Download Trilogie Love Game 04 Holy Frigging Matrimony
Transcript
Laprésenteéditionaétépubliéeenaccordavecl’éditeuraméricain: ©2014,GalleryBooks,SimonandSchuster,Inc.,NewYork. Titresdel’éditionoriginale:HolyFriggingmatrimony,TheBitchStrikesBack, TheHoneymoon’sOver,WhatADifferenceAYearMakes ©2014,EmmaChase Pourlatraductionfrançaise: Photodecouverture:Ocean/Corbis Graphisme:RaphaëlleFaguer OuvragedirigéparSophieLeFlour CollectiondirigéeparHuguesdeSaintVincent ©2015ÉditionsHugoRoman DépartementdeHugoetCie 38,rueLaCondamine,75017Paris www.hugoetcie.fr ISBN:9782755619966 CedocumentnumériqueaétéréaliséparNordCompo. SOMMAIRE Titre Copyright LOVEGAME-Leslienssacrésdumariage CHAPITRE1 CHAPITRE2 CHAPITRE3 LAREVANCHEDELAGARCE LAREVANCHEDELAGARCE LAFINDELALUNEDEMIEL LAFINDELALUNEDEMIEL UNEANNÉEPEUTTOUTCHANGER UNEANNÉEPEUTTOUTCHANGER Romansparusetàparaîtredanslacollection«HugoNewRomance» Kate,DrewetBillysefontremarquer aumariagedeMattetDee-Dee…Pourront-ilsrestersages assezlongtempspourqueMatt etDee-Deeprofitent duplusbeaujourdeleurvie? [HOLYFRIGGINGMATRIMONY] LOVEGAME Leslienssacrésdumariage CHAPITRE1 Jesuisassisdansunfauteuildansuncoind’unechambredansunesuiteduPlazaHotel.Jefeuillette lespagesbourréesdepubsdeMariéemagazine.Lespubsciblantlesfemmessontvraimentridicules. Jemefichedumaquillageprétendument«parfait»quevousvendez;sivousneressemblezpasdéjà àunmannequinVictoriaSecret,vouspouvezenmettreautantquevousvoulez,çanevousaiderapas àendevenirun. Autrechosequejenecomprendspas.ToutlemondeenfaitdestonnesàproposduPlaza,mais cettepièceestrecouvertedusolauplafonddemotifsfleuris:lesdraps,lescanapés,lescadressurles murs… J’ai l’impression que la déco a été faite par ma grand-mère. Je remue dans mon fauteuil, essayantdememettreàl’aise,maiscesiègeavisiblementétécréépourêtreregardéplutôtqu’utilisé. Jelaissetomberlemagazineetj’attends. J’attendsquoi,medemandez-vous? Kate,biensûr. Elleestderrièrelaporteferméedelasalledebains,probablemententraindeprendreunbain. Etellenesaitpasencorequejesuislà.Jeluifaislasurprise.Unesurprisedutype«je-ne-t’ai-pasvue-depuis-vingt-quatre-heures-et-j’ai-hâte-d’être-en-toi». Vousn’avezaucuneidéedecequisepasseencemoment,n’est-cepas?Attendezencoreunpeu, vousallezbientôtcomprendre. Laportedelasalledebainss’ouvreetKateentredanslapièce.Et,commeunchienquin’apas vusonmaîtredelajournée,mabiteabandonnéelèvelatêtequandellelavoit. Elle tient une coupe de champagne remplie d’un liquide orange pétillant. Ses cheveux sont attachésdansunchignontrèshaut,etdesmèchesboucléesetdélicatesretombentsursajouemoite. Elleporteunerobedechambreensoierouge,courte,quilaissepeudeplaceàl’imagination;c’est précisémentlaraisonpourlaquellejelaluiaiofferte. Jesourisquandellemevoit.Elleécarquillesesgrandsyeuxmarron. –Drew? Ellejetteunœilàlaporte. –Qu’est-cequetufaislà?T’espascenséêtreici. –Jesais.Jemesuisfaufilédiscrètementdanstachambre.Jesaisêtrefurtifquandjeleveux. Elleavanceversmoi. –SiDeetevoit,ellevapéterunplomb. JefroncelessourcilsenentendantlenomdelameilleureamiepsychopathedeKate,quis’est attribuécommemissiondemepourrirlavie. –Ons’enfoutdeDee.Jevoulaistevoir. Hier soir était la première fois que Kate et moi n’avons pas dormi ensemble depuis qu’elle a emménagé chez moi. Bon, vous pensez peut-être que c’est rien ; mais vous avez tort. Demandez à n’importequeldroguésortantd’unecurededésintox’quelleétaitlapirenuit.Demandez-luiquandil étaitleplusenmanque.Lespremièresheuressonttoujourslesplusdifficiles. Katemesouritetmepardonne,maisellemesignale: –Lesmecssontpascensésvoirlesfemmesavantlaréception.C’estunetradition. Je me lève et tire Kate sur moi d’un coup sec, parce que de la voir et de sentir son parfum vanille-lavande…jenepeuxpasm’empêcherdelatoucher;pointbarre. – C’est une tradition débile. Et d’ailleurs, ce n’est même pas vrai. La vraie règle, c’est que le marié n’est pas autorisé à voir la mariée avant la cérémonie. Delores a juste inventé ces conneries pourmerendremalheureux. Vouscommencezàcomprendre,maintenant? Katerit. –Parcequetoutdoittoujourstournerautourdetoi,c’estça? –Ben…oui. Jem’avancepourl’embrasser,maisellesepencheenarrière. –Tunepeuxpasresterici. Je contre-attaque en embrassant son cou, suçant le petit carré de peau juste au-dessus de sa clavicule.Délicieux. Jemarmonne,leslèvrescontresapeau: –Biensûrquesi. Katepenchelatêteenarrièreensoupirant,melaissantplusdeplacepourladéguster.Maiselle continuedeprotester. –EtquandDeesauraquet’étaislà? – Si Delores rentre dans cette pièce, elle va en avoir plein la vue. Peut-être même qu’elle deviendraaveugle,dis-jeenriant.Oupeut-êtrebienqu’elleapprendraquelquechose,Matthewsera content. Kateestenfinconvaincueparmonraisonnement.Oupeut-êtrequ’elleestjusteaussichaudeque moi. Son corps se détend contre le mien, ses bras serrent davantage mes épaules, elle cède entièrement. Lavictoireestàmoi. Mamainglissesoussarobe,empoignantsonseinmagnifiquementdoux.Etjemurmure: –Dis-moiquejet’aimanquéhiersoir. Elleavancedansmamain,enréclamantplus: –Tum’asmanqué. Jedéposedespetitsbaiserslelongdesapoitrineetpliemesjambespouratteindremacible.Je frottemonvisagecontrelachairveloutéedesonsein,soufflantlégèrementsursontétonexcité. –Dis-moiquet’aspenséàmoi,Kate. –Mmm…Jepensetoujoursàtoi. Jelarécompenseenléchantsontéton.Jelelècheencoreetencoreetlesuce.Kates’accrocheà matêtecommesisavieendépendait.Et,pileaumomentoùmamaindescendverssacuisse… Quelqu’unfrappeàlaporte,puisunevoixprovientducouloir. Une voix stridente, comme celle qu’entendaient probablement les ados satanistes des années quatre-vingtquandilspassaientleursvinylesàl’envers. –Kate?Eh,Katie,tut’esendormie? Delores a pensé que ce serait une super idée que Kate et elle partagent une suite avec deux chambrespourlanuit.Leursmèresfontlamêmechoseplusloindanslecouloir. Katesecontracteetjefermelesyeux,enpriantpourqueDeesecassetoutdesuite. Mais,sanssurprise,mesprièressontvaines.Lapoignéedelaporteremue. –Kate,ouvre. JetireunedernièrefoissurletétondeKate,puisjelelâcheenlaissantéchapperun«pop».Elle refermesarobeetmetirejusqu’àlaporte,enmepoussantdanslecoinpourquejesoisderrièrela portequandellel’ouvre.Puiselleprenduneprofonderespiration,relèvelescheveuxquisontsurson visageetentrouvrelaportejusteassezpourvoirDelores. –Jesuislà,jeprenaisjusteunbain.Qu’est-cequisepasse? –Lephotographeestenroute.Grouille-toi,ilarrivedansuneheure. PuisDeloresmarqueunepause. –Est-cequeçava? –Oui,biensûr.Jevaisbien. –Tuestouterouge.Maispourquoies-tutouterouge?demandeDeesuruntonsuspicieux. Kate est douée pour presque tout ce qu’elle entreprend. Tout, sauf le mensonge. Elle ne sait absolumentpasmentir. Elles’éventeavecsamain. –Je…jesaispas. –Tuétaisentraindetemasturber?demandeDee,moqueuse. Dieucommej’aimeraisquecesoitvrai. RegarderKatesemasturber,devantmoi,ceseraitlégendaire.C’estungrosfantasme.Maiselle hésite.Elleestgênée.J’essaiedel’accoutumeràl’idéedelefaire. Pourlesmecs,c’estmégaexcitant.Alors,sivous,mesdames,cherchezàpimenterunpeuvotre couple ? Titillez-vous un peu. Faites-moi confiance, votre public vous en redemandera encore et encore. Katerépond: –Non,Dee.Jen’étaispasentraindememasturber. Deloresnesembletoujourspasconvaincue. –Est-cequet’étaisenpleinphonesexavecl’autreenculeur-de-mouton? Lephonesex. C’estaussisurmalistedechosesàfaire. –Jet’aiditd’arrêterd’appelerDrewcommeça. –Jesais.Tuasraison,maisjenepeuxpasm’enempêcher.Jevoissonvisage,etçasortdema bouche. MaintenantKateal’airagacé. –Ok.Oui,t’asgagné.JesuisautéléphoneavecDrew.Ons’exciteautéléphone. –Beeeurk!Maispourquoitumel’asdit?Jenevoulaispaslesavoir! –Alorsilnefallaitpasdemander,soupireKate.Écoute,Dee.Occupe-toidetoipourlemoment. D’accord?Jeprometsd’êtreprêtequandlephotographearrivera. Deelâchel’affaire,àcontrecœur. –D’accord.Tamèreestpresqueprête,situasbesoind’uncoupdemain. Puisellesuggère: – Eh, peut-être que tu devrais faire poireauter l’autre abruti ? Ses couilles pourraient devenir bleues… –Aurevoir,Delores,ditKateenfermantlaportedesachambre. Unefoisqu’onaentendulaportedeDeloresserefermer,Katefermelanôtreàcléetsetourne versmoi. –Ellesedoutedequelquechose.Jevaisdevoirm’assurerqu’elleestoccupéeavecautrechose avantdepouvoirtefairesortir.Tuseraspeut-êtrecoincéiciunmoment. –Oh…mince…commentvais-jebienpouvoirm’occuper?dis-jeensouriant. Katesetourneets’avanceverslefauteuiloublié.Lasoiedesarobevolettequandelleavance, laissantapercevoirsonculincroyable. –Toi,tuvast’occuperenfeuilletantMariéemagazine,pendantquemoi,jevaism’habiller.On nepeutpastousavoirl’airprésentablesencinqminuteschrono. Jehausselesépaules. –Sept,sijedoismeraser. –Quoiqu’ilensoit,jen’aipasletempsdem’amuser,mêmepourunpetitcouprapide. Jem’avancesurelle. – Euh, pardonne-moi mais, premièrement, on a toujours le temps de s’amuser ; et, deuxièmement,çadépenddetadéfinitionde«rapide».Selonmoi,çadépenddutempsqu’ilmefaut pourtefairecriermonnom.Nosexpériencesmontrentquejepeuxyarriverextrêmementvite. Pour la première fois, je remarque les sous-vêtements en dentelle Implicite posés sur la commode.Unbustierblancetunstringassorti.Jelesdésigneavecmatête. Pasdejarretières? Jesuissuperfandelingerie;sivouspensezenmettre,croyez-moi,lesjarretièressonttoujours unatoutdechoix. Katedétachesescheveuxetsecouelentementlatête.Desmèchesfoncéesruissellent,luidonnant un air sauvage et excitant, accentuant ses beaux yeux sombres, son nez adorable et ses lèvres magnifiques. –Pasdejarretières,répond-elle.Tucomprendraspourquoiquandtuverrasmarobe. Elles’arrêtelà,l’airpaniquée.Elleregardeendirectionduplacard. –T’aspasregardémarobe,aumoins? JesuisencoredistraitparlescheveuxsauvagesdeKate.Jem’imaginepasserlamaindansses ondulations, enrouler des mèches autour de mes doigts, puis les lui tirer alors que je suis profondémentenelle. C’estpourçaquemavoixn’estpastrèsconvaincantequandjeluiréponds: –Non,jen’aipasregardé. Kateremuesonindex,commeuneprofquigrondeunélève. –Dis-moilavérité,Drew. –Attends,maist’ascruquej’avaisdixans? –D’unpointdevueémotionnel?Parfois,oui.Maisc’estpaslesujet.Est-cequet’asregardéma robe? Jepassemamainautourdesatailleetnousrapproche,poitrinecontrepoitrine. –Nonchérie,jen’aipasregardétarobe. Katesedétenddansmesbras,jouantaveclecoldemontee-shirt,etelleexplique: –Jesuiscontentequetun’aiespasregardé.Parcequejeveuxquetusoissurpris.Tuvaspéterun plombquandtumeverrasdedans.Ceseratanouvellerobepréférée. Jel’embrassesurlefrontpuisdescendssursatempe,sursajoue. –Marobepréféréeseratoujours…cellequiestparterre. Jemordillesalèvreinférieureetmesmainscaressentlasoiesursesépaules. –Commecelle-ci. Katebaisselesbras,mepermettantdel’enleverentièrement,lalaissanttomberàsespieds. –Ohoui,c’estvraimentmarobepréférée. Je prends sa joue dans ma main et l’embrasse pleinement. Profondément. Je ne perds pas de temps et glisse ma langue contre la sienne, qui rejoint la mienne avec ferveur et m’embrasse sensuellement. Entredeuxbaisers,jemurmure: –Tuasungoûtdechampagne. Elleritetjem’occupedesonépaule,lamordantpuisl’embrassant. –C’estlesmimosas.J’enaibuquelques-unsaupetitdéjeuner,etpuisencoreundanslebain. J’écartesesgenouxavecmajambeetcaresselachairfermedesesfesses,lafaisantmontersur macuisse.Lafrictionlafaitgeindre.Elletiremescheveux,meforçantàl’embrasserdansunbaiser augoûtdemimosa. Jenousdéplacesurlelit.Jelafaisglisserlelongdemajambeetladéposeaumilieudesdraps froissés.Puisj’enlèvemontee-shirtetmonshortetjetteletoutparterre. Ma queue, aussi enthousiaste que d’habitude, est dure et bien dressée. Kate s’appuie sur ses coudes,medévorantduregard.Sesjouessontroséesdedésir,seslèvresentrouvertes,etsescuisses sefrottentl’unecontrel’autreavecanticipation.Putain,elleestcanon.Toutenseléchantleslèvres, elleposesonregardsurmabiteetattendquejefasseleprochainpas. Et