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DIRECTION ARTISTIQUE
GRAPHISME
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Tél. : 01 77 17 67 58
24 rue Oberkampf - 75011 Paris
Aliénor Girbes
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DIRECTION ARTISTIQUE
Aliénor Girbes
GRAPHISME
Cirque d’Hiver Bouglione
Le Mondain, Magazine Lifestyle
Kid Bauer
Dans la peau d’un Heros
FESUM (Fédération Européenne
Création d’identité visuelle
Magazine
Plaquette, flyer
Catalogue
Rapport annuel
Affiche...
Clients Principaux
des Services d’Urgences de la Main)
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Cuisine Créative - Ypole
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Camca (Caisse Mutuelle du Crédit Agricole)
Edition Molière
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En collaboration
avec Catherine Poriel :
Audio Infos - DH Magazine
Perspectives Agricoles - LABCO
La Revue des Marques
Club Aventure - 66° nord
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DIGITALE
Le Mondain
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Journal numérique luxe & lifestyle :
Création du logo•Création de la maquette•Mise en page
•Participation aux conceptions des animations
Bimestriel gratuit sur www.lemondain.com, Ipad 2 et Android
travel
automobile
ESSAI DE L’AUDI TT RS
⁄ roadster par le pilote
Paul Belmondo
ONE DAY, ONE NIGHT
IN LONDON
⁄ Le chanteur Londonien,
Murray Head partage ses
adresses, bons plans
et balades insolites.
⁄ LES ACTUALITÉS
COUPÉS PREMIUM
l’interview
littérature
éric
naulleau
⁄ L’auteur prolifique, Ben Jelloun,
prix Goncourt en 1987 pour
« la nuit sacrée » sort son
dernier roman « Le bonheur
conjugal»
⁄ Invité, Nathalie Rheims
Pour son livre «Laisser les
cendres s’envoler». La fille de
Maurice Rheims évoque ses
relations tendues avec sa mère
et la famille Rothschild...
séries
limitées
actualités
⁄ Sélection design,
mode, vins
et spiritueux
backstage
CULTURE
⁄ Poolside Gossip by Slim Aarons ⁄
Carpenters Workshop Gallery Paris ⁄
Dennis Hopper - The Lost Album
⁄ Inauguration Galerie Thaddaeus Ropac
Pantin ⁄ Biennale de Liverpool
2012 ⁄
⁄ Edito
L’EXTRAVAGANT
Biennale de Liverpool 2012
Le monde
⁄ Les ⁄ Mondains
CERCLE DU SAINT JAMES
de Kusama chez Vuitton
Bar
journal
⁄ Mentions légales
DES MEMBRES TRÈS PRIVILÉGIÉS
IN TOWN
⁄ Chefs de Chefs d’Etat par Bernard
Vaussion ⁄ Sleep no More ! Macbeth
does murder sleep ⁄ Le journal intime
de Richard Burton
DESIGN
⁄ Design-Art à la galerie SlotLab ⁄ D :
Fair (12) : Nouvelle Foire du Design
TENDANCE
24 HEURES DU MANS
LOGE 101 DU CLASSIC 2012
⁄ Entretien avec les pilotes Paul
Belmondo, Henri Pescarolo et
Philippe Vandromme ⁄ ⁄ Rencontre
avec François Fillon.
MUSÉE DU LOUVRE
⁄ Les arts de l’islam
lèvent le voile
FÈS, FESTIVAL DES
MUSIQUES SACRÉES
⁄ Dans les coulisses des concerts
de Bjork et de Joan Baez. ⁄ ⁄
Interview du président du festival,
Mohamed Kabbaj, ex-conseiller du
roi et ancien Wali de Casablanca.
⁄ The Mirrorcube Treehotel ⁄ Les
immeubles les plus chers du monde
⁄ Blancheur éternelle ⁄ Une demibouteille de cognac à 24,000 €
HÔTEL
& LODGE
⁄ Villas et Mas méditerranéen ⁄
Americano New-York
Backstage
Le mans c’est une grande partie de ma carrière
(…) C’est une des courses que les pilotes rêvent
de faire une fois dans leur vie.
Six plateaux vintage
de 1923 à 1979
Après un passage éclair par la salle
de presse pour récupérer les brassards de sécurité et les badges d’accès au paddock, nous visitons les
plateaux où les premiers essais se
préparent, on coule les baquets, les
pilotes enfilent les combinaisons,
mettent les casques, exposent les voitures vintage. Les six plateaux de
course regroupent les voitures par
époque, le premier commence avec
des véhicules des années 20, le dernier avec des bolides des années 70.
Les quatre premiers plateaux, dans la
grande tradition du Mans prendront
le fameux départ en épi, les autres
s’élanceront selon la procédure du
départ lancé.
De nombreux champions sont présents
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GRAND PUBLIQUE
PRESSE
Cuisine Créative
Le magazine de l’art de vivre la gastronomie :
•Parution en kiosque, trimestriel. Format 230/280
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DH Magazine
En collaboration avec Catherine Poriel
Le magazine du décideur hospitalier :
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choix des photos, retouche chromie des n°134 à 143.
DH magazine 136 pages1-35 14/02/11 18:18 Page1
DH141-P29-71 14/12/11 11:47 Page36
LE DÉCIDEUR
HOSPITALIER
JANVIER
-
FÉVRIER 2011
DH141-P29-71 14/12/11 11:47 Page37
LE CHR DE
METZ-THIONVILLE
TISSE SA TOILE
Du mouvement
dans la capitale
TERRES HOSPITALIÈRES
« L’IMAGE D’IMMOBILISME QU’A PU AVOIR L’AP-HP
Reportage réalisé
par Sonia Belli et Ludivine Aubin
[email protected] - [email protected]
n’est
plus
d’actualité
»
DÉCLOISONNER SES
SITES,
MIEUX
COORDONNER
SES
ÉQUIPES ET DÉPLOYER La
UN
PROJET MÉDICAL DYNAMIQUE :
restructuration que connaît actuellement le
GH s'inscrit dans celle, plus large, de l'AP-HP. Pou-
TELLE EST LA FEUILLEvez-vous
DE ROUTE
DUlesGROUPE
HOSPITALIER
en rappeler
grandes lignes
?
La DG de l'AP-HP a initié ce mouvement de regroupe-
REGROUPANT LES TROIS
SITES
DE COCHIN,
BROCA
ET DE
ment des
établissements
de l'institution
en 12 groupes
37
Entretien : « L’image
d’immobilisme qu’a pu avoir
l’AP-HP n’est plus d’actualité »
40
43
La maternité de Port-Royal renaît
45
La sécurisation du circuit
du médicament
46
La centralisation du codage
de l’information médicale
48
36
hospitaliers – GH – à l'été 2008, pour élargir la gouver-
L'EMBLÉMATIQUE HÔTEL-DIEU.
OBJECTIF
RÉORGANISER
nance sur un bassin
de santé :autorisant
des effets
d'échelle, et pour restructurer l'offre de soins. Au sein de
L'OFFRE DE SOINS POUR
L'ÉQUILIBRE
BUDGÉTAIRE.
l'AP-HPRETROUVER
, nous faisons figure
de précurseurs.
Cela est lié
au rapprochement et à la consolidation des sites, initiés
en 2004 entre les communautés hospitalières de Cochin
et de l'Hôtel-Dieu. Le groupement d'hôpitaux Paris-Centre Cochin-Broca-Hôtel-Dieu a été officiellement constitué
le 1er janvier 2011 et réunit 8 sites : l'Hôtel-Dieu, Broca,
et ses deux antennes que sont La Collégiale, La Rochefoucauld, Cochin Port-Royal, Saint-Vincent de Paul et Tarnier. Il compte 1 900 lits, 170 places de jour et près de
8 000 professionnels. Notre projet repose sur trois objectifs : renforcer la lisibilité de l’offre de soins, consolider
les équipes « leaders » dans leurs domaines d’excellence
et faciliter le circuit du patient. À l'exigence d'excellence
médicale s'ajoute celle d'une excellence organisationnelle. Avec un bassin de 800 000 habitants, le territoire
de santé du GH est marqué par une population vieillissante, un niveau socio-économique plutôt élevé. Nous
avons à composer avec une concurrence forte des PSPH
et cliniques privées. Dans ce contexte concurrentiel et
de contrainte financière, la constitution du GH nous permet de regrouper nos forces et d'améliorer le service que
nous rendons à la population parisienne. Les trois piliers
sur lesquels repose notre stratégie : regroupement, restructuration et coopérations.
Biologie et logistique :
Jean Dausset,
un centre névralgique
Broca : un pôle
gériatrique d’excellence
DH MAGAZINE 141
// Novembre - Décembre 2011
Quelles sont les opérations de restructuration
menées ou en cours ?
L'objectif premier est de favoriser le rapprochement des
équipes afin de constituer des pôles plus importants et
d’obtenir des économies d'échelle et une masse critique plus large. Nous bénéficions au sein du groupe
d'équipes médicales très cohérentes, ce qui a grandement facilité le processus. La grande opération de cette
restructuration du GH, que nous sommes sur le point
d'achever, est la fermeture du site Saint-Vincent de Paul.
Soit 55 000 m2 construits sur 3,5 hectares. Nous achevons la libération de l'emprise foncière afin que l’AP-HP
puisse procéder à la vente du site fin 2013. La libération
de Saint-Vincent de Paul a été rendue possible par le
transfert en 2010 des activités pédiatriques à l’Hôpital
Necker, illustrant la volonté de faire du GH un pôle centré sur l’adulte. Quant aux activités gynéco-obstétricales
et néonatales, elles seront transférées dans le futur centre de périnatalité de Port-Royal. La fermeture du site a
induit des mouvements de personnel : ils sont 600 à
avoir retrouvé un poste, pour la grande majorité au sein
du groupe et ce, dans un climat social relativement
TERRES HOSPITALIÈRES
� CHR
DE METZ – THIONVILLE � CH DE RAMBOUILLET � CH DE SAINT-EGRÈVE
BOURGOGNE : Des prises en charge régionales innovantes
SANTÉ MENTALE : � Principe de précaution et réformes
� Neurosciences : entre psychiatrie et justice
Les logisticiens se refont une santé
calme, en raison de l’intense pédagogie déployée et de
la communication permanente sur le terrain.
Le regroupement de la maternité de Saint-Vincent de
Paul avec celle de Port-Royal permet de réunir en un
seul et même lieu maternité, obstétrique, néonatalogie
spécialisée dans la grande prématurité, gynécologie,
médecine de la reproduction et le plus grand centre
d'IVG d'Ile-de-France. L’opération a représenté 115 millions d'euros d'investissement pour l'équipement et le
bâtiment de 33 000 m2. Elle permet une remise à niveau technologique, un confort hôtelier et le regroupe-
«
POLITIQUES & PROBLÉMATIQUES // PRÉSIDENTIELLES
de favoriser le rapprochement
des équipes.
ment des plateaux techniques en un seul ensemble
opératoire de 224 lits et 21 places de jour. 570 personnels y officient. C'est un hôpital à part entière et une
opération majeure. Elle donne naissance à la plus
grande maternité de niveau 3 de France.
La restructuration de l'Hôtel-Dieu est un axe
majeur du projet.
La pierre angulaire de notre stratégie est la reconversion de l'Hôtel-Dieu. L'objectif était de réorganiser l'offre de soins et de regrouper sur le principal site
Cochin-Port-Royal toute l'hospitalisation complète, y
compris la chirurgie ambulatoire, pour développer un
projet innovant d’hôpital universitaire de santé publique
sur le site de l'Hôtel-Dieu.
Ce projet repose sur trois piliers : la conservation d’un
axe « urgences MCO et aval » et d’un axe « médecine
ambulatoire ». À ces deux axes, s’ajoute l’orientation vers
un hôpital universitaire de santé publique – dépistage,
éducation thérapeutique et prévention –, complétée par
le développement d'un pôle dédié à l'enseignement, la
formation et la recherche pour l'AP-HP et au-delà.
Les activités d'hospitalisation conventionnelle de l’Hô-
lisé par Viavoice entre le 8 et 10 décembre 2011 à la demande du CISS (Collectif Interassociatif sur la santé).
