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Projet tactile Promoteur : Asbl PATH – Psychologie, Aides Techniques et Handicap. Président de l’asbl : Michel Mercier Siège : 61, rue de Bruxelles à 5000 Namur (au sein de l’Université de Namur) Mail : [email protected] Tel : 081/72.44.30 Fax : 081/72.44.31 Table des matières 1. Historique de l'ASBL 2 2. Finalités et objectifs 3 3. Population concernée 4 4. Méthodologies de travail : 4 4.1.1. La méthodologie du CRETH 4.1.2. Spécificités de la méthodologie du SATIH 5. Présentation du projet: tablette tactile et handicap 7 6. Moyens nécessaires pour le projet 11 7. Calendrier du projet 12 8. Quelques exemples 14 1 1. Historique de l’asbl Depuis de nombreuses années, le Département de Psychologie de l’Université de Namur s’est intéressé à l’utilisation des technologies de la communication et de l’information, en particulier aux services des personnes présentant un handicap. Par ce biais, plusieurs recherches ont mis en évidence la nécessité de bénéficier d’une structure qui prenne en charge l’aide aux personnes handicapées par les technologies en Wallonie. Ce constat date d’une quinzaine d’année, coïncidant logiquement avec l’essor des technologies et des possibilités qu’elles représentent pour le grand public, dans la vie de tous les jours mais aussi en situation de difficultés. Dans ce cadre, l’intervention de professionnels appartenant aux champs du handicap et de la technologie se révèle primordiale. Une expertise technologique ainsi qu’une méthodologie d’accompagnement à la maîtrise de ces outils s’avèrent ainsi indispensables, offrant une garantie d’intégration optimale de la technologie en milieu de vie. C’est en réponse à ces demandes que l’asbl « Psychologie, Aides Techniques et Handicaps » (PATH) est créée en 1993. Située à Namur dans les locaux du Département de psychologie, elle accueille en son sein deux services : « le Centre de Ressources et d’Evaluation des Technologies pour les personnes Handicapées » (CRETH) et le » Service d’Accompagnement Technologies, Informatique et Handicap » (SATIH). Ces deux services sont subsidiés par l’AWIPH (Agence Wallonne pour l’Intégration des Personnes Handicapées). Le CRETH est issu d’une convention entre l’Université de Namur, l’AWIPH et l’asbl PATH en 1996. Il a pour mission d’évaluer les besoins et les projets des personnes handicapées et d’analyser la réponse technologique la mieux adaptée. Pour se faire, il a développé une expertise technologique dans le domaine du handicap ainsi que des compétences dans le domaine de l’évaluation des besoins des utilisateurs handicapés. Plus de 250 demandes par an y sont analysées et traitées. Parallèlement, suite au constat d’un besoin d’accompagnement, de sensibilisation et de réflexion communautaire, le SATIH est mis sur pied dans le cadre des agréments pour les services d’accompagnement. Depuis son premier agrément, en 1995, le SATIH a toujours été reconnu comme service chargé d’activités spécifiques. Cette spécificité réside tant sur son territoire d’action (région wallonne), que dans son public cible (toute personne handicapée et leur entourage familial et professionnel) mais aussi et surtout dans son expertise des technologies de l’information et de la communication (TIC). Notons que depuis l’arrêté du 22 avril 2004, le SATIH est reconnu comme service d’accompagnement polyvalent. Les activités de ces deux services sont donc clairement liées et complémentaires. Leurs missions et domaines de compétences se révèlent chaque jour sur le terrain par l’interaction continue qui existe entre le CRETH et le SATIH. 2 2. Finalités et objectifs Les objectifs et missions poursuivis par l’asbl PATH sont, pour le CRETH, ceux définis par la convention réalisée entre l’AWIPH, l’Université de Namur et l’asbl et pour le SATIH, ceux établis dans l’Arrêté du Gouvernement Wallon du 22 avril 2004. Le CRETH a pour mission première d’être un lieu d’évaluation, d’information et de testing des technologies adaptées. • De définir le degré de difficultés de la personne pour réaliser les activités essentielles de la vie quotidienne (ex : écouter, communiquer, lire, écrire, etc.). • D’établir la nécessité de l’aide technologique en lien avec le handicap. • D’analyser le projet de la personne, d’évaluer ses besoins en matière de technologie informatisée et de tenter d’apporter des solutions les plus satisfaisantes possibles. • De tester et évaluer chaque technologie compte tenu du projet de la personne et de son contexte de vie. • De