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PRÉSENCE PANCHOUNETTE
Saint-Moritz, 1988
Photo A. Mole
FICHE PÉDAGOGIQUE
MAUVAISE PENTE
TAYSIR BATNIJI
ÉDOUARD BOYER
JOAN FONTCUBERTA
CAROLINE FROISSART
TREVOR GOULD
PRÉSENCE PANCHOUNETTE
HUGUES REIP
Exposition du 16 mai au 28 juin 2014
Vernissage jeudi 15 mai 2014 à 18h30
Communiqué de presse
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Mauvaise Pente, par Emmanuel Latreille
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Liste des œuvres exposées
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Images presse
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Taysir BATNIJI
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Édouard BOYER
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Joan FONTCUBERTA
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Caroline FROISSART
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Trevor GOULD
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PRÉSENCE PANCHOUNETTE
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Hugues REIP
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Autour de l’exposition
Activités proposées par le Service des publics
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Le Frac Languedoc-Roussillon
Informations pratiques
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Fonds régional d’art contemporain Languedoc-Roussillon - Association loi 1901
Avec le soutien de la Préfecture de Région Languedoc-Roussillon - Direction Régionale des Affaires Culturelles et de la Région Languedoc-Roussillon. La mise en place d’un portail Internet dédié à l’art
contemporain dans la région Languedoc-Roussillon et l’informatisation du fonds documentaire et de la collection du Frac Languedoc-Roussillon sont cofinancées par l’Union européenne. L’Europe s’engage en
Languedoc-Roussillon avec le Fonds européen de développement régional. Le Frac Languedoc-Roussillon est membre du réseau PLATFORM - regroupement des Frac et structures assimilées. Il pilote le réseau
Art contemporain en Languedoc-Roussillon et est partenaire de CultiZer - Toute la culture en Languedoc-Roussillon.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Exposition du 16 mai au 28 juin 2014
Vernissage jeudi 15 mai 2014 à 18h30
Réunissant des pièces récemment acquises par le
Frac, l’exposition examine quelques façons d’intégrer
la réalité ordinaire dans les œuvres : éléments
provenant du monde industriel ou naturel, images
documentant des faits politiques ou divers,
commentées par un texte ou conservées en l’état,
simples détournements de formes issues d’autres
domaines… Les manières d’aller chercher dans la
« réalité la plus commune » le matériel de l’art, ou
d’y renvoyer de façon très directe, sont devenues si
nombreuses avec le développement des techniques
(notamment des enregistrements) que personne ne
met plus en question cette « contamination » de l’art
par la réalité. Et pourtant, il faut bien que la création
soit autre chose que le réel, faute de quoi on ne
pourrait pas l’en distinguer. En quoi consiste dès lors
l’écart entre « art » et « réalité » ?
Autour de l’exposition
_ RENCONTRES D’ARTISTES
Dans le cadre des Territoires de l’art contemporain
Un dispositif du Conseil général de l’Hérault
L’art contemporain se casse-t-il le nez sur la réalité ?
Ou bien est-il composé d’une diversité d’éléments
dont ceux de la réalité quotidienne ne sont qu’une
faible partie, destinés à s’agencer avec d’autres
dimensions, imaginaires, symboliques, poétiques,
voire philosophiques ? Le Clown Complex de Trevor
Gould, faisant tourner sa triple figure hébétée au
milieu de l’exposition Mauvaise pente, entraînera le
spectateur à considérer l’art de multiples façons. Elle
le rassurera de facto sur la gravité d’une situation qui
n’est peut-être pas si désespérée que certains,
fatigués par tant de réel et de banalité, le déplorent…
ARMELLE CARON
Mardi 27 mai 2014 à 10h
NICOLAS DAUBANES
Jeudi 5 juin 2014 à 10h
EMMANUELLE ÉTIENNE
Date à venir
_ LES MERCREDIS AU FRAC !
Atelier danse / Arts plastiques / Lecture de contes
Mercredi 21 mai 2014, de 14h à 16h30
FRAC LANGUEDOC-ROUSSILLON
4 rue Rambaud - 34000 Montpellier - 04 99 74 20 35/36 - www.fraclr.org
Du mardi au samedi de 14h à 18h, sauf jours fériés - entrée libre
CONTACT PRESSE – Christine Boisson - 04 99 74 20 34 - [email protected]
SERVICE DES PUBLICS - 04 99 74 20 30 - [email protected]
Le Frac Languedoc-Roussillon pilote le réseau : www.artcontemporain-languedocroussillon.fr
Il est partenaire de CultiZer, toute la culture en Languedoc-Roussillon : www.cultizer.fr
Emmanuel Latreille
MAUVAISE PENTE
« Mais, dans quelques-uns de ces portraits, Eystein avait également eu recours à une étrange forme de supercherie :
au milieu de ses décorations de bois ou de laine, d’or ou de velours, il en insérait une qui était réellement faite du
matériau qu’il imitait ailleurs en peinture. Ce stratagème qui avait apparemment pour but de rehausser l’effet de
ses valeurs tactiles et tonales avait cependant quelque chose d’ignoble et révélait non seulement une faille
essentielle dans le talent d’Eystein, mais le fait fondamental que la « réalité » n’est ni le sujet ni l’objet de l’art
véritable qui crée sa propre réalité spéciale qui n’a rien à voir avec la réalité moyenne perçue par l’œil du
commun. »
Vladimir Nabokov, Feu pâle (1962)
Il est habituel de considérer que l’innovation essentielle de l’art moderne a été l’ajout d’éléments issus
de la réalité quotidienne aux matériaux et techniques proprement artistiques : en 1912, le fameux collage
de Picasso, Nature morte à la chaise cannée (collection MNAM - Centre Georges Pompidou), et l’année
suivante, le premier ready-made de Duchamp consistant à fixer une roue de bicyclette sur un tabouret,
sont depuis un siècle valorisés au titre de révolutions majeures ayant permis à l’art d’ouvrir de nouvelles
voies à la création, comme à de nouvelles façons de voir le monde quotidien. L’art contemporain est, dans
beaucoup de ses productions, redevable à cette manière de considérer l’imbrication de l’art et du réel le
plus banal.
La remarque incidente que Vladimir Nabokov fait énoncer à son insupportable Charles Kinbote, au détour
de l’un des innombrables tunnels creusés dans son roman Feu pâle, invite à examiner de manière critique
ce « stratagème » de la « réalité », dont l’œuvre d’art moderne ou contemporain a cherché à se
« rehausser », mais dont elle a peut-être, dans bien des cas, « failli » ! La tentation de la réalité n’est-elle
pas quelquefois une « mauvaise pente » pour l’artiste qui, tel le savant créateur de la théorie de la
relativité (Einstein - Eystein, la puissance du cerveau et de l’œil servant un même objectif) chercherait
exclusivement à élucider la réalité extérieure et commune, plutôt qu’à créer une « réalité spéciale »,
celle de l’art proprement dit, une réalité singulière avant tout.
Réunissant des pièces récemment acquises par le Frac, l’exposition examine quelques façons d’intégrer la
réalité ordinaire dans les œuvres : éléments provenant du monde industriel ou naturel, images
documentant des faits politiques ou divers, commentées par un texte ou conservées en l’état, simples
détournements de formes issues d’autres domaines… Les manières d’aller chercher dans la « réalité la
plus commune » le matériel de l’art, ou d’y renvoyer de façon très directe, sont devenues si nombreuses
avec le développement des techniques (notamment des enregistrements) que personne ne met plus en
question cette « contamination » de l’art par la réalité. Et pourtant, il faut bien que la création soit autre
chose que le réel, faute de quoi on ne pourrait pas l’en distinguer. En quoi consiste dès lors l’écart entre
« art » et « réalité » ?
