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1-Reflets#72-Couve:Mise en page 1 28/05/13 12:21 Page 1 Reflets JUIN 2013 // numéro 72 LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES SPORT L’esprit CIS Économie Dédommager les commerçants VILLE // page 10 Salon des jeunes Les 12-18 ans s’impliquent VILLE/REPORTAGE // page 20 DOSSIER // page 32 Premiers buts Retour aux origines PRENONS LE TEMPS // page 46 2-Reflets#72-Events:Mise en page 1 28/05/13 12:21 Page 1 SOMMAIRE REFLETS LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES MENSUEL DIRECTEUR DE LA PUBLICATION GABY CHARROUX SECRÉTARIAT DE RÉDACTION CATHY ANTON MAQUETTE VIRGINIE PALAZY GESTION ADMINISTRATIVE MICHÈLE SIMONETTI © SERVICE COMMUNICATION VILLE DE MARTIGUES – B.P. 60 101 13 692 MARTIGUES CEDEX – Tél : 0442443492 Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du directeur de la publication. EVENE QUARTIERS AU QUOTIDIEN QUOT 24 CONCEPTION MARTIGUES COMMUNICATION SA LE BATEAU BLANC BT C – CH. DE PARADIS B.P. 10 158 – 13 694 MARTIGUES CEDEX Tél : 04 42 41 36 00 fax : 04 42 41 36 05 [email protected] DIRECTEUR DE LA RÉDACTION THIERRY DEBARD RÉDACTEUR EN CHEF DIDIER GESUALDI [email protected] RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT MICHEL MAISONNEUVE [email protected] ÉVÉNEMENT 4 VILLE VIVRE ENSEMBLE ENSEM 8 DOSSIER DOSSIER NOTRE-DAME DES MARINS Main dans la main FERRIÈRES NORD De l’aide en plus // Parlons citoyenneté INTER-QUARTIERS Lavéra en fête du 7 au 10 juin // Un espace pour tous SAINT-JULIEN La fête de la vigne et du vin // L’expo collection CP CROIX-SAINTE L’année 2013 en peinture LA COURONNE/CARRO Vitesse : un appel à la vigilance // Carro, terre de pirates INTER-QUARTIERS De plantes et de pluie L’ESPRIT CIS 32 © F.M. 38 HISTOIRE Industrie Le goût du sel GROS PLAN Le chemin du sémaphore RENCONTRE Éric Dargent Surfeur for ever SPORT Premiers buts Retour aux origines ANIMATION Les vide-greniers L’art de vider son armoire PORTFOLIO Temps fort en mai Bienvenue au XIIe siècle PRENONS PRENO LE TEMPS RÉDACTION © G.S. AGEND AGENDA SOAZIC ANDRÉ, [email protected] CAROLINE LIPS, [email protected] GWLADYS SAUCEROTTE, [email protected] PHOTOGRAPHES FRANÇOIS DÉLÉNA, FRÉDÉRIC MUNOS, ESTELLE BEGUIN (stagiaire) PUBLICITÉ MARTIGUES COMMUNICATION RÉGIE PUBLICITAIRE Tél : 04 42 41 36 00 MONTAGE PUBLICITÉS FRANÇOISE BOREL IMPRESSION IMPRIMERIE CCI 13342 MARSEILLE CX 15 / Tél : 0491031830 DÉPOT LÉGAL ISSN 0981-3195 Ce numéro a été tiré à 23 500 exemplaires VIDÉO Des caméras en ville VOUS Jean-Claude // Jean-Marc ÉCONOMIE Dédommager les commerçants DITES-NOUS Robert Guédiguian VOUS Monique // Joseph, Étienne & Thomas DÉMOCRATIE Une journée de rencontres MUTUELLES Soulagement mitigé MP 2013 Les festins en musique TRIBUNES CHANTIERS Les réservoirs d’eau font peau neuve REPORTAGES POLITIQUE Des lycéens à l’Assemblée SALON DES JEUNES Les 12-18 ans s’impliquent MARTIGUES AU CŒUR DU SPORT 15 mai 1993, journée historique © F.D. PERMANENCES // ÉTAT CIVIL 50 En couverture : © Frédéric Munos REFLETS I JUIN 2013 3 2-Reflets#72-Events:Mise en page 1 ÉVÉNEMENT 28/05/13 Page 2 Le groupe de rap marseillais, les Psy 4 de la rime, a enflammé La Halle de Martigues lors de son concert donné en clôture du Salon des jeunes édition 2013. Un joli cadeau pour les nombreux fans de hip-hop ! FOUS DES PSY 4 4 REFLETS I JUIN 2013 12:21 2-Reflets#72-Events:Mise en page 1 28/05/13 12:21 Page 3 LA CHRONIQUE DE GABY CHARROUX CHRONIQUE « DEPUIS 50 ANS NOS CIS ONT VU PASSER DES GÉNÉRATIONS DE JEUNES SPORTIFS Député-maire de Martigues Juin… aux portes de l’été… Dans quelques jours le ton de notre saison estivale sera donné avec la traditionnelle fête de la musique. Une invitation à une promenade mélodique aux quatre coins de la ville avec à Ferrières, sur la place des Aires, une « carte blanche » laissée à notre jeunesse. Nous l’avons vu le mois dernier avec notre 13e salon à La Halle, Martigues ne manque pas de jeunes talents impliqués dans ses associations culturelles, artistiques ou sportives mais aussi dans des actions de citoyenneté. Le 21 juin sera une nouvelle occasion de les mettre à l’honneur et de les écouter. Voici aussi 50 ans déjà, que l’épanouissement des petits Martégaux, est pour nous essentiels. Cinquante ans, c’est l’âge de nos Centres d’initiation sportive plus connus sous le nom de C.I.S et dont nous pouvons être fiers de fêter aujourd’hui l’anniversaire. La rédaction de Reflets vous propose de revenir sur le demisiècle de ce service public qui n’a eu de cesse de grandir et d’évoluer pour s’adapter aux demandes, aux besoins et aux nouvelles pratiques. Ce dispositif unique, fleuron de notre politique sportive, a démarré en 1963 avec le premier C.I.S football et deux animateurs. Aujourd’hui nous proposons une trentaine d’activités aux quelque 1 700 enfants qui fréquentent ces Centres encadrés par 70 éducateurs diplômés. Et depuis des années, les frais d’inscription sont fixés à une participation symbolique des familles de 10 euros, afin que tous les enfants puissent s’inscrire dans la discipline de leur choix sans aucune barrière financière. En cette année 2013, il y a un autre anniversaire qui me tient aussi particulièrement à cœur : celui des 30 ans de nos conseils de quartier. Vous avez été très nombreux à répondre à notre invitation en février pour le premier rendez-vous de ce temps fort et plusieurs d’entre vous ont participé depuis à des ateliers pour réfléchir à nos conseils de demain. Je vous invite à participer vendredi 14 juin au Théâtre des Salins aux Assises de la démocratie participative qui permettront de faire le point sur le travail de réflexion mené par les habitants, les services de la Ville et leurs partenaires, les élus, et d’imaginer ensemble quelle démocratie à Martigues pour les prochaines années. Ce début d’été sera l’occasion de » nous croiser lors d’une des nombreuses fêtes dans nos quartiers ou encore lors des manifestations organisées dans le cadre de l’année culturelle MP13. Le musée Ziem dévoilera dès le 13 juin des œuvres du peintre Dufy, pour notre plus grand bonheur et pour celui des milliers de visiteurs qui, venus © Frédéric Munos d’ailleurs, en profiteront pour découvrir toutes les beautés de Martigues. REFLETS I JUIN 2013 5 2-Reflets#72-Events:Mise en page 1 ÉVÉNEMENT 28/05/13 12:22 Page 4 Depuis 31 ans, la France accueille l’été en musique. Ici au menu, on retracera tous les styles, du classique et du jazz en hors d’œuvre et des musiques actuelles jusqu’au bout de la soirée FÊTE DE LA MUSIQUE © Frédéric Munos Pour la trente et unième édition de la fête de la musique, à Martigues il y en aura pour tous les goûts et pour tous les âges ! INFOS PRATIQUES Informations et programmes Service Culture 0442443151 ou [email protected] Service Jeunesse 0442416377 Conservatoire de musique Tél : 0442421880 [email protected] Aux portes de l’été C’ est le premier événement festif et musical de l’été. Il ouvre la saison et peut lui en donner le ton. Alors cette année, avec les rendez-vous traditionnels de Martigues, le festival folklorique et la Soirée vénitienne en tête, doublés de Marseille Provence 2013, la fête précédera une saison particulièrement riche de rendez-vous culturels et musicaux. Une fois encore, on ne dérogera pas à la règle: la musique s’insinuera partout. Impossible de la rater, où que vous soyez. Disséminées dans chaque quartier, les scènes installées par les services Culture et Jeunesse délivreront des concerts où diversité des genres rimera toujours avec qualité musicale. Et pour cause, les groupes sont tous soigneusement sélectionnés par la Ville. Les incontournables de la fête Comme à l’accoutumée, c’est le conservatoire de musique qui ouvrira la fête, dès la fin d’aprèsmidi. À l’intérieur des murs, c’est le pianiste Jean-François Pons qui débutera son concert 6 REFLETS I JUIN 2013 dès 18h15. Son répertoire oscillera entre musique contemporaine et jazz. À 19 h, on reste dans le style issu de la tradition afro-américaine avec l’ensemble de jazz du conservatoire qui prendra place cette fois-ci dans la cour. À l’issue de ces concerts, la ville entière s’éveillera à la fête. Les aficionados de l’événement retrouveront à l’affiche certains habitués, comme les Carro Boys. Le duo est bien connu désormais, du village littoral bien sûr, et des Martégaux en général. Avec des airs de variétés enjoués, ils entraînent dans leur sillage les plus férus de musiques conviviales. Leurs concerts sont l’occasion de redécouvrir les airs bien connus du répertoire français. On y pousse aisément la chansonnette en dansant quelques pas. Le seul principe : s’amuser en musique ! Mais le cru 2013 sera aussi l’occasion de découvrir de nouvelles têtes. Des nouveautés en musique actuelle Les musiques contemporaines auront une bonne place sur les scènes de la ville. Le groupe Not 2-Reflets#72-Events:Mise en page 1 28/05/13 12:22 Page 5 ÉVÉNEMENT That Crazy, composé de trois jeunes musiciens martégaux en est un bon exemple. Délivrant un son à la frontière du punk et du rock, cette formation de semi-professionnels s’adonne aussi bien aux reprises qu’à la composition originale. Le duo de l’Elektro Comin’13 quant à lui est plus habitué des vinyls, samples et tables de mixage. Les deux compères, Myster T et Mark Marris sont tous deux DJ. Depuis des années, ils écument la région en quête de raves et autres nuits électroniques. Aujourd’hui, ils sont animés par l’envie de voir à Martigues l’éclosion de soirées dédiées à ce genre musical. Leur idée est aussi de faire tomber les clichés trop souvent associés à cette musique, en délivrant un message de respect des autres styles, dans une belle idée de vivre ensemble. Leur session musicale du 21 juin sera leur galop d’essai. En effet, les deux jeunes gens viennent tout juste de mettre sur pied leur association musicale, qui a vu le jour début juin. Une soirée aussi chaleureuse qu’éclectique en perspective ! // EURIA TABITA © Frédéric Munos La musique s’insinue dans chaque quartier, de Jonquières à Ferrières sans oublier L’Île ! MAIS AUSSI MAIS AUSSI « Les talents de la jeunesse mis à l’honneur à Ferrières © Frédéric Munos Une belle occasion de se balader en famille ! © Frédéric Munos C’est sur la scène de la place des Aires que la jeunesse martégale posera ses valises pour le 21 juin. Cette « carte blanche » aux jeunes a rencontré un tel succès l’année dernière pour sa première édition, que le service Jeunesse de la Ville n’a pas hésité à rempiler en offrant cette année encore cet espace d’expression musicale. « Cela s’inscrit dans le cursus que nous menons tout au long de l’année, en continuité du salon des jeunes et de sa soirée Jeunes talents, mais aussi du stage de musique que nous avons organisé en février dernier et qui a abouti à l’enregistrement d’un album par sept jeunes musiciens », explique Sébastien Machu, animateur du service Jeunesse. Cette scène au sein de la fête de la musique, c’est ainsi pour les jeunes le clou de leur saison. On y retrouvera quelques groupes bien connus : Urban Ideas, le duo composé de la guitariste Lydie et du chanteur Driss est d’ores et déjà programmé. Les danseurs de The Originals enflammeront la scène avec leurs chorégraphies de hip-hop, de salsa en passant par la danse classique. Bien d’autres musiciens seront de la partie, pour cette soirée qui prendra des airs de tremplin musical. » REFLETS I JUIN 2013 7 3-Reflets#72-Ville:Mise en page 1 28/05/13 12:22 Page 2 VILLE VIVRE ENSEMBLE ENSEMBLE Vidéo Des caméras en ville page 9 Portraits Jean-Claude et Jean-Marc page 10 Économie Dédommager les commerçants page 10 Dites-nous Robert Guédiguian page 11 Portraits Monique et Joseph, Étienne & Thomas page 12 Démocratie participative Une journée de rencontres page 12 Mutuelles Centre de santé : soulagement mitigé 13 MP 2013 Les festins en musique page 14 Tribunes page 15 Chantiers Les réservoirs d’eau font peau neuve page 16 Reportages La politique et les jeunes Des lycéens à l’Assemblée page 18 Salon des jeunes Les12-18 ans s’impliquent page 20 Martigues au cœur du sport 15 mai 1993, journée historique pour le FC Martigues page 22 Verminck en spectacle La Cie L’Ombre Folle a présenté sa création. Une reconstitution, in situ, de la vie des ouvriers de cette ancienne huilerie martégale, grâce à la participation de comédiens, danseurs et musiciens, amateurs et professionnels © Frédéric Munos 3-Reflets#72-Ville:Mise en page 1 28/05/13 12:22 Page 3 LA VILLE Vidéo DES CAMÉRAS EN VILLE Vingt caméras vont être placées en divers lieux de la ville, sous l’autorité de la municipalité, notamment aux entrées de ville et sur certains parkings. Mais pour les élus, rien ne peut remplacer les hommes sur le terrain Cette implantation devrait être achevée dans le courant de l’été. Un choix sur lequel le député maire Gaby Charroux tient à préciser : « Je pense que cela peut améliorer le sentiment de sécurité des habitants, mais comme nous l’avons toujours affirmé, c’est la présence humaine qui doit surtout être développée. C’est ainsi que dans le même temps nous mettons en place une brigade de parcs et jardins, avec des agents de proximité et de prévention qui circulent à vélo un peu partout dans le centre-ville. » Utiliser la vidéo, l’idée n’est pas récente à Martigues, mais comme l’indique le premier adjoint Henri Cambessédès ce n’était pas non plus une évidence : « La vidéo est un vieux dossier que nous avons lancé au tournant des années 2010. Mais à l’époque on craignait le désengagement de l’État en matière de déploiement des forces de police nationale. Nous avions, à juste titre, considéré que la vidéo risquait de venir en remplacement de la nécessaire présence humaine sur le terrain. La situation ayant changé, nous avons décidé d’installer des caméras en certains lieux publics. Nous en faisons donc « © Rémy Reponty Les ponts bleus sont l’un des secteurs qui devraient se retrouver sous l’œil des caméras, mais les lieux privés seront floutés. une utilisation mesurée, qui permettra de sécuriser certains endroits et de gérer une partie des flux automobiles. Il ne faut surtout pas empiéter sur les libertés individuelles, c’est une position de principe qui est la nôtre. » Gaby Charroux insiste particulièrement sur cette notion de liberté individuelle : « L’implantation des caméras doit s’accompagner VITE DIT Le bailleur social Nouveau Logis Provençal a décidé » d’installer des caméras dans les halls d’immeubles qu’il gère. À Canto-Perdrix, NLP représente 17 bâtiments pour 532 logements. Cette mesure est une première chez les bailleurs martégaux ; NLP l’a, cependant, déjà mise en place à Marseille. unos de la mise en place d’une charte d’éthique, avec un comité d’éthique qui veillera au respect de cette charte. » Un comité d’éthique qui comptera des associations comme la Ligue des droits de l’homme, et bien d’autres. Une réactivité immédiate La transmission des images se fait par voie hertzienne, ce qui s’avère moins coûteux que le câblage. La Ville a obtenu des subventions de la part du Fonds interministériel de prévention de la délinquance, puisque les services de l’État ont autorité en la matière. Thierry Dahman, directeur de la sécurité et de la tranquillité publiques, explique : « Pour nous, la vidéo sera un outil de gestion urbaine au sens large. Cela permettra d’apporter un appui dans le cadre d’enquêtes judiciaires. Nous aurons une vision des flux circulatoires et des lieux les plus fréquentés, des artères principales et des concentrations de commerces. Quelques caméras seront déployées aux entrées et sorties de ville. Nous aurons ainsi une réactivité immédiate en cas d’accident, de panne, ou de bouchon. Les images seront visionnées dans le Centre de sécurité urbain (Police municipale) ; enregistrées et stockées durant 14 jours, puis effacées. Toutes les caméras doivent être paramétrées pour flouter les lieux privés. C’est un système évolutif : des caméras pourront être déplacées, d’autres pourront être ajoutées. Mais il est bien évident que la vidéo ne remplacera aucunement la présence de nos hommes sur le terrain. » // MICHEL MAISONNEUVE REFLETS I JUIN 2013 9 3-Reflets#72-Ville:Mise en page 1 28/05/13 12:22 Page 4 VIVRE ENSEMBLE Jean-Claude Bonifay Profil sauveteur Chaque année depuis près de 30 ans, c’est le même rituel les matins d’été. Enfourcher son vélo et gravir le col de la Gatasse pour se rendre sur son lieu de travail: la plage! JeanClaude Bonifay est l’un des 16 maîtres-nageurs sauveteurs, pompiers volontaires, déployés tous les jours sur les quatre plages martégales. © François Déléna Un « job d’été » pour ce professeur d’EPS. Il est passé de simple équipier au statut de chef de poste et de secteur et même après 28 saisons, « Le plaisir y est toujours », confie-t-il. Avec son short rouge, il a sillonné les plages de Fos, Salin-de-Giraud, mais ce sont celles de Martigues qu’il affectionne le plus, et notamment SainteCroix. « Ma plage de prédilection, celle qui m’a adopté et que je connais sur le bout des doigts, dit-il. Elle est belle, simple et sauvage. » Parfois dangereuse aussi… « Notre rôle, c’est de sensibiliser le public, faire en sorte qu’il se sente en sécurité », résume Jean-Claude Bonifay. Car la mer peut parfois se montrer sans pitié. De sa première saison comme sauveteur, il se souvient de l’ambiance « extraordinaire » au sein de l’équipe, les parties de plongée, de