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PRÉSENCE PANCHOUNETTE Saint-Moritz, 1988 Photo A. Mole FICHE PÉDAGOGIQUE MAUVAISE PENTE TAYSIR BATNIJI ÉDOUARD BOYER JOAN FONTCUBERTA CAROLINE FROISSART TREVOR GOULD PRÉSENCE PANCHOUNETTE HUGUES REIP Exposition du 16 mai au 28 juin 2014 Vernissage jeudi 15 mai 2014 à 18h30 Communiqué de presse 3 Mauvaise Pente, par Emmanuel Latreille 4 Liste des œuvres exposées 5 Images presse 6 Taysir BATNIJI 7 Édouard BOYER 8 Joan FONTCUBERTA 9 Caroline FROISSART 10 Trevor GOULD 11 PRÉSENCE PANCHOUNETTE 12 Hugues REIP 13 Autour de l’exposition Activités proposées par le Service des publics 14 Le Frac Languedoc-Roussillon Informations pratiques 15 16 Fonds régional d’art contemporain Languedoc-Roussillon - Association loi 1901 Avec le soutien de la Préfecture de Région Languedoc-Roussillon - Direction Régionale des Affaires Culturelles et de la Région Languedoc-Roussillon. La mise en place d’un portail Internet dédié à l’art contemporain dans la région Languedoc-Roussillon et l’informatisation du fonds documentaire et de la collection du Frac Languedoc-Roussillon sont cofinancées par l’Union européenne. L’Europe s’engage en Languedoc-Roussillon avec le Fonds européen de développement régional. Le Frac Languedoc-Roussillon est membre du réseau PLATFORM - regroupement des Frac et structures assimilées. Il pilote le réseau Art contemporain en Languedoc-Roussillon et est partenaire de CultiZer - Toute la culture en Languedoc-Roussillon. COMMUNIQUÉ DE PRESSE Exposition du 16 mai au 28 juin 2014 Vernissage jeudi 15 mai 2014 à 18h30 Réunissant des pièces récemment acquises par le Frac, l’exposition examine quelques façons d’intégrer la réalité ordinaire dans les œuvres : éléments provenant du monde industriel ou naturel, images documentant des faits politiques ou divers, commentées par un texte ou conservées en l’état, simples détournements de formes issues d’autres domaines… Les manières d’aller chercher dans la « réalité la plus commune » le matériel de l’art, ou d’y renvoyer de façon très directe, sont devenues si nombreuses avec le développement des techniques (notamment des enregistrements) que personne ne met plus en question cette « contamination » de l’art par la réalité. Et pourtant, il faut bien que la création soit autre chose que le réel, faute de quoi on ne pourrait pas l’en distinguer. En quoi consiste dès lors l’écart entre « art » et « réalité » ? Autour de l’exposition _ RENCONTRES D’ARTISTES Dans le cadre des Territoires de l’art contemporain Un dispositif du Conseil général de l’Hérault L’art contemporain se casse-t-il le nez sur la réalité ? Ou bien est-il composé d’une diversité d’éléments dont ceux de la réalité quotidienne ne sont qu’une faible partie, destinés à s’agencer avec d’autres dimensions, imaginaires, symboliques, poétiques, voire philosophiques ? Le Clown Complex de Trevor Gould, faisant tourner sa triple figure hébétée au milieu de l’exposition Mauvaise pente, entraînera le spectateur à considérer l’art de multiples façons. Elle le rassurera de facto sur la gravité d’une situation qui n’est peut-être pas si désespérée que certains, fatigués par tant de réel et de banalité, le déplorent… ARMELLE CARON Mardi 27 mai 2014 à 10h NICOLAS DAUBANES Jeudi 5 juin 2014 à 10h EMMANUELLE ÉTIENNE Date à venir _ LES MERCREDIS AU FRAC ! Atelier danse / Arts plastiques / Lecture de contes Mercredi 21 mai 2014, de 14h à 16h30 FRAC LANGUEDOC-ROUSSILLON 4 rue Rambaud - 34000 Montpellier - 04 99 74 20 35/36 - www.fraclr.org Du mardi au samedi de 14h à 18h, sauf jours fériés - entrée libre CONTACT PRESSE – Christine Boisson - 04 99 74 20 34 - [email protected] SERVICE DES PUBLICS - 04 99 74 20 30 - [email protected] Le Frac Languedoc-Roussillon pilote le réseau : www.artcontemporain-languedocroussillon.fr Il est partenaire de CultiZer, toute la culture en Languedoc-Roussillon : www.cultizer.fr Emmanuel Latreille MAUVAISE PENTE « Mais, dans quelques-uns de ces portraits, Eystein avait également eu recours à une étrange forme de supercherie : au milieu de ses décorations de bois ou de laine, d’or ou de velours, il en insérait une qui était réellement faite du matériau qu’il imitait ailleurs en peinture. Ce stratagème qui avait apparemment pour but de rehausser l’effet de ses valeurs tactiles et tonales avait cependant quelque chose d’ignoble et révélait non seulement une faille essentielle dans le talent d’Eystein, mais le fait fondamental que la « réalité » n’est ni le sujet ni l’objet de l’art véritable qui crée sa propre réalité spéciale qui n’a rien à voir avec la réalité moyenne perçue par l’œil du commun. » Vladimir Nabokov, Feu pâle (1962) Il est habituel de considérer que l’innovation essentielle de l’art moderne a été l’ajout d’éléments issus de la réalité quotidienne aux matériaux et techniques proprement artistiques : en 1912, le fameux collage de Picasso, Nature morte à la chaise cannée (collection MNAM - Centre Georges Pompidou), et l’année suivante, le premier ready-made de Duchamp consistant à fixer une roue de bicyclette sur un tabouret, sont depuis un siècle valorisés au titre de révolutions majeures ayant permis à l’art d’ouvrir de nouvelles voies à la création, comme à de nouvelles façons de voir le monde quotidien. L’art contemporain est, dans beaucoup de ses productions, redevable à cette manière de considérer l’imbrication de l’art et du réel le plus banal. La remarque incidente que Vladimir Nabokov fait énoncer à son insupportable Charles Kinbote, au détour de l’un des innombrables tunnels creusés dans son roman Feu pâle, invite à examiner de manière critique ce « stratagème » de la « réalité », dont l’œuvre d’art moderne ou contemporain a cherché à se « rehausser », mais dont elle a peut-être, dans bien des cas, « failli » ! La tentation de la réalité n’est-elle pas quelquefois une « mauvaise pente » pour l’artiste qui, tel le savant créateur de la théorie de la relativité (Einstein - Eystein, la puissance du cerveau et de l’œil servant un même objectif) chercherait exclusivement à élucider la réalité extérieure et commune, plutôt qu’à créer une « réalité spéciale », celle de l’art proprement dit, une réalité singulière avant tout. Réunissant des pièces récemment acquises par le Frac, l’exposition examine quelques façons d’intégrer la réalité ordinaire dans les œuvres : éléments provenant du monde industriel ou naturel, images documentant des faits politiques ou divers, commentées par un texte ou conservées en l’état, simples détournements de formes issues d’autres domaines… Les manières d’aller chercher dans la « réalité la plus commune » le matériel de l’art, ou d’y renvoyer de façon très directe, sont devenues si nombreuses avec le développement des techniques (notamment des enregistrements) que personne ne met plus en question cette « contamination » de l’art par la réalité. Et pourtant, il faut bien que la création soit autre chose que le réel, faute de quoi on ne pourrait pas l’en distinguer. En quoi consiste dès lors l’écart entre « art » et « réalité » ? L’art contemporain se casse-t-il le nez sur la réalité ? Ou bien est-il composé d’une diversité d’éléments dont ceux de la réalité