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Fédération Provinciale Apicole de Namur
Feuille de contact 6/2007
Le mot du Président
Chers amis apiculteurs,
Assis devant mon ordinateur pour rédiger mon petit mot bi-mensuel devenu traditionnel, il me vient subitement l’envie d’être moins sérieux, moins râleur, moins « officiel »………. !
Apiculteur depuis bientôt quarante années, je me suis dès le début investi un peu dans le « para-apicole ».
C’est dans mon tempérament. C’est-à-dire la vie des sections, fédération provinciale, et nationale, unions,
congrès, expositions, foires, marchés, excursions, écoles etc…, toujours à caractère apicole bien sûr.
J’ai pu ainsi rencontrer de très nombreux confrères d’un peu partout en Belgique et d’ailleurs. Grand bavard par nature, j’ai toujours aimé, et aime encore, engager la conversation sur n’importe quel sujet apicole. C’est ainsi qu’à la longue je me suis rendu compte qu’il y a autant de façons de pratiquer notre hobby
qu’il n’y a d’apiculteurs.
On dit du baudet qui fait à sa mode, que c’est la moitié de son « picotin » Je suis donc, comme chacun de
vous une sorte de baudet qui aime faire à sa mode. ( Il se peut même que mes oreilles soient encore plus
longues que la moyenne). Et c’est très bien ainsi, même si, hélas trop souvent, les initiatives décidées tout
seul, derrière les ruches ne rencontrent pas toujours le succès escompté. C’est là, je crois tout le plaisir de
notre hobby. Maître chez soi et advienne ce que pourra !
J’en viens maintenant au sujet du jour, c’est à dire les apiculteurs dans leur diversité.
Pour illustrer mon propos, il me vient une idée issue de ma carrière d’instituteur. Dans les années 75/80,
la mode de l’enseignement des mathématiques par la théorie dite des ensembles, sévissait dans toutes les
écoles primaires. Heureusement, ç’a n’a pas duré.
Exemple : l’ensemble des chiens. Cet ensemble peut être partagé en une multitude d’autres ensembles :
l’ensemble des chiens de chasse, l’ensemble des chiens noirs, l’ensemble des chiens à poils ras, celui des
chiens dangereux, celui des chiens aux oreilles tombantes…., l’ensemble des chiens de chasse à poils ras,
mais pas dangereux, celui des chiens pas noirs, dangereux, mais pas de chasse…………..Stop. Vous comprenez ???
Je remplace maintenant chien par apiculteur.
Voici donc divers ensembles d’apiculteurs. A vous, à moi, d’éventuellement s’y retrouver.
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Les petits, les moyens, les autres (en nombre de ruches)………
Les partisans de la Dadant, ceux de la WBC, les autres……..
Les jeunes, les vieux, les femmes, les gros, les autres………..
Ceux dont la récolte une année dans l’autre tourne autour de 15, 25, 40, 50, 100, 125 kgs. J’arrête ici,
mais ça se dit.
Ceux qui mettent 5 hausses. (par ruche ?)
Ceux, et il y en a de plus en plus, qui bénéficient d’un micro-climat. (sans doute un effet bénéfique du
réchauffement de notre planète ?)
Les racistes : les pro et les anti-Buckfast, les pro et les anti-noires, caucasiennes, carnioliennes,……..
Conseil d’Administration de la Fédération Apicole de Namur
Président : DINSART Jacques, rue du Marbin, 11 - 5640 METTET - 071/728036 - [email protected]
Secrétaire : LECLERE Jacques, rue Marot, 10 - 5503 SORINNES - 082/224128 - Fax : 082/229280 - [email protected]
Trésorier : MARTEAUX Jean, rue d’Aspremont-Lynden, 21 - 5360 NATOYE - Tf/fax : 083/212313 - [email protected]
Site Internet de la Fédération : www.fpan.be
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Ceux qui s’en foutent.
Ceux dont les abeilles n’essaiment jamais.
Ceux qui ont sélectionné une abeille parfaitement résistante à varroa. Si si, ça existe.
Les prodigues qui donnent minimum 40 kg de provisions, les avares, qui coupent un ruban d’Apivar en
quatre………
Ceux qui assistent aux conférences et les autres…
Ceux qui ont appris l’apiculture sur le tas, avec leur père, à l’école, dans les livres, sur internet……..
Ceux qui fréquentent une école d’apiculture depuis cinq ans, mais qui n’ont pas encore de ruche………
Ceux qui possèdent un rucher couvert, et les autres qui n’en veulent pas……….