pêche, les moments de partage… Et le dernier jour, un souvenir marquant : « Un homme avait disparu au large de La Couronne Vieille. Quand on est arrivé, il était mort noyé, coincé sous une roche alors qu’il chassait. À 20 ans, on est sauveteur et on se sent invulnérable. On ne pense pas que ça peut arriver si vite, par une si belle journée. » Aujourd’hui, à 58 ans, il transmet son savoir-faire aux jeunes recrues. Un passage de relais car Jean-Claude Bonifay songe à prendre sa retraite de maître-nageur : « J’espère que la relève aura la même passion », conclut-il. // C.L. Jean-Marc Moretti Amoureux de la nature Si vous partez en balade avec l’association Sensibilisation et protection de la nature et de l’environnement, il y a de fortes chances pour que l’animateur qui vous dit tout sur la faune et la flore soit Jean-Marc Moretti. Après avoir tâté de divers métiers, dont celui de psychologue du travail © Michel Maisonneuve pour lequel il a été formé, JeanMarc a décidé, au début des années 2000, de ne travailler qu’en contact avec la nature. « J’ai toujours aimé me promener dans la campagne, même dans l’enfance. Je me suis formé grâce à Francis Francisca. J’ai appris à nommer les différentes espèces en marchant et en l’écoutant. » Peu à peu, Jean-Marc est devenu un référent qui accompagne des groupes d’enfants ou d’adultes sur les sentiers permettant de découvrir la Côte Bleue ou les forêts environnantes. « Je ne m’en lasse jamais, la nature est en renouvellement permanent. Les enfants se montrent très intéressés par ces balades, quant aux adultes ils viennent assez motivés, mais je suis un peu surpris par la méconnaissance qu’ont les gens de leur milieu naturel. » Un milieu qu’il est urgent de protéger, et par ses explications Jean-Marc y contribue grandement. // M.M. 10 REFLETS I JUIN 2013 Économie DÉDOMMAGER LES COMMERÇANTS Suite aux travaux du Cours, la Ville met en place une commission d’indemnisation pour les commerçants © Frédéric Munos La Ville palliera l’impact des travaux sur une partie des activités des commerçants. Un rapport gagnant-gagnant entre la municipalité et les commerçants de Jonquières impactés par les travaux de rénovation du Cours du 4 Septembre. C’est ce que souhaite mettre en place la municipalité avec la toute récente élaboration d’une Commission d’Indemnisation Amiable. L’idée est simple : que les commerçants puissent être dédommagés des pertes de marges brutes sur leur chiffre d’affaires, causées par les travaux. Cette commission se réunira au début de l’été. À partir de ce moment les commerçants pourront se procurer les dossiers de demande d’indemnisation et les pièces indispensables à leur montage. Indemnisation, mode d’emploi La commission a tout d’une cour officielle. Elle se substitue intégralement au Tribunal Administratif, et en y recourant, le commerçant renonce ainsi de facto à le saisir. Et pour cause, ce n’est autre que le président du Tribunal Administratif qui sera chargé de la supervision de la commission. Elle sera complétée d’élus municipaux, de représentants du Centre des impôts, de la Chambre des métiers, de la Chambre de commerce, de l’ordre des experts comptables,et de l’association des commerçants de Jonquières. Dans un premier temps, ce collège sera chargé d’analyser les prétentions du boutiquier pour vérifier que les pertes avancées dépendent bien des travaux. Pour ce faire, la commission se penchera sur les trois dernières années d’activité en vue d’établir une comparaison des chiffres. Après avoir déterminé un montant le plus juste possible, un taux sera appliqué. Il sera de 80 % du préjudice subi. La procédure se poursuivra par la validation en conseil municipal, où les sommes ainsi déterminées seront soumises au vote des élus. Au total, ce sont 150 commerçants qui sont concernés par cette action. Plusieurs réunions ont déjà eu lieu avec les services de la Ville. « C’est une bonne chose que cette commission d’indemnisation voie le jour. On l’avait réclamée parce que 3-Reflets#72-Ville:Mise en page 1 28/05/13 12:22 Page 5 LA VILLE vite dit Dites-nous... s les travaux ont eu un effet sur notre activité. On sait que le Cours sera plus beau qu’avant, mais ça a été compliqué à gérer pour nous, surtout en cette période de crise. Pour ma part, j’estime à environ 25000 à 30000 euros la perte de chiffre d’affaires sur la période », explique Monsieur Chalaye, de la librairie éponyme. Du côté du bar O’Majestic, bien que le principe de la commission soit assez bien accueilli, le gérant relativise. « On a poussé à ce qu’elle se mette en place mais on aurait souhaité une procédure plus simple, avec une comparaison simplement sur les chiffres de l’année dernière plutôt que sur les trois dernières. On craint une procédure trop lourde à monter », tempère Monsieur Nastro qui redoute une rétribution tardive. Pour autant, afin de rendre les indemnisations le plus juste possible, le travail de la commission peut prendre un certain temps. Mais bien moindre qu’une action classique de saisie du Tribunal Administratif. L’objectif est d’éviter que les commerçants ne se lancent dans des procédures contentieuses très longues et onéreuses pour les deux parties. // EURIA TABITA ROBERT GUÉDIGUIAN © M.M. 1er mai vs austérité Près de 300 personnes ont défilé sous les banderoles de la CGT, de la FSU, du PCF et du Front de Gauche et de diverses associations lors du défilé du 1er mai à Martigues. Avant la déambulation jusqu’au jardin du Prieuré, les prises de paroles ont dénoncé l’austérité ambiante. © F.M. Baignade en toute sécurité Quatre plages martégales sont désormais surveillées, et ce jusqu’à la première semaine de septembre, par des maîtres-nageurs sauveteurs : Carro, le Verdon, Sainte-Croix, la Saulce et les Laurons. En juin et septembre, de 11 h à 19 h et en juillet août de 11 h à 20 h. © F.M. De Cannes à Martigues © Frédéric Munos Monsieur Chalaye, le libraire. Maritima a invité 14 auditeurs à l’ouverture du 66e festival de Cannes… Au multiplexe martégal ! Champagne, limousine et tapis rouge attendaient les heureux gagnants, tous sur leur 31, qui ont pu assister en avant-première, à la projection de « Gatsby le Magnifique ». Réalisateur, scénariste, producteur Propos recueillis par Didier Gesualdi Parlez-nous du film que vous tournez actuellement ici à Martigues. J’ai déjà tourné ici Dieu vomit les tièdes en 1989 et À la vie à la mort en 1994, plus précisément à la calanque de Ponteau au restaurant La caravelle. Aujourd’hui, j’ai décidé de retourner sur les « lieux du crime » avec ce nouveau film. Il s’intitule Au fil d’Ariane, c’est une vraie divagation, une fantaisie extravagante, dans laquelle on suit le personnage interprété par Ariane Ascaride. Il est construit comme un cadavre exquis : on passe d’un personnage à l’autre, jusqu’à ce lieu du bout du monde, qui semble irréaliste. Il s’agit d’une comédie : j’avais d’autant plus envie de légèreté que je vais préparer un film au sujet plus grave dès l’année prochaine, sur la transmission du génocide arménien à l’occasion du centenaire. Vous êtes fidèle à une équipe et à des lieux, dont Martigues. Je crois beaucoup au fonctionnement de troupe, comme au théâtre. Je considère ainsi Marseille, Martigues comme mon décor. J’y ai une troupe permanente, des invités nous rejoignent parfois, je peux y raconter toutes les histoires du monde : comédie, tragédie, mélodrame, histoire d’amour ou plus politique. En cela, Martigues © DR est une ville éminemment cinématographique. J’ai une référence absolue : le premier grand film d’art, populaire et grand public que j’ai vu, c’est Toni de Jean Renoir. J’ai tourné en 1989 à l’endroit exact où meurt Toni, sous le pont de Caronte. C’est un décor qui appelle tous les imaginaires avec les trains qui passent au-dessus des bateaux du canal. On y retrouve toutes les circulations, les échanges de cette terre d’immigration et la force des contrastes entre la beauté des décors naturels et les usines. Comment définiriezvous votre cinéma? Populaire, politique? J’ai toujours voulu faire du cinéma populaire. J’ai été formé par le cinéma italien des années 1970, qui était le meilleur cinéma du monde, d’un niveau artistique extraordinaire, mais qui n’oubliait pas d’être public. Je crois qu’on peut faire des films du peuple, sur le peuple et qui montrent toute sa complexité, qui lui donnent toute la gloire dont il est porteur sans même le savoir. Les films populaires sont ceux qui montrent que le peuple est capable de toutes les passions, pour en finir avec l’idée que celles-ci sont l’apanage des grands. Mon cinéma est profondément politique parce qu’il honore et prend parti pour un camp, il ne cesse de montrer la grandeur des pauvres gens. C’est un acte qui va dans le sens de l’émancipation. REFLETS I JUIN 2013 11 3-Reflets#72-Ville:Mise en page 1 28/05/13 12:22 Page 6 VIVRE ENSEMBLE Monique Magnan Démocratie participative Une loi de respect UNE JOURNÉE DE RENCONTRES Depuis avril 2012, Monique Magnan est la présidente de l’antenne martégale de l’association Pour le droit à mourir dans la dignité. Avec quarante autres membres, sur un secteur qui va de Carry à Arles, elle milite pour que les personnes en fin de vie, en situation de souffrance physique © Frédéric Munos ou psychique, puissent choisir le suicide assisté dans un cadre légal : « Récemment, des cas dramatiques comme celui de Chantal Sebire ont sensibilsé l’opinion à la tragédie que représente la fin de vie dans la souffrance. En 2002, la loi Kouchner a été votée. Elle a défini le droit esentiel pour le patient de pouvoir obtenir son dossier médical. » La loi Léonetti qui suivit, permit de développer les soins palliatifs, elle donne aussi le droit au patient de refuser un traitement et l’obligation au médecin de calmer la douleur même cela accélère la mort du patient : « C’est une loi qui est en progrès par rapport au vide qui existait, poursuitelle, mais elle laisse toujours le pouvoir aux médecins. Certes, elle permet à la personne de refuser les soins et de s’alimenter, mais dans ces conditions, mourir prend alors beaucoup de temps et tout le monde souffre, y compris les familles et même le personnel soignant. » Monique Magnan et son association militent pour l’adoption d’une loi qui permetterait à une personne en souffrance de mourir au moyen d’un produit létal. Le 13 juin, l’association organise une réunion publique sur ce sujet à 17 h, à la salle Hurard de la Maison du tourisme. // S.A. – www.admd.net Tél. : 06 22 98 25 69 Joseph, Étienne et Thomas Triplette gagnante Le plus grand, Joseph Colomban, a 13 ans, les deux autres, Thomas Léali et Étienne Elegido, en ont 12. Les deux premiers sont du genre à « crier et s’énerver pour un rien », selon leurs propres termes. Le dernier est plutôt « cool ». Tous trois sont réunis par l’amitié, mais surtout par une passion commune pour la glisse. Fils de surfeurs, membres de Lou Martegue Surf Club, ils viennent d’intégrer une équipe d’entraînement dans l’espoir de participer aux championnats de France, à la rentrée prochaine. « Ce serait l’occasion d’avoir une expérience de la compétition sur de vraies vagues », com© Frédéric Munos mentent-ils. Ils ont goûté à celles du Cap Breton cette année, se mesurant à des concurrents qui s’entraînent toute l’année sur l’océan. En Méditerranée, nos jeunes surfeurs se sont déjà hissés sur les marches du podium à Marseille, en catégorie benjamins. Et quand ils ne sont pas dans l’eau que font-ils ? Du skate ! Des mordus de glisse, montés sur une planche de surf dès 7 ou 8 ans. « Je voulais arriver à faire un truc que mon père maîtrisait et pas moi », raconte Étienne. Une affaire de testostérone donc et les adolescents savent déjà qu’elle attire les filles… « Le surf, c’est pratique pour draguer », finit par lâcher l’un d’eux, dont on taira le nom. Ils rêvent de filles, de soleil… Comme tous les adolescents de leur âge finalement ! // C.L. 12 REFLETS I JUIN 2013 Elle aura lieu le 14 juin de 15 à 19 h au théâtre des Salins © François Déléna En février a été donné le coup d’envoi de la célébration des 30 ans des Conseils de quartier. Des ateliers de travail et des tables rondes se déroulent depuis, qui ont réuni un grand nombre d’habitants volontaires. Le contenu de ces rencontres et réflexions aboutira le vendredi 14 juin à des Assises de la démocratie participative. Les manifestations commencent dès 15 h avec l’ouverture des Assises par Henri Cambessédès, 1er adjoint chargé de la démocratie participative. Les ateliers auxquels ont participé les habitants feront l’objet d’un compte rendu animé par l’urbaniste et maître de conférences Philippe Méjean, avec la participation d’un politologue et d’Henri Cambessédès. Deux tables rondes s’en suivront, en présence de Jean-Claude Sautel, ancien adjoint aux affaires sociales, qui fut initiateur des Conseils de quartier à leur création. La première réunira les professionnels, Sophie Bertran de Balanda de la Direction de l’urbanisme, Jean-Guy Combaret, directeur général des services techniques, et Pierre Cerdan directeur général adjoint de la Direction habitat et démocratie participative. La seconde sera présentée par les habitants ayant œuvré dans les ateliers, ainsi que par deux élues : Nathalie Lefebvre et Sophie Degioanni. Un débat avec la salle conclura cette première phase, avant la réunion plénière qui doit débuter à 17 h 30 par l’intervention du député-maire Gaby Charroux. Ce sera l’occasion pour Philippe Méjean de présenter la synthèse des ateliers participatifs ; puis pour Paul Ariès de donner une conférence sur le thème : Démocratie participative à Martigues, préparer les 30 ans à venir. Un débat public permettra d’imaginer quelques réponses à cette vaste question. // MICHEL MAISONNEUVE vite dit Concert Samedi 8 juin, à 21 h à la chapelle Notre-Dame de Miséricorde, un concert sera donné par le duo Wakhan composé de Jean-Michel Robert et Mathias Autexier. Utilisant des instruments rares chez nous (rebab, saz, cetera, guiterne, zarb, oudou, daff, req) ils interpréteront des musiques traditionnelles des montagnes afghanes jusqu’aux côtes de la Corse. Tarifs : 12 et 6 euros, gratuit pour les enfants et les jeunes du conservatoire. 3-Reflets#72-Ville:Mise en page 1 28/05/13 12:22 Page 7 LA VILLE Mutuelles CENTRE DE SANTÉ : SOULAGEMENT MITIGÉ Le Grand Conseil de la Mutualité voit ses activités pérennisées et ses effectifs réduits La première réaction à l’annonce de la pérennisation des activités du Grand Conseil de la Mutualité a été le soulagement. Mis en redressement judiciaire depuis la fin 2011, le GCM sort de l’ornière. Après décision du Tribunal de Grande Instance de Marseille, un plan comptable sur 10 ans a été adopté. Mais il a fallu en payer le prix puisque d’environ 1200 salariés, les effectifs des différentes entités que gère le GCM sont tombés à 870 ; 3 centres optiques ont été fermés ainsi qu’une pharmacie mutualiste. Donc, le soulagement est mitigé, d’autant qu’Hélène Honde, déléguée CGT du personnel du GCM, déplore « la dénonciation de plusieurs accords d’entreprise et des conditions de travail qui vont s’aggravant ». De nombreuses questions restent en suspens : quel projet sanitaire le GCM va-t-il mettre en place pour répondre aux besoins des populations avec des moyens plus réduits ? Rappelons que le Grand Conseil de la Mutualité est vite dit © F.M. Printemps des lycées © Frédéric Munos le premier réseau de soins privés à but non lucratif du département, il touche une population évaluée à 200 000 personnes. On attend beaucoup du Pacte territoire-santé annoncé fin 2012 par la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine. Ce plan de lutte contre les déserts médicaux entraînera-t-il une réorganisation de l’offre de soins contrebalançant les disparités croissantes en matière de santé ? Aujourd’hui en France, 30 % de la population renonce à se soigner faute d’argent. C’est ce qu’ont rappelé les intervenants lors du grand débat public sur la santé qui a eu lieu à l’Hôtel de Ville, le 21 mai dernier. Oui, bien des questions restent en suspens, que l’on peut résumer en une seule : la médecine en France doit-elle être gérée comme une entreprise visant en premier lieu la rentabilité financière? // MICHEL MAISONNEUVE Près de 2000 jeunes, venus de 122 lycées publics et privés et centres de formation de la région PACA, ainsi que 152 professeurs accompagnants se sont réunis sous et autour de La Halle de Martigues pour le Printemps des lycéens et des apprentis. L’édition 2013, la 21ème, portait sur le thème de « l’énergie ». Musique, danse, sport, théâtre, arts plastiques, mode… Les jeunes ont une nouvelle fois eu l’occasion de se retrouver, de se rencontrer, et surtout de faire la démonstration de leurs talents, dans un autre cadre que le cadre scolaire. REFLETS I JUIN 2013 13 3-Reflets#72-Ville:Mise en page 1 28/05/13 12:22 Page 8 VIVRE ENSEMBLE MP 2013 LES FESTINS EN MUSIQUE L’harmonie municipale rencontre les musiciens de la région, à Port-de-Bouc © Frédéric Munos L’orchestre d’Harmonie du conservatoire de Martigues en pleine répétition. Samedi 22 juin, l’Harmonie municipale du conservatoire sort de ses murs pour offrir une soirée musicale bien particulière. En effet, ses musiciens rencontreront les instrumentistes venus d’Istres, d’Arles, de Port-de-Bouc et de Saint-Mitre-lesRemparts. Le contexte sera tout aussi exceptionnel : ils se produiront en effet pour les Festins de Méditerranée, orchestrés dans le cadre de Marseille Provence 2013, sur le port 14 REFLETS I JUIN 2013 de plaisance de Port-de-Bouc. Avant de se délecter des mets préparés par le chef du restaurant marseillais Le ventre de l’architecte, Alexandre Mazzia, le public s’emplira d’abord les oreilles. Dès 18 h, cuivres et clarinettes accueilleront le public pour un apéritif musical, au bord du quai. Comme tous festins dignes de ce nom, que l’on imagine telle une grande tablée médiévale où l’on ripaille, festoie et chante de bon cœur, c’est la musique qui servira de trait d’union. Ainsi, les percussions port-de-boucaines annonceront ensuite le moment le plus intense des Festins à savoir le rassemblement des harmonies, sur la grande scène. Celle-ci sera le théâtre de la rencontre entre les 150 musiciens de tous âges, issus des différents conservatoires, d’Arles à Martigues en passant par Istres. Et le programme plaira forcément au plus grand nombre. Le répertoire balaye les styles : variété, jazz, musique de film mais aussi opéra. Cet éclectisme que s’efforce de travailler tout au long de l’année l’Harmonie martégale, qui regroupe instrumentistes à vent mais aussi percussionnistes, dirigée par Guy Badino. La rencontre des Festins illustre ainsi bien l’un des buts poursuivis par le conservatoire : l’échange et le partage de projets musicaux avec les ensembles de la région. // EURIA TABITA vite dit © F.M. Amoureux de vieux papiers Ils étaient nombreux, les amateurs de livres anciens, de vieilles cartes postales et autres vinyles à venir flâner dans les allées de la foire aux livres anciens et vieux papiers, dans le quartier de L’Île. À la recherche de cartes marines pour certains, de dessins pour d’autres, du parfum nostalgique du grenier de nos grands-mères que l’on retrouve dans les vieux ouvrages feuilletés par d’autres mains inconnues… C’est surtout le plaisir de fouiner, plus que celui de trouver l’objet convoité, qui a attiré le public au bord du canal. 