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Le chien, un homme pas comme les autres...
Philosophie et holistique du chien
Comprendre le chien et se faire comprendre de lui, voilà qui ne serait pas banal, non ?
Doit-on pour cela se mettre à parler chien ? Doit-on s'engager dans une « éducation »
méthodique et codifiée (dressage) ? Doit-on lui enseigner le langage des signes ? Doit-on le
prendre par la tête ou par la queue ? Doit-on considérer le chien comme une « machine »
sans âme ou un être doué de raison ?
On peut à peu près tout interdire à un chien, comme on peut aussi à peu près tout lui
apprendre, sans rapport de force, leurre, accessoires, forces occultes ou béatitude
transcendantale. Ainsi, la marche en laisse ne lui prend que quelques minutes pour être
assimilée. Et une bonne heure à l'humain, juste parce que nous avons des réflexes qui sont
antinomiques avec son apprentissage du sujet. Nous avons alors le choix : passer une heure
dans la joie et la bonne humeur à identifier nos « erreurs » et les corriger, ou des jours et
des jours à l'obliger à les supporter.
Serait-ce juste une question de philosophie ?
Et si c'était avant tout une question d'information...
(^_^)
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Préface
Eric Laborde m'a demandé de préfacer son livre : c'est un honneur. La lecture de cet
ouvrage « Le chien, un homme pas comme les autres » me fut un bonheur.
Eric aborde le sujet de la cohabitation homme/chien avec lucidité, humour et
tendresse. Ce qui me paraît important, essentiel, c'est que l'auteur opère un véritable
travail de dépollution, en débarrassant les amis du Chien des poncifs, lieux communs,
erreurs parfois lourdes de conséquences, qui circulent dans le milieu des pseudo
« spécialistes du chien ». Ainsi que de la fréquente référence à l'éthogramme du loup
pour prétendre comprendre notre chien familier. Le chien n'a plus grand-chose de
commun avec son ancêtre, il est soumis à la pression modelante de l'homme depuis des
millénaires.
L'auteur traite avec beaucoup de pertinence de la fable de la hiérarchie
interspécifique : l'homme étant supposé être le dominant du chien. Théorie absurde mais
appréciée des dresseurs (dits éducateurs), cette domination constituant généralement le
fondement de leur activité. J’ai reçu un grand nombre de propriétaires de chiens mal à
l’aise de devoir vivre ainsi avec leur ami à quatre pattes, un «éducateur» leur ayant
affirmé que c’était là la meilleure, la seule façon d’agir avec un chien.
Eric Laborde est comportementaliste, profession que j'ai créée il y a trente ans, son
livre est précieux. Vous y trouverez quantité d'informations et conseils pour comprendre,
et apprécier mieux encore la présence de votre chien au sein de la famille.
Eric parle, écrit, comprend le chien comme un « homme pas comme les autres ».
Un Anglais écrivait, avec une concision toute britannique : « On peut vivre sans chien,
mais c'est dommage ».
Et souvenez-vous : le chien familier est en quelque sorte un non-violent !, il ne
demande qu'à vivre en paix avec vous, dans la joie, la confiance, l'amitié. Vous porterez
sur lui un autre regard après la lecture de cet excellent livre.
Michel Chanton éthologiste.
NDLA : Michel Chanton est éthologiste, titulaire d'un diplôme d'Études Doctorales
[thèse : Le comportement social du chien familier. Aspects normaux, troubles imputables
au milieu, méthodes de thérapie de type systémique], créateur du métier de
comportementaliste spécialisé en relation Homme/Chien, en 1986.
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Le chien...
Le chien a ceci de particulier et d'extraordinaire qu'il est un... chien. Pas un loup
apprivoisé, ou un canari à quatre pattes, ou un lapin carnivore.
Cela paraît tellement évident que vous pouvez vous demander pourquoi faire un énième
livre sur le sujet. Nourrissez-vous seulement votre chien comme un chien ? Certes on vous
l'affirme, mais qu'en est-il vraiment ? Quelle influence cela peut-il bien avoir sur ses
comportements ? Au minimum qu'il vous considère comme quelqu'un de très intéressant,
d'important même. Et que ne ferait-il pas pour quelqu'un de si important...
Si le chien est chien c'est surtout qu'il dispose d'une faculté inouïe, dont aucun autre
animal ne peut se prévaloir à ce point, pas mêmes les singes, phylogénétique (innée), qui le
rend apte à apprendre tout autant de son espèce que de l'homme. C’est inclus dans ses
gênes, il y a juste besoin de l'aider à la développer.
Lorsque l'on dit qu'il ne lui manque plus que la parole, c'est presque vrai. À la différence
qu'il n'en a nul besoin : ni pour comprendre, ni pour s'exprimer. Rien de ce que fait le
chien est anodin, vengeur ou irrationnel, surtout avec l'homme qui lui paraît souvent
« étrange ». Il réagit alors comme un chien et non pas comme l'homme attend de lui ; c'est
ce que nous allons passer en revue sous toutes les coutures.
