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entre rhône L E M A G A Z I N E entre Le magazine de la paorisse Presqu’île Sud composée des églises : st Martin d’Ainay, st François et ste Croix © fotolia M A G A Z I N E N°44 - MARS 2012 P A R O I S S I A L rhône L E et P A R O I S S I A L et N°44 - MARS 2012 y a-t-il un vote chrétien ? Les petits potagers écologiques UN raid humanitaire “SPI” p.8 p.3 p.12 texto 2 ÉDITO Aux urnes citoyens ! Tel est le mot d’ordre du monde politique à quelques semaines d’une élection présidentielle qui, légitimement, nous interpelle. Comme tout un chacun, nous nous devons de regarder sérieusement les propositions faites pour faire un choix conforme à l’intérêt général et aux valeurs que nous portons. L’Église est dans le monde. Elle s’intéresse au monde et tous ses membres sont appelés à s’impliquer et s’investir pour défendre ce à quoi ils croient. Notre religion nous laisse libre. Elle ne nous indique pas le candidat à suivre, mais notre foi peut intelligemment nous éclairer sur nos priorités et les choix à faire. Elle nous appelle surtout à la confiance. En marche, paroissiens ! Tel est le moteur de notre mission dans le monde, sur les chemins tracés par le Christ et tous les saints à sa suite. Notre paroisse vit au rythme du monde et dans ce mouvement continu, parfois fatiguant, elle doit aussi œuvrer pour toujours mieux unir, accueillir et annoncer la Bonne Nouvelle. Ainsi sont les raisons d’être de notre grand pèlerinage sur les traces de saint François de Sales, où nous espérons vous retrouver nombreux. Un pèlerinage ouvert à tous, y compris les enfants (cf. ci-contre). Notre paroisse, loin des tribunes politiques mais au cœur de ce monde, se veut un lieu d’écoute fraternelle, de ressourcement et de progression spirituelle. Fraternellement ! • Père françois lamy texto pélerinage familial et paroissial sur les traces de St François de Sales, les 24 et 25 mars 2012. Visite et découverte des lieux où François a vécu (cf. article). Inscriptions à l’aide du tract spécial disponible dans nos églises ou sur www.paroisse2lyon.fr. Expositionvente artisanat monastique statues en bois sculpté, statuettes, icônes, médailles, faïences décorées main, reliures cuir, objets liturgiques exposition présentée par la Famille monastique de Bethléem et de l’Assomption de la Vierge du 28 au 31 mars 3, rue Saint-François-de-Sales, de 10h à 19 h (samedi 18h) Pèlerinage diocésain à Lourdes, du 3 au 9 juin 2012, présidé par le cardinal Barbarin. Participez à ce grand moment de la vie de l’Eglise de Lyon.Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 27 avril. Service des pèlerinages, 6 avenue Adolphe-Max 69005. Tél. 04 78 81 48 20 ; [email protected] Denier de l’Eglise La campagne 2012 est ouverte. L’Eglise ne vit que de vos dons. Le Denier sert à rétribuer les prêtres et salariés au service du diocèse. Le carême est le moment propice pour s’acquitter de cette contribution, en utilisant les enveloppes disponibles ou en vous rendant sur le site internet du diocèse http://lyon. catholique.fr/ quartier 3 À côté de chez vous Là haut, tout en haut du centre d’échange reportage. Sur les jardins suspendus de Perrache, allez voir les nouveaux petits potagers écologiques. I l y a vingt ans, ces jardins étaient fréquentés par de jeunes mamans et leurs enfants, des grands parents, et au printemps par des étudiants avec leur pique-nique et même leurs guitares. J’y ai même vu des danseurs de l’école TDMI (Théâtre Danse Musique Image). Puis peu à peu, diverses tribulations ont amené l’abandon de ces jardins, celui de l’ouest surtout, colonisé par de petits dealers avec leurs canettes de bière. Il fallait réagir énergiquement : Fermeture temporaire du jardin côté Saône, caméras et surveillance accrue. Maintenant la paix semble revenue et Marie-Hélène Chaigne plusieurs associations ont créé et fait fructifier de petits jardins potagers qui, parait-il, vont recevoir le label « écologique » : Accueil Saint-Vincent, Bernard éducateur de rue, Péniche accueil. Je questionne Saïd qui vient souvent avec des bénévoles de « Péniche accueil » qui a vocation à recevoir les sans-abris l’après-midi sur la berge du quai Gailleton. Là, dans le jardin dominant la place Carnot, ils ont leur « potajo » (La péniche s’appelle le « balajo ») où poussent menthe et ciboulette, tomates cerises, carottes, pommes de terre et des fleurs bien sûr, même grimpantes. « Saïd, qu’est-ce qui vous plait dans ce potager ? » « Cela me rappelle le bled ; je suis né dans la terre, là-bas, comme mon père et mon grandpère