3-Reflets#72-Ville:Mise en page 1 Tribunes 28/05/13 12:22 Page 9 Les textes de cette page réservée aux différents groupes du Conseil municipal sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs. LA VILLE Groupe communiste et partenaires Depuis 30 ans, les conseils de quartier sont une des instances de concertation permettant à Martigues de développer et de mettre en avant la démocratie municipale. Mis en place dans un premier temps dans les grands ensembles d’habitat social, ils ont rapidement couvert tout le territoire. Même si aujourd’hui, nos 23 conseils fonctionnent de manière satisfaisante, nous avons souhaité profiter de leur trentième anniversaire pour faire le point sur l’expérience de ces années écoulées et surtout, pour réfléchir à la manière d’améliorer la mobilisation et la participation des habitants. Un conseil de quartier ne peut être efficace que si la population y participe. Nous vous invitons donc à nous rejoindre vendredi 14 juin au Théâtre des Salins pour les Assises de la démocratie locale durant lesquelles chacun (citoyens, professionnels, élus) pourra faire part de sa réflexion et de ses ambitions pour que notre Ville continue à se développer harmonieusement sur les bases de la concertation. Cette démocratie, essentielle, va à l’encontre du projet de métropole porté par le gouvernement. Ici à Martigues, nous refusons ce projet qui concentre les pouvoirs dans les mains d’une minorité et qui éloigne les citoyens de leurs élus et des centres de décision. http://martiguesdialogue.blogspirit.com Groupe communiste et partenaires – http://martiguesdialogue.blogspirit.com Groupe des élus socialistes François Hollande, un an après… Le gouvernement agit pour redresser la France, rétablir la justice sociale et préparer l’avenir. Face à l’urgence et après dix ans de sarkozysme qui ont aggravé le chômage, les inégalités et la dette, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault met en œuvre le redressement budgétaire, productif et éducatif du pays. Les emplois d’avenir, les contrats de génération, le pacte de compétitivité, la banque publique d’investissement, la mise en place de véritables négociations entre partenaires sociaux, le recrutement de plus de 40000 enseignants, la revalorisation du Smic, la revalorisation de l’allocation de rentrée scolaire, le mariage ouvert aux couples de même sexe, le renforcement de la loi SRU, la priorité donnée à l’école primaire, la réforme des rythmes éducatifs font partie des engagements tenus pour répondre à l’urgence sociale. Le déclin n’est pas notre destin, nous ne nous y résignons pas et nous poursuivrons notre travail en assumant les exigences du pouvoir. Le changement est en marche. L’action du Gouvernement ne peut être jugée au bout d’un an même si les attentes, les impatiences, parfois les inquiétudes sont légitimes. Aux côtés du Gouvernement, nous continuerons à agir avec détermination. Retrouvez notre actualité sur www.psmartigues.com. Sophie Degioanni, Présidente du groupe socialiste Groupe Énergie nouvelle Ma conception de la politique municipale est toujours la même depuis le début : l’intérêt de Martigues et de ses habitants doit primer sur tout le reste, sans aucune considération partisane ou politique. Dans l’opposition, cela se manifeste d’abord par voter les projets satisfaisants pour notre ville ; nous votons environ 9 fois sur 10 pour les délibérations présentées (subventions aux associations et en faveur des manifestations culturelles et sportives, programmes de construction immobiliers, grands équipements municipaux…). C’est également dénoncer et s’opposer aux idées nous paraissant mauvaises pour notre commune, comme par exemple résoudre le problème des algues sur Ferrières par le bétonnage de la plage, créer une passerelle entre l’Île et la Mairie, investir 10 millions d’euros dans l’agrandissement du Musée ZIEM… C’est enfin formuler des propositions pour Martigues. Sur ce dernier point, j’ai été particulièrement heureux de constater que Monsieur CHARROUX a repris 2 des idées que nous avons présentées, après pourtant les avoir copieusement critiquées : mettre en place un système de vidéoprotection à Martigues (même si celui en cours est nettement insuffisant) et la création d’un fonds d’indemnisation des commerçants victimes des travaux sur Jonquières. Voilà une opposition constructive et responsable. Mathias Pétricoul Groupe des indépendants et partenaires pour Martigues Marseille capitale de la culture 2013 la grosse arnaque?? Ou l’annonce de la grande gabegie politico financière et administrative qui se profile avec l’avènement inéluctable de la grande métropole Marseille Aix. En effet on peut se poser beaucoup de questions sur les travaux et les animations prévues dans le cadre de cette manifestation « d’envergure européenne » dont des dizaines de millions d’euros ont été engagées. À l’heure où nous devons sans cesse nous serrer la ceinture nous sommes inquiets pour la gestion de ces moyens financiers et sceptiques pour les retombées économiques que cela va générer. Le pain et les jeux c’était bon au temps de l’ancienne Rome. Avec un travail et un logement, la fête peut être faite avec une meilleure sérénité, ce qui n’est pas le cas actuellement pour beaucoup de nos concitoyens. Aujourd’hui nous pensons que les priorités budgétaires doivent être orientées vers le travail, le logement et la sécurité. Nous attendons en vain: le contournement de l’A 55, la création de pôles de compétitivité liés à l’agrandissement des bassins ouest de Fos/mer, au maintien de la pétrochimie et aux énergies nouvelle génération dans le cadre du développement durable. Des pôles emploi plus performants etc. Gaby Granier et Vincent Cheillan Groupe Martigues en marche Les commissions de quartier Il y a trente ans, Jean-Claude SAUTEL et Jean PATTI ont œuvré pour la mise en place des commissions de quartiers dans notre commune. En effet avec la croissance démographique de Martigues, les besoins des habitants évoluaient, et ce que la ville proposait alors n’était pas toujours en adéquation avec ce que le citoyen en attendait. Le but était donc d’organiser des réunions dans chaque quartier, où les habitants pourraient venir exposer aux élus et techniciens municipaux, les problèmes qu’il rencontrait au quotidien dans son environnement : c’était donc une « grande idée » démocratique… à l’origine. Il en a découlé toute une structure d’organisations de petits travaux (désherbage, entretien voirie…), avec embauches de personnes dans leurs quartiers. Ainsi chacun se sentait concerné par la vie de son quartier. Mais trente ans plus tard, qu’en est-il advenu ? Certes, les commissions de quartier ont perduré, et se sont multipliées : on en compte aujourd’hui 23. Mais il semblerait que les rôles se soient inversés : ce n’est plus la population qui vient faire part de ses attentes, mais l’équipe municipale qui vient prêcher la « bonne parole » auprès de ses électeurs. Nous sommes prêts à parier que cette année, période pré-électorale, en sera une parfaite illustration… www.martiguesenmarche.eu Élu de Ensemble pour Martigues, citoyenne, écologique et solidaire Alors que les sénateurs ont commencé l’examen de la loi sur la réforme des collectivités territoriales avec notamment la création de la métropole Aix Marseille Provence (AMP, l’administration aime bien les sigles !!) qui prévoit dans son projet de ne laisser aux communes que, peut-être, la gestion des fleurs et chrysanthèmes, le soleil revient et avec lui l’envie de jardiner. Saluons l’initiative de la ville d’impulser la création, nous l’espérons pérenne, d’un jardin partagé à Notre Dame des Marins après celui déjà existant à la maison de quartier Jeanne Pistoun. Dans ce dernier lieu qui a été agrandi c’est une dizaine de familles qui cultivent un lopin de terre, c’est un lieu qui crée beaucoup de liens sociaux, poursuivons cette initiative car cela permettra, dans la continuité de l’éducation du goût de nos enfants à l’école, à leurs parents de se nourrir de produits sains. Pour ceux qui ne peuvent pas jardiner vous pouvez manger de bons produits « juteux et croquants » en réservant des paniers à l’Amap qui vient à la MJC tous les mercredis ou bien auprès des agriculteurs qui vendent en direct sur la commune ou sur les marchés. Bon appétit ! s’il nous reste que cela, faisons-en profiter les producteurs responsables et solidaires de nos territoires Que vive les AMAP et non la métropole AMP projetée. G. Étienne – Pour prendre connaissance de la plateforme et des actions du collectif : http://www.associations-citoyennes.net/ REFLETS I JUIN 2013 15 3-Reflets#72-Ville:Mise en page 1 28/05/13 12:22 Page 10 L’ACTU DES CHANTIERS Eau potable LES RÉSERVOIRS D’EAU FONT PEAU NEUVE Les travaux de rénovation de la petite cuve des réservoirs d’eau de Lavéra viennent de s’achever © DR Chaque année, les services techniques de la régie des eaux du pays de Martigues procèdent au contrôle minutieux des réservoirs d’eau potable des trois communes de l’agglomération. Vidés, ils sont ensuite nettoyés puis stérilisés. La régie en profite ainsi pour faire une inspection profonde de leur état. C’est suite à ces examens que la décision a été prise. Le réservoir de Lavéra, d’une capacité de 500 m3, doit subir le même sort que son voisin plus volumineux : une réfection de son revêtement. En effet, la surface de la cuve de 1 000 m3 avait été rénovée il y a trois ans. « Les cuves de la commune ont environ 50 ans. Elles sont en béton et il peut y avoir des claquements de ferraille. Leur état général est bon, mais en amont de toute dégradation et pour respecter la qualité de l’eau, des réparations peuvent être nécessaires », explique Antoine Bolino, technicien d’étude travaux à la Régie des eaux. Durant un mois, des travaux ont été menés sur Infrastructure LE CONSERVATOIRE DE MUSIQUE PREND FORME © Frédéric Munos C’est l’un des chantiers les plus importants réalisés par la Ville ces dernières années. Les travaux du conservatoire de musique Henri Sauguet, situé sur le site Pablo Picasso où a déjà été implantée l’école de danse, avancent à grands pas et la réalisation du gros œuvre devrait 16 REFLETS I JUIN 2013 prendre fin en octobre prochain. Le projet comprend vingt-trois salles (salles de cours, studios de répétition et d’enregistrement), des locaux administratifs, une médiathèque, un espace détente et surtout une imposante salle de spectacle comprenant une scène de 200 m2 ainsi que trois cents places de spectateurs. Le tout est réparti sur trois niveaux, soit près de 3 800 m2 de superficie avec de nombreuses ouvertures sur la pinède environnante. Un important travail d’acoustique va être réalisé sur ce nouvel équipement afin d’insonoriser de façon optimale chaque espace de travail. Au final, les deux structures conjuguées, danse et musique, pourront accueillir près de 1 600 élèves dès la fin des travaux programmée en janvier 2014. // SOAZIC ANDRÉ le revêtement. Après un gros décapage, et le sablage du support, une multicouche de produits est appliquée sur la surface. Les produits qui la composent répondent tous aux normes ACS – Attestation de Conformité Sanitaire –, une norme stricte de qualité de potabilité. Agissant comme une résine de bateau, le revêtement en époxy est parfaitement étanche, mesure 3 mm d’épaisseur pour un poids d’un peu plus d’un kilo par m2. Vient ensuite la phase de séchage, puis la stérilisation avant la remise en eau. Les résultats sont probants. « Sur la cuve de Lavéra restaurée en 2010, les contrôles annuels ont permis de découvrir une surface impeccable ! » constate le technicien. Ce bilan positif a poussé la régie à passer à la vitesse supérieure : elle entame ainsi une phase importante de travaux de réfection sur les quelque 16 cuves dont elle a la compétence. Les rénovations de trois réservoirs supplémentaires sont d’ores et déjà dans les cartons. Elles débuteront en janvier prochain. Avant cela, la régie ne peut pas se permettre de mener les travaux, les réserves d’eau étant susceptibles de se trouver très sollicités au cours de l’été. // EURIA TABITA vite vu © F.M. Réouverture Après plusieurs mois de travaux, la bretelle d’autoroute desservant la route de Port-de-Bouc a été rouverte, en mai dernier, à la circulation. Les travaux se portent désormais sur le retraçage de la voie de la bretelle en question, allant vers Croix-Sainte pour la relier vers le futur giratoire en cours de construction. 3-Reflets#72-Ville:Mise en page 1 28/05/13 12:22 Page 11 PUB Les 50 ans des CIS 3-Reflets#72-Ville:Mise en page 1 28/05/13 12:23 Page 12 VIVRE ENSEMBLE / REPORTAGE LA POLITIQUE ET LES JEUNES Des lycéens à l’Assemblée Des lycéens martégaux se sont rendus à l’Assemblée nationale pour suivre Gaby Charroux dans son rôle de député. Un voyage initiatique dans les coulisses de la politique qui a permis aux jeunes de comprendre tout le sens du terme citoyen «» GWLADYS SAUCEROTTE // FRANÇOIS DÉLÉNA SUR LE VIF « La chose démocratique doit être entre toutes les mains. C’est très bien que des jeunes de cet âge entendent les questions au gouvernement car il n’y a pas d’âge pour commencer. » Gaby Charroux, député-maire de Martigues. 