Je gage qu'après cette lecture vous aurez l'occasion de sourire souvent lorsque vous
entendrez parler de ce danger ambulant qu'il faut au plus vite reconditionner ou traiter.
D'autant que votre brave toutou remuera fièrement la queue à vos pieds, indifférent aux
élucubrations de quelqu'un si peu intéressant...
L'approche proposée
Pour faire de l'Agility, de l’obéissance, de l'attaque/défense, mener des troupeaux, il n'y
a pas d'autre solution que le dressage, de préférence de la manière la plus « positive »
possible. Techniques et méthodes pullulent en ce sens. Mais penser que le chien en a
besoin pour son équilibre, sa forme physique ou sa relation à l'homme est une aberration.
Penser que cela sert à créer une communication ou une relation « équilibrée » entre eux en
est une autre. Enfin, penser que ces méthodes et techniques peuvent résoudre ou prévenir
des problèmes comportementaux en est la quintessence. Certes, cela en a toutes les
apparences, le goût et la couleur..., mais cela s'arrête là.
Nous allons ici prendre la question totalement à l'envers, à rebrousse-poil. Nous allons
partir des chiens entre eux pour aller vers l'homme et voir s'il y a, de leur part, des
dysfonctionnements ou troubles qui obligent à devoir les conditionner (les chiens) pour les
faire disparaître. Et ce qu'il en est vraiment.
Nous allons également, toujours en prenant la question dans ce même sens, proposer
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une tout autre approche et en voir les effets et conséquences.
Fond et forme du livre
Le chien n'est pas pour moi une source de conflit avec autrui, sauf lorsque l'on veut à
toute force me faire avaler des inepties ou des conseils de pacotilles. Vivant avec deux
chiens, deux mâles adultes non stérilisés non castrés, ils sont avant tout joie et intérêt
réciproques. Ce sera donc sur un ton aimable et convivial, souriant, que seront conduites
mes investigations sur le chien. Mais aussi scientifiques car nous touchons là au « vivant »
et
l'approximation peut être aussi désastreuse que l'ignorance. Ni morale, ni
culpabilisation, seulement des faits vérifiés et vérifiables, une information claire et fiable.
En route maintenant pour la planète Chien et son Umwelt, dénomination scientifique
pour « perception du monde » (aussi traduit par « monde propre » qui pourrait prêter à
confusion à ce stade du livre).
Avertissement
Je tiens quand même à mettre en garde celles et ceux qui, à cette lecture, pourraient se
croire ou se prétendre comportementaliste. Le métier de Comportementaliste réclame des
connaissances plus solides et bien plus vastes afin d'être « digne » de ce titre en tant que
professionnel. Il y a suffisamment d'apprentis sorciers et de charlatans dans le domaine
canin pour ne pas en susciter de nouveaux.
Continuation scientifique
Toutes les notions scientifiques revendiquées dans cet ouvrage peuvent être
approfondies sur le site de l'auteur, en une bibliographie complète qui sert même aux
universitaires en éthologie : http://eric-laborde.com (onglet bibliographie).
Pouvait-il en être autrement ?
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Composition du livre
La planète Chien et son Umwelt
Approche scientifique du chien
Le chien, un loup pas comme les autres
Le chien familier, comportements et fondamentaux
Races de chiens, comportements à risque, catégorisation
Troubles du comportement
Éducation, dressage, rééducation comportementale
Homo sapiens sapiens, l'exception culturelle
L'homme et le chien, une relation ambiguë
Anthropomorphisme, zoomorphisme, de vrais « faux amis »
La communication avec l'homme
Philosophie et holistique canine
L'enfant et le chien
Les professionnels du comportement canin
Canis familiaris, notice d'utilisation et précautions d'emploi
Les chiens ont tous les droits ?
Connaissances et savoir-faire
Mode d'emploi interactif
Cave canem, ecce homo...
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- Partie 1 -
La planète Chien et son Umwelt
Approche scientifique du chien
Le chien, un loup pas comme les autres
Le chien familier, comportements et fondamentaux
Races de chiens, comportements à risque, catégorisation
Troubles du comportement
Éducation, dressage, rééducation comportementale
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L'approche scientifique du chien
Nous disposons d'une véritable approche scientifique du chien via l'éthologie, LA
science du comportement animal. Plus qu'une science, elle est un véritable carrefour entre
des sciences très diverses et parfois bien éloignées : paléontologie, ethnologie, zoologie,
biologie, psychobiologie, sociologie, génétique, psychologie, neurosciences, etc. D'où une
forme très ouverte qui a contribué à de nombreux progrès dans la compréhension de
l'homme lui-même, laissant la porte ouverte à une notion essentielle de la recherche :
« pourquoi pas... ». Rien n'y est tabou, rien n'y est impossible, mais tout est y est
rigoureux, jusque dans son évolution et sa remise en question.
