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La lettre de l’
www.itsap.asso.fr
Édito
N°10 Décembre 2014
Progressivement, le volet sanitaire du Plan de développement durable de l’apiculture s’organise et prend forme. De nouveaux outils se mettent
en place pour permettre une compréhension des phénomènes complexes que l’on observe dans les ruchers et la mise en œuvre de bonnes
pratiques. En premier lieu, la remontée de données fiables constitue un enjeu majeur. On peut saluer le fait que la procédure que l’on appelait
auparavant « surveillance des troubles des abeilles » ait été modifiée pour prendre en compte les dépopulations quelles que soient leurs
causes, les mortalités hivernales massives dans les ruchers, comme on a pu le voir en Ariège et dans les Pyrénées-Orientales l’hiver dernier.
Cette note de service détaille la chaîne d’intervention qui doit se mettre en route dès lors qu’un apiculteur est confronté à un phénomène
anormal dans ses colonies.
Ce dispositif est un des piliers de l’observatoire des mortalités et des alertes apicoles (OMAA), système d’épidémiosurveillance qui doit
centraliser les données relatives à la santé du cheptel. Sa mise en place va nécessiter d’établir un référentiel des troubles et symptômes
qu’un apiculteur peut rencontrer dans ses colonies. L’ITSAP-Institut de l’abeille s’attaque à ce chantier dès cet hiver avec l’appui de la DGAL,
de l’Anses et de la plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale (ESA). Dans le cadre du dispositif Expérimentation de FranceAgriMer,
l’ITSAP et les ADA vont déposer une fiche « affaiblissements » pour suivre des colonies afin d’établir des méthodes d’identification de profils de
colonies symptomatiques.
Le bon fonctionnement de ces outils repose sur l’organisation à tous les échelons des différents acteurs. Un réseau de vétérinaires « apicoles »
est en train de se constituer. Or en région, à ce jour, trop peu de sections apicoles ont réussi à se mettre en place au sein des OVS et à se doter
d’un technicien sanitaire. Cet échelon du terrain où chacun a sa place est pourtant primordial pour la réussite de la gestion sanitaire du cheptel.
Cette structuration du sanitaire est d’autant plus importante que de nouveaux dangers menacent la filière apicole. La présence du petit
coléoptère des ruches, Aethina tumida, a été authentifiée dans le sud de l’Italie fin août (voir le dossier de cette lettre) et depuis, on ne cesse de
découvrir de nouveaux foyers. Malgré l’interdiction de mouvement de cheptel entre le périmètre atteint et la France, son arrivée sur le territoire
français semble inéluctable, si tant est qu’il ne soit pas déjà là. Il est donc essentiel de mettre à profit la période hivernale pour permettre à la
filière de se préparer. Une formation des techniciens de nos ADA, des OVS, des services déconcentrés de l’État va être organisée avec l’Anses,
Laboratoire national de référence pour la santé des abeilles. Il est important de coordonner les messages qui seront diffusés auprès du public
apicole pour éviter que chacun aille « à la pêche » aux solutions artisanales et risquées pour les colonies ou manque de vigilance quant à la
provenance du cheptel qu’il achète. Il faut aussi rappeler que ce parasite est
un danger sanitaire de catégorie 1, donc du ressort de l’État. Pour que les
apiculteurs déclarent les éventuelles contaminations, il faut les sensibiliser
et surtout mettre en place un niveau d’indemnisation correct. Les visites de
L’actu de la filière
2
sorties d’hivernage seront cruciales.
¥¥ Le cynips du châtaigner, un nouveau péril pour la filière
Le cynips du châtaignier constitue lui aussi un danger pour la filière apicole.
apicole��������������������������������������������������������������������� 2
Présent depuis quelques années, il frappe la châtaigneraie française cultivée
¥¥ Création d’une mention de qualité facultative « produit
et forestière. La production de miel de châtaignier est aujourd’hui menacée.
de montagne » au niveau européen���������������������������� 3
Les producteurs de châtaignes ont su s’organiser pour mettre en place un
Sommaire
L’actu de l’ITSAP
4
¥¥ Nouvelle
publication : le Guide des bonnes pratiques
apicoles ������������������������������������������������������������������ 4
Dossier5
petit coléoptère des ruches A. tumida
a été détecté en Europe (Italie) ��������������������������������� 5
¥¥ Le
plan de lutte. La filière apicole doit s’associer à ce combat et collaborer avec
les acteurs de la lutte pour enrayer ce fléau.
Suite à cette nouvelle année catastrophique pour la majorité des
exploitations, beaucoup s’interrogent sur leur système d’exploitation. L’ITSAP
et les ADA construisent les outils pour établir des références et accompagner
au plus près les apiculteurs. Pour cela, nous avons besoin d’une implication
durable des apiculteurs dans ces projets pour mettre en place ces nouveaux
outils d’aide à la décision.
Focus9
C’est un enjeu pour chacun et pour tous.
¥¥ Conception
Vous souhaitant de bonnes fêtes de fin d’année, j’espère vous voir nombreux
à l’Assemblée générale de l’institut ainsi qu’aux Journées de la recherche
apicole, en février 2015.
d’indicateurs précoces de la qualité des
reines d’abeilles mellifères : projet CIReine���������������� 9
UMT PrADE
¥¥ Retours
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sur le colloque Eurbee�������������������������������� 10
Agenda- Outils
Jean-Yves FOIGNET,
Président de l’ITSAP-Institut de l’abeille
Avec le concours financier
de FranceAgriMer et du CASDAR
12
¥¥ Analyses
pathologiques et toxicologiques :
des fiches techniques de prélèvement
bientôt disponibles ������������������������������������������������ 12
www.itsap.asso.fr
Adossé à
La lettre de l’ITSAP N°10 - décembre 2014- Page 1
L’actu de la filière
Le cynips du châtaignier,
un nouveau péril pour la filière apicole
Un ravageur récemment
introduit
© CTIFL/B. Hennion
Le cynips est un petit insecte de la
famille des hyménoptères. Originaire
d’Asie, il est présent en Italie depuis
2002. Il a été signalé en 2005 dans
les Alpes-Maritimes et s’est étendu
dans le Sud-Est de la France et en
Corse. Il est aujourd’hui présent
dans tous les bassins de production de châtaignes français. La lutte
contre ce ravageur est obligatoire.
La femelle dépose ses œufs dans
les bourgeons de châtaignier fin juindébut juillet. Les premiers stades
larvaires passent l’hiver dans les
bourgeons. À ce stade, il est très
difficile de détecter l’infestation. Au
printemps, on observe la formation
de galles vertes, parfois teintées de
rose, dans lesquelles les larves vont
se développer et se nymphoser.
Cet insecte est inféodé aux châtaigniers (Castanea crenata, C. dentata,
C. mollissima, C. sativa, C. seguinii et
leurs hybrides). Sur les arbres attaqués, la perte de récolte atteint les
80 % pendant plusieurs années,
les fruits restant sur l’arbre étant le
plus souvent véreux. Les arbres sont
affaiblis mais ne meurent pas directement. Même si on peut noter des
différences de sensibilité entre variétés, la totalité de celles présentes sur
le territoire sont sensibles au cynips.
Quel impact pour la
châtaigneraie française ?
