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' V 'i. n z ù S ' S / £%Sfry. ) P u b lica tio n de l'Église de Jésu s-C h rist des Saints des D erniers J o u rs 5 «û t <=!%ù D écem bre 1980 cxxx N u m é ro 12 Première Présidence: Spencer W. K im ball, N . E ld o n T a n n e r, M ario n G . R om ney. Collège des Douze: E zra T a ft B enson, M ark E. Petersen, L e G ra n d R ichards, H o w ard W. H u n te r, G o rd o n B. H inckley, T h o m a s S. M o n so n , Boyd K . P acker, M arvin J. A sh to n , Bruce R. M cC onkie, L. T om Perry, D avid B. H aig h t, Jam es E. F aust. Consultants: M . R ussell B allard, Rex D. Pinegar, C harles D idier, G eorge P. Lee, F. E nzio Busche. M agazines internationaux: L arry H iller - ré d a cteu r en chef, C aro l M oses - rédactrice en ch ef ad jo in te, H eidi H olfeltz - pages des en fan ts, R oger G ylling - illustrateur. Rédaction de l’Etoile: C h ristia n e L ebon, Service des T rad u c tio n s, 7 rue H erm el, 75018 Paris. Rédacteur local: A lain M arie, 33 rue G alilée, F-75116 P aris, Tél. 16 (1) 7209495. Table des matières Le plus g ran d don: F aire le travail de no tre Père, N . Eldon T a n n e r ................... N oël à la m aison, E m ily Sm ith S te w a r t......................................................................... Le sujet d ’une g rande joie, Jean S. M arshall .............................................................. Q uestions et r é p o n s e s ............................................................................................................ C o m m en t no tre p ro g ra m m e m usical de la paroisse se développa, R ut h Rees . Jo u rn al m o r m o n ..................................................................................................................... La chasteté, principe p o u r ob ten ir de la pusisance, Steve G illila n d ..................... E t sans la charité nous ne som m es rien, M aryan M y r e s ......................................... Q uelqu’un qui ne rirait pas, D avid C a p r o n ................................................................... V otre cœ ur vous le dira, Jack El. Goaslind f i l s ............................................................ De la poussière sur une rose, Ellen et Joyce M . J e n se n ............................................ 1 6 8 10 12 15 18 24 28 33 36 Pour les enfants Jésus aussi a été un petit e n f a n t ....................................................................................... U n frère à N oël, Sherrie J o h n s o n ..................................................................................... Des vêtem ents p o u r les anim aux, M urray T. Pringle .............................................. A m u s o n s -n o u s ......................................................................................................................... 1 3 6 8 Abonnements pour l’année civile: (à so u scrire p a r l’in term éd iaire des paro isses /b ra n c h e s) : 39 F F à en v o y er à B an q u e N a tio n a le de P aris, c o m p te N ° 08 542458, A ssociation de la M ission de l'Eglise de Jesu s-C h rist des Saints des D erniers Jo u rs. 330 FB à C itib a n k , Bruxelles, c o m p te N ° 570-0141 500-35, Église de Jésu s-C h rist des S aints des D ern iers Jo u rs. 22,80 FS à Société de B an q u e Suisse, c o m p te N ° C-8-101-316-0, Église de Jésu s-C h rist des S aints des D ern iers Jo u rs. 600 FP . U SA : $ 10.00 (su rface m ail); C a n a d a : C an. $ 9.00. © by the C o rp o ra tio n o f th e P résid en t o f T h e C h u rc h o f Jésus C h rist o f L a tte r-d a y Saints. T o u s d ro its réservés. D eseret D istrib u tio n S A R L , A venue de l’Ile B rune, F-38120 St Egrève. P rin te d in th e F é d é ra l R e p u b lic o f G e rm a n y PB M A 0529 F R Message de la Première Présidence Le plus grand don : Faire le travail de notre Père par N. Eldon Tanner J ’ai le plaisir de p arta g er la joie de cette fête sacrée avec vous et les vôtres. Je me rappelle ce que le Seigneur a rép o n d u à ses paren ts, Joseph et M arie, q u an d ils l’o n t trouvé enseignant dans le tem ple à l’âge de douze ans. Sa m ère lui a dit q u ’ils s’étalent inquiétés car ils l’avaient cherché p en d a n t trois jours. Elle lui a dem andé : «M on enfant, p o u r quoi as-tu agi de la sorte avec n ous? Voici, to n père et m oi, nous te cher chions avec angoisse» (L uc 2:49). Son fils lui a rép o n d u : «P ourquoi me cherchiez-vous? N e saviez-vous pas q u ’il fau t que je m ’occupe des affaires de m on père?» (Luc 2: 49). Est-ce q u ’un au tre travail nous donne une plus grande satisfaction personnelle que le fait de savoir que nous faisons réellem ent le travail de n o tre P ère? À cette époque de l’année, nous célé brons l’accom plissem ent des prophéties de l’A ncien T estam en t q u ’Ésaïe, N oé, Jérém ie et d ’au tres o n t faites et la réali sation des signes et des prédictions des p rophètes du N o u v eau M o n d e : Léhi, N éphi et le roi B enjam in. Luc a décrit la sim plicité de cette naissance bénie entre toutes : « P endan t q u ’ils étaient là, le tem ps où M arie devait accoucher arriva, et elle en fan ta son fils prem ier-né. Elle l’em m aillota, et le co u ch a dans une crèche, parce q u ’il n ’y avait pas de place p o u r eux dans l’hôtellerie . . . «E t voici, un ange du Seigneur leur 1 ap p a ru t, et la gloire d u Seigneur resplen dit a u to u r d ’eux. Ils furent saisis d ’une g rande frayeur. «M ais l’ange leur d it: N e craignez p o in t ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera p o u r to u t le peuple le sujet d ’une grande joie : «C ’est q u ’a u jo u rd ’hui, dans la ville de D avid, il vous est né un S auveur, qui est le C hrist, le Seigneur. «E t voici à quel signe vous le reconnaî trez ; vous trouverez un enfant em m ail loté et couché d ans une crèche. «E t soudain il se joig n it à l’ange une m u ltitude de l’arm ée céleste, lo u an t D ieu et disan t : «G loire à D ieu dans les lieux très h auts, et paix sur la terre parm i les h o m mes q u ’il agrée!» (Luc 2:6, 7, 9, 14). D u ra n t l’année qui vient de s’écouler, nous avons rem arq u é l’accom plisse m ent d ’autres prophéties et les progrès faits p ar l’Église du Seigneur. 1980, c’est le cent cinquantièm e anniversaire de l'É vangile qui a p p o rte ra beaucoup de bénédictions à ceux qui accepteront son message. D u ra n t ce siècle et dem i, l’Égli se est passée de six m em bres en 1830 à plus de q u atre m illions. D epuis le p re m ier pieu à K irtlan d , le n o m b re de pieux est passé à plus de mille dans le m onde entier. En 1830, il y avait seize m ission n aires; il y en a plus de trente mille à présent. Les difficultés que les m em bres de l’Église o n t connues depuis 1830 nous o nt préparés p o u r l’avenir. Les sacrifices que nos ancêtres et leur p ostérité on t faits p o u r l’Église sont re m arquables. D ans beaucoup de cas, les bénédictions que nous avons actuelle m ent nous viennent de l’engagem ent pris p a r nos frères et sœurs dans les p re m iers tem ps de l’Église rétablie. C et en gagem ent et ce sacrifice étaient évidents q u an d les saints passèrent leur prem ière année d an s la vallée du g ran d lac Salé. D u ra n t le prem ier hiver, il y av ait peu de n ourriture. T outefois, ils rem ercièrent a b o n d a m m e n t le Seigneur et s’engagè rent à le servir. F rère R o b ert Bliss ra conte le prem ier N oël passé d an s la val lée de Sait L ake en 1847 : «. . . Il n ’y a presque plus de neige et il fait beau. A u jo u r d ’hui, nous avons été réveillés p a r les p étards de C an n o n . C ertaines personnes on t passé la jo u rn ée à travailler, d ’autres à se détendre . . . J ’ai rendu visite à un ancien voisin qui a été chassé de lTllinois avec m oi, et j ’ai m angé un b o n repas de N oël. T outefois, je me suis assom bri en p en san t à m a fam ille. Ils so n t à plus de mille cinq cent kilom ètres d ’ici et je n ’a u rai pas l’occasion de les voir av an t le printem ps.» F rère Bliss indique ensuite q u ’il a foi en D ieu, qui les a protégés d u ra n t to u te leurs épreuves, et q u ’il so u tiendra sa fam ille dans toutes les situ a tions où elle se trouvera. U ne jeu n e sœur a raco n té le prem ier N oël q u ’elle a passé d an s la vallée de Sait L ake : «Je me rappelle n o tre p rem ier N oël d ans la vallée. N o u s avons to u s travaillé com m e à l’accoutum ée. Les hom m es o nt ram assé de la sauge et certains o nt m êm e lab o u ré bien q u ’il ait neigé, le sol était m ou et on a utilisé les charrues p en d a n t presque to u te la jo u rn ée. N oël to m b a it un sam edi. N o u s l’avons célé bré d u ra n t le sab b at, q u an d nous nous som m es rassem blés au to u r du d rap eau au centre du fo rt p o u r y tenir la réunion. Ce fut une excellente réunion. N ous avons chan té des louanges à D ieu, nous avons tou s participé à la prière d ’o u v er ture et nous nous som m es to u jo u rs so u venus des discours qui y o n t été faits. Ils p arlaien t de rem erciem ent et de joie. 3 Personne n ’a dit une parole désagréable. Les gens étaient pleins d ’espoir et allè gres car ils avaient foi en l’œ uvre q u ’ils accom plissaient. A près la réunion, to u t le m onde s’est serré la m ain. C ertaines personnes o n t pleuré de joie, les enfants o n t jo u é dans le fo rt et nous nous som mes rassem blés a u to u r d ’un feu de sauge ce soir-là p o u r chan ter : « Venez, venez, sans craindre le de voir, travailler au progrès!» ( H ym nes, n ° 7 .) «N ous avons m angé du lapin bouilli et un peu de pain. P ap a avait tué des lapins et nous avons fait un excellent repas. Sur le plan de la paix parfaite et de la bonne volonté, je n ’ai ja m ais eu un aussi bon N oël.» L a N oël était un jo u r de paix et de difficulté d u ra n t l’établissem ent de Sion. L ’hiver de 1847 m o n tra que les pionniers avaient du caractère, ta n t ceux qui se tro u v aien t dans la vallée du g rand Sait L ake que les frères et sœurs qui a tte n d aient de p ouvoir p a rtir à l’ouest. D eux jo u rs avant N oël, le C onseil des D ouze envoya la lettre suivante : «Q ue tous les saints . . . se rassem blent im m édiatem ent sur la rive ouest du M is souri . . . ou dès q u ’ils le p o u rro n t. Q u ’ils a p p o rte n t leur argent, leurs biens et, s’ils le peuvent, q u ’ils regro u p en t du bétail, car nous en avons bien besoin ici. Il sera à vendre. Q uand ils arriv ero n t au lieu de rendez-vous, que ceux qui le peuvent tr a versent im m édiatem ent les m ontagnes. Q ue ceux qui ne le peuvent pas se m et tent à travailler sur-le-cham p. Q u ’ils fas sent des am éliorations, de la culture et de l’élevage sur les terres qui viennent d ’être abandonnées . . . et grâce au travail . . . le jeune bétail deviendra des équipages. E n trav aillan t en groupe, ils cultiveront 4 leur p ro p re n o u rritu re et ils co n stru iro n t leurs c h a r io ts . . . ainsi, ils se p ro cu rero n t rap id em en t et sans difficulté ce d o n t ils o nt besoin.» (Jam es R. C lark éd., M essa ges o f the First Presidency, 1:329.) En ap p re n an t les épreuves q u ’o n t eues ces saints courageux et fidèles, ainsi que les sacrifices q u ’ils o n t faits, ne devonsnous pas être forts reconnaissants des bénédictions qui sont les n ô tres à p ré sent? Le m essage et le d o n de N oël sont une seule et m êm e chose : ce n ’est pas m oins que le d o n de la vie éternelle, et le message, c’est que nous avons l’occasion de vivre avec n o tre fam ille en la présence de D ieu d u ra n t l’éternité. P o u r être d i gnes de ce g ran d don, nous devons être disposés à faire d o n de nous-m êm es. N o u s devons être prêts à consacrer to u t ce que nous possédons d ans la vie p o u r édifier le royaum e de D ieu. N o u s devons to u t consacrer au Seigneur, à n o tre fa mille et à la co m m u n au té d an s laquelle nous vivons. N o u s p o u v o n s to u s nous rap p eler le m eilleur N oël que nous avons eu. P o u r beaucoup de gens, c’est à cette occasion q u ’ils o n t reçu des cadeaux de prix et q u ’ils o n t faits de longs voyages. C ’est à cette occasion que nous avons do n n é de nous-m êm e ou que q u elq u ’un nous a don n é de lui-m êm e. Il p eu t s’agir de la prem ière pein tu re d ’un enfant, de la c a r te de vœux d ’u n voisin, qui y a ajo u té un p etit m o t gentil, de la lettre d ’enco u rag e m ent m anuscrite d ’un grand-père, du ch a n t de N oël d ’une m am an , ou de la lecture de la naissance d u S auveur q u ’un père a faite à son enfant. N o u s pouvons a p p ren d re b eau co u p de choses en nous in fo rm an t sur les N oëls du passé et en lisant les histoires d o n t le thèm e est le dévouem ent que nos ancêtres m anifes taien t envers le Sauveur. N o u s savons que le Seigneur, d o n t nous célébrons la naissance à cette époque de l’année, nous soutient continuellem ent lorsque nous travaillons p o u r lui. N ous devons nous rappeler co n stam m en t que nous ainsi que n o tre fam ille et l’Église vivons des tem ps difficiles. N ous savons aussi que la paix d o n t parle l’Évangile ne vient pas du bien-être m atériel, m ais du té m oignage de la m ission de Jésus-C hrist, d o n t nous célébrons la naissance. N ous prions p o u r que vous puissiez co m p re n dre la signification de la N oël. Sachez que D ieu vit et q u ’il vous aim e, car vous êtes disposés à le servir. Sachez que vous faites le travail de votre Père et que c’est le plus grand don que vous puissiez lui faire. Je voudrais vous rendre m on tém