Si vous posez à un éthologiste la question « Pourquoi mon chien aboie après tout le
monde ? », il y a toutes les chances qu'il vous réponde « parce que c'est un chien... », ce qui
ne vous mènera pas à grand-chose. Par contre, si vous lui demandez « À quoi ça sert à
mon chien d'aboyer après tout le monde ? », vous risquez fort de passer l'après-midi à
l'écouter.
C'est la question magique de l'éthologie « À quoi ça (lui) sert ? ». Accessoirement, vous
pouvez d'ores et déjà poser cette question, sous cette forme, à votre entourage,
« professionnels » compris. Et juger de leurs connaissances en la matière. Mais là, c'est
pervers de ma part car vous allez avoir la réponse dans les pages qui suivent. Eux aussi...
Chez l'animal, le comportement est dicté par la survie et la préservation de l'espèce. Il
est aussi le résultat de l'évolution de l'espèce au cours de millénaires.
Si les carnivores ont des comportements communs, chaque espèce a aussi des
comportements plus spécifiques, directement liés à son mode de vie, sa spécialisation, son
environnement.
On peut dire qu'il existe deux types de comportements : les comportements au sein de
l'espèce (intraspécifiques, entre les membres d'une même espèce) et interspécifiques (entre
les membres d'espèces différentes).
C'est exactement ce qu'il va nous falloir comprendre chez le chien. Quels sont ses
comportements avec ses congénères, quels sont ceux vis-à-vis d'une autre espèce, l'homme
en particulier. Nous allons ainsi répondre à de nombreuses questions comme le concept de
hiérarchie, l'agressivité, la défense du territoire, etc.
Là encore, l'éthologie va nous être très précieuse en nous guidant sur la façon de les
analyser avec sa règle « number one » : « Ne pas chercher à expliquer un comportement
par une cause de niveau supérieur alors qu'elle peut l'être par celle d'un niveau
inférieur ». C'est le « Canon de Morgan », principe énoncé par Lloyd Morgan qui a
toujours cours de nos jours.
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Un petit exemple comme nous en verrons beaucoup d'autres.
Un chien à poils longs qui a une longue frange de cheveux devant les yeux, qui menace
beaucoup (grognements) ou agresse sans raison apparente aura plus besoin d'un toiletteur
que d'un dresseur. Lui faire couper sa frange pour qu'il voie bien a toutes les chances de
faire cesser ces comportements. Si cela ne cesse pas, faire examiner sa vue sera la
deuxième étape car être resté trop longtemps dans le « noir » peut lui avoir provoqué une
pathologie de l’œil plus ou moins grave, plus ou moins douloureuse, plus ou moins
irréversible. Et ainsi de suite en montant dans l'échelle des causes possibles. Mais on ne
dira jamais, préalablement, que ce chien se comporte comme il se comporte parce qu'il est
jaloux, caractériel ou pour défendre son maître (altruisme) par exemple.
S'il n'y a pas de raison médicale, on peut alors monter d'un cran et en chercher une
autre sans aller directement au niveau de l'acte conscient, volontaire, prémédité ou
irrationnel. De même, avant d'atteindre cette ultime étape, alors qu'aucune explication n'a
encore permis de modifier le comportement, on pourra prendre la précaution de
redescendre au niveau biologique en demandant, par exemple, un bilan sanguin et
urinaire. Pour chercher quoi ? Je n'en sais rien, mais pour donner au vétérinaire la
possibilité de réaliser des investigations plus poussées et établir ou non un diagnostic
clinique.
Si, même en vertu de toutes ces précautions on n'arrive à rien, votre chien ne sera
toujours pas un chien jaloux, caractériel ou altruiste, mais un sujet d'étude qui passionnera
bon nombre de chercheurs qui rêvent de mettre en évidence l'intentionnalité chez le chien.
Un chien « savant » en quelque sorte...
Éthogramme du chien
Une branche de l'éthologie, l'éthologie comparée, dispose d'un outil remarquable pour
étudier les comportements au sein d'une espèce, ou d'une espèce par rapport à une autre :
l'éthogramme. Ce n'est ni plus ni moins qu'un répertoire, un catalogue des comportements
d'une espèce dans son milieu (parade nuptiale, prédation, intimidation, fuite, etc). De très
grands éthologistes ont atteint des sommets de notoriété en la matière, comme Dian
Fossey ou Jane Goodall. Des centaines d'autres sont restés anonymes, qui ont pourtant fait
le même travail remarquable sur des milliers d'espèces moins emblématiques pour le
grand public.