quotidienne ne sont qu’une faible partie, destinés à s’agencer avec d’autres dimensions, imaginaires, symboliques, poétiques, voire philosophiques ? Le Clown Complex de Trevor Gould, faisant tourner sa triple figure hébétée au milieu de l’exposition Mauvaise pente, entraînera le spectateur à considérer l’art de multiples façons. Elle le rassurera de facto sur la gravité d’une situation qui n’est peut-être pas si désespérée que certains, fatigués par tant de réel et de banalité, le déplorent… Emmanuel Latreille -4- LISTE DES ŒUVRES EXPOSÉES _ TAYSIR BATNIJI - GH0809, Maison n°2, 2010, tirages photographiques couleur, 3 x 29,7 x 21 cm - GH0809, Maison n°17, 2010, tirages photographiques couleur, 2 x 29,7 x 21 cm _ ÉDOUARD BOYER - De la réalité, 2002-2009, sérigraphies, encre sur papier, 174,5 x 118,5 cm - Crass, œuvre de la série « La Collection », 2010, œuvre en 3 dimensions, installation mixte comprenant 18 disques 45 t, badges fabriqué à partir des pochettes et posters (disques originaux du groupe anarcho-punk anglais Crass, entre 1978 et 1984) ; impression sur papier, vinyle, métal, plastique - FILE/LIFE/LIE, œuvre de la série « La Collection », 2010, œuvre en 3 dimensions, installation mixte, assemblage d’objets comprenant 5 revues, un disque vinyle 33 t, badges fabriqués à partir de ces imprimés ; impression sur papier, vinyle, métal, plastique [image presse] - Abstract, œuvre de la série « La Collection », 2010, œuvre en 3 dimensions, installation mixte comprenant 3 pages de publicité, un avis de recherche, 4 disques 33 t, 35 badges fabriqués à partir des pochettes, de l’avis de recherche et des publicités ; impression sur papier, vinyle, métal, plastique _ JOAN FONTCUBERTA - Cézanne, œuvre de la série « Orogenèse », 2003, tirage chromogénique, 120 x 160 cm [image presse] - Le Gray, œuvre de la série « Orogenèse », 2004, tirage argentique viré au sélénium, 75 x 100 cm - Man Ray / Duchamp, œuvre de la série « Orogenèse », 2006, tirage argentique viré au sélénium, 75 x 100 cm _ CAROLINE FROISSART - Prototype d’un casse-couilles, 2005, balsa, pâte à papier, métal, 15 x 8 x 4 cm - Cocotte, 2006-2007, dessin mural au feutre, 21 x 29,7 cm - Tas, 2006-2007, dessin mural au feutre, 21 x 29,7 cm - Jet de coquilles, 2007, dessin mural au feutre, 21 x 29,7 cm - Sans titre (Tas d’yeux), 2008-2009, pâte de verre, verre estampé, sac à pain manufacturé, rembourrage, diam. 50 cm x h. 80 cm _ TREVOR GOULD Clown Complex, 2008, sculpture en plâtre, papier, peinture polymère, moteur électrique, capteur pour programmateur de mouvements, 180 cm _ PRÉSENCE PANCHOUNETTE Saint-Moritz, 1988, soulier Charles Jourdan et figurine en plastique, 16 x 20 x 9 cm [image presse] _ HUGUES REIP - Suspens, 2009, stéréolithographie, branche, câble (agrandissement d’une chenille Cerura Vinula dont la taille réelle peut atteindre 8 cm), dim. hors branche : 13,5 x 10 x 6 cm [image presse] - Toc, 2009, résine acrylique, aquarelle, métal, hauteur 130 cm (agrandissement à l’échelle humaine, d’après une gravure du 17e siècle, d’un bec de toucan en équilibre, posé au sol sur sa pointe) -5- Taysir BATNIJI GH0809, Maison n°2, 2010 GH0809, Maison n°17, 2010 Taysir Batniji est né en 1966 à Gaza, il vit et travaille à Paris. | www.taysirbatniji.com Il est représenté par la Galerie Éric Dupont, Paris. | www.eric-dupont.com « Le titre GH0809 est une abréviation de « Gaza Houses 2008-2009 » ; ces lettres et nombres rappelant une illusoire annonce immobilière. Le projet a été conçu après que l’armée de l’occupation israélienne a lancé la guerre contre Gaza en 2008-2009. Cette guerre a coûté la vie de nombreux civils palestiniens, des enfants pour la plupart, par la destruction massive de maisons et d’installations. En ce qui me concerne, voici le traitement que je donne du sujet, comme c’est toujours le cas dans mes travaux qui partent d’une situation donnée, en Palestine. J’utilise un cadre visuel tiré de la vie quotidienne évoquant des publicités commerciales, mais dont le contenu est modifié. Cette contradiction entre la forme et le fond est une invitation à contempler une réalité éloignée du familier et au-delà de la portée d’un rapport journalistique. Mes travaux sont peut-être moins concernés par un sujet spécifique ou une situation, que par une enquête sur la représentation elle-même, éprouvant de nouvelles formes et techniques, ou se réappropriant des formes existantes dans une tentative de défier le caractère familier, si l’image en question est journalistique, documentaire ou artistique. » T. Batniji Pour réaliser la série GH0809 (Gaza Houses 2008-2009), Taysir Batniji, qui n’avait pu franchir le blocus imposé à Gaza depuis juin 2006, a dû confier au journaliste Sami Al-Ajrami le soin de photographier, selon des contraintes bien précises, les habitations touchées par les bombardements de l’armée israélienne. _ EXPOSITIONS RÉCENTES 2014 Les Horizons, La Criée centre d’art, Rennes Recreational Purpose, National Museum, Manama, Bahreïn GH0809, Maison n°17 (Al-Qirim area, East Keep your eye on the wall, CAP, Koweit of Jabalya, Al-Salam street), 2010 Customs Mode : Quotidien Practices and Everyday Rituals, Maraya art centre - Sharjah, Tirages photographiques couleur © Adagp, Paris, 2014 Émirats arabes unis Thanks for Writing, 601artspace, New York NOW BABYLON, Louisiana Museum Of Modern Art, Danemark 2013 L’homme ne vit pas seulement de pain, dans le cadre de Marseille-Provence 2013, Salle Robert de Lamanon, Salon de Provence (exposition personnelle) The sea is my land, exposition itinérante en Italie Keep your eye on the wall, exposition itinérante, Arles Aqua Vitalis, Artothèque de Caen Logique de la mappemonde, La Box, Bourges Safar/Voyage, MOA, Vancouver Ici, Ailleurs, Friche de la Belle de Mai, Marseille … -7- Édouard BOYER De la réalité, 2002-2009 Crass, 2010 FILE/LIFE/LIE, 2010 Abstract, 2010 Édouard Boyer est né en 1966 au Havre, il vit et travaille à Paris. | www.boyeredouard.net L’ensemble présenté dans l’exposition est issu de l’œuvre globale La Collection. « La Collection est une collection d’objets acquis et d’objets produits à partir des objets acquis. La Collection est un ensemble de documents et de traces qui témoignent de l’histoire de communautés, de familles ou de groupes humains comme par exemple des groupes terroristes, des groupes de musique ou même d’entreprises. Et parallèlement La Collection propose ces documents à des auteurs pour produire de nouveaux objets qui renouvellent la collection ellemême. Ainsi, toute exposition de La Collection donne lieu à deux actions : la première est une activation produite par des auteurs (transformation, manipulation, reproduction, expositions) et la seconde un enregistrement pour archivage des états successifs de cette collection. » Édouard Boyer Édouard Boyer est un artiste définitivement inclassable, qui développe depuis des années de grands projets, peu nombreux, mais qui peuvent se subdiviser en expositions, éditions, ou expériences renouvelées. Il travaille depuis un protocole qu’il déploie à chaque fois dans le temps et sans fin. En partant d’une définition très courte et ténue, il n’utilise pas de moyen propre et « joue » avec une grande