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Sciences&Environnement Scanner L’aliment, déchet numéro un WC dans le jardin > Détritus La production d’ordures ménagères augmente étaient en effet incapables de digérer l’amidon et le lactose, composants majeurs des légumes et des produits laitiers; l’invitation des voisins fermiers à manger une petite soupe et un bout de fromage à la bonne franquette devait vite tourner au drame. Mais la conclusion la plus surprenante est que ces nomades étaient noirs avec les yeux bleus. Le blanchissement progressif de la peau des populations humaines du nord était jusqu’alors expliqué par certains scientifiques comme une façon de mieux absorber le rayonnement solaire afin de produire la quantité nécessaire de vitamine D: puisqu’il y a moins de soleil au nord, une peau diaphane permet d’en mieux absorber les rayons. Or ces chasseurs avaient un régime alimentaire consistant presque entièrement de viande, donc suffisamment riche en vitamine D; pas besoin dans ces conditions d’adapter la couleur de leur peau. Ainsi, les auteurs de l’étude proposent que la couleur de la peau d’une population humaine trouve son origine non seulement dans la latitude du territoire occupé mais également dans la nature de son régime alimentaire. Reste bien sûr à comprendre comment nos Heidi ancestrales, compagnes de fermiers blanchâtres, bedonnants et planteurs de navets, purent résister à ces apollons de passage, noirs aux yeux bleus, entraînant ainsi leur disparition progressive? Probablement le confort d’une cabane chauffée et WC dans le jardin; la vérité est souvent cruelle. Dans quelques années, les progrès de la génétique permettront sans doute de faire revivre ces populations disparues. Leur cerveau était le même que le nôtre, ils manquaient juste d’éducation et ne digéraient pas les frites. Denis Duboule* Il y a 8500 ans, une vague migratoire incontrôlée venant de l’est colonisait l’Europe en y introduisant l’agriculture et l’élevage. Ces émigrants illégaux, ancêtres de nos vaillants lanceurs de drapeaux, s’installèrent sur nos verts pâturages pour produire du lait, du fromage et des légumes. Ces territoires étaient alors traversés par des nomades, chasseurscueilleurs se déplaçant au gré des saisons et de l’abondance du gibier. Après quelques milliers d’années de cohabitation, les populations nomades disparurent peu à peu; l’Europe productiviste de Schengen était sur les rails. La couleur de la peau humaine dépend de la latitude du territoire habité mais aussi de la nature du régime alimentaire Le dernier numéro de la revue Nature rend hommage à ces braves chasseurs chassés, victimes de l’intelligence humaine et de l’ouverture des frontières, en publiant la séquence ADN d’un des leurs, extraite d’ossements trouvés dans une grotte en Espagne. Cette séquence nous fait remonter dans le temps, un peu comme le journal d’un aïeul, trouvé dans un grenier. D’abord, ces nomades avaient un bon système immunitaire et étaient déjà prêts à combattre des maladies comme la tuberculose ou la pneumonie. Ils résistaient aussi à la malaria, endémique en Europe du Sud. Ensuite, ils avaient une constitution génétique adaptée à leur alimentation carnée. Ils > Les rejets de nourriture prennent la première place Nicolas Dufour BERNE Les poubelles des Suisses contiennent beaucoup d’aliments. Trop, selon les responsables de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). Bardésd’uneétude,présentéemardi, sur le contenu des sacs jetés dans les containers en 2012, les experts jugent qu’il reste encore 20% de déchets qui pourraient être valorisés. Et pourpresserlepas,ilsfontl’élogedes taxations au sac ou au poids. L’analyse de la composition des ordures est menée chaque décennie depuis 1982 – cette année-là cependant, elle reposait sur d’autres critères. Les comparaisons sont pertinentes à partir de la dissection de 1992. Elles «reflètent la vie économique du pays», assure le directeur de l’OFEV, Bruno Oberle. L’étude porte sur 16 tonnes d’ordures récoltées dans 33 communes des trois principales régions du pays. Dans les zones urbaines, les ordures ménagères représentent un tiers du total des déchets. Par extrapolation, les analystes des poubelles estiment qu’il s’en produit 1,6 million de tonnes par an, soit 8% de plus que dix ans plus tôt. Alors que, dans les années1990,levolumededéchetsavait baissé de 16%. C’est, sans conteste, «l’effet de la croissance démographique», jugent les experts. Le poids de déchets par habitant, lui, a reculé de manière assez faible, de 6 kilos de 2002 à 2012, pour atteindre 206 kilos par personne et par an. Sur un certain point, ces résultats content deux décennies de mesures d’incitation au recyclage. Ainsi, dans la composition des sacs de 1992, le papier était bien plus présent qu’aujourd’hui; sa part est passée de plus de 20% à 13,5%. Le fer a légèrement reculé, de même que les plastiques. En revanche, la part de «biodéchets» bondit. Certes, elle gagne en proportion parce que d’autres produits vont désormais davantage * Généticien à l’EPFL et à l’Unige BRANKO DE LANG/KEYSTONE 12 Le Temps Mercredi 29 janvier 2014 Poubelles dans une rue de Bâle. Malgré le goût du tri, 20% des déchets pourraient être valorisés. BÂLE, AVRIL 2013. dans les collectes sélectives. Mais elle grimpe aussi en volume réel. Les rejets de repas, d’aliments jugés périmés et d’épluchures occupent désormais 32% d’un sac-poubelle, loin devant le second poste, le papier, à 13% (lire ci-dessous). Les experts n’ont pas d’explication générale à ce propos. Bruno Oberle évoque une «évolution des comportements de consommation». S’agissant des détritus qui pourraient être mis au compost, l’accès aux points de récupération joue aussi un rôle. Les habitants des centres urbains se singularisent en matière de gaspillage alimentaire, alors que ceux des campagnes se montrent plus assidus à trier les victuailles. «Sans doute, Pour les Suisses qui s’imaginent volontiers champions du monde du recyclage, cette plongée dans les poubelles montre les limites de leur zèle. Après tout, le papier demeure en deuxième position des rebuts trouvés dans les sacs, sans compter les cartons. Les plastiques, qui incluent le PET, occupent aussi une bonne part des poubelles, de même que le verre. Evoquant la baisse somme toute modérée de la production de déchets ménagers par habitant, les analystes admettent avec prudence que depuis 1992, «l’effet du renforcement et de l’optimisation des collectes sélectives est resté modeste». Ce constat pousse les responsables de l’OFEV à vanter l’instauration des taxes au sac ou au poids. Ils relèvent que le volume annuel de déchets des habitants