Avouez que ce serait intéressant d'avoir un vrai catalogue des comportements du chien
avec ses causes et ses conséquences, non ? Nous allons effectivement en avoir un mais...
totalement incomplet car le milieu du chien est celui de l'homme, sa « famille ». Et des
familles, il y en a tellement de sortes qu'il y aurait presque un éthogramme par chien. Cela
revient à dire que déterminer les « problèmes » d'un chien, ou ceux qu'une famille
rencontre avec son chien, juste en observant l'animal tient de l'art divinatoire. Si tous les
chiens ont des comportements identiques, ce qui les cause est issu directement du milieu
dans lequel ils vivent. On peut retourner la question dans tous les sens, « qu'est-ce qui
provoque le comportement ? » la réponse est toujours la même, l'influence du milieu.
Car le chien est simple, ou va devenir simple. Mais est-il pour autant simple d'esprit ?
Holistique du chien
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Pour les lettrés qui n'auraient pas manqué de relever le néologisme « holistique », je le
justifie par une nuance vis-à-vis de « holisme » devenant une théorie particulière rattachée
à la pensée « holiste ». Nous n'allons pas « expliquer » le chien suivant une pensée
générale, en expliquer la « partie » par le « tout », mais voir, de son point de vue, comment
il se situe en tant que « tout ». Le terme « systémique » n'aurait pas plus été adapté tant il
y aurait de systèmes à étudier et pas assez de pages dans ce livre...
En replaçant le chien comme « faisant partie d'un tout » (familial, social, etc), nous
allons pouvoir aborder sa relation à l'homme (dans toute sa complexité), sa
compréhension du monde qui l'entoure et les réponses qu'il fournit face à son
environnement. De là nous verrons notre propre compréhension de cet animal familier,
nos questions le concernant, les réponses qui sont communément apportées et leur
fondement. Une large place sera laissée à votre imagination fertile pour adapter l'ensemble
à votre propre système de vie et conception du monde, si vous le jugez nécessaire.
Néanmoins, s'il faut appeler un chat un chat, nous appellerons bien un chien, un chien, pas
lupus familiaris approximus...
Philosophie du chien
Si Snoopy lit Kant, nous n'allons pas faire s'exprimer dans ces pages un chien comme
Platon, Nietzsche ou Machiavel. Tout simplement parce que le chien ne parle pas et serait
bien incapable d'exprimer la moindre pensée philosophique (quoique, en cherchant
bien...).
Personne n'est obligé de posséder un chien et pourtant ils sont plus de huit millions
dans l'hexagone, dont la grande majorité n'a d'autre « utilité » que nous tenir compagnie.
Dans cette acception, les mots pour en parler dépassent de loin le dictionnaire de
l'éthologie pour naviguer du fait divers aux contes pour enfants, de la poésie à la
littérature, de la romance au fantastique. Plus encore, les avis le concernant sont tellement
multiples, divergents, contradictoires, que les passer en revue nous obligerait à porter un
jugement et déterminer qui a tort ou raison. Donc vous dire que vous êtes un(e) imbécile
ou un(e) saint(e), prétention inutile et illusoire que je laisse bien volontiers aux moralistes
du milieu. Seulement, aux enseignements dogmatiques « autorisés », nous allons opposer
la science et la philosophie afin de vous laisser répondre à cette question existentielle
majeure : Le chien est-il un chien ?
Ça commence bien, n'est-il pas ?
Il va de soi que nous parlerons ici du chien familier, celui qui habite notre maison et la
partage, la majorité des chiens. Notre chien de « compagnie »...
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Le chien, un loup pas comme les autres...
Nier que le chien descend du loup ne me viendrait même pas à l'esprit. Mais dire que
pour cette raison le chien est un toujours un loup serait nier toute l'histoire de l'évolution
animale et humaine. Pour aller droit au but, « éduquer » un chien comme s'il était un loup
serait la même chose qu'éduquer nos enfants comme le font les singes dont certains
partagent près de 99% de leurs gênes avec nous.
Ceci dit, je ne vous demande pas de me croire sur parole mais de vous en faire votre
propre idée. De toute façon, le loup va être un précieux compère pour comprendre le chien.
Un mammifère prédateur carnivore terrestre
Avant d'être un loup, le chien est surtout un mammifère prédateur carnivore terrestre.
La majorité de ses comportements ne sont pas loup mais communs à cette « catégorie »
animale dans laquelle on trouve, pêle-mêle, le lion, le guépard, l'ours blanc ou la belette,
pour ne citer que ceux-là. Il y a donc des comportements qui sont spécifiques et communs
à cette « catégorie » animale et pas seulement au loup.
Il existe huit « sortes » d'ours dont sept sont des mammifères prédateurs omnivores
terrestres, et une, l'ours blanc, qui est un mammifère prédateur carnivore terrestre. Cette
différence, omnivore-carnivore, va engendrer des comportements différents : certains sont
totalement absents chez l'ours blanc, d'autres vont exister que chez les ours omnivores.
Tout cela pour dire qu'il faut bien se garder de faire des analogies ou des différenciations
comportementales sur la simple similitude ou non d'apparence.
