Download Entre Rhône et Saône - mars 2012

Transcript
entre
rhône
L E
M A G A Z I N E
entre
Le magazine de la paorisse Presqu’île Sud composée des églises : st Martin d’Ainay, st François et ste Croix
© fotolia
M A G A Z I N E
N°44 - MARS 2012
P A R O I S S I A L
rhône
L E
et
P A R O I S S I A L
et
N°44 - MARS 2012
y a-t-il un vote
chrétien ?
Les petits potagers écologiques
UN raid humanitaire “SPI”
p.8
p.3
p.12
texto
2
ÉDITO
Aux urnes
citoyens !
Tel est le mot d’ordre du monde politique à quelques semaines d’une élection présidentielle qui, légitimement,
nous interpelle.
Comme tout un chacun, nous nous
devons de regarder sérieusement
les propositions faites pour faire un
choix conforme à l’intérêt général et
aux valeurs que nous portons. L’Église
est dans le monde. Elle s’intéresse
au monde et tous ses membres sont
appelés à s’impliquer et s’investir pour
défendre ce à quoi ils croient. Notre
religion nous laisse libre. Elle ne nous
indique pas le candidat à suivre, mais
notre foi peut intelligemment nous
éclairer sur nos priorités et les choix
à faire. Elle nous appelle surtout à la
confiance.
En marche, paroissiens ! Tel est
le moteur de notre mission dans le
monde, sur les chemins tracés par le
Christ et tous les saints à sa suite.
Notre paroisse vit au rythme du monde
et dans ce mouvement continu, parfois
fatiguant, elle doit aussi œuvrer pour
toujours mieux unir, accueillir et
annoncer la Bonne Nouvelle. Ainsi sont
les raisons d’être de notre grand pèlerinage sur les traces de saint François de
Sales, où nous espérons vous retrouver
nombreux. Un pèlerinage ouvert à tous,
y compris les enfants (cf. ci-contre).
Notre paroisse, loin des tribunes politiques mais au cœur de ce monde,
se veut un lieu d’écoute fraternelle,
de ressourcement et de progression
spirituelle. Fraternellement ! •
Père françois lamy
texto
pélerinage
familial et paroissial sur
les traces de St François de
Sales, les 24 et 25 mars 2012.
Visite et découverte des
lieux où François a vécu
(cf. article). Inscriptions à
l’aide du tract spécial
disponible dans nos églises
ou sur www.paroisse2lyon.fr.
Expositionvente
artisanat
monastique
statues en bois sculpté, statuettes,
icônes, médailles, faïences décorées
main, reliures cuir, objets liturgiques
exposition présentée par la Famille
monastique de Bethléem et
de l’Assomption de la Vierge
du 28 au 31 mars
3, rue Saint-François-de-Sales,
de 10h à 19 h (samedi 18h)
Pèlerinage
diocésain à Lourdes,
du 3 au 9 juin 2012, présidé par
le cardinal Barbarin. Participez
à ce grand moment de la vie de
l’Eglise de Lyon.Les inscriptions
sont ouvertes jusqu’au 27 avril.
Service des pèlerinages,
6 avenue Adolphe-Max 69005.
Tél. 04 78 81 48 20 ;
[email protected]
Denier
de
l’Eglise
La campagne
2012 est
ouverte.
L’Eglise ne
vit que de
vos dons. Le
Denier sert
à rétribuer
les prêtres et
salariés au
service du
diocèse. Le
carême est
le moment
propice pour
s’acquitter de
cette contribution, en
utilisant les
enveloppes
disponibles
ou en vous
rendant sur le
site internet
du diocèse
http://lyon.
catholique.fr/
quartier
3
À côté de chez vous
Là haut, tout en haut
du centre d’échange
reportage. Sur les jardins suspendus
de Perrache, allez voir les nouveaux petits
potagers écologiques.
I
l y a vingt ans, ces jardins étaient
fréquentés par de jeunes mamans et
leurs enfants, des grands parents, et
au printemps par des étudiants avec
leur pique-nique et même leurs guitares.
J’y ai même vu des danseurs de l’école
TDMI (Théâtre Danse Musique Image). Puis
peu à peu, diverses tribulations ont amené
l’abandon de ces jardins, celui de l’ouest
surtout, colonisé par de petits dealers avec
leurs canettes de bière. Il fallait réagir énergiquement : Fermeture temporaire du
jardin côté Saône, caméras et surveillance
accrue. Maintenant la paix semble revenue et
Marie-Hélène Chaigne
plusieurs associations ont créé et fait fructifier de petits jardins potagers qui, parait-il,
vont recevoir le label « écologique » : Accueil
Saint-Vincent, Bernard éducateur de rue,
Péniche accueil.
Je questionne Saïd qui vient souvent avec des
bénévoles de « Péniche accueil » qui a vocation à recevoir les sans-abris l’après-midi
sur la berge du quai Gailleton. Là, dans le
jardin dominant la place Carnot, ils ont leur
« potajo » (La péniche s’appelle le « balajo »)
où poussent menthe et ciboulette, tomates
cerises, carottes, pommes de terre et des
fleurs bien sûr, même grimpantes. « Saïd,
qu’est-ce qui vous plait dans ce potager ? »
« Cela me rappelle le bled ; je suis né dans la
terre, là-bas, comme mon père et mon grandpère qui faisaient pousser beaucoup d’oliviers ».
