-Bert)_.- • , ->.
32 Rue de la Chapelle (angle
15 Place Badouillère.
'
68 Monthieux (la Mine aux
50 Rue de Lodi, 4.
,.
place Fourneyron).
16 Rue des Francs-Maçons.
Mineurs). •.. -,
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U<»Ï—
H
•lit-.'a wcier
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PAR
personnes arrivèrent, e t L u i z z i ne fut
dans ses bras, que c'est déjà une ivresse
pas médiocrement étonné d'entendre aninouïe que de sentir battre un cœur connoncer entre autres M . l e marquis de
tre le sien-?
Bridely.
Et le baron, emporté par le désir qui
A u " m o m e n t où le baron allait le
le brûlait, appuya ses lèvres sur la bousaluer avec une froideur qui devait averche entrouverte et haletante de Juliette;
tir l'ex-Elléviou du peu de plaisir que
il, sentit tout son corps vibrer, i l v i t
ses yeux à demi fermés se voiler et se sa/visite causait à son hôte, l e valet de
chambre d'Armand l u i remit une lettre
perdre sous leurs paupières, i l saisit ce
fort pressée dont on attendait la réponse.
corps si souple, siabandonné ; et, résolu
L u i z z i la prit, et à l'instant même le marà profiter d'un de ces égarements des
quis lui tendit un billet, en lui disant
sens q u i perdent les ; femmes douées
d'un air charmé de son à-propos : - •
d'une nature impérieuse, i l écartait déjà
C'est encore une lettre,
par la force les dernière obstacles que
Qu'entre vos mains. Monsieur, on m'a dit de
lui imposait l'immobilité d e Juliette,
[remettre,
lorsque tout à coup.se redressant comL
u
i
z
z
i
,
pressé
qu'il
était
de
se
débarme le serpent foulé aux pieds;,. e l l e se
rasser de la présence cle jse monsieur, la
rejeva, repoussa A r m a n d , . e n ; s'êci:iant
reçut froidement et l'ouvrit la première.
d'une v o i x altérée,-et pendant;'que tout
son corps tremblait et que ses-dents cla- Après l'avoir lue, i l dit tout haut : •- quaient avec violence : *•<&.:•»>•>••*'••/-•--• - — ^ A h ! M . Barnet est ici ?
Si L u i z z i n'eût pas été dans un coin
— N o n , non, non, non i ::
du salon avec M . Gustave, i l eût remarElle parlait comme s i .elle -s'adressait
à elle-même plutôt qu'au baron. Â
T
~
Î qué l'effet singulier que produisit cette
nouvelle sur ceux qui l'entendirent. Jumand, confus, chercha quelques paroles,
liette et Henri échangèrent un. regard ramais elle ne lui laigsa pas^-le :temps de
s'excuser ou de p o u r s u i s » , et lui dit-du. pide et tremblant, mais le marquis' s'é.1 i ,
même ton agité :
,
< tait hâté de répondre t
Rentrons chez votre soeur.- ri -:•• J — •irr<~ N o u s sommes arrivés Jl y a une
Ei)e quitta le boudoir et entra brus^> heure,: et j e m e suis hâté d'accourir".
queirîent dans l e salon,';où-étaient H e n r i , Mais le billet de M. Barnet n'est pas le
seul que vous ayez r e ç u . . . Je vous laiset Caroline. L e lieutenant était assis telse à votre correspondance.
lement près de sa future,' qu'il recula
> Aussitôt l e beau Gustave s'avança
.virement quand i l entendit .ouvrir -la
portel'eaï-cline baissa les yeux^ elle était; avee une aisance'qui avait plus que de
roiigejî-tionteuge, troublée ; net L u i z z i * la fatuité d'opéra-comique vers les pertrouva an moins extraardiaaire -le regard- sonnes restées à l'autre coin du salon.
équivoque que Juliette lui lança* e t q u i , > Cette fois, i l fallut q u e l'attention du
bàrèïï- f é t bien occupée par la lecture de
d é i a part d'une autrement pu vouloir
dire: ;
"* »*-•' la lettre que Pierre lui avait remise pour
« C'était k i comnw ailleurs. -•' .T<I q ù ' i t ' n'enten dît. pas - l exelarnatibn de
Gustave à l'aspectde Juliette etde Henri.
•
• XXV.*. f"-: ^ F
C o î s s é ^ a e n c e s d ' u n e p l a i s a n t e * ? ! » . QaceFtene.la;remarqua ; m a ï s 'Heii«<«'é»
1
Kt il s'empara de la maia de Juliette,
qui ne la retira point.
_ Pont-vous peut-être.? dit 1 es-reuùiense avec une bonne foi désespérante.
O u a n U m o i J e n e « r o i s qu'aux peines
de l'amour.
I l a ses heures de félicite, c r o y e z
m o i , d i i L u i z z i en glissant son bras auinut de la «aille 4fi Juliette, qui se.eimhm ('omriîe un fire teufyu, par 1 eflort
qu'elle n t pour résister,s'appuyant ainsi
rte lu hanche au eorps de L u i z z i , et i s j e tant en arrière son sfiin palpitant et son
i i s a y e altéré.
.
firoyez-moi, Juliette, m u r m u r a e n m r e le ]>aron d'un? v o i x trouu.U'e, c'est
là qu'eal la vie et i'oiMl
de tous tes o é sespoirs.
— Mais je ne vous oompertds pas, re,pondit-elic d'un accent e n t r e c o u p e n t
•frisaonua'it.
. \
— Oh t ne sente7j-voii3 pas,
»
1
;
. -ÏIK-.^
!