L’art contemporain se casse-t-il le nez sur la réalité ? Ou bien est-il composé d’une diversité d’éléments
dont ceux de la réalité quotidienne ne sont qu’une faible partie, destinés à s’agencer avec d’autres
dimensions, imaginaires, symboliques, poétiques, voire philosophiques ? Le Clown Complex de Trevor
Gould, faisant tourner sa triple figure hébétée au milieu de l’exposition Mauvaise pente, entraînera le
spectateur à considérer l’art de multiples façons. Elle le rassurera de facto sur la gravité d’une situation
qui n’est peut-être pas si désespérée que certains, fatigués par tant de réel et de banalité, le déplorent…
Emmanuel Latreille
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LISTE DES ŒUVRES EXPOSÉES
_ TAYSIR BATNIJI
- GH0809, Maison n°2, 2010, tirages photographiques couleur, 3 x 29,7 x 21 cm
- GH0809, Maison n°17, 2010, tirages photographiques couleur, 2 x 29,7 x 21 cm
_ ÉDOUARD BOYER
- De la réalité, 2002-2009, sérigraphies, encre sur papier, 174,5 x 118,5 cm
- Crass, œuvre de la série « La Collection », 2010, œuvre en 3 dimensions, installation mixte comprenant 18 disques
45 t, badges fabriqué à partir des pochettes et posters (disques originaux du groupe anarcho-punk anglais Crass, entre
1978 et 1984) ; impression sur papier, vinyle, métal, plastique
- FILE/LIFE/LIE, œuvre de la série « La Collection », 2010, œuvre en 3 dimensions, installation mixte, assemblage
d’objets comprenant 5 revues, un disque vinyle 33 t, badges fabriqués à partir de ces imprimés ; impression sur
papier, vinyle, métal, plastique [image presse]
- Abstract, œuvre de la série « La Collection », 2010, œuvre en 3 dimensions, installation mixte comprenant 3 pages
de publicité, un avis de recherche, 4 disques 33 t, 35 badges fabriqués à partir des pochettes, de l’avis de recherche
et des publicités ; impression sur papier, vinyle, métal, plastique
_ JOAN FONTCUBERTA
- Cézanne, œuvre de la série « Orogenèse », 2003, tirage chromogénique, 120 x 160 cm [image presse]
- Le Gray, œuvre de la série « Orogenèse », 2004, tirage argentique viré au sélénium, 75 x 100 cm
- Man Ray / Duchamp, œuvre de la série « Orogenèse », 2006, tirage argentique viré au sélénium, 75 x 100 cm
_ CAROLINE FROISSART
- Prototype d’un casse-couilles, 2005, balsa, pâte à papier, métal, 15 x 8 x 4 cm
- Cocotte, 2006-2007, dessin mural au feutre, 21 x 29,7 cm
- Tas, 2006-2007, dessin mural au feutre, 21 x 29,7 cm
- Jet de coquilles, 2007, dessin mural au feutre, 21 x 29,7 cm
- Sans titre (Tas d’yeux), 2008-2009, pâte de verre, verre estampé, sac à pain manufacturé, rembourrage, diam. 50
cm x h. 80 cm
_ TREVOR GOULD
Clown Complex, 2008, sculpture en plâtre, papier, peinture polymère, moteur électrique, capteur pour
programmateur de mouvements, 180 cm
_ PRÉSENCE PANCHOUNETTE
Saint-Moritz, 1988, soulier Charles Jourdan et figurine en plastique, 16 x 20 x 9 cm [image presse]
_ HUGUES REIP
- Suspens, 2009, stéréolithographie, branche, câble (agrandissement d’une chenille Cerura Vinula dont la taille réelle
peut atteindre 8 cm), dim. hors branche : 13,5 x 10 x 6 cm [image presse]
- Toc, 2009, résine acrylique, aquarelle, métal, hauteur 130 cm (agrandissement à l’échelle humaine, d’après une
gravure du 17e siècle, d’un bec de toucan en équilibre, posé au sol sur sa pointe)
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Taysir BATNIJI
GH0809, Maison n°2, 2010
GH0809, Maison n°17, 2010
Taysir Batniji est né en 1966 à Gaza, il vit et travaille à Paris. | www.taysirbatniji.com
Il est représenté par la Galerie Éric Dupont, Paris. | www.eric-dupont.com
« Le titre GH0809 est une abréviation de « Gaza Houses 2008-2009 » ; ces
lettres et nombres rappelant une illusoire annonce immobilière. Le projet a
été conçu après que l’armée de l’occupation israélienne a lancé la guerre
contre Gaza en 2008-2009. Cette guerre a coûté la vie de nombreux civils
palestiniens, des enfants pour la plupart, par la destruction massive de
maisons et d’installations.
En ce qui me concerne, voici le traitement que je donne du sujet, comme
c’est toujours le cas dans mes travaux qui partent d’une situation donnée, en
Palestine. J’utilise un cadre visuel tiré de la vie quotidienne évoquant des
publicités commerciales, mais dont le contenu est modifié. Cette
contradiction entre la forme et le fond est une invitation à contempler une
réalité éloignée du familier et au-delà de la portée d’un rapport
journalistique.
Mes travaux sont peut-être moins concernés par un sujet spécifique ou une
situation, que par une enquête sur la représentation elle-même, éprouvant de
nouvelles formes et techniques, ou se réappropriant des formes existantes
dans une tentative de défier le caractère familier, si l’image en question est
journalistique, documentaire ou artistique. »
T. Batniji
Pour réaliser la série GH0809 (Gaza Houses 2008-2009), Taysir Batniji, qui
n’avait pu franchir le blocus imposé à Gaza depuis juin 2006, a dû confier au
journaliste Sami Al-Ajrami le soin de photographier, selon des contraintes bien
précises, les habitations touchées par les bombardements de l’armée
israélienne.
_ EXPOSITIONS RÉCENTES
2014
Les Horizons, La Criée centre d’art, Rennes
Recreational Purpose, National Museum, Manama, Bahreïn
GH0809, Maison n°17 (Al-Qirim area, East
Keep your eye on the wall, CAP, Koweit
of Jabalya, Al-Salam street), 2010
Customs Mode : Quotidien Practices and Everyday Rituals, Maraya art centre - Sharjah,
Tirages photographiques couleur
© Adagp, Paris, 2014
Émirats arabes unis
Thanks for Writing, 601artspace, New York
NOW BABYLON, Louisiana Museum Of Modern Art, Danemark
2013
L’homme ne vit pas seulement de pain, dans le cadre de Marseille-Provence 2013, Salle Robert de Lamanon, Salon de Provence
(exposition personnelle)
The sea is my land, exposition itinérante en Italie
Keep your eye on the wall, exposition itinérante, Arles
Aqua Vitalis, Artothèque de Caen
Logique de la mappemonde, La Box, Bourges
Safar/Voyage, MOA, Vancouver
Ici, Ailleurs, Friche de la Belle de Mai, Marseille
…
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Édouard BOYER
De la réalité, 2002-2009
Crass, 2010
FILE/LIFE/LIE, 2010
Abstract, 2010
Édouard Boyer est né en 1966 au Havre, il vit et travaille à Paris. | www.boyeredouard.net
L’ensemble présenté dans l’exposition est issu de l’œuvre globale La
Collection.
