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ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • DÉCEMBRE 2004 Le Liahona Le Christ vivant, p. 9 Joseph Smith : le prophète du Rétablissement, p. 37 Décorer Temple Square, p. A8 ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • DÉCEMBRE 2004 Le Liahona P O U R L E S A D U LT E S 2 SUR LA COUVERTURE Marie en méditation, tableau de Jeffrey Hein, reproduction interdite. 6 9 14 16 20 22 25 26 43 48 COUVERTURE DE L’AMI Il sera appelé Merveilleux, tableau de Simon Dewey, avec l’aimable autorisation de Altus Fine Art, American Fork (Utah, USA), reproduction interdite. Message de la Première Présidence : Le pouvoir de la paix James E. Faust Il vit Le Christ vivant, Le témoignage des apôtres Fortifier la famille : La famille est essentielle au plan du Créateur Broderie de Noël au point de croix David Toy Principes du Livre de Mormon : Comment pourrais-je rendre mon témoignage ? Hans H. Mattsson Principes du Livre de Mormon : Aller au Christ Robert R. Steuer Message des instructrices visiteuses : Ressentir l’amour du Seigneur par le service Des mains fortes et des cœurs pleins d’amour Les saints des derniers jours nous parlent Petit-déjeuner de la veille de Noël Toni Hakes L’arbre de Noël des Appalaches Laurie Hopkins Ouvre d’abord la carte Samuel Osorio Mendoza Missionnaires dans le métro Rémy van der Put Courrier POUR LES JEUNES 10 19 31 32 37 40 Le toucher divin M. Russell Ballard Affiche : Donner de soi Le saviez-vous ? VOIR « ALLER AU CHRIST », P. 22 Le lieu de naissance du prophète Janet Thomas Classiques de l’Évangile : Plus qu’un petit paysan Mark E. Petersen Questions et réponses : Je ne suis pas beau/belle. S’il vous plaît, ne me dites pas que je le suis. Pourquoi est-ce que je suis né(e) ainsi ? L’ A M I : P O U R L E S E N F A N T S A2 VOIR « PLUS QU’UN PETIT PAYSAN », P. 37 Une merveilleuse période de l’année : Message de Noël de la Première Présidence adressé aux enfants du monde A4 Article au sujet de L’affiche : Jésus a eu de bons parents terrestres A6 Épisodes de la vie de Heber J. Grant : Un homme d’affaire charitable A8 Noël à Temple Square Kimberly Webb A10 Période d’échange : Des cadeaux de Noël toute l’année Sheila E. Wilson A12 Un chou pour Noël Trisa Martin A16 Témoin spécial : Gardez les commandements Robert D. Hales VOIR « BRODERIE DE NOËL AU POINT DE CROIX », P. 16 Première Présidence : Gordon B. Hinckley, Thomas S. Monson, James E. Faust Collège des Douze : Boyd K. Packer, L. Tom Perry, Russell M. Nelson, Dallin H. Oaks, M. Russell Ballard, Joseph B. Wirthlin, Richard G. Scott, Robert D. Hales, Jeffrey R. Holland, Henry B. Eyring Directeur de la publication : Jay E. Jensen Consultants : Monte J. Brough, W. Rolfe Kerr Directeur administratif : David Frischknecht Directeur de la planification et de la rédaction : Victor D. Cave Directeur du graphisme : Allan R. Loyborg Directeur de la direction des magazines : Richard M. Romney Rédacteur en chef : Marvin K. Gardner Équipe de rédaction : Collette Nebeker Aune, Susan Barrett, Shanna Butler, Ryan Carr, Linda Stahle Cooper, LaRene Porter Gaunt, Jenifer L. Greenwood, R. Val Johnson, Carrie Kasten, Melvin Leavitt, Sally J. Odekirk, Adam C. Olson, Judith M. Paller, Vivian Paulsen, Don L. Searle, Rebecca M. Taylor, Roger Terry, Janet Thomas, Paul VanDenBerghe, Julie Wardell, Kimberly Webb, Monica Weeks Directeur artistique : M. M. Kawasaki Conseiller artistique : Scott Van Kampen Directrice de la production : Jane Ann Peters Équipe de graphisme et de production : Kelli Allen-Pratt, Howard G. Brown, Thomas S. Child, Reginald J. Christensen, Kathleen Howard, Denise Kirby, Tadd R. Peterson, Randall J. Pixton, Kari A. Todd, Claudia E. Warner Directeur du marketing : Larry Hiller Directeur de l’impression : Craig K. Sedgwick Directeur de la distribution : Kris T Christensen Traduction en français et adresse de la rédaction : Service des Traductions, Rue des Epinettes, Bâtiment 10, F-77200 TORCY Distribué par Services administratifs régionaux (magazines) 1 av. du Mont-Blanc, BP 59 F-01710 THOIRY, Tél. 04 50 20 50 58 Abonnements pour l’année civile : Pour les abonnements, réclamations, changements d’adresse, veuillez vous adresser au représentant local du Liahona (à souscrire par l’intermédiaire des paroisses/branches) : 15 J à envoyer par chèque libellé à l’ordre de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, ou 600 FB ou 32 FS ou 1000 FP. Publié 12 fois par an. Veuillez envoyer vos manuscrits et vos questions à : Liahona, Room 2420, 50 East North Temple Street, Salt Lake City, UT 84150-3220 (USA) ; ou par courrier électronique à : [email protected] Le Liahona (terme du Livre de Mormon désignant une « boussole » ou « directeur ») est publié en albanais, allemand, anglais, arménien, bulgare, cambodgien, cebuano, chinois, coréen, croate, danois, espagnol, estonien, fidjien, finnois, français, haïtien, hongrois, indonésian, islandais, italien, japonais, khalkha, kiribati, letton, lituanien, malgache, marshallais, néerlandais, norvégien, polonais, portugais, roumain, russe, samoien, sinhala, slovène, suédois, tagalog, tahitien, tamil, tchèque, telugu, thaïlandais, tongien, ukrainien, et vietnamien. (La fréquence de publication varie selon les langues.) © 2004 Intellectual Reserve, Inc. Tous droits réservés. Imprimé aux USA. 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Periodicals Postage Paid at Salt Lake City, Utah, and at additional mailing offices. Sixty days’ notice required for change of address. Include address label from a recent issue; old and new address must be included. Send USA and Canadian subscriptions to Salt Lake Distribution Center at address below. Subscription help line: 1-800-537-5971. Credit card orders (Visa, MasterCard, American Express) may be taken by phone. (Canada Poste Information: Publication Agreement #40017431) POSTMASTER: Send address changes to Salt Lake Distribution Center, Church Magazines, PO Box 26368, Salt Lake City, UT 84126-0368. COMMENT UTILISER LE LIAHONA Idées de soirée familiale p. 10 : Racontez quelques histoires tirées de l’article de M. Russell Ballard. Donnez aux membres de la famille quelques minutes pour penser à quelqu’un qu’ils connaissent qui a un besoin particulier. Demandez-leur de noter une chose qu’ils peuvent faire pendant la semaine pour répondre à ce besoin. « Le toucher divin », « Broderie de Noël au point de croix », p. 16 : Lisez cette histoire avec les membres de la famille, puis demandez-leur ce que la perspective d’avoir une famille éternelle représente pour eux. Ils pourraient peutêtre chacun choisir au hasard le nom d’un autre membre de la famille et exprimer par des mots précis pourquoi ils veulent être proches de lui éternellement. Ces mots d’amour seront peut-être les plus beaux cadeaux de Noël que recevra votre famille cette année. « Comment pourrais-je rendre p. 20 : Hans H. Mattsson relate la difficulté d’aller en mission sans avoir appris la langue. Racontez à votre famille une expérience personnelle où le Seigneur vous a demandé de faire quelque chose de difficile. Expliquez comment les choses faibles peuvent devenir fortes avec l’aide du Seigneur. « Plus qu’un petit paysan », p. 37 : Discutez en famille d’un ou de plusieurs aspects de la vie et de la mission de Joseph Smith, le prophète. Témoignez de la véracité de sa mission et du Livre de Mormon. mon témoignage ? », p. A12 : Demandez aux membres de la famille de jouer l’histoire d’Annie qui va chercher un chou. Demandez-leur quelles sont les traditions de Noël qui ont un lien avec la naissance et la mission du Sauveur. En famille, cherchez une nouvelle tradition qui vous rappellerait le véritable sens de Noël. « Un chou pour Noël », . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . décembre 2004 Vol. 5 n° 12 LE LIAHONA 24992-140 Publication française officielle de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. « Gardez les commandements », p. A16 : Racontez l’histoire d’Abinadi à vos enfants. Expliquez que parfois le Seigneur nous demande de faire des choses difficiles. Demandez-leur s’ils trouvent difficile de garder certains commandements. Parlez des bénédictions que l’obéissance peut apporter. SUJETS ABORDÉS DANS CE NUMÉRO A=L’Ami Adversité, 20 Œuvre missionnaire, 20, 43, A12 Amitié, 26 Paix, 2, 10 Amour, 25, A2, A6, A10 Pardon, 2 Art de diriger, 31 Plan de salut, 14, 22 Enseignement au Prière, 43 foyer, 5 Enseignement, 1 Famille, 14, 16, A4, A10 Primaire, A10 Prophètes, 6, 9, 10, 32, 37, A6 Guérison, 10 Protection, A12 Inspiration, 43 Rétablissement, 32, 37 Jésus-Christ, 2, 6, 9, 10, Saint-Esprit, 22 22, 25, A2, A4, A8, A10 Joseph Smith, 32, 37 Livre de Mormon, 20, 22, 37, A16 Service, 10, 19, 25, 26, 43, A6, A8, A10 Société de Secours, 26 Talents, 19, 40 Mariage, 14 Témoignage, 6, 9, 32 Nature divine, 40 Temples, 14, 16, A8 Noël, 2, 16, 19, 31, 43, A2, Valeur personnelle, 40 A8, A10, A12 Obéissance, A4, A16 Visites d’enseignement, 25, 26 2 ILLUSTRATION ROBERT T.BARRETT MESSAGE DE LA PREMIÈRE PRÉSIDENCE Le pouvoir de la Paix PA R J A M E S E . FA U S T Deuxième conseiller dans la Première Présidence A vec vous tous, je me réjouis de cette merveilleuse période de fête. Je suis assez âgé pour avoir apprécié de nombreux Noëls. Il semble que plus je prends de l’âge plus j’apprécie d’année en année ces moments de fête particuliers. C’est peut-être parce qu’il y a bien plus de gens que simplement les membres de notre famille à aimer et de qui recevoir de l’amour. Parmi les expériences de Noël dont j’ai le souvenir le plus vif, il y a ceux que j’ai passés loin de chez moi et loin de mes êtres chers, quand j’étais en mission ou à l’armée. Chaque Noël que j’ai passé à l’armée pendant la Deuxième Guerre mondiale, je me suis demandé quand les terribles souffrances et l’horrible angoisse dues à la guerre allaient se terminer et quand nous pourrions tous rentrer chez nous. Et tandis que nous chantions « Douce paix, viens-nous des cieux1 » je me demandais si les Allemands et les Japonais d’obédience chrétienne chantaient aussi ce refrain bien connu avec le même désir profond. Puis, tout s’est terminé il y a 59 ans après le largage de deux bombes atomiques sur le Japon. Le genre humain n’avait encore jamais vu de force aussi destructrice. Nous nous faisions du souci au sujet de la bête qui avait été lâchée. J’aimerais rappeler une histoire qui a été racontée par Kenneth J. Brown, qui servait dans la Marine américaine au Japon après le largage de la bombe. C’est l’histoire émouvante d’un chrétien japonais qu’il a rencontré au moment de Noël à Nagasaki. « Je l’observais arriver de la rue et grimper le petit chemin qui menait à notre abri. Il avançait en tâtonnant, il hésitait. Arrivé près de moi, il a fermé son parapluie et est resté immobile un long moment. Son manteau peu épais a rapidement été trempé par la pluie froide qui tombait de ce ciel qui avait apporté la mort à près de la moitié des gens de sa ville à peine trois mois auparavant. Je me disais qu’il fallait un grand courage pour aller à la rencontre de ses vainqueurs sans y avoir été invité. Il n’était pas étonnant qu’il soit hésitant. « Il s’est incliné devant moi par politesse, non par soumission. Ses épaules redressées et sa tête bien droite me donnaient plutôt l’impression que j’avais à lever la tête vers lui… alors que je le dépassais d’au moins 30 centimètres. Je me souviens d’avoir été perturbé parce que je n’étais pas encore habitué aux yeux presque aveugles des personnes Le pouvoir du Christ a incité une multitude de ses disciples à faire le bien sur la terre depuis plus de deux mille ans. C’est le pouvoir que procure la connaissance que Jésus-Christ est notre Rédempteur, notre Sauveur. LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 3 qui avaient regardé le ciel le matin où la bombe avait été larguée… « Je lui ai demandé avec respect si je vous pouvais l’aider. [En très bon anglais] il s’est présenté comme étant le professeur Iida… « ‘Je suis chrétien, a-t-il dit. On m’a dit que c’est ici le bureau du principal ministre du culte. Êtes-vous chrétien ? Cela fait du bien de parler avec un disciple du Christ ; il y a si peu de Japonais chrétiens.’ « Je l’ai emmené dans le bureau de l’aumônier de la division et j’ai attendu pendant que les deux hommes parlaient. Le professeur Iida a exposé brièvement sa requête. Il avait été professeur de musique dans une école chrétienne de filles jusqu’à sa fermeture sur ordre impérial… Il avait été emprisonné parce qu’il professait être chrétien. Une fois libéré, il était retourné à Nagasaki et avait repris l’enseignement de la musique chez lui, bien que cela soit interdit. Il avait pu reformer une petite chorale et serait heureux si… sa chorale [pouvait] chanter pour les fusiliers marins américains. « ‘Nous savons un peu comment se passent vos Noëls américains, a-t-il dit. Nous aimerions faire quelque chose pour rendre plus agréable votre Noël au Japon.’ « J’étais sûr que l’aumônier allait refuser. Nous faisions partie d’une unité de combattants endurcis, cela faisait quatre ans que nous étions partis de chez nous, nous avions combattu l’ennemi depuis Saipan jusqu’à Iwo Jima… Mais il y avait chez cet homme quelque chose qui indiquait le désir sincère de faire une bonne action, alors… l’autorisation lui a été accordée. Le concert aurait lieu la veille de Noël. « La pluie s’était arrêtée et le calme qui régnait dans le cratère de la bombe atomique rappelait le calme de cette nuit ancienne. Beaucoup de monde a assisté au concert ; il n’y avait rien d’autre à faire. Le théâtre… avait été dégagé des décombres du toit effondré et des hommes étaient assis sur les murs en ruine. Le bref silence habituel est tombé sur l’assistance quand les choristes se sont alignés sur la scène… « La première chose que nous avons remarquée est qu’ils chantaient en anglais et nous nous sommes rendu compte qu’ils ne comprenaient pas les paroles mais qu’ils les avaient apprises par cœur pour nous. Le professeur Iida avait bien instruit ses élèves ; ils ont très bien chanté. Nous étions captivés, comme si un chœur céleste chantait pour nous… C’était comme si le Christ était de nouveau né cette nuit-là. 4 « Le dernier chant était un solo, une aria du ‘Messie’. La jeune fille chantait avec toute la conviction de quelqu’un qui sait que Jésus est réellement le Sauveur du genre humain, et certains étaient émus jusqu’aux larmes. Il y a eu ensuite une longue minute de silence, suivie d’applaudissements ininterrompus tandis que le petit groupe saluait sans discontinuer. « Plus tard dans la soirée, j’ai aidé le professeur Iida à enlever les décorations. Je n’ai pas pu m’empêcher de lui poser quelques questions, ma curiosité l’emportant sur la politesse. Il fallait que je sache. « ‘Comment les membres de votre groupe ont-ils survécu à la bombe ?’ lui ai-je demandé. « ‘Ce n’est là que la moitié de mon groupe’, a-t-il répondu doucement et apparemment non offensé par mon rappel de leur terrible épreuve ; j’ai donc eu le sentiment que je pouvais lui poser d’autres questions. « ‘Et qu’est-il advenu des familles de vos élèves ?’ « ‘Ils ont presque tous perdu un ou plusieurs membres de leur famille. Certains sont orphelins.’ « ‘Et la soliste ? Elle doit avoir l’âme d’un ange, à la manière dont elle chante.’ « ‘Sa mère et deux de ses frères sont morts. Oui, elle a bien chanté ; je suis très fier d’elle. C’est ma fille.’ … « Le lendemain c’était Noël, celui dont je me souviens le mieux. Car ce jour-là j’ai su que le christianisme n’avait pas échoué malgré le refus de certains d’en respecter les enseignements. J’avais vu la haine faire place au service, la douleur faire place à l’allégresse, le chagrin au pardon. Cela était possible parce qu’un petit enfant était né dans une crèche, [puis] par la suite, avait enseigné l’amour de Dieu et de tous les hommes. Nous avions été la cause de leur plus grand chagrin et pourtant nous étions leurs frères chrétiens et, de ce fait, ils étaient prêts à oublier leur chagrin et à s’unir à nous pour chanter ‘Douce paix, viensnous des cieux’. « On ne pouvait pas faire taire les paroles du témoignage chanté de Mademoiselle Iida : ‘Ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé.’ Ses paroles semblaient ce jour-là se répéter en échos dans la ville à moitié morte. « C’est aussi ce jour-là que j’ai su qu’il y a sur terre un pouvoir plus grand que celui de la bombe atomique2. » Ce pouvoir a incité des multitudes de disciples du Christ à faire le bien sur la terre depuis plus de deux mille ans. C’est le pouvoir que procure la connaissance que Jésus-Christ est notre Rédempteur, notre Sauveur, notre « La jeune fille a chanté avec toute la conviction de quelqu’un qui sait que Jésus est réellement le Sauveur du genre humain… J’avais vu la haine faire place au service, la douleur faire place à l’allégresse, le chagrin au pardon. » Avocat auprès du Père, le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs, et le Prince de la paix. C’est le pouvoir par lequel, par la foi et l’obéissance à ses enseignements, nous pouvons trouver la joie et le bonheur, la paix et la consolation. C’est le pouvoir de la prêtrise par lequel le monde fut créé et le plan de salut et de bonheur fut mis en place pour notre bénédiction éternelle si nous sommes fidèles à nos alliances. C’est le pouvoir qui a été magnifié par l’agonie du Christ sur la croix, apportant la bénédiction la plus importante de toutes au genre humain. Le plus grand de tous les actes de toute l’histoire a été le sacrifice expiatoire de notre Sauveur et Rédempteur. Nous nous souvenons de ce sacrifice à cette période de l’année où nous célébrons sa naissance. Ce n’est que par le sacrifice expiatoire du Prince de la paix que nous pouvons chacun connaître le véritable pouvoir de la paix. ■ NOTES 1. « Dans la Judée, beau pays de Dieu », Cantiques, n° 131. 2. « A Greater Power », Christmas I Remember Best: A Compilation of Christmas Stories from the Pages of the Deseret News, 1983, p. 51-53. IDÉES POUR LES INSTRUCTEURS AU FOYER Après avoir étudié ce message à l’aide de la prière, choisissez une méthode d’enseignement qui favorisera la participation des membres de la famille. Voici quelques exemples : 1. Affichez une image du Sauveur en prière à Gethsémané, de la Crucifixion ou du Seigneur ressuscité qui montre les plaies dans ses mains (voir Jeu d’illustrations de l’Évangile 227, 230 ou 234). Demandez aux membres de la famille quel grand don Jésus nous a fait par son expiation. Comment ce don peut-il nous apporter la paix ? 2. Soulignez l’exemple de pardon du professeur Iida, et demandez aux membres de la famille de réfléchir à quelqu’un à qui ils ont besoin de pardonner. Puis dites-leur de se demander s’ils ont besoin du pardon de quelqu’un et ce qu’ils peuvent faire pour l’obtenir. 