Download Le journal d`entreprise à la croisée des chemins de la technologie

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No5 - DÉcruaBeI I9 B
Lrs CnurcRS
DU touRNALtstvtt
Le iournal d'entreprise à la croisée
des chemins de la technologie
pat Charles Moumouni *
étttdiant en cours de doctorat
en droit ti l'Uniy,ersité Lnt,al (Québec')
et
Michel Beauchamp **
p rofesseut'tituluire au départenrcnt
rl' infrtrmal ion et de communic'ation
de L'Université La,ul (Québec')
Le journal d'entreprise connaît un
depuis quelques
déveioppementimpressionnant
années,surtout en Amérique du Nord et en
Europe. Délà au milieu des années 1980,
auxEtatsl'ensemble
d'entreprise
despublications
les
Unis et au Canadaatteignaient 228 millions
d'exemplaires,
soit plus de trois fois le tiragede
l'ensembledes quotidiensde ces deux pays1.
Depuisla DeuxièmeGuerremondiale,le journal
d'entreprise
estdevenuun véritableinstrumentde
Pourtant,
le développement
desnouvelles
gestion.
technologies de l'information et de la
communicationremet en causesa forme, ses
sourceset son contenuet menacemême son
existence.On se demandealors commentle
journal d'entreprisepourra coexisteravec une
technologie
commel'lntranet.
Lejournal d'entreprise:
un état des Iieux
Le journal d'entreprisea connu Lrn essor
remarquable
dans la deuxièmemoitié du XXe
Denosjours,il estdevenuun outil essentiel
siècle.
de communication
pour l'entreprise,
commeen
témoignesoninstitutionnalisation
en Franceet en
Amériquedu Nord.
L'éaolutiondui ounrald'entreprise
On peut distinguertrois grandespériodes
dans l'évolutionde la pressed'entreprise: ia
(années
et du balbutiement
périodede la naissance
1830-1910),
la périodede la croissance
et de
l'explosion(années1920-1980)
et la périodede la
(années
maturitéet de la révolutiontechnologique
1990).À nofte connaissance,
aucuÀeétude sur
l'histoiredu journal d'entreprisene remonte
170
Lr ntrpNtL D'EN'tREpt?tsE
À tl cBotsËr ors :HEM:NSDE LA rECHNoLoctE
jusqu'àf inventionde l'écritureou à l'inventionde l'imprimerie,ni mêmeà la
commecelle du FrançaisThéophraste
créationdes premières"gazettes",
Renaudotlancéeen 16312. La plupart des auteursremontentà une époque
la périodede la
beaucoup
à savoirlesannées1830et,notamment,
plus récente,
journal
les
d'entreprise.
Révolutionindustrielle,
retracer
du
pour
origines
La
C'esten Allemagnequ'auraitété crééle premierjournald'entreprise.
(1789-7846),
journal
List
l'économiste
revient à
Friedrich
paternitéde ce
fondateurde la Centraleallemande
d'achats,
qui a lancéunepublicationen 1834
o dansle but d'instruirelesotrcriers
, 3.Aux Etats-Unis,
le plus
sur leursintérêts
ancienjournald'entreprise
a été retracédansl'État du Massachusetts
otr les
ouvrièresd'une firme cotonnière(LowellCottonMills) ont publié, en 1840,le
Record,
LoutellOffering,"pour elles-mêmes".
On pourraitaussicrlerTheTrsuelers
InsuranceCompany".Mais certains
crééen 1865et publié par la "Travelers
Le Lozuell
auteurshésitentà qualifiercespublications
de "journald'entreprise".
aucune
Ot'fering,
n'étaitqu'uneproductionlittéraire; il o necottennit
par exemple,
> a.
information
collnborntrices
surl'entreprise,
seulement
despoèmes
etdelnprose
deses
fondéen
C'estpourquoi,cesauteurspréfèrentparlerdu "N/CRFactoryN/en's",
1887,
dansl'Ohio,par la "NationalCashRegister
Lecasdela GrandeCompany".
Bretagne
Entre1860et 7889,certaines
ont pris
estpluscontroversé.
publications
l'allurede journauxd'entreprise.
Maisle "\,rai"journald'entreprise
reconnupar
s.Quant
la plupartdesAnglaisdateraitde 1891: c'estle l,lorwich
UnionMagnzine
à la France,
sonplusvieuxjournalinterneremonteà 1882,annéeoù a étépublié
LelournaldesCaisses
du Clnntdu Coq,o
d'épnrgne.
Cejournala étésuivi,en7972,
un lrgunedidactique
à l'nssurnnce-tie
plur s0t1
de stimulation
et de sensibilisntion
lectorat-cible,
ù snuoirIe personnel
chnrgé
desuentes,
,, 6. Le < l'importance de la presse
afin d'optimiser
sln nctionclmmerciale
premierjournal d'entreprisecanadienseraitThe d'entreprise s'est
fait sentir au cours
Imptarral
Lrt'eAgents
Àiezus,
crééen 1900,à Toronto
, de la Seconde Gu'erre mondiale >
par "TheImperialLife Insurance
Company".T
A partir desannées1920,ce sontlesgrandesindustriesd'après-guerre
qui
vont contribuerà la croissance
du journal d'entreprise: la plupart des
compagnies
de télécommunication,
d'électricité,
de cheminde fer,d'assurance,
ainsiquedesfirmesautomobiles
et pétrolières
sedotentd'unjournald'entreprise
à largediffusioninterne.A titred'exemple,
compagnie
BellTelephone
en7920,la
(Traunil
d'AnverslanceArbeitenVermattk
etAgréntenf).
En 7924,1es
Cheminsde fer
fédérauxsuisses
lancentle BulletindcsCCF;la mêmeannée,la firmeautomobile
françaiseCitroënpublie le BulletinCitroën.Un journal d'entreprises'est
distinguéen France: il s'agitde Àlo/rcMétier,de la SNCF,qui
particulièrement
tirait à 500000exemplaires,
concurrencé,
plus tard,par Ln Viedu Rsilau titre de
journaldu personnel
de la SNCF.8
L'importance
de la pressed'entreprise
s'estfait sentirau coursde la Seconde
Guerre mondiale.On soutientque cette pressea permis d'accroîtrela
productivitéindustrielleet a été un facteurdéterminantdansla victoiredes
17|
DUtot-tRNALtsur
xo5 - DÉcruaBr l99B
LesCaurcRS
Alliés. Avant la fin des années7940,il y avait près de 6 000 pubiications
s. Par ailleurs,l'après-guerre
d'entrepriseaux États-Unis
marqueie début de
l'institutionnalisation
du journal d'entreprise,notammentaux Etats-Uniset en
France.L'Uniondesjournauxet journalistesd'entreprises
de France(Ujjef)est
néeen 1947et sedonnepour objectifo d'engager
desnctions
uisantù la dét'ense
et à
ln pronntiondeln communication
auprès
despouaoirs
dnnsl'entreprise
publicset des
,. t0
instances
nationales
et internationales
Dès lors, le journal d'entrepriseprend son envol. En 1956,le nombrede
journauxd'entrepriseaux Etats-Unisest passéà 9 000; en 1969,ce chiffrea
presquedoublé,17000.Entre1945et 1980,
un nombreconsidérable
denouvelles
publicationsvoient le jour en France.Des firmes comme Michelin et les
Houillièresdu Nord-Pas-de-Calais
sedotentd'un journal.D'autrescompagnies
vont suivreavecdestitresqui se ressemblent,
tels Contncts,
Echanges,
Dialogue,
Ensemble,
etc.i1. Les années1980sont cellesde l'explosionde la presse
d'entreprise.
Alors qu'on comptaità peine30 journauxd'entreprise
en France
avantla Seconde
Guerremondiaie,à la fin desannées1980,on en dénombreun
12.De nos
millier, sanscompterceux qui ne sont pas officiellementrecensés
jours, l'Ujjef comprend 1 500 adhérents,représentant800 entreprises,900
journauxet 15 miiiions de iecteurs.Aux Etats-Unis,on estimeentre30 000et
nombredepublications
La mêmetendance
5000013le
d'entreprise.
à l'explosion
de la pressed'entreprisea été relevéedansles casdu Japon,de la GrandeBretagne,
desPays-Bas,
de ia Belgique,
de l'Italie,de la Suisse,
de l'Espagne,
du
Portugalet des pays de l'Europede l'Est1a.Au Québec,une étudemenéeen
novembre 1985 indique que 40% des journaux d'entrepriseau Québec
n'existaientpas avant 1980,ce qui témoignede
l'essorremarquablede ce type de presseen cinq
bouleaersele mode traditionnel ansseulement.15
de circulation de l'information >> Les années1990marquentune autre étapedans
l'évolutionde la pressed'entreprise: cellede la
maturité et de la révolutiontechnologique.
Il faut soulignerque, depuis les
années7970et surtout1980,lesentreprises
ont amorcéun viragetechnologique
dont le vecteur est, sans véritablesurprise,l'informatique.A l'origine, les
ordinateursétaientde "grossesmachines"l6
aux petiteset
peu accessibles
moyennesentreprises.