« La Collection est une collection d’objets acquis et d’objets produits à partir
des objets acquis.
La Collection est un ensemble de documents et de traces qui témoignent de
l’histoire de communautés, de familles ou de groupes humains comme par
exemple des groupes terroristes, des groupes de musique ou même
d’entreprises. Et parallèlement La Collection propose ces documents à des
auteurs pour produire de nouveaux objets qui renouvellent la collection ellemême.
Ainsi, toute exposition de La Collection donne lieu à deux actions : la
première est une activation produite par des auteurs (transformation,
manipulation, reproduction, expositions) et la seconde un enregistrement pour
archivage des états successifs de cette collection. »
Édouard Boyer
Édouard Boyer est un artiste définitivement inclassable, qui développe depuis
des années de grands projets, peu nombreux, mais qui peuvent se subdiviser
en expositions, éditions, ou expériences renouvelées.
Il travaille depuis un protocole qu’il déploie à chaque fois dans le temps et
sans fin. En partant d’une définition très courte et ténue, il n’utilise pas de
moyen propre et « joue » avec une grande diversité de supports. Ses projets
reposent toujours sur le savoir-faire d’autres personnes associé à son
apprentissage de nouvelles techniques ou méthodes.
Conceptuel et sensible, son travail touche les sens.
_ EXPOSITIONS RÉCENTES
De haut en bas :
2013
Berlin-Swira, Alliance franco-marocaine, Essaouira (exposition personnelle)
2011
Read into my black holes, École supérieure des beaux-arts de Nîmes (exposition
personnelle)
Chleb a sul / Bread and salt, Karlin Studio, République tchèque
Œuvre/ Mode d’emploi, Galerie Michel Journiac, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne,
Paris
Salons de lecture, La Kunsthalle, Mulhouse
2010
Caractères, FRAC Poitou-Charentes, Angoulême
Kompetenz Verschiebungen, Kunsthalle Palazzo, Liestal, Suisse
C’est pas sérieux !, Galerie de l’université Paris 8, Saint-Denis
Déplacement de compétences/Kompetenz Verschiebungen, FRAC Alsace, Sélestat
2009
MISSING, Centre d’art Camille Lambert, Juvisy/Orge (exposition personnelle)
L’Horizon des événements, La BF15, Lyon (exposition personnelle)
008. Collection, Nouvelles connexions, FRAC Poitou-Charentes, Angoulême
2008
BERLIIN-KOLONIE, galerie MARS, Berlin (exposition personnelle)
Larsen, FRAC Poitou-Charentes, Angoulême
Portraits robots et fantômes, Circuit éclectique #1, Théâtre de l’Agora, Évry
…
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Abstract, 2010
Page de publicité publiée dans la revue MELODY
MAKER du 20 mai 1978 (album D.I.Y. de P. Gabriel)
Badges fabriqués à partir de l’avis de recherche et
des pages de publicité
Photos É. Boyer
Joan FONTCUBERTA
De la série « Orogenèse »
Cézanne, 2003
Le Gray, 2004
Man Ray / Duchamp, 2006
Joan Fontcuberta est né en 1955 à Barcelone, il vit et travaille à Barcelone. | www.fontcuberta.com
Il est représenté par la galerie Angels Barcelona, Barcelone. | www.angelsbarcelona.com
Artiste catalan, Joan Fontcuberta interroge dans tous ses aspects et
conséquences la valeur narrative de l’image. Il génère des images à l’aide
d’un ou plusieurs programmes informatiques de traduction de plans
topographiques en images tridimensionnelles. Dans la série Orogenèse, il
sélectionne des visuels de peintures ou photographies d’artistes de renom
avant d’utiliser ce processus de génération d’images (rendering).
À l’origine, ces logiciels ont été conçus à des fins scientifiques
(topographiques, géographiques, etc.) et militaires (simulation du territoire,
espionnage, etc.) et leur fonctionnement se base sur l’interprétation de
données cartographiques (photos de satellite, lignes de relief, contours
altimétriques, etc.). L’idée consiste donc à « tromper » les expectatives du
programme et fournir un chef-d’œuvre dans le genre du paysage (Turner,
Friedrich, Constable, Cézanne, Van Gogh, etc.) comme carte à interpréter. Ce
logiciel détient un vocabulaire limité à des éléments de paysage : montagnes,
vallées, fleuves, roches, nuages, etc. N’importe quel « input » sera traduit
avec une combinaison de ces éléments en créant un paysage plus ou moins
fantastique.
L’œuvre de Fontcuberta explore l’envers du décor, le dos du sujet, la face
occultée. Son intérêt réside dans l’analyse des mécanismes de transmission de
l’information et de la connaissance, que ce soit de la photographie, de la
science ou de l’autorité. L’association abusive de la photographie avec la
vérité y est subtilement dénoncée.
Fontcuberta soulève ainsi des questions fondamentales : sur quoi se base notre
imaginaire ? De quoi se nourrit le fantasme ?
_ EXPOSITIONS RÉCENTES
2013
Ficcions (visita guiada), àngels barcelona, Barcelone (exposition personnelle)
Orogénesis, Fotografins Hus, Stockholm (exposition personnelle)
A través del mirall, Can Palauet, Mataró (exposition personnelle)
A cop d’ull. Cultura visual fotogràfica recent a Barcelona, La Virreina. Centre de la
Imatge, Barcelone
2012
Hydropitheques. Festival Liangzhou Foto 2012 (exposition personnelle)
Orogénesis, photo edition berlin, Berlin (exposition personnelle)
Deletrix, Nathalie Parienté, Paris (exposition personnelle)
A través del Mirall, espai d’arts rocaumbert, Granollers, Barcelona (exposition
personnelle)
El museo explora. Obres d’art a examen, MNAC, Barcelona
…
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De haut en bas :
Cézanne, 2003
Tirage chromogénique, 120 x 160 cm
Le Gray, 2004
Tirage argentique viré au sélénium, 75 x 100 cm
Man Ray / Duchamp, 2006
Tirage argentique viré au sélénium, 75 x 100 cm
Œuvres extraites de la série « Orogenèse »
© Adagp, Paris, 2014
Caroline FROISSART
Prototype d’un casse-couilles, 2005
Cocotte, 2006-2007
Tas, 2006-2007
Jet de coquilles, 2007
Sans titre (Tas d’yeux), 2008-2009
Caroline Froissart est née en 1981 à Nancy, elle vit et travaille à Francfort-sur-le-Main. www.ocarolo.tumblr.com
L’ensemble des œuvres exposées au Frac est à considérer comme une
installation globale, avec deux « objets » (ou sculptures), l’un suspendu au
mur et l’autre posé dans un coin de la salle d’exposition. Les dessins et le
texte qui complètent l’ensemble sont agrandis par projection puis reproduits
aux murs (parfois accompagnés des originaux).
L’univers de Caroline Froissart tourne autour d’une « cuisine » à caractère
sexuel, ironique et quelque peu ragoutante, dans une tradition surréaliste
pleine de cruauté et d’humour noir. La dimension onirique de son œuvre
constitue la richesse poétique du travail.
« Mon travail s’apparente à des phrases courtes et sans lendemain, des
refrains passés en boucle auxquels on s’identifie. Différents rythmes de travail
se combinent : de la construction longue et appliquée d’un objet aux gestes
réactifs liés aux humeurs et nouvelles du jour. La totalité de ces expériences
forme une base de données d’ensembles possibles. Les dessins se présentent
comme des idées jetées. Ils sont ajustés à l’espace, réinvestis en muraux ou
par système d’édition en fonction de chaque apparition. Ainsi l’ensemble
prend une tournure à chaque fois différente ».