o i gnage, frères et sœurs, que nous avons b eaucoup de chance de savoir que D ieu vit, que nous som m es ses enfants d ’es prit, q u ’il «a ta n t aim é le m onde q u ’il a donné son Fils unique, afin que q u ico n que croit en lui ne périsse p o int, mais q u ’il ait la vie éternelle» (Jean 3:16). N ous savons que Jésus-C hrist, le Fils de D ieu, d o n n a sa vie p o u r que nous p u is sions avoir la vie éternelle. Il a déclaré : «C ar voici m on œ uvre et m a gloire : réa liser l’im m o rtalité et la vie éternelle de l’hom m e» (M oïse 1:39). Je prie h u m blem ent p o u r que nous com prenions tous qui nous som m es et le sacrifice que le C hrist a fait p o u r nous. D an s la vie quotidienne, vivons de m anière à être co n stam m en t dignes de son grand sacri fice. Passons de bonnes fêtes de fin d ’a n née. Q ue to u te la signification de l’esprit de N oël dem eure en nous d u ra n t la n o u velle année, c’est m on hum ble prière, au nom de Jésus-C hrist, am en. □ 5 Noël à la maison par Emily Smith Stewart N ous croyons en l’esprit de N oël. P our nous, qui som m es la fam ille de G eorge A lbert Sm ith, la N oël est un des plus beaux jo u rs de l’année. N o u s nous efforçons de faire de chaque N oël une jo u rn ée aussi agréable q u ’à l’époque de nos parents. Les p rép a ra tio n s p o u r la N oël dans notre m aison étaient to u jo u rs p articuliè res. N ous avions un plan détaillé, un budget et des cadeaux choisis après beaucoup de réflexion. Mes p arents in sistaient tou jo u rs p o u r que l’argent que nous dépensions p o u r la N oël serve à faire de nom b reu x cadeaux, car ils v o u laient que nous ap prenions que «il y a plus de b o n h eu r à d o n n er q u ’à recevoir». N ous com m encions p a r la boîte que m a m an p rép a ra it p o u r la Société de Se cours et dans laquelle elle m e tta it toutes les bonnes choses qui nous étaient desti nées. N ous rassem blions le co n ten u de cette boîte p en d a n t des jours. Q uand to u t était prêt, nous la m ettions sur le traîn eau et nous le tirions sur la neige glacée ju sq u ’à la salle de la Société de Secours dans la 17e paroisse. C ’est ainsi que nous avions pris l’habitude, qui avait to u jo u rs été celle de p ap a, de faire un N oël p o u r les personnes oubliées. Il pensait que lorsque les gens étaient choyés, il pou v ait se passer de leur offrir des cadeaux, to u t en leur so u h a ita n t une bonne fête, m ais q u ’on devait faire des dons et ap p o rte r des petits plats aux p er sonnes q u ’on oubliait tro p souvent. 6 P ap a nous em m en ait avec lui p o u r rendre visite aux am is oubliés q u ’il allait voir h abituellem ent à N oël. J ’étais très jeu n e q u an d j ’allais avec lui. Je me ra p pelle avoir m arché d ans une g rande al lée, d ans u n q u artier très pauvre. N ous avons ou v ert la p o rte d ’u n p etit loge m ent et là d ans le lit, il y avait une vieille fem m e, triste et solitaire. Elle a pleuré q u an d nous som m es entrés. Elle a pris la m ain de p ap a lorsque nous lui avons donné nos petits cadeaux. «Je vous re mercie d ’être venus, car si vous n ’étiez pas venus, je n ’aurais pas eu de N oël. P ersonne d ’au tre ne s’est souvenu de moi.» N o u s avons b eau co u p aim é ces quelques heures. Je n ’oublierai ja m ais la N oël où p ap a était gravem ent m alade. Le soigner avait coûté fo rt cher et nous n ’allions pas avoir b eau co u p d ’arg en t p o u r célébrer cette fête. M am an v o u lait que nous ayons le m êm e b o n N oël que d ’h a b itu de, m ais elle savait que c’était im possible si nous devions payer av a n t la fin de l’année la dîm e que nous avions ac cum ulée à cause de la m aladie de papa. Elle pensait que ses enfants, co m m e tous les enfants avaient le d ro it de passer un excellent N oël. T outefois, si elle leur of frait des cadeaux et un repas de fête, elle ne p o u rra it plus payer la dîm e. Si elle pay ait une dîm e com plète, les enfants n ’au raien t pas de N oël. C ’était une déci sion difficile à prendre, mais elle décida finalem ent q u ’elle devait payer la dîm e d ’ab o rd , car elle était tro p tentée d ’offrir quelque chose aux enfants. Elle s’habilla en se d épêchant, alla tro u v er l’évêque et p ay a une dîm e com plète. E n ren tran t, elle avait le cœ ur lourd. Elle était p ersuadée que les enfants n ’a u raien t pas de N oël et elle re d o u ta it notre déception. Elle m arch ait d ans la neige, tristem ent, q u an d M ark A ustin, no tre voisin, lui dit : «U n in stan t, sœur Sm ith, j ’ai pensé que vous aviez dépensé én o r m ém ent d ’argent d u ra n t la longue m ala die de frère Sm ith, et j ’aim erais bien que vous acceptiez ce p etit cad eau p o u r que vous achetiez quelque chose p o u r la N oël. Je suis certain que vous ne vous êtes rien acheté depuis très longtem ps.» S anglotant, m am an essaya de le rem er cier. Elle p rit le chèque, le plia, et ren tra le cœ ur rem pli de jo ie et de gratitude. Q uand elle allum a la lum ière, elle déco u vrit q u ’il lui avait don n é exactem ent la m êm e som m e q u ’elle avait payé p o u r la dîme. Le m atin de N oël, elle nous dit : «C ’est vraim ent un N oël que vous devez à la dîm e, les enfants.» Puis elle nous rac o n ta ce qui s’était passé d u ra n t la journée. C ’est ainsi que nous avons été co n v ain cus que payer la dîm e était une bénédiction. D epuis ce N oël-là, nous avons passé cette fête d ans de n o m b reu x pays. N ous som m es allées en A ngleterre et d ans d if férents É tats des É tats-U nis. N ous avons eu des N oël ab o n d a n ts et des N oëls pauvres, des N oëls heureux et des N oëls m oins heureux. Q uels que soient nos chagrins personnels, p a p a veilla to u jo u rs à ce que les pauvres qui n ’au raien t pas de fête de N oël, en d ehors de n o tre fam ille, ne soient pas oubliés. N o tre façon de fêter la N oël reposait sur une pensée q u ’on nous av ait inculquée dès no tre enfance : «Il y a plus de b o n h eu r à d o nner q u ’à recevoir» (Actes 20:35). En fait, ce n ’est pas seulem ent la N oël, mais chaque jo u r de la vie de m on père qui ap p u y ait ce dire, car l’ap p licatio n q u ’il en a faite nous a p ro d o n d ém e n t m a r qués. N o u s croyons en l’esprit de N oël! □ 7 «LE SUJET D’UNE GRANDE JOIE » par Jean S. Marshall Saynette à lire sur la mission du Christ* F em m e: «L ’ange G abriel fut envoyé p ar D ieu dans une ville de Galilée, ap p e lée N azareth , auprès d ’une vierge fiancée à un hom m e de la m aison de D avid, nom m é Joseph. Le n om de la vierge était M arie . . . L ’ange lui dit : N e crains point, M arie ; car tu as trouvé grâce d e van t D ieu. E t voici, tu enfanteras un fils, et tu lui d onneras le n o m de Jésus . . . Il régnera sur la m aison de Jacob éternelle m ent, et son règne n ’a u ra poin t de fin» (Luc 1:16-27, 30, 31, 33.) H om m e: Les soldats tressèrent une couronne d ’épines, q u ’il posèrent sur sa * C ette saynette, qui doit être lue par deux personnes, peut être présentée lors d u n e réu nion de Sainte-Cène, dans une classe, à une soirée fam iliale, ou dans un autre cadre ap proprié. L ’auteur désirait que les rôles soient lus par un hom m e et une fe m m e , m ais il n'est pas obligatoire qu'il en soit ainsi. 8 tête, et ils le revêtirent d ’un m an teau de p o u rp re ; puis s’ap p ro c h an t de lui, ils disaient : Salut, roi des Juifs! E t ils lui d o n n aien t des soufflets. . . Pilate leur dit : Crucifierai-je votre roi?» (Jean 19:2, 3, 15.) F em m e: «Joseph aussi m o n ta de la G alilée, de la ville de N azareth , p o u r se rendre en Judée, d ans la ville de D avid, appelée Bethléhem » (Luc 2:4). H o m m e: «Jésus, p o rta n t sa croix, a r riva au lieu du crâne, qui se nom m e en hébreu G o lgotha» (Jean 19:17). Fem m e : Jo sep h aussi m o n ta de la G a lilée . . . afin de se faire inscrire avec M arie, sa fiancée, qui était enceinte. P en d an t q u ’ils étaient là, le tem ps où M arie devait accoucher arriva» (Luc 2:4-6). H o m m e: «(le) lieu . . . G o lg o th a. C ’est là q u ’il fut crucifié» (Jean 19:17, 18). F em m e: «Jésus éta n t né à Bethléhem en Judée, au tem ps du roi H érode, voici des m ages d ’O rient arrivèrent à Jé ru sa lem, et d irent : O ù est le roi des Juifs qui vient de naître ? C ar nous avons vu son étoile en O rient, et nous som m es venus p o u r l’adorer» (M atth ieu 2:1, 2). H om m e: «Le soleil s’obscurcit, et le voile du tem ple se déchira p ar le milieu» (Luc 23:45). F em m e: «E t elle enfan ta son fils prem ier-né. Elle l’em m aillotta» (Luc 2:7). H om m e: «Sa tunique . . . était sans couture, d ’un seul tissu depuis le h au t ju s q u ’en bas. E t (les soldats) diren t entre eux : . . . T irons au sort à qui elle sera» (Jean 19:23, 24). Fem m e : «Elle . . . le co ucha dans une crèche, parce q u ’il n ’y avait pas de place p o u r eux dans l’hôtellerie» (Luc 2:7). H om m e: «(Joseph d ’A rim athée) se ren d it v ersjh late , et d em an d a le corps de Jésus. Il le descendit de la croix, l’enve lo p p a d ’un linceul, et le déposa dans un sépulcre» (Luc 23:52, 53). F em m e: «Il y avait, d ans cette m êm e contrée, des bergers qui passaient dans les cham ps les veillées de la nuit p o u r g arder leurs troupeaux. E t voici, un ange du Seigneur leur a p p a ru t, et la gloire du Seigneur resplendit au to u r d ’eux . . . L ’ange leur dit : N e craignez p o in t ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera p o u r to u t le peuple le sujet d ’une g rande joie : C ’est q u ’a u jo u rd ’hui, dans la ville de D avid, il vous est né un S au veur, qui est le C hrist, le Seigneur» (Luc est vivant? Il n ’est p o in t ici, m ais il est ressuscité» (Luc 24:2, 4-6). F em m e : «E t soudain il se jo ig n it à l’ange une m u ltitu d e de l’arm ée céleste, lo u a n t D ieu et d isan t : G loire à D ieu dans les lieux très h auts, et paix sur la terre p arm i les hom m es q u ’il agrée!» (Luc 2:13, 14). H om m e : «Je vous do n n e un co m m an dem ent nouveau : A im ez-vous les uns les autres ; com m e je vous ai aim és, vous aussi, aim ez-vous les uns les autres. À ceci tous co n n a îtro n t que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’am o u r les uns p o u r les autres» (Jean 13: 34, 35). Femme : «Je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera p o u r to u t le peuple le sujet d ’une g rande joie . . . il vous est né un S auveur, qui est le C hrist, le Sei gneur» (Luc 2:10, 11). H om m e: «Je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera p o u r to u t le peuple le sujet d ’une grande joie . . . il vous est né un S auveur, qui est le C hrist, le Sei gneur» (Luc 2:10, 11). □ 2 :8- 11). H om m e : «Elles tro u v èren t que la p ier re avait été roulée de dev an t le sépulcre . . . Voici, deux hom m es leur a p p a ru rent, en habits resplendissants. Saisies de frayeur, elles baissèrent le visage contre terre ; m ais ils leur d iren t : P ourq u o i cherchez-vous parm i les m orts celui qui 9 a • U U eStlO llS r é p o n s e s J. Lewis Taylor, instructeur à l’Institut de religion de Sait Lake de l’université d’Utah, et évêque. Lorsqu’on bénit un enfant, est-ce qu’on doit s’adresser à notre Père céleste? Les réponses o n t p o u r b ut d ’aider et d ’expliquer, m ais ne co n stitu en t pas des déclarations officielles de la doctrin e de l’Eglise. Les rec o m m an d atio n s actuelles du M anuel <f instructions générales de la Prêtrise de M elchisédek en ce qui concerne la bénédiction des enfants disent : . Les officiants p ren n en t l’en fan t dans leurs bras, ou posent les m ains sur sa tête si ce n ’est plus un bébé. . Ils s’adressent à n o tre Père céleste com m e d ans une prière. . Ils déclarent l’au to rité p ar laquelle l’ord o n n an ce est accom plie (la P rêtrise de M elchisédek). . Ils d o n n en t un n o m à l’enfant. . Ils ajo u ten t des paroles de bénédic tion, selon les directives de l’Esprit. . Ils term in en t au n o m de JésusChrist.» D an s la p lu p a rt des o rd o n n an ces et des bénédictions, et d an s les mises à p art, on d em an d e aux déten teu rs de la prêtrise de s’adresser au bénéficiaire et non au Seigneur, co m m e c’est le cas p o u r la prière. A gents du Seigneur, les déten teu rs de la prêtrise d o n n en t ou p ro n o n cen t en fait des bénédictions sous son in sp iratio n , au lieu de se b o r ner à d em an d er q u ’elles soient accordées. D an s l’o rd o n n an ce de la bénédic tion des enfants, toutefois, lo rsq u ’on don n e un n o m à un enfant, on nous reco m m an d e, nous venons de le voir, de nous adresser à n o tre Père céleste. E ntre autres raisons, c ’est parce que l’en fant ne com p ren d pas ce que nous lui disons. S’adressan t to u jo u rs au Sei gneur, les d étenteurs de la prêtrise so n t autorisés à d o n n er un nom à cet en fan t et non à d em an d er to u t sim ple m ent q u ’un nom lui soit donné («N ous d o n n o n s à cet enfant le nom de . . .»). D e m êm e, dans la partie de l’o rd o n nance réservée à la bénédiction, il me sem ble que le Seigneur perm et aux dé tenteurs de la P rêtrise de M elchisédek de ne pas prier p o u r que des bénédic tions soient accordées, m ais de p ro noncer ou de d o n n er des bénédictions d irectem ent com m e le suggère l’Esprit. Ce processus est en accord avec le M anuel d instructions générales de la Prêtrise de M elchisédek ainsi q u ’avec D .