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©Vicariat BW EXPRESS NU MÉ RO 32 Hebdomadaire du 19 septembre 2010 Chaussée de Bruxelles, 67/2 - 1300 Wavre Tél.010/235.900 - Fax 010/235.908 www.dimanche.be ÉDITION DE BRUXELLES ÉQUIPES NOTRE-DAME PÉDOPHILIE De vraies petites cellules d’Église Les nouvelles propositions de l’Église T rois jours après le choc engendré par le rapport du professeur Adriaenssens, la Conférence épiscopale, représentée par Mgr Léonard assisté de Mgr Bonny et Mgr Harpigny, avait la délicate tâche d’annoncer la nouvelle structure qui succéderait à la Commission pour le traitement des plaintes pour abus sexuels dans une relation pastorale. Dans cette perspective, “une attention personnelle pour les victimes est la première chose que nous devons réta blir “ a déclaré l’archevêque de Malines-Bruxelles, qui a fait part de la volonté de l’Église de s’engager “à une disponibilité maximale“ pour celles-ci. La nouvelle structure en question consiste en un Centre pour la reconnaissance, la guérison et la réconciliation, que les évêques espèrent voir opérationnel avant Noël. Quatre experts seront bientôt missionnés pour mettre d’abord sur pied une nouvelle plate-forme de confiance avec toutes les parties concernées: victimes, ministère de la Justice, ministère public, ministère du bien-être et tribunaux ecclésiastiques. Concernant le sort des dossiers de la Commission Adriaenssens saisis, la Conférence épiscopale a demandé que leur restitution aux évêques ne se fasse que sous scellé. Tout plaignant qui le souhaite, pourra reprendre le contenu de son dossier et s’adresser au nouveau Centre en préparation ou à toute autre instance de son choix. Par ailleurs, la Conférence épiscopale a réitéré son appel aux clercs coupables d’abus sexuels de se faire connaître, et en attendant le nouveau Centre, l’Église a mis en place un point d’information aux compétences restreintes (Tél.: 02/509 97 44 - [email protected]) “Nous voulons et devons nous réconcilier avec le passé. Nous avons fait preuve de courage en permettant à la Commission Adriaenssens d’achever son travail et en la laissant publier ses conclusions. Si douloureux soit-il, un grand pas a été franchi. Nous sollicitons maintenant le temps et la confiance ”, ont conclu les évêques. Pierre GRANIER (voir aussi pages 2 et 6) OPINIONS p. 2 • Affaire Vangheluwe : tant de questions demeurent DERNIÈRES MINUTES p. 6 Le dimanche 26 septembre, les sanctuaires de Beauraing seront “envahis” par les membres des Équipes NotreDame. Ce rassemblement national est organisé tous les six ans et l’édition 2010 a pour thème “Aimer – Vivre – Donner “. On attend plusieurs milliers de participants. D IALOGUE CONJUGAL Avec plus de 120.000 membres présents aux quatre coins du globe, les Équipes Notre-Dame sont un des premiers mouvements chrétiens du monde. Elles sont nées à Paris au sortir de la Seconde Guerre. L’initiative est venue de couples euxmêmes qui voulaient aller au-delà de la messe dominicale. C’est alors qu’ils ont demandé à un prêtre, le père Henri Caffarel, de les accompagner. En Belgique, on compte 310 équipes et 3.000 membres. Chacune de ces “petites cellules d’Église” est formée de cinq couples et d’un conseiller spirituel. Elle se réunit une fois par mois, à tour de rôle dans l’un des foyers, pour prier et partager les temps forts de sa vie de couple et de famille. M ASSACRES OU GÉNOCI DE(S) Une histoire à réécrire ? Page 5 • Le passé honteux de l’Église révélé au grand jour • Bioéthique : la France revoit sa loi LITURGIE p. 8 25e dimanche du temps ordinaire “Jésus s’est fait pauvre, lui qui était riche, pour qu’en sa pauvreté vous trouviez la richesse.” Luc 16, 1-13 CULTURE p. 7 • “Objectifs Terre”: la révolution des satellites “ VOUS AVEZ UN M ESSAGE” Un week-end diocésain à Mons Dernière page Rédaction de ce numéro clôturée le 13 septembre 2010 Bureau de dépôt : Charleroi X Agréation N°: P305034 Banque: 833-5318719-79 IBAN BE58 8335 3187 1979 - BIC GKCCBEBB Les Équipes Notre-Dame donnent aux couples une chance de plus de réussir leur mariage La rencontre de Beauraing, qui se veut conviviale et festive, accueillera des témoins de qualité: Colette Nys-Mazure (“S’aimer au long cours”), Tony Anatrella (“Comment transmettre la foi aux jeunes ?”), Ariane et Benoît Thiran (“En couple et en famille, que faire du conflit ?”), Sébastien de Fooz (“À pied à Jérusalem : 184 jours, 184 visages”) et Mannick (“De l’amour sinon rien”). Des activités spécifiques sont proposées aux jeunes. La journée n’est pas réservée aux seuls couples membres des Équipes NotreDame : “Afin de mieux faire connaître notre mouvement, nous vous incitons à inviter un couple d’amis à vous accompagner ”, écrivent Roland et Monique Pioge, les responsables nationaux actuels. Et L l’ouverture va encore plus loin puisque tout couple désireux de découvrir les Équipes Notre-Dame peut s’inscrire à ce rassemblement. “Un couple heureux peut engendrer une fa mille heureuse et épa nouie. Or les Équipes Notr e-Da me donnent a ux couples une chance de plus de réussir leur mariage. Quel plus beau cadeau pourrions-nous leur fa ire ? ” écrivent William et Dominique Quaeyhaegens, coordinateur du rassemblement de Beauraing et futurs responsables nationaux. Hubert WATTIER Voir en page 3 l’interview de William et Dominique Quaeyhaegens et des échos d’une “plongée” dans une réunion d’équipe. LES RÈGLES, UN SQUELETTE es règles ne sont en ellesmêmes qu’un squelette. Celui-ci est indispensable au bon fonctionnement du corps. Sans lui, on n’aurait affaire qu’à de la gélatine sans consistance. Mais un corps qui ne serait qu’un squelette serait bien peu attrayant. [Il ne faut] jamais oublier que le squelette doit être environné de muscles, de nerfs et de peau pour faire une belle créature. Un peu comme des danseurs dans une chorégraphie. Ils ne pensent guère à leur squelette, qui est pourtant bien là, fort heureusement! Leur seul souci est que les mouve- ments de leurs membres soient si harmonieux que ceux qui les voient soient emportés dans la même grâce aérienne. Mgr André-Joseph LÉONARD Pastoralia n°7, septembre 2010 Le plus petit brin d’herbe vous met l’âme à l’envers. Joseph Kessel OPINIONS DIMANCHE DIMAN DIMANCHE 2 N°32 - 19 septembre 2010 Édito LA RÉPONSE DES ÉVÊQUES : UN TOURNANT ? Un tournant est-il pris, de la part de l’Église et dans notre société ? Les évêques, sous la présidence de Mgr André-Joseph Léonard, ont donc fait connaître à la presse – c’était attendu – leurs propositions pour sortir du marasme actuel. Initiatives courageuses, volonté de transparence. Bien sûr, il faut encore attendre la mise en place de ce Centre pour la reconnaissance, la guérison et la réconciliation, et ses premiers résultats. Il n’empêche. Sur fond d’une société qui commence tout doucement à prendre conscience que ce n’est pas uniquement une question catholique, la lourde et pesante institution Église semble vouloir travailler en synergie avec la justice, le gouvernement, le monde médical, afin d’affronter tous ensemble ce séisme. Une tâche multiple. Les victimes des faits prescrits doivent encore et toujours pouvoir parler. Et ce n’est pas facile pour elles. Cette parole prend d’ailleurs souvent le chemin du corps avant celui du langage articulé, quand le suicide n’a pas clos le dossier. A qui parler, comment parler, quand y arriverai-je ? Ensuite, il faut que les crimes non prescrits aboutissent à la justice. La moindre des reconnaissances pour une victime est de savoir son abuseur puni. Viendra alors tout le processus de guérison, dans l’espérance de pouvoir arriver un jour au pardon à soi-même – car la culpabilisation y est souvent mêlée –, à son bourreau, à l’Église, et même à ce Dieu à qui on en veut. Il faut aussi pouvoir repérer les abuseurs toujours actifs, et qui bénéficient de la loi du silence tant de la part de leurs victimes, habitées par la peur, la honte… que de la part d’eux-mêmes. Le mal a toujours de la peine à venir à la lumière. Enfin, il y a tout le domaine de la prévention. Du côté de l’Église est ici posée toute la question du discours à propos de la sexualité et de l’éducation affective. Du côté de la société, celle de l’humanisation d’une sexualité toujours sujette à tous les phantasmes et toutes les commercialisations. Second accent important de cette déclaration : la parole est donnée aux victimes. Et pas seulement pour qu’elles puissent exprimer leurs souffrances et dénoncer leurs abuseurs, mais aussi pour qu’elles soient parties prenantes dans la mise en place de toutes les réponses à apporter à cet incendie qui ravage l’Église et la société. Non pas des victimes assistées, mais des acteurs de ce processus de guérison, de réconciliation et de prévention. DANS LA PRESSE J’ai mal à mon Église D Charles DELHEZ “ AFFAIRE VANGHELUWE Tant de questions demeurent J LA QUESTION accuse”, aurait dit Zola. Je m’interroge, à tout le moins. Mais l’accumulation de ces interrogations devient une accusation contre X. ‘ La justice Pourquoi donc la justice a-t-elle ainsi dérapé, oubliant les lois de proportionnalité, allant jusqu’à visiter des tombes dans une cathédrale – sans avoir pris le temps de vérifier les dires de certaines personnes ? Comment tant de fuites ont-elles été possibles et le secret de l’instruction si peu gardé ? Pourquoi ces indiscrétions? Comment a-t-on pu oublier le secret professionnel d’un psychiatre? Aurait-on pu saisir si facilement l’ordinateur d’une autre personnalité internationale? Oui, la justice peut et doit poser des questions à l’Église. Tout groupe humain peut déraper. Mais n’est-on pas en droit aussi d‘en poser à la justice ? L’absence de toute vie privée, dans une société, l’absence de lieux de confidentialité ne nous achemine-t-il pas tout doucement vers un certain totalitarisme ? Régulièrement, dans tous les domaines, on entend des associations qui s’élèvent en faveur du respect de la vie privée. De plus, la justice n’est hélas pas le dernier mot de la vérité. En ce bas monde, nous ne cessons de la chercher… Les médias La presse construit sa propre vérité comme un prêt à porter par l’opinion publique qui attend ses révélations et y apporte trop souvent un crédit immédiat. La justice, elle, met des années à établir une vérité qui n’est d’ailleurs pas infaillible. Que l’on se rappelle la fameuse affaire d’Outreau en France suite à des affabulations d’enfants. Treize acquittés – dont un prêtre qui avait fait la une des médias – avaient passé trois ans de préventive ! Les médias ont très vite oublié leur rôle dans l’amplification du drame. Si la justice prend tant Belga Soyons tout d’abord bien d’accord. Les victimes du drame de la pédophilie – drame essentiellement intrafamilial, mais pas seulement, si longtemps demeuré caché dans notre société – doivent être notre première préoccupation. Tout doit être fait pour leur permettre de se reconstruire, et la première étape est l’accès à la parole – mais pas nécessairement dans la presse ! Rien n’excuse cependant les agissements de l’ancien évêque de Bruges. C’est l’horreur. Dieu seul voit sa conscience, mais vu de l’extérieur, c’est un indicible scandale. On attend un geste fort de la part de Roger Vangheluwe et une sanction claire à son encontre de la part de l’Église. Autre point indiscutable : l’Église est soumise à la justice et ses dignitaires tout autant, mais pour elle comme pour tout le monde, les droits de la défense ainsi que le secret de l’instruction doivent être respectés. Tout aussi incontestable est le fait que, dans l’Église et la société, le drame de la pédophilie a été géré en fonction d’une hiérarchie des valeurs qui aujourd’hui n’est plus tolérable. Tout cela étant admis, un tas de questions se bousculent en moi. de temps, ce n’est pas seulement à cause de la lourdeur de l’appareil et du manque d’effectif, mais d’abord à cause de la complexité de toute situation. Quand le mal s’introduit quelque part, il s’ingénie en général à brouiller les pistes. Les médias ne fabriquent-ils pas eux-mêmes la crise de crédibilité ? La famille Vangheluwe On peut aussi s’étonner des 24 ans de silence de la famille Vangheluwe. Serait-elle protégée de l’indiscrétion des médias et de la justice ? Pourquoi le cardinal Danneels, pris de court par une médiation qui lui est demandée comme un service, est-il, lui, jeté en pâture à tous. Pourquoi ne publie-t-on qu’un texte écrit et pas le document sonore qui permettrait de mettre des nuances. Et pourquoi la presse met-elle des phrases en grasses et pas d’autres ? Pourquoi encore ne publie-t-on pas la rencontre avec la famille dont le Cardinal a été aussi le témoin effrayé ? Non, la presse ne dit pas tout, et on ne nous dit jamais tout. Le problème, c’est qu’on nous dit quand même des choses. Mais qui donc sélectionne ? En attendant, pour ceux qui en connaissent davantage et qui se taisent par respect – je pense au cardinal Danneels – il y a de quoi être outré et scandalisé. L’Église Que l’on soit plus exigeant vis-à-vis de l’Église l’honore. Elle a en effet la charge de transmettre et vivre les valeurs de l’Évangile. Mais l’actuelle focalisation ne cache-t-elle pas un autre combat ? Pourrait-on, selon une logique semblable, mettre en cause la démocratie parce que, régulièrement, des élus défrayent la chronique ? Ne serait-on pas occupé à se servir d’un drame de société pour régler ses comptes avec l’Église, les victimes étant moins qu’on ne le dit le premier souci ? Qu’il reste aussi des questions par rapport à l’Église, c’est évident. On peut s’interroger, selon les mots de Gabriel Ringlet, sur son “style clérical”. Un prêtre trop longtemps mis à part, sur un piédestal, est un prêtre en danger, comme un arbre solitaire dans la plaine. De plus, s’il est exact qu’on ne peut établir aucun lien direct entre le célibat et la pédophilie, ne peut-on faire l’hypothèse d’un lien entre le choix du célibat sacerdotal et l’immaturité affective de certains candidats à la prêtrise ? La commission On a cru que la commission se situait du côté de la hiérarchie. Non. Elle était du côté des victimes – actuelles et donc en danger, ou “prescrites” –, pour les accompagner dans leur difficile chemin. Jamais il ne leur a été interdit de se présenter à la Justice ou intimé de passer par ladite commission. Dorénavant, une victime pourra-t-elle encore faire son travail de réconciliation et de pardon à l’abri des regards indiscrets de la justice qui est parfois aveugle devant la souffrance de ceux dont elle extorque les vérités à des fins judiciaires? Ceux qui les ont accompagnés savent leur chemin cahoteux et la difficulté qu’elles ont parfois de dénoncer leur bourreau. Mystère de la souffrance que les psychologues expliqueront peut-être avec leurs mots. La pédophilie