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RÉPUBLICAIN DE LA. LOIRE ET DE LA HAUTE-LOIRE. que de se porter contre Chanzy, Faidherbe ou l'Est, a constamment agi presque isolé et sous sa propre responsabilité. Ce sont les chasseurs les défenseurs de Paris. Le « camp de la délivrance » était pour le soldat d'outre-Rhin un des Vosges ou Tarant garde de la Délivrance. M . lieu mystérieux, plein d'embûches et d'épouRambaux, garde général à Bulgnéville, a ravantes. On évaluait le nombre de ses défenconté leurs exploits (exploits auxquels i l a pris seurs à une dizaine de mille hommes. « Nos une part active) dans deux petites brochures, partisans, dit M . Rambaux, laissaient à desl'une autographiée, l'autre imprimée, intitusein s'accréditer ces bruitsel bien d'autres plus lées Campagnes de la 1™ compagnie des gardeseffroyables, tels que les fusillades d'espions, foreslwrs des Vosges (1), el lepontde Fonlenoy (2). les mutilationss des prisonniers, etc. • Ce nom des Vosges rappellera sans doute à Combien donc étaient ils, ces chasseurs de l'esprit du lecteur les grandes montagnes, les Prussiens? A peu près trois cents. Leur petit gorges rocheuses, les précipices torrentueux, bataillon se divisait en plusieurs compagnies: les noires sapinières, les ruines fantastiques des vieux sellions de grès rouge, qui dans Erck- 1» celle des guides-forestiers, formée de gardesforestiers, appelés à l'activité par un décret ; mann-Chatrian forment le cadre de la guerre 2» irois autres compagnies recrutées d'éléde partisans des Vosges. Mais i l s'agit ici de la ments les plus divers. I l y avait parmi ces partie occidentale du département des Vosges, hommes des volontaires d'Alsace ou des Vosc'est-à-dire d'un pays très uni, très boisé, Je ges, mais surtout des échappés de Metz, de moins pittoresque de la France orientale; j ' a l Sedan, des lignards, des chasseurs à pied, des lais dire le plus prosaïque, mais je m'arrête. dragons, des'cuirassiers, des lurcos. Le corps J e m é souviens qu'ici est cette contrée des d'officiers était composé d'hommes qui, à tra« marches de Lorraine », où dans de certains vers tous les hasards et tous les désastres, temps s'est réfugiée l'âme de la vieille Gaule ; q u ' i c i sont ces forêts, ces bois chenus où les voixavaient pu se dérober à la captivité. L a plupart avaient été sous-ofïlciers dans l'armée r é mystérieuses annonçaient à la France du xv« gulière. U n secrétaire de l'inspection acadé«îècle celle qui chasserait l'Anglais, et que les noms de Domremy, de Vaucouleurs, de Neuf- mique des Vosges, avec ses galons de sergentfourrier, représentait l'Université. A diverses château, sont inséparables du grand nom de reprises la petite armée fut renforcée de comJeanne d'Arc. Beaucoup de ces obscurs villapagnies de mobilisés ou de bataillons de moges ou bourgades sont célèbres dans l'histoire biles, envoyés par les autorités de3 départede nos guerres féodales. Bulgnéville, un chefments voisins. lieu de canton, a vu la grande bataille livrée, en 1431, entre Antoine de Vaudômont et René Etant peu nombreux, i l leur fallait se mulde Lorraine, assisté de Lahire et de Xaintrailtiplier. C'était une véritable guerre d'attaques les. Dans la forêt, de Lamarche se dresse un soudaines et de surprises, parfois sanglantes, c h ê n e coloisal, quatre fois centenaire, que cinq contre les détachements allemands qui se hahommes auraient peine à embrasser : sous ses sardaient dans leur voisinage. U n jour, l'un tranches noueuses se réunissaient au xvn» sièd'un capitaines, M . Coumès, apprend que seize cle les partisans lorrains qui harcelèrent l'arPrussiens sont arrivés à Vittel, chef-lieu du m é e française occupée au siège de la Mothe. canton, pour y lever des contributions. I l y court aveesept hommes seulement, cerne l'hôC'est dans, cette même forêt, non loin du tel de ville où les Allemands attendaient leur chêne légendaire, à moitié chemin entre L a marche et Bulgnéville, que les chasseurs des argent, entre presque seul dans la mairie le Vosges, en décembre 