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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
Ministère de L’Enseignement
République du Mali
Supérieur et de la Recherche
Un Peuple – Un But – Une Foi
Scientifique
Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie
ANNEE UNIVERSITAIRE
2012-2013
N°………
TITRE
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET
CLINIQUE DE LA CHELOÏDE DANS LE
SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU
GABRIEL TOURE
THESE
Présentée et soutenue publiquement le…./…./….2013
Devant la Faculté de Médecine, et d’Odontostomatologie
Par Monsieur Traoré Louis
Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine (Diplôme d’Etat)
JURY
Président :
Professeur Abdoulaye Ag RHALY
Membres :
Professeur Idrissa Ahmadou CISSE
Directrice :
Professeur KONARE Habibatou DIAWARA
Co-directeur : Docteur DEMBELE Bakary Tientigui
1
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
DEDICACES ET
REMERCIEMENTS
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
DEDICACES
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
DEDICACES
AU SEIGNEUR TOUT PUISSANT :
Que sa grâce soit toujours avec nous à travers le Seigneur Jésus Christ.
Seigneur, merci
d’avoir veillé sur moi merci de m’avoir protège, merci également pour toutes
ces personnes que tu as mis sur mon chemin.
Gloire à toi Seigneur tu es mon berger,
Je ne manquerai de rien,
te louer est un privilège.
A MES TRES CHERS PARENTS : Marie Bernard Traoré et Madame Traoré
Christine Coulibaly
Je vous suis redevable de la chose la plus importante qui soit « la vie », car c’est
à vous que l’Eternel a confié cette lourde tache qui a été de me mettre au
monde. Vous m’avez offert cet épanouissement que procure la vie dans une
famille équilibrée. De plus vous m’avez fait don de la seconde chose la plus
importante qui soit « l’éducation »
Aucun mot ne saura exprimer ce que je ressens, aucun présent ne pourra vous
remercier pour tout ça. Je n’ai rien à vous offrir en retour si ce n’est l’amour et
le respect d’un fils reconnaissant envers ses parents.
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
REMERCIEMENTS
A la direction et tout le personnel du CHU Gabriel Touré, pour la qualité de
l’encadrement que vous offrez à tous les étudiants stagiaires, thésards et
internes.
A mes frères et sœurs : je ne pourrai vous remercier pour tout ce vous avez fait
pour moi. Que Dieu vous bénisse.
Aux anciens du service de Dermatologie du CHU Gabriel TOURE : les
docteurs, Boubacar NANACASSE, Zana TRAORE, Sala SOW, Mafing
TRAORE, Maissata B COULIBALY, Ramata FOFANA, Abdoulaye
CISSE, Saîdou TOURE : pour leur aide, leur conseil. Je vous suis très
reconnaissant.
A mes amis : Dr DEMBELE Ibrahim, Dr SIDIBE Luc, Dr Lassina
DEMBELE,
Alphonse
NIARE,
Zoumana
DOUMBIA,
Abdramane
DOUMBIA, pour leur affection, leur sympathie et leur amitié.
Aux personnels du centre de santé et référence Major Moussa Diakité de
Kati: Dr CONARE Toumani (Médecin chef), tout les personnels et stagiaires :
votre collaboration franche et sans limite m’a été d’un apport inestimable, merci
d’avoir guidé mes premiers pat.
A mes collègues au service de Dermatologie de l’H.G.T : Abdoulaye Sanogo,
Korotoumou TRAORE ; je leur dis bon courage et bonne réussite.
A mon Tonton : Mr Marcel NIARE et toute sa famille Je ne saurais vous
remercier pour tout le soutien et la disponibilité dont vous faites preuve. J’espère
un jour pouvoir vous le rendre au centuple. Que dieu vous bénisse.
A ma très chère Adja Fatoumata HAIDARA : Tu as été et serais toujours
pour moi un refuge idéal. J’ai toujours trouvé le réconfort souhaité et
la sérénité nécessaire pour mieux affronter les lendemains difficiles.
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
Par tes sages conseils et ta forte présence, j’ai évité beaucoup
d’embûches.
A ma tante Kadia TRAORE: Merci pour tout ce que vous avez fait pour
moi. Que Dieu vous donne longue vie.
A tous (tes) ceux (elles) qui ont contribué a l’aboutissement de ce travail
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
HOMMAGE AUX
MEMBRES DU
JURY
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A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DU JURY
Pr Abdoulaye Ag RHALY
Professeur Honoraire à la FMOS en Médecine Interne
Ancien Directeur Général de l’INRSP
Ancien Secrétaire Général de l’OCCGE
Membre du Comité d’Ethique de la FMOS/ FAPH.
Chevalier de l’ordre international des palmes académiques du
conseil Africain et Malgache pour l’enseignement supérieur
Cher Maître, votre présence en tant que président du jury est un très
grand honneur pour nous, malgré vos multiples occupations. Votre
grande pédagogie à transmettre vos connaissances et vos qualités
humaines font de vous un professeur apprécié.
Recevez, ici Cher Maître l’expression de notre reconnaissance.
« Puisse LE SEIGNEUR vous accorder santé et longévité »
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
A NOTRE MAITRE ET JUGE
Pr Idrissa Ahmadou CISSE
Diplômé en médecine tropicale et parasitaire ; en endoscopie
digestive.
Maître de Conférences en Rhumatologie
Ancien Maître Assistant en Dermatologie Vénérologie
Chef du service de Rhumatologie du CHU du Point G
Secrétaire Général du ROMY (Réseau-Ouest-Africain de la prise
en charge des Myopathies)
Secrétaire Principal à la FMOS
Membre international
de la SFR
(Société
Française de
Rhumatologie)
Vice Président de la Société Ouest Africaine de Gériatrie
Gérontologie (SOAGG).
En acceptant de siéger dans ce jury vous nous avez fait honneur.
Votre simplicité, votre gentillesse et surtout votre facilité de
transmettre vos messages resterons pour nous un modèle.
Recevez, à travers cette thèse, l’expression de notre profonde gratitude
et de notre respect.
« Que LE SEIGNEUR vous protège durant toute votre vie »
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
A NOTRE MAITRE ET DIRECTRICE DE THESE
Pr KONARE Habibatou DIAWARA
Maître de conférences en Dermatologie
Chef de service de la Dermatologie du CHU de Gabriel Touré.
Nous ne finissons jamais de vous remercier de nous avoir confié ce
travail. Vous êtes toujours restée disponible et c’est le moment de
vous rendre un hommage mérité. Si ce travail est une réussite nous le
devons à votre compétence et votre savoir-faire.
J’ai pu apprécier, cher Maître, vos dimensions sociales inestimables.
Qu’Allah le tout puissant nous donne la force et le courage de suivre
vos pas.
Veuillez trouver ici, cher Maître, l’expression de ma grande sympathie
et de mon profond respect.
« Que LE SEIGNEUR vous vous donne longue vie, plein de
santé »
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
A NOTRE MAITRE ET CO-DIRECTEUR DE THESE
Dr Bakary Tientigui DEMBELE
- Chirurgien au CHU Gabriel Touré
- Maître assistant à la FMOS
- Chargé de cours à l’Institut National de Formation en Science de la Santé
Cher Maître,
c’est avec beaucoup de patience et de disponibilités que vous avez dirigé ce
travail. Votre caractère social, vos qualités de rassembleur associé à vos talents
de chirurgien sont à la base de l’instauration de ce climat de confiance entre
vous et vos élèves.
Veuillez trouver ici cher Maître l’assurance de notre reconnaissance et de notre
profond respect.
« Que le tout puissant veille sur vous ».