qui faisaient pousser beaucoup d’oliviers ». Il a donc envie de faire fructifier ce petit bout de terre gratuitement parce que c’est beau et bon comme autrefois dans le bled. Et du côté Rhône, à l’est de Perrache ? Monsieur Savi est responsable des nouveaux petits potagers à venir, « jardins partagés » pour les habitants du quartier. Son association compte actuellement vingt-cinq adhérents. Ce sont des projets sympathiques pour faire revivre les 1 500 m2 de terrain. Les bassins, pour ceux qui se souviennent, ne seront pas remis en eau à cause des infiltrations ; alors qu’en faire ? Beaucoup d’idées pour l’instant depuis des mandalas géants (dessins avec des bouts de bois flottés, sable et cailloux colorés), jusqu’à des jardins d’hiver avec plantes et arbustes à feuillage persistant, etc. Pour chacun des côtés, est et ouest, une cabane pour entreposer les outils sera fabriquée par les jardiniers eux-mêmes. Une charte est en cours d’élaboration pour un jardinage écologique, biologique et responsable. Le mercredi 20 juin, tous les curieux seront conviés avec leurs provisions, là-haut, pour un pique-nique portes ouvertes. Des vanniers montreront en principe comment on tresse des « panisses » comme bordures. quartier 4 À côté de chez vous Mais au juste, connaissez-vous le centre d’échange ? découverte. Depuis 1976 un étrange objet architectural est posé en plein cœur de la presqu’île, sur le prestigieux cours de Verdun. Bâtiment à la réputation la moins enviée de la ville, le centre d’échange de Perrache a pourtant été le précurseur des pôles multimodaux. L es lyonnais disposent de tous les moyens de transports : depuis le deux-roues jusqu’au train en passant par l’autobus, l’autocar, le tramway, le métro, l’automobile, le taxi. La « mégastructure » entend proposer des services aux différents usagers : commerces, espaces d’exposition, jardin public. Lors de son inauguration, le succès technique et fonctionnel de l’ouvrage est rappelé. Le centre d’échange est une opération majeure dans la modernisation de Lyon. Imaginé comme une porte d’entrée vers le sud du quartier, le projet maintes fois remanié, symbolise aujourd’hui à la fois une coupure urbaine contre laquelle la municipalité essaie de réagir, et l’arrivée de l’autoroute en centre-ville. ce que de nombreux riverains et habitants déplorent. La surface commerciale est de 1400 m² pour 22 établissements dont une brasserie. À côté de cela il y a des équipements sociaux, et un vaste espace culturel. Le centre d’échanges présente une architecture brute, dénuée d’éléments décoratifs, issue du courant des années1980 : le “brutalisme”, mais on a finit par s’habituer ! Le niveau 4 était à l’origine un lieu consacré à l’Espace Lyonnais d’Art Contemporain. Cet espace de 2000 m² est désaffecté au début des années 1990. De chaque côté sont aménagés un véritable jardin et aires de jeux suspendus. C’est une première et le plus vaste ensemble de ce type en France. Aujourd’hui, les plans d’urbanisme posent comme préalable pour un bon fonctionnement entre le nord et le sud du quartier, de supprimer à terme le centre d’échanges. Le rôle multifonctionnel de l’ensemble est cependant renforcé par l’intégration d’une station de tramways, le développement des TER et dans une moindre mesure par la mise en place du vélo’v. Le Grand Lyon a voté en 2006 11 millions d’euros d’investissement pour la rénovation du centre de Perrache, sur 6 ans. Plus de 35 ans après sa conception le centre fonctionne toujours plutôt bien, mais il n’a jamais été l’objet de fierté, ni d’attentions. Il est probable qu’il est encore là pour de nombreuses années ! Bruno Lépine paroisse 5 pélerinage Sur les pas de saint François de Sales histoire. Les 24 et 25 mars prochain, la paroisse organise un pèlerinage dans la région d’Annecy, où saint François de Sales a officié toute sa vie. A près un déjeuner le samedi midi au Centre Jean XXIII à Annecy-leVieux, les participants visiteront le château de Thorens. Dominant le lac, il appartient toujours à la famille de saint François. C’est par un pont-levis que l’on accède au musée dédié au grand saint. À proximité se trouvait le château de Sales, où François est né en 1567. Aujourd’hui, une chapelle se trouve à son emplacement. Le village abrite une grande église où saint François a été baptisé, ordonné prêtre puis évêque. Après l’avoir visitée, il sera possible de se rendre au prieuré de Talloires. La matinée du dimanche sera consacrée à la découverte de la basilique, de style néoroman, emplie de souvenirs de saint François et de sainte Jeanne de Chantal