Maisgrâce,notamment,à la miniaturisation,
l'ordinateur
estdevenuplusabordable.
C'est ainsi que les micro-ordinateursinvestissentpresquetoutes les
entreprises,
cequi incitelesnouveauxdécideursà revoirde fond en combleleur
mode de fonctionnement,
notammentleur stratégiede communication.
D'une
part, l'informatisationde l'entreprisebouleversele mode traditionnelde
circulationde l'information,surtout en raison du réseautage
des différents
servicesou de l'lntranet.D'autrepart, la naissance
de l'Internetva accélérer
ce
de transformation
interne.L'entreprise
processus
créesonsitesur "le réseaudes
réseaux"en mêmetempsqu'elleouvresesportesau mondeentier.
172
À u cBosÉr ors cHEMtNsDE LA TECHNoLoctE
Lr nuBxtL D'Et\tTREpRtsE
Faceà ces progrès technologiques,
le journal d'entrepriseest appeléà
changer.Il y a des besoinsnouveauxauxquelson ne sauraitrépondreen le
maintenantdans sa forme traditionnelle.En fait, l'entrepriseen est à l'ère
numériquedont lesprincipales
Or,le
exigences
sontla rapiditéet l'interactil'ité.
journald'entreprise
lentà multiplesétapes:
sursupportpapiersuitun processus
rédaction,fabrication,publication,distribution.En outre,le support
conception,
papieroffrepeu de potentielsur le plan de l'interactivité; il constitueplutôt une
L'un desdéfisqui
cloisonentrelesémetteursde l'informationet lesrécepteurs.
du journald'entrepriseen cettefin de siècleestdonc
seposentaux responsables
dele voir transportersur le réseauinformatiqueinternede l'entreprise,l'Intranet.
Lejournald'entreprise
doit aussicomposer
modernes
de
avecd'autresvecteurs
interne,maisavantd'en rendrecompte,il convientde rappeler
communication
lesobjectifs
brièvement
du journalinterne.
généraux
Lesobjectifsgénérauxdu journal d'entreprise
Crossomodo,on peutclasser
dansdeuxcatégories
distinctes
lesobjectifs
que
vise un journal d'entreprise: d'une part, le journal est un instrumentde
"social"pour le personnelet, d'autrepart, il est un outil de
développement
17.En fait, les objectifsdu journal
gestion"économique"
pour l'entreprise
d'entreprise
ont évoluéà traverslesdécennies
: lesannées1940ont étécellesdu
1950,
divertissement
les
années
l'information
celles
de
;
; lesannées1960,celles
de la persuasion;depuisles années7970,Iejournald'entreprise
fait partiedu
18.Nousne traiterons,
de l'entreprise
plan de développement
dansla présente
à la
section,que de la premièrecatégoried'objectifs,c'est-à-dire,
celleassociée
lorsque
dimension"sociale"
du journal.La dimension"économique"
seraabordée
nouschercherons
à apprécierdansquellemesurela communication
internepeut
un facteurde performance
être,notamment,
de l'entreprise.
Mêmesi l'économiste
allemandFriedrichList avaitcrééle premierjournal
))le,il avaitsans
o dnnsle butd'instruire
d'entreprise
lesouuriers
sur leursintérêts
Tout
douteun objectifinavoué: créerun sentimentd'appartenance
à l'entreprise.
journald'entreprisese dote implicitementou explicitement
de cettemission,la
plus essentielle,
et les journauxd'entreprisequébécoisne la renientpaszo.
D'entréede jeu, il n'est pas,,en soi, malsainde chercherà favoriserchezles
le sentiment
travailleurs
d'uneentreprise
d'êtreloyauxvis-à-visd'elle.En effet,
- mêmedu secteur
- ne visepasà créersa
quelleentreprise
publicou parapublic
propreculture,autrementdit à "acculturer"
sesemployésafin que ceux-cila
portentfièrement?
Pourrenforcerle sentimentd'appartenance
desemployésou le "patriotisme
d'entreprise",
le journaldoit toutefoislesinformerhonnêtement
surla vie de leur
entreprise,
en mettanten évidencecequi va bien,maisaussien n'hésitantpasà
révélercequi ne va pas,dansla mesureoù pareilscrupulene metpasen danger
le fonctionnement
de l'entreprise.Commele dit Nancy lrwin, chargéede la
communication
interneà la Duke PowerCorporation,
une grandecompagnie
171
xo 5 - DÉcruapr I I I B
Lrs CnutrRSDU toLtRNALtsur
more
employees
hydroélectrique
à Charlotte,enCarolinedu Nord : n Ilothingmakes
they'ae
heardit fromthecompmnl.
upsettlnn rending
something
in thelocalmedisbet'ore
hsrd
is nnticipnting
newsclrerlgenboutan issue.
At Duke,wezuork
Soa keycriterion
"
to reportthebsdnewsiuitltthegoodasqtùckly
aswecan,Ourntaingoalis toeitlw tie"
arealiueanduell andhighly
uith themediaor bentthem.Mostcompanq
grapeaines
! I,lotuI can'tsay
accurate.
At Duke,wedon'tjust hnaea grapeuine,
wehnueaineyard
thst this
manûgement
ourexecutiaes
likesto reportbadnews- it doesn't.
Butwecowtsel
of reporting
hasalwaysbeensupportirte
buysthemhugecredibilitv,
nndour leadershiTt
thebndutiththe{ood.>zt
Au cours des années7970et 1980,on admettaitmêmeque le journal
d'entreprisepuisse traiter de sujetsaussi sensiblesque l'alcoolismeet la
dépendance
desemployésà la drogue22.Enfait,plus lesemployéssontinformés
sur la vie de l'entreprise,
plus ils se sententliés à son destin.La rétentionde
f informationinterneestsourcede méfiance
caraucunemployé
et de suspicion,
ne se sentiravraimentattachéà une entreprise
qui lui cachedesinformations
23,commele révèlentcertaines
où le
élémentaires
études2a.Danslesentreprises
flux d'informationsest strictementsurveillé,o lesemployés
sontcontrnhûs
de
ln parcimonie
desint'ormations
quileursontdonnées
pûrle canalint'ormel,
et
compléter
,25
même
à
les
.ll
importe
donc
que
le
clsndestin,
snaoir
la rumeur
et bruitsdecouloir
journald'entreprise
ait un contenuéquilibré.Lesdirigeantsne doiventpass'en
serviruniquement
pour dire auxemployéscequ'ilsestimentimportantde leur
journal
transmettre.
Le
dontlesopinions
doitêtreplutôtau servicedesemployés,
<
journnl
bon
différentes
des
dirigeants.
Un
peuventêtre
de celles
[d'entreltrise],
unepublicntion
soulignela Québécoise
MichèleCiroux-Beauregard,
c'estd'nbord
trèsparticuliers
d'uneentreprise.
élémentnire,
nnis
qui répond
auxbesoins
Celascntble
et
sotrcent
lesgestionnaires
pas
qtiils
ont
à
dire
aux
employés
sur
nes'interrogent surce
connnître.
à lier cesdeuxcomposnntes
cequcceux-ci
deurnient
Un bonjournnlparaient
,za
deI'entreprise.
etjoueainsiun rôlepro-nctif
dansIedéuelopptenrcnt
globttl
le journal
Outrele fait de servirde véhiculed'informationpour l'entreprise,
n'existepas
doit êtreaussiun instrumentde communication.
La communication
seulemententre employéset dirigeants; elle existe aussi et surtout entre
Lesemployés
lesunsdesautreset la cause
employés.
doiventsesentirsolidaires
de l'entreprise
doit être,poureux,unesortede "cause
commune".
Contrairement
à ce que pensentcertainsauteurs,le journald'entreprise
ne concernepas,n de
nnnièrepriailégiée,
lesrapports
et
clmnntnicationnels
qui existententredirigennts
,27.I1estplutôtun outil de communication
dfuigés
au servicede touslesacteurs
de l'entreprise.
De plus,le journald'entreprise
non
doit, pour êtreintéressant,
informerlesemployéssur la vie de l'entreprise,
maisaussitraiterde
seulement
diverses).
diverses
activitésà caractère
et rencontres
social(sorties
culturelles
les
Cependant,faceà cettemissiond'informationet de communication,
responsables
du journald'entreprise
qui n'y prennentgarderisquentde tomber
danscertainstravers.A vouloirtrop "fouetter"le sentimentd'appartenance
par
ne sont
l'exaltation
dessymboles
lespluspositifsdel'entreprise,
cesresponsables
174
Lr nunxnL D'EtrrREpr?tsE
À u cposEE DEscHEMtNsDE LA TECHNILOO:E
pasloin de tomberdansune formede dériveidéologique.
Célébrerle cultede
l'entreprise
ou en faireunepropagande
démesurée
ne serta priori à rien.Un tel
procédéd'endoctrinement
seretournera
carlesemployés
ne
contrelesdirigeants,
sont en généralpas dupes; entreeux ils saventbien plus de chosesque les
dirigeants
ne peuventle soupçonner
! Lejournalne doit doncpassetromperde
public. Une étude a ainsi montré que, de nos jours, le fait qu'un journal
d'entreprise
lu n'assure
soitlargement
uneplusgrandeintégration
pasforcément
desemployésdansl'entreprise.