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
SOMMAIRE
I/INTRODUCTION………………………………… ………….………………1
II/ OBJECTIFS………………………………………………………….…...….2
2-1-Objectif général...............................................................................…....3
2-2-Objectifs spécifiques……………………….….…………….…………3
III/GENERALITE.……………………………………………….……...............4
3-1/Rappel de la structure de la peau……………..….………….….……….5
3-2/Définition ……………………………………….……..…..…….……..5
3-3/Historique….………….……………………….…..….……….…..……5
3-4/Epidémiologie…………………………………....…….…….…..……..5
3-5/Physiopathologie……………..…………….…...……...….…..……….5
3-6/Classification…………….………………..……….……...…….………5
3-7/Clinique………………………………………………….……………...5
3-8/Diagnostic……………………………………………….…….……..…5
3-9/Traitement……………………………………………...…..……………5
IV/METHODOLOGIE……………………………………..…………..………..6
V/RESULTATS……………………………………………..…...…….………..7
VI/COMMENTAIRES ET DISCUSSION ………………………...…..…..…...8
VII/CONCLUSION ET RECOMANDATIONS……………..…………………9
VIII/ICONOGRAPHIE…………………….……………………………….….10
IX/REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES……………………………..….…11
X/ANNEXES…………………………………………………….….…………12
Fiche d’enquête
Fiche signalétique
Serment d’Hippocrate
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LISTE DES ABREVIATIONS
CHU GT : Centre Hospitalier Universitaire Gabriel Touré
CNAM: Centre national de lutte contre la maladie
Dr : Docteur
EA : Effectif absolu
ENI : Ecole Nationale d’Ingénieur
FMOS : Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie
IGF : Immunoglobuline F
MMPs : Métaloprotéases matriciels
%: Pourcentage
TIMPs : Tissus inhibiteur des métaloprotéases matriciels
TNF: Tumor necrosis factor
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
INTRODUCTION
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
I-INTRODUCTION
Les chéloïdes sont des tumeurs cutanées purement fibrocytaires qui apparaissent
dans deux circonstances :
* post lésionnelle, secondaire à des plaies : opératoires, brûlures, ou lésions
inflammatoires de la région cervicale ou thoracique supérieure surtout, mais
aussi les membres supérieurs et inférieurs, les régions pubiennes.
* spontanée, surtout chez les sujets à peau noire; multiple apparaissant dans la
région cervico-thoracique, et quelques fois très invalidante représentant la
maladie chéloïdienne [1].
La chéloïde est une anomalie de la cicatrisation cutanée fréquente sur peau
noire. Les personnes dont la peau est plus foncée (par exemple celles qui sont
originaires d’Afrique de l’Ouest ou de l’Inde du sud) les observent plus
fréquemment, surtout si elles ont entre 10 à 30 ans. Les hommes et les femmes
ont la même probabilité d’être atteints [2].
Une chéloïde est formée d’une masse dure, se développant par exemple à
l’emplacement d`une cicatrice chirurgicale; à surface lisse, rouge et tendue
souvent spontanément, sessile et prurigineuse. Elle peut avoir une forme peu
bosselée, mais elle a surtout en périphérie des expansions pseudopodiques (en
patte de crabe) dépassant largement les limites de l’excision chirurgicale ou de
la lésion inflammatoire qui l’a précédée. En cas de lésion post opératoire il est
important de faire le diagnostic différentiel avec les cicatrices hypertrophiques
qui sont de survenue précoce (environ 1mois après la lésion initiale), lésion
limitée (bords parallèles), de régression spontanée (6 à 12mois) [1].
A noter que les lésions dites chéloïdiennes : acné chéloïdienne, folliculite
chéloïdienne du cuir chevelu ne le sont pas en réalité et peuvent être excisées
sans risque de récidive [1].
Les chéloïdes doivent être distinguées des tumeurs bénignes comme :
histiocitofibrome, cicatrice hypertrophique, angiomyofibrome, fibrochondrome,
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
cylindrome ou malignes comme le dermatofibrosarcome, la maladie de Kaposi
et les dermatoses hypertrophiques (sarcoïdose, lèpre….) [15].
Les chéloïdes sont plus susceptibles d`apparaître sur les bras, le dos, les oreilles,
la partie inférieure des jambes, le centre de la poitrine et le cou, les régions
pubiennes (après excision). Elles peuvent se former pendant la cicatrisation de la
lésion ou prendre plusieurs mois et même des années à se développer; leur
croissance peut continuer indéfiniment.
Les cicatrices chéloïdiennes occasionnent habituellement peu de complication.
Selon leurs dimensions et leurs localisations, elles peuvent être cause de
préjudice esthétique et psychologique.
Les chéloïdes peuvent nuire à certains mouvements, et provoquer un préjudice
fonctionnel, si elles siègent sur une articulation.
Il est possible que les chéloïdes deviennent cancéreuses, mais c’est très rare
[15].
Considérant la grande fréquence des pratiques rituelles de scarification, de
tatouage, de percing en Afrique et la prédisposition du sujet noir, les chéloïdes
constituent un véritable cauchemar pour les jeunes filles surtout si elles siègent
sur les zones découvertes, ou si elles apparaissent après une excision.
La fréquence des chéloïdes est différemment appréciée selon la littérature.
Elles sont fréquentes dans la race noire [3,4]. En Cote d`ivoire la fréquence a été
estimée à 3% en milieu rural et 4,5% en milieu urbain [2]. Selon la même étude
elle a représenté 1,2% des motifs de consultation à Lomé. En Europe, on note
une prévalence de cas de cicatrices chéloïdiennes comprise entre 6 et 16%, avec
une nette prédominance du sujet noir [4]. Elle peut atteindre 4,5 à 14% de la
population générale[2].Le recensement effectué à partir des registres de
consultations du CNAM a permis de noter 180 cas de chéloïdes sur 22427
consultants (0,8%) en 2004; 196 cas sur 22015 consultants (0,9%) en 2005.
Cette prévalence a atteint 1,01% en 2006 au CNAM [9].
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Bien que les chéloïdes mettent rarement le pronostic vital en cause, elles posent
d’énormes problèmes de préjudice :
- esthétique
- psychologique
- fonctionnel.
- de prise en charge
Toutes ces raisons ont motivé ce travail.
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OBJECTIFS
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
II- OBJECTIFS
A- Objectif général:
Étudier les aspects épidémiologiques, et cliniques de la chéloïde dans
le service de Dermatologie du Centre Hospitalier Universitaire Gabriel
Touré.
B- Objectifs spécifiques:
1- Décrire le profil sociodémographique de la chéloïde.
2-Décrire les différents aspects cliniques de la chéloïde.
3-Formuler des recommandations pour une meilleure prise en
charge de la chéloïde au Mali.
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
GENERALITES
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
III-GENERALITES
3-1- Rappel de la structure de la peau :
La peau est constituée, de l’extérieur vers l’intérieur par 3 couches distinctes :
- L’épiderme
- Le derme
- L’hypoderme
3-1.1- L’épiderme :
L’épiderme est un épithélium malpighien pluristratifié composé de 5 couches de
cellules appelées kératinocytes. Il comporte de l’extérieur vers l’intérieur :
La couche cornée : est la couche la plus externe. Elle est plus ou moins épaisse,
et comporte des cellules cornées qui sont dépourvues de noyaux.
La couche claire : est formée d’une seule assise de cellules kératinocytaires très
aplaties et d’aspect clair en vue microscopique.
La granuleuse : comporte 1 à 4 assises de cellules très aplaties pauvres en
mitochondries. Ce sont des kératinocytes à noyaux désintégrés en granules.
La couche épineuse ou corps muqueux de Malpighi : c’est la couche la plus
épaisse. Elle comporte 3 à 10 assises de cellules polygonales : les kératinocytes
malpighiens. Ces cellules s’aplatissent peu à peu vers la surface. En profondeur
elles sont polyédriques et pourvues de filaments d’attache appelés desmosomes
ou épines d’union.
La couche basale ou germinatrice: c’est la couche la plus profonde de
l’épiderme. Elle est formée d’une seule assise de cellules cuboïdes reposant sur
une membrane basale. Cette couche germinatrice est le siège d’une forte activité
mitotique. Entre ces cellules basales s’intercalent les cellules responsables de la
mélanogenèse : mélanocytes et cellules de Langherans qui représentent la
sentinelle immuno-alrgique.
3-1-2- Le derme : C’est un tissu conjonctif constitué d’une substance
fondamentale, de fibres conjonctives et d’éléments cellulaires (fibroblastes,
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
fibrocytes). Il est parcouru par un riche réseau vasculaire et nerveux. Par ailleurs
il abrite les annexes épidermiques (follicules pilo-sébacés, glandes sudorales).