particulièrement dans les vitraux, et où se trouvent leurs tombeaux. L’après-midi, une sorte de jeu de piste permettra à tous de visiter certains lieux ayant été importants dans la vie du saint. Saint François et sainte Jeanne de Chantal voulaient créer un ordre qui prie et aille également visiter les malades. L’archevêque de Lyon n’était pas d’accord pour que les religieuses disposent de ces deux attributions, aussi rapidement, l’ordre de la Visitation devint-il cloîtré, ce qu’il est toujours. Bruno Lépine Dès l’âge de douze ans, alors qu’il est au collège, François se sent appelé, et reçoit la tonsure. Il poursuit des études classiques et générales, dont plus tard ses œuvres bénéficieront. Docteur en droit, il s’inscrit en 1592 au barreau de Chambéry et, surprise, est nommé prévôt du chapitre de Saint Pierre de Genève par une bulle du pape. Il se confronte alors aux calvinistes, mais son ardeur apostolique ne faiblit pas. En 1602, l’évêque de Genève décède. François qui est son coadjuteur lui succède. Pour lui, un évêque doit être avant tout un pasteur. Il prêche beaucoup, mais trouve que la parole ne suffit pas, et qu’il faut lui joindre l’écriture. C’est ainsi qu’il va être l’auteur d’une abondante correspondance, son désir le plus cher étant de revitaliser l’Église catholique, et de la remettre sur le chemin de l’évangile. En même temps, une aventure spirituelle à deux commence, merveilleuse d’amitié et d’invention. François de Sales et Jeanne de Chantal sont cofondateurs de l’ordre de la Visitation dont l’expansion rapide, donne lieu à soixante quatorze fondations de monastères en vingt ans. paroisse 6 semaine sainte Et pour vous, pourquoi est-elle Sainte cette Semaine ? témoignages. Chaque année, les chrétiens des quatre coins du monde célèbrent une semaine particulière entre le dimanche des Rameaux et le dimanche de Pâques. Si particulière qu’on la qualifie de « sainte ». Mais que représente-t-elle pour chacun d’entre nous ? L a Semaine sainte est « la grande semaine, non parce qu’elle a plus de jours que les autres, ou parce que les jours sont composés d’un plus grand nombre d’heures, mais à cause de la grandeur et de la sainteté des mystères que l’on y célèbre », disait saint Jean-Chrysostome. Et effectivement, chaque jour de cette semaine nous conduit vers le dimanche de Pâques, la plus grande fête du christianisme. Pendant cette semaine, la charité de Dieu se manifeste pleinement, par la contemplation de la Croix. C’est pendant cette semaine que nous revivons l’institution de l’eucharistie par Jésus-Christ lui-même lors de la dernière Cène. C’est aussi pendant cette semaine que Jésus fait de ses apôtres des prêtres par ses paroles « Faites ceci en mémoire de moi ». Et nous dans notre Paroisse Presqu’ile Sud, comment vivons-nous cette Semaine sainte ? Célébrations paroissiales, méditation personnelle, quels sont les temps forts qui nous tiennent à cœur ? Céline Leignel Dans la paroisse, notre communauté se réunit presque tous les jours pour une célébration. Marie, François et leurs trois enfants ne rateraient pour rien au monde le début de la célébration des Rameaux, comme celle de la Vigile pascale : « les deux célébrations commencent sur le parvis. La bénédiction des Rameaux, que nous coupons chez la grandmère, ou le feu lors de la Vigile enthousiasment les enfants et rendent ces deux messes extrêmement festives pour eux ». Mathieu garde un souvenir fort de la messe du Jeudi saint lorsqu’il a participé au lavement des pieds. « Nous revivons avec le prêtre et les 11 autres “disciples” ce moment d’humilité et d’enseignement profond, où Jésus se fait serviteur. C’était une grande joie et un moment de prière intense. » Pour Martine, la vénération de la Croix le Vendredi saint est un temps poignant : « Jésus s’est livré pour nous, et nous venons humblement nous incliner devant ce don incroyable ! La procession est souvent longue mais c’est un temps important de recueillement pour chacun d’entre nous. » Violaine, quant à elle attend cette grande Semaine pour vivre le sacrement de la réconciliation : « Je pourrai le faire pendant les 40 jours du carême, mais cette démarche pendant la Semaine sainte me permet vraiment de voir aboutir mon chemin vers Pâques. » Car pour tous, la célébration de Pâques est le point d’orgue, pas seulement de la Semaine mais de l’année : Ce jour où Jésus est ressuscité des morts pour nous est notre fête, la grande fête de notre foi, de notre famille chrétienne ! église 7 tradition Chemin de croix : mode d’emploi focus. À la veille de Pâques, le vendredi 6 