est un domaine très complexe, tant du côté des victimes que des abuseurs. Charles DELHEZ ans le dernier numéro de “L’Appel”, Armand Veilleux, le père abbé de l’abbaye de Scourmont, exprime sa souffrance face à tout ce qui arrive à son Église. “Tout autant à cause de ce qu’elle se fait à elle-même et fait au monde qu’à cause de ce qui lui arrive du monde”, précise-t-il, faisant évidemment allusion aux affaires de pédophilie qui entachent sa crédibilité. “Je suis fils de l’Église, qui m’a engendré à la communion avec Dieu et avec mes sœurs et mes frères en huma nité. Elle est dans mes veines et dans mes os: je n’y puis rien. (…) Mais cette Église que j’aime et qui me fait souffrir souffre aussi et j’en souffre. Elle est actuellement malmenée d’une façon injuste. On lui a fa briqué de toutes pièces une crise de crédibilité. Oui, des prêtres et des religieux ont commis des actes de pédophilie, qui sont des crimes nullement excusables. Que des évêques et des supérieurs relig ieux a ya nt connu l’existence de ces faits n’aient pas toujours réagi comme cela semble évident aujourd’hui est triste. Tout cela fait mal. “Mais la ‘crise’ actuelle dont ne cessent de parler les médias a été fabriquée en faisant tout à coup une grande publicité autour d’un nombre de situations datant souvent de plusieurs décennies, déjà connues pour la plupart et déjà sanctionnées pa r la justice da ns plusieurs cas. Si l’on considérait la profession de chacune des personnes actuellement en prison en Belgique, il serait facile de créer a vec la même méthode une ‘crise de crédibilité’ identique autour de chacune des professions libérales de notre société. “Il est pénible de voir un effort qui semble concerté de transformer en ‘problème d’Église’ ce qui est un énorme problème de la société actuelle. Tout aussi pénible est la tendance de certains médias à vouloir faire croire que tous les ecclésiastiques sont des pédophiles, a lors que ceux qui sont coupables de telles actions sont une infime minorité. “ Enfin, on ne sa it s’il fa ut s’attrister ou rire devant l’habile orchestration des ‘fuites’, expliquées et corrigées vingt-quatre heures plus tard – après leur publication dans la presse internationale – lors de l’audition du cardinal Danneels. Un vaudeville digne d’une forme primitive de laïcisme qui ne fait certes pas honneur à la justice belge.“ EXPRESS EXPRESS TEMPS PRÉSENT N°32 - 19 septembre 2010 3 ÉQUIPES NOTRE-DAME, MODE D’EMPLOI Un lieu où l’on donne et où l’on reçoit C E t l e c o n s e i l l e r s p i r i t u e l da ns t o ut c e l a ? oordinateurs du Rassemblement national de Beauraing William et Dominique Quaeyhaegens sont des “vieux routiers” des Équipes Notre-Dame. “Après notre mariage en 1969, nous avons vécu aux Pays-Bas durant un an et demi pour raisons professionnelles. De retour en Belgique, nous nous sommes sentis isolés à Bruxelles. Nous venons l’un et l’autre d’une famille catholique pratiquante, mais la messe dominicale ne nous suffisait pas. Nous avons donc rejoint une équipe qui se formait. “ 38 ans plus tard, William et Dominique sont toujours fidèles à leur équipe. “Nous avons beaucoup reçu : un amour infini de Dieu, un amour immense de notre famille et de notre conjoint, une aide inestimable de notre équipe.” Et voulant donner après avoir tant reçu, ils se sont engagés dans le mouvement : responsables des Équipes Notre-Dame de Bruxelles et du Brabant, ils deviendront sous peu les responsables nationaux. On ajoutera qu’ils ont rendu et rendent de nombreux autres services d’Église : catéchismes et liturgie des enfants en paroisse, animations en maisons de repos, action dans “Télé-Service Bruxelles”, etc. Ils ont deux enfants et deux petits-enfants et sont aujourd’hui retraités. Ils nous parlent des Équipes Notre-Dame. Pour quoi entr er da ns une É qui pe Not re- Da me ? Parce qu’aujourd’hui un jeune couple chrétien se sent seul. Après avoir bien préparé et vécu son mariage, il est comme livré à lui-même jusqu’au baptême ou à la communion des enfants. Si la messe du dimanche est la base, il est difficile d’en comprendre encore le sens et de s’y sentir à l’aise. Tout couple souhaitant recevoir ou ayant reçu le sacrement de mariage et se sentant en recherche de sens à sa vie peut frapper à la porte de notre mouvement. Aucun bagage n’est requis, il suffit d’avoir la volonté de progresser. La formation se fait d’ailleurs au jour le jour en partant du vécu. Il accompagne, mais ne dirige pas : il est un membre à part entière, un “homme comme les autres”. Les prêtres sont très demandeurs pour entrer dans une équipe et certains ressentent un vrai bonheur à y participer. Ajoutons que durant la première année, la nouvelle équipe est accompagnée par un foyer pilote. D’a ut res re nc ont re s ? Dans chaque région, les membres des END se retrouvent lors d’une messe annuelle, histoire de faire connaître le mouvement. Il faut souligner que les END ne sont pas concurrentes des paroisses : pas mal de membres ont des engagements pastoraux, comme c’est le cas pour nous. Et puis chaque équipe fait tous les ans une retraite qui se veut un temps d’arrêt pour faire le point sur sa vie. À un certain moment, notre équipe a fait le choix d’une retraite itinérante : pendant huit ans, nous avons marché sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, au rythme de dix jours par an. Ce fut le plus beau moment de notre vie… Comment f onct ionne une équipe ? Cinq ou six couples sont appelés à former une nouvelle équipe. Ils ne se connaissent pas et viennent de milieux sociaux différents. Ce qu’ils ont en commun, c’est d’être jeunes et de vivre dans une même région, pour d’évidentes raisons pratiques. Les réunions, mensuelles, ont lieu à tour de rôle dans chaque maison et l’on commence par un repas simple au cours duquel chacun peut partager les moments importants vécus depuis la dernière réunion. Après un temps de prière, chaque couple partage ses tentatives de progression dans la recherche de sens à la vie. Vient alors un partage à propos du thème du mois. Chacun a lu chez lui un chapitre d’un livre choisi ensemble et y a réfléchi. Et l’on met en commun ce que l’on y a appris et comment on peut répercuter cela dans sa vie quotidienne, dans son dialogue conjugal. Entre couples, on se soutient mutuellement, mais une équipe ne sert pas à faire du baby-sitting ! Hubert WATTIER En pratique La journée du dimanche 26 septembre débute à 9h aux Sanctuaires de Beauraing et elle se termine à 17h30 par l’envoi final qui succédera à la célébration eucharistique. Aux côtés du programme pour les adultes (voir en page 1), des activités adaptées seront proposées aux quelque 400 jeunes déjà inscrits : un encadrement par des éducatrices pour les moins de 7 ans, des ateliers sur la communication non-violente pour les 7-12 ans et une découverte de la fraternité de Tibériade pour les plus de 12 ans. Participation aux frais pour l’ensemble de la journée: 10 € par famille. Infos : [email protected] ou www.equipes-notre-dame.be Au cœur d’une rencontre... D ans les rencontres des équipes Notre Dame, il y a un équilibre naturel entre la convivialité et la réflexion spirituelle. Une vraie petite cellule d’Église. La rédaction de Dimanche s’est invitée au cœur de l’une d’elles, le temps d’une soirée. Pour cette rencontre de rentrée, c’est au tour d’Anne et Vincent de jouer les hôtes. Ces Waterlotois sont largement rompus à cet exercice: ils ont plus de 40 ans d’équipe Notre-Dame à leur actif! Ce soir, ils reçoivent Dominique et William, Alain et Florinette, Titane et Jacques ainsi que le père Jean De Wulf, leur conseiller spirituel. Cette équipe (la n°2 de Brainel’Alleud) se connaît depuis de longues années déjà, trente-huit ans pour les plus “anciens“. Manque cependant à l’appel le cinquième couple, Marguerite et Michel, qui sont repartis s’installer définitivement en France. Leurs remplaçants seront bientôt accueillis. Heureux prêtre ! Dans le joli appartenant d’Anne et Vincent qui offre, de son huitième étage, une magnifique vue à quasi-180° sur la campagne, la réunion commence assez tôt, dès 17h45. Et cela, pour célébrer une eucharistie. C’est une particularité de cette équipe, un petit “plus” qu’elle peut se permettre grâce au temps libre de ses membres, tous pensionnés. Cette eucharistie en petit comité facilite ainsi les échanges de commentaires sur l’Évangile et rend les intentions de prière plus spontanées. Outre cette messe, l’équipe a institué d’autres “habitudes” comme le fait de se réunir une fois par an chez leur conseiller spirituel. Le père De Wulf accompagne ce groupe depuis trois ans. “Pour les prêtres, c’est toujours une grande joie que de pouvoir rejoindre une équipe ND “, commente-t-il. “C’est même un rôle très recherché ! “ Puis la communion se poursuit autour de la table et d’un dîner. Après un bénédicité chanté, chaque couple, à tour de rôle, raconte les hauts et les bas qu’il a rencontrés depuis la dernière réunion. Ce soir, l’humeur est plutôt joviale: les vacances écoulées sont évidemment au programme. Au fur et à mesure des récits, on s’aperçoit alors qu’il y a non seulement de solides marcheurs, mais aussi beaucoup d’enfants et de petits enfants dans cette équipe! Les conversations ne s’attardent pas cependant. Vincent veille à ce que chacun puisse s’exprimer et à ce que le timing soit respecté, afin de terminer la réunion à 22h. Un horaire impossible à tenir pour bon nombre d’équipes ND, en par ticulier celles formées de couples plus jeunes! À 20h15 donc, retour au salon pour la réflexion spirituelle. Le thème de ce soir: “La mort et l’audelà”. Il ne s’agit pas d’une réflexion ex nihilo puisqu’auparavant, chacun aura lu les pages que le père Charles Delhez lui a consacrées dans “Nouvelles questions sur la foi”. L’équipe étudie ce livre depuis un an, à raison d’un chapitre par soirée et va même plus loin en mettant en application ce qu‘elle a découvert dans le texte. Au cours des années précédentes, le groupe a aussi cheminé avec des ouvrages d’Alain Decaux, de François Varillon, de Guy Gilbert… Un enrichissement spirituel et mutuel C’est Vincent qui introduit le thème et fait part donc le premier de ses réflexions. Tout le monde a préparé consciencieusement son intervention par écrit mais personne ne s’en tient à la seule lecture de ses notes. On laisse place à une petite part de digression. Les per- sonnalités se découvrent. Le débat s’anime un peu lorsqu’on évoque l’Enfer. Existe-t-il ou non ? Les avis sont partagés… Au fil des interventions, on lit des moues dubitatives sur certains visages, ou des chefs qui opinent discrètement. Mais chacun semble s’enrichir des réponses et des expériences des autres. Quand le père intervient à son tour, c’est pour livrer un enseignement et non pour diriger ou même conclure les débats. La conclusion, il la fera ce soir avec une prière de Saint Jean de la Croix, “Un grand amour m’attend”. Une petite incartade à la règle qui veut que ce soit un Magnificat qui ponctue la rencontre, mais comme tout le monde a trouvé le texte magnifique... Enfin, avant que chacun ne rejoigne ses pénates, on décide de la prochaine date de réunion puis on échange quelques idées de lieux pour la retraite que les équipes ND se doivent de faire une fois l’an. Encore une fois, le temps a passé trop vite ! Pierre GRANIER 4 BELGIQUE N°32 - 19 septembre 2010 LA RÉSURRECTION, UNE HISTOIRE DE VIE Parcours biblique avec Daniel Marguerat Q uelque 250 personnes ont participé, les 26 et 27 août derniers, à la session biblique organisée à Louvain-la-Neuve par la Faculté de théologie de l’UCL et l’Institut universitaire de formation continue. Ensemble, ils se sont penchés sur quatre textes du Nouveau Testament relatifs à la Résurrection du Christ. Une relecture passionnante, guidée par l’exégète protestant Daniel Marguerat. L’annonce de la Résurrection du Christ se trouve au cœur de la foi chrétienne. Mais qu’en dit exactement le Nouveau Testament? Et quel sens donne-t-il à cet événement? C’est à ces deux questions essentielles qu’ont tâché de répondre les participants à la 5e session biblique d’été organisée à l’UCL. Ceuxci ont été aidés dans leur travail de relecture par un exégète dont la réputation n’est plus à faire: le protestant Daniel Marguerat. Avec beaucoup de savoir-faire, le Suisse les a tout d’abord invités à se plonger dans le récit le plus ancien que nous ayons de la Résurrection: le chapitre 16 de l’évangile de Marc (1-8). Un texte que nous connaissons mal, parce qu’il a été supplanté par ceux de Matthieu, Luc et Jean. Et pour cause, puisqu’il se termine de manière étonnante: “ Elles sortirent et s’enfuirent loin du tombeau, car elles étaient toutes tremblantes et bouleversées; et elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.“ On est loin du récit joyeux qu’en firent plus tard les autres évangélistes. Après avoir invité les participants à s’en tenir à ce qu’en dit le texte (“Les récits de Pâques en disent beaucoup moins que ce qu’a produit l’imaginaire chrétien au cours des siècles“), il les a envoyés travailler en groupe avec ces deux questions: pourquoi cette peur et ce silence? Quel mystérieux message laissa les femmes à ce point stupéfaites? Premier constat: le processus de résurrection n’est pas décrit, sans doute parce que le plus important n’est pas là. Ce qui compte, en effet, c’est que la mort n’a pas eu de prise sur le Christ et que celui-ci est toujours vivant, même si Marc ne dit pas de quelle nouvelle vie il s’ag it. Deuxième constat: Jésus signale le lieu nouveau de sa présence. “Allez dire à ses disciples et à Pierre: Il vous précède en Galilée, c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit.“ Jésus fonde donc sa présence nouvelle dans l’activité missionnaire. Le tombeau ouvert n’est pas un lieu où les témoins sont invités à demeurer. “Le lecteur “, précise Daniel Marguerat, “ est donc conduit à pa sser du désarroi à la quête, du silence à la parole, du vide à l’absence qui fait sens.“ D’où lui vient ce pouvoir ? Autre texte étudié lors de ce colloque: celui qui raconte le miracle opéré par Pierre, au nom du Christ ressuscité (Ac 3, 1-21). Devant cette guérison inexpliquée, les gens s’interrogent: d’où lui vient ce pouvoir? “Le discours que Pierre leur adresse fait passer d’un pouvoir guérir à un pouvoir re-naître“, ex- CONSTRUIRE SON COUPLE “ E Un cycle de sept soirées lle & Lui… Un couple ça se construit !” est un parcours de sept soirées à l’attention des couples qui souhaitent approfondir leur relation, dans un esprit chrétien. Une ambiance propice à l’échange pour des soirées aux thèmes clairement définis, tels que communiquer, résoudre des conflits, pardonner, etc. Les couples sont invités à partager un repas avant de participer à une réflexion, illustrée par des images vidéo. À la fin de chaque soirée, des exercices seront proposés aux plique Daniel Marguerat. “En effet, l‘espérance de la résurrection fait lever a u creux du ma lheur d’insoupçonnées possibilités de résistance et de survie.