C. Froissart
De haut en bas :
Sans-titre (Tas d’yeux), 2008-2009
Pâte de verre, sac à pain manufacturé,
diam. 50 cm x h. 80 cm
Cocotte, 2006-2007
Crayon sur papier, 21 x 29,7 cm
Photos C. Froissart
_ EXPOSITIONS RÉCENTES
2013
Schädlingsbeifall im Paradiesgarten, Basis Projektraum, Frankfurt a. M, D Travaïe !?
Galerie Lillebonne, Nancy
2012
Vestiges, via l’association Le mètre carré, Espace des Trinitaires, Metz & Espace Adagio, Thionville
Totalité vécue, via l’association Ergastule & Le pays où le ciel est toujours bleu, Orléans
2011
Vous ne toucherez pas un papillon sans en faire tomber la poudre, avec Amandine Meyer et Marion Auburtin, La chambre d’Épicure,
Courcelles-sur-Nied
Totalité vécue, via l’association Ergastule, Espace d’Art Adagio, Conservatoire de Thionville
Rubbing Glances #2, Galeries Poirel, Nancy
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- 10 -
Trevor GOULD
Clown Complex, 2008
Trevor Gould est né en 1951 à Johannesburg, il vit et travaille à Montréal.
Il est représenté par la Galerie Hugues Charbonneau, Montréal. | www.huguescharbonneau.com
« Je m’inspire du fait que la sculpture est une forme de matériau social et que
mes expositions impliquent la production d’œuvres d’art qu’on peut
considérer comme une forme de recherche culturelle. »
Trevor Gould
Originaire d’Afrique du Sud, Trevor Gould s’intéresse à des enjeux
postcoloniaux. À cet effet, l’artiste a développé tout un langage qui revisite
l’histoire de l’anthropologie de la période de l’expansion coloniale. Dans ces
œuvres, la figure animale se voit littéralement humanisée et inversement.
Son travail porte sur notre prise de conscience et notre compréhension de
l’espace culturel. Du processus constructif aux explorations interprétatives,
l’artiste privilégie des thèmes récurrents comme l’appropriation, le pouvoir et
la représentation. Il s’inspire du symbolisme de la flore et de la faune,
évoquant une relation nature/culture, afin d’explorer des questions telles que
le colonialisme, le post-colonialisme et la formation de l’identité.
Fort de ce décloisonnement, Clown Complex, œuvre montrée dans
l’exposition, fait état d’une expérience hybride, voire grotesque, de la figure
humaine.
Clown Complex, 2008
Sculpture, 180 cm
Photos T. Gould
_ EXPOSITIONS RÉCENTES
2013
Trevor Gould, David Lafrance, Alain Paiement, Galerie Hugues Charbonneau, Montréal
2012
Le Follie d’Hannibal, œuvre permanente réalisée pour le village de La Vernet, Provence,
Musée Gassendi, Digne-les-Bains (exposition personnelle)
Philosophies Self Image, VOX (exposition personnelle)
Darwin’s Nose, Dunlop Art Gallery, Regina, Saskatchewan (exposition personnelle)
Barbara Eitel - Trevor Gould: Split Space, Gallerie Arte Giani Frankfurt
Zoo, Musée d’art contemporain de Montréal
2011
Darwins Nose: A project for Orangutans: An Interspecies exhibition, section des Orangoutangs, Zoo de Toronto (exposition personnelle)
It Feels like History, Algoma Gallery, Sault-Ste-Marie, Ontario (exposition personnelle)
Si loin, si proche…. Bêtes et hommes, Domaine départemental du Château d’Avignon
Dessin à dessein, Galerie Lilian Rodriguez
Botanica, Art + Nature, Galerie Lilian Rodriguez
…
- 11 -
Présence Panchounette
Saint-Moritz, 1988
Collectif actif de 1969 à 1990.
Il est représenté par la Galerie Semiose, Paris. | www.semiose.fr
Un escarpin talon aiguille de la marque Charles Jourdan est transformé en
piste de ski par l’ajout d’un lutin du Père Noël évadé de sa traditionnelle
bûche. Saint-Moritz est un clin d’œil ironique à la célébrissime station de ski
suisse, chic et élégante, au climat réputé « pétillant comme du champagne ».
Haut lieu de villégiature huppé, il est aussi le berceau du ski alpin, avec
l’accueil par deux fois des jeux olympiques d’hiver en 1928 puis en 1948.
Cette œuvre est emblématique de Présence Panchounette qui a choisi la
provocation et l’ironie pour déclarer la guerre au monde l’art.
Ce « collectif de plasticiens bordelais, commence à réaliser des actions, à
écrire des tracts et des manifestes en 1969, dans le sillage du situationnisme.
Ses membres érigent des objets kitsch sur le campus universitaire, mettent en
scène de faux accidents dans les rues du centre-ville et organisent des
expositions et performances au studio F4, sorte de nouveau « Cabaret
Voltaire ». Ils prônent un savoureux mélange des genres pour critiquer
l’hégémonie du modernisme sous ses formes minimales et conceptuelles.
Développant une forme d’humour proche de ce « rire de résistance » défini
par Jean-Michel Ribes dans son ouvrage homonyme (2007), Présence
Panchounette sape les fondements de l’art des années 1960, le subvertissant
tant dans son esprit que dans ses formes. Leurs œuvres fonctionnent comme
des coups de poing décalés et grinçants, participant d’un post-modernisme
cabotin mais non moins radical. »
Élisabeth Spettel, « Présence Panchounette ou la subversion par l’humour
», juin 2013.
_ EXPOSITIONS RÉCENTES
2013
Présence Panchounette, Mac/Val, Vitry-sur-Seine (exposition personnelle)
Le surréalisme et l’objet, MNAM - Centre Georges Pompidou, Paris
Decorum, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris
En suspension, FRAC Pays-de-Loire, Carquefou
Poétique d’objets, LAAC, Dunkerque
Des corps compétents, Villa Arson, Nice
2012
Pavillon de Chasse, Semiose galerie, Paris
Je est un autre, Semiose galerie, Paris
2011
Présence Panchounette (1969-1990), Semiose galerie, Paris (exposition personnelle)
2008
Less is less, more is more, that’s all!, CAPC, Bordeaux (exposition personnelle)
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- 12 -
Saint-Moritz, 1988
Soulier Charles Jourdan et figurine en plastique
Photo A. Mole
Hugues REIP
Suspens, 2009
Toc, 2009
Hugues Reip est né en 1964 à Cannes, il vit et travaille à Paris. | www.huguesreip.com
À Paris, il est représenté par la galerie agnès b. | www.galeriedujour.com
À Montpellier, il est représenté par la galerie Iconoscope. | www.iconoscope.fr/
Parmi les artistes soucieux d’une nouvelle interrogation du réel, Hugues Reip
occupe une place à part. Ses œuvres sont, en un sens, la concrétisation de
l’idée que du monde réel peut jaillir le merveilleux, point de fuite vers
d’autres mondes.
Inspirées par la littérature d’anticipation du 19e siècle, ses œuvres au
caractère hybride et poétique oscillent entre abstraction et figuration. Avec la
pièce Suspens, Hugues Reip réédite un passage du conte Alice au pays des
merveilles de Lewis Carroll à l’aide d’un procédé technique industriel. La
technique de la stéréolithographie permet de fabriquer des objets solides à
partir d’un modèle numérique. Cette technique permet surtout des
agrandissements très conséquents.