Cesdernierssont
davantâge intéressés,pu, exemple, par les < célébrer le culte de I'entreprise
informationssur les possibilitésd'avancementou en faire une propagande
dansleurcarrièrequepar d'autresinformations.2sdémesurée ne sert a priori à rien >
Maiscommentle journalpeut-ildemeurerau
servicedesemployéset éviterd'êtreun instrumentde manipulationau service
desdirigeants,
alorsque,dansle mêmetemps,il est appeléà êtreun outil de
gestion?Le journal d'entreprisepeut-il jouer ces deux rôles apparemment
contradictoires?
Il seposelà unequestionfondamentale
qui remeten causenon
seulement
lejournald'entreprise,
maisaussila nécessité
mêmed'unestratégie
de
communicationinterne.Il convientdonc de disposerrapidementde cette
questionat,antd'envisager
I'avenirdu journald'entreprise
faceaux nouvelles
technologies
l'information,
de
notamment
faceà l'lntranet.
Journald'entrepriseet communicationinterne
Certainsauteurspensentque l'entreprise
n'a pasgrandchoseà gagneren
investissant
dansun plan de communication
interne.Mais,pour d'autres,une
entreprisesansplan de communicationest sujetteà de nombreuxconflitsqui
risquentd'hvpothéquer
sonsuccès.
Il faut essayer
de clarifiercettecontroverse
avantde pouvoirdéterminerla placedu journald'entreprise
dansle plan de
communication
interne.
Lesthéoriesde ls communication
interne: Ia questiondeIa performance
Sr"rrla nécessité
et l'efficacitéde la communication
interne,deux écoles
s'affrontent: la première,plutôt ancienne,a une conceptionnégativeet
pessimiste
de ia communication
d'entreprise
moderne,en a au
; la seconde,
contraireune bonne opinion et soutientque l'entreprisequi veut vivre et
prospérer
doit forcément
composer
avecun plande communication.
L'ancienne
écoleestcellequ'onpeut,demanièreun peuréductrice,
rattacher
à la penséede l'économiste
américainFrederickMnslow Taylor,lequela écrttLn
direction
scientifique
du trnuail2e.
Danssa recherche
de la rationalisation
effrénée
du travail,Tayloraccordeune attentionparticulièreau facteurtempset à la
définitiondes règlesdu travail.Son souciest la productivitéoptimale; tout
facteursusceptible
de faireperdredu tempset de freinercetteproductivitédoit
êtreécarté.La communication
estl'un de cesfacteurs.
Ellen'estnécessaire
que
17,
x" 5 - DrcrtwaBr I I9 B
Lrs CautrRSDUJorJRNALtstwr
pour direà l'employécequ'il doit faire.Elleestaussirequiselorsquelesintérêts
au seind'uneentreprise
sontantagonistes.
c'est
Or, si lesintérêtssontopposés,
donc que l'entreprisene fonctionnepas sur une base scientifique.Lorsque
l'employécomprendbiensatâcheet estconscient
de la rétributionqui l'attend,
il n'y a plus de placepour les conflitsd'intérêts,ni pour la communication.
L'employé,
danscesconditions,
enestréduità jouerle rôled'un simpleexécutant
qui répondà une logiquede travailpréétablie: il n'a pasle droit de penser,de
souffrir ou de parler30.Les employéscoopèrent
( tout facteur susceptibledefaire al'ec le systèmede l'entrepriseet en retour ils
d'un bon salaire.
perdre du temps et defreiner bénéficient
Même
si
cette
conceptiondes relationsde travail
cetteproductiaité doit être écarté>>
il en
est,de nosjours,jugéedésuète
et rétrograde,
Pourbiendes
existeencoredesrelentssousdesformesplusou moinsdéguisées.
dirigeants"néo-tayloristes",
la communication
interneestnon seulement
inutile,
maisencorepeut-ellemettreen péril leur pouvoir,étantdonnéque le pouvoir
dérivedésormais
de la transmission
de l'information3l.Ainsi, desentreprises
continuent-elles
de nourrir desidéesnégatives
à proposde la communication
interneen soutenant,
entreautres,que la communication
ne se mesurepas,
qu'ellecofitecher,qu'ellefait perdretemps32.
A l'opposédespartisans
du taylorisme
setrouventceux,plus
et du fordisme,
nombreux,qui sont plutôt favorablesà la communication
interne.On peut
- à "l'écoledesrelations
rattacher
ceux-ci- encoreunefoisde manièreréductrice
humaines",
les
QUia pour fondateurEltonMayo,maisdontl'un desporte-parole
plusmarquants
estDouglasMcGregor.
Cederniera mis en évidence
deuxtypes
fondamentaux
de directionde l'entreprise: celui désignépar la "théorieX",
relevantd'une conception
de la naturehumaine(conception
pessimiste
qu'on
peut associer
au taylorismeet au fordisme); et celuiconnusousle vocablede
"théorieY",qui traduitunegrandeconfiance
du
enl'autonomie
et enla créativité
salarié.McGregorrefusequel'employésoitreléguéau rangd'unemachineet
33.Pourlui, la communication
a
proclamela dimensionhumainede l'entreprise
bel et biensaplacedansla gestion.
Parlantdu facteurhumaindansl'entreprise,
il fautsignalerl'apportdesnéoclassiques
que sontThomasPeterset RobertWaterman,
lesquels
ont publié,en
7982,un best-sellerintitulé : Le prix de l'excellence
: lessecrets
desmeilleures
entreprises.
Sesituantdansune approcherationaliste
de l'entreprise,
cesauteurs
tout de mêmed'intégrerdesfacteurspsychosociologiques
à
essaient
empruntés
"l'Écoledes relationshumaines".Ainsi, daÀs- l'ouvrageprécité,Peterset
Watermansoutiennentque les entreprises
les plus performantes
sontcellesqui
3a.
n'hésitent
pasà consacrer
d'importants
moyensà la communication
Faut-ilpourautantétablirun liendirectentrela qualitédela communication
interneet le succèsd'une entreprise?
Certainesenquêtesmenéesauprèsdes
ne permettentpasde soutenirune affirmationaussitranchée.
entreprises
Ainsi,
dansun sondage
ayanttrait à la communication
interneau Québec,
en7992,et
176
Lr nuBNnL D'ENTREzR:;E
À u cBosÉr ors ;HEM:NSDE LA-tECHNoLoctE
impliquantenviron 140organisations
et 1 500personnes,
seulement16%des
répondantspensentque la communicationinterneo estla basedu succès
d'une
>. Mais une écrasante
orgnnisatiorz
majorité,soit 96"/odesrépondants,affirment
interne< estau moinsun deséléments
quela communication
essentiels
nu succès
de
, ; unetrèsfaibleproportion,4o/o,la
l'organisntion
commeo un élément
considère
, ; enfin,pas un seul
importantmaisnondéterminant
du succès
d'uneorganisntion
répondantn'affirmequ'il n'existeaucunlien entrele succèset la communication
d'uneentreprise.3s
L'établissement
d'un lien entrela communication
et la productiviténe date
pas d'aujourd'hui.Lespublications
d'entreprises
en particuliersontdevenues
o lesarmes
degestion,dèslesannées794036.
Déjàen 1955,96o/o
deschefsdes100
plus grandesentreprises
américaines
interrogéslors d'une enquêteont reconnu
que la communicationest un facteurdéterminantdans la productivité37.Des
(1993)menéesaux États-Unis
étudesplus récentes
confirmentcepoint de vue.
Certainschefsd'entreprises
affirmentcarrément,
:o
parlantde la communication
That'snll I haaeto get thejob done,38.Les employéssont aussid'avis que la
communicationa un impact sur leur productivité, surtout quand les
communicateurs
tiennentcomptede leur "feed-back".3e
La communication
interneen généralet le journald'entreprise
en particulier
font doncdésormais
partiedu systèmede gestionde l'entreprise,
commenous
f indiquionsplus hauta0.
Or, le modèlede gestionqui està la modeestde type
participatif; c'estceluiqui écrasela hiérarchiedesfonctions,arronditle pouvoir
d'autorité,ouvre des espaces
de négociation,
impliqueles employésdans le
processusde décision,les motive et les mobiliseautour des objectifsde
a1.Mais cesobjectifsde management
l'entreprise
ne s'accomplissent
pasdu jour au lendemain.
De <<les publications d'entreprises
nombreuxjournaux d'entreprisecontinuentde en particulier sont deoenues
fonctionnerde façonunidirectionnelle.
" les armes de gestion "
Les employésdes années1980se plaignaient
desmontages
bureaucratiques
qui lesempêchaient
de réagiraux informations
qu'ilsreçevaient42;
c€uxdesannées1990expriment
la mêmeinsatisfactiona3.
Dansun sondageréaliséen 1989aux États-Uniset
impliquant les employésde près de 300 organisations,
à peine 45% des
répondantspensentque les dirigeantsconnaissent
leur préoccupations
et
seulement577"d'entreeux pensentque lesdirigeantsen tiennentcompte44.Or,
la communication
interneen généralet la pressed'entrepriseen particulierne
sontefficaces
quelorsqu'elles
sefondentsur "lesbesoinset lesgratifications"
des
employésas.Un journald'entreprisequi prenden comptelespréoccupations
et
lesespoirsde sespublicsrelèvele moraldesemployéset il en résulteforcément
46
uneproductivitéaccrue.
