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N° 272
Février
Mars
2014
lenord.fr
TOUS
CAPABLES
Dépasser son handicap
P. 26
ACTUALITÉS
DU CÔTÉ DE
HISTOIRE D’UN JOUR
Le budget 2014 du Département
« volontariste et maîtrisé »
Balade hivernale le long des dunes
L’abbé Lemire : les funérailles
d’un prêtre démocrate
P. 8
P. 46
P. 58
SOMMAIRE
N° 272 • Février-mars 2014
ACTUALITÉS
Coup d’œil Métal hurlant : le cirque fait des étincelles !
Sur la toile Spécial Carnaval
On parle de nous Le Nord vu d’ailleurs
Actu Le budget 2014 du Département : « Volontariste et maîtrisé »
Zoom Nord et Pas-de-Calais poursuivent leurs travaux
59 secondes 10 000 « J’aime » pour le Nord
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CHEZ VOUS
Avesnois À Fourmies, tout pour créer son entreprise
Cambrésis À Solesmes, une Maison des services pour le canton
Douaisis « Troc confitures » : le fruit d’une belle aventure collective
Flandres « Ce n’est pas parce qu’on est au RSA qu’on est des fainéants »
Métropole À Tourcoing, le quartier Belencontre fier de son collège
Valenciennois Les collèges favorisent l’approvisionnement local
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LE DÉPARTEMENT ET VOUS
Solutions Dépasser son handicap
À la loupe Le pôle d’échanges multimodal
La bonne idée Des marionnettes pour apprendre à dire « non » à l’alcool et au tabac
Mode d’emploi Les Archives départementales du Nord
Libre expression Tribunes des groupes politiques
Engagements Santé : lutter contre les inégalités
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DÉCOUVERTES
Rencontre Florence Pasquier, neurologue au CHRU de Lille
Tout un monde Aquariophilie : les apaisés du bocal
Bons baisers de Montréal : Franck Delache
Du côté de Au clair de la dune
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CULTURE / LOISIRS
Événement L’Open du Nord, du 24 février au 2 mars
Sorties Une sélection de spectacles, expo, concerts pour se divertir et se cultiver
Lu, écouté, vu Des livres et des CD à découvrir
Histoire d’un jour 13 mars 1928 : les funérailles de l’abbé Lemire
Comme un chef ! Foie gras en croûte de pain d’épices,
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confiture d’oignons à la chicorée
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Magazine
d’information
du Département
du Nord
E
Le magazine Nord le Département est distribué gratuitement à tous les habitants du Nord. Si vous ne le recevez pas régulièrement ou pour le recevoir à partir d’un autre
département contactez le service Lecteurs-abonnement au 03 59 73 85 29 ou par courriel : [email protected]. ISSN : 2268 - 1396. Tirage : 1 153 376 exemplaires.
Tous droits de reproduction réservés. © 2013 - 2014. Imprimé sur papier certifié FSC-C118171.
Directeur de la publication : Patrick Kanner, président du Conseil général du Nord • Directeur de l’information et de la communication: Hubert Loppinet • Rédacteur en chef : Franck Périgny
• Rédactrice en chef adjointe : Laurence Blondel • Rédaction: Valérie Dassonville, Antoine Platteel, Alexandra Pigny, Françoise Poiret-Colonge, Arnaud Raes, Anne Vannoorenberghe
• Secrétariat de rédaction:Laurence Blondel et Alexandra Pigny assistées d’Emmanuelle Lemaître • Conception graphique : David Hennion • Maquette : Procom • Responsables de
production : Bertrand Leverd, PatrickLenoble • Photographes : Dominique Lampla, Christophe Bonamis, Philippe Houzé, Emmanuel Watteau - Photothèque du Département du Nord
• Service iconographique : Barbara Bonny • Conseil en communication : R Com’ Rigaux • Photogravure : Angelini • Impression : Lenglet Imprimeurs
www.facebook.com/departement.du.nord
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lenord.fr
51, rue Gustave-Delory - 59047 Lille Cedex
Tél. 03 59 73 83 98 / Courriel : [email protected]
Magazine Nord le Département
@lenord
Regardez les reportages : dailymotion.fr/Nord-le-Departement
LE BLOC-NOTES DE Patrick
KANNER
Président du Conseil général du Nord
[email protected]
J’AI EU LE PLAISIR D’ASSISTER, en novembre dernier à la cérémonie de remise de la
Légion d’honneur à madame Zoé Mathon, ancienne résistante wasquehalienne
dont vous découvrirez le portrait en page 23. Et en écoutant Mme Mathon, 97 ans,
raconter les conditions dans lesquelles elle avait dû survivre pendant l’Occupation,
je me disais que décidément, les anciens sont une richesse dont il faut prendre
grand soin.
NON, NOS AÎNÉS NE SONT PAS UNE CHARGE. Ce sont des citoyens qui ont aussi leur
contribution à apporter au vivre ensemble. C’est pourquoi j’ai souhaité que la
troisième édition des Ateliers citoyens départementaux soit consacrée au bien
vieillir. Je vous invite à contribuer, dès le 3 février, sur le site jeparticipe.lenord.fr.
Je vous espère nombreux pour construire ensemble un Nord toujours plus solidaire.
POUR POUVOIR ÊTRE SOLIDAIRE, LE NORD A BESOIN D’ÊTRE FORT. La réalisation du canal
Seine-Nord-Europe est un enjeu essentiel pour lui donner le coup de fouet
économique dont il a besoin. Tous ensemble, élus de gauche et de droite, nous ne
ménageons pas nos efforts pour faire aboutir ce projet et nous resterons mobilisés
jusqu’à ce qu’il aboutisse !
UNIR NOS FORCES POUR AMÉLIORER LE QUOTIDIEN DES NORDISTES : nous le pouvons, nous le
devons… et nous le faisons. Avec Dominique Dupilet et tous les élus des Conseils
généraux du Pas-de-Calais et du Nord, nous aurons tenu, à l’heure où vous lirez
ce magazine, la deuxième Convention des Conseils départementaux, dont vous
découvrirez les principaux enjeux en page 12. C’est ainsi, à l’initiative d’élus
qui connaissent le territoire et ses habitants, que se construiront des politiques
publiques véritablement utiles aux citoyens.
n°272 I Février-mars 2014
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COUP D’ŒIL
Photographe : Christophe Bonamis
Métal hurlant :
le cirque fait des étincelles !
Symphonik, le spectacle présenté par le cirque
Arlette Gruss lors de son passage
dans la métropole lilloise en fin d’année
dernière, a tapé dans l’œil
de notre photographe.
Numéros originaux, lumineux, étincelants
comme ce Master of hellfire, qui a sans doute
impressionné parents et enfants.
Photo publiée le 16 novembre 2013 sur la page Facebook
du Département du Nord.
Rejoignez la page :
www.facebook.com/departement.du.nord
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Magazine Nord le Département
COUP D’ŒIL
n°272 I Février-mars 2014
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SUR LA TOILE
GÉANT
• Que serait le carnaval sans ses géants ?
L’association La Ronde des géants les
recense dans sa « Géanthèque » et publie
chaque année un calendrier de leurs sorties.
www.geants-carnaval.org
COLORÉ
• Les Dunkerquois Richez et Bloz sont respectivement scénariste et dessinateur de la
BD Les Carnavaleux, parue en novembre 2013. On trouve sur leur site le calendrier
des bandes et des bals pour 2014, les paroles de chansons du Carnaval, et bien sûr
des dessins…
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carnavaldedunkerque.fr
Retrouvez sur
lenord.fr
tous les sites du Département
rubrique « Nos sites »
PRATIQUE
www.ville-dunkerque.fr/carnaval/
SOLIDAIRE
www.masquelour.online.fr
Ce site propose une liste des associations
6
Magazine Nord le Département
• Il ne faut pas l’oublier : les
associations carnavalesques ont
aussi, le plus souvent, un but philanthropique. Les Quat’Z’Arts,
Corsaires dunkerquois ou encore
les Acharnés comptent parmi les plus anciennes de ces sociétés qui
organisent des bals pour financer leurs actions caritatives.
Philippe Houzé
• Sur le site de la ville de Dunkerque, le non-initié découvrira tout ce qu’il faut savoir
avant d’enfiler son Beste Klet’che et de rejoindre sa première bande : la charte, le
a
lexique, les préceptes du carnaval ou encore les paroles de la Cantate à Jean Bart.
le
ON PARLE DE NOUS
Décembre 2013 - n°48/2202
« La modernisation de l’action publique
expliquée aux cadres » est le titre de l’article
de la Gazette des communes consacré aux
Rencontres de l’encadrement organisées
en décembre dernier par le Département
du Nord.
Près de 500 cadres de la collectivité
s’étaient réunis pour échanger et écouter
plusieurs acteurs majeurs de la vie
territoriale. Modernisation de l’action
publique, avenir des missions des
Départements, place de ceux-ci dans
la loi de décentralisation, mutualisation
et rapprochement entre Départements
ont été autant de sujets abordés.
« Nous avons entamé une
décentralisation qui vient des
territoires explique Patrick Kanner,
président du Conseil général
du Nord.
L’objectif (…) était
de répondre notamment
aux interrogations
des cadres. »
Décembre 2013
Novembre 2013
Dans son numéro 2148,
Le Point consacrait un
long article à Octave
Klaba, directeur général
et technique d’OVH (On
vous héberge). Entreprise
implantée à Roubaix, OVH
est le premier hébergeur
de données en Europe
et le troisième dans le
monde. Elle gère les
données numérisées de
700 000 clients, emploie
700 personnes (dont 450
sur le site de Roubaix) et
possède 150 000 serveurs
répartis dans le monde.
Octave Klaba, 38 ans, est
né en Pologne et arrivé
en France, dans le Nord,
à 16 ans. Il intégrera une
école d’ingénieurs, l’ICAM,
avant de se lancer dans la
création d’une multitude
de sites et de s’intéresser
à la question du stockage
des données.
Un portrait attachant
de ce « Ch’ti qui défie
la Silicon Valley »,
un fonceur qui a connu pas
mal de coups durs mais
qui est encore là
pour longtemps.
Le partage de voitures électriques entre voisins
« L’équipement en bornes de recharge électrique des
copropriétés devient un enjeu très important. Des
solutions innovantes sont récemment apparues, qui
montrent la voie vers de nouveaux services de mobilité
et d’autopartage entre voisins (…)
Dans le Nord, un projet de service expérimental
d’autopartage a été présenté pour couvrir l’ensemble
de la métropole lilloise en cas de réussite. Deux Renault
Zoé 5 places sont mises à disposition des locataires
sur deux sites résidentiels.
Ce dispositif expérimental est soutenu
par le Conseil général du Nord, le groupe
immobilier Vilogia et l’opérateur de
mobilité Carbox. »
http://www.consoglobe.com/le-partage-de-voitureselectriques-entre-voisins-cg
Le 7 décembre 2013
La romancière et auteure de polars Elena Piacentini, « la plus nordique des romancières corses », était la
marraine du salon du polar et du roman policier de Morbecque qui s’est déroulé le 7 décembre dernier.
« Organisé par le Comité d’action morbecquois avec le soutien
de la municipalité, la bibliothèque de Morbecque et la médiathèque
du Conseil général du Nord, ce salon dont la réputation va grandissant,
accueille une trentaine d’auteurs pour la troisième année consécutive. »
http://corse.france3.fr/2013/12/07/polars-la-marraine-corse-372965.html
n°272 I Février-mars 2014
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Christophe Bonamis
ACTUALITÉS
Bien dans leurs bottes. Les agricultrices du Nord seront particulièrement mises à l’honneur cette année.
Du 22 février au 2 mars
L’agriculture nordiste
s’expose à Paris
CULTURE
Les musées
ont du goût
Le réseau des musées Flamuse
qui rassemble 17 musées
du Westhoek belge et de
la Flandre française, propose
un joli livret de recettes
« transfrontalières » pour fêter
les 300 ans de la frontière.
Disponible dans les musées
du réseau, ce livret bilingue
(français/néerlandais) met
l’eau à la bouche avec sa
« purée aux chicons et lardons »
ou son « mijoté de poulet
au speculoos ». Un projet
soutenu par le Département
du Nord, la Province de
Flandre occidentale et le
Fonds européen pour le
développement régional.
www.flamuse.fr
Le Salon international de l’agriculture sera l’occasion, pour le Nord,
de souligner l’importance du travail des femmes en agriculture.
Comme les années précédentes, le Département et ses partenaires (Chambre
d’agriculture de région, Maison de l’élevage, associations Novagri et Savoir vert) seront
présents au Salon international de l’agriculture à Paris, du 22 février au 2 mars.
Objectif : faire découvrir aux quelque 700 000 visiteurs du salon les spécificités de
l’agriculture nordiste et valoriser le savoir-faire de ses producteurs et de ses éleveurs.
Cette année, les projecteurs seront en plus braqués sur les femmes et leur travail de
chef d’exploitation, de conjointe ou d’associée. À travers le trophée « Des agricultrices
bien dans leurs bottes », créé par Novagri et la commission des agricultrices du Nord,
c’est leur dynamisme et les projets innovants qu’elles développent qui seront salués.
Les lauréates seront mises à l’honneur sur le salon, le 25 février. •
Valérie Dassonville
Salon international de l’agriculture, Parc des expositions, Porte de Versailles à Paris.
www.salon-agriculture.com
Du 22 février au 2 mars, retrouvez également toute l’actualité du Salon international
de l’agriculture sur lenord.fr
ANNIVERSAIRE
Le Gabnor
a 40 ans
Le Groupement des
agriculteurs biologiques du
Nord - Pas-de-Calais (Gabnor),
vient de fêter ses 40 ans.
L’association a pour objectif
de soutenir et développer
l’agriculture biologique de
manière durable et solidaire.
En 2011, la région comptait
264 exploitations pratiquant
l’agriculture biologique
(150 dans le Nord et 114 dans
le Pas-de-Calais), soit près de
2 % des fermes de la région.
www.gabnor.org
ENTRÉES GRATUITES
Le Nord vous donne rendez-vous
au Salon de l’agriculture
Vous souhaitez voir veaux, vaches, chevaux ou moutons , découvrir
les métiers de l’agriculture ou goûter aux produits des terroirs ?
À l’occasion du Salon international de l’agriculture, du 22 février
au 2 mars à Paris, le Département du Nord vous offre des entrées.
Remplissez le formulaire d’inscription en ligne sur lenord.fr/sia14
(nombre de places limité).
Emmanuel Watteau
10 Magazine Nord le Département
ACTUALITÉS
Le service d’information et de
soutien aux tuteurs familiaux
de la région Nord - Pas-deCalais est un service gratuit
coordonné par les UDAF
(Unions départementales
des associations familiales)
des deux départements.
Son objectif : conseiller,
informer et apporter de l’aide
aux familles qui s’interrogent
sur le besoin de protéger
un proche via la tutelle ou
la curatelle, et répondre aux
questions qui se posent
quand on devient tuteur
ou curateur familial.
Accueil téléphonique et
permanences dans plusieurs
villes du Nord.
UDAF du Nord
3, rue Gustave-Delory
BP 1234 59013 - Lille Cedex
03 20 54 97 61 du lundi au
vendredi de 9 h à 12 h.
[email protected]
TOURISME
Organiser une
sortie scolaire :
un jeu d’enfant !
03 20 57 59 59
www.tourisme-nord.fr/
groupesdenfants
Une activité dans
l’air du temps
La numérisation des
sentiers, la formation
en direction des
associations, les
nouvelles pratiques…
Ce sont quelques-uns
des thèmes évoqués à
Lille à l’automne dernier
à l’occasion d’un
séminaire inter-régions
grand Nord des comités
de randonnée,
rassemblant quinze
départements de 3 régions
(Nord - Pas-de-Calais,
Picardie, Île-de-France).
14-18, LE CENTENAIRE
Succès de la collecte
Le 9 novembre dernier, les
Archives départementales
ont accueilli 200 personnes
venues faire numériser
des documents familiaux
relatifs à la première guerre
mondiale. Récits de guerre,
lettres, photos, objets,
sculptures réalisées dans
les tranchées, ces précieux
témoignages sortis de l’oubli
vont retrouver vie grâce à
cette opération européenne
lancée par Europeana,
bibliothèque numérique
européenne. Voir aussi p.12
www.europeana1914-1918.eu
Christophe Bonamis
Vous réfléchissez à votre
prochaine sortie scolaire et
vous êtes en panne d’idée ?
Pas de panique. Nord Tourisme
propose aux enseignants,
ainsi qu’aux responsables
de centres de loisirs, des
excursions clés en main,
ludiques, pédagogiques et
adaptées à chaque catégorie
d’âge (de la maternelle au
lycée). Près de 50 voyages sont
proposés dans le Nord et en
Wallonie picarde. Brochure
disponible auprès de Nord
Tourisme.
RANDONNÉE
lenord.fr/rando-regions
Archives départementales du Nord
Accompagner
les tuteurs
familiaux
Emmanuel Watteau
FAMILLES
MOBILITÉ
Le plan cyclable
départemental en ligne
Améliorer et sécuriser la
desserte cycliste des pôles
multimodaux et des centres
d’intérêt départementaux,
mettre en œuvre une continuité
d’itinéraires en lien avec les
véloroutes voies vertes, identifier
et traiter les points sensibles sur
les itinéraires les plus fréquentés,
tel est l’objectif du plan cyclable.
Près de 2 000 km d’aménagements
seront réalisés d’ici 2030 sur
le réseau routier départemental.
lenord.fr/plancyclable
n°272 I Février-mars 2014
11
Christophe Bonamis
ACTUALITÉS
AGENDA 21
Un livre
blanc de 159
propositions
Les Nordistes
s’impliquent dans
la construction du
nouvel Agenda 21
départemental
(2014-2017).
Le questionnaire
en ligne, puis
les rencontres
territoriales
organisées en 2013,
ont fait ressortir
159 propositions
d’actions de quelque
500 contributeurs, sur
des thèmes comme la
mobilité ou l’habitat…
Ces propositions ont
été compilées dans un
livre blanc qui servira
à élaborer
le nouvel Agenda 21
départemental.
lenord.fr/livreblanc
10 AU 23 MARS
Santé mentale
La 25e Semaine
d’information sur
la santé mentale aura
lieu du 10 au 23 mars,
avec des animations
dans tout
le département.
semaine-sante-mentale.fr
SOLIDARITÉ
Familles d’accueil
L’association Nord Pas-de-Calais Tchernobyl
recherche des familles
d’accueil, pour l’été
2014, pour permettre à
des enfants ukrainiens
victimes des conséquences
de la catastrophe de se
ressourcer dans la région.
tchernobylenfants.com
8
Magazine Nord le Département
Priorité. Les politiques de solidarité constituent 67,5 % des dépenses du Département.
Finances
Le budget 2014 du Département
« volontariste et maîtrisé »
Le budget 2014 du Conseil général a été adopté le 19 décembre. Il s’élève
à 3,8 milliards d’euros, soit une hausse de 4,7 % par rapport à celui de 2013.
Le budget primitif a été élaboré selon deux impératifs : la maîtrise des dépenses et l’appui
à de grands projets de développement territoriaux. « Avec ce budget, annonce Patrick
Kanner, président du Conseil général du Nord, le Département entend jouer pleinement
son rôle d’accompagnement des Nordistes dans leur vie quotidienne, tout en restant
acteur de la reprise économique. » Pour Patrick Kanner et le vice-président aux Finances
Bernard Haesebroeck, l’objectif est de réaliser entièrement les priorités du mandat, de
continuer, pour la cinquième année consécutive, à ne pas augmenter les taux d’imposition qui pèsent sur tous les ménages, de maîtriser la dette et les dépenses de fonctionnement et enfin de maintenir un niveau d’investissement à hauteur de 400 millions d’euros.