3. Demandez-leur de réfléchir à une personne ou une famille pour laquelle ils pourraient faire quelque chose ce Noël, comme le professeur Iida l’a fait. LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 5 Il vit Les membres de la Première Présidence et du Collège des douze apôtres ont témoigné avec ferveur de notre Sauveur Jésus-Christ. Leurs témoignages attestent que Jésus est le Fils unique de notre Père céleste, le grand Jéhovah de l’Ancien Testament et le Messie du Nouveau Testament. I ndividuellement aux pages suivantes et collectivement à la page 9, les prophètes, voyants et révélateurs actuels nous instruisent sur le Sauveur et témoignent qu’il vit. Gordon B. Hinckley, président de l’Église « Il vit… le Sauveur et Rédempteur de tout le genre humain, dont l’expiation a été un geste de grâce pour le monde entier… Il a fait pour nous ce que nous ne pouvions pas faire pour nous-mêmes. Il a donné un sens à notre existence mortelle. Il nous a fait le don de la vie éternelle… Dieu soit loué de nous avoir fait don de son Fils, le Rédempteur du monde, le Sauveur de l’humanité, le Prince de la vie et de la paix, le Saint » (voir « Un témoignage du Fils de Dieu », Le Liahona, décembre 2002, p. 4-5). Thomas S. Monson, premier conseiller dans la Première Présidence « [Jésus-Christ] est un Maître de vérité, mais il est plus qu’un pédagogue. Il est le modèle de la vie parfaite, mais il est plus qu’un modèle. Il est le grand médecin, mais il est plus qu’un médecin. Il est littéralement le Sauveur du monde… Je vous atteste qu’il est vivant et que, par lui, nous vivrons nous aussi » (« La manière du Maître », Le Liahona, janvier 2003, p. 7). James E. Faust, deuxième conseiller dans la Première Présidence « Étant le Fils unique du Père dans la chair, Jésus a hérité d’attributs divins. Il était la seule personne jamais venue dans la condition mortelle qui pouvait accomplir cet acte divin des plus importants. Étant le seul homme sans péché à avoir jamais vécu sur la terre, il n’était pas sujet à la mort spirituelle. Étant Dieu, il avait aussi pouvoir sur la mort physique. Il a ainsi fait pour nous ce que nous ne pouvons pas faire pour nous-mêmes » (voir « L’Expiation, notre plus grand espoir », Le Liahona, janvier 2002, p. 20). Boyd K. Packer, président suppléant du Collège des douze apôtres « Je rends témoignage du Seigneur Jésus-Christ. Il vit. Il est notre Rédempteur et notre Sauveur. Il préside son Église. Il n’est pas un étranger pour ses serviteurs ici-bas, et tandis que nous avancerons vers l’avenir avec une confiance tranquille, son Esprit sera avec nous » (« Les disciples paisibles du Christ », L’Étoile, décembre 1998, p. 24). L. Tom Perry, du Collège des douze apôtres « Le sacrifice expiatoire [de Jésus-Christ] pour tout le genre humain est l’événement principal de l’histoire des enfants de notre Père céleste sur la terre. Chacun de ceux d’entre nous qui acceptent son plan divin doit accepter le rôle de notre Sauveur et faire alliance de respecter ses lois, que notre Père céleste a élaborées pour nous. En acceptant le Christ en esprit et en action, nous pouvons obtenir notre salut » (voir « La Cène du Seigneur », L’Étoile, juillet 1996, p. 62). PHOTO © PHOTODISC ; VOYEZ MES MAINS ET MES PIEDS, TABLEAU DE HARRY ANDERSON David B. Haight (1906–2004), Neal A. Maxwell (1926–2004), du Collège des douze apôtres du Collège des douze apôtres « Il est très important que nous fassions tout notre possible pour accroître notre compréhension de la mission prémortelle [de Jésus-Christ], de son ministère terrestre, de sa crucifixion injuste, de son agonie, de son sacrifice ultime et de sa résurrection. Chacun de nous lui est profondément redevable, car il nous a rachetés par l’effusion de son sang précieux » (voir « Jésus de Nazareth », L’Étoile, juillet 1994, p. 81). « Nous ne pouvons véritablement apprendre quelque chose de profond ou de durable à propos de Jésus que si nous prenons son joug sur nous. Alors, bien que cela soit à une petite échelle par rapport à lui, les expériences que nous aurons nous instruiront précisément et profondément à son sujet et au sujet de ses qualités divines. Il n’y a là rien d’abstrait. Cela devient quelque chose qui nous est très personnel » (« Jesus, the LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 7 Perfect Mentor », Ensign, février 2001, p. 13). Russell M. Nelson, du Collège des du côté de Jésus ; nous sommes de son côté actuellement » (voir « Chrétiens par la foi et par les actes », L’Étoile, janvier 1996, p. 81). douze apôtres Dallin H. Oaks, du Collège des douze apôtres « Si nous avons foi au Seigneur Jésus-Christ, nous devons avoir confiance en lui. Nous devons lui faire suffisamment confiance pour être contents d’accepter sa volonté, sachant qu’il sait ce qui est le mieux pour nous… Nous comprenons la signification des paroles du Sauveur : ‘Si vous avez foi en moi, vous aurez le pouvoir de faire tout ce qui est utile en moi’ (Moroni 7:33) » (voir « La foi au Seigneur Jésus-Christ », L’Étoile, juillet 1994, p. 107). M. Russell Ballard, du Collège des douze apôtres « Dieu, notre Père éternel, et son Fils, Jésus-Christ, ont de nouveau parlé des cieux et ont appelé des prophètes et des apôtres pour enseigner la plénitude de l’Évangile éternel… C’est quelque chose qu’il est merveilleux de savoir… Cela change le cours de votre vie vers un chemin plus sûr parce que cela vous fournit une ancre qui permet de rester solidement amarré aux enseignements de l’Évangile » (« Steadfast in Christ », Ensign, décembre 1993, p. 50). Joseph B. Wirthlin, du Collège des douze apôtres « Dans un conseil prémortel auquel nous avons tous assisté, [le Sauveur] a conduit les forces du bien contre celles de Satan et de ses disciples en combattant pour l’âme des hommes dès avant la formation de ce monde. Ce conflit se poursuit actuellement. Nous étions tous alors 8 Richard G. Scott, du Collège des douze apôtres « Je sais que le Sauveur vit, qu’il est un personnage ressuscité et glorifié à l’amour parfait. Je témoigne qu’il a fait don de sa vie pour que nous vivions avec lui éternellement. Il est notre espérance, notre Médiateur, notre Rédempteur » (« Il vit », Le Liahona, janvier 2000, p. 108). Robert D. Hales, du Collège des douze apôtres « Jésus-Christ… est la lumière de l’Expiation accomplie au jardin de Gethsémané et au Golgotha. Il a pris sur lui les péchés du monde afin que tout le genre humain obtienne le salut éternel. Il est la lumière du tombeau vide… Il est ma lumière, mon Rédempteur, mon Sauveur, et le vôtre » (voir « Des ténèbres à son admirable lumière », Le Liahona, juillet 2002, p. 79-80). Jeffrey R. Holland, du Collège des douze apôtres « Je témoigne de l’amour de Dieu et du pouvoir du Sauveur de calmer la tempête. N’oubliez jamais que, dans le récit biblique [de Pierre marchant sur les eaux], [le Christ] était lui aussi sur les eaux… Seul celui qui a lutté contre ces vagues terrifiantes a le droit de nous dire, comme à la mer, d’être calmes [voir Marc 4:39]. Seul celui qui a essuyé toute l’attaque de cet adversaire aurait le droit de nous dire, dans de tels moments, de prendre courage [voir Jean 16:33] » (voir « Un sacrificateur des biens à venir », Le Liahona, janvier 2000, p. 43). Henry B. Eyring, du Collège des douze apôtres « Jésus-Christ est la lumière et la vie du monde. Si nous ne faisons pas le choix d’aller vers lui, nous nous apercevrons que nous nous sommes éloignés de lui… Que vous choisissiez ou non de garder l’alliance que vous avez faite de toujours vous souvenir de lui, lui se souviendra toujours de vous » (« Always », Ensign, octobre 1999, p. 12). ■ LE CHRIST ET LE JEUNE HOMME RICHE, DÉTAIL DU TABLEAU DE HEINRICH HOFMANN, PUBLIÉ AVEC LA PERMISSION DE C.HARRISON CONROY CO., REPRODUCTION INTERDITE « Tout comme un bon musicien peut reconnaître le compositeur d’une symphonie au style et à la structure de l’œuvre, de même un bon chirurgien peut reconnaître le Créateur des êtres humains à la similarité de style et de structure de notre anatomie… Cette similarité est une preuve supplémentaire et une profonde confirmation spirituelle de la création divine de notre être par un même Créateur » (voir « Jésus le Christ, notre Maître et bien davantage », Le Liahona, avril 2000, p. 6). LE CHRIST VIVANT LE A E GLISE DE TÉMOIGNAGE DES APÔTRES J ÉSUS -C HRIST DES S AINTS DES D ERNIERS J OURS u moment où nous célébrons le deux millième anniversaire de la naissance de Jésus-Christ, nous témoignons de la réalité de sa vie sans pareille et du pouvoir infini de son grand sacrifice expiatoire. Personne d’autre n’a eu une influence aussi grande que lui sur tous les gens qui ont vécu ou qui vivront un jour sur la terre. Il était le grand Jéhovah de l’Ancien Testament, le Messie du Nouveau Testament. Sous la direction de son Père, il a créé la terre. «Toutes choses ont été faites par [lui], et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans [lui]» (Jean 1:3). Bien que sans péché, il s’est fait baptiser pour accomplir toute justice. Il «allait de lieu en lieu faisant du bien» (Actes 10:38), mais il était méprisé pour cela. Son Evangile était un message de paix et de bonne volonté. Il a demandé instamment à tous de suivre son exemple. Il a parcouru les routes de Palestine, guérissant les malades, rendant la vue aux aveugles et ressuscitant les morts. Il a enseigné les vérités de l’éternité, la réalité de notre existence prémortelle, le but de notre vie sur la terre et le potentiel des fils et des filles de Dieu dans la vie à venir. Il a institué la Sainte-Cène comme rappel de son grand sacrifice expiatoire. Il a été arrêté et jugé sur de fausses accusations, déclaré coupable pour satisfaire la foule et condamné à mourir sur la croix du Calvaire. Il a fait don de sa vie pour expier les péchés de tout le genre humain. C’était là un don inestimable fait par procuration pour tous les gens qui vivraient sur la terre. Nous témoignons solennellement que sa vie, qui est l’élément essentiel de toute l’histoire humaine, n’a pas commencé à Bethléhem et ne s’est pas achevée au Calvaire. Il était le Premier-né du Père, le Fils unique dans la chair, le Rédempteur du monde. Il s’est levé du tombeau pour être «les prémices de ceux qui sont morts» (1 Corinthiens 15:20). En qualité de Seigneur ressuscité, il a rendu visite aux gens qu’il aimait lorsqu’il vivait sur la terre. Il a aussi rempli son ministère auprès de ses «autres brebis» (Jean 10:16) dans l’Amérique ancienne. Dans les temps modernes, son Père et lui sont apparus au jeune Joseph Smith, LA PREMIÈRE PRÉSIDENCE ouvrant la dispensation de la plénitude des temps depuis longtemps promise. Le prophète Joseph a écrit à propos du Christ vivant: «Ses yeux étaient comme une flamme de feu, ses cheveux étaient blancs comme la neige immaculée, son visage était plus brillant que l’éclat du soleil et sa voix était comme le bruit du déferlement de grandes eaux, oui, la voix de Jéhovah, disant: «Je suis le premier et le dernier; je suis celui qui vit, je suis celui qui fut immolé; je suis votre avocat auprès du Père» (D&A 110:3-4). Le prophète a aussi déclaré à son sujet: «Et maintenant, après les nombreux témoignages qui ont été rendus de lui, voici le témoignage, le dernier de tous, que nous rendons de lui: qu’il vit! «Car nous le vîmes, et ce, à la droite de Dieu; et nous entendîmes la voix rendre témoignage qu’il est le Fils unique du Père; «Que par lui, à travers lui et en lui, les mondes sont et furent créés, et que les habitants en sont des fils et des filles engendrés pour Dieu» (D&A 76:22-24). Nous déclarons solennellement que sa prêtrise et son Eglise ont été rétablies sur la terre et que son Eglise est édifiée «sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ luimême étant la pierre angulaire» (Ephésiens 2:20). Nous témoignons qu’il reviendra un jour sur la terre. «Alors la gloire de l’Eternel sera révélée, et au même instant toute chair la verra» (Esaïe 40:5). Il gouvernera en Roi des rois et régnera en Seigneur des seigneurs, et tout genou fléchira et toute langue confessera qu’il est le Christ. Nous comparaîtrons tous pour être jugés par lui selon nos œuvres et les désirs de notre cœur. Nous, ses apôtres dûment ordonnés, nous témoignons que Jésus est le Christ vivant, le Fils immortel de Dieu. Il est le grand roi Emmanuel qui se tient aujourd’hui à la droite de son Père. Il est la lumière, la vie et l’espoir du monde. Ses voies mènent au bonheur dans cette vie et à la vie éternelle dans le monde à venir. Dieu soit loué pour le don sans pareil de son Fils divin! LE COLLÈGE DES DOUZE Le 1er janvier 2000 LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 9 10 LE TOUCHER DIVIN M. RUSSELL BALLARD Du Collège des douze apôtres ai personnellement appris que les blessures des gens qui souffrent spirituellement peuvent être guéries lorsque nous faisons, vous et moi, l’effort personnel supplémentaire requis pour aller à eux. Jésus-Christ a le pouvoir de guérir toutes sortes de maladies, spirituelles ou physiques. Une femme a été guérie simplement en touchant le bord de son vêtement, comme le rapporte le livre de Luc : « Mais Jésus répondit : Quelqu’un m’a touché, car j’ai connu qu’une force était sortie de moi. « La femme, se voyant découverte, vint toute tremblante se jeter à ses pieds, et déclara devant tout le peuple pourquoi elle l’avait touché, et comment elle avait été guérie à l’instant. « Jésus lui dit : ‘Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix’ » (Luc 8:46-48). Le Maître peut-il toucher la vie des gens par votre intermédiaire et par le mien ? Oh ! oui, il le peut, et il le fera si nous faisons simplement notre part. TA FOI, TABLEAU DE JUDITH MEHR, REPRODUCTION INTERDITE J’ Elle a fait sa part Une instructrice des Jeunes Filles avait dans sa classe une aveugle dont la participation était limitée parce qu’elle ne pouvait pas étudier normalement. L’instructrice est allée chez cette jeune fille et a lu à haute voix le livret du progrès personnel tandis que celleci le traduisait en Braille. Le travail a pris deux ans. L’instructrice a aussi encouragé les autres filles de la classe à apporter leur aide. Sous sa direction, elles sont allées chez la jeune fille aveugle et lui ont lu le manuel jusqu’à ce qu’il soit traduit en Braille. Le toucher du Maître par l’entremise de cette instructrice a aidé et béni non seulement cette jeune fille mais aussi beaucoup d’autres aveugles parce que la traduction en Braille existe maintenant dans les bureaux généraux de l’organisation des Jeunes Filles. Petite personne, grand cœur Parfois le toucher du Sauveur peut aider des gens par l’entremise de petites personnes au grand cœur. Une dame charmante avait suivi les leçons missionnaires, mais n’avait pas pris l’engagement final de se faire baptiser. Un dimanche elle a décidé d’assister à la réunion de Sainte-Cène d’une paroisse où personne ne la connaissait. Elle cherchait un endroit où elle serait seule avec ses pensées. Elle s’est assise à côté d’un petit garçon. Quand on a distribué la Sainte-Cène, ce petit garçon a remarqué que la dame ne prenait Le Maître peut-il toucher la vie des gens par votre intermédiaire et par le mien ? Oh ! oui, il le peut, et il le fera si nous faisons simplement notre part. LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 11 12 pas le pain de la Sainte-Cène. Quand le plateau est arrivé à lui, il a rompu soigneusement en deux un morceau de pain, et lui en a donné la moitié. Cette femme a été profondément impressionnée qu’un enfant ait un tel geste de gentillesse. Ce jour-là elle a pris contact avec les missionnaires et leur a dit : « Si c’est là ce que vous enseignez aux enfants dans votre Église, je veux devenir membre. » Aide-le à comprendre Le Seigneur a enseigné aux Néphites : « C’est pourquoi, élevez votre lumière pour qu’elle brille pour le monde. Voici, je suis la lumière que vous élèverez » (3 Néphi 18:24). Un exemple de la lumière du Seigneur touchant quelqu’un qui en avait désespérément besoin s’est produit quand j’ai rendu visite à un ami très proche peu de temps après le décès de son épouse éternelle. Je lui ai demandé : « Que puis-je faire maintenant pour t’aider ? » Il m’a répondu : « Aide mon fils à comprendre. » Ce fils aimait beaucoup sa mère. Quand il l’a vue souffrir mois après mois, il a commencé à avoir le sentiment que les prières et les bénédictions de la prêtrise n’étaient pas exaucées. Cela a fait vaciller sa foi en notre Père céleste, et il a perdu la lumière du Seigneur. Les paroles raisonnaient dans mes oreilles : « Aide mon fils à comprendre. » Je ILLUSTRATION SAM LAWLOR A lors que nous quittions les bureaux de l’Église, nous avons aperçu le président Kimball, et mon jeune ami m’a demandé : « Est-ce qu’il arrive jamais au président Kimball de parler à quelqu’un comme moi ? » Ces brefs instants passés avec lui ont fait sur le jeune homme une impression inoubliable. Ses instructions étaient éternelles, et son amour pour ce jeune homme ne faisait aucun doute. me suis demandé : « Comment ? Que puis-je faire ? » Finalement, je l’ai invité à venir au siège de l’Église pour parler avec moi. Quand il est arrivé, nous sommes allés à la salle à manger du bâtiment et il s’est passé quelque chose de tout à fait inhabituel pendant que nous mangions. Durant notre conversation, de nombreuses Autorités générales sont passées près de notre table et nous ont salués. Il a serré la main à huit des douze apôtres. Je n’avais jamais vu et je n’ai jamais vu depuis autant de membres du Collège des douze apôtres en même temps dans la salle à manger. Tandis que nous quittions les bureaux de l’Église, une autre chose inhabituelle s’est produite. Nous avons aperçu le président Kimball (1895-1985), et mon jeune ami m’a demandé : « Est-ce qu’il arrive jamais au président Kimball de parler à quelqu’un comme moi ? » Des circonstances qui se reproduiraient rarement ont fait que nous avons été quelques minutes en présence du président Kimball. Ces brefs instants passés avec lui ont fait sur le jeune homme une impression inoubliable. Ses instructions étaient éternelles, et son amour pour ce jeune homme ne faisait aucun doute. Le cœur du garçon et le mien ont été profondément touchés pendant ces quelques minutes. Les dernières paroles que le président Kimball lui a adressées, après l’avoir serré avec affection dans ses bras, l’ont beaucoup impressionné. Il lui a dit : « Mon garçon, quand tu reviendras de mission, tu comprendras plus complètement ce dont nous venons de parler. » Ce jour-là un prophète de Dieu a parlé comme seul un prophète, je suppose, peut le faire. Par son intermédiaire, le Sauveur a touché mon jeune ami et l’a tourné vers la lumière du Seigneur. Tandis que nous retournions vers le parc de stationnement, j’ai mis mon bras autour de ses épaules et je lui ai dit : « Je sais que ta mère sait que tu es ici aujourd’hui. À cause de son amour et de son dévouement pour le Seigneur et de son grand amour pour toi, notre Père céleste a permis, j’en suis sûr, que son influence se fasse sentir ici aujourd’hui. » Il a pleuré, son attitude a changé, la direction à suivre est devenue claire et il a pris des engagements. Quelle joie j’ai eue de pouvoir dire quelques mois plus tard au président Kimball que cet excellent jeune homme faisait fidèlement et diligemment une mission à plein temps ! Le toucher du Sauveur Et enfin, je voudrais vous dire comment le Seigneur peut toucher notre vie grâce à notre foi et nos prières. Une jolie petite fille est née dans le foyer de notre fils pour ne rester sur terre avec ses parents que moins de cinq mois. L’amour et les soins qu’ils lui ont donnés étaient profondément touchants. Les efforts de cette petite-fille pour vivre étaient presque insupportables à voir. Le soir qui a précédé sa mort, nous sommes allés à l’hôpital pour soutenir nos enfants de notre mieux. Plus tard ce soir-là, ma femme et moi, chez mon fils, nous nous sommes agenouillés avec lui et nous avons prié pour être guidés. De retour à l’hôpital, quand j’ai pris la main minuscule de ma petite-fille et regardé son visage, j’ai senti le toucher du Sauveur. J’ai entendu dans mon esprit, comme si c’était elle qui me parlait : « Ne t’en fais pas, grandpère ; tout ira bien pour moi. » La paix est entrée