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LES NOUVELLES DU
CARI ST-LAURENT
Vol.18.numéro 1
Journal des membres
SOMMAIRE
ÉDITORIAL
LE CARI ST-LAURENT
CARI St-Laurent Jusqu’en 1995
Mme Édith Richard
NOTRE 25ème ANNIVERSAIRE
Nos idées lumineuses, encore 5
CARICULUMVITAE
Vos rendez-vous avec mister emploi
Baromètre emploi
Le saviez-vous ?
Au nom de la loi
Agenda emploi
FOCUS :
Citoyenneté active et participative
Citoyens « techno-tendance »
VOX POP
La participation citoyenne,
mode d’emploi
ÇA BOUGE AU CARI ST-LAURENT
La condition des femmes
Forum du LABRRI
À SURVEILLER
Camps d’été familiaux
J’aime le CARI St-Laurent
L
L’action communautaire autonome
’action
communautaire
autonome
représente dans le Québec d’aujourd’hui
cette pluralité d’organismes sectoriels et
intersectoriels issus d’un vaste mouvement
social de contestation et de lutte pour divers
droits. En tant que culture associative, ce
mouvement est profondément ancré dans la
société québécoise et il contribue à la vitalité
des valeurs de solidarité, de participation,
d’innovation et d’inclusion sociale.
réseau public. De ce point de vue, il représente
une alternative viable à la faiblesse des systèmes
dominants souvent incapables de bâtir une
société suffisamment inclusive.
Sous cet angle, le réseau des organismes du
secteur de l’immigration et de l’intégration
rassemblé autour de la Table de concertation
des organismes au service des personnes
réfugiées et immigrantes (TCRI) s‘inscrit dans
l’action communautaire autonome.
Dans une perspective de gouvernance publique,
les organismes de l’action communautaire
autonome sont de véritables acteurs mais aussi
de vrais espaces de gouvernance. En effet, ils
participent activement aux débats sociétaux
et aux actions de transformation sociale d’une
part et d’autre part, ils représentent des cadres
d’expression démocratique des opinions, de
pluralité et de créativité sociale pour sortir les
personnes ou les communautés des marges de
la société.
Le milieu communautaire doit cette vitalité à
plusieurs principes et critères spécifiques. En
premier, son indépendance par rapport au réseau
public et privé et surtout sa liberté de déterminer
sa mission ainsi que ses approches et pratiques.
Comme l’indique le cadre de référence en
matière d’action communautaire, un organisme
qui s’identifie à l’action communautaire
autonome doit être constitué à l’initiative
des gens de la communauté, poursuivre une
mission sociale qui favorise la transformation
sociale, faire preuve de pratiques citoyennes
et d’approches larges axées sur la globalité de
la problématique abordée et être dirigé par
un conseil d’administration indépendant du
En effet, autant par les caractéristiques de ses
membres, sa mission et ses pratiques, le travail
accompli par le biais de ses interventions
centrées sur le besoin des personnes réfugiées
et immigrantes, la TCRI se veut un espace de
dialogue et de concertation mais aussi un terreau
d’innovation et de solidarité contribuant à la
transformation sociale de la société québécoise.
Grâce à son travail d’analyse critique, de défense
des droits, d’accompagnement des nouveaux
arrivants et de préparation ardue de la société
d’accueil, la société québécoise se renouvelle
et s’enrichit au jour le jour avec l’apport et la
diversité des personnes réfugiées et immigrantes
venant des quatre coins du monde.
Si la gouvernance a vocation d’entendre et de
prendre en compte la pluralité des besoins
et des attentes, il y a lieu de considérer la vie
associative de nos organismes comme des lieux
d’inspiration et d’innovation en matière d’analyse
et de pratiques portant sur la gouvernance.
Salif Kandé
Agent de communication à la TCRI
L'HISTORIQUE DU CARI ST-LAURENT,25 ANS D'HISTORIQUE A SAINT-LAURENT
devenions vite les dispensateurs de services difficiles que les autres
étaient incapables de rendre. Lorsqu’une famille avait un problème
dans le domaine de la santé, les hôpitaux nous l’envoyaient ou
Par Sabine EID, Présidente du Conseil d’administration du CARI St-Laurent exigeaient notre présence, en nous référant au financement du
Ministère de l’Immigration, qui lui, renvoyait la balle aux hôpitaux
À l’occasion du 25e anniversaire du CARI St-Lauen disant : « Non! La santé c’est vous. » Ceci se passait dans tous les
rent, nous vous proposons un voyage historique
domaines. Chacun rejetant la balle aux autres. Ce fut une grosse partie
à travers l’évolution de l’organisme. À chaque
du travail, au CARI St-Laurent, d’assurer un financement VIABLE, faire
numéro du Journal des membres, jusqu’à celui
des ententes de services financés par ceux qui les demandaient. Nous
de décembre 2014, nous retracerons avec vous
étions de plus en plus sollicités à des Tables de concertation. Mais si
les débuts du CARI St-Laurent.
nous étions à ces rencontres, nous n’étions pas au bureau ou avec
* Pour la première partie de l’histoire, voir le
les familles. Le travail devenait lourd. C’est ainsi que j’approchais le
numéro de décembre 2013.
