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Rédaction
Directeurde la rédaction:
Rédacteur_~n
chef:
Comitéde rédaction:
Maquettiste:
DocteurIsabelleTagnon
DocteurOdile Repolt
BernardCraybeck,Adèle Faieta,
Martine Felix, AlexandraGuyonnet,
PierreLetocart,RaymondeMarlière,
David Morrison, DamienPivirotto,
Luc Van denMeersche,Anna Wauters
David Morrison
l'Institut Bruxellois Francoohone _DOurla Formation Pr~fessionnelle
Commission communautaire française
S.I.P.P. - Brochure
rue du Meiboom 14
1000Bruxelles
Tél: 02.209.32.06
Fax: 02.209.32.67
Si un de voscollè~es n'a pas recu cettebrochure.veuillezéf!alementnouscontacter.
Qu'appelle-t-on"équipementde travail"? Le Codedu bien-êtreau travaill
définit l'équipementde travail de la manièresuivante: "toute machineou
appareil,outil ou installation,utilisé au travail". Cettedéfinition couvreen
réalité tout ce qui est mis à la dispositiondestravailleurspour l'exécution
de leurs tâches, que ce soit des machines "simples" comme une
photocopieuse,une foreuse ou une tondeuse à gazon, des machines
"complexes"commeun lave-vaisselleindustriel avectapis roulantsou une
moissonneuse-batteuse;
les installations comprennent,entre autres, une
chaufferie,une cuisineou un ascenseur.
Ce même Code du bien-être prévoif l'instauration d'une politique de
préventionpour l'achat de ces équipements:c'est la politique du "triple
feu vert" qui remplacel'article du R.G.P.T. connu sous le nom de "54
Quater".
Que dit la législation? Le bon de commandedoit être signépar le chef
d'établissement
et par le Conseilleren prévention- Sécurité. Le Conseiller
en prévention- Médecin du travail, quantà lui, doit être consultémais ne
doit pas signerle bon de commande. Le bon de commandedoit stipuler
que le matérielproposéseraconformeaux dispositionslégalesen vigueur
et notamment:
c Aux dispositionsdu R.G.P.T.
c
Q
Aux dispositionsde l'arrêtéroyal du 5 mai 1995portant exécutionde la
directive des Communautéseuropéennesconcernantle rapprochement
deslégislationsdesEtatsmembresrelativesaux machines.
Aux dispositions de l'arrêté royal du 12 août 1993 concernant
l'utilisation deséquipementsde travail.
3
CI
Aux prescriptionscomplémentairesque le S.I.P.P.juge nécessaires3
;
par exemple,une ventilation plus importantecompte tenu des risques
spécifiquesidentifiés.
n est importantque le matérielsoit porteurdu label "CE" attestantqu'il est
conforme aux exigencesessentiellesde prévention, de protection et de
bien-êtreau travail. En effet, si le matérielne disposepasdu label "CE", il
devraêtreréceptionnépar un organismeagrééavantsamise en service.
Signalonsque l'intérêt de l'arrêtéroyal du 5 mai 1995 réside dans le fait
que la législation est identique dans tous les Etats membres afm de
pennettrela libre circulation desbiens; elle pennetpar ailleurs de garantir
un même niveau de sécuritédans tous les Etats. Ce niveau de sécurité
porte l'appellation d' « exigencesessentiellesde sécurité».
En pratique! Pour les Conseillersen prévention,
n'être informé de l'achat qu'au moment de signer
le bon de commande comme le prévoit la
législation,n'estpasune bonnepratique. En effet,
si le matériel n'estpas adaptéou s'il nécessitedes
prescriptions complémentaires,c'est toute la
procédurequi està recommencer!
,
-'
Pour éviter ces aléas, lorsque "l'acheteur" a porté son choix sur une
machinerépondantà un besoin, il est préférablede consulter le S.I.P.P.
avec la documentation récoltée; ainsi celui-ci, en examinant les
documentsmis à sa disposition,peut en connaissance
de cause,donnerun
avis de sécuritéapproprié.
n faut toujours exigerque la documentationfournie comporteune copiede
la déclarationde conformité"CE".