dans mon cœur. Nous avons tous ressenti le toucher du Maître. Peu après, elle était libérée pour retourner chez elle auprès de ses parents célestes. Oh ! oui, nous pouvons sentir le toucher du Sauveur, et nous pouvons aider des gens à ressentir ce toucher divin. Nous pouvons nous apporter du bonheur les uns aux autres en venant en aide aux jeunes égarés, à l’adulte non pratiquant, au veuf ou à la veuve, aux personnes âgées, aux malades et à tous les enfants de Dieu de partout, membres de l’Église ou non. Nous avons besoin de nous rendre compte qu’il est capital de ressentir individuellement les bénédictions de l’Évangile et la paix du Seigneur. Nous pouvons nous apporter du bonheur les uns les autres en permettant à nos semblables de ressentir le toucher du Sauveur. Je me rends compte que beaucoup d’entre vous sont très conscients des besoins des autres. Je sais aussi que nous pouvons, vous et moi, faire beaucoup plus. Faisons le choix de ne jamais laisser passer un jour sans nous efforcer de toucher la vie de quelqu’un par notre service ! Alors nous pourrons chérir et apprécier davantage l’admirable exhortation du Sauveur : « Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites » (Matthieu 25:40). ■ Q uand j’ai pris la main minuscule de ma petite-fille et regardé son visage, j’ai senti le toucher du Sauveur. J’ai entendu dans mon esprit, comme si c’était elle qui me parlait : « Ne t’en fais pas, grand-père ; tout ira bien pour moi. » D’après un discours de la conférence générale d’octobre 1980. LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 13 FORTIFIER LA FAMILLE LA FAMILLE EST ESSENTIELLE AU PLAN DU CRÉATEUR « Nous, Première Présidence et Conseil des douze apôtres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, déclarons solennellement que le mariage de l’homme et de la femme est ordonné de Dieu et que la famille est essentielle au plan du Créateur pour la destinée éternelle de ses enfants1. » Efforts pour détruire la famille La famille, l’institution la plus fondamentale de la société, est attaquée de toutes parts. L’adultère, le divorce, le concubinage, les sévices à l’encontre des enfants et du conjoint, l’homosexualité, l’avortement, les grossesses d’adolescentes, la pornographie, 14 les enfants désobéissants, les difficultés financières, le désir croissant des couples mariés de ne pas avoir ni élever d’enfants, tout cela et d’autres choses sont des preuves que l’adversaire comprend très bien le rôle essentiel que la famille joue dans la destinée des enfants de Dieu. Robert D. Hales, du Collège des douze apôtres, a dit : « Du fait de l’importance de la famille pour le plan éternel du bonheur, Satan fait de grands efforts pour détruire la nature sacrée de la famille, pour diminuer l’importance du rôle de l’homme et de la femme, pour susciter l’impureté morale et les infractions à la loi sacrée de la chasteté, PHOTOS DE ROSES © PHOTOSPIN ; PHOTOS DE COUPLES JOHN LUKE, PRISES AVEC DES FIGURANTS Une rubrique vous donnant des idées pour votre étude et votre utilisation de « La famille, déclaration au monde. » « Dieu a choisi d’envoyer ses enfants d’esprit sur la terre en les faisant naître dans une famille. Le mariage et les relations l n’y a rien dans familiales sont les moyens les plus imporle monde d’aussi tants qu’il a préparés pour accomplir ses important que desseins. Nous apprenons les leçons de de fonder et perfecla vie, non dans un paradis terrestre, mais tionner des cellules dans un contexte où nous rencontrons des familiales. » difficultés, de l’opposition, des tribulations et la tentation (voir 2 Néphi 2:11)6. » Nous ne devons donc pas craindre les difficultés de notre époque, mais nous devons les considérer comme un milieu dans lequel la foi peut être fortifiée et l’obéissance affiLe mariage est ordonné de Dieu. née. Comme l’a fait observer Joe J. Christensen, ancien La première chose que nous pouvons et devons faire membre de la présidence des soixante-dix : « Combien est nous préparer et préparer nos enfants aux ordonnanconnaissez-vous de personnes de grande valeur qui n’aient ces du temple qui scellent les familles éternellement. jamais dû faire d’efforts7 ? » Bruce R. McConkie [1915-1985], du Collège des douze apôtres, a enseigné : « Depuis le moment de notre naisDans le plan de Dieu, la famille est la principale sance dans la condition mortelle jusqu’au moment où structure de soutien destinée à nous aider à résister nous nous marions au temple, tout ce que nous avons au mal, à surmonter la faiblesse et à gagner notre salut. dans l’Évangile est destiné à nous préparer et à nous qualiNous devons donc faire tout ce que nous pouvons fier pour entrer dans le saint ordre du mariage qui fait pour fortifier la famille à notre époque de confusion de nous un mari et une femme dans cette vie et dans et d’opposition. le monde à venir… Il n’y a rien d’aussi important dans ce monde que fonder et perfectionner des cellules De l’espoir dans un monde à la dérive familiales3. » Suite aux efforts de Satan et de ses émissaires pour Le mariage au temple est le commencement d’une détruire la famille, beaucoup de gens perdent de vue les entité qui peut durer à jamais : une famille éternelle. Il joies et les bénédictions que peut offrir une famille forte est par conséquent des plus importants que le mari et la et aimante. Dans ces ténèbres qui s’épaississent, les enseifemme respectent les alliances qu’ils font dans la maison gnements et les ordonnances de l’Évangile rétabli brillent du Seigneur. Joseph Fielding Smith (1876-1972) a dit : « Le comme le seul phare porteur d’espoir. Si nous édifions mariage, selon la loi de l’Église, est l’ordonnance la plus notre famille sur le fondement solide de l’Évangile, notre sainte et la plus sacrée. Il apportera au mari et à la femme, lumière brillera davantage et attirera les gens qui rechers’ils respectent leurs alliances, la plénitude de l’exaltation chent l’espoir et le bonheur dans un monde qui se détédans le royaume de Dieu4. » riore et qui n’offre ni l’un ni l’autre. ■ et pour décourager les parents de placer parmi leurs priorités les plus élevées d’avoir et d’élever des enfants2. » Même dans de telles circonstances, nous n’avons pas à avoir peur. Dieu est avec nous. À la fin, le bien triomphera du mal. Toutefois, dès à présent nous devons prendre place en première ligne dans cette guerre qui a commencé dans le monde prémortel et faire tout ce que nous pouvons pour protéger la nature sacrée de la famille. « I NOTES Le salut éternel, une affaire de famille Dallin H. Oaks, du Collège des douze apôtres, a dit : « La plénitude du salut éternel est une affaire de famille. Le plan de l’Évangile trouve son origine dans le conseil d’une famille éternelle, il est mis en œuvre par le biais de nos familles terrestres, et sa destinée se situe dans nos familles éternelles5. » 1. « La famille, déclaration au monde », Le Liahona, octobre 2004, p. 49. 2. Voir « La famille éternelle », L’Étoile, janvier 1997, p. 74. 3. Voir L’Étoile, juillet 1995, p. 76. 4. Doctrine du salut, comp. Bruce R.McConkie, 3 vol., 1977, 2:86. 5. « Parental Leadership in the Family », Ensign, juin 1985, p. 7. 6. Daniel K Judd, Guy L.Dorius et David C.Dollahite, « Families and the Great Plan of Happiness », dans David C.Dollahite, ed., Strengthening Our Families: An In-Depth Look at the Proclamation on the Family, 2000, p. 8. 7. « Cupidité, égoïsme et manque de retenue », L’Étoile, juillet 1999, p. 10. LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 15 Broderie de Noël au point de croix Après la mort de ma mère pendant la période de Noël, nous nous sommes aperçus que nous pouvions retrouver la paix. PA R DAV I D TOY J e suis père pour la première fois. Maintenant plus que jamais, je veux une famille éternelle et j’en ai besoin. Le principe de la famille éternelle a changé ma vie avant même ma naissance. Lorsque mon père a demandé ma mère en mariage, elle a manifesté ses convictions sur le mariage au temple dans une lettre qui est d’une valeur inestimable pour notre famille. En voici un extrait : « Le mariage au temple est éternel. Il dure au-delà de la mort. Les enfants nés de parents mariés au temple [et] qui restent fidèles à leurs vœux rejoindront leurs parents aux cieux. La cellule familiale est préservée pour le temps et l’éternité. Steve, aussi clairement que le soleil se lèvera demain, je crois que c’est vrai. Et je crois aussi que, bien que mon Père céleste m’aime et bien qu’il t’aime beaucoup, il ne pourra préserver aucune autre relation au-delà de la mort parce qu’il est un Dieu de vérité qui est lié par sa parole. « Steve, si je t’aime autant, alors que cela ne fait que deux ans et demi que je te connais combien plus de valeur prendras-tu encore pour moi avec le temps ? Si je ne peux pas te répondre maintenant parce que je ne peux pas supporter les conséquences probables, comment pourrai-je jamais les supporter plus tard ? « Sans l’alliance avec Dieu, deux personnes peuvent construire leur vie ensemble, et voir tout disparaître en un cauchemar inattendu. Ils ne peuvent pas avoir l’esprit en paix. » Ces mots ont fini de convaincre mon père de se joindre à l’Église. Ma mère a pris l’engagement de l’épouser et mes parents ont été scellés au temple pour le temps et l’éternité. Le témoignage de mon père a été affermi par la paix de l’esprit qu’apporte le mariage au temple, une paix de l’esprit qui devait prendre beaucoup d’importance, des années plus tard. Au petit matin du samedi 19 décembre 1987, ma famille s’est entassée dans notre minibus pour faire le trajet de quatre heures depuis Shelley, TABLEAU AU POINT DE CROIX REFAIT PAR KATHLEEN HOWARD ; PHOTO JOHN LUKE M en Idaho, jusqu’à Salt Lake City, en Utah, pour terminer nos achats de Noël et pour voir les illuminations de Temple Square. C’était un trajet que nous avions fait plusieurs fois. Je me suis rapidement endormi sur le siège arrière. Moins d’une heure plus tard, je me suis réveillé, terrifié, en sentant le minibus faire une embardée vers la gauche, puis vers la droite. J’ai soudain été projeté hors du véhicule et j’ai atterri sur le dos dans la neige froide qui recouvrait le bord de la route. Quelques instants auparavant seulement, ma mère avait attaché ma sœur d’un an dans son siège de voiture après lui avoir donné à manger, mais elle avait oublié d’attacher sa propre ceinture de sécurité. Je me suis assis, me frottant la hanche, écoutant le minibus tomber à l’arrière-plan et essayant de me rappeler les circonstances dans lesquelles je m’étais endormi. Quand le minibus s’est immobilisé, tout est resté silencieux pendant un instant. Alors, en apercevant notre minibus, devenu méconnaissable, j’ai commencé à me rendre compte de ce qui s’était passé mais je ne comprenais a sœur d’un an a choisi le premier cadeau et Papa a déballé un tableau au point de croix encadré que ma mère avait brodé. On y lisait : « Le cercle de notre amour est éternel. » LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 17 JOSEPH SMITH, TABLEAU D’ALVIN GITTINS J e médite souvent sur les paroles réconfortantes de Joseph Smith, le prophète : « Et cette même sociabilité qui existe parmi nous ici existera parmi nous là-bas, seulement elle sera accompagnée de gloire éternelle, gloire dont nous ne bénéficions pas maintenant. » pas encore la gravité de la tragédie. Légèrement contusionné et tout à fait sous le choc, j’ai marché vers l’épave et ma famille. Tout le monde semblait souffrir. Je me suis approché de ma mère, qui était assise, appuyée contre un pneu de la voiture, et je lui ai demandé comment elle allait. Sa réponse indécise, « Je ne sais pas », m’a satisfait, dans ma frayeur. Quelques minutes plus tard, un hélicoptère de secours est arrivé pour transporter d’urgence ma mère et mon frère de cinq ans, Josh, vers un hôpital proche de là. Je suis monté dans l’une des deux ambulances qui ont transporté le reste de ma famille meurtrie à une salle des urgences. J’étais le moins blessé ; je n’avais qu’une égratignure dans le dos. Les membres de ma famille ont été dispersés dans diverses salles d’examen pour recevoir des soins personnels, puis nous avons été réunis environ une heure plus tard dans une petite chambre d’hôpital, à la demande de mon père. J’ai regardé autour de moi les membres de ma famille dont les soins avaient été provisoirement interrompus et j’ai commencé à m’inquiéter des effets de cette tragédie inconcevable. Il manquait deux membres de notre famille : Josh, qui, je l’ai appris plus tard, était dans un coma profond, et maman. Jamais les mots que mon père a alors prononcés ne s’effaceront de ma mémoire. Entre ses larmes, il a bredouillé : « Votre mère est morte. » Effondré, j’ai senti mes yeux aussi se remplir de larmes. La salle est restée silencieuse pendant quelques instants tandis que ces mot pénétraient en nous. Sarah, qui avait neuf ans, a demandé : « Qui est-ce qui va nous faire à manger ? » Papa a répondu par les paroles les plus réconfortantes qu’il pouvait trouver en cette circonstance. « Je ne sais pas. Nous trouverons bien. » Ce Noël, qui tombait seulement six jours après l’accident, n’a pas été comme les autres. Pour le fêter, nous avons attendu que Josh se soit suffisamment remis pour se joindre à notre famille. Ensuite, pour notre matin spécial de Noël, mes sept frères et sœurs et moi nous nous sommes réunis en cercle autour du sapin avec papa pour ouvrir les cadeaux. Suivant notre tradition familiale, le plus jeune d’entre nous, ma sœur d’un an, a pris le premier cadeau à ouvrir. Elle a choisi un cadeau que ma mère avait préparé pour la famille avant sa mort. Papa a déballé un tableau au point de croix qui portait l’inscription suivante : « Le cercle de notre amour est éternel. » Cette expression simple a apporté la paix à ma famille en cette période d’épreuve et le sens de ces mots nous tient unis depuis parce que nous savons que nous reverrons notre mère. Aujourd’hui, près de dix-sept ans après, moi, qui viens de fonder une famille, je me rappelle la grande vérité que la famille est éternelle. Le désir de revoir ma mère, mais aussi mon désir de vivre à jamais avec ma femme et mon bébé me rappellent constamment de mener une vie digne. Je médite souvent sur les paroles réconfortantes de Joseph Smith, le prophète : « Et cette même sociabilité qui existe parmi nous ici existera parmi nous là-bas, seulement elle sera accompagnée de gloire éternelle, gloire dont nous ne bénéficions pas maintenant » (D&A 130:2). Le tableau au point de croix que nous avons déballé il y a bien des années est encore accroché au mur de la salle de séjour de ma famille. Il nous rappelle, à moi et à mes frères et sœurs, notre mère bien-aimée, nous donne continuellement espoir dans le plan divin de notre Père céleste et nous apporte la paix de l’esprit du fait de la promesse de la famille éternelle rendue possible par le sacrifice de notre Sauveur, Jésus-Christ. ■ David Toy est membre de la paroisse de Tates Creek, du pieu de Lexington (Kentucky, États-Unis). PHOTO WELDEN C. ANDERSEN, PRISE AVEC UN FIGURANT Ex p De édi sti teu na r tai : M re o :T i oi DONNER DE SOI EMPLOYER SON TEMPS ET SES TALENTS À AIDER LES AUTRES EST LE MEILLEUR MOYEN D’ÉVITER DE SE RENFERMER SUR SOI (Voir Actes 20:35). LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 19 PRINCIPES DU LIVRE DE MORMON PA R H A N S H . M AT T S S O N Soixante-dix-autorité interrégionale Interrégion d’Europe centrale I Avec beaucoup de reconnaissance, j’ai ressenti pendant ces nombreuses années la force qui rayonnait des paroles rapportées dans le livre d’Éther. 20 l y a de nombreuses années, mon frère jumeau et moi avons quitté notre foyer, à Göteberg, en Suède, pour servir le Seigneur en mission à plein temps en Angleterre. Pendant le vol qui nous conduisait à Londres, de nombreuses idées m’ont traversé la tête. D’abord, mon frère et moi devrions nous séparer à Londres et, pour la première fois de notre vie, nous ne serions pas ensemble chaque jour. Mais ce qui m’inquiétait le plus, c’était que je ne parlais pas bien l’anglais. À cette époque, les missionnaires originaires de Suède ne recevaient aucun enseignement de la langue ni aucune autre formation. Ils étaient envoyés directement de chez eux au champ missionnaire. J’ai pensé à mon frère jumeau qui était doué en langues. Je m’intéressais plus aux matières techniques et, pour cette raison, je n’avais pas passé beaucoup de temps à étudier les langues à l’école. Après mon arrivée à Londres, puis à Birmingham, siège de la mission du centre de l’Angleterre, le président de mission et sa femme m’ont accueilli avec de grands sourires et toute la chaleur possible. Tous les gens que je rencontrais au bureau de la mission étaient heureux et enthousiastes et parlaient avec moi de choses telles que les guides d’étude, le porte à porte, les compagnons, etc. Mais je ne comprenais pas grand chose de leur langue qui était nouvelle et étrangère. Malgré la gentillesse des gens qui m’entouraient, j’étais perdu. Comment pourrais-je jamais rendre mon témoignage dans cette langue étrange ? J’ai passé une grande part de cette première nuit à genoux, demandant à mon Père céleste pourquoi il m’avait envoyé dans cet endroit et s’il était possible qu’il y ait eu une erreur. Le lendemain matin, un assistant du président de mission m’a montré un passage d’Écritures, Éther 12:27. J’ai pris mon Livre de Mormon en suédois et j’ai lu : « Si les hommes viennent à moi, je leur démontrerai leur faiblesse. Je donne aux hommes de la faiblesse afin qu’ils soient humbles ; et ma grâce suffit à tous les hommes qui s’humilient devant moi ; car s’ils s’humilient devant moi, et ont foi en moi, alors je rendrai fortes pour eux les choses qui sont faibles » (Éther 12:27). Si quelqu’un avait de la faiblesse, c’était bien moi. Des questions me sont venues à l’esprit. Est-ce que tu crois ce qui est écrit dans ce verset ? Si oui, as-tu le courage d’exercer la foi requise ? Et es-tu capable de t’humilier devant le Seigneur de manière à ce que ta faiblesse puisse devenir ta force ? ILLUSTRATION GREGG THORKELSON Comment pourrais-je rendre mon témoignage ? Par la pensée, je suis revenu en arrière au temps où mon frère jumeau et moi nous étions adolescents et où notre père nous exhortait à acquérir un témoignage personnel au lieu de nous reposer sur la foi de nos parents. J’avais décidé de suivre son conseil. J’avais fait l’effort de lire attentivement et de méditer le Livre de Mormon, puis j’avais prié pour demander à notre Père céleste si ce que je lisais était vrai. J’avais demandé si Joseph Smith avait entendu et vu les manifestations sacrées et merveilleuses qu’il avait décrites. En réponse à ma prière, l’Esprit du Seigneur s’était déversé sur moi. Mon cœur avait brûlé en moi pour me confirmer la véracité de ce que j’avais lu et ce pour quoi j’avais interrogé mon Père céleste. Je pouvais enfin dire que j’avais un témoignage du Livre de Mormon et du rétablissement de l’Évangile par Joseph Smith, le prophète. Une fois face à mes difficultés de jeune missionnaire, j’ai repensé à cette expérience et j’ai compris que, parce que j’avais reçu la confirmation du Seigneur que le Livre de Mormon est vrai, ce que je lisais dans le livre d’Éther était également vrai. Je me suis agenouillé, j’ai adressé une humble prière à mon Père céleste et j’ai exprimé mes sentiments profonds au sujet de mon appel missionnaire et de ma faiblesse dans la langue. Je lui ai promis que je me lèverais tôt tous les matins pour étudier et apprendre par cœur les soixante-dix pages de leçons et d’Écritures que nous devions utiliser pour instruire les gens. Je lui ai dit que j’avais la foi qu’en retour il m’aiderait à apprendre la langue de sorte que je puisse témoigner de lui et de son Fils. Ensuite, tôt chaque matin, j’ai prié notre Père céleste et lui ai dit : « Me voici ; commençons. » En un temps relativement court, j’ai pu témoigner que le passage d’Écritures d’Éther est vrai. Ma capacité de parler l’anglais, faible lorsque j’ai commencé ma mission, est devenue pour moi une force. Cette expérience a été une bénédiction pour moi pendant toute ma vie. Souvent j’ai trouvé que de nouveaux appels dans l’Église dépassaient mes capacités. L’Esprit m’a rendu témoignage et m’a rappelé l’expérience que j’avais eue lorsque j’étais jeune missionnaire en Angleterre. Avec beaucoup de reconnaissance, j’ai ressenti pendant ces nombreuses années la force qui rayonnait des paroles rapportées dans le livre d’Éther. Par la puissance de l’Esprit, elles peuvent fortifier, guider et remplir d’espérance chacun de nous. ■ J’ ai promis à notre Père céleste de me lever tôt tous les matins pour étudier. J’avais la foi qu’en retour, il m’aiderait à apprendre l’anglais. LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 21 PRINCIPES DU LIVRE DE MORMON Aller au Christ PA R R O B E R T R . S T E U E R Des soixante-dix D Pourquoi aller au Christ ? Comment pouvons-nous trouver la voie ? Et comment pouvons-nous savoir que nous sommes sur la bonne voie ? 