“ Pierre n’est pas un magicien. “Il ne guérit pas seul.“ Car si Dieu agit à travers lui, il a aussi besoin de la collaboration du malade. Un panorama du croire Dans le troisième texte (Jn 20, 1131), l’évangéliste Jean dresse une sorte de panorama du croire, en quelque sorte. L’attitude de Marie de Magdala, tout d’abord, nous montre que “croire, c’est consentir à l’absence“ (“Ne me retiens pas!“, lui dit le Ressuscité) et que “la foi, c’est avant tout une relation, et non une connaissance ou une gnose“. La deuxième apparition du Ressuscité a lieu devant les dix, un dimanche, dans un lieu fermé, c’est-à-dire dans un contexte d’assemblée cultuelle. Elle montre que la résurrection et l’envoi en mission vont de pair: “Comme le Père m’a envoyé, à mon tour je vous envoie.“ Aux dix est également donné le pouvoir de pardonner les péchés. Un pouvoir “conféré à une communauté et non à un individu“, précise l’exégète. Thomas, enfin, que Daniel Marguerat appelle “le douteur” (notre photo), symbolise le décalage des générations. “Il n’était pas là quand Jésus s’est manifesté, tout comme nous. C’est toutefois un modèle de foi, car il fait confiance à la Parole, même s’il se pose des questions. Aux yeux du Ressuscité, il n’est donc pas obscène de douter, de s’interroger.“ Le dernier texte (I Co, 15, 35-56), L’islam les questionne Vendredi 1 er octobre 2010 à 20 heures à la Maison du livre de Saint-Gilles (28 rue de Rome), débat organisé par La Revue nouvelle et la revue Politique avec Vincent de Coorebyter (Crisp) et de Marc Jacquemain (U Lg). Présentation. “Chacun s’en est rendu compte : l’irruption de l’islam dans notre société vient bousculer le compromis instable entre les tenants de l’affirmation des racines chrétiennes de la civilisation euro- péenne et les partisans d’un strict confinement de la religion dans la sphère privée. Portées par les enfants de l’immigration dite arabomusulmane, de nouvelles revendications émergent qui forcent à examiner le compromis en vigueur sous un œil neuf”. Entrée libre mais inscription souhaitée : secretariat@ politique.eu.org ou La Revue nouvelle Rue du Marteau, 19 — 1000 Bruxelles. Pascal ANDRÉ Les Amis de Sœur Emmanuelle ont 30 ans À l’occasion de leur 30e anniversaire en Belgique et en France, les “Amis de Sœur Emmanuelle” accueillent, pour la première fois en Belgique, un spectacle créé au Festival d’Avignon en 1997. Écrit et interprété par Pierrette Dupoyet, ce spectacle a déjà tourné à travers toute la France. “Une très belle magie des mots pour dire ce que Sœur Emma- ON CHERCHE DES ANIMATEURS Un appel du Centre de préparation au mariage LAÏCITÉ ET NEUTRALITÉ monde tout autre qu’est celui des ressuscités.“ Le corps occupe donc une place dans la résurrection, mais on ne peut concevoir celle-ci comme une recomposition de la chair et des os. “La résurrection est une r e-cr éa tion “, conclut l’exégète. “L’AMOUR, PLUS FORT QUE LA MORT” couples présents. Les partages sont libres. Pour le bon déroulement de la session, la présence à l’entièreté du cycle est requise. Lieu : maison Fondacio, rue des Mimosas 64 à 1030 Schaerbeek Dates : les mercredis 22 septembre, 29 septembre, 6 octobre, 13 octobre, 27 octobre, 17 novembre, 1er décembre et soirée de clôture le 15 décembre, toujours de 19h30 à 22h00. Inscription : Pastorale des Couples et des Familles tél. 02/533.29.44 ou courriel [email protected] (d’après Cathobel) quant à lui, porte sur la délicate question de la résurrection des croyants à la fin des temps. Comment ressusciteront-ils? Avec quel corps? “L’apôtre Paul“, explique Daniel Marguerat, “ s’efforce, à l’aide d’images, de faire saisir le mystère d’une transfiguration des corps. Ce qu’il dit, c’est que notre personne restera intacte dans le L e Centre de Préparation au Mariage lance un appel aux couples désireux de témoigner pour préparer d’autres couples au mariage. Le CPM souhaite en effet agrandir son équipe de couplestémoins, ces couples qui acceptent d’accompagner de jeunes couples dans le sacrement du mariage. La formation de ces futurs animateurs sera assurée par Chantal Noël (“Les couples à Bruxelles aujourd’hui”), Paul De Clerck ( “Le sacrement de mariage”), Guy Ruelle (“Bien com- muniquer dans son couple”) et Patrice Gobert (“Accueillir des couples, animer un groupe”). Ces quatre orateurs seront chacun présents pour une soirée, tandis que la journée du 11 novembre sera accompagnée par Paul Scolas. Le thème de cette journée sera “La pastorale d’engendrement”. Dates retenues : les lundis 27 septembre, 4, 18 et 25 octobre de 20h15 à 22h15 et le jeudi 11 novembre de 10h à 17h. Renseignements et inscription: [email protected] Site Internet : www.cpm-be.eu (d’après Cathobel) nuelle a osé pendant 30 ans”, écrit l’association. Le spectacle sera donné le jeudi 30 septembre à Charleroi (Centre “Temps Choisi” à Gilly), le vendredi 1er octobre à Ottignies (Centre Culturel) et le samedi 2 octobre à Liège (Centre Culturel des Chiroux), chaque fois à 20h15. Infos et réservations : 02/734.23.95 ou www.soeuremmanuelle.be LIÈGE Une rencontre sur la souffrance Mardi 28 octobre de 9h à 12h au Centre Diocésain de Formation de Liège (40 rue des Prémontrés à Liège), 3 e rencontre des Equipes d’Aumônerie en Maisons de Repos et Maisons de Repos et de Soins. Le thème, “La souffrance, quelle qualité de présence ?”, permettra de donner quelques armes face à sujet. Marie-Antoinette Cristiano, psychothérapeute et accompagnatrice spirituelle, participera à la matinée. Infos : Véronique Baudenelle, Maison des Bruyères, 127 rue des Bruyères à 4000 Liège, [email protected] ou 04/229.79.31. EXPRESS EXPRESS MONDE MASSACRES OU GÉNOCIDE(S) 5 © Béatrice Petit N°32 - 19 septembre 2010 Une histoire à réécrire ? U n rapport approfondi du Haut Commissariat de l’ON U aux droits de l’homme (HCDH) jette un pavé dans la mare en pointant le Rwanda dans des crimes commis au Congo, susceptibles d’être qualifiés de génocide contre les Hutus. Il aura fallu la découverte fin 2005 de trois fosses communes au Nord Kivu par les onusiens eux-mêmes pour lever enfin le voile sur ce qui s’est passé dans cette région. Au terme de deux ans d’enquêtes menées par vingt chercheurs, un rapport imposant (545 pages) dresse l’inventaire des exactions les plus graves commises en RDC entre 1993 et 2003. Il épingle en particulier les crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés par l’armée rwandaise entre 1996 et 1998, lors de la première guerre du Congo et l’année suivant la prise du pouvoir par Laurent-Désiré Kabila, à la tête de l’AFDL (Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo). Exécutés à l’arme blanche On se souvient qu’après le géno-cide rwandais – qui avait fait 800.000 morts, majoritairement Tutsis –, un à deux millions de Hutus s’étaient réfugiés dans l’ex-Zaïre, par crainte de représailles de la part du FPR (Front Patriotique Rwandais), à majorité tutsie, qui, sous la houlette de Paul Ka- gamé, s’était emparé du pouvoir. Une protection bien illusoire, puisqu’à partir d’octobre 1996, les troupes de l’AFDL, appuyées principalement par le régime rwandais, sont parties à l’assaut des camps de réfugiés hutus, officiellement pour traquer les génocidaires, et ont poursuivi sans relâche des milliers de familles sur tout le territoire zaïrois. Ainsi, “des dizaines de milliers de Hutus, Rwandais comme Congolais, (ont) été exécutés de manière systématique, souvent à l’arme blanche (marteaux, haches, baïonnettes)“. Luc Côté, l’un des cosignataires du document onusien, qui a travaillé auprès du Tribunal Pénal International pour le Rwanda, raconte être “tombé des nues“ au cours de l’enquête: “Au Congo, j’ai observé des comportements déjà vus au Rwanda… Le fait qu‘un groupe spécifique soit visé, que dans des discours, on appelle à se débarrasser de ‘tous ces Hutus’, que des cadavres aient été incinérés, que tout ait été fait pour cacher les preuves et empêcher des étrangers d’y aller; tout ceci, soumis à un tribunal, peut constituer des preuves permettant de conclure qu’il y a eu tentative de décimer un groupe, ce qui est considéré comme un génocide… L’immense majorité des victimes étaient des femmes, des enfants, des personnes âgées, qui ne représentaient aucun danger pour les belligérants. Je croyais avoir vu le pire lors du g énocide a u Rwa nda . Nous avons des témoignages du Congo qui montrent que ce qui s’est passé est tout aussi terrible que ce qui a eu lieu au Rwanda. Au Rwanda, cela a pris trois mois. Au Congo, cela ne s’est jamais arrêté.“ Des crimes étouffés Selon des sources onusiennes, le pouvoir rwandais aurait tout fait pour empêcher la publication des documents accablants. Et il n’a pas été seul dans ses tentatives de noyer la vérité. En effet, le TPIR n’a reçu mandat que pour investiguer sur les crimes commis au Rwanda, en 1994. En 1997 déjà, le rapporteur spécial de l’ONU, Roberto Garreton avait déclaré que “l’intention des attaques menées au Zaïre était d’éliminer les Hutus rwandais“ et que “si cela était confirmé, il s’agirait d’un acte de génocide“. Mais ses observations ont aussitôt été enterrées et le chercheur a été prié d’arrêter ses investigations. Aujourd’hui, ce n’est que grâce à des fuites organisées vers la presse qu’est divulgué un rapport encore officieux, non amendé, mettant directement en cause les troupes armées par Paul Kagamé et son bras droit, James Kabarebe, actuel ministre de la Défense. Le Rwanda n’est toutefois pas l’unique responsable puisque l’AFDL, créée à Kigali, comptait également des militaires ougandais et burundais. Il n’est pas trop tard pour faire justice. Des enfants terrorisés dans un camp de réfugiés à Goma Mais la communauté internationale, notamment les États-Unis, le Canada, l’Angleterre, la France, la Belgique… et bien sûr le Rwanda comme le Congo, en auront-ils la volonté politique? Il appartiendrait alors à un tribunal pénal international pour le Congo de qualifier la nature des crimes et le cas échéant, de poursuivre les responsables, quels qu’ils soient. Malgré sa réélection avec un score stalinien, le Président Kagamé est aux abois. Il a menacé l’ONU de retirer son contingent de 3.500 hommes au Darfour. C’est que le vent tourne à Kigali: même les militaires les plus proches, issus du clan tutsi d’origine ougandaise, lâchent leur chef, accusé de dérives dictatoriales. Béatrice PETIT LE TOU R DU MON DE E N B R E F PÉDOPHILIE DANS L’ÉGLISE La réponse des évêques allemands Le 31 août dernier, l’Église catholique allemande, touchée par une série de scandales d’abus sexuels depuis le début de l’année, a présenté de nouvelles directives pour les prévenir et le cas échéant saisir la justice. “Dès que des éléments concrets étayant un soupçon d’abus sexuel sur mineur sont réunis, le responsable (de la personne soupçonnée) doit transmettre ces informations aux autorités judiciaires“, écrivent les évêques allemands dans ce texte révisant des directives de 2002 jugées “imprécises“. Cette obligation de communication aux parquets compétents ne souffre qu’une exception: “si c’est la demande expresse de la victime et si cela est acceptable juridiquement“, a expliqué Mgr Ackermann, évêque de Trêves. Si la personne qui a dénoncé les faits n’est pas la seule victime présumée, l’Église a l’obligation absolue de se tourner vers la justice, précise encore le texte. Le nouveau texte empêche également “que l’on confie une tâche ayant trait aux enfants et aux jeunes à des auteurs d’abus“. Une mesure déjà en application depuis 2000. UN PRÊTRE TERRORISTE? L’Église d’Irlande dément Mgr Edward Daly, l‘évêque émérite de Derry (Irlande), s’élève contre les affirmations des médias selon lesquelles le père James Chesney, décédé en 1980, aurait été impliqué dans les attentats à la bombe de Claudy en 1972, qui ont fait neuf morts. “C’est une insulte colossale de laisser entendre que j’aurais sciemment autorisé quelqu’un que je savais être un meurtrier à servir comme prêtre dans mon diocèse“, a ajouté l’évêque, à la tête du diocèse de Derry de 1974 à 1993. “J’ai été personnellement témoin de l’attentat meurtrier de 1972“, a-t-il rappelé. “Je suis plus conscient que quiconque que c’est épouvantable et grotesque, une monstruosité.“ L’évêque émérite demande donc à ce que toute la vérité soit faite sur cette affaire par respect pour les victimes et leur famille, mais aussi pour le père Chesney. PASTORALE DES MIGRANTS Mgr Marchetto démissionne Mgr Agostino Marchetto, secrétaire du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, a remis sa démission au pape, usant ainsi d’un privilège accordé aux Nonces apostoliques de partir à la retraite à l’âge de 70 ans, au lieu de 75 ans. Diplomate en poste pendant une vingtaine d’années en Afrique, le haut prélat, dont la voix s’est souvent fait entendre pour dénoncer les politiques d’immigration en Europe, souhaite désormais se consacrer à l’étude de l’histoire du Concile Vatican II. “Un travail qui me passionne tout autant que les questions de mobilité humaine“, a-t-il confié. (D’après CtB) VATI CA N – Premier livre d’entretiens avec Benoît X VI. Du 26 au 31 juillet, le pape a accepté – pour la première fois depuis son élection en 2005 – de répondre aux questions du journaliste allemand Peter Seewald. Le livre d’entretiens sortira en librairie d’ici à la fin de l’année en italien et en allemand, et peut-être dans d’autres langues. PHI LI PPI NES – A ttenta t à la bombe penda nt la mes s e à M indana o. Dimanche 29 août, des jeunes, non identifiés, ont lancé deux grenades dans une église catholique de Kalilangan, à Mindanao, avant de s’enfuir sur une motocyclette. L’attaque a eu lieu pendant la messe. On déplore trois blessés légers. BR UNO CA DORÉ – Nouvea u M a ître des dominica ins . Né en 1954, le Français Bruno Cadoré a été élu nouveau Maître de l'Ordre des prêcheurs, le 31 août dernier à Rome. Il succède à l'Argentin Carlos Azpiroz Costa qui avait été élu le 14 juillet 2001 pour un mandat de neuf ans à la tête de plus de 6.000 dominicains et 3.000 moniales. ROUM A NI E – L’Église orthodox e s ’of fre une cathédrale. Le 3 septembre dernier ont débuté à Bucarest les travaux de la cathédrale de la Rédemption du peuple, appelée à devenir l’un des plus grands lieux de culte en Europe. Dans sa partie supérieure, cette cathédrale atteindra 120 mètres. Elle aura une surface de 38.000 m² et pourra accueillir jusqu’à 5 000 fidèles. Elle comprendra aussi un parking souterrain de 250 places et sera équipée de 12 ascenseurs. Soucieuses de ne pas irriter l’opinion