je pense à quel point ce serait excitant de voir Kate se toucher. Peut-être que ça l’aidera de voir comment je fais d’abord ? Je prends ma bite dans ma main et la caresse de bas en haut. Kate regardechacundemesgestes,hypnotisée.Aprèsquelquessecondes,jeluidis: – Tu sais, je n’ai jamais vraiment aimé le champagne. Mais peut-être que je le buvais dans le mauvaisverre.Ondevraittestercettethéorie. JeprendsleverredeKatedelatabledenuitetm’assoisàcôtéd’ellesurlelit.Elletendlamain pourremplacerlamienne,memaniantdefaçonexperte,caressantmonglandavecsonpouce. Etjenepeuxpasm’empêcherdegémir. Jelèveleverreau-dessusd’elle,l’inclinelentementetverseleliquidefroidentresesseins.Elle halèteetsamainseresserresurmaqueue…c’estincroyable. Puisjemepencheenavant,lapantlemélangedechampagneetdejus.Jelècheleliquideentre sesseins,labasesoupledesapoitrineparfaite,léchantchaquegouttedechampagneetdeKate.C’est uncocktailenivrant. –Mmmm…C’estbon. Et,mêmesij’adorecequ’elleestentraindefaire,jeprendslespoignetsdeKateetlesfixeaudessus de sa tête, la laissant allongée sur le dos. Agenouillé sur le lit, je me penche et verse de nouveauunpeudemimosasursestétons,etjesucefort,unseinaprèsl’autre. Ellesetortillesurlelitetgémit;unsondésespéréetquémandeurquim’exciteencoreplus. Quelquesgouttesdeplussursonventre.Katesecontracteparréflexe,maisellesedétendune nouvellefoisquandmabouchechaudesurvolesapeau,ensuivantlechemintracéparleliquide. Ses gémissements se transforment en petits cris quand je lèche et suce son adorable nombril, puissescuisses.Sespetitscrissontdeplusenplusfortsetlongsquandjemordillelachairdeses cuisses,merapprochantdeplusenplus. Kateaimetesterdenouveauxtrucsens’épilant.Aujourd’huiilyaàpeineunticketdemétro,et l’idéed’yenfouirmatêtemefaitpresquetrembler. Etjenevaispaslafaireattendreencorelongtemps… Je tiens le verre au-dessus de ses cuisses écartées et verse ce qui reste du mimosa. Puis je le couvreavecmabouche,suçantetléchant,lapantchaquegouttecommeunalcooliquequidégusteson dernierverreavantd’arrêterpourdebon. Ma tête est légère à cause du goût, du parfum et de la sensation lisse de sa chatte contre ma langue.JegémiscontresachairetKatecriedeplaisir. Jemetsdeuxdoigtssursonclitoetappuiefermementdessusenfaisantdespetitscerclesrapides. LeshanchesdeKatesesoulèventetpoussentinstinctivementalorsqu’elleapprochedel’orgasme,en rythmeavecmalanguequirentreetressortdesachatte. Sescuissesserrentmatêteetjetiensfortseshanches,lasoulevantdansmabouche.Elleseraidit alorsqu’underniergémissementsaccadééchappedeseslèvres. Puisellesefaitmolledansmesmains,épuiséeetsatisfaite. Etçam’étonneencore.Cesentimentdegratificationquej’aiàchaquefoisquejelalècheetla faisjouircommeça. Mais,aussiheureuxquejesoisdel’avoirfaitjouir,mondésiràmoimesupplie,m’encourage commelafoulelorsd’unmatchdefoot. Allez.Go,go,go! JemeredressesurlesgenouxetpasselesbrassouslesmolletsdeKate,enécartantsesjambes. Puisjem’enfonceentièrementenelleenunepousséepuissante. Il n’y a rien de mieux que ça. Rien sur cette Terre qui soit aussi parfait. Cette première pénétration,quandmabiteestenveloppéeparlachattechaude,mouilléeetserréedeKate;l’extase estsiintensequec’enestpresquedouloureux. Ma tête se penche en arrière et je savoure la sensation. Puis je recule mes hanches, glissant contresonétreinte,etlapénètredenouveau. Me servant de ses jambes comme contrepoids, je la baise fort, mais lentement. Quand je suis enfouienellejusqu’aubout,jebalancemeshanchesd’uncôtéàl’autre,frottantmonbassincontre sonclito,jusqu’àcequ’ellesesoitremisedesonpremierorgasmeetqu’ellesoitenroutepourson second. Avecchaquemouvementdemonbassin,Kates’écrie,àboutdesouffle: Oui! Drew! Plusfort! Leplaisirmetitilleetaugmente,seconcentrantdansmonbas-ventre.EtquandKatesecambreet seresserreautourdemaqueue,jerentreunedernièrefoisengémissantetenjurant. À bout de souffle, je m’écroule sur elle, et elle presse ses lèvres contre les miennes, dans un baiserboucheouverte,haletant.Jetournelatête,respirantfortcontresoncou. Dansunpetitrire,elledit: –Wahou.Alorsjet’aivraimentmanquéhiersoir,hein? Jesouris. –Commentt’asdeviné? JeroulesurlecôtéetKateseblottitcontremoi.Quandsoncœurcessedebattreaussivite,elle râle: –Maintenantjedoisallerreprendreunbain.Tum’asfaittranspirer. Jepassemesdoigtsdanssescheveux. –Jet’aimebienquandt’astranspiré.Tudevraisrestercommeça. –Jepue,dit-elleenfronçantlenez. J’appuiematêtecontresoncouetinspiredefaçondramatique. –Tusenslasueuretlesexe…etmoi.C’estcanon.C’estcentfoismieuxqueChanelN°5. Pourunmec,ilyaquelquechosedeprimitifconcernantunefemmequiportesonodeur,c’est unefaçondemarquersonterritoire.Demontrerauxautresconnardsqu’unefemmeestprise.C’est animal,biensûr,maisçanelerendpasmoinsexcitant. –C’estdégueulasse.Jevaismedoucher. –Toutcequ’ilfautpourterendreheureuse,dis-jeenriant. Etpuis,çamedonneuneraisondelafairetranspirer.Uneautreraison. Après les cinq minutes de câlins habituelles, Kate lève la tête de mon torse qui lui servait d’oreilleretm’ordonne: –Fautquetupartes,Drew. –Tumefousdéjàdehors?Jemesensutilisé,dis-jeenfronçantlessourcils. Elleritetjepoursuis. –J’aicompris.Toutcequit’intéressec’estmoncorps. Imitantletonquej’avaisemployétoutàl’heure,Katerépond: –Ben…oui.Maistoncerveauestparfoislégèrementdivertissant. Jemetsuneclaquesursesfesses. Splaf. Ellecouineetbonditdulit,horsdemaportée. – Habille-toi. Elle me jette mes vêtements à la figure et remet sa robe, allant à la porte sur la pointedespiedspourvoirsilavoieestlibre. Quandellerevient,jesuisrhabillé. Elletendlamain. –Allez,onyva.Deeestdanssachambre,tupeuxyaller. Jetiresursamainetelles’écrasesurmoi. – Je ne veux pas y aller. Je veux souiller le prestige du Plaza Hotel et que tu me chevauches commeunesirènesalacedanslabaignoire. Katesecouelatête. –Non,pasaujourd’hui.Onsevoitdansquelquesheures. –Ok.Jecomptelesminutes,dis-jeensoupirant,frôlantseslèvresaveclesmiennes. Katemepince,parcequ’ellesaitquec’estdusarcasme. –Onsevoitenbas. –Yaurabeaucoupdegensenbas,commentjesuiscenséteretrouver? Ellesourit. – Tu ne pourras pas me rater. Je serai celle à côté de toi devant l’autel. Dans une robe… argentée. CHAPITRE2 Lemariage. L’ultimefrontière. Stevens’estlancélepremier.Ilnousaunpeuservidecobaye.CommecessingesquelaNASAa envoyésdansl’espacedanslesannéescinquante,conscientequ’ilsnereviendraientpasenvie. Etaujourd’hui,c’estMatthewquiselance. Comment?Vouspensiezquec’étaitmoiquiallaismemarieraujourd’hui?Non,non,non,et non.J’arriveàpeineàgérermonstatutdepetitami,jenesuispasprêtàaccepterceluidemari.Jene veuxpasentreprendreplusquejenesuiscapabledegérer.Matthew,enrevanche,estjusteassezfou pourtentersachance. Quantàsademandeenmariage,ça,c’estunesacréehistoire.Matthewavaitprévutoutuntruc superromantique.Ilyavaitmêmeunquartetteprévupourjouerdelamusiqueenarrière-plan.Mais lemomentvenu?Ilétaittellementnerveuxqu’ils’estmisàhyperventiler. Etpuisilesttombédanslespommes. Ensefracassantlecrânesurlatabledanssachute. Deloresapaniqué;Katem’aditqu’ellen’aimaitpasbeaucouplavuedusang.Elleaappeléle SAMU, et, même si Matthew a répété cent fois qu’il allait bien, elle l’a obligé à monter dans l’ambulancepouralleràl’hôpital. Etc’estlàqueçadevientintéressant. Parcequeleshôpitauxdoiventrespectercertainsprotocoles.L’undecesprotocolesestqueles patients doivent porter des blouses. Alors, lorsqu’ils ont emmené Matthew et son bandage ensanglanté, ils ont commencé à lui découper les vêtements. Ils ont mis toutes ses affaires dans un grand sac en plastique ; y compris la bague à deux cent mille dollars qu’il avait achetée pour l’occasion. L’idéedeperdrecettebaguearemisMatthewsurpiedentroissecondes.Alorsilestdescendudu brancard,aprislabagueetatraversélesurgencespours’agenouilleretdemanderDeeenmariage. Etc’estainsiqueças’estpassé. Aumilieudesurgences,leculàl’air. Naturellement,Deloresaditoui.EtdeuxjoursplustardonpartaittouslesquatreàLasVegasen jetprivé. Dingues?Complètement.Maisçaleurvabien,vousnetrouvezpas? Bref. Quand on revient à New York et qu’il annonce à ses parents qu’il s’est marié… Je n’ai jamais vue Estelle Fisher aussi triste et furax. Elle a fondu en larmes en disant qu’elle avait raté le mariagedesonfilsunique. Demoncôtéjemesuissentihypermal,alorsjen’imaginemêmepascommentMatthews’est senti.Defairepleurervotremère?C’estlegenredeculpabilitéquivoussuitjusqu’àlatombe. Frank,étantunhommepeuloquace,asimplementregardésonfilsetadit: –Occupe-toideça. Maissesyeuxenontditbeaucoupplus. –T’aspeut-êtretrenteetunans,maisjetefoutraiunebranléetoutlelongdeParkAvenuesitu réparespaslasituationillicopresto. Doncnousyvoilà. Au grand mariage new-yorkais de Matthew et Delores, offert par Frank et Estelle. Ils n’ont lésinésurrien.C’estcequisefaitdemieuxdanslatrèshautesociéténew-yorkaise.C’estcenséêtre élégantetclasse,etçal’est. SauflarobedeDelores,biensûr.VousavezvuleclipLikeaVirgindeMadonna? Parfait.AlorsvoussavezàquoiressembleDelores. *** Lescocktailssontassurémentlameilleurepartied’unmariage.Sanscompterlajarretière,bien sûr. J’ai toujours été très doué pour attraper la jarretière, et il n’y a pas de meilleur moyen pour apprendreàconnaîtreunenanaquedemettresamainsoussarobeetdevoirjusqu’oùvouspouvez monter… Maisçac’étaitavant.Maintenantc’esttellementmieux. Parcequej’ailameuflapluscanondelasalleassiseàcôtédemoi,etquejepeuxmettrema mainsoussarobeautantquejeveux. MaintenantqueKateportesarobe,jecomprendspourquoiellem’aditquelesjarretièresétaient impossibles.Elleestargentéeetcourte.Jeveuxdire,minuscule.Etsansbretelles.Àchaquefoisque jelaregarde,jenepeuxpasm’empêcherdepenseràquelpointceseraitfaciledelaluienleveretde découvrirsonbustierImplicite.Etseschaussures?Vousvoussouvenezdemonobsessionpourles chaussures,non?Lestalonssonttrèshauts,leschaussuresontpleindelanières,ellessontouvertes et… Amelia Warren, la mère de Delores, se lève de table. Elle est mince avec des cheveux blond vénitien jusqu’aux épaules, coiffés façon années quatre-vingt. Et, comme sa fille, elle est folle. Et quandjedis«folle»,jeveuxvraimentdireFOLLE. Pourl’anniversairedeKate,Amelialuiaenvoyéuncollierénorme,etlourd,avecdescristaux desgrottesduPérigord,parcequ’ellepensequeçavalaprotégerdelapollutioncitadine. C’estdommagequelesloispourinternerquelqu’undeforcesoientdevenuesaussistrictesdans cepays. Oh,etAmelianem’aimepasdutout.Jenesaispaspourquoi.Jenel’airencontréqu’unefois avantaujourd’hui,etonn’apaséchangéplusdecinqmots.Jemedemandesilesregardsassassins qu’ellemelanceontquelquechoseàvoiravecsonneveu. –Oh,regarde!Billyestlà!Ilaréussiàvenir! Enparlantduloup…Onluivoitlaqueue.Jejetteunœilverslaporteet,effectivement,lelècheculadébarqué. Eh bien oui, je le déteste toujours. Pour moi il est comme un herpès génital. Il ne disparaît jamaisvraiment. IlvitàLosAngelesdepuishuitmois,et,àmongranddam,Kateetluiseparlenttoujours.Elle ditqu’ilssontjusteamis(répétezaprèsmoi)maisjen’ycroispas.Enfin,biensûr,pourKate,c’estun ami.