22 ans la conclusion tout à fait à propos du Livre de Mormon, le prophète Moroni nous exhorte à aller au Christ (voir Moroni 10:30, 32). Ayant médité sur la signification de cette requête urgente, plusieurs questions me sont venues à l’esprit. Pourquoi aller au Christ ? Comment pouvons-nous trouver la voie ? Et comment pouvons-nous savoir que nous sommes sur la bonne voie ? Pourquoi aller au Christ ? Le monde nous propose de nombreux choix de personnes ou de choses vers lesquelles aller. Diverses religions, philosophies, systèmes sociaux, idéologies politiques et entreprises commerciales ou intérêts personnels réclament notre allégeance. Beaucoup de gens croient que beaucoup de routes mènent au ciel et que peu importe celle que nous empruntons. Pendant le ministère terrestre de Jésus, il y a eu une époque où des milliers de gens le suivaient. Peut-être n’étaient-ils que curieux ou désiraient-ils quelque chose. Il les a nourris à l’aide de cinq pains et de deux poissons et leur a enseigné : « Je suis le pain de vie » (Jean 6:48). Apprenant l’obéissance qui serait requise, beaucoup d’entre eux choisirent alors de ne plus aller à lui. Jésus demanda à ses douze apôtres : « Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? » (verset 67). Pierre répondit : « Seigneur, à qui irionsnous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ, le Saint de Dieu » (Jean 6:68-69). Pourquoi aller au Christ ? Simplement parce qu’aucune autre voie ne conduit à la vie éternelle. Jésus fit cette déclaration audacieuse : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6). Les Écritures déclarent que rien d’impur ne peut entrer en la sainte présence de Dieu. Pour devenir purs, pour être « sans tache… au dernier jour », nous devons être lavés par le sang expiatoire de Jésus-Christ (voir 3 Néphi 27:19-20 ; voir aussi Moroni 10:33). Le Christ est le seul nom, la seule voie ou seul moyen pour aller au Père (voir Mosiah 3:17 ; Hélaman 5:9). Nous regardons parfois aux mauvais endroits, vers d’autres personnes et d’autres choses, pour obtenir des réponses aux questions essentielles de la vie alors que nous devrions nous tourner vers le Sauveur et rechercher la direction du Saint-Esprit. Quand nous prenons la décision de nous tourner vers le Christ et de suivre les pensées et les sentiments nobles qui nous viennent de l’intérieur, notre personnalité commence à s’étoffer. Le président McKay (1873-1970) a dit : « Ce que vous pensez sincèrement et profondément du Christ déterminera ce que vous êtes et, pour une grande part, la manière dont vous agirez1. » Comment pouvons-nous trouver la voie ? L e monde veut que nous croyions qu’il y a de nombreuses manières d’aller au ciel. Mais le Christ a déclaré qu’il est le seul chemin. ILLUSTRATION GREG RAGLAND De par le plan divin, nous devons constamment faire face à des décisions importantes. Nous pouvons nous demander : Pourquoi y a-t-il tant de souffrances et de haine ? Dieu existe-t-il ? Que pense-t-il de moi ? Nous finissons par conclure que nous ne connaissons pas toutes les réponses et qu’il doit sûrement y avoir quelqu’un qui peut voir plus clairement. Si nous comprenons que cette personne est Jésus-Christ, il y a des chances pour que nous devenions plus humbles et plus réceptifs aux enseignements et que nous souhaitions, comme Abraham, « être un meilleur disciple de la justice » (Abraham 1:2). Dans nos moments paisibles de réflexion, nous pouvons méditer sur la voie qui nous mène au Christ. James E. Faust, deuxième conseiller dans la Première Présidence, a dit : « Tenez votre âme en paix et écoutez les murmures du Saint-Esprit. Suivez les sentiments et les intuitions nobles qui ont été implantés par la Divinité au plus profond de votre âme2 ». Le Saint-Esprit est un révélateur qui a la responsabilité de nous guider vers le Christ (voir Moroni 10:5-7 ; D&A 11:12-14). Si nous commençons à céder « aux persuasions de l’Esprit-Saint » (Mosiah 3:19), dans notre for intérieur, nous admettrons nos fautes et nous nous repentirons vraiment. Avec l’aide de l’Esprit Saint, nous pouvons maintenant obéir humblement aux lois de l’obéissance et du sacrifice, en supportant l’adversité qui nous échoit. Nous commençons alors à acquérir la dignité personnelle et un cœur doux et compréhensif. Si nous réussissons à ne pas murmurer, nos œuvres deviennent « dignes du repentir » (Alma 9:30) LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 23 24 Comment pouvons-nous savoir que nous sommes sur le bon chemin ? Nous pouvons le savoir au moyen des bénédictions et des manifestations du Saint-Esprit que nous avons. Il nous donnera miséricordieusement la connaissance, l’instruction et les correctifs nécessaires pour que nous puissions retourner en présence du Père. Si nous honorons la prêtrise et participons aux ordonnances sacrées, le pouvoir de la divinité se manifestera dans notre vie (voir D&A 84:20). « Les paroles du Christ [nous] diront tout ce que [nous devons] faire » (2 Néphi 32:3), nous apportant une joie que ne connaissent que les gens qui sont humbles et pénitents (voir Alma 27:18). Si nous sondons les Écritures, nous pourrons dire que nous avons entendu la voix du Sauveur (voir D&A 18:34-36). Dans nos afflictions, nous pourrons ressentir sa peine et sa souffrance et nous identifier à elles. Si nous nous repentons, son sacrifice expiatoire nous rapprochera encore plus de lui. Si nous suivons la voie, nous lui permettons d’opérer en nous et par nous. Nous découvrons qu’il peut nous faire accomplir plus que nous ne le pourrions seuls ; nous servons avec plus de compétence que nous nous en croyions capables. Nous sommes réellement bénis lorsque nous choisissons d’aller au Christ. C’est une joie immense de goûter son amour rédempteur. Être son disciple et suivre sa voie sont les meilleures décisions que nous prendrons. Il est véritablement le Christ. ■ NOTES 1. Conference Report, avril 1951, p. 93. 2. « Si proches des anges », L’Étoile, juillet 1998, p. 112. LA SECONDE VENUE, TABLEAU DE GRANT ROMNEY CLAWSON L e chemin droit est le plus court entre l’homme naturel et le disciple du Christ. nous donnant le cœur brisé et l’esprit contrit nécessaires. Ainsi, quand nous allons au Christ, notre voie devient la sienne. Lorsque nous entrons sur ce chemin droit et étroit (voir 2 Néphi 9:41), nous nous demandons peut-être parfois pourquoi il est si droit. Pourtant en fait nous savons que tous les autres chemins sont un gâchis de notre bien commun, le temps. Le chemin droit est encore le plus court entre l’homme naturel et le disciple du Christ. MESSAGE DES INSTRUCTRICES VISITEUSES Ressentir l’amour du Seigneur par le service À l’aide de la prière, choisissez les Écritures et les enseignements qui répondent aux besoins des sœurs à qui vous rendez visite. Racontez des expériences personnelles et rendez votre témoignage. Incitez les sœurs que vous instruisez à faire de même. Comment le service nous rapproche-t-il du Sauveur et de son amour ? « Moi, le Seigneur, je… me réjouis d’honorer ceux qui me servent en justice et en vérité jusqu’à la fin. Grande sera leur récompense et éternelle leur gloire. » D&A 76:5-6 : Thomas S. Monson, premier conseiller dans la Première À L’ARRIÈRE-PLAN : PHOTO JOHN LUKE ; EN MÉDAILLON : PHOTO MATTHEW REIER, PRISE AVEC DES FIGURANTS Présidence : « En aimant notre Dieu, en aimant notre prochain, nous pouvons bénéficier de l’amour de notre Père céleste. De toutes les bénédictions que j’ai eues dans la vie, l’une des plus douces est le sentiment que je reçois du Seigneur lorsque je sais qu’il a répondu par mon intermédiaire à la prière de quelqu’un d’autre. En aimant le Seigneur, en aimant notre prochain, nous nous apercevons que notre Père céleste répond aux prières des autres par l’intermédiaire de notre ministère » (« Comment montronsnous notre amour ? », L’Étoile, février 1998, p. 7). Que signifie servir avec cœur et avec esprit ? Dallin H. Oaks, du Collège des « Lorsque nous pensons au service ; nous pensons en douze apôtres : général aux actions des mains… Il ne suffit pas de servir Dieu de tout notre pouvoir et de toutes nos forces. Lui qui voit dans notre cœur et connaît notre esprit, exige davantage. Afin d’être sans reproche devant Dieu, au dernier jour, nous devons aussi le servir de tout notre cœur et de tout notre esprit. Servir de tout notre cœur et de tout notre esprit est une importante responsabilité pour nous tous. Ce service doit être dénué d’ambition égoïste. Il ne doit être motivé que par l’amour pur du Christ » (voir « Pourquoi servonsnous ? » L’Étoile, 1984, CXXV, p. 12). Kathleen H. Hughes, première conseillère dans la présidence générale de la Société de Secours : « [Notre Père céleste] est un Dieu qui aime immensément et son intention a toujours été de nous soutenir… Nous avons accepté la tâche de porter les fardeaux les uns des autres. Le fait de porter les fardeaux des autres paraît une corvée, mais c’est étonnant comme nous nous sentons vite allégés quand nous faisons le travail. Réfléchissez un instant à la raison. Quand nous portons les fardeaux les uns des autres, nous agissons au nom du Christ et nous allons ainsi au Christ… Combien nous devrions être bénis et reconnaissants que notre Père céleste ait su ce dont nous aurions besoin, puis nous ait donné les moyens, la Société de Secours, par lesquels il était possible de répondre à ces besoins avec le cœur et avec les mains d’autres personnes pleines d’amour ! » (« Serving and Supporting One Another », The Rock of Our Redeemer : Talks from the 2002 BYU Women’s Conference [discours de la conférence de la femme à l’université Brigham Young], 2003, p. 53-54). Henry B. Eyring, du Collège des « Un appel à servir doit avant tout être une affaire de cœur… Vous êtes appelé à représenter le Sauveur. Votre voix pour témoigner devient semblable à la sienne, vos mains pour élever autrui semblables aux siennes… Le Père et son Fils bien-aimé enverront le Saint-Esprit pour qu’il soit votre compagnon et qu’il vous guide. Vos efforts seront magnifiés dans la vie des personnes que vous servez. Et, quand vous repenserez à ce qui peut sembler maintenant des périodes difficiles de service, vous verrez que le sacrifice sera devenu une bénédiction, et vous saurez que vous avez vu le bras de Dieu édifier les personnes que vous avez servies en son nom, et vous édifier, vous aussi » (voir « Élevez-vous jusqu’à votre appel », Le Liahona, novembre 2002, p. 78). ■ douze apôtres : LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 25 Des mains fortes et des cœurs pleins d’amour Les visites d’enseignement nous donnent l’occasion de tendre la main avec amour et de nous préoccuper les uns des autres en sœurs dans l’Évangile. C atherine Carr Humphrey, de la paroisse de Hillside, du pieu de Rancho Cucamonga, en Californie, dit : « Je me rappelle la première fois que j’ai été appelée comme instructrice visiteuse, il y a plus de 30 ans. J’avais été chargée d’une jeune femme qui ne venait jamais à l’église. Elle m’a fait l’impression, au début de ces années 1970, d’être une hippy. Tous les mois, fidèlement, j’allais la voir et je frappais à sa porte. Elle ouvrait la porte intérieure mais laissait la moustiquaire fermée. Je ne l’ai jamais vraiment bien vue. Elle ne disait rien. Elle se contentait d’être là. Je prenais un air enjoué et je disais : ‘Bonjour, c’est Cathie, votre instructrice visiteuse.’ Et comme elle ne répondait rien, je disais : ‘Bon, notre leçon d’aujourd’hui est sur…’ et j’essayais brièvement 26 PHOTO JOHN LUKE, SAUF INDICATION CONTRAIRE ; À L’EXTRÊME GAUCHE : PHOTO WELDEN C. ANDERSEN, PRISE AVEC DES FIGURANTS de dire quelque chose d’édifiant et d’amical. Quand j’avais fini, elle disait : ‘Merci’, et fermait la porte. « Je n’aimais pas y aller. Cela me gênait. Mais j’y allais parce que je voulais être obéissante. Au bout de sept ou huit mois environ, l’évêque m’a téléphoné. « Il a dit : ‘Cathie, la jeune femme à qui vous rendez visite vient d’avoir un bébé qui n’a vécu que quelques jours. Son mari et elle vont faire un service funéraire devant la tombe et elle m’a demandé de voir si vous voulez bien y aller et être avec elle. Elle a dit que vous étiez sa seule amie.’ « Je suis allée au cimetière. La jeune femme, son mari, l’évêque et moi étions devant la tombe. Cela a été tout. Je ne l’avais vue qu’une fois par mois, quelques minutes chaque fois. Je n’avais même pas pu deviner, à travers la moustiquaire, qu’elle attendait un bébé, et pourtant mes visites maladroites mais pleines d’espoir avaient été une bénédiction pour elle et moi. » Des scènes de service de ce genre se répètent sans arrêt, sous diverses formes, dans toute l’Église. Bonnie D. Parkin, présidente générale de la Société de Secours, a déclaré récemment : « Je vois, dans le monde entier, des légions de sœurs fidèles qui s’acquittent de la mission du Seigneur en rendant des petits services qui ont cependant leur importance. Pourquoi faisons-nous des visites d’enseignement ? Mes sœurs, c’est parce que nous avons fait des alliances. [Alma] l’a décrit ainsi : ‘Porter les fardeaux les uns des autres… pleurer avec ceux qui pleurent… consoler ceux qui ont besoin de consolation’ (Mosiah 18:8-9)… « Un matin, j’ai reçu un courriel d’une amie d’université. Elle écrivait : ‘Ray est mort ce matin.’ Puis elle ajoutait : ‘Les visites d’enseignement, ça marche. Ça marche vraiment.’ … Ma chère amie me rendait témoignage que ce que nous appelons les visites d’enseignement sont en réalité bien plus qu’une visite ou une pensée. Elles permettent d’établir un lien avec autrui… « Pleurer, consoler et être témoins. Toutes ces promesses se sont accomplies pour mon amie… [Le Seigneur] lui avait envoyé deux sœurs qui avaient fait une alliance avec lui… Il s’agissait de sœurs dans l’Évangile qui comprenaient leur responsabilité de faire cette oeuvre de tout leur cœur et de toute leur âme… C’est là l’essence des visites d’enseignement. » Et, sœur Parkin poursuit, « les visites d’enseignement sont le cœur et l’âme de la Société de Secours1. » Lucy Mack Smith, mère de Joseph Smith, le prophète, a dit lors de la deuxième réunion de la Société de Secours : « Nous devons nous chérir les unes les autres, veiller les unes sur les autres, nous réconforter mutuellement et étudier afin de pouvoir toutes siéger ensemble dans les cieux2. » Nous avons le rappel suivant : « Les buts des visites d’enseignement sont de créer des rapports de sollicitude entre toutes les sœurs et d’apporter du soutien, du réconfort et de l’amitié. Dans les visites d’enseignement, la personne qui donne et celle qui reçoit sont toutes deux bénies et fortifiées dans leur activité dans l’Église par la sollicitude qu’elles ont l’une pour l’autre3. » LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 27 Guider les autres Il est essentiel d’enseigner à nos nouvelles et jeunes sœurs de la Société de Secours que les visites d’enseignement sont le cœur et l’âme de cette organisation. On peut former et guider une nouvelle sœur en l’affectant à des instructrices visiteuses exemplaires et, dans certains cas, en l’appelant comme compagne de sa mère. Cara S. Longmore, maintenant membre de la 176e paroisse de l’université Brigham Young du deuxième pieu de l’université Brigham Young, a été appelée comme instructrice visiteuse avec sa mère pour compagne. Sa mère était très contente mais Cara se considérait comme trop jeune pour appartenir à la Société de Secours. Elle raconte : « Nous avons été affectées à deux femmes merveilleuses. Avec le recul du temps, je me rends compte de l’effet important que ces sœurs ont eu sur ma vie à cette période difficile. Non seulement elles sont devenues des exemples pour moi, mais aussi de vraies amies, pas seulement des guides plus âgées. Pendant nos conversations, je me sentais calme, en sécurité et sincèrement aimée. « Je suis aussi très reconnaissante de ce temps passé avec ma mère. Maintenant que je suis à l’université, je comprends combien ces visites d’enseignement ont été importantes pour notre relation. Je suis si reconnaissante d’avoir pu voir ma mère dans ce cadre, d’entendre son fort témoignage et de mieux percevoir l’amour qu’elle a pour ses ‘sœurs de Sion’ [voir Cantiques, n° 201]. Parce que nous faisions équipe, nous étions plus des égales et je ressentais vraiment que nous étions ‘sœurs de Sion’ également. » Veiller avec sollicitude Certes il est demandé aux instructrices visiteuses de prendre contact tous les mois, mais certaines circonstances demandent de faire plus. Spencer W. Kimball (18951985) a dit : « Vos devoirs doivent ressembler, à bien des égards, à ceux des instructeurs au foyer qui, en bref, consistent à ‘toujours veiller sur les membres de l’Église’ – non pas vingt minutes par mois mais toujours – ‘être avec eux … et les fortifier’ – non pas frapper à la porte, mais être avec eux, les édifier, les fortifier4. » Ce genre de visite d’enseignement consiste à « veiller avec sollicitude ». Une sœur qui travaillait de nuit à l’hôpital a fait l’expérience de cette sollicitude. Ses instructrices visiteuses ont commencé à venir tous les mois à l’hôpital pendant son 28 heure de déjeuner, qui était aux toutes premières heures de la matinée. Elle a été étonnée qu’elles soient prêtes à faire un tel sacrifice mais l’a beaucoup apprécié. Cynthia E. Larsen, de la paroisse de Heritage, du pieu de Calgary (Alberta, Canada) a découvert la joie de veiller avec sollicitude sur autrui dans un appel difficile de visite d’enseignement. Elle témoigne : « Je me rappelle que j’étais pleine d’appréhension la première fois que j’ai visité Deanna. Je croyais que nous étions tout l’opposé l’une de l’autre. Elle était célibataire, cadre dans une société pétrolière et récente convertie à l’Église. Pourtant, à chaque visite, nous avons découvert que nous avions beaucoup en commun. « Lorsque Deanna a eu le cancer, elle a calmé mon angoisse en répondant honnêtement et courageusement à mes questions. Depuis ce jour, elle a commencé à m’enseigner, par son exemple, ce que sont la dignité et l’endurance. « Les mois qui ont suivi, elle s’est renseignée