Il a donc envie de faire fructifier ce petit bout
de terre gratuitement parce que c’est beau et
bon comme autrefois dans le bled.
Et du côté Rhône, à l’est de Perrache ?
Monsieur Savi est responsable des nouveaux
petits potagers à venir, « jardins partagés »
pour les habitants du quartier. Son association compte actuellement vingt-cinq adhérents. Ce sont des projets sympathiques
pour faire revivre les 1 500 m2 de terrain. Les
bassins, pour ceux qui se souviennent, ne
seront pas remis en eau à cause des infiltrations ; alors qu’en faire ? Beaucoup d’idées
pour l’instant depuis des mandalas géants
(dessins avec des bouts de bois flottés,
sable et cailloux colorés), jusqu’à des jardins
d’hiver avec plantes et arbustes à feuillage
persistant, etc.
Pour chacun des côtés, est et ouest, une
cabane pour entreposer les outils sera fabriquée par les jardiniers eux-mêmes. Une
charte est en cours d’élaboration pour un
jardinage écologique, biologique et responsable. Le mercredi 20 juin, tous les curieux
seront conviés avec leurs provisions, là-haut,
pour un pique-nique portes ouvertes. Des
vanniers montreront en principe comment
on tresse des « panisses » comme bordures.
quartier
4
À côté de chez vous
Mais au juste,
connaissez-vous le
centre d’échange ?
découverte. Depuis 1976 un étrange objet
architectural est posé en plein cœur de
la presqu’île, sur le prestigieux cours de
Verdun. Bâtiment à la réputation la moins
enviée de la ville, le centre d’échange
de Perrache a pourtant été le précurseur
des pôles multimodaux.
L
es lyonnais disposent de tous les
moyens de transports : depuis
le deux-roues jusqu’au train en
passant par l’autobus, l’autocar,
le tramway, le métro, l’automobile, le taxi.
La « mégastructure » entend proposer des
services aux différents usagers : commerces,
espaces d’exposition, jardin public.
Lors de son inauguration, le succès technique et fonctionnel de l’ouvrage est
rappelé. Le centre d’échange est une opération majeure dans la modernisation de Lyon.
Imaginé comme une porte d’entrée vers
le sud du quartier, le projet maintes fois
remanié, symbolise aujourd’hui à la fois une
coupure urbaine contre laquelle la municipalité essaie de réagir, et l’arrivée de l’autoroute en centre-ville. ce que de nombreux
riverains et habitants déplorent.
La surface commerciale est de 1400 m² pour
22 établissements dont une brasserie. À
côté de cela il y a des équipements sociaux,
et un vaste espace culturel.
Le centre d’échanges présente une architecture brute, dénuée d’éléments décoratifs, issue du courant des années1980 : le
“brutalisme”, mais on a finit par s’habituer !
Le niveau 4 était à l’origine un lieu consacré
à l’Espace Lyonnais d’Art Contemporain.
Cet espace de 2000 m² est désaffecté au
début des années 1990. De chaque côté
sont aménagés un véritable jardin et aires
de jeux suspendus. C’est une première et le
plus vaste ensemble de ce type en France.
Aujourd’hui, les plans d’urbanisme posent
comme préalable pour un bon fonctionnement entre le nord et le sud du quartier, de
supprimer à terme le centre d’échanges.
Le rôle multifonctionnel de l’ensemble est
cependant renforcé par l’intégration d’une
station de tramways, le développement des
TER et dans une moindre mesure par la
mise en place du vélo’v.
Le Grand Lyon a voté en 2006 11 millions
d’euros d’investissement pour la rénovation
du centre de Perrache, sur 6 ans.
Plus de 35 ans après sa conception le centre
fonctionne toujours plutôt bien, mais il n’a
jamais été l’objet de fierté, ni d’attentions.
Il est probable qu’il est encore là pour de
nombreuses années ! Bruno Lépine
paroisse
5
pélerinage
Sur les pas de saint
François de Sales
histoire. Les 24 et 25 mars prochain,
la paroisse organise un pèlerinage dans la
région d’Annecy, où saint François de Sales
a officié toute sa vie.
A
près un déjeuner le samedi midi
au Centre Jean XXIII à Annecy-leVieux, les participants visiteront
le château de Thorens. Dominant
le lac, il appartient toujours à la famille de
saint François. C’est par un pont-levis que
l’on accède au musée dédié au grand saint.
À proximité se trouvait le château de Sales,
où François est né en 1567. Aujourd’hui,
une chapelle se trouve à son emplacement.
Le village abrite une grande église où saint
François a été baptisé, ordonné prêtre puis
évêque. Après l’avoir visitée, il sera possible
de se rendre au prieuré de Talloires.
La matinée du dimanche sera consacrée à
la découverte de la basilique, de style néoroman, emplie de souvenirs de saint François
et de sainte Jeanne de Chantal particulièrement dans les vitraux, et où se trouvent leurs
tombeaux. L’après-midi, une sorte de jeu de
piste permettra à tous de visiter certains lieux
ayant été importants dans la vie du saint.
