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2 Mode d’emploi du formulaire 2
«Évaluation de la nécessité d’intervenir»
But du formulaire:
fixer le but minimal à long terme (profil minimal);
expliquer logiquement la nécessité d’intervenir et les
mesures à prendre;
tantes (exemple: espace vital pour le grand tétras), il convient
alors d’ajouter les exigences correspondantes à celles déjà
mentionnées, dans la mesures où ces exigences supplémentaires ne contredisent pas celles qui découlent des dangers
naturels et du type de station.
estimer l’urgence;
préparer les bases du contrôle d’exécution et celles de
l’analyse des effets.
Mode d’emploi:
Point 1 / Type de station: indiquer le type de station principal; si plusieurs types sont représentés, il convient
de les mentionner tous et d’indiquer leur répartition sur l’esquisse (formulaire 1).
Point 2 / Dangers naturels: préciser quels dangers
naturels se manifestent à cet endroit et estimer le potentiel
de protection offert par la forêt (bases: profils d’exigences
appliqués aux différents types de dangers naturels, colonne
«Contribution potentielle de la forêt»). Si plusieurs dangers
naturels agissent de concert, on nommera d’abord le plus
important.
Point 3 / État, tendance évolutive et mesures
a) Profil minimal (y compris dangers naturels)
Le profil minimal décrit les exigences minimales posées
au peuplement et à chaque arbre. Il combine les exigences
minimales relatives au danger naturel prédominant (annexe
1) et les exigences minimales relatives au type de station concerné (annexe 2).
Les exigences relatives aux dangers naturels sont inscrites en premier. Si plusieurs types de dangers sont importants,
on cumule la somme des exigences. Puis le profil minimal est
complété par les exigences relatives au type de station. S’il
s’agit d’une transition entre plusieurs types de stations, on
combine les différentes exigences.
Une modification des profils minimaux ne peut se justifier que si des adaptations liées aux types de stations se
révèlent indispensables, en raison de particularités locales et
des conditions climatiques. Dans ce cas, il faut mentionner
l’adaptation sur le formulaire à l’aide d’une note de bas de
page et la justifier au verso.
Si des fonctions supplémentaires de la forêt sont impor-
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b) État
Ét
Cette colonne contient les principales caractéristiques
de l’état du peuplement ou de l’arbre. La description se fait
dans la mesure du possible directement sur place par appréciation, mais elle doit rester compréhensible et contrôlable.
Cette description est une condition nécessaire pour évaluer
la nécessité d’une intervention et sert aussi de base à l’analyse des effets.
Sur la placette témoin, il faut observer avec soin toutes
les caractéristiques décrites dans le profil minimal, les évaluer (classer) et les reporter sur le formulaire 2. Il s’agit du
mélange, de la structure (verticale et horizontale), des éléments stabilisateurs et du rajeunissement (lit de germination,
recrû initial et rajeunissement (régénération) établi). Pour la
description, on utilise les mêmes classes et unités que celles
figurant dans le profil minimal (exemple: répartition des longueurs de couronnes en ½ ou ¼ de la longueur de l’arbre).
Si le peuplement ou la station varie nettement à l’intérieur de la placette témoin, il faut indiquer les conséquences qu’on en tire. Il suffit d’ajouter une note de bas de page
lors de la description de l’état et d’apporter les commentaires au verso.
Lorsqu’il est possible de localiser précisément une
caractéristique du peuplement (exemple: cône de rajeunissement), il convient de la reporter sur l’esquisse (formulaire
1). En outre, il faudrait toujours tenir une documentation
photographique des placettes témoins.
c) État aujourd’hui, dans 10 ans, dans 50 ans
L’état actuel et l’évolution supposée son estimés pour
chacune des caractéristiques du peuplement et de l’arbre.
Cette phase de travail livre la base nécessaire à l’évaluation
de la nécessité d’une intervention.
Sur le graphique, «minimum 2» correspond au profil
minimal et «idéal» au profil idéal. Estimation de l’état par la
question: «L’état actuel remplit-il les exigences indiquées par
le profil minimal?»
Gestion durable des forêts de protection Annexe 4
évolution
en 50 ans
évolution
en 10 ans
état
très mauvais
minimal
Dans cet exemple, l’état actuel est meilleur que l’état exigé
dans le profil minimal.
idéal
évolution
en 50 ans
évolution
en 10 ans
état
très mauvais
minimal
idéal
Dans cet exemple, l’état minimal exigé n’est pas atteint.