Cette large majorité exprime clairement… que la publication de la loi HPST n’a pas clairement répondu à leur attente et n’a pas proposé un mode d’emploi simple et
pratique des solutions parfois innovantes qu’elle suggérait.
les Français attendent
LA
SANTÉ SE VEUT DURABLE,
MAIS LE MODÈLE NE L’EST PAS
les candidats à la présidentielle ?
D
ans la dernière ligne droite des élections présidentielles, la distance entre les attentes des
électeurs en matière de santé et les programmes des élus tient du grand écart, les seconds paraissant ignorer la santé des premiers.
Entre les candidats déclarés qui se voient déjà élus,
ceux qui à l’inverse voudraient bien l’être mais peinent
à obtenir des maires l’autographe indispensable, ceux
qui ne veulent pas l’être mais veulent utiliser la tribune
pour enfin pouvoir exprimer leur géniale pensée devant
la Nation ébahie, ceux qui sont candidats labellisés
mais seulement pour faire avancer le schmilblick, ceux
qui ont reçu l’onction de leur parti mais ne partagent
pas forcément ses idées au point de se prendre les
pieds dans le tapis et ceux qui ne seront candidats que
lorsque l’heure aura sonné, avouons qu’il y a de quoi
se perdre dans les méandres d’une stratégie politicienne insupportable à tous ceux qui attendent des propositions de réponses à leurs problèmes.
Stratégie insupportable, car elle empêche le débat
d’idées, elle donne à toutes les interventions médiatiques une tonalité d’opposition systématique entre un
candidat, qui pour ne pas se tromper veut tout et son
contraire, et l’autre qui veut l’inverse dans une problématique de riposte organisée !
Elle laisse place à des propositions mal évaluées, mal discutées, mal adaptées, qui ne tiennent pas compte de
l’existant et qui risquent de laisser dans l’isoloir un électeur mal informé, obéissant à ses intuitions, à ses penchants dominants, de gauche ou de droite, ou à ses coups
de cœur, quand ce ne sont pas ses coups de gueule.
C’est dans cette ambiance que les attentes des Français, en termes de santé, constituent autant de questions pendantes. Tout se passe comme si, préoccupant
une majorité de Français, ces questions n’inspiraient
pas les candidats. Pourtant le nombre de réunions, de
discussions, de rapports ou de comités Théodule,
6
DH MAGAZINE 142
// Janvier - Février 2012
comme aurait dit le Général, qui se sont penchés sur
ces questions est considérable, au point qu’une synthèse serait indispensable et constituerait un thème
particulièrement opportun pour le programme électoral
d’un candidat à la présidence de tous les Français. Alors
pourquoi cet extravagant constat ?
LES
CAUSES D’UN SILENCE PESANT
Peut-être parce que les candidats, connaissant la complexité du problème, considèrent toujours d’actualité
une vieille réflexion politique qui veut qu’ « Il n'est pas
de problème dont une absence de solution ne finisse
par venir à bout » et que dans ces conditions… il est
préférable d’attendre. Mais comment faire alors pour
faire taire ceux qui ne manqueront pas de s’acharner à
poser les problèmes ? Simplement en soûlant les esprits citoyens de débats alambiqués sur les méchantes
agences de notation, sur les liens sociaux et les inégalités, sur les affaires y compris d’alcôve, sur le complot,
sur les jours fériés des fêtes religieuses ou pourquoi
pas sur l’immigration, le mariage homosexuel ou le fait
divers, qui arrivé à point, fera mouche.
Il semble que les citoyens en aient assez de ces manigances, car ils sont préoccupés par leur vie de tous les
jours, dans laquelle leur santé occupe une place de choix.
Il est bon en effet de rappeler combien les Français
sont préoccupés par leur santé, près de 8 sur 10 (79 %)
jugent prioritaire la question de la santé, au travers de
la campagne des présidentielles selon un sondage réa-
// DH MAGAZINE 141 37
POLITIQUES & PROBLÉMATIQUES
Santé durable,
La santé intéresse les Français… et
► Propos recueillis
auprès de Pascal DE WILDE
et Stéphane PARDOUX,
directeur et directeur
adjoint du GH Paris Centre.
L'objectif premier est
Novembre - Décembre 2011
© DELPHIMAGES - FOTOLIA.COM
PROFESSIONNELLE
PRESSE
Les Français ressentent le besoin profond d’un changement en ce qui concerne la santé, vivant avec inquiétude une situation dont ils savent qu’elle ne peut plus
durer encore bien longtemps. Les professionnels de la
santé les confortent dans cette attitude, leurs échanges
aigres doux n’étant toutefois pas faits pour les rassurer
lorsqu’il s’agit de dégager des solutions.
Les uns considèrent que « le modèle français est malade et que faute d’un traitement de choc, il est
condamné ». Ils ont publié dans ce sens en 2011 un
Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire. Les
autres, reconnaissant le besoin « d'innover dans la
théorisation d'un modèle adapté aux exigences de
notre époque » considèrent « qu’au lieu de proposer
des solutions nouvelles pour bâtir un système sanitaire
efficient qui allie justice sociale, qualité médicale et efficacité économique, les auteurs (de ce manifeste),
nostalgiques des ordonnances sur la sécurité sociale
de 1945, ne sortent pas des dogmes... »
Difficiles pour les Français dans ces conditions de ne pas
ressentir le besoin d’avoir des propositions claires de la
part des politiques, notamment de ceux et celles qui, estimant avoir un avenir national présidentiel, devraient être
capables de trancher dans le vif des controverses.
Plusieurs des articles publiés par DH Magazine concernant la santé durable ont tenté de préciser ce qui pouvait constituer les attentes des Français. Globalement
elles s’énoncent avec simplicité : ils souhaitent pouvoir
facilement accéder aux soins, pouvoir les payer en
étant convaincus de leur qualité.
COMMENT
GÉRER LES DÉSERTS MÉDICAUX?
La question de la répartition des professionnels de
santé est une réelle inquiétude ; le sondage Viavoice
révèle que près de 9 sur 10 des Français estiment que
cette répartition est inéquitable, alors que plus de 7 sur
10 affirment qu’ils seront sensibles à cet argument
dans la campagne des présidentielles.
Si les Français s’inquiètent de la multiplication des déserts médicaux, l’état des lieux leur donne raison.
Dans de nombreux cas, ils ne savent plus où trouver
un médecin généraliste susceptible de répondre à leurs
besoins, leur seule ressource étant le recours aux services d’accueil des urgences, alors qu’ils savent que,
bien souvent, leurs besoins ne constituent pas de
réelles urgences.
Ils pourraient à la rigueur, concevoir qu’il existe des régions tellement hostiles qu’un jeune médecin et sa famille n’envisagent actuellement même pas de s’y
installer. Mais pourquoi ? Le climat y est-il trop pluvieux,
«
Tout se passe comme si, préoccupant
une majorité de Français, ces questions
n’inspiraient pas les candidats.
trop froid, l’atmosphère pas assez lumineuse, ou pas
assez parfumée par les vents marins, l’absence de vie
culturelle ou d’établissements de formation des enfants y est-elle rédhibitoire ? Pas seulement, car hélas
les déserts médicaux existent aussi dans des grandes
villes, qu’elles soient situées en bord de mer, en Ile-deFrance, au sud ou au nord, et qui deviennent le samedi,
le dimanche et les jours fériés, d’immenses déserts
médicaux, tellement redoutables que même les médecins qui s’y sont installés les fuient épouvantés par les
redoutables dévoreurs de loisirs que pourraient être les
« patients du dimanche ».
Les mesures incitatives proposées aux jeunes médecins
pour leur installation sont récentes et peut-être encore
loin d’avoir résolu le problème. La perspective un instant
évoquée de couvrir les besoins en cas d’urgence par le
recours aux vétérinaires n’est pas qu’une anecdote méritant d’être repoussée d’un revers de main. C’est en
effet une proposition, d’autant plus inquiétante, qu’elle
confirme la gravité de la situation, tout en exprimant
l’embarras de certains politiques qui ne savent plus que
faire pour faire surgir quelques oasis en terrain désertique au risque de conforter les usagers dans leur conviction qu’on les croit vraiment plus bêtes qu’ils sont !
LA
SANTÉ COÛTE CHER, QUI PAYE
?
Les Français s’inquiètent pour les possibilités de prise
en charge financière de leurs dépenses de santé et ils
ont raison.
Bien sûr, ils savent que le système de santé, structuré
au décours de la Seconde guerre mondiale sur le mode
de la solidarité dans le remboursement des frais de
santé, a besoin de s’adapter à l’augmentation incessante
de leur coût. Le sondage confirme que si une large majorité – plus de 8 sur 10 des Français – reste favorable au
principe de solidarité dans le remboursement des frais
de santé, ils ont intégré que la santé fait désormais pleinement partie des arbitrages budgétaires qu’ils sont forcés de revoir à la baisse. Près de la moitié des Français
interrogés par le sondage
Viavoice sont d’accord
pour que le remboursement de leurs frais de
santé soit abaissé, mais
à une condition : que ni
leurs cotisations sociales
ni les tarifs de leurs mutuelles n’augmente. Or
ils ont bien du souci à se
faire…
Les « actifs » connaisPar le Pr Jean-Pierre DIDIER
sent, pour le vivre de plus
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en plus souvent, le poids
Janvier - Février 2012
// DH MAGAZINE 142 7
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26 poursuivre son cursus à l’université
28 La formation continue : une obligation
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35 Le carnet d’adresses
38 Les rendez-vous de la profession
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âgée, prise en charge de patients
acouphéniques, prévention et protection
contre le bruit, réglage d’implants. C’est
pourquoi, les audioprothésistes doivent
compléter leur formation initiale pour
ajouter de nouvelles cordes à leur arc,
conforter leurs compétences ou
ne serait-ce que pour s’adapter
aux nouvelles technologies.
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écessité fait loi : l’ensemble des
professionnels de santé ont
obligation aujourd’hui, selon
la législation en vigueur, de se
former en continu. L’évolution du marché,
l’amélioration technique constante des
appareils auditifs, l’arrivée de malentendants toujours plus et mieux renseignés,
d’enfants de plus en plus jeunes du fait
de la mise en place du dépistage néonatal systématique de la surdité, autant
d’éléments exigeants de maintenir à jour
ses connaissances. L’offre est pléthorique
pour les audioprothésistes désireux de
parfaire leur formation initiale et d’ajouter
des lignes supplémentaires à leurs CV
comme autant de nouvelles compétences : ePU, DU, DiU, conférences au
congrès de la profession, formation interne des enseignes du secteur, ou celles
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Chaque année, le Collège national
d’audioprothèse, instance garante de
l’éthique et de la formation des audioprothésistes en France, organise sur deux
jours un cycle d’enseignement post-universitaire (ePU) à Paris. L’occasion pour
les audioprothésistes diplômés de suivre
des conférences de haute volée sur des
aspects techniques ; l’occasion de suivre
un enseignement dédié dispensé par des
pairs ainsi que des spécialistes. L’autre
date importante en termes de formation,
proposée par les instances de la profession, est la grand-messe de l’Unsaf (syndicat des audioprothésistes français) qui se
tient chaque année en avril à Paris et réunit dans un seul et même lieu exposition
des fabricants, ateliers, tables rondes professionnelles et conférences scientifiques.
des diplômes universitaires
Pour compléter la formation et aborder
d’autres versants du métier, des « spécialisations » sont possibles. elles sont
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les plus récentes en audiologie audioprothétique avec la participation active d’intervenants reconnus dans chacun des domaines.
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audiologie, traitement du signal, prothèse numérique, apprentissage
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approfondie à la prise en charge audioprothétique de l’enfant, prise
en charge de la presbyacousie et aspects théoriques et pratiques
des réglages sur les prothèses, prise en charge audioprothétique du
patient acouphénique et des patients avec troubles cognitifs, aspects
médicaux et chirurgicaux de l’implant cochléaire, les différents implants
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Directeur de la publication : Jean-Marc QUILbé n Directrice des rédactions : Ludivine AUbINKarpinski - email : [email protected] n Rédacteur en chef : Guillaume bUREAU
- email : [email protected] n Rédaction : Ludivine AUbIN-KARPINSKI, Camille AULAS,
Guillaume bUREAU, Katia DELAVAL, bruno SCALA n Conception graphique : Catherine PORIEL [email protected], Aliénor GIRbES n Imprimerie : Imprimerie de Champagne
- 52200 Langres n Publicité au journal : Daophet CHANSMOUTH - Tél. : 01 58 10 18 95
- email : [email protected] n Commission paritaire n° 0713 T 836466 n Dépôt légal :
2e trimestre 2013 n Abonnement - Contact abonnés : Nathalie Clément - Tél. : 00 33 (0)1 69 18 15 14
- E-mail : [email protected] n Une publication du groupe EDP Sciences - édition Diffusion Presse
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hors-série
AUDIOPROTHÉSISTE
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DEUTSCHLAND
hors-série formation
HORS-SÉRIE FORMATION
sommaire
Ce guide formation a pour objectif d’apporter toutes les informations sur la profession
d’audioprothésiste.
