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ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • DÉCEMBRE 2004
Le Liahona
Le Christ vivant, p. 9
Joseph Smith : le prophète
du Rétablissement, p. 37
Décorer Temple Square, p. A8
ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • DÉCEMBRE 2004
Le Liahona
P O U R L E S A D U LT E S
2
SUR LA COUVERTURE
Marie en méditation,
tableau de Jeffrey Hein,
reproduction interdite.
6
9
14
16
20
22
25
26
43
48
COUVERTURE DE L’AMI
Il sera appelé Merveilleux,
tableau de Simon Dewey,
avec l’aimable autorisation
de Altus Fine Art, American
Fork (Utah, USA), reproduction interdite.
Message de la Première Présidence : Le pouvoir de la paix
James E. Faust
Il vit
Le Christ vivant, Le témoignage des apôtres
Fortifier la famille : La famille est essentielle au plan du Créateur
Broderie de Noël au point de croix David Toy
Principes du Livre de Mormon : Comment pourrais-je rendre mon
témoignage ? Hans H. Mattsson
Principes du Livre de Mormon : Aller au Christ Robert R. Steuer
Message des instructrices visiteuses : Ressentir l’amour du
Seigneur par le service
Des mains fortes et des cœurs pleins d’amour
Les saints des derniers jours nous parlent
Petit-déjeuner de la veille de Noël Toni Hakes
L’arbre de Noël des Appalaches Laurie Hopkins
Ouvre d’abord la carte Samuel Osorio Mendoza
Missionnaires dans le métro Rémy van der Put
Courrier
POUR LES JEUNES
10
19
31
32
37
40
Le toucher divin M. Russell Ballard
Affiche : Donner de soi
Le saviez-vous ?
VOIR « ALLER AU
CHRIST », P. 22
Le lieu de naissance du prophète Janet Thomas
Classiques de l’Évangile : Plus qu’un petit paysan
Mark E. Petersen
Questions et réponses : Je ne suis pas beau/belle. S’il vous plaît, ne
me dites pas que je le suis. Pourquoi est-ce que je suis né(e) ainsi ?
L’ A M I : P O U R L E S E N F A N T S
A2
VOIR « PLUS QU’UN
PETIT PAYSAN », P. 37
Une merveilleuse période de l’année : Message de Noël de la
Première Présidence adressé aux enfants du monde
A4 Article au sujet de L’affiche : Jésus a eu de bons parents terrestres
A6 Épisodes de la vie de Heber J. Grant : Un homme d’affaire charitable
A8 Noël à Temple Square Kimberly Webb
A10 Période d’échange : Des cadeaux de Noël toute l’année
Sheila E. Wilson
A12 Un chou pour Noël Trisa Martin
A16 Témoin spécial : Gardez les commandements
Robert D. Hales
VOIR « BRODERIE DE NOËL AU POINT DE CROIX », P. 16
Première Présidence : Gordon B. Hinckley,
Thomas S. Monson, James E. Faust
Collège des Douze : Boyd K. Packer, L. Tom Perry,
Russell M. Nelson, Dallin H. Oaks, M. Russell Ballard,
Joseph B. Wirthlin, Richard G. Scott, Robert D. Hales,
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Directeur de la publication : Jay E. Jensen
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December 2004 Vol. 5 No. 12. LE LIAHONA (USPS 311480) French (ISSN 1522-919X) is published monthly by The
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COMMENT UTILISER LE LIAHONA
Idées de
soirée familiale
p. 10 :
Racontez quelques histoires
tirées de l’article de
M. Russell Ballard. Donnez
aux membres de la famille quelques
minutes pour penser à quelqu’un
qu’ils connaissent qui a un besoin
particulier. Demandez-leur de noter
une chose qu’ils peuvent faire pendant la semaine pour répondre à ce
besoin.
« Le toucher divin »,
« Broderie de Noël au point de
croix », p. 16 : Lisez cette histoire
avec les membres de la famille, puis
demandez-leur ce que la perspective
d’avoir une famille éternelle représente pour eux. Ils pourraient peutêtre chacun choisir au hasard le nom
d’un autre membre de la famille et
exprimer par des mots précis pourquoi ils veulent être proches de lui
éternellement. Ces mots d’amour
seront peut-être les plus beaux
cadeaux de Noël que recevra votre
famille cette année.
« Comment pourrais-je rendre
p. 20 : Hans H.
Mattsson relate la difficulté d’aller en
mission sans avoir appris la langue.
Racontez à votre famille une expérience personnelle où le Seigneur
vous a demandé de faire quelque
chose de difficile. Expliquez comment les choses faibles peuvent devenir fortes avec l’aide du Seigneur.
« Plus qu’un petit paysan », p. 37 :
Discutez en famille d’un ou de plusieurs aspects de la vie et de la mission de Joseph Smith, le prophète.
Témoignez de la véracité de sa mission et du Livre de Mormon.
mon témoignage ? »,
p. A12 :
Demandez aux membres de
la famille de jouer l’histoire
d’Annie qui va chercher un
chou. Demandez-leur quelles sont
les traditions de Noël qui ont un lien
avec la naissance et la mission du
Sauveur. En famille, cherchez une nouvelle tradition qui vous rappellerait le
véritable sens de Noël.
« Un chou pour Noël »,
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
décembre 2004 Vol. 5 n° 12
LE LIAHONA 24992-140
Publication française officielle de l’Eglise de Jésus-Christ
des Saints des Derniers Jours.
« Gardez les commandements »,
p. A16 : Racontez l’histoire d’Abinadi
à vos enfants. Expliquez que parfois le
Seigneur nous demande de faire des
choses difficiles. Demandez-leur s’ils
trouvent difficile de garder certains
commandements. Parlez des bénédictions que l’obéissance peut apporter.
SUJETS ABORDÉS DANS CE NUMÉRO
A=L’Ami
Adversité, 20
Œuvre missionnaire, 20,
43, A12
Amitié, 26
Paix, 2, 10
Amour, 25, A2, A6, A10
Pardon, 2
Art de diriger, 31
Plan de salut, 14, 22
Enseignement au
Prière, 43
foyer, 5
Enseignement, 1
Famille, 14, 16, A4, A10
Primaire, A10
Prophètes, 6, 9, 10, 32,
37, A6
Guérison, 10
Protection, A12
Inspiration, 43
Rétablissement, 32, 37
Jésus-Christ, 2, 6, 9, 10,
Saint-Esprit, 22
22, 25, A2, A4, A8, A10
Joseph Smith, 32, 37
Livre de Mormon, 20, 22,
37, A16
Service, 10, 19, 25, 26,
43, A6, A8, A10
Société de Secours, 26
Talents, 19, 40
Mariage, 14
Témoignage, 6, 9, 32
Nature divine, 40
Temples, 14, 16, A8
Noël, 2, 16, 19, 31, 43, A2,
Valeur personnelle, 40
A8, A10, A12
Obéissance, A4, A16
Visites d’enseignement, 25,
26
2
ILLUSTRATION ROBERT T.BARRETT
MESSAGE DE LA PREMIÈRE PRÉSIDENCE
Le pouvoir de
la Paix
PA R J A M E S E . FA U S T
Deuxième conseiller dans la Première Présidence
A
vec vous tous, je me réjouis de cette
merveilleuse période de fête. Je suis
assez âgé pour avoir apprécié de
nombreux Noëls. Il semble que plus je
prends de l’âge plus j’apprécie d’année
en année ces moments de fête particuliers.
C’est peut-être parce qu’il y a bien plus de
gens que simplement les membres de notre
famille à aimer et de qui recevoir de l’amour.
Parmi les expériences de Noël dont j’ai le
souvenir le plus vif, il y a ceux que j’ai passés
loin de chez moi et loin de mes êtres chers,
quand j’étais en mission ou à l’armée.
Chaque Noël que j’ai passé à l’armée pendant la Deuxième Guerre mondiale, je me
suis demandé quand les terribles souffrances
et l’horrible angoisse dues à la guerre
allaient se terminer et quand nous pourrions
tous rentrer chez nous. Et tandis que nous
chantions « Douce paix, viens-nous des
cieux1 » je me demandais si les Allemands
et les Japonais d’obédience chrétienne
chantaient aussi ce refrain bien connu avec
le même désir profond. Puis, tout s’est terminé il y a 59 ans après le largage de deux
bombes atomiques sur le Japon. Le genre
humain n’avait encore jamais vu de force
aussi destructrice. Nous nous faisions du
souci au sujet de la bête qui avait été lâchée.
J’aimerais rappeler une histoire qui a été
racontée par Kenneth J. Brown, qui servait
dans la Marine américaine au Japon après le
largage de la bombe. C’est l’histoire émouvante d’un chrétien japonais qu’il a rencontré au moment de Noël à Nagasaki.
« Je l’observais arriver de la rue et grimper
le petit chemin qui menait à notre abri. Il
avançait en tâtonnant, il hésitait. Arrivé près
de moi, il a fermé son parapluie et est resté
immobile un long moment. Son manteau
peu épais a rapidement été trempé par la
pluie froide qui tombait de ce ciel qui avait
apporté la mort à près de la moitié des gens
de sa ville à peine trois mois auparavant. Je
me disais qu’il fallait un grand courage pour
aller à la rencontre de ses vainqueurs sans y
avoir été invité. Il n’était pas étonnant qu’il
soit hésitant.
« Il s’est incliné devant moi par politesse,
non par soumission. Ses épaules redressées
et sa tête bien droite me donnaient plutôt
l’impression que j’avais à lever la tête vers
lui… alors que je le dépassais d’au moins 30
centimètres. Je me souviens d’avoir été perturbé parce que je n’étais pas encore habitué
aux yeux presque aveugles des personnes
Le pouvoir du Christ
a incité une multitude
de ses disciples
à faire le bien sur la
terre depuis plus de
deux mille ans. C’est
le pouvoir que procure la connaissance
que Jésus-Christ est
notre Rédempteur,
notre Sauveur.
LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004
3
qui avaient regardé le ciel le matin où la bombe avait été
larguée…
« Je lui ai demandé avec respect si je vous pouvais l’aider. [En très bon anglais] il s’est présenté comme étant
le professeur Iida…
« ‘Je suis chrétien, a-t-il dit. On m’a dit que c’est ici le
bureau du principal ministre du culte. Êtes-vous chrétien ?
Cela fait du bien de parler avec un disciple du Christ ; il
y a si peu de Japonais chrétiens.’
« Je l’ai emmené dans le bureau de l’aumônier de la
division et j’ai attendu pendant que les deux hommes parlaient. Le professeur Iida a exposé brièvement sa requête.
Il avait été professeur de musique dans une école chrétienne de filles jusqu’à sa fermeture sur ordre impérial…
Il avait été emprisonné parce qu’il professait être chrétien.
Une fois libéré, il était retourné à Nagasaki et avait repris
l’enseignement de la musique chez lui, bien que cela soit
interdit. Il avait pu reformer une petite chorale et serait
heureux si… sa chorale [pouvait] chanter pour les fusiliers
marins américains.
« ‘Nous savons un peu comment se passent vos Noëls
américains, a-t-il dit. Nous aimerions faire quelque chose
pour rendre plus agréable votre Noël au Japon.’
« J’étais sûr que l’aumônier allait refuser. Nous faisions
partie d’une unité de combattants endurcis, cela faisait
quatre ans que nous étions partis de chez nous, nous
avions combattu l’ennemi depuis Saipan jusqu’à Iwo
Jima… Mais il y avait chez cet homme quelque chose qui
indiquait le désir sincère de faire une bonne action, alors…
l’autorisation lui a été accordée. Le concert aurait lieu la
veille de Noël.
« La pluie s’était arrêtée et le calme qui régnait dans le
cratère de la bombe atomique rappelait le calme de cette
nuit ancienne. Beaucoup de monde a assisté au concert ; il
n’y avait rien d’autre à faire. Le théâtre… avait été dégagé
des décombres du toit effondré et des hommes étaient
assis sur les murs en ruine. Le bref silence habituel est
tombé sur l’assistance quand les choristes se sont alignés
sur la scène…
« La première chose que nous avons remarquée est
qu’ils chantaient en anglais et nous nous sommes rendu
compte qu’ils ne comprenaient pas les paroles mais qu’ils
les avaient apprises par cœur pour nous. Le professeur Iida
avait bien instruit ses élèves ; ils ont très bien chanté. Nous
étions captivés, comme si un chœur céleste chantait pour
nous… C’était comme si le Christ était de nouveau né
cette nuit-là.
4
« Le dernier chant était un solo, une aria du ‘Messie’.
La jeune fille chantait avec toute la conviction de quelqu’un qui sait que Jésus est réellement le Sauveur du
genre humain, et certains étaient émus jusqu’aux larmes.
Il y a eu ensuite une longue minute de silence, suivie d’applaudissements ininterrompus tandis que le petit groupe
saluait sans discontinuer.
« Plus tard dans la soirée, j’ai aidé le professeur Iida à
enlever les décorations. Je n’ai pas pu m’empêcher de lui
poser quelques questions, ma curiosité l’emportant sur
la politesse. Il fallait que je sache.
« ‘Comment les membres de votre groupe ont-ils survécu à la bombe ?’ lui ai-je demandé.
« ‘Ce n’est là que la moitié de mon groupe’, a-t-il
répondu doucement et apparemment non offensé par
mon rappel de leur terrible épreuve ; j’ai donc eu le sentiment que je pouvais lui poser d’autres questions.
« ‘Et qu’est-il advenu des familles de vos élèves ?’
« ‘Ils ont presque tous perdu un ou plusieurs membres
de leur famille. Certains sont orphelins.’
« ‘Et la soliste ? Elle doit avoir l’âme d’un ange, à la
manière dont elle chante.’
« ‘Sa mère et deux de ses frères sont morts. Oui, elle a
bien chanté ; je suis très fier d’elle. C’est ma fille.’ …
« Le lendemain c’était Noël, celui dont je me souviens
le mieux. Car ce jour-là j’ai su que le christianisme n’avait
pas échoué malgré le refus de certains d’en respecter les
enseignements. J’avais vu la haine faire place au service,
la douleur faire place à l’allégresse, le chagrin au pardon.
Cela était possible parce qu’un petit enfant était né dans
une crèche, [puis] par la suite, avait enseigné l’amour de
Dieu et de tous les hommes. Nous avions été la cause de
leur plus grand chagrin et pourtant nous étions leurs frères chrétiens et, de ce fait, ils étaient prêts à oublier leur
chagrin et à s’unir à nous pour chanter ‘Douce paix, viensnous des cieux’.
« On ne pouvait pas faire taire les paroles du témoignage chanté de Mademoiselle Iida : ‘Ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé.’
Ses paroles semblaient ce jour-là se répéter en échos dans
la ville à moitié morte.
« C’est aussi ce jour-là que j’ai su qu’il y a sur terre un
pouvoir plus grand que celui de la bombe atomique2. »
Ce pouvoir a incité des multitudes de disciples du
Christ à faire le bien sur la terre depuis plus de deux mille
ans. C’est le pouvoir que procure la connaissance que
Jésus-Christ est notre Rédempteur, notre Sauveur, notre
« La jeune fille a chanté avec toute la conviction de quelqu’un qui sait que Jésus est réellement le Sauveur du genre
humain… J’avais vu la haine faire place au service, la douleur faire place à l’allégresse, le chagrin au pardon. »
Avocat auprès du Père, le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs, et le Prince de la paix. C’est le pouvoir par lequel,
par la foi et l’obéissance à ses enseignements, nous pouvons trouver la joie et le bonheur, la paix et la consolation.
C’est le pouvoir de la prêtrise par lequel le monde fut
créé et le plan de salut et de bonheur fut mis en place
pour notre bénédiction éternelle si nous sommes fidèles à
nos alliances. C’est le pouvoir qui a été magnifié par l’agonie du Christ sur la croix, apportant la bénédiction la plus
importante de toutes au genre humain. Le plus grand de
tous les actes de toute l’histoire a été le sacrifice expiatoire
de notre Sauveur et Rédempteur.
Nous nous souvenons de ce sacrifice à cette période de
l’année où nous célébrons sa naissance. Ce n’est que par le
sacrifice expiatoire du Prince de la paix que nous pouvons
chacun connaître le véritable pouvoir de la paix. ■
NOTES
1. « Dans la Judée, beau pays de Dieu », Cantiques, n° 131.
2. « A Greater Power », Christmas I Remember Best: A Compilation of
Christmas Stories from the Pages of the Deseret News, 1983, p. 51-53.
IDÉES POUR LES INSTRUCTEURS
AU FOYER
Après avoir étudié ce message à l’aide de la prière, choisissez une méthode d’enseignement qui favorisera la participation des membres de la famille. Voici quelques exemples :
1. Affichez une image du Sauveur en prière à
Gethsémané, de la Crucifixion ou du Seigneur ressuscité qui
montre les plaies dans ses mains (voir Jeu d’illustrations de
l’Évangile 227, 230 ou 234). Demandez aux membres de la
famille quel grand don Jésus nous a fait par son expiation.
Comment ce don peut-il nous apporter la paix ?
2. Soulignez l’exemple de pardon du professeur Iida, et
demandez aux membres de la famille de réfléchir à quelqu’un
à qui ils ont besoin de pardonner. Puis dites-leur de se
demander s’ils ont besoin du pardon de quelqu’un et ce
qu’ils peuvent faire pour l’obtenir.
3. Demandez-leur de réfléchir à une personne ou une
famille pour laquelle ils pourraient faire quelque chose ce
Noël, comme le professeur Iida l’a fait.
LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004
5
Il vit
Les membres de la Première Présidence et du Collège des douze apôtres ont
témoigné avec ferveur de notre Sauveur Jésus-Christ. Leurs témoignages
attestent que Jésus est le Fils unique de notre Père céleste, le grand Jéhovah
de l’Ancien Testament et le Messie du Nouveau Testament.
I
ndividuellement aux pages suivantes et collectivement
à la page 9, les prophètes, voyants et révélateurs actuels
nous instruisent sur le Sauveur et témoignent qu’il vit.
Gordon B. Hinckley, président de l’Église
« Il vit… le Sauveur et Rédempteur de tout le genre
humain, dont l’expiation a été un geste de grâce pour le
monde entier… Il a fait pour nous ce que nous ne pouvions pas faire pour nous-mêmes. Il a donné un sens à
notre existence mortelle. Il nous a fait le don
de la vie éternelle… Dieu soit loué de nous
avoir fait don de son Fils, le Rédempteur du
monde, le Sauveur de l’humanité, le Prince
de la vie et de la paix, le Saint » (voir « Un
témoignage du Fils de Dieu », Le
Liahona, décembre 2002, p. 4-5).
Thomas S. Monson, premier
conseiller dans la Première
Présidence
« [Jésus-Christ] est
un Maître de vérité,
mais il est plus qu’un pédagogue. Il
est le modèle de la vie parfaite, mais
il est plus qu’un modèle. Il est le grand
médecin, mais il est plus qu’un médecin.
Il est littéralement le Sauveur du monde…
Je vous atteste qu’il est vivant et que,
par lui, nous vivrons nous aussi » (« La
manière du Maître », Le Liahona, janvier
2003, p. 7).
James E. Faust, deuxième conseiller dans
la Première Présidence
« Étant le Fils unique du Père dans la chair, Jésus a
hérité d’attributs divins. Il était la seule personne jamais
venue dans la condition mortelle qui pouvait accomplir cet
acte divin des plus importants. Étant le seul homme sans
péché à avoir jamais vécu sur la terre, il n’était pas sujet à
la mort spirituelle. Étant Dieu, il avait aussi pouvoir sur la
mort physique. Il a ainsi fait pour nous ce que nous ne
pouvons pas faire pour nous-mêmes » (voir « L’Expiation,
notre plus grand espoir », Le Liahona, janvier 2002, p. 20).
Boyd K. Packer, président suppléant
du Collège des douze apôtres
« Je rends témoignage du Seigneur Jésus-Christ. Il vit.
Il est notre Rédempteur et notre Sauveur. Il préside son
Église. Il n’est pas un étranger pour ses serviteurs ici-bas,
et tandis que nous avancerons vers l’avenir avec une
confiance tranquille, son Esprit sera avec nous » (« Les disciples paisibles du Christ », L’Étoile, décembre 1998, p. 24).
L. Tom Perry, du Collège des douze apôtres
« Le sacrifice expiatoire [de Jésus-Christ] pour tout le
genre humain est l’événement principal de l’histoire des
enfants de notre Père céleste sur la terre. Chacun de ceux
d’entre nous qui acceptent son plan divin doit accepter
le rôle de notre Sauveur et faire alliance de respecter ses
lois, que notre Père céleste a élaborées pour nous. En
acceptant le Christ en esprit et en action, nous pouvons
obtenir notre salut » (voir « La Cène du Seigneur »,
L’Étoile, juillet 1996, p. 62).
