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Site des Archives départementales de la Vendée http://archives.vendee.fr
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O'Miêa prn«a : « Il ne pourra con¬
longtemps, il est trop affai¬
bli. »
rait misérablement :
A boire! Pour l'amour de Dieu,
avait fait abandonner un
moment.
Le soleil se leva, se coucha de nou¬
K boire!
veau
put-il
pousser
le bidon
et
calme
mer.
Il
ne
pouvait
les mains du malheureux et le que rester assis comme une bûche,
îmaintint-il à ses lèvres pendant ses mains inertes pendant entre ses
ientre
quelques secondes? L'eau sembla ra¬
viver quelque raison dans l'esprit de
genoux.
; 11 ne se doutait pas que son com¬
celui-ci. Comme O'Shea enlevait
lé pagnon de mi'sère n'eût jamais la
bidon, se servant pour cela.de ses force et l'endurance dont il faisait
preuve- s'il
n'eût eu constamment
poignets, Hartigan vit ses mains...
Avez-vous ramé avec des mains sous les yeux le spectacle de ces pau¬ i
N»
ÎV1 El NUS
Noces et Baoqnets
avec
ou
sans
impression
Le
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J.
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SAINT-BRIEUC (C-du.-N.)
LA
ROCHE-SUR-YON
engagement
10.
15 ' Août
..
1937.
par
soigna et les fit rouler dans des cou¬
vertures. L'équipage entier ne
né¬
gligea aucun effort afin de battre un
record de vitesse et d'arriver à Point-
mains. II
nement
a
par
des cas d'empoison'
le maiéobia bien pirél
vu
que le vôtre...
Le visage du jeune O'Shea
redevenu sombre et grave.
était
temps voulu afin que ces
pauvres malheureux puissent
attra¬
J'espère qu'ils réussiront... Il
per le courrier qui les ramènerait à va me falloir trouver quelque
tra¬
San Francisco.
vail là-bas...
Je
n'ai
absolument
rien au monde... Et ma fiancée...
Il ne
put
continuer,
sa
voix
Deux jours plus tard les deux res¬ s'étrangla dans sa
gorge serrée.
capés étaient assis sur le pont et
Mais moi, j'en ai bien de trop
contemplaient rêveusement les nua¬ pour moi seul. Je puis vous aider,ges de, fumée noire et
épaisse que O'Shea, dit Hartigan vivement.
laissait derrière lui le steamer Pansy
Vous pouvez garder votre sata¬
Blossorn. Silencieux,
ils revivaient né argent! rélorqua O'Shea le rouge
par la pensée les péripéties de leur lui montant au front.
Croyez-vous
aventure et les
périls auxquels ils que je voudrais jamais y toucher?
avaient été exposés.
O'Shea avait
lTartigai, courba la tète sous ia
sous les yeux un homme
défiguré, violence de la réplique.
mais un
difforme, tirant sur les avirons jus¬ instant seulement, car, la
relevant
qu'à l'exténuation. Hartigan voyait résolument, il regarda le jeune, hom¬
le pauvre malheureux qu'il avait es¬ me droit
dans les
yeux.
Quelque
l'attendant tou¬ chose de nouveau, d'humble,
sayé de détruire,
de
te la nuit,, à ses risques et périls, au¬ suppliant, de timide
s'y lisait. Pres¬
près du frêle esquif.
que à mi-voix, il muimura :
Si vous n'aviez pas ramé com¬
Mais... vous ne refuserez pas
me un forcené,
nous serions
sans l'aide... d'un ami?
doute quelque part dans le
D'un seul coup d'oeil O'Shea plon¬
Pacifi¬
que les pieds en l'air... Vous pouvez gea
jusqu'au fond de cette âme
dire que vous avez bien
fait voire nouvelle :
part...
Cela... Certainement pas! ré¬
Après ce que j'avais tenté contre pondit-il gravement.
vous...
là-bas... pouvais-jc?