produire un rapport d’expertise justifiant le type d’aide recommandé. • D’assurer des conseils spécialisés aux personnes handicapées et aux professionnels concernés. Le SATIH détient diverses particularités qui font que ce service ne possède pas de cadre législatif adéquat. De ce fait, et en réponse aux demandes du public, les missions et les activités du SATIH lui sont spécifiques. Celles-ci se subdivisent en deux catégories : l’accompagnement individuel à l’utilisation de la technologie et la formation et/ou sensibilisation de toute personne en relation avec la personne handicapée : • D’être un espace d’information, de sensibilisation et de clarification de la demande. • D’orienter la personne vers tout service utile, sans se substituer à son action. • D’élaborer avec la personne un projet individuel en vue d’optimaliser l’utilisation des aides technologiques dans un cadre social, scolaire et/ou professionnel. • D’initier la personne elle-même, ses proches ou les professionnels à l’utilisation des adaptations pour permettre la réalisation du projet personnel. • Dans une visée plus communautaire : de sensibiliser et informer d’autres services et groupement, mais aussi favoriser les échanges et collaborations. 3 3. Population concernée a) Types de handicap et âge Le CRETH et le SATIH s’adressent toute personne en situation de handicap, quel que soit son handicap. Le CRETH conseille tant les enfants et adolescents que les adultes et séniors. Le SATIH, bien que reconnu comme service d’accompagnement pour personne adulte, reçoit également un public de tout âge. b) Zone géographique L’action de l’asbl Path couvre tout le territoire de la région wallonne. Certaines demandes nous parviennent parfois des personnes résidant à Bruxelles ou en France. Notre travail consiste alors en information, collaboration et réorientation. c) Divers Nos services concernent toute personne inscrite à l’AWIPH ou ayant fait une demande pour être reconnue à l’AWIPH. Hormis les demandes individuelles, l’asbl reçoit des demandes de services et autres association souhaitant des conseils et informations. Ce travail de type « communautaire » rentre bien dans le cadre des missions du SATIH. Un travail de sensibilisation tant du public que des professionnels est également effectué. Notre champ d’action n’étant limité ni par l’âge, ni par le type de handicap, notre travail se définit par notre spécificité concernant l’expertise technologique, plus précisément les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). 4 4. Méthodologies de travail Certaines missions du CRETH et du SATIH se rencontrent sur la réalité de terrain rendant ceux-ci complémentaires. Ceci se perçoit dans nos méthodologies de travail. La méthodologie du CRETH suit la ligne directrice suivante : 1. Accueil et origine de la demande Les demandes individuelles comme communautaires sont étudiées en réunion afin de trouver la réponse la plus adéquate à y apporter. L’accueil se fait généralement de manière téléphonique ou via l’adresse mail de l’asbl : [email protected]. 2. Analyse de la demande Il s’agit de recueillir différentes informations concernant la personne, son projet, etc. Partant d’une vision empirique, un système de « 3P » est utilisé : - Le Profil du bénéficiaire Récolte des données administratives et en lien avec le handicap. Bilan des capacités et incapacités. Etude des stratégies de compensation mises en place. - Le Parcours du bénéficiaire Anamnèse de la personne. Etude de l’entourage familial et institutionnel. Historique de la prise en charge pas des institutions et/ou associations. - Le Projet du bénéficiaire Evaluer le projet du bénéficiaire (type de matériel souhaité, contexte quotidien, connaissances déjà acquises/à apprendre, etc.). Cette analyse de la demande nécessite parfois plusieurs rencontres avant une orientation technologiques. 3. Procédure de suivi de dossier a) Évaluation de la demande Il importe d’évaluer les besoins de la personne, de tenir compte de l’impact positif de l’outil sur l’entourage familial et professionnel mais aussi du coût relatif à son utilisation. b) Bilan des capacités et compétences Le bilan des capacités et compétences de la personne permet de définir la possibilité ou l’incompatibilité du projet avec le savoir-faire et le savoir être de l’individu. 