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ANJRPC-FREELENS - EMI-CFD - Le JDL - CENTRE IRIS LES INDEPENDANCES - SAIF - SCAM - UPC Les lectures aux Rencontres d'Arles 36 ans d'histoire de découvertes photographiques Les Rencontres d'Arles sont nées de la passion réunie de photographes, cherchant à montrer leurs photographies, à découvrir de nouveaux talents et promouvoir leur art. (1) Engagée, plasticienne, journalistique, toute démarche y a trouvé sa place, au sein d'une organisation et d'une ville en harmonie. Ainsi, nombre de lectures publiques ont été accueillies librement par les hôtels arlésiens : le Calendal, l'Hôtel du Forum et le mythique Arlatan. Les lectures de Jean-Claude Lemagny (2) à l'Arlatan ont été de vrais moments de pédagogie, d'échanges d'une générosité intense. Ces lectures ont fait que la plus ancienne manifestation internationale de photographie porte bien son nom : les Rencontres d'Arles. C'est en 1984 que se crée la galerie d'Essai, puis en 1997 la dotation Photo Service grâce à Jacques Régent. Les lectures se sont structurées et proposaient une organisation professionnelle : des rendez-vous fixes, une liste de lecteurs prestigieux, un lieu chaque fois central et historique, un prix attribué chaque soir, une exposition à la clef et une projection au théâtre antique le dernier soir. Voie-Off propose, dans un style "Off", une alternative nécessaire à tout "in". Rappelons que les termes "In" et "Off" viennent d'un autre illustre festival, celui d'Avignon, dont un ancien directeur disait que tout bon festival doit engendrer son Off de qualité : il décida de lier les deux organisations. Dans le cadre des rencontres le "Off" a donc sa place. Or cette année, au sein des Rencontres, il semble que cette liberté de montrer ou voir des images soit un luxe payant ou lucratif. Pourquoi pas, si rien n'entrave les lectures traditionnelles du centre ville, participant joyeusement et créativement à l'animation de la ville… On peut être aussi choqué d'une "mercantilisation" de ce qui se fait gratuitement depuis 36 ans. Est-ce une démarche qui deviendrait professionnelle parce que payante ? La photographie est en mutation. Des artisans, fabricants, revendeurs, émulsionneurs disparaissent au profit d'un tout numérique, téléphonique et mondialiste. La situation est donc des plus alarmantes pour les producteurs d'images oubliés par ces nouveaux marchés de la photographie. Les photographies sont souvent utilisées au détriment des auteurs. Les photographes sont au début de la chaîne de l'image : pourquoi dorénavant devraient-ils payer pour être vu ? Le "payeur" doit rester celui qui est en droit de pouvoir bénéficier ou utiliser l'image parce qu'il en a acquitté les droits d'utilisation correspondants. Nous savons que l'"économie" de la photographie se construit de plus en plus sur des objectifs de rentabilité des entreprises (groupes de presse, agences illustrations, agences de presse, sociétés d'édition...) qui réduisent comme peau de chagrin les revenus des photographes et la place de la photographie en général. N'en rajoutons pas. Il restait Arles, siège du combat illustre pour la reconnaissance du droit d'auteur des photographes, où l'on pouvait encore débattre, montrer, se confronter, échanger, voir... C'est toujours le cas aujourd'hui, mais il faut payer. Pis encore, sous prétexte de visibilité, on vous propose l'honneur d'accrocher, d'"exposer" une image sur un mur. Pourrions-nous équitablement considérer que cette action sert tous les intérêts en même temps, celui des partenaires et de l'organisation ? C'est la confusion qu'entraînera ce genre de pratiques commerciales. Elles peuvent mettre en danger les Rencontres d'Arles, qui petit à petit glissent vers un état de propriété exclusive de marques ou de bénéficiaires dont les motivations pourraient s'éloigner de l'esprit d'origine, qui a fait le formidable développement et succès de ce festival. Et si on prenait le temps de reconsidérer la photographie à travers ses premiers acteurs : les photographes eux-mêmes ? Afin de marquer un refus prudent et salutaire pour les photographes, nous proposons de ne pas perdre de vue l'auteur, à l'origine des Rencontres. En complément des lectures payantes du IN, et des lectures gratuites du OFF, nous organisons dans un esprit d'ouverture et de solidarité aux photographes, des lectures libres et gratuites avec quelques pointures de la photographie pour qui donner de leur temps reste important. Dans la lignée des années précédentes, elles prendront place en plein centre d'Arles, à l'espace Van Gogh, au point de rencontres Leica, du 4 au 8 juillet, de 10h à 19h. Les partenaires et signataires Le JDL Catherine Harmant Camille Pillias, co-fondatrices www.lejdl.info ANJRPC - FREELENS Wilfrid Estève, président anjrpcfreelens.free.fr EMI-CFD François Langérinas, directeur www.emi-cfd.com www.centre-iris.fr ... pour la photographie Pierre Gassin, directeur www.centre-iris.fr Les Indépendances Dominique Charlet, directeur www.lesindependances.com Saif Olivier Brillanceau, directeur www.saif.fr Scam Peter Knapp, président de la commission des images fixes www.scam.fr UPC Eric Delamarre, président www.upc.fr Ces lectures "politiques" et indépendantes, permettront à des regards exercés de se porter gratuitement sur les travaux des photographes qui le souhaitent. (1) voir Chroniques Arlésiennes http://www.centre-iris.fr./dp16/dp16.htm) (2) ex conservateur au Cabinet des Estampes de la BNF et responsable des collections de photographies par auteurs Mode d'emploi lectures payantes sur le site des Rencontres d'Arles : http://www.rencontres-arles.com/pages/06modemploi_fr.pdf) Faites publier votre réaction : http://www.photographie.com/?pubid=103553&secid=2&rubid=232 Le site du OFF : www.voiesoff.com