diversité de supports. Ses projets reposent toujours sur le savoir-faire d’autres personnes associé à son apprentissage de nouvelles techniques ou méthodes. Conceptuel et sensible, son travail touche les sens. _ EXPOSITIONS RÉCENTES De haut en bas : 2013 Berlin-Swira, Alliance franco-marocaine, Essaouira (exposition personnelle) 2011 Read into my black holes, École supérieure des beaux-arts de Nîmes (exposition personnelle) Chleb a sul / Bread and salt, Karlin Studio, République tchèque Œuvre/ Mode d’emploi, Galerie Michel Journiac, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Paris Salons de lecture, La Kunsthalle, Mulhouse 2010 Caractères, FRAC Poitou-Charentes, Angoulême Kompetenz Verschiebungen, Kunsthalle Palazzo, Liestal, Suisse C’est pas sérieux !, Galerie de l’université Paris 8, Saint-Denis Déplacement de compétences/Kompetenz Verschiebungen, FRAC Alsace, Sélestat 2009 MISSING, Centre d’art Camille Lambert, Juvisy/Orge (exposition personnelle) L’Horizon des événements, La BF15, Lyon (exposition personnelle) 008. Collection, Nouvelles connexions, FRAC Poitou-Charentes, Angoulême 2008 BERLIIN-KOLONIE, galerie MARS, Berlin (exposition personnelle) Larsen, FRAC Poitou-Charentes, Angoulême Portraits robots et fantômes, Circuit éclectique #1, Théâtre de l’Agora, Évry … -8- Abstract, 2010 Page de publicité publiée dans la revue MELODY MAKER du 20 mai 1978 (album D.I.Y. de P. Gabriel) Badges fabriqués à partir de l’avis de recherche et des pages de publicité Photos É. Boyer Joan FONTCUBERTA De la série « Orogenèse » Cézanne, 2003 Le Gray, 2004 Man Ray / Duchamp, 2006 Joan Fontcuberta est né en 1955 à Barcelone, il vit et travaille à Barcelone. | www.fontcuberta.com Il est représenté par la galerie Angels Barcelona, Barcelone. | www.angelsbarcelona.com Artiste catalan, Joan Fontcuberta interroge dans tous ses aspects et conséquences la valeur narrative de l’image. Il génère des images à l’aide d’un ou plusieurs programmes informatiques de traduction de plans topographiques en images tridimensionnelles. Dans la série Orogenèse, il sélectionne des visuels de peintures ou photographies d’artistes de renom avant d’utiliser ce processus de génération d’images (rendering). À l’origine, ces logiciels ont été conçus à des fins scientifiques (topographiques, géographiques, etc.) et militaires (simulation du territoire, espionnage, etc.) et leur fonctionnement se base sur l’interprétation de données cartographiques (photos de satellite, lignes de relief, contours altimétriques, etc.). L’idée consiste donc à « tromper » les expectatives du programme et fournir un chef-d’œuvre dans le genre du paysage (Turner, Friedrich, Constable, Cézanne, Van Gogh, etc.) comme carte à interpréter. Ce logiciel détient un vocabulaire limité à des éléments de paysage : montagnes, vallées, fleuves, roches, nuages, etc. N’importe quel « input » sera traduit avec une combinaison de ces éléments en créant un paysage plus ou moins fantastique. L’œuvre de Fontcuberta explore l’envers du décor, le dos du sujet, la face occultée. Son intérêt réside dans l’analyse des mécanismes de transmission de l’information et de la connaissance, que ce soit de la photographie, de la science ou de l’autorité. L’association abusive de la photographie avec la vérité y est subtilement dénoncée. Fontcuberta soulève ainsi des questions fondamentales : sur quoi se base notre imaginaire ? De quoi se nourrit le fantasme ? _ EXPOSITIONS RÉCENTES 2013 Ficcions (visita guiada), àngels barcelona, Barcelone (exposition personnelle) Orogénesis, Fotografins Hus, Stockholm (exposition personnelle) A través del mirall, Can Palauet, Mataró (exposition personnelle) A cop d’ull. Cultura visual fotogràfica recent a Barcelona, La Virreina. Centre de la Imatge, Barcelone 2012 Hydropitheques. Festival Liangzhou Foto 2012 (exposition personnelle) Orogénesis, photo edition berlin, Berlin (exposition personnelle) Deletrix, Nathalie Parienté, Paris (exposition personnelle) A través del Mirall, espai d’arts rocaumbert, Granollers, Barcelona (exposition personnelle) El museo explora. Obres d’art a examen, MNAC, Barcelona … -9- De haut en bas : Cézanne, 2003 Tirage chromogénique, 120 x 160 cm Le Gray, 2004 Tirage argentique viré au sélénium, 75 x 100 cm Man Ray / Duchamp, 2006 Tirage argentique viré au sélénium, 75 x 100 cm Œuvres extraites de la série « Orogenèse » © Adagp, Paris, 2014 Caroline FROISSART Prototype d’un casse-couilles, 2005 Cocotte, 2006-2007 Tas, 2006-2007 Jet de coquilles, 2007 Sans titre (Tas d’yeux), 2008-2009 Caroline Froissart est née en 1981 à Nancy, elle vit et travaille à Francfort-sur-le-Main. www.ocarolo.tumblr.com L’ensemble des œuvres exposées au Frac est à considérer comme une installation globale, avec deux « objets » (ou sculptures), l’un suspendu au mur et l’autre posé dans un coin de la salle d’exposition. Les dessins et le texte qui complètent l’ensemble sont agrandis par projection puis reproduits aux murs (parfois accompagnés des originaux). L’univers de Caroline Froissart tourne autour d’une « cuisine » à caractère sexuel, ironique et quelque peu ragoutante, dans une tradition surréaliste pleine de cruauté et d’humour noir. La dimension onirique de son œuvre constitue la richesse poétique du travail. « Mon travail s’apparente à des phrases courtes et sans lendemain, des refrains passés en boucle auxquels on s’identifie. Différents rythmes de travail se combinent : de la construction longue et appliquée d’un objet aux gestes réactifs liés aux humeurs et nouvelles du jour. La totalité de ces expériences forme une base de données d’ensembles possibles. Les dessins se présentent comme des idées jetées. Ils sont ajustés à l’espace, réinvestis en muraux ou par système d’édition en fonction de chaque apparition. Ainsi l’ensemble prend une tournure à chaque fois différente ». C. Froissart De haut en bas : Sans-titre (Tas d’yeux), 2008-2009 Pâte de verre, sac à pain manufacturé, diam. 50 cm x h. 80 cm Cocotte, 2006-2007 Crayon sur papier, 21 x 29,7 cm Photos C. Froissart _ EXPOSITIONS RÉCENTES 2013 Schädlingsbeifall im Paradiesgarten, Basis Projektraum, Frankfurt a. M, D Travaïe !? Galerie Lillebonne, Nancy 2012 Vestiges, via l’association Le mètre carré, Espace des Trinitaires, Metz & Espace Adagio, Thionville Totalité vécue, via l’association Ergastule & Le pays où le ciel est toujours bleu, Orléans 2011 Vous ne toucherez pas un papillon sans en faire tomber la poudre, avec Amandine Meyer et Marion Auburtin, La chambre d’Épicure, Courcelles-sur-Nied Totalité vécue, via l’association Ergastule, Espace d’Art Adagio, Conservatoire de Thionville Rubbing Glances #2, Galeries Poirel, Nancy … - 10 - Trevor GOULD Clown Complex, 2008 Trevor Gould est né en 1951 à Johannesburg, il vit et travaille à Montréal. Il est représenté par la Galerie Hugues Charbonneau, Montréal. | www.huguescharbonneau.com « Je m’inspire du fait que la sculpture est une forme de matériau social et que mes expositions impliquent la production d’œuvres d’art qu’on peut considérer comme une forme de recherche culturelle. » Trevor Gould Originaire d’Afrique du Sud, Trevor Gould s’intéresse à des enjeux postcoloniaux. À cet effet, l’artiste