Çajeveuxbienlecroire.Maispourunmec?Jamais. La carte « ami » date de la nuit des temps. Un peu comme « je pense qu’il est gai ». Il attend simplement que je fasse de la merde, et là, Kate ira pleurer dans ses bras. Et quand elle sera vulnérableetfaible,ilenfoncerasalanguedanssagorge. Maisçan’arriverapas.Entoutcaspastantquejemontelagarde. Il vient vers notre table et Kate va vers lui. Ils se prennent dans les bras pendant que moi je grincedesdents. –Salut,Katie. –Salut,Billy. Veuillezm’excuserpendantquejeravalemonvomi. –Dee-Deevaêtretellementheureusedetevoir.Jecroyaisquet’avaisunconcert? Sonsourireestarrogant.Mielleux.Commeceluid’unvendeurdevoituresd’occasion. –J’aidemandéàmonagentdedéplacerdeuxoutroistrucs. PuisilregardeKatedelatêteauxpieds. Etj’aisimultanémentenviedecouvrirKateaveclanappeetd’arracherlesyeuxdeBillyavec unepetitecuillère. –Tuescanon. Ellepenchelatêtesurlecôtéensouriant. –Oooh.Tuesadorable.T’esbeaugossetoiaussi. Elleacceptevraimentcesconneries?Sérieusement? Jemeraclelagorgeetmelèvederrièreelle. –Warren. –Evans. Nosregardssedéfient;commeunlionetunehyène,etKateestlagazellequ’onveuttousles deuxmanger. C’estàcemoment-làquemamèrearrive. – Kate, pourrais-tu être un amour et m’aider à trouver ta mère ? Le photographe voudrait prendrequelquesphotosdefamilledehorsavantqu’ilnefassenuit. LesyeuxsombresdeKateontl’airinquiets.Ellenousregardetouràtournerveusement. –Euh…biensûr,Anne.Pasdeproblème. –Mercimachérie. Katenousregardetouslesdeuxavecinsistance. –Jereviens. Et,quandellesetournepourpartir,elles’arrêteàmonoreilleetmurmure: –Soissage,Drew. –C’estpascequetudisaiscematin,dis-jeensouriant. Sonsourireestpincéetsonregardsemblem’avertir. –C’estcequejeveuxmaintenant. –Jesuistoujourssage,chérie,dis-jeenremettantunemèchederrièresonoreille. Elles’enva,melaissantseulavecmonennemijuré.Çavaêtreintéressant. Ilmettoutdesuitelespiedsdansleplat. – Donc… j’ai laissé quelques messages sur le répondeur de Kate la semaine dernière. Apparemmentellenelesajamaiseus. Sontonestaccusateur.Àjustetitre. –Peut-êtrequ’ellenevoulaitpasteparler. Sonrireestnasal,commeuncochon. –Oupeut-êtrequetulesassupprimés. Jefaisunpasenavant,l’obligeantàreculer. –Peut-êtrequetunedevraispasappelerchezmoi. –J’aiappelépourparleràKate. –Ouais.Kate,quivitdansmonappartement. –Tun’aspasledroitdeluidireàquiellepeutparler.Tuteprendspourqui? – Son mec. Ce qui veut dire que si, je peux. Et j’ai décidé que toi t’avais plus le droit de lui parler. –TusaisquoiEvans?T’estransparentetjevoisclairdanstonpetitjeu.T’asl’airarrogantet sûrdetoi,maisaufond?Tutechiesdessus.Parcequetusaisquec’estjusteunequestiondetemps avantqueKatetelargue. – Je suis désolé, je comprends pas quand tu parles comme une meuf, dis-je en fronçant les sourcils,feignantdenepascomprendre.Qu’est-cequec’estcensévouloirdireaujuste? Ils’avanceversmoi,onestnezànez,commedesboxeursavantquelecombatnecommence. –Çaveutdire,connard,quet’eslerebond.T’esladistraction.Katevas’amuseravectoi,etpuis ellepasseraàdesprospectslongterme. –Quoi,commetoi?dis-jeenriant. –C’estvraiquelecôtérockstarjoueenmafaveur,tunetrouvespas? Katem’aditqu’ilavaitsignéuncontratavecunemaisondedisquesilyaquelquesmois.Maisje mefousdunombrededisquesqu’ilvend,ceseratoujoursunloseràmesyeux.Celadit,c’estvrai qu’ilmarqueunpointavecsonhistoirederockstar.C’estunbonatout.Desmecsaveclatroncheetla dégainedeMickJaggeroudeStevenTylerauraientzérochancedetirerleurcoups’ilsn’étaientpas desrockstars.Etçafaitdesdécenniesqu’ilsonttellementdechattesqu’ilsnesaventpasquoienfaire. –Maisnon,jeneparlaispasdemoi,dit-il.Kateetmoic’estdupassé.Maisçaneveutpasdire qu’ellevaresteravectoi.Tulaconnaisdepuiscombiendetemps,Evans?Huitmois?Jesuissorti avec elle pendant onze ans et j’étais son ami pendant neuf ans avant ça. Je crois que je suis plus qualifiépoursavoircequeKateferaoupas. J’avoue,ça,c’étaitduràencaisser.C’estl’unedesraisonspourlesquellesjedétestequeKatelui parleencore.Parcequ’ill’avaitavantmoi.Jeparlepasdesexe;çajepourraislesupporter.Jeparle dufaitqu’ellel’aaiméetqu’ilsontfaillisemarier.Etdonc,quoiquejefasse,mêmesientreKateet moic’estsuper,jeneseraijamaislepremiermecdontelleaétéamoureuse.Etça,çacraint.Arriver secondc’estjusteêtrelepremierperdant. Maisjemangeraismalangueplutôtqued’avouerçaàceconnard. –T’asaucuneidéedecequeturacontes.JeconnaisKate,etje… Ilm’interromptenmemettantuncoupd’épaule. – Tu sais ce que Kate te laisse savoir. Moi j’étais au premier rang pour tous les moments importantsdesavie,connard.Vingtansdesouvenirsceseratoujoursplussignifiantquecequetoi tu… Sans vouloir jouer au plus fort… C’est tout ce que j’arrive à supporter et… bon ben vous imaginezlasuite. Jeprendsdureculetluicolleuncoupdepoingdanslamâchoire.DignedeHulk.Etjemesens génial.J’auraisdûfaireçayahuitmois. Warrentitubeenarrière.Jem’attendsàcequ’ilrevienneversmoilespoingslevésetjesuisprêt à le contrer. Ce à quoi je ne m’attends pas, en revanche, c’est qu’il me fasse un tacle digne du quarterbackdesGiantsdeNewYork. Ontombeenarrière,dégommantlechariotdepâtesaupassage,ettoutlemondenousregarde. Delasaucenapolitaineexplosepartout,retombantcommedelapluiesurlatêtedesgensinsouciants, tachant leurs habits de petits éclats de sauce tomate. On dirait la scène avec le sang de porc dans Carrie,vousnetrouvezpas? Alors,laissez-moivousdireque,contrairementauxcroyancespopulaires,cegenredescènene sepassepascommedanslesfilms.Cesbastons-làsontplanifiéesetmisesenscène.Lesbastonsde mecs, dans la vraie vie, se passent souvent au sol et impliquent davantage d’insultes et de grognements,et,detempsentemps,vousapercevezuncoupdepoingouuncoupdepied. Regardez. Oncontinueàroulerjusqu’àcequ’onsoitcôteàcôte.Jeletiensàboutdebrasparlecoldesa chemise.Jeluimetsunjolicrochetdudroitetlefaissaignerenpremier.Ilpousseungrognementet noustourne,defaçonqu’ilsoitsurmoi.Ilmemetuncrochetdugauchedansl’œil. Jesecouelatêteetluisouris. –Masœurfrappeplusfortquetoi,tapette. Ilcontractesamâchoireetmeplaquefortcontrelesol. –Sucemabite. Jeremontelesjambesetluimetsdescoupsdegenoudansledos. –Çateplairait,hein?Ahnon,c’estvrai,justementtun’aimespasça.Katetailledespipesde folie,aufait.Tunesaispascequet’asratépendanttoutescesannées,espèced’abruti. Ouais,jesais… Jen’enrevienspasdeluiavoirditçanonplus.Devantunesallepleinedegens.Devantsamère. Et,sijemefieàl’exclamationquiressembleétrangementàlavoixdemacopine,jecroisqu’il yadeforteschancesquejen’aieplusdroitàunepipependantlerestedemavie. Bref…C’étaitquandmêmeunesuperréplique,non? Sanscriergare,l’odeurdecaféembaumel’air.Unesecondeplustard,mesjambesmebrûlent. Lachaleurestinsupportable,commel’huilebouillantequelesgardesjetaientduhautduchâteaupour repousserlesenvahisseursauMoyenÂge. –Aahh!Putain! Instantanément,Warrenetmoioublionsqu’onétaitentraindesecasserlagueule.Onesttrop occupésàéviterlejetdeliquidebouillantqu’onnousversedessus. JeregardeladiaboliqueAmeliaWarrendanslesyeux.ElletientfièrementdeuxcarafesenInox quiétaientrempliesdecaféilyaquelquesinstants.Etquisontdésormaisvides. Ellesebaisseetmeprendparl’oreilleavecunemain,prenantWarrenparl’oreilleavecl’autre. Onestimmobilisés.Immédiatement.AmeliaWarren:chiantelajournée,ninjalanuit. Elle nous fait sortir de la salle par nos oreilles respectives, un peu comme l’aurait fait sœur Béatriceàlabelleépoque.Maisonnepartpasensilence. –Aaaaïe…putain…aïe! –TanteAmelia,lâche-moi!Jesuismusicien!J’aibesoindemonoreille! –Arrêtedeteplaindre!Beethovenétaitsourdetils’enesttrèsbiensorti. Elle nous traîne dans une pièce adjacente. Du coin de l’œil, j’aperçois Kate qui nous suit. Les brascroisés,ledosbiendroit;c’estpasbonsigne.Elleouvrelaporteetonrentretouslesquatre. Etons’arrêtetous,net. Parcequelà,surlatable,setrouventCarol,lamèredeKate,etlepèredeSteven,lebonvieux George,silencieuxetpassionnéparleschiffres.Etilsbaisentsévère,commedeuxadolescentssurle siègearrièredeleurcaisselesoird’undrive-in. Sansdéconner,c’estvrai. LabouchedeKatetombeouverte. –Maman?s’exclame-t-elle,incrédule. Jelèvelessourcils. –Wahoo,bienjoué,George. Est-cequejevousaiditquelamèredeKateétaitbonne?Ellel’est.Vraiment. Ellealacinquantaine,lescheveuxbrun-roux,lesmêmesyeuxqueKate,àpeinequelquesrides, etunsouriresuperchaleureux.Ellealescourbeshabituellesàsonâge,maiselleesttoujoursfine.Le meilleurmoyendesavoircommentunefemmevavieillirestderegardersamère.Sijen’étaispas sûrd’êtrechanceuxavant?Lasecondeoùj’aivuCarolBrooks,j’enétaispersuadé. CaroletGeorgeseséparentcommes’ilsétaientenfeu,prononçantdesexcusesmaladroitestout enserhabillant.QuandjevoislesjouesrougesdeCarol,jecomprendsd’oùvientlapropensionde Kate à rougir quand elle est gênée. George ajuste sa cravate, faisant tout ce qu’il peut pour rester digne,commes’ilnevenaitpasdesefaireprendreaveclesmainssurlesmichesdeCarol. Ilhochelatêtedansnotredirection. –Lesgarçons.Kate. Jeluifaisunsignedelamain. Kateparvientenfinàdire: –Maman,lephotographeabesoindetoi. Carolal’airsoulagéed’avoiruneexcusepourpartir,etilss’éclipsentrapidementenfermantla porte derrière eux. Amelia lâche enfin sa poigne de kung-fu et tourne sur ses talons comme un sergentenpleininterrogatoire. J’essaiededétendrel’atmosphère. –Ehben…jenem’attendaispasàça… Katefroncelessourcils.EtAmeliamemetdescoupsd’indexsurletorse. – Même si tu n’es pas ma responsabilité, si jamais j’entends encore une fois des choses aussi dégoûtantessortantdetabouche,jevaisteligotercommeunsanglier,tepincerlenez,etverserdu liquidevaisselledanstagorgecommeauraitdûlefairetamèreilyadesannées.Tunedirasplus jamaisdesaletéspareilles.Est-cequejesuisclaire,jeunehomme? PuissacolèrepasseàWarren. –Ettoi,nomdeDieu,agiscommeunhommeintelligent!Tucroisquet’estropvieuxpourte fairepunir?Tuastort,jeunehomme.Jet’aimieuxélevéqueça. Ilbaisselesyeux. –Oui. –Vousdeuxvousallezresteràdesboutsopposésdelasallepourlerestedelasoirée.Sil’un d’entrevouscauseencoredesproblèmes,jevousfousdehors. Ellesortdelapièceenpestant,Warrenlasuivantcommeunchiensurlestalonsdesonmaître. CequimelaisseseulavecKate. CHAPITRE3 Lesilenceestpesant.Gênant.Katefaitlescentpas,furieuse.Sesmouvementssontsecs.Elles’arrête finalementdevantmoi. –Jenesaismêmepasquoidire. –C’estluiquiacommencé,dis-jeenremuant,malàl’aise. –T’essérieux,là?dit-elleenplissantlesyeux. –Plusoumoins,jerépondsaprèsyavoirréfléchiuneminute. Katesecouelatête;sonregardchocolatestblessé. –Est-cequemessentimentscomptentaussipeupourtoi,Drew? –Allez,Kate,nefaispasça,dis-jesuruntonrâleur. –Fairequoi? –Transformertoutçaendisputesurlefaitquejeneterespectepasouquejenefaispasassez attentionàtoi.Cen’estvraimentpassicompliquéqueça.Jeledéteste.Jedétestelefaitqu’ilsoitlà.Je détestelefaitquetuluiparles,putain. Ellecroiselesbras. –Onadéjàparlédeça.Billyétaitmonamilongtempsavantquetoietmoisoyonsensemble.On agrandiensemble.Commetoi,MatthewetSteven.Tusaiscommentc’est. Je le sais. Il n’y a rien de plus important sur Terre qu’un vieil ami. Quelqu’un qui vous comprend,quisaitquivousêtes,quisaitpourquoivousfaitescequevousfaites.Sansavoirbesoin d’explications. –MatthewetStevennem’ontjamaisvuàpoil.Etsijamaisjemetrompe,jenepensepasqu’ils auraientapprécié. –Lamoitiédelavillet’avuàpoil,Drew. –Desfemmesdontjeneconnaismêmepaslenometquineveulentriendirepourmoi. –Desfemmesqu’oncroiseàchaquefoisqu’onvaquelquepart! –Maisçajen’ypeuxrien!dis-jeenmontantd’unton. –Jenet’aijamaisditlecontraire!répond-elle,parlantplusfortquemoi. –Alorspourquoit’enparles? Jesensquelaconversationprenddel’ampleur,delavitesse,commeunetornadesurlepointde toucher le sol. Je passe ma main dans mes cheveux et m’oblige à baisser d’un ton. Non pas à être calme,maisraisonnable. –Etsijetedisaisquec’étaitluioumoi;quetunepouvaispasnousgardertouslesdeuxdansta vie.Tudiraisquoi? –Tu…Tumeposesunultimatum,là?dit-elleenbégayant. –Non.C’esthypothétique.Sijeteledemandais,tuchoisiraisqui? Sesyeuxregardentdanslevide.Elleréfléchit.Lefaitqu’elleaitbesoind’yréfléchirmegêne plusquejenepeuxl’exprimer. Puissesyeuxreviennentsurmoi. –Jetechoisiraistoi.Billyfaitpartiedemonpassé,etjetiensbeaucoupàlui.Maistoit’esmon avenir. J’expirebruyamment,soulagé.Maistroptôt,ilsemblerait,carelleajoute: –Maisjet’envoudrais,Drew.Çameferaitdumal.