Ceux-ci permettront de développer les actions en faveur du sport, du tourisme, de la
culture, de l’aménagement du territoire, etc. Dans ce cadre, le Conseil général a également adopté une délibération relative aux Grands projets structurants (GPS) autour du
thème de la mobilité. « Il s’agit d’afficher notre ambition pour renforcer les infrastructures
de transport du Nord, carrefour stratégique de l’Europe, et accroître l’attractivité de
nos territoires », a commenté Patrick Kanner. Parallèlement, le Département poursuit ses
efforts en faveur de ses politiques de solidarité (personnes âgées, enfance, handicap,
lutte contre les exclusions…) qui constituent 67,5 % des dépenses. •
Retrouvez le détail du budget et le reportage vidéo sur lenord.fr/budget2014
Arnaud Raes
Un chiffre
400
millions d’euros : les investissements du
Département représentent chaque année
des milliers d’emplois créés ou maintenus.
ACTUALITÉS
TOURISME
CULTURE
SOINS PALLIATIFS
Gîtes de France :
les guides 2014
sont sortis
Découvrez la Maison natale
de Charles de Gaulle
Quel soutien
pour
les enfants ?
natale de Charles de Gaulle, à Lille, l’intégrant ainsi à son
offre culturelle déjà riche et diversifiée. À cette occasion,
elle accueillera gratuitement les visiteurs du 13 au 16 février.
Ils pourront également profiter de l’exposition temporaire
Crépuscule de l’Europe. Propriété de la Fondation Charles
de Gaulle, la Maison accueille 11 000 visiteurs par an.
9, rue Princesse à Lille 03 59 73 00 30
lenord.fr/maisondegaulle
Emmanuel Watteau
Vous cherchez une adresse
pour passer un week-end ou
des vacances en Nord - Pas-deCalais ? Pensez Gîtes de France.
Vous trouverez, dans les guides
régionaux 2014, plus de 1 200
adresses de gîtes (ruraux, de
groupes, d’enfants), campings à
la ferme, auberges de campagne,
chambres et tables d’hôtes…
Le Département vient de reprendre la gestion de la Maison
03 20 14 90 00
gitesdefrancenordpasdecalais.com
TERRITOIRES
Un outil innovant
Créer une communauté autour
d’un projet d’aménagement,
explorer le territoire dans toutes
ses dimensions, publier son
« carnet de territoire », accéder
à toute la documentation
dédiée à l’architecture, à
l’urbanisme, à l’environnement
et au paysage des territoires…
Le CAUE (Conseil d’architecture,
d’urbanisme et de
l’environnement) du Nord
a créé une plateforme
collaborative destinée à tous
les publics (élus, techniciens,
enseignants, élèves…).
Le site s-pass.org est le site vitrine
qui permet l’accès à cet outil.
On peut y trouver les productions
et actualités issues de
la plateforme.
www.s-pass.org
L’équipe Ressource
régionale de soins
palliatifs pédiatriques
Nord - Pas-de-Calais
Eiréné, qui coordonne
la prise en charge
des enfants de 0 à 18
ans en soins palliatifs,
organise sa première
journée régionale
sur le thème « Quel
accompagnement pour
la fratrie d’un enfant
en soins palliatifs ? »
le jeudi 13 février de
8 h 30 à 17 h 30 au
CHRU de Lille (Institut
Gernez-Rieux).
Ouvert à tous.
Inscription sur :
eirene.chru-lille.fr
eirene@chru-lille
Maison d’illustre. Située dans le Vieux-Lille, la Maison natale Charles
de Gaulle est désormais gérée par le Département.
PLATEFORME
TOURISME
Les acteurs du tourisme rassemblés
Un nouveau
président
au ValJoly
Créée à l’initiative du Département du Nord, la Maison
du tourisme offrira une vitrine du tourisme régional. Située
rue du Palais Rihour à Lille, elle rassemblera l’Agence de
développement et de réservation touristique du Nord
(ADRT), le Comité régional de tourisme Nord - Pas-de-Calais
(CRT), l’office de tourisme de Lille, l’Union départementale
des offices de tourisme et syndicats d’initiative du Nord et
l’Association régionale des villes fortifiées.
Ouverture prévue en 2014.
Jean-Luc Pérat,
conseiller général
du canton de Trélon,
succède à Philippe
Léty, vice-président
du Conseil général,
à la tête du Syndicat
mixte du ValJoly.
www.valjoly.com
Johan de Crem
Sorties
RENDEZ-VOUS NATURE 2014
Tout savoir sur la « maison »
des animaux
Comment l’araignée tisse-t-elle sa toile ? Comment
le blaireau creuse-t-il son terrier ? Comment les abeilles
construisent-elles leurs alvéoles ? Le guide des Rendezvous Nature aborde cette année le thème de la
construction animale (pour nicher, se nourrir, se cacher…).
411 animations gratuites, organisées par le Département
avec 45 partenaires, sont proposées de mars à novembre.
Liste des Rendez-vous Nature sur www.tourisme-nord.fr (rubrique Agenda)
Guide disponible sur lenord.fr/guidervn et dans les offices du tourisme
n°272 I Février-mars 2014
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Dominique Lampla
ZOOM
Arras . La première Convention des conseils départementaux 59/62, en juillet 2013.
Nord et Pas-de-Calais
poursuivent leurs travaux
Le 4 juillet 2013, les Départements du Nord et du Pas-de-Calais se réunissaient pour
la première Convention des conseils départementaux 59/62. Depuis, des actions communes ont été engagées, parmi lesquelles la coopération entre les deux MDPH.
Grande Guerre :
grande collecte
La Voix du Nord, en
partenariat avec les Archives
départementales du Nord
et du Pas-de-Calais, lance
un « appel à documents » à
ses lecteurs. Les documents
seront numérisés, serviront
à alimenter plusieurs horssérie du journal et pourront
enrichir les fonds des Archives
départementales.
PRATIQUE
Les documents peuvent être
déposés dans tous les bureaux
de La Voix du Nord.
Archives
départementales du Nord
03 59 73 06 00
www.archivesdepartementales.
lenord.fr
12 Magazine Nord le Département
Améliorer l’égalité de traitement des demandes entre les deux départements, faciliter la
mobilité des habitants en simplifiant leurs démarches administratives, mutualiser moyens
et compétences pour apporter des réponses de proximité aux populations limitrophes,
tels sont les objectifs du rapprochement des deux Maisons départementales des personnes handicapées.
Dès cette année seront effectifs les transferts de dossier d’une MDPH à l’autre en cas
de déménagement d’un usager d’un département à l’autre, dans un délai maximum de
15 jours. Les pratiques d’évaluation de la Prestation de compensation du handicap (PCH)
pourraient également être harmonisées.
D’autres collaborations ont été entreprises dans les domaines de l’autisme, de la mobilité, de la coopération européenne et internationale… La deuxième Convention des
conseils départementaux 59/62, réunie le 4 février 2014 à Lille, a jeté les bases de nouveaux projets communs : commémorations autour de la Grande Guerre, future opération « Grand site de France » de valorisation du patrimoine naturel minier ou grands
projets structurants comme le Canal Seine-Nord Europe et le réseau très haut débit. •
Plus d’information sur lenord.fr/convention-59-62
Valérie Dassonville
59 SECONDES
Le chiffre
• ENFANCE
10 000
La page Facebook « Nord le
Département » a passé la barre des
10 000 « J’aime » le 21 décembre dernier.
Histoire de corser un peu le jeu, Laurent
Coulon, vice-président du Conseil
général chargé du Sport, du Tourisme et
de la Vie associative, avait annoncé
la veille qu’il offrirait au 10 000e des
places pour un match d’une équipe
soutenue par le Département. L’heureux
gagnant, Frédéric M., de Bourbourg,
ira donc applaudir l’US Dunkerque
handball Grand littoral.
www.facebook.com/departement.du.nord
La Commission départementale
de l’accueil des jeunes enfants
(CDAJE) du Nord a remis ses prix
aux trois lauréats du concours
organisé à l’occasion de ses
dix ans. Le RAM de Douai, la
Communauté de communes
du cœur de l’Avesnois et le
Centre social de Caudry ont
reçu un bon de 1 300 euros des
mains de Fabien Thiémé, viceprésident chargé de l’Enfance,
de la Famille et de la Jeunesse.
lenord.fr/cdaje
L’image
Tank Architectes
• CONCOURS
Le chantier de la future ruche
d’entreprises de Tourcoing a
démarré en décembre dernier
sur le site de l’Union. La fin des
travaux est prévue au printemps
2015. À découvrir en vidéo sur
03 59 73 48 90
[email protected]
DR
lenord.fr/ruche-tcg
Les collégiens du Nord sont
invités à participer au concours
d’écriture organisé par la Villa
départementale
MargueriteYourcenar. Cette année, le
concours met à l’honneur les
cultures de la Méditerrannée.
Les 6e/5e s’inspireront d’un
début d’histoire écrit par l’écrivaine Eglal Errera, les 4e/3e du
tableau du peintre Mahjoub
Ben Bella reproduit ci-dessous.
Les textes doivent être envoyés
avant le 21 mars. Règlement
complet sur demande.
La phrase
« On va créer 50 000 emplois, j’en suis convaincu,
l’étude économique le confirme. »
RÉMI PAUVROS, député du Nord, à propos du projet de canal Seine-Nord
Europe, qu’il a présenté aux conseillers généraux le 19 décembre dernier.
ÇA S’EST PASSÉ CE WEEK-END
Le Conseil général avait invité M. Pauvros à présenter le rapport qu’il a remis au
Premier ministre. Il y propose une reconfiguration du projet de canal que les élus,
unanimes, jugent indispensable au développement économique de la région.
Revoir l’intervention de M. Pauvros : lenord.fr/19122013
DANS VOS COMMUNES : NOUVEAU
RENDEZ-VOUS CHAQUE MARDI MATIN
lenord.fr
« Actualités »
n°272 I Février-mars 2014
13
CHEZ VOUS
AVESNOIS
FOURMIES
Journaliste responsable
de l’arrondissement
Françoise Poiret-Colonge
Tout pour créer une entreprise
03 59 73 84 04
[email protected]
• Depuis cet automne, le Pôle intercommunal de développement économique (PIDE)
offre un guichet unique aux porteurs de projets décidés à s’installer dans le SudAvesnois, avec des structures d’accompagnement et une nouvelle ruche départementale.
CROIX-CALUYAU
Christophe Bonamis
• Les travaux de mise
en sécurité de la RD 932
dans la traversée de CroixCaluyau et l’aménagement
du carrefour de Vendegies,
entrepris en septembre,
entreront dans une
seconde phase à partir
de la mi-mars et jusqu’en
août. Il s’agit cette fois
de travaux de borduration,
assainissement,
modification de l’axe
de la chaussée et de
réfection de chaussée
de la RD 86 à la sortie
de l’agglomération,
côté Englefontaine.
Le coût total de l’opération,
1,5 M€, est financé
par le Département.
Diversité. La ruche accueille tous types d’entreprise, sauf les professions libérales et commerces de détail.
Yoann Desjardin est le premier porteur
de projet installé dans la nouvelle ruche
départementale d’entreprises de Fourmies.
Après avoir été salarié une dizaine d’années,
il y a installé en septembre sa toute
jeune société, Temir, spécialisée dans le
développement de logiciels : « Maintenant
je suis seul maître à bord, mais c’est
bien d’avoir des conseils. Ici, le cadre est
agréable ainsi que la dynamique et je sais
que j’ai quelqu’un sur qui compter. »
La ruche comprend huit bureaux et sept
ateliers, destinés aux créateurs d’entreprises
qui peuvent y passer jusqu’à quatre ans.
Outre un accompagnement et
des conseils de gestion, ils bénéficient
de services (accueil téléphonique, gestion
Retrouvez tous les travaux
sur les routes
départementales sur :
www.inforoute59.fr
• Le Parc naturel régional
de l’Avesnois organise
le 11 février en mairie
d’Étrœungt une demijournée d’échanges
sur les chaudières à
bois déchiqueté. Après
une présentation de la
filière bois-énergie et
des modalités de la mise
en place de ce type de
chaudières, l’après-midi
se poursuivra par la visite
d’une chaufferie.
03 27 77 51 60.
14 Magazine Nord le Département
Dominique Lampla
ÉTRŒUNGT
du courrier…) et d’espaces mutualisés
(salles de réunion, cafétéria…) qu’ils
partagent aussi avec la Communauté de
communes Sud-Avesnois et des structures
d’aide à la création d’entreprise (BGE,
Thiérache Initiative, FACE Thiérache, CCI
Nord de France, Chambre de métiers
et de l’artisanat).
La communauté de communes, qui a réalisé
cet équipement, le complète avec des
locaux supplémentaires pour les entreprises
et envisage la construction à proximité
d’un hôtel d’entreprises d’ici quelques
années, afin de pérenniser les sociétés
et les emplois nés au sein de la ruche.
ZA La Marlière, 4 rue Chomel - 59610 Fourmies
www.pide-fourmies-trelon.fr
« On apporte du service et de la réactivité »
«La Ruche de Maubeuge était trop loin pour les habitants du Sud-Avesnois, mais
c’était compliqué d’en créer une deuxième dans l’arrondissement. La communauté de communes a donc décidé de construire cet équipement, pour un total
de 4 M€. Le Département a été le premier à apporter son aide, à hauteur de
990 000 € », explique Samuel Pecqueries, technicien en charge du PIDE.
P au
FEIGNIES
line Man
sy
Ch
he
top
ris
amis
Bon
Le fort de Leveau retrouve son allure d’antan
Avec deux semaines de combat et plus de 45 000 soldats français impliqués,
la bataille de Maubeuge fut le premier grand affrontement de la région en 1914.
La commune de Feignies, en partenariat avec l’association de sauvegarde du fort
de Leveau, a décidé de reconstruire le système d’accès originel à l’édifice, le mieux
préservé autour de Maubeuge, pour offrir aux visiteurs une meilleure compréhension
du site. Le Département participe au financement des travaux à hauteur de 11,84 %.
PORTRAIT
Christophe Bonamis
Pour suivre les travaux :
http://fortdeleveau.over-blog.com
Travaux. L’inauguration est prévue pour la commémoration de la bataille, les 6 et 7 septembre 2014.
BAVAY
Des bancs en bois fabriqués par les lycéens
un des douze élèves concernés. Depuis
une dizaine d’années, le lycée forestier
entretient un partenariat avec
les espaces naturels sensibles gérés
par le Département, ainsi qu’avec
plusieurs Parcs naturels régionaux.
Christophe Bonamis
Au printemps dernier, leurs
prédécesseurs ont abattu des chênes
rouges dans la forêt de Faumont. Cette
année, les élèves de Bac pro 2 du lycée
forestier Notre-Dame-de-l’Assomption
de Bavay en font des bancs massifs qui
seront destinés aux promeneurs,
à proximité de la future Maison des
gardes départementaux à Rieulay.
« Cela ne fait pas partie de leur
formation, précise Tayeb Chelkia, leur
professeur de technique forestière. C’est
un plus qui leur permet de toucher du
doigt l’avenir du bois. » « Ça permet
de changer un peu, de voir différentes
possibilités d’utiliser la tronçonneuse
et d’apprendre à être plus précis dans
nos mouvements », souligne Matthieu,
La passion de la boxe
au plus haut niveau
Aujourd’hui âgée de 16 ans, Pauline Mansy pratique déjà la boxe
française depuis dix ans. « En
fait, dit-elle, je ne marchais pas
encore que j’avais déjà sur la
tête un casque de boxeuse. »
Il faut dire que son père a luimême été boxeur et qu’il est l’un
des deux moniteurs du Savate
Boxe-Club Avesnois (SBCA) de
Trélon. Depuis qu’elle a commencé la compétition à l’âge de 8 ans,
Pauline enchaîne les victoires.
Ainsi, en 2013, elle a été championne de France et championne
du monde dans la catégorie
des moins de 48 kg cadettes.
Jusqu’ici, elle ne pratiquait que
l’assaut où seules comptent la
technique et la beauté du geste.
Cette année, elle va commencer
la compétition en boxe anglaise
où le but est de mettre KO son
adversaire. « Ce que j’aime,
c’est l’adrénaline quand on
monte sur le ring et le regard
du public. »
Très décidée, la jeune fille, actuellement en 3e au collège SaintPierre à Fourmies, se voit plus tard
dans la police montée, car « la
boxe, c’est ma passion, mais les
chevaux, c’est pire : je ne peux
pas m’en passer ». La tête sur les
épaules, elle parle de responsabilité et d’hygiène de vie et affirme
aussi : « Je veux montrer que la
femme n’est pas soumise par
rapport aux hommes. »
Mais c’est les yeux encore brillants d’émotion qu’elle se souvient : « Ce qui était le plus
beau dans les championnats
de France, c’était le sourire de
mon père en me voyant sur le
podium. »
Massif. Les élèves du lycée forestier NotreDame-de-l’Assomption réalisent des bancs.
n°272 I Février-mars 2014
15
CHEZ VOUS
CAMBRÉSIS
SOLESMES
Journaliste responsable
de l’arrondissement
Arnaud Raes
Une Maison des services pour le canton
03 59 73 84 01
[email protected]
• Issue du Contrat de territoire du Cambrésis lancé par le Département, une Maison
des services a vu le jour à Solesmes, fin 2013. On y trouve notamment une antenne de
l’UTPAS (Unité territoriale de prévention et d’action sociale) d’Avesnes-les-Aubert.
SAINT-PYTHON
Christophe Bonamis
• En décembre dernier,
la commune a procédé
à la plantation d’une haie
bocagère sur 600 mètres,
le long d’une ancienne voie
ferrée. Située sur un talus
en bordure de champ, cette
haie est destinée à lutter
contre l’érosion du sol et
à enrichir la biodiversité.
Le Département a soutenu
cette initiative à hauteur
de 78,8 %.
BEAUVOIS-ENCAMBRÉSIS
Services. Une coopérative réhabilitée pour recevoir, entre autres, les services sociaux du Département.
Cela faisait plusieurs années que Georges
Flamengt, conseiller général du canton de
Solesmes, mûrissait un projet de maison
de services publics. « Le projet a été inscrit
au Contrat de territoire du Cambrésis et
s’est concrétisé en septembre 2013 »,
commente M. Flamengt. Une ancienne
coopérative située en centre ville de
Solesmes a été réhabilitée pour recevoir
notamment une antenne des services de
l’action sociale du Département, avec les
professionnels de la Protection maternelle
et infantile qui effectuent le bilan de 4 ans
des jeunes enfants, le service de prévention
santé et la présence d’une psychologue et
de grande consommation,
DBI (David Blangis
innovative) propose des
solutions clé en main pour
concevoir et fabriquer
des produits innovants.
Isobat Environnement,
créée par Samy Hamana,
est une entreprise à
dimension nationale
spécialisée dans l’isolation
des bâtiments et
notamment axée sur les
déperditions énergétiques.
www.db-innovative.com
www.isobat-france.com
16 Magazine Nord le Département
Christophe Bonamis
• Deux nouvelles
entreprises ont rejoint
la ruche départementale
de Beauvois-en-Cambrésis,
fin 2013. Start-up
spécialisée dans la création
et le design d’équipements
industriels et de produits
d’assistantes sociales du Département.
D’autres services publics assurent
également des permanences dans le
bâtiment, comme Pôle emploi, Cambrésis
emploi, la Communauté de communes
du Pays solesmois, l’association Solidarité
multi-services ou les centres locaux de
coordination gérontologique de Solesmes
et Carnières.