a développé tout un langage qui revisite l’histoire de l’anthropologie de la période de l’expansion coloniale. Dans ces œuvres, la figure animale se voit littéralement humanisée et inversement. Son travail porte sur notre prise de conscience et notre compréhension de l’espace culturel. Du processus constructif aux explorations interprétatives, l’artiste privilégie des thèmes récurrents comme l’appropriation, le pouvoir et la représentation. Il s’inspire du symbolisme de la flore et de la faune, évoquant une relation nature/culture, afin d’explorer des questions telles que le colonialisme, le post-colonialisme et la formation de l’identité. Fort de ce décloisonnement, Clown Complex, œuvre montrée dans l’exposition, fait état d’une expérience hybride, voire grotesque, de la figure humaine. Clown Complex, 2008 Sculpture, 180 cm Photos T. Gould _ EXPOSITIONS RÉCENTES 2013 Trevor Gould, David Lafrance, Alain Paiement, Galerie Hugues Charbonneau, Montréal 2012 Le Follie d’Hannibal, œuvre permanente réalisée pour le village de La Vernet, Provence, Musée Gassendi, Digne-les-Bains (exposition personnelle) Philosophies Self Image, VOX (exposition personnelle) Darwin’s Nose, Dunlop Art Gallery, Regina, Saskatchewan (exposition personnelle) Barbara Eitel - Trevor Gould: Split Space, Gallerie Arte Giani Frankfurt Zoo, Musée d’art contemporain de Montréal 2011 Darwins Nose: A project for Orangutans: An Interspecies exhibition, section des Orangoutangs, Zoo de Toronto (exposition personnelle) It Feels like History, Algoma Gallery, Sault-Ste-Marie, Ontario (exposition personnelle) Si loin, si proche…. Bêtes et hommes, Domaine départemental du Château d’Avignon Dessin à dessein, Galerie Lilian Rodriguez Botanica, Art + Nature, Galerie Lilian Rodriguez … - 11 - Présence Panchounette Saint-Moritz, 1988 Collectif actif de 1969 à 1990. Il est représenté par la Galerie Semiose, Paris. | www.semiose.fr Un escarpin talon aiguille de la marque Charles Jourdan est transformé en piste de ski par l’ajout d’un lutin du Père Noël évadé de sa traditionnelle bûche. Saint-Moritz est un clin d’œil ironique à la célébrissime station de ski suisse, chic et élégante, au climat réputé « pétillant comme du champagne ». Haut lieu de villégiature huppé, il est aussi le berceau du ski alpin, avec l’accueil par deux fois des jeux olympiques d’hiver en 1928 puis en 1948. Cette œuvre est emblématique de Présence Panchounette qui a choisi la provocation et l’ironie pour déclarer la guerre au monde l’art. Ce « collectif de plasticiens bordelais, commence à réaliser des actions, à écrire des tracts et des manifestes en 1969, dans le sillage du situationnisme. Ses membres érigent des objets kitsch sur le campus universitaire, mettent en scène de faux accidents dans les rues du centre-ville et organisent des expositions et performances au studio F4, sorte de nouveau « Cabaret Voltaire ». Ils prônent un savoureux mélange des genres pour critiquer l’hégémonie du modernisme sous ses formes minimales et conceptuelles. Développant une forme d’humour proche de ce « rire de résistance » défini par Jean-Michel Ribes dans son ouvrage homonyme (2007), Présence Panchounette sape les fondements de l’art des années 1960, le subvertissant tant dans son esprit que dans ses formes. Leurs œuvres fonctionnent comme des coups de poing décalés et grinçants, participant d’un post-modernisme cabotin mais non moins radical. » Élisabeth Spettel, « Présence Panchounette ou la subversion par l’humour », juin 2013. _ EXPOSITIONS RÉCENTES 2013 Présence Panchounette, Mac/Val, Vitry-sur-Seine (exposition personnelle) Le surréalisme et l’objet, MNAM - Centre Georges Pompidou, Paris Decorum, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris En suspension, FRAC Pays-de-Loire, Carquefou Poétique d’objets, LAAC, Dunkerque Des corps compétents, Villa Arson, Nice 2012 Pavillon de Chasse, Semiose galerie, Paris Je est un autre, Semiose galerie, Paris 2011 Présence Panchounette (1969-1990), Semiose galerie, Paris (exposition personnelle) 2008 Less is less, more is more, that’s all!, CAPC, Bordeaux (exposition personnelle) … - 12 - Saint-Moritz, 1988 Soulier Charles Jourdan et figurine en plastique Photo A. Mole Hugues REIP Suspens, 2009 Toc, 2009 Hugues Reip est né en 1964 à Cannes, il vit et travaille à Paris. | www.huguesreip.com À Paris, il est représenté par la galerie agnès b. | www.galeriedujour.com À Montpellier, il est représenté par la galerie Iconoscope. | www.iconoscope.fr/ Parmi les artistes soucieux d’une nouvelle interrogation du réel, Hugues Reip occupe une place à part. Ses œuvres sont, en un sens, la concrétisation de l’idée que du monde réel peut jaillir le merveilleux, point de fuite vers d’autres mondes. Inspirées par la littérature d’anticipation du 19e siècle, ses œuvres au caractère hybride et poétique oscillent entre abstraction et figuration. Avec la pièce Suspens, Hugues Reip réédite un passage du conte Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll à l’aide d’un procédé technique industriel. La technique de la stéréolithographie permet de fabriquer des objets solides à partir d’un modèle numérique. Cette technique permet surtout des agrandissements très conséquents. - Es-tu satisfaite de ta taille actuelle ?, demanda la Chenille. - Ma foi, si vous n’y voyiez pas d’inconvénient, j’aimerais bien être un tout petit peu plus grande ; huit centimètres de haut, c’est vraiment une piètre taille, dit Alice. - Moi je trouve que c’est une très bonne taille !, répliqua la Chenille d’un ton furieux (elle mesurait exactement huit centimètres). Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles (1865) Jouant encore avec la rupture d’échelle et d’espace, Hugues Reip propose Toc, un bec de toucan démesuré, posé à la verticale sur un socle. Cet étrange trophée de chasse exotique, rapporté d’on ne sait quel voyage fantastique, confronte le spectateur à un décor en décalage avec la réalité. _ EXPOSITIONS RÉCENTES 2013 Psychonautes, galerie Malingue, Paris ∞>∞, galerie Le Minotaure, Paris Commissariat pour un arbre # IV, Cristal Palace et Jardin botanique Bastide, Bordeaux Artists Angels pour Madagascar, Christie’s, Paris Nessun Oggetto E’ Innocente, FRAC Corse, Corte Les Pléiades | 30 ans de FRAC, Les Abattoirs, Toulouse Perdect Future, galerie/boutique agnès b, New York 2012 Black Soul, Crystal Palace, Bordeaux (exposition personnelle) Dallas Biennale, Contemporary Museum, Dallas Futur antérieur, galerie agnès b, Paris À la croisée des images, vidéos de la collection Neuflize Vie, Maison européenne de la Photographie, Paris Commissariat pour un arbre #2, Club 7.5, Paris L’Amour à mort, Frac Corse, Corte Uchronie (ou des récits de collection), Saline Royale, Arc-et-Senans … - 13 - De haut en bas : Suspens (vue d’ensemble et détail), 2009 Stéréolithographie en résine polymère, branche d’arbre, câble dim. hors branche : 13,5 x 10 x 6 cm TOC, 2009 Résine acrylique, aquarelle, métal, hauteur 130 cm Photos Marc Domage. © Adagp, Paris, 2014 AUTOUR DE L’EXPOSITION _ RENCONTRES D’ARTISTES Dans le cadre des Territoires de l’art contemporain Rencontre avec Armelle Caron Mardi 27 mai 2014 à 10h Rencontre avec Nicolas