- Es-tu satisfaite de ta taille actuelle ?, demanda la Chenille.
- Ma foi, si vous n’y voyiez pas d’inconvénient, j’aimerais bien être un tout
petit peu plus grande ; huit centimètres de haut, c’est vraiment une piètre
taille, dit Alice.
- Moi je trouve que c’est une très bonne taille !, répliqua la Chenille d’un ton
furieux (elle mesurait exactement huit centimètres).
Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles (1865)
Jouant encore avec la rupture d’échelle et d’espace, Hugues Reip propose
Toc, un bec de toucan démesuré, posé à la verticale sur un socle. Cet étrange
trophée de chasse exotique, rapporté d’on ne sait quel voyage fantastique,
confronte le spectateur à un décor en décalage avec la réalité.
_ EXPOSITIONS RÉCENTES
2013
Psychonautes, galerie Malingue, Paris
∞>∞, galerie Le Minotaure, Paris
Commissariat pour un arbre # IV, Cristal Palace et Jardin botanique Bastide, Bordeaux
Artists Angels pour Madagascar, Christie’s, Paris
Nessun Oggetto E’ Innocente, FRAC Corse, Corte
Les Pléiades | 30 ans de FRAC, Les Abattoirs, Toulouse
Perdect Future, galerie/boutique agnès b, New York
2012
Black Soul, Crystal Palace, Bordeaux (exposition personnelle)
Dallas Biennale, Contemporary Museum, Dallas
Futur antérieur, galerie agnès b, Paris
À la croisée des images, vidéos de la collection Neuflize Vie, Maison européenne de la
Photographie, Paris
Commissariat pour un arbre #2, Club 7.5, Paris
L’Amour à mort, Frac Corse, Corte
Uchronie (ou des récits de collection), Saline Royale, Arc-et-Senans
…
- 13 -
De haut en bas :
Suspens (vue d’ensemble et détail), 2009
Stéréolithographie en résine polymère,
branche d’arbre, câble
dim. hors branche : 13,5 x 10 x 6 cm
TOC, 2009
Résine acrylique, aquarelle, métal,
hauteur 130 cm
Photos Marc Domage. © Adagp, Paris, 2014
AUTOUR DE L’EXPOSITION
_ RENCONTRES D’ARTISTES
Dans le cadre des Territoires de l’art contemporain
Rencontre avec Armelle Caron
Mardi 27 mai 2014 à 10h
Rencontre avec Nicolas Daubanes
Jeudi 5 juin 2014 à 10h
Rencontre avec Emmanuelle Étienne
Mardi 20 mai à 10h au Frac
Des rencontres avec les artistes sont proposées par le Service des publics dans
le cadre du dispositif Territoire de l’art contemporain mis en place par le
Conseil général de l’Hérault. Des artistes d’ici ou d’ailleurs sont invités à
présenter leur démarche et leurs travaux aux collégiens du département
(classes de 3e).
Pour les scolaires (sur réservation). Lorsqu’elles se déroulent au Frac, les
rencontres sont ouvertes à tous les publics.
De haut en bas :
Armelle Caron, La Route des crêtes, avec Pablo
Garcia dans les Ateliers du Bon Tir à Montpellier,
à paraître à l’été 2014
Emmanuelle Étienne, Véra d’or, 2010
Collection Frac Languedoc-Roussillon
Photo E. Étienne
_ LES MERCREDIS AU FRAC !
Atelier danse / Arts plastiques / Lectures de contes
Mercredi 21 mai 2014, de 14h à 16h30
Approche originale des œuvres par la danse contemporaine, en compagnie de
la danseuse et chorégraphe Maud Chabrol.
Durant cet atelier, les enfants sont invités à une découverte sensible de
l’exposition, par le corps et le mouvement. Puis ils réalisent une production
plastique sur la « thématique » du paysage - l’occasion de s’interroger sur la
représentation qu’en font les artistes aujourd’hui. Suivi par une lecture de
contes, l’atelier se termine autour d’un goûter.
Pour les enfants de 5 à 12 ans, 5 € (sur réservation).
_ VISITES POUR LES GROUPES
Visites gratuites sur rdv, tout public.
Photo Christian Perez
SERVICE DES PUBLICS / SERVICE ÉDUCATIF
Gaëlle Dupré Saint-Cricq, Céline Mélissent, Julie Six
Renseignements et réservation : 04 99 74 20 30 - [email protected]
- 14 -
Pistes pédagogiques et propositions d'exploitations en classe
L'outil inutile
Avec Prototype pour un casse-couille, Caroline Froissart exploite notre méconnaissance de l'outil ancien,
réalisé pour aider le spécialiste dans son travail. Vétérinaires, médecins, paysans de l'ancien temps
avaient en effet à leur disposition toutes sortes d'outils dont le néophyte a bien du mal à identifier l'usage,
surtout aujourd'hui.
Caroline Froissart choisi d'en produire un qui réponde à une expression bien connue. Le titre et l'œuvre
ne peuvent être dissociés, l'objet demeurant énigmatique tant que le titre est inconnu. Son objet, drôle et
décalé, matérialise donc une action imagée. L'objet ainsi créé entre dans le champ de l'absurde. Il n'est
bien sûr pas destiné à être utilisé « pour de vrai », mais il doit éveiller notre curiosité, faire sourire, rêver,
ou réfléchir.
D'autres artistes se délectent de la représentation matérielle des jeux de mots, ou d'expressions, créant
des objets parfois poétiques, souvent cocasses.
Patrick Sauze travaille sur la notion d'invention ou plutôt celle de « trouvaille ». L'artiste redéfinit des
mécaniques, des fonctions et de nouvelles utilités en produisant des objets improbables. Il mélange ainsi
des objets inventés avec des ready made pour poser la question des incohérences du monde. D'aphorisme
en jeux de mots, il maltraite le vocabulaire pour là encore inventer du sens. À titre d'exemple, on
rapportera ce propos : « si j'aime les mécaniques boiteuses, c'est que j'ai une certaine fascination pour les
démarches boiteuses : leur parcours dans les rues sont des espèces de spectacles, une lutte constante
contre l'attraction et les incertitudes du terrain. Cette dynamique laborieuse évoque pour moi une poésie
en mouvement qui ressemble à l'acte de vivre ».
Patrick Sauze, Balai
Patrick Sauze, Crayon vert
Patrick Sauze, Double bis
Coll P Moget - LAC. Sigean (11)
Collection de l’artiste
Collection de l’artiste
Propositions d’exploitation en classe
Ecole, cycle 2
Arts Visuels
Piste d'étude
Construire un outil ou un objet qui serve à faire quelque chose d'imaginaire
Objectifs
Construire, faire tenir, bricoler, détourner des objets, se réapproprier des matériaux destinés à être jetés.
Matériaux
Divers emballages, pots de yaourts et de petites bouteilles vides, bouchons, ficelle...
Ciseaux, scotch
Scénario
Les enfants disposent de toutes sortes de matériaux de récupération. Par l'expérimentation, ils créent un
assemblage en associant plusieurs de ces objets.
Les enfants décrivent ensuite lors d'une verbalisation à quoi pourrait servir leur outil.
En CE1, les élèves pourront retranscrire par écrit la définition de leur outil.
Ecole, cycle 3 / Collège, 6ème
Arts visuels ou Arts Plastiques et français
Piste d'étude
L'objet absurde
Objectifs
Créer un objet imaginaire
Différencier l'objet artistique de l'objet usuel
Application de la notion de mot composé (cycle 3) ou de sens propre et sens figuré (6ème)
Scénario
Une liste de mots composés est proposée aux élèves (abat-jour, casse-pieds, casse-pipe, petit-lait, etc...).