Ministère provincial de l’Immigration en leur disant que je travaillais
’étais personnellement présente tous les jours pour former et
guider les nouvelles employées, mais je restais une employée du pour le CARI St-Laurent, mais que j’étais toujours rémunérée par le
C.S.A.I. Ma directrice me prêtait au CARI St-Laurent, du moins pour CSAI.
ses débuts, jusqu’à ce qu’il puisse voler de ses propres ailes et prendre
complètement en charge la population immigrante de Saint-Laurent. Il y avait un illogisme. Je ne savais plus pour qui je travaillais!
Cela dura deux ans. Mais le CARI St-Laurent, qui avait dans son Conseil C’est ainsi que mon poste fut officiellement transféré au CARI Std’administration les organismes qui l’ont aidé à naître fut victime de la Laurent et que je dirigeais l’organisme, toujours en compagnie de la
confiance de ceux-ci...
toute première responsable du CARI St-Laurent, engagée au début.
LE CARI St-Laurent JUSQU’EN 2000
J
De plus en plus d’usagers lui étaient référés, de plus en plus de services
furent donnés, de plus en plus d’appels de collaboration furent lancés.
En plus, du service d’accueil, d’aide à l’installation, d’accompagnement,
se greffèrent des cours de français, une halte-garderie et de l’aide à
la recherche d’emploi. Le CARI St-Laurent grossissait. L’équipe dut
s’agrandir, la petite comptabilité du début dut se moderniser car les
bailleurs de fonds (les deux gouvernements et la Ville de Saint-Laurent)
exigeaient des rapports détaillés et par projet.
Depuis lors, l’organisme ne fit que s’agrandir, se diversifier et obtenir
l’appui des collaborateurs et de la population. Des services comme :
l’aide aux femmes, en contrant leur isolement et le secteur de l’emploi
(trouver un premier travail), se développèrent de plus en plus. Le
secteur de la francisation avec des cours adaptés à des populations
très différentes furent multipliés et encouragés par le ministère.
Certains cours s’adressaient à des analphabètes dans leur langue,
d’autres à des diplômés universitaires. Les programmes s’adaptaient
Les services se diversifiaient et s’amélioraient mais il fallait sans cesse et certains professeurs faisaient de l’apprentissage du français à travers
se battre pour un financement adéquat. De nombreux organismes
l’éducation populaire.
rendant des services de première ligne à la population en général,
dès qu’il s’agissait d’une famille qui avait des problèmes de langue
ou d’adaptation, nous l’envoyait. Et cela, sans nous financer. Nous
MME ÉDITH RICHARD, FEMME DE CŒUR ET D’ACTION
Par Sophie LETENDRE, Agente de mobilisation au CARI St-Laurent
I
l y a de ces personnes qui se dévouent toute leur vie pour les idéaux
et les principes qui leur sont chers.
La somme de toutes les réalisations est éloquente et témoigne de
l’engagement quotidien, constant de ces grands acteurs et actrices
du changement social. Mme Édith Richard est l’une de ces figures de
proue, et a laissé sa marque au cours des 25 ans d’existence du CARI
St-Laurent.
Femme de tête et d’action pour la justice sociale, Madame Édith
Richard s’est consacrée à l’avancement de la cause des femmes par
conviction et vocation, et ce autant à travers son implication dans
l’Association des infirmières, dans les années 1950, que lors de son
engagement bénévole dans le Réseau œcuménique des femmes du
Québec, et du Réseau Femmes et ministères.
Présidente du conseil d’administration du CARI St-Laurent de 2000
2
à 2006, elle participe activement à la vie de
l’organisme,
tant lors des événements spéciaux qu’au
quotidien. Plusieurs collègues se rappellent,
avec plaisir, ses visites hebdomadaires du
vendredi, pour dire bonjour et s’imprégner de
l’énergie de l’organisme.
Mme Richard fut candidate au Prix ThérèseCasgrain du bénévolat en 2006, soulignant
son importante contribution à la société. Ce prix est remis une
fois par année à un ou une Canadien (ne) dont l’engagement
social et la persévérance ont contribué de manière significative
à l’avancement d’une cause sociale et au mieux-être de leurs
concitoyens.