Daubanes Jeudi 5 juin 2014 à 10h Rencontre avec Emmanuelle Étienne Mardi 20 mai à 10h au Frac Des rencontres avec les artistes sont proposées par le Service des publics dans le cadre du dispositif Territoire de l’art contemporain mis en place par le Conseil général de l’Hérault. Des artistes d’ici ou d’ailleurs sont invités à présenter leur démarche et leurs travaux aux collégiens du département (classes de 3e). Pour les scolaires (sur réservation). Lorsqu’elles se déroulent au Frac, les rencontres sont ouvertes à tous les publics. De haut en bas : Armelle Caron, La Route des crêtes, avec Pablo Garcia dans les Ateliers du Bon Tir à Montpellier, à paraître à l’été 2014 Emmanuelle Étienne, Véra d’or, 2010 Collection Frac Languedoc-Roussillon Photo E. Étienne _ LES MERCREDIS AU FRAC ! Atelier danse / Arts plastiques / Lectures de contes Mercredi 21 mai 2014, de 14h à 16h30 Approche originale des œuvres par la danse contemporaine, en compagnie de la danseuse et chorégraphe Maud Chabrol. Durant cet atelier, les enfants sont invités à une découverte sensible de l’exposition, par le corps et le mouvement. Puis ils réalisent une production plastique sur la « thématique » du paysage - l’occasion de s’interroger sur la représentation qu’en font les artistes aujourd’hui. Suivi par une lecture de contes, l’atelier se termine autour d’un goûter. Pour les enfants de 5 à 12 ans, 5 € (sur réservation). _ VISITES POUR LES GROUPES Visites gratuites sur rdv, tout public. Photo Christian Perez SERVICE DES PUBLICS / SERVICE ÉDUCATIF Gaëlle Dupré Saint-Cricq, Céline Mélissent, Julie Six Renseignements et réservation : 04 99 74 20 30 - [email protected] - 14 - Pistes pédagogiques et propositions d'exploitations en classe L'outil inutile Avec Prototype pour un casse-couille, Caroline Froissart exploite notre méconnaissance de l'outil ancien, réalisé pour aider le spécialiste dans son travail. Vétérinaires, médecins, paysans de l'ancien temps avaient en effet à leur disposition toutes sortes d'outils dont le néophyte a bien du mal à identifier l'usage, surtout aujourd'hui. Caroline Froissart choisi d'en produire un qui réponde à une expression bien connue. Le titre et l'œuvre ne peuvent être dissociés, l'objet demeurant énigmatique tant que le titre est inconnu. Son objet, drôle et décalé, matérialise donc une action imagée. L'objet ainsi créé entre dans le champ de l'absurde. Il n'est bien sûr pas destiné à être utilisé « pour de vrai », mais il doit éveiller notre curiosité, faire sourire, rêver, ou réfléchir. D'autres artistes se délectent de la représentation matérielle des jeux de mots, ou d'expressions, créant des objets parfois poétiques, souvent cocasses. Patrick Sauze travaille sur la notion d'invention ou plutôt celle de « trouvaille ». L'artiste redéfinit des mécaniques, des fonctions et de nouvelles utilités en produisant des objets improbables. Il mélange ainsi des objets inventés avec des ready made pour poser la question des incohérences du monde. D'aphorisme en jeux de mots, il maltraite le vocabulaire pour là encore inventer du sens. À titre d'exemple, on rapportera ce propos : « si j'aime les mécaniques boiteuses, c'est que j'ai une certaine fascination pour les démarches boiteuses : leur parcours dans les rues sont des espèces de spectacles, une lutte constante contre l'attraction et les incertitudes du terrain. Cette dynamique laborieuse évoque pour moi une poésie en mouvement qui ressemble à l'acte de vivre ». Patrick Sauze, Balai Patrick Sauze, Crayon vert Patrick Sauze, Double bis Coll P Moget - LAC. Sigean (11) Collection de l’artiste Collection de l’artiste Propositions d’exploitation en classe Ecole, cycle 2 Arts Visuels Piste d'étude Construire un outil ou un objet qui serve à faire quelque chose d'imaginaire Objectifs Construire, faire tenir, bricoler, détourner des objets, se réapproprier des matériaux destinés à être jetés. Matériaux Divers emballages, pots de yaourts et de petites bouteilles vides, bouchons, ficelle... Ciseaux, scotch Scénario Les enfants disposent de toutes sortes de matériaux de récupération. Par l'expérimentation, ils créent un assemblage en associant plusieurs de ces objets. Les enfants décrivent ensuite lors d'une verbalisation à quoi pourrait servir leur outil. En CE1, les élèves pourront retranscrire par écrit la définition de leur outil. Ecole, cycle 3 / Collège, 6ème Arts visuels ou Arts Plastiques et français Piste d'étude L'objet absurde Objectifs Créer un objet imaginaire Différencier l'objet artistique de l'objet usuel Application de la notion de mot composé (cycle 3) ou de sens propre et sens figuré (6ème) Scénario Une liste de mots composés est proposée aux élèves (abat-jour, casse-pieds, casse-pipe, petit-lait, etc...). Les élèves devront choisir un de ces mots ou en trouver un autre et l'illustrer par l'invention d'un objet et sa représentation bi ou tri dimensionnelle. Variante Les élèves imaginent un objet qui serve à faire quelque chose d'absurde, ils le dessinent ou en construisent la maquette, puis en décrivent le sens. Collège, 5ème Arts Plastiques et français Piste d'étude Illustration d'une métaphore Objectifs Travail interdisciplinaire en arts plastiques et français autour de la métaphore Produire une image à partir d'une métaphore crée par l'élève lui-même Scénario Français : Lors d'un atelier d'écriture, les élèves sont invités à imaginer une liste de métaphores qui pourra être présenté sous forme de poème ; Arts plastiques : Les textes créés en français deviennent le point de départ d'un travail d'illustration qui prendra en compte comparé et comparant (exemple dans Correspondances de Baudelaire « la nature est un temple » : les élèves devront trouver comment fusionner le temple et la nature) La photographie dit-elle toujours la vérité ? La photographie, comme moyen direct de représentation du monde, peut sembler être le médium le plus sûr pour représenter le réel. On cadre, on appuie sur le déclencheur, et le réel est là, enregistré, sauvegardé. À contrepied de ce constat, de nombreux artistes ont pris en compte l'effet de preuve que la photographie a sur le spectateur pour jouer avec ses sens et proposer une autre réalité, une réalité truquée, une apparente réalité. Joan Fontcuberta, dans sa série « Fauna » de 1988, intègre la photographie dans un dispositif plus large qui échafaude l'histoire d'un faux zoologiste irlandais, parti à la découverte d'espèces animales extraordinaires. Dans ce travail, les cartes annotées et les extraits de carnet de notes se lient à la photographie pour tenter de convaincre de l'existence d'animaux extraordinaires comme un serpent à pattes ou un mouton à tête de gorille. On a tôt fait de décrypter le travail d'assemblage d'images réalisé sur ordinateur, pourtant on se laisse guider par le voyage de l'explorateur, de chimère en chimère. L'artiste nous pousse à nous questionner sur le pouvoir de la photographie. Il est aisé de faire mentir une image. Qu'en est-il lorsque la photographie est utilisée à des fins de désinformation, de falsification, de dénaturation des informations ? Les photographies de Joan Fontcuberta acquises par le Frac Languedoc-Roussillon tentent aussi de nous