Pronostic de l’évolution: quelle sera l’évolution à moyen et long terme en l’absence de mesures sylvicoles et sans
phénomènes naturels exceptionnels (p. ex. ouragan)?
évolution
50 ans
évolution
10 ans
état
très
mauvais
minimal
très
mauvais
idéal
minimal
idéal
Évolution suffisante; il n’est pas nécessaire de poursuivre
l’examen de cette caractéristique.
évolution
50 ans
évolution
10 ans
Évolution insuffisante, il faut traiter les points d) mesures efficaces et e) moyens appropriés.
état
très
mauvais
minimal
idéal
très
mauvais
minimal
idéal
d) Mesures efficaces
Existe-t-il des mesures efficaces susceptibles d’influencer l’évolution dans le bon sens?
Indiquer
les mesures
efficaces
Si l’on peut répondre à cette question par l’affirmative,
il convient alors d’inscrire les mesures dans le champ prévu
à cet effet. Le tableau suivant contient une liste des catégories de mesures les plus importantes accompagnées des éléments qui doivent faire partie de leur description. La colonne
«contrôle» concerne le contrôle de l’exécution. Elle indique
quelles caractéristiques peuvent faire l’objet d’un suivi et pendant combien de temps. Si la place manque, on ajoutera une
note de bas de page, accompagnée des explications manquantes au verso.
Gestion durable des forêts de protection Annexe 4 Formulaires avec mode d’emploi
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Mesure
Description
A) Création d’un peuplement
Contrôle
Scarification (écroûtage)
du sol
nombre par ha et surface moyenne
le nombre et la surface sont contrôlable pendant au
moins 5 ans
Semences
provenance et poids des graines
non contrôlable
Semis sous micro-serres
provenance et poids des graines, nombre de semis sous
micro-serres
les micro-serres sont visibles pendant au moins 3 ans
Plantations
nombre de plants par essence et par ha; hauteur et
provenance
tous les plants – aussi ceux qui ont séché – sont en
principe encore visibles pendant au moins 10 ans
Gradins / bermes
surfaces, longueur en m et intervalle entre les gradins /
bermes
les gradins / bermes sont visibles pendant 5 ans au
moins après les travaux
Pieux de protection
nombre, longueur et intervalle des pieux
le nombre, le fonctionnement et les intervalles sont
contrôlables pendant 15 ans au moins après les travaux
Trépieds
nombre, exécution (matériel, norme) et intervalle entre
les trépieds
le nombre, le fonctionnement et les intervalles sont
contrôlables pendant 30 ans au moins après les travaux
Dégagement des jeunes
arbres (entonnoir)
essences et nombre d’arbres à dégager par ha;
périodicité des interventions (en années)
on peut contrôler le nombre et la méthode de travail
pendant la période de végétation concernée
Dépressage (uniquement
jeunes fourrés)
surface traitée et proportion des tiges coupées (ex.: ¼ du l’exécution peut être contrôlée pendant au moins 3 ans
nombre de tiges)
sur la base des souches et des arbres jonchant le sol
B) Soins sylvicoles
Régulation du mélange et surface traitée en a; essences à favoriser; intervalle entre les arbres favorisés peuvent être repérés pendant 5 ans
sélection positive
arbres favorisés; intensité de l’intervention (ex.: deux
au moins après les travaux
concurrents par tige d’avenir)
Soins aux troches
Distance entre troches, diamètre des collectifs (soins
analogues à la sélection positive)
contrôles possibles pendant au moins 10 ans après les
travaux, sur la base des souches et des intervalles entre
troches
Enclos / clôture
exécution (matériel, hauteur) et longueur de la barrière
l’exécution et le fonctionnement peuvent être contrôlés
jusqu’au moment où les plantes sont hors de portée des
herbivores
Protection mécanique
individuelle
exécution (matériel, hauteur), plantes ainsi protégées
(essences, nombre)
le fonctionnement peut être contrôlé jusqu’au moment
où les plantes sont hors de portée des herbivores
Protection chimique
individuelle
exécution (matériel, lieu), plantes ainsi protégées
(essences, nombre) et périodicité des interventions
(en années)
le fonctionnement peut être contrôlé jusqu’au moment