et a renseigné les autres avec enthousiasme sur le cancer. Elle a organisé une soirée d’information sur le cancer pour notre Société de Secours. Elle s’est jointe à un groupe local de soutien contre le cancer. « Les médicaments et la chimiothérapie ont fini par saper la force et l’énergie de Deanna. Les ‘bons jours’, elle allait marcher et encourager les autres cancéreux. ‘Les mauvais jours’, elle s’efforçait de rester optimiste, de garder ses forces et d’édifier son témoignage. « Lorsque l’état de santé de Deanna a empiré, nos visites sont devenues quotidiennes. Nous riions, nous pleurions, nous disions des bêtises et nous étions intensément sérieuses. Elle a attendu la mort, avec hésitation d’abord, puis avec confiance. Elle s’efforçait de faire chaque jour de son mieux. « Pendant des mois avant sa mort, j’ai vu ma chère amie et ma chère sœur dans l’Évangile trouver des occasions de servir. Oui, j’ai été l’instructrice visiteuse de Deanna, mais c’est elle qui m’a appris les bénédictions de vivre l’Évangile. » Gordon B. Hinckley a expliqué : « Certains de nos membres crient de douleur, de solitude et de crainte. Nous avons le devoir grand et solennel de leur tendre la main et de les aider, de les relever, de les nourrir s’ils ont faim, et de nourrir leur esprit s’ils ont soif de vérité et de droiture5. » Soyez souples Veiller avec sollicitude est certainement le but des visites d’enseignement et l’on peut l’atteindre même si certaines situations demandent de la créativité et de la souplesse. Dans le district de Bush, à Anchorage, en Alaska, par exemple, les visites peuvent généralement se faire uniquement à moto-neige. Si la rivière à proximité est suffisamment gelée pour se traverser en voiture, alors la visite se fait en voiture. De toute évidence, la visite mensuelle idéale en personne n’est pas possible dans tous les foyers. Ces sœurs doivent établir le lien par le cœur et l’âme au moyen de visites par téléphone et par courrier électronique. Sœur Parkin a conseillé : « S’il n’est pas possible de faire des visites mensuelles, s’il vous plaît, faites quelque chose. Faites preuve d’imagination et trouvez le moyen de vous mettre en relation avec chaque sœur6. » Rappelez-vous les paroles encourageantes du président Hinckley : « Faites de votre mieux7. » C’était certainement le point de vue de Florence Chuckwurah, au Nigeria, quand on lui a demandé de visiter une sœur qui avait des difficultés dans son mariage et son foyer, ce qui obligeait à faire la visite sur la place du marché. Après avoir écouté et observé les difficultés de cette sœur, sœur Chukwurah a demandé à son mari une bénédiction de la prêtrise pour savoir comment aider cette sœur en difficulté. Après la bénédiction, elle s’est sentie inspirée de discuter avec elle de l’importance de la dîme. Sœur Chukwurah raconte : « Elle m’a dit en pleurant qu’elle ne payait pas la dîme parce qu’elle ne gagnait pas assez d’argent. J’ai conseillé qu’elle et moi nous parlions de Malachie 3:10 et que nous le fassions chez moi pour que nous puissions nous détendre et être seules pour en discuter. Elle a accepté. Après notre discussion, je l’ai encouragée à exercer sa foi et à payer sa dîme pendant au moins six mois. Je lui ai rendu témoignage selon l’Esprit. » Sœur Chukwurah témoigne que quelques mois après cette conversation, la situation de cette sœur a changé du tout au tout. Sa fille a reçu une bourse pour terminer ses études secondaires. Son mari s’est efforcé avec l’évêque de devenir pratiquant et d’accepter un appel. Mari et femme ont fait équipe pour améliorer leur situation financière et leur L’ un des buts des visites d’enseignement est de créer des rapports de sollicitude en apportant du soutien, du réconfort et de l’amitié. Certaines circonstances demandent de faire plus que de prendre contact tous les mois. Et c’est la responsabilité et l’honneur des instructrices visiteuses de donner davantage. LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 29 Apporter de l’amitié C onsacrer votre cœur et votre âme aux visites d’enseignement nécessite que vous priiez à propos des gens que vous visitez. Le Seigneur vous dirigera pour que vous fassiez son œuvre, si vous écoutez et réagissez. Une jeune femme se rappelle que ses instructrices visiteuses lui ont témoigné de la sollicitude, de l’intérêt et de l’amitié. Elle avait emménagé à la fin de sa dernière année de droit et s’était trouvée d’une trentaine d’années la plus jeune de la paroisse. Elle raconte : « Me sentant mal à l’aise et ne connaissant personne, je suis devenue semipratiquante. Je faisais des apparitions à l’église puis disparaissais comme une ombre sans parler à qui que ce soit. « Au cours des semaines qui ont suivi, une dame aux cheveux blancs, pleine de vie et bon-enfant s’est présentée à ma porte, m’annonçant qu’elle était mon instructrice visiteuse. J’ai reçu d’elle des visites quasi hebdomadaires ; elle venait souvent avec d’autres sœurs de la paroisse pour que je puisse faire leur connaissance. [Bientôt] je n’ai plus été une ombre à l’église. [Mon instructrice visiteuse m’a présenté] une multitude d’amies. J’ai quitté cette paroisse depuis plusieurs années, mais je compte encore ses membres parmi mes meilleurs amis8. » Suivre l’inspiration Consacrer votre cœur et votre âme aux visites d’enseignement nécessite que vous priiez à propos des gens que vous visitez. Le Seigneur vous dirigera pour que vous fassiez son œuvre, si vous écoutez et réagissez. Elizabeth Contieri Kemeny, présidente de la Société de Secours à São Paulo, au Brésil, s’est sentie inspirée de s’attribuer la visite d’une jeune sœur timide enceinte qui venait seule à l’église parce que son mari était souvent en voyages d’affaires. La Société de Secours de la paroisse venait de participer à un projet de pieu de confection de layette pour bébé, entre autres de couvertures, de vêtements et d’autres fournitures pour enfants. La layette était censée être livrée au pieu un certain dimanche matin. 30 Ce jour-là sœur Kemeny s’est éveillée à 6 heures du matin avec la forte impression qu’elle devait livrer la layette chez cette sœur et non au pieu. Emmenant sa conseillère et l’évêque, sœur Kemeny est arrivée à l’appartement de cette sœur pour apprendre qu’elle était dans les douleurs et déjà partie pour l’hôpital. Se pressant vers l’hôpital, ils l’ont trouvée, son nouveau-né dans les bras, le visage ruisselant de larmes. Elle avait prié pour que notre Père céleste lui envoie quelqu’un pour l’aider. Son mari était en déplacement et elle n’avait rien, pas une couverture pour envelopper le bébé ni d’argent pour rentrer chez elle en bus. Cet après-midi-là, lors de la réunion de pieu, cette paroisse n’a pas eu de layette à offrir. Elle avait été donnée en bénédiction matérielle et spirituelle à une sœur, tout cela parce qu’une instructrice visiteuse avait prié et écouté les murmures de l’Esprit. Le président Hinckley nous rappelle de « chercher ceux qui ont besoin d’aide qui sont dans des situations difficiles, et de les relever dans un esprit d’amour et de les ramener au sein de l’Église, où des mains solides et des cœurs aimants les réchaufferont, les réconforteront, les soutiendront9 ». En tant qu’instructrice visiteuse, vous avez cette responsabilité et cet honneur. ■ NOTES 1. Visiting Teaching: The Heart and Soul of Relief Society (Les visites d’enseignement, le cœur et l’âme de la Société de Secours), (discours prononcé à la visite guidée de la Société de Secours de l’automne 2003), p. 3-4, 15-16. 2. Citation extraite de History of Relief Society, 1842-1966, 1967, p. 20. 3. Manuel d’instructions de l’Église, Tome 2 : Dirigeants de la prêtrise et des auxiliaires, 1998, p. 202. 4. « Une vision des visites d’enseignement », L’Étoile, décembre 1978, p. 4-9. 5. « Tendez une main secourable », L’Étoile, janvier 1997, p. 98. 6. Visiting Teaching: The Heart and Soul of Relief Society, p. 12. 7. Voir « Les femmes de l’Église », L’Étoile, janvier 1997, p. 79. 8. Citation extraite de Barbara B. Smith, « A Story of New Beginnings », A Woman’s Choices: The Relief Society Legacy Lectures, 1984, p. 8. 9. L’Étoile, janvier 1997, p. 98. PHOTO MATTHEW REIER, PRISE AVEC UN FIGURANT relation et ils ont fini par devenir une source d’inspiration pour les autres. Le saviez-vous ? LE VÉRITABLE ESPRIT DE NOËL « C’est le fait de donner, non pas de recevoir, qui permet à l’esprit de Noël de s’épanouir complètement. On pardonne à ses ennemis, on se souvient de ses amis et l’on obéit à Dieu. L’esprit de Noël éclaire la fenêtre de l’âme, et nous contemplons la vie affairée du monde et prenons plus d’intérêt aux gens qu’aux choses » Thomas S. Monson, premier conseiller dans la Première Présidence, « Cadeaux de Noël, bénédictions de Noël », L’Étoile, décembre 1995, p. 4. Conseil pour les dirigeants : Histoires de Noël véridiques Notre dirigeant parfait, Jésus-Christ, nous permet de nous qualifier pour le plus grand don de Dieu : la vie éternelle (voir D&A 14:7). En lisant l’histoire de la naissance du Sauveur, lisez aussi quelques histoires du début de son ministère terrestre. Son exemple d’altruisme peut vous aider à trouver des moyens de rendre service cette année à Noël. ILLUSTRATION GLEN S. HOPKINSON ; JÉSUS LAVE LES PIEDS DES APÔTRES, TABLEAU DE DEL PARSON « Stille Nacht » Un chant de Noël a été écrit, mis en musique et joué en public pour la première fois en une journée. La veille de Noël 1818, l’orgue d’une petite église d’Autriche était en panne. Sachant qu’il faudrait de la musique pour la messe de minuit, Joseph Mohr, curé adjoint d’Oberndorf, a écrit les paroles d’un nouveau cantique en un éclair d’inspiration. Il a porté les paroles à l’organiste de l’église, Franz Gruber, qui a écrit une mélodie pouvant être jouée sur sa guitare. Les deux hommes ont joué en public leur magnifique nouveau cantique « Stille Nacht » (« Douce nuit, sainte nuit ») le soir. Bientôt, il est devenu populaire dans le monde entier. (Voir Cantiques, n° 127.) LE LIEU DE NAISSANCE DU PROPHÈTE PA R J A N E T T H O M A S À Né il y a près de 200 ans, le 23 décembre 1805, à Sharon (Vermont), Joseph Smith, le prophète, est devenu le dirigeant du grand rétablissement de l’Évangile dans les derniers jours. L’endroit de sa naissance est un lieu de paix. 32 peu près au centre du Vermont, petit État de Nouvelle-Angleterre, se trouvent les petites villes de Sharon et de South Royalton. La plupart des voitures et des camions passent à côté à toute allure sur l’autoroute. Mais chaque année, des groupes de touristes, désireux d’en savoir plus sur l’histoire de l’Église, quittent l’autoroute 89 par la sortie n° 2, traversent doucement Sharon, dépassent le petit magasin, qui vend du véritable sirop d’érable, suivent la rivière et arrivent à une intersection marquée d’une plaque de cuivre. Elle indique aux voyageurs où tourner pour monter Dairy Hill, en passant devant de petites fermes sur des collines boisées, jusqu’à une allée bordée d’érables à sucre. Là, une autre plaque marque le lieu de naissance de Joseph Smith, le prophète. C’est l’entrée d’un monument érigé il y a près de cent ans pour commémorer un grand événement et honorer un grand homme. Une fois qu’ils sont dans l’allée, la première chose que voient les visiteurs est une belle église des saints des derniers jours blanche et une prairie en pente qui s’étend devant. Mais en montant l’allée, entre les érables, ils remarquent un changement. Ils éprouvent une grande paix et un grand calme. Ils ne sont pas les premiers ni ne seront les derniers à remarquer ce changement. Kevin Burkholder, de la branche de Middlebury, se rappelle quand sa famille a emmené sa tante visiter les lieux. Il se souvient que, dès que la voiture s’est arrêtée dans la propriété, elle a demandé : « Qu’estce qui s’est passé ici ? Il y a une impression étrange ici. Qu’est-ce que c’est ? » Kevin raconte qu’ils ont essayé de lui expliquer : « Cet endroit n’est pas différent d’un autre en apparence, mais il a un esprit bien particulier. Si vous avez des doutes sur l’Église, ils s’évanouiront. Il semble qu’on a les idées beaucoup plus claires, ici. » Des adolescents comme Caitlin Shamp, de la paroisse d’Essex, dans le pieu de Montpelier (Vermont), ont souvent l’occasion de se rendre au mémorial du lieu de naissance de Joseph Smith. Elle aussi souligne l’impression qui se dégage de l’endroit : « Il y a une impression de sacré. Il y a une telle paix et un tel calme. » Après l’église, l’allée descend un peu et l’on arrive à deux bâtiments bas en briques à portique qui semblent être le reflet l’un de JOSEPH SMITH, TABLEAU DE DEE JAY BAWDEN ; PHOTO JANET THOMAS, SAUF INDICATIONS CONTRAIRES des magazines de l’Église À gauche : Lisa, Kim et Michelle Francis, devant le monument marquant le lieu de naissance du prophète Joseph, ne se laissent pas arrêter par la neige. Ci-dessus : Les jeunes de la paroisse d’Essex, de la ville de Burlington, toute proche, viennent souvent visiter le lieu de naissance du prophète. Ci-dessous : Meghan Tracy lit la plaque indiquant où se trouvait la maison de bois quand Joseph est né. LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 33 Ci-dessus à droite : Katelynn Peck, près de l’autre. L’un est le centre d’accueil des visiteurs, l’autre abrite les bureaux des missionnaires qui servent au lieu de naissance du prophète. Les bâtiments sont situés de chaque côté de l’escalier qui mène au monument. l’âtre de la maison d’origine. Ci-dessus, de Granit poli haut en bas : L’église Le monument se dresse sur un tertre. Il s’agit d’une stèle de granit poli de 38 pieds et demi (12 mètres) de hauteur, chaque pied représentant une année de la vie de Joseph. La stèle repose sur un grand bloc carré. Quand elle a été taillée en 1905, elle était la plus haute d’Amérique taillée dans un seul rocher. La pierre totalement dépourvue de tache évoque les qualités remarquables de l’homme qu’elle honore. Kristin Simmons, de la paroisse de Burlington, explique : « Cela m’a semblé être un excellent symbole de ce que représentait le prophète Joseph. Le monument est en pierre massive. C’est une fondation. Cela évoque bien qui il était. » de la paroisse de South Royalton ; le centre d’accueil des visiteurs du lieu de naissance du prophète ; Stephen Brown et Andrew Lords, de la paroisse d’Essex. 34 Allishia Adams, de la paroisse de South Royalton, explique de même : « Pour moi, le monument symbolise que l’Église repose sur une fondation ferme. » L’après-midi, les rayons du soleil frappent le devant de la stèle et l’éclairent, comme si l’on avait allumé tout à coup un projecteur. L’été, le monument est entouré de fleurs et de jardins, mais l’hiver la colline est couverte de neige blanche, brillante, normale pour cette date de l’année, le 23 décembre, où le prophète Joseph est né. Tous les ans, en décembre, le pieu de Montpelier fait une crèche POUR EN SAVOIR PLUS ! Pour avoir un plan du lieu de naissance du prophète et plus de renseignements, consultez le site www.lds.org. Cliquez sur « Church History » puis sur « Historic Sites ». Cliquez sur « Places to Visit » puis sur « Northeastern USA ». Choisissez ensuite « Joseph Smith Memorial Birthplace ». À la recherche de réponses Autour de la base du monument est gravée l’Écriture qui a signifié tant pour le prophète Joseph à quatorze ans : « Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée » (Jacques 1:5). Le prophète a dit : « Jamais aucun passage de l’Écriture ne toucha le cœur de l’homme avec plus de puissance que celui-ci ne toucha alors le mien » (Joseph Smith, Histoire 1:12). Les adolescents qui habitent au Vermont et ont l’occasion de se rendre souvent au lieu de naissance de Joseph chérissent ce que leur appris son exemple. Ils savent que, s’ils manquent de sagesse, ils peuvent demander de l’aide. Stephen Brown, de la paroisse d’Essex, dit : « La seule manière de savoir par soi-même que l’Église est vraie, c’est de demander. La réponse ne s’obtient que par révélation personnelle. Pour trouver, il faut prier et écouter. » Andrew Lords, également de la paroisse d’Essex, a eu une expérience quand il a demandé pour connaître la vérité : « Je n’avais jamais vraiment lu le Livre de Mormon régulièrement. Je l’ai pris et j’ai prié ; j’ai demandé : ‘ S’il te plaît, dis-moi si c’est vrai.’ Puis j’ai commencé à lire l’introduction. J’ai été profondément touché par ILLUSTRATION BRIAN CALL vivante sur le lieu de naissance du prophète, et célèbre ainsi avec les habitants de la région la naissance du Sauveur. L’endroit est décoré de milliers de lumières. Joseph Smith, père, et Lucy Mack, sa femme, n’ont vécu que deux ans dans cette ferme, propriété de Solomon Mack, père de Lucy. Leur fils, Joseph, fils, est le seul de leurs neuf enfants qui y est né. Les terres sont restées inchangées ; le monument est entouré de plus de 120 hectares de champs et d’arbres magnifiques. Il n’est pas difficile d’imaginer comment la campagne devait être en cette froide journée de décembre où Joseph est né. La maison de bois d’origine s’est écroulée il y a longtemps et n’est plus que ruines, mais le perron et la pierre de l’âtre ont été préservés. La pierre qui constituait le seuil de la maison est à l’extérieur, près d’un banc, sur le côté du monument, à peu près à l’endroit où se trouvait la maison à l’origine. La pierre de l’âtre se trouve à l’intérieur du centre d’accueil des visiteurs, devant une cheminée. Il est facile d’imaginer une mère, assise sur la pierre, tenant son nouveauné près de la chaleur du feu. Christal Collette et Stephani Wright, toutes deux de la paroisse d’Essex, ont les mêmes pensées. Stephani dit : « J’aime m’asseoir près de la pierre de la cheminée et rester à réfléchir. » Christal dit : « C’est exactement ici qu’il est né. C’est exactement ici que sa mère devait l’habiller et le changer. » L E S PA R E N T S D E J O S E P H Lucy Mack Smith, mère du prophète, est née au New Hampshire. Quand elle était encore adolescente, sa sœur, Lovina, est morte, ce qui lui a causé beaucoup de chagrin. Son frère, Stephen, est venu en visite, et a demandé à leur père si Lucy pouvait venir à Tunbridge, au Vermont, et habiter quelque temps chez sa famille. Ils pensaient que cela aiderait la jeune fille à surmonter la perte de sa sœur bien-aimée. Pendant qu’elle était à Tunbridge, Lucy a fait la connaissance d’un jeune homme nommé Joseph Smith, qu’elle a épousé. Le mariage a eu lieu le 24 janvier 1796. Lucy avait 20 ans, Joseph 24. Ils allaient devenir les parents de Joseph Smith, fils, l’homme destiné à rétablir l’Évangile de JésusChrist, la vérité que Lucy avait cherchée la plus grande partie de sa vie. Les jeunes mariés, Lucy et Joseph, avaient une petite ferme et tenaient le magasin du village (voir illustration ci-dessus) de Tunbridge, magasin qui, quoi que réparé et agrandi, existe toujours. Pendant que les Smith habitaient Tunbridge, leurs aînés, Alvin et Hyrum, sont nés. La jeune famille est allée s’installer dans une ferme, appartenant au père de Lucy, située à l’extérieur de Sharon, au Vermont. La petite maison de bois qu’ils ont construit sur ce terrain était située sur la limite des communes de Sharon et de South Royalton. Le 24 décembre 1805, le lendemain de la naissance de son fils Joseph, Joseph père s’est rendu à Sharon et l’y a déclarée. (Voir Lucy Mack Smith, History of Joseph Smith, ed. Preston Nibley, 1958.) LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 35 Brown et Caitlin Shamp l’Esprit. Je me suis dit : ‘Ça alors, et ce n’est que l’introduction.’ J’avais ma réponse. » aiment visiter le lieu de naissance du prophète La quête de la vérité à tout moment de l’an- Tout comme la quête de Joseph lui a permis de recevoir de merveilleuses réponses, les adolescents de la paroisse d’Essex ont été amenés à comprendre les réponses à leurs prières en faisant une recherche comme Joseph. Dawn Doney explique : « Les parents de Joseph l’ont soutenu dans sa recherche de la véritable Église. Si j’ai une question ou une préoccupation, j’en discute avec mes parents. » Dawn consulte aussi les Écritures comme Joseph. « S’il me vient quelque chose à l’esprit, dit Kristen Brown, je ressens une chaleur. C’est comme une clé qui va dans une serrure. Je sais que c’est la réponse à ma prière. » Caitlin Shamp explique : « Il faut prendre du temps, quand il n’y a personne et qu’on n’a rien d’autre à faire, prendre le temps de réfléchir et de prier vraiment. » Autumn Doney ajoute : « À quatorze ans on s’inquiète de savoir si on plaît à untel ou si les gens nous aiment. Joseph Smith se souciait de trouver la vérité et le véritable Évangile. Je voudrais bien avoir autant de foi. Nous devons nous agenouiller et prier tous les matins et tous les soirs. » née, mais elles aiment surtout participer au camp des Jeunes Filles, qui a lieu pendant l’été à Camp Joseph, dans une partie de la propriété. Il y a aussi une aire de pique-nique pour les visiteurs. PHOTO WELDEN C. ANDERSEN Ci-dessus : Kristen lieu de naissance de Joseph Smith tous les dimanches pour les réunions de culte et tous les mercredis pour l’activité d’échange. Meghan Tracy raconte : « Toute ma vie, cela m’a semblé banal de vivre ici. Maintenant, je me rends compte combien cet endroit est sacré ; je ressens la présence de l’Esprit du Seigneur. C’est un réconfort d’habiter si près d’ici. » Kevin Burkholder fait une suggestion à tous les visiteurs du monument : « Promenezvous dans les bois. Montez le sentier jusqu’au sommet de la colline que nous avons surnommée le mont du patriarche. De là, on a une vue plongeante sur le monument. On peut rester assis là pendant des heures à réfléchir. On a un large sourire. On ne peut pas l’empêcher. » ■ LE PROPHÉTE A DIT DE LUI-MÊME : « Je suis comme une énorme pierre rugueuse qui descend d’une haute montagne, et le seul poli que je reçois c’est quand un coin est enlevé en entrant en contact avec quelque chose… Je deviendrai ainsi un trait lisse et poli dans le carquois du Tout-Puissant. » Joseph Smith, History of the Church, 5:401. Ce que vous allez découvrir Certains adolescents, comme ceux de la paroisse de South Royalton, se rendent au 36 C L A S S I Q U E S D E L’ É V A N G I L E PLUS QU’UN PETIT PAYSAN PA R M A R K E . P E T E R S E N ( 1 9 0 0 - 1 9 8 4 ) Du Collège des douze apôtres e… témoigne de la divinité de l’appel de Joseph Smith, le prophète, et… déclare ma foi au miracle par lequel le Livre de Mormon a été traduit et publié. Joseph Smith a fait plus, avec l’exception unique de notre Seigneur et Sauveur, JésusChrist, le Fils de Dieu, pour le salut des hommes dans ce monde, que n’importe quel autre homme qui y ait jamais vécu. Joseph a été l’instrument par l’intermédiaire duquel la véritable Église et le vrai royaume de Dieu ont été rétablis sur la terre. Il a fait paraître le Livre de Mormon qu’il a traduit par le don et le pouvoir de Dieu. C’est ILLUSTRATION RICHARD HULL J par son intermédiaire qu’il a été publié de son temps dans deux continents. Il a envoyé l’Évangile éternel, à présent rétabli, dans le monde entier. Il a reçu de nombreuses révélations du Seigneur qui ont été publiées dans les Doctrine et Alliances, la Perle de grand prix et l’histoire de notre Église… Il a vécu et est mort en grand homme, martyr pour la cause du Christ ; et, comme la plupart des oints du Seigneur dans les temps anciens, il a scellé sa mission et son témoignage de son sang (voir D&A 135:3). Il a laissé un nom et une réputation qui ne mourront jamais et, à mesure que les années s’écouleront et que l’Église continuera de Mark E. Petersen a été appelé à l’apostolat en 1944. Il a servi dans cet appel pendant quarante ans, jusqu’à sa mort en 1984. Ici, il enseigne que, élevé dans d’humbles circonstances, Joseph Smith est devenu le grand prophète du Rétablissement. LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 37 porter l’Évangile à toutes les nations, familles, langues et peuples, son nom sera encore plus honoré et béni par les millions de fidèles qui apprendront à quel point son appel était véritablement grand. Il a été préordonné dans les cieux pour cette grande œuvre des derniers jours. Il a accompli sa mission de manière honorable et inspirante, modèle pour tous ceux qui le suivent, donnant toujours gloire au Dieu très-haut pour qui il œuvrait. Mais, aussi grand que ce remarquable prophète ait été, il a eu d’humbles débuts. Il a été élevé en garçon de ferme, et est peu allé à l’école. Dans sa jeunesse, il vivait dans l’Ouest de l’État de New York, qui était alors à la limite des territoires explorés des États-Unis. La famille défricha la forêt pour s’y constituer sa ferme. C’étaient des gens humbles. Ils connurent la pauvreté et les vicissitudes mais, grâce à leurs efforts diligents et aux bénédictions du ciel, leur vie fut une réussite. Prophétie d’Ésaïe L’œuvre de Joseph Smith fut prédite par le prophète Ésaïe, qui parla de ses humbles débuts et de son manque d’instruction dans sa jeunesse… Quand il ouvre le sujet, dans son 29ème chapitre, Ésaïe décrit une nation qui sera soudainement détruite, mais qui parlera à l’époque moderne, littéralement du tombeau, grâce à un livre… Nous témoignons que la prophétie d’Ésaïe s’est accomplie et que le livre est maintenant disponible. C’est le Livre de Mormon… Le Livre de Mormon Le 22 septembre 1823, près de Palmyra (New York), un ange de Dieu révéla l’emplacement du Livre de Mormon à un garçon de 17 ans appelé Joseph Smith, qui n’était à l’époque qu’un ouvrier de ferme sans instruction, mais qui était désormais appelé de Dieu à être son prophète moderne. Le livre était fait d’un métal qui avait l’apparence de l’or. 38 Il se composait de pages métalliques aussi fines que le fer blanc. Chaque page mesurait environ 18 centimètres sur 20 et toutes étaient reliées les unes aux autres par des anneaux de métal qui permettaient de tourner facilement les pages. Le livre avait une épaisseur d’environ 15 centimètres. Chaque page était couverte des deux côtés d’une écriture antique en caractères petits, mais joliment gravés. Le livre se trouvait dans un coffre de pierre qui l’avait protégé des éléments pendant des siècles… On a trouvé beaucoup de coffres de pierre surtout au Mexique et en Amérique Centrale : Certains sont petits, magnifiquement gravés, et contiennent des bijoux ; d’autres sont suffisamment grands pour conserver de la nourriture. L’usage des coffres de pierre était courant dans les temps anciens. Par le don et le pouvoir de Dieu Mais réfléchissons… à la traduction proprement dite de ce document. Joseph Smith dit qu’il l’a faite par le don et le pouvoir de Dieu en utilisant l’Urim et le Thummim. Ignorant comme il l’était à cette époque de sa vie, il n’aurait pas pu le faire autrement… … Oliver Cowdery, son secrétaire, dit la même chose, ajoutant : « J’ai écrit de ma propre plume le Livre de Mormon (à l’exception de quelques pages) tel qu’il est tombé des lèvres du prophète [Joseph Smith] tandis qu’il le traduisait par le don et le pouvoir de Dieu1 ». Martin Harris, un autre secrétaire, rendit le même témoignage. Et Emma Smith, la femme bien-aimée du prophète,… qui l’aida parfois comme secrétaire, rendit ce témoignage : « Je suis certaine que personne n’aurait pu dicter la rédaction des manuscrits sans être inspiré ; en effet, lorsque [je lui servais de] secrétaire, [Joseph] me dictait heure après heure ; et lorsqu’il retournait au travail après les repas ou après des interruptions, il recommençait aussitôt à l’endroit où il s’était arrêté, sans voir le manuscrit ni s’en faire lire des parties… Il n’est guère probable qu’un érudit aurait pu faire cela, et pour quelqu’un d’aussi… peu instruit qu’il l’était, c’était simplement impossible2 »… Le Livre de Mormon est un chef-d’œuvre littéraire et religieux, et dépasse de loin les espérances ou les capacités les plus chères d’un quelconque garçon de ferme. C’est une révélation moderne, d’un bout à l’autre. Il a été donné par Dieu… Toute la tâche de traduction a été un miracle. Le livre est « une œuvre merveilleuse et un prodige », comme l’a dit Ésaïe (Ésaïe 29:14)… D’un bout à l’autre, le Livre de Mormon est une révélation, une traduction inspirée, l’œuvre de Dieu et non d’un homme quelconque. Il est vrai d’un bout à l’autre… Ainsi donc des humbles débuts de Joseph Smith est sorti ce nouveau volume d’Écritures, une nouvelle révélation de Dieu, un deuxième témoin fidèle de la divinité du Sauveur du monde. ■ D’après un discours de la conférence générale d’octobre 1977 ; sous-titres ajoutés. ange Moroni a révélé à Joseph Smith où se trouvait le Livre de Mormon ; le jeune homme l’a traduit plus tard par le don et le pouvoir de Dieu. L’ NOTES 1. Reuben Miller Journals, 1848-1849, Archives du département de Généalogie et d’Histoire de l’Église, Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, 21 octobre 1848. 2. « Ultime témoignage de sœur Emma », Saints’ Herald, 1er octobre 1879, p. 290. LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 39 Questions et réponses « Je ne suis pas beau/belle. S’il vous plaît, ne me dites pas que je le suis. Pourquoi est-ce que je suis né(e) ainsi ? » RÉPONSE DE LA RÉDACTION Notre Père céleste et beaucoup de gens vous aiment. Q « L’homme regarde ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur. » ue voyez-vous quand vous regardez dans le miroir ? Au lieu de penser à votre apparence, vous pourriez penser à votre relation avec les autres. Vous êtes une fille ou un fils. S’il y a d’autres enfants dans votre famille, vous êtes une sœur ou un frère. Vous êtes un cousin, une cousine, un ami, une amie, un membre de la paroisse ou de la branche. Beaucoup de gens vous aiment et vous apprécient tel(le) que vous êtes. Vous pourriez penser à vos plus grandes qualités. Peut-être êtes-vous gentil, travailleur, amical. Quelles que soient vos capacités, vous avez des talents importants, une personnalité unique et une vie qui a une raison d’être. Demandez donc à notre Père céleste qui vous êtes et ce qu’il pense de vous. « L’Éternel ne considère pas ce que l’homme considère ; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde le cœur » (1 Samuel 16:7 ; italiques ajoutés). La prière, l’étude des Écritures et le respect des commandements vous aideront à savoir que vous êtes de noble ascendance ; vous êtes un fils 40 Ne vous comparez pas aux autres. Attachezvous à être le meilleur de vous-même. Vous avez hérité vos traits physiques de base. Mais la manière dont vous parlez, vous habillez et prenez soin de votre santé dépend de vous. Un sourire, une personnalité agréable ou une certaine lumière dans votre façon d’être peuvent vous donner de la beauté. L’aspect physique n’empêche personne de servir Dieu, de recevoir les ordonnances essentielles ni d’être fidèle jusqu’à la fin. ou une fille d’esprit de notre Père céleste qui vous aime et se soucie de vous. Regardez vers l’intérieur Peut-être souffrez-vous de votre apparence quand vous vous comparez à d’autres, en fonction de ce que le monde considère comme important. Parfois les gens sont découragés ou envieux quand ils pensent que d’autres sont plus beaux (ou plus intelligents ou plus populaires) qu’eux. Ou bien ils peuvent être orgueilleux quand ils voient d’autres personnes qu’ils trouvent moins belles (ou moins intelligentes ou moins populaires) qu’eux. La comparaison, pour être saine, doit se faire entre ce que vous êtes à présent et ce que vous pourriez être, votre potentiel. Faites ce qui dépend de vous Certains éléments de votre aspect physique ne dépendent pas de vous. Mais vous pouvez intervenir sur d’autres éléments qui peuvent vous rendre plus attirant(e), par exemple vous pouvez faire profiter les autres de vos talents, améliorer votre personnalité, être soigné(e) et propre, et accroître votre spiritualité. Le fait de travailler sur ces points peut également vous aider à avoir une meilleure estime de vous-même. PHOTO MATTHEW REIER, PRISE AVEC DES FIGURANTS Levez les yeux Le Sauveur sait ce que vous éprouvez ; il a ressenti vos souffrances et vos peines (voir Alma 7:11-12). Avec son aide, vous pouvez employer cette vie aux fins pour lesquelles elle a été conçue, pour vivre par la foi et apprendre à faire la volonté de notre Père céleste (voir Abraham 3:25). Cultivez votre beauté intérieure, entre autres un cœur pur, bienveillant et reconnaissant ; cela vous apportera la paix et le bonheur, et vos difficultés ne vous paraîtront plus aussi grandes. RÉPONSES DES LECTEURS Peut-être n’avons-nous pas un corps parfait dans cette vie, mais souvenez-vous Dieu sait que vous souffrez, des merveilleuses bénédic- mais parfois les problèmes tions que notre Père céleste de la vie vous aideront à nous a données : une famille, des amis et progresser spirituellement. l’Évangile. Notre Père céleste veut que Ammalyn C. Loterte, 19 ans, vous tiriez le meilleur parti des dons qu’il première paroisse de Lopez, vous a faits. Si vous faites de votre mieux pieu de Lopez (Philippines) pour aider les autres à être heureux, ils verront votre beauté intérieure, et vous Notre Père céleste nous a créés à son aurez une meilleure image de vous-même. image et à sa ressemblance (voir Genèse Lynnette Drouin, 18 ans, branche de Whitecourt, 1:26-27). Nous devons nous accepter tels pieu de Riverbend (Edmonton, Alberta, Canada) que nous sommes car il nous aime tels LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 41 quels. Pour lui il n’y a pas de préférés, pas de À peu près toutes les filles se trou- laids ni de beaux. Il regarde notre cœur, et si vent laides. Quand cela m’arrive, nous avons le cœur pur et sommes bons, notre c’est que j’oublie combien mon apparence n’est pas importante. Père céleste m’aime. Chacun a Alma Iris Sánchez Echeverria, 17 ans, sa beauté et est unique. Le plus paroisse de Siguatepeque, important est d’avoir un bel esprit et la paix pieu de Comayagua (Honduras) intérieure. Svetlana Kopitova, 18 ans, branche de Kolpino, Notre Père céleste sait que tu as beaucoup de qualités, mais il veut que tu les découvres. Il veut que tu t’aimes autant qu’il t’aime. La plupart des adolescents se comparent aux autres, mais tout ce que nous devons faire, c’est être le mieux possible et choisir le bien. Les J district de Saint-Pétersbourg (Russie) moins aimé de Dieu ment ne t’empêche pas d’être une bonne per- qu’un autre. Je sonne. Le jour viendra où notre corps sera rendu e témoigne que nul d’entre nous n’est Je crois que le plus important, c’est l’esprit de la personne. Le fait de ne pas être beau physique- parfait. autres remarqueront la lumière du Christ qui témoigne qu’il aime Angeles Natalia Tissera, 15 ans, émane de nous. chacun de nous, avec branche de Roque Sáenz Peña, Nikelle Bird, 16 ans, paroisse de Shoreline, pieu de Richland (Washington) Notre apparence physique peut nous empêcher d’être le plus populaire à l’école, mais elle n’empêchera jamais notre Père céleste de nous aimer. ses insécurités, ses district de Roque Sáenz Peña (Argentine) anxiétés, son image Grâce aux enseignements de ma famille, je sais de lui-même, etc. Il que la véritable beauté n’est pas ce qui frappe ne mesure pas nos l’homme, mais ce qui plaît à Dieu. Cultivons plus l’humilité, la patience et l’amour pour donner de Le bonheur ne dépend pas de l’apparence. Ce qui talents ou notre la joie à notre entourage. apporte le bonheur, c’est de savoir que nous som- apparence… Il Merirani Johnston, 15 ans, paroisse de Fautaua, mes enfants de Dieu, qui veut que nous trouvions le bonheur en aimant et en aidant les autres. encourage chaque Moroni Abraham Jiménez Pérez, 20 ans, coureur, rappelant missionnaire à plein temps, que c’est contre le mission de Mexico Ouest (Mexique) pieu de Papeete (Tahiti) Les réponses de la Rédaction et des lecteurs sont un guide, non des déclarations officielles de doctrine de l’Église. péché que nous con- Je me trouvais laide. Mais ma mère m’a dit que courons, non les uns QU’EN PENSEZ-VOUS ? j’étais belle, que j’avais une beauté intérieure. contre les autres » Jeunes lecteurs : Envoyez-nous votre réponse à Aujourd’hui je suis heureuse, mariée à un homme bon qui m’a emmenée au temple. Si tu fais le bien, le Seigneur peut t’aider à trouver la personne qui verra la beauté que les autres ne savent pas voir. Claudia Alonso, 20 ans, paroisse de Woodlake, pieu de San Antonio Est (Texas) Jeffrey R. Holland du Collège des douze apôtres, « L’autre fils prodigue », Le Liahona, juillet 2002, p. 72. l’adresse ci-dessous, accompagnée de vos nom, date de naissance, paroisse et pieu (ou branche et district) et d’une photographie à : Questions and Answers 1/05 50 East North Temple Street, Floor 24 Salt Lake City, UT 84150-3220, USA Ou par Courrier électronique : [email protected] Aux yeux de Dieu, tu es une pierre précieuse. Il t’a accordé les dons qui te sont nécessaires pour 42 Veuillez répondre avant le 15 janvier 2005. mener une vie juste. La beauté s’estompe avec le QUESTION temps, mais tes valeurs et tes actes demeureront. « J’ai un ami qui dit qu’il pourrait se joindre Rex Daniel D. Lomboy, 16 ans, à l’Église s’il n’avait pas à croire à l’histoire deuxième branche de Binalonan, de Joseph Smith. Qu’est-ce que je peux lui pieu d’Urdaneta (Philippines) répondre ? » ■ LES SAINTS DES DERNIERS JOURS NOUS PARLENT Petit-déjeuner de la veille de Noël par Toni Hakes L posé sur le plan de travail un paquet a veille de Noël, il y a environ de préparation pour pâte à crêpe, du dix-huit ans, jeune mère de jus d’orange congelé et un paquet de famille, j’étais tristement conssaucisses. À sa manière, il me disait ciente du grand fossé entre la réalité qu’il savait que j’étais au bout du roude mon foyer et ce que devait être, leau et que, si nécessaire, il était prêt selon moi, le Noël idéal, celui qu’on à faire notre repas de réveillon. représentait à la télévision et dans les C’est ainsi que, pour ce réveillon magazines, un Noël avec de belles de Noël, nous avons pris le petitdécorations, des mets succulents et déjeuner. Je ne me rappelle des enfants heureux et pas le goût qu’il avait, mais souriants. J’avais fait étais bouleje me rappelle l’impression beaucoup d’efforts versée et d’être aimée et comprise. pour finir d’emballer fatiguée. Depuis, au menu de la veille les cadeaux et de faire À ce moment, mon de Noël, nous avons toujours le ménage tout en mari est entré essayant d’apporter un dans la cuisine peu d’ordre et de paix avec un paquet dans ma maison pende préparation dant que je m’occupais pour pâte à crêpe, de mes trois petits gardu jus d’orange çons, dont l’un était un congelé et un bébé capricieux. Ce paquet de soir là, je me sentais saucisses. oppressée ; j’étais bouleversée. Il commençait à faire sombre. Le bébé était dans sa chaise ; j’essayais de le faire manger et de le calmer. L’heure du dîner approchait rapidement et il n’y avait pas de table éclairée de bougies, pas de festin chaud, rien de près sur la cuisinière. À ce moment précis, mon mari qui était sorti faire des courses de dernière minute, est entré dans la cuisine, a ILLUSTRATION DAN LEWIS J’ un petit-déjeuner. Nos enfants n’en comprennent probablement pas le sens, mais, chez nous, le petit-déjeuner est une