PHOTO © PHOTODISC ; VOYEZ MES MAINS ET MES PIEDS, TABLEAU DE HARRY ANDERSON
David B. Haight (1906–2004),
Neal A. Maxwell (1926–2004),
du Collège des douze apôtres
du Collège des douze apôtres
« Il est très important que nous fassions tout notre
possible pour accroître notre compréhension de la
mission prémortelle [de Jésus-Christ], de son ministère
terrestre, de sa crucifixion injuste, de son agonie,
de son sacrifice ultime et de sa résurrection. Chacun
de nous lui est profondément redevable, car il nous
a rachetés par l’effusion de son sang précieux » (voir
« Jésus de Nazareth », L’Étoile, juillet 1994, p. 81).
« Nous ne pouvons véritablement apprendre quelque
chose de profond ou de durable à propos de Jésus que si
nous prenons son joug sur nous. Alors, bien que cela
soit à une petite échelle par rapport à lui, les expériences que nous aurons nous instruiront précisément et
profondément à son sujet et au sujet de ses qualités
divines. Il n’y a là rien d’abstrait. Cela devient quelque
chose qui nous est très personnel » (« Jesus, the
LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004
7
Perfect Mentor », Ensign, février 2001,
p. 13).
Russell M. Nelson, du Collège des
du côté de Jésus ; nous sommes de son
côté actuellement » (voir « Chrétiens
par la foi et par les actes », L’Étoile,
janvier 1996, p. 81).
douze apôtres
Dallin H. Oaks, du Collège des douze apôtres
« Si nous avons foi au Seigneur Jésus-Christ, nous
devons avoir confiance en lui. Nous devons lui faire suffisamment confiance pour être contents d’accepter sa
volonté, sachant qu’il sait ce qui est le mieux pour nous…
Nous comprenons la signification des paroles du Sauveur :
‘Si vous avez foi en moi, vous aurez le pouvoir de faire tout
ce qui est utile en moi’ (Moroni 7:33) » (voir « La foi au
Seigneur Jésus-Christ », L’Étoile, juillet 1994, p. 107).
M. Russell Ballard, du Collège des douze apôtres
« Dieu, notre Père éternel, et son Fils, Jésus-Christ, ont
de nouveau parlé des cieux et ont appelé des prophètes et
des apôtres pour enseigner la plénitude de l’Évangile éternel… C’est quelque chose qu’il est merveilleux de savoir…
Cela change le cours de votre vie vers un chemin plus sûr
parce que cela vous fournit une ancre qui permet de rester
solidement amarré aux enseignements de l’Évangile »
(« Steadfast in Christ », Ensign, décembre 1993, p. 50).
Joseph B. Wirthlin, du Collège des douze apôtres
« Dans un conseil prémortel auquel nous avons tous
assisté, [le Sauveur] a conduit les forces du bien contre
celles de Satan et de ses disciples en combattant pour
l’âme des hommes dès avant la formation de ce monde.
Ce conflit se poursuit actuellement. Nous étions tous alors
8
Richard G. Scott, du Collège des douze apôtres
« Je sais que le Sauveur vit, qu’il est un personnage
ressuscité et glorifié à l’amour parfait. Je témoigne qu’il a
fait don de sa vie pour que nous vivions avec lui éternellement. Il est notre espérance, notre Médiateur, notre
Rédempteur » (« Il vit », Le Liahona, janvier 2000, p. 108).
Robert D. Hales, du Collège des douze apôtres
« Jésus-Christ… est la lumière de l’Expiation accomplie
au jardin de Gethsémané et au Golgotha. Il a pris sur
lui les péchés du monde afin que tout le genre humain
obtienne le salut éternel. Il est la lumière du tombeau
vide… Il est ma lumière, mon Rédempteur, mon Sauveur,
et le vôtre » (voir « Des ténèbres à son admirable lumière »,
Le Liahona, juillet 2002, p. 79-80).
Jeffrey R. Holland, du Collège des douze apôtres
« Je témoigne de l’amour de Dieu et du pouvoir du
Sauveur de calmer la tempête. N’oubliez jamais que, dans
le récit biblique [de Pierre marchant sur les eaux], [le
Christ] était lui aussi sur les eaux… Seul celui qui a lutté
contre ces vagues terrifiantes a le droit de nous dire,
comme à la mer, d’être calmes [voir Marc 4:39]. Seul celui
qui a essuyé toute l’attaque de cet adversaire aurait le droit
de nous dire, dans de tels moments, de prendre courage
[voir Jean 16:33] » (voir « Un sacrificateur des biens à
venir », Le Liahona, janvier 2000, p. 43).
Henry B. Eyring, du Collège des douze apôtres
« Jésus-Christ est la lumière et la vie du monde. Si
nous ne faisons pas le choix d’aller vers lui, nous nous
apercevrons que nous nous sommes éloignés de lui…
Que vous choisissiez ou non de garder l’alliance que
vous avez faite de toujours vous souvenir de lui, lui
se souviendra toujours de vous » (« Always », Ensign,
octobre 1999, p. 12). ■
LE CHRIST ET LE JEUNE HOMME RICHE, DÉTAIL DU TABLEAU DE HEINRICH HOFMANN, PUBLIÉ AVEC LA PERMISSION DE C.HARRISON CONROY CO., REPRODUCTION INTERDITE
« Tout comme un bon musicien peut reconnaître le
compositeur d’une symphonie au style et à la structure de
l’œuvre, de même un bon chirurgien peut reconnaître le
Créateur des êtres humains à la similarité de style et de
structure de notre anatomie… Cette similarité est une
preuve supplémentaire et une profonde confirmation spirituelle de la création divine de notre être par un même
Créateur » (voir « Jésus le Christ, notre Maître et bien
davantage », Le Liahona, avril 2000, p. 6).
LE CHRIST VIVANT
LE
A
E GLISE
DE
TÉMOIGNAGE DES APÔTRES
J ÉSUS -C HRIST DES S AINTS DES D ERNIERS J OURS
u moment où nous célébrons le deux millième anniversaire de la naissance de Jésus-Christ, nous témoignons
de la réalité de sa vie sans pareille et du pouvoir infini
de son grand sacrifice expiatoire. Personne d’autre n’a eu une
influence aussi grande que lui sur tous les gens qui ont vécu ou
qui vivront un jour sur la terre.
Il était le grand Jéhovah de l’Ancien Testament, le
Messie du Nouveau Testament. Sous la direction de son
Père, il a créé la terre. «Toutes choses ont été faites par [lui],
et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans [lui]» (Jean 1:3).
Bien que sans péché, il s’est fait baptiser pour accomplir
toute justice. Il «allait de lieu en lieu faisant du bien» (Actes
10:38), mais il était méprisé pour cela. Son Evangile était un
message de paix et de bonne volonté. Il a demandé instamment à tous de suivre son exemple. Il a parcouru les routes
de Palestine, guérissant les malades, rendant la vue aux
aveugles et ressuscitant les morts. Il a enseigné les vérités de
l’éternité, la réalité de notre existence prémortelle, le but de
notre vie sur la terre et le potentiel des fils et des filles de
Dieu dans la vie à venir.
Il a institué la Sainte-Cène comme rappel de son grand
sacrifice expiatoire. Il a été arrêté et jugé sur de fausses accusations, déclaré coupable pour satisfaire la foule et condamné
à mourir sur la croix du Calvaire. Il a fait don de sa vie pour
expier les péchés de tout le genre humain. C’était là un don
inestimable fait par procuration pour tous les gens qui
vivraient sur la terre.
Nous témoignons solennellement que sa vie, qui est l’élément essentiel de toute l’histoire humaine, n’a pas commencé
à Bethléhem et ne s’est pas achevée au Calvaire. Il était le
Premier-né du Père, le Fils unique dans la chair, le
Rédempteur du monde.
Il s’est levé du tombeau pour être «les prémices de ceux qui
sont morts» (1 Corinthiens 15:20). En qualité de Seigneur ressuscité, il a rendu visite aux gens qu’il aimait lorsqu’il vivait sur
la terre. Il a aussi rempli son ministère auprès de ses «autres brebis» (Jean 10:16) dans l’Amérique ancienne. Dans les temps
modernes, son Père et lui sont apparus au jeune Joseph Smith,
LA PREMIÈRE PRÉSIDENCE
ouvrant la dispensation de la plénitude des temps depuis longtemps promise.
Le prophète Joseph a écrit à propos du Christ vivant: «Ses
yeux étaient comme une flamme de feu, ses cheveux étaient
blancs comme la neige immaculée, son visage était plus brillant
que l’éclat du soleil et sa voix était comme le bruit du déferlement de grandes eaux, oui, la voix de Jéhovah, disant:
«Je suis le premier et le dernier; je suis celui qui vit, je suis
celui qui fut immolé; je suis votre avocat auprès du Père»
(D&A 110:3-4).
Le prophète a aussi déclaré à son sujet: «Et maintenant,
après les nombreux témoignages qui ont été rendus de lui, voici
le témoignage, le dernier de tous, que nous rendons de lui:
qu’il vit!
«Car nous le vîmes, et ce, à la droite de Dieu; et nous
entendîmes la voix rendre témoignage qu’il est le Fils unique
du Père;
«Que par lui, à travers lui et en lui, les mondes sont et
furent créés, et que les habitants en sont des fils et des filles
engendrés pour Dieu» (D&A 76:22-24).
Nous déclarons solennellement que sa prêtrise et son Eglise
ont été rétablies sur la terre et que son Eglise est édifiée «sur
le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ luimême étant la pierre angulaire» (Ephésiens 2:20).
Nous témoignons qu’il reviendra un jour sur la terre.
«Alors la gloire de l’Eternel sera révélée, et au même instant
toute chair la verra» (Esaïe 40:5). Il gouvernera en Roi des
rois et régnera en Seigneur des seigneurs, et tout genou fléchira et toute langue confessera qu’il est le Christ. Nous comparaîtrons tous pour être jugés par lui selon nos œuvres et les
désirs de notre cœur.
Nous, ses apôtres dûment ordonnés, nous témoignons que
Jésus est le Christ vivant, le Fils immortel de Dieu. Il est le
grand roi Emmanuel qui se tient aujourd’hui à la droite de
son Père. Il est la lumière, la vie et l’espoir du monde. Ses
voies mènent au bonheur dans cette vie et à la vie éternelle
dans le monde à venir. Dieu soit loué pour le don sans pareil
de son Fils divin!
LE COLLÈGE DES DOUZE
Le 1er janvier 2000
LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004
9
10
LE TOUCHER
DIVIN
M. RUSSELL BALLARD
Du Collège des douze apôtres
ai personnellement appris que les blessures des gens qui souffrent spirituellement peuvent être guéries lorsque
nous faisons, vous et moi, l’effort personnel
supplémentaire requis pour aller à eux.
Jésus-Christ a le pouvoir de guérir toutes
sortes de maladies, spirituelles ou physiques.
Une femme a été guérie simplement en touchant le bord de son vêtement, comme le
rapporte le livre de Luc :
« Mais Jésus répondit : Quelqu’un m’a
touché, car j’ai connu qu’une force était
sortie de moi.
« La femme, se voyant découverte, vint
toute tremblante se jeter à ses pieds, et
déclara devant tout le peuple pourquoi elle
l’avait touché, et comment elle avait été
guérie à l’instant.
« Jésus lui dit : ‘Ma fille, ta foi t’a sauvée ;
va en paix’ » (Luc 8:46-48).
Le Maître peut-il toucher la vie des gens
par votre intermédiaire et par le mien ? Oh !
oui, il le peut, et il le fera si nous faisons
simplement notre part.
TA FOI, TABLEAU DE JUDITH MEHR, REPRODUCTION INTERDITE
J’
Elle a fait sa part
Une instructrice des Jeunes Filles avait
dans sa classe une aveugle dont la participation était limitée parce qu’elle ne pouvait pas
étudier normalement. L’instructrice est allée
chez cette jeune fille et a lu à haute voix le
livret du progrès personnel tandis que celleci le traduisait en Braille. Le travail a pris
deux ans. L’instructrice a aussi encouragé les
autres filles de la classe à apporter leur aide.
Sous sa direction, elles sont allées chez la
jeune fille aveugle et lui ont lu le manuel
jusqu’à ce qu’il soit traduit en Braille.
Le toucher du Maître par l’entremise de
cette instructrice a aidé et béni non seulement cette jeune fille mais aussi beaucoup
d’autres aveugles parce que la traduction en
Braille existe maintenant dans les bureaux
généraux de l’organisation des Jeunes Filles.
Petite personne, grand cœur
Parfois le toucher du Sauveur peut aider
des gens par l’entremise de petites personnes au grand cœur. Une dame charmante
avait suivi les leçons missionnaires, mais n’avait pas pris l’engagement final de se faire
baptiser. Un dimanche elle a décidé d’assister
à la réunion de Sainte-Cène d’une paroisse
où personne ne la connaissait. Elle cherchait
un endroit où elle serait seule avec ses pensées. Elle s’est assise à côté d’un petit garçon.
Quand on a distribué la Sainte-Cène, ce petit
garçon a remarqué que la dame ne prenait
Le Maître peut-il
toucher la vie des
gens par votre
intermédiaire et
par le mien ? Oh !
oui, il le peut, et
il le fera si nous
faisons simplement
notre part.
LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004
11
12
pas le pain de la Sainte-Cène. Quand le plateau est arrivé à lui, il a rompu soigneusement en deux un morceau de pain, et lui en
a donné la moitié. Cette femme a été profondément impressionnée qu’un enfant ait un
tel geste de gentillesse. Ce jour-là elle a pris
contact avec les missionnaires et leur a dit :
« Si c’est là ce que vous enseignez aux enfants
dans votre Église, je veux devenir membre. »
Aide-le à comprendre
Le Seigneur a enseigné aux Néphites :
« C’est pourquoi, élevez votre lumière pour
qu’elle brille pour le monde. Voici, je suis la
lumière que vous élèverez » (3 Néphi 18:24).
Un exemple de la lumière du Seigneur touchant quelqu’un qui en avait désespérément
besoin s’est produit quand j’ai rendu visite
à un ami très proche peu de temps après
le décès de son épouse éternelle. Je lui ai
demandé : « Que puis-je faire maintenant
pour t’aider ? » Il m’a répondu : « Aide mon
fils à comprendre. » Ce fils aimait beaucoup
sa mère. Quand il l’a vue souffrir mois après
mois, il a commencé à avoir le sentiment que
les prières et les bénédictions de la prêtrise
n’étaient pas exaucées. Cela a fait vaciller
sa foi en notre Père céleste, et il a perdu la
lumière du Seigneur.
Les paroles raisonnaient dans mes
oreilles : « Aide mon fils à comprendre. » Je
ILLUSTRATION SAM LAWLOR
A
lors que nous
quittions les
bureaux de
l’Église, nous avons
aperçu le président
Kimball, et mon jeune
ami m’a demandé :
« Est-ce qu’il arrive
jamais au président
Kimball de parler à
quelqu’un comme
moi ? » Ces brefs
instants passés avec
lui ont fait sur le
jeune homme une
impression inoubliable. Ses instructions
étaient éternelles, et
son amour pour ce
jeune homme ne faisait aucun doute.
me suis demandé : « Comment ? Que puis-je
faire ? » Finalement, je l’ai invité à venir au
siège de l’Église pour parler avec moi.
Quand il est arrivé, nous sommes allés à la
salle à manger du bâtiment et il s’est passé
quelque chose de tout à fait inhabituel pendant que nous mangions. Durant notre
conversation, de nombreuses Autorités
générales sont passées près de notre table
et nous ont salués. Il a serré la main à huit
des douze apôtres. Je n’avais jamais vu et je
n’ai jamais vu depuis autant de membres du
Collège des douze apôtres en même temps
dans la salle à manger.
Tandis que nous quittions les bureaux de
l’Église, une autre chose inhabituelle s’est
produite. Nous avons aperçu le président
Kimball (1895-1985), et mon jeune ami m’a
demandé : « Est-ce qu’il arrive jamais au président Kimball de parler à quelqu’un comme
moi ? » Des circonstances qui se reproduiraient rarement ont fait que nous avons été
quelques minutes en présence du président
Kimball. Ces brefs instants passés avec lui
ont fait sur le jeune homme une impression
inoubliable. Ses instructions étaient éternelles, et son amour pour ce jeune homme ne
faisait aucun doute. Le cœur du garçon et le
mien ont été profondément touchés pendant ces quelques minutes.
Les dernières paroles que le président
Kimball lui a adressées, après l’avoir serré
avec affection dans ses bras, l’ont beaucoup
impressionné. Il lui a dit : « Mon garçon,
quand tu reviendras de mission, tu comprendras plus complètement ce dont nous
venons de parler. » Ce jour-là un prophète
de Dieu a parlé comme seul un prophète, je
suppose, peut le faire. Par son intermédiaire,
le Sauveur a touché mon jeune ami et l’a
tourné vers la lumière du Seigneur.
Tandis que nous retournions vers le parc
de stationnement, j’ai mis mon bras autour
de ses épaules et je lui ai dit : « Je sais que ta
mère sait que tu es ici aujourd’hui. À cause
de son amour et de son dévouement pour le
Seigneur et de son grand amour pour toi,
notre Père céleste a permis, j’en suis sûr, que
son influence se fasse sentir ici aujourd’hui. »
Il a pleuré, son attitude a changé, la direction
à suivre est devenue claire et il a pris des
engagements.
Quelle joie j’ai eue de pouvoir dire
quelques mois plus tard au président
Kimball que cet excellent jeune homme faisait fidèlement et diligemment une mission
à plein temps !
Le toucher du Sauveur
Et enfin, je voudrais vous dire comment
le Seigneur peut toucher notre vie grâce à
notre foi et nos prières. Une jolie petite fille
est née dans le foyer de notre fils pour ne
rester sur terre avec ses parents que moins
de cinq mois. L’amour et les soins qu’ils lui
ont donnés étaient profondément touchants. Les efforts de cette petite-fille pour
vivre étaient presque insupportables à voir.
Le soir qui a précédé sa mort, nous sommes
allés à l’hôpital pour soutenir nos enfants de
notre mieux.
Plus tard ce soir-là, ma femme et moi,
chez mon fils, nous nous sommes agenouillés
avec lui et nous avons prié pour être guidés.
De retour à l’hôpital, quand j’ai pris la main
minuscule de ma petite-fille et regardé son
visage, j’ai senti le toucher du Sauveur. J’ai
entendu dans mon esprit, comme si c’était
elle qui me parlait : « Ne t’en fais pas, grandpère ; tout ira bien pour moi. » La paix est
entrée dans mon cœur. Nous avons tous ressenti le toucher du Maître. Peu après, elle était
libérée pour retourner chez elle auprès de ses
parents célestes.
Oh ! oui, nous pouvons sentir le toucher
du Sauveur, et nous pouvons aider des gens
à ressentir ce toucher divin. Nous pouvons
nous apporter du bonheur les uns aux autres
en venant en aide aux jeunes égarés, à l’adulte
non pratiquant, au veuf ou à la veuve, aux
personnes âgées, aux malades et à tous les
enfants de Dieu de partout, membres de
l’Église ou non.
Nous avons besoin de nous rendre
compte qu’il est capital de ressentir individuellement les bénédictions de l’Évangile
et la paix du Seigneur. Nous pouvons nous
apporter du bonheur les uns les autres en
permettant à nos semblables de ressentir
le toucher du Sauveur.
Je me rends compte que beaucoup d’entre vous sont très conscients des besoins des
autres. Je sais aussi que nous pouvons, vous
et moi, faire beaucoup plus. Faisons le choix
de ne jamais laisser passer un jour sans nous
efforcer de toucher la vie de quelqu’un par
notre service ! Alors nous pourrons chérir et
apprécier davantage l’admirable exhortation
du Sauveur : « Je vous le dis en vérité, toutes
les fois que vous avez fait ces choses à l’un
de ces plus petits de mes frères, c’est à moi
que vous les avez faites » (Matthieu 25:40). ■
Q
uand j’ai pris
la main minuscule de ma
petite-fille et regardé
son visage, j’ai senti le
toucher du Sauveur.
J’ai entendu dans mon
esprit, comme si c’était
elle qui me parlait :
« Ne t’en fais pas,
grand-père ; tout ira
bien pour moi. »
D’après un discours de la conférence générale
d’octobre 1980.
LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004
13
FORTIFIER LA FAMILLE
LA FAMILLE EST ESSENTIELLE
AU PLAN DU CRÉATEUR
« Nous, Première Présidence et Conseil des
douze apôtres de l’Église de Jésus-Christ des
Saints des Derniers Jours, déclarons solennellement que le mariage de l’homme et de
la femme est ordonné de Dieu et que la
famille est essentielle au plan du Créateur
pour la destinée éternelle de ses enfants1. »
Efforts pour détruire la famille
La famille, l’institution la plus fondamentale de la société, est attaquée de toutes
parts. L’adultère, le divorce, le concubinage,
les sévices à l’encontre des enfants et du
conjoint, l’homosexualité, l’avortement, les
grossesses d’adolescentes, la pornographie,
14
les enfants désobéissants, les difficultés financières, le désir croissant des couples mariés
de ne pas avoir ni élever d’enfants, tout cela
et d’autres choses sont des preuves que l’adversaire comprend très bien le rôle essentiel
que la famille joue dans la destinée des
enfants de Dieu.