publique en demandant un financement à l’État, les autorités orthodoxes ont contracté un emprunt bancaire de 200 millions d’euros pour débuter les travaux. PORTUGA L – Sept personnes condamnées pour pédophilie. Au terme d'un des procès les plus longs de l'histoire du pays (6 ans), six hommes et une femme ont été déclarés coupables par la justice portugaise d'abus sexuels commis sur des enfants de la Casa Pia, une institution publique fondée il y a 230 ans à Lisbonne. Celle-ci "partage la responsabilité" de ces crimes, car elle n'a pas protégé les enfants, a déclaré la juge Ana Peres. LA FÊTE DU MONDIAL U Un lointain souvenir n mois après la Coupe du monde, le président Jacob Zuma doit faire face à une des plus importantes grèves de fonctionnaires que l’Afrique du Sud ait jamais vue. Professeurs, professionnels de la santé, policiers ont cessé le travail, plongeant parfois le pays dans le chaos. La trêve du football n’aura pas duré. Un mois après l’enthousiasme justifié qui a entouré l’organisation impeccable de la Coupe du monde, l’Afrique du Sud a renoué avec le quotidien et ses problèmes. Il y a deux semaines, près de 1,3 million de fonctionnaires ont commencé une grève dure pour obtenir une augmentation. Professeurs, professionnels de la santé, policiers ont cessé le travail, plongeant parfois le pays dans le chaos. Des élèves ont été chassés des écoles. Plus grave, dans les hôpitaux publics des malades ont été abandonnés à leur sort, des piquets de grève empê- chant médecins et infirmières d’approcher. L’armée a dû être déployée dans plusieurs cliniques pour assurer la sécurité et les services essentiels. Montée de la violence Seize ans après la fin de l’apartheid, les populations noires pauvres attendent toujours les bienfaits promis par le changement de régime. Le chômage touche officiellement 25% des actifs, mais ce chiffre ne reflète que peu la réalité. Nombre de travailleurs ne survivent que dans l’économie parallèle et bien des emplois, notamment ceux de la fonction publique, sont sous-payés. Ce que confirme le père Mario Tessarotto, installé à Cité du Cap et interrogé par l’agence Fides. “Les revendications du personnel médical et du corps enseignant sont sacro-saintes, car leurs salaires sont très bas, au point que beaucoup d’entre eux ne réussissent pas à payer leur loyer“, explique-t-il. “Pendant le Mondial de foot, je disais que les stades vides se rempliraient par la peur des gens, car je ressentais cette agitation sociale qui était encore latente.“ Le père Tessarotto, qui s’inquiète de la tournure violente que prend la grève, estime que trop d’armes continuent à circuler dans le pays. “Les vols avec violence sont monnaie courante et la criminalité est dominante. Une situation qui doit être affrontée par tous les Sud-africains en regardant le bien commun et non l’intérêt personnel ou du groupe“, conclut le missionnaire scalabrinien. P. A. (avec CtB) 6 DERNIÈRES MINUTES N°32 - 19 septembre 2010 RAPPORT ADRIAENSSENS LE PASSÉ HONTEUX DE L’ÉGLISE révélé au grand jour E BIOÉTHIQUE La France revoit sa loi L a France s’apprête à réviser sa loi sur la bioéthique. Pas de grand bouleversement en perspective, hormis la possible levée de l’anonymat en cas de don de gamètes. Le projet qui va remplacer le texte actuellement en vigueur (depuis 2004) a été récemment présenté par la ministre française de la santé, Roselyne Bachelot. Il sera débattu à l’Assemblée nationale en novembre. Ce projet respecte les grands principes édictés dans les textes précédents, à savoir l’interdiction de la recherche sur l’embryon (assortie de dérogations mais sévèrement encadrées) et de la gestation pour autrui. La pratique des mères porteuses demeurera donc interdite en France. De même que l’assistance médicale à la procréation (AMP) pour les couples homosexuels ou les femmes célibataires. En revanche, à propos des AMP, le texte permet à de nouvelles techniques d’être expérimentées, comme la vitrification ovocytaire (c’est-à-dire la congélation ultrarapide des ovules). Pas de changement non plus en ce qui concerne le diagnostic préimplantatoire, qui reste réservé aux familles touchées par une maladie génétique d’une particulière gravité. Quant au transfert d’embryon post mortem, il reste toujours interdit. Par ailleurs, le projet de loi prévoit qu’une personne atteinte d’une grave maladie génétique pouvant concerner d’autres membres de la famille, puisse informer ces derniers par le biais du médecin, sans être cependant identifiée. Il souhaite également mieux encadrer l’échographie, afin de limiter les risques de contentieux, et gommer les différences dans les conditions de l’interruption médicale de grossesse, selon que les risques concernent le fœtus ou la mère. La fin des dons anonymes? La principale évolution de la future loi, par rapport à la précédente, réside en fait dans la possibilité donnée à un enfant, né à la suite d’un don de sperme ou d’ovocyte, d’avoir accès à des informations sur le donneur ou la donneuse (leur région d’origine, leur profil…) et même de demander à connaître leur identité. Celle-ci ne lui sera cependant communiquée qu’à sa majorité et si les intéressés sont d’accord. L’application de cette partie de la loi serait rétroactive. Cette possibilité de recherche sur les origines génétiques marque une vraie rupture par rapport aux premières lois de bioéthique (1994). Elle est d’ailleurs loin de faire l’unanimité et devrait donc susciter de vives discussions chez les parlementaires. P. G. n parlant de “dossier Dutroux de l’Église belge” et en demandant de considérer les victimes comme des “survivants”, le professeur Adriaenssens a marqué les esprits lors de la présentation du rapport des activités de la commission qu’il présidait. Avec la présentation de son rapport, le professeur Adriaenssens a définitivement tourné la page de la Commission pour le traitement des plaintes pour abus sexuels dans une relation pastorale, structure dont il avait quitté la présidence à la suite de l’opération Calice. Aux dires du pédopsychiatre, ce rapport constitue “le dossier Dutroux de l’Église belge”. On ne pouvait trouver mots plus terribles. Mais c’est aussi un constat amer que le professeur Adriaenssens a fait de cette expérience. D’une part, parce que le rapport reflète un travail qui n’a pu être terminé, du fait des perquisitions du 24 juin qui ont saisi tous les dossiers. D’autre part, parce qu’au bout du compte, lui et les autres membres démissionnaires de cette commission, profondément blessés par les témoignages qu’ils ont recueillis (et publiés pour certains), ont le sentiment qu’ils n’ont pas pu apporter l’aide que les victimes étaient venues chercher en les contactant. Le “destin” de la commission Adriaenssens a basculé avec l’affaire Vangheluwe. Elle a dû revoir en toute hâte sa structure et étoffer ses services pour faire face à l’avalanche de témoignages qui ont suivi les révélations sur l’ex-évêque de Bruges. “Pendant 8 semaines, nous avons dû travailler dans des conditions chaotiques”, a souligné le Pr. Adriaenssens. 475 dossiers De fait, entre le 19 avril et le 24 juin, la commission a reçu plus de 500 plaintes, provenant essentiellement du côté néerlandophone, qui ont donné lieu à 475 dossiers d’abuseurs. Tous ces dossiers n’étaient pas égaux quant à la précision des informations qu’ils contenaient. Néanmoins, il y avait suffisamment de renseignements corrects au sujet des victimes et des auteurs pour offrir une base fiable à l’établissement du rapport qu’a livré la commission et dont voici les grandes lignes. Les plaintes concernent pour l’essentiel des faits commis entre les années 60 et les années 80: 70% des victimes ont aujourd’hui entre 40 et 70 ans. Sont surtout concernés des garçons, qui étaient principalement âgés de 10 à 14 ans (le plus souvent 12 ans) quand les premiers faits se sont produits. Le rapport mentionne aussi le cas d’un enfant de 2 ans… Le professeur Adriaenssens a demandé à l’Église de se montrer plus courageuse. Les séquelles psychologiques qu’ont laissées ces abus sont présentes chez bon nombre de victimes. Plus grave encore, une dizaine d’entre elles se sont même suicidées ou ont fait des tentatives de suicide pour en “finir” avec ce passé traumatique. Concernant les auteurs de ces abus, ce sont tous des hommes. Sur ces 475 abuseurs, au moins 102 étaient membres d’une congrégation, et toutes les congrégations ont été impliquées. Le reste est le fait de prêtres et là aussi, aucun diocèse n’a été épargné. Le rapport indique aussi qu’une centaine de ces abuseurs sont déjà décédés. Un problème de société Au-delà des témoignages et des statistiques, le rapport formule toute une série d’avis, de remarques et de recommandations, allant même jusqu’au sens des mots. Par exemple, éviter le terme “commission” si une nouvelle structure devait être créée par la suite, mais plutôt parler d’un centre de reconnaissance, de guérison pour clarifier le fait que cette structure n’a pas de mandat judiciaire. Ou bien encore préférer le terme de “survivants” à celui de victimes. Un mot qui rend mieux compte de la force qui a été nécessaire à G R A N DE - B R ETA G N E – L es pr otes t a t i ons n’inqui èt ent pa s le S a i nt Siège. Face aux protestations de ces derniers jours concernant la visite de Benoît XVI au Royaume uni, le père Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Vatican, porte-parole du Saint-Siège, a expliqué qu’elles faisaient partie “du climat normal d’une société pluraliste dans laquelle existe une grande liberté d’expression“. “Il nous semble que l’écho de ces protestations est plus fort que la réalité du climat effectif au sein de la population“, a-t-il ajouté. “Certains sondages disent même que l’intérêt de la visite du pape n’est pas moindre et que l’hostilité concerne une minorité.“ A USTR A LI E – Plus de musi que prof a ne lor s des f unéra illes . L’Église catholique australienne a enjoint aux prêtres et aux pompes funèbres de ne plus tolérer lors des obsèques la diffusion de musique profane. Un sondage a effectivement montré que l’hymne de l’équipe nationale de football australien, ainsi que “My way” de Frank Sinatra et “The wind beneath my wings” de Bette Midler, figuraient parmi les airs les plus diffusés lors des cérémonies religieuses d’enterrement. Un enterrement n’est pas la “célébration“ de l’existence de quelqu’un, mais un adieu sacré, qui doit se plier aux règles liturgiques, a rappelé l’archevêque de Melbourne. F R A N CE - Ni cola s Sa r k oz y dev ra i t r encont r er Benoît X VI à Rome t rès bient ôt. “Nous sommes en train de chercher une date pour une visite du président au Saint-Père“, a confié le secrétaire général de l’Élysée Claude Guéant à La Croix. “Cette rencontre se fera sans doute dans la première quinzaine d’octobre.“ L’occasion pour le pape de s’expliquer quant à son invitation à “accueillir les légitimes diversités humaines“. En pleine opération d’expulsion des Roms, la déclaration pontificale avait été comprise comme une condamnation directe de cette politique. K OSOVO – I na ug ura t i on de l a ca t hédra l e de Pr is t i na . Plusieurs milliers de fidèles se sont réunis samedi dernier à Pristina, capitale du Kosovo, pour l’inauguration de la cathédrale catholique, dédiée à Mère Teresa de Calcutta, béatifiée par Jean Paul II en 2003. Selon les projets actuels d’édification, cette cathédrale sera le bâtiment le plus haut du pays. ces personnes pour vivre avec de tels faits, mais aussi du respect qu’on leur doit. “La société doit les écouter, respecter leur demande. La protection de l’enfance est une responsabilité collective” a insisté le professeur qui a indiqué par ailleurs que la commission avait aussi reçu des plaintes pour des abus sexuels commis par des thérapeutes, des psychiatres ou dans le cadre de l’armée, dans le sport de haut niveau… Or, rien n’existe pour recueillir les témoignages de ces victimes. La plupart des recommandations s’adressent néanmoins à l’Église. En particulier pour qu’elle incite clairement les auteurs d’abus sexuels à se dénoncer eux-mêmes, afin d’éviter aux victimes de faire cette pénible démarche. “Les victimes attendent et méritent une Église courageuse qui ne craint pas d’être confrontée à sa vulnérabilité, de la reconnaître, de coopérer à la recherche de réponses équitables, de donner à l’histoire un lieu qui l’empêche de tomber dans l’oubli”, conclut le rapport. Pierre GRANIER Le rapport de la commission est consultable sur le site internet www.commissionabus.be LE PASTEUR TERRY JONES L e pasteur américain Terry Jones, qui a lancé un appel à brûler le Coran pour protester contre les attentats du 11 septembre, a fini par renoncer à son funeste projet. Et c’est heureux. Reste que l’on est en droit de se demander comment un type aussi marginal a pu obtenir une telle audience. Un buzz médiatique qui a failli tourner à l’incident diplomatique, ainsi pourrait-on résumer l’affaire Terry Jones. Mais comment en est-on arrivé là? Lancé le 12 juillet, le projet du pasteur américain a mis une quinzaine de jours avant de déborder du cadre des milieux intégristes chrétiens. L’AFP, par exemple, le mentionne pour la première fois le 30 juillet. Mais c’est une déclaration du général américain David Petraeus, le commandant des forces internationales en Afghanistan, qui a vraiment mis le feu aux poudres. “Brûler le Coran pourrait mettre en danger les troupes“, a-t-il averti le 7 septembre dernier. Ensuite, c’est l’escalade: manifestations de musulmans en colère un peu partout dans le monde, menaces de l’Iran, condamnations du président Obama, de dizaines d’autres chefs d’État et même du pape, etc. Un preneur d’otage Une question demeure cependant: comment cet homme, tout à fait marginal dans le paysage religieux, a-t-il réussi à mettre à ce point le monde en ébullition? Pour l’historien et sociologue Sébastien Fath, si le contexte passionnel qui entoure le projet de mosquée à Ground Zero a certainement joué un rôle important dans cette affaire, il ne faut pas sous-estimer “l’effet Andy Warhol”. En 1968, ce dernier avait prophétisé que dans le futur, chacun pourrait avoir son quart d’heure de célébrité. “Cela signifiait que dans un monde ultramédiatisé, chacun peut rêver, un jour ou l’autre, d’être au centre du monde, à condition de trouver le pitch ou l’angle adéquat. Le paysage religieux américain n’est pas hermétique à ce courant, en particulier le monde évangélique“, explique Sébastien Fath. “Terry Jones n’est autre qu’un preneur d’otage symbolique, qui cherche par provocation à attirer l’attention du monde entier. Il faut reconnaître que sur ce plan il a réussi.