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Nord Eclair - Tournai, 28/03/2014, page/bladzijde 2
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UNE GRANDE SÉRIE SUR LE VÉRITABLE TRAVAIL DES PARLEMENTAIRES ET DES MINISTRES
3. LE TRAVAIL ET LES BULLETINS DES DÉPUTÉS ET SÉNATEURS
Elus PS pas à la fête: EXCLUSIVE
UN E ENQU
ÊTE
le « syndrome du
Premier ministre »
Ce serait le revers de la médaille
d’une... trop belle victoire en 2010
Après les députés et
les ministres wallons,
nous avons passé au crible
l’activité des
parlementaires fédéraux,
députés et sénateurs. À
deux mois des élections,
voici les « bulletins » de
vos élus pour la période
2010-2014… qui feront à
nouveau grincer des
dents !
QUESTIONS ÉCRITES MISES SUR LA TOUCHE
Mode d’emploi d’un exercice « qui fâche »
Nos oreilles vont sans doute siffler ce
matin, tant cet exercice irrite les
élus… mal classés. Pourtant, les électeurs ont le droit de savoir ce qu’ont
fait… ou pas, les personnes qu’ils ont
envoyées à la Chambre ou au Sénat
et qui sont (confortablement) rémunérées pour ce travail.
La critique, on la connaît : ce n’est pas
parce qu’un député pose mille questions qu’il fait œuvre utile et « les mi-
Si vous êtes amateurs de
statistiques, c’est votre
jour de chance : à
quelques semaines de
la fin de cette législature, la Chambre a traité plus de 450 projets
de loi, environ 2.300
propositions de loi.
Deux mille questions
ont été posées en
séance plénière et six
fois plus dans les différentes commissions.
Enfin, les députés ont
adressé pas moins de
16.000
questions
écrites aux ministres.
C’est vous dire si cela
a turbiné dans nos
vénérables assemblées.
nistres ont souvent mieux à faire
qu’à répondre à des questions sans
intérêt ». Que des députés et sénateurs gonflent
leurs statistiques en multipliant les questions écrites,
oui, cela existe… et nous
avons d’ailleurs exclu ces
données de notre calcul. Si
vous les découvrez dans le
tableau, c’est uniquement
à titre indicatif.
On essaie régulièrement de
nous pousser sous les yeux
des statistiques de présence
dans l’hémicycle… qui ne
valent pas grand-chose,
puisqu’il s’agit de présence
aux votes, alors que d’expérience, il y a souvent deux
fois plus de députés au moment des votes (sinon leur
salaire s’en ressent) que lors
des débats.
PARESSE WALLONNE ?
MAIS NON !
À y regarder de plus
près, les élus flamands
sont plus actifs que leurs collègues francophones. Rien à
voir avec la « paresse wallonne » si rapidement décriée
par certains au Nord du pays,
mais la conséquence d’une
arithmétique très différente
entre la Flandre et la Wallonie : au Nord, il y a bien plus
de parlementaires dans l’opposition qu’au Sud. Or, on sait
d’expérience que les élus de
l’opposition ont la curiosité
plus aiguisée et la critique
plus acérée…
Cela semble se confirmer, à jeter un œil sur le classement
des députés : c’est un Écolo
qui mène le bal, Georges Gilkinet… Si les Verts placent la
moitié de leurs députés dans
le top 10 (nous vous expliquons ci-contre la manière
dont nous avons procédé
pour obtenir ce classement),
on y trouve aussi cinq MR
(même si Damien Thiéry a
longtemps navigué sous la
bannière du FDF), un cdH et
une seule représentante du
PS, pourtant le parti le mieux
représenté dans l’hémicycle,
Karine Lalieux… A contrario,
les élus socialistes sont bien
plus nombreux dans le bas du
classement et la remarque
vaut aussi pour les sénateurs.
LE SYNDROME DI RUPO
« Plus le groupe est grand, plus
il faut se partager les dossiers.
Moi aussi, j’ai dû apprendre à
partager », nous a expliqué,
un jour, Karine Lalieux. « Ne
l BELGA
Dominique Tilmans
(MR), une sénatrice très
impliquée durant 4 ans.