3-1-3- L’hypoderme ou couche adipeuse:
C’est un tissu conjonctif constitué de cellules graisseuses appelées adipocytes.
Les adipocytes sont rassemblés en lobules et en lobes graisseux séparés par des
travées conjonctivo-vasculaires et nerveuses.
3.2-Définition :
Les chéloïdes sont des tumeurs bénignes intradermiques correspondant à une
réaction inappropriée du tissu conjonctif à un traumatisme chez les personnes
prédisposées [8]
3.3- Historique :
L’histoire des chéloïdes est intimement liée à celle du folklore Africain. Des
descriptions précises de ces lésions sont mentionnées dans ses proverbes et dans
sa médecine traditionnelle.
On retrouve des premières références aux chéloïdes au dix huitième siècle dans
les écrits des Yorouba, un tribut Nigérien.
La première description date de 1790 ; Retz y supposa qu’il s’agissait d’une
herniation du tissu conjonctif sous cutané.
En 1817 le médecin Jean Louis Alibert lui donna la dénomination actuelle des
chéloïdes ou (keloid) du Grec chélé, pince de crabe en raison de sa forme [2,7].
3.4-Epidémiologie :
Les chéloïdes constituent un des motifs de consultations fréquentes en Afrique
noir [8, 9,7].
En Europe on note une prévalence de 6 à 16% avec une prédominance du sujet
noir. Les jeunes de la tranche d’âge comprise entre 15 à 30 ans sont les plus
touchés [4].
Les sites de prédilection sont : lobe de l’oreille, partie supérieure du dos, région
thoracique supérieure [10].
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
Cliniquement les chéloïdes touchent préférentiellement les zones cutanées
soumises à d’importantes tensions lors des mouvements du corps : les épaules,
la face antérieure du thorax, la région sus pubienne, les lobes des oreilles ;
contrairement le scalp et la face antérieure des avant- bras sont rarement
touchés.
On ne sait pas précisément comment ces tensions favoriseraient la croissance
des chéloïdes ; ni le fait qu’elles constitueraient un facteur inducteur, et qu’elles
seraient capables de favoriser l’expression de certains gènes, la synthèse des
protéines, et la prolifération cellulaire [11]
3.5- Physiopathologie :
La peau est un organe qui participe à la protection du corps et à la régulation des
échanges avec l’extérieur.
Toute effraction cutanée entraîne une cascade de réactions biologiques dont le
but est de rétablir au plus vite et au mieux ces fonctions.
La réparation des tissus endommagés par un tissu conjonctif non spécifique et
un tissu épithélial propre à la peau aboutit à la cicatrice [6]
En effet il existe trois types de cicatrices :
- la cicatrice atrophique
- la cicatrice hypertrophique et chéloïde
- la macule érythémateuse et pigmentée
La cicatrisation est un phénomène complexe qui met en jeu différents types
cellulaires et composés protéiques capables d’interactions. On décrit
schématiquement trois phases durant la cicatrisation :
Une réponse immédiate, une phase proliférative, une phase de contraction et de
remodelage.
Le processus de la cicatrisation est caractérisé par un équilibre entre la synthèse
et l’hydrolyse du collagène. Pendant la phase de prolifération le taux d’apport en
collagène dépasse celui de sa lyse ; puis apport et lyse s’équilibrent au cours de
la phase de maturation. A cette étape le collagène structural de la cicatrice
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
formée est réorganisé par l’action conjointe de la lyse et de la synthèse,
aboutissant à une cicatrice mature.
Dans le cas des chéloïdes et cicatrices hypertrophiques, le point d’équilibre
généralement atteint 3 à 4 semaines après la blessure n’est jamais atteint.
L’apport du collagène reste supérieur à sa lyse pour une période indéfinie
provoquant une boursouflure au niveau de la cicatrice. La chéloïde poursuivra
indéfiniment sa croissance à la fois en s’épaississant et en s’étendant.
Au contraire une cicatrice hypertrophique ne se développe jamais au delà de la
blessure originale ; elle se stabilise et se résorbe spontanément 6 à 12 mois
après la blessure. [7]
La cicatrisation est un phénomène complexe qui peut être divisé en trois phases :
a- phase inflammatoire
Elle est liée à l’inflammation ; elle met en jeu des évènements cellulaires et
moléculaires.
Elle est caractérisée par l’œdème, un érythème et un accroissement du flux
sanguin.
De nombreux acteurs
y participent : les lymphocytes, les polynucléaires
neutrophiles, les macrophages, les plaquettes et diverses cytokines.
A la fin de cette phase les fibroblastes se multiplient ; elle dure quelques jours.
b- Phase proliférative :
Durant cette phase, il y a formation d’un tissu de granulation avec angiogenèse
.Cette dernière est strictement coordonnée et régulée par des facteurs de
croissance et des cytokines. Les fibroblastes stimulés par des cytokines (IGF1,
EGF, TNF alpha, TGF delta et PDGF) prolifèrent et produisent la matrice
extracellulaire en fabriquant du collagène et de l’acide hyaluronique. Cette
phase dure une dizaine de jours.
c- Phase de remodelage :
Elle débute avant la fin de la granulation et dure plusieurs semaines à plusieurs
mois. Les fibroblastes produisent des enzymes, les métaloprotéases matricielles
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
(MM Ps : collagenases, gélatinases, élastases…) qui régulent la matrice
extracellulaire par la lyse des fibres. Leur action inhibée part des inhibiteurs
spécifiques, les TIMPs (tissus inhibitor of MM Ps).
Le relief de cicatrice s’aplanit et une récupération partielle de l’élasticité est
observée.
En cas de trop forte activité des MM Ps la cicatrice risque d’être atrophique ; si
leur activité est trop faible la cicatrice peut être hypertrophique d’où la nécessité
d’un équilibre.
Les chéloïdes et cicatrices hypertrophiques peuvent être décrites comme des
variétés de la cicatrisation d’une plaie.
Quand la cicatrice mûrit sa résistance s’améliore et elle devient riche en fibres
collagènes pendant une période. A ce stade la cicatrice est douloureuse,
boursouflée et augmente de volume mais ne dépasse pas les limites de la
blessure originale. C’est en ce moment qu’on parle de cicatrice hypertrophique.
Elle a tendance à s’affaisser en quelques mois pour redevenir plate et indolore.
Quand un déséquilibre se produit entre les processus anabolique et catabolique
le collagène est produit plus qu’il n’est dégradé et la cicatrice augmente de façon
anarchique dans toutes les directions : c’est la chéloïde.
La formation d’une chéloïde provient probablement d’une réponse exagérée à
un traumatisme et une mauvaise communication entre les kératinocytes et les
fibroblastes chez les personnes prédisposées. Les facteurs impliqués sont :
-une sécrétion anormale par les fibroblastes de médiateurs pro-inflammatoires
avec une réponse anormale à d’autres signaux inflammatoires conduisant à un
excès de synthèse du collagène (20fois supérieur à celle de la cicatrice normale),
de proteoglycane et d’autres composantes de la matrice extracelluaire.
- la présence de tension sur la peau
- la diminution de la destruction de la matrice extracellulaire lors de la phase de
remodelage.
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
- l’allongement de la vie des fibroblastes par la diminution de leur mort
programmée, la production par les cellules de l’épiderme de signaux qui
stimulent les fibroblastes pouvant se multiplier ou produire plus de matrices
extracellulaires.
3.6- Classification
Les chéloïdes sont classées en :
- chéloïde post traumatique : secondaire à des plaies opératoires,
des brûlures, de vaccination, ou des lésions inflammatoire des régions
thoraciques supérieures, sont plus propices à la survenu de telles lésions.
- chéloïde spontanée : fréquente chez les sujets à peau noire ;
apparait surtout dans les régions cervicales et thoraciques; quelques fois elles
sont multiples, invalidantes et correspondent à la maladie chéloïdienne.
3.7- Clinique :
3.7.1- Type de description : la chéloïde post traumatique
cicatricielle :
Une chéloïde est formée d’une masse dure se formant par exemple à
l’emplacement d’une cicatrice chirurgicale, à surface souvent lisse
rouge ou brune selon la couleur de la peau, tendue souvent spontanément sessile
ou prurigineuse.