avril verra se dérouler de nombreux chemins de croix, dans les paroisses ou les rues de Lyon (au départ de Saint-Louis de la Guillotière). Voici quelques éléments concernant cette tradition très suivie. L e chemin de croix, c’est d’abord le chemin parcouru par Jésus, du palais de Pilate au Calvaire, durant les heures qui ont précédé sa mort. C’est ensuite la cérémonie qui commémore ces évènements en évoquant 14 moments particuliers de la Passion et de la mort du Christ. Cette tradition prend très tôt la forme d’une procession à Jérusalem, sur les lieux même de la Passion. Ce rite est suivi par les orthodoxes. Les franciscains, préposés à la garde des Lieux saints depuis 1312, l’introduisent dans leurs églises en Italie et la tradition se répand. Le nombre et le choix des stations ont beaucoup varié. Il a été fixé à 14 à la fin du XVIIème siècle. À l’extérieur, le chemin est matérialisé par des statues, souvent sur un lieu en pente ascendante pour figurer la montée au Calvaire, comme à Lourdes par exemple. Dans les églises, il est représenté par une suite de tableaux, plaques ou simples crucifix. C’est un mini pèlerinage qu’on peut effectuer dans l’église ou en plein air sous forme de procession, interrompue par des chants, méditations et prières. Il est proposé les vendredis de carême et plus spécialement le Vendredi saint à 15 h, jour et heure de la mort du Christ selon la Bible. Il ne faut pas le confondre avec l’office de la Passion célébré le soir du Vendredi saint. La forme traditionnelle comprend plusieurs stations qui viennent de la tradition mais ne figurent pas dans les évangiles : Véro- Florence Bonnet A Lourdes, les pèlerins montent jusqu’au calvaire. nique essuyant le visage du Christ, les trois chutes sous le poids de la croix. Il existe maintenant une forme, instituée par le pape Jean-Paul II, qui s’inspire uniquement des évangiles. On trouve parfois une XVème station « Avec Marie dans l’espérance de la résurrection du Christ ». Le sens profond de cette pratique est de méditer tous ces évènements pour prendre la mesure de l’amour du Christ pour nous. Elle nous aide à vivre notre propre chemin, qui n’est pas exempt de souffrances et de difficultés, comme nous y invite le Christ « Celui qui veut marcher derrière moi, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive » Mt 16-24. éclairage 8 un vote Y a-t-il chrétien ? portrait. À l’approche des élections présidentielles et législatives les chrétiens font entendre leur voix. Engagés en politique, ils affichent au grand jour leurs convictions et entendent défendre un certain nombre de valeurs. L’Eglise prend elle aussi part au débat et « allume des balises » pour favoriser le discernement des citoyens. Témoignages de ces croyants qui s’engagent dans la vie publique. Inès de Lavernée, conseillère municipale chrétiennedémocrate à la mairie du 2e arrondissement de Lyon, chargée de la petite enfance et du handicap. E ntre deux rendez-vous, Inès de Lavernée accepte de se confier au magazine Entre Rhône et Saône. La politique fait partie de sa vie depuis presque 25 ans. C’est en 1986 qu’elle prend pour la première fois sa carte dans un parti politique. Un engagement alors sans lien avec ses convictions religieuses. En revanche, reconnaît-elle, « quand Christine Boutin a commencé à avoir une action plus visible et notamment lorsqu’elle a milité contre le PACS, j’ai réalisé qu’il fallait que je m’engage à ses côtés car elle défendait vrai- Pauline de Torsiac ment des valeurs auxquelles je tenais. En réalité, ce sont mes convictions religieuses qui ont rejoint mon engagement politique. » Le Parti Chrétien démocrate de Christine Boutin s’appuie sur la doctrine sociale de l’Église pour défendre ses idées. Un document en phase avec les valeurs de la conseillère du 2e arrondissement. Car ce qui compte pour elle, « c’est la relation humaine, l’amour dont nous parle la religion chrétienne. Quels chrétiens sommes-nous ? Comment vit-on la relation avec les autres ? Quel type de société voulons-nous ? ». Pour Inès de Lavernée, « l’homme doit être au centre de la création. Chaque personne a une valeur inestimable ». L’élue pense en particulier aux plus fragiles : l’enfant, la personne malade, la personne en difficulté économique. Une conception de l’être humain au cœur de son action d’élue. Inès de Lavernée voit dans les valeurs chrétiennes des valeurs universelles. « Elles peuvent être entendues par des personnes qui n’ont pas de religion ou qui ont une autre religion. Ce sont avant tout des valeurs humaines ». un vote Y a-t-il chrétien ? éclairage 