d’une commune appliquant une taxe est plus faible de 48% que s’il n’y a pas de taxe. Aujourd’hui, 20% des Suisses vivent dans une commune sans taxe. Aureste,l’étuderelativiselesdifférences culturelles qui ont pu exister entre Latins et Alémaniques. «Les nuances relèvent plutôt du type de commune», note Michael Hügi. Les habitants des campagnes représentent les bons élèves, ceux des zones touristiques, les cancres; les citadins se situent au milieu. La hausse des déchets est «l’effet de la croissance démographique» parce que les postes de récolte sont plus proches», hasarde Michael Hügi, responsable de l’enquête à l’OFEV. Ce que contient un sac-poubelle moyen Les ordures ménagères pèsent 1,6 million de tonnes chaque année, un volume à la hausse. Dans un sac moyen se trouvent 32% de biodéchets, notamment 13% d’épluchures et 14% de restes de repas ou de produits dont la date de consommation est dépassée. La nourriture gaspillée représente en tout 15% du contenu des poubelles. Celles-ci contiennent aussi du papier (13%), des objets composites (ustensiles ménagers ou de cuisine, chaussures, jouets, câbles, tampons…, près de 13%), des plastiques (11%), des déchets dits minéraux (litière pour chats, céramique ou cendres, 6%) et des emballages composites, faits par exemple de carton et de plastique (près de 6%). Les éléments suivants apparaissent dans une moindre mesure, dès 3%: carton, verre, textiles, puis récipients en plastique. La part d’appareils électroniques et de piles est presque négligeable. N. Du. Météo Panorama Situation générale aujourd’hui à 13h Fin de vie Espace Trop peu de soins palliatifs Rivière d’hydrogène Les soins palliatifs sont encore trop peu accessibles dans le monde, selon la première étude globale sur ce sujet, publiée mardi par l’OMS (Organisation mondiale de la santé). «Seuls 20 pays ont un système de soins adéquat et 10% des personnes qui ont besoin de ces soins en bénéficient», soulignent les auteurs du rapport. L’OMS, rappelle que, tous les ans, 20 millions de patients en fin de vie (dont 6% d’enfants) auraient besoin de soins palliatifs. (AFP) Des astronomes de l’Université de Virginie-Occidentale ont observé, grâce au télescope de Green Bank (GBT), un filament ténu de gaz aux abords de la galaxie NGC 6946. Ces «rivières d’hydrogène» pourraient contribuer à la stabilité de certaines galaxies spirales. (LT) H 1030 1035 1040 1045 1000 Haute pression 1025 1005 1015 1010 Bâle Zurich 1050 -12° H 1010 Saint-Gall -2° 2° La Chauxde-Fonds 4° -4° -3° Berne Coire Basse pression B Isobares (hPa) 1015 Front froid 0° 1015 -5° 3° 3° -1° Lausanne H 1010 Genève 1000 Sion -4° B 1005 -2° 1005 Front chaud Locarno 0 à 5° 5 à 10° 10 à 15° 15 à 20° 20 à 25° 25° et plus Prévisions à cinq jours Jour/degré de fiabilité: Bassin lémanique, Plateau romand et Jura Jeudi 70% Vendredi 70% Samedi -1° -2° 4° 3° 60% Dimanche 50% Lundi -2° 0° 4° 4° 40% 0° 4° Limite des chutes de neige: - - 1700 m 700 m - Alpes vaudoises et valaisannes (500 m) -3° 5° -1° 5° -2° 5° 1° 4° -1° 6° - - 1700 m 700 m - Lune Suisse centrale et orientale -4° 2° -3° 3° -2° 4° -1° 3° -1° 3° - - - 700 m - Sud des Alpes 0° 3° 1° 5° 2° 5° 2° 6° 3° 6° 400 m 1000 m 1300 m 1000 m - lever: 06h25 coucher: 16h16 Lune: décroissante taux de remplissage: 4% -8° -5° 2° -1° lever: 08h02 coucher: 17h36 2 minutes de soleil en plus Soleil Saint-Moritz Une situation de foehn se met en place dans les Alpes, et les précipitations deviendront fréquentes dès cet après-midi au sud des Alpes. Au début, il neigera même jusqu’en plaine au Tessin. Ailleurs, les nuages seront nombreux et quelques flocons ne seront pas exclus en région genevoise. Des éclaircies foehniques se développeront dans les Alpes, notamment en direction de la Suisse alémanique. Jeudi et vendredi, le soleil devrait être un peu plus généreux, surtout en montagne. 1015 H -5 à 0° 0° -7° Front occlus moins de -15° -15 à -10° -10 à -5° 3° B B Mercredi 29 janvier 2014 4° 5° Verbier 995 Ephéméride 1° 3° Prévisions en Suisse pour le matin et l’après-midi. Les températures indiquées sont les valeurs minimales (en bleu) et maximales (en rouge) MétéoSuisse tél. 0900 162 666 en ligne avec nos météorologues, 24 heures sur 24 (fr. 3.- l’appel, fr. 1,50 la minute) Biodiversité Jaguar et forêt en péril Le jaguar est en voie de disparition dans la forêt tropicale atlantique, ce qui met en danger la forêt primitive brésilienne, dont il ne reste plus que 7%, avertissent les scientifiques dans une étude menée par le Centre brésilien de recherche et conservation des mammifères carnivores (Cenap). Il ne resterait aujourd’hui que 250 jaguars adultes dans la forêt atlantique, soit «une chute de 80% au cours des quinze dernières années», précisent les auteurs. Comme le jaguar est au sommet de la chaîne alimentaire, sa raréfaction pourrait entraîner un grand déséquilibre environnemental et «la fin prochaine de la forêt atlantique», souligne Ronaldo Morato, le chef du Cenap, cité par le quotidien Folha de São Paulo. (AFP) Innovation Imprimer à l’eau Après l’imprimante à jet d’encre, voici venue celle à jet d’eau, moins chère et surtout bien moins polluante, assurent des chercheurs chinois. Ils ont mis au point un papier spécial, contenant un réactif coloré sensible à l’eau, et réutilisable à volonté une fois sec. D’après les essais réalisés en laboratoire, l’impression reste lisible pendant 22 heures dans des conditions normales, ce que les chercheurs jugent «suffisamment long pour permettre une lecture temporaire». Des études ont démontré que 40% environ des impressions effectuées au bureau finissent à la corbeille après avoir été lues une fois seulement. (AFP) 123RF 1020 B SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 LE NOUVELLISTE SOCIÉTÉ 25 DÉCHETS En Suisse, TerraCycle retraite stylos, brosses à dents, tubes de dentifrice. Et bientôt les mégots. Les recycleurs de l’impossible Les stylos, réduits en granulés plastique, peuvent redevenir pots à crayons! Les brosses à dents redeviennent parfois stylos et les tubes de dentifrice sacs ou trousses de toilette... SP - MONTAGE RÉGINE BINDÉ PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE VILLARD Ne lui demandez pas sa carte de visite, il n’en a pas. En revanche, présentez-lui un papier, il le frappera d’un stampel à ses coordonnées. Il est comme ça Wolfram Schnelle, il ne veut pas gâcher le bristol… Et il signifie à ses interlocuteurs qu’il met en pratique dans sa vie professionnelle les principes écologiques développés par TerraCycle, dont il est le manager général pour la Suisse, l’Autriche et l’Allemagne. Cette société américaine s’est fait pour métier de recycler les déchets que nul ne songe à traiter: tongs, mégots de cigarettes ou gants à usage unique de l’industrie. En Suisse, TerraCycle a lancé trois programmes dédiés à la collecte et au traitement des stylos, des produits buccauxdentaires et des gants à usage unique. Explications. Pourquoi vous intéressez au recyclage de ces objets? Parce que ce sont des objets que personne ne recycle ou ne songe à recycler, le plus souvent pour des questions de coût, car le recyclage s’avère toujours plus cher que la valeur de la matière première qui en résulte. Alors, comment financezvous ces opérations? Par le sponsoring. En s’engageant dans un partenariat, l’industriel s’offre aussi une campagne d’image. Il montre qu’il intègre la responsabilité écologique à son business modèle. Grâce au sponsoring, TerraCycle peut ensuite monter les réseaux de collecte, assurer l’expédition et le stockage des produits Notre chaîne «de valeur donne priorité à l’environnement, puis aux projets sociaux et enfin au profit.» WOLFRAM SCHNELLE MANAGER SUISSE AUTRICHE ALLEMAGNE POUR TERRACYCLE à recycler, mais surtout trouver les filières de la revalorisation. Comment procédez-vous? Nous disposons d’un très bon service recherche et développement aux Etats-Unis pour élaborer des circuits de recyclages, mais nous ne pouvons pas tout faire tout seuls. C’est pourquoi, dans chaque pays, nous travaillons avec des partenaires locaux. De quelle façon gérez-vous la collecte et le recyclage des brosses à dents et des tubes de dentifrice que vous avez lancés en Suisse? TerraCycle a organisé un partenariat avec le groupe Gaba, qui commercialise les marques Colgate, Elmex et Méridol. La collecte s’opère via les jardins d’enfant, les écoles, les ONG, les entreprises volontaires… Dès qu’une école a par exemple collecté 500 brosses, elle nous contacte par internet et nous lui fournissons alors une étiquette d’expédition. Puis le colis est stocké dans notre entrepôt de Vilmergen, en Argovie. Dès que nous aurons suffisamment de matière, nous entamerons le process de recyclage. Pouvez-vous l’expliquer? Il arrive que d’anciennes brosses à dents soient transformées en stylos. Pour schématiser, on coupe leur tête et on introduit une mine dans le manche. Mais le plus souvent, elles sont coupées, broyées et traitées pour redevenir des granulés qui fournissent de la matière première au secteur de la plasturgie. Les tubes de dentifrice peuvent par exemple être transformés en sacs à commissions. A quel stade en est-on? En Suisse, les collectes ont démarré en juillet 2011 avec notre programme BIC. Le programme des produits buccaux-dentaires a été lancé en Juillet 2013, et nous commençons à recevoir nos premiers colis. Nous sommes sur des produits de consommation lente. Mais chaque mois, la cadence augmente. Et comment TerraCycle fait-elle des profits? Nos sponsors s’assurent leurs bénéfices d’image. Les collecteurs perçoivent deux centimes par brosse collectée, et cet argent doit obligatoirement servir à financer une action à but non lucratif. TerraCycle dispose de la matière recyclée pour la reven- dre à l’industrie. Et si un fabricant de produits recyclés veut apposer notre logo sur ses articles, il doit nous payer une licence. En 2012, Terracyle a dégagé 100 000 dollars de profits, mais effectué des donations pour deux millions de dollars. Notre chaîne de valeur donne priorité à l’environnement, puis aux projets sociaux et enfin au profit. Et l’environnement dans tout ça, qu’a-t-il à y gagner? Nous développons notre action selon quelques principes majeurs. D’abord, éviter la mise en décharge des objets en fin de vie. Ensuite éviter leur incinération qui, même si elle produit de l’énergie, dégage du CO2. Les experts de TerraCycle analysent le cycle de vie des produits dans le but d’éviter l’émission supplémentaire de CO2. Recycler signifie aussi ne pas relancer des productions. Nous veillons à conserver la maîtrise de la filière, de la collecte au retraitement. Ce mode d’action remporte-til du succès? C’est une démarche qui nécessite du temps. Voyez les bouteilles plastiques. On les recycle depuis une quarantaine d’années et, aux Etats-Unis, on atteint 25% de recyclage et entre 30 et 50% en Europe. Aux EtatsUnis, quand TerraCycle a démarré son programme pour les gourdes de jus de fruits, il en a été récupéré 22 000 la première année. En 2012, on en collecte 70 millions soit près de 60 tonnes par mois, dans 70% des écoles maternelles… STYLOS En Suisse TerraCycle, a engagé un programme de recyclage des stylos en 2011. en s’appuyant sur les entreprises, les administrations, les écoles. Un volume de 50 000 stylos a déjà été recueilli. Ils sont broyés et les éléments (plastiques et métaux) sont séparés pour fournir une nouvelle matière première réutilisable dans l’industrie. TerraCycle dispose d’un partenariat avec la société Bic dans neuf pays, et a développé son action en Europe à l’incitation de ses partenaires américains. FORTUNE DU POT Aux Etats-Unis, TerraCycle a lancé une opération de recyclage de pots d’une margarine très prisée des consommateurs. Plus de quatre millions de ces emballages ont été recyclés par la chaîne de grande distribution Walmart pour accueillir des plantons vendus en jardinerie. De plus, les consommateurs ont la possibilité de les ramener une seconde fois pour qu’ils soient réutilisés. «On évite ainsi de démarrer de nouvelles productions», souligne Wolfram Schnelle. CONDAMNATION Récidiviste enfermé Le Tribunal criminel de Genève a condamné, hier, à treize ans de prison l’auteur d’une violente agression contre une dame de 80 ans. Ce délinquant multirécidiviste de 26 ans a été reconnu coupable de tentative d’assassinat et de brigandage aggravé. Son complice de 26 ans, de nationalité marocaine comme lui, écope d’une peine de huit ans pour brigandage aggravé. Cet homme n’a pas directement participé à l’agression, mais il l’a planifiée. Il est resté en retrait et a envoyé son acolyte accomplir la sale besogne, communiquant à distance avec lui par téléphone. ATS CYBERSÉCURITÉ Un test peu rassurant La cyberattaque d’envergure simulée les 23 et 24 mai contre la Suisse a débouché sur des résultats mitigés. Si la mise en place d’un état-major de crise interdépartemental s’est révélée efficace, les participants ont peiné par contre à avoir une vue d’ensemble de la situation, selon le rapport soumis hier au Conseil fédéral. ATS Voir aussi www.terracycle.ch POLOGNE Ouragan meurtrier REPÈRES 1% Des déchets collectés sont réutilisés dans les programmes TerraCycle. 4% Du volume de produits sont «transcyclés». 95% Des déchets collectés sont recyclés. DE 1 À 10% Des déchets d’une catégorie (stylos...) sont recyclés via un programme TerraCycle. 