Il propose une série de « repères », tant pour
les étudiants se dirigeant vers la profession,
que pour les audioprothésistes déjà diplômés, cherchant des moyens d’actualiser et
de parfaire leurs connaissances.
L’audioprothèse est en effet un secteur en
constante évolution, tant du point de vue de
sa législation, que de sa pratique ou encore
de sa théorie. Rien d’étonnant dès lors, à ce
que ce métier suscite tant de passions et d’intérêts, alimentant ainsi un travail de réflexion
constant autour de son avenir. L’amélioration
des performances techniques des appareils
auditifs, et la multitude de domaines auxquels leur adaptation fait appel, placent la formation initiale et continue de l’audioprothésiste au premier plan. Partez à la découverte
de ce passionnant métier !
La rédaction
12 € - ISSN 0292-0662
29/05/13 16:33
/ BRASILIEN / FRANKREICH / GROSSBRITANNIEN / ITALIEN / JAPAN / NIEDERLANDE / RUSSLAND / SKANDINAVIEN / SPANIEN / SÜDAMERIKA / TÜRKEI
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AUDIFON - AUDIO SERVICE - BERNAFON - BRUCKHOFF - COCHLEAR - INTERTON
OTICON - PHONAK - RESOUND - SIEMENS - SONIC - STARKEY - UNITRON - WIDEX
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Diplômes universitaires
PRODUCT GUIDE
/ BRASILIEN / FRANKREICH / GROSSBRITANNIEN / ITALIEN / JAPAN / NIEDERLANDE / RUSSLAND / SKANDINAVIEN / SPANIEN / SÜDAMERIKA / TÜRKEI
•Refonte de la maquette
•Création des tétières, recherches de typographie, gamme coloré etc.
•Mise en page, choix des photos, retouche chromie
•Langues : français, anglais, allemand, espagnol, portugais, russe.
DEUTSCHLAND
PROFESSIONNELLE
PRESSE
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Audio Infos
Sous la direction de Catherine Poriel
•Mise en page, choix des photos, retouche chromie
•Langues : français, anglais, allemand, espagnol,
portugais, scandinave, russe.
Wissen
Neurotechnologie
■
Dossier
1
LUZ audio
1
Optogenetik fürs Hören?
>> Réorientation
8
stratégique
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2
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5
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6
3
3
1
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6
1
1
2
1
Laurent Forriar, responsable du développement et Patricia
Pellevrault responsable administrative et commerciale.
jeunes audios qui s'installent pour la première
fois et la mise à la disposition d'architectes, tout
1
3
4
1
1
G.B.
4
concourt à fédérer le maximum d'indépendants.
“Nous souhaitons avons tout laisser aux audiopro-
1
Pas de centre
A
Zur Untersuchung menschlicher Hirnfunktionen, aber auch für Medizinprodukte werden
künftig neue Techniken zum Einsatz kommen. Signalübertragung mit Licht ist der
Schlüssel dazu. Dieser Ansatz verspricht auch hochgradig Schwerhörigen ganz neue
Perspektiven. Doch wie lässt sich Signalübertragung mittels Licht zum Hören nutzen?
A
„ihre Freuden und Leiden, ihre Erinnerungen, ihre Ziele, ihr
Sinn für ihre eigene Identität und Willensfreiheit, es sich
bei alldem in Wirklichkeit nur um das Verhalten einer riesigen Ansammlung von Nervenzellen und dazugehörigen Molekülen handelt.“*
Wenn aber der menschliche Geist nichts anderes darstellt als
biochemische Prozesse und eine gewaltigen Anzahl vernetzter und miteinander kommunizierender Neurone, dann lässt
sich vielleicht auch die Aussage verstehen, die der Nobelpreisträger in dem Artikel „Gedanken über das Gehirn“
thésistes la liberté de choix, argumente Jérôme
x : nombre de centres 2011
centrales d’indépendants. Depuis trois ans maintenant, nous développons de nombreux services
profession. La centrale permet de profiter de re-
à destination de ceux qui nous rejoignent.” LUZ
mises de fin d’année.”, détaille Jérôme Schertz.
audio mise avant tout sur la proximité et l'aide
Et grâce à la nouvelle image du réseau, LUZ au-
tion s'inscrit dans une démarche de différenciation
aux audioprothésistes : PLV, flyers, marketing di-
entre notre enseigne, Audition Conseil et LUZ au-
rect, piles et produits d'entretien en marque de
dio en février 2010, la structure affirme
liement de 16 nouveaux centres, ce qui porte le
total de laboratoires à 80, pour un chiffre d'af-
plus qu'une centrale “classique”. Nous souhaitions
des services de financement et d'assurance, l'aide
faires transité de 3 millions d'euros. “Ces bons ré-
apporter une véritable alternative aux grandes
à la création de centres, notamment pour les
sultats nous confortent dans l'idée qu'il était nécessaire de relancer un réseau d’indépendants qui
● Nombre
de centres * :
● Nbre de corners / centres secondaires * :
● Statut des audioprothésistes :
● Droits d’entrée :
● CA 2011 transité :
● Aides auditives vendues en 2011 :
● Services aux audioprothésistes :
● Services
aux clients :
● Budget publicitaire annuel :
80
Aucun
Indépendants
Aucun
3 M€
8 500
Centralisation des factures, remises sur factures et RFA
personnalisées
Espace internet privatif
Outils de communication prêts à l’emploi, ILV, Flyers
Communication personnalisée
Aide à la création, facilitées d’emprunt, aide juridique,
services financiers et analytiques…
Formations commerciales, marketing et gestion
Offres de financement - Assurances
NC
à l'audioprothèse, François Campaignolle
est un professionnel atypique. Installé il y a
une douzaine d'année dans une petite ville
landaise, non loin de la côte basque,
il maintient une activité axée sur la qualité de
la relation avec ses clients, toujours l’œil
tourné vers les opportunités de formation
et d'échanges avec ses confrères.
François Campaignolle, installé à
Saint-Vincent-de-Tyrosse, s'estime
"chanceux" d'avoir réussi sa
reconversion civile après un passage
dans les rangs de l'armée de l'air.
D
e prime abord, François Campaignolle est
un audioprothésiste comme beaucoup
d’autres. Il a ouvert son centre il y a maintenant une douzaine d’années, dans une
rue calme de Saint-Vincent-de-Tyrosse,
petite ville taurine du Sud des Landes, à
quelques encâblures de la côte basque et des forêts de pins
de l’une des plus grandes terres boisées d’Europe. Pourtant,
en poussant la porte de la salle d’attente, le visiteur ne peut
manquer les nombreux modèles réduits et autres photographies d’avions de chasse, qui lui révéleront la première passion de François Campaignolle. Avant de devenir audioprothésiste, ce dernier a en effet passé dix-sept années au sein
des escadrons de l’armée de l’air, en tant que pilote de
chasse, volant sur des Mirage et des Alpha Jet. Cette première vie professionnelle l’a amené à faire le tour des bases
aériennes françaises, de Tours à Cognac en passant par Cazaux, et à partir sur des théâtres d’opérations extérieures
L’importance de la formation
comme lors de la guerre du Golfe en 1990-91. Mais après
avoir connu neuf déménagements en moins de vingt ans, le
temps de la retraite militaire est arrivé, et avec elle le moment de poser ses valises et celles de sa famille.
Lorsqu’il a fallu songer à une reconversion civile, François
Campaignolle a choisi de retourner à ses premières amours,
la santé. En effet, alors qu’il passait les concours pour intégrer l’école de l’armée de l’air, il était... étudiant en fac de
médecine ! Et, la trentaine passée, il a retrouvé les bancs de
l’école, d’audioprothèse cette fois-ci, pour s’installer trois
ans plus tard à son compte, une fois son diplôme d’état de la
faculté de Montpellier en poche, à Saint-Vincent-de-Tyrosse.
De pilote à audio
Pourquoi avoir choisi cette petite ville landaise pour démarrer sa nouvelle vie ? “Alors que j’étais encore pilote, juste
après la guerre du Golfe, j’ai acheté une vieille ferme à restaurer dans les environs. Une fois à la retraite, je suis donc
Audio infos n° 170 I Avril 2012
s’entendent et se soutiennent et qu'il nous fallait
nous consacrer à son développement qualitatif.”
LUZ audio peut également compter sur Laurent
Forriar, responsable du développement pour
promouvoir la centrale de référencement “nouvelle version” qui prône plus que jamais l’indépendance pure et dure. Il sillonne la France pour
un contact régulier (trois fois par an environ) avec
les audioprothésistes. Les adhérents LUZ audio
bénéficient en outre d’un site Internet dédié pour
visualiser leurs achats, leurs relevés de facturation, etc. Pour que “les indépendants s’y retrouvent”, la structure tend indistinctement à se développer en Île-de-France, aussi bien que dans
les régions.
G.B.
SOURCE LUZ AUDIO
Audio infos n° 170 I Avril 2012
revenu dans les Landes pour m’y installer.” Le choix de
Saint-Vincent-de-Tyrosse n’a pas été totalement le fait du hasard, François Campaignolle ayant mené une étude de marché pour évaluer le potentiel d’un tel établissement dans cette
ville. Ouvert en 1998, son centre connaît un rapide succès :
“Ça a marché très vite, très bien !”, commente-t-il. Et audelà de cette réussite matérielle, François Campaignolle a
découvert un métier dans lequel il s’épanouit pleinement.
Alors qu’il reconnaît que pilote de chasse est “plutôt un métier d’égoïste”, il a appris avec sa nouvelle profession à nouer
un bon relationnel avec sa clientèle. Un aspect essentiel du
métier d’audioprothésiste selon lui, car “obtenir l’adhésion
et la confiance de la personne en face de vous est plus qu’important” pour la réussite de l’appareillage.
Sa première carrière de pilote de chasse a été un atout à plus
d’un titre pour sa reconversion. “Le bouche à oreille, important dans une petite ville comme Saint-Vincent-de-Tyrosse, a
rapidement fait que mes patients ont su ma première profession, ce qui m’a conféré une image de sérieux, très positive.”
À titre plus personnel, le fait d’avoir déjà une carrière derrière lui a facilité les choses lorsqu’il a ouvert son propre
centre. “À 38 ans, je n’avais pas la trouille de me lancer,
comme peuvent l’avoir de plus jeunes collègues à la sortie de
l’école, car j’avais déjà une certaine expérience de la vie professionnelle.” De plus, il a pu compter sur l’aide précieuse de
son épouse qui s’occupe de la gestion et de la comptabilité.
Un appui qu’il juge indispensable et qui lui a permis de s’installer en tant qu’indépendant : “J’ai une pro dans ce domaine,
donc je n’ai pas éprouvé le besoin de m’affilier pour bénéficier d’une aide dans la gestion de mon centre.” Une démarche
volontariste de sa part, car à 38 ans, et après avoir passé plusieurs années dans l’armée, le nouvel audioprothésiste qu’il
était n’avait “pas envie de rendre de comptes à quiconque,
que ce soit un groupe ou une enseigne”.