Elle peut avoir une forme un peu bosselée, mais elle a surtout des expansions
pseudopodiques « en pattes de crabe », dépassant largement les limites de
l’incision chirurgicale ou de la lésion inflammatoire qui l’a précédée. En cas de
lésion postopératoire, il est important de faire le diagnostic différentiel avec les
cicatrices hypertrophiques. Celles-ci sont d’apparition précoce, limitée (bords
parallèles), régressent spontanément entre 12 à 18 mois. [15 ; 1]
3.7.2- Formes cliniques :
3.7.2-a) Selon la topographie :
Les chéloïdes peuvent apparaître sur toutes les parties du tégument cutané [8].
Les localisations les plus fréquentes sont :
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
- la nuque comme c’est le cas de l’acné chéloïdienne de
la nuque : c’est une lésion inflammatoire chronique consécutive à un désordre
de cicatrisation ; elle peut être isolée ou confluante, entraînant un véritable
placard.
- le lobule de l’oreille : une simple percée d’oreille peut
engendrer des chéloïdes géantes.
- la région médio thoracique : c’est la localisation la plus
fréquente des chéloïdes.
3.7.2- b) Les chéloïdes spontanées :
Chéloïdes spontanées ou primaires c’est à dire qu’aucune lésion préexistante n’a
été objectivée ; cette forme qui représente la « maladie chéloïdienne »
est
fréquente chez les sujets à peau noire. Elles sont multiples et de localisation
généralement cervico-thoracique et quelquefois très invalidantes. C’est au cours
de cette forme que la notion familiale est retrouvée.
3.7.2-c) Les chéloïdes après brûlure :
Ce sont de larges plaques surmontées de quelques nodules qui sont en général
prurigineuses, recouvrant toute la zone brûlée.
3.7.2-d) Les chéloïdes post zostériennes :
Ces chéloïdes sont consécutives à des épisodes de zona. Elles sont
généralement caractérisées par le prurit et la douleur.
3.7.2-e) Les formes séméiologiques :
- la forme prurigineuse : le prurit est le signe fonctionnel
le plus fréquent et le plus constant au cours des chéloïdes. C’est lui qui oblige
très souvent le malade à consulter.
- la forme douloureuse : ce sont des chéloïdes qui
apparaissent sur des cicatrices après grattage, de lésions prurigineuses ; ainsi que
des cicatrices de lésions provoquées par des produits chimiques.
3.7.2-f) Les formes compliquées :
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
La chéloïde suppurée : est la complication la plus fréquente des chéloïdes. Il
s’agit de surinfection bactérienne entraînant des abcès intra chéloïdiens.
3.8- Diagnostic:
3.8.1-Diagnostic positif :
La reconnaissance d’une chéloïde est en générale évidente cliniquement. Il
s’agit d’une prolifération de tissu dermique, dense, expansive, ferme et dure
dépassant les limites de la lésion originale sans aucune tendance à une
régression spontanée. Mais certaines formes atypiques nécessitent la pratique de
biopsie.
Elle ne pose néanmoins habituellement pas de problème ; on observe une
prolifération conjonctive située dans le derme moyen toujours, séparée
de
l’épiderme, formée de faisceaux de filaments épais et hyalinisés, enchevêtrés,
séparés, les uns des autres par
l’œdème, des fibroblastes et des cellules
inflammatoires sans réseau élastique.
3.8.2- Diagnostics différentiels :
Le diagnostic différentiel se fait avec les pseudo-chéloïdes lors d’incarnation
pilaire notamment au niveau de la nuque. Mais l’inclinaison de poils lors du
rasage ou les traumatismes liés au grattage peuvent authentiquement déclencher
un processus chéloïdien .Parfois il est difficile de trancher notamment sur le
visage entre cicatrice hypertrophique, chéloïde et processus fibrokystique ; c’est
l’évolution clinique qui le permet. La biopsie étant le plus souvent récusée.
IL ne faut pas non plus confondre avec :
- les tumeurs bénignes comme :
- l’ histiocytofibrome
- l’angiomyofibrome
- le fibrochondrome
- le cylindrome
- les tumeurs malignes comme :
- le dermatofibrosarcome,
28
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
- la maladie de kaposi,
- ni les dermatoses granulomateuses telles que :
- la sarcoïdose,
-la lèpre,
- ou encore les mycoses exotiques.
3.9-Traitement de la chéloïde
Le traitement des cicatrices chéloïdiennes est toujours complexe et le résultat est
souvent incertain. Il est rarement à la hauteur des attentes du malade ; il est
important de prévenir le patient qu’une amélioration est possible, mais que l’on
n’obtiendra jamais une restitution totale.
Bien qu’il n’existe pas une seule méthode de traitement définitif, de
nombreuses thérapeutiques sont appliquées : les vêtements compressifs, silicone,
les injections de corticoïdes retards, la cryothérapie, l’excision chirurgicale,
laser.
3.9.1-Moyens locaux : principe d’utilisation, indication, contre
indication et effets secondaire.
3.9.1. a- La Préssothérapie avec les pansements et vêtements
compressifs :
Ils sont très employés depuis 30 ans et sont principalement utilisés dans la
prévention des cicatrices hypertrophiques chez les grands brûlés. La
compression doit être réalisée 12 à 24 heures par jour pendant un minimum de 9
mois. La pression sur le tissu provoque une diminution de la circulation
sanguine, une diminution de l’activité des cellules et une augmentation de la
destruction du collagène. Le lobe de l’oreille est une bonne indication de ce
traitement avec l’utilisation de « clip » de compression. L’avantage de ces
techniques de pression est leur caractère non traumatisant bien toléré par les
enfants et les adultes qui ne supporteraient pas les techniques plus agressives.
La compression “ continue’’ (à durée indéterminée)
est un des piliers du
traitement médical. Une pression de 30 mm de mercure semble suffire. La
29
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
pertinence de ce moyen thérapeutique est démontrée par l’absence ou la
disparition des chéloïdes sous une bretelle de soutien gorge ou sous l’élastique
du slip ou du collant, alors que persistent les bourrelets chéloïdiens à côté.
- Les Clips :
pour les percements d’oreille, le port de « clips » (boucles d’oreilles qui
pincent), à utiliser en renfort des infiltrations, quand le volume de la chéloïde a
diminué ou en prévention de récidives.
Vêtements compressifs médicaux commandés "sur mesure", et "par deux" (pour
avoir un change lors du lavage).
Plusieurs firmes proposent ces vêtements compressifs sur mesure (l'essayage est
réalisé par les professionnels responsables de ces firmes).
Vêtements compressifs nom médicaux : que l’on trouve dans les magasins de
sport :
- soutien-gorge de sport.
- slip à élastique large
- bracelet de « tennisman »
- coudière
- genouillère
- bandeau type « cache oreille ».
3.9.1. b- Le silicone :
il peut être utilisé sous forme de pansement avec du gel de silicone, de plaque en
silicone. Ils sont principalement utilisés en prévention de la formation de
cicatrice chéloïdienne et doivent être appliqués dès la 2° semaine après le
traumatisme cutané et pendant les 3 mois qui suivent, 12 à 24 heures par jour. Ils
peuvent être prescrits aussi pour le traitement des cicatrices chéloïdiennes déjà
formées où ils améliorent leur aspect. Le mécanisme d’action est peu connu :
hydratation, augmentation de la température locale favorisant la destruction du
collagène, modification de la polarisation de la peau.
30
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
3 .9.1.c- Corticothérapie locale
Indications :
• Sur les cicatrices hypertrophiques qui démangent.
• En renfort des infiltrations de corticoïdes retard pour
atrophier les cicatrices chéloïdes, et pour calmer le prurit car celui-ci est source
d’excoriations qui majorent les cicatrices chéloïdiennes.
- Contre indication :
. le diabète
. Infection herpétique
. Infection bactérienne
. Candidose.
- Effets indésirables :
•
vergetures
(surtout
chez
les
adolescents
particulièrement aux racines des membres) :
• passage systémique qui est négligeable si la
technique est respectée.
. vasoconstriction péri lésionnelle temporaire.
. dépigmentation temporaire
. acné
. dermite péri-orale
. pilosité.