Lejournal d'entreprise
et lesautresaecteursde la communication
interne
D'une manièregénérale,nous pouvons distinguerquatre catégoriesde
canauxde communication
interne: le canalinterpersonnel,le
canalécrit,le canal
177
r,,toF' DÉcruaBr l99B
Lrs CautrRSDLtJOURNAuSUT
audiovisuelet ie canal informatique.En effet, pour être efficace,la
communication
au seinde l'entreprise
doit passerpar plusieurscanauxdont le
- est
plusélémentaire
et le plusimportant- du moinsdanslespetitesentreprises
sansdoutelesrencontres
personnelles
ou lesréunions.Le canalinterpersonnel
17,comparativement
estreconnucommeétantle plus efficace
auxautrescanaux
decommunication.
Dansun sondage
Association
commandité
parl'lnternational
for Business
Communication
entre1987et 1989et impliquant-les
employés-de
près de 300 organisations,ia plupart des
(< encore
répondantsexprimentleur préférencepour la
que
faut-il
face-à-facea8.
La communication
cette information soit de qualité > communication
interpersonnelle
permetà l'employéde poserdes
questions
et d'avoirdesréponses
immédiates
sur lessujetsqui le préoccupent,
sanscompterquela chaleurhumaineparticipede la crédibilitéde i'information
transmise
de vive voix par le "manager"
à l'employé+1.
Maisencorefaut-ilquecetteinformationsoit de qualité,c'est-à-dire
que le
"manager"
lui-mêmesoitbieninforméet soitdisposéà écouterl'employé.Ainsi,
la communication
interpersonnelle
doit être interacti',,e
et permettrele flux
d'informationdu dirigeantversl'employéet vicerrersa.
Surcertaines
questions,
le journald'entreprise
ne remplacera
Il estmême
pasle contactinterpersonnel.
recommandé
de prévoirsystématiquement
un nombredonnéde rencontres
par
moisou par ans0.Cesrencontres
peuventsefaireà deuxou à plusieurssousla
formede réunionsorl de sessions
de "brainstorming".
La deuxièmeformede communication
interneestla communication
écrite:
elleregroupelescirculaires
lesnotesde service,
les
et lesbulletinsd'information,
correspondances,
les"mémos",
rendus,etc.Maisle plus
lesrapports,les
comptes
importantdesoutilsde communication
écrite- du moinspour les entreprises
avantunetaillecertaine estle iournald'entreprise.
Plusieursétudesont montré que le journal d'entreprisejoue un rôle
importantdansle plan de communication
interne,mêmes'il n'en constituepas
le principalvecteur.Selonun sondageréaliséau seinde diversescompagnies
entre 1987et 1989: 70u/ndes emplovéslisent "intégralement"
le journal
"facile"
d'entreprise;95o/o
desrépondants
le trouvent
à lirei prèsde90oto
trouvent
toutou la plupartdesoncontenu"crédible"
desrépondants
;maisseulement367"
considèrentle journal d'entreprise comme leur "première" source
d'informationsl.
Lesrépondants
à un sondagemenéau QuébecauprèsdeI22
entreprises
et organisations
publiques,parapubliques
et privéesont placéle
journal d'entrepriseen troisièmeposition par rapport à neuf moyensde
communicationinterne52 Mais on admet généralement
que le contact
interpersonnel
et la pressed'entreprise
sontles moyensles plus efficaces
pour
s:
communiquer
aveclesemplo|és.
La troisièmecatégoriede canauxde communication
interneregroupeles
moyensélectroniques
audiovisuelstels que les films, les vidéos,les vidéos
conférences,
la télévisionen circuitfermé,le téléphone,
maisaussilesdifférents
178
Lr nuBruaL D'ENrREpBrcr
À LA cRosEE DEs(,HEMtNsDE LA rEcHNoLoctE
panneauxpublicitaires
au seinde l'entreprise.
Lesfilms et les vidéossontdes
médiastrèscoûteux,difficilesà réaliseret prennentbeaucoupde tempsen termes
de production.Certainesgrandesentreprises
y ont tout de même recours
régulièrement.
La firmeIBM,par exemple,
produitune cinquantaine
de vidéos
sa.Le développement
par an ; Johnson& Johnsonen produit une soixantaine
technologique
rendlesmédiasaudiovisuels
plusaccessibles.
Enfin,l'expansion
rapidedesnouvelles
del'informationet dela
technologies
communication
changeles habitudesde communication
au seinde l'entreprise.
Nous venonsde signalerque la télér,isionen circuit ferméet la vidéo font
désormais
partiedescanauxde communication
interne.Le développement
de
l'lnternetet de l'lntranetaccélère
ceviragetechnologique
et interpellela nature
et l'identitémêmedu journald'entreprise.
Le courrierélectronique
estdevenule
moyen privilégiéde communication
dans nombred'entreprises.
Une étude
indiqueque les secrétaires
l'utiiisentà desfins diverses,
que les directeursde
compagnies
s'enserventpour prendredesdécisions
destâches,
et assigner
que
lesanalystes
l'utilisentpourposerdesquestions
et pourproduiredesdocuments.
La même étude signaleque le courrier électroniqueest même préféré au
téléphone,contrairementà ce que laissententendred'autresétudes55.
L'introduction
de la communication
électronique
peutavoirun impactimportant
sur la communication
de l'entreprise.
De nombreuses
tâchesde communication
qui s'accomplissaient
par contactinterpersonnei
ou par téléphonese font
maintenant
par courrierélectronique.
Lesdéfis du journal d'entrepriseface à l'lntranet
Avantd'évaluerl'impactde l'lntranetsur la natureet le fonctionnement
du
journald'entreprise,
il convientde dire quelquesmots sur l'importanceet le
développement
de cettenouvelletechnologie
au seindesentreprises.
L'Intranetet Ie mondedesaffaires
n l'Intrnnetesttut
Selonune définitionproposéepar NathalieServranckx,
Internetà échelle
réduite,
limitéau réseau
internedel'entreprise,
utilisépourdonner
nccès
nux employés
à l'int'ormation
internedont ils ont
[...] de cctteentreprise
besoin>,56...Une telle définition pourrait s'appliqueraussi au journal
d'entreprise,à la différenceprès qu'au lieu d'un Internetréduit par son
accessibilité,
le journald'entreprise,
lui, estlimitéquantà soncontenuet à son
public. Autrementdit, l'lntranet remplit la même fonctionque le journal
d'entreprit.sz(etbiend'autresfonctions),
au pointoù certainsauteursaffirment
qu'il est"le réseaude prédilection
desjournauxinternes".58
De ce point de vue, le sort du journald'entreprise
se conjuguedésormais
avecla technologie
Intranet.Pour s'en convaincre,
il n'y a qu'à considérer
le
rythme aveclequelse développentles réseauxinformatiques
de l'entreprise,
malgréla naissance
récentede l'lntranet.Selonune étude,plus 25%desmille
179
No5 - DÉcrusBr I 9I B
Lrs CanrcRsDU touRNALtsw,tt
disposaient
premiersgroupesaméricains
déjàd'un Intranetà la fin de 1995et ce
Il a mêmeétérapportéquechezFordMotors,
chiffredevraitdoubleren 1998s1,.
a
de conception
un Intranetreliantlescentres
d'Asie,d'Europeet desEtats-Unis
aidé les ingénieursà collaborerpour créer de nouveauxmodèles60.Il faut
soulignerqu'aux Etats-Unis,plus de 60o/"des entreprisessont branchéesà
Internetet que 90%des autresont l'intention de faire de même61.La même
1,3millionde sitesen ".com",
tendance
existeenFrance,
où on comptedésormais
un taux de
des sitescrééspar des entreprises,
ce qui représente
c'est-à-dire
progression
de 33%62.Au Canada,48%des entreprises
ont une connexionà
Î'lnterneten 7997,avecun taux de progressionde 20o/o
par an. À ce rythme,
l'lnternetauraen l'an 2 000quasimentle
canadiens,
prévoientdesobservateurs
63.
mêmetaux de pénétrationquele téléphone
L'engouement
desentreprises
parle coûtpeuélevé
pourl'lntranets'explique
de l'installationde cette technologiemais surtout par sa commodité.Par
la "construction"
de ceréseauau seinde la compagnie
CeorgeWeston
exemple,
Ltd. de Toronto,qui emploie60 000personnes,
n'a coûtéque 4 500 dollars
6a.Le marchéde l'lntranetesten pleineexpansion,
en tout casmieux
canadiens
d'ici I'an2 000plus de 90%des
queceluide l'lnternet65;il devraitreprésenter
serveursWeb vendus66; sesrevenusmondiauxs'élèverontà 13 milliards de
dollarsUSen 199967
et à 20milliardsen l'an 2 000,selond'autresprojections.68
Le développement
de l'lntranetexpliqueen partiele "boom"que connaît
actuellement
et queconnaîtrale commerce
En France,le commerce
électronique.
sur le web ne représentait
que 4 millionsde dollarsUS,en 7997; mais,en l'an
2007,ce chiffreatteindra416millions.Aux Etats-Unis,
on avaitachetépour 8
milliardsde dollarsUS,déjàen7997;lesprévisions
pour l'an2 001fontétatde
200 milliards6e.On comprend,dès lors, que les entrepriseséchapperont
L'lnternetet l'lntranet
difficilementà la réalitédes nouvellestechnologies.
deviennentpour ellesdes avancées
incontournables
auxquelles
ellesdevront
dont le journal
plutôt adapterleursstructureset leursoutilsde fonctionnement,
d'entreprise.