0% D’incinération. 23 Le nombre de pays où opère TerraCycle, dont 14 en Europe. L’affaire a débuté grâce aux lombrics Il y a ceux qui Facebook et ceux qui TerraCycle… Derrière la success-story à la Zuckerberg, il existe celle de Tom Szaky, 31 ans, le fondateur de TerraCycle (photo). Jeune homme, il a interrompu en 2001 ses études à Princeton (EU) pour se lancer dans le business des fertilisants naturels issus des déjections de lombrics. Problème: il lui fallait trouver des contenants pour accueillir son produit, alors que le jeune manager manquait de trésorerie. Il décida de recourir à l’action de scouts, qui toucheront deux centimes de dollars par bouteille plasti- que de soda ramassée. Les canettes sont réemployées et réétiquetées munies d’un nouveau bouchon ou d’un pistolet vaporisateur. Le concept Terra Cycle était né. Il repose à la fois sur l’idée qu’il faut chercher à valoriser toujours plus de déchets et que cette action requiert la participation du public. Et aussi des entreprises. C’est grâce au développement de ce concept que des tongs usagées ont pu devenir des jeux d’extérieur pour enfants ou que de petites gourdes de jus fruits pour les goûters d’écoliers soient transformées en porte-monnaie. MÉGOTS TerraCycle a déjà engagé des programmes de collecte des mégots de cigarettes dans quatre pays: les Etats-Unis, le Canada, la France et la Hongrie. Les mégots sont tonnelés dans un tambour percé dont les trous permettent au papier et au tabac de s’échapper. Ils sont alors destinés au compost. Quant aux fibres plastiques qui composent le filtre, elles sont appelées à être recyclées en granulés pour de nouvelles fabrications, hors secteur alimentaire. Ce programme pourrait démarrer en Suisse en 2014. Trois personnes sont mortes et une autre a été blessée, hier matin, en Pologne. Une rafale a abattu un arbre, qui s’est effondré sur une voiture près de Lembork, dans le nord du pays, a indiqué le porte-parole des pompiers locaux.«Un arbre s’est abattu sur une voiture. Trois personnes sont mortes sur le coup, alors qu’une autre a été transportée à l’hôpital», a indiqué Bogdan Madej, cité par la télévision privée Polsat News. La tempête a fait par ailleurs quatre blessés légers dans différentes régions de la Pologne. Dans le nord du pays, les vents atteignaient, hier matin, 120 km/heure. Près de 150 000 habitations restaient privées d’électricité. ATS Chiffres et poubelles Aux Etats-Unis, Béa Johnson et sa famille sont célèbres depuis qu’ils racontent comment ils vivent sans produire le moindre déchet ö Depuis le 1er janvier, 173 communes vaudoises, soit la quasi-totalité, taxent les sacs-poubelle réservés aux déchets non triés. But: inciter les particuliers à trier leurs rebuts et donc à réduire les 476 kilos de déchets non triés qu’ils produisent par année. Le nouveau sac est blanc, il coûte 2 francs. Il se vend derrière le comptoir, un peu comme les cigarettes ou les alcools forts. öLa majorité des cantons ont opté pour cette stratégie du non-trieur-payeur. Genève, Jura, Nidwald et le Valais y sont (encore?) réfractaires. A l’heure où Vaud introduit la taxe poubelle et en ce mois de bonnes résolutions, Caroline Christinaz raconte leurs astuces et tente de les adapter à la réalité suisse ö Un tiers de déchets non triés en moins. C’est ce qu’on constate à Zurich où cette taxe poubelle existe depuis 1993. Même résultat, approximativement, à Neuchâtel, qui l’a adoptée en 2012. ö Le prix des sacs varie entre 1,70 CHF (Lucerne, Zurich) et 2,50 CHF (Fribourg). ö L’amende. A Zurich, jeter une poubelle noire peut coûter 250 CHF. ö Le site recycling-map.ch signale les centres de tri permettant de recycler ses déchets. ö L’énergie récupérée lors de l’incinération des déchets non triés est destinée au chauffage urbain ou à la production d’électricité. Un sac-poubelle de 10 kilos peut engendrer l’énergie de 2,5 kilos de mazout. GREGG SEGAL Béa Johnson, son mari Scott, leurs deux enfants. Et un de ces bocaux qui ont remplacé, dans leur maison modèle, les emballages des magasins. ARCHIVES ö Big Brother? Une promenade à Lausanne suffit à mesurer le changement. Peu avant et après le 31 décembre, beaucoup de sacs noirs encombraient les trottoirs, comme si les habitants avaient voulu jeter un maximum de choses au dernier moment. A la fin de cette semaine, les poubelles noires abandonnées ont quasi disparu. On a même aperçu un voisin contrôlant et remettant à l’ordre un fraudeur tentant de se débarrasser d’un sac hors-la-loi… Ca. Ch. La famille zéro déchet Remplacer le maquillage par du cacao en poudre. Aller faire ses courses avec des bocaux et des bouteilles vides, les remplir au magasin pour n’acheter que des denrées vendues en vrac, sans emballage. Renvoyer toutes ses factures reçues sous enveloppe, et exiger de ses créanciers qu’ils ne communiquent plus que par mail immatériel. Fabriquer sa propre poudre de dentifrice pour ne pas avoir de tube à jeter… Voilà quelques-unes des recettes que suggère Béa Johnson sur son blog Zerowastehome.blogspot.ch. Depuis trois ans, cette Française immigrée aux Etats-Unis a décidé de vivre sans générer de déchets ménagers. Certes, Béa prend l’avion, utilise le courant électrique, roule en voiture. Son combat à elle, c’est zéro ordures, zéro poubelle à sortir, ne rien utiliser qui ne puisse être recyclé – même les bouteilles en PET ne franchissent pas le seuil de sa maison modèle. Un objectif atteint par toute sa famille qui est devenue, sur le Web et dans la presse anglo-saxonne, une icône en matière de lutte contre le gaspillage. D’autant que le foyer des Johnson ressemble plus à une villa de magazine qu’à une caverne pour babas rigoristes: peinture blanche, point de désordre, pureté du sol au plafond et placards où les beaux bocaux à l’ancienne remplacent les atroces emballages des produits achetés en grande surface. Comme si vivre «à la Béa» était non seulement plus écolo mais aussi plus esthétique, zen. L’histoire de Béa Johnson a tout d’un conte de fée du logis moderne – et de la success story à l’américaine, parfaitement mana- gée. En cette année 2013 qui voit Vaud adopter la taxe poubelle après Fribourg ou Neuchâtel, en cette période prompte aux bonnes résolutions, écoutons-la. Dépouillement addictif Originaire d’Avignon, Béa part aux Etats-Unis pour travailler comme jeune fille au pair. Elle tombe amoureuse de Monsieur Johnson, ils se marient et ont deux enfants. Sept années passent dans le confort californien, celui de la grande villa, de la grande voiture, des grands repas et des grandes poubelles. Jusqu’au moment, raconte-t-elle dans les colonnes du journal Le Monde, où ce train de vie «à l’américaine» lui cause «un profond malaise et une immense insatisfaction». La petite famille déménage. Petit à petit, elle se sépare de ses affaires superflues. «C’était très addictif. Avec la crise, les gens sont plus attachés à leurs objets, je ressens le sentiment inverse. Moins je possède, plus je me sens riche», livre-t-elle au Sunset Magazine. On la découvre aujourd’hui dans une maison plus menue, avec un petit chien, une petite voiture et un grand sourire. Sa poubelle est vide, son compost grouille de vers et dans le ventre de ses armoires règne un ordre parfaitement photogénique. Sur YouTube, plusieurs vidéos expliquent la démarche familiale. Béa Johnson y dispense ses conseils saupoudrés d’un charmant accent français. Son fils Max décrit à sa classe comment emballer son déjeuner dans un tissu réutilisable. Scott le mari remue le comöSuite en page 18 post à mains nues. Un mode de vie érigé en modèle. L’internaute se promène dans le foyer familial épuré. Sous le patio, il entend les cloches sonner et les oiseaux chanter, les enfants dégustent les cookies maison, les parents sirotent un verre de vin. Grâce à Béa, la gestion des ordures frôle le glamour. Ouste, les militants en savates, dehors! Coquette, Béa vante les vertus du bicarbonate de soude, du citron et de l’huile de sésame pour sa peau. Elle nettoie son carrelage étincelant au savon de Castille, au vinaigre et au fidèle bicarbonate de soude. Elle fabrique sa moutarde, ses yogourts, sa sauce piquante. Et toujours zéro déchet puisque ses achats sont réfléchis. Olivier Mani, directeur de la Coopérative romande de sensibilisation à la gestion des déchets et coordinateur de la campagne Responsables.ch, se félicite de ce succès médiatique: «Grâce aux réseaux sociaux, un dialogue s’est installé entre les internautes et cette famille. C’est le rêve de toute agence de communication.» Conseils, idées ou débats, les lecteurs ne restent pas indifférents au buzz. ‘‘ Avec la crise, les gens sont plus attachés à leurs objets. Moi, c’est l’inverse. Moins je possède, plus je me sens riche ,, Béa Johnson Egérie zéro déchet Olivier Mani encore: «Cette action a du succès car elle tombe au bon moment. En Europe, la gestion des déchets opère un tournant. Les débats du nucléaire ont accéléré ceux des déchets. Béa lance des pistes, éveille le public.» Dans le foyer «zéro déchet», les restrictions sont sévères. Livres et jeux ne sont qu’empruntés. Garderobe réduite au nécessaire – six paires de chaussures, sept hauts, sept pantalons et deux jupes pour Béa. «Il faut bien remettre cette expérience dans le contexte américain, moins conscient des problèmes environnementaux», ajoute Olivier Mani. «Et puis, cette famille vit selon un standing qui ne correspond pas à celui de la majorité.» En d’autres termes, Béa et son clan si clean collent à une époque où, pour faire école, il vaut mieux donner envie que prôner le sacrifice ou l’austérité normative. Leur dépouillement et leur façon de vivre font rêver les bobos encombrés d’objets et de biens matériels. Les Johnson, cette famille (top-) modèle. Collaboration: Stéphane Bonvin Nos vies en vrac, mode d’emploi Hier, c’est comme cela qu’on achetait ses produits: non emballés, proposés en vrac. Et le client sortait de l’épicerie avec son bidon plein de lait et son carton à œufs rempli. ARCHIVES Acheter des produits non emballés permet de réduire ses déchets. Mais pourquoi donc est-ce si rare dans une Suisse patrie du bio et du recyclage? s’est demandé Caroline Christinaz en s’achetant un bâton de réglisse Sur le trottoir, on contourne une baignoire transformée en pot de fleurs. Mue par une envie de réglisse, on pousse la porte du Topinambour, la plus ancienne épicerie bio de Lausanne. Mazette. On se retrouve face à des piles de nourriture et de produits qui montent jusqu’au plafond. Cette caverne d’Ali Baba du sain pourrait embaumer le souk marocain. Sauf que pas tout à fait. L’essentiel s’y déguste avec les yeux, pas avec les mains ni avec les narines. Même ici, la plupart des produits ne sont pas vendus en vrac mais emballés – moins qu’en grande surface, certes, mais plus que sur le marché du coin. Pourquoi du thé dans des petites boîtes et du fromage sous plastique? Pourquoi des emballages, des déchets, donc de la pollution et du gaspillage? «Il y a environ 15 ans, j’avais présenté des céréales et des légumineuses dans de gros sacs. Un peu comme on peut le voir en France, chez Biocoop. C’était très beau. Les sacs étaient ouverts, les clients pouvaient venir avec leurs récipients et puiser la quantité qu’ils désiraient», se souvient Martine Sancini, la gérante du Topinambour. «Mais j’ai dû y renoncer, suite à une visite du service d’hygiène. L’accès direct aux denrées a été interdit.» En attendant le shampoing à la pompe… JARED LEEDS/AURORA/LAIF ö Suite de la page 17 Question d’hygiène Du côté de l’administration vaudoise, on explique. Christian Richard, chimiste cantonal adjoint du Service de la consommation et des affaires vétérinaires du canton: «La vente en vrac n’est pas interdite. Elle est réglementée, notamment dans l’ordonnance sur l’hygiène. Suivant le type de denrées, des dispositifs de distribution adéquats doivent être mis en place pour éviter une altération des produits, par une contamination extérieure par exemple.» L’hygiène, mais aussi la conservation des aliments ou leur transport réclament des emballages. Certains produits se prêtent mieux que d’autres à la vente en gros. «Pour les céréales, par exemple, il n’y a pas de raison qu’elles ne soient pas distribuées en vrac, si le dispositif est hygiénique et qu’il permet de conserver à la denrée ses qualités intrinsèques», poursuit le chimiste. En France, Biocoop vend ses céréales dans de grands cylindres transparents munis, sur le bas, d’un entonnoir. Le client place son sac ou son bocal sous cette embouchure, et se sert à sa guise. Dans d’autres magasins, pour plus de sécurité, c’est l’épicier lui-même qui remplit les récipients des clients. «Les solutions pour satisfaire aux règles d’hygiène sont nombreuses», confirme Josef Zisyadis, conseiller national et président du convinium vaudois de Slow Food. La peur des bactéries Il y a un autre frein, notent la gérante du Topinambour et le chimiste vaudois. Si, en Suisse, la vente en vrac est devenue rare, c’est aussi affaire de mentalité et de comportement. Martine Sancini: «Nous vendions de la féra enfumée non emballée, et la clientèle avait tendance à la refuser pour cause d’hygiène.» Christian Richard: «Certains préfèrent acheter un tube de dentifrice dans un carton pour éviter qu’il ne se perce.» «Les gens redoutent les bactéries, continue Martine Sancini. Du coup, on