& A. 20:70: « T out m em bre de l’Église du C hrist qui a des enfants doit les am ener de v an t l’assem blée, aux anciens, lesquels d oivent leur im poser les m ains au n o m de Jésus-C hrist et les bénir en son nom». Ainsi, il n ’est pas plus nécessaire de s’adresser à no tre Père céleste d ans la p artie de l’o rd o n n an ce réservée à la bénédiction que lo rsq u ’on don n e d ’a u tres types de bénédictions. Sur le plan p ratique, d ’après m a p ro p re expérien ce et celle d ’autres détenteurs de la prêtrise, il a p p a ra ît que le Seigneur ne nous inspire pas, en certaines occa sions, à d o n n er des bénédictions ou à faire des prom esses spécifiques. D ans de tels cas, il convient de d em an d er la bénédiction du Seigneur. C oncrètem ent, il me sem ble q u ’on p o u rra it inclure d ans l’o rd o n n an ce la bénédiction et la dem an d e p ro p re m en t dite. C ’est-à-dire que les frères de la prêtrise peuvent bénir l’en fan t selon l’inspiratio n q u ’ils reçoivent et d em an der aussi que des bénédictions lui soient accordées, to u jo u rs d ’après l’inspiration. D ans l’idéal, m êm e les prières peuvent être inspirées d ’en h au t (voir 3 N éphi 19:24). C ’est une énorm e responsabilité que d ’être l’agent de la prêtrise du Sei gneur, d ’agir en son n o m et d ’essayer de faire p a r nos p ro p res paroles et ac tions ce q u ’il ferait lui s’il était à n o tre place. U n père qui d o it bénir son en fant, p articu lièrem en t a la joie et la responsabilité de se p rép arer à l’av a n ce en m éd itan t et en je û n a n t et en prian t, afin d ’être o uvert aux sugges tions de l’E sp rit q u an d il do n n e la bénédiction. Il im p o rte que le Seigneur nous ait accordé l’h o n n eu r de n o m m er et de bénir nos enfants (q uoique ce ne soit pas une o rd o n n an ce de salut). N ous som m es g ran d em en t bénis de p o u v o ir présenter nos enfants au Seigneur, à no tre fam ille et à l’Église, puis de les consacrer à D ieu. N o u s som m es g ran d em ent bénis de p o u v o ir leur d o n n er un nom , prier p o u r eux et de p o u v o ir les bénir d irectem ent et personnelle m ent en accord avec les désirs les plus purs que nous avons p o u r eux, p ar l’au to rité et la sagesse des cieux. □ 11 COMMENT NOTRE PROGRAMME MUSICAL DE LA PAROISSE SE DÉVELOPPA par Ruth Rees 12 N o u s avions le m êm e problèm e que b eau co u p de paroisses. Il nous fallait plus de m usiciens que nous n ’en avions. P en d an t des années, nous avons lutté p o u r tro u v er une solution, sans g rand succès. Puis l’épiscopat et m oi, la direc trice de m usique de la paroisse, nous avons établi u n p ro g ram m e de fo rm a tio n à long term e qui a bien réussi. N o u s avions décidé d ’am éliorer si m u ltan ém en t les capacités m usicales des adultes et celles des jeunes. L ’épiscopat d o n n a des appels précis à des adultes de la paroisse leur d em an d a n t d ’étudier le p iano, l’orgue, d ’ap p ren d re à diriger la m usique ou de p ren d re des leçons de chant. Il leur fixa aussi u n b u t : il s’agis sait d ’être p rêt à jo u e r ou à ch an ter dans des réunions de la paroisse à une date spécifique. Ces appels donnés aux adultes o nt bien am élioré n o tre p ro g ram m e m usi cal, m ais nous savions q u ’il fallait aussi p rép arer les jeunes p o u r avoir de bons m usiciens à l’avenir. C ela a fo rt bien réussi et a b eau co u p co n trib u é à faire de la m usique un élém ent intéressant des réunions de culte. N o tre p rem ier objectif, c’était de créer un clim at qui en co u rag erait les jeunes à étudier la m usique et qui leur ferait p en ser que les interm èdes m usicaux étaient im p o rta n ts d ans les réunions de l’Église. N o u s avons attein t ce b u t plus facile m ent que nous ne l’au rio n s cru. Des je u nes en vue dans la paroisse se so n t mis à p articiper, et en peu de tem ps ils o n t été suivis p ar to u t le m onde. N o tre p ro g ram m e m usical p o u r les jeunes co m p ren d q u atre volets : le piano ou l’orgue, la direction de ch an t, la ch o rale et divers instrum ents. P o u r ce qui est du p ian o ou de l’orgue, nous avons donné aux d éb u tan ts l’occa sion de jo u e r le prélude ou le postlude deux ou trois fois d ans l’année, de jo u e r au p iano à la P rim aire et à l’orgue p o u r la réunion de Sainte-Cène. M êm e les en fants entre h uit et douze ans participent. C o m m e il est beaucoup m oins difficile de jo u e r le prélude ou le postlude q u ’un solo ou un accom pagnem ent, les jeunes o n t bien aim é jo u e r aux réunions, et le p ro g ram m e leur a fourni un b u t de va leur à atteindre. Ce qui com pte le plus dans le p ro g ram m e de d éb u tan ts, c’est que nous avons perm is aux jeunes de beaucoup jo u e r d ans des situations détendues. E t il y avait tou jo u rs un m usicien adulte à côté p o u r surveiller l’heure, to u rn er les pages et jo u e r une partie de l’acco m p a gnem ent si nécessaire. Les élèves d ’un niveau m oyen jo u e n t égalem ent préludes et postludes et nous leur perm etto n s d ’accom pagner de tem ps en tem ps aussi les chants à la Prim aire. Les élèves d ’un niveau élevé jo u e n t à to u r de rôle les cantiques à la SA M et à la réunion de prêtrise. O n leur dem ande égalem ent de jo u e r des solos lors de la réunion de Sainte-Cène. L ’essentiel de la direction de chants se fait dans l’atelier de direction de la ch o rale de l’Église. N ous en faisons u n pério d iquèm ent dans la paroisse. C et ate lier se fait en groupe et nous entendons q u ’il soit aussi am u san t que possible. Les personnes qui réussissent l’atelier o n t l’occasion de diriger la m usique à la SAM et à la réu n io n de la prêtrise. N ous voulons que tous les jeunes qui s’intéres sent à la m usique puissent diriger des cantiques sim ples, au m oins lo rsq u ’ils a u ro n t dix-huit ans. N o u s avons com m encé le pro g ram m e de la chorale parce que certains jeunes voulaient chanter. N ous avons com m encé avec un petit groupe et m ain te n an t nous avons un véritable chœur. N o u s avons aussi rap id em en t com pris que d ’autres personnes voulaient y p a rti ciper, m ais q u ’elles atten d aien t q u ’on le leur dem ande. C ’est ce que nous avons fait. N os efforts o n t p o rté leurs fruits. Le chœ ur des jeunes, bien que ne ch a n ta n t pas régulièrem ent lors des réunions, le fait cepen d an t à certaines occasions, et to u t le m onde l’apprécie. Les m em bres du chœ ur aim ent beau co u p chanter. U n jeune hom m e, avec une voix de basse, est venu la prem ière fois à co n tre cœ ur à une réu n io n parce que ses p arents et ses am is l’y avaient poussé. En s’as seyant, il m ’a dit : «Je ne sais pas ce que je fais ici» et «vous avez de la chance de me voir». U n peu plus ta rd , je l’aidais p er sonnellem ent (ce qui est c o u ra n t p o u r beaucoup de m em bres du chœ ur, car ce ne sont pas de petits génies sur le plan m usical, m ais des jeunes qui veulent a p prendre) et j ’ai suggéré que nous sim pli 13 fiions un m orceau de m usique p o u r lui. Il a refusé. «C h an to n s ça com m e c’est écrit. C ’est plus am u san t com m e cela.» Soit dit en passant, il n ’a pas été néces saire d ’utiliser des p artitio n s de m usique rock. N ous avons chanté avec l’accord de to u t le m onde des hym nes, des chants de N oël et des chants p o u r chorale. Q uand le chœ ur des jeunes chante, ce sont souvent d ’autres jeunes qui l’accom pagnent. Le p ro g ram m e de m usique in stru m entale a égalem ent d o nné de bons ré sultats. Il y a des jeunes qui étudient le violon, l’alto, le violoncelle, la tro m p e t te, le cor anglais et le tro m b o n e. Ils ont tous l’occasion de jo u e r lors de réunions non religieuses de l’Église, soit en solo 14 soit en g roupe de douze. N o u s leur avons égalem ent perm is d ’accom pagner certains c h an ts de la chorale et, de tem ps en tem ps, de jo u e r préludes et postludes aux réunions. P o u r app u y er les instrum entistes, nous avons établi un fonds d ’étude m u sicale de paroisse. Ce fonds, qui est en treten u p ar les dons des m em bres, sert à p ayer des leçons de m usique aux élèves qui n ’en o n t pas les m oyens. N os efforts o n t été largem ent réco m pensés. E n ce m om ent, nous avons tren te-q u atre jeunes entre 9 et 17 ans qui ap p ren n en t la m usique. Il y en a encore onze qui l’o n t étudiée p en d a n t un an au m oins, m ais qui ne p articip en t pas au p ro g ram m e actuellem ent. Il y a deux grandes raisons à cette réussite: d ’ab o rd , nous considérons le d irecteur ou la directrice de m usique de la paroisse com m e un éd u cateu r et un o rganisateur, n o n com m e u n m usicien (q u elq u ’un qui ne l’est pas p o u rra it être aussi efficace). Ensuite, nous avons so u ligné que répéter, jo u e r et ch an ter en sem ble était a m u san t et que cela nous ren d ait plus unis. N o u s ap p ren o n s, nous servons, nous nous ren co n tro n s et nous nous am u so n s to u t à la fois ! O n ne peut pas faire mieux. N o u s ne som m es pas une g rande p a roisse. N o u s n ’avons que trente-six je u nes actifs entre douze et dix-huit ans. M ais la joie de ceux qui p articip en t au p ro g ram m e a fait tache d ’huile et, sur ces trente-six, il n ’y en a que six qui n ’o nt ja m ais étudié la m usique. P articip er au p ro g ram m e de m usique de la paroisse est devenu la m êm e chose à faire p arm i les jeunes. C om m e l’a d it une sœur après que les jeunes avaient ch an té : «Je voyais bien que les petits pensaient clairem ent : «U n jo u r je serai là-h au t aussi». □ ca/v/ar m r/vn s/i L’avertissement par Fenton Whitney d’après le récit de Mary Noël Rigby J ’avais un peu peur d ’atteindre le p ro m o ntoire de pierre rouge où mes che vaux se reposeraient et où je déjeunerais car Q uenho, un Indien renégat, pouvait s’y cacher. N ous étions en 1925 et l’a r gent était rare. J ’avais souvent pris la ro u te de St T h o m as en direction des m ontagnes de Bunkerville avec m on ch ariot, tra n sp o rta n t des poteaux de cè dre afin de gagner un peu d ’argent. Les indiens P aiute étaient paisibles, m ais Q uenho était un renégat et n ’obéis sait à personne. Les h ab itan ts de la ré gion le craignaient parce q u ’il les avait attaq u és récem m ent. J ’étais nerveux et le vent violent de février me d o n n ait froid. Ce m atin-là m a fem m e, Lettie, m ’avait dit au revoir en p leurant. Elle tenait no tre fille dans ses bras. «F enton, s’il te sem ble voir un Indien, fais faire dem i-to u r aux chevaux et ren tre à la m aison. Je sais que n o u s avons besoin d ’argent, m ais nous avons encore plus besoin de toi.» J ’avais prom is de le faire et à présent, en reg ard an t les m ontagnes, je me de m andais si j ’avais été bien avisé de faire ce voyage. Je pensais à la m aison que j ’allais co n stru ire p o u r m a fam ille et cela me fit avancer. Les vingt familles m o r m ones de St T h o m as travaillaient d u r à cultiver la terre et à élever d u bétail. J ’aim ais ce village et les gens resp ecta bles qui y h ab itaien t ; je décidai d ’en faire un lieu paisible et sûr p o u r les m iens et p o u r les autres enfants qui, je l’espérais, viendraient d an s n o tre foyer. La m ontée était lente et les chevaux respiraient avec difficulté. Ils furent contents de se reposer et de m anger leur avoine. Je regardai la ro u te p o u r voir s’il y avait des em preintes récentes, et je cherchai au loin un signe de vie qu elco n que. Le p etit feu que j ’avais allum é à l’abri du g ran d rocher rouge me réch au f fa, m ais je ne pus pas me d éb arrasser de la peur de Q uenho qui m ’avait envahie. En me p ré p a ra n t à rep artir, je posai m on m atérial de couchage sur le baril d ’eau et rem is les harnais. À cette ép o que de l’année, un m atériel de couchage com posé d ’un duvet et de couvertures était abso lu m en t nécessaire. J ’avais une m arm ite qui, chauffée d ans les cendres du feu de cam p, me p erm e tta it de m a n ger chaud. D ans m a cantine, il y avait de la farine et du levain p o u r faire des bis 15 cuits, de la m olasse d u sud de l’U tah p o u r les en recouvrir, des fruits secs et du porc. J ’étais bien équipé. J ’avais cependant to u jo u rs peur et, av an t de grim per une pente escarpée, je regardai à n ouveau dans toutes les direc tions. Je ne vis rien, m ais j ’étais aux aguets en d én o u a n t les rênes et en sif flant p o u r que les chevaux se m ettent en route. U n nuage de fum ée suivit les roues du chariot. Est-ce que des yeux hostiles me regard aien t p énétrer d ans les m ontagnes isolées? Le bleu du ciel et les nuages blancs sem blaient paisibles. P o u rta n t le vent violent an n o n çait que la nuit serait vraim ent froide. Je priai avec ferveur p o u r être protégé. Puis j ’entendis un long sifflem ent aigu qui perçait l’air. J ’arrêtai les chevaux. D ans cette ca m p a gne inhabitée, on avait l’h ab itu d e d ’a tti rer l’atten tio n de q u elq u ’un en sifflant vivem ent. Je ne vis personne, bien que j ’eusse observé attentivem ent les envi rons. J ’attac h ai les rênes, je descendis du c h ario t et j ’allai au b o rd du ravin. Là, au fond, je vis m on m atériel de couchage, qui était tom bé de dessus le baril d ’eau. J ’avais si peur que j ’avais oublié de le ranger. Il m ’au ra it été très difficile de passer la n uit dans les m ontagnes sans lui. Q uelqu’un le savait et m ’avait arrêté. A près avoir récupéré le m atériel, je m ontai sur le h au t p ro m o n to ire, m ais je ne vis personne et je n ’entendis plus rien. Je com pris lentem ent que le sifflem ent devait venir du ciel, et le cœ ur rem pli de gratitude, je reto u rn ai au chariot. Je n ’avais plus peur, j ’étais paisible et je ressentais une paix «qui surpasse toute intelligence». Je savais que le Seigneur veillait sur moi. Il voit toutes les h iro n delles qui to m b e n t de m êm e que to u t m atériel de couchage. Ce soir-là, le vent léger qui soufflait 16 dans les arbres de la m o n tag n e accom p ag n ait le ch a n t de m on cœ ur p en d an t que j ’installais m on m atériel de co u ch a ge sur les branches de cèdre. Les étoiles se p enchèrent p o u r m u rm u rer «D ieu est proche». Je ressentis la paix du SaintE sprit et le tém oignage de l’am o u r divin. □ «Il y a des prophètes aujourd’hui ! » me dit-elle par Rosalind Jones Je travaillais la nuit à l’h ô p ital q u an d j ’entendis p arler de l’Évangile p o u r la prem ière fois. U n soir, un groupe d ’em ployés p arla de religion : chacun était convaincu que son Église était d ans le vrai, bien que to u t le m o nde crû t à des doctrines différentes. Je savais q u ’ils ne po u v aien t pas tous avoir raison, m ais je leur dis q u ’à m on avis, le fait d ’a p p a rte nir à une Église ou à une au tre n ’avait aucune im portance, ta n t q u ’on croyait en D ieu et au C hrist. J ’étais une p ro testan te p ratiq u an te depuis quinze ans, et je tentais de vivre tous les enseignem ents de la Bible tels que je les com prenais. U n jo u r, notre p asteu r dit que D ieu ne se révélait plus p ar l’interm édiaire de prophètes, mais seulem ent grâce aux Écritures. À ces m ots, l’E sprit me p arla si fort, q u ’il me sem bla que les autres aussi pouvaient l’en tendre : «Ce n ’est pas vrai.» Je ne savais ce que cela signifiait, je n ’en ai donc parlé à personne. Puis, lors de cette conversation à l’h ô pital, une infirm ière courageuse osa dire que l’Église m o rm o n e était dans le vrai parce q u ’elle avait un p rophète à sa tête. «U n prop h ète à cette époque?» pensai-je avec d édain et je lui dis que je n ’y croyais pas. «Je peux le prouver», répondit-elle. Et elle m ’a p p o rta le Livre de M orm on. J ’étais fo rt surprise p ar ce que je lus et, au cours de m a lecture, je sentis une chaleur dans la poitrine, la m êm e que j ’avais q u an d je lisais la Bible. Q uan d je lus l’ex h o rtatio n de M oroni, qui disait de d em an d er à D ieu, le Père éternel, si ce livre était véridique, je décidai de le faire. Je n ’avais ja m ais pensé que le Seigneur se souciait assez de m oi p o u r me le faire savoir. Je posai la question parce que je croyais en D ieu et en Jésus. C ette nuit-là, je vis en rêve la Bible et les plaques d ’or. Ces dernières brillaient com m e le soleil. Je com pris que ces deux docum en ts étaient véridiques, m ais que les plaques étaient plus pures. Je m ’éveil lai avec un tém oignage. L ’infirm ière me p rêta les D o ctrin e et Alliances, et après l’avoir lu, je voulus être baptisée dans l’Église qui avait reçu ta n t de vérités dans cette dispensation. J ’allais à une réu n io n m o rm o n e, ne sach an t pas co m m en t serait reçue une N oire, car p o u r a u ta n t que je le sache, c’était une Église de Blancs. Je m ’y ren dis seulem ent parce que je savais que c’était la vérité. T o u t le m onde fut am i cal et chaleureux. D eux sœurs m issionnaires me présen tèrent les six discussions, m ais m on m ari ne voulut pas que je sois baptisée parce q u ’il ne co m p ren ait pas ce qui avait changé dans m a vie. J ’étais déchirée, car je connaissais la véritable Église du C h rist, m ais je ne pouvais pas y adhérer. H uit m ois après environ, je décidai de ne plus aller à l’Église p ro testan te. Je v o u lais jeûner, prier et co n trib u er à l’Église m orm one, m êm e si je n ’étais jam ais baptisée. Près d ’un an après, u n dim anche de jeûne, m on m ari me d it q u ’il me d o n n ait son accord p o u r que je sois baptisée. Ce jo u r-là, ainsi que le jo u r où je fus b a p ti sée, furen t les deux plus beaux jo u rs de m a vie. Je serai to u jo u rs reconnaissante p o u r l’infirm ière qui me d o n n a un Livre de M orm o n . Elle m ’a mise sur le chem in de la vie éternelle, et je sais que si je suis fidèle et en dure ju sq u ’à la fin, j ’au rai une place dans le ro y au m e de D ieu. □ LA CHASTETÉ, PRINCIPE POUR OBTENIR DE LA PUISSANCE par Steve Gilliland 18 V '/J Û L’ami 12/1980 Message de Noël de la Première Présidence Jésus aussi a été un petit enfant En cette joyeuse période de Noël, nous célébrons la naissance de Jésus de Nazareth. L’histoire de cette nais sance est bien connue ; l’histoire du sacrifice de notre Sauveur est inspi rante pour tous. Mais, peut-être malheureusement pour nous, nous ne savons pas grand-chose sur sa jeunesse. Néanm oins, à cause de no tre connaissance de sa vie adulte, nous pouvons imaginer le jeune garçon grandissant. En lisant les Écritures, nous ap prenons que lorsqu’il n ’était qu’un petit enfant, des anges veillaient sur Jésus, et que ses parents terrestres furent divinement guidés. U n mes sage angélique leur fut adressé au sujet de la sécurité de leur fils, leur disant que le roi Hérode avait un plan m eurtrier. L’ange dit : «Prends le petit enfant et sa mère, fuis en Egypte, et restes-y jusqu’à ce que je te parle ; car Hérode cherche ra le petit enfant pour le faire périr» (M atthieu 2:13). Lorsque la m ort d ’Hérode fut an noncée et que le danger était passé, l’ange revint, et dans un autre rêve il dit à Joseph, le gardien aim ant: «Prends le petit enfant et sa mère, et va dans le pays d ’Israël» (M at thieu 2:20). Q uand la famille revint en Palesti ne, elle avait encore un peu de crain te à l’esprit, l’ange revint et les guida en Galilée. Et les Écritures nous di sent que là «l’enfant croissait et se fortifiait. Il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui». Jésus vécut à N azareth, située près du somm et d ’une colline très escarpée. C ’était un endroit très inté ressant où grandir, et Jésus eut sans aucun doute toutes sortes d ’expé riences qui le préparèrent à son ave nir magnifique. Du sommet de la 1 colline Jésus a peut-être vu les routes militaires et commerciales grouil lant de vie, de m ouvem ent et de commerce. Le versant de la colline était semblable à un précipice. A yant été courroucés par ses ensei gnements, les habitants de la ville de Jésus essayèrent un jour de le préci piter en bas, mais il échappa à leur emprise. Probablem ent, il ne vivait pas à plus de 25 kilom ètres de la mer de Galilée, où il avait vraisemblable m ent appris beaucoup de choses sur les nuages, les tempêtes, les vagues, le sable, les rochers, les barques et les bateaux. La mer M éditerranée ne se trouvait guère plus loin. Là aussi il a pu voir des bateaux, des marées, des vagues et des courants encore plus grands, et toutes les choses dont il a parlé de manière si éloquente dans les sermons qu’il donna plus tard. Lorsqu’il était petit garçon, Jésus avait pu escalader les pentes du m ont Tabor et il connaissait peutêtre bien l’endroit où il conduisit trois de ses apôtres quelques années plus tard. Escalader le m ont Tabor était réelement difficile, mais c’était un objectif qu’un jeune garçon tro u vait peut-être irrésistible. Jésus a pu également aller à pied de N azareth jusq u ’au Jourdain où il y avait de nom breux anim aux vi vants dans les buissons et la végéta tion saisonnière. Il observait proba blement des nids où se trouvaient des œufs. Il avait sans doute vu des renards et les avait regardé s’enfuir dans leur tannière. Il connaissait également l’herbe des champs. Il 2 connaissait les granges où la nourri ture était emmagasinée. Il connais sait le dur labeur des hom mes et des femmes. Jésus grandit dans la m ai son d ’un bâtisseur, et il connaissait les éclats de bois, les poutres et les mesures. Jésus alla probablem ent pêcher tout seul de nombreuses fois, et il aidait M arie à faire du pain. Il savait ce qu’étaient les épines et en retira probablem ent beaucoup de ses pieds. Il savait ce qu’étaient les fi gues et les chardons. Toutes ces cho ses faisaient certainem ent partie de sa vie. Donc quand il en parlait, les gens savaient qu’il connaissait tout cela. Jésus connaissait très certaine m ent les m outons et l’im portance qu’ils avaient pour le peuple. Il avait vu des m outons sans berger errer et se perdre. Il dit à ceux qui le suivi rent : «Vous êtes mes brebis, et vous êtes comptés parm i ceux que le Père m ’a donnés» (3 Néphi 15:24). À nous tous il a déclaré : «Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis» (Jean 10:11). En cette période où nous ouvrons nos cadeaux et chantons de joyeux chants de Noël, nous nous souve nons que nous célébrons la naissan ce de notre Berger qui nous fit le plus grand de tous les dons, celui de sa vie. Vous, garçons et filles, vous êtes ses agneaux. Vous, qui êtes m ainte nant des enfants comm e Jésus l’a été, vous avez notre am our, nos priè res et nos bénédictions en cette pé riode de Noël 1980 et toujours. □ par Sherrie Johnson Le sol était couvert de neige, et il y avait des décorations partout. On entendait de la musique de Noël à la radio ; les gens souriaient, riaient et criaient : «Joyeux Noël!» Mais cette année il y avait une joie supplém en taire pour Breana qui dit à sa mère : «Je ne peux plus attendre !» Sa mère rit : «Tu dis cela tous les ans, mais tu y arrives quand même.« - Mais cette année, c’est différent! s’exclama Breana. Cela fait neuf longues années que je désire être sœur, et m aintenant cela va arriver pour Noël. -Le bébé pourrait naître après Noël, répondit sa mère pour la taquiner. - N on, dit Breana avec confiance. Ce Noël je serai finalement la sœur de quelqu’un. Sa mère prit Breana dans ses bras. - Je suis contente que tu sois si heureuse. - Je donnerai à m anger au bébé et je changerai ses couches. Je serai la meilleure garde de bébé du monde entier! prom it Breana. - J ’en suis sûre. M am an lissa les boucles brunes de sa fille en se diri geant vers l’évier de la cuisine pour préparer le dîner. Breana s’assit à la table et l’observa. Elle se souvenait de la grâce et de la minceur de sa mère. M aintenant elle était grosse et elle se déplaçait lourdem ent dans la pièce. Parfois elle s’arrêtait de tra vailler pour se frotter les reins. Le regard de Breana erra jusqu’à ce qu’il s’attache à la crèche en pa pier qu’elle et sa mère avaient soi gneusement découpée et arrangée sur le buffet. Joseph était penché sur M arie comm e s’il essayait de la pro téger. M arie était assise sur une bot te de paille tenant tendrem ent le bébé dans ses bras. Les bergers sem blaient avoir peur de s’approcher, s’efforçant pourtant d ’être aussi près qu’ils l’osaient. Breana pensait qu’elle pouvait presque les voir avancer lentement pour mieux voir le précieux bébé. - Veux-tu de la salade au dîner? M am an interrom pit les pensées de Breana. 3 -Oui, répondit Breana, puis-je t ’aider à la préparer? - Bien sûr. Breana alla près de sa mère et se mit à séparer les feuilles de la salade. - Plus que quatre jours, dit m a man. Penses-tu réellement que le bébé sera là avant Noël? Le regard de Breana retourna vers la crèche. Il y avait quelque chose de tendre dans la manière dont Marie regardait son bébé. - Oui, dit lentement Breana, j ’en suis sûre. - J ’espère que tu as raison. M a m an soupira et se frotta à nouveau les reins. - Tu vas bien? dem anda Breana. - Oui, répondit sa mère. Je suis seulement un peu fatiguée. - Va t ’asseoir, dit Breana. Je peux finir la salade. Sa mère se dirigea lentement vers la table de cuisine. Breana l’obser vait se cram ponner lourdem ent à la table, puis se laisser lentement des cendre sur la chaise. Elle doit avoir mal, pensa Brena, et une fois de plus elle regarda M arie dans la crèche. 