L'adaptationdujournald'entreprise
lntranet
à la technologie
L'Intranetamèneunesortede "révolution"au seinde l'entreprise,
Il permet
de partagerl'information< en mettantà la dispositionde tousles salariésdes
>70.Lastructure
outilsde création,
de recherche
et de consultation
de documents
de l'informationdanscesconditionsn'estplus pyramidaleou verticale,mais
plutôt décentralisée
ou horizontale,car il n'existeplus un seul émetteur
d'information.Chaqueemployéa la possibilitéde construiresaproprepageweb
et de contribuerau journal de l'entreprise.L'lntranet provoqueaussi la
rétroactionet l'interactivité.L'informationsur Intranetest constamment
renouveléealors que l'informationsur supportpapier est figée.Le journal
d'entreprise
qui veut s'adapterà l'Intranet- nommons-le"journalIntranet"71
-devraalorsmodifiersaformeet soncontenu.
rB0
Lt touBNaL D'ENTpEpBrr
À LA cRotsEEDEscHEMtNsDE LA TECHxoLoctE
En ce qui concernela forme,rappelonsque toutesles écolestraditionnelles
de journalismemettentun point d'honneurà enseignerles règlesd'or du
la plupartde ces
secrétariat
de rédaction.Mais dansun contexteélectronique,
règlestombentendésuétude.
Il estenseigné,par
exemple,
qu'unarticledepresse
(etjamaisau verso)desfeuilles
doit toujoursêtreécritsurla facerectoseulement
de "formatA4" ; quechaquefeuilledoit contenirau maximum1 500signes,
c'estT2.Lejournal
à-dire25lignesde 60signeschacune
Intranetne correspond
pasdu
tout à ces exigences.
En outre, dans le journal
papier,certainsarticlescommelesbrèvespeuvent < l'information sur lntranet
êtrèet'tcorps10,voire9. Étantdonnéque1éjournal est constamment renouoelée
Intranetselit à l'écran,cestaiilesde caractères
ne alors que l'information
sontpastoujoursconvenables.
sur support papier est figée >
Parailleurs,danslesmilieuxde la presseet de
l'éditions'estdéveloppé
un certainprotocolede correction
desarticlesécritssur
papier.Un tel protocoledevientinutilepour lesarticlesqui doiventêtrecorrigés
à l'écran.On sedemande
aussisi le journalIntranetdoit passerparunemaquette
dessinée
sur un "gabarit",
si l'on doit toujourssemunir de règlespour concevoir
les"monstres"
du journal,si l'on doit placerlesarticleslesplusimportants
surles
pagesde droite,appelées"bellespages"; bref, s'il est nécessaire
de faire un
montagedu journalselonlesprocédés
établispour le papier73
De touteévidence,la miseen forme du journal Intranetpeut se passerde
biendesétapesauxquelles
estnormalement
soumisle journalpapier.Le journal
électronique
a son propre langagede mise en forme : c'estle standardde
Mnkeup
publicationHTML (HyperText
LnnErage).Il
ne seraitdoncpasréalistede
le concevoir
à partirdesexigences
techniques
de ia formepapier.
Maisil faut nuancercespropos; il y a deuxfaçonsde concevoirle journal
Intranet: le journalpeutêtredirectement
à l'écran(on-line),
composé
c'est-à-dire
en langageHTML pour êtreimmédiatement
opérationnel,
commeil peut être
d'abordmontéet fabriquésursupportpapieravantd'être"scanné"
tel quelsurle
sitede l'entreprise.
Danscederniercas,le journalpeutêtreplacésur le Weben
fichierPDF(Porf
ableDocument
Formnt)
pour êtretéléchargé
à l'aided'un logiciel
AcrobatReader,par exemple.La plupart des grandsquotidiensfrançais(Le
Montleet Libération,
notamment)présententleur "l-Jne"sous ce format.Les
inconvénients
du téléchargement
sont,entreautres,le manqued'hypertextes,
la
lisibilitéréduiteet la lenteur.Pourpalliercertainsde cesinconvénients,
il faudra
encoreimprimer le journal pour revenir à sa forme originelle.Le journal
électronique
dont nous parlonsici est celui qui est conçu dans le format
particulierHTML.
Maisen dehorsdesrèglesqui sontdictéespar ia naturephysiquedu journal
papier,cellesqui ont trait au stylejournalistique
ainsiqu'aucodetypographique
sont aussiapplicables
au journal Intranet,Qu'il soit sous forme papier ou
numérique,
le journaldoit êtreaccueillant,
clairet facileà lire.LejournalIntranet
a l'avantage
d'êtremultimédia: il peut en effetcombinersons,images,vidéos,
rBr
Lrs CautrRSDUtouRNALtsur
N" 5 - DÉcrusBr I I9 B
texteset hypertextes
pour expliquermieuxquene le peutle journalpapier.Mais
il doit respecter
le modetraditionnel
de structuration
de f informationet prendre
soindene pasabuserdesnombreuses
d'effetsspéciaux
possibilités
qu'offrentles
7a.
journal
nouvellestechnologies
Intranetdoit êtreconcis,
de l'information Le
préciset chaud; danscesens,il doit êtreplus prochedu styledu USATodnyque
de celuidu À/eru
YorkTime.Ts
Pource qui est du contenu,le journald'entreprise
qui veut s'adapteraux
technologiesInternet et Intranet perdra beaucoupde son identité.En effet,
lorsqu'une entreprisecrée son site Web, elle y concentretoutes sortes
d'informations.
Parfoisle sitede l'entreprise
estun véritablefouillisdanslequel
le "visiteur"a du mal à seretrouver: on peut citer,entreautres: lesrépertoires
desemployés,
lesbottins,lespolitiquesde l'entreprise,
lesrapportsannuels,
les
offresd'emploià f interne,lesbulletins76. Si le journalde l'entreprise
existait
sousformepapier,il seraitfacilede le reconnaître
Des
soussaformeélectronique.
caractéristiques
commele "logo"permettraient
de le repéreraisément
physiques
sur le site.Maislorsquele journaln'a pasdé1àexistésousformepapier,il faut
alors le doter de signessuffisamment
distinctifspour capterl'attentiondu
"visiteur"sursonemplacement
il risqued'êtreconfonduavec
virtuel.Autrement,
lesnombreuses
pagesqui inondentle siteIntranetde l'entreprise.
En effet,l'entreprisequi construitun siteIntranetn'entendplus confierà son
journalinternele monopolede touteslesinformations
internes.Parfois,le site
Intranetcomporteautant de sujetsque le journal d'entrepriseà proprement
parler,au point où il n'existeaucunedifférenceentreles deux77.On admetque
l'lntranet intègre tous les vecteurs de la communicationinterne78.
le journai d'entreprisecomprenddes rubriquestellesque
Traditionnellement,
l'éditorial,le reportage,
l'interview,le portrait,le billet d'humeur,la critique,la
brève,le compterendu7e,etc.Le journal Intranetne pourra certainement
pas
réunircesdifférentsgenresjournalistiques
dansl'harmoniequeieur conféraitla
formepapier.Certaines
de cesrubriquesdevrontfigurerà desendroitsdiversdu
sitede l'entreprise,
sansforcément
danslespagesdu journal.
êtreincluses
Selonplusieursétudes,dont une menéepar l'lnternational
Association
for
Business
Communication
et la firmeTowers,Perrin,Forster& Crosbyauprèsde
45 662employésde 40 entreprises
nord américaines,
les employéssont plus
intéressés
par lesthèmessuivants,
:
par ordrede préférence
1.lesprojetsde l'entreprise
2. lespratiqueset politiquesde gestionde personnel
3. la productivité
4. lesinformations
reliéesau travailde chacun
5. lespossibilités
d'avancement
dansl'entreprise
6. f influencedesévénements
extérieurs
sur le travailde chacun
7.la positionconcurrentielle
de l'entreprise
8. desnouvelles
desautresservices
ou divisions
9. le rôlede chacundansl'ensemble
de l'organisation
t82
Lr nuBtutL D'ENTREzR:SE
A LA cRotsEEDEs cHEMlNsDE LA TECHNoLootE
10.la façondont l'entreprise
utilisesesprofits
11.la positionde l'entreprise
sur desproblèmes
courants
12.f implicationcommunautaire
de l'entreprise
13.lesmouvements
de personnel
et lespromotions
14.lesrésuitats
financiers
15.lesprogrammes
de promotionet de publicité
16.lesarticlessur lesemployés
80.