“ Son objectif, en effet, était de “montrer qu’il y a un élément très dangereux et très radical dans l’Islam“. Espérons maintenant que les braises qu’il a allumées s’éteignent très vite. Pascal ANDRÉ EXPRESS EXPRESS CULTURE N°32 - 19 septembre 2010 À voir... “OBJECTIFS TERRE” La révolution des satellites L es données satellite jouent un rôle accru dans la compréhension des phénomènes terrestres, ainsi que dans la gestion de l’environnement et des activités humaines. Exposition permanente de la Cité des Sciences (Paris). Première visite. Elle est ronde La majorité des activités spatiales se déroulent aujourd’hui entre 300 et 36.000 km. Elles sont tournées vers la Terre et non plus vers l’espace, d’où le titre de la première partie: “Regard(s) vers la Terre”. On peut y voir une série de photographies de notre planète vue de l’espace, en commençant par l’image la plus lointaine connue de la Terre, telle un tout petit point blanc, à 6 milliards de kilomètres, jusqu’à la plus proche… On peut aussi admirer la première photographie de la Terre par un astronome américain en route vers la Lune, en 1972. Elle permit de passer d’un monde imaginaire, celui des croyances, à un monde réel. ARTE Sa 18/09 à 20h40 Naufragés des Andes L’une des histoires de survie les plus extraordinaires de tous les temps, suite au crash d’un avion dans les Andes et le grand tabou qui l’a rendue possible: manger de la chair humaine. © Pierre Carril/ESA Voici trente ans, les satellites entraient dans l’histoire scientifique. Aujourd’hui, des supercalculateurs hyperpuissants malaxent des milliers de milliards de données à la seconde et peuvent les traiter en temps réel. Une de leurs missions importantes est la surveillance de la Terre en matière environnementale. Dans la Cité des Sciences, qui ressemble parfois à une école tant les groupes scolaires y sont nombreux, l’expo“Objectifs Terre” permet de comprendre l’importance des satellites dans la gestion de notre petite planète. À l’appui, bien des moyens pédagogiques, notamment des vidéos. Ainsi celle, amusante, des astronautes qui, dans une station spatiale, se restaurent. La nourriture flotte. Sur la paroi, une icône russe. 7 Jadis, en effet, on ne pouvait que regarder l’espace et imaginer la Terre. Celle-ci fut d’abord plate, telle la terre mythique des Vikings. Petit à petit, elle apparaîtra sphérique. Ératosthène avait déjà découvert la courbure de la Terre dès le 3e siècle av. J.-C. Ptolémée, lui, au 2e siècle av. J.-C., représentera un monde réel et non plus imaginaire en dessinant la carte de l’Europe. Puis ce sera la découverte des continents et le traçage des nouvelles cartes avec des Magellan et autres découvreurs. Il faudra attendre le 19 e siècle pour apprendre l’existence de l’Antarctique. Mais il y a aussi tout le versant utilitaire. Les satellites permettent par exemple de mesurer la quantité d’ultraviolets reçue au sol. Données précieuses pour les sociétés de cosmétique, afin d’établir les prévisions de vente de leur crème solaire. Mais on peut aussi s’en servir pour dresser une carte de l’état de glaciation de la Terre, notamment pour la navigation ou encore pour les sports d’hiver. Ou photographier les courants marins et déterminer les routes optimales pour les cargos. Les satellites permettent également de surveiller les ours réintroduits dans les Pyrénées. Ils sont encore bien utiles également pour l’agriculture, l’état d’avancement des vignes, par exemple. C’est aussi grâce aux satellites, notamment à Nimbus 7, satellite américain lancé en 1978 que, des années plus tard, en 1985, on découvrira le phénomène des trous de la couche d’ozone. Gestion des crises Les informations satellites participent à la gestion des crises naturelles. Depuis dix ans fonctionne une entraide internationale qui permet de fournir des images aux pays ayant connu des catastrophes majeures. En 1999 a été créée une Charte internationale “Espaces ou catastrophes majeures” pour les catastrophes d’origines naturelles ou humaines. Cette Charte rassemble aujourd’hui une vingtaine d’agences spatiales qui peuvent être sollicitées par des organismes nationaux de l’ONU ou des ONG comme la Croix-Rouge. Les activations de cette procédure sont en nette croissance, mais on pourrait encore en réduire les délais qui pèsent sur l’efficacité des ONG. “En route vers l’espace”, deuxième partie de l’exposition, trace le fil historique, scientifique et technologique qui a conduit à ce qu’aujourd’hui des centaines de satellites sont en activité en orbite, que des hommes vivent et travaillent dans la station internationale. Le continuum historique depuis cinquante ans y est présenté. Ainsi que les technologies qui permettent d’aller dans l’espace et d’y rester, les sciences qui sous-tendent tout cela, anciennes et récentes, et enfin une introduction sur le présent et l’avenir avec la mise en avant d’un certain nombre de questions autour de la présence de l’homme dans l’espace: allons-nous tous, un jour, partir habiter sur Mars ou sur la Lune? Charles DELHEZ, à Paris www.cite-sciences.fr LES GRANDS COMPOSITEURS Q u’est-ce qu’un “grand compositeur”? C’est notamment à cette question que répond le musicologue français Gérard Denizeau, dans un ouvrage joliment mis en page paru aux éditions Larousse, tout en présentant quelque 85 de ces musiciens de génie qui ont marqué l’histoire culturelle européenne. Expo Koen Lemmens Koen Lemmens, artiste religieux, expose son œuvre au secrétariat national de l’Aide à l’Église en Détresse. L’exposition s’intitule « Sedes Gratiae », le trône de grâce, une représentation médiévale de la sainte Trinité. Dieu le Père, assis sur un trône, porte le Christ crucifié et l’Esprit Saint plane autour sous la forme d’une colombe. Koen Lemmens reproduit cette image avec un ensemble de lignes et de couleurs significatives qui expriment les relations entre le Père, le Fils et l’Esprit. Les œuvres exposées sont vendues au profit de la formation théologique de 70 séminaristes à Kazan (Russie). Du 11 au 19 septembre 2010, de 10h à 18h. Au siège d’AED - Abdij van Park 5, 3001 Leuven. Prix: 2€ . Informations: 016/39.50.50 www.egliseendetresse.be Mozart, Gounod, Brahms, Beethoven, Schubert, Verdi, Puccini, Tchaïkovski… Comment ces compositeurs ont-ils fait pour traverser les siècles et les modes? En quoi sont-ils différents des musiciens de leur époque? Professeur au département de musicologie de la Sorbonne et au CRR de Paris, Gérard Denizeau nous explique que le grand compositeur est avant tout un créateur dont l’œuvre a exercé une influence décisive, incontestable, sur le destin de la musique, ce qui le rend forcément incontournable. C’est aussi “un homme qui exalte le passé dont il est le digne héritier, tout en prophétisant un avenir dont il devient le seuil ineffaçable“, poursuit l’auteur. “Un solitaire, enfin, qui œuvre paradoxalement au nom et au profit de tous, un augure qui décrit des fig ures dont la réelle sig nification n’apparaît qu’avec le passage du temps.“ Ces caractéristiques font évidemment qu’on en compte finalement très peu en Europe sur la période qui s’étend du crépuscule médiéval à l’aube du IIIe millénaire. Quelques dizaines à Bref inventaire peine, si l’on s’en tient au recensement qu’en fait le musicologue français. Sans nier la prééminence d’artistes considérables comme Mozart ou Stravinsky, Gérard Denizeau nous invite cependant à élargir nos horizons en mettant en lumière des noms plus obscurs – et pourtant déterminants – de la légende musicale, tels Gilles Binchois, Manuel de Falla, Pérotin le Grand ou Alexandre Scriabine. Même s’il reconnaît lui-même que certaines absences ne laisseront pas de surprendre – voire d’indisposer – les mélomanes avertis. Suivant le même schéma pour chaque entrée, l’auteur, donc, décline avec beaucoup de pédagogie la vie et l’œuvre de ces grands compositeurs, résume l’essentiel de leur apport, les situe au sein de mouvement plus larges, propose enfin des orientations discographiques et bibliographiques susceptibles de compléter l’information du lecteur curieux. À noter, toutefois, l’absence totale d’illustrations qui en auraient pourtant rendu la consultation plus agréable, même si la mise en page ne manque pas de style Pascal ANDRÉ “ L e s G r a n d s C o m p o s i t e u r s ” , Gérard Denizeau, Larousse, Collection Reconnaître - Comprendre, 264 pages, 34,30 €, port compris, au compte 7327032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre. LA UNE Di 19/09 à 9h20 Il était une foi L’émission sera consacrée à la Journée des médias catholiques. Ce sera l’occasion notamment de découvrir le journal Dimanche mais aussi les autres acteurs médiatiques et catholiques de la Belgique dont les radios RCF. Invités: Père Tommy Scholtes, s.j., diacre Luc Tielemans. FRANCE 2 Di 19/09 à 10h40 Le Jour du Seigneur Messe célébrée en direct de l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes à l’occasion du millénaire de l’abbaye de Solesmes. Une célébration exceptionnelle dans la tradition grégorienne. Prédication: Dom Philippe Dupont, abbé. LA UNE Di 19/09 à 20h10 Ma terre: dans le secret des abbayes Lieux phares de l’histoire occidentale, les abbayes ont joué un rôle majeur dans le développement de la Wallonie. Leur présence marque encore nos paysages et notre vie quotidienne. À l’abbaye d’Aulne, vous découvrirez l’ingénieux système hydraulique développé par les moines. À Nivelles, la nécropole vous racontera les secrets de la fondation de la ville... À la British Library de Londres, vous verrez les Bibles de Stavelot et de Floreffe… LA DEUX Lu 20/09 à 22h55 Le meilleur du classique Au programme de cette soirée: la symphonie N° 40 de W. A. Mozart, l’une des œuvres de musique classique les plus jouées. Jean-François Zygel nous la décortique à sa façon et avec humour. LA DEUX Ma 21/09 à 22h50 Noms de Dieux Edmond Blattchen reçoit Didier van Cauwelaert, prix Goncourt pour “Un aller simple” en 1994. “Les témoins de la mariée”, paru en mai dernier est son vingt-etunième roman. FRANCE 2 Me 22/09 à 20h35 La Peau de chagrin Le réalisateur Alain Berliner adapte le roman de Balzac pour la télévision. ARTE Ve 24/09 à 22h45 Fractales, à la recherche de la dimension cachée Les fractales, ces formes irrégulières qui se répètent et que l’on trouve presque partout dans la nature, ont été découvertes en 1973. Cette géométrie inspire les chercheurs, du cinéma aux sciences de la vie. 8 LITURGIE - DIOCÈSES PAROLE POUR N°32 - 19 septembre 2010 L’ATTACHEMENT À L’ARGENT “ V Évangile de ce dimanche DIEU ET L’ARGENT ous ne pouvez à la fois servir Dieu, et l’argent “, nous dit l’Évangile de ce dimanche. En réentendant cette affirmation du Christ, on repense à d’autres passages qui disent cette même réalité. “Heureux les pauvres“, est-il dit pour nous rappeler que le bonheur est toujours lié à la pauvreté et non à la richesse. “Il est plus facile à un chameau d’entrer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu“, dit encore un autre chapitre de l’Évangile. Et l’on pourrait multiplier ces textes qui disent combien l’argent est non seulement un obstacle, mais un empêchement pour entrer et vivre dans le Royaume de Dieu. Or, depuis des siècles et dans beaucoup de civilisations, l’argent a été la façon de régler les échanges entre les hommes et d’organiser l’économie entre les peuples. L’Évangile ne prendrait-il pas en compte cette réalité si présente à la vie des hommes? Tout argent aurait-il cette odeur de l’enfer? Ce serait méconnaître d’autres passages de l’Évangile où il est question des talents à faire grandir, de l’impôt payé à César, ou de ces paraboles qui parlent d’acheter un champ pour ne pas perdre le trésor qui s’y trouve caché. Et pourtant l’Évangile est radical, net et précis: il n’est pas possible de servir à la fois Dieu et l’argent. Cela veut dire que Dieu est le seul absolu et que là où l’argent prend la première place, Dieu ne peut plus être reconnu. La richesse n’a jamais été à la racine du bonheur, pas plus que la misère d’ailleurs. Le vrai bonheur passe toujours par ces chemins de dépossession sans lesquels la liberté reste une illusion. L’Évangile ne veut pas nier la nécessité et la légitimité de l’argent comme moyens de vivre. Ce que condamne le Christ, c’est l’attachement à l’argent qui devient alors la prison de l’homme. Étonnante inversion des choses qui peut conduire à l’illusion du bonheur... avec toutes les déceptions qui découleront d’une telle conception. Le vrai trésor ne se trouve pas dans les coffres-forts, mais dans le cœur de l’homme. C’est avec la même force que l’Évangile combat à la fois l’attachement à l’argent et la misère ÉVANGILE Philippe MAWET 3 Dima nche 19: 25e dima nche du T. O r d i n a i r e . Am 8, 4-7; L e s ma uv a i s r i ches . Ps 112; 1 Tm 2, 1-8; L a pr i è r e u n i v e r s e l l e . Lc 16, 1-13; L ’a r g ent tr ompe ur . L undi 20: Bx Maximin Giraud , S. Eustache et ses compagnons. Pr 3, 27-34; Ps 14; Lc 8, 16-18. M a rdi 21: S. Matthieu, apôtre. Ep 4, 1-7.11-13; Ps 18; Mt 9, 9-13. M ercredi 22: S. Thomas de Villeneuve et S. Maurice et ses compagnons. Pr 30, 5-9; Ps 118; Lc 9, 1-6. J e u d i 23: S. Lin et Ste Thècle. Qo 1,2-11; Ps 89; Lc 9, 7-9. s’était montré habile, car les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. Eh bien moi, je vous dis: Faites-vous des amis avec l’Argent trompeur; afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.” Celui qui est digne de confiance dans une toute petite affaire est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est trompeur dans une petite affaire est trompeur aussi dans une grande. Si vous n’avez pas été dignes de confiance avec l’Argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable? Et si vous n’avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera? Aucun domestique ne peut servir deux maîtres: ou bien il détestera le premier, et aimera le second; ou bien il s’attachera au premier, et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent.” Ve ndredi 24: Notre-Dame-de-la Merci. Qo 3,1-11; Ps 143; Lc 9, 18-22 S a m e d i 25 : S. Vincent-Ma rie Strambi et S. Firmin. Qo 11, 9 à 12, 8; Ps 89; Lc 9, 43b-45. D i m a n c h e 2 6: 25 e d i m a n c h e du T. Or d i na i r e . Am 6, 1a.4-7; Co n t r e l e g a s p i l l a g e i n s o l en t des r i ches . Ps 145; 1 Tm 6, 1116; Viv r e la f oi a u Chr i s t . Lc 16, 19-31; Pa r a bole du r i che et de L a z a r e. Textes liturgiques© AELF, Paris “RESTE AVEC NOUS !” En souvenir de Columba Marmion L Une session de formation à Libramont a FOCELUX (Formation Chrétienne Centre Luxembourg) propose durant cinq jeudis soir en septembre et octobre une formation sur le thème “Reste avec nous !”