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Section des Unités de recherche
Rapport de l’AERES sur l’unité :
EA 1162 : CRINI
Centre de Recherche sur les Identités Nationales et
l’Interculturalité
sous tutelle des
établissements et organismes :
Université de Nantes
Janvier 2011
Section des Unités de recherche
Rapport de l’AERES sur l’unité :
EA 1162 : CRINI
Centre de Recherche sur les Identités Nationales et
l’Interculturalité
sous tutelle des
établissements et organismes :
Université de Nantes
Janvier 2011
Unité
Nom de l'unité : CRINI
Label demandé : EA
N° si renouvellement : EA 1162
Nom du directeur : M. Pierre CARBONI.
Membres du comité d'experts
Président :
M. Alexis TADIÉ, Université Paris-Sorbonne Paris 4
Experts :
Mme Norah DEI CAS-GIRALDI, Université Charles de Gaulle-Lille 3
Mme Cliona DE BHALDRAITHE MARSH, University College Dublin
Mme Aliyah MORGENSTERN, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Expert(s) proposés par des comités d’évaluation des personnels (CNU,
CoNRS, CSS INSERM, représentant INRA, INRIA, IRD…..) :
Mme Catherine RESCHE, Université Panthéon Assas-Paris 2, représentant du CNU
Représentants présents lors de la visite
Délégué scientifique représentant de l'AERES :
M. Carle BONAFOUS-MURAT
Représentant(s) des établissements et organismes tutelles du CRILA :
M. Jacques GIRARDEAU, Vice-président du Conseil Scientifique de l’université de Nantes
3
Rapport
1  Introduction

Date et déroulement de la visite :
La visite a eu lieu le 20 janvier 2011, dans les locaux du département de langues de l’université de Nantes, et
la réunion plénière s’est tenue dans la salle du conseil.
Après une réunion à huis clos débutée à 9h45, qui a permis aux membres du comité de consulter les
publications de l’unité, en particulier la collection du CRINI, éditée localement, la rencontre avec les membres du
CRINI, dont la majorité était présents, s’est déroulée de 10h15 à 11h 45 dans une atmosphère cordiale et franche.
Dans un premier temps, pendant 30 minutes, le directeur a présenté le bilan d’une unité organisée autour de
trois grands pôles disciplinaires (civilisation, littérature, didactique des langues) et a esquissé en cinq points les
perspectives offertes à l’équipe, tout en cédant régulièrement la parole aux différents responsables des aires
culturelles. Une longue discussion a suivi cette présentation, qui a permis de faire apparaître des points importants du
dossier.
La rencontre avec le Vice-président du Conseil Scientifique, qui a eu lieu dans la continuité, à partir de 11h50,
a permis de comprendre le soutien qu’apporte l’université à ses équipes et les attentes suscitées par l’évaluation du
CRINI par l’AERES afin de décider de la marche à suivre. Tout en affirmant un soutien sans faille aux SHS, qui se
traduira notamment par la construction, dans le cadre du plan Campus, d’un bâtiment leur étant spécifiquement
dédié, le Vice-président a mis l’accent sur la politique d’internationalisation des publications menée par le Conseil
scientifique, ce qui implique de ne pas subventionner les « publications de laboratoire ».
La visite s’est achevée, de 12h25 à 12h55, par une rencontre avec une dizaine de doctorants, qui avaient tous
effectué leur master à Nantes. Le comité s’est ensuite réuni de nouveau à huis clos pour préparer le rapport.

Historique et localisation géographique de l’unité et description
synthétique de son domaine et de ses activités :
Installée dans l’UFR de langues de l’université de Nantes, l’unité a été créée en 1992. Elle présente trois axes
de recherche (civilisation de l’Europe et des Amériques ; littératures étrangères ; didactique des langues et cultures
étrangères) centrés sur quatre aires culturelles principales (anglophone, germanophone, russophone, hispanophone et
italophone). Les locaux de l’unité sont situés dans l’UFR de langues, et sont pour l’heure constitués d’une salle de
travail.