C’est avec admiration et respect que nous vous saluons et
remercions, Mme Richard!
NOS 5 CHANDELLES D'IDÉES LUMINEUSES
Chers lecteurs, chères lectrices,
Le CARI St-Laurent célèbre cette année ses 25 ans
d’existence, 25 ans au service de la communauté.
À cette occasion, nous vous proposerons à chaque
parution du Journal de membres de fêter et de souligner
1er avril 1993
Fini le squatt
au CLSC St-Laurent:
CARI St-Laurent
déménage au 1179
boul. Décarie #10
1991
Premières formations offertes : cours
de nettoyage à sec,
carrosserie, préposé
aux bénéficiaires et
coiffure
cet anniversaire en vous présentant 25 idées lumineuses
réalisées au CARI St-Laurent au cours des années, à
travers nos projets et réalisations.
Telles les chandelles d’un gâteau, elles vous démontreront
la vitalité de votre organisme.
Visionnaire,
en 1993, le CARI
St-Laurent lance
son programme de
jumelage :
rapprochement des
familles
immigrantes et
des membres de la
société d’accueil.
1994
Les premiers services
d’aide à l’emploi
sont offerts , on parle
déjà d’ateliers
de formation
et de préparation
à la recherche
d’emploi
1994 – 1995
Le projet
Femmes du Monde
est implanté
pour lutter contre
l’isolement des
femmes immigrantes
11
3
CARICULUM VITAE
VOS RENDEZ-VOUS AVEC MISTER EMPLOI
O
n peut boire et manger à satiété sur la gouvernance et la participation. C’est ce qui fait dire à Marc Hufty dans son livre : La
gouvernance est-elle un concept opérationnel, qu’ : «Aujourd’hui, la gouvernance reste dans la majorité des cas un signifiant
flou, son sens varie selon qui l’emploie et dans quel contexte. (…). Cette polysémie permet le consensus ou tout au moins
un «malentendu productif». »
Dans ce numéro spécial, vous allez découvrir quelques facettes de la gouvernance et de la participation qui nous interpellent
en tant que néo-québécois(e), porté(e) par cette grande envie de simplement exister dans sa nouvelle société d’accueil. Ainsi,
faire partie par exemple, d’un conseil d’administration qui veille sur la santé, les orientations stratégiques et la viabilité d’un
organisme, représente une manière, pas la seule, de donner vie à ces concepts. Bien domptés, ceux-ci permettraient à un nouvel
arrivant de se créer de nouvelles opportunités sociales et professionnelles face aux rigidités du marché du travail québécois.
El Hadji DIAW, Conseiller en emploi au CARI St-Laurent
BAROMETRE EMPLOI
E
Le taux de chômage est demeuré inchangé en avril (7,6 %) par
rapport au mois précédent. Il est cependant plus faible de 0,3 point de
pourcentage qu’il y a un an (avril 2013).
En avril, la population active du Québec a baissé de 31 700 (-0,7 %)
par rapport au mois précédent. Elle a aussi baissé de 16 300 (-0,4 %)
lorsqu’on la compare au mois d’avril 2013.
n avril, le niveau d’emploi a baissé au Québec (-32
000 emplois ; -0,8 %). La perte a touché les emplois Source : Emploi Québec, Bulletin sur le marché du travail au Québec, Volume
à temps plein (- 22 900 ; -0,7 %) et ceux à temps 30 – Numéro 4 – Avril 2014
partiel (-9 100 ; -1,2 %). Des pertes de 29 700 emplois
(-0,7 %) sont notées depuis le début de l’année (soit par
rapport au mois de décembre 2013).
L’entrepreneuriat social est une des formes les plus novatrices de
participation citoyenne. C’est une nouvelle voie mais aussi une voix
Par contre, lorsque l’on compare à avril 2013, la baisse est plus faible,
qui réconcilie l’économique et le social via un modèle d’entreprise.
soit de 4 800 emplois (-0,1 %). Également, selon la moyenne de janvier
Selon Mouves, sur 4 piliers dynamiques :
à avril 2014, l’emploi est en hausse de 8 500 (+0,2 %), par rapport à la
même période de 2013.
• Un projet économique viable
Par rapport au mois dernier, les secteurs qui ont le plus augmenté
• Une finalité sociale et/ou environnementale
sont administrations publiques (+11 200), services professionnels,
• Un exercice limité d’activités lucratives
scientifiques et techniques (+3 700) et finance, assurances, immobilier
• Une gouvernance participative
et location (+3 300). Les secteurs qui ont le plus baissé sont soins
de santé et assistance sociale (-15 800), hébergement et services de
Pour en savoir davantage, visiter le site du mouvement des entrerestauration (-11 100) et transport et entreposage (-7 800).
preneurs sociaux (MOUVES) : http://mouves.org/
LE SAVIEZ-VOUS ?