17.lesnouvelles
personnelles
À peu de choses
près,lescentresd'intérêtsquenousvenonsde mentionner
sont aussiceuxdes employésdes années199081.Or, nombrede cesthèmes
intéressent
non seulement
lesemployésmaisaussile publicen général.Ainsi,les
thèmes1.,3,7,77,72
et 14ne sontpasseulement
à l'informationinterne
destinés
de l'entreprise.
Ils devraientalorsfigurernon seulement
dansla vitrinedu site
Intranetmais aussiInternetde l'entreprise,
à toute
pour êtreainsiaccessibles
De cepoint de vue,le journalIntranetrisqued'êtreréduit
personneintéressée.
aux seulesinformationsde l'entreprisequi sont strictementconfidentielles
ou
personnelles.
À l'ère du partagede l'information,on ne voit pas comment
l'entreprise
pourraitréservertouslesthèmesquenousvenonsde mentionner
à
sonjournalIntranetsanspermettreaux"internautes"
d'y avoiraccès.
Pour sa propre visibilité,l'entreprisea intérêt à rendre disponiblele
maximum d'informationspossiblepour ses clientset à ne réserverà son
personnelqueles sujetsqui relèventvraimentde la "cuisineinterne"ou qui ont
une valeur stratégique.Le journal d'entreprisequi migre sur les réseaux
numériques
doit doncfairefaceà deuxdéfis:justifiersaraisond'êtreparrapport
aux contenusdu siteIntranetet aussipar rapportaux informationsqui doivent
êtredisponiblespour le grandpublicsur Internet.
Par ailleurs,le journal Intranet est de nature dynamique.Aucune
informationne devrait y être figée.Ce n'est pas la peine d'y stockerdes
informations
d'ordregénéralqui ont un caractère
Il
plus ou moinspermanent.
faut allégerle journalIntranet,qui ne doit comprendre
quedesarticlesbrefset,
"brûlants"
si possible,
d'actualité.
En définitive,les avantages
liés à la numérisation
du journald'entreprise
sontindéniables.
L'entreprise
notamment,l'économie
fait,
desfraisde fabrication
- par des liens
et de distribution.En revanche,
lorsquele journalest associé
- à d'autrestypesd'informationsdisponiblessur le siteIntranetou
hypertextes
Internetde l'entreprise,
il y a desrisquespour quel'employésenoiedansun flot
d'informations
qui ne sontintéressantes
quepar l'attraction
qu'eliesexercent
sur
le lecteur82.Un journald'entreprise
virtuelqui pêcheparinflationd'informations
peu édifiantespour l'entrepriserisque d'entraînerles employésdans le
phénomène
déjàidentifiéde la "cyberdépendance"
et de coûterà l'entreprise
du
précieuxtempsde travail.Il faut donc prendregardeque le journalvirtuel
n'occupetrop l'employécarcelui-cipeutselaisserallerau pointde tomberdans
"compulsifs".
le piègede la navigationaventurière
propreauxinternautes
tBl
r,to5- DrcrMaBr l99B
Lrs CnutrRS
DU touRNALtsur
Il y a beaucoupd'informationsfutiles et sansvéritablepertinenceautant
dansl'lnternetquedansl'lntranet: il n'estdoncpasdansl'intérêtde l'entreprise
de laissersesemployés
on-line.En
perdreleurtempsà un inutile"vagabondage"
effet,lorsqueles employés"décrochent"
furtivementde leur travail pour des
séances
souventinterminables
de "navigation
surle Net",ils perdentle sensde la
réalité...et il n'y a alors plus aucunedifférenceentre eux et les ouvriers
"standardisés"
ou "taylorisés"à qui l'on dénie le besoin élémentaire
d'information.
En clair, il n'est pas possiblede tout lire sur un site Intranet,qui est en
constantmouvement: il faut donctenterd'y fairedeschoixjudicieux83,Il ne
seraitdoncpasinutilequel'entreprise
de
organise
de tempsà autredesséances
sensibilisation
et de formationà la meiileurestratégie
d'utilisationde l'lntranet.
Maisceladoit-il allerjusqu'àcensurerdespagesIntranet,commeont commencé
à le fairecertaines
entreprises
américaines
?8a
L'abondance
d'informations
sur le Webpose,par ailleurs,le problèmede la
gestiondu journal Intranet.La quantitésanscessecroissante
de documents
nécessite
un travailde miseà jour.Faceà ce problème,on peut proposerdeux
approches: ia première,décentralisée,
donneraitaux employésles moyensde
renouveler
constamment
leurpagerespective
à la vie du journal
pour contribuer
virtuel; la deuxième,
centralisée,
consisterait
à désignerun responsable
du site
Intranet.8s
Les"lS"(Informntion
Specinlisfs)
auxÉtats-Unis
de
et les"dircom"(directeurs
la communication
) en Francesont bien indiquéspour jouer un tel rôle de
gestionnaired'information.Pour ce faire, ils ont besoin d'une formation
complémentaire
en informatiqueet dansd'autressecteurs; certainsauteursles
86.
perçoivent
d'ailleurscommedes"ingénieurs
en communication"
"laisser
Danstouslescas,il ne paraîtpasréalisted'opterpourle
faire"sur le
siteIntranet.Lesnouvelles
technologies
de l'informationet de la communication
n'ont passuppriméles "lS"ou les "dircom"; au contraire,ellesont renforcéleur
rôleau seindel'entreprise.
Aronowitz
Cen'estcertainement
pasl'avisde Stanley
et William Difazio, selon lesquelsles nouvellestechnologiesne feront
qu'éliminerle travail et anéantirle travailleurau XXIe siècle.Les deux
professeurs
de l'Universitédu Minnesotaaffirmentque l'informatisation
est
n merely
>87.De quoifairedresserles
n wrinklein thelongprocess
ofdisempowerment
cheveux
surla tête...I
t81
Lr rcuBNtL D'ENrREpRtsE
À ta cBotsÉr oes ;HEM:NSDE LA TECHNoLoctE
* charlesMouMouNI
Notes
Moumouni
Charles
en droit(L.L.D,) à l'Uniuersité
Ancienjournnliste
du
Laaal(Québec).
t'ait m doctornt
Bénin,il esttitulnire
d'unennîtrise
endroit(Uniuersité
nationnle
du Bénin),
d'uneautrenmîtrise
endroit
(L.L.M., Uniaersité
(M.A.,Uniuersité
publique
Lsual),
d'unemaîtrise
enclmmunication
Laual)
et d'une
(Uniuersité
maîtrise
en nnglais
nntionnle
dtLBénin).
** MichelBEAUCHAMP
MichelBeauchamp
estprot'esseur
titulairenu département
d'int'ormation
et decontmunication
del'Uniaersité
Launl.Laprodt)ctiort'
de'cetarticlen étérenduirpossible
grn[cà riltL'
du Conseil
derecherclrcs
en
subuentiltr
principal),
sciences
humaines
du Canada
accordéi
à llicoleGiroux(chercheur
Christinne
hf410-95-0870,
(co-cherchettr
(co-chercheur).
Denrcrs
) etMichelBeauchamp
1. Selonune enquêtemenéepar l'lnternationalAssociation
of Business
Communicators,
citéepar
n Exploratory
CLAMPITTC.,Phittip,
CREVCOURE
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Employee
Publications"
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vol.83,no3, 86,p.^5
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La presse
d'entreprise
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ÉditionsLiaisons,
Paris,pp. 33-34
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Ln presse
d'entreprise
: tm phénomène
nÉdintiqtrc
du 20esiècle,
EditionsLabor,
(1993),Lapresse
Bruxelles,
p. 48; LAMBERTJacques
d'entreprise,
Presses
universitaires
de.France,
Paris,p. 8-; LARDELLIER
Pascal(1998),
Lejournald'entreltrise
:lesficelles
du nÉtier,LesEditions
d'Orgânisation,
Paris,p. 201
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"\ed1l!ni1g the Role of thé Company Magazine",Public RelationsReaieu,vol. 6, n'2, p. II ;
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Louis (1944),Lejournàld'entrepTise
: élënwûde progrès
danslescommuniutés
de
social
trnuail,VigotFrères,Paris,p. iZ.tt faut noterici quelesorigiriesTela presseaméricaine
en général
remontenlbeaucoupplus1oin.La premièrepudlicationa"méricaine,
TtrcPublicOccurrencei,
a été
réalisée
en 1690à Bostôn.maisn'eutou'unseulnuméro.Ellea étéd'abordsuiviede TheBoston
Neits
Letteren 1704,puis d9la!_9y1s,yJunnia
Gnz:ltede BenjaminFranklinen 1728.Sur lesdébutsde la
r'oir : RILEYSamC. (1992),
presseaméricaine,
Corporate
magazines
of theUnitedSfnfes,
Creenwood
Press,New York ; ALBERTPierreet TERROUFernand'(1979),'Histoire
de ln presse
., Presses
universitaires
de France,
Paris,pp. 17-18
5.Ibid.,
p.50
6. DONNETG.,,ttp,
clf.,note2,p.34.Pouren savoirdavantage
sur l'histoiredu journald'entreprise
surtoutdansd'autrespaysd'Europe,voir LEKIMEF.,op.cit.,note3, p. a8-56; LAMBERTJ.,op.cit.,
note3, pp.7-20
"La pressed'entreprise
7 G4GNOND. Jean(1994),
(bulletinde
cibleet semultiplie",A rntlorrs
ouuerts
la Bibliothèque
nationale
du Qirébec),
vol.7,-no27,
septembre
94,p.3; voir âussiLEKIMEF.,op.cit.,
note3,p. 50
8. SurI'ér'olutiondesiournauxd'entreprise
aprèsla Première
Guerremondiale,cf. LAMBERTJ.,op.
clf.,note3, pp.\6-20
9.JEFFERS
D. W.et BATEMAND. N.,op.clf.,note4,p.12
10.LARDELLIER
P.,op,cit.,note3,p.211
11.LAMBERT
1.,op.cit.,note3, pp.24-35
12 C_erlains
auteurspensentquelesestimations
lesplus sérieuses
font étatde 3 000publications
; cf.