UTPAS Avesnes-les-Aubert/Solesmes :
25, rue Paul-Vaillant-Couturier - BP 47
03 59 73 36 50
59129 Avesnes-les-Aubert
Maison des services à Solesmes, centre Barbari,
37 rue de la Selle
03 27 37 35 48 (mairie de Saint-Python)
Un médiateur relais vous accueille
Alain Tilleman est médiateur relais à la Maison des services de Solesmes, à titre
expérimental. « J’accueille et oriente les usagers, je les mets en relation avec les
différents services proposés et je peux aussi faire l’interface avec les mairies du
canton. En ce sens, j’apporte en quelque sorte une ingénierie supplémentaire
sur notre territoire », détaille-t-il.
h i li p p e B
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ou
r
go
a
Je
BEAUVOIS-EN-CAMBRÉSIS
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Ribambelle : 10 ans d’itinérance, ça a du bon !
tophe Bonamis
Chris
Structure multi-accueil itinérante pour enfants de 2,5 à 4 ans, Ribambelle propose
10 places sur trois communes, Beauvois-en-Cambrésis, Bertry et Ligny-en-Cambrésis,
soit un peu plus de 6 000 habitants.
Fin 2013, l’association a fêté ses 10 ans d’existence, l’occasion pour Bérangère
Schryve, responsable de la structure, de rappeler que Ribambelle n’est pas qu’un
lieu de garde pour les petits : « Nous accueillons beaucoup d’enfants issus de
familles vulnérables ; c’est pourquoi nous avons mis en œuvre, dans le cadre d’une
convention d’objectifs et le gestion 2013-2017 avec la CAF, une action de soutien à la
fonction parentale pour aider les relations parents - enfants. » De son côté, Delphine
Bataille, conseillère générale du canton de Carnières, a souligné l’importance d’une
telle structure « qui participe aussi à l’attractivité d’un territoire ».
PORTRAIT
Emmanuel Watteau
Défenseur du goût
Accueil. La structure itinérante propose 10 places sur trois communes.
CLARY - LE CATEAU CAMBRÉSIS
LA PASSION DU FROMAGE
Des CLIC pour rompre l’isolement des personnes âgées
« Ce prix nous a notamment permis de
recruter une aide médico-psychologique
dont l’une des missions sera de repérer
les personnes en voie d’isolement »,
conclut Mme Brissez.
03 27 77 72 72
www.clic-cambresis.fr
Emmanuel Watteau
Depuis 2008, le Centre local
d’information et de coordination
gérontologique (CLIC) des cantons de
Clary et Le Cateau mène des actions
pour lutter contre l’isolement des
personnes âgées. « Nous proposons
des sorties culturelles, nous organisons
des après-midi conviviaux dans des
quartiers bien ciblés de Caudry et du
Cateau et nous avons monté une chorale
bénévole qui se rend de temps en temps
chez les personnes isolées. Mais le plus
difficile est justement de repérer ces
personnes », explique Brigitte Brissez,
responsable du CLIC. « Nous essayons
de contacter, par exemple, celles qui
quittent leur club du 3e âge. » Ce projet
a été primé par le Fonds départemental
de l’innovation le 21 novembre dernier.
Jean-Philippe Bourgois est fromager à Vendegies-sur-Écaillon.
Défenseur du goût, ce fils d’agriculteur de la Baie de Somme
connaît son affaire. Après des
études d’agroalimentaire en
Angleterre, il part en coopération en Suisse, pour monter une
fromagerie-chèvrerie. « C’est à
ce moment-là que je me suis dit :
“Le fromage, ça me plaît bien“ »,
raconte-t-il. De retour en France,
il travaille pour un grand groupe
industriel en Bretagne, puis prend
un congé individuel de formation
pour passer un BTS fromager à
Besançon. Il développe ensuite
un projet de chèvrerie pour l’une
des deux fermes du groupe qui
l’emploie, avant d’en prendre
la direction. « C’était une super
école, j’ai beaucoup appris mais
je voulais m’installer. »
Solidarité. Le CLIC mène des actions pour
lutter contre l’isolement des personnes âgées.
Jean-Philippe Bourgois et son
épouse, originaire de Solesmes,
sont arrivés à Vendegies en 2008.
À la tête d’un troupeau de 150
chèvres, ils produisent environ
3 000 fromages au lait cru par
semaine. « Quand on s’installe, il
faut y croire. » Leurs produits sont
vendus directement à la ferme, à
des restaurateurs, à la grande
distribution ou même à certains
collèges du Nord, dans le cadre
de l’Assiette durable… Tous les
15 jours, Jean-Philippe Bourgois
livre également le marché de
Rungis : « Je rencontre les fromagers en direct, ça me donne
la température, dit ce passionné.
Vous savez, je vends un “fromage du dimanche”, avec lequel
les gens vont se faire plaisir. »
VD
www.chevreriedelecaillon.fr
n°272 I Février-mars 2014
17
CHEZ VOUS
DOUAISIS
Journaliste responsable
de l’arrondissement
Antoine Platteel
03 59 73 84 00
[email protected]
RÂCHES
« Troc confitures » :
le fruit d’une belle aventure collective
• Le Centre communal d’action sociale de Râches assure une aide alimentaire à une trentaine de familles. Pour aider à remplir les colis, une association a mis en place un « troc
confitures ». Une action couronnée en 2011 par un 1er prix de l’Union nationale des CCAS.
Coutiches, Nomain
et Saméon.
DOUAI
• On a fêté les dix ans du
géant en fauteuil roulant,
Andy. Cet ambassadeur des
personnes en situation de
handicap a été créé
en 2003 à l’initiative
de Michèle Désenfant
et de l’association
Les Amis d’Andy.
lesamisdandy.com
michele.desenfant@
wanadoo.fr
18 Magazine Nord le Département
Équipe. Troc confitures est un projet collectif, auquel participe une quinzaine d’habitants de Râches.
« Sur la commune, deux grandes surfaces
et un grossiste se montrent toujours
très généreux. Mais les fruits en surplus
étaient gâchés. J’ai pensé : si on faisait
des confitures ? », dit Daniel Wattelet,
l’adjoint aux Affaires sociales. Lancée
en 2008, l’idée a pris corps. Retraités,
chômeurs, allocataires du RSA, la quinzaine
de bénévoles de Troc confitures a produit
en 2012 près de 1 700 pots, de 50 parfums
différents ! Les fruits en excès sont
congelés et un jardinet a été planté pour
cultiver ceux qui font défaut. « On gère au
millimètre, comme une entreprise. Sauf
qu’il n’y a pas d’argent ! », poursuit Daniel
Wattelet. Dans l’équipe, Eugénie est aux
fourneaux : « J’adore faire des confitures.
J’ai même trouvé un moyen pour améliorer
la production de la gelée. » Yvette vient
préparer les fruits, nettoyer les pots, etc. :
« Je suis mieux ici que chez moi », dit-elle.
Michel est de tous les trocs au supermarché
local : « On ne fait pas l’aumône, c’est un
échange. » Contre un pot de confiture,
les clients offrent du café, de l’huile,
des pâtes, des denrées non périssables
destinées aux colis alimentaires du CCAS.
Le troc a lieu à Intermarché, le vendredi qui suit
le 10 de chaque mois, de 9 à 19 h.
03 27 91 96 44
SIN-LE-NOBLE
Un nouveau groupe scolaire
La construction d’un groupe scolaire (maternelle et
élémentaire) a commencé fin 2013, entre les quartiers Les Épis et l’écoquartier Le Raquet. La première
rentrée complète est prévue en septembre 2015.
Cette opération ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine) est évaluée à 10,6 millions d’euros.
ZIG ZAG Architecture
• Le Département et
la Communauté de
communes d’Espace
en Pévèle (CCEP) ont signé,
à Coutiches, une
convention de partenariat
pour l’amélioration
du réseau des
médiathèques de la
CCEP. Outre le conseil et
l’accompagnement qu’il
offre via la Médiathèque
départementale du Nord
(prêts de documents,
actions culturelles,
formations...),
le Département sera
amené à contribuer
à la construction de
médiathèques en 2014,
pour conforter l’offre de
lecture publique
sur les communes d’Aixlez-Orchies, Auchy-lezOrchies, Bouvignies,
Emmanuel Watteau
COUTICHES
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ço
Rud
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ARLEUX
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Em
Des collégiens prêtent leurs voix à La Main d’enfer
tteau
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Depuis décembre, la chorale du collège Val de la Sensée répète le conte musical
La Main d’enfer, mis en musique par Frédéric Boulard. Le livret est né d’un atelier
d’écriture mené au printemps 2013 par l’écrivain Richard Couaillet avec une 4e du
collège d’Aniche. L’œuvre sera créée en avril, avec 13 instrumentistes de l’orchestre
de Douai soutenu par le Département, une mezzo-soprano et la chorale du collège
d’Arleux. Deux concerts, le 3 avril, sont réservés aux collégiens, trois au grand
public, les 4 (Aniche, salle Coubertin), 11 (Arleux, salle des Fêtes) et 12 avril (Douai,
auditorium Dutilleux).
PORTRAIT
Renseignements et réservations :
Un Flersois se bat pour
le don de moelle osseuse
www.orchestre-douai.fr
Emmanuel Watteau
03 27 71 77 77
Christelle Bocquet, professeur d’éducation musicale et de chant choral, a dirigé les répétitions.
CANTIN
Le monde des géants s’ouvrira bientôt à vous !
temporaire et une salle de recherche
et de documentation ; les combles
accueilleront les archives.
Pour tout don (objet, document...) à l’association
Les Géants de Cantin : 06 82 48 78 30.
Emmanuel Watteau
C’est dans un beau bâtiment en brique,
58, rue de Cambrai, autrefois logement
des maîtres de l’école communale, que
va s’installer le Centre de découverte du
monde des géants. Les lieux font l’objet
d’une rénovation exemplaire, menée par
des stagiaires de l’AFPA, au terme d’une
convention liant le centre de formation,
la municipalité et l’association Les
Géants de Cantin, qui porte le projet.
« Il n’existe pas de musée sur les géants
en France, alors qu’ils sont classés au
patrimoine mondial de l’UNESCO », dit
Jérôme Finet, président de l’association.
L’ouverture du musée est prévue en
2015. Il présentera, au rez-de-chaussée,
des géants, des têtes de carnaval, un
atelier de construction de géants ; au
premier étage, une salle d’exposition
s
Rudy Lefrançois n’a pas pu sauver son frère, décédé en mai
2013 d’une leucémie. « Quand
la chimiothérapie échoue, la
greffe de moelle osseuse est
l’ultime solution pour soigner
un cancer du système lymphatique. Les personnes les plus
susceptibles d’être compatibles avec le malade sont ses
frères et sœurs : la chance est
d’une sur quatre », explique-til. Hélas, ni lui, ni ses deux frères
ne s’avèrent compatibles. « On a
eu recours au fichier international des donneurs, mais dans ce
cas, la probabilité de trouver un
donneur compatible était d’une
sur un million ! ».
Actuellement, 20 millions de personnes figurent sur ce fichier dont
seulement 217 000 en France.
Pour sensibiliser les Nordistes à la
maladie et les inciter à s’inscrire
sur ce fichier, Rudy Lefrançois a
créé en mars 2013, à Flers-enEscrebieux, l’association Don de
moelle osseuse 59. « Le donneur
doit avoir entre 18 et 51 ans et
être en bonne santé », dit-il en
précisant que « le don de moelle
n’a rien à voir avec la moelle épinière : la moelle dont on parle
est la moelle osseuse, celle qui
fabrique les composants du
sang, globules rouges, blancs et
plaquettes ». En février, plusieurs
chorales donneront un concert au
profit de l’association, au théâtre
municipal de Douai. Plus d’une
centaine d’adultes et d’enfants
sont en attente d’une greffe de
moelle osseuse au CHR de Lille.
07 81 39 45 91
www.dondemoelleosseuse.fr
Un monde épatant. Le musée présentera
des têtes de géant...
[email protected]
n°272 I Février-mars 2014
19
CHEZ VOUS
FLANDRES
Journaliste responsable
de l’arrondissement
Alexandra Pigny
03 59 73 83 99
[email protected]
FLANDRE INTÉRIEURE
« C’est pas parce qu’on est au RSA
qu’on est des fainéants »
• Le Pôle Lutte contre les exclusions et Promotion de la santé (PLES) du Département et
le Réseau d’échanges réciproques de savoirs de Flandre Lys ont organisé en novembre
dernier la Journée de la solidarité active aux Prés du Hem à Armentières.
HAZEBROUCK
• Le CLIC des Géants de
Flandres, qui accompagne
les personnes âgées de
plus de 60 ans et leur
entourage, a déménagé.
Ses nouveaux locaux se
situent désormais
au 220 bis, rue de VieuxBerquin à Hazebrouck.
Avec une activité qui
ne cesse d’augmenter
(260 nouvelles personnes
aidées par an), le CLIC
dispose désormais d’un
vrai espace d’accueil,
mais surtout de trois
bureaux qui permettent
le respect de la
confidentialité.
www.clic-hazebrouck.fr
Théâtre. La Belle Histoire a joué une pièce avec beaucoup d’humour autour des préjugés sur les allocataires du RSA
« On veut remettre l’allocataire du RSA au
cœur de son parcours d’insertion pour qu’il
en devienne le premier acteur », explique
Étienne Cordier du Réseau d’échanges
réciproques de savoirs de Flandre Lys.
Pendant toute une journée, les allocataires
du RSA, venus très nombreux, ont pu
rencontrer, sur différents stands, les
professionnels de leur territoire, comme
les services du Département, l’Afeji, le
Secours catholique, Sesame Emploi, le
Club Léo-Lagrange, Orme activités... « C’est
une journée au service des allocataires
BAILLEUL
Des consultations gratuites en PMI
pour toutes les femmes
Les consultations prénatales et de planification du
secteur de Bailleul sont à votre disposition.
Ces consultations permettent à toutes les femmes
de parler de contraception mais aussi d’être
suivies gratuitement pendant leur grossesse.
161, rue de Lille - 59270 Bailleul
20 Magazine Nord le Département
du RSA », souligne Isabelle Desprez,
responsable du PLES de Flandre Intérieure.
Cette journée a également été l’occasion
de mettre en avant les différents groupes
d’expression menés par les allocataires sur
le territoire. Celui de Cassel travaille par
exemple autour des préjugés. « J’entends
souvent des choses très dérangeantes,
explique Jocelyn Vilain, allocataire du RSA
et membre du groupe d’expression.
Le groupe nous apporte du réconfort.
Parler, ça nous renforce pour ne pas
tomber. »
-
03 59 73 43 00
Christophe Bonamis
• Après un an de travaux,
le centre ville de Flêtre a
désormais nouvelle allure.
Travaux d’assainissement,
réfection des trottoirs
et de la chaussée avec
élargissement du virage,
création d’un îlot central
pour sécuriser le passage
piéton, aménagement
de nouvelles places de
parking... Ces travaux
d’ampleur, d’un budget
de 1,5 million d’euros,
ont été financés en partie
par le Département
du Nord.
Emmanuel Watteau
FLÊTRE
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An
DUNKERQUE
H ou
Un nouvel écrin pour l’art contemporain
zé
Le nouveau bâtiment du Fonds régional Nord - Pas-de-Calais a ouvert ses portes
au public mi-novembre. L’exposition inaugurale, Le Futur commence ici, est visible
jusqu’au 27 avril.
Auparavant situé dans l’ancien hôpital du quartier de Rosendaël, le Frac bénéficie
aujourd’hui d’un espace bien plus grand pour travailler avec le public. « Avec ce
nouveau bâtiment, nous voulons que le Frac devienne une maison ouverte à tous,
souligne Hilde Teerlinck, sa directrice. Et c’est ce que soutient le projet architectural. »
Le Département est partenaire du Frac. Il finance les ateliers pédagogiques
organisés dans les écoles, les collèges et les lycées.
PORTRAIT
Les Flandres
en images sur le net
503, avenue des Bancs de Flandres à Dunkerque - Ouvert du mercredi au dimanche de 12 à 18 h.
Philippe Houzé
03 28 65 84 20
Ouvert à tous. Le nouveau bâtiment du Frac a ouvert ses portes au public mi-novembre 2013.
BOURBOURG
Écrire et dessiner sous l’influence de Sir Anthony Caro
réalisé par Sir Anthony Caro au cœur
de l’église de Bourbourg en 2008.
CIAC
1, rue Pasteur - 59630 Bourbourg
03 28 22 01 12
[email protected]
Emmanuel Watteau
Le Centre d’interprétation Art et Culture
à Bourbourg vient de lancer
des ateliers à destination des enfants,
des adolescents et des adultes.
Pour chaque tranche d’âge (6/10 ans,
11/13 ans, 14/17 ans et adultes),
il propose un atelier de dessin, animé
par Marine Fritsch, et un autre d’écriture,
piloté par Maxime Vercleven.
Si les ateliers des enfants s’orientent
vers des thématiques ouvertes, ceux des
ados se consacrent à la bande dessinée.
Chacun des ateliers dure une heure
et demie et se déroule au 4e étage
du magnifique CIAC.
Pour les centres aérés et les scolaires,
c’est une matinée complète qui est
proposée, avec une visite de l’œuvre
monumentale, le Chœur de lumière,
« J’aime les Flandres et la télé. »
Partant de ce constat, Antoine De
Buck a créé la première web TV
entièrement consacrée à la
Flandre intérieure : Flandres TV.
C’est en février 2013, alors étudiant en Master 2 Communication
à Lille 3, qu’il parle de son idée à
ses copains. Et Antoine a, par le
plus grand des hasards, une
équipe de choc parmi eux : un
développeur web, une graphiste,
un monteur, un illustrateur, un responsable marketing...
L’association se constitue en mai
et le 25 octobre, la web TV diffuse
son premier reportage sur le net.
« On veut faire découvrir le territoire des Flandres par le biais
de “docs” sympas. Pas de sujets
polémiques, on ne fait pas d’actus, on n’est pas BFM TV ! », sourit le jeune homme.
Sur le site, on retrouve des reportages par thématique : sport, histoire, événement, vie associative… « Le but, c’est de créer
une grille de programmes très
large. On veut toucher tout le
monde et faire plaisir », souligne Antoine De Buck.
En ligne on trouve donc déjà des
reportages sur le musée de la vie
rurale à Steenwerck ou encore le
festival Lupul’in à Méteren.
Antoine se donne à fond pour
faire décoller sa chaîne web. « On
sent une réelle attente. Le but,
c’est que ça marche ! »
www.flandrestv.fr
FlandresTelevision
Nouveauté. Les ateliers se déroulent au 4e étage
de l’ancienne Halle aux poissons, devenue CIAC.
n°272 I Février-mars 2014
21
CHEZ VOUS
MÉTROPOLE
Journaliste responsable
de l’arrondissement
Laurence Blondel
03 59 73 84 02
[email protected]
TOURCOING
Le quartier Belencontre fier de son collège
• Il aura fallu 19 mois de travaux pour que le collège Lucie-Aubrac à Tourcoing
voie le jour. Et depuis la rentrée, les élèves savourent le plaisir de venir à l’école,
dans un magnifique bâtiment à l’architecture moderne et bien pensée.
LILLE
• En 2014, six espaces
de concertation sur le
thème de l’insertion se
mettent en place dans
la métropole lilloise. Ils
permettront de contribuer
à la construction de
la politique locale
d’insertion.