Sources :
AOP Farine de châtaigne
de Corse, Syndicat National
des Producteurs de
Châtaignes, Syndicat AOC
Miel de Corse, ADA France,
LNPV de Montferrier-sur-Lez
(1) C
entre technique
interprofessionnel des
fruits et légumes
(2) F
édérations régionales
de défense contre les
organismes Nuisibles
La châtaigneraie forestière française
n’est pas utilisée pour la récolte de
fruit. Elle a une superficie estimée
à 1 million d’hectares et constitue
la 3e essence forestière française
après les chênes et le frêne. La châtaigneraie cultivée représente 1 % de
cette surface, soit 10 000 ha.
Selon les estimations, le cynips
engendrera une perte de 80 % de la
récolte en châtaignes pendant plusieurs années (5 à 10 ans selon l’intensité de la lutte biologique mise en
place), mettant en péril l’existence
même de l’activité de production de
châtaignes, alors que cette production, très ancrée sur des territoires
défavorisés, a un impact significatif
sur l’emploi local.
L’apiculture, victime
collatérale
Le miel de châtaignier est le deuxième miel monofloral après le miel
d’acacia, produit en France. Selon
les régions, la production du miel de
châtaignier représenterait entre 15
et 30 % du miel produit, avec une
moyenne nationale autour de 22 %.
Dans certaines régions (Rhône-Alpes,
Languedoc-Roussillon, Corse…), la
quasi-totalité des apiculteurs produisent du miel de châtaignier. Selon
les chiffres d’ADA France, 65 %
des apiculteurs professionnels produisent du miel de châtaignier régulièrement.
Le châtaignier entre dans la composition de miels polyfloraux très
importants en termes de volumes
produits : le miel de montagne et le
miel de forêt. Outre l’importance économique du miel de châtaignier, les
châtaigneraies sont aussi des zones
« refuge » pour les abeilles, entre
deux miellées de culture. En plus de
la production de nectar abondante,
le châtaignier permet d’assurer des
réserves suffisantes en pollen et ainsi le bon état sanitaire des ruches.
En Corse, première région touchée par
le cynips, depuis deux ans, la baisse
de production en miel de châtaigneraie
atteint en moyenne 54 % en HauteCorse (département où les premiers
foyers ont été découverts) et 36 % en
Corse du Sud entre 2012 et 2014.
D’après le Syndicat AOC Miel de CorseMele di Corsica, jusqu’en 2012, le miel
de châtaigneraie représentait entre 30
et 50 % du chiffre d’affaires de l’apiculteur insulaire. C’était une récolte prévisible qui assurait un revenu sûr de
l’année aux exploitations. Avec cette
baisse de la production, les jeunes installés (25 apiculteurs installés depuis
moins de 8 ans, considérés comme
étant en phase d’installation) entre
autres vont au-devant de grandes dif-
ficultés financières, ne leur permettant
pas les remboursements des prêts
d’investissements. Le risque est grand
qu’ils ne survivent pas à une perte
totale de cette miellée.
En l’état actuel, une baisse significative de la production de miel de châtaignier est à prévoir sur une période
de 6 à 10 ans.
Comment lutter ?
Il n’existe aucun moyen de lutte
chimique. Seule la lutte biologique est
possible avec l’utilisation de Torymus
sinensis, micro-hyménoptère, prédateur naturel du cynips, originaire
lui aussi de Chine. Des travaux de
recherche et de mise en œuvre de
la lutte biologique contre ce ravageur
sont menés depuis 2011 par l’INRA
PACA et par le CTIFL.
Actuellement, on ne sait pas élever
cet hyperparasite. Il faut récolter des
galles sèches, sur des sites où il a
été introduit. S’en suit une phase
d’émergence, d’identification et de
sexage en laboratoire avant de lâcher
les individus sur les sites infestés.
En France, un comité de pilotage
national a été mis en place pour organiser la lutte collective. Il regroupe
les syndicats castanéicoles, les services de l’État (direction générale de
l’alimentation, services régionaux de
l’alimentation, direction de la santé
des forêts), des chercheurs de l’INRA
de Sophia-Antipolis, le CTIFL1, les
FREDON2 des régions concernées,
les stations expérimentales fruitières, les représentants des pépiniéristes et les chambres d’agriculture
des départements producteurs de
châtaignes. La profession apicole
devrait y être prochainement représentée par ADA France.
La priorité de ce comité est de mettre
en place la lutte biologique et de
rechercher des solutions d’indemnisation des pertes économiques au
niveau des exploitations castanéicoles. La réflexion se poursuivra pour
étendre l’effort de lutte sur les zones
non cultivées, afin de limiter l’impact
sur la filière apicole.
Plus d’informations sur : www.cynips-chataigne-ardeche.com
La lettre de l’ITSAP N°10 - décembre 2014- Page 2
Création d’une mention de qualité facultative « produit de
montagne » au niveau européen
Changement de
réglementation
Cette mention européenne « produit
de montagne » est applicable au
miel. La filière apicole est actuellement dans l’attente de précisions
de la part des administrations afin
de savoir si cette mention est également utilisable pour les autres
produits de la ruche (gelée royale et
pollen notamment).
La réglementation française qui existait depuis 2005 pour une mention
valorisante « montagne » pour le
miel2 n’est donc plus valable. Principal changement pour le miel : il
n’est plus nécessaire de faire une
demande d’autorisation en amont
pour pouvoir utiliser la mention européenne « produit de montagne ». Elle
peut être utilisée dès lors qu’on respecte ses conditions d’application.
© ADAPI
En 2013, une nouvelle mention de
qualité facultative « Produit de montagne » a été introduite au niveau
européen par le règlement (UE)
n°1151/20121. Ses conditions d’utilisation sont précisées par le règlement d’application (UE) n°665/2014
paru en mars 2014. Une note d’instruction technique a également été
publiée par la DGPAAT en juillet 2014
afin d’expliciter aux opérateurs des
différentes filières les conditions
d’utilisation de cette mention européenne.
pollen doivent avoir été collectés par
les abeilles exclusivement dans des
zones de montagne. Le site d’extraction et/ou de mise en emballage du
miel peut être situé hors zone de
montagne. Les spécificités liées à la
production de miel de montagne ont
donc été reconnues par la Commission européenne. En 2013, l’ITSAPInstitut de l’abeille avait rédigé un
argumentaire technique visant à ce
que l’utilisation de cette nouvelle
mention soit possible pour le miel
produit en zone de montagne, qu’il
soit extrait en zone de montagne ou
en zone de plaine.
la mention facultative « produit de
montagne » :
¥¥ d’en informer leur DRAAF ;
¥¥ d’utiliser
systématiquement la
mention complète « produit de
montagne » sur l’étiquetage des
produits et leur publicité.
Un guide de lecture est en cours de
rédaction par les administrations
(DGPAAT et DGCCRF). Il aura pour
objet de faciliter la lecture des textes
réglementaires et de préciser les
conditions d’utilisation de cette mention.
Contact : [email protected]
Conditions d’utilisation
de cette mention
européenne
Des contrôles peuvent être réalisés
par les services des fraudes (DGCCRF3) pour vérifier que les conditions
d’utilisation de cette mention sont
bien respectées. Dans ce cas, il
appartiendra à l’apiculteur utilisant
cette mention de prouver qu’il a respecté ces conditions.