Ecolo place trois députés dans le
Top 10 dont Georges Gilkinet.l BELGA
perdez pas de vue que, dans la majorité, il n’y a souvent qu’un élu
qui va intervenir sur certains dossiers, et cela vaut pour tous les
partis, là où trois ou quatre voix
vont se faire entendre dans l’opposition. Cela alimente aussi les statistiques… »
Autre hypothèse pour expliquer
la discrétion de certains élus socialistes : le « syndrome du Premier ministre », à savoir cette
crainte de mettre son chef de
file, Elio Di Rupo en l’occurrence, en difficulté. Et comme le
PS est un parti plutôt discipliné…
LES PRÉSIDENTS MUETS
La lecture du tableau montrera
aussi des scores très médiocres
pour les présidents de parti (Lutgen, Michel…) ou celui de la
Chambre, André Flahaut. Les
chefs ne montreraient-ils plus
l’exemple ? Rien n’interdit à un
président de parti d’intervenir
plus souvent, mais une sorte de
règle tacite les met au-dessus de
la mêlée… Même si Olivier Maingain, qui est quand même président du FDF, ne la respecte pas
vraiment. C’est d’ailleurs la
même chose en Flandre.
Quant au président de la
Chambre, cette réserve est due à
sa fonction, c’est prévu ainsi… l
Sur quoi nous sommes-nous donc basés ? Sur les textes déposés (comme auteur, il s’agit des documents principaux),
sur les questions posées en séance plénière (chaque semaine, ces questions
ouvrent les débats) ou sur les interventions orales en commission. Difficile
d’alimenter ces statistiques en jouant au
fantôme au Parlement… Ce qui ne signifie pas non plus que les mal classés font
de mauvais politiques. Il s’agit ici d’un
indicateur de l’activité parlementaire. l
André Flahaut (PS).
l BELGA
LE CLASSEMENT DES SÉNATEURS FRANCOPHONES
Parti
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
TILMANS Dominique
BELLOT François
DU BUS DE WARNAFFE André
THIBAUT Cécile
MILLER Richard
DEFRAIGNE Christine
ARENA Marie
MATZ Vanessa
KHATTABI Zakhia
DEPREZ Gérard
WINCKEL Fabienne
MAHOUX Philippe
ZRIHEN Olga
BROTCHI Jacques
LAAOUEJ Ahmed
DELPEREE Francis
COURTOIS Alain
BOUSETTA Hassan
CHERON Marcel
SAÏDI Fathi
HELLINGS Benoît (*)
MORAEL Jacky
DEMEYER Willy
SIQUET Louis
DE DECKER Armand
MOUREAUX Philippe
MAMPAKA Berthin (*)
DAIF Mohamed (*)
MAGNETTE Paul (*)
ISTASSE Jean-François (*)
Wellin
Rochefort
Bruxelles
Etalle
Mons
Liège
Forest
Aywaille
Bruxelles
Chièvres
Soignies
Gesves
La Louvière
Uccle
Bruxelles
Woluwe-St-Lambert
Bruxelles
Liège
Nivelles
Evere
Bruxelles
Liège
Liège
Amblève
Bruxelles
Molenbeek
Bruxelles
Bruxelles
Charleroi
Verviers
Propositions de Questions orales en Demandes d’explicaLoi ou Résolutions séance plénière tions en commission
MR
MR
cdH
Ecolo
MR
MR
PS
cdH
Ecolo
MR
PS
PS
PS
MR
PS
cdH
MR
PS
Ecolo
PS
Ecolo
Ecolo
PS
PS
MR
PS
cdH
PS
PS
PS
89
79
66
69
57
223
47
66
62
61
31
163
54
66
46
117
62
28
76
22
19
35
5
18
25
27
2
0
5
1
16
22
24
33
35
33
39
21
24
24
28
22
42
20
33
0
19
16
0
29
20
14
24
13
4
1
3
5
0
1
NOTE DE LA RÉDACTION
ººººº Excellent
ºººº Très bien
ººº Bien
Note de la
rédaction
50
19
52
97
103
69
31
4
22
5
275
10
25
8
3
0
9
21
0
69
8
1
51
3
1
0
0
1
6
1
ººººº
ººººº
ººººº
ººººº
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ºººº
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ºº
ºº
º
º
º
N.C.
N.C.
N.C.
N.C.
REMARQUES
º Médiocre
ºº Moyen
UN DOSSIER DE DIDIER SWYSEN
ET GUILLAUME BARKHUYSEN
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123
72
140
79
184
13
117
35
43
53
155
8
19
16
24
4
10
36
0
20
27
5
17
7
3
0
13
4
0
0
Questions
écrites
H=f"
(*) Sont entrés en fonction plus tard.
Ce classement a été établi selon deux facteurs. Le
nombre de propositions signées puis le nombre de
question orales et demandes d’explications posées.