Il faut choisir « le Grade » en fonction de la zone à traiter :
pour le visage : faible, type Désonide (Locatop crème).
pour le reste du corps : les plus puissants : propionate de clobétasol
(Dermoval crème), dipropionate de betaméthasone (Diprolène pommade).
Mode d’emploi :
• en massage : appuyé, sans déborder autour de la lésion (essuyer et laver
après)
31
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
• sous pansement occlusif : Tegaderm ou Opsite (cela augmente l’activité du
produit).
3.9.2 Moyens généraux :
Corticothérapie intralésionnelle
. Dipropionate de betaméthasone (Diprostène injectable),
. Kenacort retard® (Triamcinolone acétonide),
. Depo-médrol® (Methylpredonisolone) moins efficace, à utiliser
en cas d’allergie au Kénacort retard et au Diprostène.
L’efficacité des ampoules de 40 mg ou de 80 mg est identique ; les ampoules
de 40 mg contiennent 1 cm3 et l’ampoule de 80mg 2 cm3.
Les indications des infiltrations de corticoïdes retards :
. cicatrices hypertrophiques longues à disparaître ou en zone
visible (décolleté, visage)
. cicatrices chéloïdes : en infiltration seule ou après chirurgie de
réduction.
Le rythme des injections :
si l’injection est faite après chirurgie d’exérèse (le plus recommandable est
souvent l’exérèse intra-cicatricielle) la première séance d’infiltration sera faite
juste après l’ablation des fils. On espacera ensuite en surveillant de très près la
réapparition du prurit.
Les infiltrations doivent êtres poursuivies jusqu’à amélioration complète.
Pour le dipropionate de bétaméthasone (diprostène) les injections sont espacées
de 45 jours et 15 jours pour la triamcinolone acétonide.
L'injection peut être faite à la seringue avec une aiguille fine : les seringues avec
un embout vissant, sont les plus adaptées étant donnée la puissance qu’il faut
développer pour injecter dans ces cicatrices dures. L’indication de l’injection à
la seringue est représentée par les chéloïdes très petites, ou peu épaisses, où le
dermojet ferait des dégâts (produit sortant en partie de la cicatrice).
32
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
L’injection doit toujours être très superficielle, tangentielle, avec le biseau de
l’aiguille juste enfoui et tourné vers l’extérieur. Ainsi (liquides blancs) cela
permet de contrôler exactement ce que l’on fait.
La plupart du temps les injections doivent être faites avec un Dermojet ; qui est
une seringue à aire comprimée, sans aiguille. Le jet particulièrement rapide et
sous forte pression pénètre la peau : selon le constructeur entre 4 et 6 mm de
profondeur.
Le choix existe entre :
• le standard ancien
• le standard récent, qui doit être stérilisé à chaque fois, comme le
précédent.
• « le dermojet polymédical » à embouts interchangeables qui autorise
selon le constructeur de passer d’un patient à l’autre en changeant seulement
l’embout.
Standard récent "dermojet polymédical" à embouts interchangeables
Le standard ancien était très solide grâce à un réservoir en plastique très épais et
incassable mais le réservoir et la collerette terminale n'étaient pas autoclavables
et exigeaient la très longue et fastidieuse stérilisation type endoscope. Il faut
donc l’abandonner au profit des deux autres.
Le standard récent a un réservoir plus fragile, à installer parfaitement dans l’axe
et qui casse parfois sous la pression. Mais il est autoclavable et à collerette
métallique. Il faut donc avoir en réserve des réservoirs en grande quantité.
Le modèle à embouts interchangeables peut être utilisé pour plusieurs patients
en ne changeant que la partie terminale.
Comment utiliser le Dermojet® :
• le remplir avec une seringue : le réservoir contient 4 cm3 ce qui
correspond à deux ampoules de Kénacort retard® 80 ou deux ampoules de
Depo-medrol 80 mg.
33
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
• l’amorcer en introduisant plusieurs fois de suite le réservoir plein
dans le corps du dermojet sinon il fait un bruit sec et n’injecte pas.
• l’utiliser toujours plein pour avoir une puissance maximum ce qui
est bien utile dans les grandes chéloïdes très dures, surtout en début de
traitement.
• à « bout touchant » le patient (injection plus profonde), ou ne
touchant pas pour une injection plus superficielle (lors de la « finition »).
• ne pas dépasser 4 cm3 par patient (étant entendu que beaucoup de
produit ne pénètre pas, ou ressort par les points d’injection adjacents, ou ricoche
(le port de lunettes protège le soignant). Ceci permet de ne pas sur doser le
patient.
• utiliser parfois un anesthésique sur zone très douloureuse : moitié
produit, moitié xylocaïne 1%, ou ¾ produit et ¼ de
xylocaine. En cas
d’adjonction de xylocaïne il faut impérativement rincer le Dermojet à
l’alcool à 70° pour éviter la formation de dépôts brunâtres qui finissent par
obstruer l’injecteur.
• L’injection doit être fait jusqu’à ce que la cicatrice soit blanche (=
remplie de liquide) et strictement intra cicatricielle (difficile et demande de
l’expérience) sinon il risque d’y avoir atrophie de l’hypoderme autour et en
dessous.
Les effets secondaires des infiltrations de corticoïdes retards :
• atrophie autour de la cicatrice si l'injection n'est pas strictement
intra-cicatricielle
• douleurs
• infection
• hématome
• télangiectasies sur zones injectées et adjacentes : prévenir les patients
que l’apparition de télangiectasie quasi obligatoire, au bout d’un certain nombre
de séances, et que cela est toujours réversible.
34
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
• décoloration de la zone injectée ou adjacente ou le long des veines
adjacentes, surtout sur peau foncée. Parfois, très rarement, la décoloration dure
pendant plusieurs mois (résorption tardive).
• passage systémique : négligeable si la technique est impeccable.
• vergetures : surtout chez les adolescents, surtout à la racine des
membres ; correspondent, à priori, à une mauvaise technique (injection extracicatricielle)
• échec : persistance de la cicatrice.
35
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
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Thérapeutique dermatologique, Médecine-Sciences Flammarion © 2001
36
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
IV METHODOLOGIE
4-1- Cadre d’étude :
4-1.1 Situation géographique :
Notre étude a été réalisée dans le district de Bamako plus précisément au Centre
Hospitalier Universitaire (CHU) Gabriel Touré. Hôpital situé en plein centre
ville limité à l’Est par le quartier Médina –courra, à l’Ouest par l’ENI et le
quartier Darsalam, au sud par la cité du chemin de fer et enfin au nord par la
base militaire. Le CHU est organisé en sept (07) départements comprenant
vingt-six (26) services.
Les départements sont les suivants :
-Le département de Médecine ;
-Le département de Chirurgie ;
-Le département d’Anesthésie Réanimation et Médecine d’Urgence ;
-Le département de Gynécologie ;
-Le département des services Médico-Techniques ;
-Le département de Pédiatrie ;
-Le département d’Imagerie Médicale ;
Le service de Maintenance et le service Social sont placés en staff avec la
direction.
4-1.2 Local :
Le service de Dermatologie est situé au premier étage entre les services de
l’ORL et de la Chirurgie. Le CHU comprend les anciens bâtiments, un nouveau
bâtiment dont l’ouverture officielle a eu lieu le 10 février 2007. Ce bâtiment se
compose de :
- un sous sol réservé pour le parking
- rez de chaussée où nous avons le bureau des entrées, les box de consultations
de traumatologie et de médecine (gastro-entérologie, cardiologie, diabétologie).
- le premier étage est réservé aux consultations de pédiatrie, ORL, dermatologie,
gynécologie, chirurgie.
37
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
-Au deuxième étage se trouvent les bureaux des médecins dont celui du
dermatologue.
-Le troisième étage et le reste sont réservés à l’administration. Récemment un
service d’urgence chirurgicale a été construit dont l’ouverture officielle a eu
lieu le 26 mars 2008.
4-2. Population cible :
Elle est constituée par tous les consultants du CHU Gabriel Touré vus en
dermatologie pendant l’intervalle du 19 juillet 2005 au 30Décembre 2010.