Çanousferaitdumal. Jesaisquejedevraisluidirequ’ellen’apasàchoisir.Quelesimplefaitdesavoirqu’elleme choisiraitmoiestsuffisant.Jedevrais,maisjenelefaispas. Etunesecondeplustardellefonceverslaporte. –JedoisalleraiderDelores. Jelasuis: –Eh,onn’apasfinideparler! Samainestsurlapoignéedelaporte. –Oui,j’enaiconscience,maisjenepeuxpasm’occuperdeça,là.Ok?Juste…Net’approche pasdeBilly,etonparleraplustard. Et,enuntourbillondecheveuxbrillants,elleests'enva. *** Je retourne à la salle de bal principale et m’appuie contre le mur. J’observe les invités quinquagénaires à moitié soûls dans leurs tenues haute couture qui tentent de danser en ayant l’air cool. MasœurAlexandravients’appuyercontrelemuràcôtédemoi. –C’estunspectacleintéressant.Bienplusquelesderniersmatchsdefoot,tunetrouvespas? –Pasmaintenant,Alex,dis-je,l’airrenfrogné. Ellehausselesépaules. –Ok.Jet’aijustevubaignerdanslamerdeetjemesuisditquejepouvaist’aiderànepaste noyer.Maissitun’espasintéressé… Ellelaissel’offreensuspens. Jusqu’àcequejedirigemonattentionsurelle. –Quoi? Ellesoupire. –C’estnouveaupourtoi,toutça.Alorsjevaistedonnerunconseil.Lesrelationsfonctionnent seulement quand chacun met les sentiments de l’autre avant les siens. Sans ça ? Les choses ont tendance à imploser assez vite. Prends Matthew et Delores, par exemple. C’est évident qu’elle ne t’aimepasbeaucoup,maisellenelaissepascefaitcauserdesproblèmesentreelleetMatt.Tucrois qu’ilsesentiraitcommentsielleluidisaitqu’ellenevoulaitplusqu’ilteparle? Jesecouelatête. –C’estpaslamêmechose. –Paspourtoi.MaispourKate,c’estexactementlamêmechose. Mespoingssontserrésparlafrustration. – Mais alors quoi ? Tu veux dire qu’il faut que j’invite ce mec chez moi pour une soirée pyjama?Pourqu’onsevernisselesongles? Ellelèvelesyeuxauciel. –Non,tun’aspasbesoind’êtresonami.MaistudoisfermertagueuleetaccepterqueKateetlui lesoient. Jecroiselesbrasetregardeautourdelasalle,ignorantvolontairementsesconseils. Ellehausselesépaules. –Oupas.Ignoretoutcequejedis.Laissetespeursprendreledessus,etignorecomplètement lessentimentsdeKatesurlesujet. Ellemetapotel’épaule. –Tumedirascommentçafinit. Puiselles’enva.Melaissantlà.Àbouder.Oui,jesais,çacraint… JescrutelasalleetvoisKatequiparleavecDelores.Elleritd’uneblaguedesonamie.Messes yeuxnesourientpas.C’estforcé.Unmasque. Merde. Etpuisj’aperçoisWarren,assisaubar.Monregardfaitdesva-et-viententrelesdeux. Puisj’expireprofondémentetj’yvais.Jefaisunsigneaubarman. –Unwhisky.Double. Avalersafiertén’apastrèsbongoût.J’aibesoindequelquechosedefortpourl’accompagner. *** Uneheureplustard,j’aiappristroischosesàproposdeBillyWarren: 1.Ilestpassionnédemusique. 2.Ilaimevraimentbeaucoupsonnouveaupick-up. 3.Ilnetientabsolumentpasl’alcool. L’imbécile est un poids plume. Ce qui, pour moi, est une bonne chose : un mec bourré est généralementunmechonnête. –…dessiègesencuirsurmesureaussidouxqu’unculdebébé… Bla-bla-bla.Pourl’instantjenel’écoutepasvraiment.C’estleseulmoyenquej’aitrouvépour éviterdemesoûlerautantquelui.Maisl’échauffementestterminé,maintenant.Autantallerdroitau but. –Bon.Écoute,Billy.J’aibesoinquetumediseslavérité.D’hommeàhomme.Tucherchesàte remettreavecKate,oupas? Sonvisagesecrispe. –Non,mec…moietKate…c’esttellementdanslepassé.C’étaitterminébienavantqu’onen finisse.Unevieillehistoire. –Vraiment? –Ouais,mec.Onacommencétropjeunes.Jeveuxdire,jel’aime,jel’aimeraitoujours.Pas… toutàfaitcommeunesœur,parcequ’onl’afait… Jen’aitellementpasbesoind’entendreça. – … mais presque. Elle et Delores, c’est comme mon sanctuaire intérieur. Pendant longtemps c’étaitnoustroiscontrelerestedumonde,tuvoiscequejeveuxdire? Jedigèrecetteinformationpendantqu’ilboitunegorgéedebière. Puisilsepencheenavantetsavoixestbasse,commes’ilallaitmedireunsecret. – Elle est heureuse, tu sais. Kate. Ces derniers mois, elle m’a vraiment parue heureuse. Plus qu’ellenel’étaitavecmoi,çac’estclair.Dee-Deepensepareil. Iltripotel’étiquettesursabouteilledebière. – Mais tu sais comment c’est, plus tu grimpes haut, plus tu tombes bas, et c’est pas comme si t’étaislegenreàkifferlesrelationssérieuses.Alorsquandjepenseàquelpointtuvasluifairemal? Ehbiençamedonneenviedetetireruneballeentrelesyeux. Alors,ça,jepeuxlerespecter. Jeluicolleunetapedansledos,peut-êtreplusfortquejenel’avaisprévu. –TusaisquoiBilly?Lejouroùjeluifaisdumal?Jet’achèteleflingue. Ses yeux de mec bourré me regardent suspicieusement. Puis il me tend la main, que je serre fermement. Pourquoiêtes-voussurpris?Jepeuxêtremature.Parfois.Etpuis,justeparcequej’aidécidéde nepasluicasserlagueulelaprochainefoisquejelevois,çaneveutpasdirequejevaispassertous sesmessagesàKate. Vousm’avezprispourqui,lePèreNoël? Et,sortiedenullepart,l’adorablepersonneapparaîtàmescôtés,entrenosdeuxtabourets. –Qu’est-cequisepasse?Qu’est-cequevousfaites? Jesuissurlepointd’expliquer,maisWarrenmedevance. –Détends-toiKatie.MoietEvans…onessaiejusted’enterrerlamachettedeguerre. –Lahache. –Oui,çaaussi. Sesyeuxfontdesaller-retourentreluietmoi.Jesouriscalmement.Pourlarassurer. Ellenesemblepasconvaincue. –Alors…quoi.Vousdeuxvousvousbattez,vousbuvezquelquesbières,etmaintenantvousêtes potes?Vousallezpisserensembledanslarue,aussi? Warrenlèvelamain. –Onnes’emballepas.C’estpascommesij’allaisleprendredansmesbrasoujoueraubaseball aveclui.MaissiEvansabesoind’uncoupdemainpoursesuicider?Jesuissonhomme,dit-ilense frappantletorse. Jelèvemonverre. –Biendit. Ilboitunshotetselève. –Surcesmots,jevaisallervoircettepetitebombesurlapistededansequim’amatétoutela soirée.DisàtanteAmeliadenepasm’attendre.Eh,Evans,faisgaffeàtoi.Cettesoiréec’estletrucde macousine,etonamerdé.Dee-Deenevapaslaisserpasserça. J’acquiesce. Mercidemeprévenir. Aprèsqu’ilestparti,ilyaunmomentdesilence.Katemeregarde. –Tujouesàquoi,Drew? J’ail’airsurpris.Innocent. –Unjeu?Moi?Non,pasdejeu.Je…C’estjustequejet’aimeplusquejeledéteste.C’estassez simplefinalement. Ellehochelatêtelentement.Lescoinsdesaboucheesquissentunlégersourire. –Ettun’auraispaspuavoircettepetiterévélationavantd’annoncermestalentspourlafellation devantnosfamillesetnosamis? C’estvraiqueç’auraitprobablementétémieux. – Ouais, désolé pour ça. J’étais pris dans le moment. Même si c’était la vérité, et rien que la vérité,queDieumevienneenaide. Ellericaneetsecouelatête. –Connard. Etaveccesparoles,jesaisquejesuispardonné.Jepassemamainautourdesatailleetlatire entremesjambesenchangeantdesujet. –Est-cequejet’aiditàquelpointt’étaisbandante,cesoir? Katesouritetposesesavant-brassurmesépaules. –Pasdepuisquelquesheures. –Alorsconsidèrequec’estchosefaite. Ellesepencheetreposesatêtesurmontorse. Ettoutvamieux. –MerciDrew. Etjesaisqu’elleneparlepasseulementducompliment.Jefrottemonvisagedanssescheveux, inhalantceparfumquimecaptivetoujoursautant. –Quandtuveux,Kate.Toutcequetuvoudras. Par-dessussatête,j’aperçoisWarren.Maissurtout,j’aperçoislafemmequ’ildrague.Etjeme metsàrire. Katerelèvelatête. –Quoi? JemontreWarrendelatête. –WarrenparleàChristinaBerman,unecousineéloignéedeMatthew. –Ettutrouveçadrôleparceque… –Parcequejusqu’àilyaenvironunan,sabiteétaitplusgrossequelamienne.Christinaétaitun homme. Kateécarquillelesyeux. –Wahou.Onneledevineraitjamais,commeça. –Ehnon. Puissesyeuxreviennentsurmoi,l’airpensif. –Qu’est-cequetuas?jeluidemande. Sesyeuxsontbrillants.Ilsbrillentdanslesmiens.Pourmoi. –Rien.Je…Jet’aime,tusais. Jehausselesépaules. –Jesuisunmecplutôtaimable. Ellerit.Ellemetsamainsurmajoue,enlafrappantdoucement. –Etfrappable.T’esvraimentunmecqu’onaenviedetaperaussi. –Hmmm.Ondevraitexplorercetteidéedavantage,plustard. Elle rit de nouveau et m’embrasse tendrement. Puis elle se recule et pointe son pouce en directiondelapistededanse. –Tuveuxdanser? Jesuispresquevexé. –Sérieusement?TheElectricSlide 1? Jen’airiencontrelefaitdedanser.Certainsmecsvousdirontquec’estefféminé,maisjenesuis pas d’accord. Aujourd’hui, danser, c’est presque baiser habillés, au milieu d’une salle remplie de gens.Etça,çanemeposeaucunproblème. –Quoi,t’estropcoolpourça? –Oui,jelesuis.Etd’ailleurs,Stevenalemonopoledesdansesdegroupe. Jepointemonbeau-frèredudoigt.Ilenflammelapistededanseàlatêtedugroupe,Mackenzieà sescôtés. –IlestaussitrèsdouépourlaMacarena. Kateéclatederire. *** Quelquesheuresplustard,onesttousdansleparkingprivéensemble.Macravateadisparu,les trois premiers boutons de ma chemise sont défaits. Je tiens la main de Kate, qui est perdue dans le bras de ma veste de smoking qu’elle a mise comme une ado après son bal de promo. Steven porte Mackenzie, profondément endormie, pendant qu’Alexandra ajuste sa robe d’une main et tient ses chaussures dans l’autre. Matthew et Delores sont déjà dehors pour dire au revoir aux invités sur le départ. Lorsqu’il nous voit, Matthew vient vers nous en trottant. Son visage est nerveux, plein de remords. –Drew…jesavaispas,mec.Jesuisvraimentdésolé. –Dequoituparles? Il se frotte la nuque et ses yeux se dirigent vers ma voiture, garée quelques mètres plus loin, éclairéeparlalumièreduparking. Etc’estlàquejelevois.C’estlàquejevoislesmotsquiontétégravéssurlecapot. GRANDISUNPEU –Nonnonnon,nonnon,non… Jetitubeenavantettombeàgenouxauxpiedsdemonbébé.Jefrottelesmots,essayantd’effacer lesgravuresavecmamain.Puisjecriepar-dessusmonépauleendirectiondeDelores. –T’esunmonstresanscœur!Commentt’aspu? Jeregardedenouveaumavoitureetmurmure: –Çavaaller.Jet’amèneraiaumeilleurgaragedelaville.Ceseracommesiriennes’étaitpassé. Personneneverratescicatrices. Auniveauau-dessusdunôtre,j’entendslecrideBillyWarren,etjesaisqueDeloresaeuson nouveaupick-upaussi. Jecomprendstadouleur,l'Imbécile. L’airderien,Deloresvientversnous.Ellemeregarde,avecunairmoqueur,samaingantéede dentellesurlahanche. –Recommence,etjelegraveraisurtonfront. Puisellesourit,heureuse. –Bonnenuittoutlemonde.Mercid’avoirétélàpourleplusbeaujourdenotrevie. Etelledisparaîtdansl’ombre. J’aipitiépourl’angegardiendeMatthew.Ilvadevoirfairedesheuressup’. Parcequejesuissûretcertainquemonmeilleuramivientd’épouserundémon. 1.Dansecountrytrèspopulairequisedanseengroupe. [THEBITCHSTIKESBACK] LAREVANCHE DELAGARCE LAREVANCHEDELAGARCE Les hommes adorent la saga Star Wars. Pas tout à fait de la même façon que les femmes aiment Titanic(d’ailleursjepleureàchaquefoisquejeregardecefilm),carpourleshommes,Star Wars n’estpasqu’undivertissement. Ilsycroientdurcommefer. C’estleurmoded’emploi.Leurbible.Apparemment,touteslesgrandesquestionsdelaviesont abordéesdanslesfilmsdeGeorgeLucas.Danslestroispremiersentoutcas.D’aprèsDrew,lestrois derniers«craignentgrave». Là,onestentrainderegarderL’Empirecontre-attaque. Drewetmoihabitonsensembledepuisunpeuplusd’unmois.Maisj’ail’impressionqueçafait plus longtemps que ça. Vous savez, quand vous vous faites faire des mèches, et qu’après à peine quelquesheures,vousnevoussouvenezpluscommentétaientvoscheveuxavant?Vousavezoublié qu’ilyaquelquesjours,voscheveuxétaientternesetsanséclat.Ehbienc’estunpeucommeça. Nous voilà, assis par terre, douillettement nichés dans une pile de coussins et de couvertures, dévorant un bol de pop-corn tandis que Han Solo est sur le point d’être réduit en poussière. Ah, et Mackenzieestlàaussi.AlexandraetStevennousontdemandédelagardercetaprès-midi. –Jenecomprendspas. LeregarddeDrewquittelentementl’écranplasma. –Qu’est-cequetunecomprendspas? Jemeredressepourexpliquer. –Lemecestsurlepointdemourir,etlafemmequ’ilaimedepuistoujoursluiditqu’ellel’aime aussi,etilrépond«jesais»?Maisc’estquoicetteréplique? Drewal’airprofondémentchoqué. –Euh…lameilleurerépliquedetoutel’histoireducinéma? –Maispourquoiilluirépondpasqu’ill’aimeaussi? Drewseredresseetm’accordetoutesonattention.Préparez-vousàentendrelaplusfinelogique masculine:unevraietorture. –Parcequec’estHanSolo!C’estlemeclepluscooldelagalaxie!Ilapasbesoindeluidire qu’ill’aime;regardetoutcequ’ilafaitpourelle.Elledevraitdéjàlesavoir. Çac’estclassique.JesecouematêteetbaisselesyeuxversMackenzie,assiseentrenousdeux. –Lejouroùtutomberasamoureuse?ChoisisunmeccommeLuke. Drewestvexé. –Non.Absolumentpas… –Ilestgentil.Courageux,maissensible. –Jusqu’auRetourduJedi,Luken’estqu’unpetitpleurnicheursanscouilles. MackenzieattrapesacalculatriceetajoutecettedernièrevulgaritéàlanotedeDrew.Ah,vous