ensache tout. Emballer, c’est une perte pour l’humanité!». Où acheter des produits en vrac non emballés? Liste buissonnière. ö Les magasins de proximité, évidemment: boucher, fromager, boulanger. Certains producteurs de vin. Etc. ö Les paniers de légumes locaux et leurs livraisons hebdomadaires sur inscription. Par exemple à Lausanne: www.p2r.ch; www.lesjardinsduflon.ch; www.lesjardinsdouchy.ch; en Valais, Le Panier du Bisse, etc. ö Dans certaines épiceries bio. ö A Thoiry et à Ferney-Voltaire, le magasin bio Satoriz. ö Savon Aventure à Conthey, pains de savons de toutes sortes… ö Thierry Mugler et son initiative «Save your bottle» propose de remplir les bouteilles de parfum Angel à la fontaine de certains rayons cosmétiques des grandes surfaces. ö Les magasins Lush proposent des produits cosmétiques en vrac. ö En Grande-Bretagne, Asda propose de l’adoucissant à la pompe, etc. Ca. Ch. Interrogés, Manor, Coop et Migros ne prévoient pas de développer massivement la vente en vrac, même dans les cantons qui adoptent, comme Vaud ce mois-ci, la taxe poubelle. Manor, semblet-il, cherche le plus à s’apparenter aux marchés locaux et à proposer aux clients de se fournir en vrac. L’entrée en vigueur du sac-poubelle payant forcera-t-il un changement d’habitudes? Au Topinambour, l’épicière compte dessus. «Diminuer mon impact, cela me donne le sentiment de survivre» Isabelle Brzégowy vit aux Marécottes, en Valais. Elle réduit au maximum ses déchets. De sa cuisine, elle nous vide son sac et livre ses méthodes «J’avais 8 ans et je feuilletais le Guiness Book, le livre des records. Une photo m’a sidérée. Une famille de quatre personnes montrait un petit sac de déchets où s’accumulaient toutes leurs ordures de l’année. Pour moi, ça a été une révélation. »J’habitais dans la banlieue parisienne et j’avais la chance que ma ville soit pionnière du recyclage communal. J’ai donc appris comment trier les déchets à mes parents. »Aujourd’hui, j’habite aux Marécottes, en Valais. Bien sûr, je trie toujours mes déchets mais j’ai compris que c’est un acte qui donne surtout bonne conscience. Réduire ses déchets en réfléchis- sant à ce que l’on consomme est une meilleure solution. »Mon but, c’est d’avoir une poubelle vide. J’ai donc adapté mon mode de vie et je cherche la simplicité. Mes fruits et légumes me sont livrés grâce à la coopérative agricole valaisanne Le Panier du Bisse. Ce sont des fruits de saison cultivés par les agriculteurs locaux. Quand j’achète des légumes en magasin, je mets les étiquettes directement sur le produit ou sur le sac en tissu que j’apporte avec moi. J’adore les yaourts et les confectionne moimême. Le lait, j’ai la chance de pouvoir m’en procurer chez le fermier. »Avant d’habiter aux Marécot- ‘‘ Pour faire mon ménage: du jus de citron, du vinaigre et du bicarbonate de soude, comme si je faisais une potion. C’est fou les économies que ça engendre! ,, tes, j’achetais plutôt les bouteilles en plastique blanches récupérables, car les briques de lait ne le sont pas. »Je n’achète plus de shampoing ni de savon en bouteille. Les pains de savon les remplacent parfaitement. Il y en a de toutes sortes, ils sentent bon, ça me va. Et puis il y a aussi les restes de bougie. Je les amène à un artisan qui les récupère pour en façonner des nouvelles. »Les commerçants me connaissent, ils sourient quand ils me voient arriver parce que je ramène mes sachets. A la boulangerie, je réutilise le sachet de pain tant qu’il n’est pas déchiré. Les barquettes d’œufs aussi je les ra- mène. En fait, en faisant cela j’ai réalisé qu’on est assez nombreux à réutiliser nos sachets. »A la maison, je trie tout. Comme j’aime bien le vin, j’ai parfois du verre à jeter, mais je n’ai presque jamais de PET ni d’aluminium. »Je n’ai pas l’impression de fournir un effort particulier, ça me semble même plus simple. Pour faire mon ménage, j’utilise du jus de citron, du vinaigre et du bicarbonate de soude, comme si je faisais une potion. C’est fou les économies que ça engendre! »Mes amis m’appellent «la petite voix». Ça doit être parce que je ne veux pas être moralisatrice. Je le fais, c’est tout. »En revanche, j’ai créé une association, Eléments, dans le val de Bagnes, pour préserver l’environnement et encourager la solidarité. Les projets avancent, mais jamais assez vite. C’est que, souvent, les écolos ont une vilaine image. »L’écologie, c’est un truc de bobo. Aux Etats-Unis d’ailleurs, on les appelle les «tree huggers», les embrasseurs d’arbres. Béa Johnson rend le sujet plus sexy et plus abordable. Le buzz qui en émane est génial et apporte une pierre à l’édifice. »Pour moi, c’est simple, diminuer mon impact, ça me donne le sentiment de survivre.» Propos recueillis par Ca. Ch. LE NOUVELLISTE VENDREDI 28 DÉCEMBRE 2012 Le chiffre du jour 20 ÉCONOMIE d’euros: le montant approximatif 14,5 milliards des ventes réalisées par le numéro deux mondial des articles de sport Adidas, en 2012. DJ Euro Stoxx ß 50 2659.9 +0.4% FTSE 100 ∂ 5954.3 +0.0% ƒ SPI 6324.0 -0.3% Dow Jonesƒ 12979.5 -1.0% CAC 40 ß 3674.2 +0.5% Nikkei 225 ß 10322.9 +0.9% INDICES ƒ SLI 1043.3 -0.4% Nasdaq ƒ Comp. 2954.4 -1.1% DAX 30 ∂ 7655.8 +0.2% ƒ SMI 6862.5 -0.3% ∂ SMIM 1248.7 +0.1% ÉNERGIE Une jeune entreprise américaine a mis au point le moyen de recycler les vieux plastiques pour qu’ils redeviennent du pétrole, leur matière d’origine. Une nouvelle façon de trouver de l’or noir dans l’Oregon INDICATEURS Source Cours sans garantie DEVISES Du vieux plastique qui redevient du pétrole brut d’excellente qualité: ce recyclage inédit mis au point par une jeune entreprise américaine transforme nos immenses décharges en de potentiels nouveaux gisements d’or noir. La technique d’Agilyx, née dans l’Oregon (ouest des EtatsUnis) il y a à peine six ans, permet de traiter n’importe quel plastique, même le plus vieux ou le plus sale pour lequel un recycleur ferait la fine bouche. «Ce qui nous intéresse nous, ce ne sont pas les plastiques qui sont recyclés aujourd’hui, ce sont les plastiques dont personne d’autre ne veut et qui finissent généralement à la décharge», explique Jon Angin, le vice-président de la société, présente au salon lyonnais de l’environnement Pollutec. D’abord broyé, le dit plastique est ensuite placé dans une grande «cartouche», chauffé pour être transformé en gaz, puis refroidi avec de l’eau, le pétrole étant ensuite séparé en remontant à la surface. Trois quarts transformés en pétrole Au final, plus de 75% du poids de départ sont transformés en pétrole brut de synthèse, prêt à être raffiné comme n’importe quel or noir saoudien ou russe. Le reste se partage en gaz et dans un déchet final (moins de 10%). Ce ratio signifie que dix tonnes de plastique – dont la production mondiale 2011 est estimée à 280 millions de tonnes – fournissent environ cinquante barils de pétrole, selon la société, même si l’équivalent de dix barils d’énergie ont été utilisés dans le processus industriel. «Nous produisons cinq unités d’énergie pour une unité consommée», résume Jon Angin. La technologie a déjà convaincu: outre les grands démonstra- Change Euro (1) Dollar US (1) Livre sterling (1) Dollar canadien (1) Yens (100) Cour. suédoises (100) BILLETS achat vente achat 1.1936 0.9024 1.4552 0.9083 1.0496 13.8296 1.2238 0.9252 1.4921 0.9313 1.0762 14.2224 1.179 0.873 1.414 0.882 1.014 13.49 OR Métaux Once/USD Kg/CHF Vreneli 20.