1870, avaient établi leur revolver au poing, et en ramène quinze prisonniers dont un officier. Le seizième Prussien camp de la Vacheresse. C'était une idée audaavait été tué. cieuse assurément que de s'établir en un camp, Quelques jours après, on apprend qu'une en face des garnisons allemandes de Toul, de colonne, évaluée à 1200 nommes, composée de Nancy, de Lunéville, d'Epinal, et à quelques chasseurs silésiens, avec de la cavalerie et de kilomètres d'une grande voie de communical'artillerie, est en route sur Lamarche. tion pour les armées prussiennes : la route Le gros de l'expédition, environ six cents d'Epinal à Neufchàteau. Constamment cette hommes, devait coucher le 8 décembre au v i l route était parcourue par les convois et les colonnes ennemies. Ce refuge n'était entouré que lage de Dombrot-le-Sec. On part alors ducamp de la Vacheresse, à la chute du jour, au nomd'une palissade de bois ; i l était surtout probre de cent cinquante : les guides forestiers tégé par l'épaisseur de la forêt, où i l était prennent naturellement la tête de la petite comme perdu. I l a sulfl pourtant à* inquiéter troupe. On marche toute la nuit dans le brouilpendant deux mois entiers l'armée conquélard, à travers les bois et les,champs. On arrante; i l a immobilisé dnns la région plusieurs rive à Dombrot, le 9 décembre, vers six heures milliers d'Allemands qui n'eussent pas mandu matin. Une sentinelle prussienne eut à peine le temps de jeter son Werda et de tirer (1) Autographiô à Mirecourt, chez Humbert son coup de fusil : un des turcos, qui s'était (2) Nancy et Paris 1873, chez Berger-Levrault. A LOUER U N D E SUITE P l u s marchant par eau et par vapeur. Buanderie UN B O N CORRECTEUR DE PROFESSION pouvant aussi faire la chronique d'un journal et la copie Demande un Emploi S'adresser chez Mme veuve Carlier, rue de la Préfecture, 4G, à Tcurs. 12, V i c t o r 5, rue l o u e r de M O K 15 Organsins.. ,2 ,8 .2 Gréges . . . . JANVIER 187-1. m « .1 • l .1 • 1 ,1 .i .1 .1 .1 PESÉS. .1 .1 .3 !i .4 t « .3 .7 BALLOTS 4 Organsins., » i .1 ,1 4 Greges it ,. 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T e l fut le combat de Lamarche ou du mont desFourches. Les précautions que prennent toujours lesAllemands pour l'enlèvement de leurs morts et de leurs blessés n'ont pas permis de consta» ter l'étendue de leurs pertes. Le chiffre • de cent cinquante hommes énoncé par M . Rambaux paraît un peu élevé. Celle des Français s'élevèrent à une quinzaine d'hommes. Voilà à quels divertissements, presque cyné~ gétiques, se livraient les chasseurs des Vosges*Mais toul n'est pas rose dans cette guerre de partisans qu'on se représente volontiers sous les couleurs les p!u3 séduisantes. L'hiver de la guerre fut, comme on le sait, des plus rudes. Il fallait cheminer souvent par des sentiers ensevelis sous un demi-mètre dft neige. Les sentinelles, par ces terribles nuits de décembre, souffraient cruellement. U n garde forestier, un jour, eut un pied gelé. On faisait parfois de longues marches sans trouver de vivres. Les rapports avec les habitants et les corn* munes n'étaient pas toujours dea plus cordiaux. I l fallait que le soldat vécût. Ce q u i montre cependant que les francs-tireurs ne furent pas trop exigeants, c'est que les cantons placés dans le voisinage de leur camp n'accusèrent plus tard, devant les commissions d'en-' quête organisées pour l'évaluation des pertes et des dommages, que des chiffres inférieurs* de près de moitié à ceux que fournirent les au très cantons. 1 CHIMIQUE Les D r a g é e » fitlot, toniques, E R G R â I S c o m p let . dépnratives, sans mercure, infaillibles (Garanti sur analyse) contre toutes les maladies secrètes des deux sexes, récentes ol chroniques les plus invétérées : écoulements, fleurs blanches, maladies de vessie, incontiM A I S O N A. 