Robert D. Hales, du Collège des douze
apôtres, a dit : « Du fait de l’importance de
la famille pour le plan éternel du bonheur,
Satan fait de grands efforts pour détruire la
nature sacrée de la famille, pour diminuer
l’importance du rôle de l’homme et de la
femme, pour susciter l’impureté morale et
les infractions à la loi sacrée de la chasteté,
PHOTOS DE ROSES © PHOTOSPIN ; PHOTOS DE COUPLES JOHN LUKE, PRISES AVEC DES FIGURANTS
Une rubrique vous donnant des idées pour votre étude et votre
utilisation de « La famille, déclaration au monde. »
« Dieu a choisi d’envoyer ses enfants
d’esprit sur la terre en les faisant naître
dans une famille. Le mariage et les relations
l n’y a rien dans
familiales sont les moyens les plus imporle monde d’aussi
tants qu’il a préparés pour accomplir ses
important que
desseins. Nous apprenons les leçons de
de fonder et perfecla vie, non dans un paradis terrestre, mais
tionner des cellules
dans un contexte où nous rencontrons des
familiales. »
difficultés, de l’opposition, des tribulations
et la tentation (voir 2 Néphi 2:11)6. » Nous
ne devons donc pas craindre les difficultés
de notre époque, mais nous devons les
considérer comme un milieu dans lequel
la foi peut être fortifiée et l’obéissance affiLe mariage est ordonné de Dieu.
née. Comme l’a fait observer Joe J. Christensen, ancien
La première chose que nous pouvons et devons faire
membre de la présidence des soixante-dix : « Combien
est nous préparer et préparer nos enfants aux ordonnanconnaissez-vous de personnes de grande valeur qui n’aient
ces du temple qui scellent les familles éternellement.
jamais dû faire d’efforts7 ? »
Bruce R. McConkie [1915-1985], du Collège des douze
apôtres, a enseigné : « Depuis le moment de notre naisDans le plan de Dieu, la famille est la principale
sance dans la condition mortelle jusqu’au moment où
structure de soutien destinée à nous aider à résister
nous nous marions au temple, tout ce que nous avons
au mal, à surmonter la faiblesse et à gagner notre salut.
dans l’Évangile est destiné à nous préparer et à nous qualiNous devons donc faire tout ce que nous pouvons
fier pour entrer dans le saint ordre du mariage qui fait
pour fortifier la famille à notre époque de confusion
de nous un mari et une femme dans cette vie et dans
et d’opposition.
le monde à venir… Il n’y a rien d’aussi important dans
ce monde que fonder et perfectionner des cellules
De l’espoir dans un monde à la dérive
familiales3. »
Suite aux efforts de Satan et de ses émissaires pour
Le mariage au temple est le commencement d’une
détruire la famille, beaucoup de gens perdent de vue les
entité qui peut durer à jamais : une famille éternelle. Il
joies et les bénédictions que peut offrir une famille forte
est par conséquent des plus importants que le mari et la
et aimante. Dans ces ténèbres qui s’épaississent, les enseifemme respectent les alliances qu’ils font dans la maison
gnements et les ordonnances de l’Évangile rétabli brillent
du Seigneur. Joseph Fielding Smith (1876-1972) a dit : « Le
comme le seul phare porteur d’espoir. Si nous édifions
mariage, selon la loi de l’Église, est l’ordonnance la plus
notre famille sur le fondement solide de l’Évangile, notre
sainte et la plus sacrée. Il apportera au mari et à la femme,
lumière brillera davantage et attirera les gens qui rechers’ils respectent leurs alliances, la plénitude de l’exaltation
chent l’espoir et le bonheur dans un monde qui se détédans le royaume de Dieu4. »
riore et qui n’offre ni l’un ni l’autre. ■
et pour décourager les parents de placer
parmi leurs priorités les plus élevées d’avoir
et d’élever des enfants2. »
Même dans de telles circonstances,
nous n’avons pas à avoir peur. Dieu est
avec nous. À la fin, le bien triomphera du
mal. Toutefois, dès à présent nous devons
prendre place en première ligne dans cette
guerre qui a commencé dans le monde
prémortel et faire tout ce que nous pouvons pour protéger la nature sacrée de la
famille.
«
I
NOTES
Le salut éternel, une affaire de famille
Dallin H. Oaks, du Collège des douze apôtres, a dit :
« La plénitude du salut éternel est une affaire de famille. Le
plan de l’Évangile trouve son origine dans le conseil d’une
famille éternelle, il est mis en œuvre par le biais de nos
familles terrestres, et sa destinée se situe dans nos familles
éternelles5. »
1. « La famille, déclaration au monde », Le Liahona, octobre 2004, p. 49.
2. Voir « La famille éternelle », L’Étoile, janvier 1997, p. 74.
3. Voir L’Étoile, juillet 1995, p. 76.
4. Doctrine du salut, comp. Bruce R.McConkie, 3 vol., 1977, 2:86.
5. « Parental Leadership in the Family », Ensign, juin 1985, p. 7.
6. Daniel K Judd, Guy L.Dorius et David C.Dollahite, « Families and
the Great Plan of Happiness », dans David C.Dollahite, ed.,
Strengthening Our Families: An In-Depth Look at the Proclamation
on the Family, 2000, p. 8.
7. « Cupidité, égoïsme et manque de retenue », L’Étoile, juillet 1999, p. 10.
LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 15
Broderie de Noël
au point de croix
Après la mort de ma mère pendant la période de Noël,
nous nous sommes aperçus que nous pouvions retrouver la paix.
PA R DAV I D TOY
J
e suis père pour la première fois. Maintenant plus
que jamais, je veux une famille éternelle et j’en ai
besoin.
Le principe de la famille éternelle a changé ma vie avant
même ma naissance. Lorsque mon père a demandé ma
mère en mariage, elle a manifesté ses convictions sur le
mariage au temple dans une lettre qui est d’une valeur
inestimable pour notre famille. En voici un extrait :
« Le mariage au temple est éternel. Il dure au-delà de la
mort. Les enfants nés de parents mariés au temple [et] qui
restent fidèles à leurs vœux rejoindront leurs parents aux
cieux. La cellule familiale est préservée pour le temps et
l’éternité. Steve, aussi clairement que le soleil se lèvera
demain, je crois que c’est vrai. Et je crois aussi que, bien
que mon Père céleste m’aime et bien qu’il t’aime beaucoup, il ne pourra préserver aucune autre relation au-delà
de la mort parce qu’il est un Dieu de vérité qui est lié par
sa parole.
« Steve, si je t’aime autant, alors que cela ne
fait que deux ans et demi que je te connais
combien plus de valeur prendras-tu
encore pour moi avec le temps ? Si je ne
peux pas te répondre maintenant parce
que je ne peux pas supporter les conséquences probables, comment pourrai-je jamais
les supporter plus tard ?
« Sans l’alliance avec Dieu, deux personnes
peuvent construire leur vie ensemble, et voir tout
disparaître en un cauchemar inattendu. Ils ne peuvent pas
avoir l’esprit en paix. »
Ces mots ont fini de convaincre mon père de se joindre
à l’Église. Ma mère a pris l’engagement de l’épouser et mes
parents ont été scellés au temple pour le temps et l’éternité. Le témoignage de mon père a été affermi par la paix
de l’esprit qu’apporte le mariage au temple, une paix de
l’esprit qui devait prendre beaucoup d’importance, des
années plus tard.
Au petit matin du samedi
19 décembre 1987, ma
famille s’est entassée
dans notre minibus
pour faire le trajet
de quatre heures
depuis Shelley,
TABLEAU AU POINT DE CROIX REFAIT PAR KATHLEEN HOWARD ; PHOTO JOHN LUKE
M
en Idaho, jusqu’à
Salt Lake City, en Utah,
pour terminer nos achats de
Noël et pour voir les illuminations de Temple
Square. C’était un trajet que nous avions fait
plusieurs fois. Je me suis rapidement
endormi sur le siège arrière.
Moins d’une heure plus tard, je me suis
réveillé, terrifié, en sentant le minibus faire
une embardée vers la gauche, puis vers la
droite. J’ai soudain été projeté hors du véhicule et j’ai atterri sur le dos dans la neige
froide qui recouvrait le bord de la route.
Quelques instants auparavant seulement,
ma mère avait attaché ma sœur d’un an dans
son siège de voiture après lui avoir donné à
manger, mais elle avait oublié d’attacher sa
propre ceinture de sécurité. Je me suis assis,
me frottant la hanche, écoutant le minibus
tomber à l’arrière-plan et essayant de me
rappeler les circonstances dans lesquelles je
m’étais endormi.
Quand le minibus s’est immobilisé, tout
est resté silencieux pendant un instant. Alors,
en apercevant notre minibus, devenu méconnaissable, j’ai commencé à me rendre compte
de ce qui s’était passé mais je ne comprenais
a sœur d’un
an a choisi
le premier
cadeau et Papa a
déballé un tableau
au point de croix
encadré que ma
mère avait brodé.
On y lisait : « Le cercle de notre amour
est éternel. »
LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 17
JOSEPH SMITH, TABLEAU D’ALVIN GITTINS
J
e médite
souvent sur
les paroles
réconfortantes de
Joseph Smith, le prophète : « Et cette
même sociabilité
qui existe parmi
nous ici existera
parmi nous là-bas,
seulement elle sera
accompagnée de
gloire éternelle,
gloire dont nous
ne bénéficions pas
maintenant. »
pas encore la gravité de la tragédie.
Légèrement contusionné et tout à fait
sous le choc, j’ai marché vers l’épave et ma
famille. Tout le monde semblait souffrir. Je
me suis approché de ma mère, qui était
assise, appuyée contre un pneu de la voiture,
et je lui ai demandé comment elle allait. Sa
réponse indécise, « Je ne sais pas », m’a satisfait, dans ma frayeur.
Quelques minutes plus tard, un hélicoptère
de secours est arrivé pour transporter d’urgence ma mère et mon frère de cinq ans, Josh,
vers un hôpital proche de là. Je suis monté
dans l’une des deux ambulances qui ont
transporté le reste de ma famille meurtrie à
une salle des urgences. J’étais le moins blessé ;
je n’avais qu’une égratignure dans le dos.
Les membres de ma famille ont été dispersés dans diverses salles d’examen pour recevoir des soins personnels, puis nous avons
été réunis environ une heure plus tard dans
une petite chambre d’hôpital, à la demande
de mon père. J’ai regardé autour de moi les
membres de ma famille dont les soins avaient
été provisoirement interrompus et j’ai commencé à m’inquiéter des effets de cette tragédie inconcevable. Il manquait deux membres
de notre famille : Josh, qui, je l’ai appris plus
tard, était dans un coma profond, et maman.
Jamais les mots que mon père a alors prononcés ne s’effaceront de ma mémoire.
Entre ses larmes, il a bredouillé : « Votre
mère est morte. »
Effondré, j’ai senti mes yeux aussi se
remplir de larmes. La salle est restée
silencieuse pendant quelques instants
tandis que ces mot pénétraient en nous.
Sarah, qui avait neuf ans, a
demandé : « Qui est-ce qui va nous
faire à manger ? »
Papa a répondu par les paroles les
plus réconfortantes qu’il pouvait trouver en cette circonstance. « Je ne sais
pas. Nous trouverons bien. »
Ce Noël, qui tombait seulement six
jours après l’accident, n’a pas été comme les
autres. Pour le fêter, nous avons attendu que
Josh se soit suffisamment remis pour se joindre à notre famille. Ensuite, pour notre matin
spécial de Noël, mes sept frères et sœurs et
moi nous nous sommes réunis en cercle
autour du sapin avec papa pour ouvrir les
cadeaux. Suivant notre tradition familiale, le
plus jeune d’entre nous, ma sœur d’un an, a
pris le premier cadeau à ouvrir. Elle a choisi
un cadeau que ma mère avait préparé pour
la famille avant sa mort.
Papa a déballé un tableau au point de croix
qui portait l’inscription suivante : « Le cercle
de notre amour est éternel. » Cette expression simple a apporté la paix à ma famille en
cette période d’épreuve et le sens de ces
mots nous tient unis depuis parce que nous
savons que nous reverrons notre mère.
Aujourd’hui, près de dix-sept ans après,
moi, qui viens de fonder une famille, je me
rappelle la grande vérité que la famille est
éternelle. Le désir de revoir ma mère, mais
aussi mon désir de vivre à jamais avec ma
femme et mon bébé me rappellent constamment de mener une vie digne.
Je médite souvent sur les paroles réconfortantes de Joseph Smith, le prophète : « Et
cette même sociabilité qui existe parmi nous
ici existera parmi nous là-bas, seulement elle
sera accompagnée de gloire éternelle, gloire
dont nous ne bénéficions pas maintenant »
(D&A 130:2).
Le tableau au point de croix que nous
avons déballé il y a bien des années est
encore accroché au mur de la salle de séjour
de ma famille. Il nous rappelle, à moi et à mes
frères et sœurs, notre mère bien-aimée, nous
donne continuellement espoir dans le plan
divin de notre Père céleste et nous apporte
la paix de l’esprit du fait de la promesse de la
famille éternelle rendue possible par le sacrifice de notre Sauveur, Jésus-Christ. ■
David Toy est membre de la paroisse de Tates Creek,
du pieu de Lexington (Kentucky, États-Unis).
PHOTO WELDEN C. ANDERSEN, PRISE AVEC UN FIGURANT
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DONNER
DE SOI
EMPLOYER SON TEMPS ET SES TALENTS À AIDER LES AUTRES
EST LE MEILLEUR MOYEN D’ÉVITER DE SE RENFERMER SUR SOI
(Voir Actes 20:35).
LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 19
PRINCIPES DU
LIVRE DE MORMON
PA R H A N S H . M AT T S S O N
Soixante-dix-autorité interrégionale
Interrégion d’Europe centrale
I
Avec beaucoup de
reconnaissance, j’ai
ressenti pendant ces
nombreuses années
la force qui rayonnait
des paroles rapportées dans le livre
d’Éther.
20
l y a de nombreuses années, mon frère
jumeau et moi avons quitté notre foyer,
à Göteberg, en Suède, pour servir le
Seigneur en mission à plein temps en
Angleterre. Pendant le vol qui nous conduisait à Londres, de nombreuses idées m’ont
traversé la tête. D’abord, mon frère et moi
devrions nous séparer à Londres et, pour la
première fois de notre vie, nous ne serions
pas ensemble chaque jour. Mais ce qui m’inquiétait le plus, c’était que je ne parlais pas
bien l’anglais. À cette époque, les missionnaires originaires de Suède ne recevaient aucun
enseignement de la langue ni aucune autre
formation. Ils étaient envoyés directement
de chez eux au champ missionnaire. J’ai
pensé à mon frère jumeau qui était doué en
langues. Je m’intéressais plus aux matières
techniques et, pour cette raison, je n’avais
pas passé beaucoup de temps à étudier les
langues à l’école.
Après mon arrivée à Londres, puis à
Birmingham, siège de la mission du centre
de l’Angleterre, le président de mission et sa
femme m’ont accueilli avec de grands sourires et toute la chaleur possible. Tous les gens
que je rencontrais au bureau de la mission
étaient heureux et enthousiastes et parlaient
avec moi de choses telles que les guides d’étude, le porte à porte, les compagnons, etc.
Mais je ne comprenais pas grand chose de
leur langue qui était nouvelle et étrangère.
Malgré la gentillesse des gens qui m’entouraient, j’étais perdu. Comment pourrais-je
jamais rendre mon témoignage dans cette
langue étrange ? J’ai passé une grande part de
cette première nuit à genoux, demandant à
mon Père céleste pourquoi il m’avait envoyé
dans cet endroit et s’il était possible qu’il y ait
eu une erreur.
Le lendemain matin, un assistant du président de mission m’a montré un passage
d’Écritures, Éther 12:27. J’ai pris mon Livre
de Mormon en suédois et j’ai lu : « Si les
hommes viennent à moi, je leur démontrerai
leur faiblesse. Je donne aux hommes de la
faiblesse afin qu’ils soient humbles ; et ma
grâce suffit à tous les hommes qui s’humilient
devant moi ; car s’ils s’humilient devant
moi, et ont foi en moi, alors je rendrai
fortes pour eux les choses qui sont faibles »
(Éther 12:27).
Si quelqu’un avait de la faiblesse, c’était
bien moi. Des questions me sont venues à
l’esprit. Est-ce que tu crois ce qui est écrit
dans ce verset ? Si oui, as-tu le courage
d’exercer la foi requise ? Et es-tu capable de
t’humilier devant le Seigneur de manière à
ce que ta faiblesse puisse devenir ta force ?
ILLUSTRATION GREGG THORKELSON
Comment
pourrais-je rendre
mon témoignage ?
Par la pensée, je suis revenu en arrière au
temps où mon frère jumeau et moi nous
étions adolescents et où notre père nous
exhortait à acquérir un témoignage personnel
au lieu de nous reposer sur la foi de nos
parents. J’avais décidé de suivre son conseil.
J’avais fait l’effort de lire attentivement et de
méditer le Livre de Mormon, puis j’avais prié
pour demander à notre Père céleste si ce que
je lisais était vrai. J’avais
demandé si Joseph Smith avait
entendu et vu les manifestations sacrées et merveilleuses
qu’il avait décrites.
En réponse à ma prière,
l’Esprit du Seigneur s’était
déversé sur moi. Mon cœur
avait brûlé en moi pour me
confirmer la véracité de ce que
j’avais lu et ce pour quoi j’avais
interrogé mon Père céleste. Je
pouvais enfin dire que j’avais un
témoignage du Livre de Mormon et
du rétablissement de l’Évangile par
Joseph Smith, le prophète.
Une fois face à mes difficultés de jeune
missionnaire, j’ai repensé à cette expérience
et j’ai compris que, parce que j’avais reçu la
confirmation du Seigneur que le Livre de
Mormon est vrai, ce que je lisais dans le livre
d’Éther était également vrai. Je me suis agenouillé, j’ai adressé une humble prière à mon
Père céleste et j’ai exprimé mes sentiments
profonds au sujet de mon appel missionnaire
et de ma faiblesse dans la langue. Je lui ai
promis que je me lèverais tôt tous les matins
pour étudier et apprendre par cœur les
soixante-dix pages de leçons et d’Écritures
que nous devions utiliser pour instruire les
gens. Je lui ai dit que j’avais la foi qu’en
retour il m’aiderait à apprendre la langue de
sorte que je puisse témoigner de lui et de son Fils.
Ensuite, tôt chaque
matin, j’ai prié notre Père
céleste et lui ai dit : « Me
voici ; commençons. » En un
temps relativement court,
j’ai pu témoigner que le passage d’Écritures
d’Éther est vrai. Ma capacité de parler l’anglais, faible lorsque j’ai commencé ma mission, est devenue pour moi une force.
Cette expérience a été une bénédiction
pour moi pendant toute ma vie. Souvent
j’ai trouvé que de nouveaux appels dans
l’Église dépassaient mes capacités. L’Esprit
m’a rendu témoignage et m’a rappelé l’expérience que j’avais eue lorsque j’étais jeune
missionnaire en Angleterre. Avec beaucoup
de reconnaissance, j’ai ressenti pendant ces
nombreuses années la force qui rayonnait
des paroles rapportées dans le livre d’Éther.
Par la puissance de l’Esprit, elles peuvent
fortifier, guider et remplir d’espérance
chacun de nous. ■
J’
ai promis à
notre Père
céleste de
me lever tôt tous les
matins pour étudier.
J’avais la foi qu’en
retour, il m’aiderait
à apprendre
l’anglais.
LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 21
PRINCIPES DU
LIVRE DE MORMON
Aller au
Christ
PA R R O B E R T R . S T E U E R
Des soixante-dix
D
Pourquoi aller au
Christ ? Comment
pouvons-nous trouver
la voie ? Et comment
pouvons-nous savoir
que nous sommes sur
la bonne voie ?
22
ans la conclusion tout à fait à propos
du Livre de Mormon, le prophète
Moroni nous exhorte à aller au Christ
(voir Moroni 10:30, 32). Ayant médité sur la
signification de cette requête urgente, plusieurs questions me sont venues à l’esprit.
Pourquoi aller au Christ ? Comment pouvons-nous trouver la voie ? Et comment pouvons-nous savoir que nous sommes sur la
bonne voie ?
Pourquoi aller au Christ ?
Le monde nous propose de nombreux
choix de personnes ou de choses vers lesquelles aller. Diverses religions, philosophies, systèmes sociaux, idéologies
politiques et entreprises commerciales ou
intérêts personnels réclament notre allégeance. Beaucoup de gens croient que beaucoup de routes mènent au ciel et que peu
importe celle que nous empruntons.
Pendant le ministère terrestre de Jésus, il
y a eu une époque où des milliers de gens le
suivaient. Peut-être n’étaient-ils que curieux
ou désiraient-ils quelque chose. Il les a nourris à l’aide de cinq pains et de deux poissons
et leur a enseigné : « Je suis le pain de vie »
(Jean 6:48). Apprenant l’obéissance qui serait
requise, beaucoup d’entre eux choisirent
alors de ne plus aller à lui. Jésus demanda à
ses douze apôtres : « Et vous, ne voulez-vous
pas aussi vous en aller ? » (verset 67).