9 témoignage. Jean-Claude Parcot, adjoint au maire PS dans le 5ème arrondissement de Lyon, chargé des affaires scolaires, de la mémoire et des anciens combattants, membre de “chrétiens et politique”, un groupe de réflexion rassemblant des élus de tous bords et des militants chrétiens. Jean-Claude Parcot, adjoint au maire PS dans le 5ème arrondissement de Lyon D éfense des plus pauvres, de l’étranger, de la justice, les raisons qui ont poussé JeanClaude Parcot à faire de la politique ne manquent pas. L’élu du 5ème avoue même que la Bible, l’évangile et le magistère de l’Eglise sont les points d’ancrage de son engagement. Sa conscience, il l’a d’ailleurs forgée en Algérie où il a longtemps vécu, au contact du cardinal Léon Etienne Duval, fervent défenseur de l’autodétermination des populations algériennes. Les références bibliques et chrétiennes du cardinal ont été déterminantes dans son parcours politique. Mais Jean-Claude Parcot est avant tout un laïc. Au quotidien, dans son arrondissement pas question de brandir son drapeau de socialiste ni son drapeau de chrétien. « Quand on travaille dans les écoles, on travaille pour que les enfants grandissent avec des valeurs et qu’ils soient instruits. Mes intentions sont chrétiennes mais les moyens d’action n’ont rien à voir avec le christianisme. Voter des crédits pour construire des écoles ou les restaurer ça n’a rien de particulièrement chrétien. » D’ailleurs, il regrette que la laïcité soit parfois instrumentalisée car pour lui « c’est un outil de paix sociale qui doit s’exercer dans le respect des convictions de chacun pour le bien vivre ensemble ». A l’heure de la campagne présidentielle, Jean-Claude Parcot est attentif à la parole de l’Eglise. Il a lu la déclaration des évêques de France. « Ce que disent les évêques dans leurs déclarations et ce que disent les papes dans les encycliques à vocation sociale me guide énormément dans mon engagement politique. » En matière de morale et de bioéthique, l’adjoint au maire reconnaît qu’il n’est pas toujours d’accord avec les positions de l’Eglise, ni d’ailleurs avec celle du Parti Socialiste. Par exemple, en matière d’euthanasie, la loi Léonetti lui semble suffisante. Quant à la question du mariage homosexuel, elle ne lui paraît pas prioritaire contrairement à ses camarades socialistes. Jean-Claude Parcot aime citer saint Thomas More : « On ne peut séparer l’homme de Dieu, ni la politique de la morale ». Ces mots du saint patron des hommes politiques saurontils éclairer la conscience des candidats à l’élection présidentielle ? éclairage 10 un vote Y a-t-il chrétien ? entretien. En octobre dernier, les évêques de France ont rendu public un texte destiné à éclairer les chrétiens avant les échéances électorales. Intitulé « Élections : un vote pour quelle société ? », le document propose treize « éléments de discernement » pour aider les électeurs chrétiens à faire leur choix. Il insiste en particulier sur les questions d’éthique et de société. Très concrètement comment un candidat pourrait-il se démarquer ? Monseigneur Jean-Pierre Batut, Les valeurs défendues par l’Église se rangent-elles plutôt à gauche ou à droite ? Dans le domaine de la protection du plus faible, de la protection de la vie, il y a la protection de la vie naissante, de la vie finissante. Nous considérons en tant que chrétien qu’une personne humaine est sacrée. Aucun critère utilitaire ne peut passer avant ce droit sacré de la personne à être respecté pour ce qu’elle est. Il est évident que là-dessus nous mettrons un accent plus fort. Pourquoi l’Église a-t-elle son mot à dire dans le cadre d’une campagne électorale? L’Église a son mot à dire parce que, d’une part, elle est faite de citoyens et que les citoyens ont leur mot à dire, et, d’autre part, parce qu’elle pense avoir un message à délivrer sur l’homme, le vivre ensemble, sur sa destinée éternelle. Tout cela a des incidences politiques. Je rêve que les chrétiens sachent déplacer les frontières et brouiller les cartes. Je crois que l’une des choses dont souffrent nos sociétés aujourd’hui, ce sont les groupes de pression. Ces groupes essaient de rallier à leur cause un certain nombre d’hommes politiques en leur disant « si vous ne défendez pas telle chose vous n’êtes pas de gauche ou vous n’êtes pas de droite » Ce facteur empoisonne beaucoup le vivre ensemble. J’attends des chrétiens qu’ils aident tout le monde à prendre conscience qu’il y a des choses qui ne sont ni de gauche ni de droite mais qui engagent des options tout à fait essentielles sur ce qu’est un être humain. Quels sont