4 - C om m ent penses-tu qu’elle a pu faire tout ce chemin sur un âne? de m anda Breana. - Qui? - M arie, avant la naissance de Jé sus. C om m ent a-t-elle pu faire tout ce voyage jusqu’à Bethléhem sur un âne? Elle devait aussi être grosse et se sentir mal à l’aise. Une larme apparut au coin de l’œil de sa mère. - Je suis sûre que c’était dur pour elle, répondit m am an exam inant la crèche. Pendant un long m om ent person ne ne parla. La larme de m am an glissa sur sa joue où elle l’essuya de la main. - Je me sens si proche de M arie, de Joseph et du petit enfant, dit Breana. Plus proche que jam ais auparavant. Je sais que cela va être le meilleur de tous les Noëls. C ’était presque le m atin quand le père de Breana entra sur la pointe des pieds dans sa cham bre et lui se coua gentiment l’épaule jusq u ’à ce qu’elle ouvre les yeux. - Breana, tu es sœur! % , - Com m ent? Elle se retourna d ’un bond et se frotta les yeux. - Tu as un tout nouveau petit frère. Breana prit son père par le cou. Enfin! Je suis finalement sœur! Com m ent va m am an? Q uand pourront-ils sortir de la m aternité? Com m ent allons-nous appeler le bébé ? - Une minute, Breana chérie. Une question à la fois. Ta mère va bien et le docteur a dit q u ’elle pourrait reve nir à la maison la veille de Noël. - C ’est form idable ! - Et ta mère demande si tu as des suggestions au sujet du prénom . C ’est facile, je pense q u ’on devrait l’appeler Joseph. Son père acquiesça de la tête en réfléchissant. - C ’est une bonne suggestion. Et m aintenant, jeune fille, c’est encore l’heure de dorm ir. Papa quitta la pièce, mais Breana était trop excitée pour dorm ir. Fina lement elle alla sur la pointe des pieds dans la cuisine et allum a la petite lumière au-dessus de la cuisi nière. Cela semblait donner à la crè che sur le buffet une apparence lum i neuse et irréelle. «J’ai tant attendu pour être sœur», murmura-t-elle. «Mais ce bébé-ci le m onde entier l’attendait.» Breana s’approcha de la crèche, suivit du doigt le contour du minus cule bébé et examina une fois de plus le visage de Marie. «Tu as dû être la première personne sur terre à aimer Jésus», dit-elle doucement. «Et je vais être l’une des premières person nes sur terre à aimer notre nouveauné.» Breana repassa son doigt sur les langes du bébé et faisant cela une pensée la frappa, la fit presque tres saillir. Elle sourit : J ’ai toujours at tendu de devenir sœur, mais c’était déjà le cas et je ne l’avais pas réalisé ! murmura-t-elle. Elle regarda encore le bébé dans les bras de Marie, puis elle éteignit la lumière et retourna au lit. Les deux jours suivants semblè rent interminables, mais enfin ce fut la veille de Noël. Breana et son père allèrent à l’hôpital pour chercher m am an et le bébé. Sa mère em brassa Breana sur la joue et dem anda : «Veux-tu tenir Joseph?» - Joseph? s’écria Breana. - Quel meilleur nom pour un frère né à Noël! dit son père en souriant. Breana tendit les bras et sa mère y posa doucement le bébé. Un senti ment de chaleur et d ’am our l’enva hit. «Cela fait tant de bien d ’être sœur», dit-elle. Avec soin elle tira la couverture pour découvrir le visage rouge et bouffi de Joseph et lui sourit. «Qu’il est beau !» s’exclama-t-elle. Elle savait déjà qu’elle l’aimait. Elle sentait déjà qu’elle l’avait toujours connu. Tout à coup, elle se rendit compte qu’on passait «Douce nuit, sainte nuit» à la radio dans la voiture. Elle se souvint de la crèche et de Marie tenant son bébé, un bébé qui était aussi son frère! Et dont ils célébre raient l’anniversaire demain. □ 5 Supposez que vous ayez vu des oies p o rta n t des chaussures, des vaches avec des lunettes de soleil ou un âne avec deux paires de p antalons. Le croiriez-vous? Si vous pouviez p arc o u rir le m onde vous pourriez voir de telles scènes et b ea u coup d ’autres. E t de plus, bien que cela soit a m u san t à voir, il y a une raison valable p o u r ces étranges habits d ’anim aux. L a P ologne est l’u n des endroits où vous pourriez voir une scène étrange ; il y en a aussi d ans d ’autres partie de l’E u ro pe. D e n om b reu x ferm iers en P ologne ne sont pas assez riches p o u r acheter un c a m io n ; et m êm e s’ils en avaient un, l’essence est tro p chère. Q uan d c’est le m om ent d ’em m ener les oies au m arché, Exploration Des vêtements pour les animaux par Murray T. Pringle celles-ci d oivent faire to u t le chem in en m a rch an t! C o m m e il y a souvent des grandes distances à p arc o u rir sur de m auvaises ro u tes en tre la ferm e et le m arché, le ferm ier p rép are ses oies p o u r le voyage en co m m en çan t p a r leur m et tre des chaussures. Il est sim ple de ch au s ser des oies et cela ne coûte presque rien. O n fait piétiner les oies d an s du g o u d ro n m ou et puis d an s du sable. Le sable g o u d ro n n é se colle à leurs p attes palm ées, fo rm a n t une cro û te dure. Ceci leur p er m et de p arc o u rir de longues distances entre la ferm e et le m arché sans se blesser les p attes ! P o u rq u o i une vache aurait-elle besoin de p o rte r des lunettes de soleil? L a p lu p a rt n ’en p o rte n t pas, m ais certaines des y vaches qui vivent d an s les steppes de la R ussie en ont. D an s ces régions la neige recouvre le sol six m ois de l’année, et le bétail a du m al à tro u v er des touffes d ’herbe à m anger car elles so n t rares et p resq u ’entièrem en t cachées p a r la co u che de neige. C o m m e si cela n ’était pas suffisam m ent difficile, le reflet du soleil 6 sur la neige éblouit les anim aux qui ont du m al à voir. Ils devaient faire con fian ce à leur m useau ju sq u ’à ce que quel q u ’u n se soucie de leur co ndition et déci de que quelque chose devait être fait p o u r aider ces pauvres créatures. L a solution, bien entendu, était des lunettes som bres. M ais co m m en t m ettre à une vache des lunettes qui tie n d ro n t et ne g êneront pas, et sans que l’anim al essaye de les a rrac h er? Il fallut un cer tain tem ps p o u r résoudre ce problèm e, m ais une solution fut finalem ent tro u vée. M ain ten an t, de nom breuses vaches d ans les steppes p o rte n t des lunettes de soleil et l’éblouissem ent p ar la neige n ’est plus un problèm e. Enfin, avez-vous ja m ais vu un âne p o rta n t des p an talo n s? V ous le verriez si vous visitiez l’île de Ré au large de la côte ouest de la F rance. Ces anim au x qui trav aillent dans les cham ps de légum es et les vignes de ces endroits p o rte n t des p an talo n s depuis de n om breuses années. E t com m e un âne à q u atre pattes, il lui fau t bien sûr deux paires de p an talo n s ! Ce costum e inhabitu el est p o rté p o u r une raison très p ratiq u e. D ’in n o m b ra bles insectes infestent les plages de l’île, m ais ils ne p euvent pas p iq u er à travers des p an talo n s ! Les fem m es des ferm iers fab riq u en t chaque p aire de p an talo n s p o u r âne avec des jam b es séparées et des co rd o n s a tta chent ces ja m b es de p an talo n s au corps de l’anim al. Ces «vêtem ents p o u r âne» sont faits de n ’im p o rte quel tissu d isp o nible et ils so n t parfois très colorés. Im a ginez une paire de p an talo n s à rayures et une au tre à carreau x portées en m êm e tem ps ! A lors la p ro ch ain e fois que vous en tendrez parler, ou que vous lirez une histoire d ’oies p o rta n t des chaussures, de vaches avec des lunettes ou d ’ânes habillés avec des p an talo n s am u san ts, vous saurez que c’est vrai. E t vous saurez aussi que q u elq u ’u n fut assez intelligent et gentil p o u r essayer de rendre la vie de nos am is an im au x u n peu plus confortable. □ 7 Amusons-nous 48 \ 45 46 "47 44. 16. ^ Illustré par Howard Boughner 41 0 40 39 •43 '17 33 -55 .32 54 "20 J. 14- -21 •N ° 59 -56 / K L 13 "22 12- 25 1801 1877 Z 25 26 •27 O 24 .10 1 B righam Y oung, deuxièm e président de l’Église de Jésus-C hrist des Saints des D erniers Jours, succéda à Joseph Sm ith, fo n d ate u r de l’Église, qui fut tué à C a r tilage (Illinois). Il fut choisi com m e dirigeant du peuple en 1844 et soutenu com m e président de l’Église le 27 décem bre 1847.« /N Eli une minute p a r O. J. R o b e rtso n i i 4 A. E t vous parliez de paresse ! > - ‘ F aites c o rresp o n d re les capitales et leur île ou pays respectif a. Indonésie 1. Q uezon b. Philippines 2. T okyo c. B ah am a 3. W ellington d. Ja p o n 4. J a k a rta e. N ouvelle-Z élande 5. N assau Ce principe p o sitif nous perm et de nous connaître, d ’o b tenir de la puissance spirituelle, d ’édifier des ra p p o rts d u ra bles et de nous rap p ro ch e r de Dieu. Les personnes qui travaillent avec des jeunes savent q u ’il est co u ra n t d ’enten dre cette rem arq u e : «M es p aren ts et mes instructeurs me disent sans cesse que la sexualité est un péché. N ’y a-t-il rien à dire de po sitif à ce sujet?» Les saints des derniers jo u rs peuvent rép ondre positivem ent! L ’Évangile nous d o nne une perspective nette et sai ne de la chasteté. C ela est évident quand on com pare les enseignem ents de l’Évangile à ceux du m onde. P ar exem ple, les religions des hom m es o n t déclaré que le corps est m auvais et que l’esprit d o it se b attre p o u r le co n trô ler et se libérer de son em prise. L ’É v an gile rétabli affirm e le co n traire : le corps est une bénédiction. N ous som m es ve nus sur terre p o u r avoir un corps afin de p o u voir co ntinuer à progresser. Sans lui, nous ne pouvons pas recevoir une pléni tu d e d ejo ie (voir D .& A. 93:33-35). Sans lui, nous serons des esclaves (voir Joseph F. S m ith — V ision de la réd em p tio n des m o rts 1:50). L ’Évangile enseigne que nous som m es exaltés avec n o tre corps, et non m algré lui. Paul dit la m êm e chose : «Celui qui se livre à l’im pudicité pèche contre son p ro pre corps» (1 C orinthiens 6:18). Voici u n au tre enseignem ent erroné : Les ra p p o rts intim es du m ariage sont un m al nécessaire. P o u rta n t, de tels ra p p o rts, q u an d on est en accord avec les co m m an d em en ts de D ieu et avec l’E s prit, nous enrichissent. Le président K im ball a dit que les rap p o rts co n ju gaux étaient bons (L 'É to ile , m ars 1976, pp. 1-3). «Le sexe peut être un serviteur ad m irable m ais aussi un m aître terrible : . . . il peu t être une force créatrice plus puissante que n ’im p o rte quoi d ’au tre dans le d o m ain e de l’am o u r, de la ca m a raderie et du bonheur» (Spencer W. K im ball citan t Billy G ra h am , L 'É toile, a o û t 1974, p. 338). Voici un troisièm e enseignem ent e rro né : l’hom m e est m auvais p a r n atu re à cause de son corps. C ep en d an t les É cri tures contredisent ceci. Elles disent que les hom m es deviennent «charnels, sen suels et diaboliques» u n iq u em en t qu an d ils suivent S atan (voir M oïse 5:13 et D .& A. 20:20). Le roi B enjam in explique cela claire m ent. «L ’ho m m e . . . est l’ennem i de D ieu . . . à moins q u ’il ne se rende aux persuatio n s du Saint-E sprit» (M osiah 3:19). En vérité, la chasteté est une grande vertu : «l’hom m e an im al ne reçoit pas les choses de l’E sprit de D ieu, car elles sont une folie p o u r lui, et il ne peu t les co n n aî tre, parce que c’est spirituellem ent q u ’on en juge» (1 C orinthiens 2:14). En consé quence, il n ’y a que les personnes qui o nt l’E sprit qui co m p ren n en t ce qui est spiri tuel. C ’est p o u r cela que le m onde ne co m p re n d ra ja m ais to u t à fait p o u rq u o i nous vivons la loi de chasteté. T outefois, les saints des derniers jo u rs le co m p ren nent à sa ju ste valeur. Cela nous donne de la fo rc e et développe notre compréhension Le président D avid O. M cK ay a dit que «être conscient d ’une victoire sur soi-m êm e» est un élém ent nécessaire de la spiritualité (Im provem ent Era, décem bre 1969, p. 31). La m aîtrise et la connaissance de soi sont deux grandes bénédictions qui découlent de la ch aste té. L a lettre de la loi de chasteté, c’est d ’avoir des rap p o rts sexuels u n iq u em en t 19 S’efforcer d ’acq u érir consciem m ent la avec son conjoint, l’hom m e ou la fem m e m aîtrise de soi nous p erm et de nous que l’on a épousé légalem ent. T outefois, l’esprit de la loi est beaucoup plus im connaître. E n définissant m on c o m p o r tem ent, je co m p ren d s m ieux le genre de p o rtan t. Il exige que tous les désirs p ersonne que je suis en ce m om ent. L a sexuels soient sacrés ainsi que to u t m esure d o n t je garde l’alliance de la co m p o rtem en t qui y est lié. A voir des chasteté m o n tre aussi généralem ent à désirs physiques n ’est pas m auvais. M ais quel p o in t je suis fo rt ou faible dans s’ap p esan tir sur eux est m auvais. C ’est d ’autres dom aines, et cela m ’indique à de la concupiscence, la recherche de quel p o in t je suis attach é réellem ent aux quelque chose qui fait du to rt sur le plan idéaux célestes. D ’au tre p art, au lieu de spirituel. faire face et de réso u d re des sentim ents L a conscupiscence d éto u rn e no tre a t gênants, com m e la solitude ou l’im pres tention de ce qui est p ro d u ctif spirituelle sion de ne pas être à la h au teu r, S atan m ent et nous pousse vers des pensées et aim erait q u ’on les fuie p ar le biais de des actions qui nous fo n t du tort. C ’est l’im m oralité. C ep en d an t, de tels éch ap une drogue m entale qui nous déto u rn e p ato ires so n t tem p o raires, et la personne d ’objectifs à long term e. Elle peut nous cherche donc à fuir de plus en plus so u m ener à sacrifier to u t ce qui est valable vent, to u jo u rs sans succès. R ésu ltat : Sa p o u r une expérience m om entanée et ne tan la m ène à de plus g rands bouleverse nous laisser rien d ’au tre que du chagrin m ents à cause du m an q u e de chasteté. et des bouleversem ents. Ê tre chaste d em an d e d ’être m aître de Q ue faut-il faire si une personne, à soi. E n ac q u éran t le co n trô le de m oicause d ’habitudes antérieures, a des dé m êm e, je me suis ren d u co m p te que sirs im m o ra u x ? O n applique le m êm e j ’avais une p erso n n alité propre. J ’ai dé principe : la présence de désir n ’indique couvert que je dois éviter certains films, pas le péché. Ce qui com pte, c’est ce certains livres, certaines situations. Bien q u ’on fait de ce désir. Est-ce q u ’on lui que d ’au tres p réten d en t q u ’ils ne sont perm et de nous enflam m er, ou est-ce pas dangereux, ce n ’est pas le cas p o u r q u ’on le reconnaît, puis est-ce q u ’on le moi. P arfois, je me suis d it que puisque rejette com m e les autres sentim ents et les d ’autres po u v aien t voir ces films, lire ces autres pensées q u ’on ne désire pas en tre livres et vivre ces situ atio n s sans être tenir? Le président K im ball nous a dit lésés, je pouvais le faire égalem ent. M ais que m êm e les personnes tentées p a r l’h o m osexualité ou d ’autres tendances a n o r j ’ai eu plus de pensées à co n trô ler, plus d ’im ages m entales à supprim er. Je v o u m ales peuvent, avec de la patience, de la lais co n trô ler un feu et j ’ai découvert que ferm eté et de la foi, co n trô ler de tels j ’ajoutais du com bustible. P o u r m ieux désirs, perm ettre à des désirs norm au x co m p ren d re la chasteté, j ’ai dû de voir le jo u r et de prendre la place de co m p ren d re et faire face à mes pro p res ceux qui ne l’étaient p a s .1 En ta n t que co m p o san tes spirituelles. J ’ai dû déci conseiller et en ta n t q u ’évêque, j ’ai vu der, avec l’aide de l’E sprit, où je devais, cela