AGENDA EMPLOI À MONTRÉAL
Au palais des Congrès de Montréal - www://congresmtl.com/
159 Rue Saint Antoine Ouest, Montréal, QC, H2Z 1H2 – 514-871-8122
Métro : Place-d’Armes
Salon des Carrières en
technologie et
du Réseau des ingénieurs
du Québec – Montréal
9ème édition
16 et 17 octobre 2014
Place Bonaventure
30 août au 1 septembre 2014
10 :00 – 20 :00 (entrée gratuite)
10
4
27 et 28 septembre 2014
11 :00 – 17 :00 (entrée : 10$)
Pour de plus amples informations :
http://www.foirenationaleemploi.com/
Mardi 21 octobre 2014
de 12h à 19h
Palais des congrès
de Montréal
Métro Place d’Armes
COIN DES CONSEILLERS
Inspiré du texte de Louis Côté, Benoît Lévesque, Guy Morneau, La gouvernance au Québec : rôle de l’État et participation citoyenne, L’observatoire de l’Administration publique,
Octobre 2005.
tionale, l’État n’a jamais diminué de façon significative son intervention ».
3. Des changements majeurs en matière de soutien au développement économique
Par Estelle CALY, Intervenante au CARI St-Laurent,
«Une transformation a cependant commencé dans les années 70-80. Au plan du
a question du modèle québécois de gouvernance reste toujours d’acualité. À ce jour, développement économique, l’État s’est recentré. Il s’est départi de toute une série
sur quoi ce modèle est-il réellement basé et comment a-t-il évolué ?
d’activités liées à la production directe de biens pour se faire plutôt accompagnateur,
facilitateur(...) ».
Voyons avant tout le concept de la gouvernance et ses typologies.
La gouvernance est un mode d’insertion et d’intervention de l’État au sein de sa société. Pour un État stratège
La bonne gouvernance au Québec
L
On trouve 3 types d’États : le type laisser-faire, le type interventionniste, le type Enabling
State ou facilitateur.
Modèle québécois et évolution
Cette étude relève 3 points sur le modèle québécois de gouvernance :
1. Un État distinct de par la place qu’il occupe
Bien qu’étant en Amérique du Nord, l’État québécois occupe « une place majeure dans à
peu près tous les domaines » mais reste cependant différent des autres États nord-américains et présente plutôt des similarités avec les modèles européens.
2. Une évolution sans rupture depuis 1960
La Révolution tranquille a assuré le passage d’un État minimal à un État beaucoup plus
institutionnalisé mais « malgré un changement remarquable de la conjoncture interna-
Les acteurs économiques souhaitent un État non pas amoindri mais moins engagé
dans l’opérationnel, et qui laisse par conséquent plus de place aux autres acteurs
(municipaux, privés, associatifs) pour mieux se consacrer aux enjeux stratégiques. Ils
partagent la vision d’un État stratège, capable d’anticiper dans un environnement de
plus en plus complexe et d’initier des politiques publiques structurantes.
Participation citoyenne
Les opinions des interviewés à l’égard de la participation citoyenne sont mitigées. Certains souhaitent l’importance de la démocratie participative, d’autres en soulignent
les limites et craignent que l’État perde son autonomie.
En conclusion, avec l’évolution actuelle, un équilibre entre État stratège et une participation citoyenne est peut-être la meilleure solution et chaque partie doit jouer son
rôle comme c’est la tendance.
La bonne gouvernance, participation citoyenne et emploi
Par Mourad TALEB, Conseiller en emploi au CARI St-Laurent
L
a bonne gouvernance est un outil et une solution universelle qui permet de générer la confiance nécessaire à la croissance économique
et au développement durable. Cela se réalise par une gestion rigoureuse, forte, efficace et rationnelle des biens communs pour ainsi
dynamiser le développement. Elle est également une valeur ajoutée pour une croissance forte et pérenne, qui garantit la création d’emplois
aussi bien pour les québécois que les néo-québécois.
Comme ce concept porte en lui-même l’essence démocratique, il demeure évident que la participation des citoyens compétents, vertueux
et pleins d’éthique, reste indéniablement un principe capital.
U
n Conseil d’administration
d’une société d’État ou d’un
organisme à but non-lucratif
exerce un pouvoir décisionnel sur
toutes les grandes orientations
et actions de ceux-ci. Il veille
également à ce que ces derniers
s’acquittent de leurs obligations
et qu’ils atteignent leurs objectifs
de performance.