Saint François et sainte Jeanne de Chantal
voulaient créer un ordre qui prie et aille
également visiter les malades. L’archevêque
de Lyon n’était pas d’accord pour que les religieuses disposent de ces deux attributions,
aussi rapidement, l’ordre de la Visitation
devint-il cloîtré, ce qu’il est toujours.
Bruno Lé­pine
Dès l’âge
de douze ans, alors qu’il est au collège, François se sent
appelé, et reçoit la tonsure. Il poursuit des études classiques
et générales, dont plus tard ses œuvres bénéficieront. Docteur en droit, il s’inscrit en 1592
au barreau de Chambéry et, surprise, est nommé prévôt du chapitre de Saint Pierre de
Genève par une bulle du pape. Il se confronte alors aux calvinistes, mais son ardeur
apostolique ne faiblit pas. En 1602, l’évêque de Genève décède. François qui est son
coadjuteur lui succède. Pour lui, un évêque doit être avant tout un pasteur. Il prêche
beaucoup, mais trouve que la parole ne suffit pas, et qu’il faut lui joindre l’écriture. C’est
ainsi qu’il va être l’auteur d’une abondante correspondance, son désir le plus cher étant
de revitaliser l’Église catholique, et de la remettre sur le chemin de l’évangile. En même
temps, une aventure spirituelle à deux commence, merveilleuse d’amitié et d’invention.
François de Sales et Jeanne de Chantal sont cofondateurs de l’ordre de la Visitation dont
l’expansion rapide, donne lieu à soixante quatorze fondations de monastères en vingt ans.
paroisse
6
semaine sainte
Et pour vous, pourquoi
est-elle Sainte cette Semaine ?
témoignages. Chaque année, les chrétiens des quatre coins du monde
célèbrent une semaine particulière entre le dimanche des Rameaux
et le dimanche de Pâques. Si particulière qu’on la qualifie de « sainte ».
Mais que représente-t-elle pour chacun d’entre nous ?
L
a Semaine sainte est « la grande
semaine, non parce qu’elle a plus de
jours que les autres, ou parce que les
jours sont composés d’un plus grand
nombre d’heures, mais à cause de la grandeur et de la sainteté des mystères que l’on y
célèbre », disait saint Jean-Chrysostome. Et
effectivement, chaque jour de cette semaine
nous conduit vers le dimanche de Pâques, la
plus grande fête du christianisme.
Pendant cette semaine, la charité de Dieu
se manifeste pleinement, par la contemplation de la Croix. C’est pendant cette semaine
que nous revivons l’institution de l’eucharistie par Jésus-Christ lui-même lors de
la dernière Cène. C’est aussi pendant cette
semaine que Jésus fait de ses apôtres des
prêtres par ses paroles « Faites ceci en
mémoire de moi ».
Et nous dans notre Paroisse Presqu’ile
Sud, comment vivons-nous cette Semaine
sainte ? Célébrations paroissiales, méditation personnelle, quels sont les temps
forts qui nous tiennent à cœur ?
Céline Leignel
Dans la paroisse, notre communauté se
réunit presque tous les jours pour une célébration. Marie, François et leurs trois
enfants ne rateraient pour rien au monde le
début de la célébration des Rameaux, comme
celle de la Vigile pascale : « les deux célébrations commencent sur le parvis. La bénédiction
des Rameaux, que nous coupons chez la grandmère, ou le feu lors de la Vigile enthousiasment
les enfants et rendent ces deux messes extrêmement festives pour eux ».
Mathieu garde un souvenir fort de la messe
du Jeudi saint lorsqu’il a participé au lavement des pieds. « Nous revivons avec le
prêtre et les 11 autres “disciples” ce moment
d’humilité et d’enseignement profond, où
Jésus se fait serviteur. C’était une grande joie
et un moment de prière intense. »
Pour Martine, la vénération de la Croix
le Vendredi saint est un temps poignant :
« Jésus s’est livré pour nous, et nous venons
humblement nous incliner devant ce don
incroyable ! La procession est souvent longue
mais c’est un temps important de recueillement pour chacun d’entre nous. » Violaine,
quant à elle attend cette grande Semaine
pour vivre le sacrement de la réconciliation : « Je pourrai le faire pendant les 40 jours
du carême, mais cette démarche pendant la
Semaine sainte me permet vraiment de voir
aboutir mon chemin vers Pâques. »
Car pour tous, la célébration de Pâques
est le point d’orgue, pas seulement de la
Semaine mais de l’année : Ce jour où Jésus
est ressuscité des morts pour nous est
notre fête, la grande fête de notre foi, de
notre famille chrétienne !
église
7
tradition
Chemin de croix : mode d’emploi
focus. À la veille de Pâques,
le vendredi 6 avril verra se
dérouler de nombreux chemins
de croix, dans les paroisses ou
les rues de Lyon (au départ de
Saint-Louis de la Guillotière).
Voici quelques éléments concernant cette tradition très suivie.