n est à remarquerque la procéduredu "1er feu vert" ne fait pas double
emploi avecle fait que les équipementsdoivent disposerdu label "CE" : le
Conseiller en prévention n'examine pas seulement la machine mais
égalementde quelle manière, dans quelles circonstanceset dans quels
lieux celle-ci est utilisée. En effet, on peut imaginer qu'unemachinedite
"CE" soit entièrement"conforme"pour êtreutiliséepar desadultesformés,
alors qu'il seraitnécessairede l'adapterau moyen de doublescommandes
ou d'ajouter des arrêts d'urgence en cas d'utilisation par des élèves
inexpérimentés.Un équipements'installeaussidansun environnementde
travail: une machine, bien que certifiée "CE", pourrait présenter des
3ARdu 12/08/93, article8.1
4
dangersen fonction de son emplacement. Supposonsque l'on désire
installer, dans un atelier de carrosserie,un poste à souder près d'une
installationde dégraissageutilisant des solvants; plusieurs solutions sont
possiblespour prévenir le risque d'incendie: soit installer une ventilation
soit placerunecloisonou encoreéloignerles deuxpostesde travail l'un de
l'autre. Toutesces solutionsn'ont pas le mêmecoût et ne se mettentpas
en œuvre de la même façon. fi est préférable de chiffier ces
aménagements
avantl'achatvoire mêmede les budgétiserplutôt que de se
retrouver avec une machine que l'on ne peut pas utiliser faute d'un
environnementsûr! Autrement dit, il ne faut pas que l'installation de la
machinecréeun dangerpour lesutilisateursd'autresmachines.
A l'achat, il y a égalementlieu, lorsque cela s'impose,de prévoir les
,
.
,.,
.
equlpementsnecessalres
a son entretIen.
Que dit la législation? Le fournisseur doit délivrer à son client un
document dans lequel il explique de quelle manière il a satisfait aux
exigences (légales, réglementaires ou complémentaires) en matière de
prévention, de protection et de bien-être au travail.
Lors de ce contrôle de réception, le fournisseur doit remettre à l'utilisateur
les documentssuivants:
Q
Une attestationdu fabricant ou de l'importateur certifiant que:
.
.
.
Q
Le matérielrépondaux prescriptionslégales.
Le matériel répond aux prescriptions complémentairesde
sécuritéimposéespar le S.I.P.P.
Le matériel ne présenteaucun risque décelable pour les
travailleurs4(par exemple,les chaînesde transmissionsont
protégéespar un grillage fin).
Les attestationset déclarationsde conformité"CE".
L'absencede cesdocumentsentraînerale refus de la réception.
En pratique! Il est difficile, lorsque les documents ne sont pas foumis à
la livraison, de les obtenir ultérieurement, surtout si l'on a honoré les
factures. Il est donc essentiel de prévoir une clause (avec l'aide du service
4
suivantl'article5 de l'arrêtéroyaldu 5/05/95
5
juridique) dans les appels d'offre et dans le contrat, par laquelle on spécifie
que la facture ne sera pas payée sans ces documents. fi doit en être de
même avec le manuel d'utilisation qui doit être en français. C'est le seul
élément par lequel vous puissiez faire pressionpour obtenir satisfaction.
Que dit la législation? Le Conseilleren prévention- Sécuritérédige un
rapport constatant le respect des lois et règlements en matière de
prévention,de protection et de bien-êtreau travail. Ce rapport devra être
signépar le Conseilleren prévention- Médecin du travail lors de sa plus
prochevisite dansl'établissement.
En pratique! La mise en servicene se limite pas à examinerla machine.
D'autresactionsdoivent être entreprisesparn1ilesquelles:
c
La formation des utilisateurs concernant:
.
.
0
Q
Le moded'utilisation,l'inspectionet l'entretien.
Les dispositifs de sécurité existants et les équipementsde
protectionindividuelle à porter (gants,lunettespar exemple).
L'affichage des consignesde sécurité. Dans la mesure du
possible, elles seront placées sur la machine. Ces consignes
serontégalementcommuniquées,
par écrit, à toutesles personnes
susceptibles d'utiliser ladite machine (professeurs,personnel
technique,élèves).
Les consignespeuvent être de simples pictogrammes(port du
masque,des lunettes de sécuritépar exemple) ou un panneau
mural reprenantles manœuvresde sécurité.
La conclusion d'un contrat avec un organismeagréé pour les
contrôles légaux lorsque la loi l'exige (par exemple pour les
ascenseurs,les équipementsde gymnastiqueet murs d'escalade,
les compresseurs).
6
Qu'est-ce que le bioterrorisme ?