n’aviezpasvulebocalàgrosmotspleinàcraquerposésurlatablebasse?J’aiditàDrewqu’ilferait mieux de lui acheter une Ferrari sans plus attendre. D’ici à ce qu’elle ait l’âge de la conduire, son aditiondevraitéquivaloirleprixd’uneaussibellevoiture. –Situdécidesdetemarier,Mackenzie,unjour,épouseunmeccommeHan. Les yeux de Mackenzie font des aller-retour entre Drew et moi, comme si elle regardait un matchàWimbledon. –Ilestégoïsteetégocentrique.Ilesttoujoursentraindecouriraprèsunvaisseauspatial! –Maisc’estleFauconMillenium!interromptDrew,maisjeneprendspasnotedesaremarque. –Etc’estclairementunplay-boy!UndonJuan.PourquoituvoudraisqueMackenziesorteavec unmeccommeça? –Nonetnon:rectification.C’étaitundonJuan.Jusqu’àcequ’ilrencontreLeia.Ellel’achangé. EtMackenzie,commeLeia,seraintelligente,forte,etpuissante.LespleurnichardscommeLuke,elle lesmangerapoursonpetitdéjeuner.Enrevanche,Hanpourraresteràsonniveauetlasatisfaire. Un sourire en coin se dessine sur ses lèvres ; ce sourire qui me donne des frissons. Puis il ajoute: –Commenous. Jeluisouris,l’airenjouée. –Maisjenesuisjamaissatisfaite.Jeveuxtoujoursplus. LavoixdeDrewdevientgrave. –Alorsjevaisdevoirredoublerd’efforts. Etsoudainonestenpleinedrague.Ilvafalloirvousyhabituer,çaarrivesouvent.Nosregards secroisentetnesequittentplus,nosbouchess’approchentl’unedel’autre.Nevousenfaitespaspour Mackenzie,elleyesthabituéeelleaussi. Drew est pour les démonstrations publiques d’affection. Parce que, quand il s’agit d’affection (de tout, d’ailleurs), il est aussi impatient qu’un enfant le jour de Noël. Et donc, s’il a envie de me toucheroudem’embrasser?Illefait.Etilsefichequ’onnesoitpasseuls. Ça peut être hyper excitant comme ça peut être incroyablement frustrant, en fonction des circonstances.Mais,avantquenoslèvresneserencontrent,letéléphonesonne.Etlapetitetêtetoute blondedeMackenzieapparaîtentrelesnôtres. –J’yvais! Alexandranousaditqu’encemomentelleadoraitrépondreautéléphone. –RésidenceEvans-Brooks? Çasonnebien,vousnetrouvezpas? Elleécouteuninstant,puiselleregardeDrew. –TontonDrew,c’estleportier.Ilditquet’asreçuuncolis. –Dis-luidesignerpourmoietquejedescendrailechercherplustard. Mackenzies’exécute,puiselleécoutedenouveauetajoute: –Ilditquec’estpérimable. Drewfroncelessourcils,sedemandantdequoiilpeuts’agir. –D’accord,dis-luidelefairemonter. Ilmetlefilmsurpause.Avantdeselever,ilposeunbaisersurmamainetmelanceunregard mepromettantquecen’estpasfini.C’estlapremièrefoisquenoussommeshabillésunweek-end.Et, bienquej’adoreMackenzie,jementiraissijedisaisqu’ilnemetardaitpasqu’ellepartepourqu’on reprennenosactivitésclasséesX.Oui.MonprénomestbienKate,etj’airécemmentrejointleclub desaccrocsausexe. Maissérieusement.Vousl’avezvu.Vousnepouvezpasvraimentm’envouloir,si? Drewouvrelaporte,etunhommeenuniformeluitendunpapieràsigneravantdepoussersur leparquetungrandcartondontledessusesttroué.Drewsigne,regardelecartonetluimetuncoup depied. –Yaquoidans… Avantqu’ilpuissefinirsaphrase,unechoralefaitirruption. Unechoraledemiaulements. Mackenzieestbouchebéeuninstant,puisellecourtverslecarton. –Ondiraitdeschatons! Elleenlèvelecouvercle. –Oui!C’estuncartonpleindechatons! MonDieu.Jemelèveetjeregardededans.Huitchatons,pourêtreexacte. Drewregardelelivreurd’unairaccusateur. –C’estquoicebordel,putain? –Cesontvoschatonsadoptifs. –Mesquoi? MonsieurChatonjetteunœilàsafeuille. –VousêtesbienDrewEvans? Ilhochelatête. –Vousvousêtesinscritpourêtrefamilled’accueilpouranimaux.Voicivoschatonspourles prochainesquatreàsixsemaines. Drewsecouedéjàlatête. –J’aisignépourquedalle.Jedétesteleschats,cesontlesanimauxdecompagniedeSatan. MonsieurChatontendlafeuilleàDrew. –C’estpascequeçaditici. Mackenzieestdéjàentraindecâlineretdecaresserlaboîtedemiaulementspleinedepoils.Je mecouvrelabouchepourm’empêcherderire. Vousavezcomprisoupasencore? –Jevaislatuer.Jevousjurequejeseraienfantuniqued’iciàlafindelajournée! C’estàcemoment-làquej’éclatevraimentderire.Bruyamment. –MaisDrew,tut’attendaisàquoi?TuluiasfaitlivrerunedindevivantelejourdeNoël! –C’étaituncadeau!Alorsquedeschatons,c’estjusteméchant. DrewrendlafeuilleàMonsieurChaton. –Reprenez-les.Ilyaeuerreur.Ilsnepeuventpasresterici. MonsieurChatonal’airdéçu. –C’estdommage.Sansvous,cesp’titsgarsseronteuthanasiésavantlafindelajournée. DegrandsyeuxbleusfixentlevisagedeDrew. –C’estquoi«thanasiés»,oncleDrew? Drewlaregardependantenvironcinqsecondes.Puisilbaisselatêteensignededéfaite. –Ehmerde. JesourisàMackenzie. –Çaveutdirequeleschatonsvontrestermapuce. –Youpi!Ellecommenceàlessortirducartonunparun. MonsieurChatontournelestalons. –Bonnesfêtes,queDieuvousbénisse! Drewgrimace. –Ouaisouais.Bonneputaind’annéeàvous. Puisilmetuncoupdepieddanslaportepourlafermer. – Toi, je vais t’appeler Nala, toi tu seras Simba, toi t’es Frifri, et toi Cricri. Et toi, je vais t’appelerDrewJunior!IlressembleàDrew,tunetrouvespas,tatie? Ah,oui,jesuisdéjàtatie.C’estpasgénial,ça? –T’asraison.Ilesttrèsbeauetilal’airintelligentaussi.Tunetrouvespas,Drew? Ilboudeencore. –Ouais,fabuleux.Eh,j’aiuneidée.EtsionamenaitDrewJunioretsespotesàlarivièrepour voirs’ilssaventnager? J’avancelentementversmonmec. –Nonchéri,tuneveuxpasfaireça. JeprofitequeMackenzieestencoreconcentréesurleschatonspourglissermamainsousson tee-shirtetgriffersesabdos. Ilm’accordesoudaintoutesonattention. –Ahnon? Jechuchote. –Non.Parcequelefaitquet’aiessauvécespauvreschatonssansdéfenseça…m’excite. Ilfroncelessourcils. –Àquelpoint? Jelèchemeslèvres,etilmeregardefaire. –Çam’exciteterriblement.Jecroisqu’ilvafalloirquetumerefroidissesavec…desglaçons… oudelachantilly… Ilagrippemeshanchesetmetirecontrelui. –Mmmm.Peut-être…queleschatonsontunavantage,aprèstout. Jesourisetjehochelatête.Puisnosbouchesserencontrent.Jepassemesbrasautourdesoncou et mes pieds quittent le sol tandis que Drew me soulève. Sa langue vient de pénétrer ma bouche lorsqueMackenzies’écrie: –Tonton!Simbaafaitpipisurletapis! Drewpousseunlongsoupir.Ilappuiesonfrontcontrelemien. –JevaisenvoyerlafacturepourlenettoyagedestapisàLaGarce.Non….J’aimieux!Jevais lesfairechanger.Ça,çaluiferabienmalauxfesses. Je ne veux pas qu’il se concentre sur cette guerre avec sa sœur. Pas quand il y a tant d’autre chosesbienplusamusantessurlesquellesilpourraitseconcentrer. – Lâche l’affaire, Drew. Et quand Mackenzie sera partie, tu pourras t’occuper de mes fesses à moi. Ilritetmemordillel’oreille. –T’asraison.Ceserabienplusamusant. [THEHONEYMOON’SOVER] LAFIN DELALUNE DEMIEL LAFINDELALUNEDEMIEL Les endorphines : de petites molécules qui donnent lieu à un sentiment de bien-être ou d’euphorie lorsqu’elles sont sécrétées dans le cerveau. Elles sont la raison pour laquelle on se force à aller souffrir à la salle de muscu. C’est à cause d’elles que l’homme le plus stressé du monde s’endort aprèsunebonnebaise.Ellessontaussiresponsablesd’unphénomèneconnusouslenomde«lunede miel». Vousvoyezdequoijeparle.C’estledébutd’unerelation,quandtoutestencoreroseetmielleux. Toutlemondesetientàcarreau.Lesmecsnepètentpas,lesfemmesnemangentpas.Oubien,sielles nepeuventvraimentpasêtreévitées,lespiresmaniesdel’unparaissentàl’autreêtrelachoselaplus mignonneaumonde.Sonadorablepetitronflement…Sonadorablefaçondeserongerlesongles. Les humains ne sont pas les seuls à avoir une période de lune de miel. C’est un phénomène communaumondeanimal.D’ailleurs,sanscela,lesrequinsdisparaîtraient.Voyez-vous,lesrequins naissent prédateurs. Ils mangent n’importe quoi, y compris leur progéniture. Or, lorsque son petit naît,lecerveaudelamèreestinondéd’endorphines,lamettantdansunesortedecomaeuphorique. Celalaisseàbébéunedizainedeminutespourprendresesnageoiresàsoncouets’enalleraussivite quepossible. Cars’ilestencorelàquandmamansortdesatranse?C’estlui,leplatderésistance. Cequinousramèneàl’autrecaractéristiquedelalunedemiel:unjour,elleprendfin. *** –Eh,Kate? Noussommessamediaprès-midi.MatthewetStevensontàlamaisonetnoussommesdansle salonentrainderegarderlematch. –Kate! Etilnousfautdesbières.Ouijesais,elleestentraindetravaillerdanslebureau,maisc’estun matchdesYankees!Etjesuisnew-yorkais,etjel’aitoujoursété:çaveutdirequejen’aimequedeux équipes.LesYankees,etn’importequelleéquipequiaffrontelesRedSox 1deBoston. –KAAATE! Elleapparaîtdansl’encadrementdelaporte,lesbrascroisés.Elleporteunerobed’été:courte avec un imprimé floral sexy et des boutons devant pour mieux pouvoir l’enlever. Je vénère le créateurdecetterobe. Sontonsembleagacé. –Qu’est-cequ’ilya,Drew? Jeluifaismonplusbeausourire. –Eh,chérie…tunousattraperaisquelquesbièresdanslefrigo? Les animaux n’utilisent pas le langage pour communiquer. Une chienne ne peut pas dire à un chien:«Prends-moimaintenant,jeveuxavoirteschiots».Aulieudeça,ellesepencheenavantet lève les fesses en l’air. Si, par malheur, le chien interprète mal ses signaux ? S’il lui saute dessus avantqu’elleaitlevélesfesses?Ilpourraitbiensefairearracherlescouilles. Lesfemmesontdestraitscommunsavecleschiennes.QueDieuprotègel’hommequiinterprète mallessignauxd’unefemme. Maisnousyreviendronsplustard. Pour l’instant, lorsque Kate lève un de ses sourcils en me regardant, je sais qu’elle veut des explications.Jegesticuleendirectiondelatélé. –Onestsurlepointdebattreunrecord! Ellesoupire. –Ok. Puisellepartendirectiondelacuisine. Quelques minutes plus tard, elle revient en tenant des bouteilles de bière. Elle en tend une à Matthew. –Merci,Kate. EtuneàSteven. –Merci. Etellem’endonneune.J’enboisunegorgée.Etjegrimace. –Aah,elleestchaudecommedelapisse!Jeluirendslabière. –Maisjeviensdelasortirdufrigo! Lesyeuxtoujoursrivéssurl’écrandelatélé,jefaisunmouvementdelamain,luiindiquantde retourneràlacuisine. –Ilfautlesprendredufonddufrigo.C’estlàquesontlesplusfraîches.Nooon,allez,abruti! Sorstatêtedetonculetjoue,bonsang! Arrêtons-nous un instant. Vous vous souvenez de nos chiens ? Des signaux ? Pendant que je regardaislatélé,j’enairatéquelques-uns.Voyezdonc: Steven sourit, sur le point d’éclater de rire. Après toutes les fois où ma sœur l’a puni depuis qu’ilssontmariés,ilprendunplaisirsadiqueàvoird’autresmecssefaireengueulerparleurnana.Et puisilyaMatthew.DieusaitquelgenredepunitionsperversesluiainfligéesDelores,carilal’air particulièrementinquiet. Kate, de l’autre côté, a les yeux rivés sur ma main comme si c’était un cafard. Qu’elle meurt d’envied’écraser.Puiselleauneidée.Uneidéeàlafoismerveilleuseethorrible.Sivousregardez d’assezprès,vousverrezl’ampoules’allumerdanssatête.Ellesouritetquittelapièce. Moi,j’airatétouscesdétails. Quelquesminutesplustard,Katerevientd’unpasléger,tenantunseauàglaceremplidebière. Nonnon,pasdebouteillesdebière.Justedelabière.Elleseplanteàcôtéducanapé,etmoi,lesyeux toujours sur le match, je tends ma main pour qu’elle me donne ma bière. C’est alors qu’elle entreprenddesouleverleseauetdeledéverserau-dessusdematête. Splash. Jemelèved’unbond,dégoulinant,m’étouffantàmoitié. –Putain,Kate! Etellemedemanded’untonmielleux: –Etlàelleétaitassezfraîchetabière,moncœur? Jem’essuielevisageavecmamainetladévisage. –Tuesdevenuefolle? Ellemedévisageenretour. –Non.Etjenesuispasnonplustaserveuse!Maisj’espèrequetulestraitesmieuxqueça! Matthewselève. –Jevaisalleraubar,chezMcCarthy,etregarderlematchlà-bas. Stevenattrapesonblouson. –Jetesuis. J’essorelebasdemachemise. –Attendez-moienbas,lesmecs,j’arrivetoutdesuite. Matthewrit.Etmetapedansledos. –Oui,biensûrmonpote.Salut,Kate. –Àplus,Kate. Elleneleurrépondpas.Elleesttropoccupéeàmefusillerduregard. Surce,MatthewetStevenprennentleursjambesàleurcou. QuantàKateetmoi,onsefixel’unl’autreduregard.Ding-ding.Vousavezentendu?Ouep,le premierroundvientdesonner. *** Jecommencecalmement.Lorsd’unejouteverbale,ilvauttoujoursmieuxrestercalme.Ilfaut bienchoisirsesmots.