L
e chemin de croix, c’est d’abord
le chemin parcouru par Jésus,
du palais de Pilate au Calvaire,
durant les heures qui ont précédé
sa mort. C’est ensuite la cérémonie qui
commémore ces évènements en évoquant
14 moments particuliers de la Passion et de
la mort du Christ.
Cette tradition prend très tôt la forme d’une
procession à Jérusalem, sur les lieux même
de la Passion. Ce rite est suivi par les orthodoxes. Les franciscains, préposés à la garde
des Lieux saints depuis 1312, l’introduisent
dans leurs églises en Italie et la tradition se
répand. Le nombre et le choix des stations
ont beaucoup varié. Il a été fixé à 14 à la fin
du XVIIème siècle. À l’extérieur, le chemin est
matérialisé par des statues, souvent sur
un lieu en pente ascendante pour figurer
la montée au Calvaire, comme à Lourdes
par exemple. Dans les églises, il est représenté par une suite de tableaux, plaques ou
simples crucifix.
C’est un mini pèlerinage qu’on peut effectuer dans l’église ou en plein air sous forme
de procession, interrompue par des chants,
méditations et prières. Il est proposé les
vendredis de carême et plus spécialement le
Vendredi saint à 15 ­­
h, jour et heure
de la mort du Christ selon la Bible. Il ne faut
pas le confondre avec l’office de la Passion
célébré le soir du Vendredi saint.
La forme traditionnelle comprend plusieurs
stations qui viennent de la tradition mais
ne figurent pas dans les évangiles : Véro-
Florence B­onnet
A Lourdes, les pèlerins
montent jusqu’au calvaire.
nique essuyant le visage du Christ, les trois
chutes sous le poids de la croix. Il existe
maintenant une forme, instituée par le
pape Jean-Paul II, qui s’inspire uniquement
des évangiles. On trouve parfois une XVème
station « Avec Marie dans l’espérance de la
résurrection du Christ ».
Le sens profond de cette pratique est de
méditer tous ces évènements pour prendre la
mesure de l’amour du Christ pour nous. Elle
nous aide à vivre notre propre chemin, qui
n’est pas exempt de souffrances et de difficultés, comme nous y invite le Christ « Celui
qui veut marcher derrière moi, qu’il prenne sa
croix et qu’il me suive » Mt 16-24.
éclairage
8
un vote
Y a-t-il chrétien ?
portrait. À l’approche des
élections présidentielles et
législatives les chrétiens
font entendre leur voix.
Engagés en politique, ils
affichent au grand jour
leurs convictions et
entendent défendre un
certain nombre de valeurs.
L’Eglise prend elle aussi
part au débat et « allume
des balises » pour favoriser
le discernement des citoyens. Témoignages de
ces croyants qui s’engagent
dans la vie publique.
Inès de Lavernée,
conseillère municipale chrétiennedémocrate à la mairie du 2e arrondissement de Lyon, chargée de la
petite enfance et du handicap.
E
ntre deux rendez-vous, Inès de
Lavernée accepte de se confier au
magazine Entre Rhône et Saône.
La politique fait partie de sa vie
depuis presque 25 ans. C’est en 1986 qu’elle
prend pour la première fois sa carte dans
un parti politique. Un engagement alors
sans lien avec ses convictions religieuses.
En revanche, reconnaît-elle, « quand Christine Boutin a commencé à avoir une action
plus visible et notamment lorsqu’elle a milité
contre le PACS, j’ai réalisé qu’il fallait que je
m’engage à ses côtés car elle défendait vrai-
Pauline de Torsiac
ment des valeurs auxquelles je tenais. En
réalité, ce sont mes convictions religieuses qui
ont rejoint mon engagement politique. »
Le Parti Chrétien démocrate de Christine Boutin s’appuie sur la doctrine sociale
de l’Église pour défendre ses idées. Un
document en phase avec les valeurs de la
conseillère du 2e arrondissement. Car ce qui
compte pour elle, « c’est la relation humaine,
l’amour dont nous parle la religion chrétienne.
Quels chrétiens sommes-nous ? Comment
vit-on la relation avec les autres ? Quel type de
société voulons-nous ? ».
Pour Inès de Lavernée, « l’homme doit être
au centre de la création. Chaque personne a
une valeur inestimable ». L’élue pense en
particulier aux plus fragiles : l’enfant, la
personne malade, la personne en difficulté économique. Une conception de l’être
humain au cœur de son action d’élue.
Inès de Lavernée voit dans les valeurs chrétiennes des valeurs universelles. « Elles
peuvent être entendues par des personnes qui
n’ont pas de religion ou qui ont une autre religion. Ce sont avant tout des valeurs humaines ».
un vote
Y a-t-il chrétien ?
éclairage
9
témoignage. Jean-Claude Parcot, adjoint au maire PS dans le 5ème arrondissement de Lyon, chargé des affaires scolaires, de la mémoire et des
anciens combattants, membre de “chrétiens et politique”, un groupe de
réflexion rassemblant des élus de tous bords et des militants chrétiens.