Equipe de Direction :
Le directeur du CRINI est assisté par une directrice-adjointe, et par un bureau composé des responsables des
axes (6 personnes), d’un responsable du budget, d’une responsable des publications, d’un représentant de l’unité
auprès de l’ED, et de deux personnels administratifs (dont une doctorante) dont la quotité de travail cumulée
représente 0,75 ETPT.
4

Effectifs de l’unité : (sur la base du dossier déposé à l’AERES) :
N1 : Nombre d’enseignants-chercheurs (cf. Formulaire 2.1 du
dossier de l’unité)
N2 : Nombre de chercheurs des EPST ou EPIC (cf. Formulaire 2.3 du
dossier de l’unité)
N3 : Nombre d’autres enseignants-chercheurs et chercheurs y
compris chercheurs post-doctorants (cf. Formulaire 2.2, 2.4 et 2.7
du dossier de l’unité)
N4 : Nombre d’ingénieurs, techniciens et de personnels
administratifs titulaires (cf. Formulaire 2.5 du dossier de l’unité)
N5 : Nombre d’ingénieurs, techniciens et de personnels
administratifs non titulaires (cf. Formulaire 2.6 du dossier de
l’unité)
N6 : Nombre de doctorants (cf. Formulaire 2.8 du dossier de
l’unité)
N7 : Nombre de personnes habilitées à diriger des recherches ou
assimilées
Dans
le
bilan
Dans
le
projet
42
39
_
_
1
1
1
(25%)
1
(25%)
1
(50%)
43
13
12
2  Appréciation sur l’unité

Avis global sur l’unité:
Le CRINI est une grosse équipe, pluridisciplinaire, qui rassemble des spécialistes de langues de diverses aires
culturelles (anglophone, hispanophone, russophone, germanophone en particulier), et qui compte des littéraires, des
civilisationnistes et des linguistes spécialistes de didactique (les autres linguistes ayant rejoint une équipe de Sciences
du langage). Elle affiche une petite quarantaine de chercheurs à temps plein, dont les experts comprennent qu’ils
représentent les publiants selon les calculs de l’équipe de direction (pour le comité ce chiffre serait plutôt de 30), les
non-publiants ayant été considérés comme membres associés. Les axes de travail sont au nombre de trois, et
correspondent aux disciplines, ce qui leur confère une cohérence en interne, mais rend plus difficile, inévitablement,
le travail transversal. On a pu noter, en particulier dans l’axe 1, une bonne dynamique de recherche, avec des liens
forts et suivis avec la collectivité, ce qui marque un souci d’interaction avec la communauté : l’environnement local
et régional semble en retour porteur.
Le bilan est tout à fait convenable avec un nombre important de soutenances de thèses et de HDR, de
publications, tant individuelles (même si on aimerait parfois une plus grande diversité, en particulier internationale,
dans les débouchés) que collectives, avec une collection d’ouvrages publiée localement, et qui trouve un débouché
heureux sur revues.org.
Les difficultés liées à la transversalité ont amené l’équipe à proposer une nouvelle organisation de la
gouvernance et à mettre l’accent sur le travail en commun : reste cependant que ce travail ne peut pas se borner à
des journées d’études auxquelles tous seraient conviés. En l’état, le projet scientifique se borne à décliner quelques
thèmes, livrés sans aucune analyse ni état de la question (bibliographique ou autre), ce qui rend difficile d’estimer la
pertinence du travail proposé (même si l’on peut faire confiance à des chercheurs de qualité pour le mener à bien).
La recherche de financement auprès des grands opérateurs nationaux devrait être plus poussée, ainsi que la
structuration des relations internationales (hors co-tutelles), en particulier dans le monde anglophone.
5

Points forts et opportunités :
-
équipe riche en chercheurs en langues avec des disciplines variées et complémentaires
-
bonne cohésion des axes de recherche
-
politique de diffusion active
-
chercheurs publiants relativement nombreux et publications de qualité
-
environnement local et régional porteur ; très bonnes relations avec la collectivité
-
conscience de la nécessité de se saisir de la politique de valorisation.