Le bioterrorisme peut être défmi comme étant
l'utilisation de virus, de bactéries,de champignonsou
de toxines (substancesproduites par les spores des
bactéries,les sporesétant les organesreproducteurs)
dans le but de provoquer une maladie ou le décès
d'êtreshumains,d'animauxou deplantes.
Deux modesde transmissionsontà mêmede toucherun grandnombrede
personnes:
.
Certainsmicro-organismesinduisentune maladiepar l'ingestion
destoxinesqu'ils produisent; la maladiesedéclarerapidement.Il
s'agit principalement de la toxine botulique responsabledu
botulisme dont la gravité est liée à l'apparition de paralysies
musculairessurtoutrespiratoires.
Ce type de contaminationest difficile à organiser- si l'on peut
dire - sauf pour les agglomérationsdisposantde réservoirsd'eau
danslesquelsdestoxinespeuventêtre déversées.
.
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De nombreuxagentspeuventêtre transmispar voie aérienne.
Ils agissenten se multipliant au sein de 1'hôte et induisent
une maladie après une période d'incubation de durée
variable.
Pendantla périoded'incubation,il n 'y a aucunsymptôme.
Un desmoyensde toucherun grandnombrede personnesest de
disséminerces agentsau cours d'événementspublics impliquant
un grand nombre de personnes (sport). La dissémination
s'effectueà l'aide d'aérosolspar exemple.
7
Les systèmes de conditionnement d'air peuvent également
contribuerà la disséminationd'agentsbiologiquesou chimiques.
Quel est le risque de contamination de personne à personne, en cas
d'attaque bioterroriste ?
Le risqueest lié à l'agent contaminantet à sondegréde contagiosité.
Les toxines du botulisme, par exemple, et certains micro-organismes
comme l'anthrax sont peu contagieux. De ce fait, celui qui est
éventuellementcontaminéne transmettrapasla maladieà sonentourage.
Par contre, d'autres micro-organismessont très
contagieux.C'est le casde la pesteet de la variole.
La contamination,par les gouttelettesde salive,
peut êtreprévenuepar le port d'un masquefacial et
par l'adoption des règlesd'hygiène fondamentales
(lavagedesmains,désinfectiondu matériel).
En cas de menaceréelle, des vaccins efficacesexistent contre certaines
maladies,commela variole, ou un traitementpréventif par antibiotiques,
commedansle casde l'anthrax, peut être instaurédansl'entouragede cas
suspects.
Cinq agentssemblent,d'après les expertsdes Etats-Unis,représenterla
plus grandemenacepour la santépublique; il s'agit desmicro-organismes
suivants: la variole, l'anthrax, la peste,la toxine botuliqueet le choléra.
Les aspectsprincipauxde cesagentsserontexaminésici.
.
La variole
La variole, une maladie virale, est éradiquéedepuis 1979. La
vaccination, obligatoire dans notre pays jusqu'en 1984, a été
suppriméedepuiscettedate.
La variole se caractérisepar une éruption de « boutons» de type
vésicules(remplis de liquide) qui recouvrenttout le corps; le
risquede mortalité esttrès élevéainsi que celui lié à des séquelles
neurologiques(l' encéphalite).
Comme agent du bioterrorisme,la variole peut être disséminée
par aérosols; étant contagieuse,elle peut s'auto-entretenir,une
fois l'épidémie déclenchée.
8
La seule prévention possible est la vaccination; dans cette
optique, la Belgique a décidé de créer un stock de vaccins en
prévision d'une éventuelle attaque biologique sans organiser
toutefoisune campagnede vaccinationsystématique,étant donné
les risquesnon négligeablesd'encéphalitevaccinale.
Comme la variole est causée par un virus, l'administration
d'antibiotiquesest inefficace.
.
L'anthrax
L'anthrax, appeléégalementmaladiedu charbon(en raison de la
lésionde couleurnoire apparaissantsur la peauen casde maladie
cutanée),est causépar un bacille très largementrépandudans la
nature.
Seuls sont exposésà un risque les éleveurs de moutons, les
vétérinaireset lestravailleursde la laine.
La maladie peut se manifester sous deux formes, la forme
cutanée, inoffensive et la forme pulmonaire, elle, souvent
mortelle. La forme pulmonaire est causéepar l'inhalation des
spores(organesreproducteursdes bactéries)d'anthrax qui, en se
logeant dans les poumons, entraînent en quelquesjours une
maladierespiratoireavecfièvre, malaise,fatigueet essoufflement.