18 REFLETS I JUIN 2013 C’ est une aventure un peu folle qu’ont vécue, le mois dernier, sept lycéens issus des trois établissements martégaux : se glisser, le temps d’une journée, dans la peau d’un député, en l’occurrence celle de Gaby Charroux. Pour la petite équipe la première mission consiste alors à assurer un emploi du temps très chargé. Départ du train pour Paris à 6 h 25 du matin, arrivée dans la capitale trois heures plus tard. Là, pas de temps mort, les rames de métro s’enchaînent jusqu’à la station au nom sans équivoque d’Assemblée nationale. C’est l’assistant parlementaire, Gérard Frau qui accueille les élèves. Direction la salle de réunion d’un bâtiment annexe de l’Assemblée pour un rappel du rôle de député et du fonctionnement du Parlement. « Un député a trois missions, souligne l’assistant. Élaborer et voter les lois, élaborer le budget de la Nation et contrôler le gouvernement. » Lors de cette réunion, les élèves ont aussi pu rencontrer Gaby Charroux. Très disponible, le député-maire s’est volontiers laissé prendre au jeu des questions-réponses avant de partir pour une commission d’enquête sur la sidérurgie. Au deuxième étage du même immeuble, les élèves ont découvert avec étonnement le bureau du député. Une pièce plus petite que l’on imagine composée de deux bureaux et d’un lit d’appoint. Un accès sous-terrain jusqu’à l’Assemblée permet uniquement aux députés de rejoindre l’hémicycle. C’est donc par la route, et après une pause repas sur les Champs Élysées, que les jeunes se rendent à l’Assemblée nationale ou plutôt au palais Bourbon, sublime bâtiment érigé au XVIIIe siècle. Comme dans une cour d’école Au sortir de la séance de questions au gouvernement chacun y va de son commentaire. « Lorsque l’on pénètre dans ce lieu et plus particulièrement dans l’hémicycle où siègent les députés, on ressent une certaine émotion, explique 3-Reflets#72-Ville:Mise en page 1 28/05/13 12:23 Page 13 Les élèves ont pu se rendre au cœur de la bibliothèque de l’Assemblée nationale, l’une des plus belles et des plus documentées de France. Linda Bouchicha, adjointe déléguée à la jeunesse. On prend conscience qu’une grande partie de l’histoire de France s’est jouée ici. » Du côté des lycéens, c’est le désordre régnant dans les rangs qui est le plus surprenant. « C’est incroyable comme l’image que l’on a des députés est erronée, constate Cindy Destouches, une élève. On s’imagine que parce qu’ils ont de beaux costumes, ils sont très sérieux. Dans l’hémicycle ce n’est pas le cas. Ils se huent, se lèvent, s’assoient. Cela a vraiment des allures de cour d’école. » En revanche, dans la bibliothèque (l’une des plus belles de France), l’ambiance est studieuse. Ici, seuls les députés ont droit de consulter l’un des 700 000 ouvrages référencés, parmi lesquels les minutes du procès de Jeanne d’Arc ou des manuscrits de Jean-Jacques Rousseau. « Cette visite était très enrichissante, poursuit l’élève. Je suis heureuse d’y avoir participé. Je me suis fait ma propre opinion. Finalement les députés sont comme nous. Et je me dis qu’après avoir fait les bonnes études, on est tous capables d’atteindre le Parlement. » « J’ai appris beaucoup de choses aujourd’hui, concède Mounir Ayata, un lycéen. Suivre le député nous permet de voir comment il jongle avec ses différentes casquettes depuis son rôle de maire au niveau local jusqu’à celui de député au niveau national. » Outre la visite des lieux, cette journée, mise en place par le service Jeunesse, s’inscrivait essentiellement dans une démarche de citoyenneté. « Je pense que les jeunes ont vraiment pris conscience du rôle important que jouent les députés dans la démocratie. Ils représentent la population. C’est ce type de journée qui peut leur faire comprendre ce que signifie être citoyen », conclut Linda Bouchicha. Le message en tout cas est bien passé et l’expérience, elle, sera sans doute renouvelée. UN PEU D’HISTOIRE... Le Palais Bourbon et l’Hôtel de Lassay furent édifiés de 1722 à 1728, sur des terrains acquis par la duchesse de Bourbon dont elle céda une partie à son amant, le marquis de Lassay. Quatre architectes (Giardini, Lassurance, Jacques Gabriel et Aubert) se succédèrent dans la construction. Le Palais achevé en 1728, qui rappelle le Grand Trianon, fut considéré comme « le plus grand ornement de la ville après les maisons royales » Source : Assemblée nationale REFLETS I JUIN 2013 19 3-Reflets#72-Ville:Mise en page 1 28/05/13 12:23 Page 14 VIVRE ENSEMBLE / REPORTAGE SALON DES JEUNES Les 12-18 ans s’impliquent « Tout le monde à Martigues », un thème de prédilection pour le 13e salon des jeunes qui a attiré les adolescents de tout le pourtour de l’étang de Berre et plus loin encore. De nombreuses animations, des démonstrations et de l’information, la recette d’un succès garanti GWLADYS SAUCEROTTE // FRANÇOIS DÉLÉNA «» SUR LE VIF « Être présent sur le salon des jeunes c’est bien sûr pour faire connaître un sport et le club, mais aussi pour transmettre les valeurs du sport. » Betty Aquilina, vice-championne du monde de karaté. 20 REFLETS I JUIN 2013 O n le connaît tous, pourtant, à chaque fois, il est un peu différent. Un peu comme un grand cru, il s’améliore au fil des années. Pour le millésime 2013, le salon des jeunes avait au cœur de ses préoccupations la citoyenneté. Un terme peut-être un peu large que les 12-18 ans ont appris à connaître. En effet, tous les deux ans, le service Jeunesse met un point d’honneur à inciter les jeunes à s’impliquer davantage. Et cette année, beaucoup sont venus de leur initiative proposer des projets. C’est le cas par exemple des apprentis journalistes de Si t’es jeunes… Cité jeune. Ils ont, durant les cinq jours du salon, assuré de nombreux reportages, sous l’œil expert des journalistes de Maritima. Une manière pour eux de mettre un pas dans le milieu professionnel, mais surtout de faire un focus sur les sujets qui les intéressent, qui les interpellent. « Le salon des jeunes n’est pas là que pour l’amusement, précise Linda Bouchicha, adjointe déléguée à la jeunesse. Nous y abordons des thèmes graves et sérieux comme les addictions, les problèmes familiaux, le harcèlement scolaire, la santé. » En effet, sur place, différents organismes et associations étaient présents pour rencontrer les jeunes. Leur mission durant la manifestation se résumant simplement a être identifiés par les adolescents en difficulté. « Par l’intermédiaire du salon nous arrivons à créer des moments particuliers où le jeune va identifier une ressource locale et revenir ensuite pour poser des questions plus personnelles », remarque Omar Kpodar, chargé de mission à l’Espace santé ville. Du plaisir et des loisirs Autres moments forts, entièrement voulus par les jeunes : les cafés citoyens qui ont abordé des thèmes tels que la citoyenneté, le harcèlement, les enfants soldats. « Les problématiques prouvent qu’il y a des sujets que les jeunes ne prennent pas à la légère, poursuit Linda Bouchicha. Ils 3-Reflets#72-Ville:Mise en page 1 28/05/13 12:23 Page 15 Parmi les stands du salon, des thèmes sérieux, comme la citoyenneté et les addictions…, et d’autres ludiques, sport et modélisme… essaient de se prendre en main. La jeunesse est consciente que la situation est difficile. On constate au niveau du service Jeunesse qu’elle est de plus en plus active et volontaire. » Pour preuve, les nombreux jeunes impliqués dans une association artistique ou sportive s’étant inscrits sur la scène des jeunes talents le samedi soir. C’est le cas de Laëtitia et Jonathan, deux danseurs de hip-hop qui ont créé leurs groupes de danse ou encore des jeunes du quartier de Bargemont qui ont participé pour la première fois au salon en présentant un spectacle de zumba. Citons également le groupe Seven Team, sept jeunes aux talents musicaux hétéroclites qui se sont réunis pour écrire l’hymne de la jeunesse, entendu lors du salon. Au niveau sportif aussi les jeunes se sont démarqués cette année, outre le traditionnel Défi rame qui a vu s’opposer à l’aviron les élèves des lycées Lurçat et Langevin, de nombreux challenges inter-collèges et inter-lycées étaient organisés. « Martigues est une ville sportive, remarque Roger Perrier, vice-président de l’Office municipal des sports. Il y a plus de 40 associations sportives qui participent au salon. » Avec pour certaines disciplines la présence de grands champions comme Betty Aquilina, vice-championne du monde de karaté. « Nous sommes venus chercher des informations sur les formations, confient Laura et Jessica, deux élèves. Finalement nous avons rencontré de nombreuses associations que nous ne connaissions pas et qui font des choses très intéressantes. Et puis cette année, le salon est un peu différent des autres éditions. On trouve qu’il est plus dynamique. L’ouverture d’une scène aux jeunes talents est vraiment une bonne idée. Cela nous permet de découvrir des groupes du coin. C’est motivant. » Un salon des jeunes qui donne aux 12-18 ans l’envie de participer de prendre des initiatives, bref de s’impliquer, c’est sans nul doute un salon réussi. REFLETS I JUIN 2013 21 3-Reflets#72-Ville:Mise en page 1 28/05/13 12:23 Page 16 VIVRE ENSEMBLE MARTIGUES LA SPORTIVE ! 15 MAI 1993, JOURNÉE HISTORIQUE POUR LE FC MARTIGUES Il y a un peu plus de 20 ans, toute une ville s’est arrêtée de vivre le temps d'un match de foot. Le FCM décrochait son billet pour l'élite Quand on en parle aux inconditionnels du FC Martigues, les frissons et les souvenirs ressurgissent. « C’est un jour qui restera gravé dans ma mémoire, dit Jean-François. Ce jourlà, il faisait beau, on est arrivé assez tôt au stade car on savait que Francis Turcan serait plein comme un œuf, j’avais rarement ressenti une telle ambiance autour d’un match du FCM, et la suite de la soirée fut à la hauteur de l’émotion générale. » FCM-Créteil, devant plus de 6 000 spectateurs en liesse, et un seul objectif, la victoire pour les Martégaux. Un grand souvenir pour le président de l’époque, Michel Bérard : « La montée, on y pensait depuis trois ou quatre mois. Je me souviens beaucoup du dernier match, ça a été une grosse émotion, on a senti que le courant est passé avec toute une population et bien sûr ce fut une grande fête, dans un stade bien rempli. » Les « Sang et or » marquent par deux fois en première période. Un doublé de l’inévitable attaquant, JeanRoch Testa, qui permettra, malgré la réduction du score à l’heure de jeu des Cristolliens, de s’imposer et d’envoyer le FCM au paradis. Une © François Déléna véritable « quête du Saint-Graal » pour l’équipe entraînée par Christian Sarramagna, qui n’avait, au départ, aucune prédisposition pour jouer les premiers rôles en cette saison 1992-1993, la dernière avec une deuxième division partagée en deux groupes, avant la Super-D2. Mais cette année-là, les joueurs de la Venise Provençale vont déjouer © François Déléna 22 REFLETS I JUIN 2013 tous les pronostics, avec une équipe renforcée par les prêts de 6 joueurs appartenant à des clubs de l'élite, comme Stéphane Roche et Pierre Chavrondier (Lyon), ou encore Stéphane Blondeau et Laurent Castro (Montpellier). Canet, symbole de l’accession Un état d’esprit exceptionnel autour des valeurs sûres « made in Martigues » : le capitaine Stéphane Pounewatchy, une véritable « montagne », Henri Canet l’âme de l’équipe surnommé « le Gaulois », mais aussi le maître à jouer, Ali Bénarbia, les formés au club de la première heure, Guillaume Bouisset, David Mazzoncini et Gilles Pétrucci, sans oublier les fidèles du FCM comme Haja Ralaikera et Henri-Claude Ferblantier, enfin le gardien de but infranchissable martégal, Éric Durand. Dans ce retour vers le passé, le mot de la fin est pour Henri Canet, le symbole de l’accession, qui terminera quasiment sa carrière sur cette bonne note: « Ce match pour moi, c’est que du bonheur, de la première minute ou j’ai commencé le match, aux trois jours de fête dans notre ville de Martigues, pour tout vous dire je n’ai pas beaucoup dormi, ça restera inoubliable. » À l’heure ou les supporters du Sud fêtent le vingtième anniversaire de la victoire de l’OM en Ligue des Champions, il ne faut surtout pas oublier que cette année-là, le FC Martigues a surpris la France du football, en décrochant une montée historique en D1. L’une des plus belles pages de l’histoire du sport martégal s’est écrite le 15 mai 1993. // KARIM ATTAB 3-Reflets#72-Ville:Mise en page 1 28/05/13 12:23 Page 17 SPORT LE BAD, C’EST BIEN ! EN BREF Physique, tactique et technique, il fait transpirer 95 adhérents au sein du club À voir l’état dans lequel ressortent les joueurs, il n’est pas difficile de croire que le badminton est l’un des sports qui nécessite la plus grosse dépense énergétique. « C’est une discipline très complète, commente Jérémie, entraîneur du Martigues badminton club. C’est physique, tactique et technique, énumère-t-il. C’est aussi très ludique et accessible. On peut s’éclater quel que soit son niveau. » « Mais quand on veut progresser, ça devient difficile », nuance le président, Philippe Roustain. Marie pratique depuis une dizaine d’années : « Les mardis, jeudis et vendredis sont consacrés aux jeux libres, explique-telle. En équipe ou en individuel, on se fait plaisir le temps d’un match ou d’une soirée. » Autre particularité du badminton : il est intergénérationnel et mixte ! Assez rare dans le sport pour être souligné. Le mercredi, place aux entraînements. Le club, classé dans la division la plus haute du niveau © F.D. L’art du kung-fu © Frédéric Munos départemental, ambitionne la montée en régionale 3 pour son équipe une, grâce à l’arrivée de nouveaux joueurs seniors. Malgré sa participation aux tournois interclubs des Bouches-du-Rhône (il en organise quelques-uns tous les ans), le Martigues badminton n’est pas orienté « compétition ». « Notre philosophie ? Plaisir et convivialité », résume Philippe Roustain. Des qualités qui font recette ; le club créé en 1986 compte 95 licenciés aujourd’hui. Et les chiffres sont assez stables d’année en année, malgré un taux de rotation important. « On bénéficie de bonnes installations », tient-il à souligner. Le badminton représente le premier sport scolaire pratiqué en UNSS. Quel élève martégal n’a pas frappé dans un volant? // CAROLINE LIPS Martigues Badminton Club www.martiguesbc.fr Tél : 04 42 81 86 37 L’association C-entre-athlète a lancé une nouvelle manifestation : « 48 h de basket » Une belle réussite ! Voilà comment on peut résumer la première édition de la manifestation sportive : 48 h de basket au profit du handibasket, qui a eu lieu au gymnase Chave les 18 et 19 mai dernier. Malgré la pluie incessante du premier jour, le weekend a attiré près de six cents visiteurs qui ont pu s’adonner à diverses animations sportives et ludiques : « Il y a une bonne alchimie, s’est enthousiasmé le président de l’association, Antony Joubert. La philosophie de ces deux jours est de rassembler les gens autour du basket et de les sensibiliser au handicap qu’il soit visible ou non. © DR Tous assis! DANS LES BRAS ET DANS LE CŒUR © François Déléna Après le championnat régional, le championnat de France de kung-fu traditionnel s’est tenu en mai au gymnase Julien Olive. Plus de 100 compétiteurs se sont rencontrés au travers d’épreuves techniques, à mains nues ou avec des armes, puis de combats. Nous voulons aussi donner une autre image du handicap. Quand on voit le jeu et l’énergie de ces joueurs, on oublie leur fauteuil roulant. » De nombreux clubs d’handibasket (Marseille, Hyères, Le Puy en Velay, Évreux…) ont participé à cette opération en se pliant à un grand match de gala qui a littéralement régalé le public. Un public qui comptait entre autre le basketteur d’envergure internationale Mohamed Hachad. La manifestation avait aussi un parrain de choix, le triple champion d’Europe en équipe de France, Ouahid Boustila. « Nous recommencerons l’année prochaine, conclut Antony Joubert. Nous pensons même organiser quelque chose en septembre. » // SOAZIC ANDRÉ http. //club.quomodo.com/c-entre-athlete Tél : 06 63 40 45 03 Le boulodrome municipal a accueilli la 14e édition du Mondial de pétanque assise. Une compétition originale qui associe par équipe personnes valides et handicapées. Parmi les 45 équipes inscrites, René Leroy et Gilbert Sanchez ont remporté le trophée cette année. © F.M. Hockey des poussins Les poussins de la section hockey du Roller skating martégal ont affronté Alès, Aix-en-Provence et Bassens lors d’un tournoi amical au gymnase des Salins. Au total une quarantaine d’enfants, âgés de 7 à 11 ans et répartis en équipes mixtes, s’est mesurée dans une ambiance détendue. REFLETS I JUIN 2013 23 4-Reflets#72-QuartIer:Mise en page 1 28/05/13 12:20 Page 2 QUARTIERS AU QUOTIDIEN QUOTIDIEN Notre-Dame des Marins Main dans la main page 25 Ferrières Nord De l’aide en plus // Parlons citoyenneté page 26 Inter-quartiers Un espace pour tous // Lavéra en fête du 7 au 10 juin page 27 Saint-Julien La fête de la vigne et du vin // L’expo collection des CP page 28 Croix-Sainte L’année 2013 en peinture page 29 La Couronne/Carro Vitesse : un appel à la vigilance // Carro, terre de pirates page 30 Inter-quartiers De plantes et de pluie page 31 L’Île aux artistes... La première édition de Quai des arts s’est tenue début mai dans le quartier de L’Île. Artisans et artistes étaient au rendez-vous © Frédéric Munos 4-Reflets#72-QuartIer:Mise en page 1 28/05/13 12:20 Page 3 Françoise Eynaud NOTRE-DAME DES MARINS Présidente du Conseil de quartier de Notre-Dame des Marins MAIN DANS LA MAIN Après leur présence au dernier conseil de quartier, les enfants ont rencontré Françoise Eynaud pour l’étude de leurs propositions Cela ne vous a sans doute pas échappé, mais lors du dernier conseil de quartier début avril, une dizaine d’enfants était de la partie. Plus que de simples spectateurs, ils sont intervenus pour exposer leur point de vue sur les problèmes du quartier mais aussi pour avancer des propositions. Tous ces petits ont pour point commun de suivre l’accompagnement éducatif proposé par la Maison de quartier. « On essaie d’y agir en complémentarité de l’école, d’aborder les problèmes différemment. On est souvent amené à élargir les discussions et à parler du quartier », explique Jean-François, co-animateur des séances. Alors quand Carole Gouiran, la référente enfance du centre social, propose aux animateurs d’emmener les enfants au conseil de quartier, l’idée les séduit aussitôt. Cela rejoint le travail d’éducation à la citoyenneté qu’ils mènent tout au long de l’année. Résultat, les enfants se sont piqués au jeu : les idées ont fusé lors de la préparation du conseil. En est ressorti un engagement déjà palpable pour la qualité de vie du quartier. Les propositions ont en effet essentiellement tourné autour © Frédéric Munos Françoise Eynaud, présidente du conseil de quartier de Notre-Dame des Marins, à l’écoute des remarques des enfants. de la propreté et de l’environ nement. Il a aussi été question d’aires de jeux, une préoccupation plus en rapport avec leur âge. Une fois au conseil, ils ont tour à tour pris le micro pour interpeller l’élue, Françoise Eynaud. Très réceptive à la parole des petits Martégaux, la présidente du conseil de quartier a tenu à ne pas en rester là. © Frédéric Munos L’aire de jeux sera au centre des discussions en vue d’être réaménagée. La démocratie en marche À la mi-mai, comme elle l’avait promis, l’élue s’est rendue auprès des enfants. L’idée : faire une visite du quartier, guidée par les propositions des petits. À cause du mauvais temps, c’est au sein de la Maison de