montrer une autre réalité. Des paysages apparemment romantiques sont en fait issus d'une reconstitution automatique rendue par un logiciel de traduction de plans topographiques. La photographie est créée par la machine. Mais la machine se base sur des tableaux de grands maîtres qu'elle analyse pour constituer ses paysages. Ce que l'on voit dans l'exposition, ce sont donc des images sensibles qui sont le fruit de l'association de l'art et de la technologie. Par ailleurs, le titre de cette série, « Orogenèse », évoque l'ensemble des processus de formation des chaînes de montagnes. On peut donc dire que ce qui fait œuvre ici, plus que l'image visible, c'est le processus qui a amené à ce résultat. C'est le logiciel de topographie qui créé les images des montagnes, à partir non pas de mouvements tectoniques commencés dans des temps immémoriaux, mais d'après un programme logique mis en place par des scientifiques et l'image que l'artiste lui a donnée comme base de travail. Jeff Wall est un artiste issu de l’art conceptuel, qui a choisi la photographie comme outil de représentation. Ses photographies sont des mises en scène, souvent inspirées d'œuvres d'art classique qu’il réinterprète, interrogeant ainsi les traditions picturales. Les scènes et les décors reconstruits en studio sont extrêmement élaborés, et sont souvent le résultat de très nombreuses prises qu’il corrige, retravaille et assemble ensuite, les personnages sont des acteurs qui prennent et reprennent la pose, des semaines durant, comme devant un peintre. Il renouvelle le mode de fabrication de la photographie documentaire et amène le spectateur à remettre en cause et à modifier sa perception de la réalité. C’est dans les détails et la subtilité qu’on découvre l’univers de Wall. Ses images de très grand format sont comparables à de grandes toiles, montées sur des caissons lumineux semblables à ceux utilisés pour les panneaux publicitaires. Joan Fontcuberta, Alopex Stultus, de la série « Fauna », 1981, collection de l’artiste. Jeff Wall, The destroyed room, 1978, National Gallery of Canada, Ottawa. Propositions d’exploitation en classe Ecole, cycle 2 et 3 Arts Visuels, travail par deux Piste d'étude Traducteur de paysage Objectifs Pratiquer le dessin d'imagination. Identifier le décalage qu'il peut y avoir entre une idée et sa retranscription par une tierce personne. Scénario Un élève décrit un paysage ou un lieu, imaginaire ou non, ensuite c'est un autre élève qui le dessine. Verbalisation autour de l'interprétation que l'on peut faire des idées d'une autre personne. Lycée 2nde Arts Plastiques Piste d'étude Le paysage, du microcosme au macrocosme Objectifs Se familiariser avec les techniques photographiques (cadrage, lumière, profondeur de champ...) Chercher à transfigurer un sujet par le biais de la photographie Scénario Les élèves devront réaliser un travail photographique qui fait référence au paysage. Ils trouveront ou construiront pour cela un objet ou un lieu miniature, qui par le biais de la photographie, pourra donner l'impression d'être vaste, voire grandiose. Références complémentaires Man Ray, Élevage de poussière Patrick Tosani, « Géographies » Kim Keever, paysages aquatiques Jiang Pengyi paysages urbains miniatures réalisés dans des ruines Jardins d'intérieurs japonais Hughes Reip, Les montagnes, 1991-1992, collection du Frac Franche comté Man Ray - Elevage de poussière » 1920, détails Coll du Centre Pompidou - 2008 Patrick Tosani- « Géographie IV » 1988 Coll de l’artiste De la petite annonce à l'art Les petites annonces qui font partie de notre quotidien et qui n’ont aucune valeur esthétique, mais seulement une fonction mercantile, peuvent être un support de création pour les artistes. En effet, certains d’entre eux formalisent leur travail au travers d’annonces publicitaires dont ils se servent afin de vendre des objets fictifs. Ces annonces sont en réalité une manière de pointer du doigt le mécanisme économique auquel notre société est soumise et les dérives qui en découlent. A travers leurs œuvres, ils nous montrent l’absurdité qui consiste à créer du désir dans le seul but de faire naître chez nous un besoin qui doit être assouvi, quitte à acheter une chose dont nous n’aurons pas l’utilité. Le travail de Christian Carez est intiment lié à sa vie. L’artiste utilise ses propres souvenirs comme source d’inspiration. Son travail aborde des sujets sensibles, à travers la reconstruction d’environnements miniatures qui instaure une certaine distance avec la réalité des événements. Il nous parle de l’Histoire via le prisme du souvenir et de la mémoire suggestive. Christian Carez s’interroge sur la violence de l’homme. Il en résulte une vision engagée transmise sur le mode de la fiction, de la reconstruction. La série des avions de guerre contemporains prétendument mis en vente hésite également entre réalisme et illusion. S’agit-il de réelles images de machines de guerre ou des jouets d’enfant pour s’amuser au combat? Julien Prévieux fait dévier les protocoles dont nous sommes tous des acteurs plus ou moins conscients, en poursuivant ses activités dans l'absurde. Ainsi, dans son projet le plus connu, celui des Lettres de nonmotivation, il démonte la procédure de recrutement en répondant négativement à des offres d’emploi, retournant contre elles-mêmes les méthodes d’embauche des entreprises et leur logique machinique. Il y explique avec un humour parfois non décelé les raisons qui le poussent à ne pas se présenter pour le poste proposé par ces annonces. Christian Carez, Warbirds- Mikoyan MIG-29 (Russie), 2009 Julien Prévieux, Lettre de non-motivation, 2000-2012g Propositions d’exploitation en classe Ecole cycle 3 Français / Arts Visuels Piste d'étude Une petite annonce insolite Objectifs Écrire un texte descriptif, clair et concis Identifier, s'approprier et détourner les moyens de communication utilisés par les professionnels de la vente Scénario Les élèves commencent par écrire une petite annonce pour vendre quelque chose de surprenant : sa maison, sa maîtresse, son école. Ils devront employer les codes utilisés dans les annonces (Verbes à l'infinitif, phrases courtes, description « vendeuse », prix ...) Ensuite les élèves devront créer une pancarte comprenant le texte de leur annonce et des images, en essayait d'être le plus convaincant possible. Collège 5ème Arts Plastiques / Technologie Piste d'étude Une petite annonce insolite Objectifs S'initier aux TICE Identifier, s'approprier et détourner les moyens de communication utilisés par les professionnels de la vente Connaître les règles du copyright et du droit à l'image Scénario Comme pour la piste proposée au niveau école, les élèves rédigent une petite annonce improbable. Cette annonce sera mise en page sur ordinateur grâce un logiciel de traitement de texte, avec insertion d'images et de décors pour la rendre la plus attractive possible. L'objet détourné : banal et extraordinaire à la fois Dès sa Nature morte à la chaise cannée (1912), Picasso avait été très loin dans le processus de désacralisation de l’œuvre d’art en incluant dans sa peinture des éléments bruts prélevés au réel. Un pas ultérieur vers la désacralisation de l’œuvre