La maladie se traite à l'aide d'antibiotiques, très efficaces. n
existe égalementun vaccin aux U.S.A., qui présentedes effets
secondairesnon négligeables. Comme ce vaccin n'existe qu'en
petites quantitésà l'heure actuelle, il ne pourrait être utilisé en
urgenceen casd'attaquebioterroriste.
.
La peste
Cettemaladie,très contagieuseest connuedepuislongtemps; elle
est causéepar une bactérie et touche l'être humain et certains
rongeurs. La maladie persistegrâce à une solide implantation
dans les écosystèmesdes puces de rongeurs sauvages et
domestiquespartout à traversle monde. Elle persisteégalement
en raison de la grande résistancedes bactéries dans les sols
infectés et de celle des puces de rongeurscontaminés. Comme
agent du bioterrorisme,la disséminationest liée à l'inhalation
d'un aérosol de germesdéclenchantune peste pulmonaire très
contagieuseen quelquesjours, avecfièvre, toux, essoufllementet
crachatssanglants.
9
.
Heureusement, le niveau élevé d'hygiène dans
occidentaux rend l'utilisation de la peste comme
bioterrorismetrèspeuprobable.
Le hotu!isme
Le botulisme est une maladie causée par une bactérie, le
clostridium botulinum, qui produit une toxine, substance
attaquantle systèmenerveux en provoquant une paralysie des
muscleset notammentles muscles de la respiration, menaçant
ainsi les fonctionsvitales.
L'intoxication est le plus souventd'origine alimentaire,due à la
consommationd'aliments en conservecontaminéspar la bactérie
lors de leur préparation, qui sont ensuite absorbéssans être
suffisammentréchauffés;la toxine produitepar la bactérieest,en
effet, rapidementinactivéeà hautetempérature(100 CC).
La maladiepeut égalementsetransmettrepar la peau,à la suite de
plaies souilléespar le sol (lors d'une chute, par exemple) dans
lequel l'on retrouve fréquemmentles bactéries. Ces dernières
sont,contrairementà la toxine,très résistantesà la chaleur.
Le traitement du botulisme consisteessentiellementà maintenir
les fonctions vitales menacéespar la paralysie des muscles
respiratoires(par assistancerespiratoire) et en l'administration
d'anatoxinedestinéeà neutraliserla toxine.
Les recommandations
liées au réchauffementà hautetempérature
des aliments en conserve,avant toute consommation,devraient
suffire à prévenirle développementde la maladieen casd'attaque
bioterroriste.
.
Le choléra
Le choléraestunemaladieinfectieusebactérienne,responsablede
diarrhéesaiguëset causéepar l'ingestion d'eau contaminée.
Le cholérareprésentesurtoutune menacepour les populationsdes
paysen voie de développement
où existela malnutrition.
Le cholérase traite efficacementpar antibiotiques. Un vaccin
existemais il estpeu efficace.
10
Commepour la peste,le niveau d'hygiène élevé en Occident et
les moyens de lutte disponibles rendent cette bactérie peu
intéressante
pour les bioterroristes.
En conclusion, l'on peut dire que l'utilisation des micro-organismes
décrits,commeagentsde bioterrorisme,restepeu probabledansnotre pays
en raison du niveau élevé d'hygiène, de l'existence de moyens de
diagnostic et thérapeutiquesappropriésainsi que la possibilité d'établir
une collaborationavec les servicesde santépubliquepour mettre en place
une stratégiede réponseadéquateen casd'attaque.
D'après un article publié dans la revue de médecinegénérale de novembre 2001.
L'être humain a une température constante. Cette constance de
tempémtureestnécessaireau bon fonctionnementde sesdifférentsorganes
tels que le cœur, les poumons, les organesabdominauxet bien sûr le
cerveau. Ceux-ci constituentle noyau central de l'organisme. La zone
périphérique comprend la peau, le tissu cellulaire sous-cutanéet les
muscles.
Lorsque le corps humain est soumisà des températurestrès basses,pour
diminuer les pertes de chaleur, un phénomène de vasoconstriction
(rétrécissement)
desvaisseauxsanguinspériphériques(peau,mains,pieds)
et de vasodilatation(ouverture)desvaisseauxsanguinsprofonds s'installe
avec comme conséquenceune accélérationde la fréquenceet du travail
cardiaque. Cette redistribution de la circulation sanguinedes régions
voisinesde la surfacede l'organismevers les organesprofonds assurele
maintiende la chaleurcentraledu corpsle plus longtempspossible.