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Quant aux pertes de l'ennemi, dit M . Rambaux, i d'après les cadavres que j ' a i pu voir pendant 1 action, je les évalue à environ soixante morts ou blessés * Le lendemain, 10 décembre, la colonne prussienne continuait sa route. On résolut de l'arrêter à 8 kilomètres de Lamarche. Avec trois cents hommes, sans canons n i cavalerie, on n'hésita pas à livrer à des forces triples ou quadruples une torte de bataille rangée. Les Français étaient postés sur une hauteur, déployés eh tirailleurs ; les Prussiens étaient abrités par une forêt, et cherchaient à en sortir pour enlever la.position française. Le feu des chasseurs vosgiens était si bien nourri que vingt fois les Allemands durent reculer. Les munitions commençaient à faire défaut, et les colonnes prussiennes gagnaient du lerrain. s'avançaient en masse compacte. U n dernier effort, une charge à la baïonnette les repousse dans le bois, et la petite troupe peut opérer sa retraite en sûreté, emmenant ses blessés. Mais, au lieu de se replier sur Lamarche, elle se dérobe à la poursuite des Allemands et, par un long circuit, vient se replacer sur leurs derrières. Les Allemands commençaient à jouir de leurs .succès, c'est-à-dire qu'ils fouillaient les maisons de Lamarche et, sous prétexte de f i sils à chercher, vidaient les caves et les armoi res et distribuaient force coups de crosso à l'habitant. Ils avaient imposé cette petite u i i e de deux nulle âmes à 300,000 francs de contribution . Ils n'eurent pas le temps de les encaisser. En apprenant la présence d'un corps français sur leurs derrières, pensant toujours avoir celui de la veille en avant d'eux, ils se crurent pris entre deux feux. Ils décampèrent au plus vite sur Epinal, avec 5 ou 6,000 francs seulement sur les 300,000 francs, et trois otages. Leur commandant, de détresse, oublia sa | FRANCE | | PIÉMONT j | ITALIE ] | BENGALEj | CHINE j | chinoise] | BROUSSE | | SYRIE LE c o m m e r c i a l e d u Républicain de la Loire et de la Haute-Loire de t o u s l e s t r a v a u x t y p o g r a p h i q u e s , t e l s que : J o u r n a u x , L a b e u r s , B r o c h u r e s , se c h a r g e Circulaires, P r o s p e c t u s , F a c t u r e s , P r i x - C o u r a n t s , M a n d a t s , R e g i s t r e s , T ê t e s de L e t t r e , C a r t e s d ' A d r e s s e , C a r t e s d e V i s i t e , B i l l e t s de F a i r e P a r t , de N a i s s a n c e et d e M a r i a g e , etc., etc., etc. LETTRES A F F I C H E S D E DE FUNÉRAILLES T O U T E S D I M E N S I O N S (le Paris, 3fi|0 7t — quarts . . . . Crédit mobilier, t. pi J. juillet 73 Crédit mobil ospag. J. juillet 73 Crédit lyonnais . . . . . 250 p. J. juill. 73. Orléans J. oct. 73 Midi J. janv. 74 Paris-Lyon - Méditer. i. nov. 73 . . . . . . . Société autrich. est. J. janv. 74 .— Act. nouv— J. janv. 73 Lombard-Vénitien.. J. nov. 73 Canal marit. de Suez J. juill. 70 — délégations 249 50 62 .. I*« It II* t • n (27 OBLIGATIONS 830 !! 745 tt• •II III III Il II II II 955 935 5'! 5 410 274 25 272 53 165 201 178 224 270 4'5 •II •I * ••• II• III III 281 25 453 53 ACTIONS Gaz nov. 73 id, 17C0 Fonderies Terrenoire Ac. de marine,... Fourchambault. Ac. Saint-Etienne .U.dêc.73 id.73 oct-. 73 nov ,73 t •• II• Loire oct.73 Montrambert id.. Saint-Etiennè id.' Ilive-de-Gier id,, Grandes-Flaches id.. Roche et F i r m i n y . . . . . . . . oct.. 316 516 319 lit tI• «• I Soc. lyonnaise.........nov .73 Rue de Lyon oct. 73 Comp. gén. des Eaux..janv.73 370 50 Mines St-Etienne, J . Besseyre et G' , impr. du Républicain de l a Loire et de la Haute-Loire, rue de la République, 11. 6 1874) Cours dn jour Ville de Lyon 51-56......janv. — 1859 id.. — 1865-67.... i d . . — 1870 sept. — 1871 î". i d . . — 1872 août Départ, du Rhône déc. Paris-Lyon-Mèdit .janv. — — oct. Midi janv. Croix-Rousse id.. Dombes et S.-E., t. p oct. Client. <lc fer Romains..janv. Saragosse id.. Nord de i'Ssp. pr oct. Portugaises janv.7» Hue do Lyon 50 janv. Terrenoire 6 0/0 • id.. Fonderies.du Creusot.... oct. Comp. gén. des Eaux nov. Gaz de Lyon 6 0?0 mai. — Gmllotiôre janv. Emprunt Ottoman G3 id.. — — 69 t. p. oct. Emprunt Honduras mars Suez 5 0/0, t. p oct. Crédit foncier suisse mai. Lyon Guillotière • Il I I II* I• janvier Diverses I•I *I • tI• •••