À titre d'anecdote, le crocodile, qui a des pattes, est un reptile alors que l'orvet, qui n'en
a pas, est un lézard. C'est une autre façon de présenter les incompréhensions qui peuvent
naître de l'apparence et des analogies, car, en fait, les lézards sont aussi des reptiles, mais
le crocodile n'est pas un lézard...
Rien ne peut donc nous permettre de dire que le chien et le loup n'ont pour le moment
d'autres analogies comportementales que celles communes aux mammifères prédateurs
carnivores terrestres.
Nous ne passerons pas en revue ces comportements types, nous nous contenterons de
les signaler en tant que tel lorsque nous les rencontrerons. Vous comprenez toutefois que
l'on a aucune chance de voir apparaître chez le chien un comportement d'herbivore par
exemple. Eh bien, cela ne semble pas évident pour tout le monde et probablement pas pour
vous non plus...
Combien de propriétaires de chien sont soucieux de son alimentation afin qu'il ait un
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beau poil, des dents saines, un bon tonus musculaire, etc. ? Beaucoup, une majorité même.
Et de bien prendre soin de lui apporter une alimentation équilibrée comportant des...
céréales. Qui a déjà vu un groupe de lions aller ravager un champ de blé ? Ou un loup
manger de l'avoine pourtant hautement énergétique ? Ou tout autre carnivore se nourrir
de foin ?
« Mais mon chien mange de l'herbe ! » me rétorquerez-vous avec raison. Le mien aussi
mais est-ce bien pour s'en nourrir ? Non, parce que, soit il la vomit, soit elle repart dans les
selles sans être digérée. « Il se purge ! » m'assurerez-vous en pensant qu'il en a besoin
pour son transit intestinal. Rien n'est moins sûr... Si cela était, il choisirait des plantes à
vertu purgative ce qui n'est pas le cas. Plus encore, il « mange » aussi des plantes toxiques
qui peuvent lui être fatales. « Mais alors pourquoi ? » me direz-vous, agacé. La réponse la
plus plausible est sans doute que, par « définition », un prédateur carnivore est un
« opportuniste ». Il n'est pas rare de voir dans la nature l'un d'eux avaler une ventrée de
fruits, non sans conséquences parfois (diarrhées, vomissements, etc.). Et pas rare de voir
l'un d'eux mourir d'empoisonnement d'avoir ingurgité un met défendu, toxique (ou de ses
conséquences comme un affaiblissement général l'empêchant de chasser).
C'est ainsi que l'on voit nos chiens se « délecter » de déjections canines le faisant passer
pour coprophage (mangeur de matières fécales), à notre grand dégoût. Pourtant, il ne fait
qu'ingérer les céréales non digérées par lui-même ou des congénères, d'autant plus que ces
céréales font partie de son alimentation et qu'il les reconnaît ainsi comme aliment
« comestible ». Il ne sert à rien de chercher plus loin la raison de cette « coprophagie »
bien illusoire. C'est nous qui lui donnons l'habitude de consommer ces aliments qu'il
retrouve, avec plaisir, tout au long de sa promenade. Alors, on va lui interdire d'en
ingurgiter sous forme fécale et, dans le même temps, en garnir sa gamelle avec conviction...
Les céréales sont-elles dangereuses pour le chien ? Je n'en sais rien en terme diététique
mais je sais que le chien est un carnivore, pas un herbivore, et donc je donne à mon chien
des croquettes garanties sans céréales, et, régulièrement, une bonne gamelle de viande
fraîche, crue. « Est-ce que cela ne va pas réveiller son « instinct » prédateur ? » craint-on
toujours. Non, nous le verrons un peu plus loin, seulement respecter son comportement
carnivore, ce qu'il est. Viendrait-il à l'idée de quiconque de nourrir un lapin nain avec des
larves d'insectes ou un canari avec du steak haché ? On a parfois l'impression que le monde
marche sur la tête en voyant donner à nos chiens des résidus de céréales et aux bovins des
farines de poissons.
Qu'est-ce qui nous fait donc si peur dans le chien, même en l'habillant des meilleures
intentions, que l'on veuille en faire un ruminant ?
La réponse est simple et va souvent être la même : la désinformation. En masquant,
déformant, niant la réalité, publicité en tête, les théories fantasques sur le chien sont le
plus sûr moyen de nous faire comporter envers lui, en toute bonne foi, à l'opposé de ce qu'il
faudrait. Hélas, avec des conséquences loin d'être anodines...
Le loup, animal social
Si le loup est un mammifère prédateur carnivore terrestre, c'est aussi un canidé,
appellation qui regroupe trente-huit espèces de mammifères dont le renard, le chacal, le
dingo, le lycaon, le coyote, le dhole, etc.
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Si le lion est considéré comme le roi des animaux, le dhole n'a rien à lui envier, ni au
loup d'ailleurs, car, avec sa vingtaine de kilos, il est réputé s'attaquer au tigre et à l'ours de
l’Himalaya pouvant peser jusqu'à 180 kilos.