Jean-Claude Parcot,
adjoint au maire PS dans le 5ème
arrondissement de Lyon
D
éfense des plus pauvres, de
l’étranger, de la justice, les
raisons qui ont poussé JeanClaude Parcot à faire de la politique ne manquent pas. L’élu du 5ème avoue
même que la Bible, l’évangile et le magistère
de l’Eglise sont les points d’ancrage de son
engagement. Sa conscience, il l’a d’ailleurs
forgée en Algérie où il a longtemps vécu,
au contact du cardinal Léon Etienne Duval,
fervent défenseur de l’autodétermination
des populations algériennes. Les références
bibliques et chrétiennes du cardinal ont été
déterminantes dans son parcours politique.
Mais Jean-Claude Parcot est avant tout un
laïc. Au quotidien, dans son arrondissement pas question de brandir son drapeau
de socialiste ni son drapeau de chrétien.
« Quand on travaille dans les écoles, on
travaille pour que les enfants grandissent
avec des valeurs et qu’ils soient instruits. Mes
intentions sont chrétiennes mais les moyens
d’action n’ont rien à voir avec le christianisme.
Voter des crédits pour construire des écoles
ou les restaurer ça n’a rien de particulièrement chrétien. » D’ailleurs, il regrette que
la laïcité soit parfois instrumentalisée car
pour lui « c’est un outil de paix sociale qui
doit s’exercer dans le respect des convictions
de chacun pour le bien vivre ensemble ».
A l’heure de la campagne présidentielle,
Jean-Claude Parcot est attentif à la parole de
l’Eglise. Il a lu la déclaration des évêques de
France.
« Ce que disent les évêques dans leurs déclarations et ce que disent les papes dans les
encycliques à vocation sociale me guide énormément dans mon engagement politique. » En
matière de morale et de bioéthique, l’adjoint
au maire reconnaît qu’il n’est pas toujours
d’accord avec les positions de l’Eglise, ni
d’ailleurs avec celle du Parti Socialiste. Par
exemple, en matière d’euthanasie, la loi
Léonetti lui semble suffisante. Quant à la
question du mariage homosexuel, elle ne lui
paraît pas prioritaire contrairement à ses
camarades socialistes.
Jean-Claude Parcot aime citer saint Thomas
More : « On ne peut séparer l’homme de Dieu,
ni la politique de la morale ». Ces mots du
saint patron des hommes politiques saurontils éclairer la conscience des candidats à
l’élection présidentielle ?
éclairage
10
un vote
Y a-t-il chrétien ?
entretien. En octobre dernier, les évêques
de France ont rendu public un texte
destiné à éclairer les chrétiens avant
les échéances électorales. Intitulé
« Élections : un vote pour quelle société ? »,
le document propose treize « éléments
de discernement » pour aider les électeurs
chrétiens à faire leur choix. Il insiste en
particulier sur les questions d’éthique et
de société.
Très concrètement comment un
candidat pourrait-il se démarquer ?
Monseigneur
Jean-Pierre
Batut,
Les valeurs défendues par
l’Église se rangent-elles plutôt à
gauche ou à droite ?
Dans le domaine de la protection du plus
faible, de la protection de la vie, il y a la
protection de la vie naissante, de la vie finissante. Nous considérons en tant que chrétien
qu’une personne humaine est sacrée. Aucun
critère utilitaire ne peut passer avant ce droit
sacré de la personne à être respecté pour ce
qu’elle est. Il est évident que là-dessus nous
mettrons un accent plus fort.
Pourquoi l’Église a-t-elle
son mot à dire dans le cadre
d’une campagne électorale?
L’Église a son mot à dire parce que, d’une part,
elle est faite de citoyens et que les citoyens
ont leur mot à dire, et, d’autre part, parce
qu’elle pense avoir un message à délivrer sur
l’homme, le vivre ensemble, sur sa destinée
éternelle. Tout cela a des incidences politiques.
Je rêve que les chrétiens sachent déplacer
les frontières et brouiller les cartes. Je crois
que l’une des choses dont souffrent nos
sociétés aujourd’hui, ce sont les groupes de
pression. Ces groupes essaient de rallier à
leur cause un certain nombre d’hommes
politiques en leur disant « si vous ne défendez
pas telle chose vous n’êtes pas de gauche ou
vous n’êtes pas de droite » Ce facteur empoisonne beaucoup le vivre ensemble. J’attends
des chrétiens qu’ils aident tout le monde à
prendre conscience qu’il y a des choses qui
ne sont ni de gauche ni de droite mais qui
engagent des options tout à fait essentielles
sur ce qu’est un être humain.
Quels sont plus précisément les
thèmes sur lesquels l’Église se
doit d’être vigilante ?
Un candidat à l’élection présidentielle défend-il plus qu’un autre
les valeurs de l’Eglise ?
évêque auxiliaire
de Lyon
Les chrétiens sont des citoyens comme les
autres. Ils sont concernés par la crise économique, les difficultés à trouver un emploi.
Mais il y a aussi des domaines dans lesquels
ils sont peut-être plus sensibles que d’autres
aux positions que les candidats vont prendre.
Je pense au vivre ensemble mais aussi aux
options fondamentales que prend une société
sur la vie, sur la mort, sur la signification de
notre existence. Et qui que nous soyons, chrétien ou non, nous avons à avoir un minimum
de bases communes sur ces questions.