Les élèves devront choisir un de ces mots ou en trouver un autre et l'illustrer par l'invention d'un objet et
sa représentation bi ou tri dimensionnelle.
Variante
Les élèves imaginent un objet qui serve à faire quelque chose d'absurde, ils le dessinent ou en
construisent la maquette, puis en décrivent le sens.
Collège, 5ème
Arts Plastiques et français
Piste d'étude
Illustration d'une métaphore
Objectifs
Travail interdisciplinaire en arts plastiques et français autour de la métaphore
Produire une image à partir d'une métaphore crée par l'élève lui-même
Scénario
Français : Lors d'un atelier d'écriture, les élèves sont invités à imaginer une liste de métaphores qui pourra
être présenté sous forme de poème ;
Arts plastiques : Les textes créés en français deviennent le point de départ d'un travail d'illustration qui
prendra en compte comparé et comparant (exemple dans Correspondances de Baudelaire « la nature est
un temple » : les élèves devront trouver comment fusionner le temple et la nature)
La photographie dit-elle toujours la vérité ?
La photographie, comme moyen direct de représentation du monde, peut sembler être le médium le plus
sûr pour représenter le réel. On cadre, on appuie sur le déclencheur, et le réel est là, enregistré,
sauvegardé. À contrepied de ce constat, de nombreux artistes ont pris en compte l'effet de preuve que la
photographie a sur le spectateur pour jouer avec ses sens et proposer une autre réalité, une réalité
truquée, une apparente réalité.
Joan Fontcuberta, dans sa série « Fauna » de 1988, intègre la photographie dans un dispositif plus large
qui échafaude l'histoire d'un faux zoologiste irlandais, parti à la découverte d'espèces animales
extraordinaires. Dans ce travail, les cartes annotées et les extraits de carnet de notes se lient à la
photographie pour tenter de convaincre de l'existence d'animaux extraordinaires comme un serpent à
pattes ou un mouton à tête de gorille. On a tôt fait de décrypter le travail d'assemblage d'images réalisé
sur ordinateur, pourtant on se laisse guider par le voyage de l'explorateur, de chimère en chimère. L'artiste
nous pousse à nous questionner sur le pouvoir de la photographie. Il est aisé de faire mentir une image.
Qu'en est-il lorsque la photographie est utilisée à des fins de désinformation, de falsification, de
dénaturation des informations ?
Les photographies de Joan Fontcuberta acquises par le Frac Languedoc-Roussillon tentent aussi de nous
montrer une autre réalité. Des paysages apparemment romantiques sont en fait issus d'une reconstitution
automatique rendue par un logiciel de traduction de plans topographiques. La photographie est créée par
la machine. Mais la machine se base sur des tableaux de grands maîtres qu'elle analyse pour constituer ses
paysages. Ce que l'on voit dans l'exposition, ce sont donc des images sensibles qui sont le fruit de
l'association de l'art et de la technologie.
Par ailleurs, le titre de cette série, « Orogenèse », évoque l'ensemble des processus de formation des
chaînes de montagnes. On peut donc dire que ce qui fait œuvre ici, plus que l'image visible, c'est le
processus qui a amené à ce résultat. C'est le logiciel de topographie qui créé les images des montagnes, à
partir non pas de mouvements tectoniques commencés dans des temps immémoriaux, mais d'après un
programme logique mis en place par des scientifiques et l'image que l'artiste lui a donnée comme base de
travail.
Jeff Wall est un artiste issu de l’art conceptuel, qui a choisi la photographie comme outil de
représentation. Ses photographies sont des mises en scène, souvent inspirées d'œuvres d'art classique qu’il
réinterprète, interrogeant ainsi les traditions picturales. Les scènes et les décors reconstruits en studio
sont extrêmement élaborés, et sont souvent le résultat de très nombreuses prises qu’il corrige, retravaille
et assemble ensuite, les personnages sont des acteurs qui prennent et reprennent la pose, des semaines
durant, comme devant un peintre.
Il renouvelle le mode de fabrication de la photographie documentaire et amène le spectateur à remettre
en cause et à modifier sa perception de la réalité. C’est dans les détails et la subtilité qu’on découvre
l’univers de Wall.
Ses images de très grand format sont comparables à de grandes toiles, montées sur des caissons lumineux
semblables à ceux utilisés pour les panneaux publicitaires.
Joan Fontcuberta, Alopex Stultus, de la série
« Fauna », 1981, collection de l’artiste.
Jeff Wall, The destroyed room, 1978, National Gallery of
Canada, Ottawa.
Propositions d’exploitation en classe
Ecole, cycle 2 et 3
Arts Visuels, travail par deux
Piste d'étude
Traducteur de paysage
Objectifs
Pratiquer le dessin d'imagination.
Identifier le décalage qu'il peut y avoir entre une idée et sa retranscription par une tierce personne.
Scénario
Un élève décrit un paysage ou un lieu, imaginaire ou non, ensuite c'est un autre élève qui le dessine.
Verbalisation autour de l'interprétation que l'on peut faire des idées d'une autre personne.
Lycée 2nde
Arts Plastiques
Piste d'étude
Le paysage, du microcosme au macrocosme
Objectifs
Se familiariser avec les techniques photographiques (cadrage, lumière, profondeur de champ...)
Chercher à transfigurer un sujet par le biais de la photographie
Scénario
Les élèves devront réaliser un travail photographique qui fait référence au paysage. Ils trouveront ou
construiront pour cela un objet ou un lieu miniature, qui par le biais de la photographie, pourra donner
l'impression d'être vaste, voire grandiose.
Références complémentaires
Man Ray, Élevage de poussière
Patrick Tosani, « Géographies »
Kim Keever, paysages aquatiques
Jiang Pengyi paysages urbains miniatures réalisés dans des ruines
Jardins d'intérieurs japonais
Hughes Reip, Les montagnes, 1991-1992, collection du Frac Franche comté
Man Ray - Elevage de poussière » 1920, détails
Coll du Centre Pompidou - 2008
Patrick Tosani- « Géographie IV » 1988
Coll de l’artiste
De la petite annonce à l'art
Les petites annonces qui font partie de notre quotidien et qui n’ont aucune valeur esthétique, mais
seulement une fonction mercantile, peuvent être un support de création pour les artistes.
En effet, certains d’entre eux formalisent leur travail au travers d’annonces publicitaires dont ils se
servent afin de vendre des objets fictifs. Ces annonces sont en réalité une manière de pointer du doigt le
mécanisme économique auquel notre société est soumise et les dérives qui en découlent. A travers leurs
œuvres, ils nous montrent l’absurdité qui consiste à créer du désir dans le seul but de faire naître chez
nous un besoin qui doit être assouvi, quitte à acheter une chose dont nous n’aurons pas l’utilité.
Le travail de Christian Carez est intiment lié à sa vie. L’artiste utilise ses propres souvenirs comme source
d’inspiration. Son travail aborde des sujets sensibles, à travers la reconstruction d’environnements
miniatures qui instaure une certaine distance avec la réalité des événements. Il nous parle de l’Histoire
via le prisme du souvenir et de la mémoire suggestive.
Christian Carez s’interroge sur la violence de l’homme. Il en résulte une vision engagée transmise sur le
mode de la fiction, de la reconstruction. La série des avions de guerre contemporains prétendument mis
en vente hésite également entre réalisme et illusion. S’agit-il de réelles images de machines de guerre ou
des jouets d’enfant pour s’amuser au combat?