Surtout, le loup est un animal « social », comme le lion, les abeilles, les ouistitis. On
définit être en présence d'une espèce sociale lorsque celle-ci est organisée durablement en
groupes d'individus de la même espèce, disposant de codes de communications communs,
et se partageant les tâches (collaboration). Cette organisation définit des comportements
typiques que ne possèdent pas ceux qui vivent seuls (le lion et le guépard ont certains
comportements radicalement différents). Si tous les canidés ne vivent pas en « société » (le
chacal et le renard vivent seuls ou en couple), d'autres carnivores le font, comme sa
majesté le lion.
En ce qui concerne le loup, cette organisation s'appelle « meute ». D'où l'extrapolation
généralisée consistant à croire que le chien forme avec l'humain et sa famille une meute.
Ben non ! Relisez la définition et vous verrez entre autre : « groupe d'individus de la même
espèce ». Que je sache, l'homme est un loup pour l'homme mais n'en est pas pour autant
un chien. Quant à la communication commune, je n'ai personnellement pas encore réussi à
traduire le code de la route en langage chien, même pour chien d'aveugles. Essayer de
constituer une meute avec son chien est peine perdue. Comme vouloir lui faire perdre les
comportements type de la meute vis-à-vis de votre « famille » ne reviendra qu'à se battre
contre des moulins. Il y aura bien mieux et bien plus simple à faire.
Dans tous les cas, l'organisation en société implique nécessairement une forme de
hiérarchie qui se manifeste chez le loup par la présence d'un loup dit Alpha, ou loup
dominant. Voilà un sujet qui fait couler beaucoup de salive alors qu'il est tranché
scientifiquement de manière extrêmement limpide. Et que nous allons trancher de
manière tout aussi limpide sans même aller plus loin dans l'étude du loup. Il n'existe PAS
de comportement de dominance interspécifique, c’est-à-dire entre un individu d'une
espèce et un individu d'une autre. Il ne pourra pas plus exister de rapport de domination
entre un loup et un coyote, pourtant deux canidés mais de deux espèces différentes,
qu'entre un pélican et un gorille ou entre un chien et un homme. Sauf que l'homme est le
SEUL « animal » de la planète à vouloir dominer tous les autres...
Comme vous le constatez, nous avons fait des pas de géant sans même encore avoir
parlé de ce qu'était véritablement un chien et ce qu'il pouvait bien avoir de particulier ou
non en terme de comportements.
Pour l'instant nous savons que c'est un mammifère prédateur carnivore terrestre social
et que nombre de ses comportements seront les comportements propres à ce « type »
d'animal et non pas au loup en particulier. Accessoirement, les comportements de meute et
de dominance avec l'homme ont été réfutés ce qui va nous obliger à trouver d'autres
explications à ceux que l'on croyait l'être, et par là même d'autres solutions bien plus
efficaces que le rapport de force tellement plébiscité. Ce que nous ferons, soyez-en sûr...
Les loups commensaux, l'origine
Commensal veut dire « celui qui mange à la même table que l'autre », qui profite des
débris de l'autre. Cela ne vous dit rien ?
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Sauf qu'il n'y a rien de commun avec l'alimentation des hommes et des chiens d'il y a des
milliers d'années. Et rien de commun dans leur évolution, même si le chien a été
domestiqué des millénaires avant toute autre espèce animale.
La raison la plus probable de leur rapprochement est que le chien et l'homme sont deux
espèces sociales, capables de s'entraider et de se comprendre (collaborer). Sociaux au point
de ne pas supporter la « solitude », ce qui est un trait commun à toutes les espèces sociales.
Là aussi nous pouvons nous interrompre pour parler de la fameuse « angoisse de
séparation » qui est en fait une « anxiété » de solitude. Il est tout aussi difficile à un chien
d'être privé de relations, mêmes quelques heures, qu'à un homme. Alors il prend un chien
qu'il laisse seul...
Bien entendu le chien partage avec le loup de nombreuses choses : patrimoine
génétique, comportements sociaux, alimentaires, sexuels, etc. Ceci dit, dans les canidés, le
loup hurle, le renard glapit, le chien aboie, mais tous jappent... Il y a donc bien des
comportements spécifiques à chaque espèce de canidés et cela ne s'arrête pas au simple
type de cri.
Le chien étant une espèce à part entière, il a des comportements et des raisons de les
employer qui lui sont propres. On va ainsi pouvoir se demander, par exemple, à quoi ça lui
sert d'uriner contre tous les arbres et poteaux du quartier ?
Voilà enfin une vraie question éthologique car, si on avait posé « pourquoi mon chien
urine trois gouttes contre tous les arbres ? », on aurait pu s'entendre répondre « parce
qu'il descend du loup et qu'il marque son territoire ». Maintenant on va pouvoir répondre
« parce que c'est un chien », en sachant ce qu'est un chien.