Ancien pilote de chasse reconverti sur le tard
gression de la structure, +7 % en 2011 et le ral-
distributeur (MDD) réalisation d'études de marché, basées sur le principe du “client mystère”,
39
■
à l’audiomètre
dio a acquis plus de visibilité. En témoigne la pro-
dio, explique Jérôme Schertz, directeur des deux
réseaux. Aujourd'hui, détaille-t-il, LUZ est bien
Portrait d'audio ■ François Campaignolle
De l’altimètre
afin de leur faciliter l'exercice quotidien de leur
réseau pour les indépendants”. “Cette réorienta-
* Au: 31/12/2011
Audio infos n° 133 I Mai 2012
1
Schertz. Nous leur proposons des services à la
carte et personnalisables, adaptés à leurs besoins,
près sa mutation de Sonagora en LUZ au-
son identité en se positionnant comme “l'autre
ls 1953 Francis Crick gemeinsam mit James
Watson die Molekularstruktur der Desoxyribonukleinsäure (DNA) entdeckte, hätte er
wohl die Idee, Menschen per Licht zum Hören zu bringen, für absurd gehalten. Doch
Crick selbst war es, der durch seine jahrzehntelange Arbeit wichtige Denkanstöße gab, dass heute
Wissenschaftler genau an solchen Techniken forschen können. Der Grundgedanke, der den Physiker und Biochemiker
dabei antrieb, bestand in der Überzeugung, dass Menschen,
44
■
7
2
SOURCE LUZ AUDIO AU 31/12/2011
PROFESSIONNELLE
PRESSE
Si son passage dans les escadrons de l’armée de l’air lui a appris une chose, c’est bien l’importance d’être à jour de ses
connaissances techniques. “Lorsque vous pilotez un avion de
chasse, il faut être sûr d’être au top de vos compétences”, la
moindre erreur pouvant être fatale. Il se rappelle le retour à la
base, après une mission : “Nous n’avions aucun complexe à
discuter de notre vol avec les autres pilotes, et à profiter des
conseils des plus anciens.” Une pratique qu’il a souhaité retrouver dans sa nouvelle carrière, surtout lorsqu’il s’est aperçu
bien rapidement que beaucoup d’audioprothésistes rechignaient
à avouer rencontrer des impasses lors de certains réglages. Il
insiste sur ce point : “Il ne faut pas masquer les difficultés et
les problèmes rencontrés, mais plutôt les partager avec ses collègues.” Cette exigence et cette envie de parfaire ses compétences constituent un aspect important de sa vision du métier.
C’est ainsi qu’il a rejoint un groupe d’une dizaine d’audioprothésistes de la région Sud-Ouest, dont Xavier Delerce, un autre
landais installé à Mont-de-Marsan, avec lesquels ils se retrouvent une ou deux fois l’an pour évoquer des cas difficiles sur
lesquels ils ont buté. “Un tissu de gens avec lesquels on peut
débattre sans complexe pour trouver des solutions”, et que
François Campaignolle estime tout particulièrement.
Portrait d'audio
>> Un audioprothésiste solidaire
Il y a maintenant trois ou quatre ans, François Campaignolle
a croisé la route de AuditionSolidarité.org, lorsque "les filles",
comme ils les surnomment affectueusement, l'ont contacté pour devenir mécène. L'occasion d'une longue discussion sur les projets humanitaires de l'association, dont il a rejoint l'équipe à deux reprises
pour des missions en Afrique. Un continent qu'il connaissait déjà pour
avoir passé une partie de son enfance en Côte d'Ivoire. Un audioprothésiste décidément plein de surprises...
En mars 2009, il est parti une première fois au Cameroun, à Bafoussam, avant de rejoindre l'année suivante la Tunisie. Lors de cette mission à Kairouan, une ville du centre de la Tunisie, il a participé à l'installation d'un laboratoire d'embouts. “J’étais surpris qu'ils ne soient pas
fabriqués sur place. Comme j’avais le savoir-faire, je leur ai proposé la
mise en place d’un laboratoire de fabrication, d'entretien et de retouches
d’embouts.” Une action qui a contribué à la pérennité du suivi des enfants scolarisés dans le centre pour les jeunes sourds.
“
Il ne faut pas masquer les difficultés,
mais les partager avec ses collègues.
“Comment maintenir les compétences qui s’endorment très
vite ?” Voilà une interrogation qui anime la pratique de l’audioprothésiste depuis son installation. “Il est très important de
se remettre à jour sur les bases théoriques du métier, comme
la psycho-acoustique ou le traitement du signal, dont la pratique quotidienne nous éloigne.” Cette envie de formation
continue l’a ainsi amené à suivre le Diplôme d’université (DU)
d’audiologie de la faculté de mèdecine de Bordeaux, ainsi que
de nombreux Enseignements post-universitaires (EPU). De
plus, le poste de chargé d’enseignement qu’il a occupé à l’école
d’audioprothèse de Montpellier pendant cinq ans l’a obligé à
maintenir un haut niveau d’exigence face à ses étudiants. Même
”
Portrait d'audio ■ François Campaignolle
“
Je fais ce métier par passion, plus
que pour accumuler des dollars !
”
s’il n’enseigne plus aujourd’hui (tout en reconnaissant que cette
activité lui manque un peu), François Campaignolle continue
d’encadrer des étudiants en accueillant chaque année des stagiaires en troisième année de formation. L’occasion pour lui de
“montrer le côté passionnant de notre métier” à de futurs collègues, tout en restant particulièrement exigeant avec eux. Il est
également régulièrement responsable de mémoires de fin
d’études : “C’est du boulot, mais ça me fait réfléchir !”
Le fond plus que la forme
Une des principales missions qu’il se donne lorsqu’il reçoit
de photographie
jeunes stagiaires
Une
d'un dans son centre est de faire passer l’importance
du relationnel
avec les patients : “Nous sommes
Mirage,
sur lequel
volait
une démarche
il dans
y a quelques
années qui doit se faire dans l’écoute et le proFrançois
Campaignolle,
fessionnalisme,
avec de bonnes bases humaines.” Ainsi, pour
trône
aujourd'hui
dans
François
Campaignolle,
l’aspect commercial arrive loin derson
centre.
rière
le plaisir du contact humain, comme il le dit avec son
franc-parler : “Je fais ce métier par intérêt et par passion,
plus que pour accumuler des dollars !” Ainsi, son centre ne
présente pas de vitrine pour exposer les différents modèles,
45 rue, en marge du grand axe comet se situe dans une petite
merçant de Saint-Vincent-de-Tyrosse.
“Mon maître mot : prendre son temps !” Encore un autre
avantage d’avoir eu une première carrière avant d’ouvrir son
centre : comme il le reconnaît lui-même, il n’est pas pressé.
Il limite ainsi son activité à environ 250 aides auditives par
an, afin, dit-il, de continuer à “prendre du plaisir à faire un
travail propre, pour que les gens soient contents”. Pour lui,
pas question de dépasser une certaine taille critique au-dessus de laquelle la gestion prend le pas sur la pratique dans le
quotidien d’un centre d’audioprothèse. Il met ainsi un point
d’honneur à fabriquer tous ses embouts (environ 150 par an)
dans le laboratoire attenant à sa salle de consultation. Si cette
fabrication maison requiert une quantité de travail non né-
Audio infos n° 170 I Avril 2012
L'atelier de fabrication des embouts.
46
Le centre de François Campaignolle.
gligeable, elle lui assure un contrôle total sur les appareils
qu’il fournit à ses patients. Une importance du service rendu
qu’il inculque à ses stagiaires, chacun entamant son stage par
le façonnage des embouts.
Lors de la phase de réglage, François Campaignolle privilégie le test vocal, “l’analyse fréquentielle audiométrique ne
pouvant prédire à elle seule la compréhension finale de la
personne appareillée”. Alors qu’il a pu observer depuis la
douzaine d’années qu’il est installé sa clientèle rajeunir, avec
de plus en plus de personnes s’appareillant au début de la
soixantaine (ce qui atteste du fait que l’aide auditive commence à rentrer dans les mœurs), l’audioprothésiste landais
remarque également que les personnes sont “plus exigeantes,
car elles s’appareillent avec des pertes plus faibles, ce qui
rend le travail d’autant plus intéressant”. Un travail plus fin,
dans lequel il s’épanouit totalement, lui pour qui “le fond doit
toujours primer sur la forme”, et qui se garde de tomber dans
ce qu’il considère comme certaines dérives par trop commerciales, constatées parfois chez certains confrères plus jeunes.
Cette philosophie du Chi va piano, va sano lui a ainsi permis d’ouvrir il y a trois ans un second centre à Saint-Martinde-Seignanx, à une vingtaine de kilomètres plus au sud –
même s’il se défend d’avoir des visées expansionnistes. Celui-ci, plus petit, est ouvert uniquement deux matinées par
semaine ; François Campaignolle le présente comme un
“centre Hi-Tech”, équipé d’appareils plus pointus comme
une chaîne de mesure in vivo.
Bref, en quelques années, François Campaignolle a réussi sa
reconversion. Un succès obtenu sans recourir à la publicité !
Pour l’audioprothésiste landais, environ 85 % des personnes
qui arrivent dans son centre viennent grâce au bouche à oreille,
une proportion dont il est très fier : “Les clients proposent mon
nom à l’ORL, et plus rarement l’inverse.” Et s’il reste attentif
à l’évolution du marché landais, et notamment aux politiques
tarifaires de ses confrères et à l’ouverture des enseignes, il reste
solidement campé sur ses principes, qui lui ont jusque-là réussi
dans ses deux vies professionnelles.
Texte et photos : Guillaume Frasca
Audio infos n° 170 I Avril 2012
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PROFESSIONNELLE
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En collaboration avec Catherine Poriel
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MENSUEL
MAI 2013
N°400
www.perspectives-agricoles.com
Avis de Benjamin Perriot d’ARVALIS-Institut du végétal
La puLvérisation à bas voLume
permet-elle de réduire les doses des produits ?
P.A. : Comment avez-vous organisé vos essais, à
quelles problématiques vous êtes-vous intéressés ?
b.p. : Nous nous sommes d’abord interrogés sur
la limite à laquelle nous pouvions descendre en
termes de volumes sans perdre d’efficacité. Nous
avons travaillé sur les sulfonylurées en céréales à
paille, sur les produits de contact en betterave et
en maïs, ainsi que sur les produits de traitements
de la fusariose des épis. Ce n’est qu’à partir de
2008 que nous avons testé l’efficacité de doses
différentes appliquées à bas volumes. Nous avons
fait des tests avec des sulfonylurées et des herbicides de contact en betterave. Nous avons aussi
travaillé sur des programmes de protection contre
la septoriose. Aujourd’hui, c’est sur les sulfonylurées que nous avons le plus de résultats, sachant
que nous continuons à travailler sur l’ensemble
des produits.
benjamin perriot, ingénieur en charge de la
pulvérisation chez arvaLis-institut du végétal.
Traiter à bas volumes permet de gagner du temps
en allant plus vite sur ses parcelles… Et pour
certains, c’est également un moyen de réduire
les doses de produits sans perdre en efficacité.
Les résultats des expérimentations conduites par
ArvALis-institut du végétal ne permettent pas
aujourd’hui à l’institut de confirmer ce point de
vue. Explications de Benjamin Perriot, ingénieur
spécialisé en pulvérisation.
Consultez l’article du n° 393
de Perspectives Agricoles
(octobre 2012) p. 45.
Consultez l’article du
n° 378 de Perspectives
Agricoles (mai 2011) p. 10.
8
LES INNOVATIONS
Perspectives Agricoles : Depuis combien de temps
le sujet est-il travaillé au sein de l’institut ?
benjamin perriot : ArvAlis-institut du végétal
mène depuis une dizaine d’années des essais sur
l’application à bas volume de produits phytosanitaires. Nous traitons avec un quad, ce qui nous
permet d’avancer à une allure régulière et rapide
sur de petites surfaces tout en ayant les mêmes
pratiques que les agriculteurs, soit la même vitesse
d’avancement et les mêmes buses notamment.
Notre dispositif compte une dizaine d’essais, situés
essentiellement en Essonne et dans la somme.
DOSSIER
VARIÉTÉS DE BLÉ :
P.A. : Comment la réduction du volume de bouillie joue-t-elle sur l’efficacité d’une sulfonylurée
appliquée à dose réduite ?
b.p. : les essais nous montrent que quel que soit
le volume de bouillie appliquée, l’efficacité d’une
sulfonylurée est la même, cela à dose normale ou
réduite. Autrement dit, baisser le volume de bouillie ne change rien à l’efficacité d’un traitement à
pleine dose ou à demi-dose. Cela signifie donc en
corolaire que cette pratique n’améliore pas l’efficacité de la dose réduite. Ce constat repose sur
des moyennes entre essais sur plusieurs années.