À titre d’administrateurs, ils
font face à trois obligations
fondamentales :
AU NOM DE LA LOI
DEVOIRS LÉGAUX ET RESPONSABILITÉ DES ADMINISTRATEURS
1. Devoir de diligence :
obligation d’agir de manière
prudente et raisonnable, en
faisant preuve de bonne foi
et dans le meilleur intérêt
de l’organisme et de ses
membres.
2. Devoir de loyauté :
obligation de faire primer les
intérêts de l’organisme
et de ne pas se servir de
son poste d’administrateur
pour poursuivre des intérêts
personnels;
3. Devoir d’obéissance : il
concerne l’obligation d’agir
n administrateur qui ne
conformément aux politiques
remplit pas les obligations
administratives de l’orgadécrites
précédemment peut en
nisme et aux autres lois et
être
tenu
responsable.
règlements qui régissent
l’organisme.
U
Les responsabilités d’un administrateur sont engagées dans les trois cas suivants :
1. Lorsqu’il y a transgression d’une loi ou d’un règlement
2. Lorsqu’il y a rupture ou violation d’un contrat, au sens où il y a promesse exécutoire entre deux parties
ou plus
3. Lorsqu’une action ou inaction, qu’elle soit ou non intentionnelle, cause une blessure ou un dommage à
une autre personne (délit civil)
Rédigé par Flavia Ciobanu, conseillère en emploi au CARI St-Laurent. Référence : www.benevoles.ca
5
J U I L L E T
2 0 1 4
J U I N
2 0 1 4
NOTRE CALENDRIER
6
2 0 1 4
A O Û T
26 juin
4 juillet
9 juillet
19
juillet
23
juillet
Sorties familiales, été et automne 2014
Visite du quartier chinois et du Vieux Port
Départ du CARI St-Laurent : 10h /
Retour au CARI St-Laurent : 17h
Apporter : boite à lunch et deux billets de bus
Sortie au Marché Jean-Talon
Festival Atmosph’Air sur la Plaza Saint-Hubert
Départ du CARI St-Laurent : 10h /
Retour au CARI St-Laurent : 17h
Apporter : boite à lunch et deux billets de bus
Visite de la Maison St-Gabriel
Départ du CARI St-Laurent à 10h / Retour au CARI St-Laurent : 17h
Apporter : boite à lunch et deux billets de bus
Sortie à Sainte-Anne de Bellevue
19 juillet : Journée de la famille
Départ du CARI St-Laurent à 10h /
Retour au CARI St-Laurent : 17h
Apporter : boite à lunch (Frais de transport à suivre)
Visite du Biodôme
Départ du CARI St-Laurent à 10h /
Retour au CARI St-Laurent : 17h
Apporter : boite à lunch et deux billets de bus
9 août
13 août
Fête de la nouvelle France à Québec
Départ du CARI St-Laurent à 7h /
Retour au CARI : 20h
Apporter : boite à lunch (frais de transport à suivre)
Visite de la Grande bibliothèque
Départ du CARI St-Laurent : 11h /
Retour au CARI St-Laurent : 16h
Apporter : boite à lunch et deux billets de bus
16 août
Rally Vélo dans l‘Arrondissement de Saint-Laurent,
dans le cadre du projet ActiVélo
30 août
Barbecue dans le Parc Beaudet
27
Cueillette de pommes samedi
Mont St-Grégoire
septembre
w w w. c a r i . q c . c a
BIENVENUE À TOUTE LA FAMILLE! VENEZ PROFITER DE LA BELLE SAISON!
Pour inscription et plus d’informations, appelez 514-748-2007
7
F O C U S
LA PARTICIPATION CITOYENNE :
TENDANCE TECHNO !
Par Sophie LETENDRE, Agente de mobilisation au CARI St-Laurent
Si
vous entendez les mots «engagement citoyen» ou «citoyenneté
active», qu’est-ce qui vous vient à l’esprit? Pour certains, c’est
l’action de voter, ou le certificat reconnaissant un nouveau statut
juridique, qui vient spontanément à l’esprit. Pourtant, ce peut être
beaucoup plus que ça…
De nouveaux modèles d’intervention font appel à la contribution,
la créativité et la participation des gens qui, mises en commun,
engendrent un mouvement collectif dont les impacts positifs
rejaillissent sur la communauté. Le crowdsourcing, ou «collaboration
externe ouverte» en français, est une façon de tirer de l’intelligence et
de petits gestes de chacun pour arriver à un résultat où le tout est plus
grand que la somme de ses parties. En voici quelques exemples.