Pierre répondit : « Seigneur, à qui irionsnous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et
nous avons cru et nous avons connu que tu
es le Christ, le Saint de Dieu » (Jean 6:68-69).
Pourquoi aller au Christ ? Simplement
parce qu’aucune autre voie ne conduit à
la vie éternelle. Jésus fit cette déclaration
audacieuse : « Je suis le chemin, la vérité,
et la vie. Nul ne vient au Père que par moi »
(Jean 14:6).
Les Écritures déclarent que rien d’impur
ne peut entrer en la sainte présence de Dieu.
Pour devenir purs, pour être « sans tache…
au dernier jour », nous devons être lavés
par le sang expiatoire de Jésus-Christ (voir
3 Néphi 27:19-20 ; voir aussi Moroni 10:33).
Le Christ est le seul nom, la seule voie ou
seul moyen pour aller au Père (voir Mosiah
3:17 ; Hélaman 5:9).
Nous regardons parfois aux mauvais
endroits, vers d’autres personnes et d’autres
choses, pour obtenir des réponses aux questions essentielles de la vie alors que nous
devrions nous tourner vers le Sauveur et
rechercher la direction du Saint-Esprit.
Quand nous prenons la décision de nous
tourner vers le Christ et de suivre les pensées et les sentiments nobles qui nous viennent de l’intérieur, notre personnalité
commence à s’étoffer. Le président McKay
(1873-1970) a dit : « Ce que vous pensez sincèrement et profondément du Christ déterminera ce que vous êtes et, pour une grande
part, la manière dont vous agirez1. »
Comment pouvons-nous trouver la voie ?
L
e monde
veut que nous
croyions qu’il
y a de nombreuses
manières d’aller au
ciel. Mais le Christ a
déclaré qu’il est le
seul chemin.
ILLUSTRATION GREG RAGLAND
De par le plan divin, nous devons constamment faire face à des décisions importantes. Nous pouvons nous demander :
Pourquoi y a-t-il tant de souffrances et de
haine ? Dieu existe-t-il ? Que pense-t-il de
moi ? Nous finissons par conclure que nous
ne connaissons pas toutes les réponses et
qu’il doit sûrement y avoir quelqu’un qui
peut voir plus clairement. Si nous comprenons que cette personne est Jésus-Christ, il y
a des chances pour que nous devenions plus
humbles et plus réceptifs aux enseignements
et que nous souhaitions, comme Abraham,
« être un meilleur disciple de la justice »
(Abraham 1:2).
Dans nos moments paisibles de réflexion,
nous pouvons méditer sur la voie qui nous
mène au Christ. James E. Faust, deuxième
conseiller dans la Première Présidence, a
dit : « Tenez votre âme en paix et écoutez les
murmures du Saint-Esprit. Suivez les sentiments et les intuitions nobles qui ont été
implantés par la Divinité au plus profond de
votre âme2 ». Le Saint-Esprit est un révélateur
qui a la responsabilité de nous guider vers le
Christ (voir Moroni 10:5-7 ; D&A 11:12-14).
Si nous commençons à céder « aux persuasions de l’Esprit-Saint » (Mosiah 3:19), dans
notre for intérieur, nous admettrons nos fautes et nous nous repentirons vraiment.
Avec l’aide de l’Esprit Saint, nous pouvons
maintenant obéir humblement aux lois de
l’obéissance et du sacrifice, en supportant
l’adversité qui nous échoit. Nous commençons alors à acquérir la dignité personnelle
et un cœur doux et compréhensif. Si nous
réussissons à ne pas murmurer, nos œuvres
deviennent « dignes du repentir » (Alma 9:30)
LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 23
24
Comment pouvons-nous savoir que nous
sommes sur le bon chemin ?
Nous pouvons le savoir au moyen des
bénédictions et des manifestations du
Saint-Esprit que nous avons. Il nous donnera
miséricordieusement la connaissance, l’instruction et les correctifs nécessaires pour
que nous puissions retourner en présence du
Père. Si nous honorons la prêtrise et participons aux ordonnances sacrées, le pouvoir de
la divinité se manifestera dans notre vie (voir
D&A 84:20). « Les paroles du Christ [nous]
diront tout ce que [nous devons] faire »
(2 Néphi 32:3), nous apportant une joie que
ne connaissent que les gens qui sont humbles et pénitents (voir Alma 27:18).
Si nous sondons les Écritures, nous pourrons dire que nous avons entendu la voix du
Sauveur (voir D&A 18:34-36). Dans nos afflictions, nous pourrons ressentir sa peine et sa
souffrance et nous identifier à elles. Si nous
nous repentons, son sacrifice expiatoire
nous rapprochera encore plus de lui.
Si nous suivons la voie, nous lui permettons d’opérer en nous et par nous. Nous
découvrons qu’il peut nous faire accomplir
plus que nous ne le pourrions seuls ; nous
servons avec plus de compétence que nous
nous en croyions capables.
Nous sommes réellement bénis lorsque
nous choisissons d’aller au Christ. C’est une
joie immense de goûter son amour rédempteur. Être son disciple et suivre sa voie sont
les meilleures décisions que nous prendrons. Il est véritablement le Christ. ■
NOTES
1. Conference Report, avril 1951, p. 93.
2. « Si proches des anges », L’Étoile, juillet 1998,
p. 112.
LA SECONDE VENUE, TABLEAU DE GRANT ROMNEY CLAWSON
L
e chemin droit
est le plus court
entre l’homme
naturel et le disciple
du Christ.
nous donnant le cœur brisé et l’esprit contrit
nécessaires. Ainsi, quand nous allons au
Christ, notre voie devient la sienne.
Lorsque nous entrons sur ce chemin
droit et étroit (voir 2 Néphi 9:41), nous nous
demandons peut-être parfois pourquoi il est
si droit. Pourtant en fait nous savons que
tous les autres chemins sont un gâchis de
notre bien commun, le temps. Le chemin
droit est encore le plus court entre l’homme
naturel et le disciple du Christ.
MESSAGE DES INSTRUCTRICES VISITEUSES
Ressentir l’amour du
Seigneur par le service
À
l’aide de la prière, choisissez
les Écritures et les enseignements qui répondent aux
besoins des sœurs à qui vous rendez
visite. Racontez des expériences
personnelles et rendez votre témoignage. Incitez les sœurs que vous
instruisez à faire de même.
Comment le service nous
rapproche-t-il du Sauveur et de son
amour ?
« Moi, le Seigneur,
je… me réjouis d’honorer ceux qui
me servent en justice et en vérité jusqu’à la fin. Grande sera leur récompense et éternelle leur gloire. »
D&A 76:5-6 :
Thomas S. Monson, premier
conseiller dans la Première
À L’ARRIÈRE-PLAN : PHOTO JOHN LUKE ; EN MÉDAILLON : PHOTO MATTHEW REIER, PRISE AVEC DES FIGURANTS
Présidence : « En aimant notre Dieu,
en aimant notre prochain, nous pouvons bénéficier de l’amour de notre
Père céleste. De toutes les bénédictions que j’ai eues dans la vie, l’une
des plus douces est le sentiment que
je reçois du Seigneur lorsque je sais
qu’il a répondu par mon intermédiaire
à la prière de quelqu’un d’autre. En
aimant le Seigneur, en aimant notre
prochain, nous nous apercevons que
notre Père céleste répond aux prières
des autres par l’intermédiaire de notre
ministère » (« Comment montronsnous notre amour ? », L’Étoile, février
1998, p. 7).
Que signifie servir avec cœur et
avec esprit ?
Dallin H. Oaks, du Collège des
« Lorsque nous pensons au service ; nous pensons en
douze apôtres :
général aux actions des
mains… Il ne suffit pas
de servir Dieu de tout
notre pouvoir et de
toutes nos forces. Lui
qui voit dans notre
cœur et connaît notre
esprit, exige davantage. Afin
d’être sans reproche devant
Dieu, au dernier jour, nous devons
aussi le servir de tout notre cœur et
de tout notre esprit. Servir de tout
notre cœur et de tout notre esprit est
une importante responsabilité pour
nous tous. Ce service doit être dénué
d’ambition égoïste. Il ne doit être
motivé que par l’amour pur du
Christ » (voir « Pourquoi servonsnous ? » L’Étoile, 1984, CXXV, p. 12).
Kathleen H. Hughes, première
conseillère dans la présidence
générale de la Société de Secours :
« [Notre Père céleste] est un Dieu
qui aime immensément et son intention a toujours été de nous soutenir… Nous avons accepté la tâche de
porter les fardeaux les uns des autres. Le fait de porter les fardeaux des
autres paraît une corvée, mais c’est
étonnant comme nous nous sentons
vite allégés quand nous faisons le
travail. Réfléchissez un instant à la
raison. Quand nous portons les
fardeaux les uns des autres, nous
agissons au nom du Christ et nous
allons ainsi au Christ… Combien
nous devrions être bénis et reconnaissants que notre Père céleste
ait su ce dont nous aurions besoin,
puis nous ait donné les moyens, la
Société de Secours, par lesquels il
était possible de
répondre à ces besoins
avec le cœur et avec les mains
d’autres personnes pleines
d’amour ! » (« Serving and Supporting
One Another », The Rock of Our
Redeemer : Talks from the 2002 BYU
Women’s Conference [discours de
la conférence de la femme à
l’université Brigham Young], 2003,
p. 53-54).
Henry B. Eyring, du Collège des
« Un appel à servir
doit avant tout être une affaire de
cœur… Vous êtes appelé à représenter le Sauveur. Votre voix pour témoigner devient semblable à la sienne,
vos mains pour élever autrui semblables aux siennes… Le Père et son Fils
bien-aimé enverront le Saint-Esprit
pour qu’il soit votre compagnon et
qu’il vous guide. Vos efforts seront
magnifiés dans la vie des personnes
que vous servez. Et, quand vous
repenserez à ce qui peut sembler
maintenant des périodes difficiles de
service, vous verrez que le sacrifice
sera devenu une bénédiction, et vous
saurez que vous avez vu le bras de
Dieu édifier les personnes que vous
avez servies en son nom, et vous édifier, vous aussi » (voir « Élevez-vous
jusqu’à votre appel », Le Liahona,
novembre 2002, p. 78). ■
douze apôtres :
LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 25
Des mains fortes
et des cœurs pleins
d’amour
Les visites d’enseignement nous donnent
l’occasion de tendre la main avec
amour et de nous préoccuper les uns
des autres en sœurs dans l’Évangile.
C
atherine Carr Humphrey, de la paroisse de Hillside,
du pieu de Rancho Cucamonga, en Californie, dit :
« Je me rappelle la première fois que j’ai été appelée comme instructrice visiteuse, il y a plus de 30 ans.
J’avais été chargée d’une jeune femme qui ne venait jamais
à l’église. Elle m’a fait l’impression, au début de ces
années 1970, d’être une hippy. Tous les mois, fidèlement, j’allais la voir et je frappais à sa porte. Elle
ouvrait la porte intérieure mais laissait la moustiquaire fermée. Je ne l’ai jamais vraiment bien
vue. Elle ne disait rien. Elle se contentait
d’être là. Je prenais un air enjoué et je
disais : ‘Bonjour, c’est Cathie, votre
instructrice visiteuse.’ Et comme elle
ne répondait rien, je disais : ‘Bon,
notre leçon d’aujourd’hui est
sur…’ et j’essayais brièvement
26
PHOTO JOHN LUKE, SAUF INDICATION CONTRAIRE ; À L’EXTRÊME GAUCHE :
PHOTO WELDEN C. ANDERSEN, PRISE AVEC DES FIGURANTS
de dire quelque chose d’édifiant et d’amical. Quand j’avais
fini, elle disait : ‘Merci’, et fermait la porte.
« Je n’aimais pas y aller. Cela me gênait. Mais
j’y allais parce que je voulais être obéissante.
Au bout de sept ou huit mois environ, l’évêque m’a téléphoné.
« Il a dit : ‘Cathie, la jeune femme à qui
vous rendez visite vient d’avoir un bébé qui
n’a vécu que quelques jours. Son mari et elle
vont faire un service funéraire devant la tombe
et elle m’a demandé de voir si vous voulez bien y
aller et être avec elle. Elle a dit que vous étiez sa seule
amie.’
« Je suis allée au cimetière. La jeune femme, son mari,
l’évêque et moi étions devant la tombe. Cela a été tout.
Je ne l’avais vue qu’une fois par mois, quelques minutes
chaque fois. Je n’avais même pas pu deviner, à travers la
moustiquaire, qu’elle attendait un bébé, et pourtant mes visites maladroites mais pleines
d’espoir avaient été une bénédiction pour
elle et moi. »
Des scènes de service de ce genre se
répètent sans arrêt, sous diverses formes,
dans toute l’Église. Bonnie D. Parkin, présidente générale de la Société de Secours, a
déclaré récemment : « Je vois, dans le monde
entier, des légions de sœurs fidèles qui s’acquittent de la mission du Seigneur en rendant des petits
services qui ont cependant leur importance. Pourquoi faisons-nous des visites d’enseignement ? Mes sœurs, c’est
parce que nous avons fait des alliances. [Alma] l’a décrit
ainsi : ‘Porter les fardeaux les uns des autres… pleurer
avec ceux qui pleurent… consoler ceux qui ont besoin de
consolation’ (Mosiah 18:8-9)…
« Un matin, j’ai reçu un courriel d’une amie d’université.
Elle écrivait : ‘Ray est mort ce matin.’ Puis elle ajoutait :
‘Les visites d’enseignement, ça marche. Ça marche vraiment.’ … Ma chère amie me rendait témoignage que ce
que nous appelons les visites d’enseignement sont en
réalité bien plus qu’une visite ou une pensée. Elles
permettent d’établir un lien avec autrui…
« Pleurer, consoler et être témoins. Toutes ces promesses se sont accomplies pour mon amie… [Le Seigneur]
lui avait envoyé deux sœurs qui avaient fait une alliance
avec lui… Il s’agissait de sœurs dans l’Évangile qui comprenaient leur responsabilité de faire cette oeuvre
de tout leur cœur et de toute leur âme… C’est là
l’essence des visites d’enseignement. »
Et, sœur Parkin poursuit, « les visites d’enseignement sont le cœur et l’âme de la Société de
Secours1. »
Lucy Mack Smith, mère de Joseph Smith, le prophète, a dit lors de la deuxième réunion de la Société de
Secours : « Nous devons nous chérir les unes les autres,
veiller les unes sur les autres, nous réconforter mutuellement et étudier afin de pouvoir toutes siéger ensemble
dans les cieux2. »
Nous avons le rappel suivant : « Les buts des visites
d’enseignement sont de créer des rapports de sollicitude
entre toutes les sœurs et d’apporter du soutien, du
réconfort et de l’amitié. Dans les visites d’enseignement,
la personne qui donne et celle qui reçoit sont toutes deux
bénies et fortifiées dans leur activité dans l’Église par la
sollicitude qu’elles ont l’une pour l’autre3. »
LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 27
Guider les autres
Il est essentiel d’enseigner à nos nouvelles et
jeunes sœurs de la Société de Secours que les
visites d’enseignement sont le cœur et l’âme
de cette organisation. On peut former et
guider une nouvelle sœur en l’affectant à
des instructrices visiteuses exemplaires et,
dans certains cas, en l’appelant comme
compagne de sa mère.
Cara S. Longmore, maintenant membre de
la 176e paroisse de l’université Brigham Young du
deuxième pieu de l’université Brigham Young, a été
appelée comme instructrice visiteuse avec sa mère pour
compagne. Sa mère était très contente mais Cara se considérait comme trop jeune pour appartenir à la Société de
Secours. Elle raconte : « Nous avons été affectées à deux
femmes merveilleuses. Avec le recul du temps, je me rends
compte de l’effet important que ces sœurs ont eu sur ma
vie à cette période difficile. Non seulement elles sont devenues des exemples pour moi, mais aussi de vraies amies,
pas seulement des guides plus âgées. Pendant nos conversations, je me sentais calme, en sécurité et sincèrement
aimée.
« Je suis aussi très reconnaissante de ce temps passé
avec ma mère. Maintenant que je suis à l’université, je
comprends combien ces visites d’enseignement ont été
importantes pour notre relation. Je suis si reconnaissante
d’avoir pu voir ma mère dans ce cadre, d’entendre son fort
témoignage et de mieux percevoir l’amour qu’elle a pour
ses ‘sœurs de Sion’ [voir Cantiques, n° 201]. Parce que
nous faisions équipe, nous étions plus des égales et je
ressentais vraiment que nous étions ‘sœurs de Sion’
également. »
Veiller avec sollicitude
Certes il est demandé aux instructrices visiteuses de
prendre contact tous les mois, mais certaines circonstances demandent de faire plus. Spencer W. Kimball (18951985) a dit : « Vos devoirs doivent ressembler, à bien des
égards, à ceux des instructeurs au foyer qui, en bref,
consistent à ‘toujours veiller sur les membres de l’Église’ –
non pas vingt minutes par mois mais toujours – ‘être avec
eux … et les fortifier’ – non pas frapper à la porte, mais
être avec eux, les édifier, les fortifier4. » Ce genre de visite
d’enseignement consiste à « veiller avec sollicitude ».
Une sœur qui travaillait de nuit à l’hôpital a fait l’expérience de cette sollicitude. Ses instructrices visiteuses ont
commencé à venir tous les mois à l’hôpital pendant son
28
heure de déjeuner, qui était aux toutes premières heures
de la matinée. Elle a été étonnée qu’elles soient
prêtes à faire un tel sacrifice mais l’a beaucoup
apprécié.
Cynthia E. Larsen, de la paroisse de
Heritage, du pieu de Calgary (Alberta,
Canada) a découvert la joie de veiller avec
sollicitude sur autrui dans un appel difficile
de visite d’enseignement. Elle témoigne :
« Je me rappelle que j’étais pleine d’appréhension la première fois que j’ai visité Deanna. Je
croyais que nous étions tout l’opposé l’une de l’autre.
Elle était célibataire, cadre dans une société pétrolière et
récente convertie à l’Église. Pourtant, à chaque visite, nous
avons découvert que nous avions beaucoup en commun.
« Lorsque Deanna a eu le cancer, elle a calmé mon
angoisse en répondant honnêtement et courageusement à
mes questions. Depuis ce jour, elle a commencé à m’enseigner, par son exemple, ce que sont la dignité et l’endurance.
« Les mois qui ont suivi, elle s’est renseignée et a renseigné les autres avec enthousiasme sur le cancer. Elle a organisé une soirée d’information sur le cancer pour notre
Société de Secours. Elle s’est jointe à un groupe local de
soutien contre le cancer.
« Les médicaments et la chimiothérapie ont fini par
saper la force et l’énergie de Deanna. Les ‘bons jours’, elle
allait marcher et encourager les autres cancéreux. ‘Les
mauvais jours’, elle s’efforçait de rester optimiste, de
garder ses forces et d’édifier son témoignage.
« Lorsque l’état de santé de Deanna a empiré, nos visites sont devenues quotidiennes. Nous riions, nous pleurions, nous disions des bêtises et nous étions intensément
sérieuses. Elle a attendu la mort, avec hésitation d’abord,
puis avec confiance. Elle s’efforçait de faire chaque jour de
son mieux.
« Pendant des mois avant sa mort, j’ai vu ma chère
amie et ma chère sœur dans l’Évangile trouver des occasions de servir. Oui, j’ai été l’instructrice visiteuse de
Deanna, mais c’est elle qui m’a appris les bénédictions de
vivre l’Évangile. »
Gordon B. Hinckley a expliqué :
« Certains de nos membres crient de
douleur, de solitude et de crainte.
Nous avons le devoir grand et solennel de leur tendre la main et de les
aider, de les relever, de les nourrir
s’ils ont faim, et de nourrir leur esprit
s’ils ont soif de vérité et de droiture5. »
Soyez souples
Veiller avec sollicitude est certainement le
but des visites d’enseignement et l’on peut
l’atteindre même si certaines situations
demandent de la créativité et de la souplesse.
Dans le district de Bush, à Anchorage, en
Alaska, par exemple, les visites peuvent généralement se faire uniquement à moto-neige.
Si la rivière à proximité est suffisamment
gelée pour se traverser en voiture, alors la
visite se fait en voiture. De toute évidence, la
visite mensuelle idéale en personne n’est pas
possible dans tous les foyers. Ces sœurs doivent établir le lien par le cœur et l’âme au
moyen de visites par téléphone et par courrier électronique. Sœur Parkin a conseillé :
« S’il n’est pas possible de faire des visites
mensuelles, s’il vous plaît, faites quelque
chose. Faites preuve d’imagination et trouvez
le moyen de vous mettre en relation avec
chaque sœur6. » Rappelez-vous les paroles
encourageantes du président Hinckley :
« Faites de votre mieux7. »
C’était certainement le point de vue de
Florence Chuckwurah, au Nigeria, quand on
lui a demandé de visiter une sœur qui avait
des difficultés dans son mariage et son
foyer, ce qui obligeait à faire la visite sur la
place du marché. Après avoir écouté et
observé les difficultés de cette sœur, sœur
Chukwurah a demandé à son mari une
bénédiction de la prêtrise pour savoir comment aider cette sœur en difficulté. Après la
bénédiction, elle s’est sentie inspirée de discuter avec elle de l’importance de la dîme.