5 c) Évaluation de l’aide technique Celle-ci se fait via le testing d’outils à finalité commune mais avec des caractéristiques différentes. Ceux-ci sont proposés par l’intervenant suite aux étapes précédentes. L’intervenant peut également se rendre sur le lieu de vie ou de travail du bénéficiaire dans plusieurs cas : si celle-ci est dans l’incapacité physique de se déplacer ou si l’adéquation du matériel au lieu de vie/de travail doit être vérifiée. Si cela s’avère nécessaire et dans la mesure du possible, le CRETH prête du matériel que la personne peut exploiter sur son lieu de vie et évaluer par elle-même l’outil spécifique répondant le mieux à ses besoins. Ce n’est qu’après avoir terminé ces différentes étapes que l’intervenant pourra déterminer l’outil qui répond le mieux au projet du bénéficiaire. d) Rédaction du rapport Il ressort de nos missions de spécifier et de justifier dans un rapport adressée aux agents de l’AWIPH, le type d’aide préconisée avec les précisions nécessaires. Les spécificités de la méthodologie du SATIH 1. Concernant les demandes individuelles Parfois, un travail plus conséquent sera nécessaire pour répondre à la demande d’une personne. Cela peut être en terme d’accompagnement face à la technologie, de la mise en place du réseau pour soutenir le projet, par la collaboration avec d’autres services, etc. Dans ce cas, un contrat d’accompagnement peut être conclu. La spécificité du travail du SATIH est que cet accompagnement se centrera non pas sur un public ou une localisation mais bien sur les technologies de l’information et de la communication. 2. Concernant les demandes de services Certains professionnels nous consultent afin d’obtenir notre avis sur une technologie ou les adaptations technologiques existant pour certains types de handicap. Il s’agit également parfois d’une sensibilisation ou information à un service concernant certains matériels ou handicaps. D’autres fois, nous échangeons avec des centres confrontés aux mêmes problématiques générales afin de réfléchir ces dernières et nos pratiques. 3. Concernant les besoins communautaires Au niveau communautaire, le SATIH a pour mission de sensibiliser le grand public au travers de salon, colloques et autres conférences. Il s’agit également de réfléchir les sujets touchant à nos pratiques et nos domaines de compétences (le handicap et les technologies). Les constats réalisés sur le terrain peuvent alors être relever aux instances supérieures. 6 5. Présentation du projet : « Tablette tactile et handicap » 1. L’apport des nouvelles technologies pour les personnes porteuses de handicap Nous employons quotidiennement les technologies afin de dépasser nos limites qu’il s’agisse de la calculatrice qui permet de résoudre des problèmes complexes en quelques secondes ou du GSM qui transmet notre voix à l’autre côté de la planète. Dans le cadre du handicap, la situation n’est pas fondamentalement différente. On parle alors parfois d’aide technique, que l’on peut définir comme « Tout appareil visant à corriger une déficience, à compenser une incapacité, à prévenir ou à réduire une situation de handicap »1. L’évolution des nouvelles technologies a permis l’émergence de nombreuses solutions pour des personnes porteuse de tout type de handicap. 2. L’approche classique Nous avons vu apparaitre, sur le marché du matériel adapté, des outils de plus en plus sophistiqués (vidéo agrandisseurs, machines à lire, détecteurs de couleurs, barrettes braille, etc.). La mise à disposition de ces aides techniques, développées et distribuées par des entreprises spécialisées, a été facilitée dans de nombreux pays européens par un remboursement partiel ou total de leur achat par les pouvoirs publics. Dans ce cadre, le rôle des « professionnels » consiste principalement à faciliter la rencontre entre l’offre (les aides techniques disponibles sur le marché) et la demande (exprimée par la personne handicapée, sa famille, l’école, etc.). Le professionnel dispose d’un savoir qui va de la connaissance du marché aux modalités à remplir pour acquérir le matériel. C’est la combinaison de ces compétences et connaissances qui lui permettra de trouver la solution la plus adéquate pour le bénéficiaire, en fonction du projet de celui-ci. Les filières de formations peuvent également être répertoriées (même si ces dernières sont trop rares et insuffisantes en rapport avec la demande). Il s’agit le plus souvent d’organismes spécialisés, voire des firmes elles-mêmes. Pour la personne en situation de handicap et son entourage, c’est souvent un monde bien mystérieux. On peut avoir entendu parler de l’aide technique, voire l’avoir touchée lors d’un salon, mais l’information reste partielle et floue. Il importe de noter que chaque aide technique dispose d’une ou de quelques fonctions et qu’elle est aisément classifiable, ce qui a permis l’émergence de nomenclatures de remboursements. 