Pour utiliser cette mention de qualité facultative « produit de montagne » pour le miel, le nectar et le
La note d’instruction technique de la
DGPAAT4 de juillet 2014 recommande
aux opérateurs qui souhaitent utiliser
Pour plus d’informations sur
www.itsap.asso.fr
(1) Règlement (UE) n° 1151/2012 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 21 novembre 2012 relatif aux systèmes de qualité applicables
aux produits agricoles et aux denrées alimentaires
(2) Règlement technique national « Montagne » relatif au miel (RTN Montagne) et articles du Code rural et de la pêche maritime
(3) Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes
(4) Direction générale des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires
(5) Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt
La lettre de l’ITSAP N°10 - décembre 2014- Page 3
L’actu de l’ITSAP
Nouvelle publication :
le Guide des bonnes pratiques apicoles
L’ITSAP-Institut de l’abeille publie le Guide des bonnes pratiques apicoles, fruit d’une démarche collective des structures apicoles, sanitaires, vétérinaires, de la recherche et de l’administration.
Un travail concerté de la
filière apicole
Ouvrage : édition l’ITSAP-Institut de
l’abeille, juillet 2014, 180 pages.
qui s’adresse à tous les apiculteurs.
Il a pour objectif de proposer
à chaque apiculteur des bonnes pratiques
de gestion de son cheptel visant
à préserver la santé de ses colonies
et sa propre santé tout en contribuant
à assurer la sécurité sanitaire et la
traçabilité des produits qu’il génère
(produits de la ruche et d’élevage).
Un guide accessible à
tous les apiculteurs
Voulu comme un outil facile d’utilisation, ce guide se présente sous la
forme d’un classeur. Découpé en une
quarantaine de fiches, il permet de
repérer facilement les idées à retenir,
ce qui est imposé par la loi ou ce qui
est conseillé.
Tous les apiculteurs (professionnels,
pluriactifs, de loisir) trouveront réunies dans ce classeur les bonnes pratiques nécessaires à la gestion d’un
cheptel apiaire et d’une miellerie.
Guide
des bonnes
pratiques apicoles
www.itsap.asso.fr
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Mars 2014
Guide des bonnes
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P1
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S1
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Médicament qui n’est pas
destiné aux abeilles
(Taktic®)
INTERDIT
Médicament contre
Varroa non autorisé en
France (Chekmite®;
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Apiculture biologique
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Acide oxalique
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Sans ordonnance
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Acide formique, ou
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Mars
2014
Guide
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Introduct
Grille
Biotechniques (piégeage
dans le couvain mâle,
plateaux grillagés, sucre
glace...), techniques de
type chauffage, etc. (non
chimique)
Substances aromatiques
d'origine naturelle (huiles
essentielles de menthe,
d'eucalyptus, d'origan,
d'anis, camphre, "modérateur d'ambiance" à la
gaulthérie, fumigation de
végétaux...)
M1
AUTORISÉ
Ne sont pas des médicaments vétérinaires.
L'effet de ces pratiques sur la santé des colonies demande à être confirmé par des études
complémentaires.
Mars 2014 Guide des bonnes pratiques apicoles M : Connaissance, prévention et lutte contre les (…) maladies
ADA France
Fédération Nationale
du Réseau de
Développement Apicole
La lettre de l’ITSAP N°10 - décembre 2014- Page 4
AB
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in
info
Santé des
colonies
Partenaires du projet :
Pour se procurer ce document,
s’adresser à :
ITSAP-Institut de l’abeille, 149 rue
de Bercy, 75595 PARIS Cedex 12
[email protected] ;
01 40 04 50 29
ult
est un outil d’application volontaire
Prix : 20 euros (nous consulter
pour les frais d’envoi).
© J. Regna
Le Guide des bonnes pratiques apicoles
Guide des bonnes pratiques apicoles
Ce guide est le résultat de la collaboration entre de nombreuses structures apicoles qui ont travaillé de
concert pour réaliser un guide pour
tous les apiculteurs, qu’ils soient
expérimentés, en cours d’installation
ou en formation. Cet ouvrage constitue également un socle sur lequel
pourront s’appuyer les formateurs
des ruchers écoles, les enseignants
dans les établissements dispensant
des formations apicoles ou les techniciens en appui aux exploitations.
ADA France
Fédération Nationale
du Réseau de
Développement Apicole
7
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2
Dossier
Le petit coléoptère des ruches A. tumida
a été détecté en Europe (Italie)
Article du 28 octobre 2014
Jusque-là absent du territoire européen, la présence d’Aethina tumida (petit coléoptère des ruches) a été notifiée dans le Sud de
l’Italie en Calabre le 5 septembre 2014. Des larves et des adultes d’A. tumida ont été mises en évidence dans un rucher de trois
colonies situé dans un verger de clémentiniers à proximité d’un important port maritime international (Figure 1).
Le diagnostic morphologique a été réalisé localement puis confirmé par le Laboratoire national de référence (LNR) italien à Padoue.
L’identification a été également confirmée par le Laboratoire de référence de l’Union européenne (LR-UE) pour la Santé de l’abeille au
moyen de méthodes moléculaires.
Des pertes de
production dans les
ruchers infestés
Le coléoptère peut se multiplier abondamment dans les colonies infestées où il se nourrit du couvain, du
miel et du pain d’abeille. Dans certains cas, l’infestation peut conduire
à la destruction des cadres. Les
excréments du coléoptère entraînent
la dégradation et la fermentation du
miel. Des infestations importantes
peuvent entraîner la mortalité de la
colonie ou la désertion des abeilles.
Aux États-Unis, l’arrivée du petit coléoptère des ruches a occasionné des
pertes de production importantes
dans les ruchers.
© Orlando Campolo
Une capacité de
dissémination
importante
Figure 1. : Morceau de couvain infesté de larves d’Aethina tumida, provenant d’un des nuclei présent dans
le premier foyer. Un nucléus est une
petite colonie d’abeilles de quelques
milliers d’individus contenus généralement dans une ruchette. Le cliché a
été pris le 5 septembre 2014
A. tumida peut effectuer plusieurs
générations1 par an (1 à 6) selon
les conditions environnementales
(principalement en fonction du climat
et de la composition des sols). Une
femelle pond entre mille et deux mille
œufs, en grappe, à l’intérieur de la
ruche, dans les fissures du bois ou
directement dans les cellules du couvain d’abeille. Le stade larvaire dure
de 8 à 29 jours. Les larves (Figure
2) sont omnivores et creusent dans
les cadres à la recherche de nourriture. Arrivées à maturité, les larves
quittent la ruche et s’enterrent dans
le sol, généralement à une profon-
© Anses
dans des cages à reines importées
du Texas. La destruction très précoce des colonies concernées avait
permis d’éviter la propagation de ce
parasite. Depuis, aucun nouveau cas
de détection d’A. tumida n’avait été
déclaré en Europe.
Figure 2. : Larve d’Aethina tumida
mise en évidence le 5 septembre
dans le premier foyer découvert ;
longueur : environ 1cm
deur de 1 à 30 cm et à moins de 20
mètres de la colonie, pour entrer en
nymphose. Un sol meuble et humide
et une température d’au moins 10°C
sont nécessaires pour permettre à
la larve d’achever son cycle de développement. La larve est néanmoins
capable de survivre dans le sol à une
température inférieure à 10°C pendant quelques semaines. Les coléoptères adultes (Figure 3) émergent
du sol entre 2 à 12 semaines, en
fonction de la température et de la
nature du sol (OIE, 2013). Selon les
données publiées dans différentes
conditions expérimentales, le cycle
complet de l’œuf à l’adulte mature
sexuellement (ponte de la femelle)
varie de 22 jours à quatre mois et
demi.