DONNETG.,op.cit.,note2, p. 35
13.JEFFERS
D. W.et BATEMAND. N.,op.cif.,note4,p.12
14.tbid.
"La presse
15.CIRARDPaulA. (1986),
d'entreprise
a un impactimpressionnant",
articletirédu journal
LesAt'faires,
86 ; cité par DE VITO Luci'e(7991),"L'évolutionde la'presse
Québec,13 décembre
d'entreprise
au Québecdepuis1980",Rappoitde recherche
nonpublié,présenté
à la Fédératiôn
des
travaillèurs
et travailleuses
du Québec,
Mbntréal,
30mai 97,p.7
rBt
No5 - DÉcrusBr I I I B
Lrs CnutrRSDU JouRNALtsur
16.Bill GATESdécritun ancêtrede I'ordinateurmoderne,Eniac,en cestermes: n L'Enincpesait30
A I'intérieur,
circulaient
le longde L 500relais
tonteset renrylissnient
unt pièctctrtière.
lesintpulsions
150000uatts.Llaisil nestocknit
électronÉcaniques
17000tubcs
électroniques.
Il cônsonunnit
ettraoersnient
,(La routedut'utur,RobertLaffont,puri5,1995,p.
d'in.fonnntion.
gttère
quel'équianlent
de80 cnractères
44)
17.WATSON
Irwin,Homewood,lllinois,
p. 275
S.Dunn(1986),
PublicRelntions,
Marie(1989),
18.JEFFERS
D. W. et BATEMAND. N., op,cif.,note4, p.13,18-19
; CHAMBERLAND
"La pressed'entreprise"
mars-avril89,p. 20
interned'Hvdro-Québec),
, Clurlnts(magazine
19.Voirxtpra,note4
du
et Travailleuses
20.Dansune enquêtemenéepour le comptede la Fédération
desTravailleurs
reconnaissent
de iournauxd'entreprises
interrogés
quele
Québec(FTQ),la plupartdesresponsables
journalestun moyenqui leurpeimetd'accroîfre
de l'employéà l'égard
le sentiment
d'appartenancè
de l'entreprise
; voir DEVITOLucie,op,cif,note15,p.22
of
21.Interviewparuesousle titre "Voiceof Experience",
dansSEITELFrank.P.(1998),ThePractice
PublicRaltttidrs,
Prentice
Hall,UpperSaddleRiver,New Jersey,
p. 347
22.WATSON
S.Dunn,op.cit.,note17,p. 281
À Editorial,
Paris,p. 37
23.CATHELINjean-Philippe
Lejournnld'entreprise
en questiort,
et al.(1995),
"CorporateDiscourse:PublicRelations
and Issue
21.CHENEYGeorgeet VIBBERT
StevenL. (1987),
Management",
iÀ JABLINM. Frederick
Hantlbook
of Orgnnizntional
Conmunicntion,
Sage
et al. (1987),
Publications,
NewburvPark,BeverlyHill, London,New Delhi,p. 180
25.LARDELLIER
P.,op,cit.,note3,p. 32; voir aussiWATSON
S.Dunn,op.cit.,note17,p. 281
op.
26.Lesproposde MichèleGIROUX-BEAURECARD
ontétérecueillispar MarieCHAMBERLAND,
dans
cll.,note1.8,p.21.
Surla nécessité
pourlesdirigeants
de tenircomptedel'opiniondesemployés
le journald'èntreprise,
voir aussiPavuf Johi V.,NWOSUIkechukwuE.èt ETTELDiariaG. Q982),
"WhyEmployees
Rcuieitt,r,ol.3,
no3,automne82,p.23
ReadCompany
Newsletters"
,PublicRelntions
27.LEKIMEF.,op,cit.,note3,p. 7
28.PAVLIKJ.V.rf nl.,op.cit.,note26,p.29
29. TAYLORFrederickWinslow(1967),La directionscientifique
du trnunil,Cérard& Co, Verviers
(Belgique)
synfuolique
desetttreprises,
30.FLORISBernard(1996),Ln comnnmicntion
ntanngériale
: ln modernisntion
Presses
universitaires
de Crenoble,
Grenobie,
pp. 81-87
et
31. LARDELLIER
P.,op,cit.,note 3, p. 32. Pour une revuedes différentes
théoriesrationalistes
Huntaines,
no20,
mars-avril
mécanistes
del'entreprise,
r,oirle numéro"horssérie"dela revueSci'lrces
98,p. 10
(1995),
du
Ln conrnnmicntion
intcrnenu seruice
32.DÉTRIEPhilippeet MESLIN-BROYEZ
Catherine
P.,o1t.
nmntrgcntart,,
LesEditionsLiaisons,
Rueil-Malmaison,
cit.,note3,p.33
p.13; LARDELLIER
Paris.Sur les
33.McGREGOR
Douglas(1976),Ln tlinrcnsion
lumutirtc
t1al'cntrcprisc,
Gauthier-Villars,
différentsténorsde "l'écoledes reiationshumaines",r,oir la svnthèsefaitepar la revue Sciences
Hwnnincs,
op.cit.,note31,p. 11
: Iessecrets
desnrcilleures
34.PETERS
Thomaset WATERMANRobert(1983),Le prix de I'excellence
cntreprises,
InterEditions,
Paris,p.27. Par ailleurs,pour avoir un aperçudes articlespubliés
récemment
aux Etats-Unis
intèrne,y comprisla^presse
sur les thèmesde la communication
d'entreprise,
l'indexdesarticlesparu6dans
et desreiations
avecle personnel,
voir,par exemple,
PublicRtlntiorrs
Rn'ieiu,vol. 23,1997
, pp.29-34,82-97
au Québec,
LesPubiications
35.BRISSETTE
Normandet aL.(1992),
Lepointsurln communication
interne
du Quebec,
p. 8
Quebec,
36.CHENEYC. et VIBBERT
S.L., op.cit.,note24,p 180.Pourplusde détailssur la façondont les
d'entreprise
publications
sontdevenues
des"armèsde gestion'',
plutôtquede simplesinstruments
rB6
A LA CROrcEEDES CHEM:NSDE LA TECHNOLOCTE
Lf nUBtunt D'ENTI?EPR:SE
"Organizational
cf. PUTNAM L. et CHE-NEY_ç-..(1?-8|L
linéairede messages,
de transmission
and FutureDirections",in BENSONT. W. (dir.),Speech
: HrstoricalDevelcriment
Communication
1985,
Carbondale,
Press,
IllinoisUniversity
Cttttiy,southern
in tlrtTu,ttrticth
Cotrrrrtruricttiorr
Pp..13Q.
WorldWnrll
thnt eristtdbcJorc
rrcit'sit'l/c7s
la pagc133:-,. Tlrct'rt unplortct
i56 ; lire notamment
,à,iii,,,|,tttto:tlucltitcltntnit,litotitcl;c/srlcin/'ci,cttl;,'btitlttnttnùero.|.conrnnUll..a'sI.'ltci..
UI llk'
polrctes
1...1.
nbout
cttn\tnl:y
to iriftnnntion
shiftin.t
lhùr corrttnf
1910s,irith
!ùans,operntiorts,ntù
nction
nnd
tuitirptrsunsirL'ttppc(llst'lr
coti+ilctt
publicntiotrs'becà'nrc
antlrmo.fntttnttqun,nt,'
1gi}sconqtnny
>
eoent.
ofconpany
inturprétntittns
iuithmanngerinl
"Whatcommunication
presid^ent"
meansto thecorpora^tion
, tn Adttnncc
37.LULL P Franket al.(1955),
"Employee
C. Phillipet DowNs w. Cal11093),
citéparCLAMPITT
20.oo.17'-20;
Mnnnç,ciltt,ilt.r,trl.
: A FieldStudy",Tftt'
aïd Productivity
Comntunication
Betiveen
Perceàti,,ns
of the Rb(ationship
r'ol.30,no1,p' 8
Conmrunicstiôti,
of Businass
Jatrrnâl
comme
sontreconnues
etla communication
l'information
Canada,
chezBell
18.Parailleurs,
38.Ibid.,p.
cit,note15,p.22
DEVITOLucie,opt.
desemployés:voir
mêmesdu rendemeni
lescoriditions
3 9 ,t b i dp . 1 9
D. W et BATEMAND. N.,op cif', note4,p. 18,28
10.Cf.JEFFERS
: Nsi!