d’art est franchi par Marcel Duchamp, le premier artiste à avoir extrait des objets du quotidien pour les introduire tels quels (ready-made) ou presque (ready-made aidés) dans le musée. En flirtant avec les limites de la sculpture et en cherchant de nouvelles pratiques, les surréalistes ont fait appel à l’objet pour sa capacité à s’inscrire dans le quotidien. Ces objets improbables deviennent les vecteurs d’une nouvelle poésie, et sont les complices les plus précieux de la réalité. Dans ces œuvres, coexistent simultanément des objets aussi divers qu’étonnants, support improbable du merveilleux, dans lesquels les surréalistes voient le potentiel et les associations d’idées qui en découlent. Les artistes contemporains très différents dans leurs pratiques et aspirations, reviennent régulièrement vers les gestes inaugurés par les surréalistes qu’ils reprennent ou déplacent. C’est cas avec l’œuvre SaintMoritz de Présence Panchounette, qui est le fruit du collage d’objets les plus inattendus. L’effet recherché est la surprise, l’étonnement, le dépaysement comme celui provoqué par l’irruption du rêve dans la réalité. Cette union contre nature crée un décalage, une situation absurde et complexe, qui pousse le spectateur à de libres associations d’idées. Salvador Dali, Téléphone homard, 1936, collection de la Tate Modern Présence Panchounette, série acquise par le Musée de l’Objet, Blois. Propositions d’exploitation en classe Ecole cycle 2-3 collège 6ème Arts Visuels /Arts Plastiques Piste d'étude L’assemblage fou Objectifs Découvrir la technique de l'assemblage en arts plastiques Trouver des moyens pour faire tenir, associer, assembler Différencier l'objet utilitaire et l'œuvre d'art Créer un objet décalé Scénario Les élèves doivent amener toutes sortes de jouets ou objets cassés dont ils ne se servent plus. En classe, les jouets sont mis en commun et chacun commence à imaginer comment il peut les assembler pour créer un sens caché. Les élèves les assemblent avec l’aide de l'enseignant et trouvent un titre à leur objet. (Un pistolet à colle, du bon scotch double face ou de la colle forte peuvent être utiles) Ce projet peut aboutir sur un travail photographique. Références complémentaires Nicolas Darrot, Alpha-Leader, 2012, courtesy Galerie Eva Hober Jean-Yves Brélivet, L’empreinte d’une main de fer, 2009, collection de l’artiste Lycée Seconde Arts Plastiques Piste d'étude Objet décalé Objectifs Consolider les techniques de dessin d'observation Apprendre à communiquer une idée par des croquis de projets Mettre une idée à l'épreuve de sa réalisation Scénario Les élèves doivent amener en classe un objet dont ils ne se servent plus. Après une première étape de dessin d'observation qui décryptera l'objet, ses proportions et ses matières, les élèves seront invités à imaginer comment transformer cet objet pour en détourner l'usage, voire pour le rendre inutile. Cette démarche sera rendue visible par des croquis, puis par la réalisation grandeur nature de leur projet. Représentation grotesque de la figure humaine La représentation du corps est intimement liée à l’art occidental, De la révolution cubiste à l’art brut, en passant par Giacometti et Bacon on assiste à une véritable remise en cause de toute idée de beauté, de vraisemblance et de proportion. Disloqué, défiguré, géométrisé, stylisé, le corps traverse et ébranle la représentation picturale et sculpturale au XXe siècle. http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-corps-oeuvre/ENS-corps-oeuvre.htm Picasso, avec le Cubisme, fait voler en éclat la représentation du réel, déforme la figure humaine jusqu’à la monstruosité. Chez Magritte, on retrouve la présence de corps en proie à des métamorphoses étranges, évoquant une surréalité qui bannit la frontière du monde extérieur et du monde intérieur. Le corps de l’artiste peut aussi être le support de performances mettant en cause l’identité, comme chez Orlan, qui nous fait assister à une métamorphose de son corps et de son visage au fur et à mesure de ses opérations chirurgicales. La figure humaine est désacralisée également en sculpture chez des artistes comme Trévor Gould, présenté dans l'exposition, mais aussi Erwin Wurm et Marc Quinn. Erwin Wurm interroge le volume par-delà les formes. Ses sculptures, actions et vidéos résultent de la collusion inattendue de plusieurs images ou idées et révèlent un regard espiègle et cynique sur notre société. Ses premiers travaux sont une recherche sur la définition de la sculpture. Ses œuvres plus récentes interrogent les apparences et la réalité qu’elles masquent, montrent des personnages difformes, des voitures ou des maisons boursouflées. "Je m'intéresse à la vie de tous les jours. Tous les matériaux qui m'entourent peuvent être utilisés, aussi bien que les objets, les sujets impliqués dans la société contemporaine. Mon travail parle de l'être humain dans toutes ses dimensions : physique, spirituelle, psychologique et politique", écrit l'artiste. Marc Quinn est l’auteur de nombreuses œuvres, souvent monumentales, réalisées à partir de matières premières totalement différentes: du pain, de la cire, de la peinture, du marbre, du bronze et même du sang. Malgré leurs différences formelles celles-ci ont pour point commun d’explorer toutes les facettes du corps, de la naissance à la mort et jusque dans ses plus folles extravagances. Il interroge également la relation que nous entretenons avec notre enveloppe charnelle à travers un très large ensemble d’œuvres reproduisant des corps maltraités par la nature ou par leurs propres « propriétaires ». Il réalise notamment des statues en marbre grandeur nature d’hommes et de femmes privés de certains de leurs membres à la naissance ou suite à un accident. Erwin Wurm, The artist who swallowed the world Marc Quinn, Alison Lapper Pregnant, 2005, when it was still a disc, 2006, collection de collection de l’artiste. l’artiste. Propositions d’exploitation en classe Collège 4ème Arts Plastiques Piste d'étude Un portait impossible Objectif S'initier à l'utilisation d'un logiciel de retouche d'image du type photofiltre Discriminer l'image publicitaire de l'image artistique Scénario À partir d'images issues de magazines de mode, les élèves utilisent les différents outils de leur logiciel de retouche d'image (outil tampon et outils de sélection puis copier/coller notamment) pour créer une image grotesque. Références complémentaires Linder, Oh Grateful Colours, Bright Looks VI, 2009, collection de l’artiste. Douglas Gordon, Monster, 1997, collection du Frac Haute Normandie Lycée seconde / terminale Arts Plastiques Piste d'étude Empreinte moi mais sans être moi Objectif S'initier à l'utilisation des techniques de moulage Assembler du plâtre à d'autres matériaux Travailler en volume S’approprier différents moyens d'expression Présenter une sculpture (terminale) Scénario Après un atelier d'initiation au moulage dans lequel les élèves prennent les empreintes de différentes parties de leur corps (main, pied, visage), à la bande plâtrée ou à l'alginate, ils sont invités à réinvestir cette partie de leur corps en plâtre dans un assemblage. Références complémentaires Douglas Gordon, The left hand