L'individu peut tenter de maintenir sa températureinterne en augmentant
saproductionde chaleurde deux façons: l'une, volontaire,par l'exécution
d'un travail musculaireet l'autre, involontaire,en frissonnant.
n en résultedansles deux casune diminution desréservesénergétiques.
Il
0 0
0
'
L'exposition au froid peut entraîner des risques pour la
santé.
d'engelures
Ces
risques
ou
peuvent
spasmes
être
localisés:
vasomoteurs
possibilité
épisodiques
et
réversibles(syndromede Raynaud)au niveau des mains et
des pieds mais ils peuvent avoir une influence générale:
possibilité de troubles cardiaques(à cause des vasodilatationset des
vasoconstrictionsrépétéeset importantesdes vaisseauxsanguinset des
efforts musculaires),rupture d'un anévrisme(dilatation d'une partie d'un
vaisseausanguin),développement
de maladiesarticulaires.
En cas d'accidentou de malaisegrave, si une personneexposéeau froid
est retrouvéeinconsciente,son transportdoit se faire en position couchée
avec les bras non surélevéspour éviter un apport de sangpériphériqueà
très bassetempératurevers la cage thoracique susceptiblede provoquer
une diminution de la températurecentraledu corps, toujours néfasteau
niveaucardiaque.
fi est utile de retenir que les moyens de protection du travailleur, en
ambiance froide, sont repris dans les recommandationsde l'article
148decies du RoG oP0T 0 et dans l'arrêté royal du 7 août 1995, portant sur
l'utilisation deséquipementsde protection,à savoir :
=> Les vêtementsde protection(ils sont essentiels).
=> Un tempsde travail adaptéavecpause.
=> Des boissonschaudes(café, thé, soupe entre autres) mais pas
d'alcool. Une boissonalcooliséeprovoqueun bref sentimentde
réchauffementlié à la concentrationlocale de l'alcool dans la
bouche et l' œsophage, mais induit rapidement une
vasoconstrictionqui accentueencoreune hypothermiecorporelle.
En effet, lorsquel'alcool passedansla circulation sanguine,il agit
comme un vasoconstricteur pendant plusieurs dizaines de
minutes. De plus, cetteaction a lieu dansla circulation sanguine
profonde.
=> Une alimentation adaptée(apport suffisant en calories) tout en
respectantun minimum de diététique (inutile de manger quatre
fois parjour unechoucrouteau lard graset saucisson.. .)
Les équipementsde protection individuelle destinésà préservertout ou
une partie du corpscontre les effets du froid doivent posséderun pouvoir
d'isolation thermiqueet une résistancemécaniqueadaptésaux conditions
prévisiblesd'emploi et au type d'effort physique à effectuer. Avoir trop
12
chauddansun vêtementmal adaptépeut être dangereux
pour la santélorsquel'effort physiques'arrêteet que la
personnerestedansuneambiancefroide.
Les matériaux constitutifs et autres composantsdes
1 équipements de protection individuelle
destinés à la
protection contre le froid doivent être caractériséspar
un coefficient de transmissiondu flux thenniqueaussifaible que l'exigent
les conditionsprévisiblesd'emploi. Inutile, par exemple,pour un alpiniste
d'emporterun sac de couchageen duvet de canardrésistantau froid par
-20°C si celui-ci passesesnuits en refugeschauffés.
Idéalement,les protectionsvestimentairesdoivent être étudiéesde manière
à ce que le froid accumulé pendant la durée du port (y compris les
extrémitésdes doigts, des orteils et de la tête) n'atteigne en aucun cas le
seuil de la douleur.
A ce sujet, le refroidissementdesextrémitésentraîneune diminution de la
dextérité. La capacité à effectuer des mouvementsfins des doigts est
réduiteet peut êtreà l'origine d'un accidentdu travail.
Par ailleurs, ces équipementsdoivent conserverle degré de souplesse
exigé par les gestesà accomplir et les posturesà prendre. n doivent
s'opposerdansla mesuredu possibleà la pénétrationde l'eau (ou neige).
Les connaissances
acquisesdansle domainede la protectionvestimentaire
contre le froid dans la pratique des activités d'hiver (raid, ski, raquettes,
promenadespar exemple)a permis de mettre en évidencel'intérêt du port
desvêtementsen 3 couches:
.