plus précisément les thèmes sur lesquels l’Église se doit d’être vigilante ? Un candidat à l’élection présidentielle défend-il plus qu’un autre les valeurs de l’Eglise ? évêque auxiliaire de Lyon Les chrétiens sont des citoyens comme les autres. Ils sont concernés par la crise économique, les difficultés à trouver un emploi. Mais il y a aussi des domaines dans lesquels ils sont peut-être plus sensibles que d’autres aux positions que les candidats vont prendre. Je pense au vivre ensemble mais aussi aux options fondamentales que prend une société sur la vie, sur la mort, sur la signification de notre existence. Et qui que nous soyons, chrétien ou non, nous avons à avoir un minimum de bases communes sur ces questions. Je me garderais bien de répondre à cette question. Je sortirais de mon rôle en le faisant. Je dirais simplement une chose. On pense souvent que la politique c’est l’art du moindre mal. C’est en fait l’art du meilleur possible. Nous devons retrouver la noblesse du politique et de l’engagement en politique. Nous rendrons service à tout le monde en le faisant. Vous savez pour qui vous allez voter ? Pauline de Torsiac Oui j’ai une petite idée mais Je la garde pour moi ! (rires) un vote Y a-t-il chrétien ? éclairage 11 Pour qui voter ? éclairage. Politique et foi chrétienne ne font pas toujours bon ménage. Comment concilier les deux ? Quelles valeurs mettre en avant au moment de donner notre vote ? D ifficile de définir le « vote chrétien ». L’évangile est-il contradictoire, lorsqu’il nous demande à la fois de faire fructifier nos talents (monnaie de l’époque) et d’être solidaire de nos frères ? Capitalisme ou collectivisme? Nous invite-t-il à l’abstention, lorsqu’il nous dit : «… pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre ; car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu ». Mais le vote chrétien n’estil pas plutôt un vote écologique ? Dieu, au moment de la création nous confie la terre, le ciel, et les animaux. Comment chacun s’y retrouve-t-il pour voter en son âme et conscience ? Isabelle Vullierme Un petit sondage par mail, avec une grille de réponse m’a appris, si besoin était, que parler politique dans le sein de l’Église était difficile. Peu de personnes ont répondu et il est donc quasi impossible d’exploiter et de faire des généralités à partir d’un tout petit échantillon. Malgré tout, il semble que pour ceux-là, les valeurs humaines passent avant les valeurs économiques dans l’ensemble. Une place importante est faite à la personne, au respect de sa dignité, à l’éthique et à la solidarité. La famille arrive en tête des critères. C’est par excellence le lieu de la vie, du respect des uns et des autres, de la solidarité. C’est le lieu où le plus faible est accueilli et aidé, où le malade est soigné, ou il est admis que l’autre passe avant soi-même. L’amour reste la valeur sûre des références évangéliques, Amour du prochain, Donner sa vie, ne pas faire aux plus petits etc… Visiblement les balises allumées par les évêques de France pour alerter les chrétiens sur les éléments non négociables ont été vues ! Mais quel parti peut se targuer d’avoir le monopole du cœur ? place des jeunes 12 Un raid humanitaire “SPI” U ne semaine avant leur grand départ pour le 4L Trophée, Pierre-Mathieu et Marie-Laure, étudiants en troisième année de médecine ont accepté de nous rencontrer pour nous faire part de leur projet. Le 4Ltrophee est un raid de deux semaines au Maroc en Renault 4L, bâti comme une course d’orientation qui se déroule entre de nombreux équipages, avec un itinéraire à respecter. Il a pour but d’apporter des fournitures scolaires à des enfants défavorisés. Leur formation les dispose à apporter également des produits médicaux. Voilà plus d’un an qu’ils ont entendu parler du raid par d’autres étudiants qui l’ont déjà fait. « Çà envoyait du rêve » raconte MarieLaure en évoquant l’attirance qu’ils ont eue pour le projet. La préparation a duré un peu moins d’un an avec différentes étapes : sponsors, achat de la voiture, mécanique… Au projet, bien encadré et indépendant de toute religion, les deux étudiants ajoutent Gwendoline Gruet Propos recueillis par Agnes de Montille leur petit plus : la dimension spirituelle. Pour commencer, à travers ce qui les attend ils posent un acte de foi : ne sachant pas quelles péripéties les attendent, ils s’abandonnent et font confiance au Seigneur pour tout le déroulement. De plus cette aventure dans le désert a une portée assez symbolique alors que le carême débute durant le 4L Trophée. Plus concrètement, il est évident, quand on