quartier que le groupe est revenu en détail sur chaque proposition. Françoise Eynaud a été particulièrement sensible aux préoccupations liées à la propreté. « C’est essentiel, cela participe au respect que l’on porte à soi-même et aux autres. Le vivre ensemble nécessite le respect de ces règles. » Une campagne d’affichage de sensibilisation pourrait ainsi voir le jour, afin de mettre en valeur les actions qui vont dans le sens d’un meilleur environnement. Mais le sujet qui a pris le plus d’importance lors de cette discussion concerne directement ces enfants, âgés de 8 à 12 ans : les aires de jeux. En la matière, l’élue a proposé aux petits d’observer une vraie plongée dans le système démocratique. Elle souhaite en effet les associer pleinement aux décisions à prendre pour aménager un lieu qui puisse plaire au plus grand nombre. Ils sont ainsi d’ores et déjà invités à se réunir autour de ce sujet, à s’organiser en petits groupes, à trouver un porte-parole, à faire un sondage autour d’eux pour savoir ce que chacun souhaiterait au sein d’un espace qui leur sera entièrement consacré. « On peut même imaginer qu’il y ait un vote pour savoir à quoi ressemblera cette aire, a avancé la présidente du conseil. Le but c’est que vous vous appropriiez ce projet, que l’on y travaille ensemble. » Rendez-vous a ainsi été pris pour aborder la marche à suivre. L’occasion pour des enfants déjà bien impliqués dans la vie de leur quartier de devenir des citoyens à part entière. // EURIA TABITA REFLETS I JUIN 2013 nos 25 4-Reflets#72-QuartIer:Mise en page 1 28/05/13 12:20 Page 4 Daniel Moncho FERRIÈRES NORD Président du Conseil de quartier de Ferrières Nord DE L’AIDE EN PLUS Horizon 13, une nouvelle association d’aide aux personnes créée en mars dernier © Estelle Béguin L’association est composée d’une dizaine de bénévoles qui intervient à domicile. Aider les personnes malades ou handicapées à vivre mieux leur pathologie en leur facilitant la vie à domicile, telle est la philosophie de cette nouvelle association Horizon 13, créée en mars. Composée d’une dizaine de membres bénévoles dont la plupart sont des professionnels de la santé : aide-soignant, éducateur médico-sportif ou en encore kinésithérapeute, cette association apporte une aide dans les démarches administratives, peut réaliser de petits aménagements au sein de la maison, et peut faire aussi le lien avec les équipes soignantes : « Ce qui se révèle difficile pour une personne isolée, c’est la coordination des intervenants à domicile qui sont parfois nombreux, explique le président de l’association, Christophe Nicop. On appelle, on prend rendez-vous, on coordonne… mais attention, la personne reste maître de son emploi du temps. On les aide à rester autonomes, chez eux. On leur apporte aussi un peu de chaleur humaine. On discute avec eux, c’est un aspect important de notre intervention car cela contribue au bien-être des malades. » Déclarée auprès du Conseil général et à l’Agence de la santé et en attente d’agrément afin d’être reconnue d’utilité publique, l’association Horizon 13 se positionne non pas comme un substitut mais plutôt comme un complément de prise en charge aux interventions des professionnels de la santé : « On ne cherche pas à les remplacer, termine le président. Nous ne sommes pas une association de soin, d’ailleurs nous ne demandons aucune contribution financière aux personnes, mais nous sommes tenus au secret professionnel. » // SOAZIC ANDRÉ Association Horizon 13 – Les Rocailles bât A Av. Alexander Fleming – Tél : 06 12 84 52 72 [email protected] et aussi... Visite de quartier Le 20 juin, à 17 h 30, sur le chemin du Grès, une permanence collective est organisée par la Ville afin de réunir les habitants et le président de quartier Daniel Moncho pour échanger sur les problématiques du quartier. Les habitants recevront un courrier d’information. Tél : 04 42 44 34 00 PARLONS CITOYENNETÉ Les élus de la Ville vont à la rencontre des élèves du lycée Langevin pour parler démocratie Depuis trois ans maintenant, les élus martégaux, accompagnés du service du Développement des quartiers, viennent à la rencontre des lycéens de l’établissement Paul Langevin pour des rencontres citoyennes. Ce lundi 6 mai, c’est Daniel Moncho, président de quartier de Ferrières nord et délégué municipal aux projets urbains qui s’y est collé avec une classe de terminale option comptabilité. Comment fonctionne une collectivité territoriale, comment élit-on un maire, quelles sont ses compétences… tels ont été les thèmes abordés : « Ce genre d’interventions nous permet d’aller vers les jeunes, de leur parler de citoyenneté et de démocratie participative, explique Daniel Moncho. Ce sont des notions qui nous tiennent à 26 REFLETS I JUIN 2013 cœur. Les lycéens nous posent des questions simples mais pertinentes qui relèvent toujours de problématiques rencontrées dans leur quotidien. » L’occasion était aussi pour lui d’apporter son témoignage sur son implication pour l’intérêt général. Une implication qui est, selon lui, au cœur du rôle de l’élu dont l’image peut être souvent malmenée dans les médias. « Nous travaillons en classe sur le fonctionnement des institutions françaises parce que la Ve république est au programme cette année, rappelle Muriel Cantone, professeur de géographie. Cette rencontre est pour nous comme une application de ces cours. Les élèves n’hésitent pas à poser toutes sortes de questions même les plus directes, ils sont authentiques. » Les lycéens, © Frédéric Munos tous en âge de voter, ont effectivement participé activement au débat, certains plus que d’autres, à l’image de la société. Thomas Ferrier, délégué de classe, s’investit déjà pour ses camarades : « C’est vrai que moi aussi j’ai été élu et cela implique un investissement personnel. Je représente les élèves, j’essaie de porter leur voix dans les conseils de classe d’où l’importance d’être proches d’eux comme l’a été Daniel Moncho avec nous cet après-midi. » // SOAZIC ANDRÉ 4-Reflets#72-QuartIer:Mise en page 1 28/05/13 12:20 Page 5 INTER-QUARTIERS UN ESPACE POUR TOUS L’aménagement des abords de l’école Robert Desnos à Canto-Perdrix est à l’étude. Les jeunes participent © François Déléna LAVÉRA EN FÊTE DU 7 AU 10 JUIN Organisée par le Comité des fêtes de Lavéra en partenariat avec la Maison de quartier, la fête se déroulera au square Gilabert. Ouverture le vendredi à 18 h avec une promenade familiale en vélo et démonstration de hip-hop. À 21 h, retraite aux flambeaux, et à 22 h bal animé par Sesame Production. Le samedi, démarrage à 9 h 15 par un tournoi de foot de l’amitié (jeunes et adultes) au stade de Saint- Pierre. À 16 h kermesse pour les enfants, à 18 h challenge pédestre pour les jeunes et le soir bal avec l’orchestre Terry Dagil. Le dimanche 9, le chœur Variation donne un concert à 11h30, puis lâcher de ballons par les enfants, et de pigeons par l’association l’Éclair Colombophile. Après l’apéritif, paella animée par le groupe Vocalist. La Maison de quartier présentera ses activités à 16 h puis à 17 h un spectacle de hip-hop sera donné par les compagnies Melt’in crew et Fit’dance. La formation Claude Roussel animera le bal du soir. Enfin, le lundi, concours de tir à la carabine à 16h30 pour enfants et adultes ; radio crochet pour les jeunes, et repas de l’amitié le soir, conclusion avec le disc jockey Duo Nostalgie. // M.M. Comment transformer l’espace devant le groupe scolaire Robert Desnos pour assurer la sécurité des enfants et offrir aux jeunes un lieu pour se retrouver ? C’est la question qui se pose depuis quelques mois à Canto-Perdrix. Suite à la mobilisation des parents d’élèves, inquiets de voir circuler des véhicules à quelques mètres de leurs bambins, un arrêté municipal a été pris pour interdire la circulation sur la voie réservée aux véhicules de secours et aux engins de service qui passent juste devant l’école. Et pour dissuader totalement les récalcitrants, des bornes en béton ont été disposées sur la route. Malgré ces précautions, certains riverains continuent à stationner devant l’école. La Ville est en train de réfléchir à la manière d’aménager cet espace pour l’embellir et bloquer complètement l’accès à l’établissement, notamment par la mise en place d’un portail dès le début de la rue qui ne serait ouvert que pour les besoins de l’école. À cela s’ajoute la présence des jeunes, habitués à se retrouver dans l’aire de jeux pour les petits. Rencontrés lors d’un rendez-vous, in situ, avec Nathalie Lefebvre l’élue du quartier, les techniciens de la Ville et les parents d’élèves, les jeunes ont fait part de leurs suggestions. Ils réclament un lieu pour se rassembler, discuter, depuis que leur symbolique « murette » a disparu avec les travaux de réhabilitation de la place centrale. « On pourrait installer des bancs à la place des blocs de béton, explique Joëlle CampoPiscione, du Développement des quartiers. Une tonnelle métallique, recouverte de végétaux serait construite au-dessus des assises en guise de protection contre la pluie. » Les financements sont à l’étude, on aura plus de détails d’ici peu. // CAROLINE LIPS REFLETS I JUIN 2013 27 4-Reflets#72-QuartIer:Mise en page 1 28/05/13 12:20 Page 6 Jean Gontéro SAINT-JULIEN Président du Conseil de quartier de Saint-Julien LA FÊTE DE LA VIGNE ET DU VIN Les visiteurs ont été nombreux à déguster les vins de la cave lors de la journée portes ouvertes © Frédéric Munos C’était une première cette année : la visite des vignobles en tuk-tuk. Tous les samedis qui suivent le jeudi de l’Ascension, les caves viticoles de France ouvrent leurs portes à l’occasion de la fête de la vigne et du vin. Une tradition, à l’origine provençale, à laquelle la cave de SaintJulien reste fidèle. « Cela fait 19 ans que nous y participons », précise Michel Daudet, le directeur de la cave. Et chaque année, le scénario est le même: dégustation de la nouvelle cuvée, rencontre avec les vignerons, balade dans les vignobles à pied ou, nouveau cette année, en tuk-tuk et repas. Ce sont ainsi près de 130 personnes qui ont pris place entre les fûts de la cave pour déguster : un coq au vin, et davantage de convives ont testé les rouges, les blancs et les rosés saint-julianais. « Nous sommes répertoriés sur le site internet route des vins de provence.com, poursuit le directeur. Les personnes qui veulent parcourir la route des vins peuvent choisir les caves où elles veulent s’arrêter. » Cette année, ceux qui auront prévu une escale à Saint-Julien auront eu droit à un verre des nouvelles cuvées médaillées. « On est très fier de notre blanc cuvée réservée millésime 2012, se réjouit Michel Daudet. Il a obtenu deux médailles d’or. » L’une au concours des grands vins de Mâcon et l’autre à la foire d’Avignon. Cette année d’autres crus ont également obtenu des prix. La coopérative a notamment raflé trois médailles de bronze et quatre médailles d’argent. La cave travaille aussi à l’amélioration des saveurs des rosés et des rouges. « Nous travaillons au niveau de l’association des parcelles pour faire des cuvées ayant une bonne identité. Les vins de Saint-Julien se démarquent des coteaux d’Aix par leur expression. Ici, nous avons une influence maritime. Dès le 15 août, les embruns marins matinaux favorisent la maturation du raisin. » Un vin aux arômes fruités qui fait la réputation de la cave et de ses vignerons. // GWLADYS SAUCEROTTE et aussi... Meubles en carton Du 27 mai au 24 juin, la Maison de Saint-Julien organise chaque lundi matin un stage de meubles en carton. Une séance est prévue le mardi 25 juin également. Renseignements 04 42 07 14 61. L’EXPO COLLECTION DES CP Les élèves du cours préparatoire réalisent une œuvre d’art à partir d’un livre Et si l’apprentissage de la lecture devenait source d’inspiration artistique ? C’est la question que s’est posée Valérie Dussol, enseignante en classe de CP de l’école de SaintPierre. À l’origine du projet : la participation de la classe à l’opération Croqueur d’album menée par la médiathèque. « Les enfants doivent lire trois livres jeunesse, ensuite une rencontre avec l’un des auteurs est organisée », explique l’enseignante. Cependant à Saint-Pierre, avec la complicité de la Maison de quartier, on a décidé de pousser l’expérience un peu plus loin. « Je voulais faire une activité artistique autour de l’un des ouvrages » poursuit Valérie Dussol. Pour cela, c’est le livre Léon le collectionneur de collections que les enfants choisissent. À partir de 28 REFLETS I JUIN 2013 l’histoire de Léon, les élèves de la classe ont été répartis en trois groupes, chacun devant se trouver une collection à commencer. « Un groupe a choisi la moto, un autre les chats et le dernier les poupées Monster high. » Une fois le thème de la collection décidé, chaque groupe a dû récolter le plus d’images et d’objets possible s’y rapportant. Pour que ces collections se transforment alors en œuvre d’art, c’est la plasticienne Fati Pelazza qui entre en scène. « Nous avons créé deux tableaux sur lesquels leurs collections sont collées. Notamment des dessins, des images découpées, des photos. On utilise un maximum de matières différentes. » Une activité ludique, qui a pour principal avantage de leur permettre de développer un sens artistique. © Frédéric Munos « Ils sont à l’âge où se commencent les collections, explique Valérie Dussol. Alors autant les aider à le faire le mieux possible. » Au final, les parents ont pu découvrir les œuvres d’art lors d’une exposition organisée à la fin du mois de mai et comme pour couronner la création, le hasard a fait que l’écrivain invité à la médiathèque était Jessica Lisse, l’auteur du livre choisi par les élèves. // GWLADYS SAUCEROTTE 4-Reflets#72-QuartIer:Mise en page 1 28/05/13 12:20 Page 7 Christian Agnel CROIX-SAINTE Président du Conseil de quartier de Croix-Sainte L’ANNÉE 2013 EN PEINTURE La Maison de Croix-Sainte a réalisé son exposition annuelle © Soazic André Chaque année, la Maison de quartier expose les productions de ses adhérents. Une quarantaine de toiles a été exposée, du 22 au 28 avril dernier, à la salle Picabia de la Maison du tourisme. Réalisés lors des ateliers peinture par les adhérents de la Maison de Croix-sainte, les tableaux proposaient une multitude de techniques et de thèmes, allant du paysage provençal à l’estampe japonaise en passant par la nature morte. Depuis maintenant trois ans, à chaque printemps, les artistes présentent leurs œuvres au public : « Pour moi, c’est une très belle exposition, très variée, s’enthousiasme Michelle Méli, l’une des visiteurs. J’ai une préférence pour les natures mortes. Regardez cette rose, on dirait qu’elle est prête à être coupée! » Et une autre qui surenchérit: « Et ce tableau composé de soucis… des soucis comme cela, j’en voudrais tous les jours. » Chaque semaine, la Maison de quartier propose aux adhérents deux ateliers de peinture (le lundi de 18 h à 19 h 30 et le mardi de 14 h à 16 h, ce dernier cours s’adresse aux initiés mais aussi aux débutants) menés d’une main de maître par deux artistes : Françoise Fischer et Éliane Di Ruocco. Une œuvre collective représentant un paysage de mer a été réalisée en grand format et a nécessité près de trois mois de travail : « Ce qui est vraiment agréable dans ces cours, c’est que l’on ne nous impose pas une technique ou un thème, explique Marisol Fernandez, une exposante. Chacun fait comme il l’entend. Ensuite, les professeurs nous guident de façon très pédagogique. » Les cours, qui ont pris fin le mois dernier, doivent reprendre en octobre. Les inscriptions se font dès septembre à la Maison de quartier. et aussi... © F.D. C’est la fête au quartier Les 14, 15 et 16 juin, la Maison de Croix-Sainte organise sa fête annuelle. Le vendredi à 18 h, aura lieu le concert de l’atelier chant à la chapelle. Le samedi, à partir de 15 h 30 : un salon de thé, une kermesse et des structures gonflables seront proposés avec une démonstration de zumba et un apéritif. Le dimanche, dès 11 h 30, sur la place centrale, la journée commencera par des animations musicales, suivront un apéritif et repas en musique. Tél : 04 42 42 00 26 [email protected] // SOAZIC ANDRÉ Tél: 0442420026 – [email protected] REFLETS I JUIN 2013 29 4-Reflets#72-QuartIer:Mise en page 1 28/05/13 12:20 Page 8 Nadine San Nicolas LA COURONNE/CARRO Présidente du Conseil de quartier de La Couronne VITESSE : UN APPEL À LA VIGILANCE Lors du conseil de quartier de La Couronne, il a été question de sécurité routière © François Déléna Un thème que de nombreux habitants ont abordé : la vitesse dans les ruelles du village et sur la route des Bastides. Pose de ralentisseurs à différents endroits, installation d’un radar pédagogique ou contrôles de vitesse ponctuels, les suggestions ont fusé. L’élu de La Couronne /Carro, Antonin Brest, a répondu : « Les dos-d’âne ne sont pas une solution miracle. Ce sont d’abord les gens du village qui doivent lever le pied ». Les riverains, et de manière générale les usagers de la route. « Il y a eu quatre accidents en 2012 dans le quartier, a nuancé Nadine San Nicolas, la présidente du conseil, sans gravité qui ont tous eu lieu sur des voies départementales. » La requalification de la D49, entre La Couronne et Marseille, a fait l’objet d’une question. « Cette route est gérée par le Conseil général, a précisé Antonin Brest. Il nous avait présenté un projet, il y a 4 ou 5 ans, mais il reste à régler