Je me garderais bien de répondre à cette
question. Je sortirais de mon rôle en le faisant.
Je dirais simplement une chose. On pense
souvent que la politique c’est l’art du moindre
mal. C’est en fait l’art du meilleur possible.
Nous devons retrouver la noblesse du politique et de l’engagement en politique. Nous
rendrons service à tout le monde en le faisant.
Vous savez pour qui vous allez voter ?
Pauline de Torsiac
Oui j’ai une petite idée mais Je la garde pour
moi ! (rires)
un vote
Y a-t-il chrétien ?
éclairage
11
Pour qui voter ?
éclairage. Politique et
foi chrétienne ne font
pas toujours bon
ménage. Comment
concilier les deux ?
Quelles valeurs mettre
en avant au moment
de donner notre vote ?
D
ifficile de définir le « vote chrétien ». L’évangile est-il contradictoire, lorsqu’il nous demande à la
fois de faire fructifier nos talents
(monnaie de l’époque) et d’être solidaire de
nos frères ? Capitalisme ou collectivisme?
Nous invite-t-il à l’abstention, lorsqu’il nous
dit : «… pensez aux choses qui sont en haut,
non pas à celles qui sont sur la terre ; car vous
êtes morts, et votre vie est cachée avec le
Christ en Dieu ». Mais le vote chrétien n’estil pas plutôt un vote écologique ? Dieu, au
moment de la création nous confie la terre,
le ciel, et les animaux.
Comment chacun s’y retrouve-t-il pour
voter en son âme et conscience ?
Isabelle Vullierme
Un petit sondage par mail, avec une grille
de réponse m’a appris, si besoin était, que
parler politique dans le sein de l’Église était
difficile. Peu de personnes ont répondu et il
est donc quasi impossible d’exploiter et de
faire des généralités à partir d’un tout petit
échantillon.
Malgré tout, il semble que pour ceux-là, les
valeurs humaines passent avant les valeurs
économiques dans l’ensemble. Une place
importante est faite à la personne, au respect
de sa dignité, à l’éthique et à la solidarité. La
famille arrive en tête des critères. C’est par
excellence le lieu de la vie, du respect des
uns et des autres, de la solidarité. C’est le
lieu où le plus faible est accueilli et aidé, où le
malade est soigné, ou il est admis que l’autre
passe avant soi-même.
L’amour reste la valeur sûre des références
évangéliques, Amour du prochain, Donner
sa vie, ne pas faire aux plus petits etc…
Visiblement les balises allumées par les
évêques de France pour alerter les chrétiens sur les éléments non négociables ont
été vues ! Mais quel parti peut se targuer
d’avoir le monopole du cœur ?
place des jeunes
12
Un
raid
humanitaire “SPI”
U
ne semaine avant leur grand
départ pour le 4L Trophée,
Pierre-Mathieu et Marie-Laure,
étudiants en troisième année de
médecine ont accepté de nous rencontrer
pour nous faire part de leur projet.
Le 4Ltrophee est un raid de deux semaines
au Maroc en Renault 4L, bâti comme une
course d’orientation qui se déroule entre
de nombreux équipages, avec un itinéraire
à respecter. Il a pour but d’apporter des
fournitures scolaires à des enfants défavorisés. Leur formation les dispose à apporter
également des produits médicaux.
Voilà plus d’un an qu’ils ont entendu parler
du raid par d’autres étudiants qui l’ont déjà
fait. « Çà envoyait du rêve » raconte MarieLaure en évoquant l’attirance qu’ils ont eue
pour le projet. La préparation a duré un
peu moins d’un an avec différentes étapes :
sponsors, achat de la voiture, mécanique…
Au projet, bien encadré et indépendant de
toute religion, les deux étudiants ajoutent
Gwendoline Gruet
Propos recueillis par
Agnes de Montille
leur petit plus : la dimension spirituelle.
Pour commencer, à travers ce qui les attend
ils posent un acte de foi : ne sachant pas
quelles péripéties les attendent, ils s’abandonnent et font confiance au Seigneur pour
tout le déroulement. De plus cette aventure
dans le désert a une portée assez symbolique alors que le carême débute durant le 4L
Trophée. Plus concrètement, il est évident,
quand on leur demande, qu’ils auront une
vie de prière commune quotidienne. De plus
la préparation du raid incluait pour eux la
recherche d’églises locales pour pouvoir se
rendre à la messe. Pas d’évangélisation au
programme, mais ils témoigneront et rayonneront du Christ par leur comportement.
Pour tout renseignement supplémentaire,
vous pouvez contacter Marie-Laure Blanchet et Pierre-Mathieu Astrié à l’adresse
suivante : [email protected] ou
pour, si le cœur vous en dit, faire un don afin
d’aider au financement du projet.
culture
13
Le Web
Réconciliation, Huile sur toile., 92 cm x 73 cm
© Adagp, Paris 2012
infos
Musée de Fourvière
8 pl. de Fourvière Lyon 5e
Du 14 mars
au 1er juillet 2012
Livre-catalogue : Arcabas
par Régis Ladous et
Bernard Berthod, Editions
CLD, prix : 29 €
Arcabas, peintre
de l’espérance
rencontre. Le Musée d’Art Religieux de
Fourvière propose une exposition consacrée
au peintre Arcabas. Rencontre avec Bernard
Berthod, conservateur du Musée de Fourvière.