Points à améliorer et risques :
-
une transversalité qui demande à être renforcée
-
un projet scientifique qui n’est pas décliné de façon claire
-
un risque de dispersion des énergies dans une équipe structurée selon des lignes disciplinaires
(civilisation, littérature, didactique)
-
des relations internationales à structurer davantage
-
une visibilité et une valorisation qui demandent à être améliorées : site internet, accessiblité des
publications, etc.

Recommandations:
-
rechercher des financements par les grands opérateurs
-
s’interroger sans délai sur les concepts et la terminologie.

Données de production :
A1 : Nombre de produisants parmi les chercheurs et enseignants
chercheurs référencés en N1 et N2 dans la colonne projet
A2 : Nombre de produisants parmi les autres personnels
référencés en N3, N4 et N5 dans la colonne projet
A3 : Taux de produisants de l’unité [A1/(N1+N2)]
A4 : Nombre d’HDR soutenues (cf. Formulaire 2.10 du dossier de
l’unité)
A5 : Nombre de thèses soutenues (cf. Formulaire 2.9 du dossier de
l’unité)
30
1
77%
5
19
6
3  Appréciations détaillées :

Appréciation sur la qualité scientifique et la production :
Cette équipe couvre un large champ disciplinaire puisqu’on y trouve des littéraires, des civilisationnistes, et
des linguistes (didactique et acquisition pour l’essentiel). Elle s’étend sur plusieurs aires culturelles : anglophone,
hispanophone, russophone, germanophone, et italophone. La difficulté et la richesse de cette équipe tiennent là :
parvenir à construire une identité qui préserve les spécificités de chacun en développant une transversalité
dynamique. Les recherches menées sont variées, et regroupées en trois axes, qui correspondent aux spécialités
disciplinaires. Le premier axe, essentiellement civilisationniste, travaille sur des problématiques liées à l’identité, à
la mémoire, à la nation. Ces travaux se traduisent par un certain nombre de publications collectives. Le deuxième axe
concerne des thématiques proches (identités, frontières, genres) à partir de corpus littéraires pour l’essentiel
modernistes (Joyce, Lorca, futurisme, etc.) ou plus contemporains (littérature canadienne, écossaise) sans négliger la
période moderne (Thomson, Darwin). Ces deux axes font aussi une part à une réflexion sur le cinéma. Le troisième
axe porte avant tout sur le concept de réseau, souvent en partenariat avec des équipes d’autres universités. Il
s’appuie sur des échanges avec des universités européennes et d’Afrique du Nord.
Les publications sont nombreuses et de qualité. Beaucoup de volumes collectifs sont publiés dans la collection
du CRINI, de fort bonne tenue (35 volumes publiés à ce jour). Cela représente à la fois une richesse et un
inconvénient. Une richesse car la production du laboratoire peut être clairement identifiée, à condition d’opérer un
travail considérable de diffusion (le passage sur revues.org est en ce moment à l’étude, ce qui est une bonne chose).
L’inconvénient est que la diffusion des résultats ne s’inscrit pas dans les réseaux nationaux et internationaux de la
recherche (au demeurant certains chercheurs publient dans des revues internationales).
Les thèses soutenues sont nombreuses (19) au cours du dernier quadriennal, montrant à la fois une véritable
politique de formation et d’attractivité régionale (tous les doctorants avec qui nous avons pu nous entretenir avaient
soutenu leur M2 à Nantes). De même, avec 5 HDR soutenues depuis 2007 (dont 1 au sein même de l’unité, et 4 dans
des universités autres), le CRINI a largement renouvelé son potentiel d’encadrement, notamment dans le domaine
anglophone, ce qui ne devrait pas tarder à porter ses fruits.
Enfin, des liens internationaux se développent avec différentes universités, en particulier à l’occasion de
cotutelles (Sidney, Saragosse, etc.).