Plus d’informations :
lenord.fr/
proposonsensemble
Marie-Ève Brabant - AREFEP
03 20 17 20 50
Géraldine Goyat - ILEP
03 20 62 22 62
22 Magazine Nord le Département
Beau et écolo. Isolation extérieure, ventilation double flux, capteurs solaires, le bâtiment est très peu vorace en énergie.
Quinze salles de cours, deux classes
pupitres équipées de 27 ordinateurs, un
grand centre de documentation, une salle
de sport et un terrain de rugby, un atelier de
cusine pour les SEGPA, une salle culturelle...
Le collège Lucie-Aubrac ne manque de
rien. « Les élèves sont heureux d’être là,
souligne Éric Lahaye, principal du collège.
Ils sont conscients de la chance qui leur est
donnée. »
En plus de ses qualités indéniables pour la
pédagogie, l’établissement fait aussi fort en
terme d’exemplarité écologique. Isolé par
l’extérieur, équipé d’une ventilation double
flux, de capteurs solaires thermiques, d’une
cuve de récupération d’eau de pluie,
le bâtiment est très peu vorace en énergie.
Mais il incite aussi ses utilisateurs à
changer d’habitudes. Le tri est encouragé,
l’utilisation de l’électricité est raisonnée
et les déplacements à vélo privilégiés,
notamment grâce au garage à vélos
de 100 places et aux aménagements
des abords du collège.
Pour la conception, les travaux et
l’équipement en mobilier, le collège LucieAubrac aura coûté plus de 23 millions
d’euros, principalement financés par le
Département du Nord (soutenu par l’ANRU,
l’Agence de l’eau et le FEDER).
Patrick Kanner,
président du Conseil général :
« C’est vrai, le quartier Belencontre est un quartier
qui a besoin d’encore plus de solidarité, et c’est pour
cela qu’on y apporte tous les équipements nécessaires.
Les impôts doivent servir à ça : donner plus à ceux qui
ont le moins. Un euro dépensé doit être un euro utile. »
Ci-contre, Patrick Kanner et Bernard Baudoux, vice-président chargé des Collèges lors de l’inauguration du
collège Lucie-Aubrac, le 2 décembre dernier.
Emmanuel Watteau
• Située sur l’axe
Béthune-Lille, la gare de
La Bassée est l’une des
plus fréquentées de la
métropole. De septembre
2012 à septembre 2013,
elle a été aménagée
en pôle d’échanges
multimodal qui permet
à tout usager de passer
d’un mode de transport
à un autre sur un même
site (voir aussi p. 30).
Le pôle comporte six
quais pour les autocars,
un parking, un dépose
minute, un abri vélos et
une rampe d’accès pour
personnes à mobilité
réduite. Les travaux ont
été réalisés par LMCU
avec une subvention
départementale de
80 000 €.
Philippe Houzé
LA BASSÉE
Zo
GONDECOURT
é Mathon
Do
a
Située au cœur du village, la place Verte était jusque récemment essentiellement
constituée d’une pelouse. De nombreux aménagements, qui ont bénéficié du
soutien technique et financier du Département, sont aujourd’hui en cours. Le futur
espace répondra aux besoins de toutes les générations et sera à la fois un lieu de
balade mais aussi une liaison douce entre les quartiers ; seront créés une aire de jeux,
un boulodrome et un théâtre de verdure. Un parc à vélos et un dépose-minute pour
les écoles sont également aménagés. Dans le prolongement de la place, un jardin
partagé, situé à côté des actuels jardins ouvriers, devrait voir le jour en 2014 / 2015.
Agence Bocage
PORTRAIT
Cadre de vie. Le futur espace répondra aux attentes de toutes les générations.
LILLE
Tout savoir pour rénover à la Maison de l’habitat durable
équipement qui participe notamment
à la lutte contre la précarité énergétique.
7 bis, rue Racine - 59000 Lille
Ouverte du mardi au vendredi et le samedi matin.
03 59 00 03 59
www.maisonhabitatdurable-lillemetropole.fr
Conseil. La Maison de l’habitat durable : guichet
De la Résistance
à la reconnaissance
« Quand on m’a dit ça, j’ai cru
que c’était une blague », sourit
Zoé Mathon, 97 printemps.
« Ça », c’est la Légion d’honneur.
Elle l’a reçue en novembre dernier, comme une reconnaissance
nationale pour un destin particulier.
Née à Wasquehal, Zoé Mathon a
été élevée par sa mère, son père
étant décédé à l’âge de 29 ans.
Ouvrière à la Filature du Nord,
puis cafetière à Roubaix, rien ne
destinait Zoé à devenir héroïne
nationale.
Mariée en 1937, Zoé Mathon
a juste 23 ans quand les Allemands envahissent la région. Son
mari est fait prisonnier et Zoé
doit subsister, vaille que vaille.
Cycliste émérite, elle porte des
colis de denrées à sa famille,
avouant avoir dû, pour cela, pratiquer un peu le marché noir. On
lui pardonnera vite : en 1944, elle
intègre le Réseau Zéro-France,
fondé à Roubaix et spécialisé
dans le renseignement.
400 KM À VÉLO EN DEUX JOURS
Philippe Houzé
Située au cœur de Wazemmes dans
un ancien bâtiment industriel restauré
avec des techniques respectueuses
de l’environnement, la Maison de
l’habitat durable a ouvert ses portes
cet automne. Elle tient lieu à la fois
de logement témoin et de guichet
unique pour toutes les personnes de
la Métropole qui souhaitent rénover et
isoler leur habitat. Elles y trouveront une
exposition permanente et interactive
sur les matériaux et les techniques
et, sur rendez-vous, pourront obtenir
gratuitement tous les conseils dont
elles ont besoin sur les plans
administratif, financier, technique,
juridique, social ou architectural.
Le Département a participé à hauteur
de 300 000 € au financement de cet
m
pl
am
eL
qu
ini
Le nouveau visage de la place Verte
Zoé s’avère zélée. Il lui arrive d’effectuer des trajets à vélo entre
Wasquehal et Paris, puis entre Paris et Tours, parfois jusqu’à 400 km
en deux jours, pour remettre à
Joseph Dubar, chef du réseau,
de précieuses pellicules photos
représentant divers lieux stratégiques à bombarder. « Je cachais
ces films sous mes vêtements,
et je n’ai jamais eu peur. »
Durant toute la guerre, hormis
sa cousine Mariette, personne
de son entourage n’a connu les
activités secrètes de Zoé Mathon.
Bravo Madame. • AR
unique pour ceux qui veulent rénover leur habitat.
n°272 I Février-mars 2014
23
CHEZ VOUS
IS
O
VALENCIENN
RAISMES
Journaliste responsable
de l’arrondissement
Valérie Dassonville
Demi-pension des collèges :
favoriser l’approvisionnement local
03 59 73 84 03
[email protected]
• La ferme du Major à Raismes produit des légumes bio vendus en circuit court. Le
Département encourage, via le projet Assiette durable dans les collèges, les partenariats
économiques locaux. D’où l’idée d’une rencontre entre producteurs et établissements…
ESCAUDAIN
Emmanuel Watteau
• Installée sur le site de
l’ancienne friche de la
savonnerie Lempereur,
la médiathèque
communautaire est
ouverte au public depuis
mi-janvier. Le nouvel
équipement abrite un pôle
animation, un auditorium,
un espace multimédia et
bien sûr les traditionnelles
collections de livres, CD,
DVD… Comme les autres
médiathèques du réseau
de lecture publique de
la Porte du Hainaut,
celle-ci développe un
thème spécifique : la
culture scientifique. Sa
construction (2,94 millions
d’euros) a été financée par
le Département à hauteur
de 750 000 €.
Échanges. L’objectif de la rencontre était aussi de mieux se connaître, d’identifier les besoins des uns et les contraintes des autres.
Les chefs de cuisine des collèges du
Valenciennois ont visité, fin novembre,
la ferme du Major à Raismes. L’association
d’insertion sociale et professionnelle
produit, en agriculture biologique sur 6 ha,
des légumes de saison, vendus en circuit
court. Depuis deux ans, le Département
expérimente les achats de proximité
(dans l’Avesnois et la métropole lilloise),
l’objectif étant d’introduire dans les menus
des collégiens des produits frais, locaux
et de saison, mais aussi de favoriser
le groupement des commandes et de
permettre à la production de s’organiser.
La visite des chefs du Valenciennois
à Raismes allait dans ce sens.
www.mediathequesporteduhainaut.fr
• Les équipes du
Département assurent
l’entretien des routes
départementales et
notamment le ramassage
des déchets. Une journée
par semaine est consacrée
à cette activité. En 2013,
436 m3 de déchets ont
été ramassés dans le seul
arrondissement
de Valenciennes.
Sur la route, soyez
citoyens : ne jetez plus !
24 Magazine Nord le Département
Emmanuel Watteau
VALENCIENNOIS
« Ce que nous commandons est cueilli
le matin même. Les produits sont on
ne peut plus frais », témoigne Denis
Dassonville, chef de cuisine au collège de
l’Ostrevent à Bouchain, qui s’approvisionne
déjà auprès de la ferme du Major et
souhaiterait entraîner ses collègues dans
son sillage. « 80 % des légumes que nous
servons chaque jour sont bio, car ici les
prix sont inférieurs à ceux de la grande
distribution ! » La ferme du Major produit 50
à 60 variétés différentes sur un cycle complet.
En 2013, elle a commercialisé 30 tonnes de
légumes. « On peut faire plus, on sait faire
plus, dit Steve Kuzma, le directeur de la
structure. Mais il faut avoir des débouchés. »
L’insertion des jeunes, une priorité
« Nous faisons du maraîchage bio mais pas seulement, explique Steve Kuzma, le
directeur de la ferme du Major. Notre métier, c’est avant tout l’insertion. » Créée
en 1991, l’association accueille des jeunes de 18 à 25 ans en grande difficulté, sur
quatre activités (le maraîchage bio, la sous-traitance industrielle pour des imprimeurs, des animations pédagogiques autour de l’environnement, l’alimentation,
etc., un centre de formation pour la maîtrise des savoirs de base).
03 27 28 83 83 -
www.lafermedumajor.sitew.com
an
Je
QUIÉVRECHAIN
-Yves Coo
ls
Em
l Wa
nue
ma
Le collège Jehan-Froissart labellisé Éco-école
tteau
« Nous avons avons choisi de travailler sur le thème des déchets, alimentaires et
papiers », expliquent Vincent Vandeput, chef de cuisine, et Sarah Toia, professeur
de SVT. Sensibilisation des élèves, mise en place du tri sélectif, compostage des
déchets de cuisine… Les actions entreprises ont permis de réduire considérablement
le gaspillage et le volume des déchets produits. En 2013, le collège a obtenu pour
ces actions, le label Éco-école de l’office français de la Fondation pour l’éducation
à l’environnement en Europe. « Nous sommes dans un établissement HQE, nous
nous devons de former les futurs citoyens au développement durable, précise Marc
Lurette, le principal du collège Jehan-Froissart. Ce label est une fierté. »
PORTRAIT
Emmanuel Watteau
Des kilomètres à pied
« J’ai commencé à l’armée en
1976, dit Jean-Yves Cools. On
nous faisait faire des kilomètres
à pied. J’en ai gardé le goût
de la marche. » Le président
des Joyeux Godillots, le club de
randonnée pédestre de Mortagne-du-Nord, emmène chaque
dimanche matin (tous les 15 jours
en hiver), une vingtaine de marcheurs. « Nous parcourons en
moyenne 10 km sur le territoire
du Parc naturel transfrontalier du Hainaut (PNTH). Ici, à
Mortagne, nous sommes à la
charnière entre le Parc naturel
régional Scarpe-Escaut, côté
français, et le Parc des plaines
de l’Escaut en Belgique. »
DÉCOUVRIR ET PARTAGER
Reconnaissance. L’équipe du collège qui a œuvré à l’obtention du label Éco-école.
ANZIN
Les équipements sportifs Léo-Lagrange rénovés et agrandis
Le Département y a participé à hauteur
de 507 000 €.
Emmanuel Watteau
Le gymnase et le complexe sportif LéoLagrange ont fait peau neuve en 2013.
Le premier a bénéficié d’une rénovation
complète : démantèlement de l’intérieur,
construction de nouveaux vestiaires,
pose d’un nouveau revêtement de sol,
réfection de la toiture… La mise aux
normes améliorant l’accès aux personnes
en situation de handicap et la sécurité
incendie ont été réalisées à l’occasion de
ce chantier.
Le complexe sportif a lui été doté d’un
parvis et de nouveaux locaux. Deux
bâtiments ont été construits : un de
60 m2 pour le club de rugby (avec salle
de détente, local de rangement, etc.),
l’autre de 180 m2 comprenant des vestiaires, des douches… Le coût de ces
travaux s’élève à 1,8 million d’euros HT.
Rénovation. Les sportifs bénéficient aujourd’hui
d’équipements de qualité pour s’entraîner.
Depuis 11 ans que le club existe,
Jean-Yves prépare les circuits,
effectue le repérage, se perd parfois… Il parcourt chaque année
près de 1 000 km à pied et a élaboré une centaine d’itinéraires.
« Au printemps et en été, nous
privilégions les balades dans
les bois, sur les chemins de
campagne. L’hiver, on est plus
dans des sorties “urbaines”,
à la découverte des villages. »
C’est d’ailleurs cet aspect découverte qui lui plaît, ainsi que le fait
de partager avec les autres. JeanYves est adhérent d’un club d’histoire locale et greeter (accueillant
bénévole) pour Nord Tourisme.
Passionné de photos, il est aussi
parrain d’un paysage qu’il s’engage à suivre dans le cadre de
l’Observatoire photographique
des paysages du PNTH.
06 80 61 02 63
lesjoyeuxgodillots.fr
nordgreeters.fr
www.observatoire-paysages.pnth.eu
n°272 I Février-mars 2014
25
SOLUTIONS
Feeling
Au foyer de vie Les Salines, à Saint-Pol-sur-Mer,
Eke se donne à fond dans la répétition, tout comme
les autres membres du groupe Open Hand.
Dépasser
son
handicap A
Tous capables : ils le démontrent au quotidien dans
les structures qui les accueillent et les encadrent, avec
le soutien du Département. Sport, musique, théâtre,
mais aussi insertion professionnelle ou sociale : les
personnes en situation de handicap se surpassent et
leurs capacités nous épatent !
Textes : Antoine Platteel | Photographies : Philippe Houzé
26 Magazine Nord le Département
u sous-sol du
foyer de vie Les
Salines, à SaintPol-sur-Mer,
le
groupe Open Hand est en répétition. Au premier rang, en fauteuil
roulant, Laura, Alexandra, Eke, Stéphane : voix et percussions. Derrière
eux, animateurs ou aides médicopsychologiques au foyer de vie :
Pascal (guitare), Laetitia (basse),
Rachel (claviers) et Jimmy (batterie).
Open Hand met la dernière main
à son quatrième CD et prépare les
concerts à venir – ils en font jusque
20 par an, surtout dans la région.
L’aventure a commencé en 1995,
par une petite chanson, créée pour
SOLUTIONS
Noël. Depuis, 120 autres ont suivi, paroles et musiques originales signées,
en majorité, par Pascal et Stéphane.
« Ne jamais faire pleurer... On ne
veut pas qu’on s’apitoie, on fait dans
l’autodérision. En concert, les gens
sont surpris, on se fait plaisir et on
fait plaisir aux autres », dit le prolixe
Stéphane. « Sur la scène, le public ne
voit plus des personnes en fauteuil
roulant, il ne voit que des artistes »,
ajoute Pascal.
Le groupe fait partie de l’Amicale
du foyer, qui propose bien d’autres
activités (piscine, bowling...). Dons
et subventions sont complétés par
de l’autofinancement. Une tournée
d’une semaine avec matériel musical
et médical est prévue cet été, sans
doute à l’île d’Oléron.
L’intégration
des résidents
Au foyer de vie Bernard-Pagniez, à
Auberchicourt, Roselyne, Josiane,
Francis sont dans leurs petits souliers : ils interviewent le président du
Conseil général, Patrick Kanner, venu
ce jour-là découvrir le projet REC (Résidents et Citoyens), que soutient le
Fonds départemental à l’innovation.
Finalement, tout se passe comme
sur des roulettes... Nos journalistes
amateurs sont rompus à cet exercice : depuis début 2013, une dizaine
de personnalités de la commune et
de citoyens ont été interviewés, et
les vidéos ont été mises en ligne. Au
total, une quinzaine de résidents ainsi
que quatre éducatrices encadrantes
ont été formés par l’association PAN
Vidéo. « Ils se sentent valorisés, témoigne Nicolas, le formateur, parce
que les gens sont surpris que des déficients intellectuels sachent manier
une caméra et poser des questions. »
Autre objectif de REC : l’intégration
du foyer de vie dans la commune et
de ses résidents parmi la population.
Open Hand :
03 28 61 85 40
Projet Résidents et Citoyens :
03 27 86 99 99
www.rec59.com
n°272 I Février-mars 2014
27
SOLUTIONS ❘ Dépasser son handicap
Sport
À l’aise
dans leur basket
Paraplégique depuis l’âge de cinq ans, Benjamin
Chevillon (photo en couverture et ci-dessous) a
joué la saison 2012-2013 dans l’équipe des Chicago
Wheelchair Bulls, en lice dans la NWBA, aux
États-Unis. En septembre dernier, il a réintégré le
Cambrai Basket comme capitaine de l’équipe de
handibasket, en Nationale 2. « J’ai débuté le basket
à 13 ans. Depuis, je n’ai plus arrêté... Le sport, c’est
un meilleur regard sur le handicap,
une meilleure estime de soi,
l’esprit de combativité.
On oublie son
handicap, à fond
dans le match »,
dit-il. Martial,
42 ans, est
le doyen de
l’équipe : « Je
suis en fauteuil
depuis 20 ans,
après un accident
de voiture. C’est ma
deuxième saison ici.
Ça m’a redonné un élan,
ça m’a épanoui, j’ai fait de
belles rencontres. » La section compte 14
adhérents. « Notre but est d’avoir plus de joueurs,
par la formation. Beaucoup de gens ne connaissent
pas le handibasket. On peut s’y essayer pendant un
mois sans prendre la licence, pour voir comment ça
marche », dit Gérard Prévost, le coach. Le Cambrai
Basket (250 licenciés) est un des 12 clubs nordistes
retenus et soutenus par le Département au titre de
l’excellence sportive, notamment pour sa politique
d’intégration de la section handibasket dans le club.
Gérard Prévost
06 19 09 72 61
28 Magazine Nord le Département
Insertion professionnelle
Une reconnaissance
des acquis de l’expérience
Depuis cinq ans, Karim est agent de fabrication
industrielle à l’ESAT d’Hautmont. Avec d’autres
salariés, il s’est engagé dans une démarche de RAE.
Ce qui veut dire qu’un jury évaluera bientôt son savoirfaire professionnel. « Sur l’attestation RAE,
il ne sera pas spécifié “déficient intellectuel“.
Les RAE donnent plus de mobilité aux salariés au sein
des ESAT, permettent à certains de décrocher un jour
un CAP, voire de travailler en milieu ordinaire »,
se réjouit Patrick Bataille, directeur des Ateliers du
Val-de-Sambre. Dans le Nord, 41 attestations ont été
délivrées en 2013 et 17 ESAT se sont engagés dans
la démarche
ESAT : Établissement et service d’aide par le travail.
