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iOURHÀL D'ÀNNOÏIAÏ
Les ajoncs et les genêts représentent
seuls la végétation.
Devant cet amas de débris recouverts
d'une-mousse brûlée par les vents de la
mer, s'élève un calvaire.
L'image qui semble se tordre sur la
croix n'est pas due au ciseau d'un ar¬
tiste, mais qu'importe, c'est l'image du
Christ, et d'ailleurs tout n'est-il pas dans
le prestige que l'on donne ou attribue à
une chose.
C'est là que vont avant de s'embarquer
ùans leurs risques, tous nos pécheurs,
implorer le tils de Dieu. Jamais un de
nos hommes n'y a manqué, mais ma¬
lheur à celui qui voudrait braver, la mer
l'engloutirait.
C'est que voyez-vous, ce calvaire a sa
légende, et dans notre Bretagne qui dit
elle est intéressante à connaître au point
de vue des mœurs de ces braves Bre¬
tons.
Eugène Le BRUN.
La Société Générale est à 478,75. Nous
relevons dans le dernier bilan une augmen¬
tation notable du compte portefeuille et du
compte de chèques. Ce qui indique un ac¬
croissement des affaires sociales.
Entre puristes ;
— Il est des expressions vraiment bien
prétentieuses ; et tenez, mon cher, quoi de
plus ridicule, par exemple, que cette phra¬
se d'un mélomane; « Je nageais dans des
flots d'harmonie. »
— Pourquoi ne pas dire tout simplement :
Je prenais un bain de son ?
Salles d'Ande (Aude)
Tro^s --«Aotines de ma paroisse, qui ont fait usage
de vos Pilules Gioquel, se montrent 1res satisfaites
d^s effets obtenus contre !a migraine et surtout con¬
tre des constipations chroniques, invétérées, qu'aucun
remède n'avait pu soulager. J'en ai moi mênifl fait
usase et je rfisreite IIP. n'avoir pas contra plus tôt vos
excellentes Pilules Gicquel (i fr. SO la boite).
S.iB.VTIER, curé de Salles d'Aude.
LA GAMELLE DU COLONEL
Dédié au duc d'Orléans
it'(jffiide, dit vérité.
11 y a déjà longtemps une vierge issue
d'une iamille de Rois ayant été initiée de
jeune âge à la toi chrétienne par une
iemme aux soins de laquelle elle avait
été confiée, quitta un jour le foyer pater¬
nel, '.-à les idoles étaient seules adorées,
avec sa suivante.
Elles'embarqua dans une risque n tout
et après avoir travef se les mers, yuidée
par une étoile, que le soleil ne faisait
même pas pâlir, elle vint débarquer sur
ces rives.
Grâce au dévouement des habitants
de la contrée auxquels elle avait inspiré
une confiance absolue, on vit bientôt
plusieurs chaumières de pécheurs se
dresser sur le sommet de cette falaise,
autour de la petite hutte que cette en¬
voyée du ciel avait elle-même construi¬
te.'
Pendant un certain nombre d'années,
elle vécut ainsi complètement ignorée à
vingt lieues d'ici. Sa vie se passait en
]trières, en contemplations et en médi¬
tations. Elle ne tarda pas à communiquer
sa foi aux habitants et jamais alors les
tempêtes n'étaient terribles, elle les écar¬
tait avec une prière, aussi les marins
l'appelaient-ils. la sœur du bon Dieu.
Un jour sa retraite fut découverte dans
des circonstances particulières.
Un baron qui habitait ce vieux châ¬
teau dont vous avez certainement re¬
marqué les débris à quelques kilomètres
d'ici, non loin du bois de sapins dont les
cimes ferment l'horizon de ce coté, chas¬
sait le sanglier.
Depuis le matin la bête avait vingt fois
rompu les chiens.
Les piqueurs. les valets juraient que
jamais ilsn'en avaient levé un semblable.
Mais la troupe des chasseurs ne voulait
pas céder : « J'en mourrais de honte di« sait le châtelain, si un sanglier m'é•'• chappait, holà, les gars, soyez fermes
<• et si vous le laissez gagner la grève, je
• vous fais tous pendre ce soir, dans la
» pour de mon château. >•
Mais le sanglier gagna l'ermitage de
11 jeune chrétienne et tout tremblant,
couvert d'écume, les flancs déchirés par
les chiens, i l pénétra dans la chaumière.
L'effroi fut grand, vous le pensez bien,
mais aussitôt la bête vint se coucher aux
pieds de la sainte.
" Que signifie cette comédie, s'écria le
' Xemrod en colère, piqueurs, valets.
" forcez vos chiens. »
Mais en vain les coups de fouet pleuvaient-ils, pas un des chiens ne bougeait.
Les chasseurs commençaient à trem¬
bler : la vue de cette sainte fille d'ail¬
leurs fort jolie, qui restait si calme au
milieu de ce tumulte, n'était pas faite
pour rassurer des esprits du temps.
Elle se leva et d'un pas tranquille, on
la vit se présenter devant la troupe as¬
semblée.