. Cette formation sera menée par Myriam Tonus, théologienne, animatrice au Centre de recherche et de formation théologiques du diocèse de Tournai. Dans le cadre du 450e anniversaire du diocèse, l’évêque de Namur invite tous les diocésains à vivre avec lui une journée à l’abbaye de Maredsous pour célébrer avec la communauté le 10e anniversaire de la béatification du bienheureux Columba Marmion. Cette journée se déroulera le jour de sa fête, le dimanche 3 octobre de 9h30 à 16h30. À partir de 9h30 : accueil dans l’église abbatiale. 10h00 : eucharistie solennelle de la fête du Bienheureux Columba, présidée par Mg r Rémy Vancottem avec la communauté monastique. 11h30 : visite de l’exposition “ La béatification, 10 ans après” avec le frère Poswick, vice-postulateur de la cause du Bienheureux Columba. qui écrase. L’un comme l’autre font de l’homme un esclave et un prisonnier. L’un comme l’autre sont à la source de l’injustice. Ce dimanche, l’Évangile invite à la libération. Il n’y a d’absolu que Dieu seul. Tout autre attachement devient une idole à la source et à la solde de tous les puissants. L’absolu de l’argent crée l’injustice mais son partage devient chemin de libération et de vraie liberté. selon saint Luc 16, 1-13 Jésus racontait à ses disciples cette parabole: “Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé parce qu’il gaspillait ses biens. Il le convoqua et lui dit: “Qu’est-ce que j’entends dire de toi? Rends-moi les comptes de ta gestion, car désormais tu ne pourras plus gérer mes affaires.” Le gérant pensa: “Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance? Travailler la terre? Je n’ai pas la force. Mendier? J’aurais honte. Je sais se que je vais faire, pour qu’une fois renvoyé de ma gérance, je trouve des gens pour m’accueillir.” Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier: “Combien dois-tu à mon maître? — Cent barils d’huile.” Le gérant lui dit: “Voici ton reçu; vite, assieds-toi et écris cinquante.” Puis il demanda à un autre: “Et toi, combien dois-tu? — cent sacs de blé. » Le gérant lui dit: “Voici ton reçu, écris quatre-vingts.” Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge: effectivement, il JOURNÉE À MAREDSOUS Le programme la semaine Prison de l’homme VIVRE 25e dimanche ordinaire LECTURES DE “Cri d’inquiétude face à la déchristianisation croissante ? Cri de confiance en une Parole toujours neuve ? “Il faut tout repenser !” Tel était l’avis de Paul VI au sortir du Concile Vatican II. Si celui-ci marqua sans conteste un tournant décisif dans l’histoire de l’Église, peut-être sommes-nous aujourd’hui au pied du mur. Confrontés à la déchristianisation croissante, nous avons le choix entre la nostalgie… et un vrai travail de pensée pour retrouver la formidable puissance de la Bonne Nouvelle”. 12h00 : apéritif offert par la communauté. 13h00 : repas à l’accueil Saint-Joseph pour tous les pèlerins, stand 450e, librairie, exposition… 16h00 : vêpres solennelles de la fête du Bienheureux Columba. Tous les pèlerins présents recevront la brochure du 450e anniversaire concernant Dom Columba et la bande dessinée conçue lors de sa béatification. Renseignements et inscription : [email protected] Le programme 23 septembre : “Emmaüs, c’est aujourd’hui !” Des disciples désillusionnés, incertains de l’avenir, qui quittent Jérusalem… Ne leur ressemblons-nous pas un peu quand nous laissons la nostalgie prendre en nos cœurs la place de l’espérance ? 30 s eptembre : “La Parole parle-t-elle ?” “Notre parole ne parle plus” : ce dur constat d’un évêque français pose une question radicale : écoutons-nous l’Évangile ? Com- ment cette parole peut-elle (re)devenir agissante ? Et comment la dire à d’autres, qui ne peuvent plus l’entendre ? 7 octobre : “Faut-il vraiment imiter Jésus-Christ ?” Agir comme le Christ, oui… Mais comment faire, dans un monde aussi éloigné du sien? Entre fidélité figée et adaptation molle à la culture ambiante, l’exemple de saint Paul peut nous inspirer. 14 octobre : “L’Évangile, une brûlante actualité”. Retrouver la puissance subversive de l’Évangile n’est pas, pour le croyant, une option parmi d’autres. Cette parole, si on l’écoute vraiment, ouvre un chemin neuf pour l’humain d’aujourd’hui aux prises avec des puissances destructrices. 21 o c t o b r e : “Nous sommes le corps du Christ”. À force de considérer Jésus comme un berger, les chrétiens seraient-ils devenus des moutons ? Ce n’est pourtant pas ce à quoi invite l’Évangile : il réveille en l’humain la grande liberté et la puissance de créer cieux nouveaux et terre nouvelle. Renseignements pratiques Les jeudis de 20h à 22h, à l’Institut St-Joseph à Bonance (Libramont). Participation aux frais : 4 € par soirée (16 € pour le cycle, 50 % de réduction pour les étudiants). Contacts : Pierre Godfroid (061/22.25.90) ou Josette Dumay-Golinveau (061/53.38.67). JOURNÉES DES ACOLYTES Un mois de septembre bien chargé Bruxelles et Brabant wallon Le rassemblement du samedi 18 septembre à Wavre sera aussi l’occasion de retrouvailles suite au pèlerinage international des acolytes qui vient de se dérouler à Rome et auquel une quarantaine d’acolytes du diocèse ont participé. La journée débute à 9h avec l’accueil à l’église St-Jean-Baptiste et la matinée sera consacrée à des ateliers. Après le pique-nique, répétition des chants, grand jeu, goûter. À 16h, eucharistie à laquelle tout le monde est le bienvenu. À 17h, retrouvailles du pèlerinage à Rome : montage dias suivi d’un verre de l’amitié vers 18h30. Ouvert à tous, même à ceux qui n’ont pas participé au pélé. Inscriptions pour le 11 septembre auprès de Cécile Druenne au 067/21.09.60 ou [email protected] Liège Les acolytes du diocèse de Liège se retrouvent à Banneux le lundi 27 septembre. Cette 5e journée sera placée sur le thème “Baptisés - porteurs de lumière”. Invitation est lancée à tous les “servants d’autel “. Voici le programme. 9h30 : accueil devant l’église de Banneux (village). 10h : rencontre devant les fonds baptismaux où Mariette a été baptisée et départ par groupe vers le Sanctuaire. 12h : rencontre des acolytes devant la chapelle des apparitions, suivi d’un pique-nique. 13h : découverte du sanctuaire. 14h30 : préparation à la messe. 15h : messe présidée par Mgr Aloys Jousten. 16h : goûter, rencontre avec l’évêque, photo commune. 17h : fin de la journée. Les acolytes sont invités à prendre avec eux leur aube, leur croix, de quoi écrire et 2€. Contact : abbé Czeslaw Wieckowski, responsable-coordinateur, rue de Fétinne 87 à 4020 Liège, 04/343.34.60 ou [email protected] Tournai Comme leurs collègues de Bruxelles et du Brabant wallon, les acolytes du diocèse de Tournai étaient à Rome au mois d’août pour le pèlerinage international des servants d’autel. Une rencontre est organisée le dimanche 19 septembre à l’église de Cuesmes (Mons) pour regarder ensemble les reportages réalisés sur place. EXPRESS EXPRESS DIOCÈSES N°32 - 19 septembre 2010 LES GRANDES CONFÉRENCES LIÉGEOISES “ R encontrer, dans le pluralisme et l’interdisciplinarité, les grandes questions de notre temps” : telle est l’ambition des Grandes Conférences Liégeoises qui entament en octobre leur 6e saison. Et à l’ambition on ajoutera le défi : “ Cette année, nous accueillons des orateurs moins connus d’un certa in public, ma is pointus et compétents dans leur domaine respectif. Nous sa vons que le public qui nous suit avec fidélité et intér êt depuis 5 a ns, fer a confiance à notre choix qui est le fruit du travail régulier et critique de notre comité de programmation. L’ancien premier ministre Guy Verhofstadt inaugurera la saison le 7 octobre. Et les conférenciers se succéderont au Palais des Congrès au rythme d’un par mois, la plupart du temps un jeudi. Voici l’ensemble du programme. G uy Ver hof s t a dt : “Un gouvernement pour l’Europe ?”, le jeudi 7 octobre. Réservation depuis le mardi 14 septembre. Ya s mina K ha dra : “L’écrivain face à l’obscurantisme”, le jeudi 25 novembre. Réservation à partir du vendredi 8 octobre. F r a n c i s H u s t e r : “Le théâtre et l’amour : autant en emportent les femmes”, le mercredi 15 décembre. Réservation à partir du Le programme 2010-2011 vendredi 26 novembre. A la in Toura ine : “Après la crise”, le jeudi 13 janvier 2011. Réservation à partir du jeudi 16 décembre 2010. Ca r ol ine Foures t :“Crise du multiculturalisme et montée des intégrismes”, le jeudi 17 février. Réservation à par tir du vendredi 14 janvier. M a r cel Ruf o : “Est-il encore possible d’être adolescent aujourd’hui ?”, le jeudi 17 mars. Réservation à partir du vendredi 18 février. F r é d é r i c L e n o i r : “Quelles sagesses pour aujourd’hui ?”, le jeudi 7 avril. Réservation à partir du vendredi 18 mars. Renseignements pratiques Toutes les conférences ont lieu en la Salle de l’Europe du Palais des Congrès (Esplanade de l’Europe, 4020 Liège) à 20h15 (les duplex ont lieu en la Salle Reine Élisabeth, 500 places - et, si nécessaire, en la Salle Rogier - 250 places). Les abonnements sont en vente sur le site www.gclg.be, à l’Office du Tourisme et au stand info Belle Île. Le nombre des abonnements est limité à 800. Lors de chaque conférence, outre les abonnés, il restera encore plus de 300 places à vendre dans la salle principale. Ensuite les organisateurs ouvriront un ou plusieurs duplex, à des tarifs inférieurs. Prix des abonnements pour 7 Frédéric Lenoir sera le dernier conférencier conférences : adultes 60 €, étudiants (-26 ans) et demandeurs d’emploi 30 €. Prix des places par conférence : adultes 8 €, étudiants (-26 ans) et demandeurs d’emploi 5 €. Prix réduit pour les places en duplex : adultes 5 €, étudiants (-26 ans) et demandeurs d’emploi 3 €. Renseignements, billetterie et prévente : Infor spectacles - Office du Tourisme (92, En Féronstrée) 04/221.92.21 ou Stand info Belle-Île : 04/341.34.13. TUBIZE ET BRAINE-L’ALLEUD L’École de la foi fait sa rentrée C omme chaque année, l’École de la foi propose des parcours décentralisés dans les vicariats de Bruxelles et du Brabant wallon. Pour 20102011, l’École sera ainsi dans les doyennés de Tubize et Brainel’Alleud/Braine-le-Château. Les rencontres ont lieu en soirée pour répondre à la demande de personnes désireuses de suivre une formation chrétienne tout en ayant des horaires chargés. Et les responsables résument cette démarche en une formule : “Pour que la foi ne soit pas une question de temps.” Fondée par l’archevêque de Malines-Bruxelles au printemps 2000, l‘École de la foi fête donc ses dix ans. À qui s’adresse-telle ? “Aux chrétiens et aux personnes en recherche qui ont soif d’a ppr ofondir leur foi, qu’ils soient engagés ou non au sein de leur communauté. Parce que da ns notre société plura liste, cha cun est a ppelé à mieux connaître sa propre foi, pour en vivre et en témoigner.” Au programme Chaque soirée alterne enseignements (dans un langage accessible à tous) et échange en petits groupes. Pour chaque rencontre, L’École de la foi offre aux participants un dossier comprenant une synthèse des apports et une documentation appropriée. Dans le doyenné de Tubize, le thème est la Vierge Marie (les lundis 4 et 11 octobre à Tubize et le 18 octobre à Ittre). Dans le doyenné de Brainel ’A l l e u d / B r a i n e - l e - C h â t e a u , toutes les soirées ont lieu les jeudis à Braine-l’Alleud. Thèmes :“Être parents, grandsparents, éducateurs. Comment vivre et proposer notre foi dans le quotidien ?” (14, 21 et 28 octobre), “Les dimensions sociales de la foi : l’amour dans la vérité” (25 novembre et 2 décembre),“ Le christianisme en dialogue avec les autres religions et le salut en Jésus Christ” (10, 17 et 24 février 2011). Infos pratiques École de la foi, Catherine Chevalier, Chaussée de Bruxelles 67 à 1300 Wavre, 010/45.11.28 ou [email protected] AGENDA CONCER TS • Mardi 2 1 s e p t e m b r e de 19h30 à 21h30 à la “Taverne du Brasseur” à M or la nw el z (Quai de la Haine, 1), café théologique. “Cette rencontre, dans une ambiance conviviale, fait directement appel aux opinions personnelles des participants et devra sa réussite à leur contribution. Le dialogue très largement ouvert, respectueux de l’opinion de l’autre, apportera un enrichissement mutuel et une meilleure compréhension en dépassant les idées reçues qui opposent les humains”. L’entrée est libre. Il suffit d’honorer ses consommations. Contacts : secteur pastoral de Morlanwelz, rue Dufonteny, 5 à 7141 Carnières (064/44.31.19). • Samedi 25 septembre à 20h, les “Baladins de l’Ouvre Boîtes” présenteront au Waux Hall le spectacle “L’Amour au fil des saisons”. Entrée: 10 € en prévente (8 € pour les moins de 12 ans), 11 € sur place (9 € pour moins de 12 ans). Réservation à l’Ouvre Boîtes 067/84.00.37 ou ob-asbl @ swing.be ou http://www.e-monsite.com/ouvreboitesasbl CON F ÉR E NCES/ DÉBATS/I N F OR M ATI ON • Mardi 21 septembre à 20h à la librairie Siloë, rue des Prémontrés 40 à Liège, Dominique Collin, jeune dominicain, autour de son ouvrage “Mettre sa vie en paraboles. Pour un christianisme parabolique”. Débat mené par Myriam Tonus. Inscription recommandée à la librairie, entrée gratuite. Infos : 04/223.20.55 ou [email protected] ou www.siloe-librairies.com • Mardi 21 septembre L’ACi (Agir en Chrétien informés) de la région de Charleroi organise une journée ouverte à tous sur le thème de la justice. Jean-François Blérot parlera du conseil de l’Europe, de la cour de justice européenne et de la cour des droits de l’homme. Frédéric Mohymont, abordera le thème de la justice sociale au quotidien. De 10h à 16h30 au Centre Magnificat, 10 place Brasseur à Gerpinnes-Loverval. Participation aux frais : 12 € . Inscription obligatoire au 071/43.44.86 ou 0497/31.65.26. • Vendredi 24 s eptembre de 20h à 22h. Le CEFOC (Centre de formation Cardijn) nous annonce la création d’un groupe recherche de sens: sur le thème “Près de nous des fins de vie”, ou “Comment parler aujourd’hui du tragique de l’existence, d’une manière qui ne soit ni occultée, ni mise en spectacle ? Où trouver des lieux pour risquer une parole vraie sur la maladie, la vieillesse, la fin de vie, la mort ? Une première rencontre aura lieu à Cha r ler oi , dans un lieu qui reste encore à déterminer. Cette rencontre permettra au groupe de fixer lui-même ses conditions de fonctionnement. Contacts : Franca La Giusa [email protected] ou 071/36.60.92 ou 0494/64.31.22 ou Jeanine Depasse 071/36.47.40 ou [email protected] 0478/59.86.80. • Samedi 25 septembre de 9h30 à 16h30 au Centre diocésain de formation, rue des Prémontrés 40 à Liège, formation “Images à l’appui !” ou dessins, icônes, œuvres d’art, films, bandes dessinées au service de la catéchèse. Avec la participation de Chantal van der Plancke. Infos : service diocésain de la catéchèse et du catéchuménat 04/220.53.82 ou [email protected] Site : http://www.sdcc.be CÉL ÉB R ATI ON S • Dimanche 19 septembre à l’église St-Étienne à Bertrix, “Laissez-vous réconforter après la perte d’un être cher”, célébration présidée par Mgr Pierre