Appréciation sur le rayonnement, l’attractivité, et l’intégration de
l’unité de recherche dans son environnement :
L’unité est composée d’un nombre important de chercheurs actifs, dont certains ont une présence
internationale (publications, conférences). L’attractivité du laboratoire est indéniable, si l’on en juge par le nombre
important de thèses inscrites au 1er janvier 2011 (42), et parmi celles-ci le nombre significatif de cotutelles et
étudiants étrangers (13). Si certaines aires culturelles (russophone en particulier) semblent souffrir d’un manque
d’enseignants-chercheurs, dans l’ensemble l’encadrement est riche et varié. On notera un véritable dynamisme
collectif de l’axe 1, en particulier sur le monde hispanique, avec un certain nombre d’expériences et d’opérations
louables autour du cinéma par exemple, et avec un effort pour sortir de l’université (actions en direction de la
formation continue, de la ville, etc.).
Si l’unité a répondu présent à des appels d’offres locaux (actions financées dans le cadre du CPER, ou au sein
de l’université), on notera une certaine timidité face aux appels d’offres des grands opérateurs nationaux et
internationaux (ANR, etc.). C’est dans cette direction que devraient porter les efforts (il a été fait mention dans la
discussion d’un projet de programme ANR, en préparation depuis peu). De manière générale, il serait souhaitable que
l’unité développe des projets en ce sens, de façon à structurer et financer une partie de ses recherches.
La valorisation des recherches est intéressante, avec un projet de « newsletter » électronique (e-CRINI), mais
dont il est trop tôt pour estimer la qualité et l’impact (le n°1 est paru en juin 2008 ; le second doit paraître en février
2011) : si cette périodicité est maintenue elle est évidemment trop faible pour une publication de ce type. C’est aussi
par des coopérations internationales suivies et structurées, qui vont au-delà de la mise en place de co-tutelles, que
l’unité pourra se développer et renforcer ses axes de recherche tout en démontrant plus clairement son attractivité.
7
On a noté que, quoique les anglicistes soient en majorité dans cette équipe, peu d’échanges suivis existent
avec les pays anglophones.

Appréciation sur la stratégie, la gouvernance et la vie de l’unité:
Si la gouvernance de l’unité paraît un peu compliquée avec un bureau exécutif et un conseil de laboratoire en
plus de l’assemblée générale, il est possible qu’elle soit nécessaire à l’équipe pour fonctionner. La communication
interne semble fonctionner convenablement, avec quelques moments de rassemblement de l’équipe, et une
information sur l’activité des différents axes (journées d’étude, soutenances de thèses) bien suivie. La communication
externe repose sur un site internet bien fait mais qui pourrait être mieux alimenté. La catégorie proposée de
chercheur associé n’est pas pertinente, cette appellation désignant à l’ordinaire les chercheurs qui ont un
rattachement principal à un autre laboratoire.
L’équipe fonctionne beaucoup par journées d’étude organisées au sein de chaque axe, et débouchant sur une
publication dans la collection du CRINI. S’il y a là une activité indéniable, on peut s’interroger sur les modes de
fonctionnement transversaux. Certes, des membres de certains axes participent aux travaux d’autres axes, mais on
peut se demander si la transversalité est suffisamment explorée et exploitée par l’unité : il semble y avoir peu de
travail de séminaire en particulier, prélude aux journées d’étude ou colloques, et qui permettrait de rassembler
doctorants et chercheurs des différents axes.
Les enseignants-chercheurs de l’unité sont en phase avec les préoccupations de la ville et de la région, qui les
soutient à l’occasion : des initiatives heureuses ont été prises par les chercheurs, en particulier dans l’axe 1.