4-3. Type d’étude :
Nous avons mené deux types d’études descriptives :
-une étude rétrospective sur les dossiers corrigés entre 19 juillet 2005 et le 30
Décembre 2009.
-une étude prospective de tous les cas de chéloïdes observés en Dermatologie du
premier Janvier 2010 au 30 Décembre 2010.
4-4. Echantillonnage :
4-4.1 Critères d’inclusion :
- a été inclus tout patient vu en consultation dans le
service de Dermatologie pendant la période de notre
étude pour :
- Tumeur cutanée, apparue spontanément ou sur cicatrice ;
prurigineuse ou non, douloureuse ou pas.
- le consentement volontaire, libre et éclairé du patient
obtenu.
-Dossier complet.
4-4.2 Critères de non inclusion :
- tout patient ne répondant pas à nos critères d’inclusion.
4-5. Recueil des données :
Il a été effectué au cours des consultations dermatologiques. Tous les cas sont
consignés dans un registre de consultations.
38
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
4- 6. Support des données :
Une fiche d’enquête a été utilisée pour chaque patient ; sur laquelle sont
mentionnés :
-l’identité du patient : âge, sexe, lieu de résidence, provenance, profession.
-les données cliniques : nombre localisation, signes fonctionnels, le groupement
lésionnel, les circonstances d’apparition, la taille des lésions.
-les résultats des examens complémentaires: glycémie à jeun
-antécédent de chéloïde dans la famille
-le traitement proposé et les résultats du traitement.
4-7. Aspect éthique :
- consentement éclairé libre et volontaire du patient ou parent obtenu, et ou
assentiment de l’enfant
- anonymat et confidentialité des données recueillies.
- secret médical conservé.
- accord du CHU.
- diffusion des résultats de l’étude.
4- 8. Traitement et analyse des données :
Les données ont étés saisies sur MICROSOFT WORD et EXCEL.
Les traitements ont été réalisés sur SPSS.
39
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
RESULTATS
40
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
V/ RESULTATS
Nous avons eu les résultats suivants : du 19 Juillet 2005 au 30 Décembre 2010
ont été vus en consultation Dermatologique 9481 patients parmi lesquels 60
patients ont présenté la pathologie chéloïdienne, soit 0, 63%.
5-1.Résultats sociodémographiques
5.1.1Tableau I : Répartition des patients en fonction de l’âge :
Age
E.A
%
1-10ans
5
8,3
11-20ans
13
21,7
21-30ans
24
40
31-40ans
6
10
41-50ans
3
5
51-60ans
9
15
Total
60
100
Les patients âgés de 21 à 30 ans étaient au nombre de 24, soit 40%.
5.1.2Tableau II : Répartition des patients en fonction du sexe :
Sexe
E .A
%
Masculin
22
36,7
Féminin
38
63,3
TOTAL
60
100,0
Le sexe féminin représente 63,3%(38 cas).
41
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
5.1.3Tableau III : Répartition des patients en fonction de la profession :
Profession
E.A
%
Restaurateur
1
1,7
Animateur en santé
1
1,7
Elève coranique
2
3,3
Secrétaire
2
3,3
Commerçant
4
6,7
Femme au foyer
4
6,7
Sans emploi
5
8,3
Elève
7
11,7
Ménagère
11
18,3
Autres
11
18,3
Etudiant/Etudiante
12
20
Total
60
100
Les scolaires sont 12, soit 20%.
NB: Autres =chômeurs n’ayant aucune qualification
5.1.4Tableau IV : Répartition des patients en fonction du niveau
d’instruction :
Niveau d’instruction
E.A
%
Primaire
10
16,7
Secondaire
15
25
Non scolarisé
17
28,3
Supérieur
18
30
TOTAL
60
100
Les patients ayant un niveau d’instruction supérieur étaient 18, soit 30%.
42
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
5.1.5Tableau V : Répartition des patients en fonction de l’atteinte des
collatéraux :
Collatéraux
E.A
%
Collatéraux Maternels
1
1,7
Collatéraux paternels
3
5
Mère
9
15
Père
12
20
Néant
35
58,3
TOTAL
60
100
Les patients n’ayant pas d’antécédent de chéloïde étaient 35, soit 58,3%.
5-2.Résultats para cliniques :
5.3.1-Répartition
des
patients
en
fonction
du
bilan
pré
thérapeutique :
Le bilan pré thérapeutique effectué était la glycémie, elle a été effectuée chez
81,7% des patients. Aucun cas d’hyperglycémie n’a été noté.
5-3-Résultats cliniques
5.3.1Tableau VI: Répartition des patients en fonction des circonstances
d’apparition :
Circonstances
E.A
%
Spontanée
8
13,3
Sur cicatrice
52
86,7
TOTAL
60
100,0
d’apparition
Les patients présentant des chéloïdiennes post lésionnelles étaient 52, soit
86,7%.
43
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
5.3.2-Tableau XII : Répartition des
patients en fonction de la
localisation des lésions:
Siège
E.A
%
Abdomen
1
1,7
Epaule
5
8,3
Pré sternale
8
13,3
Membres supérieurs
9
15
Membres inferieurs
10
16,7
Dos
10
16,7
Tête
17
28,3
Total
60
100
Les chéloïdes localisées au niveau de la tête étaient 17, soit 28,3%.
Les lésions chéloïdiennes observées étaient hyperpigmentées
5.3.3-Tableau VIII: Répartition des patients en fonction de la mesure selon
le grand axe des lésions :
Longueur
E.A
%
0,5-5,5cm
45
75
6-11cm
3
5
12-17cm
11
18,3
17-22cm
1
1,7
Total
60
100
Les patients ayant la mesure de leur grand axe comprise entre 0,5 à 5cm étaient
45, soit 75%.
44
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
5.3.4-Tableau IX : Répartition des patents en fonction de la mesure
selon le petit axe des lésions :
Largeur
E.A
%
O, 5-5cm
49
81,7
6-11cm
11
18,3
Total
60
100
Les patents ayant la mesure de leur petit axe comprise entre 0,5 à 5cm étaient
49, soit 81,3%.
5.3.5-Tableau X : Répartition des patients en fonction du nombre de
lésions :
Nombre de lésion
E.A
%
1-5
55
91,7
6 et plus
5
8, 3
TOTAL
60
100,0
Les patients ayant 1 à 5 lésions chéloïdiennes étaient 55, soit 91,7%.
5.3.6-Tableau XI : Répartition des patients en fonction du mode de
groupement lésionnel :
Groupement lésionnel
Groupé
E.A
%
19
31,7
Isolé
41
68,3
Total
60
100,0
Les lésions chéloïdiennes étaient isolées dans 68,3%.
45
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
5.3.7-Tableau XII : Répartition des patients en fonction de la durée
d’évolution des lésions :
Durée d’évolution
E.A
%
< 1an
18
30,0
1-2 ans
15
25,0
3-4 ans
12
20,0
5 et plus
15
25
Total
60
100
Une durée d’évolution inférieure à un an a été observée chez 18 patients, soit
30%.
5.3.8. Tableau XIII: Répartition des patients en fonction du signe
fonctionnel :
Signe fonctionnel
E.A
%
3
5
Picotement
Brûlure
4
6,7
Douleur
9
15
Prurit
44
73,3
Total
60
100,0
Le prurit était présent dans 73,3% des lésions.
5.3.9. Tableau XIV : Répartition des patients en fonction du schéma
thérapeutique :
Schéma thérapeutique
E.A
%
6
10 ,0
Corticoïdes locales
7
11,7
Exérèse +Infiltration
14
23,3
plaque silicone
33
55,0
Infiltration seule
60
100
TOTAL
L’infiltration de corticoïde retard à été effectuée chez 55% des patients.
5.3.10 Répartition des patients en fonction du traitement adjuvant :
Le traitement adjuvant n’a pas été effectué chez 52 patients, soit 86,7%.
46
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
5.3.11- Répartition des patients en fonction de la durée du
traitement :
Une durée de traitement comprise entre 1 - 4 mois a été effectuée chez 26
patients, soit 43,3%.
Un contrôle mensuel était effectué chez chacun de nos patients pendant toute la
durée de l’étude.
5.3.12- Répartition des patients en fonction du nombre de séances
d’infiltration :
Un nombre de séances d’infiltration compris entre 4 à 6 a été effectué chez 24
patients, soit 40%.