© Anses
Le petit coléoptère des ruches
(Aethina tumida Murray 1867 ;
Coleoptera : Nitidulidae) est un
insecte originaire d’Afrique subsaharienne. Il a été identifié pour
la première fois au Nigeria en
1867 (Lundie, 1940). À l’occasion
d’échanges internationaux, il a été
introduit et s’est installé aux ÉtatsUnis en 1996. Des cas d’introductions ont également été recensés
dans différentes régions du Canada
(2002, 2006 et de 2008 à 2012), en
Égypte (en 2000 sans avoir jamais
été ré-identifié depuis), en Australie près de Sydney (2002) et dans
certains pays d’Amérique centrale :
Mexique (2010), Cuba (2012), Salvador (2013), Nicaragua (2014) (OIE,
2014). En Europe, l’unique cas d’introduction a été notifié par le Portugal
en 2004 (Murilhas, 2004) où le foyer
a été rapidement détruit. Il s’agissait de larves et d’œufs présents
Figure 3. : Aethina tumida,
forme adulte ; longueur : 6-7 mm
Les adultes peuvent voler plusieurs
kilomètres pour infester de nouvelles
colonies hôtes. Ils peuvent survivre
jusqu’à neuf jours sans eau ni nour-
(1) Chez les insectes, une génération est le temps qu’il faut pour accomplir un cycle de développement de l’œuf à l’adulte reproducteur.
La lettre de l’ITSAP N°10 - décembre 2014- Page 5
Dossier
Une maladie
réglementée en France
et Europe
(2) L
a colonie d’abeilles
est l’ensemble des
abeilles (la reine,
les ouvrières et les
mâles) élevées dans
une ruche. Les ruches
sont rassemblées
dans un endroit
unique appelé rucher.
En raison du risque d’introduction
de cette parasitose exotique sur
le territoire communautaire et des
dommages occasionnés dans les
ruchers2, l’infestation par le petit
coléoptère des ruches est classée
comme danger sanitaire de catégorie
1 en France (Décret n° 2012-845 du
30 juin 2012). Cela suppose la mise
en place de mesures de police sanitaire dès la phase de suspicion de la
maladie (mise en place de zones de
restriction et de surveillance, interdiction de mouvements). La maladie est
par ailleurs règlementée à l’échelle
européenne par le règlement CE
1398/2003 de la Commission du 5
août 2003 modifiant l’annexe A de la
directive qui inclut A. tumida. Ce parasite fait également partie de la liste
des maladies à déclaration de l’OIE
(OIE 2013).
Le règlement UE 206/2010 impose
un examen systématique en laboratoire, des cages de transport et des
abeilles accompagnatrices dans le
cadre des importations de reines
d’abeilles et de bourdons en provenance de pays tiers. La note de service DGAL/SDSPA/SDASEI/N20128128 du 20 juin 2012 précise les
modalités des contrôles sanitaires à
effectuer dans le contexte français.
Un réseau de laboratoires a été également agréé par la DGAL pour la
détection d’A. tumida dans ce cadre.
Le Laboratoire national de référence
(LNR) pour les Maladies des abeilles
(Anses, Sophia-Antipolis) est responsable de l’identification des spécimens qui ont été détectés. Enfin,
dans le contexte épidémiologique
actuel lié à la récente découverte du
parasite en Italie, des mesures spécifiques de contrôles ont été déclinées
dans le cadre du renforcement de la
vigilance vis-à-vis de ce danger sanitaire3.
en Calabre au cours des mois précédents notamment). Aucun rucher
correspondant à cette définition n’a
été identifié par cette enquête épidémiologique. Les ruchers à inspecter
ont donc été choisis par une sélection aléatoire (Figure 5). Dans la zone
de protection, tous les ruchers sont
inspectés et le nombre de colonies
à inspecter par rucher a été déterminé de façon à détecter la présence
du coléoptère avec une prévalence
limite de 5 % et une probabilité de
95 %. À l’heure actuelle, tous les
ruchers dans la zone de protection
ont été visités au moins une fois.
Dans certains cas, les ruchers ont
été contrôlés deux fois.
Point sur la situation
épidémiologique en
Italie et risque de
dissémination en
Europe
Le rucher où a été détecté pour la
première fois A. tumida en Italie, le 5
septembre 2014, a été détruit et le
sol environnant le rucher a été traité
à l’aide d’insecticides. Au cours des
semaines qui ont suivi cette première détection, d’autres foyers ont
été découverts.
Dans la zone de surveillance, les
ruchers à visiter sont déterminés
par une sélection aléatoire pour
atteindre le nombre de 150 ruchers
visités au total ce qui correspond
à 95% de chances de détecter une
prévalence limite d’infestation de 2%
des ruchers de la zone. Les colonies
visitées dans ces ruchers sont sélectionnées aléatoirement pour détecter
le petit coléoptère des ruches avec
une prévalence limite de 2 % et une
probabilité de 95 % (soit un maximum
de 149 colonies visitées par rucher
c’est-à-dire la quasi-totalité des colonies du rucher dans la plupart des
cas). Actuellement, on constate que
le nombre de ruchers visités dans la
zone de surveillance est bien supé-
Les autorités italiennes ont déterminé deux zones pour procéder au
recensement et à l’inspection des
colonies d’abeilles. Dans la zone dite
« de protection » de 20 km autour des
deux premiers foyers, une inspection
systématique de tous les ruchers présents est conduite. (Figure 4). Dans
la zone dite « de surveillance » de
100 km autour des foyers, une surveillance est mise en place, reposant
sur la visite ciblée de ruchers jugés
« à risque » (ruchers ayant transhumé
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Figure 4. : Localisation des foyers d’infestation par A. tumida
en Calabre (02/12/2014). Point rouge : Foyer. Point vert : investigation sans
détection d’A. tumida. Le cercle rouge définit la zone de protection, d’un rayon
de 20 km autour des foyers.
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(3) Note de service DGAL/SDSPA/2014-842 du 20/10/2014.
La lettre de l’ITSAP N°10 - décembre 2014- Page 6
28
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02/12/2014
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riture, jusqu’à 50 jours dans des
cadres usagés et plusieurs mois
dans des fruits (par ex. pommes,
bananes). La dissémination du petit
coléoptère des ruches est favorisée
par les mouvements d’abeilles, de
colonies, d’essaims, de cire ou de
matériel apicole. Les mouvements
de terre (par ex : commercialisation
de plantes en pots), de fruits ou
d’hôtes occasionnels (comme les
bourdons, Bombus spp.) peuvent également constituer des voies de dissémination.
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02/12/2014
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SIRACUSA
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RAGUSA
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Positive
100000 m.
Negative
Province
Municipality
Figure 5. : Zones de surveillance d’A. tumida en Italie
(02/12/2014). Point rouge : Foyer. Point vert : investigation
sans détection d’A. tumida. Le cercle bleu définit la zone
de surveillance. Les communes appartenant à la zone de
protection sont en rose.
rieur à 150 ce qui correspond donc à
la possibilité de détecter une prévalence d’infestation encore inférieure
à 2 %.