Sœur Chukwurah raconte : « Elle m’a dit en
pleurant qu’elle ne payait pas la dîme parce
qu’elle ne gagnait pas assez d’argent. J’ai
conseillé qu’elle et moi nous parlions de
Malachie 3:10 et que nous le fassions chez
moi pour que nous puissions nous détendre et être seules pour en discuter. Elle a
accepté. Après notre discussion, je l’ai
encouragée à exercer sa foi et à payer sa
dîme pendant au moins six mois. Je lui ai
rendu témoignage selon l’Esprit. »
Sœur Chukwurah témoigne que quelques
mois après cette conversation, la situation de
cette sœur a changé du tout au tout. Sa fille a
reçu une bourse pour terminer ses études
secondaires. Son mari s’est efforcé avec l’évêque de devenir pratiquant et d’accepter un
appel. Mari et femme ont fait équipe pour
améliorer leur situation financière et leur
L’
un des buts
des visites
d’enseignement est de créer
des rapports de
sollicitude en apportant du soutien,
du réconfort et de
l’amitié. Certaines
circonstances
demandent de faire
plus que de prendre
contact tous les mois.
Et c’est la responsabilité et l’honneur
des instructrices
visiteuses de donner
davantage.
LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 29
Apporter de l’amitié
C
onsacrer
votre cœur et
votre âme aux
visites d’enseignement nécessite que
vous priiez à propos
des gens que vous
visitez. Le Seigneur
vous dirigera pour
que vous fassiez son
œuvre, si vous écoutez et réagissez.
Une jeune femme se rappelle que ses
instructrices visiteuses lui ont témoigné de
la sollicitude, de l’intérêt et de l’amitié. Elle
avait emménagé à la fin de sa dernière année
de droit et s’était trouvée d’une trentaine
d’années la plus jeune de la paroisse. Elle
raconte : « Me sentant mal à l’aise et ne
connaissant personne, je suis devenue semipratiquante. Je faisais des apparitions à l’église puis disparaissais comme une ombre
sans parler à qui que ce soit.
« Au cours des semaines qui ont suivi,
une dame aux cheveux blancs, pleine de vie
et bon-enfant s’est présentée à ma porte,
m’annonçant qu’elle était mon instructrice
visiteuse. J’ai reçu d’elle des visites quasi
hebdomadaires ; elle venait souvent avec
d’autres sœurs de la paroisse pour que je
puisse faire leur connaissance. [Bientôt] je
n’ai plus été une ombre à l’église. [Mon
instructrice visiteuse m’a présenté] une
multitude d’amies. J’ai quitté cette paroisse
depuis plusieurs années, mais je compte
encore ses membres parmi mes meilleurs
amis8. »
Suivre l’inspiration
Consacrer votre cœur et votre âme aux
visites d’enseignement nécessite que vous
priiez à propos des gens que vous visitez. Le
Seigneur vous dirigera pour que vous fassiez
son œuvre, si vous écoutez et réagissez.
Elizabeth Contieri Kemeny, présidente
de la Société de Secours à São Paulo, au
Brésil, s’est sentie inspirée de s’attribuer
la visite d’une jeune sœur timide enceinte
qui venait seule à l’église parce que son
mari était souvent en voyages d’affaires. La
Société de Secours de la paroisse venait de
participer à un projet de pieu de confection
de layette pour bébé, entre autres de couvertures, de vêtements et d’autres fournitures
pour enfants. La layette était censée être
livrée au pieu un certain dimanche matin.
30
Ce jour-là sœur Kemeny s’est éveillée à 6
heures du matin avec la forte impression
qu’elle devait livrer la layette chez cette sœur
et non au pieu.
Emmenant sa conseillère et l’évêque,
sœur Kemeny est arrivée à l’appartement de
cette sœur pour apprendre qu’elle était dans
les douleurs et déjà partie pour l’hôpital. Se
pressant vers l’hôpital, ils l’ont trouvée, son
nouveau-né dans les bras, le visage ruisselant de larmes. Elle avait prié pour que notre
Père céleste lui envoie quelqu’un pour l’aider. Son mari était en déplacement et elle
n’avait rien, pas une couverture pour envelopper le bébé ni d’argent pour rentrer chez
elle en bus.
Cet après-midi-là, lors de la réunion de
pieu, cette paroisse n’a pas eu de layette à
offrir. Elle avait été donnée en bénédiction
matérielle et spirituelle à une sœur, tout cela
parce qu’une instructrice visiteuse avait prié
et écouté les murmures de l’Esprit.
Le président Hinckley nous rappelle de
« chercher ceux qui ont besoin d’aide qui
sont dans des situations difficiles, et de les
relever dans un esprit d’amour et de les
ramener au sein de l’Église, où des mains
solides et des cœurs aimants les réchaufferont, les réconforteront, les soutiendront9 ».
En tant qu’instructrice visiteuse, vous avez
cette responsabilité et cet honneur. ■
NOTES
1. Visiting Teaching: The Heart and Soul of Relief
Society (Les visites d’enseignement, le cœur et l’âme
de la Société de Secours), (discours prononcé à la
visite guidée de la Société de Secours de l’automne
2003), p. 3-4, 15-16.
2. Citation extraite de History of Relief Society,
1842-1966, 1967, p. 20.
3. Manuel d’instructions de l’Église, Tome 2 :
Dirigeants de la prêtrise et des auxiliaires, 1998,
p. 202.
4. « Une vision des visites d’enseignement », L’Étoile,
décembre 1978, p. 4-9.
5. « Tendez une main secourable », L’Étoile, janvier
1997, p. 98.
6. Visiting Teaching: The Heart and Soul of Relief
Society, p. 12.
7. Voir « Les femmes de l’Église », L’Étoile, janvier 1997,
p. 79.
8. Citation extraite de Barbara B. Smith, « A Story of
New Beginnings », A Woman’s Choices: The Relief
Society Legacy Lectures, 1984, p. 8.
9. L’Étoile, janvier 1997, p. 98.
PHOTO MATTHEW REIER, PRISE AVEC UN FIGURANT
relation et ils ont fini par devenir une source
d’inspiration pour les autres.
Le saviez-vous ?
LE VÉRITABLE ESPRIT DE NOËL
« C’est le fait de donner, non pas de recevoir, qui permet à
l’esprit de Noël de s’épanouir complètement. On pardonne
à ses ennemis, on se souvient de ses amis et l’on obéit à
Dieu. L’esprit de Noël éclaire la fenêtre de l’âme, et nous
contemplons la vie affairée du monde et prenons plus
d’intérêt aux gens qu’aux choses »
Thomas S. Monson, premier conseiller dans la Première Présidence, « Cadeaux de Noël,
bénédictions de Noël », L’Étoile, décembre 1995, p. 4.
Conseil pour les
dirigeants : Histoires
de Noël véridiques
Notre dirigeant
parfait, Jésus-Christ,
nous permet de
nous qualifier pour
le plus grand don de
Dieu : la vie éternelle
(voir D&A 14:7). En
lisant l’histoire de
la naissance du
Sauveur, lisez aussi quelques histoires du début de son ministère terrestre.
Son exemple d’altruisme peut vous aider à trouver des moyens de rendre
service cette année à Noël.
ILLUSTRATION GLEN S. HOPKINSON ; JÉSUS LAVE LES PIEDS DES APÔTRES, TABLEAU DE DEL PARSON
« Stille Nacht »
Un chant de Noël a été écrit,
mis en musique et joué en public
pour la première fois en une journée. La veille de Noël 1818, l’orgue
d’une petite église d’Autriche était
en panne. Sachant qu’il faudrait
de la musique pour la messe de
minuit, Joseph Mohr, curé adjoint
d’Oberndorf, a écrit les paroles
d’un nouveau cantique en un
éclair d’inspiration. Il a porté les
paroles à l’organiste de l’église,
Franz Gruber, qui a écrit une mélodie pouvant être jouée sur sa guitare. Les deux hommes ont joué
en public leur magnifique nouveau
cantique « Stille Nacht » (« Douce
nuit, sainte nuit ») le soir. Bientôt,
il est devenu populaire dans le
monde entier. (Voir Cantiques,
n° 127.)
LE LIEU DE NAISSANCE
DU
PROPHÈTE
PA R J A N E T T H O M A S
À
Né il y a près de 200
ans, le 23 décembre
1805, à Sharon
(Vermont), Joseph
Smith, le prophète,
est devenu le dirigeant du grand
rétablissement de
l’Évangile dans les
derniers jours.
L’endroit de sa
naissance est un
lieu de paix.
32
peu près au centre du Vermont, petit
État de Nouvelle-Angleterre, se trouvent les petites villes de Sharon et de
South Royalton. La plupart des voitures et
des camions passent à côté à toute allure sur
l’autoroute. Mais chaque année, des groupes
de touristes, désireux d’en savoir plus sur
l’histoire de l’Église, quittent l’autoroute 89
par la sortie n° 2, traversent doucement
Sharon, dépassent le petit magasin, qui vend
du véritable sirop d’érable, suivent la rivière
et arrivent à une intersection marquée d’une
plaque de cuivre. Elle indique aux voyageurs
où tourner pour monter Dairy Hill, en passant devant de petites fermes sur des collines
boisées, jusqu’à une allée bordée d’érables à
sucre. Là, une autre plaque marque le lieu de
naissance de Joseph Smith, le prophète. C’est
l’entrée d’un monument érigé il y a près de
cent ans pour commémorer un grand événement et honorer un grand homme.
Une fois qu’ils sont dans l’allée, la première
chose que voient les visiteurs est une belle
église des saints des derniers jours blanche
et une prairie en pente qui s’étend devant.
Mais en montant l’allée, entre les érables, ils
remarquent un changement. Ils éprouvent
une grande paix et un grand calme.
Ils ne sont pas les premiers ni ne seront
les derniers à remarquer ce changement.
Kevin Burkholder, de la branche de
Middlebury, se rappelle quand sa famille a
emmené sa tante visiter les lieux. Il se souvient que, dès que la voiture s’est arrêtée
dans la propriété, elle a demandé : « Qu’estce qui s’est passé ici ? Il y a une impression
étrange ici. Qu’est-ce que c’est ? » Kevin
raconte qu’ils ont essayé de lui expliquer :
« Cet endroit n’est pas différent d’un autre en
apparence, mais il a un esprit bien particulier.
Si vous avez des doutes sur l’Église, ils s’évanouiront. Il semble qu’on a les idées beaucoup plus claires, ici. »
Des adolescents comme Caitlin Shamp,
de la paroisse d’Essex, dans le pieu de
Montpelier (Vermont), ont souvent l’occasion
de se rendre au mémorial du lieu de naissance de Joseph Smith. Elle aussi souligne
l’impression qui se dégage de l’endroit : « Il y
a une impression de sacré. Il y a une telle paix
et un tel calme. »
Après l’église, l’allée descend un peu et
l’on arrive à deux bâtiments bas en briques à
portique qui semblent être le reflet l’un de
JOSEPH SMITH, TABLEAU DE DEE JAY BAWDEN ; PHOTO JANET THOMAS, SAUF INDICATIONS CONTRAIRES
des magazines de l’Église
À gauche : Lisa, Kim
et Michelle Francis,
devant le monument
marquant le lieu de
naissance du prophète
Joseph, ne se laissent
pas arrêter par la
neige. Ci-dessus : Les
jeunes de la paroisse
d’Essex, de la ville de
Burlington, toute proche, viennent souvent
visiter le lieu de naissance du prophète.
Ci-dessous : Meghan
Tracy lit la plaque indiquant où se trouvait la
maison de bois quand
Joseph est né.
LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 33
Ci-dessus à droite :
Katelynn Peck, près de
l’autre. L’un est le centre d’accueil
des visiteurs, l’autre abrite les
bureaux des missionnaires qui
servent au lieu de naissance du
prophète. Les bâtiments sont situés de chaque
côté de l’escalier qui mène au monument.
l’âtre de la maison d’origine. Ci-dessus, de
Granit poli
haut en bas : L’église
Le monument se dresse sur un tertre. Il
s’agit d’une stèle de granit poli de 38 pieds et
demi (12 mètres) de hauteur, chaque pied
représentant une année de la vie de Joseph.
La stèle repose sur un grand bloc carré.
Quand elle a été taillée en 1905, elle était la
plus haute d’Amérique taillée dans un seul
rocher. La pierre totalement dépourvue de
tache évoque les qualités remarquables de
l’homme qu’elle honore. Kristin Simmons,
de la paroisse de Burlington, explique : « Cela
m’a semblé être un excellent symbole de ce
que représentait le prophète Joseph. Le
monument est en pierre massive. C’est une
fondation. Cela évoque bien qui il était. »
de la paroisse de South
Royalton ; le centre
d’accueil des visiteurs
du lieu de naissance
du prophète ; Stephen
Brown et Andrew Lords,
de la paroisse d’Essex.
34
Allishia Adams, de la paroisse de South
Royalton, explique de même : « Pour moi,
le monument symbolise que l’Église repose
sur une fondation ferme. »
L’après-midi, les rayons du soleil frappent le
devant de la stèle et l’éclairent, comme si l’on
avait allumé tout à coup un projecteur. L’été,
le monument est entouré de fleurs et de jardins, mais l’hiver la colline est couverte de
neige blanche, brillante, normale pour cette
date de l’année, le 23 décembre, où le prophète Joseph est né. Tous les ans, en décembre, le pieu de Montpelier fait une crèche
POUR EN SAVOIR PLUS !
Pour avoir un plan du lieu de naissance du
prophète et plus de renseignements, consultez
le site www.lds.org. Cliquez sur « Church
History » puis sur « Historic Sites ». Cliquez
sur « Places to Visit » puis sur « Northeastern
USA ». Choisissez ensuite « Joseph Smith
Memorial Birthplace ».
À la recherche de réponses
Autour de la base du monument est gravée l’Écriture qui a signifié tant pour le prophète Joseph à quatorze ans : « Si quelqu’un
d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui
donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée »
(Jacques 1:5). Le prophète a dit : « Jamais aucun passage de l’Écriture ne toucha le cœur de l’homme avec plus de puissance que
celui-ci ne toucha alors le mien » (Joseph Smith, Histoire 1:12). Les
adolescents qui habitent au Vermont et ont l’occasion de se rendre
souvent au lieu de naissance de Joseph chérissent ce que leur
appris son exemple. Ils savent que, s’ils manquent de sagesse, ils
peuvent demander de l’aide.
Stephen Brown, de la paroisse d’Essex, dit : « La seule manière
de savoir par soi-même que l’Église est vraie, c’est de demander. La
réponse ne s’obtient que par révélation personnelle. Pour trouver,
il faut prier et écouter. »
Andrew Lords, également de la paroisse d’Essex, a eu une expérience quand il a demandé pour connaître la vérité : « Je n’avais
jamais vraiment lu le Livre de Mormon régulièrement. Je l’ai pris et
j’ai prié ; j’ai demandé : ‘ S’il te plaît, dis-moi si c’est vrai.’ Puis j’ai
commencé à lire l’introduction. J’ai été profondément touché par
ILLUSTRATION BRIAN CALL
vivante sur le lieu de naissance du prophète, et célèbre ainsi avec les
habitants de la région la naissance du Sauveur. L’endroit est décoré
de milliers de lumières.
Joseph Smith, père, et Lucy Mack, sa femme, n’ont vécu que
deux ans dans cette ferme, propriété de Solomon Mack, père de
Lucy. Leur fils, Joseph, fils, est le seul de leurs neuf enfants qui y est
né. Les terres sont restées inchangées ; le monument est entouré
de plus de 120 hectares de champs et d’arbres magnifiques.
Il n’est pas difficile d’imaginer comment la campagne devait être
en cette froide journée de décembre où Joseph est né. La maison
de bois d’origine s’est écroulée il y a longtemps et n’est plus que
ruines, mais le perron et la pierre de l’âtre ont été préservés.
La pierre qui constituait le seuil de la maison est à l’extérieur,
près d’un banc, sur le côté du monument, à peu près à l’endroit où
se trouvait la maison à l’origine. La pierre de l’âtre se trouve à l’intérieur du centre d’accueil des visiteurs, devant une cheminée. Il est
facile d’imaginer une mère, assise sur la pierre, tenant son nouveauné près de la chaleur du feu. Christal Collette et Stephani Wright,
toutes deux de la paroisse d’Essex, ont les mêmes pensées.
Stephani dit : « J’aime m’asseoir près de la pierre de la cheminée et
rester à réfléchir. » Christal dit : « C’est exactement ici qu’il est né.
C’est exactement ici que sa mère devait l’habiller et le changer. »
L E S PA R E N T S D E J O S E P H
Lucy Mack Smith, mère du prophète, est née
au New Hampshire. Quand elle était encore adolescente, sa sœur, Lovina, est morte, ce qui lui a
causé beaucoup de chagrin. Son frère, Stephen,
est venu en visite, et a demandé à leur père si
Lucy pouvait venir à Tunbridge, au Vermont, et
habiter quelque temps chez sa famille. Ils pensaient que cela aiderait la jeune fille à surmonter
la perte de sa sœur bien-aimée.
Pendant qu’elle était à Tunbridge, Lucy a fait la
connaissance d’un jeune homme nommé Joseph
Smith, qu’elle a épousé. Le mariage a eu lieu le 24
janvier 1796. Lucy avait 20 ans, Joseph 24. Ils
allaient devenir les parents de Joseph Smith, fils,
l’homme destiné à rétablir l’Évangile de JésusChrist, la vérité que Lucy avait cherchée la plus
grande partie de sa vie.
Les jeunes mariés, Lucy et Joseph, avaient
une petite ferme et tenaient le magasin du village
(voir illustration ci-dessus) de Tunbridge, magasin
qui, quoi que réparé et agrandi, existe toujours.
Pendant que les Smith habitaient Tunbridge, leurs
aînés, Alvin et Hyrum, sont nés. La jeune famille
est allée s’installer dans une ferme, appartenant
au père de Lucy, située à l’extérieur de Sharon,
au Vermont. La petite maison de bois qu’ils ont
construit sur ce terrain était située sur la limite
des communes de Sharon et de South Royalton.
Le 24 décembre 1805, le lendemain de la naissance de son fils Joseph, Joseph père s’est rendu
à Sharon et l’y a déclarée. (Voir Lucy Mack Smith,
History of Joseph Smith, ed. Preston Nibley,
1958.)
LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 35
Brown et Caitlin Shamp
l’Esprit. Je me suis dit : ‘Ça alors, et ce n’est
que l’introduction.’ J’avais ma réponse. »
aiment visiter le lieu de
naissance du prophète
La quête de la vérité
à tout moment de l’an-
Tout comme la quête de Joseph lui a permis de recevoir de merveilleuses réponses,
les adolescents de la paroisse d’Essex ont été
amenés à comprendre les réponses à leurs
prières en faisant une recherche comme
Joseph. Dawn Doney explique : « Les parents
de Joseph l’ont soutenu dans sa recherche
de la véritable Église. Si j’ai une question ou
une préoccupation, j’en discute avec mes
parents. » Dawn consulte aussi les Écritures
comme Joseph.
« S’il me vient quelque chose à l’esprit,
dit Kristen Brown, je ressens une chaleur.
C’est comme une clé qui va dans une serrure. Je sais que c’est la réponse à ma
prière. »
Caitlin Shamp explique : « Il faut prendre
du temps, quand il n’y a personne et qu’on
n’a rien d’autre à faire, prendre le temps de
réfléchir et de prier vraiment. »
Autumn Doney ajoute : « À quatorze ans
on s’inquiète de savoir si on plaît à untel ou si
les gens nous aiment. Joseph Smith se souciait de trouver la vérité et le véritable Évangile. Je voudrais bien avoir autant de foi. Nous
devons nous agenouiller et prier tous les
matins et tous les soirs. »
née, mais elles aiment
surtout participer au
camp des Jeunes Filles,
qui a lieu pendant l’été
à Camp Joseph, dans
une partie de la propriété. Il y a aussi une
aire de pique-nique
pour les visiteurs.
PHOTO WELDEN C. ANDERSEN
Ci-dessus : Kristen
lieu de naissance de Joseph Smith tous les
dimanches pour les réunions de culte et
tous les mercredis pour l’activité d’échange.
Meghan Tracy raconte : « Toute ma vie, cela
m’a semblé banal de vivre ici. Maintenant, je
me rends compte combien cet endroit est
sacré ; je ressens la présence de l’Esprit du
Seigneur. C’est un réconfort d’habiter si
près d’ici. »
Kevin Burkholder fait une suggestion à
tous les visiteurs du monument : « Promenezvous dans les bois. Montez le sentier jusqu’au
sommet de la colline que nous avons surnommée le mont du patriarche. De là, on a
une vue plongeante sur le monument. On
peut rester assis là pendant des heures à
réfléchir. On a un large sourire. On ne peut
pas l’empêcher. » ■
LE PROPHÉTE A DIT DE
LUI-MÊME :
« Je suis comme une énorme pierre rugueuse
qui descend d’une haute montagne, et le seul poli
que je reçois c’est quand un coin est enlevé en
entrant en contact avec quelque chose… Je
deviendrai ainsi un trait lisse et poli dans le
carquois du Tout-Puissant. »
Joseph Smith, History of the Church, 5:401.
