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02 NOV 12
Quotidien Prov. avec dim.
OJD : 57038
Surface approx. (cm²) : 252
9 RUE DES TONNELIERS
71104 CHALON SUR SAONE - 03 83 59 80 54
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ÉDUCATION
Les enseignants souffrent
Le Centre de recherche sur
l'interaction et la souffrance
scolaire reçoit, a Crêchessur-Saône, beaucoup de
demande de professeurs en
situation de detresse dans
leur metier.
E
lle propose des théra
pies brèves, et pour
tant Emmanuelle Piquetaenviionunmois
d'attente pour accorder un
rendez-vous C'est dire si la
problématique de la souffrance scolaire est, sur le terrain,
une réalité Emmanuelle Piquet, co-créatrice du Gnss
(Centre de recherche sur l'interaction et la souffrance scolaire) avec Marie Quartier, a
ouvert une permanence à
Crèches-sur Saône il y a un
an
Trois raisons ont incité la
creation du Gnss il y a de plus
en plus d'enfants en souffrance scolaire (harcelés ),en
souffrance liee a l'apprentissage (décrochage scolaire), maîs
le Gnss prend aussi en compte
la souffrance des enseignants
« Je suis une fille d enseignants J'ai une admiration
forte pour ce travail, qui est
monstrueusement important,
confie Emmanuelle Piquet Et
j'ai vu comme on les traite
mal » Son expérience personnelle est confortée par celle de Marie Quartier Jeune
professeur agrégée, « elle s'est
retrouvée dans le 93, incapable de savoir comment s'y
prendre Elle a tout essayé, et a
arrêté l'enseignement »
Emmanuelle Piquet, du Gnss, donne les cles aux enseignants
pour reprendre le dessus Photo FO P
ii Les instituteurs
sont de plus
en plus destitués
de leur statut.
Il y a beaucoup
de mépris."
Emmanuelle Piquet,
psycho-praticienne
peuvent éprouver alors que ce
ne sont « que des gamins »
« Vis-à-vis des pairs, maîs aussi une honte sociale » Face à
ce mal-être, la psycho-praticienne dénonce un vide Personne pour les aider, personne pour les former D'où une
solitude très forte et parfois
même des suicides «C'est
tnste maîs ]e ne suis pas éton
nee » Car la rupture est tres
dure pour un passionné qui
emprunte la voie de l'enseignement, plein de rêves, et se
retrouve devant un public
« qui s'en fout royalement »
Aveu de faiblesse
« En plus, c'est mal vu de ne
pas être bien », continue
Mme Piquet, qui insiste sur la
honte que les enseignants
Les pires ne sont
pas ceux qu'on croît
Bien que l'on puisse se sentir
a l'abn des problèmes relayés
par les médias nationaux,
dans le Maçonnais, les enseignants du secteur sollicitent
beaucoup la permanence
d'Emmanuelle Piquet, dans le
pnmaire et au collège notamment Les deux extrêmes se retrouvent des plus âgés dépas
ses par l'évolution de l'attitude
des élevés, aux plus jeunes sortant de formation « avec un
mode d'emploi qui ne va
pas » Peu sont sensibilisés à
ce qu'ils vont trouver sur le terrain « Ce sont les enfants issus des catégories socioprofessionnelles plus (CSF +) qui
sont les pires, poursuit Emmanuelle Piquet Les gamins
sont élevés dans un sentiment
de toute puissance », et se
croient tout permis «Les instituteurs sont de plus en plus
destitués de leur statut II y a
beaucoup de mépris »
Le but du Gnss apaiser les
relations entre écoliers et professeurs, en donnant des cles
au professeur pour reprendre
une position de force « II faut
laisser les enseignants et les
enfants se débrouiller entre
eux ' »
FANNYDUTEL-PILLON
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VIGNERONS2
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Eléments de recherche : EMMANUELLE PIQUET : psycho-praticienne et auteur, toutes citations