5.3.13-Répartition des patients en fonction des effets secondaires :
Une hypochromie apparue durant le premier mois de traitement a été observée
chez 33 patients, soit 55%.
47
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
COMMENTAIRES
ET DISCUSSION
48
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
VI / COMMENTAIRES ET DISCUSSION
5.1- Méthodologie
5.1.1- Cadre d’étude
L’Hôpital Gabriel Touré est un CHU situé en centre ville de Bamako. Il est l’un
des principaux sites pour le diagnostic et la prise en charge des affections
dermatologiques au Mali. Il est en rénovation avec un nouveau bâtiment pour les
consultations externes, un nouveau service d’Urgences bien équipé : tous
fonctionnels et un nouveau bloc chirurgical.
5.1.2- Lieu d’étude
Cette étude a été possible :
- d’une part, grâce à la réouverture du service de Dermatologie après
15 ans de fermeture au sein du CHU Gabriel Touré ;
- d’autre part, à l’étroite collaboration entre les différents services du
CHU.
5.1.3- Type d’étude
IL s’agit d’une étude rétrospective allant du 19 juillet 2005 au 30 Décembre
2009 et prospective allant du 01 Javier 2010 au 31 Décembre 2010. Elle a
concerné les patients ayant présenté la pathologie chéloïdienne.
5.1.4- Limites de l’étude :
Nous avons rencontré quelques difficultés au cours de ce travail :
-certains malades n’ont pas été revu avec le résultat de l’examen para aclinique
au cours de l’étude prospective.
-pour l’étude rétrospective certains données manquaient : dimensions, le
nombre, les antécédents, la durée d’évolution, les signes fonctionnels.
5.2-Résultats :
Au total nous avons trouvé 9481 patients dans le service de Dermatologie du
CHU G T du 19 Juillet 2005 au 31 Décembre 2010.
49
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
Nous avons recensé 60 cas de chéloïdes soit 0,63%, ce qui fait dire que ce n’est
pas une affection rare.
A Ouagadougou S.S Traoré et collab ont trouvé 52 patients en quatre ans [8].
En Europe il est rapporté une prévalence des cas de chéloïde entre 6-16% avec
une prédominance chez le sujet mélanoderme [4].
5.2.1-Résultats sociodémographiques.
L’âge :
La tranche d’âge (21-30 ans) était la plus représentée (40%).Les adultes jeunes
sont les plus exposés aux principaux facteurs de risque classiques des chéloïdes.
D’autres auteurs à Abidjan en 2009 ont démontré que les jeunes de la tranche
d’âge 15-30 ans sont les plus touchés [6].
Le sexe :
Le sexe ratio H/F était 0,58 en faveur des femmes. Cette prédominance féminine
pourrait s’expliquer par le caractère inesthétique de la maladie. D’autres études
réalisées à Ouagadougou(en 2000), et à Lomé (en 2003) ont observé la même
prédominance féminine [8-7].
La profession :
Les élèves et étudiants ont été les plus représentés avec 20%.Cette fréquence
élevée des scolaires s’explique par le fait que le milieu hospitalier est
majoritairement fréquenté par les scolaires.
Le niveau d’instruction :
Le niveau d’instruction supérieur était prédominant 30%.
Notre étude nous a permis de constater que le niveau d’instruction influe sur les
préoccupations esthétiques.
L’atteinte des collatéraux :
L’atteinte des collatéraux n’a pas été retrouvée chez 58,3% de nos patients. Ces
résultats nous permettent de dire que l’atteinte des collatéraux n’est pas le seul
facteur influant dans l’apparition des chéloïdes. D’autres études réalisées à
50
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
Ouagadougou en 2000, à Marseille en 2009, à Abidjan en 2009 ont montré, une
fréquence élevée chez les patients ayant une atteinte des collatéraux [8, 15,4].
5.2.2-Résultats paracliniques :
Le bilan préthérapeutique :
Le bilan pré infiltration demandé comporte la glycémie. Elle a été effectuée chez
81,7% de nos patients, aucun cas d’hyperglycémie n’a été retrouvée.
Nous avons préféré la glycémie seule comme bilan d’infiltration en raison de la
corticothérapie intralésionnelle.Cependant onze patients l’ont pas effectué.
5.2.3- Résultats cliniques.
Au total nous avons recensés 60 cas de chéloïdes soit 0,63 % au cours de
l’étude.
A Ouagadougou S.S Traoré et collaborateurs ont trouvé 52 cas an quatre ans soit
0,4% [8] ; à Lomé les cicatrices chéloïdiennes représentaient 1,93% des motifs
de consultation en 2000 [3].
Circonstances d’apparition :
La circonstance d’apparition était post-traumatique (accident de la circulation,
acné, les percées d’oreille, coup et blessure volontaire) chez la majorité des
patients (86,7%).
La fréquence élevée des accidents de la circulation, des percées d’oreille et les
pratiques rituelles de scarification expliquent cette fréquence élevée de chéloïde
post-traumatique chez nos patients.
Nous avons trouvé 8 cas de chéloïdes spontanées.
Localisations :
Les patients ayant des lésions chéloïdiennes au niveau des oreilles, du nuque, de
la face, et du cou étaient majoritaires (28,3%). Ces lésions sont regroupées en
lésions de la tête.IL ressort de cette étude que toutes ces localisations sont
responsables de préjudice esthétique.
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
Une étude faite à Marseille en 2009 a montré que les chéloïdes prédominent
dans certaines localisations : les régions du cou, les oreilles, la nuque, la face à
cause de la grande fréquence des pratiques rituelles de scarification, de percée
d’oreille, de tatouage et la prédisposition des sujets noirs [15].
Les dimensions :
Les patients dont les dimensions (grand axe, et petit axe) sont comprise entre
0,5-5cm étaient majoritaires dans l’étude.
La mesure des dimensions nous a aidé dans le choix thérapeutique et
l’appréciation de l’évolution clinique des lésions.
Au cours de l’étude menée à Abidjan en 2009 la taille fut un critère clinique
d’évaluation évolutive des lésions [4].
Les lésions chéloïdiennes observées au cours de notre étude étaient hyper
pigmentées.
Le nombre et le groupement lésionnel :
La majeure partie de nos patients avaient 1-5lésion (91,7%) et ces lésions étaient
isolées dans 68,3% des cas.
Dans un cas il s’agissait d’une véritable tuméfaction unilatérale de l’oreille que
le patient était obligé de cacher, dans 15 cas de petits nodules arrondis bien
visibles localisées sur la face , les oreilles. Dans trois cas d’un placard hyper
pigmenté, dur, localisé au niveau de la nuque. Une infection de plaie
traumatique avait été notée dans 33 cas.
Durée d’évolution :
La durée d’évolution était inferieure à une année chez 30% des patients. Cette
durée s’étalait de 6mois à 15 ans. S.S Traoré et collab ont rapporté une durée
variant de 4 à 15ans.
Nous avons trouvé 8 cas de chéloïdes spontanées soit 13,33%.
Le signe fonctionnel :
Le prurit était présent chez la plus part de nos patients (73,3%).
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
Notre étude nous a permis de noter que le prurit était le signe fonctionnel qui
incitait les malades à consulter.
Une étude faite au Mali en 2006 a montré 87% de prurit [10].
Les études menées respectivement par K Assi et collab ; F Salles et collab ont
montré l’importance du prurit dans l’évolution clinique des lésions
chéloïdiennes [6 ; 15].
Le schéma thérapeutique :
Elle dépend des caractéristiques de la lésion, chaque patient était suivi
régulièrement durant la période d’étude.
Les injections intra lésionnelles étaient majoritaires (55%), d’autres auteurs en
France(en 2006) ont montré que ces injections restent le pilier du traitement des
cicatrices chéloïdes ou hypertrophiques [4].
Une étude faite à Ouagadougou en 2000 a montré que les infiltrations sont plus
efficaces surtout dans le cas des chéloïdes jeunes [8].
Le traitement adjuvant :
Elle n’a pas été effectuée chez 86,7% de nos patients.
Notre étude a constaté que la plus part des manifestations fonctionnelles
disparaissaient après les premières infiltrations.
