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Cycle de conférences Domus
Psychiatrie et spiritualité :
duo gagnant
Par le professeur Jacques Besson,
Chef du Service de psychiatrie communautaire du CHUV
Fondation Domus,
Espace Garance,
7 février 2013
Jeudi 7 février dernier, quelque 180 personnes se sont déplacées à l’Espace Garance pour
écouter le professeur Jacques Besson, chef du Service de psychiatrie communautaire du
CHUV (VD). Ce grand spécialiste a évoqué comment les progrès de la recherche scientifique, neuropsychiatrie et imagerie médicale notamment, éclairent d’un jour nouveau la
relation entre psychiatrie et spiritualité. Après 500 ans de malentendus entre science et
religion, les médecins comme les prêtres doivent aujourd’hui aller plus loin, découvrir le domaine de l’autre, pour mieux prendre en charge les troubles psychiques. Fort de vingt-cinq
ans de recherche, Jacques Besson en est convaincu: trouver un sens à sa vie en cohérence,
réconcilier les sphères droite et gauche du cerveau, sont des prérequis indispensables à la
santé mentale.
Dans les années 80, la Suisse découvre avec stupeur que sa jeunesse
n’hésite plus à se droguer dans l’espace public, sous le regard incrédule de passants choqués et d’autorités dépassées. C’est l’époque
du Platzspitz zurichois, un électrochoc pour la société tout entière
et un défi lancé aux médecins. Jeune discipline, la psychiatrie n’est
pas prête, elle n’a aucune réponse collective à apporter à ce phénomène. Jacques Besson appartient à cette génération de soignants
interpellés. De là date le début de ses recherches personnelles, qui vont faire de lui un des experts
en addictologie les plus reconnus dans le pays. Une spécialisation qui n’existe pas à l’époque : au
bistrot, alcooliques et toxicomanes sont assimilés au vice et à la paresse. On est dans le jugement
moral et la médecine impuissante délègue leur prise en charge aux spécialistes du social.
-1-
Du jugement moral à l’examen clinique
Il est temps cependant de passer de la morale à l’examen clinique. L’addiction étant une pathologie de la société industrielle, celle-ci doit y apporter une réponse adéquate, dans une collaboration
entre médecine et sciences humaines. L’addictologie est née.
Une des premières questions que se pose cette science nouvelle est de comprendre comment la
communauté a passé de l’utilisation de drogues à la dépendance. L’histoire montre en effet que
jusqu’à l’époque moderne, la prise de drogues a toujours été associée à la spiritualité ou aux soins.
6’000 ans avant Jésus-Christ, le cannabis médical était utilisé en Asie ; au Mexique, les chamans,
prêtres-médecins et passeurs entre les mondes, recouraient aux drogues pour accéder aux esprits et aux dieux ; les Grecs pratiquaient le culte du vin. Utilisée hors de ce cadre socioculturel, la
prise de substance est devenue récréative, « puis on a passé du hippie au junkie, de la dégustation
d’un breuvage sacré aux beuveries du samedi soir, qui amènent tous les week-ends au CHUV en
moyenne cinq jeunes en coma éthylique ». On découvre ainsi que « l’addiction est liée à la spiritualité,
puisqu’elle apparaît lorsque le verbe « avoir » devient plus important que le verbe « être », dans un
monde où la quête de sens a disparu. »
La spiritualité profane
La spiritualité telle que définie par Jacques Besson se différencie clairement de la religion. Elle est
un besoin naturel de l’humain de donner du sens à sa vie comme à l’univers. Dans cette acception, tout être humain est spirituel, exprimant cette demande dans le sacré ou le profane. Tandis
que la religion constitue une réponse culturelle à ce besoin, qui s’inscrit dans une institution, une
tradition et des dogmes, dont le danger est de réduire l’humain à son seul esprit, oubliant l’incarnation, donc le corps et ses exigences. Autre dérive, « le créationnisme ravageur, prenant les textes
au pied de la lettre, et croyant magnifier Dieu en plaçant des Adam et Eve en plastique dans des
parcs de loisirs ».