Presque m même instant
t u t l e m-
xqa. en a t t i r a i ^ tout à fait] ia^ j « o t «
!
quelques
?
tant approché .rapidemeiït.ide^-QustaYevi
l'entraîna à l'autre coin du salon et l u i
dit quelques mots. Gustave n'avait pas
eu le temps de répondre, que Luizzi,,
se tournant de son côté, l u i dit d'un ton
plus qu'impertinent
..
— Cette lettre vous concerne, monsieur.
— M o i ?fitGustave d'un air très peu
respectueux.
— Vous, répliqua Luizzi avec un accent de colère méprisante, et j ' a i besoin
d'avoir avec vous une explication à ce
sujet. Veuillez me suivre.
— Me voici, m e voici I d i t Gustave,
que les grands airs du baron n'avaient
point du tout déconcerté.
Ils passèrent dans le boudoir où venait
d'avoir lieu l a scène entre Juliette et
L u i z z i , et Gustave dit au baron en le toisant assez impertinemmeftt :
— Qu'y a-t-il, monsieur le baron ?
^ — i l y ,a,.'Monsieur, dit Ltiizzi, que
vous êtes....
r
•
Il s'arrêta, puis reprit :
.. — Je répugne à me servir de certaines
expressions; mais vous les trouverez
écrites dans ce billet dont j e partage
tous les sentiments. '.
= : . , - •'
Gustave le prit, et lut ce qui suit : « Monsieur,- >
, :
« J'ai présenté sans l e savoir un intrigant et un h o m m e sans honneur chez
madame de Marignon. Cet h o m m e sans
honneur et cet intrigant, c'est vous ; elle
rn'a pardonné.l'erreur où je- suis tombé.
V o u s j u i avez présenté, en= le sachant.
un autre intrigant de votre sorte. Cet
homme est un prétendu marquis de Bridely : ceci, j e ne le-: pardonne pas, S i ,
comme îe bruit en a couru, vous êtes
fou, j e vous enverrai mon médecin. Si
vous avez votre raison, j e vous enverrai
dans une heure mes témoins. •. ,. ....
« G.OSMgS DE MAREUIIAES, »
;
L e marquis garda un moment l e ' iï- aujourd'hui par jugement ' irrévocable
lence, pendant que l e baron fixait sur
marquis de B r i d e l y , et j e ne souffrirai
lui un regard irrité. Enfin le jeune E l l e pas, j e vous prie de le croire, des airs
viou rendit le billet à L u i z z i , et l u i dit que j e n'aurais pas soufferts quand j ' é en ricanant :
tais le comédien Gustave, fils adultérin
— Vous partagez tous les sentiments
d'Aimé-Zéphirin Ganguernet et de Made ce billet ?
rie-Anne Gargablou, fille Libert.
— Oui, Monsieur ! repartit l e baron,
" E n disant' ces- paroles d'une v o i x
emporté par sa colère.
basse, mais f e r m e , Gustave s'était ap— Enrce qui vous concerne comme en
proché de L u i z z i avec un regard menace qui me regarde ? fit Gustave en se çant.
.• •
. . . .
dandinant.
|
— T o u t cela ne m e fera pas oublier,
— Monsieur, s'écria le baron à qui s o n ) l u i répondit froidement l e baron, que
emp;>rtenient avait fait oublier combien i vous devez votre titre et votre fortune à
la lettre de M . de Mareuilles était outra- J une basse friponnerie... - - Basse friponnerie que vous avez
geante pour lui-même ; Monsieur, tant •j
trouvée charmante quand elle vous serd'insolence mérite une correction..
vait...
—: Ce sont deux duels que vous voulez
au lieu d'un, monsieur le bc-rou ? reprit
— Mais enfin, Monsieur, que voulezGustave arec sang-froid ; comme il vous
vous?
. . • K- .
-,
plaira. Je suis du reste d'assez bonne
— Je vais vous l e dire. N o t r e affaire
composition, et j e passerai l e premier
est la même en cette circonstance, nous
bu l e second, selon votre bon plaisir.ne pouvons pas l a séparer. M . de MaJe.ne me.bats pas avec des gens d e
reuilles ne doit pas pouvoir répéter i m votre sorte, dit le baron avec mépris, j e
punément de telles accusations contre
les chasse.
. . .
vous e t contre m o i . Ou j e m e battrai
Gustave pâlit de colère, mais i l se conavec l u i , et j e vous jure- que j e saurai
tint, et repartit :
bien l ' y forcer, e t a l o r s vous serez mon
î T-. U n moment, s'il vous plaît ! V o u s
témoin dans cette affaire ; ou v o u s v o u s
vous battrez, monsieur l e b a r o n ; car,
battrez contre l u i , et j e vous accompapuisque nous sommes seuls, nous p o u gnerai
.
> ...
» •
vous nous parler: à cœur ouvert. V o u s
— Je refuse.
- " ..
.
saviez très bien qui j ' é t a i s lorsque v o u s
— Prenez-y garde t d i t Gustave avec
m'avez donné une lettre de recommanle sang-froid d'un homme pour qui un
dation pour madame de Marignon. J ' a i
duel est une chose d'assez peu d'imporété à votre^ compte l'instrument d'une
tance pour pouvoir en calculer exactepetite vengeance, instrument qu'aujourment les résultats;.prenez-y g a r d e !
d'hui vous voudriez bien jeter de votse
salon dans la rue, mais i l ' n'en sera pas
•^ . (A suivre)
ainsi, man cher Monsieur; J'ai un - titre
plus noble q'ie le vôtre. J'ai une fortune
presque aussi considérable, car j ' a i gaVoir à la 4">e page la suite de nôtre 'intégné mon procès comme légitime héritier
ressant feuilleton L,es» M é m o i r e s d u
d s f e u . l e marquis de B r i d e l y ; j e suis
Diable.
;
1