tradition bien ancrée. Le petit geste serviable de mon mari en cette veille de Noël, il y a bien longtemps, peut sembler insignifiant, mais il m’a appris que notre vie peut être changée par de petits gestes attentionnés accomplis au milieu de la vie affairée. Par nos gestes serviables et altruistes et ceux des autres, l’Esprit peut agir dans notre cœur et le Christ peut entrer dans notre vie, ce qui est tout le sens de cette période de l’année. Peut-être le décor donne-t-il le ton, mais ce sont l’amour et le service qui sont l’essence de Noël. ■ Toni Hakes est membre de la huitième paroisse de Willow Canyon, dans le pieu de Sandy Est (Utah). L’arbre de Noël des Appalaches Par Laurie Hopkins N oël 1977 n’a pas été très heureux pour moi. Les membres de ma famille habitaient trop loin pour nous rendre visite, nous n’avions presque pas d’argent, et nous n’avions pas de jolies décorations pour m’égayer, rien qu’un petit arbre de Noël maigrichon avec des guirlandes de papier de couleur et de pop-corn. Si je n’avais pas lu l’attente dans les grands yeux de nos jeunes enfants, je n’aurais probablement même pas fait de sapin. ai réussi, je Pour aller travailler, ne sais pas mon mari avait 45 minutes trop comde trajet dans notre voiment, à garder ture, notre seul moyen de tant bien que mal transport. J’étais bloquée l’équilibre, avec à la maison tous les jours, le sapin et les toute la journée, à des enfants, et nous kilomètres de tout et de sommes arrivés étions déjà installés. Il a tous. La ville la plus proche sains et saufs à la construit une petite maiétait à vingt minutes, par porte de la maison son sur le flanc d’une des routes de montagne de bois. montagne ; nous recesinueuses et dangereuses. vions l’eau d’une source L’église et la plupart des des environs, acheminée membres de notre minuscule branche par un tuyau. étaient à près d’une heure. Nous avions bien des voisins, mais Nous nous étions installés dans ils étaient très peu nombreux. La maicette vallée isolée des Appalaches son la plus proche était une maison de dans un élan d’idéalisme et de goût de bois de 1801, louée pendant quelque l’aventure juvéniles. Mon mari avait temps par une jeune famille de notre appris qu’il y avait des terrains bon branche, les Anderson (les noms ont marché en Virginie et avant que j’ai pu été changés). Ils étaient aussi pauvres dire que c’était un bled perdu, nous y que nous. Donald, le père, travaillait J’ 44 six jours par semaine, parfois sept. Sa femme, Ruth, et lui, avait trois petits enfants, comme nous, et Ruth était constamment épuisée. Le chemin jusque chez Ruth était précaire ; il fallait marcher sur une route boueuse pleine d’ornières profondes. Pour elle comme pour moi, avec un bébé dans les bras et deux petits enfants accrochés à notre robe, les visites étaient un peu difficiles. Cependant, au cours de l’une de nos rares visites, Ruth m’avait dit qu’ils n’avaient pas pu se procurer de sapin de Noël. Donald partait avant l’aube et ne rentrait que tard le soir. Ruth ne se voyait pas battre la campagne à la recherche d’un sapin. Un soir, juste avant Noël, j’ai été prise soudain d’une envie irrésistible de trouver un sapin de Noël pour les Anderson. Tout à coup, cette idée s’est emparée de moi : il fallait absolument que je leur trouve un sapin. Aussi pathétique que fût mon sapin, au moins il apportait un peu de l’esprit de Noël dans notre foyer. J’ai passé le reste de la soirée à confectionner des guirlandes de papier et de pop-corn, et, bien sûr, une étoile jaune scintillante pour le sommet de l’arbre. Le matin, j’ai marché jusqu’au flanc de la montagne et j’ai cherché ; j’ai fini par trouver un petit sapin. Je l’ai abattu et j’ai trouvé une vieille boîte de métal à décorer et à remplir de terre pour y planter l’arbre. Le résultat était plus pitoyable que beau, mais il avait une certaine gaîté, à condition de ne pas y regarder de trop près. Ouvre d’abord la carte Par Samuel Osorio Mendoza Q uand nous sommes jeunes, parfois, tout ce qui nous préoccupe au moment de Noël, c’est ce que nous allons recevoir. En 1991, j’ai reçu le plus beau des cadeaux. L’année précédente, j’avais décidé de partir en mission, du fait de l’exemple que ma mère et plusieurs autres membres de ma famille m’avaient donné. J’ai donc quitté l’université après mon dix-huitième anniversaire et j’ai travaillé dans une caserne de pompiers pendant un an pour gagner de l’argent et contribuer à soulager ma famille du fardeau financier de me soutenir pendant ma mission. Enfin, j’ai envoyé ma candidature, certain qu’avant le 1er décembre je serais parti servir le Seigneur. Les deux premières semaines de décembre sont passées ; je désirais maintenant plus recevoir une réponse qu’un cadeau de Noël. Mais il n’est pas arrivé de lettre. Je me disais que peut-être le Seigneur ne m’aimait pas ou que ma dignité était en cause. Il me venait toutes sortes de pensées décourageantes. La veille de Noël, je suis parti de bonne heure le matin pour jouer au handball avec mon frère dans un club, près de chez nous. Quand je suis rentré à la maison, j’ai remarqué plusieurs cartes de Noël accrochées dans le sapin, dont une très grande carte enveloppée dans un papier J’ai téléphoné à Ruth pour savoir si je pouvais passer la voir, puis j’ai emmitouflé mes enfants et nous sommes descendus. J’ai réussi, je ne sais pas trop comment, à garder tant bien que mal l’équilibre, avec le sapin et les enfants, et nous sommes arrivés sains et saufs à la porte de la maison de bois. J’ai frappé. Quand Ruth a ouvert, elle a regardé mon petit arbre comique et a éclaté en larmes. Je suis entrée, craignant beaucoup que mon idée n’ait pas été si bonne. cadeau. Elle portait mon nom. J’ai voulu l’ouvrir, mais ma mère m’a dit qu’il vaudrait mieux attendre le soir, quand notre famille serait réunie. Après le dîner, nous avons décidé d’ouvrir nos cadeaux. Je me suis dirigé vers le plus grand de mes cadeaux, mais ma famille m’a dit d’ouvrir d’abord la carte. Quand je l’ai fait, j’ai vu que c’était une lettre et que l’expéditeur était l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Elle était adressée à « Elder Samuel Osorio ». À présent, je ne voyais plus que des flashes, car mon père prenait des photos de mon visage étonné. J’étais si heureux et reconnaissant de recevoir mon appel la veille de Noël. Cela a été le plus beau cadeau de Noël que j’aie reçu. Ma mission a été l’une des plus belles expériences de ma vie, et mon appel par le Seigneur est le plus beau cadeau de Noël que j’aie reçu. ■ Samuel Osorio Mendoza est membre de la paroisse de Palmas, dans le pieu de Poza Rica Palmas (Mexique). LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 45 Quand Ruth a eu repris son calme, elle m’a expliqué ses larmes. La veille au soir, Donald était rentré tard du travail. Le garde-manger était presque vide ; la famille s’étaient entassée dans la voiture et avait entrepris le long trajet jusqu’au magasin. Au bout d’un moment, Michael, trois ans, avait demandé : « Papa, on peut faire une prière ? » Donald avait demandé à Michael s’il voulait la faire. Alors, avec la foi simple d’un enfant, Michael avait demandé à notre Père céleste de les aider à trouver un sapin de Noël. Après avoir dit « Amen », Donald et Ruth s’étaient regardés, sachant qu’il serait difficile de satisfaire le désir du cœur de leur petit garçon. Ils n’avaient pas réussi à trouver de solution le soir, et ils s’étaient couchés profondément perplexes. Ainsi, lorsque nous étions apparus avec le petit sapin, nous étions la réponse à maintes prières. Dès que les enfants Anderson nous ont vus, ils ont poussé des cris de joie et ont fait une place d’honneur au sapin bizarre. Jamais sapin de Noël n’avait été plus aimé. Mais le miracle de ce Noël ne s’est pas limité à la prière qui s’est élancée du cœur d’un petit garçon jusqu’au ciel et est redescendue dans le cœur de quelqu’un qui pouvait y répondre. Il était aussi dans le pouvoir de guérison que j’ai reçu en donnant. Dès que la pensée de trouver un sapin pour les Anderson m’est venue, l’esprit de Noël a commencé à me remplir le cœur. J’étais reconnaissante que le Seigneur m’aime suffisamment pour essayer de me toucher et de m’instruire. Cela m’a rappelé une fois de plus que c’est en 46 nous perdant que nous nous trouvons. En servant, nous nous rendons compte « qu’il guérit ceux qui ont le cœur brisé, et il panse leurs blessures » (Psaumes 147:3). ■ Laurie Hopkins est membre de la paroisse de Big Thompson, du pieu de Loveland (Colorado). Missionnaires dans le métro par Rémy van der Put M on premier Noël en mission en France a été très agréable. Nous avons été invités à le fêter avec une merveilleuse famille de membres, chez qui je me suis senti très à l’aise et comme chez moi. Mais le souvenir du deuxième Noël demeure particulièrement vif et restera toujours précieux. La joie de la période des fêtes était dans l’air dans la petite ville où j’étais affecté : Musique de Noël dans les magasins, publicités partout et cartes de vœux dans le courrier. Quelques jours avant Noël, les missionnaires de notre zone sont allés chanter dans les bus, les stations de métro et les centres commerciaux. Nous essayions de transmettre la joie de Noël à nos frères et sœurs français en chantant des chants de Noël, en distribuant des brochures et en donnant des exemplaires du Livre de Mormon enveloppés dans du papier cadeau. Nous souhaitions un très joyeux Noël aux gens. Tout comme l’année précédente, nous comptions passer le réveillon de Noël chez une famille membre. Mon compagnon et moi avions reçu une invitation et nous nous faisions déjà une joie de l’excellent repas de Noël préparé par nos hôtes. Le 24 décembre, nous avons travaillé dur toute la matinée. Quand nous sommes rentrés chez nous pour le déjeuner, nous avons reçu un appel de la famille qui nous avait invités à dîner le soir. Elle devait annuler le rendez-vous du fait d’un décès. Ne pouvant pas aller chez elle du fait de ses engagements vis-à-vis des proches, nous avons essayé de la consoler de notre mieux au téléphone. Après avoir raccroché, je me suis rendu compte que cela allait être un réveillon de Noël bien solitaire. Les autres missionnaires de notre appartement avaient été invités ailleurs. Nous avons déjeuné et nous sommes repartis travailler. La nuit est tombée ; il soufflait un vent froid. En regardant les sapins de Noël illuminés dans les maisons chaudes, des maisons remplies de visages heureux, je pensais à ma famille, aux Pays-Bas. Elle devait être rassemblée, chanter des noëls et lire l’histoire de la Nativité. Ensuite, elle écouterait de la musique de Noël tandis que mon père allumerait les bougies dans le sapin de Noël. Tout à coup, j’ai eu le mal du pays. Nous sommes rentrés à notre appartement, je me suis assis à mon bureau et je me suis apitoyé sur mon sort. J’ai passé une cassette de Noël du Chœur du Tabernacle mormon et je me suis mis à écrire dans mon journal. L’une des nombreuses choses que j’ai apprises en mission c’est qu’il y avait toujours une raison pour laquelle les frères avec qui je servais étaient mes compagnons. C’était le cas pour frère Wagner. Au bout d’un moment, il s’est levé de son bureau et m’a dit qu’il avait une idée. Il a proposé : « Nous pourrions prendre quelques-uns de nos exemplaires du Livre de Mormon emballés, aller à la station de métro et parler aux gens qui se sentent seuls eux aussi la veille de Noël. » Je lui ai dit que j’allais l’accompagner, malgré ma réticence quant à cette idée. Tout ce que je voulais, c’était rester assis et m’apitoyer sur mon sort. Nous avons quitté notre appartement et nous sommes dirigés vers le métro. Plus nous approchions de la station, plus je me disais que ce n’était pas une si mauvaise idée et qu’elle pourrait même aboutir à une bonne expérience. Quand nous sommes montés dans le métro, il était presque vide. Il y avait quelques personnes ici et là. J’ai abordé un homme assis seul près d’une fenêtre. J’ ai abordé un homme assis seul près d’une fenêtre et nous avons commencé à parler de la famille et de Noël. Me présentant, je lui ai demandé si nous pouvions nous asseoir près de lui. Il a accepté. Nous nous sommes mis à parler de la famille, de la sienne, de la mienne, et de Noël. Il m’a dit qu’il était réfugié et avait dû quitter son pays et sa famille. Il m’a parlé de sa femme et de son enfant et m’a dit combien ils lui manquaient. Bien que n’étant pas dans la même situation, je le comprenais, parce que ma famille aussi était loin de moi. Puis, je me suis mis à parler de Jésus-Christ, de tout ce qu’il signifiait pour moi et de tout ce que Noël signifiait pour moi. J’ai témoigné : « Le Sauveur est venu sur la terre. » Aussitôt une grande chaleur a embrasé mon âme. J’ai ressenti la même grande chaleur plus tard ce soir-là quand j’ai parlé et témoigné de Jésus-Christ à d’autres personnes dans le métro. Quand, finalement, mon compagnon et moi avons repris le chemin de l’appartement, j’étais rempli d’une merveilleuse reconnaissance. Tandis que nous discutions des événements de la soirée, j’ai appris que mon compagnon ressentait la même chose. Nous avions réellement ressenti l’esprit de Noël ; j’avais l’impression que mon cœur allait éclater de joie. Le Sauveur était né à Bethléhem pour moi et pour le monde entier ! Combien je me sentais béni d’avoir l’Évangile dans ma vie et d’avoir ressenti son amour pour moi ce soir-là. Je chérirai toujours ce Noël, car ce soir-là j’ai finalement appris le véritable sens de cette fête. Noël, c’est le Christ et rendre mon précieux témoignage du Fils vivant de Dieu. ■ Rémy van der Put est membre de la deuxième paroisse de Kirkland, dans le pieu de Washington. LE LIAHONA DÉCEMBRE 2004 47 COURRIER Un magazine missionnaire Accomplissement d’une prophétie La prophétie selon laquelle l’Évangile éternel sera prêché à tous les habitants de la terre est en cours d’accomplissement et le Liahona fait partie de cet accomplissement. Je reçois avec enthousiasme les paroles du président Hinckley. Zenón Cabrera C., branche de Llallagua, district de Llallagua (Bolivie) Aide des membres Quand je reçois mon Liahona, je le lis entièrement en une seule journée. J’aime particulièrement lire les expériences spirituelles d’autres membres. Elles me donnent la force de continuer. Ruth Caballero, troisième branche de Pedro Juan Caballero, district de Pedro Juan Caballero (Paraguay) Bénédiction des Classiques de l’Évangile Chaque fois que je lis le Liahona, cela me calme. J’aime la rubrique « Classiques de l’Évangile ». Les paroles des prophètes et des dirigeants de l’Église me touchent et m’apportent de grandes bénédictions. Liao Alin, branche de Tai Tung, district de Hua Lien (Taiwan) Le Liahona m’aide énormément en mission. Les articles des dirigeants de l’Église m’aident à donner de bons conseils aux membres, aux amis de l’Église et à mes compagnons. Je peux aussi faire œuvre missionnaire en envoyant à mes amis des articles du magazine. Ainsi, je peux obéir à la recommandation de nos dirigeants de répandre l’Évangile par tous les moyens possibles. Abraham Ordaz, missionnaire à plein temps, León (Mexique) Le Liahona est un trésor Je lis chaque numéro du Liahona avec une immense joie. Les personnes qui y font part de leurs expériences et de leur témoignage m’aident à trouver des réponses à des questions au moment où j’en ai le plus besoin. Le Liahona est un trésor. Olga Khripko, branche de Zaporozhe Tsentralny, district de Dnepropetrovsk (Ukraine) Appel aux suggestions sur la pudeur Il est difficile de s’habiller avec pudeur dans le monde d’aujourd’hui. Comment veillez-vous à ce que votre tenue vestimentaire de chaque jour, votre tenue de sport ou votre tenue de soirée soit pudique ? Que faitesvous pour promouvoir la pudeur dans le vêtement dans votre famille, votre paroisse ou votre pieu (votre branche ou votre district) ? Envoyez votre réponse à Modesty, Liahona, Room 2420, 50 East North Temple Street, Salt Lake City, UT 84150-3220, USA ; ou par courrier électronique à [email protected]. Offrez Le Liahona Vous vous rappelez cet ami, au travail, qui vous pose de temps en temps des questions sur l’Église ? Cette famille non pratiquante dont vous êtes instructeur au foyer ? Cet enfant ou ce membre de la famille qui a besoin d’être fortifié ? Cet ancien missionnaire qui a appris une nouvelle langue en mission ? Ils pourraient tous bénéficier d’un abonnement cadeau au Liahona. Vous pouvez commander et recevoir Le Liahona pour vous-même ou faire cadeau d’un abonnement dans l’une des langues suivantes (la fréquence de parution varie selon les langues) : Albanais, allemand, anglais, arménien oriental, bulgare, cambodgien, cebuano, chinois, cinghalais, coréen, croate, danois, espagnol, estonien, fidjien, finnois, français, haïtien, hongrois, indonésien, islandais, italien, japonais, kiribati, letton, lithuanien, marshallais, mongol, néerlandais, norvégien, polonais, portugais, roumain, russe, samoien, slovène, suédois, tagalog, tahitien, tamoul, tchèque, telugu, thaï, tongien, ukrainien et vietnamien. Prenez contact avec votre centre de distribution local ou avec vos dirigeants de paroisse ou de branche pour savoir comment vous abonner et le commander. P O U R L E S E N F A N T S • L’ É G L I S E D E J É S U S - C H R I S T D E S S A I N T S D E S D E R N I E R S J O U R S • D É C E M B R E 2 0 0 4 L’ami Message de Noël de la Première Présidence adressé aux enfants du monde Une merveilleuse période de l’année J oyeux Noël aux enfants du monde ! Nous sommes dans une joyeuse période de l’année où notre cœur est rempli d’amour, nous pensons à la naissance du Sauveur et ressentons une gratitude sincère pour notre Père céleste et son Fils, Jésus-Christ. Grâce à la naissance et à la mission du Sauveur, nous aurons la bénédiction de ressusciter. Grâce à l’expiation du Sauveur, si nous gardons les commandements, sommes serviables et faisons ce que le Seigneur nous demande de faire, nous retournerons vivre avec notre Père céleste. Nous prions sincèrement pour que chacun de vous et votre famille ressentent l’amour du Sauveur en cette période merveilleuse de l’année. Nous témoignons que Jésus est notre Sauveur, le Fils de Dieu. Avec tout notre amour, La Première Présidence LA ROUTE DE BETHLÉHEM, TABLEAU DE JOSEPH BRICKEY, REPRODUCTION INTERDITE A2 A4 ARTICLE AU SUJET D E L’ A F F I C H E Jésus a eu de bons parents terrestres « Et tout ce qui persuade les hommes de faire le bien est de moi ; car le bien ne vient que de moi… Je suis la lumière, et la vie, et la vérité du monde » (Éther 4:12). ILLUSTRATION BASÉE SUR IL SERA APPELÉ MERVEILLEUX, SIMON DEWEY N otre Père céleste nous donne des parents et une famille pour nous enseigner des principes justes afin que nous puissions retourner à lui et vivre éternellement avec notre famille. Il a prévu que JésusChrist aussi naisse dans une famille. Jésus a eu de bons parents sur la terre pour prendre soin de lui et l’instruire. Avant la naissance de Jésus, un ange est apparu à sa mère, Marie. Il lui a dit qu’elle allait avoir un fils et qu’elle devait l’appeler Jésus. Il lui a dit : « Je te salue, toi à qui une grâce a été faite ; le Seigneur est avec toi » (Luc 1:28). Marie lui a répondu qu’elle ferait ce qui lui était commandé : « Je suis la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole » (Luc 1:38). L’ange est aussi apparu à Joseph. Il lui a dit que Marie allait avoir un fils et que son nom serait Jésus. Il lui a dit que Jésus sauverait son peuple de ses péchés (voir Matthieu 1:20-21). Marie et Joseph avaient la foi. Ils ont fait ce qui leur avait été commandé. Si nous nous souvenons de JésusChrist et suivons son exemple et celui de Marie et Joseph, notre famille sera bénie. ● Activités et idées pour la soirée familiale 1. Colorie l’image de la page A4. Affiche-la dans ta chambre pour t’aider à te souvenir que Jésus aussi avait une famille terrestre. 