Dans certains cas ponctuels, nous avons pu observer une augmentation de l’efficacité à dose réduite.
Mais les différences n’étaient pas statistiquement
significatives et ne changent pas nos conclusions.
Ces résultats isolés sont d’autant plus difficiles à
interpréter que la variabilité est très forte sur ce
type d’essais à dose réduite.
exploiter les résistances
PAGES
33 À 69
ISSN : 0399-8533 - PRIX : 8,50 €
© ARVALIS-Institut du végétal
Question d’actu
L’observatoire
en savoir plus
P.A. : L’ajout de mouillants peut-il améliorer les
résultats ?
b.p. : Nos résultats nous montrent que les mouillants permettent de compenser une réduction du
volume de bouillie en améliorant l’étalement des
gouttelettes de pulvérisation, donc la surface de
contact. De fait, ils augmentent l’efficacité d’un
traitement à dose réduite. Mais ils ne permettent
pas d’égaler les résultats obtenus à doses plus
élevées. Dans tous les cas, nous poursuivons les
essais pour aller plus loin.
CÉCIDOMYIES
SEPTORIOSE
RAVAGEURS
P.14
P.70
P.74
Les bas volumes
envisageables
Prévoir
le risque
Valérie Noël - [email protected]
Juin 2013 - N°401
PERSPECTIVES AGRICOLES
Des odeurs pour
tromper les insectes
LES INNOVATIONS
AU CHAMP
LES INNOVATIONS
DÉSHERBAGE DES CÉRÉALES À PAILLE
Sur vulpin, les résultats
en prélevée se sont montrés moins
intéressants que sur ray grass. »
VISER L’EFFICACITÉ
maximale à l’automne
Les efficacités obtenues en post-levée
sur vulpin sont moins bonnes que celles
observées sur ray-grass.
quatre solutions herbicides affichant des efficacités
comprises entre 65 et 100 %.
Sur ray grass, les modalités à base de chlortoluron
(Tolurgan) et de flufénacet (Trooper) sont en retrait
par rapport aux modalités à base de prosulfocarbe
(Roxy 800 EC et Défi). Les conditions automnales
sèches de 2011 ont handicapé ces substances actives racinaires, à l’inverse du prosulfocarbe, moins
sensible du fait d’une pénétration foliaire plus
importante. Ainsi, les modalités Roxy 800EC 3 l/ha
+ H1206 (DFF) 0,2 l/ha ou Défi 3 l/ha + Carat 0,6 l/ha
et Herbaflex 2 l/ha + Roxy 800EC 2 l/ha sont en tête
avec des efficacités supérieures à 70 %.
Sur vulpin, les résultats en prélevée se sont montrés moins intéressants que sur ray grass : les trois
modalités étudiées atteignent environ 60 % d’efficacité. La modalité Herbaflex 2 l/ha + Roxy 800EC
2 l/ha se place légèrement devant. Il ne faut pas
oublier que l’efficacité de la prélevée dépend de la
fraîcheur du sol, mais aussi des conditions de préparation et du type de sol. Ces paramètres peuvent
expliquer les variations observées entre essais.
Des résultats variables
sur vulpin en post-levée
Suite aux échecs de désherbage de la campagne précédente et à la possible
progression de la résistance des adventices, l’état de la plaine incite à passer
par des applications d’automne. C’est l’un des moyens les plus sûrs pour
obtenir les meilleures efficacités de désherbage sur graminées.
En savoir plus
perspectives-agricoles.com
P
rivilégiés par une majorité de céréaliers, les herbicides de sortie d’hiver
font face à de plus en plus de dérives
d’efficacité. L’état des parcelles à la fin
de la dernière campagne en témoigne.
Elles étaient envahies plus qu’à l’accoutumé (encadré 1).
Ne plus attendre la sortie d’hiver
Les essais ARVALIS – institut du végétal de la
campagne 2011/2012 confirment ces perceptions.
En situations dégradées, les applications uniques
de sortie d’hiver n’ont ainsi rien apporté – ou pas
grand-chose - en termes d’efficacité sur graminées (encadré 2). Il est donc illusoire de continuer
de tout miser sur cette stratégie sous peine non
seulement de perdre du rendement par concurrence des adventices mais aussi d’enrichir le stock
semencier des parcelles en laissant grainer les
adventices rescapées.
Intervenir tôt à l’automne s’impose pour viser une efficacité maximale sur graminées. A cette époque, les
possibilités offertes par les spécialités disponibles
sont nombreuses : prélevée, post-levée très précoce
à 1-2 feuilles du blé ou bien encore post-levée classique à 3 feuilles.
L’état du sol conditionne la prélevée
Les meilleures modalités de prélevée sont supérieures aux applications de sortie d’hiver. A l’exception d’un essai particulièrement envahi (Dourdan,
avec 1 000 plantes/m²), tous ont présenté au moins
150
En 2008 un numéro
d’appel unique 3977
a étendu au plan
national les possibilités
de signalement
offertes par ALMA.
Il a rapidement connu
le succès avec
un nombre d’appel
dépassant les
150 par jour.
En post-levée précoce (1-2 feuilles du blé), les résultats sont en moyenne équivalents à la prélevée.
L’ensemble des modalités étudiées à ce stade sont
proches, avec un écart de 15 points environ. Là encore,
les conditions sèches de l’automne ont pénalisé les
Pour reprendre en main les parcelles sales,
Une efficacité de 85%
INNOVATIONS
le désherbageLES
doit s’appuyer
sur les moyens AU CHAMPherbicides à mode d’action principalement racinaire.
n’est pas satisfaisante
Deux essais, très infestés en ray grass, tirent les
agronomiques que sont la rotation, le travail du
en désherbage.
moyennes vers le bas. Dans ces situations, intervesol profond (labour ponctuel), les faux-semis et en
nir dès la prélevée a néanmoins permis de gagner
dernier recours, le
décalage
de la2011/2012
date de semis.
Une
campagne
difficile
20 points d’efficacité. Pour espérer maîtriser les
Les herbicides ne font
que lever la concurrence
En sortant ces deux
essais
du
panel, les efficacités
Près de la moitié des parcelles de blé ont été désherbées à l’automne
infestations, il faudrait intervenir avec une 2e applides adventices en culture.
sur ray grass se révèlent bien supérieures : elles
2011, proportion somme toute importante. Toutefois les conditions à
cation en post-levée à 3 feuilles.
sont comprises entre 85 et 90 % pour les asso-
Ne pas tout miser
sur la chimie
Les échecs de désherbage d’une année
annoncent des levées plus importantes
pour la campagne suivante.
82
Perspectives Agricoles
85 %
la fois sèches et douces ont limité l’efficacité des herbicides appliqués à cette époque, tout en favorisant les levées d’adventices dul’hiver. Les efficacités,
parfois insuffisantes, parfois excellentes,
Renforcer les rant
interventions
d’automne
ont tout de même limité la concurrence des adventices sur la culture.
dès les premiers
signes de dérive sur graminées
L’épisode de froid survenu en février a ensuite retardé les applicaAutomne
tions de sortie d’hiver. Les adventices ont pu se
développer et même
profiter de la fertilisation azotée de la culture. Les échecs de désherCas 1 : pas de résistance/dérive
Base urées ou prosulfocarbe
bage ont donc été nombreux, d’autant plus que les traitements ont
d’efficacité et adventices
en faibles nombre
généralement eu lieu en conditions sèches.
(- de 10 graminées/m²)
Cas particulier cette année : les levées très remarquées au printemps
IPU + Brennus+ + metsulfuron
■ Exemple
de folles avoines sont liées à la levée de dormance des graines proBase
automne renforcée
Cas 2 : suspicion de voquée
résistance
dérive de froid de
par /l’épisode
février.
d’efficacité constatée (contrôle moins efficace
à dose identique) – de 10 à 30 graminées/m²
■ Exemple
Cas 3 : résistance avérée (défaut de contrôle
des graminées – efficacités largement
insuffisantes). Très fortes populations (> 30 pl m²
et généralement plusieurs centaines/m²)
■ Exemple
* IPU = isoproturon, ** CTU = chlortoluron
LES INNOVATIONS
00
ciations d’anti-graminées racinaires comme Herbaflex 2 l/ha + Roxy 800EC 2 l/ha, Tolurgan 3 l/ha
+ Fosburi 0,4 l/ha ou Défi 2 l/ha + Fosburi 0,4 l/ha.
Sur vulpin, les efficacités obtenues en post-levée
se situent en deçà de
celles
observées sur ray grass,
Sortie
d’hiver
avec de fortes variations dues en partie aux condiSulfonylurées
(Atlantis
ou àArchipel
Abak) seul
tions sèches. Les
modalités
base de flou
ufénacet
sur
vulpin, Axial Pratic
ouretrait
sulfonylurées
(Trooper/Fosburi)
sont en
par rapporten
aux trois
ray
grass
associations
que sont Herbaflex 2 l/ha + Roxy 800EC
2 l/ha, WG
Daiko+ huile
2,5 l/ha
+ Fosburi 0,4 l/ha + huile 1 l/
Atlantis
+ Actimum
ha et Daiko 3 l/ha + Quartz GT 1 l/ha + huile 1 l/ha.
Sulfonylurées
(Atlantis ou Archipel ou Abak)
Contre cette graminée, il est essentiel de baser sa
sur
vulpin, Axial Pratic ou sulfonylurées en
stratégie sur une solide intervention d’automne afin
ray
degrass
limiter les risques de déboires en sortie d’hiver.
Atlantis
WG 0.5 kg
huile
1L où
+ Actimum
Contrairement
au +ray
grass
l’effet de 1L
l’adjonction de Silwett L77 à du Fosburi s’est avéré très
limité, ce mouillant a apporté sur vulpin un gain de
Rattrapage sur dicots à problèmes (gaillet /
5 points. Cela reste insuffisant compte tenu de son
chardon).
prix, de l’ordre de 4 w/ha à 0,1 l/ha.
Herbaflex 2 + Roxy 800 EC 2 ou Defi 3
+ Carat 0.6 à 0.8 ou CTU 3 + Fosburi 0.4
Programme d’automne
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Fosburi + Matara puis
Atlantis WG + H 0,5l +
2,4l puis 0,35kg + 1l
VULPIN : 90 % d’efficacité moyenne
pour les programmes automne+printemps
00
■ Moyenne
● Beaumont les Randans (63) d=6/m2
■ Cernay (26) d=281/m2
● Montaut (24) d=220/m2
■ Panges (21) d=35/m2
■ Saint Hilaire en Wœvre (55) d=26/m2
● Saint Remy (79) d=158/m2
90
80
70
60
50
40
Herbaflex + Roxy EC
800 2L + 2L 1-2F
Commentaire : Les programmes
automne+printemps sont comparés
à des applications uniques de sortie
d’hiver (en jaune), de prélevée
(en vert) et de post-levée précoce à
1-2 feuilles du blé (en bleu).
20
10
0
Matara puis Atlantis WG
+ H 2,4L puis 0,35KG + 1L
Matara puis Atlantis WG + H
2,4L puis 0,35KG + 1L
Trooper 2,5L
Prélevée
Atlantis WG + H
0,5KG + 1L TALL
Fosburi 0,5L 1-2F
Herbaflex + Roxy EC
800 2L + 2L 1-2F
Herbaflex + Roxy EC
800 2L + 2L Prélevée
Commentaire : Les programmes
automne+printemps sont comparés
à des applications uniques de sortie
d’hiver (en jaune), de prélevée
(en vert) et de post-levée précoce à
1-2 feuilles du blé (en bleu).
Figure 1 : Efficacités de différentes stratégies de désherbage sur vulpin; Figure 1 : Efficacités de différentes stratégies
de désherbage sur vulpin Figure 1 : Efficacités de différentes stratégies de désherbage sur vulpin
84
Novembre 2012 - N°389
PERSPECTIVES AGRICOLES
En complément de
l’édition Ouest parue
à l’uatomne 2011,
Arvalis-Institut vous
propose deux nouvelles
versions régionalisées
de son guide pratique
pour réduire l’impact des
produits phytosanitaires.