leur demande, qu’ils auront une vie de prière commune quotidienne. De plus la préparation du raid incluait pour eux la recherche d’églises locales pour pouvoir se rendre à la messe. Pas d’évangélisation au programme, mais ils témoigneront et rayonneront du Christ par leur comportement. Pour tout renseignement supplémentaire, vous pouvez contacter Marie-Laure Blanchet et Pierre-Mathieu Astrié à l’adresse suivante : [email protected] ou pour, si le cœur vous en dit, faire un don afin d’aider au financement du projet. culture 13 Le Web Réconciliation, Huile sur toile., 92 cm x 73 cm © Adagp, Paris 2012 infos Musée de Fourvière 8 pl. de Fourvière Lyon 5e Du 14 mars au 1er juillet 2012 Livre-catalogue : Arcabas par Régis Ladous et Bernard Berthod, Editions CLD, prix : 29 € Arcabas, peintre de l’espérance rencontre. Le Musée d’Art Religieux de Fourvière propose une exposition consacrée au peintre Arcabas. Rencontre avec Bernard Berthod, conservateur du Musée de Fourvière. Qui se cache sous ce vocable un peu mystérieux ? Né en Lorraine, Jean-Marie Pirot prend le surnom d’Arcabas lors des évènements de 1968. Installé à Saint-Pierre de Chartreuse, il entreprend la décoration de l’église, Saint-Hugues, avec l’accord enthousiaste du curé, l’abbé Truffaut. C’est cette œuvre monumentale, réalisée pendant près de 30 ans, qui l’a fait connaître. Parlez-nous de sa peinture Arcabas traduit en fresques des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament. Il réalise une peinture moderne d’une grande richesse de couleurs. Ses tableaux mêlent le profane et le sacré. Il utilise également toute une symbolique (croix, signe « + », « C » retourné représentant le mal). Quel est le thème de l’exposition ? Les toiles choisies illustrent la problématique du mal et la victoire du bien. Le point central de l’exposition est le polyptyque « Passion /Résurrection », hommage à Bernanos et exposé pour la première fois. C’est une méditation qui nous est proposée en corrélation avec le temps pascal. Homme de conviction, Arcabas nous dit sa foi avec ses pinceaux et nous livre de splendides œuvres d’art accessibles à tous. Propos recueillis par Monique Fichet a sa paroisse Le père Raymond d’Izarny, docteur en théologie et ancien curé doyen d’Issy-les-Moulineaux, avait peur de s’ennuyer dans sa maison de retraite. À 77 ans, il se mit à l’informatique et créa un site Internet. 12 ans après, la paroisse virtuelle du cybercuré reçoit un million de visiteurs par an. Le graphisme est basique. Le site est conçu comme une foire aux questions regroupées en grands chapitres : les fêtes religieuses, les cérémonies, l’Église… Le but est de s’adresser aux gens qui fréquentent l’Eglise occasionnellement et n’ont comme information sur elle que ce qu’en disent les médias. Les réponses sont courtes et le langage simple. De nombreux liens renvoient à des tableaux ou vidéos. Le rédacteur suit également l’actualité. La page la plus lue reste celle sur le « Da Vinci code ». À coup sûr, le père d’Izarny s’inscrit en plein dans la nouvelle évangélisation. http://cybercure.cef.fr Florence Bonnet carnet 14 St-Martin Quentin Aussedat et Sophie Serizay Baptêmes St-Martin Jules Malherbe, Augustin de Place, Blanche Daviron, Edouard et Martin Guiol, Aymeric Fournier, Gaspard Frèrejean, Mathilde Closon, François Mouthon, Agathe Nguyen, Ulysse Ruelle, Galaad Ruelle, Philippine Pousset Bougère, Madeleine Simon, Castille de Torsiac, Gabriel Prénat Funérailles carnet Mariages Ste-Croix Marie-Antoinette Durand, Joseph Bardonnet St-François Antoine Contamin St-Martin Jean-Paul Peysson, Sœur Marie-Geneviève Colin, Paulette Desfemmes, Marc Rousson, Renée Brun, Jacques Poncet, Jacques Bionnet, Paule Malcor, Maurice Vivien, Henriette Burgada, Albert Tardy Mercredis en presqu’île 4 types de soirées le mercredi à 20h30. • 1er mercredi, à Ste-Croix : Visages de notre Dieu, Parcours sur le Credo : 2 mai et 6 juin. • 2ème mercredi, à St-Martin : À coeur ouvert, Adoration - prière : 9 mai et 13 juin. • 3ème mercredi, à Ste-Croix : Chrétiens dans la cité, Témoignages : 21 mars Bénédicte Draillard , journaliste et éditrice (la Saga de la Bible sur RCF). 