des problèmes de foncier. Il faudrait élargir la route. » Autre aménagement dans le quartier : la pose d’un caniveau pluvial et le raccordement à l’assainissement public pour les habitants du Vallon de l’Eurré, dont certains sont sujets aux inondations en cas de fortes pluies. Déclarés d’utilité publique, les travaux dont on parle depuis près de vingt ans devraient démarrer début 2014. Enfin, une habitante du Vallon des Rouges a interpellé l’assemblée sur les dangers du brûlage des déchets verts à l’air libre. Une petite piqûre de rappel semble s’imposer : cette pratique est formellement interdite en toute période et en tout point du territoire. Si vous vous voulez vous débarrasser de ces indésirables, il y a la déchèterie ! et aussi... © F.D. Gare de La Couronne Un panneau sera installé dans la gare de La Couronne pour informer les passagers en temps réel. La ligne Marseille-Miramas, a vu sa fréquentation baisser de 4 % cette année, en raison des retards et des annulations de trains. Provençal contre le cancer Le Comité des fêtes de Carro organise la 1re édition de son concours de jeu provençal les 22 et 23 juin en faveur de la lutte contre le cancer. Rendez-vous sur le port de Carro pour jouer et déguster des moules à la brasucade. Tél : 06 78 89 85 45. // CAROLINE LIPS CARRO, TERRE DE PIRATES L’association « Les Forbans sans quartier » a plongé le village au temps des flibustiers © Caroline Lips Dans la cour de la Maison de Carro, les pirates se sont livrés à de véritables batailles. Carte au trésor, drapeau et autres coffres de pirates ont investi la Maison de Carro pendant plus de trois semaines. Et ce sont d’abord 30 REFLETS I JUIN 2013 les enfants du centre de loisirs qui ont profité, le temps des vacances de Pâques, de la science, du savoirfaire et de l’univers de l’association « Les Forbans sans quartier ». Objectif des ateliers animés par ces passionnés: faire découvrir le monde maritime, la nourriture, les instruments de navigation, de chirurgie, ou encore les armes utilisées par les pirates au XVIIIe siècle. Et toujours dans un souci de vérité historique. Résultat, après avoir soigneusement confectionné une partie des décors et leurs costumes, les enfants se sont glissés dans la peau de ces nomades des mers. « On a tout fabriqué », racontent Enzo et Léo, respectivement 7 et 5 ans. Chemises trempées dans le café ou dans le thé, pour les vieillir et les salir, os de poulets autour du cou et épée menaçante… Ils lâchent : « On a l’impression d’être de vrais pirates », les cris et la gouaille avec… La mission est donc accomplie pour Carole Orillard, animatrice polyvalente de la Maison de Carro : « Nous voulions travailler sur un thème qui se prêtait à l’imaginaire, expliquet-elle. Je crois qu’on est bien tombé ! » Les enfants ont pu avoir une idée de ce à quoi ressemblait la vie sur les navires à l’époque, y compris ce que les pirates trouvaient dans leurs auges. Ils ont préparé et mangé les fameux biscuits, plutôt insipides, qui tenaient au corps des marins. Bouquet final de cette immersion totale le samedi 4 mai : le grand public était invité à embarquer avec les Forbans, prendre un bol de soupe, un godet de rhum pour les plus grands, et danser jusqu’au bout de la nuit. // CAROLINE LIPS 4-Reflets#72-QuartIer:Mise en page 1 28/05/13 12:20 Page 9 INTER-QUARTIERS DE PLANTES ET DE PLUIE La seconde édition de la bourse aux plantes a su trouver son public © Frédéric Munos Ce jour-là il pleuvait, mais ce ne sont pas les quelques gouttes qui ont empêché les amateurs de jardinage de se rendre à la deuxième édition de la bourse aux plantes des Laurons. Une bourse au cours de laquelle on échange des plantes et des conseils, le tout gratuitement. « Il n’y a rien à vendre, souligne René Guigue, organisateur et président du CIQ des Laurons. Même les enseignes comme Botanic jouent le jeu. L’idée c’est que chacun vient avec ses plantes, ses semis ou ses outils et peut les échanger contre d’autres. » Ceux qui n’avaient rien à donner ne sont pas rentrés les mains vides pour autant. En effet, de nombreux exposants étaient présents simplement pour donner conseil en matière de jardinage, de décoration florale et même de naturopathie. « Notre objectif c’est de montrer que nos plantes régionales ont de nombreuses vertus, explique Frédéric Fanti, un exposant. Le romarin par exemple c’est bénéfique pour le foie. » D’autres étaient là pour présenter leurs actions, c’était le cas des bénévoles des Comités feux et forêts et des AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne), d’autres avaient à cœur de sensibiliser le public à l’écosystème, comme les sentinelles de l’environnement qui expliquent l’importance de l’abeille dans la nature. Enfin, diverses animations étaient proposées. Ainsi, une vingtaine de courageux marcheurs a bravé la pluie pour s’aventurer sur la boucle botanique qui permet de découvrir la flore locale. Une marche ponctuée par une dégustation de soupes et de salades maison. « C’est vrai qu’il y a un côté bio, un côté écolo, constate René Guigue. Mais attention, il n’y a pas de militantisme derrière. C’est une journée dédiée aux plantes. On est là pour se faire plaisir. » // GWLADYS SAUCEROTTE et aussi... © F.D. Les anciens combattants dans Jonquières L’antenne martégale de la Fédération nationale des anciens combattant d’Algérie (Fnaca) déménage. Désormais c’est du côté de Jonquières que l’on retrouve l’association. Au 29, avenue Frédéric Mistral. Permanences : tous les 2e et 4e vendredis du mois de 15 h à 17 h. Renseignements au 04 42 80 60 01 ou 04 42 80 71 82. Foire de Jonquières La foire artisanale de Jonquières se déroulera les 29 et 30 juin du Cours du 4 Septembre à l’esplanade des Belges. De nombreux artisans seront présents. REFLETS I JUIN 2013 31 5-Reflets#72-Dossier:Mise en page 1 28/05/13 12:25 Page 2 Sport L’ esprit CIS 32 REFLETS I JUIN 2013 5-Reflets#72-Dossier:Mise en page 1 28/05/13 12:25 Page 3 DOSSIER 50 ANS DES CIS CAROLINE LIPS // MICHEL MAISONNEUVE // GWLADYS SAUCEROTTE // EURIA TABITA FRÉDÉRIC MUNOS // ESTELLE BEGUIN (STAGIAIRE) Il y a 50 ans, le premier Centre d’initiation sportive était créé à Martigues. Un demi-siècle plus tard, ce dispositif unique, fleuron de la politique sportive de la Ville, remporte toujours plus de succès. Près de 1 700 petits Martégaux, entre 2 ans 1/2 et 15 ans, ont profité cette année de l’une des 30 activités proposées par les éducateurs sportifs. Tennis, football, karaté, hip-hop… L’idée : insuffler le goût de l’effort et les valeurs du sport à tous, et à moindre coût Un service public rendu à la population, né il y a cinquante ans sur l’idée d’un professeur d’éducation physique, Robert Toth, qui proposa le premier CIS football sur la demande de l’adjoint aux sports, Julien Olive. Rapidement, l’initiative fait des émules. Le nombre d’inscrits augmente d’année en année et celui des disciplines proposées aussi. « Ce succès, on le doit à la tarification, aux équipements dont on dispose et à la qualité de l’apprentissage dispensé par les éducateurs sportifs », analyse Éliane Isidore. Ils sont près de 70 diplômés d’État à encadrer les jeunes, avec des objectifs différents en fonction de l’âge. Quand les « Boutchous », de 2 ans ½ à 5 ans, apprendront à se situer dans l’espace et à structurer leur motricité, les plus grands se serviront du sport pour canaliser leur énergie et exprimer leur propre personnalité. « En plus de l’accès au sport pour tous, notre volonté est de créer chez l’enfant une véritable culture sportive, poursuit l’adjointe aux sports. Que l’activité physique fasse partie de sa construction et que le passage vers les clubs sportifs soit facilité. » Apprendre à aimer le sport de manière ludique, car au sein des Centres d’Initiation Sportive, toute forme de compétition est exclue. Toujours plus d’inscrits I © Estelle Beguin ls n’ont pas attendu leurs cinquante printemps pour fêter leur anniversaire. Tous les ans au mois de juin, les Centres d’initiation sportive clôturent l’année par une grande manifestation ludique et champêtre au parc de Figuerolles. L’occasion de réunir les enfants, les adolescents et les éducateurs de toutes les disciplines autour d’une grande fête du sport. Mais cette année, pour fêter le demisiècle de ce dispositif municipal unique, il y aura des surprises… Les quelque 1 700 jeunes Martégaux qui fréquentent aujourd’hui les CIS les découvriront le mercredi 19 juin avec leurs parents. Sur la philosophie qui anime les Centres d’initiation sportive depuis leur création en 1963, pas de surprise. Le fil conducteur reste le même. « Il s’agit de permettre à tous les enfants de la ville, entre 2 ans ½ et 15 ans, de s’initier à une pratique sportive quels que soient leur âge, leur origine sociale ou leur niveau, résume Éliane Isidore, adjointe aux sports. On doit pouvoir s’essayer à tout, aux disciplines individuelles comme collectives. » Judo, natation, escalade, équitation, VTT, basket, futsal, hiphop, roller ou même échecs… Au total aujourd’hui, une trentaine d’activités différentes est proposée aux familles contre une participation symbolique de dix euros par an. À l’écoute des requêtes des parents, le service des sports a développé de nouveaux créneaux au fil du temps. Les CIS fonctionnent maintenant du mardi au samedi inclus. « Le nombre d’inscrits est exponentiel, souligne Christophe Charroux, directeur adjoint du service. Cela prouve que c’est un dispositif en bonne santé, qui correspond à une attente des familles. » En la matière, Martigues a été précurseur. D’autres villes ont suivi son exemple. « Les CIS doivent être une des plus grosses écoles de sport en France », avance-t-il. L’effort financier fourni par la Ville est à la hauteur de sa volonté de placer le sport au cœur de sa politique. Près de 300 000 euros sont consacrés chaque année au fonctionnement des Centres d’Initiation Sportive. La qualité des équipements sportifs dont disposent les clubs sur tout le territoire et le soutien aux sportifs de haut niveau témoignent de cette priorité municipale. « Les CIS sont le fleuron de la politique sportive de la Ville, résume Éliane Isidore. Nous sommes convaincus de leur utilité. » À tel point qu’ils continuent à grandir. Les adultes bénéficient depuis peu du même dispositif, en tennis et gymnastique d’entretien. Et de nouvelles activités devraient encore être créées pour les plus jeunes. Les CIS, on l’espère, ont encore de nombreux printemps devant eux. REFLETS I JUIN 2013 33 5-Reflets#72-Dossier:Mise en page 1 28/05/13 12:25 Page 4 DOSSIER 50 ANS DES CIS En bref // Dates clés 1963 : l’adjoint aux Sport, M. Olive, demande Tout commence en 63 Les Centres d’initiation sportive débutent avec une section foot. Et leur croissance a été rapide, de même que l’équipement de la ville à M. Toth, professeur d’EPS, de mettre en place le premier CIS. 1989 : création du CIS Maternelle, 30 enfants inscrits dès le début. Dominique Mauffrey, professeur d’EPS et conseiller municipal, crée l’école du sport. 2013 : 27 disciplines, 1707 enfants incrits dont 516 au CIS Maternelle. E n 1959, peu de temps après avoir été portée à la tête de la municipalité martégale, l’équipe menée par Francis Turcan créait le premier Office municipal des sports de Martigues. C’était le coup d’envoi d’une démarche visant à favoriser l’accès au sport pour tous, qui n’allait cesser de se développer. En 1963, le président de cet OMS s’appelait Julien Olive. Passionné de foot, désireux d’ouvrir de nouvelles possibilités pour amener des jeunes vers le sport, Julien Olive crée le premier Centre d’initiation sportive. Modeste au début, il ne comporte qu’une section : le foot, et c’est Robert Toth qui la met en place. « J’étais professeur d’éducation physique, se souvient M. Toth. J’enseignais au lycée Langevin qui venait d’être inauguré. On a démarré avec le foot et c’est parti en flèche. Nous avions deux centres pour © DR Robert Toth, initiateur des CIS, dont il fut le premier animateur. Ici, avec la section tennis. © DR 34 REFLETS I JUIN 2013 le foot, l’un à Lavéra avec M. Jourdan comme animateur, l’autre au stade Chave dont je m’occupais. Nous avions des petits des classes primaires. Plus qu’une fonction, pour nous c’était un plaisir. Le CIS, c’était une grande famille, il y avait une très bonne ambiance. En 64 on a créé une section hand, puis de basket, et tout s’est enchaîné. » En 1969, les CIS comptent 6 disciplines et 380 enfants inscrits. Notons que la population d’alors avoisinait les 20 000 habitants. Mais la croissance, qui n’en est qu’à ses débuts, nécessite des équipements adéquats. Il ne s’écoule pas une année sans que de nouvelles installations ne voient le jour, pour exemple : de 65 à 75 on passe de 2 à 5 stades, de 3 à 16 plateaux d’évolution, de 2 à 5 gymnases, plus 1 piscine… L’épanouissement d’abord Parallèlement, les Centres d’initiation poursuivent leur extension, en nombre d’animateurs, de disciplines, d’inscrits. Un service des sports est créé en 1978 car Martigues est devenue une ville sportive, non seulement de par ses équipements, ses CIS, mais aussi de par l’engouement des Martégaux. Et l’encadrement a une importance cruciale, car les CIS affichent leur volonté d’être non seulement un tremplin pour la pratique, mais aussi de contribuer à l’épanouissement de l’individu et d’apporter du plaisir. Il y a là un projet pédagogique qui s’affine d’année en année. En 1989, un nouveau pas est franchi avec la création d’une école du sport pour les enfants à partir de 2 ans ½. Dominique Mauffrey, professeur d’éducation physique, Conseiller municipal à l’époque, évoque ce projet : « L’idée était d’aider l’enfant à construire sa motricité, sa coordination et son développement au sens large. Ce qui signifie d’une part qu’il fallait éviter toute spécialisation précoce dans une discipline, et d’autre part qu’on laissait le gamin affirmer sa capacité d’initiative. Par exemple nous proposions des jeux collectifs dont les enfants construisaient les règles avec nous. Et ça fonctionnait bien: on constatait des progrès spectaculaires, de séance à séance, sur la coordination du mouvement, mais aussi sur les relations entre les participants. Les petits étaient extrêmement curieux et créatifs quand il s’agissait d’établir des règles. C’est une expérience richissime pour nous, enseignants, de percevoir comment se développe la motricité des petits. C’est pour cela que la formation de l’encadrement est essentielle, et que nous insistions auprès des parents pour leur dire qu’envisager de spécialiser les enfants très tôt est une erreur magistrale. » L’expérience a fait florès, et malgré la forte croissance des CIS, avec 27 disciplines, 70 éducateurs et 1 707 enfants inscrits en 2013, ces principes fondateurs ont perduré. 5-Reflets#72-Dossier:Mise en page 1 28/05/13 12:25 Page 5 DOSSIER 50 ANS DES CIS Trois questions à... Giacomo Coustellier Formateur en CIS VTT et champion du monde de VTT Trial catégorie Élite en 2003 © M.V. Propos recueillis par Euria Tabita Vous formez les enfants des CIS. Est-ce une manière de passer le flambeau ? ©R À l’heure actuelle, le sport joue un rôle primordial dans notre société et en tant que sportif de haut niveau, j’ai acquis durant quinze années une grande expérience en ce domaine. Il est donc pour moi évident de la transmettre. Le sport dans sa globalité m’a appris beaucoup de valeurs, et personnellement, la simple transmission de celles-ci auprès des enfants constitue déjà un but, un objectif en soi. Effectivement, c’est une manière de passer le flambeau. La compétition est-elle le but premier des CIS ? Chaque année, les CIS sont clôturés par une grande manifestation ludique à Figuerolles. Les équipements sportifs martégaux ■ 14 stades éclairés, stabilisés, synthétiques ou avec pelouse ■ 2 parcs des sports, Julien Olive et Florian Aurélio ■ 10 terrains de tennis, dont 2 couverts et un club house 1 boulodrome couvert : 24 jeux à l’intérieur pour la pétanque, le provençal et la lyonnaise et 40 à l’extérieur. 