Warin. Accueil à 15h, enseignement et partage à 15h15, eucharistie à 16h, envoi à 17h. Renseignements : Pastorale familiale du diocèse de Namur – Luxembourg, Brigitte et Jean-Pol Druart, 081/22.23.07 ou [email protected] • Le samedi 16 octobre, le mouvement francophone belge des Vierges pèlerines organise sa journée mariale au Sanctuaire de Beaura ing. Le père Jean-Marie Henneaux, sj, y fera deux exposés, sur l’Immaculée Conception et la médiation de Marie. Début d’après-midi la présentation des statues qui visiteront les différents diocèses en 2011. Infos : Michel Stas au 071/78.53.94 ou [email protected] R ETR A I TES/SESS I ONS/ PÈ LE R I NA G ES • Du vendredi 17 au mardi 21 s eptembre le Pèlerinage liégeois organise son triduum à Ba nneux -Notre-Dame. Ces cinq jours de rencontre avec Marie, de vie en fraternité et de service s’adressent à tous. Animateur spirituel : Abbé Alain Schlim, de l’Unité pastorale “Herve”. Prix: 112 € pour le séjour. Dépliants et bulletins d’inscription sont disponibles au secrétariat du Pèlerinage Liégeois à Banneux, rue de Herve, 380/17 à 4030 Grivegnée, [email protected] ou 04/367.72.39 • Dimanche 26 septembre, 26e pèlerinage familial de tradition de Leffe à Foy-Notre-Dame. Thème: “Prions pour les martyrs chrétiens d’aujourd’ hui !” Rendez-vous à 10h30 devant l’église paroissiale de Leffe, rosaire médité et cantiques au cours de la marche à travers la campagne dinantaise. Messe solennelle à 16h, selon la forme extraordinaire du rite romain, dans l’église de Foy-Notre-Dame. MARION ET ALBERT JACQUARD S Une “conférence-récital” amedi 18 septembre à 20h à la Maison de la Culture de Tournai, “Dialogue”, une conférence-récital donnée par la jeune pianiste Marion Jacquard et son grandpère, le généticien Alber t Jacquard. “Il y sera question du temps, de l’art, de la transmission, de l’homme qui da ns sa cour te v ie pr olong e celle de l’humanité ”. Cette soirée prend place dans le cadre du 3 e “ Petit festival de la grande faucheuse ”, organisé par la fondation “FaMaWiWi”. Cette “ fonda tion des pa sseur s de mémoire” se donne pour but d’“ inter peller les hommes d’a ujourd’hui sur le messa g e qu’ils pourraient transmettre aux hommes de demain”. Elle a été créée pour redonner vie aux fours à chaux de Chercq (Tournai). Construits à partir de 1840, ces huit fours à chaux ont assuré durant un siècle la cuisson de la pierre calcaire locale pour la production en continu de chaux hydraulique naturelle. I n f o s : ww w. f a m a wi wi . co m 9 AB S -VOU Z E ONN ABONNEMENT INDIVIDUEL ABONNEMENT D’UN AN - 46 NUMÉROS • Édition normale - 12 PAGES • Abonnement d’honneur - 12 PAGES à partir de • Édition de Bruxelles - 24 PAGES 33,60€ 40,00 € 47,25 € ABONNEMENT DE DEUX ANS - 92 NUMÉROS - JUSQU’À 20% DE REMISE SUR LA 2e ANNÉE • Édition normale - 12 PAGES • Édition de Bruxelles - 24 PAGES 60,90 € 81,00 € Merci de verser le montant sur le compte n° 833-5318719-79 ou contactez-nous au 010/235.900 pour effectuer votre paiement par domiciliation. Idée cadeau : le 2e abonnement à -20% 10 MÉDIAS N°32 - 19 septembre 2010 VANITÉ DES VANITÉS… VIENT DE PARAÎTRE Méditations au désert P our lire dans l’avion, le père Duigou avait pris le livre de Qohélet. C’est seulement arrivé à l’ermitage, où il habite maintenant, qu’il en entreprendra la lecture. Ce nouveau livre de l’ancien journaliste d’Antenne 2 alterne, chapitre après chapitre, des évocations de sa retraite au désert et un commentaire de ce livre biblique. “Un livre solitaire pour les solitaires”, comme disait Jacques Ellul. Il aborde la seule question essentielle: “Quel sens donner au reste de ma vie?” “Chaque matin, lorsque je prends mon petit déjeuner sur la terrasse de la casbah, je tourne physiquement le dos à l’Atlas et je vois le djebel Saghro qui me fait face…” Tel est le décor majestueux où Daniel Duigou, devenu prêtre à 50 ans passés, s’est réfugié en ermitage. Aux confins du désert marocain, il s’est installé loin de tout, plus près peut-être de lui-même. Là, il lit et relit Qohélet, ce livre étrange, déconcertant, aux allures agnostiques, Qohélet, appelé jadis l’Ecclésiaste. “Vanité des vanités! Tout n’est que vanité!” en est une des phrases bien connues. Son auteur s’inscrit en faux contre toutes les logiques aliénantes du monde religieux de son époque. Daniel Duigou se joint à cette critique radicale, qui cache une sagesse de la liberté: oui, il faut en finir avec ces idéologies et avec ces fausses morales qui nous possèdent, écrit-il, mais aussi avec l’esprit de sacrifice, vestige d’une religion dévoyée (alors que l’Évangile nous invite à prendre en mains nos destinées en tant que sujets vivants). Une entreprise de démolition Qohélet s’est lancé dans une vaste entreprise de démolition! “Quel profit y a-t-il pour l’homme de tout le travail qu’il fait sous le soleil?” Et il poursuit, démolissant toutes les valeurs traditionnelles d’Israël. Un accent étrangement moderne. Aujourd’hui, on parlerait de “déconstruction”. Il démonte le schéma culturel qu’il a reçu dans son enfance. Qohélet, par son livre, semble inviter le lecteur à oser penser par lui-même et à être responsable de son propre destin. Vraiment moderne. Et son travail, note Duigou, également psychologue-psychanalyste – ce qui nous vaut de temps en temps, mais sans excès, une grille de lecture psychanalytique –, ressemble à une analyse. Il coupe le cordon ombilical qui le relie à son enfance. Autre message étonnement moderne de Qohélet: son credo est tout simplement de “jouir du don de Dieu”, de vivre le présent qui lui est offert par Dieu. CD Il ne reste à l’homme que le temps, insiste Qohélet, le temps qui est un don de Dieu, à accueillir dans l’immédiateté du présent. Ce livre d’un “contestataire absolu” (Jacques Ellul) ne fait pas partie de la Torah, ni des Prophètes. “C’est donc seulement une parole d’homme, au même titre que celle de Job ou Ruth”. Sa lecture attentive permet notamment à Daniel Duigou de nous offrir une belle médiation de la Passion et de la résurrection du Christ selon Marc. “Le Dieu qui meurt sur la croix, que révèle Jésus et que manifeste en creux, dans cette présence-absence, le tombeau vide, est celui qui se révèle définitivement solidaire de l’homme, avec lui sur les chemins de la vie. (…) Son silence ne peut plus être compris comme un abandon mais, au contraire, comme la promesse d’un futur possible, imprévisible, qui reste à trouver avec Lui” (p. 249). Qohélet, estime l’ancien journaliste, est déjà dans le temps de l’après. Un peu comme nous aujourd’hui. Et dans ce temps-là, se demande-t-il, y a-t-il encore une place pour Dieu? Est-ce celui de la Terre promise? Ou bien l’homme est-il irrémédiablement seul? On le voit, la lecture de Qohélet, en compagnie de Duigou, mais déjà en elle-même, multiplie les points d’interrogation. Cela nous donne donc un livre questionnant, à lire, et sans doute à relire. Une écriture fluide, aérée par les évocations de sa vie dans l’ermitage, au cœur de la palmeraie, même si quelques pages sont plus serrées, à la façon des psychanalystes! Et Duigou de se demander s’il ne faudrait pas, aujourd’hui, relire le Nouveau Testament à la lumière de Qohélet.. Charles DELHEZ “ Va ni t és d es v a ni t és … M éd i t a t i o ns a u dés er t ” , Daniel Duigou, Albin Michel, 200 pages, 23,10 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre. STING SYMPHONIQUE Un pari audacieux mais réussi I l y a quelques mois, le chanteur anglais Gordon Summers, surnommé Sting, sortait un magnifique recueil, “If on a winter’s night”. Voici son nouvel opus, une adaptation de quelques chansons parmi ses plus connues, parées d’un somptueux habillage symphonique. L’idée n’est pas neuve, mais elle est ici particulièrement réussie. Le mérite en revient principalement à Rob Mathes qui a écrit la plupart des orchestrations de ce disque. L’exercice est périlleux, et beaucoup de tentatives précédentes se sont soldées par des échecs dus principalement à une trop grande lourdeur de l’orchestre. Cet album, au contraire, est gorgé d’arrangements intelligents et très musicaux. Toute bonne chanson doit pouvoir supporter plusieurs habits. Un songwriter est toujours curieux d’entendre d’autres versions de ses chansons. Cependant, un artiste aussi méticuleux que Sting a lui-même essayé plusieurs combinaisons possibles avant de se décider pour l’enregistrement définitif. Loin du sirupeux, les chansons retenues pour ce projet n’ont pas seulement été réarrangées, mais ont été totalement repensées pour ces versions “classicisées” pourrait-on dire. On est vraiment face à des sortes de lieder symphoniques, un peu comme on en trouve chez Mahler, par exemple. Les chansons choisies proviennent de l’ensemble de sa carrière, depuis le réper toire de son groupe “Police” jusqu’à ses nombreux albums personnels. On est conquis dès l’ouverture du disque avec “Next to you”, un extrait très enlevé du premier album de “Police”. “Every little thing is magic” est étonnant, de même que les célèbres “Roxanne”, et “Englishman in New York”. Pas un moment on ne regrette les originaux. L’exercice est donc pleinement réussi, grâce à Rob Mathes, l’arrangeur habituel de la chanteuse Sade, et grâce aux trois orchestres qui ont été sollicités, le “New York Chamber Consort”, les “London Players” et le “Royal Philarmonic Concert Orchestra”. Le titre de l’album “Symphonicities” fait référence à la tournée avec orchestre qui va suivre (le 13 octobre au sportpaleis d’Antwerpen) et est en assonance avec l’album bien connu de “Police”, “Synchronicity”. Au-delà de la réussite artistique, il faut souligner la démarche à nouveau innovante de Sting, du moins dans le contexte rock qui est le sien. Car, chanter en direct avec l’unique accompagnement d’un orchestre symphonique n’est pas en soi original; souvenonsnous par exemple des réussites magistrales en ce domaine d’un Jacques Brel, notamment dans son ultime album de 1977 “Brel”, avec entre autres sa chanson “Orly”. Dominique LAWALRÉE “ S y mp h o n i c i t i e s ” , Sting, Deutsche Grammophon, 24,95 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre. L AMOUREUSE DE DIEU Ce livre regroupe une cinquantaine de lettres écrites par la fondatrice du Mouvement des Focolari, Chi a ra L ubi ch, entre 1943 et 1949. Pour la plupart inédites en français, ces lettres rédigées par une jeune institutrice d’Italie du Nord, en pleine tourmente de la Seconde Guerre mondiale, s’adressent à des jeunes filles et jeunes hommes de son âge, aux membres de sa famille, à des prêtres et religieux… À tout un ensemble de personnes avec qui elle entretient une relation assez profonde pour leur communiquer la grande découverte de sa vie: “Dieu m’aime immensément, et il en est de même pour toi.“ Son langage est donc celui d’une jeune femme amoureuse de Dieu qui ne peut que transmettre sa passion. “ L et t r es d es p r emi er s te mp s – 1943- 1949” , Chiara Lubich, Nouvelle Cité, 256 pages, 23 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre. PRIER AVEC SES SENS Être chrétien n’appartient pas d’abord au domaine des idées, mais au domaine de l’expérience. Psychologue et théologienne, Sœur Ca ther ine A ubin nous offre un parcours stimulant à la découverte de nos sens spirituels. L’oreille, l’écoute et le silence… L’œil, la lumière et le regard… La bouche, la manducation et la saveur… La main, le toucher et le tact… Le nez, la respiration et le parfum… Mais aussi la tranquillité des sens, la foi, l’espérance et la charité, l’amour de Dieu et du prochain… et la prière. Il ne s’agit pas d’une étude de psychologie expérimentale, mais d’une réflexion sur la vie chrétienne et sur la prière, riche de symboles bibliques et de références patristiques. “ Les f enêt r es de l ’â me – A i mer et pr i er av ec s es ci nq s ens ” , Catherine Aubin, Cerf, 160 pages, 13 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre. LE PÈRE DES CROYANTS Professeur émérite d’Ancien Testament de l’Université Saint-Paul à Ottawa, W a l t e r Vo g e l s s’intéresse à la manière dont le judaïsme, le christianisme et l’islam se réfèrent à Abraham comme à leur père dans la foi en étudiant minutieusement les textes des trois traditions. Il expose aussi les doutes qu’émettent aujourd’hui des historiens et des exégètes sur l’existence historique de cette grande figure biblique. Mais Abraham n’a pas interpellé que les croyants, il a aussi inspiré les artistes et l’auteur s’arrête, le temps d’un chapitre, sur la réception artistique du personnage. Et puisque les trois religions monothéistes se réclament d’Abraham comme de “leur père”, la référence commune au grand ancêtre ne pourrait-elle pas aider le dialogue interreligieux? “A br a ham ‘not r e pèr e’” , WalterVogels, Cerf, Coll. Lire la Bible, 176 pages, 21 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre. MOTS CROISÉS Problème n°10/32 Horiz onta lement: 1. Grand chagrin. – 2. Profaner. – 3. Opère un choix Prénom féminin. – 4. Biffer - Mesuré en carats. – 5. Symbole chimique Sahara nigérien. – 6. Régissent - Époux de Fatima. – 7. Grosses pluies. – 8. Fréta - Attaches. – 9. Retirer les quenottes - Alternative. – 10. Petit chemin - Fleuve d’Irlande. Verticalement: 1. Moulure de colonnes. – 2. Percement - Poème lyrique. – 3. Détale - Jeanne d’Arc y mourut. – 4. Grade d’officier. – 5. Pronom personnel - Vomit - Guide la mine. – 6. L’ensemble des acheteurs. – 7. Cri de vigie - Irlande gaélique. – 8. Colère ancienne - Frôle. – 9. Fête religieuse Exprime le refus. – 10. Contester - Sortie de secours. SOLUTIONS: Problème 10/30 1. DELEGATION 2. ISERE-ELUE 3. STEARINE-V 4. JE-BANDANA 5. ORAL-ORLE6. NEREIDE-OS 7. CLE-ROMANE 8. T-TIARES-D 9. ETEL-ENTRA 10. RUSER-TIEN Problème 10/31 1. PECHBLENDE 2. UNAU-IRIAN 3. RENIERONT4. GROTTES-TA 5. AVERE-IDES 6. TE-ELEVE-S 7. IRIS-PETRI 8. VOS-PISTES 9. ENSILE-EVE 10. STUDIEUSES EXPRESS EXPRESS PETITES ANNONCES Tél. 010/235.900 (Heures de bureau) Insérées dans toutes nos éditions belges. Tarif (TVA comprise) : 3,34 € la ligne de 37 lettres, signes ou espaces, avec minimum de 10 €, + 6 € quand les réponses doivent être envoyées au bureau du journal. (B.J.N…). Paiement au compte 833-5208227-70 IBAN BE60 8335 2082 2770 BIC GKCCBEBB de REGIDIM. Les réponses aux annonces domiciliées au bureau du journal doivent porter comme adresse : Annonce N… REGIDIM, 67/2 Chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre A n t i q u i t é s D e k n u d t r e ch . p r e x p o r t a t i o n beau mobilier cplet chêne, acaj.,noyer, marquet. av.1930 + objets en bronze, marbre. Lustres, miroirs dorés et tableaux. Ns payons correct. le prix. 