L’ un des exemples emblématiques de réussite d’Ushahidi est la
mobilisation lors du tremblement de terre en Haïti, en 2010.
Un groupe de volontaires internationaux a identifié un numéro de
téléphone unique où les gens en Haïti pouvaient communiquer les
informations utiles : les besoins logistiques, les menaces imminentes,
les nouvelles de personnes… toutes ces informations partagées et
USHAHIDI
regroupées ont grandement aidé les secours en assurant une meilleure
concertation. L’expérience a d’ailleurs été répétée en Libye et nombre
Logiciel open-source créé en 2008 au Kenya, Ushahidi (mot qui signifie d’autres conflits depuis.
«témoignage» en swahili) est une plateforme qui permet de répertorier
et cartographier des événements en temps réel, grâce à l’information Afin de mieux répondre à ce type d’événements, un réseau
fournie par les habitants d’un lieu.
d’intervention basée sur des volontaires, le Standby Task Force, a par la
Le fonctionnement est simple : les gens envoient par SMS, Facebook ou suite été constitué afin de répondre aux besoins de mobilisation. Des
Twitter l’information qu’ils constatent sur le terrain. Ces informations gens de partout qui, derrière leur écran, traduisent les SMS des gens en
sont par la suite «géocodées» par des bénévoles partout dans le détresse, cartographient, codent, etc, par simple désir d’aider, n’est-ce
monde et cartographiées pour identifier les besoins et les ressources, pas admirable?
le tout sur une seule carte interactive.
Adopter une borne fontaine
Une autre initiative
,
à
l’échelle
plus locale, cette fois est un projet mis sur pied par l’ONG
Code for America connu sous le nom de «Adopt-an-Hydrant»
(Adoptez une borne fontaine). Usant du principe d’action
individuelle menant à un résultat collectif, un citoyen peut
s’engager par le biais d’une application mobile à «parrainer»
une borde fontaine près de chez lui et la déblayer après une
tempête de neige . Cette opération, qui demande peu de
temps à un seul individu, améliore la sécurité de tous en cas
d’incendie et économise des milliers de dollars par année à la
ville, qui peuvent être utilisés à meilleure fin.
La formule est si simple et efficace que ce projet a été répliqué dans plusieurs autres villes, et appliqué à d’autres situations,
parfois en collaboration avec les gouvernements locaux.
Il semblerait donc que les nouvelles technologies et les médias sociaux soient en voie d’élargir le champ de la participation
citoyenne. Et vous, qu’est-ce que cela vous inspire ?
8
J
e suis Jimmy
Bonne,
immigrant
d’origine
on nom
des Caraïbes et
est
travaillant dans
Roméo
le domaine de la
Olympio,
comptabilité et
originaire du
des technologies
Togo.
de l’information. Il y a 2 ans je me suis rapproché
du CARI St-Laurent pour obtenir de l’aide à la
Je suis
informaticien recherche d’emploi.
J’étais agréablement surpris par l’accueil et la
et entrepreneur dans le domaine de
facilité d’approche du personnel. Les formations à
formation et de services aux aînés.
la recherche d’emploi et en bureautique, qu’ils m’ont
J’ai suivi le cours de citoyenneté organisé au proposées ont été d’une grande aide pour moi.
Je suis très reconnaissant de tous les services qu’offre
CARI St-Laurent en décembre 2013, c’était
le CARI St-Laurent pour nous aider à nous intégrer
avec un grand enthousiasme.
dans la société québécoise. Je n’hésiterais pas à
Mon attente a été comblée et ma joie fut
complète, 4 mois plus tard, lorsque j’ai réussi apporter mon soutien et à m’impliquer en tant que
bénévole.
note sur note à l’examen de citoyenneté.
Je souhaite que le CARI St-Laurent puisse recevoir
Vivant toujours dans l’émotion de devenir
plus de subvention pour créer des stages à l’interne
citoyen de ce beau pays, je suis ravi du CARI
St-Laurent, de moi-même et un grand merci à ou en partenariat, pour aider les immigrants à
obtenir leur première expérience québécoise du
l’enseignante, Nadine Borel.
travail.
M
La Participation
Types de participation
citoyenne
En plus de cela, la formation au CARI
St-Laurent m`a permis d`apprendre
beaucoup de choses sur les lois et le
droit au canada, les responsabilités des
gouvernements et des municipalités.
En définitive, je suis très ravi d`avoir
fait cette formation et je conseille aux
immigrants d`aller au CARI St-Laurent
pour apprendre la vie au canada.