où les plantes sont hors de portée des herbivores
C) Protection des forêts
D) Bûcheronnage
Eclaircie de stabilisation /
éclaircie jardinatoire
indiquer la surface et l’intensité de l’éclaircie; remarques le contrôle (intensité, diamètres, essences) peut
complémentaires si nécessaire (ex.: abattre tous les
s’effectuer pendant 10 ans au moins après l’intervention,
arbres penchés; abattre tous les épicéas avec DHP
sur la base des souches
> 50 cm; favoriser les érables porte-graines)
Créer des ouvertures en
fente
Surface des ouvertures et nombre par ha; remarques
complémentaires si nécessaire (ex.: longueur des
couronnes > 2/3 en bordure de l’ouverture)
le contrôle (surface et nombre des ouvertures) peut
s’effectuer pendant 10 ans au moins après les travaux
(souches)
Souches proéminentes
Indiquer la hauteur des souches
la hauteur des souches peut être contrôlée pendant 15
ans au moins après la coupe
Abandonner le bois sur
le sol
Intervalle entre les bois et diamètre au petit bout;
remarques complémentaires si nécessaires (ex.: sur les
pentes < 60%; branches coupées à 50 cm du tronc)
les intervalles et les diamètres peuvent être contrôlés
pendant 15 ans au moins après l’intervention
Nettoyage du parterre de
coupe
surface à nettoyer en ares et disposition des rémanents
(exemple: derrière les troncs)
le contrôle peut s’effectuer pendant 10 ans au moins
après les travaux (tas de branches)
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Gestion durable des forêts de protection Annexe 4
e) Coûts raisonnables
Chaque fois que l’on aura pu proposer une mesure efficace, il faudra aussi estimer si son coût est raisonnable. Selon
les cas, cela peut impliquer une visite sur place. Pour la prise
de décision, il est utile de répondre aux questions suivantes:
La probabilité d’arriver au but grâce à la mesure prévue
est-elle élevée?
L’exécution de la mesure entraîne-t-elle des risques
importants pour des personnes, des biens matériels ou
pour le peuplement restant?
Pourrait-on arriver au même but par des mesures
moins coûteuses (exemple: régulation de la faune plutôt
que clôtures de protection)?
Les coûts de la mesure sont-ils plus élevés que ceux
des dégâts potentiels?
Point 4 / Nécessité d’une intervention: Il y a
nécessité d’intervenir lorsque les conditions suivantes sont
réunies simultanément:
1 Le profil d’exigences minimal ne serait pas atteint
sans intervention, même à long terme.
évolution
en 50 ans
évolution
en 10 ans
Signal:
intervention
nécessaire
état
très mauvais
minimal
idéal
évolution
en 50 ans
évolution
en 10 ans
Signal:
intervention
nécessaire
état
très mauvais
minimal
idéal
2 Il est possible d’appliquer des mesures efficaces, susceptibles d’orienter le peuplement dans la direction
souhaitée.
3 Le coût est raisonnable.
Point 5 / Urgence: Le degré d’urgence permet de fixer
l’ordre de priorité à l’intérieur du projet. Il ne faut l‘estimer
que si la nécessité d’une intervention a été établie.
Signaux indiquant une situation d’urgence prononcée:
On s’attend à une détérioration rapide des conditions
de mélange, de stabilité ou de structure.
Le rajeunissement manque.
Le rajeunissement est bien présent, mais sa survie n’est
pas assurée sans intervention.
Le terrain est défavorable à la germination.
Signaux indiquant une situation d’urgence moins
prononcée:
On ne s’attend à aucune détérioration ou à une détérioration lente des conditions de mélange, de stabilité
ou de structure.
Le rajeunissement est présent et assuré.
Le terrain est favorable à la germination.
Point 6 / Objectifs intermédiaires avec indicateurs: L’état supposé du peuplement ou des arbres après
un certain nombre d’années est indiqué à l’aide de toutes les
caractéristiques retenues. Comme on le fait déjà pour pronostiquer l’état en l’absence d’intervention, on présuppose l’absence de tout aléa naturel exceptionnel (exemple: ouragan).
Comme les placettes témoins sont avant tout destinées à
faire progresser les connaissances, il faut choisir un intervalle
de temps aussi réduit que possible (10 ans au maximum).