Ce que vous allez découvrir
Certains adolescents, comme ceux de la
paroisse de South Royalton, se rendent au
36
C L A S S I Q U E S D E L’ É V A N G I L E
PLUS QU’UN PETIT
PAYSAN
PA R M A R K E . P E T E R S E N ( 1 9 0 0 - 1 9 8 4 )
Du Collège des douze apôtres
e… témoigne de la divinité de l’appel de
Joseph Smith, le prophète, et… déclare
ma foi au miracle par lequel le Livre de
Mormon a été traduit et publié.
Joseph Smith a fait plus, avec l’exception
unique de notre Seigneur et Sauveur, JésusChrist, le Fils de Dieu, pour le salut des hommes dans ce monde, que n’importe quel
autre homme qui y ait jamais vécu.
Joseph a été l’instrument par l’intermédiaire duquel la véritable Église et le vrai
royaume de Dieu ont été rétablis sur la terre.
Il a fait paraître le Livre de Mormon qu’il a traduit par le don et le pouvoir de Dieu. C’est
ILLUSTRATION RICHARD HULL
J
par son intermédiaire qu’il a été publié de
son temps dans deux continents. Il a envoyé
l’Évangile éternel, à présent rétabli, dans le
monde entier.
Il a reçu de nombreuses révélations du
Seigneur qui ont été publiées dans les
Doctrine et Alliances, la Perle de grand prix et
l’histoire de notre Église…
Il a vécu et est mort en grand homme,
martyr pour la cause du Christ ; et, comme la
plupart des oints du Seigneur dans les temps
anciens, il a scellé sa mission et son témoignage de son sang (voir D&A 135:3).
Il a laissé un nom et une réputation qui ne
mourront jamais et, à mesure que les années
s’écouleront et que l’Église continuera de
Mark E. Petersen a été
appelé à l’apostolat
en 1944. Il a servi
dans cet appel pendant quarante ans,
jusqu’à sa mort en
1984. Ici, il enseigne
que, élevé dans
d’humbles circonstances, Joseph Smith est
devenu le grand
prophète du
Rétablissement.
LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 37
porter l’Évangile à toutes les nations, familles, langues et
peuples, son nom sera encore plus honoré et béni par les
millions de fidèles qui apprendront à quel point son appel
était véritablement grand. Il a été préordonné dans les
cieux pour cette grande œuvre des derniers jours. Il a
accompli sa mission de manière honorable et inspirante,
modèle pour tous ceux qui le suivent, donnant toujours
gloire au Dieu très-haut pour qui il œuvrait.
Mais, aussi grand que ce remarquable prophète ait été,
il a eu d’humbles débuts. Il a été élevé en garçon de ferme,
et est peu allé à l’école. Dans sa jeunesse, il vivait dans
l’Ouest de l’État de New York, qui était alors à la limite des
territoires explorés des États-Unis.
La famille défricha la forêt pour s’y constituer sa ferme.
C’étaient des gens humbles. Ils connurent la pauvreté et
les vicissitudes mais, grâce à leurs efforts diligents et aux
bénédictions du ciel, leur vie fut une réussite.
Prophétie d’Ésaïe
L’œuvre de Joseph Smith fut prédite par le prophète
Ésaïe, qui parla de ses humbles débuts et de son manque
d’instruction dans sa jeunesse…
Quand il ouvre le sujet, dans son 29ème chapitre, Ésaïe
décrit une nation qui sera soudainement détruite, mais qui
parlera à l’époque moderne, littéralement du tombeau,
grâce à un livre…
Nous témoignons que la prophétie d’Ésaïe s’est accomplie et que le livre est maintenant disponible. C’est le Livre
de Mormon…
Le Livre de Mormon
Le 22 septembre 1823, près de Palmyra (New York), un
ange de Dieu révéla l’emplacement du Livre de Mormon à
un garçon de 17 ans appelé Joseph Smith, qui n’était à l’époque qu’un ouvrier de ferme sans instruction, mais qui
était désormais appelé de Dieu à être son prophète
moderne.
Le livre était fait d’un métal qui avait l’apparence de l’or.
38
Il se composait de pages métalliques aussi fines que le fer
blanc. Chaque page mesurait environ 18 centimètres sur
20 et toutes étaient reliées les unes aux autres par des
anneaux de métal qui permettaient de tourner facilement
les pages. Le livre avait une épaisseur d’environ 15 centimètres. Chaque page était couverte des deux côtés d’une
écriture antique en caractères petits, mais joliment gravés.
Le livre se trouvait dans un coffre de pierre qui l’avait protégé des éléments pendant des siècles…
On a trouvé beaucoup de coffres de pierre surtout au
Mexique et en Amérique Centrale : Certains sont petits,
magnifiquement gravés, et contiennent des bijoux ; d’autres sont suffisamment grands pour conserver de la nourriture. L’usage des coffres de pierre était courant dans les
temps anciens.
Par le don et le pouvoir de Dieu
Mais réfléchissons… à la traduction proprement dite
de ce document. Joseph Smith dit qu’il l’a faite par le don
et le pouvoir de Dieu en utilisant l’Urim et le Thummim.
Ignorant comme il l’était à cette époque de sa vie, il n’aurait pas pu le faire autrement…
… Oliver Cowdery, son secrétaire, dit la même chose,
ajoutant : « J’ai écrit de ma propre plume le Livre de
Mormon (à l’exception de quelques pages) tel qu’il est
tombé des lèvres du prophète [Joseph Smith] tandis qu’il
le traduisait par le don et le pouvoir de Dieu1 ».
Martin Harris, un autre secrétaire, rendit le même
témoignage. Et Emma Smith, la femme bien-aimée du
prophète,… qui l’aida parfois comme secrétaire, rendit
ce témoignage :
« Je suis certaine que personne n’aurait pu dicter la
rédaction des manuscrits sans être inspiré ; en effet,
lorsque [je lui servais de] secrétaire, [Joseph] me dictait
heure après heure ; et lorsqu’il retournait au travail après
les repas ou après des interruptions, il recommençait aussitôt à l’endroit où il s’était arrêté, sans voir le manuscrit ni
s’en faire lire des parties… Il n’est guère probable qu’un
érudit aurait pu faire cela, et pour quelqu’un
d’aussi… peu instruit qu’il l’était, c’était simplement impossible2 »…
Le Livre de Mormon est un chef-d’œuvre
littéraire et religieux, et dépasse de loin les
espérances ou les capacités les plus chères
d’un quelconque garçon de ferme. C’est une
révélation moderne, d’un bout à l’autre. Il a
été donné par Dieu…
Toute la tâche de traduction a été un miracle. Le livre est « une œuvre merveilleuse et un
prodige », comme l’a dit Ésaïe (Ésaïe 29:14)…
D’un bout à l’autre, le Livre de Mormon
est une révélation, une traduction inspirée,
l’œuvre de Dieu et non d’un homme quelconque. Il est vrai d’un bout à l’autre…
Ainsi donc des humbles débuts de Joseph
Smith est sorti ce nouveau volume d’Écritures, une nouvelle révélation de Dieu, un
deuxième témoin fidèle de la divinité du
Sauveur du monde. ■
D’après un discours de la conférence générale
d’octobre 1977 ; sous-titres ajoutés.
ange Moroni a
révélé à Joseph
Smith où se
trouvait le Livre de
Mormon ; le jeune
homme l’a traduit
plus tard par le don
et le pouvoir de
Dieu.
L’
NOTES
1. Reuben Miller Journals, 1848-1849, Archives du
département de Généalogie et d’Histoire de l’Église,
Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours,
21 octobre 1848.
2. « Ultime témoignage de sœur Emma », Saints’
Herald, 1er octobre 1879, p. 290.
LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 39
Questions et
réponses
« Je ne suis pas beau/belle. S’il vous plaît, ne me dites pas que je le suis.
Pourquoi est-ce que je suis né(e) ainsi ? »
RÉPONSE DE LA
RÉDACTION
Notre Père céleste et
beaucoup de gens vous
aiment.
Q
« L’homme regarde ce
qui frappe les yeux,
mais l’Éternel regarde
au cœur. »
ue voyez-vous quand vous regardez dans le miroir ?
Au lieu de penser à votre apparence, vous pourriez penser à votre relation
avec les autres. Vous êtes une fille ou un fils.
S’il y a d’autres enfants dans votre famille,
vous êtes une sœur ou un frère. Vous êtes
un cousin, une cousine, un ami, une amie,
un membre de la paroisse ou de la branche.
Beaucoup de gens vous aiment et vous
apprécient tel(le) que vous êtes.
Vous pourriez penser à vos plus grandes
qualités. Peut-être êtes-vous gentil, travailleur,
amical. Quelles que soient vos capacités, vous
avez des talents importants, une personnalité
unique et une vie qui a une raison d’être.
Demandez donc à notre Père céleste qui
vous êtes et ce qu’il pense de vous.
« L’Éternel ne considère pas ce que l’homme
considère ; l’homme regarde à ce qui frappe
les yeux, mais l’Éternel regarde le cœur »
(1 Samuel 16:7 ; italiques ajoutés). La prière,
l’étude des Écritures et le respect des commandements vous aideront à savoir que vous
êtes de noble ascendance ; vous êtes un fils
40
Ne vous comparez pas
aux autres. Attachezvous à être le meilleur
de vous-même.
Vous avez hérité vos
traits physiques de base.
Mais la manière dont
vous parlez, vous
habillez et prenez soin
de votre santé dépend
de vous. Un sourire, une
personnalité agréable
ou une certaine lumière
dans votre façon d’être
peuvent vous donner de
la beauté.
L’aspect physique n’empêche personne de servir Dieu, de recevoir les
ordonnances essentielles ni d’être fidèle jusqu’à la fin.
ou une fille d’esprit de notre Père céleste qui
vous aime et se soucie de vous.
Regardez vers l’intérieur
Peut-être souffrez-vous de votre apparence
quand vous vous comparez à d’autres, en
fonction de ce que le monde considère
comme important. Parfois les gens sont
découragés ou envieux quand ils pensent que
d’autres sont plus beaux (ou plus intelligents
ou plus populaires) qu’eux. Ou bien ils peuvent être orgueilleux quand ils voient d’autres
personnes qu’ils trouvent moins belles (ou
moins intelligentes ou moins populaires)
qu’eux. La comparaison, pour être saine, doit
se faire entre ce que vous êtes à présent et ce
que vous pourriez être, votre potentiel.
Faites ce qui dépend de vous
Certains éléments de votre aspect physique ne dépendent pas de vous. Mais vous
pouvez intervenir sur d’autres éléments qui
peuvent vous rendre plus attirant(e), par
exemple vous pouvez faire profiter les autres
de vos talents, améliorer votre personnalité,
être soigné(e) et propre, et accroître votre
spiritualité. Le fait de travailler sur ces points
peut également vous aider à avoir une
meilleure estime de vous-même.
PHOTO MATTHEW REIER, PRISE AVEC DES FIGURANTS
Levez les yeux
Le Sauveur sait ce que vous
éprouvez ; il a ressenti vos souffrances et vos peines (voir Alma 7:11-12).
Avec son aide, vous pouvez employer
cette vie aux fins pour lesquelles elle
a été conçue, pour vivre par la foi et
apprendre à faire la volonté de notre
Père céleste (voir Abraham 3:25).
Cultivez votre beauté intérieure,
entre autres un cœur pur, bienveillant et reconnaissant ; cela vous
apportera la paix et le bonheur, et
vos difficultés ne vous paraîtront plus
aussi grandes.
RÉPONSES
DES LECTEURS
Peut-être n’avons-nous pas
un corps parfait dans cette
vie, mais souvenez-vous
Dieu sait que vous souffrez,
des merveilleuses bénédic-
mais parfois les problèmes
tions que notre Père céleste
de la vie vous aideront à
nous a données : une famille, des amis et
progresser spirituellement.
l’Évangile.
Notre Père céleste veut que
Ammalyn C. Loterte, 19 ans,
vous tiriez le meilleur parti des dons qu’il
première paroisse de Lopez,
vous a faits. Si vous faites de votre mieux
pieu de Lopez (Philippines)
pour aider les autres à être heureux, ils
verront votre beauté intérieure, et vous
Notre Père céleste nous a créés à son
aurez une meilleure image de vous-même.
image et à sa ressemblance (voir Genèse
Lynnette Drouin, 18 ans, branche de Whitecourt,
1:26-27). Nous devons nous accepter tels
pieu de Riverbend (Edmonton, Alberta, Canada)
que nous sommes car il nous aime tels
LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 41
quels. Pour lui il n’y a pas de préférés, pas de
À peu près toutes les filles se trou-
laids ni de beaux. Il regarde notre cœur, et si
vent laides. Quand cela m’arrive,
nous avons le cœur pur et sommes bons, notre
c’est que j’oublie combien mon
apparence n’est pas importante.
Père céleste m’aime. Chacun a
Alma Iris Sánchez Echeverria, 17 ans,
sa beauté et est unique. Le plus
paroisse de Siguatepeque,
important est d’avoir un bel esprit et la paix
pieu de Comayagua (Honduras)
intérieure.
Svetlana Kopitova, 18 ans, branche de Kolpino,
Notre Père céleste sait que tu as
beaucoup de qualités, mais il veut
que tu les découvres. Il veut que tu
t’aimes autant qu’il t’aime. La plupart des adolescents se comparent
aux autres, mais tout ce que nous devons faire,
c’est être le mieux possible et choisir le bien. Les
J
district de Saint-Pétersbourg (Russie)
moins aimé de Dieu
ment ne t’empêche pas d’être une bonne per-
qu’un autre. Je
sonne. Le jour viendra où notre corps sera rendu
e témoigne que
nul d’entre
nous n’est
Je crois que le plus important, c’est l’esprit de la
personne. Le fait de ne pas être beau physique-
parfait.
autres remarqueront la lumière du Christ qui
témoigne qu’il aime
Angeles Natalia Tissera, 15 ans,
émane de nous.
chacun de nous, avec
branche de Roque Sáenz Peña,
Nikelle Bird, 16 ans, paroisse de Shoreline,
pieu de Richland (Washington)
Notre apparence physique peut nous empêcher
d’être le plus populaire à l’école, mais elle n’empêchera jamais notre Père céleste de nous aimer.
ses insécurités, ses
district de Roque Sáenz Peña (Argentine)
anxiétés, son image
Grâce aux enseignements de ma famille, je sais
de lui-même, etc. Il
que la véritable beauté n’est pas ce qui frappe
ne mesure pas nos
l’homme, mais ce qui plaît à Dieu. Cultivons plus
l’humilité, la patience et l’amour pour donner de
Le bonheur ne dépend pas de l’apparence. Ce qui
talents ou notre
la joie à notre entourage.
apporte le bonheur, c’est de savoir que nous som-
apparence… Il
Merirani Johnston, 15 ans, paroisse de Fautaua,
mes enfants de Dieu, qui veut que nous trouvions
le bonheur en aimant et en aidant les autres.
encourage chaque
Moroni Abraham Jiménez Pérez, 20 ans,
coureur, rappelant
missionnaire à plein temps,
que c’est contre le
mission de Mexico Ouest (Mexique)
pieu de Papeete (Tahiti)
Les réponses de la Rédaction et des lecteurs sont un
guide, non des déclarations officielles de doctrine
de l’Église.
péché que nous con-
Je me trouvais laide. Mais ma mère m’a dit que
courons, non les uns
QU’EN PENSEZ-VOUS ?
j’étais belle, que j’avais une beauté intérieure.
contre les autres »
Jeunes lecteurs : Envoyez-nous votre réponse à
Aujourd’hui je suis heureuse, mariée à un homme
bon qui m’a emmenée au temple. Si tu fais le
bien, le Seigneur peut t’aider à trouver la personne qui verra la beauté que les autres ne
savent pas voir.
Claudia Alonso, 20 ans, paroisse de Woodlake,
pieu de San Antonio Est (Texas)
Jeffrey R. Holland du
Collège des douze
apôtres, « L’autre fils
prodigue », Le Liahona,
juillet 2002, p. 72.
l’adresse ci-dessous, accompagnée de vos nom,
date de naissance, paroisse et pieu (ou branche
et district) et d’une photographie à :
Questions and Answers 1/05
50 East North Temple Street, Floor 24
Salt Lake City, UT 84150-3220, USA
Ou par Courrier électronique : [email protected]
Aux yeux de Dieu, tu es une pierre précieuse. Il
t’a accordé les dons qui te sont nécessaires pour
42
Veuillez répondre avant le 15 janvier 2005.
mener une vie juste. La beauté s’estompe avec le
QUESTION
temps, mais tes valeurs et tes actes demeureront.
« J’ai un ami qui dit qu’il pourrait se joindre
Rex Daniel D. Lomboy, 16 ans,
à l’Église s’il n’avait pas à croire à l’histoire
deuxième branche de Binalonan,
de Joseph Smith. Qu’est-ce que je peux lui
pieu d’Urdaneta (Philippines)
répondre ? » ■
LES SAINTS DES DERNIERS JOURS NOUS PARLENT
Petit-déjeuner de la veille de Noël
par Toni Hakes
L
posé sur le plan de travail un paquet
a veille de Noël, il y a environ
de préparation pour pâte à crêpe, du
dix-huit ans, jeune mère de
jus d’orange congelé et un paquet de
famille, j’étais tristement conssaucisses. À sa manière, il me disait
ciente du grand fossé entre la réalité
qu’il savait que j’étais au bout du roude mon foyer et ce que devait être,
leau et que, si nécessaire, il était prêt
selon moi, le Noël idéal, celui qu’on
à faire notre repas de réveillon.
représentait à la télévision et dans les
C’est ainsi que, pour ce réveillon
magazines, un Noël avec de belles
de Noël, nous avons pris le petitdécorations, des mets succulents et
déjeuner. Je ne me rappelle
des enfants heureux et
pas le goût qu’il avait, mais
souriants. J’avais fait
étais bouleje me rappelle l’impression
beaucoup d’efforts
versée et
d’être aimée et comprise.
pour finir d’emballer
fatiguée.
Depuis, au menu de la veille
les cadeaux et de faire
À ce moment, mon
de Noël, nous avons toujours
le ménage tout en
mari est entré
essayant d’apporter un dans la cuisine
peu d’ordre et de paix
avec un paquet
dans ma maison pende préparation
dant que je m’occupais pour pâte à crêpe,
de mes trois petits gardu jus d’orange
çons, dont l’un était un congelé et un
bébé capricieux. Ce
paquet de
soir là, je me sentais
saucisses.
oppressée ; j’étais
bouleversée.
Il commençait à
faire sombre. Le bébé
était dans sa chaise ;
j’essayais de le faire manger
et de le calmer. L’heure du
dîner approchait rapidement et il n’y avait pas de
table éclairée de bougies,
pas de festin chaud, rien de
près sur la cuisinière. À ce
moment précis, mon mari
qui était sorti faire des courses de dernière minute, est
entré dans la cuisine, a
ILLUSTRATION DAN LEWIS
J’
un petit-déjeuner. Nos enfants n’en
comprennent probablement pas le
sens, mais, chez nous, le petit-déjeuner est une tradition bien ancrée.
Le petit geste serviable de mon
mari en cette veille de Noël, il y a bien
longtemps, peut sembler insignifiant,
mais il m’a appris que notre vie peut
être changée par de petits gestes
attentionnés accomplis au milieu de la
vie affairée. Par nos gestes serviables
et altruistes et ceux des autres, l’Esprit
peut agir dans notre cœur et le Christ
peut entrer dans notre vie, ce qui est
tout le sens de cette période de l’année. Peut-être le décor donne-t-il le
ton, mais ce sont l’amour et le service
qui sont l’essence de Noël. ■
Toni Hakes est membre de la huitième
paroisse de Willow Canyon, dans le pieu
de Sandy Est (Utah).
L’arbre
de Noël des
Appalaches
Par Laurie Hopkins
N
oël 1977 n’a pas été très heureux pour moi. Les membres
de ma famille habitaient trop
loin pour nous rendre visite, nous
n’avions presque pas d’argent, et
nous n’avions pas de jolies décorations pour m’égayer, rien qu’un petit
arbre de Noël maigrichon avec des
guirlandes de papier de couleur et
de pop-corn. Si je n’avais pas lu l’attente dans les grands yeux de nos
jeunes enfants, je n’aurais
probablement même pas
fait de sapin.
ai réussi, je
Pour aller travailler,
ne sais pas
mon mari avait 45 minutes
trop comde trajet dans notre voiment, à garder
ture, notre seul moyen de
tant bien que mal
transport. J’étais bloquée
l’équilibre, avec
à la maison tous les jours,
le sapin et les
toute la journée, à des
enfants, et nous
kilomètres de tout et de
sommes arrivés
étions déjà installés. Il a
tous. La ville la plus proche sains et saufs à la
construit une petite maiétait à vingt minutes, par
porte de la maison
son sur le flanc d’une
des routes de montagne
de bois.
montagne ; nous recesinueuses et dangereuses.
vions l’eau d’une source
L’église et la plupart des
des environs, acheminée
membres de notre minuscule branche
par un tuyau.