1 Conseil consultatif sur les aides technologiques. Petit vocabulaire des aides techniques. [Rev. et augm.]. [Québec : Conseil consultatif sur les aides technologiques], 1994. 71 p., p. 18 7 3. Premier bouleversement : internet L’arrivée d’internet va, dans un premier temps, modifier le travail du professionnel en facilitant les contacts, les prises d’informations, l’internationalisation du marché, le partage de bonnes pratiques, etc. C’est toute une méthodologie qui évolue ! Internet prend place dans les foyers et modifie le réseau mondial impactant tant la personne handicapée que son entourage. Le savoir n’est plus l’apanage des professionnels, un avis plus ou moins pertinent est si facilement demandé à Google, Wikipedia ou Facebook. Le réflexe de consulter cette banque de données infinie que représente internet s’installe dans l’ensemble de la population. Ainsi, de plus en plus de personnes viennent à notre rencontre munies d’un savoir obtenu par internet. 4. Second bouleversement : « le développement pour tous » Un second élément va également venir perturber le modèle classique. Il s’agit de la pression mise sur les concepteurs par certains pouvoirs publics et lobbying pour que les nouveaux produits « grand public » soient développés en tenant compte des minorités, dont les personnes avec un handicap visuel. Cette mouvance est comparable à celle de l’accessibilité architecturale des nouveaux bâtiments, c'est-à-dire qu’il s’agit d’intégrer le concept même d’accessibilité dans la conception du projet. On n’adapte plus l’outil, l’outil est créé adapté. Ce système est particulièrement prégnant pour les outils informatiques. A ce sujet, remarquons que Windows permet d’améliorer l’interface utilisateur en fonction des caractéristiques spécifiques de la personne grâce à ses options d’accessibilité. Cependant, force est de constater que la firme Apple a été la première à intégrer ce nouveau concept de manière efficiente. En théorie, nous devrions donc nous trouver, à l’avenir, face à une génération de nouvelles technologies accessible à un maximum de personnes et ce, avec un minimum d’adaptations. 5. Un projet pour faciliter l’appropriation des tablettes et téléphones tactiles Les constats présentés ci-dessus laissent entrevoir de réelles opportunités pour les personnes porteuses de handicap. L’autonomie dans l’aide à la vie journalière, les loisirs, la scolarité, voir l’emploi pourraient être améliorée. Malheureusement, les solutions concrètes sont encore bien peu connues que ce soit par les bénéficiaires eux-mêmes, leur famille ou les professionnels du secteur. Les structures existantes n’ont pas le temps ni les moyens de faire ce travail qui peut paraitre titanesque, en effet, on dénombre plus de 1.000.000 d’applications sur l’apple store, google play et windows store. 8 Notre projet vise à rechercher, valider et diffuser des solutions à prix raisonnables pour les personnes en situation de handicap. 5.1 Rechercher - Sur les magasins virtuels, en sélectionnant les applications à partir de cahier des charges sur les capacités nécessaires, prérequis, fonctions, compatibilités, etc. Par une veille technologique sur le net En développant une coopération avec d’autres services effectuant déjà ce type de recherches dans la francophonie En se basant sur les découvertes des utilisateurs eux même, proche, équipe éducative, etc. 5.2 Valider - - Tests en laboratoire puis en situation réelle avec des utilisateurs Mise en place de groupes d’utilisateurs et professionnels par type de handicap afin de partager des expériences, avis, tests pour choisir, parmi les différentes applications ayant la même fonction, celles qui sont les plus pertinentes Création de fiches descriptive « mode d’emploi » 5.3 Diffuser - Les fiches seront accessibles sur le net, via un site avec lien vers les sources de téléchargement des applications sélectionnées Une édition « papier » pourrait être crée en collaboration avec l’AWIPH Une présence au sein des salons spécialisés afin de démontrer au plus grand nombre ces solutions, souvent absente de ces évènements car non rentable économiquement 9 6. Pertinence et innovation du projet « tactile » La validation de notre travail se fera via les groupes d’utilisateurs et les bénéficiaires qui participeront à cette recherche. Ceci est un des aspects les plus novateurs de