Il a été décidé d’appliquer une prévalence limite différente dans les
deux zones en raison de la présence
avérée d’A. tumida dans la zone de
protection (prévalence limite de 5%)
comparée à l’absence supposée
d’A. tumida dans la zone de surveillance. La prévalence limite plus
faible dans la zone de surveillance
est donc plus « protectrice » ; elle permet une détection plus sensible de
cas potentiels d’infestation. De plus,
un programme de surveillance a été
mis en place au niveau national pour
pouvoir détecter A. tumida en dehors
de la Calabre.
Par ailleurs, des mesures de prophylaxie sanitaire (destruction des
colonies et désinfection du sol) ont
été mises en place dans les foyers4
touchés en vue d’une éradication (ou
afin de limiter la diffusion du coléoptère dans d’autres zones).
Du 16 au 18 septembre 2014, une
équipe composée d’apiculteurs, de
biologistes et d’agents des services
vétérinaires italiens a visité cinq
ruchers, tous proches du premier
foyer. Dans ces cinq ruchers, entre
20 et 50 % des colonies ont été visitées dans le but de détecter la présence d’A. tumida. Dans chacun des
ruchers, des pièges ont été installés
après les visites. Ces pièges permettent de capturer les adultes du
petit coléoptère des ruches (Schäfer
et al. 2010) (Figure 6).
Un second foyer a été découvert le
17 septembre dans un rucher situé
à 2 km du premier foyer. Sept coléoptères adultes ont été mis en évidence
lors de cette première inspection. Le
lendemain, l’ensemble des colonies
du rucher (n=41) a été visité. De nouveaux coléoptères adultes (n=18)
ont été collectés dans douze colonies. Contrairement au premier foyer,
aucune larve d’A. tumida n’a été
observée dans ce rucher. Au cours
de cette deuxième visite, seulement
deux pièges à coléoptères sur les
27 installés ont permis de collecter
des spécimens adultes. Il est donc
crucial d’inspecter visuellement les
colonies pour une détection optimale
d’A. tumida. Chaque cadre mérite
d’être examiné rapidement mais avec
la plus grande attention. En effet, les
coléoptères adultes étant lucifuges,
ils se déplacent très rapidement sur
les cadres. Les pièges doivent être
laissés en place pendant au moins
deux jours afin d’augmenter la probabilité de détection.
Figure 6. : Mise en place de pièges
dans les ruchers situés dans la zone
de protection en Italie (septembre
2014)
Au 20 octobre 2014, A. tumida avait
été observé dans 46 ruchers, qui ont
tous été détruits par la suite. Plusieurs autres ruchers ont été examinés (120 dans la zone de protection,
96 dans la zone de surveillance et
116 en dehors de la zone de surveillance, (Figures 4 et 5), ne révélant pas la présence du petit coléoptère de la ruche. Des larves de
coléoptères ont été observées dans
trois ruchers, indiquant que le cycle
épidémiologique d’A. tumida avait
démarré. Ces observations montrent
que l’infestation était, au 20 octobre
2014, encore concentrée dans une
région limitée de Calabre.
L’origine et la date présumée de
l’introduction d’A. tumida en Italie
n’ont pour le moment pas été déterminées. Des études génétiques sont
en cours afin d’identifier l’origine géographique de la souche introduite.
La Calabre est une région où l’apiculture est très développée. De nombreux apiculteurs y font transhumer
leurs colonies pour l’exploitation de
certaines miellées (agrumes, châtaignier, eucalyptus notamment). Dans
cette zone, certains apiculteurs produisent des essaims, des paquets
d’abeilles5 et des reines, qui sont
vendus dans d’autres régions d’Italie
et à l’étranger.
(5) Un essaim est un
ensemble d’ouvrières
avec une reine.
Un paquet d’abeille est
un ensemble d’ouvrières
sans reine.
(4) Un foyer est un rucher où a été détecté A. tumida dans au moins une colonie.
La lettre de l’ITSAP N°10 - décembre 2014- Page 7
-
Sur 58 foyers, seuls 4 contenaient des larves.
(saines ou infestées) situées dans
la zone de protection (voire une partie de la zone de surveillance), ce qui
n’est pas envisageable en Calabre à
cause d’évidentes raisons d’acceptabilité à la fois humaine, économique
et pratique.
Les données concernant l’épizootie
en Italie méritent d’être complétées et
finement analysées afin d’évaluer si
une éradication est encore possible,
ou sinon si l’infestation peut être
confinée à la région actuellement touchée. Au regard des informations disponibles, la dissémination en Calabre
du petit coléoptère apparaît importante. Très peu de foyers contenant
des larves (quatre foyers sur 46) ont
été observés, laissant donc supposer que la population d’A. tumida est
actuellement majoritairement sous
la forme d’adultes et de nymphes.
Si la forme de reproduction du coléoptère – l’adulte – ne trouvait aucun
site pour se multiplier, sa diffusion en
serait largement réduite et sa population diminuerait assez rapidement.
On pourrait donc envisager de couper
le cycle épidémiologique d’A. tumida
en supprimant ses sites de reproduction. Pour cela, il faudrait détruire
l’ensemble des colonies d’abeilles
L’installation d’A. tumida en Europe
induirait inéluctablement des changements dans les pratiques apicoles, à l’instar de ce qui a été
observé dans les pays où il a été
déjà introduit, comme les ÉtatsUnis ou l’Australie. Des moyens de
contrôle (traitement chimique des
colonies, piégeage des coléoptères
à l’intérieur des ruches, éventuellement traitement des sols en cas de
grosse infestation) et de prophylaxie
(conservation des cadres au froid
pour éliminer les œufs ou les jeunes
larves présents, récolter et extraire
rapidement le miel pour éviter d’attirer des adultes) seraient à mettre en
place dans les ruchers. Les mesures
de surveillance et les moyens de
lutte demandent à être rapidement
harmonisés et structurés entre les
États membres pour une maîtrise
rapide et efficace de ce danger. Au
vu des caractéristiques du cycle
biologique du petit coléoptère, il est
Situation au 2 décembre 2014 :
- 57 foyers identifiés en Italie du
Sud et un rucher en Sicile (province de Syracuse).
de plus fortement probable que les
pays situés dans les zones à climat
chaud de l’Europe rencontreraient
plus de difficultés dans le contrôle
de ce ravageur des abeilles que
ceux ayant un climat plus froid.
Une vigilance est donc à renforcer
à l’échelle européenne afin de permettre une détection précoce du
parasite en cas d’introduction. En
France, des enquêtes sont actuellement conduites par les autorités sanitaires afin de recenser les
importations d’Apidés issues de
Calabre au cours des derniers mois,
notamment celles n’ayant pas fait
l’objet de notification officielle, et
de réaliser des visites de contrôle.
Des actions de sensibilisation de
l’ensemble des acteurs de la filière
ont été également entreprises. Ces
actions méritent d’être renforcées.
Il est important de rappeler que tout
apiculteur, professionnel ou amateur
doit prévenir les services vétérinaires
en cas de suspicion de détection du
petit coléoptère des ruches. Une plaquette de communication sur le petit
coléoptère est disponible en ligne
sur le site Internet du LNR : https://
www.anses.fr/documents/ANSES-FtAethinatumida0113.pdf.