étaient à près d’une heure.
Nous avions bien des voisins, mais
Nous nous étions installés dans
ils étaient très peu nombreux. La maicette vallée isolée des Appalaches
son la plus proche était une maison de
dans un élan d’idéalisme et de goût de
bois de 1801, louée pendant quelque
l’aventure juvéniles. Mon mari avait
temps par une jeune famille de notre
appris qu’il y avait des terrains bon
branche, les Anderson (les noms ont
marché en Virginie et avant que j’ai pu
été changés). Ils étaient aussi pauvres
dire que c’était un bled perdu, nous y
que nous. Donald, le père, travaillait
J’
44
six jours par semaine, parfois sept. Sa
femme, Ruth, et lui, avait trois petits
enfants, comme nous, et Ruth était
constamment épuisée.
Le chemin jusque chez Ruth était
précaire ; il fallait marcher sur une
route boueuse pleine d’ornières profondes. Pour elle comme pour moi,
avec un bébé dans les bras et deux
petits enfants accrochés à notre robe,
les visites étaient un peu difficiles.
Cependant, au cours de l’une de nos
rares visites, Ruth m’avait dit qu’ils
n’avaient pas pu se procurer de sapin
de Noël. Donald partait avant l’aube
et ne rentrait que tard le soir. Ruth ne
se voyait pas battre la campagne à la
recherche d’un sapin.
Un soir, juste avant Noël, j’ai été
prise soudain d’une envie irrésistible
de trouver un sapin de Noël pour les
Anderson. Tout à coup, cette idée
s’est emparée de moi : il fallait absolument que je leur trouve un sapin.
Aussi pathétique que fût mon sapin,
au moins il apportait un peu de
l’esprit de Noël dans notre foyer.
J’ai passé le reste de la soirée à
confectionner des guirlandes de
papier et de pop-corn, et, bien sûr,
une étoile jaune scintillante pour le
sommet de l’arbre. Le matin, j’ai marché jusqu’au flanc de la montagne et
j’ai cherché ; j’ai fini par trouver un
petit sapin. Je l’ai abattu et j’ai trouvé
une vieille boîte de métal à décorer et
à remplir de terre pour y planter l’arbre. Le résultat était plus pitoyable
que beau, mais il avait une certaine
gaîté, à condition de ne pas y regarder de trop près.
Ouvre d’abord la carte
Par Samuel Osorio Mendoza
Q
uand nous sommes jeunes,
parfois, tout ce qui nous
préoccupe au
moment de Noël,
c’est ce que nous
allons recevoir.
En 1991, j’ai reçu
le plus beau des
cadeaux.
L’année précédente,
j’avais décidé de partir en mission, du fait de l’exemple que ma
mère et plusieurs autres membres de
ma famille m’avaient donné. J’ai donc
quitté l’université après mon dix-huitième anniversaire et j’ai travaillé
dans une caserne de pompiers pendant un an pour gagner de l’argent et
contribuer à soulager ma famille du
fardeau financier de me soutenir pendant ma mission.
Enfin, j’ai envoyé ma candidature,
certain qu’avant le 1er décembre je
serais parti servir le Seigneur. Les
deux premières semaines de décembre sont passées ; je désirais maintenant plus recevoir une réponse
qu’un cadeau de Noël. Mais il
n’est pas arrivé de lettre. Je
me disais que peut-être le
Seigneur ne m’aimait
pas ou que ma
dignité était en
cause. Il me venait
toutes sortes de pensées
décourageantes.
La veille de Noël, je suis parti de
bonne heure le matin pour jouer au
handball avec mon frère dans un
club, près de chez nous. Quand je
suis rentré à la maison, j’ai remarqué
plusieurs cartes de Noël accrochées
dans le sapin, dont une très grande
carte enveloppée dans un papier
J’ai téléphoné à Ruth pour savoir
si je pouvais passer la voir, puis j’ai
emmitouflé mes enfants et nous sommes descendus. J’ai réussi, je ne sais
pas trop comment, à garder tant bien
que mal l’équilibre, avec le sapin et
les enfants, et nous sommes arrivés
sains et saufs à la porte de la maison
de bois. J’ai frappé. Quand Ruth a
ouvert, elle a regardé mon petit arbre
comique et a éclaté en larmes. Je suis
entrée, craignant beaucoup que mon
idée n’ait pas été si bonne.
cadeau. Elle portait mon nom. J’ai
voulu l’ouvrir, mais ma mère m’a dit
qu’il vaudrait mieux attendre le soir,
quand notre famille serait réunie.
Après le dîner, nous avons décidé
d’ouvrir nos cadeaux. Je me suis dirigé
vers le plus grand de mes cadeaux,
mais ma famille m’a dit d’ouvrir d’abord la carte. Quand je l’ai fait, j’ai vu
que c’était une lettre et que l’expéditeur était l’Église de Jésus-Christ des
Saints des Derniers Jours. Elle était
adressée à « Elder Samuel Osorio ».
À présent, je ne voyais plus que
des flashes, car mon père prenait des
photos de mon visage étonné. J’étais
si heureux et reconnaissant de recevoir mon appel la veille de Noël.
Cela a été le plus beau cadeau de
Noël que j’aie reçu. Ma mission a été
l’une des plus belles expériences de
ma vie, et mon appel par le Seigneur
est le plus beau cadeau de Noël que
j’aie reçu. ■
Samuel Osorio Mendoza est membre de la
paroisse de Palmas, dans le pieu de Poza
Rica Palmas (Mexique).
LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 45
Quand Ruth a eu repris son calme,
elle m’a expliqué ses larmes. La veille
au soir, Donald était rentré tard du
travail. Le garde-manger était presque
vide ; la famille s’étaient entassée
dans la voiture et avait entrepris le
long trajet jusqu’au magasin. Au bout
d’un moment, Michael, trois ans,
avait demandé : « Papa, on peut faire
une prière ? »
Donald avait demandé à Michael
s’il voulait la faire. Alors, avec la foi
simple d’un enfant, Michael avait
demandé à notre Père céleste de les
aider à trouver un sapin de Noël.
Après avoir dit « Amen », Donald et
Ruth s’étaient regardés, sachant qu’il
serait difficile de satisfaire le désir du
cœur de leur petit garçon. Ils n’avaient pas réussi à trouver de solution le soir, et ils s’étaient couchés
profondément perplexes.
Ainsi, lorsque nous étions apparus
avec le petit sapin, nous étions la
réponse à maintes prières. Dès que
les enfants Anderson nous ont vus,
ils ont poussé des cris de joie et ont
fait une place d’honneur au sapin
bizarre. Jamais sapin de Noël n’avait
été plus aimé.
Mais le miracle de ce Noël ne s’est
pas limité à la prière qui s’est élancée
du cœur d’un petit garçon jusqu’au
ciel et est redescendue dans le cœur
de quelqu’un qui pouvait y répondre.
Il était aussi dans le pouvoir de guérison que j’ai reçu en donnant.
Dès que la pensée de trouver un
sapin pour les Anderson m’est venue,
l’esprit de Noël a commencé à me
remplir le cœur. J’étais reconnaissante que le Seigneur m’aime suffisamment pour essayer de me
toucher et de m’instruire. Cela m’a
rappelé une fois de plus que c’est en
46
nous perdant que nous nous trouvons. En servant, nous nous rendons
compte « qu’il guérit ceux qui ont le
cœur brisé, et il panse leurs
blessures » (Psaumes 147:3). ■
Laurie Hopkins est membre de la paroisse
de Big Thompson, du pieu de Loveland
(Colorado).
Missionnaires
dans le métro
par Rémy van der Put
M
on premier Noël en mission
en France a été très agréable. Nous avons été invités à
le fêter avec une merveilleuse famille
de membres, chez qui je me suis
senti très à l’aise et comme chez moi.
Mais le souvenir du deuxième Noël
demeure particulièrement vif et restera toujours précieux.
La joie de la période des fêtes était
dans l’air dans la petite ville où j’étais
affecté : Musique de Noël dans les
magasins, publicités partout et cartes
de vœux dans le courrier.
Quelques jours avant Noël, les
missionnaires de notre zone sont
allés chanter dans les bus, les stations
de métro et les centres commerciaux.
Nous essayions de transmettre la joie
de Noël à nos frères et sœurs français
en chantant des chants de Noël, en
distribuant des brochures et en donnant des exemplaires du Livre de
Mormon enveloppés dans du papier
cadeau. Nous souhaitions un très
joyeux Noël aux gens. Tout comme
l’année précédente, nous comptions
passer le réveillon de Noël chez une
famille membre. Mon compagnon et
moi avions reçu une invitation et
nous nous faisions déjà une joie de
l’excellent repas de Noël préparé
par nos hôtes.
Le 24 décembre, nous avons travaillé dur toute la matinée. Quand
nous sommes rentrés chez nous
pour le déjeuner, nous avons reçu
un appel de la famille qui nous avait
invités à dîner le soir. Elle devait
annuler le rendez-vous du fait d’un
décès. Ne pouvant pas aller chez elle
du fait de ses engagements vis-à-vis
des proches, nous avons essayé de
la consoler de notre mieux au téléphone. Après avoir raccroché, je me
suis rendu compte que cela allait
être un réveillon de Noël bien solitaire. Les autres missionnaires de
notre appartement avaient été invités ailleurs. Nous avons déjeuné et
nous sommes repartis travailler.
La nuit est tombée ; il soufflait un
vent froid. En regardant les sapins
de Noël illuminés dans les maisons
chaudes, des maisons remplies de
visages heureux, je pensais à ma
famille, aux Pays-Bas. Elle devait être
rassemblée, chanter des noëls et lire
l’histoire de la Nativité. Ensuite, elle
écouterait de la musique de Noël tandis que mon père allumerait les bougies dans le sapin de Noël. Tout à
coup, j’ai eu le mal du pays.
Nous sommes rentrés à notre
appartement, je me suis assis à mon
bureau et je me suis apitoyé sur mon
sort. J’ai passé une cassette de Noël
du Chœur du Tabernacle mormon et
je me suis mis à écrire dans mon
journal.
L’une des nombreuses choses que
j’ai apprises en mission c’est qu’il y
avait toujours une raison pour
laquelle les frères avec qui je servais
étaient mes compagnons. C’était le
cas pour frère Wagner. Au bout d’un
moment, il s’est levé de son bureau
et m’a dit qu’il avait une idée. Il a
proposé : « Nous pourrions prendre
quelques-uns de nos exemplaires du
Livre de Mormon emballés, aller à la
station de métro et parler aux gens
qui se sentent seuls eux aussi la veille
de Noël. » Je lui ai dit que j’allais l’accompagner, malgré ma réticence
quant à cette idée. Tout ce que je
voulais, c’était rester assis et m’apitoyer sur mon sort.
Nous avons quitté notre appartement et nous sommes dirigés vers le
métro. Plus nous approchions de la
station, plus je me disais que ce n’était pas une si mauvaise idée et
qu’elle pourrait même aboutir à une
bonne expérience. Quand nous sommes montés dans le métro, il était
presque vide. Il y avait quelques personnes ici et là. J’ai abordé un
homme assis seul près d’une fenêtre.
J’
ai abordé
un homme
assis seul
près d’une fenêtre
et nous avons commencé à parler de
la famille et de
Noël.
Me présentant, je lui ai
demandé si nous pouvions nous asseoir près
de lui. Il a accepté.
Nous nous sommes
mis à parler de la
famille, de la sienne, de
la mienne, et de Noël. Il m’a dit qu’il
était réfugié et avait dû quitter son
pays et sa famille. Il m’a parlé de sa
femme et de son enfant et m’a dit
combien ils lui manquaient. Bien que
n’étant pas dans la même situation,
je le comprenais, parce que ma
famille aussi était loin de moi. Puis, je
me suis mis à parler de Jésus-Christ,
de tout ce qu’il signifiait pour moi et
de tout ce que Noël signifiait pour
moi. J’ai témoigné : « Le Sauveur est
venu sur la terre. »
Aussitôt une grande chaleur a
embrasé mon âme. J’ai ressenti la
même grande chaleur plus tard ce
soir-là quand j’ai parlé et témoigné de
Jésus-Christ à d’autres personnes
dans le métro. Quand, finalement, mon compagnon et
moi avons repris le chemin
de l’appartement, j’étais
rempli d’une merveilleuse
reconnaissance. Tandis que
nous discutions des événements de la soirée, j’ai appris que
mon compagnon ressentait la même
chose. Nous avions réellement ressenti l’esprit de Noël ; j’avais l’impression que mon cœur allait éclater de
joie. Le Sauveur était né à Bethléhem
pour moi et pour le monde entier !
Combien je me sentais béni d’avoir
l’Évangile dans ma vie et d’avoir ressenti son amour pour moi ce soir-là.
Je chérirai toujours ce Noël, car ce
soir-là j’ai finalement appris le véritable sens de cette fête. Noël, c’est le
Christ et rendre mon précieux témoignage du Fils vivant de Dieu. ■
Rémy van der Put est membre de la
deuxième paroisse de Kirkland, dans le
pieu de Washington.
LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 47
COURRIER
Un magazine missionnaire
Accomplissement d’une prophétie
La prophétie selon laquelle l’Évangile éternel sera prêché à tous les
habitants de la terre est en cours d’accomplissement et le Liahona fait partie de cet accomplissement. Je reçois
avec enthousiasme les paroles du
président Hinckley.
Zenón Cabrera C.,
branche de Llallagua,
district de Llallagua (Bolivie)
Aide des membres
Quand je reçois mon Liahona, je
le lis entièrement en une seule journée. J’aime particulièrement lire les
expériences spirituelles d’autres
membres. Elles me donnent la force
de continuer.
Ruth Caballero,
troisième branche de Pedro Juan Caballero,
district de Pedro Juan Caballero
(Paraguay)
Bénédiction des Classiques de
l’Évangile
Chaque fois que je lis le Liahona,
cela me calme. J’aime la rubrique
« Classiques de l’Évangile ». Les paroles des prophètes et des dirigeants de
l’Église me touchent et m’apportent
de grandes bénédictions.
Liao Alin,
branche de Tai Tung,
district de Hua Lien (Taiwan)
Le Liahona m’aide énormément
en mission. Les articles des dirigeants
de l’Église m’aident à donner de bons
conseils aux membres, aux amis de
l’Église et à mes compagnons. Je peux
aussi faire œuvre missionnaire en
envoyant à mes amis des articles du
magazine. Ainsi, je peux obéir à la
recommandation de nos dirigeants
de répandre l’Évangile par tous les
moyens possibles.
Abraham Ordaz,
missionnaire à plein temps,
León (Mexique)
Le Liahona est un trésor
Je lis chaque numéro du Liahona
avec une immense joie. Les personnes qui y font part de leurs expériences et de leur témoignage m’aident à
trouver des réponses à des questions
au moment où j’en ai le plus besoin.
Le Liahona est un trésor.
Olga Khripko,
branche de Zaporozhe Tsentralny,
district de Dnepropetrovsk (Ukraine)
Appel aux suggestions sur la pudeur
Il est difficile de s’habiller avec
pudeur dans le monde d’aujourd’hui.
Comment veillez-vous à ce que votre
tenue vestimentaire de chaque jour,
votre tenue de sport ou votre tenue
de soirée soit pudique ? Que faitesvous pour promouvoir la pudeur dans
le vêtement dans votre famille, votre
paroisse ou votre pieu (votre branche
ou votre district) ? Envoyez votre
réponse à Modesty, Liahona, Room
2420, 50 East North Temple Street,
Salt Lake City, UT 84150-3220, USA ;
ou par courrier électronique à
[email protected].
Offrez
Le Liahona
Vous vous rappelez cet ami, au travail, qui vous pose de temps en temps
des questions sur l’Église ? Cette
famille non pratiquante dont vous êtes
instructeur au foyer ? Cet enfant ou ce
membre de la famille qui a besoin d’être
fortifié ? Cet ancien missionnaire qui a
appris une nouvelle langue en mission ?
Ils pourraient tous bénéficier d’un abonnement cadeau au Liahona.
Vous pouvez commander et recevoir
Le Liahona pour vous-même ou faire
cadeau d’un abonnement dans l’une
des langues suivantes (la fréquence
de parution varie selon les langues) :
Albanais, allemand, anglais, arménien
oriental, bulgare, cambodgien, cebuano,
chinois, cinghalais, coréen, croate,
danois, espagnol, estonien, fidjien, finnois, français, haïtien, hongrois, indonésien, islandais, italien, japonais, kiribati,
letton, lithuanien, marshallais, mongol,
néerlandais, norvégien, polonais, portugais, roumain, russe, samoien, slovène,
suédois, tagalog, tahitien, tamoul,
tchèque, telugu, thaï, tongien, ukrainien
et vietnamien.
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de distribution local ou avec vos dirigeants de paroisse ou de branche
pour savoir comment vous abonner
et le commander.
P O U R L E S E N F A N T S • L’ É G L I S E D E J É S U S - C H R I S T D E S S A I N T S D E S D E R N I E R S J O U R S • D É C E M B R E 2 0 0 4
L’ami
Message de Noël de la Première Présidence
adressé aux enfants du monde
Une merveilleuse
période de l’année
J
oyeux Noël aux enfants du monde ! Nous
sommes dans une joyeuse période de
l’année où notre cœur est rempli d’amour,
nous pensons à la naissance du Sauveur et ressentons une
gratitude sincère pour notre Père céleste et son Fils,
Jésus-Christ.
Grâce à la naissance et à la mission du Sauveur, nous
aurons la bénédiction de ressusciter. Grâce à l’expiation du
Sauveur, si nous gardons les commandements, sommes serviables et faisons ce que le Seigneur nous demande de faire,
nous retournerons vivre avec notre Père céleste.
Nous prions sincèrement pour que chacun de vous et
votre famille ressentent l’amour du Sauveur en cette période
merveilleuse de l’année. Nous témoignons que Jésus est
notre Sauveur, le Fils de Dieu.
Avec tout notre amour,
La Première Présidence
LA ROUTE DE BETHLÉHEM, TABLEAU DE JOSEPH BRICKEY, REPRODUCTION INTERDITE
A2
A4
ARTICLE AU SUJET
D E L’ A F F I C H E
Jésus a eu
de bons parents
terrestres
« Et tout ce qui persuade les hommes de faire le bien
est de moi ; car le bien ne vient que de moi… Je suis la
lumière, et la vie, et la vérité du monde » (Éther 4:12).
ILLUSTRATION BASÉE SUR IL SERA APPELÉ MERVEILLEUX, SIMON DEWEY
N
otre Père céleste nous donne des parents et une
famille pour nous enseigner des principes justes
afin que nous puissions retourner à lui et vivre
éternellement avec notre famille. Il a prévu que JésusChrist aussi naisse dans une famille. Jésus a eu de bons
parents sur la terre pour prendre soin de lui et l’instruire.
Avant la naissance de Jésus, un ange est apparu à sa
mère, Marie. Il lui a dit qu’elle allait avoir un fils et
qu’elle devait l’appeler Jésus. Il lui a dit : « Je te salue,
toi à qui une grâce a été faite ; le Seigneur est avec toi »
(Luc 1:28). Marie lui a répondu qu’elle ferait ce qui lui
était commandé : « Je suis la servante du Seigneur ; qu’il
me soit fait selon ta parole » (Luc 1:38).
L’ange est aussi apparu à Joseph. Il lui a dit que
Marie allait avoir un fils et que son nom serait Jésus. Il
lui a dit que Jésus sauverait son peuple de ses péchés
(voir Matthieu 1:20-21).
Marie et Joseph avaient la foi. Ils ont fait ce qui leur
avait été commandé. Si nous nous souvenons de JésusChrist et suivons son exemple et celui de Marie et
Joseph, notre famille sera bénie. ●
Activités et idées pour la soirée familiale
1. Colorie l’image de la page A4. Affiche-la dans ta
chambre pour t’aider à te souvenir que Jésus aussi avait
une famille terrestre.
2. Pour une activité de soirée familiale, fais des copies
de l’image de la page A4 pour ta famille. Coloriez les
images, et roulez-les comme des manuscrits. Mettez un
ruban autour de chacune et donnez-les aux gens qui ont
aidé votre famille cette année (par exemple un voisin, un
grand-parent ou votre évêque ou président de branche).
3. Pour une leçon de soirée familiale ou un discours à
la Primaire, lis ce qui concerne Joseph dans Matthieu
1:19-25, et ce qui concerne Marie dans Luc 1:26-56 et
dans Alma 7:10. Parle des qualités qu’avaient Marie et
Joseph. (Par exemple, Matthieu 1:19 dit que Joseph était
« un homme de bien ».) Choisis une qualité que tu aimerais acquérir qui t’aiderait à devenir un meilleur membre
de ta famille.