notre projet ; nous ne créons pas une recherche de technologies pour les personnes en situation de handicap grâces à nos connaissances de professionnels mais nous mettons ces connaissances au service des bénéficiaires qui nous permettront de tester diverses solutions. Cette méthodologie nous permet de mettre au cœur de la problématique les personnes en situation de handicap et la réalité de leur quotidien. Ces éléments sont en effet bien difficile à évaluer de manière pertinente de l’extérieur. L’évaluation de ce projet pourra se faire notamment via des rapports et concertations entre professionnels et utilisateurs en situation de handicap. Un retour de l’AWIPH via le CICAT et les bureaux régionaux pourraient également être des éléments nous permettant de prendre du recul sur le travail effectué. L’aspect innovateur du projet réside essentiellement dans sa méthodologie. En effet, au-delà de la promotion des solutions qui seront proposées grâce à ce projet, les collaborations et le parallèle constant avec la réalité de terrain sont des éléments primordiaux. La participation active des professionnels du secteur du handicap sera l’une des pierres angulaires de notre démarche afin de nous assurer de l’adéquation entre les solutions proposées et la réalité de terrain. Des groupes de travail entre professionnels (éducateurs, accompagnants, logopèdes, ergothérapeute, etc.) vont permettre de créer un réseau autour de ce projet. D’autre part, la création d’un site assurera un contact aisé avec ces personnes et d’améliorer le contenu au fur et à mesure des remarques mais aussi découvertes, astuces, système D, etc. Le peer counseling sera également favorisé, en effet, ce sont les utilisateurs qui souvent sont les experts en matière d’utilisation de ces technologies qu’ils utilisent de façon beaucoup plus intensive que les professionnels. Des groupes de travail seront donc mis sur pieds afin de partager les expériences d’utilisation mais également de valoriser l’aide entre utilisateurs tant par les rencontres réelles que les apports via le site collaboratif. 10 6. Moyens nécessaires pour le projet Un chercheur ayant déjà une connaissance de ces technologies. Une tablette de chacun des 3 systèmes existant sur le marché (Ipad, Android, Windows RT). Un budget pour l’achat des applications sur les stores. Les frais de fonctionnement (secrétariat, intendance des rencontres utilisateurs, frais de déplacements, défraiement pour les groupes d’utilisateurs, publications, participation aux salons et conférences, formation au matériel, etc.). Les frais liés au site internet (webdesign, hébergement et mise en place) Ce projet bénéficierait de nombreux moyens existant : outre les connaissances acquises via les projets CRETH et SATIH, l’asbl bénéficie d’un réseau de professionnels et d’utilisateurs permettant un projet au plus proche de la réalité des besoins du public visé. Les locaux et le matériel de l’asbl Path seront disponibles pour les rencontres et les premiers testing. Le chercheur engagé sur ce projet pourra également compter sur l’appui des équipes CRETH et SATIH comprenant une dizaine de professionnels spécialisés dans les technologies et le handicap. Les contacts avec l’AWIPH permettront une validation et distribution des résultats de ce travail auprès des personnes porteuses de handicap dans toute la région wallonne. A noter également que ce projet vient d’être entamé sur fonds propres. Cependant, pour pouvoir l’élargir à tout type de handicap et pouvoir offrir une plateforme accessible à tous quant à ses technologies, la poursuite du projet demanderait idéalement 2 années supplémentaires. C’est pour cette raison que nous vous demandons le soutien suivant : Frais de personnel : ½ ETP pendant 2 ans pour un chercheur spécialisé : 21 000€ / an sollicités Frais de fonctionnement : 6500€ / an sollicités Achats de matériel : 4500€ pour l’entièreté du projet Frais liés au site : 1000€ pour l’entièreté du projet 11 7. Calendrier du projet Introduction Chaque semestre de travail est plus particulièrement centré sur un type de handicap. Ce timing étant théorique et susceptible de modification en cours de projet, les autres types de handicaps pourront être abordés à divers moments. Semestre 1 (juillet – décembre 2013) – partie entamée sur fonds propres - Création d’une structure de site internet accessible (fiches et vidéos) - Analyse des attentes du secteur « handicap visuel » via réunions avec services représentatifs - Test de fiches et de vidéo de solutions - Création dans le secteur « handicap visuel » d’un groupe d’utilisateurs & référents (réunion bi mensuelle sur site et à distance) Semestre 2 (janvier – juin 2014) - Mise en ligne du site internet - Analyse des retours utilisateur du site et alimentation de celui-ci en nouvelles fiches et vidéos - Analyse des attentes du secteur « handicap moteur » via réunions avec services représentatifs - Tests de fiches et de vidéo de solutions - Création dans le secteur « handicap moteur » d’un groupe d’utilisateurs & référents (réunion bi mensuelle sur site et à distance) - Sensibilisation via colloques et salons sur ces thématiques. Poursuite en parallèle du secteur visuel Semestre 3 (juillet – décembre 2014) - Analyse des retours utilisateur du site et alimentation de celui-ci en nouvelles fiches et vidéos - Analyse des attentes du secteur « communication » via réunions avec services représentatifs - Tests de fiches et de vidéo de solutions - Création dans le secteur « communication » d’un groupe d’utilisateurs & référents (réunion bi mensuelle sur site et à distance) - Sensibilisation via colloques et salons sur ces thématiques. Poursuite en parallèle des autres secteurs 12 Semestre 4 (janvier –juin 2015) - Analyse des retours utilisateur du site et alimentation de celui-ci en nouvelles fiches et vidéos - Analyse des attentes du secteur « mental et cognitif » via réunions avec services représentatifs - Tests de fiches et de vidéo de solutions - Création dans le secteur « mental et cognitif » d’un groupe d’utilisateurs & référents (réunion bi mensuelle sur site et à distance) - Sensibilisation via colloques et salons sur ces thématiques. Poursuite en parallèle des autres secteurs - Retour vers les pouvoirs subsidiant Semestre 5 (juillet – décembre 2015) - Analyse des retours utilisateur du site et alimentation de celui-ci en nouvelles fiches et vidéos - Analyse des attentes du secteur « auditif » via réunions avec services représentatifs - Tests de fiches et de vidéo de solutions - Création dans le secteur « auditif » d’un groupe d’utilisateurs & référents (réunion bi mensuelle sur site et à distance) - Sensibilisation via colloques et salons sur ces thématiques. Poursuite en parallèle des autres secteurs - Retour vers les pouvoirs subsidiant - Evaluation du projet et perspectives d’avenir 13 8. Quelques exemples Afin de rendre concret nos propos, nous présentons ici quelques solutions qui pourraient dès aujourd’hui être mise en place (certaines d’entre elles sont déjà utilisées par des personnes en situation de handicap). 1. Le smartphone comme prothèse mnésique Des applications permettant la gestion des tâches de la journée, des listes de courses, du réveil, de la prise de médicaments, rappel sonore, etc. de façon autonome ou même en communication avec un membre de la famille ou service. L’utilisation de la caméra rend aussi les communications avec la personne plus aisée. 7. La tablette jukebox Une bibliothèque musicale peut être manipulée au moyen de contacteurs et d’images, l’accès au choix de la musique devient ainsi possible même pour une personne atteinte d’infirmité motrice cérébrale sévère qui n’aurait pas accès à la lecture, la lecture des titres de morceaux étant assurés par la synthèse vocale. 14 8. Iphone, GPS pour non voyant Le voice over présent sur tous les produits de la gamme apple permet l’utilisation de ces produits par les personnes non voyantes grâce à la synthèse vocale. L’aide à la mobilité au travers du gps devient une réalité à un cout abordable. Des applications (Kapten, où suis-je) permettent même de trouver restaurant, pharmacie, bureau de poste, etc. ou de savoir en permanence dans quelle rue la personne se trouve. 9. Ipad « snoezelen » Relié à un grand écran de télévision ou un projecteur vidéo, la tablette peut servir de surface interactive pour des personnes présentant un handicap mental même sévère, les déplacements de la main sur la surface tactile entrainant des variations de couleurs et de sons dans la pièce de détente. 10. Tablette comme outil de communication Ces alternatives aux produits classiques comme Tellus / Mind Express, Toby / Communicator, go talk, super-talker, papoo, etc. permettent une communication oralisée à partir de pictogrammes. Les applications My talk, Talk tablet, Speak-it, Dis-moi, sont quelques exemples fonctionnant en français sur différentes tablettes tactiles grand public. Quelques expériences avec des personnes autistes, IMC, handicapées mentales, aphasiques, etc. ont déjà été réalisées. 15