Appréciation sur le projet :
Le projet scientifique pour le prochain quadriennal s’inscrit dans la continuité des travaux entrepris et cherche
à éviter la dispersion inévitable dans une grosse équipe : la structuration plus ferme des axes semble être la voie
suivie par l’unité. Des thématiques sont évoquées pour les différents axes (axe 1 : mémoire et écriture de la nation,
images et représentations des identités nationales, paroles de femmes ; axe 2 : écritures et identités : création,
représentation, reconstructions, qui se décline en cinq catégories ; axe 3 : réseaux, interculturalité, et
transversalité). L’ensemble présenté comporte à peine plus de quatre pages. Il est donc difficile de se faire une
véritable idée des contenus scientifiques proposés, d’autant plus qu’aucun état des lieux de ces questions n’est
proposé, aucun cadre bibliographique ni direction de travail.
On peut faire confiance à des chercheurs renommés pour mener ces projets selon des directions scientifiques
claires, et l’équipe a prouvé dans le précédent quadriennal sa capacité à le faire : mais un projet scientifique doit
aussi afficher pour la communauté la façon dont il s’inscrit dans des courants de recherche nationaux et
internationaux (d’autres équipes, d’autres disciplines ont travaillé sur la mémoire de la nation, sur les migrations, sur
l’interculturalité, etc.). Les fondements théoriques (par exemple dans le cadre de l’axe 3) de l’interaction
scientifique des différents chercheurs doivent être plus clairement perceptibles.
La politique de gestion et d’affectation des moyens semble être bien menée et les doctorants, en particulier,
sont soutenus dans leurs recherches.
8
4  Analyse équipe par équipe et/ou par projet
Le CRINI propose trois axes de recherche qui correspondent, peu ou prou à des distinctions disciplinaires au
sein des études de langues. Dans l’axe 1, sont regroupés les spécialistes de civilisation, sous l’intitulé : « Civilisation
et imagologie : l’Europe en réseaux et les identités en question » ; dans l’axe 2, on trouve les spécialistes de
littérature, avec l’appellation : « littératures étrangères : l’Europe en lignes : une identité littéraire et ses
facettes » ; l’axe 3 rassemble les linguistes spécialistes plus particulièrement de didactique : « Didactique des langues
et cultures étrangères : l’Europe des langues : mémoire(s), apprentissage et réseaux ». Les sous-titres des axes
indiquent d’autre part la volonté des membres de l’équipe de travailler de façon transversale et transdisciplinaire.
Toutefois, le travail envisagé pour le prochain contrat est énoncé de façon fragmentaire et trop générale pour
être utile : c’est le cas pour tous les axes.
A) Axe 1 : « Civilisation et imagologie : l’Europe en réseaux et les identités en question »
L’axe 1 est apparu comme le plus dynamique d’un point de vue collectif.

Appréciation sur la qualité scientifique et la production :
La difficulté du travail en commun de chercheurs spécialistes d’aires culturelles différentes et inégalement
représentées au sein de l’équipe (dominance des hispanisants et des anglicistes, faible présence des russophones)
apparaît clairement, mais on saura gré aux chercheurs de tenter d’y remédier, par l’organisation de travaux prenant
des objets de recherche permettant de croiser leur expertise. S’il y a un risque à remettre sur le métier la question
des « identités » par exemple, il est certain que l’équipe doit perpétuellement s’inventer de nouveaux modes de
fonctionnement qui traversent les aires culturelles. Un travail sur les frontières dans les Amériques permet aux
américanistes du CRINI de se retrouver autour d’une thématique qui associe l’étude des anciens et des nouveaux
empires américains.
Un certain nombre de publications dans la collection du laboratoire témoignent de cette recherche d’un socle
commun (par exemple, en 2007, Myths and Symbols of the Nation, et plus encore en 2008 Nationalismes et
régionalismes. Amériques mode d’emploi). La réflexion autour de la mémoire (« Paroles de vainqueurs, paroles de
vaincus ») montre également ce désir d’associer toutes les aires culturelles dans un travail de recherche commun. Le
travail sur le cinéma, quant à lui, concerne au premier chef les hispanistes, mais il n’est certainement pas exclu de
penser que d’autres spécialistes pourront se retrouver dans ce travail dynamique mené par les chercheurs de cette
spécialité, qui trouvent des modes originaux de valorisation.