En face, la galaxie des 600 formes de psychothérapies identifiées a eu tendance à réduire la spiritualité à une maladie psychique, tel Freud qui la qualifiait de « névrose obsessionnelle de l’humanité ». Une position qu’il défendra jusqu’à la fin de sa vie, notamment dans une correspondance avec
le pasteur Pfister, ami de C. Jung, qui préconisait des « cures d’âme » pour exprimer les secrets
pathogènes et cherchait dans la psychanalyse une foi sans névrose. Ces lettres furent le sujet de la
thèse du professeur Jacques Besson, très tôt passionné par le couple psychiatrie-spiritualité et le
rôle que peut jouer cette dernière dans les soins aux personnes atteintes dans leur santé mentale,
victimes notamment d’addiction. Une pathologie dont il faut préciser qu’elle n’est pas forcément
liée à la consommation de substances. On connaît bien aujourd’hui l’addiction aux jeux d’argent
ou vidéo par exemple.
-2-
L’impact de la spiritualité sur la santé
Dés le début du 20e siècle de nombreux chercheurs, surtout du monde anglo-saxon, vont s’intéresser à l’impact de la spiritualité sur la santé physique et psychique. Une nombreuse littérature
scientifique est documentée, qui rapporte avec constance un rapport inverse entre l’addiction et
les pratiques religieuses ou spirituelles. Ces dernières y sont reconnues comme le facteur principal de rémissions spontanées.
Ces constatations fondent l’approche motivationnelle. De plus, la notion de « salutogenèse » est
basée sur la confiance qu’il existe un accord entre l’être humain et l’Univers. Chacun a les moyens
de comprendre le monde et de trouver les ressources pour affronter les exigences de la vie, tout
ce qui arrive a donc un sens et cette cohérence est gage du bien-être de l’individu. Au lieu de
regarder uniquement vers le passé pour trouver les causes d’une maladie, on s’intéressera aussi
à l’avenir, examinant ce qui pourrait améliorer l’état du patient. Là résident les prémices des politiques de promotion de la santé, qui seront cependant mises en œuvre des décennies après les
premiers travaux allant dans ce sens.
Les progrès des neurosciences et de l’imagerie médicale vont éclairer d’un regard nouveau et éminemment scientifique l’influence de la spiritualité sur le fonctionnement du cerveau. Il est désormais
possible de visualiser l’effet d’une drogue sur une zone cérébrale particulière; de constater comment
le stress augmente la vulnérabilité aux addictions ; de mesurer le rôle central de l’amygdale, qui
donne la couleur particulière aux émotions, qu’elles soient de peur ou de manque, permettant ainsi
de découvrir que l’anxiété et l’addiction sont les deux faces d’une même médaille. Les avancées de
la neurobiologie mettent à mal la vision d’un cerveau fini, la plasticité neuronale existe, le cerveau est
vivant. Avec des cellules souches qui se renouvellent, des structures qui se modifient durablement,
notamment sous l’effet d’une addiction. On parle alors de mémoire addictive, laissant des traces
dans les circuits neuronaux. Une célèbre expérience avec des moines tibétains montre qu’une zone
particulière du cerveau réagit à la méditation : le cerveau mystique existe.
La vision du monde inscrite dans le corps
Des travaux interdisciplinaires entre neurosciences et sciences sociales ouvrent de nouvelles perspectives sur l’influence de l’environnement dans la construction neuronale. A la naissance, le cerveau n’est
pas encore câblé, il va l’être au contact d’une culture et d’un milieu donnés. La science sait désormais
que la vision du monde s’inscrit dans le corps. Comme on apprend que les traumatismes peuvent se
loger au cœur de l’ADN. Ainsi corps et esprit s’entremêlent, comme les circuits neuronaux de la peur
et de l’addiction s’entrecroisent, et peuvent être calmés par une action dans la même zone du cerveau,
celle où agissent précisément les techniques psychothérapeutiques et… la méditation.
La boucle est bouclée, celle qui lie intrinsèquement le cerveau, l’esprit et la culture, dans une danse
joignant le corps à l’esprit par la voie des métaphores et des symboles. Un tableau où l’addiction
représente une impasse.