.
.
La coucheinterneavecles sous-vêtements
ordinairesou si nécessaireisolants.
La couche moyenne avec le pull ou le
polaire (ou vêtement de travail) pour le
maintiende la chaleur.
La couche externe avec le vêtement de
protection contre l'humidité ou la pluie
(ou neige),le froid ou lesprojections.
.
.
13
.
déplacementdes molécules d'air chaud immobilisées dans la
texturedu vêtementet induit un effet défavorablesur l'isolement.
L'adaptation à la morphologie,ce qui a pour effet de limiter les
mouvementsd'air entrela peauet le vêtementet, par conséquent,
lespertesde chaleur.
Par ailleurs,certainesrèglesdoivent êtrerespectées:
Les vêtementsdoivent être secs et en bon état. Entièrement
mouillé, un vêtementperd près de la moitié de son isolation et
risque d'accumulerpar l'eau et la vapeurd'eau le froid ambiant.
L'air du tissu est remplacé par l'eau, qui est un très bon
conducteurdu froid. La mouillure desvêtementspeut venir, non
seulementde l'extérieur sousl'effet de la pluie, des embnmsou
d'une immersion,mais ausside l'intérieur à partir de la sudation.
Il est donc difficile de se protéger à la fois de 1'humidité
extérieure et d'éliminer l'eau émise par la peau. Des tissus
modernesfabriquésselondes procédésparticuliers de tissagede
microfibres sont constituésde microporesimperméablesà l'eau
liquide mais perméablesà la vapeur et permettent ainsi de
résoudrepartiellementce problème. Le coton,mêmes'il offre un
confort de port agréable, est déconseillé. Celui-ci est très
hydrophile(absorbel'eau) et fmit par êtretrempétrès rapidement
si l'effort musculaireestimportant.
Les vêtements doivent être périodiquement renouvelés. Le
nettoyagerépété et fou l'usure diminuent leur efficacité. Les
microfibres se distendentpar les lavageset séchagesrépétitifs et
lespropriétésdesenduitstextiles disparaissent.
Porter une protection de la tête (cagoule,bonnet ou capuchon).
Le tête est une sourcede grande déperdition de chaleur. Une
cagoule avec des orifices pour la respiration, qui pennettent
d'éviter la fonDationde glace à partir de la vapeurd'eau expirée
est particulièrementappropriée. De même, une cagoule très
enveloppanteet débordantlargementle plan de la face assureune
très bonneprotectiongrâceà la créationd'un microclimat devant
le nez et la bouche. Des lunettesprotègentl' œil deseffets du vent
et évitentles geluresde la cornée.
Porter des chaussuresavec des semelles antidérapanteset
isolantes et des chaussettesadaptées. Les chaussuresdoivent
14
permettre une petite circulation de l'air afin d'éviter la
macération. Le laçageou les systèmesde serragedes chaussures
autour des pieds et des chevilles ne doivent pas gêner la
circulation sanguine.
ET POUR CEUX OUI PARTENT AUX SPORTSD'lllVER
La pratique d'un sport d'hiver demande un
minimum de préparation physique (gymnastique,
exercices d'endurance et d'assouplissement pour
prévenir les accidents) ; ne pas négliger la qualité
des verres solaires surtout en haute montagne ou
.~
sur glacier (verres filtrant les rayons ultraviolets à
100 % et au moins 30 % des infrarouges) ; suivre
~
les consignes de montagne ou des pistes;
connaître et respecter ses limites physiques et
s'échauffer avant le départ; s'enduire de crème solaire pour se protéger du
froid et du soleil; s'alimenter et boire régulièrement. Enfin il n'est pas
conseillé de skier par une température inférieure à - 10°C, surtout lorsque
le taux d'humidité est élevé, 1'humidité accumuléediminuant l'isolation au
froid (voir plus haut).
&
-
~rrêté royal du 20 mars 2001 modifiant l'arrêté royal du 28 juin 1983
établissantune nomenclaturespécifique pour prestations de soins en
matière d'assurancemaladies professionnelles(Moniteur belge du 12
avril 2001).
Cet arrêté permet le remboursementdu « Twinrix Adult Smithkline
Beecham», vaccin contre l'hépatite A et B, aux travailleurs susceptibles
de bénéficier de l'intervention du Fonds des Maladies Professionnelles
dansla vaccinationcontrel'hépatiteB.
15