Financement
Un fonds pour l’innovation
Le Fonds départemental à l’innovation (150 000 €/
an) finance des actions innovantes (habitat, culture,
emploi, mobilité...), qui contribuent à lutter contre
l’isolement et l’exclusion des personnes en situation
de handicap. En 2013, le Département a lancé les
trophées Capnord, pour mettre à l’honneur les
initiatives les plus exemplaires. Les lauréats ont été :
l’association ISRAA (Innover, sensibiliser, réagir pour
l’avenir de l’autisme) : mise à disposition de logements
adaptés, en milieu ordinaire, pour des personnes
autistes ; l’association Interval : vie en commun dans
une colocation (3 appartements) de 9 personnes
en situation de handicap psychique ; l’association
R’éveil AFTC (association des familles des traumatisés
crâniens), qui offre aux personnes cérébro-lésées
une solution alternative au retour à domicile ou au
placement en établissement spécialisé.
SOLUTIONS
Utopie
Deux restaurants qui font mouche
Passionné de cuisine, longtemps à la recherche d’un emploi, Ali, 41 ans, a été
embauché il y a deux ans au restaurant Le Garage à Roubaix. C’est Élie Vallez,
le « chef », qui l’a formé, comme les quatre autres cuisiniers : « Je les fais monter
en compétence au fur et à mesure. Parfois, c’est eux qui m’apprennent des choses.
C’est un échange. » Le Garage a ouvert en 2001, suivi en 2012 par l’Alimentation,
à la Condition publique à Roubaix. Une diversification d’activités voulue par
l’ESAT La Compagnie de l’Oiseau-Mouche, lequel s’est créé en 1978 sur cette
utopie : monter une troupe professionnelle composée de comédiens en situation
de handicap mental. « On veut que les gens viennent à nos spectacles pour leur
qualité théâtrale et dans nos restaurants, pour la qualité des repas et de l’accueil »,
dit Stéphane Frimat, le directeur de l’Oiseau-Mouche. Pari réussi !
Restaurants ouverts du lundi au vendredi 12 h - 14 h.
Le Garage, 50 couverts -
03 20 65 96 56 • L’Alimentation, 80 couverts -
03 20 72 48 81
Renaud Tardy vice-président
du Conseil général chargé des
Personnes en situation de handicap
« Nous sommes
tous capables »
Nord le Département :
Quelles sont les obligations
du Département en matière
de handicap ?
Efficaces. Michaël (photo) et Redouane sont
les serveurs du très chaleureux restaurant
Le Garage, à Roubaix.
Formation. Élie Vallez, le chef de cuisine du Garage :
« Parfois, c’est eux qui m’apprennent des choses. »
Concours
Gourm’hand, les lauréats décrochent l’Élysée
En 2003, « pour montrer ce que les
personnes handicapées sont capables
de réaliser », Benoît Flahault, le chef
de cuisine de l’estaminet Quanta
à Villeneuve d’Ascq, lance, avec la
Chambre régionale d’agriculture et
le lycée professionnel Sainte-Marie à
Bailleul, le concours culinaire Assiette
Gourm’hand. S’y affrontent, venus de
toute la France, des binômes composés
d’un chef de renom et d’un cuisinier
travaillant dans un ESAT.
13 équipes ont participé à l’édition
2013. Les trois premiers ont gagné un
stage d’une semaine... dans les cuisines
de l’Élysée !
L’ESAT Quanta, à la ferme Petitprez, est
aussi un lieu d’action culturelle.
Des spectacles y sont montés, associant
comédiens professionnels et travailleurs
de l’ESAT. Ces derniers participent aussi
à des ateliers (théâtre, clown, musique).
03 20 19 07 01
• MAISON DÉPARTEMENTALE DES PERSONNES HANDICAPÉES •
21, rue de la Toison d’Or, BP 20372 - 59666 Villeneuve d’Ascq
ou 160, boulevard Harpignies, immeuble Philippa-de-Hainaut, BP 30351 - 59304 Valenciennes Cedex
mdph-59.action-sociale.org
Pour les 2 antennes : 03 59 73 73 73 INTERVAL
03 20 40 02 10
[email protected]
Le Département a-t-il
des actions volontaristes ?
On a créé un Fonds
départemental à l’innovation
doté d’une enveloppe de
150 000 € par an, qui soutient
des projets innovants portés
par des associations. On a voté
en 2013 un volet « Culture et
handicap » de150 000 € / an
pour accompagner les actions
menées dans ce domaine.
Enfin, le Département soutient
le Comité départemental
handisport.
Comment aller plus loin ?
PRATIQUE
ISRAA :
60, rue J.F.-Kennedy - 59290 Wasquehal
06 20 19 94 30 [email protected]
Renaud Tardy : Elles
concernent, pour les personnes
de 20 à 60 ans reconnues
handicapées par la Maison
départementale des personnes
handicapées, l’accueil dans
les structures, l’aide à domicile,
le plan de compensation du
handicap arrêté par la MDPH.
R’éveil AFTC
reveil-coma5962.org
En mettant l’accent sur un
hébergement en milieu
« ordinaire » pour que les
personnes handicapées vivent
une vie sociale « ordinaire »
et que l’on puisse dire : nous
sommes tous capables.
n°272 I Février-mars 2014
29
À LA LOUPE
Le pôle d’échanges multimodal
LE PARC DE STAT
STATIO
AT ONNEMENT
Laissez
ez votre
votre voiture au parkin
park
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ng
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prenezz le train
t ain ou le car…
et oubliezz les embouteillages.
ages.
gess.
Vous pouvez
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puis
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qu’au pôle d’échanges !
LES
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a
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poss
ssèdent
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sède des quais
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30 Magazine Nord le Département
À LA LOUPE
Les pôles d’échanges sont des lieux où l’on peut facilement passer d’un mode de transport
à un autre (train, bus, car, voiture, vélo…) de manière fiable, confortable et rapide. Dans le Nord,
on en compte une douzaine en fonctionnement et autant en projet.
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Plus d’infos sur notre site internet avec la carte de tous les pôles
d’échanges du Nord, ainsi que les projets en cours : lenord.fr/multimodal
n°272 I Février-mars 2014
31
LA BONNE IDÉE
Des marionnettes pour apprendre à dire
« non » à l’alcool et au tabac
En 1994, des professionnels de prévention santé du Département créent Altadrogues, un spectacle
de marionnettes qui sensibilise les élèves de CP et CE1 aux risques liés à la consommation de
tabac, d’alcool et de drogue. Aujourd’hui, le spectacle tourne partout dans le Nord.
“
Philippe Houzé
pour des élèves si jeunes. C’est pour cela
Au royaume de Pètelaforme, il ne fait pas bon
qu’on revient en classe, deux ou trois semaines
succomber aux charmes dangereux d’Alcooaprès la représentation, pour dédramatiser. Il
lus, de Tabacus et de Drogula.
n’est pas non plus question de
Lors de la représentation du specfaire peur aux enfants dont les
tacle de marionnettes Altadroparents fument ou boivent. »
gues, les élèves de CP et de CE1
Et trois semaines plus tard, les
de l’école Kléber à la Madeleine,
élèves de CP de l’école Kléber
encouragent Richard, le valeureux
se souviennent parfaitement du
écuyer, à résister à la tentation.
spectacle et parlent sans tabou
« A-t-on besoin d’une cigarette
de ce qu’ils connaissent de l’alpour être plus fort ? », demande la
cool, du tabac et des drogues.
fée-narratrice. « Non, non ! », crient
Le spectacle, comme l’échange,
en chœur les enfants. Grâce à leur
semblent porter leurs fruits : « Il
aide, Richard sauvera la princesse
« On espère toujours faut savoir dire non », dit un des
Hélène. Et tous les enfants receque, plus tard,
élèves. « Si on oublie le spectacle,
vront un diplôme de chevalier pour
on ne pourra plus savoir que c’est
les remercier de leur aide.
ils se souviendront
pas bon », dit une autre.
Ce jour-là, une dizaine d’agents
du message. »
« On est dans la prévention. À
de plusieurs services de PrévenMartine Skotnicki
Sk
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leur âge, ils ne sont pas encore
tion santé du Département du
directement confrontés à ça, souligne Martine
Nord étaient venus pour manipuler toutes les
Skotnicki, autre infirmère du SPS. L’important,
marionnettes. « Ce spectacle est approuvé par
c’est d’avoir semé la petite graine. » •
de nombreux professionnels, explique Sabine
Ghysel, infirmière au SPS de Villeneuve d’Ascq.
Alexandra Pigny
Certaines écoles ont peur d’aborder ce sujet
Philippe Houzé
“
Infos pratiques
Le spectacle Altadrogues est une
action proposée aux élèves de CP
et de CE1 et réalisée par les Services
de prévention santé (SPS)
du Département du Nord.
Pour en bénéficier, renseignez-vous
auprès du SPS de votre secteur :
Cambrai : 03 59 73 37 70
Douai : 03 59 73 33 00
Dunkerque : 03 59 73 44 70
Haubourdin : 03 59 73 09 00
Hazebrouck : 03 59 73 47 90
Lille : 03 59 73 69 60
Maubeuge : 03 59 73 14 00
Mons-en-Barœul : 03 59 73 98 70
Roubaix/Tourcoing : 03 59 73 76 50
Villeneuve d’Ascq : 03 59 73 92 01
Valenciennes : 03 59 73 25 40
Mobilisation. Il faut une dizaine de personnes pour manipuler toutes les marionnettes du spectacle.
32 Magazine Nord le Département
MODE D’EMPLOI
C’est quoi ?
Emmanuel Watteau
Archives
départementales du Nord
Les Archives départementales du Nord
couvrent douze siècles d’histoire.
Un service de conservation et de
recherches historiques gratuit
pour tout public pour :
• collecter,
• classer les archives de toutes
provenances,
• conserver,
• communiquer.
Que trouver ?
• Archives des services publics, des familles,
des entreprises présentant un intérêt pour
l’histoire et le patrimoine du Nord,
• registres paroissiaux et d’état civil
(consultables sur le site Internet des
Archives),
• archives notariales, archives judiciaires,
• listes électorales,
• cadastres,
• registres de l’instruction publique,
• fonds photographique,
• fonds d’archives privées.
C’est où ?
Archives départementales du Nord :
22, rue Saint-Bernard - 59000 Lille
03 59 73 06 00
archivesdepartementales.lenord.fr
[email protected]
Comment
faire ?
• Remplir à l’accueil
une fiche de
lecteur, gratuite,
pour une première
consultation.
• Présenter les
raisons de votre
venue et le thème
de vos recherches.
• Se faire conseiller
et orienter par
l’équipe d’archivistes
et d’animateurs.
• Consulter les
documents qui vous
sont présentés en
salle de lecture.
Retrouvez ces informations sur
archivesdepartementales.
lenord.fr
Pour qui ?
• Tout public :
- accès libre et gratuit à la salle de lecture et
au site internet (recherches généalogiques,
familiales, administratives, historiques…).
• Public scolaire : ateliers et visites gratuits.
• Services publics, collectivités :
- aide à l’organisation de l’archivage,
- prise en charge des archives historiques.
• Particuliers et associations :
- conseil sur la préservation des archives
privées,
- prise en charge de dons d’archives privées.
• Ouvert du mardi au jeudi de 9 h à 17 h
et le vendredi de 9 h à 16 h.
n°272 I Février-mars 2014
33
LIBRE EXPRESSION
Frédéric Marchand
Président du groupe « Socialiste,
Parti radical de gauche et apparentés »
Le Nord actif aux côtés
des personnes atteintes de handicap
Groupe Socialiste, Parti radical de gauche et apparentés
Développer la politique d’aide pour les personnes en situation
de handicap malgré la nécessaire maîtrise du budget départemental : l’équation n’est pas simple, mais nous avons inscrit
cette volonté dans le budget 2014.
336 M€ de fonctionnement (soit 12,9 %) seront consacrés à
cette politique, la poursuite du schéma Personnes en situation
de handicap, l’amélioration du fonctionnement de la MDPH,
la montée en compétences de la commission qui examine les
demandes (160 000 par an, qui concernent 65 000 personnes),
le soutien aux projets culturels collectifs, le financement de la
gestion électronique des dossiers pour une réduction des délais
d’instruction.
Ces actions démontrent que les personnes handicapées sont au
cœur des préoccupations de la majorité départementale. L’esprit
de solidarité des Nordistes doit être encouragé, développé et
accompagné par les politiques développées dans les territoires.
Lorsque la précarité vient s’ajouter au handicap, ce sont des
situations délicates qu’il faut prendre en compte. Derrière chaque
dossier, des difficultés individuelles existent et nécessitent une
étude pointue.
Parce que nous ne voulons qu’aucun public, enfants, adolescents, adultes... et aucune forme de handicap ne soient oubliés,
nous poursuivrons nos actions en 2014.
Michel Lefebvre
pour le groupe « Communiste - Front de gauche »
Pour un véritable service public
de la perte d’autonomie
Groupe Communiste - Front de gauche
La « perte d’autonomie » est le résultat de multiples facteurs
d’ordre physique, psychologique mais aussi matériel et social qui
menacent l’existence même d’une personne.
Les personnes en situation de handicap représentent une population vulnérable, particulièrement fragilisée par la crise pour
laquelle le Département joue un rôle essentiel.
Pour preuve, le taux de chômage des personnes en situation de
handicap avoisine les 21 %. Cette situation implique la participation financière importante de notre collectivité auprès des
allocataires de l’action sociale.
Or, si les employeurs respectaient la loi selon laquelle leurs effectifs
doivent recenser au minimum 6 % de travailleurs handicapés, les
personnes en situation de handicap subiraient moins la précarité.
Christian Poiret
Président du groupe
« Union pour le Nord »
Notre groupe exige que des mesures concrètes soient prises rapidement pour inscrire le financement de la perte d’autonomie dans
les compétences de la protection sociale. La perte d’autonomie
doit incontestablement être assurée par un financement basé
sur la solidarité nationale au travers d’un véritable service public.
Cette politique publique qui recouvre un enjeu sociétal majeur
doit articuler prévention, dépistage et prise en charge solidaire,
en partenariat avec le monde associatif.
La prise en charge du handicap doit en effet être au cœur du projet
de loi sur l’autonomie dans un nouveau projet de civilisation et
d’émancipation humaine basé sur une politique de progrès, de
justice sociale et d’un nouveau partage des richesses.
Première séance
Groupe Union pour le Nord
Après douze années de collaboration étroite avec Jean-René
Lecerf, je lui ai succédé fin 2013 à la présidence du groupe
d’opposition, le groupe Union pour le Nord. Mais si les hommes
changent, la ligne d’action reste intacte : faire entendre la différence au sein de l’hémicycle départemental et s’opposer à toute
proposition qui irait à l’encontre de l’intérêt des habitants du
Département.
C’est ainsi que, dès le 6 janvier, lors de la séance plénière qui
abordait le budget 2014, j’ai, au nom de tout le groupe UPN,
affirmé ma totale opposition à l’augmentation des droits de
mutation que le PS et ses amis de gauche ont, sans état d’âme,
augmenté de 16 % !
34 Magazine Nord le Département
Cette hausse s’ajoutant à d’autres, dont celle de la TVA, augure
mal de la suite. Les Nordistes, hélas toujours plus nombreux à
se débattre chaque jour dans les difficultés, apprécieront ces
« étrennes » à la mode socialiste et, j’en suis sûr, le moment
venu, ne l’oublieront pas…
Diriger un groupe fort de 25 conseillers généraux élus par des
centaines de milliers de Nordistes est une responsabilité dont je
n’ignore ni le poids ni l’enjeu. Comme dans le passé, nous saurons
être vigilants et déterminés. Et si notre opposition reste ferme, elle
sera aussi constructive car seule l’amélioration des conditions de
vie des habitants du Département guidera notre action.
ENGAGEMENTS
Santé : lutter contre les inégalités
Philippe Houzé
ENGAGEMENT : « Adopter un plan départemental santé bien-être 2013-2017»
Examens. Un rendez-vous de la santé constitue une première approche globale de la personne et de ses conditions de vie.
Philippe Houzé
« C’est l’infirmière de l’association dont je
fais partie qui m’a dit de venir, explique
Jacques. Il y a deux ans, j’étais déjà venu et
on m’avait fait un dépistage. C’est comme
ça que j’ai appris que je faisais du diabète. Je
mangeais beaucoup trop de pâtisseries, alors
depuis j’ai changé ma façon de manger. »
« On a pris le premier bus ce matin à Aubignyau-Bac pour se rendre ici, ajoute Philippe. On
a été accueillis tout de suite. On nous a fait
une prise de sang, un cardiogramme, on a
mesuré notre taille, on nous a pesés, vérifié notre audition et notre vue. Nous avons
aussi rencontré une diététicienne. Je ne fais
qu’un repas par jour parce que je vis dans
une caravane, que je n’ai pas le nécessaire
pour cuisiner et que d’ailleurs il fait trop froid
pour y manger. Mais je vais dans une cafétéria et je prends beaucoup de légumes. »
Ils sont une douzaine ce matin au Service de
Prévention Santé (SPS) de Douai, pour parti-
ciper au rendez-vous de la santé, un dispositif
mis en place il y a cinq ans par le Département,
en partenariat avec l’Institut Pasteur de Lille.
Préconisations et financement
Sur l’ensemble du territoire départemental,
les rendez-vous de la santé s’adressent à
des publics fragilisés, en lien avec des structures qui accueillent des personnes en précarité : services sociaux du Département,
associations caritatives, CCAS, centres
sociaux, centres d’hebergement, centres
de formation, chantiers d’insertion... Deux
semaines après la visite médicale, les personnes revoient le médecin qui leur explique
les résultats des examens et, avec l’aide du
SPS, les oriente pour accéder aux soins dont
elles ont besoin.
lenord.fr/santepourtous
L’AVIS DE… Isabelle Van Kelf
Chef du Service de prévention santé de Douai
« L’intérêt de ce dispositif est qu’il permet d’être au plus proche du public
le plus éloigné du soin et de répondre à ses problèmes de mobilité. C’est
un moyen de montrer à la personne l’importance de prendre soin d’elle,
aussi bien en veillant à son alimentation qu’en pratiquant une activité
physique ou en rencontrant d’autres personnes. »
Le constat
L’état de santé moyen
des Nordistes est un des
moins bons de France et
des inégalités persistent
alors que des ressources
de proximité peuvent
contribuer à l’accès à la
prévention et aux soins.
La réponse
Le nouveau plan, porté
par Michel Lefebvre,
vice-président à la Santé,
et adopté le 14 octobre
2013, propose de mettre
l’accent sur une approche
globale de la santé par le
bien-être, en lien avec les
partenaires de proximité.
Où en est-on ?
46 145 personnes ont été
accompagnées par les
Services de prévention
santé entre 2007 et 2011.
900 personnes ont bénéficié
des rendez-vous santé,
depuis leur création en 2008.
LE PROJET
DU DÉPARTEMENT
ET VOUS
Qu’est-ce que c’est ?
Le 4 juilllet 2011, le Conseil
général du Nord a adopté
à l’unanimité ses priorités
pour le mandat 2011-2015.
Où puis-je le lire ?
lenord.fr/engagements
Comment puis-je participer ?
jeparticipe.lenord.fr
ou
www.facebook.com/
departement.du.nord
n°272 I Février-mars 2014
35
RENCONTRE
Professeur et praticien au CHRU de Lille, la neurologue Florence Pasquier dirige une
équipe de recherche autour de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées.
Un sujet de moins en moins tabou car il touche de plus en plus de personnes.
Florence Pasquier
Texte : Françoise Poiret-Colonge | Photos : Philippe Houzé
Nord Le Département : Le Conseil
général du Nord a décidé de
financer les travaux de six jeunes
chercheurs en sciences humaines
et sociales autour de la maladie
d’Alzheimer. Qu’en pensez-vous ?