- avec CHF 1 j’achète vente 1.241 0.957 1.536 0.958 1.116 14.71 ARGENT 0.805 EUR 1.044 USD 0.651 GBP 1.043 CAD 89.60 JPY 6.79 SEK PLATINE achat vente achat vente achat vente 1654.8 48689 279 1670.8 49189 312 30.07 885 - 30.57 900 - 1520.75 44751 - 1545.75 45501 - MARCHÉ SUISSE (cours en CHF) SMI Tous les plastiques sont utilisés, même les plus vieux ou les plus sales pour lesquels un recycleur ferait la fine bouche. KEYSTONE C’est un brut de bonne «qualité qu’on pourrait qualifier de léger, souvent recherché par les raffineries.» FRANÇOIS BADOUAL DIRECTEUR DE TOTAL ENERGY VENTURES teurs qui produisent déjà, plusieurs usines sont en chantier aux Etats-Unis. Et la PME de 60 personnes a déjà attiré à son capital le numéro un américain des déchets Waste Management ou le géant pétrolier français Total. Pas besoin en effet d’un baril à 200 dollars pour voir cette technologie émerger: «Au cours du pétrole actuel, Agilyx est déjà rentable», souligne François Badoual, le directeur de Total Energy Ventures, filiale d’investissement du groupe français entrée au capital de l’américain fin 2010. Jon Angin préfère ne pas trop en dire sur le prix plancher du baril nécessaire à son entreprise. «Mais nous sommes assez tranquilles, le prix du pétrole n’est pas près de redescendre sous ce niveau», glisse-t-il en souriant. Bonne qualité Quant au pétrole brut produit, il n’a rien à envier en termes de qualité à celui puisé à travers le monde. Le plastique étant déjà un produit du pé- trole raffiné, il est déjà débarrassé de nombreuses impuretés. «C’est un brut de bonne qualité qu’on pourrait qualifier de léger, souvent recherché par les raffineries», confirme François Badoual. Première sur ce créneau grâce aux découvertes de son cofondateur Kevin Dewitt, Agilyx voit émerger de nouveaux concurrents, comme le britannique Cymar ou l’américain Vadxx Energy, mais ceux-ci ne produisent pas encore. Une installation européenne est-elle en vue? Si elle a des longueurs d’avance sur l’Amérique en termes de recyclage, l’Europe possède aussi moins de grands espaces à consacrer à des décharges que les EtatsUnis ou le Canada, souligne Jon Angin. Sa présence à Lyon est un signe de l’intérêt pour le marché européen: c’est la première fois que l’entreprise participe à un salon de ce côté-ci de l’Atlantique. ATS-AFP 27/12 préc. ABB Ltd N 18.95 19.01 Actelion N 44.00 44.43 Adecco N 48.50 48.12 CS Group N 22.51 22.56 Geberit N 203.10 202.90 Givaudan N 969.00 970.50 Holcim N 66.85 66.90 Julius Baer N 32.49 32.75 Nestlé N 59.85 60.05 Novartis N 57.70 57.85 Richemont P 71.15 71.00 Roche BJ 185.70 186.60 SGS N 2062.00 2064.00 Swatch Grp P 461.00 461.90 Swiss Re N 66.70 66.90 Swisscom N 397.00 397.10 Syngenta N 369.20 367.80 Transocean N 40.20 41.89 UBS N 14.37 14.58 Zurich FS N 244.80 245.00 haut bas (52 semaines) 20.20 14.45 48.72 31.47 49.62 36.13 27.33 15.97 209.90 174.60 977.00 830.00 67.95 49.00 38.76 29.34 62.30 52.50 59.45 48.29 74.85 46.80 190.80 148.40 2156.00 1534.00 471.50 341.70 68.10 46.85 400.00 334.40 380.20 269.80 54.30 36.02 15.62 9.68 246.80 192.50 AUTRES 27/12 VALEURS Alpiq Holding N 130.10 Bâloise n 79.15 BCVs p 874.00 BKW n 31.00 Clariant n 12.20 Forbo n 589.50 Galenica n 534.00 GAM n 12.45 Helvetia n 348.50 Kühne&Nagel n 110.30 Logitech n 7.06 MondoBiotech n 0.15 Pargesa Hold p 63.25 Petroplus n 0.00 Publigroupe n 142.00 Rieter n 160.70 Schindler n 129.70 Sonova Hold n 102.00 Sulzer n 146.30 Swiss Life n 122.30 préc. 130.80 79.10 874.00 31.45 11.84 591.50 536.50 12.50 344.75 110.50 7.07 0.14 63.45 0.03 145.00 160.00 130.40 102.00 146.40 122.20 haut bas (52 semaines) 191.00 125.50 80.65 58.30 900.00 795.00 39.95 27.05 13.06 8.62 685.00 469.00 626.00 479.25 13.80 9.90 350.00 259.00 125.00 93.10 10.81 6.15 0.92 0.13 68.80 51.05 18.10 0.03 155.90 112.00 201.70 121.20 130.50 104.10 107.40 83.30 147.50 98.10 131.00 74.35 MARCHÉS ÉTRANGERS 27/12 préc. Bayer AG (€) 72.35 73.00 BNP-Paribas (€) 43.43 43.41 Chevron ($) 107.54 108.46 Coca-Cola ($) 36.25 36.42 Danone (€) 49.76 49.44 Exxon Mobil ($) 85.77 87.07 General Elec ($) 20.44 20.77 Hsbc Hold(£) 652.00 654.90 IBM ($) 190.80 191.95 ING Groep (€) 7.10 7.01 haut bas (52 semaines) 73.03 47.30 44.83 24.54 118.50 95.74 40.66 33.28 54.96 45.61 93.60 77.13 23.18 17.73 747.20 479.20 211.76 177.35 7.58 4.44 27/12 préc. haut bas (52 semaines) Merck (€) 99.38 100.75 106.50 72.51 Microsoft ($) 0.00 26.86 32.95 25.14 Nokia OYJ (€) 2.55 2.59 4.45 1.33 Siemens (€) 82.75 82.25 83.44 62.16 Sony (JPY) 942.00 943.00 1832.00 772.00 Téléverbier (€) 60.00 60.03 65.00 58.00 Vivendi (€) 17.35 17.17 17.21 12.01 Vodafone (£) 156.05 156.30 191.94 154.35 VW (€) 162.09 161.70 162.99 101.94 Wal-Mart St ($) 67.84 67.99 77.50 57.18 Cours sans garantie P = action au porteur N = Action nominative Bj = bon de jouissance d = cours demandé o = cours offert PUBLICITÉ FOND/FONDATION DE PLACEMENT SWISSCANTO dernier SPÉCIALITÉS CHIMIQUES CONJONCTURE AUTOMOBILE Clariant vend trois secteurs d’activité KEYSTONE Clariant vend ses activités de chimie textile, de papiers spéciaux et d’émulsions. Le groupe bâlois de spécialités chimiques les cède à la société de participations américaine SK Capital pour quelque 502 millions de francs. La Suisse n’est que marginalement concernée. La transaction annoncée hier s’inscrit dans le cadre de la stratégie de croissance durable des bénéfices prônée par le groupe établi à Muttenz (BL). Elle vient concrétiser une intention dévoilée voici plusieurs mois et ciblant d’autres activités encore (celles des détergents et des produits intermédiaires). Les secteurs vendus présentent une situation saine, a encore relevé le porte-parole. Ils devraient permettre de dégager un bénéfice d’exploitation (EBITDA) de 80 millions de francs cette année. ATS Nouveau record pour BMW qui vend 1,8 million de voitures en 2012 Le constructeur automobile haut de gamme allemand BMW a vendu quelque 1,8 million de voitures cette année, a déclaré son directeur financier Friedrich Eichiner au