and right hand have left one another, 2007 Images, fiction et réalité : le merveilleux comme source d'inspiration Dans Suspens, assemblage présenté dans l'exposition « Mauvaise pente », Hugues Reip matérialise une figure emblématique d'Alice au Pays des merveilles, qu'il associe à un élément issu du réel. Sa chenille surdimensionnée est en effet posée sur une branche morte qui semble sortir du mur. Le monde de la fiction rencontre la réalité, brouillant ainsi les repères du spectateur. Ce principe est repris chez de nombreux artistes, le plus souvent sous la forme d'images fixes ou animées qui mènent le spectateur vers le merveilleux tout en gardant un lien direct avec le réel. C'est le cas du travail de Matthew Barney et de celui de Karen Knorr. Matthew Barney Ses premières œuvres s'inscrivent dans le droit fil du body art et à partir de 1994, il fait appel à l'installation, au dessin, à la photographie, à la performance et à la vidéo. Son imaginaire peut mêler mythologie grecque et athlétisme professionnel, cinéma hollywoodien et art de la magie, psychanalyse et musique "hard-core". Il est connu pour son cycle de cinq films, Cremaster, réalisés de 1994 à 2002, dans lesquels il met en scène de manière surréaliste des danseuses, le Chrysler Building, des pilotes automobiles. Il s'interroge sur la non-différenciation des sexes, sur les cyborgs dans une humanité mutante. Il développe dans ses films une iconographie aux références multiples. Chaque épisode s’inscrit dans des topos spécifiques tels l’Ile de Man, les lacs salés de Bonneville dans l’Utah ou la ville de Budapest. Karen Knorr construit des espaces fictionnels à l’intérieur de belles demeures devenues muséales. La photographe les choisit autant pour leurs luxueux décors et leur potentiel fictionnel, que pour le formalisme de la scénographie muséale qu’elle s’attache à déconstruire dans une mise en abîme entre réalité et fiction. Mais si ces lieux sont magnifiés par la splendide technique de Karen Knorr, c’est à travers les modèles animaliers intégrés dans ces intérieurs qu’elle parvient à révéler la fiction et à apporter une force symbolique à son image. Dans cette série, la symbolique animale est d’autant plus importante qu’il renvoie directement à la religion sur laquelle cette société s’est bâtie et interroge subrepticement la rigidité de ses codes sociaux et notamment ceux de la condition féminine. Source : Christine Ollier Karen Knorr, The Grand Monkey Room 3, Château de Chantilly, cycle « Fables », 20062008 Matthew Barney, The Loughton Candidate, dans le film Cremaster 4, 1994 Propositions d’exploitation en classe Collège 5 ème Arts Plastiques, travail par groupe de 2 ou 3 élèves Piste d'étude Un personnage qui sort d'un conte Objectifs Représenter par un volume ou dans une mise en scène un élément fictionnel issu d'un conte traditionnel. Scénario Les élèves commencent par réaliser une fiche présentant leur projet. Sur celle-ci devront figurer le conte choisi, un croquis ou plusieurs croquis du projet, et des précisions sur sa nature (objet, installation, performance, photographie, vidéo), mais aussi la liste des moyens nécessaires pour y arriver. Ils pourront présenter ce projet devant la classe en fin de séance pour en évaluer sa faisabilité et son intérêt. La séance suivante sera réservée à la réalisation de leur projet. Références complémentaires Catherine Bäy, Blanche neige, suite d’actions et de performances depuis 2002 Jim Dine, vue de l’exposition “Pinocchio” à la galerie Daniel Templon, 2008 Collège 3ème – Lycée Seconde Arts Plastiques Piste d'étude Petit et précis Objectifs Travailler le modelage en créant un objet miniature Passer du miniature au monumental par le biais du montage photographique Repecter les règles du droit d'auteur Scénario Séance 1 : Chaque élève reçoit un morceau de plastiline et doit modeler un petit objet aux formes abstraites ou figuratives. Celui-ci sera le plus précis possible, pour cela les élèves devront trouver dans leur trousse les outils les plus adéquats en détournant stylos, crayon, compas... Des cure-dents pourront aussi être mis à leur disposition. Ces petites sculptures seront posées sur de petits socles, à la manière d'Hugues Reip. Elles seront ensuite prises en photo par les élèves sur un fond uni ; ceci en choisissant un point de vue qui donne une impression de monumentalité. Séance 2 : Séance informatique. Les élèves recherchent sur internet une image libre de droit représentant un lieu dans lequel ils voudraient voir installé leur monument. Le photomontage pourra être réalisé sur Photofiltre, Gimp, Photoshop... Références complémentaires Hugues Reip, Boîtes, 1992, collection du Frac LR Elsa Sahal, céramiques, Galerie Claudine Papillon, Paris Constantin Brancusi (1876- 1957), sculptures Mark Dion, Arabesque rarities, cabinet de curiosités modelées en plastilines, exposition au collège des Bernardins, 2013 INFORMATIONS PRATIQUES FRAC LANGUEDOC-ROUSSILLON 4 rue Rambaud – 34000 Montpellier Tél. 04 99 74 20 35/36 www.fraclr.org Ouvert du mardi au samedi de 14h à 18h, sauf les jours fériés - Entrée libre Lieu accessible aux personnes à mobilité réduite Comment venir ? Tramway Ligne 3, station Plan Cabanes - Bus 11, arrêt Gambetta Parkings à proximité : Parking Gambetta, Parking des Arceaux Suivez l’actualité des artistes de la collection sur FACEBOOK ! Le Frac Languedoc-Roussillon pilote le réseau Art contemporain en LanguedocRoussillon. Il est partenaire du projet CultiZer, Toute la Culture en Languedoc-Roussillon. _ CONTACT PRESSE Christine Boisson : 04 99 74 20 34 - [email protected] © Florence Girard Fonds régional d’art contemporain Languedoc-Roussillon - Association loi 1901 Avec le soutien de la Préfecture de Région Languedoc-Roussillon - Direction Régionale des Affaires Culturelles et de la Région Languedoc-Roussillon. La mise en place d’un portail Internet dédié à l’art contemporain dans la région Languedoc-Roussillon et l’informatisation du fonds documentaire et de la collection du Frac Languedoc-Roussillon sont cofinancées par l’Union européenne. L’Europe s’engage en Languedoc-Roussillon avec le Fonds européen de développement régional. Le Frac Languedoc-Roussillon est membre du réseau PLATFORM - regroupement des Frac et structures assimilées. Il pilote le réseau Art contemporain en Languedoc-Roussillon et est partenaire de CultiZer - Toute la culture en Languedoc-Roussillon. - 16 - Le Frac Languedoc-Roussillon pilote le réseau Art contemporain en Languedoc-Roussillon. www.artcontemporain-languedocroussillon.fr ANNUAIRE | AGENDA - Découvrir la programmation des lieux d’art contemporain en région INFORMATIONS PROFESSIONNELLES - Suivre au jour le jour les annonces et les informations utiles ART DANS L’ESPACE PUBLIC - Parcourir une documentation inédite sur la commande publique et le 1% artistique PARUTIONS - Feuilleter les publications spécialisées en art contemporain à l’échelle du territoire ARTISTES EN LANGUEDOC-ROUSSILLON - Consulter le répertoire des artistes qui vivent et travaillent en LanguedocRoussillon CONTACTS - [email protected] Christine Boisson, suivi éditorial - 04 99 74 20 34 Myrtille Chalvin, documentation - 04 99 74 20 32