se pro d u ire bien des fois. m oi, m ’arrêter. L a connaissance de soi qui a la plus i S pencer W. K im b all, L ettre à un ami grande valeur n ’est pas celle que nous (PB C T0758 F R ) 20 avons en réfléchissant, m ais celle que n ous ressentons p ro fo n d ém en t en fai san t face aux nom b reu x stim uli que la télévision, les jo u rn au x , la radio et la vie nous im posent. C ette connaissance de soi exige q u ’on ait la foi et q u ’on sache ce q u ’on veut m algré les difficultés, q u ’on ait de la force, ce qui se p ro d u it q u an d on se libère de la tentatio n . O n est content d ’être m aître de soi ! A u sens fort, la chasteté, c’est co n trô ler nos désirs et n o tre co m p o rtem en t sexuels et acquérir la m aîtrise de soi dans to u s les dom aines liés à la sexualité. L a chasteté est aussi une grande force p o u r édifier de bons rap p o rts. D u ra n t la période où ils so rten t ensem ble, les co u ples chastes passent leur tem ps à se co m prendre, à co m m u n iq u er et à s’éva luer l’un l’au tre judicieusem ent, au lieu de fuir la réalité en ay an t des rap p o rts intim es inconvenants. L a chasteté per m et au couple d ’édifier des liens qui sont p otentiellem ent éternels.2 Elle donne une perspective correcte à une puissance co n traignante. Le m onde donne la p rio rité à la sexualité. L a chasteté nous p er m et de la voir com m e l’une des facettes du m ariage. Le m onde dit égalem ent que le désir d o it d ’ab o rd nous satisfaire personnelle m ent. Ceci peu t m ener à des rap p o rts basés sur l’égoïsme. O n d o it m ettre l’ac cent sur le fait de d o n n er et non de prendre. L a chasteté m et les besoins spirituels au-dessus de la satisfaction personnelle, elle accentue le fait de d o n n er et non celui de recevoir. Elle exige la m aîtrise de soi p ar am o u r p o u r son co m pagnon. A im a a reco m m an d é à son fils de « b ri der toutes (ses) passions, p o u r (q u ’il puisse) être rem pli d ’am our» (A im a 38:12). Le président K im ball a déclaré que les rap p o rts sexuels avaient deux fonctions : faire n aître des enfants et exprim er «cette sorte d ’am o u r entre m ari et fem m e qui en fait une vraie unité» ( V Étoile, ao û t 1974, p. 338). Il a dit ailleurs : «N ous ne connaissons aucune directive du Sei gneur disan t que l’expérience sexuelle entre m ari et fem m e d o it se lim iter to ta lem ent à la p ro créatio n , m ais d ’A d am à nos jo u rs nous tro u v o n s b eaucoup d ’in dications m o n tra n t que le Seigneur n ’a ja m ais pris aucune disposition p o u r p er m ettre la prom iscuité sexuelle» (L 'É to i le, m ars 1976, pp. 2-3). Ces deux fonctions nous éclairent sur la façon d o n t nous pouv o n s sanctifier cette puissance d ans les lim ites établies p a r le Seigneur. D ans les liens du m a ria ge, une attitu d e qui ignore ta talem en t les besoins et la sensibilité du conjoint viole rait cette fonction sacrée. O n ajo u tera que l’utilisation solitaire de cette pu is sance la d én atu re. Cela peut pousser q u elq u ’un à se concentrer sur ses p ro pres besoins, activer sa concupiscence et dim inuer sa capacité de se m aîtriser.3 E ncore une fois, il s’agit d ’o b ten ir et non de donner. O n d o it co m p ren d re q u ’un couple qui est chaste av an t le m ariage acquiert p ro b ab lem en t de bonnes a ttitu des envers ce type de ra p p o rts après le m ariage. Le couple chaste v o u d ra s’afferm ir m utuellem ent. C ette responsabilité 2 Steve G illilan d , « P laid o y er p sy chologique p o u r la chasteté», L'Étoile, n o v em b re 1976, pp. 22-23. 3 Boyd K . P acker, Pour jeunes gens seulement (PB A P0210 F R ). Cela nous perm et dédifier des rapports durables 21 l’em pêche de faire quelque chose qui af faiblira ou qui ten tera l’autre. L a p u deur verbale et sur le plan de l’habillem ent sert a u ta n t à p rotéger les autres et la personne avec qui l’on sort que soimême. Cela va bien au-delà des ra p p o rts p hy siques. Q uan d q u elqu’un est chaste et fidèle sur tous les plans, il édifie des liens riches et forts. L a chasteté m ontre l’am o u r q u ’on p o rte à son com pagnon, ainsi q u ’aux enfants qui naissent dans l’alliance du m ariage et qui bénéficient d ’exem ples sains dans une fam ille éternelle. Cela perm et de tisser des liens plus solides avec Dieu. Le président M cK ay a dit que «le che m in qui m ène à D ieu passe p ar le cœ ur de l’hom m e». C o m m u n ier avec D ieu dé pend p ro fo n d ém en t des rap p o rts que nous entretenons avec autrui. En co n tre partie, D ieu d oit guider nos rap p o rts avec les autres afin q u ’ils deviennent éternels. L ’am o u r est le prem ier a ttrib u t divin que nous puissions acquérir. T outefois, si nous agissons avec égoïsm e, le SaintE sprit a u ra d u m al à nous aider, par no tre faute. Q uan d nous renions son in fluence, les rap p o rts que nous avons avec D ieu se détériorent, nous nous sen tons m al dans no tre peau, irrités. N ous devenons égoïstes. E nsuite, com m e il nous m anque cette grande force positive — l’E sprit du Seigneur — nous som m es pris p ar nos doutes et nos peurs, nous avons des exigences envers nos p arte n ai res q u ’ils sont incapables de satisfaire, et nous devenons ainsi de plus en plus in sensibles aux besoins de ceux qui nous ento u ren t, p arten aire com pris. R ien ne d étru it plus vite les liens que l’on a éta 22 blis avec q u elq u ’un que ce genre d ’atm osphère. D ’un au tre côté, la chasteté p erm et au S aint-E sprit de nous influencer et elle renforce la confiance, d o n t dépendent des liens durables. E n aim an t les autres, nous aim ons n o tre Père céleste et son Fils Jésus-C hrist. C ’est là les liens qui c o m p ten t le plus (voir D.& A. 132: 24). P o u r nous dévouer au Seigneur, nous devons d ’ab o rd nous m aîtriser. Ê tre un disciple dem an d e le co n trô le de soi. A v an t de p o u v o ir vivre la loi de consé cratio n , où l’on do n n e to u t ce que l’on possède au Seigneur, on d o it vivre la loi de chasteté. P o u r vivre cette loi, on doit ap p liquer les lois du sacrifice et de l’obéissance. En faisant cela, no tre assu rance devient grande en la présence de D ieu (D .& A. 121:45) et nous recevons «la parole agréable de D ieu ; (nous fai sons) un festin de son am our» (Jacob 3:2). L a joie, la paix et la puissance que cela p rocure est difficile à décrire. À ce sujet, le président M cK ay a dit : «Sentir ses capacités se développer et la vérité gran d ir en soi est une expérience subli me» (Im provem ent Era, décem bre 1969, p. 31). N ous ne p o u rro n s jam ais co nnaître et aim er D ieu to talem en t si nous ne vivons pas le m êm e genre de vie que lui. Q uand j ’étais plus jeune, je critiquais parfois les dirigeants de l’Église et les décisions q u ’ils prenaient. A près avoir été évêque, je vois les choses sous un angle différent. Je suis m oins tenté de critiquer, car je me rends m ieux com pte des difficultés d ’un évêque. De m êm e, q u an d nous ressem blons à D ieu, nous le com prenons mieux. Les liens que nous établissons avec lui se resserrent. M osiah a dit q u ’en servant D ieu nous nous rap p ro ch o n s «de ses pensées et des désirs de son cœur» (M osiah 5:13). Q uan d nous vivons com m e lui, nous voyons les choses com m e il les voit. L a chasteté, com m e les autres principes de l’Évangile, nous p erm et de le connaître, car elle favorise des qualités spirituelles essentielles, telles que la com préhension, la m aîtrise de soi, l’am o u r et la com passion. Q uan d je suis las de me b attre contre les tentatio n s, je me rappelle que Jésus «a été tenté com m e nous en toutes choses, sans co m m ettre de péché» (H ébreux 4:15). Il a reçu un corps de chair q u ’il a appris à m aîtriser. C om m e nous, il p o u vait arriver à un p o in t de fatigue spiri tuelle (voir D .& A. 19:18). Il est certain que S atan a fait son possible p o u r qu'il pêche. Ainsi quelles que soient les diffi cultés qui m ’assaillent, je sais que Jésus a p arc o u ru le m êm e chem in, il y a des siècles. C om m e il com p ren d bien l’état de la m ortalité, il peu t nous aider et nous afferm ir. N ous p o uvons lui être reconnaissants éternellem ent, car lorsque nous confes sons et que nous délaissons nos péchés, il ne s’en souvient plus (voir D .& A. 58:42, 43). Ils n ’a u ro n t pas d ’influence sur nous à cause d u sacrifice expiatoire du S au veur. Quelle joie de savoir que nous p o u vons être entièrem ent purifiés de nos péchés ! En voyant le rôle vital que la sexualité jo u e dans n o tre progression m ortelle, nous com p ren o n s p o u rq u o i le Seigneur, parce q u ’il nous aim ait, nous a do n n é la loi de chasteté. «Q uel niveau d ’excellence attein t celui qui vit chastem en t !. Il m arche sans peur . . . il est respecté . . . Le Seigneur l’aime, car il est sans tache. Il sera exalté dans l’éternité.»4 □ Steve Gilliland, directeur de FInstitut de religion de l'université d É ta t de Californie à Long Beach, a sept enfants ; il est Févêque de la première paroisse de Lakew ood. 4 D é cla ra tio n de la Prem ière Présidence d u 3 o c to b re 1942 citée p a r J.R . C lark , M essages o f the First Presidency Sait L ake C ity, B ookcraft, 1975, pp. 174-77. 23 g If Et sans la charité nous ne sommes rien En v enant en T erre Sainte p o u r étu dier six m ois, j ’étais ferm em ent d éterm i née à devenir une fem m e d ’une h aute spiritualité en cet espace de tem ps. Le plus im p o rta n t de mes objectifs était d ’ap p ren d re à co nnaître le C hrist, m ais co m m en t pouvais-je y arriver? Je me trouvais d ans son pays natal, voyant les cham ps où il avait m arché, et observant la n atu re com m e il le fit p o u r ses p a ra b o les. J ’appren ais à connaître le pays, m ais ce n ’était q u ’u n début. Je voulais co n n aî tre le S auveur m ieux que lorsque j ’étais arrivée. A u cours des sem aines, je me mis à travailler à tous les objectifs que je m ’étais fixés. Je sentis l’E sprit brûler en m oi tandis que j ’étudiais intensém ent les É critures et que j ’écoutais mes instru c teurs ; m ais m on b u t précis, ap p ren d re à connaître Jésus-C hrist, ne sem blait pas se réaliser. Je décidai de m ’inscrire p o u r observer et essayer de rendre service dans quelques obscurs villages arabes. N ous devions essayer d ’aider les h ab i ta n ts en m atière de n u tritio n , de santé et d ’hygiène. M a prem ière visite fut à un cam p de réfugiés où je me suis occupée d ’une p eti te fille d ’un an pesant à peine cinq kilos. T andis que je tenais ce p etit corps effrayé et recroquevillé, m on cœ ur s’em plit de 24 | H tristesse et j ’avais envie de m ’écrier : «D is-m oi ce que je peux faire p o u r toi, et je le ferai!» L a m ère sem bla lire mes pensées tan d is que je to u ch ais la m inus cule cheville et que je séparais les petits orteils sem blables à ceux d ’une poupée. Elle p rit son en fan t et la serra d o uce m ent d ans ses b ras p o u r lui faire épouser la form e de son corps m aternel. T andis que je les observais, je vis le visage du bébé s’éclairer. P eut-être que d ans ce foyer de brique, som bre et froid, sans m êm e les biens indispensables à la vie, il y avait l’a m o u r et l’espérance au sein de la famille. Assise là, je pensais que l’am o u r les Je pensais que m es études en Terre Sainte fe ra ien t de m oi une fem m e de la plus haute spiritualité. M ais la leçon la plus im po rta n te, j e Fai apprise dans une p e tite m aison d u n obscur village arabe. uns p o u r les autres est l’une des choses les plus im p o rtan tes que nous puissions avoir d ans la vie. C om m e Jésus l’a dit à ses disciples : «Je vous donne un com m an d em en t nouveau : A im ez-vous les uns les autres ; com m e je vous ai aim és, vous aussi, aim ez-vous les uns les autres. «À ceci to u s co n n a îtro n t que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’am o u r les uns p o u r les autres» (Jean 13:34, 35). Je pouvais peu à peu sentir le Sauveur en trer dans m a vie. T andis que nous continuions de p a r c o u rir les collines rocailleuses en te rras ses des villages arabes, j ’observais les fem m es ra p p o rta n t sur leur tête l’eau de la fam ille depuis les ruisseaux voisins. C ’est une activité qui n ’a pas beaucoup changé depuis l’époque de Jésus. L ors que nous nous approchions, les enfants se rassem blaient et reg ardaient avec de grands yeux les étrangers am éricains. N os visites dans les foyers arabes étaient to u jo u rs reçues avec une grande hospitalité ; les villageois nous accueil laient très aim ablem ent. N ous pesions les petits enfants, et j ’essayais de dire b o n jo u r et merci d ans un arab e hésitant. Q uan d m on regard croisait celui des vil lageois à ces m om ents-là, je m ’aperce vais que je com m ençais réellem ent à ai m er ces gens. J ’avais p o u rta n t encore un peu de fierté. Je voulais me déb arrasser com plètem ent de m a réserve et exprim er m on am o u r grandissant, m ais m on cœur était encore freiné. À peu près à ce m om ent-là, j ’ai rem a r qué quelque chose de très intéressant à p ropos de la jeu n e fem m e qui nous ser vait de guide arabe. T outes les fem m es du village s’arrêtaien t et l’accueillaient chaleureusem ent et, souvent, l’em b ras saient p o u r m o n trer leur affection et leur 25 am itié. Je lui dis : «Les gens ici vous ai «M ais la charité c’est l’am o u r p u r du m ent beaucoup, n ’est-ce pas?» C h rist . . . Elle me rép o n d it d ’une voix très fer «. • ■priez le Père avec to u te l’énergie