Comntu.nicntion
Eln.plotlca
41.FLORIS8.,op.cit.,note30,p. 96; SMITHAlr'le L-.(1991,),Innouatfue
Cliffs (New
PrenticeHall, Englewood
tutdPerfonnnncc,
TrrÀt,Tennrcork
Approncl:tes'to'ln4tiot'ing
pp.a6-52
Jersey),
Karn (i982),"How are we doing [with organization's
12.FOEHRENBACH
Julieet ROSENBERG
Mnnagement,voL2,no2,p.3
o.fConmrwicatittn
programl?",lttrrnttl
communication
in the'90s: Creat(er)
(1c)90),
"Emplovee
Communication
Steve
13.FOEHRENBACH
JulieetGOLFARB
World,mai-jtrin90,p. 101
Expectations"
, Clnilllruicntiott
11.Ibid.,p.102
lor
"Expandingthe Activitiesof In-HouseMtrnualWriters: Strategies
45.MIRELBarbara(1990),
3,no4,mai 90,p..196
and_Purpbses-'
ConrplexAudiences
, irfinnn{cnant
Q.unrt.ul17,,r'ol.
^C.ttnlnunicntion
en mutation:
"La communicatton.d'entreprise
voir aussiGUIbICELLICariire(1994),
et suii,antes;
pp.I-7
94,Montréal,
no6,printemps
L'Entr'ARCQ,
au dialogue",
rlef information
Rcttictt',
Nervsletter"
"SixSecrets
for a GreatEmployee
, Managemutt
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16.BRUBAKER
vol.79,no1,janvier90,p.47
for ElectronicMail in Organizational
17. SULLIVAN ChristopherB. (1995),"Preferences
vol. 32,no7,janvier95,pp. 19,152
Brisi
rtcss
Cttnnnttnicntiotl,
Tasks",Tltt lottntl,tltrf
Comnrunic;rtion
p. 101
op.rif, note'13,
Stei'e,
18.FOEHRENBACH
Julieet GOLFARB
^,19.
SMITHA. L.,op.cif., note41,p. 129
p.131
50.Ibid.,
citéeparSMITHA.L., ibitl',
parla firmeTowers,
Perrin,Foster& Crosby,
a étéconduite
51.Cetteétucle
5,,L)lt.cit.,note43,p. 101et suivantes
p. 135; r.oiraussiFOEHRENBACH
J.et GOLFARB
52.GAGNONI., op.cif.,note7,p.3
de
technologies
p. 153.Maisdanscertainescompagnies,
clt.,note.11,
53.SMITHA.L., o1t,
-sur lesnouvelles
de
les moyens.traditionnels
ont déjà pris le pàs
l'information.i de la communication
qui
depuislqgb,dànslâ compalnieaméricaine
Parexenrple,
communication.
4pplqComputeç
sourcc
: " I...1ttrtplotltcs
dpnt9 000auxEtats-Unis
dànslemondeentier,
13000emplpçes
.ftrsf
emplrrie
is a
nformtttion
sourcc.of
or print ntsterial
tttttls
titlrcrconrytuter
;their secontl
l-sl/ri de:sktopt,
of'ihforrrrtttion
andbenefit's-questiorrs
;tlrcir
,u,t,rirrrrt,n iuiderangeof lmnnn reslltrtæ
helpline,'rrlrirl,
iitt,,iiil reslrffccs
"lntranet
is n lir,cpcrs0tt.,Sur ce'point,voir : BURZANASue(1997),
of infornntion
tltird source
Bent.fit
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ÉenôfitsAdministrationAnd Communications
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, vol. 51,no8,iér''rier97, p. 43
p. 143
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Montréa1,22
Ls Presse,
surfent",
Appraiser,hiver 97,p. 20
TheCnnodinn
paybacks",
N.,op.clf.,note56,p.1,4
60,SERVRANCKX
radicalement",
"LesIntranets
changent
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61.TURGEON
cif,,note21,-p.234
F.P.,op,
15février97,p.C3.VoiraussiSEITEL
LesAt'faires,Québec,
avril1998:
électroniqtte,2l
du clnffilerce
Lettre
62.Cf.le bulletinélectronique
94677I F1l/ 1344.hTm
http:/ / ebusiness.org
/ VIPI 5957
Montréal,25iuin97,
encartédansle quotidienLa Presse,
Publi-reportage
63."DossierInternet"(1997),
p. 14
64.PAQUING.,op.cit.,note59,p. 415
"lnsideKnowledge
Andrew(1996),
65.ROGERS
[of Intranetsl",Markttirtg,76mai96,pp.35-36
N.,0p.clf.,note55,p. 13
66.SERVRANCKX
67.PAQUING.,op.cit.,note59,p. 415
D.,op.cll.,note61,p. C7
68.TURGEON
Inc.et publiéespar le quotidienLa
Research
et Forrester
par Datamonitor
étudesmenées
69.Selonc'tes
Presse,
Montréal,10janvier1998,p. 87
Intranet: enjeuxet
Objectif
et MAILHAUDJean(1998),
Pierre-Yves
SAINTOYANT
70.VIDAL Francis,.
Paris,pp.32,43,48-49
LesEditionsd'Organisation,
ttpptlictttitttts,
suivante:
71.Nousavonsrepérésurle Webun journalvirtueldu nomde TheIntranet
lournal à l'adresse
desinformations
. Ils'agitd'unjournalquifournitrégulièrement
http://www.intranetjournal.comf
dans
IntranetétExtranet.
desteéhnologies
sui l'evolution
QuaÀdnousparlônsde "lournalIntranet"
allusion.
Il s'agitplutôtdu
pasà cegenredejoumalque
la suitede cetarticle,cen'esit
- nousfaisons
journald'entreprise
qui esthéberge
pai le siteIntranet.
P.,o1t.
cit.,note3,p. 141
72.LARDELLIER
P.(ibld.)de la présentation
qu'a faiteLARDELLIER
73.Cesquestions
sontinspirées
'd,, de la description
du
dansla problé^matique
Elless'insèrent
d'entréprise
et de Ïa miseen pug.
iournal
fapier.
'tyberyournalisrire"
"lnternet,
journalisme
Mylènè(1998),
enligire6u du
; sùrle point,r,oirPARADIS
no4,janvier
dujàurnalisme,
aine", LesCahiers
l'eipériencenord-améric
iesmédiaset leslournalistes':
98,pp.234-247
"Harness
no1,janvier97,pp.7IthePowerWithin",HRMngnzine,vol.42,
74.FINNEYMartha(1997),
73
Fraser
P.,op.cit.,note21,p. 235
75.SEITEL
Presse
de
publiques
tlnnswrcsociété
anmltrcance,
Lesrelations
Danielleet al. (1998),
76.MAISONNEUVE
du Québec,
p. 291
l'Université
Québec,
96,p.16
"TêchVersusTouch",HR Focus,
novembre
vol. 73,no11,
77.RUPPDenise(7996),
Hall ; cf. le site:
Llne?,SunSoft/Prentice
TheBottom
What's
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http:/ /www.intranetjournal.com/newbie.html.
P, llt. siS.,
note3, p. 113et suit'.
79.LARDELLIER
?,
et contment
Ln pressa
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IBB
Lr nuBNtL D'ENTREzRT;E
À u c.BotsÉrors cHEMU\ts
DE tA TECHNIL);TE
Agenced'Arc,Montréal,p. 30; voir aussiCLAMPITTG. Phillip,CREVCOURE
M. Jeanet HARTEL
L."Robin,
op,cit.,note1, p. t3. Pourune illustration
voir le
du contehud'un;ournald'entreprise,
de Minneapolis),
dans
Nortlrcrrr
Sttttes
PoiterNcl',s(iournaid'une compagniehydroelectrique
WICOX DennisL. et al.(1986iPultlic
Relntions
;5ti'nti'r'ic..
aidTnctics,Hàrper
& Rorv,NôwYork,pp.
521-526
81.FOEHRENBACH
S.,op.cil.,note43,p. 105
]. et COLFARB
82.VIDALt. etnl.,op.cit.,note70,p. 3
83.|bid.
84. Par exemple,les compagnies
Chryslerde Highland Park (Michigan)et Xeroxde Stamford
"OpeningtheDoor: Do
(Connecticul)
Doug(18e7;,
; surcepoiàt,r'oirI'artiélede BARTIIOLOMEW
IntranetMake Too Much lnformationAvailableto Employee7'., IntlustryWcek,vol. 246,no77,
97,pp.78-80
septembre
85.Surcepoint,voir SERVRANCKX,
N.,,p. clf.,note56,pp.25-31
86.LARDELLIER
P.,op.cit.,note3,p.178-179
ST.ARONOWITZ
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andtheDogma
of Work,
Future: Sci-Tech
lobless
Universitvof Minneapolis
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Minnesota
; citépar SEITELF.P.,op.cit.,note21,p.
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