FIN
La phrase resta inachevée. Harti¬
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A
quoi bon continuer
ce
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beur? Vous pensez conduire l'embar¬
cation vers le Nord, mais la plupart
du temps vous êtes inconscient. 11
y a
seulement un moment vous
chantiez à tue-tête et n'arriviez pas
à me comprendre. Pourquoi ne pas
abandonner la partie?
Il ne nous
reste
qu'une seule chance : celle
d'être aperçus et recueillis par un
pendantes.
navire quelconque. Si non... qu'im¬
Sans rancune, O'Shea hocha affir¬
La certitude qu'il était seul
res¬
mativement1 de la tète. Il avait bien ponsable de cette horrible
mutila¬ porte!
Et son
fallu que quelqu'un le fit! Hartigan tion faisait frémir Hartigan. N'eût
regard se porta sur ses
haine malsaine et
folle mains.
ne répondit point jnais il se traîna été cette
C'est moi qui vous ai ainsi es¬
jusqu au banc et fixa péniblement vouée à un employé et qui l'avait
les avirons dans les tolletières.
Ses poussé à fustiger Pa-na-toui
plus tropié. Je détestais vos mains, j en
blessures rendaient tout mouvement que de raison, il eût pu être encore avait peur... j'ai voulu les détruire,
idouloureux. Il n'osait penser à son bien tranquille à Rocca. Eût-il refré¬ et vous... vous m'avez sauvé...
Il se pencha en avant.
yisage défiguré et aux difformités né ce désir diabolique de détruire
les
Vous me croyez à moitié fou,
mans du jeune homme? l'horri¬
des
mauvais
traite¬
'qui résulteraient
ments infligés par ces sauvages.
Il ble cauchemar des récents événe¬ hein? Mais si vous étiez à ma place
vous seriez fou aussi. Que me reser¬
se contenta de
regarder constam¬ ments eut pu n'être qu'un rêve.
Au matin du cinquième jour il ve l'avenir si nous sommes secourus?
ment les mains de son
compagnon
d'infortune et cette vue lui
donna était à bout de forces. O'Shea le pria Tous mes plans, mes projets, fichus,
détruits! Moi-même? difforme, per¬
de s'arrêter.
(ges forces.. Il se jjiii s rainer.
vres
années, d'existence à Nantes
Nombreuses références.
petits 1)
c'est la qualité de sa nourriture qui fait l'abondance et la richesse de
son lait. C'est aussi la régularité de son régime alimentaire. Chaque
jour, donnez donc à vos traies un aliment complet obtenu par le
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plat de la
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tinuer
chés dans l'esquif ballotté sur les
Mais Hartigan tint bon. Quelque
Îlots, se mirent à dire des choses
[qui n'avaient ni rime ni raison. Us chose, de la force qui anime parfois
hurlèrent, chantèrent et rirent com¬ lès désespérés lui vint en aide. Il
ble des fous. Ils perdirent aussi alors trouva un bout de corde et attacha
[toute notion du temps jusqu'au mo- ensemble les deux avirons afin que
Sment où le crépuscule, apportant ceux-ci ne puissent être
emportés
[quelque fraîcheur, ne rendit sa lu- par la mer. Malgré sa souffrance, il
Cidilé d'esprit à O'Shea. Au coucher persista- dans la
tâche qu'il s'était
idji soleil il entendit tout à coup son imposée,
reprenant,
les avirons
compagnon de misère qui
l'implo¬ qu'une faiblesse ou la fatigue lui
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mourir,
Et il
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c'était le
vraiment.
en
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que certain que
lui était réservé
Par instants il
perdait
parut
sort,
connaissance,
plus
qui
succombait
à
la fati¬
et demeurait plié en deux sur
les avirons. La plupart du temps il
s'agitait cil proie au délire, mais,
avec une
ténacité remarquable, il
reprenait sa tâche et continuait a
ramer après chaque défaillance.
Ei le septième jour,
alors qu'il
était, trop faible pour même
saisir
les avirons, alors que O'Shea. inani¬
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l'avant du
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