Contacts: Marie-Pierre Chauzat (1,2) ([email protected]),
Stéphanie Franco (1), Véronique Duquesne (1), Marie-Pierre Rivière (1), Richard Thiéry (1), Fayçal Meziani (3),
Pascal Hendrikx (2), Magali Ribière-Chabert (1), Franco Mutinelli (4)
(1) Anses, Unité de pathologie de l’abeille, Laboratoire national de référence sur les maladies des abeilles, Laboratoire de référence
de l’Union européenne pour la santé de l’abeille, Sophia Antipolis, France
(2) Anses, Unité de coordination et d’appui à la surveillance, Maisons-Alfort, France
(3) Direction générale de l’alimentation, Sous-direction de la santé et de la protection animale, de la qualité et de la protection des
végétaux, Paris, France
(4) Istituto Zooprofilattico Sperimentale delle Venezie, Centro di referenza nazionale per l’apicoltura, Legnaro (Padova), Italie
Des informations sanitaires concernant l’évolution de la situation épidémiologique en Italie sont régulièrement
actualisées sur le site Internet de la Plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale :
http://plateforme-esa.fr/.
Références bibliographiques
•Décret n° 2012-845 du 30 juin 2012, relatif aux dispositions générales organisant la prévention, la surveillance et la lutte contre les
dangers sanitaires de première et deuxième catégories.
•Lundie, A.E., 1940. The small hive beetle, Aethina tumida. South African Department of Agriculture and Forestry Bulletin, 220.
•Murilhas, A. M. ,2004. Aethina tumida arrives in Portugal. Will it be eradicated? EurBee Newsletter 2: 7–9.
•OIE, 2014. Base de données du système mondial d’information sanitaire (WAHID). http://www.oie.int/wahis_2/public/wahid.php/
Wahidhome/Home/indexcontent/newlang/fr
•Schäfer, M.O., Pettis, J.S., Ritter, W., Neumann, P., 2010. Simple Small Hive Beetle Diagnosis. Am. Bee J, April, 371-372.
•OIE, 2013: Small hive beetle infestation Aethina tumida. In: Manual of standards for diagnostic tests and vaccines for terrestrial
animals, Paris. (http://www.oie.int/international-standard-setting/terrestrial-manual/access-online/).
La lettre de l’ITSAP N°10 - décembre 2014- Page 8
Focus
Conception d’indicateurs précoces de la qualité des
reines d’abeilles mellifères : projet CIReine
© J. Regnault
La qualité et la durée de vie des
reines sont des paramètres mis
en avant dans les enquêtes sur les
pertes de cheptel. Or il existe peu de
références pour quantifier la qualité,
par manque d’indicateurs précoces
et non destructifs. Pour répondre à
cette problématique, l’ITSAP-Institut
de l’abeille a déposé un projet à
l’appel à projet CASDAR Recherche
technologique 2014.
Objectifs
Ce projet vise à rechercher des indicateurs précoces et non invasifs de
la qualité des reines. Il comporte 2
volets principaux :
¥¥ développer un outil expérimental
d’enregistrement de l’activité des
reines dans la ruche ;
¥¥ tester la pertinence de différents
indicateurs pour estimer la qualité
d’une reine : activité de la reine,
poids, polyandrie, dynamique de
colonie…
A terme, ce travail pourrait aboutir
à la conception d’outils peu coûteux
et simples d’utilisation pour évaluer
la qualité des reines sans avoir à les
sacrifier.
Mise au point
d’un système
d’enregistrement
automatique de
l’activité des reines
d’abeilles
L’équipe électronique du laboratoire
GenPhyse de l’INRA de Toulouse,
partenaire de ce projet, a développée de nombreux outils de mesure
automatique du comportement animal (consommation, déplacement,
production laitière, tri) pour les
espèces de rente classiques. C’est
donc logiquement ces ingénieurs qui
ont en charge la mise au point d’un
système d’enregistrement automatique de l’activité d’une reine dans
sa colonie via un dispositif électronique. La première étape consistera
à trouver un format et une technologie de puce électronique adaptée
à l’identification d’une reine durant
toute sa vie sans perturber son comportement. Celle-ci obtenue, il faudra
mettre au point les antennes et les
lecteurs associés qui permettront de
tester la présence et de faire le suivi
de l’activité la reine dans la ruche en
enregistrant ses déplacements sans
aucunement perturber le fonctionnement de la colonie.
Il demeure évidemment une incertitude technologique sur la précision
de la mesure qui sera obtenue mais
celle-ci sera assurément une innovation permettant de mieux connaitre le
fonctionnement d’une colonie.
Estimation des relations
entre des indicateurs
potentiels de qualité
d’une reine et les
performances de la
colonie
Les indicateurs testés seront la
mesure de la dynamique de population d’une colonie via l’outil ColEval,
un suivi précis du poids de sa reine
et sa polyandrie abordée via des
analyses moléculaires sur un groupe
d’ouvrières issues de la colonie. Les
performances de la colonie seront
celles utilisées classiquement pour
définir la valeur d’une colonie : production, comportement (douceur, tenue
au cadre, essaimage), résistance aux
maladies et sa durée de vie.
Les colonies de la station de contrôle
de performance de l’ITSAP-Institut de
l’abeille seront donc suivies sur l’ensemble de ces paramètres dans la
station expérimentale d’Avignon pour
estimer les relations entre les indicateurs potentiels et les performances
des colonies.
Valeur prédictive des
indicateurs créés
Lorsque ces deux tâches auront été
réalisées, la dernière étape de ce
projet sera de tester l’intérêt de ces
variables (activité d’une reine, dynamique d’une colonie, etc.) pour la
prédiction de la valeur d’une reine. Le
lien entre l’activité d’une reine, telle
que captée par l’outil mis au point, et
les performances de sa colonie sera
plus particulièrement étudié.
Le cas échéant, des versions simplifiées mais fournissant les informations nécessaires pourront être
développées afin d’être largement
diffusées.
Contact : Benjamin Basso,
[email protected]
Organisme chef de file :
ITSAP-Institut de l’abeille
Durée du projet :
01/01/2015 - 30/06/2018
Partenaires : INRA Toulouse GenPhyse
INRA Le Magneraud :
Unité Expérimentale d’Entomologie
La lettre de l’ITSAP N°10 - décembre 2014- Page 9
UMT PrADE
Retours
sur le colloque
L’UMT PrADE était largement
représentée au colloque d’Eurbee
(European Association for Bee
Research), sixième du nom, qui a eu
lieu du 9 au 11 septembre à Murcia
en Espagne.
Ce colloque réunit tous les deux
ans la communauté scientifique
européenne en apidologie, à qui
s’associent quelques chercheurs
d’autres continents invités.
Une dizaine de membres de l’UMT ont
fait le déplacement : 8 représentants
de l’INRA (Cédric Alaux, Constance
Béri, Célia Bordier, Anne Dalmon,
Yves Le Conte, Maryline Pioz, Yannick
Poquet, Fabrice Requier) et 2 représentants de l’ITSAP-Institut de l’abeille
(Fabrice Allier, Axel Decourtye).
Nous vous présentons dans la suite
du texte un rapide descriptif de nos
travaux restitués à ce colloque, ainsi
qu’un retour sur des faits scientifiques que nous avons jugés marquants.
Restitution de nos
travaux
Parasitisme et stress
immunitaire affectent
l’activité de vol des abeilles
(Alaux et al.)
Au-delà des effets sur la physiologie
et la survie des abeilles, les parasites et les réponses immunitaires
peuvent affecter le comportement
des individus.