— Comte de Kerkoven. dit-elle, je suis
la fille du très haut et très puissant sei¬
gneur Las Mas du Vualdivir, roi et sou¬
verain d'une contrée éloignée : une voix
qui venait d'en haut m'a dit une nuit
qu'il y avait quelque part sur le globe
une province pauvre et stérile où le pa¬
ganisme régnait en rnaitre souverain.
« Va. rn'a-t-elle dit; porter sur cette
terre hérétique la parole du Seigneur, à
ta voix les flots en courroux se calme¬
ront. J'ai obéi et depuis bientôt vingt
ans, je demeure ici, au milieu de ces
braves familles de pécheurs. Pas un ne
s'embarque sans venir réciter ici une
prière et rarement ses vœux sont con¬
trariés par le Tout Puissant.
Ce sanglier à mes pieds est la preuve
de l'influence de cette croix que tu vois
accrochée à cette muraille.
— Fille de Satan, répliqua le Comte,
tu es la cause de toutes les malédictions
qui se sont abattues sur notre contrée.
Demain mes gens viendront détruire ce
loyer pestilentiel.
La demeure de la sainte fut en effet
livrée à la pioche des démolissseurs et il
lui fallut quitter la contrée. Mris son
souvenir n'est pas effacé, et s'il vous ar¬
rivait de traverser la nuit cette falaise,
vous ne seriez pas surpris d'entendre des
voix, célestes chanter des hymnes reli¬
gieux.
C'est la fille du Roi qui revient visiter
ces lieux témoins de ses bienfaits, aussi
le calvaire, dont je vous ai parlé, continuera-t-il encore pendant des siècles à
être l'objet d'une grande vénération par¬
mi nos familles de pêcheurs.
Ayant terminé son récit, le vieux ma¬
rin, "ôtant sonchapeu et faisant un grand
signe de croix, i l me quitta en disant :
Ne parlez à personne de cette histoire,
nous nous la transmettons de père en fils
et elle ne doit pas quitter ces rivages, car
la sainte pourrait être contrariée.
Ne lui ayant pas promis je crois devoir
aujourd'hui la raconter à mon tour, car
Lorsqae vous étiez an service
Vous rapDetez-vous les bateaux
QU'OD montait au conscrit novice
Frais émoulu sous les drapeaux ?
On te l'envoyait en ballade.
Quérir un vague matériel ;
Tantôt le parapha d l'escouade
Ou la garaeir du colonel,
On avalait tout' les couleuvres ;
D'aut'fois, fallait a l'adjudant ••
D riiander ta clé du champ d'manceuvres,
C qui vous valait d'ôtre foutu d'dans.
Ou V pivot de conversion, le moule
A guillemets ou encor l'échelle
Du paveur. J' coupais comme un' moute
Dans la ganiell' du colonel.
Je m' disais comme ça, quoi d'étrange
T.e colonel évidemment,
Tout comme moi faut bien qu'il mange
Y a rien là de bien épatant.
Seulement, pensais-je. il est probable
Qu'ell' contient un peu plus de sel,
Quéqu' rata des plus confortables,
La gamelle du colonel.
Gamelle idéale, féerique,
A laquelle je crois encor
.le vois ta forme symbolique,
Je pense que tu es en or
Des petits conscrits de la France,
Tu es comme un but éternel,
Comme une suprême espérance.
0 gamelle du colonel !
Tandis que sur l'autre hémisphère
On cherche vainement Eyraud,
Un prince, nouvelle manière,
Vient chfz nous au petit galop.
Il nous réclame une gamelle.
Sur un ton qu'est pas solennel,
C qui trouble surtout sa cervelle
C'est la gamell' du colonel.
Une gamelle a de quoi plaire ;
Elle est hien faite pour tenter
Mais d'une gamelle ordinaire
II ne saurait se contenter.
Ses juges ont compris la chose,
Ils envoient — c'est bien naturel —
Chercher a ce duc blond et ruse
La gamelle du colonel,
Atteindra-t-il cette gamelle ?
Il n'est pas trop ambitieux
Le prisonnier de la toi;relie ;
Notre existence sous les cieux
Se passe-t-elle pas en somme,
Depuis le jeûne originel
A vouloir mordre cette pomme...
La gamelle du colonel ?
Raoul PONCHON.
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De conformité à l'article 537 du
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admis au passif de cette faillite sont
invités à se réunir sous la prési¬
dence du juge commissaire dans la
salle des audiences du Tribunal de
commerce d'Annonay, palais de jus¬
tice rue du Champ , le vendredi
vingt - huit février
mil huit cent
quatre-vingt-dix, à neuf heures du
matin à l'effet d'assister à la red¬
dition
définitive
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syndic de l'union, les débattre, clo¬
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une somme de 39.009 fr.
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lien sont aussi plus offertes. On cote l'Ita¬
lien 94; le Turc 18,10 ; l'Extérieure 73 et
l'Egypte 477.
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tions du Crédit Foncier ont fait preuve d'u¬
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tion de quelques points sur leurs cours. Il
y a encore sur ces titres une perspective de
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ties qui les assimilent aux valeurs quijouissent de celle de l'Etat.
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