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Non pas tant du fait du refus de l’ordination des femmes à la prêtrise (ceci mérite une longue réflexion déjà entamée depuis longtemps), mais parce que nous, les femmes, source de vie et donc de sacré dans bien des domaines, nous sommes mises sur le même pied que les personnes accusées de “délit sexuel particulièrement grave”. Rosine SOMMEREYNS 1367 Ramillies Je voudrais savoir pour quelle raison “l’ordination des femmes à la prêtrise est punie d’excommunication et jugée bien plus grave que l’abus sexuel sur des enfants par des prêtres” (dans une brève de “Femmes d’aujourd’hui” jointe par la lectrice, NDLR). Danielle BASTIN 7100 Trivières Effectivement, la brièveté de l’article et une lecture rapide faisaient courir le risque de l’amalgame. Notre journaliste avait cependant bien eu soin de signaler que le P. Federico Lombardi avait tenu à faire la distinction entre le délit concernant l’ordination des femmes, qui est une “atteinte à l’ordre sacré” (c’est-àdire aux sacrements), et les actes pédophiles. Une liste n’énumère pas nécessairement des choses qui sont sur le même pied. S’il fallait résumer le Code pénal belge en quelques lignes, il y aurait le même effet de proximité ! Le document en question parle des délits les plus graves réservés à la Congrégation pour la Doctrine de la foi (non pour les étouffer, mais pour qu’ils n’échappent pas à la vigilance de l’Église). Il s’agit de ceux “commis contre les mœurs ou da ns la célébra tion des sa crements”. Ces derniers sont en effet essentiels pour l’Église. Quant aux premiers, ils touchent à toute la société et demandent eux aussi vigilance. Mais nous sommes dans des registres tout différents. Ce document rappelait simplement quelles étaient les fautes les plus graves et la manière de les traiter. Cela ne supposait pas que tous ces délits soient sur pied d’égalité L’excommunication ne frappe pas un pédophile, mais bien un évêque qui ordonnerait une femme. Malgré l’aspect à première vue choquant, cela s’explique facilement. Le premier est un pécheur. Il est donc invité à la conversion. Celle-ci se célèbre dans le sacrement de réconciliation. “Sainte Église des pécheurs”, disait un théologien. Sans doute y a-til des péchés plus graves que d’autres, mais ce sont des péchés. Le péché blesse la communion de l’Église, mais il ne met pas hors communion. “À tout péché, miséricorde.” Nous en sommes chacun les bénéficiaires à notre tour. Quant à l’ordination d’une femme, comme dit très bien notre première correspondante, “ceci mérite une longue réflexion déjà entamée depuis longtemps”. Il ne s’agit cependant pas d’un péché, sinon éventuellement celui de désobéissance, mais d’une rupture de communion (d’où l’excommunication). Faire partie de l’Église catholique, en effet, suppose un certain nombre de points communs. Imaginez qu’un laïc se mette à confesser, présider l’eucharistie, donner la communion aux malades et même ordonner des prêtres, il serait alors évident qu’il est en rupture avec l’Église catholique telle qu’elle fonctionne actuellement. La question n’est pas ici celle du péché, mais celle du minimum pour qu’une communauté puisse rester unie. Imaginez encore qu’une femme célèbre l’eucharistie. Actuellement, elle se mettrait elle-même en dehors de la communion ecclésiale. Sans doute beaucoup de catholiques, dans nos pays du moins, souhaitent que les femmes puissent devenir prêtres. Mais vous remarquerez que tant que cela n’a pas été décidé selon les modes de décision de l’Église, les croyants s’en tiennent au sacerdoce masculin. “Femmes d’aujourd’hui” va jusqu’à écrire que l’ordination des femmes à la prêtrise est jugée bien plus grave que les abus sexuels sur enfants. Rien n’autorise cette interprétation. Pour y induire le lecteur, il suffisait d’ajouter un petit commentaire assassin – mais non fondé – au texte romain que le journaliste n’avait certainement pas lu. Quelques phrases extraites hors contexte, données en pâture aux médias... et voilà de nouveau les loups à la curée, avec un appétit si féroce! S’il importe de retirer de la caisse un fruit véreux, je préfère remercier le Seigneur pour tous les beaux fruits de cette caisse! Nul ne parle de l’immense majorité de ces bons pasteurs et serviteurs intègres qui, sou- SERVICE D’ENTRAIDE Droits et devoirs Depuis un an, la santé de madame se dégrade et elle fait régulièrement des séjours en clinique. Travailleuse indépendante, elle n’a plus trouvé la force de gérer ses affaires ce qui a entraîné une faillite et de nombreux problèmes financiers. Elle a obtenu un avis favorable du tribunal pour un règlement collectif de dettes et ses revenus sont gérés par un administrateur. Cependant les frais de santé continuent à augmenter, elle est maintenant placée sous oxygénothérapie. Cette personne ne peut interrompre son traitement, aidons-la à se soigner. Merci. (appel 32 a) Cet homme est pensionné depuis peu. Ancien travailleur indépendant, il a accumulé quelques impayés. Le quotidien avec une petite pension est difficile à gérer. Monsieur a récemment perdu son logement et il est hébergé dans une maison d’accueil. Suite à ce changement de situation son dossier a été bloqué et il n’a pas perçu sa pension. Il doit entreprendre des démarches administratives pour récupérer ses droits. Aidons cette personne à vivre pendant qu’il régularise sa situation. (appel 32b) Les dons en réponse à ces appels doivent être versés au n° de compte 195-0145111- 75 I BA N : B E 05 1950 1451 1175 B I C : CR EG B E B B d u S e r v i c e d ’ E n t r a i d e Q u a r t - mo n d e , Place de Vannes 20, 7000 Mons . T é l : 065/ 34. 63. 70 Les dons devront atteindre le montant minimum de 30 € pour être fiscalement déductibles. Intentions de messe Des prêtres d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine nous demandent des in te nt i on s d e me s s e , (7 euros) lesquelles constituent souvent leurs uniques ressources. AT TE NTI ON : Voulezvous bien les verser UNIQUEMENT sur le compte : B E 82 1950 1549 0168 B I C : CR EG B E B B ou 1 9 5 - 0 1 5 4 9 0 1 - 6 8 de “ P r o j e t s Pa s t or a ux ” 20, Place de Vannes, 7000 Mons, et nous les transmettrons. Ces dons versés pour des intentions de messe ne bénéficient pas de l’exonération fiscale. COURRIER 11 vent en toute humilité, servent notre Seigneur et animent nos communautés...voilà pourtant un beau sujet de reportage! Laissons donc les loups crier, les rotatives tourner et la Justice travailler avec plus de tact que dans un passé récent et dans la discrétion! Oui, il est temps de revenir à une Église plus humble, plus vraie, plus proche de la parole de Dieu, alors, au lieu de nous lamenter sur le passé et des actes atroces, allons bosser sur les chantiers du Seigneur et construisons l’Église de demain. L‘Église de demain aura la vie et le visage que nous lui donnerons. Maurice DECELLE 4430 ANS Après lecture de la transcription des entretiens entre le cardinal Danneels, Mgr Vangheluwe, sa victime et la famille de celle-ci, il me paraît que, sans entrer sur le terrain juridique, le cardinal a instamment proposé à la victime et à sa famille de se contenter d’une demande de pardon de l’évêque et de ce que celui-ci ne se mette plus en évidence jusqu’à son départ à la retraite, l’année suivante. En se comportant de la sorte, le cardinal a pu s’inspirer des paroles attribuées à Jésus, au chapitre 8, versets 15 et 16 de l’évangile selon Matthieu : Si ton frère a péché contre toi, va et reprends-le seul à seul…s’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute affaire se règle sur la parole de deux ou trois témoins. De nombreux différends familiaux se résolvent de la sorte. Ne peut-on admettre aujourd’hui qu’un ecclésiastique recherche une issue de ce type à un conflit entre proches appartenant à l’Église? Michel BIART 7500 Tournai C’est avec lassitude que pour la nième fois on voit dans la presse écrite où télévisée les attaques dont l’église est la victime, que dis-je ? La cible ! Je pense, sans la nier que, la problématique de la pédophilie des prêtres est un faux problème. Pourquoi ? Parce que l’on entend beaucoup moins parler de la pédophilie des enseignants ou de tout autre corps de métier en rapport avec la jeunesse. Les charters du sexe n’intéressent-ils plus les journalistes ? Ou la déviance de certains hommes politiques n’est-elle plus d’actualité ? Eh bien non ! Mais le sujet d’aujourd’hui est beaucoup plus croustillant que d’autres. Et la rentabilité d’une entreprise, quelle qu’elle soit, est devenu le maître mot de ce monde. Les attaques du ‘’malin’’ seront vaines contre la foi des vivants. Prions et prions encore pour que le ChristSauveur nous guide dans ce cheminement vers la vérité. Philippe LAMBERT mil.be 12 JEUNES N°32 - 19 septembre 2010 “VOUS AVEZ UN MESSAGE” Un week-end diocésain à Mons L a Pastorale des Jeunes du diocèse de Tournai organise du samedi 25 au lundi 27 septembre une rencontre pour les 13- 25 ans. Ce week-end, qui aura lieu à Mons, a été baptisé “Vous avez un message”. On verra ci-contre la signification de ce…message un peu sibyllin et de l’affiche qui l’accompagne. Voici le programme, transmis par les organisateurs. • S a medi 25, accueil à 15h30. Ensuite, les jeunes seront invités à se regrouper en fraternités d’une dizaine de personnes provenant des quatre coins du diocèse. L’objectif est de permettre la rencontre. En début de soirée, un jeu permettra de souder les relations. Et vers 21h30, “ a près a voir pris conscience que c’est au nom de l’Esprit que nous avons reçu par le baptême que nous nous rassemblons, la journée se clôturera par un temps de prière, dans l’esprit de Taizé”. • Dima nche 26, des frères de Tibériade ainsi que des jeunes appartenant aux groupes St-Damien animeront la prière. Celle-ci s’ouvrira sur un temps d’échange en fraternité, amenant les jeunes à répondre à cette question du Christ : “Pour vous, qui suis-je ?”. L’après-midi, des temps d’atelier, visant à aborder la question du lien entre la vie et la foi, se dérouleront dans Mons. Il y aura entre autres la possibilité d’aller rencontrer les sœurs au carmel, visiter une maison d’accueil et de réinsertion, rencontrer l’équipe d’aumônerie de la prison... Vers 16h, une marche s’adressant notamment aux équipes de caté et aux familles viendra rejoindre les participants du weekend pour la célébration eucharistique présidée par Mgr Harpigny. La journée se terminera par une veillée spectacle mise au point par des jeunes du groupe +13 de Courcelles, à laquelle prendront part aussi des participants du week-end. • L undi 27, envoi. Après un temps de prière animé par des jeunes de la communauté des parvis, des propositions et perspectives “d’avenir” seront données et l’on se séparera vers 12h. “Ce week-end n’est pas seulement pour les jeunes, mais il est aussi avec les jeunes. En effet, ceux-ci seront impliqués dans des temps de service, d’accueil, de chant, de prière, etc”, concluent les organisateurs. Nous avons tous quelque chose à dire… O livier Caignet, membre de l’équipe du S PJ, nous éclaire sur le sens de l’intitulé et de l’affiche de ce week-end. “Nous prendrait-on pour des pigeons ? L’image de cet oiseau est d’ordinaire peu flatteuse, s’approchant même souvent de ‘stupide volatile’. Alors qu’est-ce que cela veut dire ? Pour la plus grande joie des colombophiles, certains pigeons dont celui cicontre, jouissent d’une meilleure image. Il s’agit des pigeons voyageurs. Le dictionnaire précise : pigeon à vol très rapide, dressé pour porter des messages étant donné son remarquable sens de l’orientation et sa grande résistance (surtout pour ceux de la race belge). Cocorico, mmh pardon rhou rhou. La comparaison commence sur cette base. Nous avons tous quelque chose à dire, à apporter aux autres. Nous sommes tous porteurs de messages. Mais à l’instar du pigeon, nous ne sommes peut-être pas conscients de ce que nous transmettons. Notre colombophile, la société nous dit ‘va là’, ‘fais ça’, ‘c’est comme ça’ et nous nous exécutons sans trop nous poser de questions. Nous passons un message par défaut, ce qui ne veut pas forcément dire mauvais. Comme le sens de l’orientation du pigeon le ramène principalement à la mangeoire, le nôtre nous fait chercher une certaine sécurité. Et si nous devenions des colombes, comme celle de Noé. Oser partir libre pour aller chercher et ramener l’espérance aux autres. Oser vivre des expériences, un groupe, une vie, en chrétien. Le message sera peut-être le même qu’avant, mais dès lors que nous le vivons, il nous fait rayonner et touche bien plus. Il devient message vivant, donné en partage aux personnes plus frileuses de notre entourage. Viens vivre ce message”. Le week-end se déroule à l’école des Ursulines (avenue du Tir, 12 à 7000 Mons). Participation aux frais : 25 €. Si le prix est un problème, il ne faut pas hésiter à en parler au service de la pastorale des jeunes. Contact : SPJ, 1, Place de l’Évêché 7500 Tournai, 069/45.26.53 ou [email protected] ou www.jeunescathos-tournai.be H.W. “L’EUCHARISTIE, SOLEIL DE TA VIE !” La CJC engage Une rencontre à Spa D Le CJC est à la recherche d’un nouveau Secrétaire général. Le mandat est de 3 ans, renouvelable trois fois. Les candidatures doivent être déposées avant le 5 octobre. u 1er au 3 octobre, le Foyer de Charité à Spa accueille une rencontre pour Les candidats doivent avoir 30 ans maximum et connaître les associations membres du CJC. Ce poste nécessite d’avoir exercé des responsabilités dans une organisation de jeunes et de développer une vision positive sur la jeunesse et une analyse sur sa place dans la société. Il demande aussi de bonnes connaissances des institutions, du système social, politique et institutionnel belge. Le dépôt des candidatures s’effectue par écrit auprès de la Présidente du CJC, AnneClaire Orban , ACMJ, 12, rue Muzet à 5000 Namur. jeunes, animée par l’abbé Joël Spronck sur le thème “L’Eucharistie, soleil de ta vie !”. On y alternera silence et partage, enseignements et chants, détente et réflexions ensemble, prière personnelle et célébrations, moments de rencontre et de solitude. Participation aux frais (selon les possibilités de chacun) : environ 54 € pour le week-end. Infos et inscriptions : Foyer de Charité, 7 avenue Peltzer de Clermont, 4900 Spa-Nivezé, 087/79.30.90 ou foyerspa (D’après Cathobel) @gmx.net ou www.foyerspa.be Membre de l'Union des Éditeurs de la Presse Périodique Envie d’un ouvrage, même si nous ne l’avons pas annoncé dans Dimanche? Vous pouvez nous contacter par téléphone 010/235. 900 ou par mail d ima ncheser v i ce@ca t h o.b e A u l i e u de dé mé na ger en ma i s on de r e pos : Soins à domicile 24h sur 24 * à partir de 1.290•/mois Personal-Service-Ost-West (Pologne) * Tel . 0048 52 328 46 65 * [email protected] - Éditeur responsable : Charles DELHEZ, 67/2 Chaussée de Bruxelles - 1300 Wavre. Tél. Dimanche 010/235 900