Êtremalin.Maisagressif. –Qu’est-cequisepasse? Apparemment,Kateetmoin’avonspaslamêmephilosophie. –Àtoidemeledire,Drew!Pourquoiest-cequeMatthewetStevenpeuventdires’ilteplaîtet mercimaisqu’avectoij’aidroitqu’àun… Elleimitemongestedelamain. Encoreunefois,jerestecalme.Jedégoulinetoujoursdebière,maisjesuiscalme. – Tu es en train de me dire que t’as gaspillé de la bonne bière et foutu en l’air mon samedi après-midiparcequej’aioubliéd’êtrepoli? –Pourquoitunel’aspasjustedit? –Ettoi?Pourquoit’aspasjustedit,«EhDrew,unmerciceseraitsympa»?Tuétaisobligée d’enfairetoutundrame? Ellecroiselesbrasetfaitsemblantdes’étouffer. –Tusaistrèsbienquejenesuispasdugenreàfairedesdrames. Jelèvedeuxdoigtsenl’air. –Deuxmots,Kate:tailleurChanel. Vousvousensouvenez,vous,non?Celuiquejeluiaioffertaprèsnotrepremièrebaise? Sesyeuxseplissent. –Etalors,quoi? –Commentça,etalors,quoi?Tuyasmislefeu!dis-jeenlevantlessourcils. Oui,carelleetDeloresontfaitcommelesclodospourseréchaufferetellesl’ontcramédansla poubelleenbasdechezKate. Ellehausselesépaules. –Et?T’étaisrienpourmoi,etjevoulaism’assurerquetoutcequetum’avaisdonnén’étaitplus riennonplus. Etça,messieursdames,c’estexactementoùjevoulaisenvenir.Jesouris,d’unairnarquois. –Jen’aivraimentplusbesoindedirequoiquecesoit. Ellelèvelesyeuxauciel. –Commetuveux.Jen’aipasjetélabièresurtoijusteparcequet’asoubliédediremerci.C’est pasmongenred’êtrechianteethystériquepourrien. Maisbiensûr.Parfoisunchatestunchat…etparfois…c’estuncanard. Ellepoursuit. –Ilyapleindechosesquim’agacentdepuisquelquetemps. –Commequoi? Etjesuisvraimentcurieux.Pourautantquejesache,Kateetmoiavonslarelationparfaite.Et moi,bienévidemment,jesuislecopainparfait. –Comme:tunem’aidesjamaisàrangerdanslacuisine.Àchaquefoisqu’onfaitàmanger,tu disparaisetmoijesuiscoincéeàlaverlavaisselle,àl’essuyer,etàlaranger! Mavoixdevientunpeuplusforte.Etmontonestunpeudéfensif. –C’esttoiquicuisinesleplus.Moij’aisupposéquetuvoulaisorganiserlacuisine!Jeneveux pasfoutreenl’airtonsystème! C’est en partie vrai. Mais, si je suis tout à fait honnête, je n’ai jamais vu mon vieux faire la vaisselledetoutesavie.Pasmêmeunecuillèreàcafé.EtSteven,laseulefoisqu’ilavouluaiderLa Garceàfairelalessive?Ellel’acritiquéetellearâlépendantunesemaineparcequ’ilavaitruinéson lingedélicat,quoiquecelapuisseêtre. – En plus tu t’en es jamais plainte. Si tu voulais que je t’aide, pourquoi tu ne me l’as pas simplementdemandé? Désormais,elleestentraindehurler. –Pourquoij’auraisbesoindeteledemander?T’esunadulte,non?Tudevraislesavoir! Et voilà les enfants, nous y sommes. Voilà l’esprit tordu des femmes. Pour résumer : si vous n’êtespascapablesdeliredansleurspensées,vousêtesfoutus. Etpourcequiestducalmedontjefaisaispreuveetdontj’étaissifier?Ehbenc’estfini. –Ehbenjesavaispas!Putain,tusaisquejevaisfaireuneconnerie,tudisrien,etquandjefais maconnerie,tum’arracheslesyeux!T’auraisdûmeledire,c’esttout! Katemepousseenarrière,etmachemisefaitunbruitd’épongequ’onessore. –Parfait,tuveuxsavoir?Jevaisteledire! En dépit de ce que je viens de dire, non, je ne veux pas savoir. Aucun mec n’aime qu’on le critique.Personnen’aimeentendrelalistedesesconneries.Etdonc,commen’importequelmecsur lepointd’êtreattaqué,jefrappeenpremier. –Onnepeutpasdirequecesoitunplaisirdevivreavectoitouslesjoursnonplus,tusais. Kates’arrêtenet.Ellefroncelégèrementlessourcils. –Çaveutdirequoi,ça? Honnêtement?Jen’enaiaucuneidée.JenepeuxréagirquededeuxfaçonslorsquejevoisKate faire quelque chose. Je souris, ou je bande. Je souris, je bande, je souris, je bande, je souris… je bande.Souvent,lesdeuxenmêmetemps.VousconnaissezlachansonEvery little thing she does is magic 2?C’estcommeçaavecKate.Riendecequ’ellefaitnem’agace.Maisjenevaispasluidireça toutdesuite.C’estnotrepremièredispute. Ilfautàtoutprixquejegagne.Pourmettreenplaceunprécédent. Alors,legéniequejesuisdéblatèrelapremièrechosequiluivientàl’esprit. –Tumâchestesstylos. –Quoi? C’esttroptardmaintenant,autantcontinuersurmalancée. – Quand on travaille dans le bureau. Tu mâchouilles ton stylo. Ça me distrait. On dirait un insectequirongedubois.Tchck,tchck,tchck,tchck. Elleréfléchitunmoment,puisellehausselesépaules. –Parfait.Jenemâcheraiplusmesstylos.Maisonneparlepasdemoi,là.Onparledetoi…et… detonmanquederespectenversmoi. Hopla. Revenons en arrière. Je suis quelqu’un de très respectueux. Toujours. Même avec mes «baise-moi-une-fois-et-ne-me-parle-plus-jamais»,j’étaisunparfaitgentleman. –Dequoituparles?Commentjet’aimanquéderespect? –Tun’asjamais,pasuneseulefois,changélerouleaudePQ,dit-elled’untonsecetaccusateur. Attendez,elledéconne,non?Sérieusement.Dites-moiqu’elledéconne. –Fautquetum’expliquescommentlefaitquejenechangepaslerouleaudePQestunmanque derespectenverstoi. Son visage devient blême, comme si elle était choquée que je ne comprenne pas tout de suite l’absurditédecesmots. –Ehben,quivalechanger,àtonavis? –Euh…jenemeposepaslaquestion. Elleécartelesbras,commesijevenaisdedirelesmotsmagiques. –Exactement. Jemepincelenez.Peut-êtrequ’avecunpeudechance,sij’empêchemonsangd’atteindremon cerveau,jem’évanouiraietj’oublieraicetteconversation. Ellecontinue. – T’y penses pas du tout ! Tu te dis simplement, « Oh, Kate va le faire, elle a rien d’autre à faire»… Jelèvelamainpourl’interrompre. –Nonetnon.Jenepensepasçadutout!Sij’aibesoindePQetqu’yena,jem’ensers.Siyena pas…j’improvise! Ellegrimace. –Ça,c’estjustedégoûtant. Alors c’est comme ça d’être coincé dans des sables mouvants ? Vous luttez, vous vous débattez…maisvousnefaitesquevousenfoncerdavantage? –Tusaisquoi?D’accord,parfait.T’asraison.Dorénavant,c’estmoiquichangerailerouleau dePQ.Problèmeréglé. Maisapparemment,leproblèmen’estpasréglé. Ellecroiselesbras. –Jeneveuxpasavoirraison,Drew.JeneveuxpasquetuchangeslePQjusteparcequejetedis delefaire.JeveuxquetuveuilleschangerlePQ. Etlà,jecommenceàrire.Jenepeuxpasm’enempêcher. –Putain,maispourquoiquelqu’unauraitenviedechangerlerouleaudePQ! Elleal’airvexée.Vraimentvexée. –Pourmoi.Pourmoi,Drew!Tusais,ils’avèrequemoij’aimebienfairedeschosespourtoi, justeparcequejet’aime.Maisseulementsitut’enrendscompte,parcequesitoitutrouvesçajuste… normal,jemesenshumiliée.Etçanemedonnepasenviedecontinueràfairequoiquecesoitpour toi! Seslèvresbougent.Jesaisqu’elleessaiedemedirequelquechose.Maisquoi?Aucuneidée. –Jenesaismêmepascequeçaveutdire,ça! Ellepointesonindexversmoi.Etellesautillesurplace. –Maissi!Tufaisjusteexprèsdenepascomprendrecequejetedispourmerendrefolle! Non,jevousprometsquenon.Parcequ’àencroirecetteconversation?Ellel’estdéjà.Soudain, uneidéemevient. –T’astesrègles? Sonvisagesefige.Jevousconseilledevouséloignerunpeuparcequejecroisquesatêteva exploser. Elleattrapelapremièrechosesurlaquellesesyeuxseposent:uncadreavecunephotodenous, envacances,ilyadeuxmois.Etellelajetteendirectiondematête.Commeunfrisbee.Heureusement pourmoi,ellenesaitpasviser.L’étagèrederrièremoin’apasautantdechance. Crac. –Pourquoiest-cequ’àchaquefoisqu’unefemmeesténervéelesmecsmettenttoujoursçasurle comptedesesrègles! Nonmaissansrire!J’aisupportélespsychosesprémenstruellesd’Alexandraassezlongtemps pourenreconnaîtrelessymptômes. –Oh,jenesaispas…peut-êtreparcequed’habitudec’estlasourceduproblème? C’estàcemoment-làqueKatecommenceàmefrapper.Aveclesdeuxpoings.Commeuneélève dematernellequisebatpoursoncrayondecouleurpréféré. –T’es…tellement…un…connard! Quelque part entre le second et le cinquantième coup, ma bite sort de là où elle s’était cachée depuis son bain de bière afin de réévaluer la situation. Pour voir s’il y a un moyen de rendre cette crise…plusàsongoût. Etjecroisquec’estpossible.Alorsj’attrapelespoignetsdeKateetlaplaquecontrelemur,lui tenantlesmainsau-dessusdelatête.Coincée.Elleesttellementbelle. Elletientsatêtehauteetsonregardestenflammé. –Jetedéteste! Jeluifaismonplusbeausourireencoin. –Ça,jel’avaisdeviné. Elle se tortille et se débat mais ne parvient pas à se libérer. Comme un magnifique poisson exotiqueprisdansunfilet. –T’esqu’unconnardinsensible. Jemepencheverselle,collantnosbassinsl’uncontrel’autre. –Passympa.Ils’avèrequemabiteestextrêmementsensible.Tuveuxvoir? Katecomprendcequil’attendetouvrelabouchepourprotester.Cequim’arrange.J’enprofite pourcouvrirsaboucheaveclamienne.Elleessaiedetournerlatête,maisjeprendssonmentonet l’enempêche.Cequipermetàsamain,toutjustelibérée,deplongerdansmescheveux. Pourtirerdessusdetoutessesputainsdeforces. Jedétachemabouchedelasienne. –Quellefougue.J’aimequet’essaiesderendreleschosespluscroustillantesentrenous,maistu sais,c’estvraimentpasnécessaire. Puisj’attaquesoncou,mordillantetsuçantsapeau,traçantuncheminverssondécolleté.Kate mefrappel’épaule,maisl’intentionn’yestpas.Cequiveutdirequejegagneduterrain. –Jesuisencoresuperénervéecontretoi. –Jen’endoutepas. Jenichemonnezcontresapeau,inhalantsonparfum.Puisjeprendsuntétondansmabouche, par-dessus sa robe, et suce fort dessus. Voyez-vous, les tétons de Kate sont un peu comme des boutons«Play».Quelquesoitsonétatdefatigueousonhumeur,ilsuffitdeprêterunpeud’attention àsesbadboysetelleestchaudecommelabraise. Elleplaquesatêtecontrelemur.Puisellegémitettientmatêtepournepasqu’ellebouge. Touché. Jesaisissongenouetl’enveloppeautourdemonbassinpournousaligner,puisjefrottemon bassin contre le sien. Et, en dépit de mes vêtements mouillés, je sais qu’elle est chaude. Vraiment excitée. –Connard. Jericane. –Tul’asdéjàdit. Jel’embrassedenouveauetnoslanguess’entremêlentdansunebataillesensuelle.Puisjeglisse ma main entre nous deux et commence à enlever sa culotte. Elle est humide et lisse. Du velours mouillé. Lorsque j’insère deux doigts en elle, sa voix change. Elle n’est que souffle saccadé et gémissements.Pasunetracedecolèredanssavoix. –MonDieu…Drew… Puis elle me tire contre elle et me retourne mon baiser de toutes ses forces. Elle me dit, sans parler,cequejesaisdepuistoujours:l’excitationetlacolèreformentunecombinaisonparfaite. Jebaissemonshortetsoulèvesadeuxièmejambeautourdemonbassin.Etjelaplaquecontrele mur. Mais,quandjesuissurlepointdelapénétrer,Katemetlapaumedesamaincontremonfrontet mepousseenarrière. –Attends…non…attends… Quoi?Attendre?Jedétesteattendre. –Quoi? Bienqu’ellepantèle,sespupillessontrondesetsesyeuxnoirs…d’angoisse. –Ilfautqu’onparledetoutça.Onnepeutpassurpassernosproblèmesenfaisantl’amour.Les pointsquej’aisoulevéssontvalables,etsionveutqueçamarche,ilfautqu’onrègletoutça. J’appuiemonfrontcontrelesien.Jeréfléchis.Entoutcas,j’essaiederéfléchir.Avecmabitesi prèsdubut,jesaistoutjustecommentjem’appelle. Puistoutdevientclair.EtjeregardeKate. –Donc,pourrésumer…tuveuxquej’arrêted’êtreunconnard? Elleréfléchitàcequejeviensdedire.Puisellehochelatête. –Ouais.Engros,c’estça. Jehochelatêtemoiaussi. –J’aicompris.C’esttoutcequ’ilfallaitdire,moncœur. Puis ces lèvres que j’aime tant s’étirent pour former ce merveilleux sourire qui signifie «prends-moicontrelemur». –Alorsd’accord. Ellemordmalèvreinférieureavantdelongermamâchoireetdedescendrelelongdemoncou. Puisellemurmure: –Tuvasraterlematch. J’enlève complètement sa culotte noire Implicite puis je me débarrasse de ce qu’il reste de sa robe. –Jem’enbranle.C’estpourçaqueDieuainventélereplay,non? Elleritd’untonmoqueur.Puiselleplongesonregarddanslemien. –Netebranlepas,baise-moi. Jevousaidéjàditquej’adoraiscettefemme? Jemedécolled’ellejusteassezlongtempspourenlevermontee-shirttrempé. –Putain,jet’aime. Elleritdenouveau.Et,dégainantsameilleureimitationdeHanSolo,ellemedit: –Jesais. *** Okay,mesdames.Qu’avez-vousretenudecetexemple?Restezsimples.Nenouscompliquezpas lavieavecpleindedétails.