Appréciation sur le rayonnement, l’attractivité, et l’intégration de
l’unité de recherche dans son environnement :
Les collaborations internes à l’équipe, bien sûr, mais aussi les échanges avec d’autres équipes de recherche
témoignent clairement de la vitalité de cet axe : au sein du PRES, avec des universités espagnoles, avec des
universités canadiennes (un projet ANR est à l’étude dans le cadre de l’accord franco-québécois).
Les liens avec les universités du monde anglophone existent aussi, mais davantage sur une base personnelle
qu’institutionnalisée. Les rapports avec les collectivités territoriales sont également très suivis, et on notera un
travail important autour du cinéma en particulier, en direction des enseignants des collèges et lycées, ce qui
témoigne à la fois d’un dynamisme louable et d’une volonté de faire sortir la recherche de ses lieux privilégiés, ce
dont on ne peut que se réjouir.

Appréciation sur le projet :
Le thème proposé pour le sous-axe 1, « migration et citoyenneté en Europe et dans les Amériques XVIIIe-XXIe
siècles », est si vaste et si général qu’on voit mal comment une page et demie de généralités peuvent permettre aux
évaluateurs de se faire une idée de la direction qu’envisage de développer l’équipe.
L’absence de cadrage méthodologique, de bibliographie, ici comme pour les autres axes, rend ce projet très
difficilement lisible. On est donc contraint de faire confiance aux chercheurs, qui ont montré leur dynamisme, pour
augurer de recherches fécondes.
9
B) Axe 2 : « Littératures étrangères : l’Europe en lignes : une identité littéraire et ses facettes »
Le rayonnement de cet axe est intéressant et prometteur, malgré un projet là encore relativement flou.

Appréciation sur la qualité scientifique et la production :
Le deuxième axe présente les mêmes spécificités que l’axe 1, avec des chercheurs spécialistes d’aires
culturelles différentes et inégalement représentées. Le travail cherche à recouper certaines thématiques de l’axe 1,
mais reste néanmoins clairement centré sur des problématiques plus littéraires, comme en témoigne par exemple le
travail sur la notion de « canon ». Le travail dans cette direction semble fourni, même si on peut noter à l’occasion
qu’une journée de travail sur les « Voix d’écrivaines au XIXe siècle » suit d’assez près le programme de l’agrégation
d’anglais (Brontë et Dickinson).
Des travaux individuels de premier plan doivent d’autre part être notés ici (Joyce, études écossaises) ainsi que
des activités dépassant le simple cadre du laboratoire (organisation du colloque de la Société Française d’Etudes
Irlandaises [SOFEIR] en 2010).

Appréciation sur le rayonnement, l’attractivité, et l’intégration de
l’unité de recherche dans son environnement :
Il semble que les liens entre la formation master et le travail à l’échelle de l’équipe de recherche et des
doctorants soient bien articulés, mais l’une des conséquences en est que le recrutement reste pour l’essentiel
régional : le fait que tous les doctorants rencontrés avaient effectué leur master à Nantes est à cet égard significatif.