Qui se cache sous ce vocable un peu mystérieux ?
Né en Lorraine, Jean-Marie Pirot prend le surnom d’Arcabas lors des évènements de 1968. Installé à Saint-Pierre de Chartreuse, il entreprend la décoration de l’église, Saint-Hugues, avec l’accord enthousiaste du curé, l’abbé
Truffaut. C’est cette œuvre monumentale, réalisée pendant près de 30 ans,
qui l’a fait connaître.
Parlez-nous de sa peinture
Arcabas traduit en fresques des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament. Il réalise une peinture moderne d’une grande richesse de couleurs.
Ses tableaux mêlent le profane et le sacré. Il utilise également toute une
symbolique (croix, signe « + », « C » retourné représentant le mal).
Quel est le thème de l’exposition ?
Les toiles choisies illustrent la problématique du mal et la victoire du bien.
Le point central de l’exposition est le polyptyque « Passion /Résurrection »,
hommage à Bernanos et exposé pour la première fois. C’est une méditation qui nous est proposée en corrélation avec le temps pascal. Homme de
conviction, Arcabas nous dit sa foi avec ses pinceaux et nous livre de splendides œuvres d’art accessibles à tous.
Propos recueillis par Monique Fichet
a sa paroisse
Le père Raymond
d’Izarny, docteur en
théologie et ancien curé
doyen d’Issy-les-Moulineaux, avait peur de s’ennuyer dans sa maison de
retraite. À 77 ans, il se mit
à l’informatique et créa
un site Internet. 12 ans
après, la paroisse virtuelle
du cybercuré reçoit un
million de visiteurs par an.
Le graphisme est basique.
Le site est conçu comme
une foire aux questions
regroupées en grands
chapitres : les fêtes religieuses, les cérémonies,
l’Église… Le but est de
s’adresser aux gens qui
fréquentent l’Eglise occasionnellement et n’ont
comme information sur
elle que ce qu’en disent
les médias. Les réponses
sont courtes et le langage
simple. De nombreux liens
renvoient à des tableaux
ou vidéos. Le rédacteur
suit également l’actualité.
La page la plus lue reste
celle sur le « Da Vinci
­code ». À coup sûr,
le père d’Izarny s’inscrit
en plein dans la nouvelle
évangélisation.
http://cybercure.cef.fr
Florence Bonnet
carnet
14
St-Martin
Quentin Aussedat et Sophie Serizay
Baptêmes
St-Martin
Jules Malherbe, Augustin de Place,
Blanche Daviron, Edouard et Martin Guiol,
Aymeric Fournier, Gaspard Frèrejean,
Mathilde Closon, François Mouthon, Agathe
Nguyen, Ulysse Ruelle, Galaad Ruelle,
Philippine Pousset Bougère, Madeleine
Simon, Castille de Torsiac, Gabriel Prénat
Funérailles
carnet
Mariages
Ste-Croix
Marie-Antoinette Durand, Joseph Bardonnet
St-François
Antoine Contamin
St-Martin
Jean-Paul Peysson, Sœur Marie-Geneviève
Colin, Paulette Desfemmes, Marc Rousson,
Renée Brun, Jacques Poncet, Jacques
Bionnet, Paule Malcor, Maurice Vivien,
Henriette Burgada, Albert Tardy
Mercredis en presqu’île
4 types de soirées le mercredi à 20h30.
• 1er mercredi, à Ste-Croix : Visages de
notre Dieu, Parcours sur le Credo :
2 mai et 6 juin.
• 2ème mercredi, à St-Martin : À coeur
ouvert, Adoration - prière : 9 mai et
13 juin.
• 3ème mercredi, à Ste-Croix : Chrétiens
dans la cité, Témoignages : 21 mars
Bénédicte Draillard , journaliste et
éditrice (la Saga de la Bible sur RCF).
20 juin Albéric de Lavernée homme
politique et chrétien.
• 4ème mercredi, à St-François : Partage
en images, Ciné-club : : 28 mars
« Une histoire vraie » de David Lynch,
25 avril « Good Bye Lénine » de
Wolfgang Becker, 23 mai « Le procès
de Jeanne d’Arc » de Robert Bresson.
TEMPS PASCAL
horaires des célébrations
Sainte-Croix
20h
Saint-François
17h15 (enfants)
Vendredi Saint 17h (enfants)
6 avril
Chemin de Croix­­­
15h Chemin de Croix
18h30 Via crucis de Liszt
par le chœur Imagô
19h30 Office de la Passion
21h Bol de riz
Jeudi Saint
5 avril
Sainte Cène
Suivie d’une veillée
de prière et d’une nuit
de veille animée par Ephata
(pas de confessions)
Saint-Martin
19h
Samedi Saint 7 avril
Vigile pascale
21h
Pâques 8 avril 11h
carnet
15
Tous les jeudis
Soirées Ephata, louange prédication,
adoration, 20h30 à 22h, chapelle du
Sacré-Cœur, 27 rue de Condé (possibilité de confession).
agenda
Pélerinage familial et paroissial
«Sur les traces de saint François»
25 mars
Conférence de carême, « L’esprit de
Jésus », cardinal Philippe Barbarin,
basilique de Fourvière, 15h30,
rediffusion sur RCF lundi à 19h30.