La territorialité
Si l'on comparait l'organisation sociale du loup avec celui des abeilles, ce serait certes
intéressant mais bien peu productif pour ce qui nous occupe : les mammifères prédateurs
carnivores terrestres sociaux. Par contre le loup et le lion en font tous les deux partie.
Le lion est effectivement un animal social, qui plus est territorial. C’est-à-dire qu'il
occupe et défend une portion géographique bien définie et délimitée. Cette « possessivité »
territoriale se matérialise par son marquage, sa surveillance, sa défense, avec des
comportements types de la territorialité.
Mais le loup non... Et quand je dis non c'est non ! Pas la peine de vous arc-bouter sur
cette idée, il n'y a pas un scientifique qui vous soutiendra. Le loup suit ses proies, dans leur
migration saisonnière par exemple, pouvant aller à plusieurs dizaines de kilomètres de son
point de départ, sans forcément revenir à son point d'origine. Ce que ne fait pas le lion qui
est fixé sur un territoire bien défini qu'il ne quitte pas, sauf pour aller, à ses risques et
périls, sur le territoire d'un autre, ou un vierge qu'il adoptera et délimitera comme sien
pour s'y fixer, chasser, se reproduire. Tant mieux s'il y a des proies sur son territoire ; si
elles migrent, il devra attendre l'année suivante qu'elles reviennent. Le loup va où se
trouvent les proies puis de plus en plus loin quand elles se font rares.
Si mon chien urine contre un réverbère c'est pour marquer son territoire ? Si mon chien
hurle et grogne dans son jardin c'est pour défendre son territoire ? Si mon chien montre les
dents quand on s'approche du canapé sur lequel il est couché c'est pour défendre son
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territoire ? S'il en était ainsi, il n'aurait rien d'un loup mais plutôt d'un lion.
Bon sang, mais c'est... bien sûr ! c'est en fait que le chien descend du lion puisque c'est
aussi un mammifère prédateur carnivore social, et que le lion a un territoire. Donc le chien
défend bien son territoire. Tout ce qui est bon marché est rare. Mais tout ce qui est rare
est cher. Donc, tout ce qui est bon marché est cher...
Quand on arrive à se faire de tels nœuds au cerveau, on a sans doute aussi pris
l'habitude d'aller consulter son plombier pour une otite, histoire de se faire déboucher le
tuyau...
Je plaisante bien sûr, mais surtout je comprends que cela doit être difficile de se
remettre les idées en place après que tant de choses, si fortement ancrées dans les
croyances collectives, n'aient en fait aucune réalité, aucun fondement.
Bien sûr que nos chiens urinent contre tout et rien, bien sûr qu'ils se montrent parfois
« féroces » dans le jardin, mais ce n'est pas pour défendre leur ou votre territoire, c'est
pour d'autres raisons qui vont devoir appeler d'autres réponses que celles généralement
apportées.
La domestication
Ce qui a donné l'espèce Chien n'est pas un phénomène évolutif « naturel » mais l'effet de
sa domestication par l'homme, bien avant tous les autres animaux domestiques (certains
remontent sa domestication à plus de 30 000 ans). De toute façon, les preuves attestées de
sa présence aux côtés de l'homme sont très largement antérieures, de plusieurs milliers
d'années, à toutes les autres espèces domestiquées.
L'effet majeur de la domestication a été que le chien n'a plus eu besoin de chasser pour
se nourrir. Il est ainsi devenu le mammifère prédateur carnivore terrestre le plus
lamentable de la planète. Dans des pays où de nombreux chiens errent livrés à eux-mêmes,
ils sont tout juste bons à faire les poubelles.
Si l'homme disparaissait soudain de la Terre, la grande majorité des espèces
« sauvages » survivraient et continueraient leur évolution sans même s'en apercevoir. Le
chien, en tant qu'espèce et individu, ne lui survivrait que le temps d'épuiser les déchets
qu'il aura laissé. Il serait incapable de chasser en quantité suffisante pour assurer sa
longévité ni échapper aux autres prédateurs. Alors que le chat oui.
Le chien reste pourtant un prédateur au sens comportemental, ce qui n'en fait pas, ou
plus, un « tueur » comme le loup qui n'a pas d'autre solution pour survivre que de chasser.
Le chien familier, canis familiaris
S'il n'est plus un loup, qu'est-il ?
fondamentalement de son féroce ancêtre ?
Qu'est-ce
qui
peut
bien
le
distinguer
Le chien se définit comme un animal captif, sans autonomie, lié à l'homme par un
besoin de sécurité affective mutuel, ayant développé une caractéristique animale
fantastique : la double empreinte.
Mise en évidence par un certain Konrad Lorenz, un des très grand nom de l'éthologie,
l'empreinte (ou imprégnation) est une faculté développée à la naissance de pouvoir
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s'attacher et apprendre de son espèce (lien filial) ou d'un substitut (« mère » de
substitution).