Parce qu’il s’agit de
prendre en compte
La résistance
des graminées progresse
83
La résistance du vulpin aux herbicides de la famille
des Fop et Den est bien installée dans les parcelles
d’essais avec des échecs constatés à pleine dose (N)
ou plus (5N). Les sulfonylurées à dose homologuée
sont deux fois sur trois en échec. L’isoproturon est dans
une situation « mystérieuse » : la dérive des efficacités
observées ces dernières années peut être imputée à la
diminution progressive de la dose homologuée, avec,
cette année, des applications en conditions sèches,
défavorables à ce type de molécules.
Sur ray grass, le constat est encore plus alarmant au
sein du réseau d’essais d’Arvalis-Institut du végétal.
Toutes les familles de sortie d’hiver étudiées (Fops,
sulfonylurées, Dimes, Den) sont en dérive, à l’exception
des Dimes à 5 fois la dose homologuée (5N)… Même
les sulfonylurées à 5N n’arrivent pas à faire 100 %
d’efficacité. Il est donc urgent de réagir en intégrant des
solutions d’automne mais aussi et surtout des moyens
agronomiques complémentaires.
le mieux possible
les contextes locaux,
l’un s’adresse aux
producteurs du nord de
l’Hexagone et l’autre à
ceux de l’est. Ces guides
n’ont pas pour objet
de fournir une solution
unique et standard
mais de faire le tour des
pistes envisageables.
En 2011, les conditions automnales sèches ont
défavorisé les applications de prélevée.
30
Fosburi + Matara puis
Atlantis WG + H 0,5l +
2,4l puis 0,35kg + 1l
Deux guides pour
réduire l’impact
des phytos
Figure 2 : Efficacités de différentes stratégies de désherbage sur ray grass
à l’esprit que les efficacités des passages ne s’addid’un traitement d’automne atteint 65 % en moyenne,
tout comme celle d’une application unique de sortie
d’hiver. Mais la combinaison des N°389
deux ne- donne
pas 2012
Novembre
130 %, seulement 85 % environ : la sortie d’hiver ne
PERSPECTIVES AGRICOLES
fonctionne qu’à 65 % sur les 35 % d’adventices restant suite à l’application d’automne.
Herbaflex + Roxy EC
800 2L + 2L Prélevée
Fosburi 0,5L 1-2F
Matara puis Atlantis WG + H
2,4L puis 0,35KG + 1L
Des parcelles propres :
En 2011, les conditions automnales sèches ont
défavorisé les applications de prélevée.
Trooper 2,5L
Prélevée
Atlantis WG + H
0,5KG + 1L TALL
Matara puis Atlantis WG
+ H 2,4L puis 0,35KG + 1L
tionnent pas. Dans les essais de l’année, l’efficacité
Tableau 1 : Exemples de stratégies de désherbage selon trois situations fréquemment rencontrées
Novembre 2012 - N°389
PERSPECTIVES AGRICOLES
■ Moyenne
● Beaumont les Randans (63) d=6/m2
■ Cernay (26) d=281/m2
● Montaut (24) d=220/m2
■ Panges (21) d=35/m2
■ Saint Hilaire en Wœvre (55) d=26/m2
● Saint Remy (79) d=158/m2
90
Bofi
x 2.5un
à 3programme
l/ha en fonction du stade des
tout
adventices.
Pour les programmes herbicides, il faut bien avoir
Prélevée avec Trooper 2L puis post
levée 2-3F avec Herbaflex 2L + Roxy
800EC 2L ou Défi 3 + Carat 0.6 à 0.8L
COMPLÉMENT
RAY GRASS : L’application d’automne compense
les faiblesses des herbicides de sortie d’hiver
Et une efficacité de 85 % n’est pas satisfaisante
en désherbage. Dans les deux essais très infestés
en ray grass (Dourdan et Sainte-Croix) menés par
Arvalis-Institut du végétal, même les programmes
« costauds » qui associent deux voire trois antigraminées à l’automne n’arrivent pas toujours à
solutionner le problème. Seules les associations
de type Défi 3 l/ha + Carat 0,6 l/ha ou Tolurgan 3 l/
ha + Fosburi 0,4 l/ha à l’automne, rattrapées par
une application de sortie d’hiver (Axial Pratic 1,2 l/
ha + huile 1 l/ha) y parviennent.
Il est essentiel – et urgent – de bâtir une stratégie
où le désherbage d’automne aura une place prépondérante afin de viser l’efficacité maximale. Cela
passe obligatoirement par une association de deux
voire trois anti-graminée parmi les urées, le prosulfocarbe, le flufénacet et le DFF. Ce passage doit
être rattrapé par une application de sortie d’hiver
ou en cas d’inefficacité de ces derniers par une
deuxième application d’automne.
Ludovic Bonin - [email protected]
Lise Gautellier Vizioz - [email protected]
Arvalis - Institut du végétal.
«Guide pratique: 62 solutions
pour réduire l’impact des
produits phytosanitaires»
- Edition Nord et « Guide
pratique : 54 solutions pour
réduire l’impact des produits
phytosanitaires» - Edition Est
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Éditions Arvalis
Institut du végétal
BP93
14110 - Condé sur Noireau
[email protected]
Tél. : 02 31 59 25 00
N°389 - Novembre 2012
PERSPECTIVES AGRICOLES
85
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Reference-appro.com
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•Direction artistique, mise en page, choix des photos, retouche chromie.
Marchés de l’appro
Marchés de l’appro
argumentaire terrain
Semences de colza
juin
juin
2013
2013
ArgumentAire
terrAin
Semences
de blé tendre
Analyse >
Les semences certifiées
ont la cote
p. 02
Offre des firmes >
Le renouveau génétique
est en marche
p. 04
Évolution du taux d’utilisation
de semences certifiÉes
+13,7%
en
2012
+ 4,5 %
en
2011
Source : Gnis
p. 02
Offre des firmes >
Les innovations allient
rendement et rusticité
p. 03
SemenceS de blé tendre • Analyse
Hybrides
restaurés et CHL
83 %
17 %
Lignées
Analyse • SemenceS de blé tendre
ont la cote
Depuis Deux campagnes,
les semences certifiées
rattrapent un retarD accumulé
en
2012, le taux D’utilisation s’est
situé à près De 58 %. les ventes
pour les semis 2013 Devraient
rester très actives, avec une
Arezzo et Apache, au coude à coude
la variété Apache continue de perdre du terrain dans la sole de blé tendre mais se situe toujours dans le duo de tête, au coude
à coude avec Arezzo. ces deux variétés
devancent Altigo, en retrait, suivie respectivement de Pakito qui progresse et d’expert :
cette dernière variété étant en léger repli. bermude diminue encore et sort du classement
du top 5. le Gnis a, de son côté, établi le
classement des variétés les plus multipliées.
en tête, rubisko, suivie d’Arezzo, Apache,
Hystar, Pakito, Altigo, cellule, Solehio, Sy
moisson et expert.
éVoLutioN deS ciNq pReMièReS
VARiétéS de BLé teNdRe
en % des surfaces nationales
12%
Source : FranceAgriMer
Les semences certifiées
Depuis plusieurs années.
RépaRtition des HeCtaRes de
CoLza pouR La RéCoLte 2013
Cette semaine, reference-appro.com vous propose un point sur
le marché des semences de colza, dans un contexte où, cette année,
le climat a impacté sur le nombre d’hectares qui seront réellement
récoltés. Pour les prochains semis, la sole devrait repartir à la hausse
pour dépasser les 1,5 million d’hectares : des hectares emblavés
à plus de 80 % par des hybrides. Détaillée également dans cette
enquête, l’offre des firmes.
Source : Semenciers
Dans un contexte où l’innovation dynamise l’offre, le marché
des semences de blé tendre s’étoffe. Pour les prochains
semis, la sole devrait dépasser la barre des cinq millions
d’hectares. Quid de l’utilisation des semences certifiées ?
Après un bond cette année, leur attrait devrait connaître
un léger tassement… sauf si le climat vient de nouveau
perturber le choix des agriculteurs. Détaillée également
dans cette enquête, l’offre des semenciers.
Analyse >
Les hybrides séduisent
de plus en plus
10%
8%
6%
4%
2%
0%
2007
Apache
2008
Arezzo
2009
Altigo
2010
Pakito
2011
2012
Expert
2013
SemenceS de colza • Analyse
Les hybrides séduisent
Enquête
Selon une enquête réalisée par l’institut de sondage
BVA pour le compte du Gnis, l’écart de prix maximum
acceptable entre une semence de ferme et une semence certifiée était en moyenne de 35 euros/ha en
2012 et de 37 €/ha en 2013. L’écart serait d’autant
mieux accepté que l’exploitation est de petite taille :
40 euros pour les exploitants cultivant 5 à 20 ha de blé,
contre 31 euros, pour ceux disposant de plus de 50 ha.
sole consacrée au blé tenDre
Dépassant De nouveau
5 mha. Quelle sera la
place Des semences certifiées ?
le climat apportera une bonne
partie De la réponse.
les
de plus en plus
Régularité, rusticité, qualité... les critères recherchés par
les agriculteurs diffèrent selon les zones de production.
à venir
Reference-appro.com consacre un Mag en ligne début juillet sur la mise en marché des semences certifiées : les arguments à l’usage des technicos terrain.
N’hésitez pas à nous adresser vos témoignages et
expériences, par mail à [email protected]
Le cLimat est de nouveau venu jouer
colza perdrait près de 200 000 ha par rapport aux intentions de semis, pour avoisiner les 1,5 Mha confirme Grégory
Les troubLe-fête dans une campagne
tique Eric Bellest. Une fois de plus, les nouveautés
Massignac, chef produit chez Dekalb. Tous les grands basdevraient être très demandées. Espérons que le climat
qui s’annonçait prometteuse. dans ce contexte
sins de production sont touchés. En Poitou-Charentes, le
ne viendra pas entacher la qualité et la quantité des baissier
vo, Les hybrides ont su tirer Leur épingLe recul des surfaces atteindrait même 40 %. Dans ces zones,
lumes actuellement en production ». Autre facteur qui du jeu. déjà, Les semis 2013 se préparent
après deux années compliquées pour cette culture, la dé3
ception est grande ». Pour les prochains semis, les profespourrait venir déjouer les prévisions : « les stocks chez
avec une soLe qui devrait progresser.
sionnels tablent sur 1,5 à 1,6 Mha de colza qui reste une
les agriculteurs et chez certains organismes stockeurs,
excellente tête de rotation. Dans le Nord et le Nord Ouest,
explique Francis Grezes. En effet, certaines semences
les surfaces sont à la hausse. « Au niveau génétique, les
traitées n’ont pas pu être semées : la précocité ayant
hybrides restaurés continuent leur progression », confie
été dernier, les intentions de semis de colza
souvent été modifiée suite aux semis tardifs. Difficile
Marina Carette, chef produit chef Advanta. Hydrides resavoisinaient les 1,7 million d’hectares. La dytoutefois de dire quel impact ces volumes auront sur
taurés et CHL occuperaient 83 % du
namique était là, rythmée
par des prix porteurs. Oui
la campagne de commercialisation mais à coup sûr, ils
Pour les prochains semis, marché, contre 17 % pour les lignées.
mais voilà, le climat – sécheresse à
en auront un ».
Anne Gilet
les professionnels tablent « Progression aussi des semences
L’
2
juin 2013
Autre facteur qui expliquerait ce regain d’intérêt pour
les semences certifiées : « le renouveau des gammes,
précise Francis Grezes, directeur marketing céréales
chez RAGT. Nous étoffons nos catalogues et segmentons le marché pour répondre aux attentes des
différentes zones de production. Certains agriculteurs misent sur la régularité, d’autres sur la qualité,
la résistance aux maladies ou au froid. Posséder des
génétiques dans toutes les gammes de précocité
est aussi un plus. Quelles que soient les régions, les
agriculteurs recherchent l’innovation ». Une innovation
Les semences de colza certifiées occupent désormais 85 % des surfaces.
Le climat reste décisif pour assurer une production de qualité.
Marchés de l’appro
Les innovations séduisent
soutenue par un marché porteur. En effet, même si
les cours du blé tendre fluctuent au fil des semaines,
globalement ces derniers mois, cette culture reste très
rentable. En 2012, près de 5 Mha de blé tendre ont
été semés. Après la pluie, le froid et le gel, certaines
parcelles ont dû être retournées. Les dernières estimations de FranceAgrimer avancent une sole, pour la
récolte 2013, de 4,978 Mha contre 4,86 M ha en 2012.