me : «M aryan, c’est parce que je les aim e du cœur, p o u r que vous soyez rem plis de du fond du cœur.» Je ne répondis pas, cet am o u r q u ’il a accordé à tous ceux qui j ’acquiesçai sim plem ent. Elle sem bla so n t les vrais disciples de son Fils, Jésuscom pren d re que je réfléchissais à ses C hrist, afin que vous deveniez les fils de paroles. D ieu, et que, q u an d il p ara îtra, nous U n jo u r nous som m es allés dans une soyons sem blables à lui, car nous le ver m aison to u t en bas du versant d ’une col rons tel q u ’il est, afin que nous ayons line, au b out d ’une ro u te tortueuse. T a n cette espérance, afin que nous soyons dis que nous arrivions à la petite m aison purifiés com m e il est pur» (M o ro n i 7:47, de pierre, tous les m em bres de la fam ille 48). sortiren t p o u r nous accueillir. Le père fit J ’au rais voulu sau ter et crier de joie des efforts p o u r nous dire «Bonjour» parce que sur m on tapis d an s un village d ans un anglais mal prononcé. A près arab e d ’Israël, j ’avais découvert la m a cela il me reg ard a tim idem ent avec un nière de ressem bler d av an tag e à n o tre petit sourire. Je lui to uchai la m ain Sauveur. C o m m e je me suis sentie p ure à com m e p o u r dire : «C ’est bien. M erci cet in stan t et com m e j ’au rais donné d ’essayer de nous faire plaisir.» n ’im p o rte quoi p o u r ressentir en p e rm a Sa fem m e co u ru t nous chercher des nence le sentim ent que j ’ai eu. tapis p o u r s’asseoir p ar terre. L orsque L a vieille gran d -m ère s’ap p ro c h a en nous fûm es tous installés, leurs petits suite de m oi. Je savais q u ’elle avait pu enfants se rassem blèrent a u to u r de nous. voir m on am o u r, parce q u ’elle me prit U n petit garçon en particulier vint to u t dans ses bras et puis m ’em b rassa les près de m oi et se m it à se balancer. Il joues plusieurs fois. Bien que nous ne p oussa plusieurs gém issem ents et cris parlions pas la m êm e langue, l’am o u r perçants. L a diététicienne arabe me dit régnait d ans la pièce. q u ’il n ’était pas «norm al» (signifiant q u ’il était m entalem ent retardé). En en Je ne voulais plus q u itter cette petite te n d an t cette rem arque, je pris le m aison parce que je voulais g ard er ce garçonnet contre m oi p o u r lui m o n trer sentim ent en moi. P o u rq u o i ne pouvaisque je l’aim ais. je pas sortir, aller vers la colline et g arder En te n an t ce p etit corps con tre le cet a m o u r d ans m on cœ ur? Le M aître ne mien, les larm es se m irent à rou ler sur nous a-t-il pas d it de p rier p o u r avoir cet mes joues. C ’était la plus pauvre de to u a m o u r plus que to u te au tre chose et puis tes les fam illes auxquelles j ’avais rendu nous p o u rrio n s devenir tel q u ’il est? Oui, visite, m ais je ne pleurais pas à cause de je peux être purifiée grâce à la charité. leur pauvreté, m ais parce que j ’aim ais A lors m ain ten an t, q u an d j ’ai envie de cette fam ille arabe. T outes mes retenues me quereller ou de p ro n o n cer un ju g e étaient finalem ent tom bées et je pleurais m ent hâtif, je me souviens des paroles de parce que je sentais m on cœ ur se gonfler. cette fem m e arab e : « M aryan, ils m ’ai Est-ce cela que l’on ressent q u an d on m ent parce que je les aim e du fond du aim e à la m anière du C hrist? cœur». □ 26 10. Q uand N éphi, le fils de N éphi, vit cette m échanceté de son peuple, il en eut le cœ ur extrêm em ent attristé. 11. Il so rtit, s’inclina ju s q u ’à terre et im p lo ra son D ieu avec ferveur p o u r son peuple, oui, p o u r ceux qui allaient être m assacrés à cause de leur foi en la tra d itio n de leurs pères. 12. Il im p lo ra le Seigneur avec ferveur to u t le jo u r; et voici, la voix de D ieu vint à lui, disant: 13. Lève la tête et p rends courage; c ar voici, le tem ps est proche, et cette n uit le signe sera donné, et dem ain je viendrai au m onde p o u r m o n tre r aux hom m es que j ’accom plirai to u t ce que j ’ai fait an n o n cer p a r la bouche de mes saints prophètes. 14. Voici, je viens p a rm i les m iens p o u r accom plir toutes les choses que j ’ai fait c o n n aître aux e n fan ts des hom m es depuis la fo n d a tio n du m onde et p o u r faire la v olonté du Père et du Fils— du Père à cause de m a chair. Et voici, le tem ps est proche, et cette nuit le signe sera donné. 15. Et il a rriv a que les p aroles données à N éphi s’accom plirent telles q u ’elles avaient été annoncées; car voici, au coucher du soleil il n ’y eut pas de ténèbres; et le peuple co m m en ça à s’é to n n e r de ce q u ’il n ’y av ait po in t de ténèbres q u a n d la n uit vint. 16. E t un grand n o m b re de ceux qui n ’avaient pas cru aux paroles des prophètes, to m b è ren t p a r terre et d evinrent com m e m orts, car ils savaient que le gran d plan de destru ctio n q u ’ils avaient tram é c o n tre ceux qui croyaient aux paroles des pro p h ètes avait été déjoué; c ar le signe qui avait été d onné était déjà là. 17. E t ils co m m en cèren t à savoir que le Fils de D ieu p a ra îtra it b ientôt; oui, enfin, to u t le peuple sur to u te la surface de la terre, de l’est à l’ouest, ta n t au pays du n o rd q u ’au pays du sud, furent saisis d ’un tel é to n n em en t q u ’ils to m b è re n t p a r terre. 18. C a r ils savaient que les p rophètes avaient tém oigné de ces choses p e n d a n t de nom b reu ses années, et que le signe qui avait été d onné était déjà là, et ils com m en cèren t à crain d re à cause de leur iniquité et de leur incrédulité. 19. E t il n ’y eut pas d ’o bscurité p e n d an t to u te cette nuit, m ais il faisait aussi clair q u ’en plein m idi. Et le soleil se leva de nouveau le m atin dan s son o rd re natu rel; et ils su ren t que c’était le jo u r où n a îtra it le Seigneur, parce que le signe en avait été donné. 3 N É P H I 1:10-19 $ $ 27 Tout ce que Nese voulait, c’était un ami à qui elle pourrait parler. Quelqu’un qui ne rirait pas par David Capron Élève en dernière année de lycée, j'av a is le sentim ent que to u t me réussis sait. J'avais beaucoup de bons am is, je faisais du sport et je ne m 'atten d ais à rien d ’au tre q u ’à la réussite p o u r l’année sui vante à l'université de C alifornie à Ber keley. J ’avais déjà reçu une lettre d ’ac cord p o u r m on inscription. Je m 'atten d ais aussi à gagner en p a rti cip an t à un concours d ’art o rato ire ce p rintem ps-là. Le sujet était : «Le fossé des générations est-il réel ou im aginai re ?» M on discours était spécialem ent écrit p o u r plaire au jury, et j ’ai gagné le concours en b a tta n t une fille appelée K aren, une m orm one. J'ai gagné parce que j ’ai dit ce que le ju ry voulait entendre. M ais je pensais en m oi-m êm e que le discours de K aren, basé sur les doctrines de son Église, était beaucoup plus profond. La sincérité et la conviction de ses paroles me touchèrent. N ous devînm es am is. T andis que nous faisions mieux connaissance, nos conversations évo luaient parfois en débats, K aren défen d ant sa religion tandis que je prenais le parti de la science. N os discussions ne faisaient principalem ent que la dém oraliser. M ais K aren avait une am ie, Nese. Elle ne me disait jam ais plus que «bonjour» dans les couloirs de l’école, mais elle avait écouté atten tiv em en t mes conver sations avec K aren. Nese ne m ’avait jam ais dit directe m ent q u ’elle était m orm one. U n jo u r, elle s’ap p ro c h a lentem ent de m a table à la b ibliothèque p en d a n t la période d ’étu de. «Puis-je m ’asseoir?» dem anda-t-elle. À un m om ent de la conversation, elle dit q u ’elle faisait partie de la m aison d ’Is raël. J ’en conclus q u ’elle voulait dire q u ’elle était juive. N o tre période d ’étude se tro u v ait à la Ce qui me retenait, c’était le principe de la progression éternelle. «Cela ne peut être vrai», disais-je. «Com m ent l’homme, qui a été créé par Dieu, peut-il jam ais espérer être un Dieu?« m êm e heure. D u ra n t les derniers m ois de l’année scolaire, N ese et m oi a b o rd â mes les n om breuses questions religieuses qui me venaient à l’esprit. Elle me dit plus ta rd q u ’elle «voulait ju ste faire p a rt de son opinion à q u elq u ’un qui ne rirait pas d ’elle». J ’exposai mes idées sur un sujet tel que la vie après la m ort, et puis elle expliquait ses croyances. Sa con fian ce m ’étonnait. Ce n ’est que plus ta rd que j ’ai su q u ’elle était m em bre de l’Église m orm one. À cette époque nos discussions étaient si agréables que je me mis à passer l’h eu re du déjeuner avec N ese et ses am is m orm ons. C ela faisait du bien d ’être avec eux. Pas de fum ée de cigarette, pas de ju ro n s, pas de plaisanteries déplacées. M ieux encore, ils sem blaient ne jam ais ridiculiser q u elqu’un : ils respectaient les sentim ents les uns des autres. C ’était dif férent d ’être avec eux, et cela me plaisait. 30 Vers la fin de l’année scolaire, K aren m ’invita à un Bal V ert et Or. Je n ’avais aucune idée de ce que c’était! Je n ’avais ja m ais été à un bal d ans une église. E t je devais m ettre un co stu m e ! J ’étais étonné de voir un gym nase d ans une église. M ais ce qui se p assait d an s ce g y m n a se me su rp rit encore plus. D es adultes et des adolescents p arlaien t, riaient et m êm e d an saien t ensem ble. Mes am is avaient to u jo u rs pensé q u ’il était puéril d ’aim er ses p arents. P a rto u t d ans le pays on p arla it de plus en plus du m anque de co m m u n icatio n s entre les p aren ts et leurs enfants. M ais to u s ces gens sem b laient être am is, sans con sid ératio n d ’âge. Je m ’ouvris de cela à K aren . Elle ré p o n d it que c’était à cause de l’Église. T andis q u ’elle me faisait visiter le b â ti m ent, je réfléchissais à ce q u ’elle avait dit. En re n tra n t chez m oi ce soir-là, j ’avais le sentim ent que ces gens étaient uniques, c’étaient, d ’une certaine m an iè re que je ne com p ren ais pas to u t à fait, des personnes de choix. Elles avaient de q uoi être fières. À la fin de l’année scolaire, m on tr a vail de l’été m ’éloigna de m on nouveau groupe d ’am is. J ’étais em ployé d ans une statio n service où je me sentais m al à l’aise à cause du m an q u e de conscience de mes co m p ag n o n s de travail. Je me sentais déprim é, m alheureux et seul. U ne après-m idi de juillet, N ese et un am i v inrent en voiture ju sq u ’à la statio n service. Le sim ple fait de les voir me rem o n ta le m oral. Ils allaient ch an ter à un spectacle d evant le tem ple d ’O ak lan d et ils m ’invitèrent. Je me souviendrai to u jo u rs de cette soirée si spéciale. C ’était la prem ière fois que j ’entendais l’histoire de Joseph Sm ith, et j ’ap p ris l’histoire des saints des derniers jo u rs que j ’étais arrivé à ad m i rer. À la fin du spectacle, l’assem blée se leva et ch a n ta : «L ’E sprit du D ieu Saint». C o m m e j ’aurais voulu co nnaître les p a roles de ce ch a n t afin de pouv o ir me jo in d re au chœ ur ! Je me sentais v rai m ent plein de respect et d ’am our. L a foule p a rtit lentem ent. D ebout d ans le parc de stationnem ent, je reg ar dai le tem ple. U ne voix, au fond de m oim êm e, me dit q u ’un jo u r j ’entrerais dans ce b âtim ent. Q u an d arriva l’au to m n e, N ese p a rtit p o u r l’université B righam Y oung. Je re to u rn a i à Bekerley (Californie). L a soli tu d e m ’enveloppa de nouveau. Les let tres de N ese arrivaient régulièrem ent, deux ou trois fois p a r sem aine. Je lui avais d em andé p o u q u o i elle était m o r m one. La lettre suivante faisait presque éclater l’enveloppe. C ’était une explica tio n en détail des difficultés de N ese p o u r rester active et g arder un tém o ig n a ge ferm e q u an d elle vivait avec sa fam ille inactive. Je décidai q u ’il fallait que j ’aille à l’église. C ’était une décision difficile p a r ce que personne ne me p oussait à y aller. O n m ’avait laissé arriver à la conclusion p ar m oi-m êm e. J ’ai presque changé d ’avis en o u v ran t la porte. Je suis entré to u t seul dans la salle de culte, j ’ai repéré un siège vide au dernier rang et je me suis rapid em en t assis. Je me d em andai intérieurem ent si j ’allais être seul là aussi. Puis to u t à coup K aren, qui a p p a ru t com m e p ar enchantem ent, me serra la m ain. «B onjour, D avid», dit-elle en sou rian t. Je n ’étais plus seul. Elle me présen ta à d ’autres personnes, me m o n tra dans quelle classe aller et s’assit to u t le tem ps à côté de moi. J ’étais im pressionné de trouver une classe où je pouvais poser mes questions et obtenir des réponses. Plus encore, l’instructrice, sœ ur B ooras, prit ensuite le tem ps de me rem ercier d ’être venu. «V ous avez ajouté b eau co u p d ’intérêt à n o tre classe», dit-elle. Je ne m ’étais j a m ais sentis aussi à l’aise. M ais je n ’avais to u jo u rs pas le tém o i gnage spirituel d o n t tous les m em bres de Je compris finalement! T out s’accordait . . . «Oui, oui, tout concordait !» J ’avais envie de danser, de chanter, de courir. Là sur les marches du bâtim ent Jospeh Smith, l’Esprit me rendit témoignage du plan de l’Évangile. l’Église me p arlaient. J ’aim ais l’Église, je pouvais croire à beau co u p de ses ensei gnem ents, m ais je n ’avais pas la co n n ais sance de sa véracité. Je con tin u ais q u an d m êm e à assister aux réunions. U n m ois plus ta rd , N ese me pressa de venir à l’université B righam Y oung. Je sautai sur l’occasion et je me précipitai à P rovo p o u r une visite éclair. N ese décri vait son école com m e si c ’était une partie d ’elle-m êm