20 juin Albéric de Lavernée homme politique et chrétien. • 4ème mercredi, à St-François : Partage en images, Ciné-club : : 28 mars « Une histoire vraie » de David Lynch, 25 avril « Good Bye Lénine » de Wolfgang Becker, 23 mai « Le procès de Jeanne d’Arc » de Robert Bresson. TEMPS PASCAL horaires des célébrations Sainte-Croix 20h Saint-François 17h15 (enfants) Vendredi Saint 17h (enfants) 6 avril Chemin de Croix 15h Chemin de Croix 18h30 Via crucis de Liszt par le chœur Imagô 19h30 Office de la Passion 21h Bol de riz Jeudi Saint 5 avril Sainte Cène Suivie d’une veillée de prière et d’une nuit de veille animée par Ephata (pas de confessions) Saint-Martin 19h Samedi Saint 7 avril Vigile pascale 21h Pâques 8 avril 11h carnet 15 Tous les jeudis Soirées Ephata, louange prédication, adoration, 20h30 à 22h, chapelle du Sacré-Cœur, 27 rue de Condé (possibilité de confession). agenda Pélerinage familial et paroissial «Sur les traces de saint François» 25 mars Conférence de carême, « L’esprit de Jésus », cardinal Philippe Barbarin, basilique de Fourvière, 15h30, rediffusion sur RCF lundi à 19h30. 31 mars au 1 avril er Pèlerinage étudiant et jeunes pros, 18-25 ans, route paroissiale avec Ephata. Contact : 06 42 64 82 65 Ph. Gaborit. 2 avril Visite conférence de la maison de Lorette, maison de Pauline Jaricot, 42bis montée Saint-Barthélemy, à 20h30, avec Didier Reppelin, architecte en chef des Monuments historiques. Inscription: [email protected] 04 72 38 41 00. Offrande conseillée 5 € 6 avril Chemin de croix, dans les rues de Lyon, au départ de l’église Saint-Louis de la Guillotière, à 18h30, avec le cardinal Philippe Barbarin. Prédicateur : Mgr Jean-Pierre Batut (fin à 21h). 11 mai Messe des fiancés, présidée par le cardinal Barbarin, à 19h à la Primatiale Saint-Jean, suivie d’un temps convivial Concert orgue + instruments + 2 chœurs, soirée retour pèlerinage Annecy, à 17h30 à Saint-François Site paroissial www.paroisse2lyon.fr infos jeunes www.jeunes-lyon.cef.fr Accueil Maison paroissiale 27, rue de Condé – tél. : 04 72 77 61 74 [email protected] Accueils dans les églises St-François de Sales : 04 78 37 25 27 St-Martin d’Ainay : Accueil 04 72 40 02 50 ; Sacristie 09 53 22 05 75 [email protected] veillées pénitentielles Veillées pénitentielles avec absolution individuelle à Saint-Martin : 27 mars à 20h30 et 28 mars à18h pour les enfants du catéchisme et leurs parents. Journée du Pardon pour toutes les paroisses de la Presqu’île : vendredi 16 mars de 16h à 22h et samedi 17 de 9h à 13h à St Bonaventure. Confessions chez les Jésuites, 20 rue Sala du lundi au samedi de 16h30 à 18h30. Catherine COURTET, audioprothésiste et mécène de l’association «AUDITION SOLIDARITE» part fin Mai 2012, près d’Agadir afin d’appareiller 140 enfants malentendants. Vous pouvez lui déposer vos anciennes aides auditives que vous n’utilisez plus. Boite de collecte au Centre ENTENDRE 5 rue Paul Lintier -LYON 2E - 04 72 40 29 07 solidarité 13 mai renseignements pratiques 24-25 mars billet d’humeur 16 Faut-il la dire, la confesser, la proclamer ou la passer sous silence ? Quoi donc ? V Marie-Hélène Chaigne ous avez sans doute remarqué que de nombreuses associations caritatives, fondées par des chrétiens, sont devenues « aconfessionnelles » dans un louable désir d’ouverture. Mais alors arrive une charte qui, plus ou moins clairement, interdit de parler de religion : Comme cela pas de disputes, pas de prosélytisme, pas d’histoires. Un prêtre, ancien curé de notre paroisse, me commentait : « Pourquoi ne pas se couper la tête aussi, pour éviter de réfléchir ? » De la part des anticléricaux, je comprends bien cet article de règlement, mais les croyants ? Les musulmans, eux, n’hésitent jamais à parler de leur foi, et je pense qu’ils ont raison ; les athées aussi s’affirment sans complexe. Les chrétiens, plus réservés, pudiques ou prudents, évitent le sujet. Pourtant il me semble qu’une nouvelle génération de jeunes bénévoles a moins d’états d’âme et, peut-être est plus familière du dialogue inter- religieux. Ils n’hésitent pas à donner leur identité de chrétiens, quitte à se faire questionner, à confronter, discuter, chercher des accords. J’espère qu’ils vont répandre cette façon de faire car, en cherchant les mots justes pour rendre compte de leur foi là où elle en est, sans arrogance bien sûr, ils ne risquent que de l’approfondir et comme disait Boileau « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ». Entre Rhône et Saône, journal de la paroisse Presqu’ïle Sud (Ste Croix, St François et St Martin). Directeur de publication : François Lamy • Comité de rédaction : Florence Bonnet, Marie-Hélène Chaigne, Monique Fichet, Bruno Lépine, Céline Leignel, Agnès de Montille, Patrick Genet, Pauline de Torsiac et Isabelle Vullierme • email : [email protected], [email protected] • Site : paroisse2lyon.fr • Rédaction et administration : 27 rue de Condé 69002 • Création et réalisation : Laurent de Sars, 06 73 68 06 32, [email protected] • Impression : Chirat.