-3-
Où en sommes-nous aujourd’hui? L’asile ouvre ses portes et les soins à
domicile se développent. Paradoxalement, notre réflexe sécuritaire augmente face aux nouveaux comportements déviants, telles les nouvelles
formes de violence. D’hier à aujourd’hui, Bernard Crettaz nous livre son
regard sur la contradiction de nos attitudes face aux «fous».
ouvrages, s’intéressant en particulier aux communautés
rurales, au passage du rural à l’urbain, aux mythes
suisses, à l’exclusion sociale et à la mort.
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13 juin
7 février 2013 / 20 h
Psychiatrie
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Prof. Jacques Besson
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Spécialiste en psychiatrie et psychoLa place des « fous » dans nos vies,
Les deux domaines partagent une histoire, des racines communes.
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Prochaine
conférence
11 avril 2013 / 20 h
Burn-out, dépression...
De mars
la normalité
à lah psychiatrie
15
2013 / 20
Les variations de l’humeur
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partie de notre vie. Un accident, une
Schizophrénies,
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séparation, un deuil, et elles nous aident à accepter, à tourner la page. Il
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arrive cependant que ces phénomènes dépassent l’acceptable et le comsur cent, aussi bien les hommes que les femmes, et se manifeste génépréhensible. Si l’origine du burn-out est aujourd’hui connue, on ignore
ralement au début de l’âge adulte. Quelle est l’histoire du concept de
encore d’où viennent la dépression et les troubles bipolaires. Entre clischizophrénie? Quelles sont les différentes formes de la maladie et
nique et expérience personnelle, le Dr Alexis Burger livre une réflexion
quels en sont les symptômes? Comment évolue-t-elle? Qu’en disent les
globale, sans considérations morales, sur ces maladies psychiques dont
études cliniques? A l’occasion des 10es Journées de la schizophrénie,
la gravité va croissant.
qui donnent lieu à une large campagne de sensibilisation en Suisse
romande, le Dr Georges Klein livre son regard sur cette forme de psychose qui existe dans tous les pays et toutes les cultures.
IPVR depuis septembre 2012.
Il dirige depuis 2006 le Service de
psychiatrie communautaire (PCO) du CHUV, à Lausanne.
La recherche au PCO concerne les addictions avec ou
sans substances, la psychiatrie et la réhabilitation.
Dr Alexis Burger
Psychiatre et psychothérapeute
En 1988 déjà, Alexis Burger consacrait
Dr
Klein au burn-out.
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ce psychiatre consulte
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site de prévention
www.noburnout.ch
Institutions
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romand (Hôpital de Malévoz) depuis
2007. Il assure également la direction par intérim des
IPVR depuis septembre 2012.
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Dr Alexis Burger
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et psychothérapeute
19 h 30 : ouverture
des portes / 20 h - 21 h : conférence /Psychiatre
Dès 21h
: questions-réponses
Burn-out,
dépression...
En 1988 déjà, Alexis Burger consacrait
De la normalité à la psychiatrie
sa thèse de médecine au burn-out.
Les variations de l’humeur font partie de notre vie. Un accident, une
séparation, un deuil, et elles nous aident à accepter, à tourner la page. Il
arrive cependant que ces phénomènes dépassent l’acceptable et le compréhensible. Si l’origine du burn-out est aujourd’hui connue, on ignore
encore d’où viennent la dépression et les troubles bipolaires. Entre clinique et expérience personnelle, le Dr Alexis Burger livre une réflexion
globale, sans considérations morales, sur ces maladies psychiques dont
la gravité va croissant.
Aujourd’hui, ce psychiatre consulte
en privé et anime des séminaires de
prévention du burn-out et de développement personnel, notamment dans le
désert (www.surladune.ch). Il contribue également au
site de prévention www.noburnout.ch
Conférences grand public ouvertes à tous / Entrée libre
19 h 30 : ouverture des portes / 20 h - 21 h : conférence / Dès 21h : questions-réponses
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