C’est dans l’Est, que la progression serait la plus forte :
+ 42 % dans la région de Nancy, + 40 % dans celle de
Strasbourg. « Pour les semis 2013, le blé tendre d’hiver devrait gagner une centaine de milliers d’hectares
pour de nouveau, passer la barre des 5 Mha, pronos-
juin 2013
Marchés de l’appro
juin 2013
2
soit une augmentation de 13,7 %. Un chiffre en progression dans la plupart des régions, à l’exception de
la région Est, en baisse de trois points, à 58 %. Alors
que le Centre affiche le taux le moins élevé - bien qu’en
hausse - (45 % en 2012 contre 38 % un an plus tôt),
les régions du Nord et du Sud arrivent en pole position
avec chacune, un taux de 66 %.
Marchés de l’appro
L
es chiffres parlent d’eux-mêmes. + 4,5 % en
2011, + 13,7 % en 2012. Depuis deux ans,
les ventes de semences certifiées affichent
de belles progressions. « L’explication principale vient du fait qu’en 2012, la récolte des blés fut
compliquée et souvent tardive, se souvient Eric Bellest,
directeur de la marque LG céréales à paille. Dans les régions du Nord-Ouest, en bordure maritime notamment,
les agriculteurs avaient quelques inquiétudes quant à
la qualité de leur
récolte, dont une
étoffer son catalogue
partie est destinée
pour répondre aux
les autres années
aux semences de
attentes des différentes régions
ferme. Les prix
étant porteurs, ils
ont préféré vendre leurs quintaux et investir dans des
semences certifiées ». Les chiffres, publiés par le Gnis
en avril, avancent ainsi un taux moyen d’utilisation de
semences certifiées de 57,9 % contre 51 % en 2011
certifiées, poursuit-elle. Elles reprél’automne puis froid hivernal – est venu
sentent 85 % des surfaces contre
perturber les prévisions. Résultat : de sur 1,5 à 1,6 Mha de colza
82 % l’an passé ». Sur le podium des
nombreux agriculteurs n’ont pas pu
variétés, la génétique Dekalb occupe les quatre premières
semer ou alors ont décalé les chantiers tard en fin d’année,
places. à elle seule, DK Exstorm s’attribuerait près de 15 %
compliquant la levée des colzas. De nombreuses parcelles,
des surfaces.
anne Gilet
jugées trop chétives, ont été retournées. « Au total, la sole
en chiffres
dekalb occupe toujours la place leader du marché avec 50 % des parts de marché en semences certifiées devant
advanta 18 %, dSV-Sem Partners 12 %, momont 7,5 %, Semences de France 6 %, Syngenta 5 %,
euralis Semences n.c, RaGT Semences 2,5 %, KWS 2 %, caussade Semences 1,1 % et maïsadour Semences 1 %
(chiffres communiqués par les semenciers).
www.laplumeblanche.com
COMMUNICATION
EDITION Cirque d’Hiver Bouglione
• Affiches : Conception du visuel en partenariat avec l’affichiste Melki,
création de la typographie. Déclinaison sur tout format nécéssaires.
• Communication des Cirques Bouglione Nanterre et Le Bourget
www.laplumeblanche.com
COMMUNICATION
EDITION Cirque d’Hiver Bouglione
• Programme : conception des pages “artistes” sur le principe d’un artiste/une identité,
et refonte de l’identité des pages “classiques” chaque année.
www.laplumeblanche.com
COMMUNICATION
EDITION Cirque d’Hiver Bouglione
• Divers : objets promotionnels, bâches, visuels des camions
et diverses remorques, site internet, etc.
www.laplumeblanche.com
COMMUNICATION
EDITION
Dinner In The Sky
paris•monaco
•Création des visuels, des menus,
déclinaison sur affiches, invitations,
dossier de presse, etc.
menu, intérieur
menu, pochette
www.laplumeblanche.com
COMMUNICATION
EDITION Dans la peau d’un héros
•Communication par la bande-dessinée
•Création du graphisme d’un livret de
36 pages pour la MACIF
CARNET
DE SANTÉ
DE MA
MAISON
24
DÉGÂTS
DES
EAUX
GROS ÉLECTROMÉNAGER, ÉVITONS L’INONDATION !
Ne faîtes pas fonctionner votre lave-linge ou votre lave-vaisselle
lorsque vous n’êtes pas là. En cas de fuite, personne ne pourrait
stopper les dégâts.
Pensez à nettoyer le filtre de votre lave-linge
régulièrement sinon l’essorage ne peut plus
se faire. L’eau s’accumulera ou débordera.
2
4
INFOS
UN ACCIDENT EST VITE ARRIVÉ,
UN DÉGÂT EST VITE ÉVITÉ
Chaque jour, des incendies
ou des dégâts des eaux provoquent des
sinistres importants dans nos appartements
ou nos maisons. Beaucoup d’entre eux
pourraient être évités en adoptant
des gestes simples.
Notre objectif est de vous informer
en vous présentant les bons comportements
et les équipements adaptés, garants
de la sécurité de tous.
Nous espérons que ce livret vous rendra
service comme le fait le chat Lheureux pour
chacun des personnages
de nos petites histoires.
Le filtre de votre lave-vaisselle
peut se boucher rapidement à
cause des déchets accumulés
(restes alimentaires,
bouchons…) et empêcher
l’évacuation de l’eau. Sortez-le et
nettoyez-le.
INCENDIE
ELECTROMÉNAGER,
QUAND JE PARS, JE DÉBRANCHE
Conservez bien les modes d’emploi de vos
machines à portée de main. En cas de
problème, vous saurez ainsi comment réagir.
25
Ayez le réflexe de débrancher ou de couper l’alimentation pour le petit
électroménager (cafetière, robot, grille-pain, sèche-cheveux) quand il
n’est pas utilisé.
Lorsqu’on s’absente ou que l’on dort,
il est recommandé de ne pas faire
fonctionner le gros électroménager
(lave-linge, lave-vaisselle,
sèche-linge).
INCENDIES* :
- 1 incendie toutes les 2 minutes en France
- 250 000 déclarations chaque année en France
- 10 000 victimes chaque année dont 800 décès
- 70 % des incendies mortels se déclenchent la nuit
- Des conséquences multiples : brûlures,
intoxications et chocs traumatiques
Un espace
de parole pour
Maud
Grand
Coordinatrice deéchanger
l’action
sur la justice,
Paroles
en tête la santé et
la citoyenneté.
Maison de l’adolescent
Atelier pédagogique pour
[email protected]
les 13-18 ans.
DÉGÂTS DES EAUX :
- 500 000 déclarations chaque année
- Des conséquences nombreuses : en immeuble il y a
souvent deux appartements concernés, une baignoire qui
déborde chez l’un entraîne un plafond inondé chez l’autre.
Pensez à nettoyer le filtre de votre
sèche-linge régulièrement :
les fibres accumulées peuvent
provoquer une surchauffe de l’appareil.
* source : Ministère de l’Intérieur- http://www.interieur.gouv.fr/A-votre-service/Ma-securite/
Conseils-pratiques/Conseils-incendie
3
5
Santé,
citoyenneté.
Prenons
le temps
d’en parler !
•Maquette de bande-dessinée
UN
MATIN COMME LES AUTRES.
AMEL,
Julien
Marion
Amel
ET MARION,
JULIEN,
SE RENDENT
À LEUR LYCÉE.
Lycéens
en Ile-de-France
•Maison des Adolescents,
campagne de sensibilisation :
affiches, kakémonos, fiches,
livret des associations
Scientifiques
QUAND
SOUDAIN…
Pascale
Élena
responsable marketing
formulatrice en cosmétique
Julie
astrophysicienne
Marc
créateur d'entreprise
Nicolas
ingénieur en gestion des pollutions
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COMMUNICATION
EDITION
Luxe &
Développement
durable
•Création du logo•Conception graphique et photographies.
•Plaquette commerciale d’une étude destinée aux secteurs du luxe.
Les Collections de l’Hêtre
Luxe
développement durable
Les auteurs
Agence XXY s.a.r.l. / Solange Saint-Arroman
Proâme s.a.r.l. / Maryline Passini
Ecoeff / Philippe Schiesser
Nicolas Schindler
Benjamin Collange
Aliénor Girbes
L’Agence XXY, spécialisée en prospective appliquée, en
association avec ses partenaires, a créé une nouvelle édition
“ Les Collections de l’Hêtre “.
Ce concept novateur associe à travers son jeu de mots l’arbre
“ le Hêtre “ pour la nature et “ l’être “ pour l’Homme, thèmes
fondamentaux du développement durable et “ les Lettres ” pour le
côté littéraire, philosophie, poésie et réflexion des ouvrages.
Nous vous proposons de découvrir les liens importants qui relient
le Luxe au Développement Durable à travers une première édition
unique en son genre, de quatre tomes, deux ouvrages théoriques
et deux guides opérationnels pour mettre en œuvre ces nouvelles
pratiques au sein de votre société.
Ces ouvrages répondront aux multiples questions que
vous pourrez vous poser.
Editeur
Quelles seront les nouvelles valeurs porteuses demain ?
Comment le Luxe se rattache-t-il au développement durable ?
Que s’apportent-ils mutuellement ? Les actifs stratégiques et
leviers de croissances.
Quels enjeux d’avenir pour le « nouveau luxe » ?
Son positionnement, ses nouveaux marchés,
les moyens à mettre en oeuvre, les bénéfices.
Qui seront les clients de l’avenir, quels seront leurs
attentes et comportements ?
Comment créer de nouveaux produits et de nouveaux services ?
Quelle sera la mutation des marques et ses incidences sur le
marketing client ?
Comment communiquer et attirer durablement le client demain ?
Cette édition s’adresse aux différentes directions impliquées dans
les choix stratégiques et produits de l’entreprise.
Format 21cm x 21cm, relié. Impression quadri sur cyclus mat
recyclé, 150gr/m2.150 pages par tome.
Parution trimestrielle échelonnée en 2005.
luxe & développement durable
Cette édition est un concept global qui permet à toute
entreprise du Luxe d’initier et de développer une démarche
complète et authentique “ Luxe & développement Durable “.
Les entreprises ayant déjà une politique établie y trouveront de
nouvelles idées et une nouvelle façon de voir le développement
durable au delà des règles imposées. C’est la voie obligatoire pour
un futur meilleur.
La compréhension de cette nouvelle orientation permettra aux
entreprises gravitant autour du Luxe de mieux comprendre les
enjeux et d’être plus efficaces à leur tour sur ce marché.
Le tome 1 permet un approfondissement de la réflexion pour poser
les bases de la toute nouvelle approche du marketing sensible et
optimiser les messages de communication qui seront développés
dans le guide opérationnel N°3.
Le tome 2 permet de s’initier au développement durable en tant
que nouveau principe de vie de la planète et de ses habitants.
Il rapproche les valeurs de différents secteurs et populations
permettant ainsi de déterminer les éco-produits de demain dans
le secteur du Luxe qui seront déclinés dans le tome 4.
Selon les besoins des services des entreprises, chaque tome peut
être acheté séparément. Néanmoins, l’ensemble permet d’aborder
la problématique globale et intéresse les directions générales qui
sauront alors orienter leur nouvelle stratégie dans ce domaine
incontournable.
Agence XXY
19 rue Martel . 75010 PARIS
01 56 03 54 72
www.agence-xxy.com
Luxe & Art & Nature
Tome 1
Un ouvrage de questionnement et d’idées sur la vraie nature du
Luxe qui relie les fondamentaux du monde à toutes les formes
de créativité. Ce travail de mémoire comparative sur la Création
révèlera la ligne vitaliste et sensible pour le Luxe demain et nous
dirigera sur la trajectoire naturelle du développement durable.
Interviews de nombreuses personnalités phare du monde du luxe
et de l’art.
Luxe & Développement Durable
Tome 2
Un ouvrage générique pour mieux comprendre les enjeux de
cette complémentarité, en percevoir les applications immédiates
et les futurs développements. Ponctué d’exemples de sociétés
appliquant cette démarche et des textes essentiels concernant le
cadre légal et les aspects juridiques du développement durable.
Interviews de scientifiques et de spécialistes.