8 boulodromes de plein air ■ Une piscine municipale avec 3 bassins : un grand de 25 m, un bassin d’initiation de 12 mètres et un bassin extérieur. ■ ■ Dix gymnases Des équipements d’athlétisme : pistes synthétiques, en cendrée, des aires de lancers et de sauts… ■ ■ 35 plateaux d’évolution ■ Une base nautique, une base de voile et une base d’aviron ■ Un stand de tir et un stand de ball-trap ■ Une piste de karting ■ Deux skate parcs Cet aspect de compétition est très secondaire au CIS, ce n’est qu’une brèche de la pratique sportive. Le sport est générateur de valeurs et de principes de vie plus profonds et qui vont bien au-delà de la compétition, dont le but essentiel est de battre l’autre. Notre rôle et notre but au sein des Centres d’Initiation Sportive, c’est de travailler à faire passer ces valeurs d’amour du sport, de respect de soi-même et des autres, d’écoute de son corps. Ici, on met les idées de solidarité et d’esprit d’équipe en avant. Aux âges les plus précoces, on n’aborde pas ces notions de concurrence ou de compétition parce qu’il est essentiel de transmettre l’idée que le sport est avant tout synonyme de plaisir. C’est d’ailleurs le parcours que j’ai moi-même suivi. C’est le plaisir de faire du trial qui fut mon moteur, avant même d’envisager la compétition. Quels sont vos projets pour la jeunesse, au sein des CIS notamment ? Au sein des CIS, j’interviens les mardis et mercredis autour du sport que je pratique à un très haut niveau, le VTT Trial. En tant qu’opérateur sportif, le but est de s’occuper au mieux du développement des enfants. Les CIS sont un outil particulièrement formidable. Il y a peu de villes en France qui ont un système équivalent à celui de Martigues, aussi bien ficelé et performant. Aujourd’hui, la pratique de mon sport me prend beaucoup de temps et je n’ai pas de projet à court terme. Mais mon partenariat avec la Ville de Martigues favorisera sans aucun doute la création de projets pour les jeunes. Je dispose de beaucoup d’idées et je compte bien les réaliser avec l’aide précieuse de ma ville natale. REFLETS I JUIN 2013 35 5-Reflets#72-Dossier:Mise en page 1 28/05/13 12:25 Page 6 DOSSIER 50 ANS DES CIS Inscriptions // Comment faire ? Du 25 juin au 05 juillet à l’Hôtel de Ville de Martigues. De 9 h à Du sport pour les tout-petits Le CIS boutchous permet aux enfants, dès deux ans et demi, d’apprendre à se repérer dans l’espace 11 h 30 et de 14h à 16 h 30. Pour une 1re inscription, présenter livret de famille, quittance EDF de moins de 3 mois, avis d’imposition, certificat médical de moins de 3 mois et la cotisation annuelle de 10 euros. C’ est sans doute le centre d’initiation qui connaît le plus grand succès depuis sa création en 1989. Parce qu’il s’adresse à une tranche d’âge à laquelle les clubs de sport ne sont pas encore ouverts : les 2 ans et demi / 4 ans. Dans ce CIS, les très jeunes participants n’y apprennent pas un sport en particulier mais plutôt à reconnaître et à appréhender leur environnement. Durant une heure, les enfants, répartis en groupe, participent à différents ateliers, chacun leur apportant quelque chose. « La gymnastique, l’escalade leur permet de travailler la motricité globale, explique Michelle Rouby, psychomotricienne. On leur apprend aussi à se repérer dans l’espace grâce au vélo, à coopérer avec des jeux collectifs ou encore de l’expression corporelle avec de la danse. » Ainsi par exemple lors d’une séance, un atelier vélo, une chasse au trésor et des jeux d’adresse sont proposés aux tout-petits. « Nous avons installé un parcours avec des objets cachés. Les enfants doivent les retrouver en visualisant d’abord un plan, explique Nathalie, animatrice. On ne laisse jamais un enfant dans la difficulté. S’il n’y arrive pas seul, on lui propose alors d’y aller en groupe. » Au stand vélo, c’est la même chose. Les deux animateurs ne laissent personne sur le côté. « Les enfants qui ne savent pas en faire, on leur apprend petit à petit, confie la psychomotricienne. Une grande majorité a d’ailleurs appris ici. » « Bénéfique pour l’intégration au groupe » © Gwladys Saucerotte Les animateurs prennent le temps d’apprendre à chacun à pédaler... dans le bon sens ! © Gwladys Saucerotte D’un atelier à l’autre, les boutchous se rendent en faisant le petit train. 36 REFLETS I JUIN 2013 Bilan de cette attention particulière : les jeunes sportifs se rendent au CIS avec enthousiasme, même si quelques larmes coulent lorsque les parents quittent les lieux, la majorité en redemande. « Les parents ne peuvent pas assister aux séances, car il y a conflit d’autorité pour les enfants. Ils ne savent pas s’ils doivent écouter les animateurs ou les parents. C’est difficile pour eux de se concentrer avec papa et maman à côté. » Et puis le CIS boutchous c’est aussi pour les professionnels comme les parents l’opportunité de repérer les prédispositions de leurs chérubins. « Il y a par exemple des enfants qui se déplacent naturellement de manière latérale avec une raquette, idéal pour le tennis », remarque Michelle Rouby. Du côté des parents le centre d’initiation sportive fait aussi l’unanimité : « Mon fils a besoin de bouger. Plus tôt on commence, mieux c’est, remarque Frédérique, maman d’Éliott, 4 ans. Le CIS, c’est son petit moment à lui, il se fait sa propre expérience. C’est aussi très bénéfique pour l’intégration au groupe. » Khalid accompagne son plus jeune fils qui souffre d’un handicap visuel : « Ici, il développe ses autres sens, c’est un vrai complément pour lui. Le grand était déjà passé par le CIS, il y a appris beaucoup de choses. Alors le troisième aussi sera très certainement inscrit. » 5-Reflets#72-Dossier:Mise en page 1 28/05/13 12:25 Page 7 DOSSIER 50 ANS DES CIS Les CIS à la carte... HIP-HOP – ENTRE LE SPORT ET L’ART Dans le cercle dessiné sur le plancher, les minots bougent en rythme. Dès que la musique s’arrête, ils s’élancent pour rejoindre l’un des cerceaux disséminés dans la salle. On est ici en plein milieu du cours des 6-10 ans. Cet exercice d’écoute, de réactivité et de placement dans l’espace est un bon exemple de la pédagogie des animateurs, Mehdi et son équipe. Ils mènent en effet un travail de fond en matière de psychomotricité et de développement aussi bien physique que social. « En début d’année, on note que les enfants qui sont des habitués des CIS se distinguent de ceux qui ne font pas de sport, sur la notion de dissociation et de coordination des membres du corps. Notre but est d’améliorer leurs capacités. » Pour les plus petits, ces notions se développent sous formes d’ateliers ludiques. « On sort un peu du cadre de la danse mais on en pose les bases pour obtenir des mouvements harmonieux en chorégraphie », explique Mehdi. C’est cette appréhension complète de l’activité qui plaît aussi bien aux parents qu’aux enfants. « On y apprend la vie en collectivité, cela montre le rôle social du sport », explique Sabine, une maman. Chez les enfants, le hip-hop est l’une des activités vedettes : « Après le cours, je me sens détendu. J’aime aussi parce que c’est collectif, ça nous permet de nous voir en dehors de l’école avec mes copains » commente le jeune Natan. VTT – L’EFFORT ET LA NATURE Sur le parcours du parc de Figuerolles, les jeunes suivent leurs moniteurs, et visiblement, malgré l’âge ce ne sont pas des débutants. Kevin et Fabien y vont même d’un saut spectaculaire. « Moi, ça fait 5 ans que je fais du VTT au CIS, raconte Fabien, 12 ans. J’ai vu des vidéos sur internet et ça m’a donné envie d’en faire. » Michel Hanastasiou, le moniteur, explique : « Au début, nous les formons durant 6 mois au parc Julien Olive, avant de les emmener dans la colline. Ce groupe-là comprend des enfants de 10 ans à 15 ans. L’objectif est de leur apprendre à se débrouiller dans différentes disciplines, cross-country, trial, free ride. Nous ne les forçons jamais à faire des exercices périlleux. Nous leur donnons des outils, nous leur enseignons le geste ; l’essentiel c’est qu’ils aient le bagage technique. Nous leur transmettons le goût de l’effort, la responsabilisation, car c’est à eux de savoir gérer. Dans le VTT il y a aussi la découverte de la nature, on atteint de très beaux points de vue, on apprend à reconnaître le territoire environnant. » Mme Sigot, la mère d’Emma qui a déjà 5 ans de pratique, s’avoue satisfaite de l’avoir inscrite : « Cela lui a beaucoup apporté au niveau moteur et au niveau social. » © Michel Maisonneuve KARATÉ – TOUTE UNE PHILOSOPHIE S’il devait y avoir un sport qui représente l’esprit des CIS, cela pourrait être le karaté. « On retrouve, pour le rituel du salut, les valeurs de respect mutuel et de respect de soi-même, de prise d’assurance et d’affirmation. On travaille à ce que les enfants s’acceptent soi-même, et acceptent l’autre », explique Robert Fouque, animateur depuis près de vingt ans. « Nous initions aux fondamentaux du karaté et au code moral des arts martiaux » ajoute-t-il. Il s’agit aussi de veiller au développement physique et social de l’enfant. Pour ce faire, Robert Fouque et Rosanna Loporto organisent l’initiation en différents modules. Après l’échauffement, les petits travaillent leur psychomotricité sans même s’en apercevoir ! C’est par les jeux qu’ils les amènent à développer leur latéralité, une notion essentielle dans l’art martial. Ceux qui ont déjà pratiqué savent que la rigueur du karaté peut se révéler parfois rébarbative. L’idée est ici de rendre l’apprentissage aussi agréable qu’accessible. À voir les enfants, on s’aperçoit de leur motivation. En rang, ils effectuent, concentrés, aussi bien le salut, les jeux que les katas – ces enchaînements de positions propres au karaté. REFLETS I JUIN 2013 37 6-Reflets#72-PLT:Mise en page 1 28/05/13 12:26 Page 2 PRENONS LE TEMPS TEMPS Histoire Industrie Le goût du sel page 39 Gros plan Le chemin du sémaphore page 40 Rencontre Éric Dargent Surfeur for ever page 42 Sport Premiers buts Retour aux origines page 44 Animation Les vide-greniers L’art de vider son armoire page 46 Portfolio Temps fort en mai Bienvenue au XII siècle page 48 // Permanences État civil page 50 e La complicité maître-chien C’est tout le travail demandé aux compétiteurs du championnat de France de chiens de troupeaux qui s’est tenu en mai au grand parc naturel de Figuerolles. Le spectacle était au rendez-vous malgré la pluie ! © François Déléna 6-Reflets#72-PLT:Mise en page 1 28/05/13 12:26 Page 3 HISTOIRE INDUSTRIE LE GOÛT DU SEL Dès le XVIIIe siècle, on a exploité cette richesse naturelle. Des usines de salaison à l’industrie chimique, notre économie est liée au sel CAROLINE LIPS // ARCHIVES COMMUNALES D es anciens salins de Martigues, il ne reste aujourd’hui que le nom du théâtre, ou celui d’un gymnase. Il faut imaginer qu’à l’endroit où l’on trouve aujourd’hui le quartier de l’Hôtel de Ville se trouvait une exploitation de sel de huit hectares. Seul témoin vivant : le bâtiment qui accueille aujourd’hui le siège du FCM, près du stade Francis Turcan, qui abritait la maison des saliniers au début du XIXe siècle. « Tout le monde s’accorde pour faire remonter l’apparition des salines de Martigues à la Révolution de 1789, ou plus exactement à la loi du 30 mars 1790 concernant la suppression de la gabelle… et autres droits relatifs à la vente des sels », peut-on lire dans le document des archives communales de Martigues, « De l’exploitation du sel à l’industrie chimique », réalisé par AnneMarie Mignacco et Maud Blasco. Si le sel est utilisé bien avant cette date, comme condiment et surtout comme conservateur des aliments, les Martégaux vont longtemps s’approvisionner à l’extérieur de la ville pour saler leurs poutargues et leurs anguilles. Dès la fin du monopole d’État, le premier à saisir l’opportunité est Jean-Baptiste Vidal qui achète à prix bas en 1792 des marais à la Gafette, vers Saint-Jean. Avec sa femme, ils se lancent dans la construction des marais salants, créant des bassins et des réseaux de circulation de l’eau très complexes. L’avantage, c’est qu’ensuite le sel se produit naturellement dans les zones lagunaires, sous l’effet du climat méditerranéen et du mistral. Quelques mois après le début de son entreprise, Jean-Baptiste Vidal récolte et vend « à un prix qui me rend le 25 %, écrit-il. Ce résultat m’encourage tellement que je poursuis cette périlleuse expérience. » D’autres suivront l’exemple du pionnier. En quelques années, cette industrie prend un essor considérable, les salines remplaçant peu à peu les bourdigues, ces fameux établissements de pêche fixes, sortes de pièges à poissons. En 1811, on ne compte pas moins de neuf salines à Martigues, sur l’étang de Caronte, à Bouc et à Ponteau. Pour faire face à la concurrence, les nombreux propriétaires finiront par s’associer. Ils créent la Compagnie des salins du midi en 1856. Un dur labeur Pour la récolte, qui s’effectue avec des pelles plates en bois, la saline de Ferrières emploie jusqu’à 1 000 personnes. Une main-d’œuvre saisonnière recrutée parmi les pêcheurs les plus pauvres et les étrangers. « Le travail s’effectue sous le rude soleil de l’été dont la réverbération sur les cristaux de sel brûle les yeux et l’atmosphère humide ronge les chairs », témoigne le document des archives. Dans les établissements de salaison de poissons qui voient le jour ensuite, les conditions de travail ne sont pas plus reluisantes, avec le froid et les odeurs nauséabondes. Neuf usines de ce type voient le jour à Martigues, le plus souvent installées à proximité de l’étang ou des canaux pour que les eaux usagées puissent s’écouler. Elles traitent sardines, anchois, anguilles, poutargue, mais aussi olives, câpres et cornichons et emploient principalement des femmes. L’un de ces établissements baptisé Volpati était situé dans le bâtiment qui abritait jusqu’à peu les Affaires maritimes. Également utilisé comme matière première de l’industrie chimique, pour la fabrication des soudes nécessaires à la production de savon, d’engrais, de chlore ou encore d’aluminium, le sel sera exploité dans deux usines de soude à Ponteau et Lavéra, dès le XIXe siècle. Un tournant pour l’activité économique de notre ville. Les salines de Martigues cessent progressivement entre 1920 et 1930, écrasées par la concurrence de Salin-de-Giraud. Les installations portuaires et autres sites pétrochimiques ont peu à peu pris leur place. ■ REFLETS I JUIN 2013 éléna 39 6-Reflets#72-PLT:Mise en page 1 28/05/13 12:26 Page 4 PRENONS LE TEMPS « SUR LE VIF » « Des amis nous ont prêté leur maison sur le chemin du Sémaphore, face à la mer, à cinq minutes du centre-ville, c’est parfait. Et puis, près de la gare aussi. D’ailleurs, nous sommes en route pour prendre le train pour Marseille. C’est une très belle ligne avec de beaux paysages. » Lydie et Roger Bouer, touristes d’Aubenas GROS PLAN 6-Reflets#72-PLT:Mise en page 1 28/05/13 12:26 Page 5 GROS PLAN LE CHEMIN DU SÉMAPHORE De la place des Tailleurs de pierre jusqu’au parking de la crèche, le chemin du Sémaphore traverse La Couronne pour finir au-dessus de l’anse du Verdon avec sa vue imprenable sur le Cap Couronne SOAZIC ANDRÉ // FRANÇOIS DÉLÉNA L a saison estivale vient de débuter, et La Couronne voit ses ruelles et ses places envahies de touristes, sans compter sa population qui va certainement doubler au cours de l’été. Certains endroits ressentiront plus l’affluence que d’autres. Le chemin du Sémaphore, long de plus d’un kilomètre, prend sa source au cœur du village, passe devant une vieille bâtisse jaune qui fit office de poste durant des décennies, traverse les habitations pour bifurquer à droite et terminer sa course au bord de la falaise qui surplombe la page du Verdon… Un panorama digne d’une carte postale. Comme son nom l’indique, l’endroit comporte un sémaphore. Du fait de sa hauteur, il a toujours été un point de surveillance pour les villageois et ce, dès le Moyen Âge. Un premier farot fut d’ailleurs mentionné, en 1302, dans un manuscrit : « Il faisait partie d’une chaîne qui allait de l’Espiguette à Aigues Mortes, jusqu’au village de La Turbie près de Monaco, explique Philippe Rigaud, médiéviste. À l’époque, il n’était pas destiné à aider les navigateurs mais plutôt à protéger la population. On y faisait des feux la nuit et de la fumée le jour en cas d’attaque et de risque de débarquement de corsaires génois ou autres… Le farot de La Couronne correspondait avec la tour de Bouc et avec la chapelle de Carry-le-Rouet. » « Le paradis » Le sémaphore actuel a été construit en 1887, sous le règne de Napoléon, et assure toujours son rôle de surveillance des terres mais aussi des approches maritimes des bateaux de commerce qui rentrent sur Fos ou Marseille. Avec une vue à 360 degrés, on peut observer le paysage jusqu’au phare de Bauduc et jusqu’à l’île du Riou au large de la cité phocéenne. « À l’époque, il n’était pas plus haut que la troisième fenêtre, se souvient Denise Julien, en montrant du doigt l’édifice militaire. À trois reprises, ils l’ont surélevé. » Il fait maintenant vingt-trois mètres de haut, et est le plus imposant de Méditerranée. Denise le connaît bien puisque ses parents ont acheté ici une maison en 1933. À chaque période de congé, la petite famille arrivait de Marseille en gare de La Couronne. Denise a passé toutes ses vacances chemin du Sémaphore, jusqu’au jour où elle a décidé d’y vivre, il y a maintenant une dizaine d’années : « J’ai passé ici des moments extraordinaires, se souvient-elle. Il y avait deux familles de militaires qui vivaient dans le sémaphore et qui changeaient tous les deux ans. Du coup, on se faisait toujours de nouveaux amis. Nous étions une belle bande de copains. » La retraitée, aux premières grandes chaleurs, emprunte toujours le même escalier de son enfance. « Quatre-vingt-trois marches ! » précise-t-elle, qui mènent à la plage du Verdon pour prendre un bain de mer mais aux heures les plus calmes, le matin ou le soir, car la plage est l’une des plus grandes de la Côte Bleue et peut accueillir près de 10 000 personnes. L’animation et le brouhaha qui y règnent se voient du chemin du Sémaphore où ont été installés des bancs en bois. Denise Julien en est convaincue : « La Couronne, c’est et ça restera toujours le paradis. » ■ LE GOLFE DE FOS À 360 DEGRÈS L’Office de tourisme propose, chaque été, depuis 2009, des visites guidées du sémaphore. Cette année, elles se déroulent tous les mercredis, à 14 h, du 3 juillet jusqu’au 28 août. Ces visites sont commentées par les guetteurs sémaphoriques de la Marine nationale qui présentent tous les aspects de leur métier, de la surveillance des côtes jusqu’à la lutte contre la pollution maritime. Cette promenade didactique à 23 mètres du sol coûte un euro par personne et se fait sur inscription auprès de l’Office de tourisme. Tél : 04 42 42 