Jules Bertin
Par Jean ZENGA, Formateur et coordonateur
St-Laurent
citoyenne:UN MODE auSourceCARI: Table
de concertation des forums jeunesse
D’EMPLOI regionaux du Québec.
Pourquoi ?
PARTICIPATION
SOCIALE
Améliorer son
bien-être et celui
de sa collectivité
PARTICIPATION
PUBLIQUE
Influencer la
collectivité en
participant au débat
public ou en
occupant une fonction
comportant une responsabilité publique
PARTICIPATION
POLITIQUE
C
’est avec
un grand
plaisir que je
dis merci au
CARI St-Laurent
pour le cours de
citoyenneté; ce
cours m`a aidé
à mieux appréhender le guide que le
gouvernement m`avait envoyé et mon
résultat à l`examen a été satisfaisant,
95%.
Prendre part
aux décisions de
la collectivité
Comment
Où l’exercer ?
Par quelle activité ?
Influence
interpersonnelle,
action directe
sur l’enjeu
Quartiers, centres communautaires, milieux scolaires, voisinage, milieux
de travail, entreprises, etc.
Faire du bénévolat, des
dons, du compostage,
de l’entraide, s’impliquer
dans son milieu scolaire
ou dans une association de
sports et loisirs, etc.
Médias, lieux publics, Internet & réseaux sociaux,
organismes
démocratiques,
syndicats, ONG, etc.
Rédiger une lettre
ouverte, se mobiliser,
manifester, prendre la parole en public, siéger à un
conseil d’administration,
etc.
Opinion publique,
démarchage,
mobilisation,
groupes d’intérêt
et de pression,
organisations
à but non lucratif,
associations
Institutions
démocratiques
et participatives
découlant de l’État
Arrondissements,
MRC ou
municipalités,
commissions
scolaires, paliers de
gouvernement, etc.
Se présenter comme
candidat(e) à un palier
de gouvernement, voter,
siéger à un conseil
d’établissement, participer au conseil de
l’arrondissement, etc.
9
ÇA BOUGE AU CARI ST-LAURENT
La condition des femmes d’ici et d’ailleurs : parlons-en !
Par Ariane VINET-BONIN, Intervenante à Femmes du monde
J
de ces ateliers est de favoriser le partage, la conscientisation
et la collectivisation des réalités particulières et défis vécus par
les femmes immigrantes. Ces ateliers permettront aux femmes
notamment de mieux connaitre l’histoire des femmes, d’approfondir
leur réflexion sur la condition des femmes et enfin développer une
plus grande autonomie et capacité à défendre leurs droits.
Ce volet prévoit également 5 sorties culturelles en lien avec la
condition des femmes au Québec et ailleurs dans le monde. L’objectif
Le deuxième volet offrira des activités de jumelage afin de favoriser
un rapprochement interculturel entre les femmes de diverses
origines (immigrantes et celles qui sont nées et ayant grandi
au Québec) et les soutenir dans le développement d’un réseau
d’entraide et de solidarité. Toutes les femmes sont invitées à
participer à ces nouvelles activités. Au plaisir de se voir à l’automne!
’ai le plaisir de vous annoncer, en grande primeur, qu’un nouveau
projet à Femmes du Monde verra le jour à l’automne 2014. Le
projet comporte deux volets. Le premier volet proposera aux
participantes une série de 10 ateliers thématiques liés à la condition
des femmes d’ici et d’ailleurs. On y discutera par exemple de l’histoire
des femmes, des rôles et rapports entre les femmes et les hommes,
de la conciliation du travail et de la famille, de la violence faite aux
femmes, etc.
Participation du CARI St-Laurent au forum sur les villes interculturelles
Par Philippe T. DESMARAIS, Membre du LABRRI
D
u 21 au 23 mai s‘est tenu, au Centre d‘archives de Montréal, un forum
international organisé par le Laboratoire de recherche en relations
interculturelles (LABBRI), en collaboration avec la ville de Montréal et
le Conseil de l‘Europe. Le titre de ce forum était : Bâtir une ville interculturelle,
des pratiques aux politiques, aller-retour.
Se sont regroupés autant des‚ créateurs de politiques (policymakers) que
des chercheurs indépendants, des chercheurs universitaires, des porteparoles de la ville et des membres de certains organismes communautaires
comme le CARI St-Laurent. L‘objectif principal était de regrouper tous ces
experts afin de comparer les politiques interculturelles et les pratiques dans
des villes touchées par le phénomène de la ‚ super-diversité‘. À travers une
série de présentations, de conférences et d‘ateliers, les participants ont
tenté d‘élaborer des outils communs afin de réduire l‘écart existant entre les
politiques et la pratique.