Plates-formes de Marque
& Communication
Tome 3
Repositionnement des marques du luxe, nouvelles sphères marketing, un que sais-je pratique des marques du luxe fondé sur une
dominante bio-sensitive du marketing. Des exercices pratiques,
des plate-formes de marque originales, et un code client réinventé pour vivre et pratiquer le marketing autrement.
Développements
& Applications Pratiques
Tome 4
Quelles pratiques développer, de la conception à la production
et à la distribution dans le secteur du luxe. Par secteur du Luxe,
l’étude des éco-matériaux, les nouvelles techniques de production propre et de multiples exemples concrets de produits en
simulation. Un vrai cahier de tendances opérationnel..
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COMMUNICATION
EDITION
Cahier de tendances
à orientation scientifique
•Conception graphique & mise en page
CAHIER
TENDANCES MATIÈRES
Ypole pour Sperian, © Fevrier 2008
III. 1 LE MATÉRIAU DU FUTUR
U
LA TECHNOLOGIE GECKO
BIODEGRADABLE
par l’utiur racine
ant peutue un cacaractère
à la fin du
enne seterre, de
s prétenen or. La
e à l’écrices qui a
s émergé
cule ainsi
ière : soependant,
me des lila fois lipas assi-
CAMELEON : COLORATION VARIABLE
SUIVANT DEGRADATION
ECLAIRANT
ETIRABLE
EXTENSIBILITE ou SOUFFLET
GECKO
GRIP INTENSE
HYDROSOLUBLE
LIQUIDE QUI DURCIT
LUMINEUX
MATIERE MULTICOUCHES A ENLEVER
miné vos
MATIERE
TRANSFORMABLE
Structure
minérale
BIODEGRADABLE
La matière impénétrable
Carapace de gambas
ÉQUIPE TECHNIQUE
La Chitine, Le Chitosan…
Coque de jacquier
Lorsque vous pensez matière, vous la voyez régulière,
La notion d’armure
constante, elle apporte une protection longue, tenace et sur
Yeux de mouche
laquelle on peut compter car la répétition de ses éléments
REFLECHISSANT
crée l’impression de solidité, de force, de barrière infranLes matériaux perceptifs
chissable.
RETRACTABLE
Neurones
Elle est donc indice de puissance, et protège les mains, apLes matériaux communicants
portant la notion de l’évasion au sens de « on oublie sa proSECONDE PEAU
Globule blanc
pre fragilité ».
Les matériaux anti-bactériens
SPRAY
Main de bébé, seconde peau
Le confort extrême, le gant que l’on ne sent pas
THERMO RETRACTABLE
Squelette de feuille
TRANSPARENTE
La structure ultra légère mais protectrice
RECYCLABLE
RESERVOIR D’EAU
L'adhérence sèche
Aux USA, sous la houlette du professeur Ron
Fearing, des chercheurs de l’Université de Berkeley avancent dans la technologie Gecko. Pendant
ce temps là, à l’Ecole Polytechnique de Lausanne,
cette étude progresse aussi ! Dans un autre labo
des USA, à l’Université Carnegie Mellon de Pittsburgh, Metin Sitti dirige le Nanorobotics Lab et pilote des projets complexes dont plusieurs sont basés sur les technologies issues de la mimétique du
Gecko. Mettin Sitti est aujourd’hui reconnu pour sa
capacité à associer les nano matériaux à la robotique, mais également pour ses travaux sur les
poils du Gecko en utilisant comme à Berkeley ou
en Europe les microfibres de polypropylène.
Le groupe de recherche de Berkeley est spécialisé dans les systèmes biomimétiques. En particulier, ils cherchent à créer un prototype « Spiderman
gloves » qui permettra aux nettoyeurs de fenêtres,
robots et escaladeurs de gambader sur des surfaces verticales, et même sur les plafonds dans 3
ou 5 ans. Une des applications les plus spectaculaires serait bien sûr la production d’un costume apportant les performances de Spiderman (utiliser les
matières adhésives sur les parties de genoux et de
poitrine), ce qui au final pourrait être utilisé dans de
nombreux domaines, y compris le médical.
Un des obstacles à surmonter est celui de l’énergie dépensée pour coller et décoller une surface
adhésive d’une paroi. En effet, s'il faut une forte pression pour provoquer l’adhérence puis une forte traction pour la faire cesser, la progression de Spiderman nécessiterait beaucoup d’énergie. Or, on sait
que les geckos peuvent courir en posant leurs pattes
et en les détachant de surfaces verticales au moins
20 fois de suite en une seconde. Si le processus demandait beaucoup d’énergie, ces animaux seraient
vite épuisés. La nature a donc trouvé une astuce...
Dans le cas des geckos, les doigts de leurs
pattes sont terminés par des millions de poils (appelés sétules ou setae) composés de kératine et
dont le diamètre à la base est de quelques dizaines de microns. A leur extrémité, ces poils se
scindent eux-mêmes en poils encore plus fins, de
quelques centaines de nanomètres de diamètre,
qui se terminent par une structure en spatule.
C’est à ce niveau qu’entrent en jeu les fameuses
forces de Van der Waals et là réside le secret principal des geckos, réalisant ce que les chercheurs
appellent parfois l'adhérence sèche.
Les chercheurs de Berkeley ont utilisé une série
de microfibres déposées en rangs très serrés sur
une surface et telles que plus la pression exercée est
importante, plus le nombre de microfibres participant au processus d’adhésion augmente (voir les
taches verdâtres sur l’adhésif-Gecko test de l’expérience). On réalise ainsi un adhésif « intelligent » dont
le pouvoir d’adhésion augmente avec la pression et
inversement, principe qui fera l’objet d’un brevet et
sur lequel 3M a mis son option d’achat. Chaque centimètre carré du matériau synthétisé à partir d’un
plastique, le polypropylène, possède environ 42 millions de ces microfibres. Ainsi, deux centimètres carrés d’un tel matériau suffisent à supporter 400
grammes, mais il est possible de les décoller facilement d’une paroi lisse et propre. De plus, et comme
dans le cas des geckos, il ne reste aucun résidu sur
la paroi après le décollement. C’est l’emploi d’un
plastique dur qui permet cette performance. Le matériau n’est pas gluant parce que l'adhérence vient
des forces de Van der Waals. L’emploi de ce type de
plastique contribue en outre à maintenir les microfibres propres. Toutefois, le gecko conserve sa supériorité. Pour l'égaler, il faudrait que les fibres soient
auto-nettoyantes, et surtout, que l'adhérence puisse
être suffisante sur des surfaces rugueuses et sales.
Ce nouveau matériau pourrait aussi être utilisé dans
le domaine spatial, car les adhésifs normaux ne
fonctionnent pas sous vacuum.
TRANSLUCIDE
ÉQUIPE TECHNIQUE
Vous avez donné 8 axes de recherche privilégiés pour le matériau du futur :
1 / La matière impénétrable, solide mais de type fibreux ou ligneux, celle que tout le monde cherche en ce moment contre les
piqûres de seringues ou les coupures.
2 / Les dérivés de Chitine, à utiliser comme charge possible dans
des matériaux souples, leur apportant ainsi une plus grande résistance (les recherches sont en cours dans les laboratoires) ou à utiliser en textile (existant) aux propriétés multiples.
3 / La notion d’armure, qui rejoint le point 1, mais avec une expression formelle différente et donc une, ou des autres technologies.
4 / Les matériaux perceptifs : comme vous le verrez dans ce
Cahier, il y a déjà en laboratoire des pistes très sérieuses, mais
très ciblées. Ce sont en général des pistes chimiques, et il faudra auparavant valider avec les équipes de recherche la résistance des composants employés.
5 / Les matériaux communicants, qui peuvent s’exprimer de
façons diverses, mais dont les premiers prototypes sont déjà sortis dans des secteurs différents des EPI- le problème étant la résistance des systèmes électroniques aux environnements à
risques. Ce sera donc, en fait, la pré-option à prendre : valider la
résistance des puces.
6 / Les matériaux anti-bactériens. Bonne nouvelle, ils existent
et sont commercialisés mais vous ne les employez pas encore,
comme les textiles à base de chitine qui ont été destinés de prime
abord aux usages médicaux.
7 / Les secondes peaux / Le confort extrême, le gant que l’on
ne sent pas. Bien que la peau reconstruite existe et permette de
faire des tests en laboratoire, la copie de la peau en synthétique
existe aussi pour certains jouets de très grand luxe, ou pour le
cinéma, mais elle n’est pas appropriée à votre usage. Il semble
qu’il faille repartir de la structure de la peau (d’où la présentation du travail de Jean-Claude Guimberteau : Promenade sous
la peau)
8 / La structure ultra légère mais protectrice tout en étant aérée.
Dans toute cette recherche le besoin de répondre à la demande
en matière naturelle, ou non nuisible à l’homme ou à son environnement, a été importante, bien que chacun en reconnaisse la
difficulté.
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III. 2 LES MATÉRIAUX DU FUTUR RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT
LA GESTION
DE LA RESSOURCE.
Un très grand groupe que nous ne nommerons
pas, avait envoyé son Directeur de Laboratoire de
Recherche en expédition dans des contrées reculées d’Indonésie. L’objectif était de ramener des
actifs inconnus dont les indigènes se servent dans
leurs préparations avec des plantes, pour différentes fonctions.
Plantes
biodégradabilité
environnement, matières écologiques
Spermatozoïdes & Ovule
les grand symboles de la protection humaine.
Bactéries
biodégradabilité
Oeufs de poissons
bulles / esprit de matière totalement biologique
et biodégradable rapidement, matière légère et
transparente.
Micro-organismes, Bactéries
la nouvelle chimie, celle qui utilise le vivant
pour destructurer et faire disparaître la matière
dans une digestion biologique.
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Sur place, ayant noué de bonnes relations avec
les habitants, il a pu effectivement trouver les objets de ses recherches. De retour en métropole, il
a isolé plusieurs actifs et mis au point des formules qui après tests se sont révélées très intéressantes pour le groupe. Il a donc obtenu de sa
hiérarchie l’autorisation de nouer un vrai partenariat avec cette population indigène dont il était devenu l’ami. De retour sur place il a fait construire
un dispensaire lié à Médecins du Monde, puis une
école, il les a aidés à créer des plantations et à les
gérer. Il s’est occupé des fours solaires et des
puits.
L’entreprise a oublié de valoriser ces actions, ce
n’était pas encore l’époque : ils étaient précurseurs
en la matière.
Cinq ans plus tard, l’équipe marketing a déclaré
que ces actifs étaient obsolètes et qu’il ne fallait
plus en acheter.
La production contenant ces actifs était stoppée,
les produits remplacés.
Les indigènes qui avaient arrêté leur mode de
vie pour se consacrer à cet échange, à cette vie «
plus moderne », se sont trouvés sans ressources.
Le Directeur du Laboratoire est entré dans une
phase de dépression sous la pression de sa responsabilité morale.
Il n’avait pas songé que dans un aussi grand
groupe, ces actifs pouvaient avoir un autre usage,
ils pouvaient donner lieu à l’élaboration d’autres
formules dans le cadre des transferts de technologie internes. Il n’avait pas non plus songé que
les indigènes n’utilisent jamais « un actif » mais
la plante entière, qui donne de bien meilleurs résultats…
Le groupe qui s’est impliqué dans le développement durable avant l’heure, a pris conscience de
ce que l’on appelle maintenant « le pillage biologique », ce qui au final fut le résultat de cette aventure. La décision a été prise de moraliser le service Marketing.
Voilà posés les grands axes de la protection environnementale au sens large, au sens du développement durable :
L’homme viable sur une planète vivable dans un environnement économique non nuisible (et équitable).
Donc les efforts à faire au niveau matériau se nomment :
Pour la planète : biodégradabilité, recyclage, éco-conception,
Pour l’homme : non toxicité, « bio-respect »,
Pour la R&D (économie) : éco-taxe, évaluation risque/avantages en intégrant dans cette notion un calcul très transversal
à plus long terme avec des paramètres qui n’apparaissent pas
d’habitude, prenant en compte la ressource et ses impacts humains et économiques. Si ce calcul est fait préalablement, il
freinera au départ certains développements, mais au final l’entreprise sera gagnante. Elle gagnera en communication image,
et surtout dans la conception de la protection des hommes qui
sera plus globale et plus approfondie.
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