Étant donné que l’évolution des forêts de montagne est
souvent très lente, l’objectif intermédiaire défini pour un certain nombre de caractéristiques du peuplement ou de l’arbre
sera souvent identique à l’état initial. Il est important que les
objectifs intermédiaires soient formulés de façon concrète et
que les données de contrôle qui s’y rapportent servent plus
tard de base de comparaison utilisable. Ainsi, on saura si
l’évolution observée va vraiment dans la direction souhaitée
(voir analyse des effets). Les principes de base à respecter
pour fixer les objectifs intermédiaires sont présentés ci-dessous. Le tableau suivant contient la liste minimale des indicateurs et des données de contrôle complémentaires à utiliser pour fixer les objectifs intermédiaires.
Principes:
Il faut définir ce que l’on souhaite atteindre dans 5 à
10 ans sur la placette témoin en matière de mélange,
de structure (verticale et horizontale), d’éléments stabilisateurs (charpente du peuplement) et de rajeunissement (lit de germination, recrû initial et régénération
établie).
Gestion durable des forêts de protection Annexe 4 Formulaires avec mode d’emploi
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Si on n’attend ni ne souhaite aucun changement pour
une caractéristique donnée, il suffit d’indiquer «comme
l’état» dans la colonne 6 (objectifs intermédiaires et
indicateurs de contrôle)
Tous les critères apparaissant dans le profil minimal
doivent être repris dans les objectifs intermédiaires
(exemple du mélange: genre et degré de mélange). Ces
critères sont indiqués dans le tableau ci-dessous.
Les objectifs intermédiaires sont complétés par les
données de contrôle si cela est nécessaire pour l’analyse des effets (voir tableau).
Critères relatifs
à l’arbre et au
peuplement
Il faut commencer les observations le plus tôt possible, car maintes caractéristiques évoluent rapidement et
peuvent survenir bien avant un laps de temps de 5 ou
10 ans. En outre, le pilotage du projet repose sur l‘analyse des effets. C’est pourquoi nous ajoutons des indications sur la périodicité des observations.
Les objectifs intermédiaires et les données de contrôle doivent être décrits de telle façon que l’analyse
des effets puisse si possible s’opérer sur la base de l’appréciation d’un expert. Cela implique, d’une part, que
l’on définisse des indicateurs de contrôle vérifiables avec
précision. Il faut d’autre part être en mesure d’estimer
le degré d’atteinte des objectifs sans devoir procéder à
des relevés coûteux.
Objectifs intermédiaires avec indicateurs de contrôle
Vue d’ensemble des données requises pour le formulaire 2 et
indications relatives au programme d’observation du formulaire 4
Objectifs
Indicateurs (complétés pour certains dangers naturels)
intermédiaires
et remarques
Périodicité
des relevés
en années
Mélange
Genre de mélange
Degré de mélange
Objectif et forme du mélange. L’analyse des effets est possible en
combinaison avec des indications sur le nombre de tiges ou sur le degré de
recouvrement (voir structure)
5 à 10
Structure
tructure
verticale
Répartition
épartition des DHP
(nombre de classes de
diamètre)
Quelles
uelles classes et combien par classe.
Chutes de pierres: ajouter le nombre de tiges et le diamètre cible
cible;
le nombre par classe doit être vérifiable; exemple d’indication suffisante:
«1/3 des éléments stabilisateurs > 40 cm»
5 à 10
Structure
tructure
horizontale
avalanches
Structure
tructure
Structure:
St
ructure: troches, arbres isolés ou collectifs.
Degré de recouvrement Degré de recouvrement: données en %.
+ longueur des trouées Longueur des trouées: données en m.
(ligne de pente)
glissements
+ surface des trouées
chutes de pierres
+ longueur des trouées Longueur des trouées: données en m
+ bois mort au sol
Bois mort (sur le sol): quantité et dimensions des bois jonchant le sol dans la
zone de dépôt.
Arbres
rbres stabilisateurs
(charpente du
peuplement)
Etat des couronnes,
Etat
degré de sveltesse,
enracinement
Rajeunissement
Rajeunissement
Lit de germination
Mêmes critères que dans Objectif
Mêmes
Objectif (présence de bois en décomposition, de collectifs de sorbiers des
oiseleurs et de terre minérale ou degré de concurrence exercée par la
le profil minimal
végétation); préciser le nombre et la surface
1à5
Rajeunissement
Rajeunissement
Recrû initial
Genre de mélange
Degré
de mélange
Objectif et en outre intervalle entre cellules de rajeunissement (en m) ou
Objectif
recouvrement (en % de la surface) et hauteur attendue (en cm). Répartition
seulement si on ne s’attend pas à un recouvrement complet par le recrû
initial
1à3
Rajeunissement
ajeunissement
Rajeunissement établi
Genre de mélange
Degré
de mélange
Objectif
bjectif et en outre nombre par ha ou % de recouvrement, intervalle entre
les cellules de rajeunissement (collectifs) en m et hauteur attendue en cm;
répartition seulement aux endroits où la régénération n’est pas répartie
régulièrement
1à5
8
5 à 10
Surface des trouées: données en ares.