C'est ce phénomène qu'a utilisé Christian Moullec pour voler avec ses oies et son
deltaplane, pour leur apprendre de nouveaux itinéraires de migration afin d'échapper aux
chasseurs qui menacent l'espèce. Dans ce cas, il est devenu « mère » de substitution pour
ses oies qui ne suivent plus que lui.
En ce qui concerne le chien, c'est assez différent car il développe tout autant son
attachement à sa mère (son espèce) qu'à l'humain, sans que ce dernier ne soit un substitut.
Encore faut-il qu'il soit entré en contact « amical » avec lui dans ses toutes premières
semaines de vie, ce qui posera la question des conditions d'élevage.
Cette double empreinte est véritablement une aubaine car elle permet au chien de
pouvoir acquérir les modes de communication de son espèce ainsi que ceux des humains.
Avec toutefois une certaine dualité de comportement qui lui fait adopter une conduite
propre à son espèce et une autre, adaptée (ou non...), avec l'homme [Citation du Professeur
Hubert Montagner].
Notons quand même que le chat aurait cette même faculté, et sans doute le cheval et le
lapin. Mais sans que nous ayons encore assez de recul à ce sujet pour en apprécier tous les
« bienfaits ».
C'est ainsi un véritable lien social que le chien établit avec nous, lien qui se remarque
particulièrement dans le fait que le chien l'étend à tous les hommes, comme il le fait avec
tous ses congénères, indistinctement. Il va alors pouvoir « apprendre » de l'homme tout
autant que de son espèce. À l'opposé, côtoyer un chat dans ses premières semaines lui fera
accepter ce chat en particulier mais nullement les autres chats qu'il poursuivra
allègrement. Tout au plus apprendra-t-il qu'il ne faut pas trop se frotter à cette boule de
poils aux griffes acérées. Ce qui ne sera déjà pas si mal...
Se pose alors la question de savoir s'il ne risquerait pas de prendre l'homme pour un
chien, et donc vouloir lui imposer le code social des chiens : la hiérarchie ou dominance.
Non pour deux raisons. Tout d'abord, si vous mettez dix chiens ensemble et vous au milieu,
ils ne vont s'occuper que d'eux et vous ignorer to-ta-le-ment. Pas un ne va essayer de tester
sur vous son pouvoir d'Alpha alors qu'ils vont tous essayer de se « dominer »
frénétiquement les uns les autres. Ensuite, parce qu'il y a toujours d'incorrigibles
irréductibles, tous les comportements dont on dit qu'ils sont des comportements de
« dominance » vis-à-vis de nous vont trouver de toutes autres explications bien plus utiles
et productives de solutions. Car tout est une question d'interprétation, tant de la part de
l'homme que du chien.
La double empreinte est une faculté hors du commun, elle procure au chien une capacité
d'adaptation inégalable et des facilités d'apprentissage rarement utilisées en tant que
telles. Mais elle induit une « dualité » qui doit attirer l'attention sur des possibilités de
confusion, de comportements inadaptés, d'incompréhension, de conflits de motivation, de
situations inextricables, de difficultés émotionnelles.
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Il va juste suffire, maintenant, de voir ce que fait le chien et pourquoi il le fait. D'abord
dans sa relation avec ses congénères, pour s'assurer qu'il se conduise, au préalable,
« normalement » avec eux. Quand on aura compris ça, on aura tout compris du chien. Il ne
nous restera plus qu'à se faire comprendre de lui...
- Fin de l'extrait -
Qu'est-ce qu'un comportement ? Qu'est-ce qui le déclenche ? Comment les analyser, les
comprendre ? Y'a-t-il des troubles comportementaux chez le chien ? Éducation, dressage,
rééducation, que faire ? Voici toute les questions « résolues » dans la partie 1...
La Partie 2 traite des aspects psychologiques et philosophiques de notre relation au
chien, ce qu'elle pourrait être...
La Partie 3 met en pratique ces enseignements dans le cadre de l'établissement ou du
rétablissement de relations fiables et harmonieuses avec le chien familier.
Page suivante un rappel de la composition du livre.
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La planète Chien et son Umwelt
Approche scientifique du chien
Le chien, un loup pas comme les autres
Le chien familier, comportements et fondamentaux
Races de chiens, comportements à risque, catégorisation
Troubles du comportement
Éducation, dressage, rééducation comportementale
Homo sapiens sapiens, l'exception culturelle
L'homme et le chien, une relation ambiguë
Anthropomorphisme, zoomorphisme, de vrais « faux amis »
La communication avec l'homme
Philosophie et holistique canine
L'enfant et le chien
Les professionnels du comportement canin
Canis familiaris, notice d'utilisation et précautions d'emploi
Les chiens ont tous les droits ?
Connaissances et savoir-faire
Mode d'emploi interactif
Cave canem, ecce homo...
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