Remarque : Si tu ne veux pas ôter les pages du magazine, tu peux
photocopier ou décalquer cette activité, ou l’imprimer à partir du
site Internet www.lds.org. Pour l’anglais, clique sur « Gospel
Library ». Pour les autres langues, clique sur la carte du monde.
L’ A M I DÉCEMBRE 2004
A5
ÉPISODE DE LA VIE DE HEBERT J. GRANT
Un homme d’affaire charitable
Heber J. Grant s’est essayé à plusieurs entreprises : Le
bois, la laine, la fabrication du vinaigre, le raffinage du
sucre, les assurances, l’élevage de bétail, la publication
d’un journal, la fabrication de savon et l’apiculture, pour
n’en citer que quelques-unes.
Sa plus grande réussite a été dans le domaine de la
banque. Il a fait tout ce qu’il a pu pour étudier ce
domaine ; il a commencé très jeune et il est finalement devenu président d’une banque.
Heber, comment
peux-tu te permettre de
dépenser des centaines de
dollars en donnant des
livres à tes amis ?
Je ne dépense pas plus en
donnant des livres que toi pour
certains de tes passe-temps. Mon
passe-temps c’est donner,
cela rend les gens heureux, et cela me
rend heureux
aussi.
Heber a donné beaucoup plus que des
livres. Il a acheté des terres pour une
famille pauvre afin qu’elle puisse les
exploiter, et il a acheté une maison
pour quelqu’un de sa parenté. Il a souvent réglé les frais d’hôpital pour des
gens.
A6
ILLUSTRATION MIKE EAGLE
Il était alors en mesure d’aider
les gens.
Il n’avait même jamais rencontré certaines des personnes qu’il aidait.
Regarde, Papa. Il y a un article dans le journal sur une veuve
qui a deux fils en mission. Elle semble
avoir des problèmes d’argent.
Dis-moi comment elle
s’appelle, et je vais prendre
contact avec elle. Je peux aider à
soutenir ces deux garçons
en mission.
Un jour, un pauvre artiste est venu à leur
porte vendre des tableaux. Heber n’avait plus
de place où accrocher un nouveau tableau.
Voici 50 dollars de plus
pour le beau tableau que je vous
ai acheté il y a quelque temps. J’ai
toujours regretté de vous avoir laissé
me le vendre pour si peu.
Merci, monsieur !
Maintenant,
allez vendre ce tableau à
quelqu’un qui a la place de le
mettre pour l’apprécier.
Heber a continué de donner jusqu’à la
fin de sa vie. Peu de jours avant sa mort,
il a écrit à une veuve. On se souviendra
éternellement de son amour et de sa
générosité.
Tiré de Emerson Roy West, Profiles of the
Presidents, 1972, p. 209-210, 213 ; Bryant S.
Hinckley, Heber J. Grant : Highlights in the
Life of a Great Leader, 1951, p. 203-205,
207, 216.
Voulez-vous me dire combien vous
devez encore sur votre maison, et permettez-moi d’en payer la moitié tout
de suite ?
L’ A M I DÉCEMBRE 2004
A7
NOËL À TEMPLE
SQUARE
PA R K I M B E R LY W E B B
des magazines de l’Église
Q
uand Jésus-Christ est venu sur
terre, il est né dans une humble
étable. Aujourd’hui des temples
majestueux lui sont consacrés partout
dans le monde.
En cette période de Noël, commémore sa naissance en participant à la
décoration de Temple Square à Salt
Lake City (Utah, USA).
Instructions : Détache les pages A8 et
A9, et colle-les sur du papier cartonné.
Découpe les images de la page A15, et
mets-les dans une enveloppe. À partir du
1er décembre, lis l’activité indiquée et
accomplis-la durant la journée ; puis cherche l’image qui correspond à l’espace portant le même numéro, et colle-la à sa place.
1 Envoie une carte de Noël à quelqu’un
que tu aimes.
2 Fais secrètement un acte de gentillesse.
3 Pense à remercier un membre de ta
famille.
4 Apporte ton aide en faisant une tâche
quand ce n’est pas ton tour.
5 Pense à Jésus pendant la Sainte-Cène.
6 Parle de tes ancêtres. Comment se passait
Noël à leur époque ?
7 Chante un chant de Noël avec ta famille.
8 Complimente chaque membre de ta
famille.
9 Fais un petit cadeau anonymement.
10 Décris (ou dessine) une tradition
familiale de Noël dans ton journal.
11 Confectionne un sujet de Noël pour un
23
13
24
22
14
12
voisin ou les missionnaires.
12 Lis Ésaïe 9:6 et Mosiah 3:1-8 avec ta
famille.
13 Va chanter des chants de Noël pour
d’autres personnes avec ta famille.
14 Dessine le temple que tu préfères.
15 Écris ton témoignage, et garde-le dans
ton journal.
16 Regarde le ciel en réfléchissant au signe
donné à la naissance de Jésus.
17 Demande à tes parents de raconter un
souvenir de Noël de leur enfance.
18 Rends visite à quelqu’un qui peut se
sentir seul.
19 Dessine ce que Noël signifie pour toi.
20 Aide les membres de ta famille à faire
des friandises de Noël que vous aimez
beaucoup.
21 Indique un moyen de mieux te préparer
à rencontrer un jour le Sauveur.
22 Indique une manière dont tu peux suivre le Sauveur.
23 Lis 3 Néphi 1:1-23 avec ta famille.
24 Lis Luc 2:1-20 avec ta famille.
15
2
3
20
17
1
7
19
8
6
4
Remarque : Si tu ne veux pas ôter les pages du
magazine, tu peux photocopier ou décalquer
cette activité, ou l’imprimer à partir du site
Internet www.lds.org. Pour l’anglais, clique sur
« Gospel Library ». Pour les autres langues, clique
sur la carte du monde.
ILLUSTRATION DILLEEN MARSH
16
18
9
5
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21
11
PÉRIODE D’ÉCHANGE
Des cadeaux de Noël
toute l’année
PA R S H E I L A E . W I L S O N
Il y a plus de 2 000 ans, Marie et Joseph se sont
rendus à Bethléhem. Joseph a essayé de trouver une place pour eux dans une auberge,
mais il n’y avait plus de place. Ils ont trouvé une étable
où Marie a pu accoucher.
Cela a été le premier Noël. Il n’y a pas eu de grande
réunion de famille. Il n’y a pas eu de décoration. Il n’y a
pas eu de cadeau enveloppé de papier aux couleurs
vives. Mais il y a eu des cantiques de Noël, des chants et
de l’allégresse. Les anges des cieux ont formé un grand
chœur et ont chanté leur joie et leurs louanges à la naissance du Fils de Dieu (voir Luc 2:13-14). Notre Père
céleste nous a fait un grand don. Il a envoyé son Fils,
Jésus-Christ.
Jésus nous a fait le don de l’Expiation et de la vie
éternelle. Jésus-Christ est notre Sauveur et notre
Rédempteur. Il nous a fait don d’un exemple parfait
à suivre. Il nous a montré le don d’amour et nous a
enseignés à nous aimer les uns les autres.
Nous pouvons aussi faire des cadeaux de service et
d’amour. Jésus a dit : « Si vous m’aimez, gardez mes
commandements » (Jean 14:15). Nous pouvons montrer
notre amour pour Jésus en gardant ses commandements et en rendant service à autrui, non seulement au
moment de Noël, mais tout au long de l’année.
§
Décorations en forme de cadeaux
Découpe les cadeaux de la page A11 le long des
lignes continues. Plie le long des lignes pointillées ; puis
rabats les couvercles et ferme-les avec du ruban adhésif.
Perce un trou en haut de chaque cadeau et attache un
fil. Accroche les cadeaux à un endroit où tu peux les
voir. Tous les trois ou quatre jours, ouvre un « cadeau »
et fais l’activité indiquée à l’intérieur. Rappelle-toi que tu
peux offrir ces cadeaux tout au long de l’année !
A10
Idées de période d’échange
1. Montrez une image de la dernière Cène. Avant sa crucifixion, Jésus a donné la Sainte-Cène à ses apôtres pour
qu’ils aient un moyen de toujours se souvenir de lui et pour
qu’ils puissent avoir son Esprit avec eux. Lisez avec les
enfants Luc 22:19. Montrez une image du Christ rendant
visite aux Néphites. Après sa résurrection, Jésus a enseigné
aux Néphites à prendre la Sainte-Cène. Lisez avec les enfants
3 Néphi 18:6-7, 11. Jésus-Christ a enseigné à ses disciples
qu’en prenant la Sainte-Cène ils renouvelaient leurs alliances du baptême de toujours se souvenir de lui, de prendre
son nom sur eux et de garder ses commandements. Montrez
des images représentant la bénédiction et la distribution de
la Sainte-Cène de nos jours. Nous pouvons participer à l’ordonnance que Jésus a enseignée. Les prières de Sainte-Cène
nous disent que, si nous nous souvenons de Jésus-Christ et
gardons ses commandements, nous aurons toujours son
Esprit avec nous. Lisez les prières de Sainte-Cène dans
Moroni 4:3 et 5:2. Rappelez aux enfants que, sans
l’Expiation, dont nous nous souvenons en prenant la SainteCène, nous ne célébrerions pas Noël. Chantez un chant ou
un cantique.
2. Affichez au tableau les images indiquées dans l’idée cidessus, et commentez chacune. Au-dessus des images, écrivez
« Dimanche ». Discutez de différentes manières dont les
enfants peuvent se souvenir de Jésus. Le dimanche, on peut
penser à lui à l’église, pendant la Sainte-Cène et en chantant
les chants de la Primaire. Répartissez les enfants en six groupes et donnez à chaque groupe un jour de la semaine (lundi,
mardi, mercredi, jeudi, vendredi ou samedi). Demandezleur d’écrire ou de dessiner différentes manières dont ils peuvent se souvenir du Sauveur tout au long de la semaine (par
exemple, pardonner, choisir le bien, garder les commandements, être gentil ou être reconnaissant). Donnez à chaque
groupe l’occasion de dire ou de montrer ce qu’il a fait. Puis
dites : « Je me souviendrai de Jésus en __________. » Envoyez
une petite balle en tissu à un enfant. Demandez à l’enfant de
compléter la phrase et d’envoyer la balle à un autre enfant.
Recommencez. Rappelez aux enfants que nous pouvons nous
souvenir du Sauveur tout au long de la semaine. ●
ILLUSTRATION THOMAS S. CHILD
« Et tout ce qui persuade les hommes de faire le bien est
de moi ; car le bien ne vient que de moi… Je suis la
lumière, et la vie, et la vérité du monde » (Éther 4:12).
Plier
Lis l’histoire
de Noël avec
Dis des
Plier
un membre de
ta famille ou
un ami.
mots gentils.
Un cadeau
d’amour
Un cadeau
d’amour
Plier
Exprime ta
gratitude en
Écris ici ce que tu décides
de faire comme cadeau.
Plier
écrivant une
lettre de
remerciement.
Un cadeau
d’amour
Remarque : Si tu ne veux pas ôter les pages du magazine, tu peux photocopier ou décalquer cette activité, ou
l’imprimer à partir du site Internet www.lds.org. Pour l’anglais, clique sur « Gospel Library ». Pour les autres
langues, clique sur la carte du monde.
Un cadeau
d’amour
L’AMI DÉCEMBRE 2004
A11
A12
« Il délivrera les justes par son pouvoir » (1 Néphi 22:17).
Un chou
pour Noël
PA R T R I S A M A R T I N
Histoire vraie
ILLUSTRATION GERALD ROGERS
«
A
nnie, nous avons besoin d’un chou pour le
repas de Noël de demain, dit Maman. S’il te
plaît, va chez les Olsen et échange ces pommes
de terre contre un chou. Dépêche-toi. Il va bientôt
faire nuit. »
Annie, qui a onze ans, soupire ; elle pose son tricot et
prend le sac de grosse toile contenant les pommes de
terre. À l’époque, c’est une tradition en Norvège que les
familles aient un chou pour le dîner de Noël, et Annie
sait que cela va être délicieux. Mais elle n’a pas envie de
quitter la chaleur de la cheminée. « Est-ce que Gunnild
peut venir aussi ? » demande-t-elle avec espoir.
« Non, elle doit nourrir les chèvres et aider votre
père. »
Annie boutonne son manteau en peau de mouton et
se précipite dehors dans l’air glacial. La neige craque
sous ses pieds et le vent cinglant fouette ses nattes blondes tandis qu’elle se hâte sur le chemin.
Quelques minutes plus tard, elle arrive à la maison
des Olsen et frappe à la porte de bois. Madame Olsen
répond, ses yeux bleus grand ouverts de surprise.
« Eh bien, Annie ! Qu’est-ce que tu fais dehors par un
vent pareil ? Tu as les joues aussi rouges que des fraises.
Entre te réchauffer. »
Annie, debout près du feu qui crépite, a des picotements dans les doigts et les orteils. « Maman m’a
demandé d’échanger ces pommes de terre contre un
chou », dit-elle.
« Oh, je suis désolée, mon enfant. Je n’ai plus de
chou. Nous avons mangé le dernier hier. » Madame
Olsen mélange le contenu du grand chaudron noir
accroché au-dessus du feu. « Veux-tu du porridge ? »
« Non, merci, répond Annie. Je ne peux pas rester.
Savez-vous où je pourrais trouver un chou ? »
« Les Petersen en ont peut-être un. Jens a eu une
bonne récolte cette année. Mais si tu y vas, il faut que tu
te dépêches. On dirait qu’une tempête se prépare. »
« Merci, madame Olsen », dit Annie en repartant rapidement. Calant le sac sous son bras, elle enfouit ses
mains au fond de ses poches et prend péniblement la
route. Le vent glacial lui fouette le visage, et des nuages
noirs grondent dans le ciel.
Après ce qui lui semble être des heures, elle arrive
chez les Petersen. Par chance, madame Petersen a un
chou qu’elle peut échanger à Annie contre des pommes
de terre. Disant au-revoir de la main, Annie prend rapidement le chemin du retour. De minuscules flocons de
neige voltigent autour d’elle, couvrant la route d’un
duvet blanc.
Annie pense à sa maison bien chaude. Elle peut
presque sentir l’odeur du lutefisk (poisson séché) et
des pommes de terre qui cuisent. Sa mère fait peut-être
aussi du riskrem (gâteau de riz) dans lequel elle cache
une amande. Annie sera peut-être celle qui aura la
chance de la trouver.
La neige se met à tomber plus fort. Des flocons épais
L’AMI DÉCEMBRE 2004
A13
Est-ce Annie ? Il se précipite vers elle, la prend dans ses
bras et l’enveloppe dans son manteau de fourrure.
« S’il te plaît, Seigneur, prie-t-il, garde-la en vie. »
Un faible souffle anime les lèvres d’Annie qui
murmure : « Papa. »
« Annie, tu es vivante ! C’est un miracle ! dit-il en
pleurant. Dieu a préservé ta vie dans un but
particulier. »
❄ ❄ ❄ ❄
euf ans plus tard, Annie épousera Soren Hansen.
Ils auront eu huit enfants. Après la mort de
Soren, Annie vend de la sciure de bois aux boucheries pour subvenir aux besoins de sa famille. Chaque
jour, elle attelle son poney beige à une petite charrette
et emporte un chargement de sciure de bois à Oslo, la
ville voisine.
Un jour, alors qu’elle approche du marché en plein
air, elle remarque un attroupement étrange. Deux jeunes gens s’adressent à un groupe rassemblé près du
marché aux légumes. Curieuse, Annie s’arrête pour
écouter. Ils parlent d’un prophète et du Livre de
Mormon.
Elle est émue par leur message. Le 2 mars 1857, elle
est l’un des premiers convertis de Norvège à se faire
baptiser.
Annie deviendra une excellente missionnaire, parlant
de l’Évangile à tous ceux qui veulent bien écouter.
Même monsieur Gulbrandsen, le propriétaire de la scierie, se joindra à l’Église après qu’Annie lui aura enseigné
l’Évangile. Elle continuera de rendre son témoignage
N
recouvrent les cils de la fillette et masquent le chemin.
Annie fixe le paysage devant elle, s’efforçant de trouver
le sentier. « Est-ce que c’est notre maison ? » se
demande-t-elle en remarquant une forme sombre dans
la neige tourbillonnante. Mais ce n’est qu’un bosquet.
Annie est perdue. « Où suis-je ? se demande-t-elle.
Pourquoi les montagnes ressemblent-elles à des
géants ? » Elle a l’impression d’être dans un rêve.
Des congères immenses ressemblant à des lits de
plumes blancs et douillets l’invitent à s’arrêter pour
dormir. Au début, elle résiste en pensant à sa maison.
Elle avance mécaniquement, les jambes raides, serrant
son chou bien fort. Mais finalement, elle s’écroule,
épuisée, et s’allonge en s’enveloppant dans une couverture de neige moelleuse.
À la maison, le père d’Annie regarde avec attention la
neige tourbillonnante. Où est Annie ? Il s’enveloppe
dans son gros manteau et attrape sa lanterne. Il avance
à grands pas sur le chemin, en criant dans le vent :
« Annie, Annie ! »
Près d’un sapin immense il remarque un monticule
étrange. Il presse le pas. Sa lanterne se balance. Dans
la faible lueur, il voit un visage tout pâle dans la neige.
A14
« Dieu nous protégera et préparera la voie devant
nous afin que nous puissions vivre et nous multiplier… et faire toujours sa volonté. »
Joseph F. Smith (1838–1918), Conference Report,
octobre 1905, p. 5-6.
jusqu’à sa mort en Norvège à l’âge de 81 ans. Certains
de ses enfants et petits-enfants émigreront en
Amérique.
Aujourd’hui ses arrière-arrière-petits-enfants aiment
toujours entendre le récit du miracle d’Annie qui était
allée chercher un chou pour Noël. ●
Trisa Martin est membre de la 30e paroisse de Bountiful, pieu de
Bountiful (Utah-Est, USA).
Noël à Temple Square
Voir l’activité et les instructions aux pages A8 et A9.
24
21
18
19
23
22
15
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10
4
5
6
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20
ILLUSTRATION DILLEEN MARSH
9
3
2
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8
1
16
L’AMI DÉCEMBRE 2004
A15
TÉMOIN SPÉCIAL
Gardez les
commandements
Du Collège des douze apôtres
J
Saviez-vous que
frère Hales a été
pilote dans l’armée
de l’air des ÉtatsUnis ? Il fait part de
son amour pour les
commandements
qui nous guident,
nous protègent et
nous permettent de
retourner auprès de
notre Père céleste.
A16
e vais vous raconter une histoire vraie,
celle d’un homme appelé Abinadi.
C’était un prophète qui a prêché le
repentir à un peuple et à un roi méchants.
Il a prêché avec hardiesse et courage.
Le méchant roi Noé, furieux, a commandé à ses prêtres de tuer Abinadi. Mais
celui-ci leur a résisté en disant : « Ne me
touchez pas, car Dieu vous frappera si vous
portez la main sur moi, car je n’ai pas
remis le message que le Seigneur m’a
envoyé remettre… Je dois accomplir les
commandements que Dieu m’a commandé d’exécuter. »
Les gens du roi Noé ont eu peur de toucher Abinadi parce que l’Esprit du Seigneur
était avec lui. Il a déclaré qu’il finirait de
donner le message que Dieu l’avait envoyé
remettre et que peu lui importait ce que le
roi Noé et ses gens feraient de lui ensuite.
(Voir Mosiah 13:1-9.)
Quand Abinadi a eu terminé de donner
son message, le roi Noé a exigé qu’il
rétracte ce qu’il avait dit, sinon il serait mis
à mort. Mais Abinadi a refusé.
Quel grand exemple Abinadi devrait être
pour nous tous ! Il a obéi courageusement
aux commandements du Seigneur, bien
que cela lui ait coûté la vie !
Choisir de respecter les commandements nous libère des chaînes du péché
et nous permet de trouver le véritable
bonheur.
Si notre vie reflète notre amour du
Seigneur par notre obéissance aux commandements, nous récolterons alors les
bénédictions promises dans cette vie et
dans la vie à venir. ●
D’après un discours de la conférence générale
d’avril 1996.
ABINADI DEVANT LE ROI NOÉ, TABLEAU DE MARCUS A. VINCENT
R O B E R T D. H A L E S
REPRODUCTION INTERDITE
Marie, tableau de James C. Christensen
« L’ange [Gabriel] lui dit : Ne crains point, Marie ; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte,
et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus… Marie dit… qu’il me soit fait selon ta parole » (Luc 1:30-31, 38).
L
e plus grand de tous les actes
de toute l’histoire a été le
sacrifice expiatoire de notre
Sauveur et Rédempteur. Nous nous
souvenons de ce sacrifice à cette période
de l’année où nous célébrons sa naissance.
Ce n’est que par le sacrifice expiatoire
du Prince de la paix que nous pouvons
chacun connaître le véritable pouvoir de
la paix. Voir James E. Faust, « Le pouvoir
02249 92140
4
FRENCH
3
de la paix », p. 2.