Ceux dont les ruches sont dans le fond du jardin, à cinq, dix ou cinquante kilomètres..
Ceux qui sont au rucher quatre fois par jour, ceux qui y sont quatre fois par année.
Ceux qui sont au rucher chaque vendredi après-midi. (pour être hors du chemin de la patronne).
Ceux qui sont apiculteur par héritage, par envie, ………..
Ceux qui prétendent que leur miel est meilleur que celui du voisin.
Celui qui prétend que son miel convient aux diabétiques, parce qu’il ne donne aucun complément de
sucre pour l’hiver……
Celui qui professe qu’il est bon d’ajouter de l’eau dans le miel, quand il juge que le taux d’humidité est
trop bas. Je vous jure que si !
Celui qui change de race de reines, parce que celles qu’il possède font trop de miel.
Celui qui fait de même parce qu’elles sont trop douces.
Ceux qui s’équipent d’une combinaison parfaitement étanche pour éviter les piqûres, et ceux qui y vont
en short et torse nu. (du moins, ceux qui le disent).
Ceux qui ne s’occupent jamais de rien, mais ne se gênent pas pour déblatérer ceux qui agissent de leur
mieux……
Ceux qui veulent s’occuper de tout……
Ceux qui récoltent des essaims de sept kgs…….
Ceux qui placent du buis bénit aux quatre coins du rucher pour éviter l’essaimage.
Celui qui a ses rendez-vous galants au rucher. (Rucher couvert, loin du domicile).
Celui qui a dispersé un vol de faux-bourdons avec une pierre.
Ceux qui bardent leur pot à miel de trois étiquettes, ceux qui n’en mettent aucune.
Ceux qui ……
et encore ceux qui………
Stop ! Ca suffit. Il faut bien que j’arrête d’écrire n’importe quoi. C’est l’heure des informations.
Il me reste donc à vous souhaiter bonne lecture, bonne année, bonne santé………
Votre président, Jacques DINSART
Chères apicultrices, chers apiculteurs,
La fin de l’année est arrivée et suivant la tradition, le moment de souhaiter ses voeux également.
Au nom du Conseil d’Administration de votre Fédération, permettez-moi de vous présenter à chacun
d’entre-vous nos meilleurs voeux de santé, bonheur et prospérité pour 2008. Vous me direz que la manière
de présenter ses voeux, la même depuis des lustres, est formulée d’une façon automatique, parce que c’est
la tradition, parce que ce serait mal vu de ne pas le faire sous cette forme, parce que on se doit de le faire,
parce que ... Bref, c’est ainsi et pas autrement !
Et bien non, les souhaits que je vous présente sont sincères, comme ceux que l’on présente à des bons amis,
parce que nous sommes des amis, des amis, qui tous ensemble tendent vers un même but : continuer a faire
prospérer nos chères abeilles, à les défendre contre tous leurs agresseurs, qu’ils soient parasites comme le
varroa ou chimiques comme les pesticides tant redoutés. Nous appartenons, à une même famille, celle des
apiculteurs, et au sein d’une famille, on se serre les coudes contre l’adversité ! Qu’il en soit de même pour
nous, épaulons-nous, aidons-nous, rassemblons-nous et nous serons en force pour que nos dirigeants comprennent qu’ils devront compter avec nous !
Le secrétaire fédéral,LECLERE Jacques
Cours et conférences
Cours :
Ecole d’apiculture de NAMUR.
Contact : M. Guy SERESSIA, Rue de la Basse-Sambre, 25 à 5001 BELGRADE - 0475/58 06 33.
Ecole d’apiculture de ROCHEFORT.
Contact : M. MOUTON Alain, Rue de Valennes, 20 à 5580 ROCHEFORT - Tél : 084/21.18.82 - adresse
mail : [email protected].
Ecole du Parc Naturel VIROIN-HERMETON..
Contact : M. Antoine Didier, au 060/391790 ou secré[email protected]
Le programme des différentes écoles peut être trouvé sur notre site internet : www.fpan.be
Conférences :
Pas de conférences prévues ces deux premiers mois 2008
Souvenons-nous
CERCLE APICOLE de ROCHEFORT
Notre ami Charles FOCROUL s’en est allé ce 25/10/07, foudroyé par une crise cardiaque, à l’âge(60)où
l’on songe à prendre sa retraite. Nous garderons en souvenir l’image d’un homme charmant, affable et
disponible: c’est grâce à lui, notamment, que nous avons pu exposer la fameuse abeille Mayer de la section écolo d’ASSESSE lors de notre mémorable fête de l’ abeille en juin 2004.