Çaneferaquenousembrouillerdavantage. T’esunenculé. T’esunporc. Nesoispascommeça. Lesphrasesci-dessusferontl’affaire. PourcequiestdeKateetmoi?Onnes’étaitpasencoredisputésdepuisqu’onvivaitensemble. Uncapàpasser.Vivenous!Finalement,jecroisqueçac’estplutôtbienpassé.D’ailleurs,sitoutes nosdisputesseterminentainsi?Jenemeplaindraijamais. Non.Attendez.Jeretirecequej’aidit.Sitoutesnosdisputesseterminentainsi? Jemeplaindraichaqueminutedechaquejourjusqu’àlafindemesjours. [WHATADIFFERENCEAYEARMAKES] UNEANNÉE PEUTTOUT CHANGER UNEANNÉEPEUTTOUTCHANGER Pourlesfemmes,lesdatessontimportantes.Surtoutencouple. Biensûrilyalesfêteshabituelles:Noël,laSaint-Valentin,Pâques.Puisilyal’anniversaire, bienévidemment.Puisilyalejourdelarencontre,lejourdupremierrencart,lejouroùvouslui avezditquevousl’aimez,lejouroùvousvousêtesfiancés,lejouroùvousvousêtesmariés… Jepourraiscontinuerlaliste,maisjen’enaivraimentpasenvie. Parcequevoilà:lesmecsn’enontvraimentrienàfoutre.Lorsqu’onfaitsemblantd’enavoir quelquechoseàfaire,c’estseulementpouréviterdesefairecrierdessus.Pournous,iln’yaqu’une datequiméritequ’ons’enrappelle.Unseulmomentquimérited’êtrefêté. Moi,j’appellecejourlebaisanniversaire. C’est le jour où vous avez remporté le jackpot. Où le feu d’artifice a été tiré. Où vous avez marquél’essai. Oubien,dansmoncas,lejouroùvousavezgagnéàl’Euromillions. Sérieusement,onrencontredesgenstouslesjours,çafaitpartiedeschosesdelavie.Mais,à moinsd’êtrelesosiedeBradPitt,vousbaisezpasunenouvellefemmetouslesjours.Donc,pourles mecs,lapremièrefoisavecunefemmeestunjourdefête. EtpourmoietKate?Cejour-là,c’estaujourd’hui,lesenfants.C’esténorme.Ilyaunan,mavie achangéàjamais.Mavieaétébouleversée. Monlitaussi,d’ailleurs. C’estpourçaquejesuisdanslacuisine,là.Vousmevoyez?Àsiffloter,couperdesfruits,à faire des cubes de fromage ? Ça c’est pour plus tard. On va en avoir besoin, il nous faudra de l’énergie. Parce que, chez moi, il ne suffit pas d’égaler le baisanniversaire. Il faut le surpasser. Et, étantdonnélabaisedéjàspectaculairedecettenuit-là?Çanevapasêtrefacile. Maisj’aimelesdéfis. Je ne veux pas que vous pensiez que les baisanniversaires ne sont qu’une question de baiser commedesanimaux.Bienquecesoitfabuleux. Maisnon,c’estsurtoutunetradition.Unequestiondesentiment. Decadeaux. Pour le premier anniversaire de mariage, les cadeaux sont censés être en papier, ou un truc débiledugenre.Moncadeauàmoiestbienmieux.LeslutinsduPèreNoëlpeuventrentrerchezeux. Katevadevenirfollequandellevalevoir.Salanguevatoucherlesol.Etsaculottevasuivre. *** Laported’entrées’ouvre. Lastardelajournéeestarrivée. Jesuispartiduboulotàmidi,pourtoutpréparer,doncjenel’aipasvuedel’après-midi.J’entre dans le salon. La voilà, son sac à la main, dans son trench moulant qui met en valeur son corps délicieux. Ses cheveux sont lâchés et brillants. Des talons aiguilles noirs enferment les orteils que j’aimetantsucer. Ellesourit. Et,commeàchaquefois,j’ensuisestomaqué. –Bonjourmonamoureux. –Monamoureuse. Mielleux,non?Ilyaunepoubelledanslecoinlà-bassivousavezenviedevomir. Jem’avanceverselle. –Commentétaittajournée,machérie? Elleposesonsac,maisn’enlèvepassontrench. –Elleétait…perturbante. Jesuissurlepointdeluidemandercequ’elleveutdire,maisellemecoupelaparole. –C’estquoitoutça? Ellefaitréférenceauxpétalesderosesetauxbougiesquisontéparpillésdanslapièce. Ilyadifférentesdéfinitionsdecequiestromantique,selonlestyleetlesgoûtsdechacun.Pour certains, c’est la musique classique, un massage, ou des draps en soie. Personnellement, je pense qu’unepipependantunmatchdesYankeesc’estlaperfection.MaisKateestplusgirly,elleaimeles froufrousetlespaillettes.Lespétalesetlesbougiessontpourelle. –Desbougies. Ellegrimace. –Mercimaisçaj’avaisvu.Jeveuxdire,qu’est-cequ’onfête? Je lui tourne autour, mes yeux caressant chaque courbe de son corps, lentement, comme le ferontmesmainsdanspeudetemps.Puisjemepencheverselleetmurmuredanssonoreille: –Çafaitpartiedelasurprise.Parcequ’aujourd’huiestunjourtrès,trèsspécial. Ellefrissonne.Maisc’estlebongenredefrissons.Etsavoixsefaitgrave. –Jesais.Ilyaunanjourpourjour,j’aichamboulétavie. –Tuaschamboulémavie? Ellehochelatêteetsesyeuxpétillent. –Ouais.Sensdessusdessous. –Ilmesemblequec’estplutôtl’inverse. Salangueapparaîtentreseslèvres. –Vousfaiteserreur,MonsieurEvans. Jem’approcheunpeuplusd’elle. –Peut-êtreavez-vousbesoinquejevousrafraîchisselamémoire,MademoiselleBrooks. Ellepenchelatêteenarrière,meregardantdroitdanslesyeux.Ellemedéfie. –Jecroisquec’estexactementcedontj’aibesoin. Jepassemamainsursanuqueetlatirecontremoi.Nosbouchesfusionnent.Ilyaunan,jene comprenais pas l’importance d’un baiser. À l’époque, pour moi, c’était juste une mise en bouche. Commelesbandes-annoncesqu’onestobligéderegarderlorsqu’onvaaucinéma. MaisavecKate,lesbaiserssontàeuxseulsunévénementspectaculaire.Songoût.Safaçonde gémir.Lafaçondontsalangueglissecontrelamienne.Çavousdonneletournis. Mesmainsvontpourenleversonmanteau,maisellelesprenddanslessiennes.Puisellerecule unpeu,légèrementessoufflée. – Attends. Pas encore. Je suis partie du boulot plus tôt aujourd’hui, pour aller acheter quelque chose.Pourtoi. –Moiaussij’aiquelquechosepourtoi.Jepeuxcommencer? J’aimeêtrelepremier.C’estcommeça,c’esttout. –Ok. Jemetiensdevantelle,puisjedéboutonnelentementmachemise,nelaquittantjamaisdesyeux. Kateessaiededeviner. –T’asprisdesleçonsdestrip-tease? Jesouris. –Non.Maisj’ypenseraipourl’annéeprochaine. Machemiseatterritsurlesol.Jepassemontee-shirtblancpar-dessusmatête.LamaindeKate seposesurmontorseetdescendlentementversmonbas-ventre.Jefaisunpasenarrièreetsecoue monindex. –Patience,Kate. Elle tape du pied et fait la moue. J’ai envie de lui dire où elle peut poser ses belles lèvres pulpeuses.Maisjenedisrien.Lescadeauxd’abord. Ensuiteceseraànousdejouer… Jemetournesurlecôtéetenlèvelepansementquicouvremonbicepsdroit.Etc’estlàqu’ellele voit.Sonregardsevoileetsabouchetombeouverte. Puisellemurmure: –Tut’esfaittatouer…monnom? C’estunfouetnoirdontlesbouclesformentleprénomKATE. J’espèrequevousnevousattendiezpasàunebaguedefiançaillesouàquelquechosecommeça. Ons’enfoutdeça.Denosjours,lesbaguesneveulentplusdiregrand-chose.Demandezàn’importe quelhommemariéquifréquentelesclubsdestrip-tease:unebague,ças’enlève. Maisuntatouage?C’estpourtoujours.C’estpermanent;àmoinsquevousaimiezl’idéequ’on vouséplucheplusieurscouchesdepeau. LesdoigtsdeKatetracentuncercleautourdel’encre,n’ycroyantpas. –J’adore,Drew.C’estlachoselaplus…incroyablequequelqu’unaitjamaisfaitepourmoi.Je t’aime. Jeposemamainsursajoue. –Etmoijet’aimeencoreplus. Pendantuninstantellesourit,puissonexpressionchange.Elleal’air…déçue. –Quoi?Qu’est-cequinevapas? – Rien… c’est juste… tu t’es fait tatouer mon prénom… Je me sens un peu bête, moi je t’ai achetédesjouets… Mesoreillessedressentsurmatête,commeunchienquientendlesacdecroquettes. –Desjouets?Onparlejouetsdugenre…coquins? Katesemordlalèvre.Puisellehochelatête. DouxJésus.Mabouches’assèche. –Jepeux…jepeuxlesvoir? Lessex-toysneplaisentpasàtouslesmecs.Lesgodes,avecleursclochettesetleurslumières… peuventêtreintimidants.Maispaspourmoi.Pourmoi,ilsfontpartiedujeu.Commedesoutils.Etil n’y a aucune honte à s’en servir. Même le meilleur charpentier n’essaierait pas de construire une maisonsansunescieetunmarteau.Vousmesuivez? Katesortunsacenpapierdesonsacàmain.Elleplongelebrasdedansetensortunecravache enveloursrouge. Mabiteseréveillesoudain,commelemonstredeFrankenstein. Pourtouteslesfemmesquinousregardent,prenezdesnotes.Lessex-toyssontlesplusbeaux cadeaux.Uncadeaupourtoutelafamille.Enfinnon,pasvraiment,maisc’estuncadeaudontonnese lassejamais. Ellemetendlacravache. –Tutesouviens,ilyaquelquessemaines?Danslesalonquandt’as…tusais…avectamain? Mavoixestrauque. –Ouais. Bien sûr que je me souviens. On ne dirait pas en la voyant mais, au fond, Kate est une vraie allumeuse.Elleaimemepousseràbout,mevoircraquer.Cejour-là,enparticulier,ellem’avaittitillé toute la matinée en se baladant dans l’appartement sans soutien-gorge, en marcel blanc quasi inexistant et en culotte. À un moment donné, elle s’est même assise sur mes genoux et s’est mise à gigoter. Puis elle s’est levée en disant qu’elle n’avait pas le temps de finir ce qu’elle avait commencé parcequ’elledevaittravailler. Et j’ai pété un câble. Je l’ai tirée sur moi, je l’ai allongée sur mes cuisses et je lui ai mis une fessée.Parcequ’elleavaitétévilaine.PasdequoienparlerdansPlayboy,c’étaitjustequelquespetites tapessurlesfesses,maisc’étaitamusant. Katesourittimidement. –Çam’aplu. Oh,chérie,ellen’estpaslaseuleàquiçaaplu. Katereplongelamaindanslapochettesurprise.Puiselleensortunpetitcylindreargenté.C’est unvibromasseur.Ellemeletend. –Celui-làc’estun… –Unvibro,jesais. Et je le fixe du regard. Des images de Kate en train de se tortiller sous moi, sur le point de devenirfolle,mesuppliantdevenir,inondentmoncerveau. Lorsquejeparle,mavoixestàlafoisrêcheetémerveillée. –T’eslameilleurecopinedumonde. Jelaprendsdansmesbrasetl’embrasse.Unlongbaiser,pleindegratitude. Kates’écarteetsouritjusqu’auxoreilles. –Ilyaunedernièrechose.J’aigardélemeilleurpourlafin. Elledéfaitlaceinturedesontrenchetprendchaquepandansunemain.Puis,d’ungestefluide,le trenchtombeausol. Etjesuisimmédiatementsurlepointdejouir. De nombreuses femmes pensent que la lingerie est la clé de la séduction. Elles achètent de la dentelledeluxeets’attendentqu’onsebavedessusimmédiatement.Maisçanemarchepasvraiment commeça. À Noël, par exemple, lorsque vous voyez un gros cadeau qui porte votre nom sous le sapin, votrecuriositéesttitillée.Maispasàcausedupapiercadeau.C’estlecadeauquiestàl’intérieurque vousvoulez.Lalingerie,c’estpareil.C’estsympamais…unefemmenueseratoujoursplusexcitante. Àpartça. C’estlefantasmeden’importequelmecnéaprès1975. C’estlesummumdel’érotisme. Lefantasmeultime. Ohoui…c’estlebikinidelaPrincesseLeia. Jerestebouchebée. –Oh…putain. Katefaituntoursurelle-même,l’airtrèsfière. –Çateplaît?Lebasestsansentrejambe. Jesuissansvoix. Sérieusement. Je ne trouve pas mes mots. Je suis sûr que cinq litres de sang ont été détournés versmabite,donciln’yaplusassezdesangdansmoncerveaupourlefairefonctionner. LavoixdeKateestgraveetséductrice. –Situprometsd’êtresage…jetelaisseraim’enchaînercommeJabbaleHuttaenchaînéLeia. Jemeréveillesoudaindematranse.Jelasaisisparlebrasetlatirecontremoi. –Chérie,laseulechosequejeprometsc’estquetunepourraspasmarcherdemain. Je la soulève et la jette sur mon épaule. Elle hurle d’abord, puis elle rit. Je traverse l’entrée, passantdevantmonplatdehors-d’œuvre. Sérieusement.Quiabesoindemanger? *** Je fais glisser Kate de mon épaule, agrippant son joli petit cul au passage. Je la tourne pour qu’ellesoitdedosàmoi.Puisjetordslacravacheetlarelâche. Slap. Ellefrappelapartieexposéedesafesse,etKatesecambreencriant.Puisellerigole. –Peut-êtrequecen’étaitpasunesibonneidéequeça,aprèstout.Ungrandpouvoirimpliquede grandesresponsabilités,Batman. Jemedébarrassedemonpantalonetdemonboxerenuntempsrecord. –T’enfaispas,poupée.J’ail’intentiond’assurertoutesmesresponsabilités,encoreetencoreet encore,justepourêtresûr.Maintenant,montesurceputaindelit. Elleobéit.Ellesemetàquatrepattes.Sescheveuxtombentsuruneépaule,sesyeuxsontrivés surlesmiens.MonDieu,regardez-la.Prête,m’attendant. J’ail’impressiond’êtreungamindansl’atelierduPèreNoël. La question suivante se pose : par quoi commencer ? C’est toujours un dilemme fabuleux. ChaqueatoutdeKateméritesonlotd’attention.Putain,mêmelederrièredesongenouestsexy. Jefaisglisserlacravachesursapoitrine,entresesseins,puissursonventre.Jem’arrêteentre sesjambes. Etjelacaresse. La beauté de ce genre d’outil est qu’il électrifie chaque endroit qu’il touche, rendant la peau hypersensible.Tendue,commeunecordedeguitareprêteàêtrejouée. Kate ferme les yeux et penche la tête en arrière. Je frotte la cravache sur sa chatte, d’avant en arrière. Puisjelafrappedoucement. Ellecrie. Quandj’avaisdixans,mesparentsm’avaientachetéunvélodecourse,quandleBMXétaitàla mode.