Objectif et nombre de tiges. Couronnes: soit la longueur, soit la forme.
Objectif
Degré de sveltesse: uniquement si nécessaire pour le profil minimal.
Nombre de tiges: indiquer le nombre minimal par ha
5 à 10
Gestion durable des forêts de protection Annexe 4
Certaines problématiques spéciales étudiées sur les placettes témoins exigent de compléter les objectifs intermédiaires et les indicateurs du tableau (voir chapitre 3).
Marge de manœuvre:
On dispose d’une certaine marge de manœuvre lors de
la fixation d’un objectif intermédiaire. Ce dernier représente
en général un pas en direction de l’état idéal et ne devrait pas
se situer en dessous du profil minimal. Mais lorsque les conditions de départ sont mauvaises, il n’est pas toujours possible de respecter ce principe (voir exemples).
La marge de manœuvre peut aussi être utilisée pour
viser d’autres objectifs que la protection (par exemple la protection de la nature, la production de bois). Si ces autres exigences entraînent une modification de l’objectif intermédiaire, on rédigera une note de bas de page et une explication au verso du formulaire 2.
Exemples d’objectifs intermédiaires qui se trouvent exceptionnellement en dessous du profil minimal:
Exception possible
Exemple concret
L’état est plus mauvais que le profil
minimal. Il n’est pas possible d’atteindre
cet état minimal en l’espace de
5 à 10 ans.
Peuplement dans une pessière-sapinière à Adénostyle typique (50):
État: jeune futaie avec 100 % d’épicéas; profil minimal: sapin 40 - 90 %, épicéa 10 - 60 %.
Le mélange de cette futaie ne peut plus être changé, la proportion de sapin doit augmenter avec le
rajeunissement.
L’état est plus mauvais que le profil
minimal. Il n’est pas possible d’atteindre
ce profil minimal en l’espace de
5 à 10 ans.
Peuplement dans une pessière-sapinière à Adénostyle typique (50):
État: peuplement abattu par une tempête avec rajeunissement d’épicéas, sans sapins porte-graines
ni rajeunissement de sapins; protection contre le gibier indispensable en cas de plantation de
sapins; profil minimal: mélange souhaité déjà dans le recrû établi, menant à 40 – 90 % de sapin
au stade de la futaie.
La plantation et la protection des sapins sont coûteuses. Il n’est donc guère approprié de planter
le nombre de sapins requis pour atteindre la proportion de 40 % au stade de la futaie. Mais
on plantera au moins la quantité de sapins permettant d’obtenir un nombre suffisant de portegraines, dans l’idée que ceux-ci produiront un rajeunissement naturel complet (on plantera donc au
minimum 50 – 100 sapins par ha).
L’état d’une caractéristique importante
de l’arbre ou du peuplement est plus
mauvais que le profil minimal; on ne peut
l’améliorer qu’en dégradant l’état d’une
autre caractéristique.
Peuplement dans une Pessière à Homogyne avec Calamagrostide velue (57C), chutes de pierres
État: 150 arbres avec DHP > 36 cm, pas de trouées importantes, sans rajeunissement. Profil
minimal: recrû initial sur au moins 1/3 de la surface favorable au rajeunissement, au moins 70
cellules de régénération établie par ha, mélange correspondant à l’objectif.
Le rajeunissement ne peut être déclenché qu’en faisant des trouées. Ces dernières peuvent
parfaitement ne pas dépasser 20 m de long dans la ligne de pente, mais il est certain que le nombre
de tiges présentant un DHP > 36 cm descendra en dessous de 150. On peut laisser le bois sur le sol
s’il n’y pas de risque de dévalement.
Objectif intermédiaire principal:
Pour reconnaître l’objectif intermédiaire le plus important, on le marquera en couleur. Cette signalisation fera
apparaître clairement le point essentiel à prendre en compte
lors de la prise de décision et fera apparaître aussi les éléments dont il faut particulièrement tenir compte dans les peuplements semblables (peuplements appartenant au même
type de traitement).
Gestion durable des forêts de protection Annexe 4 Formulaires avec mode d’emploi
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