Nous avons eu droit, chaque matin, à la présentation de deux études de cas
concernant la création et la mise en place de politiques interculturelles dans
différentes villes à travers l‘Europe. Étaient représentées les villes de Botkyrka
10
(Suède), Lewisham (Angleterre), Barcelone (Espagne), Neuchâtel (Suisse),
Oslo (Norvège) et Reggio Emilia (Italie). En après-midi du 21 et 22 mai, la
Maisonnée et le CARI St-Laurent, ont présenté les résultats de leurs ateliers
de théorie pratique (ATP) portant respectivement sur la participation à part
entière des immigrant(e)s et sur les réseaux de solidarité communautaire
face à la problématique d’insertion professionnelle des nouveaux arrivants
(voir Journal des membres, mars 2014, p. 11).
Ce forum a permis de travailler sur quatre principaux axes de recherche : 1)
La présentation de cas d‘études sur la création et la mise en application de
politiques interculturelles; 2). L‘analyse comparative de modèles interculturels
afin de comprendre les similitudes et les différences entre les villes; 3) La
proposition de principes communs pour la création de politiques dans les
villes interculturelles; 4) Le rapprochement des créateurs de politiques avec
le milieu communautaire et la pratique concrète.
Finalement, au-delà du forum en lui-même, la participation du CARI StLaurent a permis de renforcer son partenariat avec le LABRRI, tout comme
avec les autres collaborateurs de cet événement.
Les organismes de Saint-Laurent se réunissent
Par Jocelyn Chouinard, Agent de développement au CARI St-Laurent
L
e 24 avril dernier, pour préparer les États
généraux du mouvement communautaire
autonome mis en place par la Coalition des
Tables Régionales d’Organismes Communautaires
(CTROC), le CARI St-Laurent accueillait la rencontre
inter-organismes communautaires, organisée
par le Comité des Organismes Sociaux de SaintLaurent (COSSL). Cette rencontre visait à faire le
point sur les principaux enjeux partagés par le
milieu communautaire laurentien, afin d’alimenter
les États généraux régionaux, prévus cet automne,
qui dresseront le portrait de la situation pour l’île
de Montréal en incluant les préoccupations locales
de Saint-Laurent.
Suite à un exercice de discussions en groupe, cinq
enjeux furent identifiés comme prioritaires pour
les organismes de Saint-Laurent, soit :
Cette rencontre fut animée par une personne
ressource de la CTROC qui a présenté la démarche
de consultation locale prévue lors de la journée.
La première partie avait pour principal objectif de
dresser le portrait des organismes communautaires
présents, ainsi que celui plus global du milieu
communautaire laurentien, en fonction des
principes de l’action communautaire autonome
(ACA).
5. Le besoin de s’organiser localement
La seconde moitié de la journée avait pour
thèmes les enjeux sociaux et les priorités pour les
organismes communautaires de Saint-Laurent.
1. La précarité des organismes et l’importance du
soutien à la mission
COURS GRATUIT
de conversation anglaise
2. La connaissance et la reconnaissance des
missions et services entre les organismes
Offert
au CARI St-Laurent
3. Le manque de ressources humaines, financières
et de temps
4. L’appropriation des enjeux du mouvement
communautaire et la nécessité de les porter
ensemble
Cette rencontre fut un beau succès, une trentaine
de représentants du milieu et des organismes
communautaires ont participé aux échanges et
discussions afin d’établir une vision commune
de leur réalité et de leur perspective d’avenir. Les
suites à cette rencontre sont donc prometteuses et
nous vous informerons des conclusions des États
généraux régionaux ainsi que des États généraux
nationaux, prévus du 1er au 3 mai 2015.
Tous les mardi, mercredi
De 14h à 16h
COURD D‘ANGLAIS
Inscription début juillet
AU 514 748 2007
www.cari.qc.ca
COURS D’INFORMATIQUE
www.cari.qc.ca
Coupon d'adhésion (membership) au CARI ST-LAURENT ou changement d'adresse. A renvoyer au CARI St-Laurent.
L'assemblée genérale du 11 juin 1996 a établi qu' : « est membre en règle du CARI ST-LAURENT toute personne qui partage les
buts et les objectifs et qui consent à être membre de la corporation en acquittant sa cotisation annuelle au moins 15 jours francs
avant l'assemblée générale ».
La cotisation annuelle couvre la période du 1er février 2014 au 31 janvier 2015.
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Autre
11
11
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Pour souligner son 25e anniversaire et autant d’années au service de
la population immigrante, le CARI St-Laurent s’offre un nouveau logo
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774,boul Décarie/Montréal,QCH4L 3L5
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