Florence Pasquier : Jusqu’ici,
les sciences humaines et sociales
[NDLR : psychologie, sociologie,
droit…] se sont peu intéressées à la
maladie d’Alzheimer. Aujourd’hui
certains chercheurs réalisent à quel
point cette maladie a un impact
sur la famille et l’environnement
du malade. Ce rapprochement entre
médecine et sciences humaines et
sociales constitue un enrichissement
mutuel très important.
Peut-il avoir un impact
sur la recherche médicale ?
Il ne s’agit pas seulement de guérir
une maladie. Ainsi, l’entrée dans un
parcours de soins ne peut se faire
que s’il est accepté par le patient.
Il est donc intéressant de
comprendre d’où viennent les
réticences à se soigner. Chacun est
différent et on ne peut pas obliger
les gens à se faire soigner, mais
on doit quand même apporter
du soutien à ceux qui souffrent
indirectement de la maladie : les
« aidants », généralement le conjoint
ou les enfants.
Qu’attendez-vous de ces projets
de recherche ?
Que l’on sache que nous allons dans
la bonne direction. On veut avoir la
certitude que ce que nous faisons
36 Magazine Nord le Département
aura de bonnes retombées. Or nous
n’avons pas le temps de demander
aux malades et aux familles ce
qu’ils ressentent. Ces recherches
sont donc très importantes.
C’est encourageant pour ceux
qui ont le nez dans le guidon.
Un lieu
« Le Centre Mémoire,
ouvert en 1991 au sein
du CHRU. J’y suis chez
moi. »
Un regret quand même ?
Parmi les chercheurs qui nous
ont proposé leurs projets, rien ne
concernait le médico-économique.
Il est dommage que les économistes
s’intéressent si peu à cette
problématique alors que nous,
médecins, avons une énorme
pression économique.
Pourquoi avoir choisi de vous
consacrer à cette maladie ?
Née à Nantes, je suis venue à Lille
pour mon internat, par le hasard
des concours. J’y suis restée parce
qu’on y travaille bien et que la
population est sympathique.
Je me destinais à la rééducation
neurologique. À la fin des années
80, mon patron de l’époque,
le professeur Henri Petit, m’a
proposé de m’occuper du Centre
Mémoire qu’il comptait créer. On
a ouvert une consultation avancée à
Bailleul puis, peu à peu, dans toute
la région, des gériatres nous ont
rejoints et on a pu créer le réseau
Méotis. Notre challenge est d’offrir
à toute la population un accès
à la recherche clinique. Participer
à la recherche, c’est donner un sens
à sa maladie, permettre aux
prochains malades de retarder
les conséquences de la maladie.
Un objet
« Ce moulage d’un
patient microcéphale
légué par
le Pr Petit
est pour
moi symbolique de
la transmission
du savoir,
indispensable au
progrés. Il montre
aussi que même si le
cerveau est “anormal“,
la personne peut bien
vivre si l’environnement
s’adapte : cet homme
était facteur et menait
une vie “normale“. »
Retrouvez sur notre site
lenord.fr/srmnd
les détails de l’engagement
du Département auprès
des chercheurs.
RENCONTRE
« Je suis confiante, on arrivera
à retarder la progression
de cette maladie. »
n°272 I Février-mars 2014
37
TOUT UN MONDE
Les apaisés
du bocal
Qu’il est doux de ne rien faire, en contemplant, dans un bel
aquarium, le ballet de poissons aux couleurs chatoyantes. Pour
recréer ces petits paradis aquatiques, les aquariophiles du Nord
s’activent, en toute quiétude, dans une quinzaine de clubs.
Textes : Antoine Platteel | Photographies : Christophe Bonamis
L’Aqua Club 59 de Wattrelos
Plongée dans un monde féerique
out gamin, en allant au parc Barbieux,
j’ai vu pour la première fois de ma vie des
aquariums exposés par des commerçants.
D’un coup, j’ai eu le sentiment de plonger dans un
monde féerique. » Un monde que Jean-Pierre Fassin n’a plus quitté depuis. Voilà près de 30 ans
qu’il préside l’Aqua Club 59 à Wattrelos. « Je me
suis inscrit en 1975, le club avait été créé l’année
précédente. » Bleu fluo, jaune vif, blanc diaphane
ou noirs, tigrés, striés, mouchetés, minuscules
ou volumineux, venus d’Asie, d’Amazonie, du
lac Tanganyika ou du Malawi, les poissons qui
peuplent les 15 aquariums de l’Aqua Club sont,
de fait, féeriques.
« Un aquarium dans une pièce, c’est comme
un feu de bois dans une cheminée : tous les regards convergent. C’est vivant, ça bouge. À travers la vitre, on regarde un monde auquel on
n’aurait pas accès autrement, à moins de faire
de la plongée en mer Rouge. C’est fascinant ! »
T
38 Magazine Nord le Département
L’Aqua Club 59 compte une vingtaine d’adhérents : « C’est un noyau de passionnés. C’est
comme s’ils payaient un abonnement à un ciné. »
Sauf qu’ils ne restent pas les bras croisés (il faut
entretenir les aquariums)... et que l’aquariophilie est aussi un art. « Le volume de l’aquarium, la
température de l’eau, la taille, l’origine des poissons, la taille des filtres et des pompes : il faut parvenir à un équilibre biologique, pour éviter la mortalité ou de mauvaises conditions de vie pour les
poissons. » D’où l’intérêt d’adhérer à un club :
« Ça permet à des personnes qui veulent démarrer
de ne pas faire d’erreurs de débutants. Ici, en plus,
pour s’informer nous disposons d’une centaine de
livres et de revues. »
Une visite guidée du club est organisée le 8 avril
à 10 h 30 par l’office de tourisme de Wattrelos.
Inscription au 03 20 75 85 86.
TOUT UN MONDE
Au Nord, c’était les coraux.
Bassin tactile.
Ce très bel aquarium de l’Aqua
Club 59 compose un superbe tableau
coloré (photo haut de page) : le corail
mou capte les micro-algues qui se
développent dans l’aquarium grâce
à la lumière... Pour les enfants,
le spectacle qu’offrent les poissons
dans un aquarium est toujours
captivant.
C’est une des attractions de l’aquarium de la station touristique du ValJoly : un bassin
tactile, c’est-à-dire qui n’est pas couvert, ce qui permet aux visiteurs de mettre la main
dans l’eau et de caresser la peau, à la fois douce et rugueuse, d’un des quatre esturgeons
dont c’est le domicile.
Dans ce genre de bassin, on veille bien à ménager toujours un endroit où les poissons
peuvent se réfugier s’ils veulent qu’on les laisse tranquilles.
n°272 I Février-mars 2014
39
TOUT UN MONDE ❘ Les apaisés du bocal
Aquariophilie et pédagogie
Courchelettes : bancs publics
e CATN (Centre aquariophile et terrariophile du Nord) s’est installé à Courchelettes en 2010 (il était auparavant à
Douai)... et les poissons-clowns, les poissonschirurgiens et autres demoiselles ont envahi pacifiquement la commune.
Le club a installé ses 14 aquariums et leurs
quelque 150 poissons (américains, africains, asiatiques), dans un local prêté par la municipalité.
À la médiathèque, il a mis en place un aquarium
peuplé de poissons des lacs africains, dont les
évolutions silencieuses ne perturbent en rien la
concentration des lecteurs.
En mairie, c’est le spectacle apaisant offert par
un grand aquarium de 800 litres qui charme les
usagers et allège le poids des démarches administratives : « Bien sûr, comme pour tous nos aquariums, ce sont des adhérents qui assurent l’entretien
du nôtre, et c’est le club qui prépare toutes les doses
L
À la mairie de Courchelettes.
Alexis Duconseil et les adhérents du CATN ont installé
un aquarium où évoluent, dans un décor de roches, de superbes
poissons des lacs africains (notamment du lac Malawi).
40 Magazine Nord le Département
de nourriture », explique Alexis Duconseil, le
jeune président du CATN.
Le club a aussi installé, à demeure, un aquarium pour les petits de la crèche : « Ce sont eux
qui nourrissent les poissons tous les deux jours. »
Et la démarche a pris une dimension véritablement pédagogique avec la mise en place, il y a
deux ans, d’un aquarium dans une classe maternelle : « On a initié les enfants à l’aquariophilie : ils
ont adoré. » Enfin, le CATN n’oublie pas les personnes âgées, puisqu’un EHPAD, Les Terrasses de
la Scarpe, devrait accueillir un aquarium en 2014.
Lors du nettoyage hebdomadaire des aquariums
(le samedi de 14 à 17 h 30), le club ouvre son local au public. Chaque année, une journée portes
ouvertes est organisée, ainsi qu’une conférence :
« En 2013, un technicien du prestigieux aquarium de
Monaco est venu à la médiathèque nous parler des
poissons d’eau de mer. »
TOUT UN MONDE
De la beauté
avant tout.
À l’aquarium
municipal de
Dunkerque, de très
beaux poissons-clowns
venus de la mer Rouge
suscitent davantage
l’admiration
que le rire.
Le nom de celui-ci
est d’ailleurs très
sérieux : il s’agit d’un
Pteragodon kauderni.
Une joyeuse
bande multicolore.
Voilà une joyeuse
bande de carassins,
autrement dit de
poissons rouges
(de toutes
les couleurs).
Des poissons dont
la vie est relativement
courte, comparée
à celle d’une bonne
vieille carpe d’un
étang de chez nous,
qui se la joue carpe
diem et peut vivre
comme ça jusqu’à
40 ou 50 ans !
n°272 I Février-mars 2014
41
TOUT UN MONDE ❘ Les apaisés du bocal
L’aquarium du ValJoly.
Un très bel équipement composé de 21 aquariums,
soit un volume total de 55 m3 d’eau traitée en circuit fermé.
Station touristique du ValJoly
Les poissons aussi ont piscine
Poisson-chirurgien :
un charme qui opère.
Voici un très bel
Acanthurus thenenthii,
un poisson de la famille
des « chirurgiens », ainsi
dénommés parce qu’ils
disposent d’appendices
en épines au niveau de
la nageoire arrière : des
« scalpels » dont ils se
servent pour se défendre,
et non pour agresser.
Un aquarium chez Gaspard.
C’est dans sa jolie petite
maison que s’est installé
l’aquarium municipal de
Dunkerque.
42 Magazine Nord le Département
ans les aquariums du ValJoly évoluent sous nos yeux les espèces
habituellement cachées sous la surface du lac tout proche : carpes, sandres,
perches, gardons, brêmes, truites, ablettes,
tanches, gremilles, bouvières, carassins,
ides, rotengles, blackbass, etc. et même un
silure de 1,5 mètre.
On y admirera aussi d’autres espèces autochtones, mais qu’on ne trouve pas dans
le lac avesnois (le plus grand lac artificiel
au nord de Paris) : vandoises, chevaines,
vairons, épinoches, barbeaux...
Fermé en 2004, l’aquarium du ValJoly a
rouvert en avril 2012, offrant un nouvel
atout incontestable à la station touristique
créée en 2008. « La première année nous
avons accueilli 25 000 visiteurs », se réjouit
Alexandre Marcoux, le responsable de
l’équipement.
Dans 21 aquariums, on peut découvrir
50 espèces de poissons d’eau douce, pas
D
seulement de chez nous mais aussi des
espèces allotones (introduites en France),
comme ces quatre esturgeons évoluant
dans un bassin tactile (découvert), ce qui
permet d’en caresser la peau douce et
rugueuse à la fois. Dans les aquariums
patrouillent aussi toutes sortes de poissons
exotiques, dits « poissons d’ornement »,
aux formes atypiques et aux couleurs chatoyantes.
Last but not least, l’équipement dispose d’une salle de travaux pratiques de
18 places, équipée d’un microscope, idéale
pour accueillir des stages de pêche, pour
les scolaires notamment.
« La visite de l’aquarium se veut aussi pédagogique : le fil rouge, c’est l’action, positive
ou négative, de l’homme sur les milieux aquatiques », souligne Alexandre Marcoux.
TOUT UN MONDE
Aquarium municipal de Dunkerque
Euxiphipos navarchus, Pterois volitans
evenu municipal dans les années 80, l’aquarium
de Dunkerque a pris ses quartiers dans une jolie
maison en briques qui fut la demeure de Gaspard
Malo, à l’origine de la création de la commune éponyme. Touristes de passage, bambins de l’école voisine
ou simples aquariophiles, 30 000 visiteurs y assouvissent
chaque année leur curiosité.
Trois aquariums sont consacrés aux poissons du littoral (situé à 100 mètres de là), turbots, carrelets, roussettes, mulets, bars, plouses, gobies, gonnelles, chabots,
naviguant en pères peinards dans une eau entre 13 et
15 degrés. Les 17 autres aquariums offrent une température plus élevée, mieux adaptée aux
poissons exotiques. Dans le plus
gros (8 000 litres), patrouillent
sans heurt un mérou, un
arathron (il se gonfle tel
un ballon à l’approche
du danger), un poisson-chirurgien
âgé
de 22 ans (il cache
des scalpels sous sa
peau) et un Plectorhincus, dont le nom
signifie « museau à
replis ». Dans un autre
aquarium on notera la
paisible
cohabitation
d’un Arathron citrinellus
(poisson ballon... jaune) et
d’une cohorte de chirurgiens
D
armés de noms à coucher dehors, l’Acanthurus lineatus,
le Pterois volitans (l’emblème de l’aquarium), l’Euxiphipos
navarchus. Un autre aquarium est peuplé de demoiselles aux couleurs ébouriffantes en provenance de la
mer Rouge. Ailleurs, on admirera un Diodon holocanthus
(poisson porc-épic), un Naso lituratus (bleu fluo sur le
dos, jaune sur la tête, orange en dessous) ou encore un
poisson clown, un Pterapogon kauderni aux formes tarabiscotées. « Rechercher la rareté dans un aquarium, c’est
la supprimer dans la nature », note cependant Christophe
Brazy, le responsable de l’équipement.
Père et fils, dans le grand bain de l’aquariophilie
Florian Brazy, son fils (photo ci-contre), s’est d’abord intéressé à la pêche : « Tout petit, j’étais pêcheur en eau douce
de brochets et de sandres. »
Son père, Christophe, qui travaille à l’aquarium de Dunkerque depuis plus de 30 ans, a fini par lui transmettre le
virus de l’aquariophilie. « Je me suis acheté un aquarium,
je l’ai installé dans ma chambre. J’y ai mis des tétras, ces
petits poissons d’Afrique, d’Amérique du Sud et Centrale. »
À 13 ans, la plus grande partie de son argent de poche y
passe : « Un aquarium de 180 litres, une pompe, des engrais,
l’éclairage, des poissons et des plantes, il y en a bien pour
2 000 euros. »
Florian Brazy est titulaire d’un BTS en informatique.
Mais c’est de l’aquariophilie, sa passion, qu’il aimerait
faire un métier.
PRATIQUE
CONSEILS
Aquarium club 59
Maison de la Baillerie, rue De-Lattre-de-Tassigny - 59150 Wattrelos.
07 60 17 49 90. Ouvert mercredi et vendredi 17 h 30 - 19 h, dimanche 10 h - 12 h.
Centre aquariophile et terrariophile du Nord
12, rue Albert-Charton - 59552 Courchelettes.
06 16 81 88 30 www.facebook/CATN59
Aquarium du ValJoly
Station touristique du ValJoly - 59132 Eppe-Sauvage.
www.valjoly.com
03 27 61 83 76 -
Aquarium municipal de Dunkerque
45, avenue du Casino - 59240 Dunkerque.
03 28 59 19 18 - Ouvert tous les jours sauf le mardi 10 h - 12 h, 14 h - 18 h.
Aquarium municipal de Douai
191, rue Saint-Albin - 59500 Douai.
03 27 71 38 91 - Ouvert lundi, mercredi, jeudi, vendredi, 10 h - 12 h, 14 h - 18 h.
Pour effectuer des recherches aquariophiles
Les espèces de poissons d’eau douce
ou d’eau de mer sont très nombreuses.
Le site Wikipedia en fournit une liste
et une description sommaire.
Pour effectuer une recherche précise, il suffit de
repérer et de copier le nom d’un poisson (nom/
famille/groupe/espèce) dans un moteur
de recherche ou sur des sites comme
www.aquabase.org ou www.naturaqua.info
On y découvre de nombreux paramètres qui sont
souvent difficiles à comprendre pour un aquariophile
débutant. D’où l’intérêt d’adhérer à un club : la liste
de la quinzaine de clubs aquariophiles du Nord
figure notamment sur le site www.aquariogest.com
n°272 I Février-mars 2014
43
BONS BAISERS
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5 ans
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de
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Conce
Mon jardin au Canada
Franck Delache a passé son enfance dans la métropole lilloise.
En 2000, il part au Québec dans le cadre d’un échange mené
par l’école où il fait ses études. Depuis, il s’est installé là-bas.
Propos reccueillis par Laurence Blondel | Photos : Franck Delache et Christophe Bonamis
VILLENEUVE
D’ASCQ
Île du Nord
5503 KM
MONTRÉAL
QUÉBEC
DANS QUELLES CIRCONSTANCES ÊTES-VOUS PARTI AU QUÉBEC ?
D
Il y a 13 ans, alors que j’étais étudiant à Centrale Nantes, je suis parti au Québec pour un échange
de six mois entre mon école d’ingénieur et l’école Polytechnique de Montréal. L’échange consistait
en une session de cours (environ 4 mois), suivie d’un stage (environ 2 mois). Au bout de ces six mois,
je suis rentré récupérer mon diplôme en France ; puis profitant de l’occasion, j’ai décidé
de poursuivre mon stage au Québec. Il devait alors être rémunéré.
Mais les services de l’immigration ne l’ont pas entendu ainsi : mon visa d’étudiant avait expiré,
je n’étais plus qu’un touriste qui n’a pas le droit de travailler.
DES
QU’AVEZ-VOUS FAIT APRÈS VOS ÉTU
?
compagnie
loi. J’ai trouvé au bout d’un mois. La
Je me suis mis à la recherche d’un emp
nir mon
obte
à
embauché un avocat pour m’aider
a été très arrangeante : ils ont même
ment
nale
fi
puis
le statut de résident permanent,
visa de travail. Ensuite, j’ai demandé
ma citoyenneté canadienne.
44 Magazine Nord le Département
BONS BAISERS
’HU I ?
QU E FAITES-VOUS AUJOU RD
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e compagnie. Je suis concepteu
JJe travaille toujours pour la mêm
vision.
télé
la
de
travaille dans le domaine
de logiciels et mon entreprise
in
ness chinoises au jard
terrne
nte
LLan
éal.
botanique de Montr
Vue sur la célèbre usine de fabrication de farine
Five Roses dans le sud de Montréal.
QUELS SOUVENIRS GARDEZ-VOUS
DE VOTRE RÉGION D’ORIGINE ?
Mes souvenirs concernent avant tout ma famille et mes amis, la bonne
cuisine du Nord ainsi que ses bières. J’ai une tendresse particulière pour
les baraques à frites, sans doute parce qu’elles me rappellent mon enfance.
« J’ai une tendresse
particulière
pour les baraque
s à frites. »
REVENEZ-VOUS PARFOIS DANS LE NORD ?
Oui, tous les un ou deux ans. Je suis né à Lesquin
et j’ai vécu à Villeneuve d’Ascq. Une grande
partie de ma famille habite encore dans le Nord,
j’y suis donc resté attaché et s’il y a quelque
chose qui me manque de ce côté-ci
de l’Atlantique, c’est bien ma famille.
tréal
Vue sur le centre-ville de Mon
mne.
depuis le Mont-Royal en auto
COM MENT VOYEZ-VOUS VOTRE AVE NIR ?