2. Pour une activité de soirée familiale, fais des copies de l’image de la page A4 pour ta famille. Coloriez les images, et roulez-les comme des manuscrits. Mettez un ruban autour de chacune et donnez-les aux gens qui ont aidé votre famille cette année (par exemple un voisin, un grand-parent ou votre évêque ou président de branche). 3. Pour une leçon de soirée familiale ou un discours à la Primaire, lis ce qui concerne Joseph dans Matthieu 1:19-25, et ce qui concerne Marie dans Luc 1:26-56 et dans Alma 7:10. Parle des qualités qu’avaient Marie et Joseph. (Par exemple, Matthieu 1:19 dit que Joseph était « un homme de bien ».) Choisis une qualité que tu aimerais acquérir qui t’aiderait à devenir un meilleur membre de ta famille. Remarque : Si tu ne veux pas ôter les pages du magazine, tu peux photocopier ou décalquer cette activité, ou l’imprimer à partir du site Internet www.lds.org. Pour l’anglais, clique sur « Gospel Library ». Pour les autres langues, clique sur la carte du monde. L’ A M I DÉCEMBRE 2004 A5 ÉPISODE DE LA VIE DE HEBERT J. GRANT Un homme d’affaire charitable Heber J. Grant s’est essayé à plusieurs entreprises : Le bois, la laine, la fabrication du vinaigre, le raffinage du sucre, les assurances, l’élevage de bétail, la publication d’un journal, la fabrication de savon et l’apiculture, pour n’en citer que quelques-unes. Sa plus grande réussite a été dans le domaine de la banque. Il a fait tout ce qu’il a pu pour étudier ce domaine ; il a commencé très jeune et il est finalement devenu président d’une banque. Heber, comment peux-tu te permettre de dépenser des centaines de dollars en donnant des livres à tes amis ? Je ne dépense pas plus en donnant des livres que toi pour certains de tes passe-temps. Mon passe-temps c’est donner, cela rend les gens heureux, et cela me rend heureux aussi. Heber a donné beaucoup plus que des livres. Il a acheté des terres pour une famille pauvre afin qu’elle puisse les exploiter, et il a acheté une maison pour quelqu’un de sa parenté. Il a souvent réglé les frais d’hôpital pour des gens. A6 ILLUSTRATION MIKE EAGLE Il était alors en mesure d’aider les gens. Il n’avait même jamais rencontré certaines des personnes qu’il aidait. Regarde, Papa. Il y a un article dans le journal sur une veuve qui a deux fils en mission. Elle semble avoir des problèmes d’argent. Dis-moi comment elle s’appelle, et je vais prendre contact avec elle. Je peux aider à soutenir ces deux garçons en mission. Un jour, un pauvre artiste est venu à leur porte vendre des tableaux. Heber n’avait plus de place où accrocher un nouveau tableau. Voici 50 dollars de plus pour le beau tableau que je vous ai acheté il y a quelque temps. J’ai toujours regretté de vous avoir laissé me le vendre pour si peu. Merci, monsieur ! Maintenant, allez vendre ce tableau à quelqu’un qui a la place de le mettre pour l’apprécier. Heber a continué de donner jusqu’à la fin de sa vie. Peu de jours avant sa mort, il a écrit à une veuve. On se souviendra éternellement de son amour et de sa générosité. Tiré de Emerson Roy West, Profiles of the Presidents, 1972, p. 209-210, 213 ; Bryant S. Hinckley, Heber J. Grant : Highlights in the Life of a Great Leader, 1951, p. 203-205, 207, 216. Voulez-vous me dire combien vous devez encore sur votre maison, et permettez-moi d’en payer la moitié tout de suite ? L’ A M I DÉCEMBRE 2004 A7 NOËL À TEMPLE SQUARE PA R K I M B E R LY W E B B des magazines de l’Église Q uand Jésus-Christ est venu sur terre, il est né dans une humble étable. Aujourd’hui des temples majestueux lui sont consacrés partout dans le monde. En cette période de Noël, commémore sa naissance en participant à la décoration de Temple Square à Salt Lake City (Utah, USA). Instructions : Détache les pages A8 et A9, et colle-les sur du papier cartonné. Découpe les images de la page A15, et mets-les dans une enveloppe. À partir du 1er décembre, lis l’activité indiquée et accomplis-la durant la journée ; puis cherche l’image qui correspond à l’espace portant le même numéro, et colle-la à sa place. 1 Envoie une carte de Noël à quelqu’un que tu aimes. 2 Fais secrètement un acte de gentillesse. 3 Pense à remercier un membre de ta famille. 4 Apporte ton aide en faisant une tâche quand ce n’est pas ton tour. 5 Pense à Jésus pendant la Sainte-Cène. 6 Parle de tes ancêtres. Comment se passait Noël à leur époque ? 7 Chante un chant de Noël avec ta famille. 8 Complimente chaque membre de ta famille. 9 Fais un petit cadeau anonymement. 10 Décris (ou dessine) une tradition familiale de Noël dans ton journal. 11 Confectionne un sujet de Noël pour un 23 13 24 22 14 12 voisin ou les missionnaires. 12 Lis Ésaïe 9:6 et Mosiah 3:1-8 avec ta famille. 13 Va chanter des chants de Noël pour d’autres personnes avec ta famille. 14 Dessine le temple que tu préfères. 15 Écris ton témoignage, et garde-le dans ton journal. 16 Regarde le ciel en réfléchissant au signe donné à la naissance de Jésus. 17 Demande à tes parents de raconter un souvenir de Noël de leur enfance. 18 Rends visite à quelqu’un qui peut se sentir seul. 19 Dessine ce que Noël signifie pour toi. 20 Aide les membres de ta famille à faire des friandises de Noël que vous aimez beaucoup. 21 Indique un moyen de mieux te préparer à rencontrer un jour le Sauveur. 22 Indique une manière dont tu peux suivre le Sauveur. 23 Lis 3 Néphi 1:1-23 avec ta famille. 24 Lis Luc 2:1-20 avec ta famille. 15 2 3 20 17 1 7 19 8 6 4 Remarque : Si tu ne veux pas ôter les pages du magazine, tu peux photocopier ou décalquer cette activité, ou l’imprimer à partir du site Internet www.lds.org. Pour l’anglais, clique sur « Gospel Library ». Pour les autres langues, clique sur la carte du monde. ILLUSTRATION DILLEEN MARSH 16 18 9 5 10 21 11 PÉRIODE D’ÉCHANGE Des cadeaux de Noël toute l’année PA R S H E I L A E . W I L S O N Il y a plus de 2 000 ans, Marie et Joseph se sont rendus à Bethléhem. Joseph a essayé de trouver une place pour eux dans une auberge, mais il n’y avait plus de place. Ils ont trouvé une étable où Marie a pu accoucher. Cela a été le premier Noël. Il n’y a pas eu de grande réunion de famille. Il n’y a pas eu de décoration. Il n’y a pas eu de cadeau enveloppé de papier aux couleurs vives. Mais il y a eu des cantiques de Noël, des chants et de l’allégresse. Les anges des cieux ont formé un grand chœur et ont chanté leur joie et leurs louanges à la naissance du Fils de Dieu (voir Luc 2:13-14). Notre Père céleste nous a fait un grand don. Il a envoyé son Fils, Jésus-Christ. Jésus nous a fait le don de l’Expiation et de la vie éternelle. Jésus-Christ est notre Sauveur et notre Rédempteur. Il nous a fait don d’un exemple parfait à suivre. Il nous a montré le don d’amour et nous a enseignés à nous aimer les uns les autres. Nous pouvons aussi faire des cadeaux de service et d’amour. Jésus a dit : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements » (Jean 14:15). Nous pouvons montrer notre amour pour Jésus en gardant ses commandements et en rendant service à autrui, non seulement au moment de Noël, mais tout au long de l’année. § Décorations en forme de cadeaux Découpe les cadeaux de la page A11 le long des lignes continues. Plie le long des lignes pointillées ; puis rabats les couvercles et ferme-les avec du ruban adhésif. Perce un trou en haut de chaque cadeau et attache un fil. Accroche les cadeaux à un endroit où tu peux les voir. Tous les trois ou quatre jours, ouvre un « cadeau » et fais l’activité indiquée à l’intérieur. Rappelle-toi que tu peux offrir ces cadeaux tout au long de l’année ! A10 Idées de période d’échange 1. Montrez une image de la dernière Cène. Avant sa crucifixion, Jésus a donné la Sainte-Cène à ses apôtres pour qu’ils aient un moyen de toujours se souvenir de lui et pour qu’ils puissent avoir son Esprit avec eux. Lisez avec les enfants Luc 22:19. Montrez une image du Christ rendant visite aux Néphites. Après sa résurrection, Jésus a enseigné aux Néphites à prendre la Sainte-Cène. Lisez avec les enfants 3 Néphi 18:6-7, 11. Jésus-Christ a enseigné à ses disciples qu’en prenant la Sainte-Cène ils renouvelaient leurs alliances du baptême de toujours se souvenir de lui, de prendre son nom sur eux et de garder ses commandements. Montrez des images représentant la bénédiction et la distribution de la Sainte-Cène de nos jours. Nous pouvons participer à l’ordonnance que Jésus a enseignée. Les prières de Sainte-Cène nous disent que, si nous nous souvenons de Jésus-Christ et gardons ses commandements, nous aurons toujours son Esprit avec nous. Lisez les prières de Sainte-Cène dans Moroni 4:3 et 5:2. Rappelez aux enfants que, sans l’Expiation, dont nous nous souvenons en prenant la SainteCène, nous ne célébrerions pas Noël. Chantez un chant ou un cantique. 2. Affichez au tableau les images indiquées dans l’idée cidessus, et commentez chacune. Au-dessus des images, écrivez « Dimanche ». Discutez de différentes manières dont les enfants peuvent se souvenir de Jésus. Le dimanche, on peut penser à lui à l’église, pendant la Sainte-Cène et en chantant les chants de la Primaire. Répartissez les enfants en six groupes et donnez à chaque groupe un jour de la semaine (lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi ou samedi). Demandezleur d’écrire ou de dessiner différentes manières dont ils peuvent se souvenir du Sauveur tout au long de la semaine (par exemple, pardonner, choisir le bien, garder les commandements, être gentil ou être reconnaissant). Donnez à chaque groupe l’occasion de dire ou de montrer ce qu’il a fait. Puis dites : « Je me souviendrai de Jésus en __________. » Envoyez une petite balle en tissu à un enfant. Demandez à l’enfant de compléter la phrase et d’envoyer la balle à un autre enfant. Recommencez. Rappelez aux enfants que nous pouvons nous souvenir du Sauveur tout au long de la semaine. ● ILLUSTRATION THOMAS S. CHILD « Et tout ce qui persuade les hommes de faire le bien est de moi ; car le bien ne vient que de moi… Je suis la lumière, et la vie, et la vérité du monde » (Éther 4:12). Plier Lis l’histoire de Noël avec Dis des Plier un membre de ta famille ou un ami. mots gentils. Un cadeau d’amour Un cadeau d’amour Plier Exprime ta gratitude en Écris ici ce que tu décides de faire comme cadeau. Plier écrivant une lettre de remerciement. Un cadeau d’amour Remarque : Si tu ne veux pas ôter les pages du magazine, tu peux photocopier ou décalquer cette activité, ou l’imprimer à partir du site Internet www.lds.org. Pour l’anglais, clique sur « Gospel Library ». Pour les autres langues, clique sur la carte du monde. Un cadeau d’amour L’AMI DÉCEMBRE 2004 A11 A12 « Il délivrera les justes par son pouvoir » (1 Néphi 22:17). Un chou pour Noël PA R T R I S A M A R T I N Histoire vraie ILLUSTRATION GERALD ROGERS « A nnie, nous avons besoin d’un chou pour le repas de Noël de demain, dit Maman. S’il te plaît, va chez les Olsen et échange ces pommes de terre contre un chou. Dépêche-toi. Il va bientôt faire nuit. » Annie, qui a onze ans, soupire ; elle pose son tricot et prend le sac de grosse toile contenant les pommes de terre. À l’époque, c’est une tradition en Norvège que les familles aient un chou pour le dîner de Noël, et Annie sait que cela va être délicieux. Mais elle n’a pas envie de quitter la chaleur de la cheminée. « Est-ce que Gunnild peut venir aussi ? » demande-t-elle avec espoir. « Non, elle doit nourrir les chèvres et aider votre père. » Annie boutonne son manteau en peau de mouton et se précipite dehors dans l’air glacial. La neige craque sous ses pieds et le vent cinglant fouette ses nattes blondes tandis qu’elle se hâte sur le chemin. Quelques minutes plus tard, elle arrive à la maison des Olsen et frappe à la porte de bois. Madame Olsen répond, ses yeux bleus grand ouverts de surprise. « Eh bien, Annie ! Qu’est-ce que tu fais dehors par un vent pareil ? Tu as les joues aussi rouges que des fraises. Entre te réchauffer. » Annie, debout près du feu qui crépite, a des picotements dans les doigts et les orteils. « Maman m’a demandé d’échanger ces pommes de terre contre un chou », dit-elle. « Oh, je suis désolée, mon enfant. Je n’ai plus de chou. Nous avons mangé le dernier hier. » Madame Olsen mélange le contenu du grand chaudron noir accroché au-dessus du feu. « Veux-tu du porridge ? » « Non, merci, répond Annie. Je ne peux pas rester. Savez-vous où je pourrais trouver un chou ? » « Les Petersen en ont peut-être un. Jens a eu une bonne récolte cette année. Mais si tu y vas, il faut que tu te dépêches. On dirait qu’une tempête se prépare. » « Merci, madame Olsen », dit Annie en repartant rapidement. Calant le sac sous son bras, elle enfouit ses mains au fond de ses poches et prend péniblement la route. Le vent glacial lui fouette le visage, et des nuages noirs grondent dans le ciel. Après ce qui lui semble être des heures, elle arrive chez les Petersen. Par chance, madame Petersen a un chou qu’elle peut échanger à Annie contre des pommes de terre. Disant au-revoir de la main, Annie prend rapidement le chemin du retour. De minuscules flocons de neige voltigent autour d’elle, couvrant la route d’un duvet blanc. Annie pense à sa maison bien chaude. Elle peut presque sentir l’odeur du lutefisk (poisson séché) et des pommes de terre qui cuisent. Sa mère fait peut-être aussi du riskrem (gâteau de riz) dans lequel elle cache une amande. Annie sera peut-être celle qui aura la chance de la trouver. La neige se met à tomber plus fort. Des flocons épais L’AMI DÉCEMBRE 2004 A13 Est-ce Annie ? Il se précipite vers elle, la prend dans ses bras et l’enveloppe dans son manteau de fourrure. « S’il te plaît, Seigneur, prie-t-il, garde-la en vie. » Un faible souffle anime les lèvres d’Annie qui murmure : « Papa. » « Annie, tu es vivante ! C’est un miracle ! dit-il en pleurant. Dieu a préservé ta vie dans un but particulier. » ❄ ❄ ❄ ❄ euf ans plus tard, Annie épousera Soren Hansen. Ils auront eu huit enfants. Après la mort de Soren, Annie vend de la sciure de bois aux boucheries pour subvenir aux besoins de sa famille. Chaque jour, elle attelle son poney beige à une petite charrette et emporte un chargement de sciure de bois à Oslo, la ville voisine. Un jour, alors qu’elle approche du marché en plein air, elle remarque un attroupement étrange. Deux jeunes gens s’adressent à un groupe rassemblé près du marché aux légumes. Curieuse, Annie s’arrête pour écouter. Ils parlent d’un prophète et du Livre de Mormon. Elle est émue par leur message. Le 2 mars 1857, elle est l’un des premiers convertis de Norvège à se faire baptiser. Annie deviendra une excellente missionnaire, parlant de l’Évangile à tous ceux qui veulent bien écouter. Même monsieur Gulbrandsen, le propriétaire de la scierie, se joindra à l’Église après qu’Annie lui aura enseigné l’Évangile. Elle continuera de rendre son témoignage N recouvrent les cils de la fillette et masquent le chemin. Annie fixe le paysage devant elle, s’efforçant de trouver le sentier. « Est-ce que c’est notre maison ? » se demande-t-elle en remarquant une forme sombre dans la neige tourbillonnante. Mais ce n’est qu’un bosquet. Annie est perdue. « Où suis-je ? se demande-t-elle. Pourquoi les montagnes ressemblent-elles à des géants ? » Elle a l’impression d’être dans un rêve. Des congères immenses ressemblant à des lits de plumes blancs et douillets l’invitent à s’arrêter pour dormir. Au début, elle résiste en pensant à sa maison. Elle avance mécaniquement, les jambes raides, serrant son chou bien fort. Mais finalement, elle s’écroule, épuisée, et s’allonge en s’enveloppant dans une couverture de neige moelleuse. À la maison, le père d’Annie regarde avec attention la neige tourbillonnante. Où est Annie ? Il s’enveloppe dans son gros manteau et attrape sa lanterne. Il avance à grands pas sur le chemin, en criant dans le vent : « Annie, Annie ! » Près d’un sapin immense il remarque un monticule étrange. Il presse le pas. Sa lanterne se balance. Dans la faible lueur, il voit un visage tout pâle dans la neige. A14 « Dieu nous protégera et préparera la voie devant nous afin que nous puissions vivre et nous multiplier… et faire toujours sa volonté. » Joseph F. Smith (1838–1918), Conference Report, octobre 1905, p. 5-6. jusqu’à sa mort en Norvège à l’âge de 81 ans. Certains de ses enfants et petits-enfants émigreront en Amérique. Aujourd’hui ses arrière-arrière-petits-enfants aiment toujours entendre le récit du miracle d’Annie qui était allée chercher un chou pour Noël. ● Trisa Martin est membre de la 30e paroisse de Bountiful, pieu de Bountiful (Utah-Est, USA). Noël à Temple Square Voir l’activité et les instructions aux pages A8 et A9. 24 21 18 19 23 22 15 12 11 13 14 10 4 5 6 7 20 ILLUSTRATION DILLEEN MARSH 9 3 2 17 8 1 16 L’AMI DÉCEMBRE 2004 A15 TÉMOIN SPÉCIAL Gardez les commandements Du Collège des douze apôtres J Saviez-vous que frère Hales a été pilote dans l’armée de l’air des ÉtatsUnis ? Il fait part de son amour pour les commandements qui nous guident, nous protègent et nous permettent de retourner auprès de notre Père céleste. A16 e vais vous raconter une histoire vraie, celle d’un homme appelé Abinadi. C’était un prophète qui a prêché le repentir à un peuple et à un roi méchants. Il a prêché avec hardiesse et courage. Le méchant roi Noé, furieux, a commandé à ses prêtres de tuer Abinadi. Mais celui-ci leur a résisté en disant : « Ne me touchez pas, car Dieu vous frappera si vous portez la main sur moi, car je n’ai pas remis le message que le Seigneur m’a envoyé remettre… Je dois accomplir les commandements que Dieu m’a commandé d’exécuter. » Les gens du roi Noé ont eu peur de toucher Abinadi parce que l’Esprit du Seigneur était avec lui. Il a déclaré qu’il finirait de donner le message que Dieu l’avait envoyé remettre et que peu lui importait ce que le roi Noé et ses gens feraient de lui ensuite. (Voir Mosiah 13:1-9.) Quand Abinadi a eu terminé de donner son message, le roi Noé a exigé qu’il rétracte ce qu’il avait dit, sinon il serait mis à mort. Mais Abinadi a refusé. Quel grand exemple Abinadi devrait être pour nous tous ! Il a obéi courageusement aux commandements du Seigneur, bien que cela lui ait coûté la vie ! Choisir de respecter les commandements nous libère des chaînes du péché et nous permet de trouver le véritable bonheur. Si notre vie reflète notre amour du Seigneur par notre obéissance aux commandements, nous récolterons alors les bénédictions promises dans cette vie et dans la vie à venir. ● D’après un discours de la conférence générale d’avril 1996. ABINADI DEVANT LE ROI NOÉ, TABLEAU DE MARCUS A. VINCENT R O B E R T D. H A L E S REPRODUCTION INTERDITE Marie, tableau de James C. Christensen « L’ange [Gabriel] lui dit : Ne crains point, Marie ; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus… Marie dit… qu’il me soit fait selon ta parole » (Luc 1:30-31, 38). L e plus grand de tous les actes de toute l’histoire a été le sacrifice expiatoire de notre Sauveur et Rédempteur. Nous nous souvenons de ce sacrifice à cette période de l’année où nous célébrons sa naissance. Ce n’est que par le sacrifice expiatoire du Prince de la paix que nous pouvons chacun connaître le véritable pouvoir de la paix. Voir James E. Faust, « Le pouvoir 02249 92140 4 FRENCH 3 de la paix », p. 2.