Appréciation sur le projet :
Pour le quadriennal à venir, une esquisse d’argumentaire est proposée, autour de cinq thèmes très
inégalement développés : seul le cinquième, « les poétiques de l’espace », est quelque peu élaboré, mais il reste à un
niveau extrêmement général, qui ne permet pas de se faire une idée réelle de la pertinence ni de l’originalité des
travaux envisagés.
C’est davantage autour des questions de mise en réseau que l’on voit se dessiner un travail en commun
prometteur (futurisme et surréalisme, dialogue entre les textes littéraires et d’autres genres comme le livret
d’opéra).
C) Axe 3 : « Didactique des langues et cultures étrangères : l’Europe des langues : mémoire(s), apprentissage
et réseaux »
Cet axe, de par sa nature disciplinaire, est peut-être plus autonome que les deux autres au sein de l’équipe, et
comprend moins de chercheurs (huit, soit 1/5ème du total environ).

Appréciation sur la qualité scientifique et la production :
Les publications sont régulières, même si l’on peut regretter que, comme dans toute l’équipe, la tendance soit
de trouver dans la collection du CRINI un débouché commode, dont la diffusion reste problématique, même si un
effort est actuellement fait pour passer sur revues.org.

Appréciation sur le rayonnement, l’attractivité, et l’intégration de
l’unité de recherche dans son environnement :
L’ouverture de cet axe vers d’autres équipes de recherche travaillant sur les mêmes thématiques mérite d’être
notée, à la fois dans l’université et ailleurs en France.
Des liens existent avec l’international, mais il s’agit davantage de terrains d’étude ou de co-tutelles que
d’accords de coopération solidement établis. Cet axe est d’autre part partie prenante dans un projet régional de
recherche (PLURI-L).
10
Comme l’axe 2, l’axe 3 insiste sur la continuité entre la formation de master et la suite des opérations de
recherche, ce qui ne peut que renforcer la dynamique de recherche et de travail de l’unité, mais limite le bassin de
recrutement.

Appréciation sur le projet :
Les projets pour le prochain contrat sont déclinés sous forme d’une liste de journées d’études proposées, qui
sont certainement utiles et importantes, mais l’absence de problématisation générale, et même de contenu donné à
ces journées d’étude, rend difficile une évaluation véritable de la perspective proposée.
On regrette que le rapport n’ait pas été l’occasion d’une réflexion sur les perspectives qui s’ouvraient —
bibliographie, inscription dans les réseaux français et internationaux de la recherche, etc., à l’appui.
Intitulé UR / équipe
C1
C2
C3
C4
Note
globale
CENTRE DE RECHERCHE SUR LES IDENTITES
NATIONALES ET L'INTERCULTURALITE (CRINI)
B
A
A
B
B
C1 Qualité scientifique et production
C2 Rayonnement et attractivité, intégration dans l'environnement
C3 Gouvernance et vie du laboratoire
C4 Stratégie et projet scientifique
11
Statistiques de notes globales par domaines scientifiques
(État au 06/05/2011)
Sciences Humaines et Sociales
Note globale
A+
A
B
C
Non noté
Total
A+
A
B
C
Non noté
Total
SHS1
2
12
11
8
1
34
5,9%
35,3%
32,4%
23,5%
2,9%
100,0%
SHS2
8
33
37
4
SHS3
2
12
6
2
SHS4
11
13
22
6
SHS5
5
32
19
1
SHS6
6
18
5
82
9,8%
40,2%
45,1%
4,9%
22
9,1%
54,5%
27,3%
9,1%
52
21,2%
25,0%
42,3%
11,5%
57
8,8%
56,1%
33,3%
1,8%
29
20,7%
62,1%
17,2%
100,0%
100,0%
100,0%
100,0%
100,0%
Total
34
120
100
21
1
276
12,3%
43,5%
36,2%
7,6%
0,4%
100,0%
Intitulés des domaines scientifiques
Sciences Humaines et Sociales
SHS1 Marchés et organisations
SHS2 Normes, institutions et comportements sociaux
SHS3 Espace, environnement et sociétés
SHS4 Esprit humain, langage, éducation
SHS5 Langues, textes, arts et cultures
SHS6 Mondes anciens et contemporains
12