quotidien «Die Welt». Il s’agit d’un niveau record. «L’un de nos objectifs en 2012 était d’augmenter nos ventes et d’atteindre un nouveau record de livraison. Avec environ 1,8 million de véhicules, nous l’avons atteint», a dit Friedrich Eichiner. Le 10 décembre, le groupe de Munich avait annoncé avoir presque dépassé sur les onze premiers mois de l’année les ventes de 2011, soit 1,669 million de voitures, et estimé qu’un nouveau record annuel était «à portée de main». Pour 2013, Friedrich Eichiner table sur une nouvelle progression des ventes malgré un contexte économique plus difficile. «En Europe, nous ne verrons pas de croissance du marché, au mieux ce sera une stagnation», a-t-il jugé. En revanche, il prévoit une croissance de 5% sur le marché américain et même davantage pour le segment haut de gamme et compte sur les marchés australien, russe, coréen, turcs et chinois qui vont «continuer à croître». ATS-AFP La boule de cristal de Jacques Attali Les années 2014 et 2015 pourraient être «de bonnes années» sur le plan économique, estime le président de la fondation PlaNet Finance Jacques Attali, prévoyant que les réformes en Europe porteraient leurs fruits. «Il y a beaucoup de perspectives qui donnent le sentiment que 2014 et 2015 seront de bonnes années», a déclaré jeudi l’ancien conseiller du président François Mitterrand sur iTélé. En attendant, «tous les mois, à cette date, nous aurons un mauvais chiffre du chômage pendant au moins six mois, sinon un an», a-t-il annoncé. L’économiste et essayiste prévoit que «la crise économique aux Etats-Unis va s’estomper», que «la Chine va redémarrer» et que «l’Europe va recevoir les fruits de ses énormes réformes». ATS-AFP % 1.1.12 (LU) MM Fund CHF ...................148.66 ...........................-0.1 (LU) MM Fund EUR....................105.55 ...........................-0.0 (LU) MM Fund GBP ..................130.58 .............................0.1 (LU) MM Fund USD ...................194.75 .............................0.1 (LU) Bond Inv MT CHF B ..........117.82 .............................0.9 (LU) Bond Inv MT EUR B ......... 135.16 .............................2.5 (LU) Bond Inv MT USD B......... 145.42 ............................. 1.1 (LU) Bond Inv CHF B ................ 130.32 ............................. 3.0 (LU) Bond Inv EUR B.................. 90.67 .............................6.3 (LU) Bond Inv GBP B.................103.27 ............................. 1.4 (LU) Bond Inv USD B ................166.47 .............................2.5 (LU) Bond Inv Int’l B ................ 109.38 ........................... -1.3 TAUX DE RÉFÉRENCE (en%) dernier préc Rdt oblig. CH 5 ans...........................0.02 ........................ 0.03 Rdt oblig. CH 10 ans ........................0.45 ........................0.48 Rdt oblig. EUR 5 ans ........................0.31 ........................ 0.34 Rdt oblig. EUR 10 ans......................1.32 .........................1.37 Rdt oblig. GBP 10 ans......................1.81..........................1.91 Rdt oblig. US 10 ans ........................1.72 .........................1.75 MATIÈRES PREMIÈRES dernier préc Prix du brut (NYME $ par baril) ..............90.36 ........91.09 Huile de chauffage par 100 litres .........110.35.......110.35 KBQBG=B<:MB?y|EBMK>L PUBLICITÉ 027 329 51 51 [email protected] dernier % 1.1.12 (CH) BF Conv Int’l A .................... 91.22 ............................. 5.4 (LU) Sic.I Bd Abs Ret CHF B.... 116.01 .............................8.1 (LU) Sic.I Bd Abs Ret EUR B ..120.96 ............................. 9.5 (LU) BI Gl Corp H CHF B ...........118.18 ...........................12.5 (LU) BI Gl Corp H EUR B.......... 120.07 ...........................13.0 (LU) BI Gl Corp H USD B ...........119.13 ...........................13.0 (LU) BI Gl Conv H CHF B ...........98.27 .............................8.8 (LU) BI Gl Conv H EUR B ............99.74 ............................. 9.3 (LU) BI Hi Yield H CHF B ..........114.04 ...........................18.3 (LU) BI Hi Yield H EUR B..........115.62 ...........................18.8 (LU) BI Hi Yield H USD B .........115.52 ............................19.1 (CH) EF Asia A ............................... 81.69 ...........................14.5 (CH) EF Continent Europe .......116.21 ........................... 19.8 (CH) EF Euroland A ......................97.90 ........................... 19.2 (LU) EF Top Div Eur B ................103.48 ........................... 13.4 (LU) EF Sel N. America B ........ 132.34 ...........................10.5 (CH) EF Emerging Mkts A........190.65 ...........................12.1 (CH) EF Tiger A...............................93.44 .......................... 20.6 (CH) EF Japan A ....................... 3812.00 .............................2.8 (CH) EF Switzerland ..................279.57 ............................17.8 (CH) EF SMC Switzerland A ... 361.57 ...........................14.7 (CH) EF Gold ................................ 985.65 ......................... -18.4 (LU) EF Innov Leaders.............164.89 ........................... 11.4 (LU) EF Sel Intl B........................101.50 ...........................10.9 (CH) SPI Index Fund A ................93.27 ...........................18.2 (LU) PF Income B ........................137.48 .............................4.7 (LU) PF Dyn Yield 0-50 B ........103.44 .............................6.4 (LU) PF Yield B............................ 160.10 .............................6.6 (LU) PF Yield EUR B ...................139.34 .............................8.6 (LU) PF Gr. Inv Yld B .................100.82 .............................4.8 (LU) PF Gr. Inv Yld EUR B .........117.95 .............................6.6 (LU) PF Balanced B....................181.19 .............................8.3 (LU) PF Balanced EUR B ..........132.71 .............................9.8 (LU) PF Gr. Inv Bal B ................. 154.06 .............................6.5 (LU) PF Gr. Inv Bal EUR B ......... 86.47 ..............................7.4 (LU) PF Growth B .......................219.87 ...........................10.7 (LU) PF Growth EUR B ..............119.26 ........................... 11.4 (LU) PF Equity B .........................231.36 ...........................13.0 (CH) RE Fund Ifca ......................122.90 ..............................7.4 (CH) Comm Sel Fund A .............82.49 ............................-3.1 LPP 3 Portfolio 10......................168.30 ..............................5.1 LPP 3 Portfolio 25.......................154.05 ..............................7.2 LPP 3 Portfolio 45.......................171.05 .............................8.9