31 mars au 1 avril
er
Pèlerinage étudiant et jeunes pros,
18-25 ans, route paroissiale avec Ephata.
Contact : 06 42 64 82 65 Ph. Gaborit.
2 avril
Visite conférence de la maison de
Lorette, maison de Pauline Jaricot,
42bis montée Saint-Barthélemy, à
20h30, avec Didier Reppelin, architecte
en chef des Monuments historiques.
Inscription: [email protected]
04 72 38 41 00. Offrande conseillée 5 €
6 avril
Chemin de croix, dans les rues de Lyon,
au départ de l’église Saint-Louis de la
Guillotière, à 18h30, avec le cardinal
Philippe Barbarin. Prédicateur :
Mgr Jean-Pierre Batut (fin à 21h).
11 mai
Messe des fiancés, présidée par le
cardinal Barbarin, à 19h à la Primatiale
Saint-Jean, suivie d’un temps convivial
Concert orgue + instruments + 2
chœurs, soirée retour pèlerinage
Annecy, à 17h30 à Saint-François
Site paroissial
www.paroisse2lyon.fr
infos jeunes
www.jeunes-lyon.cef.fr
Accueil Maison paroissiale
27, rue de Condé – tél. : 04 72 77 61 74
[email protected]
Accueils dans les églises
St-François de Sales : 04 78 37 25 27
St-Martin d’Ainay :
Accueil 04 72 40 02 50 ;
Sacristie 09 53 22 05 75
[email protected]
veillées pénitentielles
Veillées pénitentielles avec absolution individuelle à Saint-Martin : 27 mars à 20h30 et
28 mars à18h pour les enfants du catéchisme et
leurs parents. Journée du Pardon pour toutes
les paroisses de la Presqu’île : vendredi 16
mars de 16h à 22h et samedi 17 de 9h à 13h à
St Bonaventure. Confessions chez les Jésuites,
20 rue Sala du lundi au samedi de 16h30 à 18h30.
Catherine COURTET, audioprothésiste et mécène de l’association «AUDITION SOLIDARITE» part fin Mai 2012, près d’Agadir
afin d’appareiller 140 enfants malentendants. Vous pouvez lui
déposer vos anciennes aides auditives que vous n’utilisez plus.
Boite de collecte au Centre ENTENDRE
5 rue Paul Lintier -LYON 2E - 04 72 40 29 07
solidarité
13 mai
renseignements
pratiques
24-25 mars
billet d’humeur
16
Faut-il
la dire, la confesser,
la proclamer ou
la passer sous silence ?
Quoi donc ?
V
Marie-Hélène Chaigne
ous avez sans doute remarqué
que de nombreuses associations
caritatives, fondées par des chrétiens, sont devenues « aconfessionnelles » dans un louable désir d’ouverture.
Mais alors arrive une charte qui, plus ou moins
clairement, interdit de parler de religion :
Comme cela pas de disputes, pas de prosélytisme, pas d’histoires. Un prêtre, ancien curé
de notre paroisse, me commentait : « Pourquoi ne pas se couper la tête aussi, pour éviter
de réfléchir ? » De la part des anticléricaux, je
comprends bien cet article de règlement, mais
les croyants ? Les musulmans, eux, n’hésitent jamais à parler de leur foi, et je pense
qu’ils ont raison ; les athées aussi s’affirment
sans complexe. Les chrétiens, plus réservés,
pudiques ou prudents, évitent le sujet. Pourtant il me semble qu’une nouvelle génération
de jeunes bénévoles a moins d’états d’âme et,
peut-être est plus familière du dialogue inter-
religieux. Ils n’hésitent pas à donner leur identité de chrétiens, quitte à se faire questionner,
à confronter, discuter, chercher des accords.
J’espère qu’ils vont répandre cette façon de
faire car, en cherchant les mots justes pour
rendre compte de leur foi là où elle en est,
sans arrogance bien sûr, ils ne risquent que
de l’approfondir et comme disait Boileau « Ce
que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les
mots pour le dire arrivent aisément ».
Entre Rhône et Saône, journal de la paroisse
Presqu’ïle Sud (Ste Croix, St François et St Martin).
Directeur de publication : François Lamy • Comité de
rédaction : Florence Bonnet, Marie-Hélène Chaigne,
Monique Fichet, Bruno Lépine, Céline Leignel, Agnès
de Montille, Patrick Genet, Pauline de Torsiac et
Isabelle Vullierme • email : [email protected],
[email protected] • Site : paroisse2lyon.fr •
Rédaction et administration : 27 rue de Condé 69002
• Création et réalisation : Laurent de Sars, 06 73 68 06
32, [email protected] • Impression : Chirat.