Àl’époque,jemesouviensavoirpenséquejamaisjen’auraisdeplusbeaucadeau. Quelabruti. Je me penche plus près du lit, sur elle, et pose une série de baisers le long de sa colonne vertébraleetautourdesoncou. J’enlèvelebikinidoréd’undesesseinsetposemabouchedessus. Délicieux. Sontétonestdéjàduretrosevif,maisjelelèchequandmême.Kategémitetposeunemainsur manuque. Jemetsuncoupdecravachesursoncul.«Nebougepas.» Ellereposesamainsurlelit. Cette…soumission.Cen’estnidégradantnihumiliant:ils’agitdeconfiance.Deselaisserêtre vulnérable.D’offrirtoutcequevousavez,toutcequevousêtes,àquelqu’und’autre.Delaissercette personne voir qui vous êtes vraiment, pas juste la personne que vous voulez être : chaque péché, chaquefantasme,parcequevoussavezquecettepersonnenevousjugerajamais.Qu’ellenevousfera jamaisdemal.Ilyadesgensquiviventtouteleurviesansjamaisconnaîtreunetelleconfiance. Maismoijesaiscequec’est. C’estcequej’ai. AvecKate.Avecelleetpersonned’autre. Jelèchesontétonunedernièrefoisetpasseàautrechose.Jeposelacravacheetallumelevibro. PuisjepasseauculdeKate.Ilyaunemarquerougevifsurunedesesfesses.Jeposemeslèvres dessus. Puis je passe le vibro entre ses jambes, en traçant des grands cercles, lentement. Je m’approchedesonclitorissansjamaisletoucher. L’anticipation,lasatisfaction.Leplaisiretladouleur.C’estunéquilibreprécaire.Lorsquel’on trouvecetéquilibre,lasensationpeutêtreenvoûtante.Etcommejesuisunexpertlorsqu’ils’agitdu corpsdeKate,jesaisexactementquoifaire.Quandilfautaccélérer,quandjedoisralentir.SiKate étaitunorchestre,j’enseraislechef. Ellegémitettortillesoncul,essayantderapprochersonclitoplusprèsduvibro.Maisjenela laissepasfaire. Pasencore. J’attrapelebasdubikinipar-derrièreetleluienlève,puisjelejetteparterre.Parceque,même siuneculottesansentrejambeesthyperexcitante,lachattedeKateBrooksesttoutsimplementtrop bellepourêtrecouverte. Jetracedescerclesdeplusenplusrapprochésautourdesonclito.Puisjebaissematêteetlafais écarterlesjambespar-derrière.Jemordillesonclito,puis,aprèsavoirprismontemps,jeplongema langueenelle. Jeposeenfinlevibrosursonclitoetl’appuiedessus. Elle gémit tandis qu’elle vient. Elle pose son front sur le lit. Ses bras et ses jambes tremblent encore.Ellepantèle. –Drew…s’ilteplaît…jeveux…monDieu… LesondelavoixdeKatequimesuppliedevenirenelleestlaplusbellechoseaumonde. –Quoi,chérie…qu’est-cequetuveux? Aulieudesupplierquejelapénètre,commejem’yattends,Katemeprendparsurprise.Ellese tourneet,avantquej’aiepufairequoiquecesoit,mabite,déjààvif,estaufonddesagorge. Jepenchematêteenarrière,etjecroisbienquejedeviensmomentanémentaveugle. –DouxJésus…Kate… Ellesucefortetfaitdesva-et-vientrapides.Toutefois,aussiincroyablementparfaitequesoitsa bouche,jetrouvelaforcedesortir.Jelaretourne,laprendsparleshanchesetlapénètrepar-derrière. Ellegémitlonguement,d’unevoixgrave.Desoulagement,etdesatisfaction. Oupeut-êtrequec’estmoiquigémis. Onesttellementexcitéstouslesdeuxquejenefaisplusladifférence. Ellereculecontremoitandisquejelapénètredavantage.LatêtedeKateestprèsdumatelaset ses cheveux se balancent comme un pendule tandis qu’on se frotte l’un contre l’autre. Mes coups prennentdel’ampleur,nousrapprochantdel’orgasme. Maisj’aibesoindeplus.J’aibesoindelasentir,d’êtreplusprès.Jelafaisavancersurlelitetje montedessusderrièreelle. Puis,toujoursenelle,jesoulèveKateparlesépaulesetm’assoissurmesgenouxpourqu’elle soitàchevalsurmoi,toujoursdedos.Lapositiondelacow-girl. J’appuiemontorsecontresondos.Sescheveuxchatouillentmonvisagetandisquemeslèvres dévorentsoncou.Elleestpartoutautourdemoi.Sonodeur,lasensationdesoncorpscontrelemien, legoûtdesapeau,lesondesavoixcriantmonnom. C’estenvoûtant. Accablant. Commesijemenoyais. Ets’ilfautmourir,croyez-moi,c’estlameilleurefaçondepartir. Je croise mes bras sur la poitrine de Kate, les mains sur ses épaules, la poussant vers le bas tandisquemeshanchescontinuentleursmouvementsverslehaut. Savoixestaiguëetsontonurgent: –Drew…Drew…Jeviens. –Putain…jesais…jetesens. Sachatteseresserreautourdemabitecommeunboaconstrictor. Et, même si j’ai envie de continuer, même si je ne veux pas que ça se termine, ma bite a apparemmentautrechoseentête,etj’exploseenelle. MesmainstombentsurleventredeKateetjelatirecontremoi.Satêteestsurmesgenouxetma boucheestcontresondos. Onhalètetouslesdeux,àboutdesouffle. Maisc’estmoiquiparleenpremier. –Lemeilleur…cadeau…demavie. Kateritcontremesjambes. –Jesuisentièrementd’accord. *** Beaucoupplustard,Kateetmoisommesallongésaumilieudulit,surlescouvertures,noscorps ensueuremmêlés. J’aimecemoment. C’estpeut-êtreunpeunuldel’admettre,maissoyonshonnêtes:lenomdeKateesttatouésur monbras.Jecroisqu’iln’estplusnécessairedefairecommesimescouillesn’étaientpasdéjàdans sonsacàmain. Satêteestsurmontorse.Etjesenssonsourireavantqu’ellenemurmure: –Dis-moiquelquechosesurtoi.Quelquechosequepersonnenesait. Jeregardeleplafond.Etjecherchemonplusgrossecret. –J’aiduJustinBiebersurmoniPod. Ellerigole. –Sérieusement? – Ouais. La chanson As long as you love me. Et si jamais tu dis quoi que ce soit aux mecs, je nieraitoutenbloc. Elledessinemesabdosduboutdesdoigts.Puisjeluidis: –Àtoi.Dis-moiquelquechosequejenesaispasencore. Elleembrassemontorselentementtandisqu’elleréfléchit.Puiselleplongesonregarddansle mien. –Rien.Tusaisabsolumenttoutcequ’ilyaàsavoirsurmoi. D’accord.Alors…siont’accordaittroisvœux,tudemanderaisquoi? Unjourj’aiditàKatequejeferaisensortequetoussesrêvesseréalisent.Etjenepensaispas quec’étaitpossibleàl’époque,maisellecompteencorepluspourmoiquelorsquejeluiaiditcela. Alorssielleveutquelquechose,sielleabesoindequelquechose?Jeremueraicieletterrepourle luioffrir. Elle réfléchit encore un peu. Et lorsqu’elle parle, sa voix exprime de la surprise et de la gratitude. –Jenesouhaiteriendutout. –Commentça? –Jeveuxdirequ’encemomentmêmej’aitoutcequejeveux.Mamèreestheureuse;j’aime montravail.Ettoutcequej’auraispusouhaiterdeplusestdevantmoi. Jedéglutisdifficilement.D’entendreça,c’estencoremieuxqu’unsacpleindesex-toys. Bon,d’accord.Peut-êtrepasmieuxqu’unecravache. Maisonn’enestpasloin. Jeprendssonvisagedansmesmainsetl’embrasse. Lavieestétrange,vousnecroyezpas?Jeveuxdire,vouspensiezvraiment,ilyaunan,lorsque Kateetmoibaisionscommedeslapinsdansl’entréedemonappart’,qu’onenseraitlàaujourd’hui? Enmêmetemps,moiaussijepensaisqueceseraitunénièmecoupd’unsoir.Fabuleux,biensûr,mais justeunnomdeplussurmaliste. Ormevoilà. Sérieux. Fidèle. Complètementetmielleusementamoureux. Etjenepourraispasêtreplusheureux. Etçanefaitqu’unan.SansvouloirmelajoueràlaN’oubliejamais,Kateetmoiavonsencore desdizainesd’annéesdevantnous.Touteunevie. Etj’ail’intentiondeprofiterdechaqueputaindesecondecommesic’étaitladernière. 1.Équipedebaseballdelaliguemajeure. 2.TubedugroupePolice. Retrouveztoutel’actualitédelasérieLoveGame,del’auteurEmmaChaseetdes autrestitresdelacollectionNewRomance,surnotrepageFacebook: HugoNewRomance www.hugoetcie.fr Retrouvezl’universImplicite: www.implicite-lingerie.fr QUANDUNPLAY-BOYHABITUÉÀJOUER AVECLESSENTIMENTSDESFEMMES SERETROUVE PRISÀSONPROPREPIÈGE…TOUT SECOMPLIQUE! Drew, la trentaine irrésistible, est associé dans une grande banque d’investissement newyorkaise. Le pouvoir, l’argent, les femmes, absolument tout lui réussit. Très sûr de lui et arrogant,ilassumesonstatutdebeaugosseetenchaînelesaventuressanslendemain.Jusqu’au jouroùunefemmeluirésiste.KateBrooksestsublime,brillante,etambitieuse…maisfiancéeet inaccessible. Lorsqu’illarencontredansunbarettombesoussoncharme,ilignoreencorequ’elledeviendra sacollèguequelquesjoursplustard… Bouleversésparlemagnétismesexuelquilesaimanteetengagésdansunerivalitéprofessionnelle diabolique,ilsvontjoueravecleurssentiments,s’aimeretsedétester. Drew,leséducteurinvétéré,nousprendàpartieetnousdécritlafaçondontiltombeamoureux. Ilnousconfieavecautodérisionetcynismecequeleshommespensentvraiment… Emma Chase s’est fait connaître en publiant ses textes sur Internet. Ainsi, lors de sa première publication, Love Game [Tangled] s’est retrouvé à la 5e place des meilleures ventes fictions numériquesselonleNewYorkTimes.Lelivreesttraduitenvingtlangues. DRÔLE,SEXYETENVOÛTANT LESPÉRIPÉTIESAMOUREUSES D’UNCOUPLEMAGNÉTIQUE. Dans ce deuxième tome de la série Love Game, aussi drôle qu’émouvant, on retrouve le duel amoureuxsexyetmagnétiqueforméparKateetDrew,maiscettefois-ci l’histoireestracontéeparKatequinousconfiesesémotionsetsesdoutes…Tomberamoureux c’est facile, mais se faire confiance, bien plus compliqué. Surtout lorsqu’un imprévu remet en causeleurrelationpassionnée. Kateestfaceàundilemme,confrontéeàladécisionlaplusdifficiledesavie.DesoncôtéDrewa faitsonchoix,iladécidépoureuxdeux.Maiscen’estpaslegenredeKatedeselaisserdictersa vie.Ellequittealorssatrépidantevie new-yorkaiseetretournechezelle,dansl’Ohio,seule.Enfinpastoutàfait… Lejour,EmmaChaseestuneépousedévouéeetunemèremodèlequihabiteunepetitevilleduNew Jersey. La nuit, elle se consacre à donner vie à ses personnages hauts en couleurs aux péripéties amoureuses rocambolesques. Elle s’est fait connaître en publiant ses textes sur Internet et aujourd’huilasérieLoveGameesttraduiteenvingtlangues. ÉMOUVANT,SEXYETDRÔLE QUESEPASSE-T-ILDANSLATÊTED’UN HOMME LORSQU’ILTOMBEAMOUREUX? Dans ce troisième volume de la série Love Game, découvrez à travers le regard d’un homme l’éclosiond’unamourintense… LorsqueMatthewtombesouslecharmeextravagantdeDelores,ilsaitimmédiatementquecette femme est spéciale… À l’inverse, Delores est persuadée que Matthew est encore l’un de ces hommesquivalaséduireetlalaissertomberaussitôt… Dansceromanaussidrôlequesexy,Matthew–l’hommequinepensaitpastomberamoureux– nousconfiecommenttoutestarrivé...desprémicesdelapassionauxembûchesdessentiments, desdoutesjusqu’àlanaissancedesonamour.Uneromanceponctuéeparleparcourssinueuxdu jeudeséductionentredeuxâmessœursquisecherchentaucœurdeManhattan. Passionnez-vous pour les péripéties amoureuses de ce couple extravagant et de celles de leurs meilleursamisKateetDrew. Emma Chase s’est fait connaître en publiant ses textes sur Internet. Ainsi, lors de sa première publication, Love Game [Tangled] s’est retrouvé à la 5e place des meilleures ventes fictions numériquesselonleNewYorkTimes.Lasérieesttraduiteenvingtlangues. ENIVRANT,SEXYETDRÔLE Romansparusetàparaître danslacollection«HugoNewRomance»: Dumêmeauteur,ChristinaLauren: TheBeautifulSeries BeautifulBastard BeautifulStranger BeautifulBitch BeautifulSexBomb BeautifulPlayer BeautifulBeginning BeautifulBeloved BeautifulSecret SérieWildSeasons WildSeasons–tome1SweetFilthyBoy WildSeasons–tome2DirtyRowdyThing:juin2015 WildSeasons–tome3DarkWildNight:septembre2015 DeAnnaTodd: After–saison1 Afterwecollided–saison2 Afterwefell–saison3 Afterwerise–saison4 Aftereverhappy–saison5:mai2015 DeLexiRyan: UnbreakMe–tome1 UnbreakMe–tome2,Siseulement… UnbreakMe–tome3,Rêvesvolés DeEmmaChase: LoveGame–tome1[Tangled] LoveGame–tome2[Twisted] LoveGame–tome3[Tamed] LoveGame–[HolyFriggingMatrimony] DeS.C.Stephens: Thoughtless–tome1Indécise Thoughtless–tome2Insatiable Thoughtless–tome3Intrépide DeKatyEvans: FightforLove–tome1Real FightforLove–tome2Mine FightforLove–tome3Remy FightforLove–tome4Rogue:mai2015 FightforLove–tome5Ripped:juillet2015 DeMayaBanks: SlowBurn–3tomes:mai,août,novembre2015 DeLauraTrompette: Ladies’Taste–3tomes:avril,juillet,septembre2015 DeLaurelinPaige: Fixed–3tomes:septembre,novembre2015,janvier2016 DeKayBromberg: Driven–2tomes:octobre,novembre2015 DeColleenHoover: MaybeSomeday:2015 UglyLove:2015 Découvrezlesautrestitresdela collectionHugoNewRomancesurlapagedédiée: www.facebook.com/HugoNewRomance www.hugoetcie.fr