e. E n faisant le to u r d u ca m pus, nous n ’avons parlé que de religion. J ’avais à n o u v eau la tête pleine de ques tions, com m e à la b ib liothèque du lycée. Je ne voyais to u jo u rs pas co m m en t to u t s’accordait. Ce qui me reten ait, c’était le principe de la p rogression éternelle. «Cela ne peut pas être vrai», disais-je. «C o m m en t 31 l’hom m e, qui a été créé p ar D ieu, peut-il ja m ais espérer être un D ieu?» N ous étions d eb o u t en face du b âti m ent Joseph Sm ith. N ese s’a rrêta un instant. «D ave, dit-elle, av a n t d ’être créés p h y siquem ent, nous avons été créés spiri tuellem ent en ta n t que fils et filles de Dieu. U ne p artie de nous, no tre esprit, vient directem ent de D ieu qui est notre Père.» z J ’avais encore à lire le Livre de M o r m on, à ap p ren d re à prier et à suivre les discussions m issionnaires. M ais à p artir de ce m o m en t m a vie fut changée. J ’avais trouvé la vérité, un b u t et une vie à rem plir. C inq sem aines plus ta rd j ’étais baptisé. H u it m ois plus ta rd , m on im pression que j ’entrerais un jo u r d ans le tem ple d ’O ak lan d se réalisa, q u an d je reçus mes d o ta tio n s une sem aine av an t de p a rtir en m ission. À m on reto u r, N ese et m oi dé cidâm es de co n tin u er le voyage éternel que nous avions com m encé p ar nos conversations à la table d ’une b ib lio th è que. N o u s nous som m es m ariés dans le tem ple de P rovo. C h aq u e fois que je regarde m a fem m e, je rem ercie le Seigneur q u ’il y ait eu une jeu n e fille d ans m on lycée avec suffisam m ent de foi p o u r «sim plem ent vouloir faire p a rt de ses croyances à q u elq u 'u n qui ne rira it pas d ’elle». Elle to u ch a m on cœ ur et tran sfo rm a m a vie. □ Le peuple qui m arch ait dans les ténèbres V oit un grande lum ière; Sur ceux qui h a b ita ie n t le pays de l’om b re de la m o rt U ne lum ière resplendit. T u rends le peuple no m b reu x , T u lui accordes de grandes joies; Il se réjouit devant toi, com m e on se réjouit à la m oisson, C om m e on pousse des cris d ’allégresse au p artag e du butin. C ar le jo u g qui pesait sur lui, Le b â to n qui frap p a it son dos, La verge de celui qui l’op p rim ait, T u les brises, com m e à la jo u rn ée de M adian. C ar to u te chaussure q u ’on p o rte dans la mêlée, En to u t vêtem ent guerrier roulé dans le sang, Seront livrés aux flam m es, P o u r être dévorés p a r le feu. C a r un enfant nous est né, un fils nous est donné, E t la d o m in a tio n reposera sur son épaule; O n l’appellera A dm irable, Conseiller, D ieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. D o n n er à l’em pire de l’accroissem ent, E t une paix sans fin au trô n e de D avid et à son royaum e, L ’afferm ir et le so u ten ir p a r le d ro it et p a r la justice, D ès m ain ten a n t et à to u jo u rs: V oilà ce que fera le zélé de l’É ternel des arm ées. É sa ïe 9 :1 -6 32 Les bénédictions et les responsabilités du service missionnaire E n revoyant m a vie et en me souve n an t des décisions difficiles, il y en a une qui ressort nettem ent : Dois-je aller en m ission? M a m ère et m on père veulent que j ’y aille. L ’évêque me dit que je de vrais y aller. C ertains de mes am is y vont, alors que d ’autres me disent que ce serait une erreur. Ils disent : «Pense au b o n tem ps que tu vas rater». «Et tes études?» «Q u’est-ce qui se passera avec ta petite am ie?» Il sem ble sim plem ent q u ’il y a tro p de choses p o u r que je d o n ne deux ans. Q ue faire? Si vous êtes co n fro n té avec cette déci sion, je vous supplie d ’écouter votre cœur. Le Seigneur parle p ar l’in term é diaire du cœ ur : «Je parlerai à ton esprit et à to n cœur» (D.& A. 8:2). N ’écoutez pas les influences extérieures qui p eu vent facilem ent vous p ersuader d ’aller à l’inverse du Seigneur. Le président K im ball a d it : «T out je u ne hom m e d o it rem plir une mission. («Allez dans le m onde entier», L ’É toile, novem bre 1974, p. 446.) Il a égalem ent suggéré que chaque jeune hom m e g ran disse avec un fo rt désir de rem plir une m ission. Si c’est le cas, la décision est Votre cœur vous le dira par Jack H. Goaslind fils, du Premier collège des soixante-dix 33 bien en tendu prise av a n t l’âge de 19 ans ; p ar conséquent elle n ’est pas aussi diffi cile à prendre. Je rends m on tém oignage que le président K im ball est un p ro p h è te. Il nous d it à vous et à m oi ce que le Seigneur veut que nous entendions. É coutez atten tiv em en t et votre cœ ur vous d ira ce que vous devez faire. P o u rq u o i devriez-vous rem plir une m ission? Plusieurs choses me viennent à l’esprit q u an d je pense à la réponse à cette question. É videm m ent, la réponse est facile : Le Seigneur dit que vous devez le faire ; le p ro p h ète a m aintes fois insisté sur ce sujet ; votre fam ille, vos dirigeants de l’Église et d ’autres vous y en c o u ra gent : m ais ils ne sont pas vous. Je me souviens à quel p o in t je me suis senti bien, ju s q u ’au fond de m oi-m êm e, de la plante des pieds ju s q u ’au som m et du crâne, q u an d j ’ai finalem ent dit oui. J ’ai reçu une co n firm atio n du Seigneur que ce que j ’avais fait était bien. C ’était bien et je le savais. P o u r une fois d ans m a vie, j ’avais com m encé à penser aux autres au lieu de ne penser q u ’à m oi-m êm e, et cela me d o n n a un sentim ent d o n t depuis j ’ai eu envie chaque jo u r de m a vie. O n est récom pensé lo rsq u ’on d o nne de soim êm e p o u r que d ’autres puissent être bénis. C ’est l’une des raisons p o u r les quelles no tre Sauveur d éclarait : «Celui qui ne p rend pas sa croix, et ne me suit pas, n ’est pas digne de m oi. Celui qui conservera sa vie la p erd ra, et celui qui p erd ra sa vie à cause de m oi la retro u v e ra» (M atth ieu 10:38, 39). O n ne nous d em ande pas de p o rter la croix que le S auveur p o rta, m ais on nous dem ande de p o rter l’am o u r q u ’il d o n n a à tous les enfants de n o tre Père. S’il n ’avait pas po rté sa croix en obéissance à la volonté du Père, le g rand plan de ré d em ption au ra it échoué p o u r to u te l’h u 34 m anité. M ais parce q u ’il rem p lit sa m is sion divine, nous p o uvons recevoir le p a rd o n to ta l de nos péchés si nous nous rep en to n s sin cèrem en t; nous o b tien dro n s l’im m o rtalité p a r la résurrection universelle ; et finalem ent, en g a rd a n t les co m m an d em en ts, nous p o uvons rece voir un héritage glorieux d ans le m onde céleste avec le Père et le Fils : ce qui est le plus g ran d de to u s les dons de D ieu, à savoir la vie éternelle. L o rsq u e nous p o r to n s notre croix en ta n t que m issionnai res, nous recevons la responsabilité sa crée d ’enseigner aux enfants de n o tre Père co m m en t ces m erveilleuses béné dictions peuvent être obtenues. L ’expérience de m a m ission à l’âge de 19 ans me d o n n a n o n seulem ent l’occa sion de servir m on pro ch ain , m ais elle a p p o rta d ans m a vie un équilibre que je n ’aurais pu o b ten ir d ’aucune au tre m a nière, j ’en suis sûr. J ’ai acquis de la confiance en m oi-m êm e et d ans le Sei gneur, car j ’ai ap p ris que mes prières étaien t entendues et q u ’elles recevaient une réponse. J ’ai renforcé m on tém o i gnage de l’Évangile en faisant l’expérien ce du p o u v o ir de la prêtrise et en voyant de mes p ro p res yeux l’influence du S ain t-E sp rit q u an d il rend tém oignage des choses d o n t mes co m p ag n o n s et moi avions fait p a rt à nos investigateurs. J ’ai appris m ieux que ja m ais a u p a ra v a n t la signification de la charité, telle que le p ro p h ète M o rm o n en parle : «L ’am o u r p u r d u C hrist» (M o ro n i 7:47). Cet am o u r sem blait p én étrer to u te m on âm e et à cause de cela il devint plus facile d ’exprim er les sentim ents que je ressen tais si fortem ent. J ’ai acquis un respect et un am o u r véritable p o u r mes p arents, et m a confiance en eux g ran d it énorm ém ent. J ’avais ces sentim ents p o u r eux a u p a ra vant, m ais ja m ais aussi forts que p en d a n t m a m ission et depuis. J ’ai appris à aim er m on p rochain et je désirais rép a n dre l’Évangile de Jésus-C hrist de to u t m on cœur, de to u t m on pouvoir, de to u t m on esprit et de toutes mes forces. C o m m e ja m ais au p a ra v a n t j ’ai com pris la signification et l’influence de l’É vangi le d ans m a vie. Je me suis lié d ’am itié avec certaines des m eilleures personnes au m onde : m on président de m ission, mes co m pagnons et les m erveilleuses fa milles que nous avons instruites et b a p ti sées. Je suis devenu un m eilleur étudiant, n o n seulem ent au cours de m a m ission, m ais aussi à m on retour. Sous l’influen ce du S aint-E sprit des choses me sont venues à l’esprit d ’une m anière m ira culeuse p o u r m ’aider à enseigner. P a r dessus to u te au tre chose, p ar le doux E sprit du Seigneur, j ’ai reçu une réponse à m on étude, à mes trav au x et à mes prières, une con firm atio n que Jésus est le C hrist, le fils du D ieu vivant. B eaucoup p o u rro n t dire que ces ch o ses peuvent se prod u ire sans rem plir une m ission, m ais je vous d em ande : est-ce ce que le Seigneur désire ? Il me sem ble clair que l’ex h o rta tio n du président K im ball : « T o u t jeune hom m e d oit rem plir une mission» s’adresse à vous. É coutez votre cœ ur et trouvez le b o n h eu r que l’on a à servir son prochain. «Souvenez-vous que les âm es o n t une grande valeur aux yeux de Dieu. «E t com m e il se réjouit de l’âm e qui se repent ! «C ’est p o u rq u o i vous êtes appelés à crier repentance à ce peuple. «Et s’il arrive que vous travailliez to u te votre vie . . . et que vous m ’am eniez ne fût-ce q u ’une seule âm e, com m e votre joie sera grande avec elle dans le ro y au me de m on Père ! «E t m ain ten an t, si votre jo ie d o it être grande avec cette seule âm e que vous m ’aurez am enée . . . com m e elle sera grande si vous m ’en am enez b eaucoup !» (D .& A. 18:10, 13-16). L a décision de rem plir une m ission est parfois difficile à prendre, m ais je vous rends m on tém oignage sacré que c’est bien. C ’est ce que le Seigneur veut que vous fassiez. C ’est un co m m an d em en t avec une prom esse et de grandes béné dictions. E n fait, le sacrifice ap p aren t devient insignifiant à la lum ière des m er veilleuses bénédictions qui viennent du service m issionnaire. C ette décision, lo rsq u ’elle est prise com m e le Seigneur l’a dem andé, ren d ra des décisions fu tu res (com m e le m ariage, les études et la carrière) b eaucoup plus faciles et il y a u ra beauco u p m oins de possibilités d ’erreurs. V ous saurez com m e jam ais au p a rav an t, «que c’est sur le rocher de no tre R édem p teu r, qui est le C hrist, le Fils de D ieu, q u ’il vous fau t b â tir vos fondem ents, afin que lorsque le diable déchaînera ses vents violents, oui, q u an d to u te sa grêle et son puissant orage s’a b a ttro n t su r vous, il n ’ait p o in t le p o u voir de vous en traîn er dans le gouffre de m isère et de d o u leu r sans fin, à cause du rocher sur lequel vous êtes édifiés, qui est une fon d atio n assurée, fo n d atio n qui protège de la chute celui qui y bâtit» (H élam an 5:12). □ 35 De la poussière sur une rose p a r Ellen et Joyce M . Jensen « Q u’est-ce que c ’est?» me dis-je en en tra n t dans m a ch am b re q u an d je vis un vase et une fleur sur la com m ode. C ’était un vase en verre, de couleur verte, a u to u r duquel était attach é un ru b an ja u ne. Il conten ait une rose en velours ro u ge, faite de to u te évidence avec b eau coup de soin et de com pétence. Je savais que m a fille de 15 ans, Ellen, avait déjà fait des fleurs com m e celle-ci, habituellem ent p o u r des am ies ou p o u r faire des cadeaux. M ais p o u rq u o i m ’en donnerait-elle u n e? Bien que nous nous querellions rarem en t, cela nous était a r rivé un peu plus tô t dans la journée, et les nuages qui nous séparaient ne s’étaient pas encore dissipés. 36 E t q u ’est-ce que cela: un m o t qui m ’était adressé? Je l’ouvris et lu s: «C hère m am an , cela p eu t sem bler être une petite chose à d o n n er et ce n ’est p eut-être que la copie d ’une chose réelle, m ais elle a la beauté d ’une rose réelle. Et p o u rta n t elle n ’est pas réelle, et c’est à dessein. Parce que les vraies roses m eu rent. M ais celle-ci sera to u jo u rs vivante. T o u t com m e l’a m o u r que j ’ai p o u r m a mère. Bien que parfois il puisse sem bler que je ne t ’aim e pas, je t ’aim e vraim ent. « T o u t com m e on p eu t souffler sur une rose p o u r faire p a rtir la poussière, et to u t sem ble neuf, on p eu t faire la m êm e chose q u an d nous som m es en colère. Souffle p o u r faire p a rtir la poussière et n o tre a m o u r brille, p ro p re et neuf. Je t ’aim e, m am an. Je t’aim erai toujours.» Des larm es me ro u lèren t sur les joues. J ’étais honteuse de ne pas m ’être excusée la prem ière, m ais Ellen l’avait fait. Elle avait plus q u ’effacé les difficultés qui nous séparaient. Elle m ’avait fait un don d ’am o u r. Il nous arrive encore d ’être en désac cord de tem ps en tem ps, m ais m ain te n a n t nous savons toutes les deux à quel p o in t cette poussière sur nos relations est superficielle ; nous avons appris à ra p i dem en t souffler p o u r la faire p artir. L o rsq u e c’est fait, alors avec am o u r et avec une ten d re ap p réciatio n , j ’entre dans m a ch am b re et je souffle aussi sur m a rose de velours p o u r enlever la poussière. □