Nous présentons à son épouse et sa nombreuse famille nos plus sincères condoléances
Petites annonces
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(suite 3 )
ETUDE SUR LE LANGAGE DES ABEILLES
N° 17 - Nou - Un seul son bref avec voix sonore qui s’entend bien, près d’une ruche ouverte. Il est émis
par des abeilles inquiètes quand elles se croient en danger. Ce son s’entend aussi parfois dans la ruche
quand on a trop enfumé, et que les abeilles entassées en masse ne peuvent plus aller en arrière. Dans
ces occasions, la mère fait aussi parfois entendre un son ; mais alors, il est plus fort et plus long.
«L’apiculteur doit être un père et non un tyran. Il ne doit tourmenter, ni ses aides, ni ses abeilles, qui tous
travaillent pour lui.»
N° 18 - Cououiit – Un seul son – pianissimo – à peine perceptible, doloroso – Ce son est émis par une
abeille qui est près du trou d’entrée, si elle est pressée par un petit morceau de bois sur l’échine. Un
semblable cri est émis pareillement par une abeille voleuse, quand elle est saisie par les abeilles au trou
d’entrée et tenue ferme.
«O apiculteur ! quand tu vois cet acte de police protectrice, resserre de suite la porte, et prends soin que
cela n’arrive plus. Si tu n’y penses pas sérieusement, il peut facilement arriver que ces escamoteurs à
longs doigts et tels qui existent même parmi les abeilles, quoique dans chaque main, elles n’aient que
deux doigts recourbés, ne dérobent à toi et à tes abeilles toutes les provisions de miel de la ruche et le
réunissent à leur miel.»
N° 19 - Goub-goub-goub – Ces sons sont isolés, avec une voix grosse – moderato – Ils s’entendent dans
les ruches bien peuplées à intervalles de quelques secondes. A proprement parler, c’est seulement en été,
au milieu du jour, qu’on les aperçoit, si on applique fortement l’oreille contre la porte fermée. C’est le ton
de quelques faux-bourdons qui s’empressent de sortir pour se vider. Si la ruche n’est pas bourrée par les
abeilles, si les bourdons peuvent facilement s’en aller, ce son ne s’entend plus.
N° 20 - Brrrr-brrrr – Tons isolés dans la ruche – forte – en ton de basson. Ils s’entendent bien, si on comprime fortement l’oreille contre la porte fermée de la ruche. Ce ton s’entend, en été, à l’époque des massacres des faux-bourdons. C’est un cri de douleur des faux-bourdons quand ils sont tous tenus par les
abeilles et quand ils veulent se délivrer des griffes de leurs assassins. – Comment ! Brrrr doit être un «ton
de basson !» Mais pour jouer du basson il faut une embouchure. Je ne sais pas à coup sûr ; mais je crois
que l’embouchure a été empruntée à quelque dame ; car il y en a certainement dont on répète : qu’elle a
une belle embouchure.
N° 21 - Dzdzdzdzdzdzdzdzdzdz – Un ton fortement bourdonnant – assez fort et vivace – s’entendant loin
de la ruche. C’est le son d’un faux-bourdon qui s’envole et que l’on aperçoit le plus souvent en été vers le
milieu du jour.
«Quelques jeunes vivent aussi comme les faux-bourdons, dans le monde ; ils mangent et boivent et ne
travaillent nullement ; ils suivent l’exemple des faux-bourdons, l’impulsion seule de leurs sens et paient
souvent de leur vie les jouissances dont ils n’ont éprouvé que les sensations éphémères «.
N° 22 - Dziddziddziddziddzidzi - Un ton qui s’étend à quatre pas en avant de la ruche, - forte, mais plus
piano que le 21, vivace. C’est le bruit fait par une abeille qui vole. C’est à midi dans l’été qu’il s’entend
davantage. Ce ton ressemble beaucoup à celui d’un faux-bourdon qui vole, mais il n’est pas aussi fort, et
en outre l’i se détache en plus.
«Que devons-nous penser pratiquement de cette similitude de sons entre les faux-bourdons et l’abeille
mère? – Question grave et sérieuse ! – Mais on peut en avoir une notion facile en remarquant que, dans le
son émis par cette dernière, il y a toujours quelque chose de plus aigu. Du reste, en général, est-ce que ce
n’est pas aux dames que pareille chose doit toujours se rapporter, et sans besoin de recourir aux miracles,
n’ont-elles pas toujours quelque chose de singulier ?».
(à suivre)