(j’habite au centreJ’ai construit ma vie d’adulte ici, au Québec
ir en France.
ville de Montréal) et je ne me vois pas reven
iative de
J’ai commencé à m’impliquer dans la vie assoc
taire (une sorte
mon quartier au travers du jardin communau
et j’y prends un très
d’équivalent des jardins ouvriers du Nord)
cette voie-là…
grand plaisir. Alors je pense poursuivre dans
LLe jjardin
di communautaire
t i
avec le centre-ville de Montréal
et ses gratte-ciel à l’arrière.
n°272 I Février-mars 2014
45
DU CÔTÉ DE…
Entre terre et mer, les dunes sont de véritables fleurons de la biodiversité. Ci-dessous, l’argousier, très présent sur l’espace dunaire.
Au clair de la dune
Témoins de guerre, les blockhaus semblent échoués sur
nos plages. Non loin, le cordon dunaire et ses collines
de sable fin. Les dunes du Perroquet, Dewulf, Marchand,
Fossile jusqu’au Sahara belge, abritent une faune et une
flore exceptionnelles. Autant de richesses naturelles
protégées qui forment, à elles seules, tout un patrimoine.
textes : Anne Vannoorenberghe | photographies : Philippe Houzé
46 Magazine Nord le Département
DU CÔTÉ DE…
Découvertes à foison.
Chaque jour, la dune offre un nouveau visage et de nouvelles richesses
qu’on peut observer sur les chemins de randonnée balisés.
L
Futurs
« Grands sites
de France » ?
Classés Natura
2000 et reconnus
« Destinations
touristiques
européennes
d’excellence »,
ces paysages hors
du commun sont
en quête d’une
nouvelle labellisation
« Grand Site de
France » délivrée
par le ministère de
l’Écologie. Un projet
d’envergure auquel
le Département
du Nord est associé.
es dunes flamandes...
Sous leur tignasse « blond oyat »,
avec tapis de lichens et arbustes,
leur visage se forme au fil des
caprices des vents du littoral sur
les communes de Dunkerque,
Bray-Dunes, Leffrinckoucke,
Zuydcoote et Ghyvelde.
Chacune a des traits spécifiques
et tous plus intéressants
les uns que les autres. De la
digue à la dune, on observe un
véritable patchwork de paysages.
Un équilibre surprenant maillant
une remarquable biodiversité et
de nombreux vestiges de guerre. « Le
Département du Nord gère près de 800
hectares d’espaces dunaires, propriétés
du Conservatoire du littoral.
La préservation des espaces naturels sensibles
repose sur plusieurs plans de gestion autour
de deux habitats prioritaires : les milieux secs
et les milieux humides », précise Aline Bué,
responsable des gardes départementaux sur
le littoral dunkerquois. « Paradoxalement,
plus les milieux sont pauvres, plus la
richesse botanique est remarquable. Ici,
notre ennemi numéro un est l’argousier.
S’il prolifère, nous n’aurons plus rien. »
De l’estran à la dune embryonnaire en passant
par la dune blanche, grise, arbustive, boisée
ou encore les pannes et milieux humides,
on retrouve ici l’ensemble des habitats
dunaires. Des trésors botaniques à foison !
Près de 400 espèces floristiques sont
à découvrir au fil des kilomètres
de sentiers balisés (dont
une partie du sentier grande randonnée,
le GR120). Ceci sous un ballet de mouettes
ou au son du chant des crapauds calamites.
De quoi être dépaysé et retrouver son âme
d’explorateur. « La réserve naturelle de la dune
Marchand (83 hectares sur un massif préservé
de 113) est la seule réserve nationale dans
le Nord. D’ailleurs, cette année, on fête
ses 40 années d’existence.
Elle est la plus accessible pour les familles. »
Balade agréable pour profiter de l’air marin
et aller à la rencontre des amphibiens,
oiseaux, espèces florales… tout en faisant
le plein de vitamine C grâce aux baies
(orange) d’argousier en saison. •
n°272 I Février-mars 2014
47
DU CÔTÉ DE… ❘
Les dunes flamandes
LA FERME NORD ET L’HÔPITAL MARITIME
(ex-sanatorium)
Au cœur des dunes, deux grandes bâtisses
remarquables de style néo-flamand ont un passé
commun : le sanatorium. Érigées au début du XXe
siècle, elles ont accueilli bon nombre de malades et
blessés notamment lors de l’opération Dynamo
de mai à juin 1940. L’imposante Ferme Nord
assurait le ravitaillement en légumes et produits
agricoles du sanatorium (devenu l’hôpital maritime
en 1971) qui avait une capacité de 1 500 lits.
Les briques rouges sont omniprésentes et en disent
long sur l’Histoire. Un rouge vif qui reflète bien
la culture flamande et les combats qui ont touché
le littoral. Aujourd’hui, seule une grande allée de
sapins sépare la ferme de l’hôpital aux fières allures
de caserne.
Témoin du passé. Aujourd’hui, la Ferme Nord appartient
à la Communauté urbaine de Dunkerque et accueille
les gardes départementaux du littoral.
Réglementation : interdiction de cueillir les fleurs, faire du feu, laisser traîner ses
déchets, faire du camping sauvage, faire de la randonnée équestre, venir
en cyclomoteur sous peine d’une contravention de 4e classe (135 €/personne).
Les chiens sont tolérés en laisse.
LA FERME NORD ET
L’HÔPITAL MARITIME
48 Magazine Nord le Département
LE CALVAIRE
DES MARINS
LE BLOCKHAUS
OBSERVATOIRE
Visionnez le diaporama
des Dunes flamandes sur
lenord.fr/dunesflamandes
DU CÔTÉ DE…
LE CALVAIRE DES MARINS
Tous les enfants de Jean Bart savent
que la pêche est ici une tradition. Les
Bray-Dunois aussi. Beaucoup ont pris
la direction de l’Islande pour la pêche
à la morue. De longs périples
de plusieurs mois dont certains
ne sont jamais revenus. À l’initiative
de l’abbé Catry, curé de la paroisse
de Bray-Dunes, ce monument,
inauguré en 1963, rend hommage aux
41 pêcheurs bray-dunois disparus
dans divers naufrages de 1888 à 1904.
La croix (11 mètres de hauteur)
et l’ancre culminent à 33 mètres
au-dessus du niveau de la mer sur
la dune du Perroquet. Ce lieu de
mémoire offre un très beau point
de vue. Une table de lecture et
d’orientation vous guidera dans vos
explorations. Dunes Marchand et du
Perroquet, massifs dunaires et front
rront
ont
de mer s’offrent à vous.
« Des paysages
attrayants au fil
des saisons »
Hommage. Beaucoup ont pris l’habitude de
nommer cette partie de la dune
du Perroquet « la dune du Calvaire ».
Ci-dessous,
Ci
dessous, un Panicaut maritime.
VISION À 360° DU HAUT DU BLOCKHAUS O
OBSERVATOIRE
Datant de la seconde guerre mondiale, ce vestige est particulièrement
intéressant. Situé dans la réserve naturelle de la dune Marchand, ce blockhaus
offre une vision à 360 degrés sur le cordon dunaire. Un arrêt incontournable
pour les randonneurs et amoureux de la nature. Claytonie, Violette de Curtis
et autres fleurs commencent à éclore en cette période de l’année. Plus loin,
les chevaux Haflinger sont en pâture. Du haut de cet édifice, vous pourrez
observer l’ensemble du massif dunaire, les pannes, la faune, la flore…
et même peut-être entendre le chant d’un crapaud calamite.
Ferme Nord. Dans l’antre
des gardes départementaux, sept personnes sont
les garants de ces mosaïques
de milieux. Parmi elles, Aline
Bué, la chef d’équipe.
À cheval ou à pied, Aline
arpente les dunes depuis
1997. « Pourtant, chaque
jour, je découvre et apprends
encore, sourit-elle. La
richesse exceptionnelle de
ces sites m’a toujours plu.
Les paysages sont tellement attrayants au fil des
saisons. Nos missions sont
très diverses. Avant, nous
faisions essentiellement de la
botanique. Aujourd’hui, nous
avons aussi un rôle d’animation, de prévention et de
sensibilisation », souligne la
responsable aux multiples
casquettes. Avant de prévenir: « La casquette "police"
peut être également de sortie pour ceux qui enfreignent
le règlement. »
PRATIQUE
Découvrez la randonnée innovante
et conviviale avec Randofamili.
L’application propose une centaine
de circuits dont les dunes Marchand et
Fossile. En plus des topo fiches, vidéos,
jeu d’observation... des pastilles audio
se déclencheront à l’approche des
points d’intérêts. Gratuit.
www.randofamili.com
Prendre
de la hauteur.
Un belvédère
surprenant :
l’endroit est idéal
pour admirer et
photographier
les paysages
dunaires.
Le Routeplanneur permet de créer
son propre itinéraire sur les 160 km
de balades balisées dans les dunes.
www.tourisme-nord.fr
Le CPIE Flandre maritime met à
la disposition du public un outil
pédagogique familial : la musette des
dunes, pour découvrir en autonomie
les richesses dunaires. Gratuit.
03 28 26 86 76
n°272 I Février-mars 2014
49
sport
ÉVÉNEMENT
L’Open
du Nord
Tennis de haut niveau
Lille
Du 24 février au 2 mars 2014
Palais des sports Saint-Sauveur
« J’adore ce tournoi, j’ai été accueilli comme à la maison, j’espère
qu’il va grandir et que je serai là l’an prochain. » Bien sûr, le Serbe
Ilija Bozoljac, vainqueur en 2013 de l’Open du Nord de tennis,
est de nouveau attendu de pied ferme cette année par le Tennis
club lillois Lille Métropole, organisateur de cette compétition
qui connaît un nouveau souffle depuis l’an dernier.
Soutenu par le Département, l’Open du Nord est un tournoi d’envergure internationale qui met aux prises 32 tennismen classés entre les 200e et 300e places mondiales. C’est un véritable révélateur de champions.
La preuve ? Un certain Jo-Wilfried Tsonga l’a remporté en
2006, à l’âge de 19 ans…
Président de la Ligue des Flandres de tennis,
Comme l’an dernier, deux compétitions seront organisées :
qui compte 38 000 licenciés dans le Nord,
un simple messieurs et un double messieurs.
Jean-Luc Ténédos souligne l’importance de
L’entrée à l’Open du Nord est entièrement gratuite,
l’Open du Nord : « C’est une très
à l’exception de la finale (5 €, gratuit pour les enfants et
belle vitrine pour le Nord
Do
m
les licenciés FFT). •
et pour notre sport. Je
pense notamment aux
Du lundi au jeudi à partir de 10 h :
jeunes pour qui cette
16es et 8es de finales simple
compétition peut être
une bonne source de
Vendredi à partir de 10 h :
motivation. Durant
Quarts de finales simple et demi-finales double
tout le temps du
Samedi à partir de 13 h 30 :
tournoi, la région
Demi-finales simple et finale double
va être mise en lumière,
Dimanche à partir de 15 h :
et je m’en réjouis. »
animation - Finale simple
Le Nord mis en lumière
q
ini
ue
50 Magazine Nord le Département
www.tcllm.fr
pla
Palais des sports Saint-Sauveur
78, avenue du Président-Kennedy - 59000 Lille
Lam
Arnaud Raes
Dominique Lampla
ÉVÉNEMENT
Dimanche 2 mars
à partir de 15 h
se déroulera
la finale de l’Open
du Nord. Elle sera
retransmise en
différé sur Wéo.
“
Rencontre
Le Serbe Ilija Bozoljac,
vainqueur de l’Open du Nord 2013,
mettra son titre en jeu
à partir du 24 février.
Henri Magniant
C’est la seconde édition de ce tournoi, classé « Future ». Cela signifie notamment
que les joueurs, souvent de jeunes talents, qui y participent, récoltent des points
ATP leur permettant de grimper au classement mondial. C’est un excellent marchepied pour accéder aux grands tournois
mondiaux. Au club, 120 personnes sont
Nous n’aurons
mobilisées pour l’organisation et la tenue
la liste des joueurs
de l’Open du Nord. Bien sûr, sans les colparticipants qu’au
lectivités locales qui nous soutiennent, à
dernier moment,
l’instar du Département, nous ne serions
mais les vainqueurs
pas capables d’assumer le poids financier
de l’Open du Nord
requis, à savoir plus de 200 000 euros.
sont promis à une
Grâce à l’aide de ces collectivités, l’Open
belle carrière, comme du Nord bénéficie d’un nouveau souffle.
Tsonga en 2006.
Cela nous permet d’être ambitieux pour
l’avenir.
“
Christophe Bonamis
Président du Tennis club lillois Lille Métropole
n°272 I Février-mars 2014
51
SORTIES
EXPOSITION
DR
Philippe Houzé
Yves Menez / Hervé Paitier / INRAP
EXPOSITION
Gaulois, une expo
renversante
Si la vie des Gaulois vous
intrigue, ne manquez pas
cette exposition, encore visible
jusqu’au 9 mars au Forum
départemental des sciences.
Elle renverse les clichés pour
rétablir la vérité, à la lumière
des plus récentes découvertes
des archéologues.
Charivari
Croque couleurs
Villeneuve d’Ascq
Nouvelle création du Forum départemental des sciences
Ils sont farceurs, ces animateurs.
Ils commencent par vous raconter un
conte, sans que vous sachiez bien où
ils veulent vous mener. Et puis ils sortent
un échiquier et vous affirment qu’une
case gris foncé et une blanche sont de
la même couleur. Et le pire, c’est qu’ils
finissent par vous le prouver. Après ça,
ils vous emmènent faire des expériences
avec des boules, des carrés et même des
parfums. Et vous avez beau n’avoir que
5 ans, ça vous pousse à vous poser plein
de questions dont vous ne trouverez pas
forcément toutes les réponses.
C’est agaçant, à force…
Eh oui, comme toujours, le Petit Forum,
l’espace consacré aux plus jeunes dans
le Forum départemental des sciences,
les invite à vivre de nouvelles expériences,
cette fois autour de la perception des
couleurs et de leur symbolique. « Notre
but, dans cet espace, est de trouver, sur
des accroches relativement simples, des
moyens d’intéresser les jeunes enfants
à des questions scientifiques », explique
Franck Marsal, directeur du Forum.
En attendant, c’est quoi exactement,
la nuance de mon écharpe ? • FPC
Villeneuve d’Ascq
Forum départemental des sciences
Jusqu’au 9 novembre
3, place de l’Hôtel de Ville
Accessible aux enfants de 3 à 6 ans accompagnés d’un adulte.
Réservation conseillée.
T. 03 59 73 96 00
www.forumdepartementaldessciences.fr
L’exposition des gravures
d’Agnès Dubart se termine.
Au travers de corps
tourmentés ou joyeux,
les œuvres de cette jeune
artiste lilloise évoquent la
folie, mais aussi le carnaval
et les traditions flamandes.
Cassel
Musée départemental
de Flandre, jusqu’au 16 février
26, Grand’Place
T. 03 59 73 45 59
www.museedeflandre.
lenord.fr
CIRQUE
Le Cirque éducatif
Chaque année, le Cirque
éducatif revient à Sinle-Noble, proposant des
spectacles et des ateliers
pour les scolaires et le
grand public. Son nouveau
spectacle sera cette fois
consacré à l’âme slave.
Sin-le-Noble
Du 11 février au 7 mars
Sous chapiteau
www.cirque-educatif.com
Le festival « Les Petits Pas »
Luc Beaujault
DANSE
52 Magazine Nord le Département
Pour sa neuvième édition,
le festival « Les Petits Pas »,
destiné au jeune public et
organisé par Le Gymnase
CDC, propose à ses
spectateurs de tous âges
une plongée au cœur de
leurs perceptions. Au travers
de formes diverses, hybrides
et souvent décalées, l’idée
est de percevoir les choses
autrement.
Au total, 23 représentations
dans des salles de spectacle
mais aussi dans des écoles et
des collèges vont sensibiliser
les enfants au travail
des chorégraphes. Afin de
préparer au mieux les scolaires
à ces rencontres insolites, le
festival est précédé d’un stage
destiné aux enseignants. • FPC
Roubaix et d’autres communes
de la métropole et de Belgique
Du 14 au 21 février
T. 03 20 20 70 30
www.gymnase-cdc.com
CONCOURS
Cinq concours
pour les étudiants
Nouvelle, bande dessinée,
photo, film court, peinture/
arts numériques… Cinq
concours organisés par
les Crous sur le thème
« Ailleurs » invitent les
étudiants à laisser libre
cours à leur créativité.
Villeneuve d’Ascq
Service culturel
Cité scientifique
T. 03 20 33 61 78
18 mars pour les nouvelles,
12 mai pour les autres concours.
www.crous-lille.fr
SORTIES
EXPOSITION
François Boucq
MUSIQUE
L’Opérabus bientôt à la rencontre du public
adultes et davantage d’enfants sur des petits
bancs ou des gradins. « Esthétiquement, tous les
codes de l’opéra seront respectés — la scène, le
parterre, la loggia — tout en détournant cet objet
de la vie quotidienne. » Pour financer le projet, un
appel a été lancé aux partenaires publics et privés
et chacun peut, s’il le veut, financer un fauteuil.
Destiné d’abord aux spectacles d’Harmonia
Sacra, l’Opérabus sera mis à la disposition
d’autres compagnies et pourra aussi accueillir
des conférences ou des expositions. • FPC
GRRRRRR !!!
Valenciennes
11, résidence Watteau
2, rue Marmion
www.harmoniasacra.com
DR
Ce n’est encore qu’un projet, mais plus pour
longtemps : dès le mois de juin, l’Opérabus
devrait circuler sur les routes de la région
pour diffuser un peu partout des spectacles
lyriques de petite forme. « En créant en 2007
le festival Embaroquement immédiat dans
le Valenciennois, on a vite été confrontés à
l’absence d’infrastructure culturelle dans de
nombreuses communes » explique Yannick
Lemaire, directeur de l’ensemble Harmonia Sacra,
soutenu par le Département et à l’origine du
projet. En partenariat avec la société de transport
Transvilles qui a accepté de réformer un de ses
bus urbains, l’ensemble a décidé de créer cette
salle de spectacle ambulante, dont l’espace
intérieur modulable p
pourra accueillir 29 sièges
g
Sous-titrée « Sur la
piste des femmes
panthères », cette
exposition est consacrée
à Pascaline et Esmeralda, deux personnages
incontournables de
notre région qui depuis
des années hantent
toutes les festivités.
Elles ont inspiré
une centaine d’artistes.