La durée du traitement :
La durée du traitement a varié de 1-4 mois pour 43,3% de nos patients.
Ce temps relativement long s’explique d’une part par les difficultés
thérapeutiques de l’affection elle même et d’autre part par le caractère rebelle de
certaines lésions.
Le nombre de séance d’infiltration :
Le nombre de séance d’infiltration variait de 4-6 pour 40% des patients .Cela
peu s’expliquer par le fait que la plus part des patients avaient des lésions jeunes
et peu surélevées.
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
Effets secondaires du traitement :
Une hypochromie apparue après les premières injections a été observée chez
55% des patients.
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
CONCLUSION ET
RECOMANDATIONS
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
7-1-Conclusion :
Notre étude a porté sur les aspects épidémiologiques et cliniques de la chéloïde
au CHU GT durant la période du 19Juillet 2005 au 31 Décembre 2010.
Nous avons procédé à une étude prospective et rétrospective des sujets atteint de
chéloïde, 60 cas de chéloïdes ont été recensés. Cette étude a montré que 0,63%
des patients vu en consultation Dermatologique présentaient une chéloïde.
La chéloïde touche les deux sexes, mais elle est plus fréquente chez les femmes.
La tranche d’âge 21-30ans a été la plus touchée. La couche socioprofessionnelle
la plus affectées a
été celle des scolaires. La majorité de nos patients
consultaient à cause du préjudice esthétique.
Le prurit était le signe fonctionnel le plus fréquent (73,3%).Toute les régions du
tégument cutané pouvaient être atteintes avec une fréquence plus élevée pour les
régions de la tête.
7-2-Recommandations :
à la population :
Information, éducation, communication pour inciter la population à consulter le
plus vite possible dans les services de santé mis à leur disposition.
aux personnels de santé :
- Avoir le reflexe de référence devant certaines affections.
- Eviter les traitements inadaptés pouvant être facteurs aggravant.
aux autorités sanitaires :
- la formation de spécialistes pour permettre la décentralisation et la prise
en charge correct des affections dermatologiques.
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
ICONOGRAPHIE
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Photo1 : chéloïde de l’épaule gauche.
Photo du Pr KONARE Habibatou DIAWARA.
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Photo 2 : chéloïde pré sternale.
Photo du Pr KONARE Habibatou DIAWARA.
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Photo 3 : Chéloïde post traumatique de la cheville avec hypochromie centrale.
Photo du Pr KONARE Habibatou DIAWARA.
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Photo 4 : Cicatrice chéloïdienne post traumatique du sein.
Photo Pr KONARE Habibatou DIAWARA.
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Photo 5 : Hypochromie apparue au décours d’un traitement de chéloïde, par
injections intralésionnelles de corticoïde retard.
Photo du Pr KONARE Habibatou DIAWARA.
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Photo 6 : chéloïde de la face.
Photo du Pr KONARE Habibatou DIAWARA.
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Photo 7 : chéloïde en pastille sur prélèvements pour greffe cutanée.
Photo Pr KONARE Habibatou DIAWARA.
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Photo 8 : chéloïde de l’ombilic chez un nourrisson de 9 mois. Photo du Pr
KONARE Habibatou DIAWARA.
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VIII- REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
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Mali medical 2009 (2) :1-5.
4-Chivot M, Pawin H, Beylot C, Chosidow O, Dreno B, Faure M, Revuz J,
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Cicatrice d’acné : épidémiologie, physiopathologie, clinque, traitement,
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
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9-Chéloïde-Wikipedia,
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Fr.wikipedia.org/wiki/chéloïde.
Consulté le 22/08/2011.
10-- Coulibaly H, Alhousseïni .AM, Coulibaly T, Ousmane F, Sominta K
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service de Dermato –venerologie du CNAM,
Thèse Med BKO-62c; 133.
11-Gathse A, Ibara J R, Oubengui G ;
Chéloïde géante post-varicelle à propos d’un cas ;
Bull Soc Pathol Exot 2003 ; 96(5) : 401-402
12-Malej M, Frika H, Bouaouina N et collab ;
Place de la curiethérapie dans le traitement des chéloïdes à propos de 114 cas,
Cancer/Radiothérapie : 2000 4 : 274-278.
13-Leclerc J C ;
Traitement des cicatrices hypertrophiques et chéloïde (corticothérapie et
compression) ;
www.cicatrisation.info 2006 ; 1-13 ;
Consulté le 22/08/2012.
14- Sellier. S, Bouillie MC, Joly P, Dehesdin D,
Traitement des cicatrices chéloïdes par Shaving et Cryochirurgie,
2006, 133, 3:225-229.
15-Salles F ,Thiéry G, Lary N, Adam S, Morrand JJ;
Problématique pathogénique et thérapeutique des chéloïdes;
Med Trop 2009; 69 : 221-227.
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ANNEXES
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
FICHE SIGNALETIQUE
Nom : Traoré
Prénom : Louis
Nationalité : Malienne
Titre de la thèse : aspects épidémiologique et clinique de la chéloïde dans le
service du CHU GT.
Année universitaire : 2012-2013
Ville de soutenance : Bamako
Pays de soutenance : Mali
Lieu de dépôt : Bibliothèque de la Faculté de Médecine et
D’Odontostomatologie
Secteur d’intérêt : Dermatologie.
Résumé :
Notre travail comportait une étude rétrospective sur dossier corrigé entre le 19
Juillet 2005 au 30 Décembre 2009 et une étude prospective menée entre le 01
Janvier 2010 au 31 Décembre 2010 dans le service de Dermatologie du CHU
GT ce travail objectivait de déterminer les caractéristiques sociodémographiques
et épidémiologiques des malades vus pour cicatrice chéloïde et en décrire les
aspects cliniques.
Nous avons colligé 60 cas de chéloïde conformément aux critères d’inclusion.
Nous concluons que :
Les chéloïdes touchent les deux sexes et préférentiellement la jeune femme.Les
scolaires sont les plus exposés. Le prurit était le signe fonctionnel le plus
fréquent, motivant souvent la consultation.
Mots clé : chéloïde-épidémiologie-traitement-Bamako
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
FICHE D’ENQUETE :
Numéro de la fiche:
Numéro du dossier:
Identité du malade
Nom ………………………………
Prénom……………………………..
Profession………………………….
Lieu de provenance :………………
Age :……………
Sexe :………….
Notion d’antécédent de chéloïde dans la famille
Père :
Mère :
Frère :
Sœur :
Versant paternels :
Niveau d’instruction :
Versant maternels :
Primaire :
Secondaire :
Supérieur :
Non scolarisé :
Circonstances d’apparition
Spontanée :
Cicatricielle :
Examens para cliniques :
Glycémie:……………..
Donnés cliniques :
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
Nombre de lésions:……………..
Dimensions :……………….
Siège :…………………..
Durée d’évolution :………mois……….année………
Groupement :
Isolé :
Groupée :
Signes fonctionnels :
Picotement ……….
Brûlure :
Prurit
Autres……………………..
Traitements proposés :
Infiltration seule :
Application locale de corticoïde :
Exérèse…........
Pansement silicone :
Traitement adjuvant :…………………………………..
Résultats du traitement :
Affaissement total :
Récidive :
Affaissement partiel :
Persistance :
Durée totale du traitement………………………………..
Nombre de séance d’infiltrations………………………...
Effets secondaires du traitement
Atrophie :
Autres………………..
Hypochromie :
Vergetures
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ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DE LA CHELOIDE DANS LE SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU GABRIEL TOURE
SERMENT D’HIPPOCRATE
En présence des maîtres de cette faculté, de mes chers condisciples, devant
l’effigie d’Hippocrate, je promets et je jure, au nom de l’Etre suprême, d’être
fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine.
Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au
dessus de mon travail, je ne participerai à aucun partage clandestin d’honoraires.
Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma
langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à
corrompre les mœurs, ni à favoriser le crime.
Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de race, de
parti ou de classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et mon patient.
Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès la conception.
Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes connaissances
médicales contre les lois de l’humanité.
Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres, je rendrai à leurs enfants
l’instruction que j’ai reçue de leurs pères.
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.
Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque.
Je le jure.
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