Julien Prévieux fait dévier les protocoles dont nous sommes tous des acteurs plus ou moins conscients, en
poursuivant ses activités dans l'absurde. Ainsi, dans son projet le plus connu, celui des Lettres de nonmotivation, il démonte la procédure de recrutement en répondant négativement à des offres d’emploi,
retournant contre elles-mêmes les méthodes d’embauche des entreprises et leur logique machinique. Il y
explique avec un humour parfois non décelé les raisons qui le poussent à ne pas se présenter pour le poste
proposé par ces annonces.
Christian Carez, Warbirds- Mikoyan MIG-29 (Russie), 2009
Julien Prévieux, Lettre de non-motivation, 2000-2012g
Propositions d’exploitation en classe
Ecole cycle 3
Français / Arts Visuels
Piste d'étude
Une petite annonce insolite
Objectifs
Écrire un texte descriptif, clair et concis
Identifier, s'approprier et détourner les moyens de communication utilisés par les professionnels de la
vente
Scénario
Les élèves commencent par écrire une petite annonce pour vendre quelque chose de surprenant : sa
maison, sa maîtresse, son école. Ils devront employer les codes utilisés dans les annonces (Verbes à
l'infinitif, phrases courtes, description « vendeuse », prix ...)
Ensuite les élèves devront créer une pancarte comprenant le texte de leur annonce et des images, en
essayait d'être le plus convaincant possible.
Collège 5ème
Arts Plastiques / Technologie
Piste d'étude
Une petite annonce insolite
Objectifs
S'initier aux TICE
Identifier, s'approprier et détourner les moyens de communication utilisés par les professionnels de la
vente
Connaître les règles du copyright et du droit à l'image
Scénario
Comme pour la piste proposée au niveau école, les élèves rédigent une petite annonce improbable.
Cette annonce sera mise en page sur ordinateur grâce un logiciel de traitement de texte, avec insertion
d'images et de décors pour la rendre la plus attractive possible.
L'objet détourné : banal et extraordinaire à la fois
Dès sa Nature morte à la chaise cannée (1912), Picasso avait été très loin dans le processus de
désacralisation de l’œuvre d’art en incluant dans sa peinture des éléments bruts prélevés au réel. Un pas
ultérieur vers la désacralisation de l’œuvre d’art est franchi par Marcel Duchamp, le premier artiste à
avoir extrait des objets du quotidien pour les introduire tels quels (ready-made) ou presque (ready-made
aidés) dans le musée.
En flirtant avec les limites de la sculpture et en cherchant de nouvelles pratiques, les surréalistes ont fait
appel à l’objet pour sa capacité à s’inscrire dans le quotidien. Ces objets improbables deviennent les
vecteurs d’une nouvelle poésie, et sont les complices les plus précieux de la réalité.
Dans ces œuvres, coexistent simultanément des objets aussi divers qu’étonnants, support improbable du
merveilleux, dans lesquels les surréalistes voient le potentiel et les associations d’idées qui en découlent.
Les artistes contemporains très différents dans leurs pratiques et aspirations, reviennent régulièrement
vers les gestes inaugurés par les surréalistes qu’ils reprennent ou déplacent. C’est cas avec l’œuvre SaintMoritz de Présence Panchounette, qui est le fruit du collage d’objets les plus inattendus. L’effet
recherché est la surprise, l’étonnement, le dépaysement comme celui provoqué par l’irruption du rêve
dans la réalité. Cette union contre nature crée un décalage, une situation absurde et complexe, qui
pousse le spectateur à de libres associations d’idées.
Salvador Dali, Téléphone homard, 1936, collection de la
Tate Modern
Présence Panchounette, série acquise par le Musée de
l’Objet, Blois.
Propositions d’exploitation en classe
Ecole cycle 2-3 collège 6ème
Arts Visuels /Arts Plastiques
Piste d'étude
L’assemblage fou
Objectifs
Découvrir la technique de l'assemblage en arts plastiques
Trouver des moyens pour faire tenir, associer, assembler
Différencier l'objet utilitaire et l'œuvre d'art
Créer un objet décalé
Scénario
Les élèves doivent amener toutes sortes de jouets ou objets cassés dont ils ne se servent plus.
En classe, les jouets sont mis en commun et chacun commence à imaginer comment il peut les assembler
pour créer un sens caché. Les élèves les assemblent avec l’aide de l'enseignant et trouvent un titre à leur
objet. (Un pistolet à colle, du bon scotch double face ou de la colle forte peuvent être utiles)
Ce projet peut aboutir sur un travail photographique.
Références complémentaires
Nicolas Darrot, Alpha-Leader, 2012,
courtesy Galerie Eva Hober
Jean-Yves Brélivet, L’empreinte d’une main de fer, 2009, collection de
l’artiste
Lycée Seconde
Arts Plastiques
Piste d'étude
Objet décalé
Objectifs
Consolider les techniques de dessin d'observation
Apprendre à communiquer une idée par des croquis de projets
Mettre une idée à l'épreuve de sa réalisation
Scénario
Les élèves doivent amener en classe un objet dont ils ne se servent plus.
Après une première étape de dessin d'observation qui décryptera l'objet, ses proportions et ses matières,
les élèves seront invités à imaginer comment transformer cet objet pour en détourner l'usage, voire pour
le rendre inutile. Cette démarche sera rendue visible par des croquis, puis par la réalisation grandeur
nature de leur projet.
Représentation grotesque de la figure humaine
La représentation du corps est intimement liée à l’art occidental, De la révolution cubiste à l’art brut, en
passant par Giacometti et Bacon on assiste à une véritable remise en cause de toute idée de beauté, de
vraisemblance et de proportion. Disloqué, défiguré, géométrisé, stylisé, le corps traverse et ébranle la
représentation picturale et sculpturale au XXe siècle.
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-corps-oeuvre/ENS-corps-oeuvre.htm
Picasso, avec le Cubisme, fait voler en éclat la représentation du réel, déforme la figure humaine jusqu’à
la monstruosité. Chez Magritte, on retrouve la présence de corps en proie à des métamorphoses étranges,
évoquant une surréalité qui bannit la frontière du monde extérieur et du monde intérieur.
Le corps de l’artiste peut aussi être le support de performances mettant en cause l’identité, comme chez
Orlan, qui nous fait assister à une métamorphose de son corps et de son visage au fur et à mesure de ses
opérations chirurgicales.
La figure humaine est désacralisée également en sculpture chez des artistes comme Trévor Gould,
présenté dans l'exposition, mais aussi Erwin Wurm et Marc Quinn.
Erwin Wurm interroge le volume par-delà les formes. Ses sculptures, actions et vidéos résultent de la
collusion inattendue de plusieurs images ou idées et révèlent un regard espiègle et cynique sur notre
société. Ses premiers travaux sont une recherche sur la définition de la sculpture. Ses œuvres plus
récentes interrogent les apparences et la réalité qu’elles masquent, montrent des personnages difformes,
des voitures ou des maisons boursouflées.
"Je m'intéresse à la vie de tous les jours. Tous les matériaux qui m'entourent peuvent être utilisés, aussi
bien que les objets, les sujets impliqués dans la société contemporaine. Mon travail parle de l'être humain
dans toutes ses dimensions : physique, spirituelle, psychologique et politique", écrit l'artiste.