Nous avons ainsi montré que les
abeilles mellifères parasitées par
Nosema ceranae ou stressées d’un
point de vue immunitaire réalisent
moins de vols journaliers.
Cependant, la durée de ces vols
change avec l’âge, avec une augmentation chez les abeilles parasitées et
une diminution chez celles présentant un stress immunitaire.
Au final, par rapport à des abeilles
saines, les abeilles parasitées
passent plus de temps en dehors de
La lettre de l’ITSAP N°10 - décembre 2014- Page 10
la colonie, alors que les abeilles présentant un stress immunitaire développent un état « léthargique » en y
séjournant plus longtemps.
Communication chimique
et santé de l’abeille mellifère
(Le Conte et al.)
Nous avons testé l’hypothèse que
les stress subis par les abeilles
mellifères peuvent modifier la communication phéromonale entre les
individus de la colonie et perturber la
production des composés phéromonaux.
Après avoir démontré l’effet synergique de l’imidaclopride et de
Nosema ceranae sur la survie des
ouvrières, nous avons montré que
le parasite est capable d’augmenter considérablement la production d’une phéromone de l’ouvrière
adulte, l’oléate d’éthyle, qui participe
à la régulation du développement
comportemental des nourrices. Des
effets similaires ont été aussi observés chez les reines.
Nous avons ainsi mis en évidence
les effets de stress sur la communication chimique à la base des régulations sociales chez les abeilles.
RésApi : Réseau prototype de
ruchers pour le diagnostic
des colonies à la mise en
hivernage (Béri et al.)
Le projet RésApi a pour objectif de
mieux comprendre les pertes de colonies hivernales par une collaboration
entre les acteurs de la filière apicole :
apiculteurs professionnels, techniciens des ADA et scientifiques.
Pour cela 450 colonies sont suivies
(état général des colonies, état sanitaire des ouvrières, environnement)
tout au long de la saison.
Nos résultats significatifs montrent
que les colonies qui n’ont pas survécu à l’hiver présentaient plus de
virus BQCV (Virus de la cellule royale
noire) avant leur mise en hivernage.
Les colonies mortes ou non-valeurs
à la sortie de l’hiver, ont également
connu un parcours moins riche en
ressources alimentaires et plus risqué en termes d’exposition aux pesticides.
Abeilles et systèmes agricoles
céréaliers : de l’étude des
processus écologiques à la
conception de systèmes de
cultures plus favorables aux
abeilles (Decourtye et al.)
Dans une plaine céréalière, comme
celle de la zone atelier Plaine-et-Val
de Sèvre, l’abeille mellifère et l’apiculture sont aujourd’hui tributaires
de deux cultures oléagineuses, le
colza et le tournesol.
Quant aux abeilles sauvages, elles
sont près de 200 espèces à s’alimenter principalement dans les prairies, les bordures de routes et de
champs.
Les mesures agro-écologiques proposées consistent à réduire l’usage
des pesticides pour assurer la qualité de ces ressources alimentaires,
tout en régularisant l’apport en
nectar et en pollen dans le temps.
La culture de plantes telles que la
luzerne, installées plus durablement
dans les systèmes agricoles, présente le triple avantage de convenir
à de nombreuses espèces d’abeilles,
de nécessiter peu de fertilisants et
de pesticides, et de permettre une
commercialisation de fourrages ou
de graines.
Mais ces mesures proposées
induisent une réduction de la marge
économique chez l’agriculteur comparée à celle des itinéraires techniques actuels.
Faits scientifiques
marquants
L’ARN interférent pour lutter
contre Varroa
La découverte des ARN (acide ribonucléique) interférents, impliqués dans
la dégradation des ARN messagers
et ainsi la diminution des protéines
correspondantes, a été nobélisée en
2006. En santé animale, ce procédé
peut être utilisé pour affecter la prolifération de parasites ou d’agents
infectieux. La société Beeologics
développe une méthode pour créer
des ARN interférents spécifiques au
varroa. Les premiers résultats, en
conditions contrôlées, indiquent une
augmentation de la mortalité du varroa sans effet apparent sur la survie
des abeilles. Ils ont aussi ciblé certains virus et obtenu une réduction
en charges virales de ces virus.
Sauvegarde de la biodiversité
des abeilles
La session plénière de V.L. ImperatrizFonseca sur la diversité des abeilles
sauvages néotropicales, et le service
de pollinisation associé, a révélé l’ur-
gence de lutter contre la dégradation
des habitats. Ses travaux étudient
l’écophysiologie des abeilles et leur
distribution spatiale en fonction des
changements globaux. Aujourd’hui,
les niches écologiques de certaines
abeilles sauvages (surtout celles
récoltant le pollen sur peu d’espèces
végétales) se trouvent être dramatiquement réduites par la déforestation ou par la compétition avec des
espèces invasives, comme Bombus
terrestris importé en Amérique du
sud pour la pollinisation dirigée. Les
modèles développés permettent
de prédire à long terme l’impact du
réchauffement climatique sur la distribution des abeilles sauvages à
l’échelle d’un pays ou d’un continent.
« Le modèle dont tout le
monde parle »
Le fonctionnement d’une colonie
d’abeilles étant très complexe, la
modélisation mathématique, qui
vise l’écriture sous une forme abrégée d’une réalité plus complexe et
détaillée, occupe un pan entier de
la recherche en apidologie. Certains
types de modèles (individu-centrés)
sont basés sur le principe que la multitude d’interactions individuelles au
sein de la colonie s’associent pour
donner une action globale et collective qui améliore les performances
du groupe.
Le modèle appelé BEEHAVE mis
à disposition de la communauté
occupe le devant de la scène scientifique. Toutefois, ce modèle n’a pas
encore été validé par la confrontation
de ses sorties avec des données
réelles issues du terrain. BEEHAVE
décrit le développement d’une colonie d’après ses relations avec l’environnement. Il a été tout d’abord
calibré pour prédire l’impact de Varroa, mais d’autres applications ont
été montrées au colloque (Horn et
al., Rumkee et al.). Le projet Risqapi
de l’UMT vise notamment la calibration de BEEHAVE pour intégrer l’effet
d’une exposition aux pesticides.
À terme, la modélisation permettra
de caractériser l’effet en cascade de
stress multiples sur la dynamique
d’une colonie.
Contact : Axel Decourtye,
[email protected]
Les actes du colloque seront
bientôt disponibles auprès de :
[email protected]
La lettre de l’ITSAP N°10 - décembre 2014- Page 11
Agenda
Journée de l’Anses
sur la santé des abeilles,
9 décembre 2014 à Paris (75)
www.anses.fr
Rencontres
scien
de
l’Anses
¥¥ 2e
¥¥ Journée
¥¥ Journée
¥¥ 3e
nationale du développement apicole
ADA France,
21 janvier 2014 à Fabrègues (34)
[email protected]
technique élevage - sélection
ADARA - ITSAP,
27 janvier 2014 à Lyon (69)
www.itsap.asso.fr
Journées de la recherche apicole,
du 4 au 5 février 2015 à Paris (75)
Inscriptions
ouvertes sur
www.itsap.asso.fr
Outils
Diagnostic toxicologique
PRÉLÈVEMENT D’ABEILLES VIVANTES
Les abeilles vivantes peuvent être prélevées dans le cadre d’une suspicion d’intoxication (cf. abeilles symptomatiques) ou dans le cadre
d’un état des lieux toxicologique (cf. abeilles asymptomatiques).