Lille
Maison Folie Wazemmes
Du 8 février au 23 mars
70, rue des Sarrazins
T. 03 20 78 20 23
www.mfwazemmeslille.fr
LITTÉRATURE
Sciences métisses
« Agriculture, du champ à l’assiette », tel sera le
thème du 4e festival Sciences métisses, organisé par
l’association Science technologie société Nord - Pasde-Calais, en partenariat avec le Forum départemental des sciences. Le but de ce festival est de réunir
le livre et la science. Au programme de ce festival
destiné à la fois aux scolaires et au grand public :
des lectures, des ateliers autour du livre, des ateliers
scientifiques, des conférences, des rencontres avec
des libraires et des professionnels du livre. • FPC
La Finta Giardiniera
Hellemmes
Espace des Acacias
Du 3 au 5 avril,
de 9 h à 17 h 30
rue Roger-Salengro
Philippe Houzé
www.sciences-metisses.org
DR
MUSIQUE
François Boucq
FESTIVAL
Le Concert d’Astrée, sous la direction musicale
d’Emmanuelle Haïm et avec le metteur
en scène David Lescot, présente La Finta
Giardiniera (La fausse jardinière), un opéra
de Mozart créé en 1775. C’est l’occasion pour
l’ensemble baroque de mener des partenariats
avec des établissements scolaires, ainsi
qu’avec des associations liées à l’enfance
ou aux personnes âgées : chacune des
six représentations mettra une association
à l’honneur. • FPC
Lille
Opéra
Les 17, 20, 22, 25, 27 et 30 mars
2, rue des Bons-Enfants
T. 03 28 38 40 50
www.leconcertdastree.fr
www.opera-lille.fr
Salon du livre
de Bondues
Pour sa 16e édition,
le salon du livre aura
pour thème « Le monde
en livres ». Il permettra
au public de rencontrer
de nombreux auteurs
et de participer à des
animations diverses :
marionnettes, contes,
ateliers, débats,
forums…
Bondues
Espace Alain-Poher
Les 29 et 30 mars
6, chemin Saint-Georges
www.salondulivrebondues.fr
n°272 I Février-mars 2014
53
SORTIES
Ph. Adrien Mondot
FESTIVAL
EXPOSITION
Sauve qui veut, 1914 -1918
Le Forum antique départemental de Bavay et la Chartreuse de Douai
s’associent pour nous expliquer comment, pendant la première guerre
mondiale, de part et d’autre de la ligne de front, des archéologues et des
conservateurs de musée ont réussi à sauvegarder le patrimoine. À Bavay,
l’exposition constitue une plongée dans l’archéologie de cette époque,
avec des portraits, des photographies, des objets archéologiques…
tandis qu’à Douai, on découvrira comment le patrimoine artistique
a pu être sauvé. • FPC
Bavay
Forum antique
Du 6 février au 26 août
Allée Chanoine-Biévelet
T. 03 59 73 15 50
forumantique.lenord.fr
Douai
Musée de la Chartreuse
Du 29 mars au 6 juillet
130, rue des Chartreux
T. 03 27 71 38 80
museedelachartreuse.fr
Le festival
VIA
International, le
festival VIA l’est
par nature puisque
les spectacles se
répartissent entre
les deux salles du
Manège, à Maubeuge
et à Mons, mais la
programmation l’est
plus encore avec la
présence d’artistes
italiens, américains, canadiens… Le festival dépasse
également les frontières des différents arts avec
des œuvres toujours plus interdisciplinaires.
Outre des spectacles vivants qui mêlent théâtre,
danse, musique et autres performances, VIA vous
propose cette année l’exposition Micro Macro,
une observation au microscope de la création
numérique avec 25 installations, dont plusieurs
de Philippe Decouflé. • FPC
DR
F.Iovino
FF.Io
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vino
vin
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Maubeuge et Mons (Belgique)
Manège et Espace Sculfort
Du 13 au 23 mars
T. 03 27 65 65 40
www.lemanege.com
EXPOSITION
Thomas Fieffé
Cette année encore, le musée Matisse
participe au week-end Musées organisé
par le magazine Télérama. L’achat de
l’hebdomadaire donne droit à un pass
qui offre l’accès libre
à un certain nombre
de musées, les 22 et 23
mars. À cette occasion,
le musée Matisse
organise diverses
animations (visites,
ateliers, performance).
Philip Bernard
Philip Bernard
LITTÉRATURE
Le week-end « Télérama »
Dewasne, la couleur construite
De l’Antisculpture à l’architecture
L’an dernier, le musée départemental Matisse
avait organisé une grande rétrospective
Auguste Herbin, un des pères fondateurs de
l’abstraction géométrique. Cette fois, il consacre
une exposition à Jean Dewasne, un autre artiste
nordiste (Hellemmes 1921 - Paris 1999). Comme
Herbin, Dewasne a joué toute sa vie avec les
formes géométriques et les couleurs vives,
agencées selon des rythmes complexes (ci-dessus
et à droite, La Longue Marche, 1969). Son œuvre,
d’une puissante modernité, conjugue les arts
plastiques, l’architecture, la musique,
les mathématiques, l’urbanisme et l’industrie.
Ainsi, il détourne des carrosseries pour
expérimenter ses Antisculptures. À la recherche
d’un nouveau langage plastique, il abandonne dès
54 Magazine Nord le Département
les années 1950
la peinture à l’huile pour
des matériaux techniques
et industriels. Il réalise des
œuvres monumentales comme les 4 Murales de la
Grande Arche de la Défense. On lui doit aussi la
conception des couleurs du bâtiment du Centre
Pompidou à Paris. L’exposition est réalisée en
coopération avec le musée des Beaux-Arts de
Cambrai et le LAAC de Dunkerque. • FPC
Le Cateau-Cambrésis
Musée Matisse
Du 22 mars au 9 juin
Palais Fénelon, place du Commandant-Richez
T. 03 59 73 38 00
museematisse.lenord.fr
Quand la réalité
rencontre
la fiction…
Le réseau de
médiathèques du Syndicat
intercommunal de la
vallée de la Scarpe
organise un projet
transgénérationnel ouvert
à tous, dès 9 ans, autour
du conte, du dessin et de
la photo. Des stages et des
ateliers seront organisés
avec la récolteuse de
parole et comédienne
Florence Rousseau,
l’illustrateur Thomas
Fieffé et le photographe
Frédéric Cornu.
Brillon, Lecelles et Rosult
Médiathèques
En mars et avril
T. 03 27 35 20 75
SORTIES
LITTÉRATURE
DR
DR
NOUVEAU
L’AGENDA COMPLET SUR LE SITE
lenord.fr
rubrique « Agenda »
Retrouvez sur notre site nos suggestions de sorties :
concerts, spectacles, salons, sorties nature et sportives,
expositions…
Vous organisez un événement ?
Annoncez également vos manifestations en quelques clics
sur le nord.fr.
Les Grands Dialogues de la Villa
DR
DR
DR
MUSIQUE
d’ouvrages, dont beaucoup
sur l’Islam. Il est aussi l’auteur
d’un Dictionnaire amoureux de
l’Algérie (Plon, 2012).
Gilbert Sinoué est un écrivain
français né au Caire. Auteur de
romans historiques, il est aussi
scénariste et dialoguiste. Une
bonne partie de son œuvre
est consacrée à l’Égypte et au
Moyen-Orient. • FPC
MUSIQUE
FESTIVAL
DR
La Villa départementale Marguerite-Yourcenar, qui accueille
en résidence des écrivains venus du monde entier, organise
pour la quatrième fois à Lille
une rencontre thématique avec
des auteurs.
Cette année, c’est Mohamed
Aïssaoui, journaliste au Figaro
littéraire, qui animera une discussion sur le thème « Penser
et écrire la Méditerranée »,
avec les écrivains Malek Chebel (photo de gauche) et Gilbert Sinoué (photo de droite).
Malek Chebel, de nationalité
algérienne, est philosophe et
anthropologue des religions.
Il a publié une bonne trentaine
Lille
Auditorium du Palais des Beaux-Arts
Le 13 février à 19 h
Place de la République
Entrée gratuite sur réservation
T. 03 59 73 48 96
Le Quesnoy
en chanteur(s)
Comme chaque année,
découvrez des artistes
francophones qui manient
notre langue avec délice.
On retrouvera Graeme Allwright
(en haut), Clémence Savelli,
Michel Arbatz (au milieu) et
les Biskotos. À ne pas manquer :
une soirée transatlantique en
partenariat avec le festival
de Tadoussac, en compagnie
d’une chanteuse québécoise,
Paule-Andrée Cassidy, et d’une
chanteuse française, Jeanne
Garraud (photo du bas).• FPC
Le Quesnoy
Théâtre des 3 chênes
Du 18 au 25 mars, 2, rue Baillon
T. 03 27 28 78 20
Harpe
en Avesnois
Le printemps
des femmes
Pour sa 20e édition,
le festival Harpe en
Avesnois vous propose une
programmation comme
toujours très éclectique avec
de la musique celtique, du
jazz, du classique ou des airs
latino-américains.
Cette année, c’est la harpiste
Patrizia Tassini (photo) qui
animera les 15 et 16 février
une master-class pour les
joueurs de harpe débutants
ou confirmés qui souhaitent
y participer. • FPC
La ville de Saint-Amand
ne se contente pas d’une
journée de la femme,
mais leur consacre une
bonne quinzaine de jours.
Au programme de cette
deuxième édition :
une exposition de photos
de Marc Helleboid sur
le thème de l’égalité
hommes-femmes et deux
spectacles : Je suis top ! de
Blandine Métayer (photo)
et La femme placard
avec Sylvie Flepp. • FPC
Maubeuge, Feignies,
Ferrière-la-Grande
et Valenciennes
Du 7 au 16 février
T. 03 27 64 13 72
www.harpeenavesnois.com
Saint-Amand-les-Eaux
Du 5 au 23 mars
Médiathèque (exposition)
T. 03 27 22 49 80
Théâtre (spectacles)
T. 03 27 22 49 69
www.mediathequesporteduhainaut.fr
www.lequesnoyenchanteurs.com
n°272 I Février-mars 2014
55
LU, ÉCOUTÉ, VU
DOCUMENT
GENEVIÈVE HERMANN
Fives, 200 ans de révolutions industrielles
En 1888, Pierre Degeyter était modeleur à Fives
quand il composa la musique de l’Internationale,
ce qui lui valut d’être licencié. Anecdote absente
de cet ouvrage magnifiquement illustré, qui célèbre
le parcours du groupe Fives depuis les ateliers lillois
jusqu’à la multinationale. Ce faisant, il dresse un
portrait saisissant de la mondialisation. Un raccourci :
page 26, une photo montre un groupe d’ouvriers « dans
une sucrerie en Indochine », en 1900 ; 50 pages plus loin,
l’auteur explique comment Fives s’y prend pour « vendre
une sucrerie en Thaïlande ».• FP
Éditions de l’Étagère - 120 pages - 28 €
HISTOIRE RÉGIONALE
CHRISTIAN DEFEBVRE
Le Nord-Pas-de-Calais
des origines à nos jours
On sent dans cet ouvrage l’expérience du professeur
et la passion de l’histoire régionale. Christian
Defebvre, agrégé d’histoire et de géographie,
retrace avec simplicité et pédagogie l’histoire de notre
territoire, terre d’accueil de multiples flux migratoires,
de batailles et objet de convoitise
des grandes puissances environnantes.
C’est très bien fait et abondamment illustré.
De l’intelligence à la portée de tous ! • LB
Éditions Ouest-France - 128 pages -19,90 €
CHANSON FRANÇAISE
CLAIRE DANJOU
De l’huile sur le fauve
Ses chansons ont le charme d’une poésie sans prétention,
transposition en mélodies légères et images aériennes
d’un quotidien qui pèse, parfois, au commun des mortels.
Énigmatiquement intitulé De l’huile sur le fauve, le premier CD
de Claire Danjou, c’est treize créations originales portées par Zosime
Étienne au piano, avec la participation de Silvia Lo Verde (accordéon)
et Jean-Christophe Lannoy (violoncelle).
Douceur, provocation, émotion, lyrisme et dérision,
la voix de Claire Danjou nous peint un bien réjouissant
et bien contrasté tableau de nos vies ! • APl
Commande du CD et agenda de ses concerts :
56 Magazine Nord le Département
www.clairedanjou.com
LU, ÉCOUTÉ, VU
CUISINE
CHEF SIMON
En cuisine !
Rôtir une viande rouge, cuire des moules
marinières, pocher un œuf, réussir la crème
anglaise… l’ouvrage du chef Simon, professeur
de cuisine au lycée Michel-Servet à Lille, bien
connu pour les « conseils de pro » qu’il distille
sur le net, est une bible. Grands principes,
fondamentaux, techniques incontournables et bien
sûr recettes y sont compilés. Au-delà de son savoir,
c’est sa passion que Bertrand Simon partage ici.
À mettre dans les mains de tous ceux qui aiment
cuisiner et qui veulent progresser. • VD
Éditions du Chêne - 344 pages - 29,90 €
www.chefsimon.com
RÉCITS
DOMINIQUE LOISON
Des ovnis sur le Nord
« J’ai simplement voulu raconter vingt histoires d’habitants
du Nord - Pas-de-Calais confrontés à l’inexplicable »,
explique Dominique Loison. 20 récits qui vont de la première
grande vague d’« apparitions de Martiens », avec l’étonnante
rencontre du métallo Marius Dewilde, à Quarouble en 1954,
jusqu’à la « vague belge » de 1990, restée célèbre pour
l’intervention de l’armée de l’air du royaume. Pas de croyance
affirmée ni de complot supposé dans ces récits qui traduisent
l’émerveillement de l’auteur face à un phénomène qui,
s’il défraie moins la chronique aujourd’hui, fascine toujours
les esprits curieux. • FP
Pôle Nord éditions - 240 pages - 13,90 €
POLAR
BLANDINE LEJEUNE
Dernier tango à Lille
Après Embrouilles lilloises, l’avocate Blandine Lejeune
revient avec un deuxième Polar en Nord. Daniel
Libbovitch, psychanalyste de renommée internationale
et dragueur invétéré, meurt à la sortie de son cabinet.
Qui est le coupable ? Fabrice Chevalier, son dernier
patient ? Nadine Libbovitch, sa femme, maintes fois
humiliée ? Sonia, son ancienne maîtresse ? Blandine
Lejeune nous mène par le bout du nez au travers des
destins entrelacés de nombreux personnages, jusqu’à
la révélation finale… • APi
Éditions Ravet-Anceau - 128 pages - 10,50 €
n°272 I Février-mars 2014
57
HISTOIRE D’UN JOUR
13 mars 1928
Dernier hommage
en forme de cortège
Le cortège funèbre,
ici rue de l’Église
entre la grand place
et l’église Saint-Éloi,
accompagna l’abbé Lemire
jusqu’à l’église.
Une multitude de sociétés locales,
des personnalités
mais aussi beaucoup
d’anonymes le suivirent.
Photos : Ligue du Coin de terre/
Archives municipales d’Hazebrouck
dépositaire du Fonds Lemire-Arbelet.
Le prêtre démocrate n’est plus
Le décès de l’abbé Lemire bouleversa la population hazebrouckoise qui
lui rendit hommage pour la dernière fois à l’église Saint-Éloi le 13 mars 1928.
epuis quelques jours, la nouvelle a
gagné la ville et la campagne environnante : l’abbé Lemire est mort.
Le 7 mars 1928, de graves difficultés respiratoires l’ont emporté.
Député durant 35 ans, maire d’Hazebrouck
pendant 14 ans, l’œuvre de Jules-Auguste
Lemire aura profondément marqué la
région. On sait de lui qu’il fut à l’origine
des jardins ouvriers, mais son action ne se
résume pas à cela. Des idées qu’il a défendues, citons entre autres celles en faveur du
congé maternité, de l’attribution d’allocations de famille (sorte d’allocations sociales
avant l’heure), du repos hebdomadaire, de la
réduction du temps de travail à 60 heures,
de la réglementation du travail des enfants
et des femmes... « Il a aussi considérablement
modernisé sa ville, explique Gilbert Louchart,
son petit-neveu. Personnellement, je garde de
lui le souvenir d’un homme impressionnant, au
caractère ferme. »
À l’annonce de sa mort, nombreux sont ceux
qui viennent lui rendre hommage ; des personnalités, des gens du peuple : « Les ouvriers ne
prenaient pas la peine de changer leurs habits de
travail de peur d’arriver trop tard », rapporte la
presse de l’époque. Car en attendant la mise en
bière, l’abbé repose chez lui, square Saint-Éloi,
dans la demeure qu’il a fait construire au pied
de l’église du même nom.
D
58 Magazine Nord le Département
Le 9 mars, le cercueil est transporté dans le
grand salon de l’hôtel de ville transformé en
chapelle ardente. Des religieuses le
veillent jour et nuit. Des milliers de personnes viennent
une dernière fois s’incliner
devant lui. Le 13 mars,
jour des funérailles,
commerces, usines et
administrations ferment
leurs portes. Des milliers
de personnes convergent
vers la place et suivent
le cortège funèbre. Le cercueil descend le grand escalier de l’hôtel de ville pour être
amené à l’église Saint-Éloi, bien
trop petite pour contenir la foule. Suivant la
volonté de l’abbé, aucun discours n’est prononcé durant la cérémonie. Puis il rejoint sa
dernière demeure, le cimetière Saint-Éloi, où il
repose à côté de son ami Louis Boone, adjoint
au maire décédé en 1918.
La cérémonie fut grandiose et émouvante et
l’attitude de la population exemplaire, à tel
point que la municipalité la remercia « pour
son magnifique exemple de discipline, de correction et de pieuse sympathie ». •
Laurence Blondel
La maison de
l’abbé Lemire
La maison où l’abbé vécut
de 1899 à sa mort est un
lieu de mémoire. Certaines
pièces, comme son bureau,
sont restées en l’état. Siège
de l’association Mémoire de
l’abbé Lemire, elle se visite
gratuitement le premier
dimanche du mois
(visites possibles pour les
groupes la semaine).
Par ailleurs, les « Cahiers de
l’abbé Lemire (1893-1928) »
viennent d’être publiés
(voir n° 271,décembre/janvier,
p. 23) grâce au travail
de Jean-Pascal Vanhove et
Jean-Pierre Delannoy.
Rens. 03 28 41 84 67
COMME UN CHEF !
PLAT
Préparation : 35 mn
Cuisson : 2 h10
FOIE GRAS EN CROÛTE
DE PAIN D’ÉPICES, CONFITURE
D’OIGNONS À LA CHICORÉE
Ingrédients
(pour 4 personnes)
- 200 g de foie gras frais
- 2,5 g de sel
- 1 pincée de poivre
- 2 cuillères à café
de cognac
- 1 cuillère à café
de porto rouge
- 200 g d’oignons
- 100 g de sucre semoule
- 1 cuillère à soupe
de chicorée liquide
Préparation
1- Dénerver le foie gras :
ouvrir le lobe en deux
et enlever le maximum
de nerfs à l’aide d’une
pointe de couteau.
2- Mélanger le foie gras avec
le sel, le poivre, le cognac et
le porto sans trop l’écraser.
3- Mouler le mélange dans
une petite terrine.
4- Cuire le tout dans un four
à 60°C pendant 10 mn.
5- Réfrigérer.
6- Éplucher les oignons et les
hacher grossièrement.
7- Mettre dans une casserole
avec le sucre et cuire le tout
sur un gaz à feu très doux.
8- Mélanger régulièrement
pendant 2 h sans coloration.
9- Laisser refroidir
dans une passoire.
10- Ajouter la chicorée
liquide.
11- Dressage : démouler le
foie gras en passant la terrine
sous l’eau chaude, détailler
des tranches.
Mettre sur une assiette
avec une belle quenelle
de confiture d’oignons.
Benjamin Carpentier
« Aux Tuileries, nous pratiquons une cuisine traditionnelle, à base de “classiques“
comme le foie gras, les Saint-Jacques ou les ris de veau », explique Benjamin Carpentier.
Le chef aime travailler de bons produits. Il s’approvisionne chez les producteurs locaux,
notamment pour les fruits et légumes. La recette présentée ci-dessus est une recette
phare de la carte du restaurant. « En étant aussi proche d’Orchies, c’est normal
pour nous de mettre en avant la chicorée ! », commente le chef.
Restaurant Les Tuileries
1 601, rue Henri-Fievet - 59310 Beuvry-la-Forêt -
03 20 61 01 36 -
www.les-tuileries.com
n°272 I Février-mars 2014
59