Marc Quinn est l’auteur de nombreuses œuvres, souvent monumentales, réalisées à partir de matières
premières totalement différentes: du pain, de la cire, de la peinture, du marbre, du bronze et même du
sang. Malgré leurs différences formelles celles-ci ont pour point commun d’explorer toutes les facettes du
corps, de la naissance à la mort et jusque dans ses plus folles extravagances.
Il interroge également la relation que nous entretenons avec notre enveloppe charnelle à travers un très
large ensemble d’œuvres reproduisant des corps maltraités par la nature ou par leurs propres
« propriétaires ». Il réalise notamment des statues en marbre grandeur nature d’hommes et de femmes
privés de certains de leurs membres à la naissance ou suite à un accident.
Erwin Wurm, The artist who swallowed the world
Marc Quinn, Alison Lapper Pregnant, 2005,
when it was still a disc, 2006, collection de
collection de l’artiste.
l’artiste.
Propositions d’exploitation en classe
Collège 4ème
Arts Plastiques
Piste d'étude
Un portait impossible
Objectif
S'initier à l'utilisation d'un logiciel de retouche d'image du type photofiltre
Discriminer l'image publicitaire de l'image artistique
Scénario
À partir d'images issues de magazines de mode, les élèves utilisent les différents outils de leur logiciel de
retouche d'image (outil tampon et outils de sélection puis copier/coller notamment) pour créer une image
grotesque.
Références complémentaires
Linder, Oh Grateful Colours, Bright
Looks VI, 2009, collection de l’artiste.
Douglas Gordon, Monster, 1997, collection du Frac Haute Normandie
Lycée seconde / terminale
Arts Plastiques
Piste d'étude
Empreinte moi mais sans être moi
Objectif
S'initier à l'utilisation des techniques de moulage
Assembler du plâtre à d'autres matériaux
Travailler en volume
S’approprier différents moyens d'expression
Présenter une sculpture (terminale)
Scénario
Après un atelier d'initiation au moulage dans lequel les élèves prennent les empreintes de différentes
parties de leur corps (main, pied, visage), à la bande plâtrée ou à l'alginate, ils sont invités à réinvestir
cette partie de leur corps en plâtre dans un assemblage.
Références complémentaires
Douglas Gordon, The left hand and right hand have left one another, 2007
Images, fiction et réalité : le merveilleux comme source d'inspiration
Dans Suspens, assemblage présenté dans l'exposition « Mauvaise pente », Hugues Reip matérialise une
figure emblématique d'Alice au Pays des merveilles, qu'il associe à un élément issu du réel. Sa chenille
surdimensionnée est en effet posée sur une branche morte qui semble sortir du mur. Le monde de la
fiction rencontre la réalité, brouillant ainsi les repères du spectateur.
Ce principe est repris chez de nombreux artistes, le plus souvent sous la forme d'images fixes ou animées
qui mènent le spectateur vers le merveilleux tout en gardant un lien direct avec le réel. C'est le cas du
travail de Matthew Barney et de celui de Karen Knorr.
Matthew Barney Ses premières œuvres s'inscrivent dans le droit fil du body art et à partir de 1994, il fait
appel à l'installation, au dessin, à la photographie, à la performance et à la vidéo. Son imaginaire peut
mêler mythologie grecque et athlétisme professionnel, cinéma hollywoodien et art de la magie,
psychanalyse et musique "hard-core".
Il est connu pour son cycle de cinq films, Cremaster, réalisés de 1994 à 2002, dans lesquels il met en scène
de manière surréaliste des danseuses, le Chrysler Building, des pilotes automobiles. Il s'interroge sur la
non-différenciation des sexes, sur les cyborgs dans une humanité mutante.
Il développe dans ses films une iconographie aux références multiples. Chaque épisode s’inscrit dans des
topos spécifiques tels l’Ile de Man, les lacs salés de Bonneville dans l’Utah ou la ville de Budapest.
Karen Knorr construit des espaces fictionnels à l’intérieur de belles demeures devenues muséales. La
photographe les choisit autant pour leurs luxueux décors et leur potentiel fictionnel, que pour le
formalisme de la scénographie muséale qu’elle s’attache à déconstruire dans une mise en abîme entre
réalité et fiction.
Mais si ces lieux sont magnifiés par la splendide technique de Karen Knorr, c’est à travers les modèles
animaliers intégrés dans ces intérieurs qu’elle parvient à révéler la fiction et à apporter une force
symbolique à son image. Dans cette série, la symbolique animale est d’autant plus importante qu’il
renvoie directement à la religion sur laquelle cette société s’est bâtie et interroge subrepticement la
rigidité de ses codes sociaux et notamment ceux de la condition féminine. Source : Christine Ollier
Karen Knorr, The Grand Monkey Room 3,
Château de Chantilly, cycle « Fables », 20062008
Matthew Barney, The Loughton Candidate,
dans le film Cremaster 4, 1994
Propositions d’exploitation en classe
Collège 5 ème
Arts Plastiques, travail par groupe de 2 ou 3 élèves
Piste d'étude
Un personnage qui sort d'un conte
Objectifs
Représenter par un volume ou dans une mise en scène un élément fictionnel issu d'un conte traditionnel.
Scénario
Les élèves commencent par réaliser une fiche présentant leur projet. Sur celle-ci devront figurer le conte
choisi, un croquis ou plusieurs croquis du projet, et des précisions sur sa nature (objet, installation,
performance, photographie, vidéo), mais aussi la liste des moyens nécessaires pour y arriver. Ils pourront
présenter ce projet devant la classe en fin de séance pour en évaluer sa faisabilité et son intérêt.
La séance suivante sera réservée à la réalisation de leur projet.
Références complémentaires
Catherine Bäy, Blanche neige, suite d’actions et de
performances depuis 2002
Jim Dine, vue de l’exposition “Pinocchio” à la galerie
Daniel Templon, 2008
Collège 3ème – Lycée Seconde
Arts Plastiques
Piste d'étude
Petit et précis
Objectifs
Travailler le modelage en créant un objet miniature
Passer du miniature au monumental par le biais du montage photographique
Repecter les règles du droit d'auteur
Scénario
Séance 1 : Chaque élève reçoit un morceau de plastiline et doit modeler un petit objet aux formes
abstraites ou figuratives. Celui-ci sera le plus précis possible, pour cela les élèves devront trouver dans
leur trousse les outils les plus adéquats en détournant stylos, crayon, compas... Des cure-dents pourront
aussi être mis à leur disposition.
Ces petites sculptures seront posées sur de petits socles, à la manière d'Hugues Reip. Elles seront ensuite
prises en photo par les élèves sur un fond uni ; ceci en choisissant un point de vue qui donne une
impression de monumentalité.
Séance 2 : Séance informatique. Les élèves recherchent sur internet une image libre de droit représentant
un lieu dans lequel ils voudraient voir installé leur monument. Le photomontage pourra être réalisé sur
Photofiltre, Gimp, Photoshop...
Références complémentaires
Hugues Reip, Boîtes, 1992, collection du Frac LR
Elsa Sahal, céramiques, Galerie Claudine Papillon, Paris
Constantin Brancusi (1876- 1957), sculptures
Mark Dion, Arabesque rarities, cabinet de curiosités modelées en plastilines, exposition au collège des
Bernardins, 2013
INFORMATIONS PRATIQUES
FRAC LANGUEDOC-ROUSSILLON
4 rue Rambaud – 34000 Montpellier
Tél. 04 99 74 20 35/36
www.fraclr.org
Ouvert du mardi au samedi de 14h à 18h, sauf les jours fériés - Entrée libre
Lieu accessible aux personnes à mobilité réduite
Comment venir ?
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