Dans tous les cas réaliser 1 ou 2 prélèvements supplémentaires pour
d’éventuelles contre-analyses.
MATÉRIEL
0,1 g
Gants
(latex ou nitrile)
Bouteille de CO2
et détendeur
Pince entomologique
Contenants
de transports
aérés et fermants
Glacière réfrigérée 3
(Préférer la carboglace
aux blocs ou
aux gels réfrigérants)
balance
Congélateur
Fiches
Marqueurs Contenants de stockage
propres et fermants
commémoratives permanents
préalablement tarés2
de prélèvements1
Contenants
Sacs congélations
pourvus de
15 x 20 cm
système antiretour
1. Penser à toujours renseigner les champs relatifs à la nature et au contexte du prélèvement dans la fiche commémorative de prélèvements.
2. Un contentant taré est un contenant de masse connue (Mc), préalablement déterminée à l’aide d’une balance. Une fois rempli,
il est alors possible de déterminer la masse de l’échantillon qu’il contient sans avoir à extraire l’échantillon du contenant.
3. Préférer la carboglace aux blocs ou aux gels réfrigérants.
Analyses pathologiques et toxicologiques :
des fiches techniques de prélèvement
bientôt disponibles
PROCÉDURE
QUANTITÉ D’ABEILLES À PRÉLEVER
La quantité d’abeilles requise pour la recherche de résidus peut varier en fonction des méthodes mises
en œuvre par les laboratoires d’analyses. Plusieurs d’entre eux (lien site ITSAP) sont cependant capables
de réaliser une analyse à partir de 10 g d’abeilles (environ 100 abeilles). Le prélèvement d’une quantité
supérieure est toutefois conseillé par la plupart des laboratoires afin qu’ils puissent répéter l’analyse si
nécessaire. Prélever un maximum de 100 g d’abeilles.
ABEILLES SYMPTOMATIQUES
Prélever les abeilles symptomatiques à l’aide d’une pince entomologique ou directement à la main gantée
et les placer dans un contenant équipé d’un système antiretour (Figures 1 et 2).
ABEILLES ASYMPTOMATIQUES
Prélever des abeilles butineuses sur la planche d’envol à l’aide de pinces entomologiques ou directement
à la main gantée et les placer dans un contenant équipé d’un système antiretour (Figure 2 et 3).
L’ITSAP-Institut de l’abeille met à disposition de la filière apicole début 2015 des fiches techniques de
protocole de prélèvement des matrices apicoles.
Prélever des abeilles d’intérieurs sur les cadres de couvain et les cadres de hausse en brossant les cadres
au-dessus d’un contenant équipé d’un système antiretour (Figures 4).
Figure 1 : Abeille prélevée Figure 2 : Abeille introduite dans un
contenant équipé d’un système antiresur un cadre à l’aide de
tour.
pinces entomologiques.
Figure 3 Abeille prélevée sur la
planche d’envol à l’aide de pinces
entomologiques.
Figures 4 : Abeilles brossées et piégées
dans un contenant équipé d’un système
antiretour.
La qualité d’un échantillon est fondamentale car elle conditionne à la fois la faisabilité d’une analyse, la
validité du résultat et ainsi que la pertinence de son interprétation.
CALCUL
COMMENT CONVERTIR UNE CONCENTRATION EN DOSE
Pour convertir une concentration
en dose utiliser la formule suivante :
Dose =
Concentration
masse moyenne
x10000
C’est pourquoi, après la mise en ligne de l’annuaire des laboratoires d’analyses sur le site de l’ITSAPInstitut de l’abeille, des fiches techniques détaillant les procédures de prélèvement d’échantillons seront
prochainement mises à disposition. Ces fiches sont destinées à fournir un support aux apiculteurs, techniciens et ingénieurs d’institut technique ou de recherche, agents des services vétérinaires ou des services de l’État
qui souhaitent réaliser des prélèvements à des fins d’analyses toxicologiques ou pathologiques. Elles concernent les
prélèvements de miel, de pollen, de pain d’abeille, de cire, d’abeilles et de couvain.
• La concentration s’exprime en mg par kg d’individu.
• La masse moyenne des individus s’exprime en mg.
• La dose est exprimée en µg par individu.
Plus concrètement, ces fiches conseillent les utilisateurs sur le matériel adapté au prélèvement
de chacune de ces matrices et les orientent vers la procédure recommandée pour l’obtention
d’échantillons de qualité. Des indications sur la quantité d’échantillon à prélever ainsi
que sur les conditions de stockage et de transfert vers les laboratoires prestataires
sont aussi présentées sur chacune des fiches techniques. Associé à la parution des
fiches techniques, un modèle de fiche commémorative de prélèvement sera également
proposé afin de faciliter la traçabilité des échantillons par les utilisateurs.
Diagnostic toxicologique
PRÉLÈVEMENT DE CIRE
La cire peut être prélevée dans le cadre d’une suspicion d’intoxication
du couvain ou dans le cadre d’un état des lieux toxicologique.
Réaliser de préférence 1 ou 2 prélèvements supplémentaires pour
d’éventuelles contre-analyses.
MATÉRIEL
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Gants
(latex ou nitrile)
Pince brucelles
Eau chaude
Chiffon
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Couteau pourvu
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Glacière réfrigérée
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1. Penser à toujours renseigner les champs relatifs à la nature et au contexte du prélèvement dans la fiche
commémorative de prélèvements.
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fois rempli, il est alors possible de déterminer la masse de l’échantillon qu’il contient sans avoir à extraire l’échantillon du
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peut être prélevée dans le cadre d’une suspicion d’intoxication
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ou dans le cadre d’un état des lieux toxicologique.
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Réaliser de préférence 1 ou 2 prélèvements supplémentaires pour
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Ces fiches seront téléchargeables sur www.itsap.asso.fr
Contact : Cyril Vidau, [email protected]
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Pour un état des lieux toxicologique, prélever la cire alternativement en bordure et en périphérépéter l’analys
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La quantité de cire requise pour la recherche de résidus peut varier en fonction des méthodes mises
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Une fois rempli,
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en œuvre par les laboratoires. Plusieurs d’entre eux (lien ITSAP) sont toutefois capables de réaliser
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TRANSFERT
D’ANALYSE
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d’un cadre de couvain et d’un cadre de rives (Figure 1). Découper préférentiellement des
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STIQUER
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Figure 1 : Sections découpées en bordure (A) et en périphérie(B) de cadre.
Institut technique et scientifique de l’apiculture et de la pollinisation
149, rue de Bercy – 75595 PARIS CEDEX 12
Tél. 01 40 04 50 29 – Télécopie 01 40 04 51 48
Directeur de la publication : Jean-Yves FOIGNET – Rédactrice en chef : Patricia ODOUNTAN
Comité de rédaction : Fabrice ALLIER, Benjamin BASSO, Maxime BEGUIN, Sophie CLUZEAU-MOULAY, Alexandre DANGLÉANT,
Axel DECOURTYE, Cécile FERRUS, Marine GOURRAT, Julien VALLON, Cyril VIDAU.
Mise en page : IFIP – Impression : Centr’Imprim – Tirage : 3 500 ex. – Dépôt légal : décembre 2014.
La lettre de l’ITSAP N°10 - décembre 2014- Page 12