31 10 REFLETS I JUIN 2013 41 28/05/13 12:26 Page 6 ÉRIC DARGENT SURFEUR FOR EVER Le 15 juin, Lou Martegue surf club organise la 3e édition d’une manifestation de soutien au surfeur Éric Dargent. Victime d’une attaque de requin en 2011, il n’a jamais lâché sa passion pour la glisse et milite pour changer l’image du handicap dans le sport. Rencontre avec un surfeur hors norme CAROLINE LIPS // FRÉDÉRIC MUNOS // DREZEN PHOTOGRAPHIE 42 REFLETS I JUIN 2013 © Drezen photographie 6-Reflets#72-PLT:Mise en page 1 6-Reflets#72-PLT:Mise en page 1 28/05/13 12:26 Page 7 RENCONTRE Éric a conservé sa passion du surf, mais aussi des voyages suite à son accident. Du Maroc (photo page de gauche) à Carro (page de droite) un même combat pour la vie. © Drezen photographie L e premier est un personnage de bande dessinée, l’un des Quatre Fantastiques. Le deuxième est un Martégal de 34 ans, fondu de glisse et amputé d’une jambe à la suite d’un accident, qui affronte aujourd’hui des vagues de trois mètres grâce à une prothèse spécifique. Le parallèle entre le Surfeur d’argent et Éric Dargent était tout trouvé. « Moitié robot moitié humain, quelque part, on est des super héros », glisse Éric. « On », ce sont tous ceux qui tentent de transcender leur handicap par le sport. Surf, mais aussi skateboard, funboard, stand-up paddle, VTT ou encore snowboard, Éric Dargent déborde d’énergie et de projets. L’un d’eux : développer une section « handi » au sein de Lou Martegue surf club pour permettre aux personnes amputées d’aller dans l’eau. Et même lorsqu’on lui demande de revenir sur cette journée du 19 février 2011, date à laquelle un requin bouledogue a emporté sa jambe gauche alors qu’il surfait sur la côte ouest de l’île de la Réunion, Éric Dargent conserve sur son visage une certaine douceur. Une histoire pourtant maintes et maintes fois racontée. « Cet accident est à la fois terrible et immensément fort, nuance-t-il. Ses conséquences, mon handicap, ont fait naître en moi une énergie folle qui me pousse à aller de l’avant. Ce que je réussis à faire aujourd’hui, c’est grâce à ce qui s’est passé ce jourlà. » Ce choix pour la vie, Éric dit l’avoir fait dès le moment de l’attaque. Ne pas se laisser partir et se battre. « Face à un animal comme ça, on ne peut rien faire, c’est lui qui décide », explique-t-il. D’autres derrière n’ont pas eu la chance d’en réchapper. Malgré lui Éric Dargent ouvre une série de faits-divers et une polémique sur la présence des requins dans cette zone réputée jusque-là sans danger. Des drames qui feront les choux gras de la presse. Qui est responsable ? Il ne cherche pas vraiment de réponse et préfère avancer. « Dès le lendemain de l’amputation, je ne pensais qu’à une chose, confiet-il. Comment faire pour remonter sur un surf. » La rage de vivre La glisse est une addiction à laquelle il goûte très jeune. Amoureux de la mer, de la nature, il choisit même un métier qui lui laisse assez de temps pour s’adonner à sa passion et pour voyager : infirmier. Plus tard, il participera avec des copains de glisse à la création du club de surf martégal. Pas étonnant que quelques mois après l’accident, et contre l’avis de certains médecins, il remonte sur une planche. D’abord avec une prothèse de marche, parfois sans, juste avec les mains. Il se souvient : « Au départ, je n’y arrivais pas. Je sortais de l’eau avec la rage ». Il persévère, créé son association Surfeur Éric. Il rencontre des prothésistes, partage son expérience avec d’autres et se bricole une prothèse spécifique à la pratique du surf pour ceux qui, comme lui, sont amputés en fémoral, au-dessus du genou. Une première ! Il fait aussi adapter son surf, sa combinaison. « Forcément, je ne surfe pas comme avant, concède Éric. Mais je prends dix fois plus de plaisir car j’ai la véritable sensation de me dépasser. » À le voir à l’œuvre, on en oublie son handicap. Comme c’est souvent le cas face à quelqu’un qui maîtrise sa discipline, on a l’impression que c’est facile. « Ça me fait du bien de donner cette image ! », lâche-t-il. Derrière les apparences, les difficultés et les douleurs demeurent. Ce qui le tient : sa famille, les soutiens et les projets. « Je voudrais faire évoluer l’image du handicap dans le monde de la glisse et surfer des vagues reconnues comme difficiles. » Une mission pour un super héros ! ■ Soutenez Éric! Une manifestation de soutien au surfeur Dargent est organisée le 15 juin plage des Arnettes à Carro. Des animations autour de la glisse et du handicap, des grands champions… Contact : 06 61 52 36 66. www.associationsurfeureric.com REFLETS I JUIN 2013 43 6-Reflets#72-PLT:Mise en page 1 28/05/13 12:26 Page 8 PREMIERS BUTS RETOUR AUX ORIGINES Après un passage à Maritima radio, les deux footballeurs de l’Olympique de Marseille, le défenseur Rod Fanni et l’attaquant Foued Kadir ont rejoint Boudème, le quartier de leur enfance où trône le « carré », où les deux gamins ont marqué leur premier but : « Bienvenue chez vous les mecs ! » SOAZIC ANDRÉ // FRÉDÉRIC MUNOS 44 REFLETS I JUIN 2013 6-Reflets#72-PLT:Mise en page 1 28/05/13 12:26 Page 9 SPORT © Soazic André Le retour des deux Olympiens dans leur quartier a été l’occasion pour les habitants de Boudème de se réunir dans le square et de se retrouver en toute convivialité. O n va à la pétanque ? » lance d’un air entendu Rod Fanni, sourire aux lèvres, à Foued Kadir comme pour rejouer une scène mille fois vécue dans le passé. Accompagnés d’amis, dont le journaliste Karim Attab, ils sont descendus du grand parking jusqu’au « carré », le terrain de foot devenu au fil des ans le lieu incontournable du quartier. La balade s’est très vite changée en une sorte de procession presque religieuse avec l’OM comme sujet d’idolâtrie. Bâtiment C1, D2, K12… Les souvenirs reviennent. La voisine qui nourrissait les chats, les noms des familles sur les boîtes à lettres, s’enchaînent aussi les poignées de mains, les retrouvailles où fusent les anecdotes. Un arrêt au local de l’AFBB (L’association de football brésilien de Boudème) a donné lieu, grâce à de vieilles photos retrouvées, à quelques moqueries sur des cheveux perdus en cours de route, entre autres… Les gamins tournent autour des joueurs, réclamant le torse bombé, un autographe sur le tee-shirt de foot et surtout une photo avec leur idole. Le petit Macéo, dix ans, n’hésite pas à insister pour avoir son moment à lui avec les joueurs : « On est toujours content lorsqu’ils viennent ici. Savoir que quelqu’un du quartier peut devenir footballeur professionnel cela donne de l’espoir pour un enfant qui comme moi rêve d’avoir le même parcours. » La joyeuse descente se poursuit pour arriver jusqu’au fameux « carré », appelé aussi le « goudron » qui jouxte le petit parc, en bas de Boudème, où une petite foule déjà bien conséquente attend les deux olympiens. Ali Dib, lui, accompagne le mouvement. Il vit ici depuis trente ans et connaît donc Foued et Rod depuis leur enfance. Il a suivi leurs parcours non sans une certaine fierté : « Bien sûr que l’on est fier d’eux comme nous sommes fiers de tous nos jeunes qui ont réussi dans la vie. Ils sont fidèles à leur quartier et ont su rester humbles. » Arrivés au « carré », les deux joueurs sont assaillis de toutes parts : « Non, il n’y a pas tout le monde, mais c’est impossible de rassembler tous les gens, assure Foued Kadir. C’est vrai que l’on se connaît tous ici. Et puis, moi, je viens régulièrement car j’ai de la famille qui vit encore dans le quartier. » Un quartier, des talents Si l’agitation autour des deux joueurs ne faiblit pas, la concentration des enfants qui jouent au foot sur le terrain ne connaît aucune faille. Ils ne prêtent même pas attention à leurs idoles qui sont pourtant à quelques mètres d’eux. Rod Fanni reconnaît qu’à leur âge, lui-même était imperturbable lorsqu’il avait le ballon au pied et qu’importent la fatigue, les chutes et les blessures : « Ce petit terrain de foot pourrait être amélioré, s’inquiète Corinne Collao, maman d’un petit footballeur de 10 ans. Les enfants jouent sur du goudron et ils se font souvent mal. Mais peut-être qu’après tout, cela les renforce. Et bizarrement, ils ne veulent surtout pas que l’on y touche. » Sans tomber dans le mysticisme, il y a tellement de talents qui sont nés sur le « carré » : Nasser Daineche, Amor Danabache, le petit Cabon, Christian Fanni, dit Kiki, le grand frère de Rod… peut-être que si l’on y touchait, cela romprait le charme. ■ Un beau chemin FOUED KADIR : né le 5 décembre 1983 à Martigues. Formé au FC Martigues 2004-2007 : As Cannes – 2007-2009 : Amiens SC – 2009-2013 : Valenciennes Football – 2013 : Olympique de Marseille – International algérien (2010, Coupe du monde) ROD FANNI : né le 6 décembre 1981 à Martigues. Formé au FC Martigues 1999-2002 : FC Martigues – 2002-2004 : RC Lens – 2004-2005 : LB Châteauroux – 2005-2007 : OGC Nice – 2007-2011 : Stade rennais – 2011-2013 : Olympique de Marseille – International français REFLETS I JUIN 2013 45 6-Reflets#72-PLT:Mise en page 1 28/05/13 12:26 Page 10 LES VIDE-GRENIERS L’ART DE VIDER SON ARMOIRE Au printemps, les vide-greniers fleurissent sur les parkings, les quais, les places, sur tous les espaces assez grands de la ville pour accueillir les exposants d’un jour et leurs joyeux bazars. Pour quelques centimes, ou quelques euros, chacun peut trouver son bonheur SOAZIC ANDRÉ // FRANÇOIS DÉLÉNA I © Soazic André l est cinq heures du matin. Dans l’obscurité, ils arrivent le coffre de la voiture rempli d’objets : vaisselle, vêtements, lampes, jouets, chaussures, outils, livres… Ils, ce sont les habitants de Carro qui participent au quatrième vide-greniers organisé ce jeudi 8 mai, par le comité des fêtes du quartier. Le café, sorti tout droit du thermos, fume dans les tasses en plastique. On échange quelques mots, et l’on commence à décharger en respectant le périmètre accordé à chaque exposant soit 6 m2, et pas plus ! Sachez aussi, qu’il faut être du quartier pour participer au videgrenier. Ce jour-là, cent vingt espaces ont été délimités à la craie. Certains sont mieux organisés que d’autres et l’on sent l’expérience. Parce qu’un bon vide-greniers, ça ne s’improvise pas : « Oui, ça se prépare même, confirme Catherine Savary, une participante. Je récupère déjà ce qu’il me reste de l’année dernière et je garde ce que je compte vendre cette année et ensuite, je regroupe. C’est mieux que de donner ou de jeter. » Vêtements, livres, jouets... Les vide-greniers sont un bon moyen de vider armoires et garages. « Entre copines » © Soazic André Les promeneurs, amateurs de vide-greniers, peuvent trouver de l’ancien mais aussi du neuf à prix très réduit. 46 REFLETS I JUIN 2013 Le tout est étalé sur de larges tissus. Les parasols ouverts, les tables et les chaises dépliées et les premiers promeneurs arrivent. Un choix hétéroclite s’offre à eux : du thermomètre en cuivre en forme de kangourou au disque de Joe Dassin, en passant par le vase japonais… Et c’est là que réside tout l’intérêt des vide-greniers, leur essence même : tomber sur des objets qui forcément nous rappellent un petit bout d’enfance, un souvenir. Cela parle à l’affectif dirait un psychologue. Pour quelques centimes ou quelques euros, pourquoi ne pas se laisser tenter ? Et c’est comme ça que l’on ramène des sacs entiers de choses diverses et variées, parfois utiles et… parfois non : « Arrête-toi, tu ne vas pas acheter ça », lance un promeneur à sa dame. Les brocanteurs professionnels, eux, connaissent le truc, ils débarquent au petit matin, dès les premiers stands installés car 6-Reflets#72-PLT:Mise en page 1 28/05/13 12:26 Page 11 ANIMATION © Soazic André Chaque année, les habitants des quartiers de Martigues organisent leur vide-greniers. Un moment de convivialité qui joint l’utile à l’agréable. c’est à ce moment-là que l’on trouve de petits trésors. À midi, à l’ombre des parasols, les exposants cassent la graine dans une joyeuse ambiance. De l’avis de tous, le vide-greniers c’est aussi la convivialité, on discute, on échange des nouvelles, on se garde le stand : « Nous, nous sommes venues entre copines, explique Maryvonne Guinard, devant son stand. Aujourd’hui, le temps est idéal. On ne fait pas cela pour l’argent, ce n’est pas le but. C’est juste un moyen de vider les armoires tout en passant un bon moment. » Un prix divisé par cinq Attention à ceux qui confondent vide-greniers et brocante, ce n’est pas du tout la même chose. À cinq euros l’emplacement, certains professionnels, brocanteurs ou antiquaires, tentent de « s’enquiller » mais les organisateurs les voient arriver de loin, ils ont l’oeil : « On fait remplir aux exposants des formulaires sur l’honneur qui stipulent qu’ils ne font pas cela de manière professionnelle, précise Claude Fasciola, président du comité des fêtes de Carro. De toute façon, on le voit tout de suite aux objets qu’ils vont exposer, de belles horloges, de beaux meubles, des tableaux... Et on les refuse. Notre but est d’animer le quartier et de faire en sorte que les gens viennent se promener à Carro, qu’ils aillent manger au restaurant, bref, qu’ils fassent marcher un peu le commerce. » L’après-midi, l’affluence se fait plus forte, le soleil aussi. Petit à petit le nombre d’objets sur les stands diminue. Aux dires des exposants, le linge c’est ce qui se vend le moins bien, contrairement au petit électroménager et aux produits high-tech qui rencontrent toujours un certain succès : « Même si ce n’est pas cher, il y a toujours des gens qui marchandent, râle Claude Bonelli, un habitué. Niveau prix, on divise tout par cinq même ce qui est neuf. Sinon, pour les meubles ou les objets de valeur on peut mettre un peu plus. À la fin de la journée, on brade pour ramener le moins de choses possible à la maison. » Pour les amateurs de vide-greniers, le prochain se déroulera dans le quartier de Saint-Julien, sur le terrain de foot, le 8 juin. ■ Pour tous renseignements : www.vide-greniers.org REFLETS I JUIN 2013 47 6-Reflets#72-PLT:Mise en page 1 28/05/13 12:26 Page 12 PRENONS LE TEMPS 48 REFLETS I JUIN 2013 6-Reflets#72-PLT:Mise en page 1 28/05/13 12:26 Page 13 PORTFOLIO TEMPS FORT EN MAI BIENVENUE AU XIIe SIÈCLE Si le mauvais temps a eu raison de la manifestation le samedi, le dimanche, en revanche, les comédiens ont mis du cœur à l’ouvrage pour faire revivre le frère Gérard Tenque, originaire de Martigues et grand ordonnateur de l’Ordre des Hospitaliers. Combats, spectacles, chant et échoppe moyenâgeux ont plongé le public dans les mémoires de cette époque révolue. Comme si on y était! GWLADYS SAUCEROTTE // FRANÇOIS DÉLÉNA REFLETS I JUIN 2013 49 7-Reflets#72-Agenda:Mise en page 1 28/05/13 12:32 Page 2 PERMANENCES ÉLUS MUNICIPAUX M. GABY CHARROUX Député-Maire de Martigues, sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 80 M. HENRI CAMBESSÉDÈS 1er Adjoint au maire délégué à l’administration générale, au personnel et aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, à la participation des citoyens à la vie local,e sur rendez-vous en mairie 04 42 44 30 96 MME ÉLIANE ISIDORE Adjointe aux sports, sur rendez-vous en mairie 04 42 44 36 65 M. JEAN-PIERRE RÉGIS Adjoint à l’urbanisme, sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 58 M. JEAN GONTÉRO Adjoint aux travaux et marchés publics, les 2e et 4e jeudis du mois, sur rendez-vous en mairie 04 42 44 30 88 M. ALAIN SALDUCCI Adjoint au tourisme, animations, commerce, artisanat, sur rendez-vous 04 42 44 30 85 MME ANNIE KINAS Adjointe à l’enfance et à l’enseignement, sur rendez-vous en mairie 04 42 44 30 20 MME SOPHIE DEGIOANNI Adjointe à l’environnement et au développement durable, sur rendez-vous, 04 42 44 30 85 MME FRANÇOISE EYNAUD Adjointe aux affaires sociales, à la solidarité, sur rendez-vous 04 42 44 32 02 M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN Adjoint à la culture, sur rendez-vous en mairie tous les mercredis après-midi 04 42 44 31 33 MME LINDA BOUCHICHA Adjointe à la jeunesse, sur rendez-vous, Maison de la jeunesse Paradis saint-Roch 04 42 41 63 77 MME FRANÇOISE PERNIN Adjointe à la prévention et à la sécurité civile, sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 58 M. VINCENT THÉRON Adjoint au logement, sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 36 50 REFLETS I JUIN 2013 MME MARGUERITE GOSSET Conseillère municipale déléguée à la petite enfance, sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 50 ADJOINTS DE QUARTIER M. ANTONIN BREST Carro, La Couronne, sur rendez-vous le mercredi matin de 10 h à 11 h, annexe de La couronne 04 42 80 72 69 MME JOSETTE PERPINAN Lavéra M. CHRISTIAN AGNEL Croix-Sainte, Saint-Jean CONSEIL MUNICIPAL ÉTAT CIVIL AVRIL 2013 M. ROGER CAMOIN Hôtel de Ville, sur rendez-vous au 04 42 44 34 58 MME ÉLIANE ISIDORE L’Île, sur rendez-vous au 04 42 44 36 65 MME SOPHIE DEGIOANNI Jonquières est, sur rendez-vous au 04 42 44 30 85 M. VINCENT THÉRON Touret de Vallier et Figuerolles, sur rendez-vous au 04 42 44 34 36 M. JEAN-PIERRE RÉGIS Jonquières ouest, sur rendez-vous au 04 42 44 34 58 © DR BONJOUR LES BÉBÉS M. HENRI CAMBESSÉDÈS Saint-Pierre et Les Laurons, sur rendez-vous au 04 42 44 30 96 Fabio SESSA Camil RODRIGUEZ Jihanne SI AHMED Sérine KAÂBÊCHE Axelle THOMAS Lola THOMAS Gabriel BLAZIN Camille PELLICCIA Lola FABRE Kais REBAI Anna DRUTINUS Haitem FKIRI Marilou ADAMO Théo BARRAT Margaux BARRAT Léna JIMENEZ Kaïs BOUZIDI Rayan BOUZIT ROSSI Nora THOMAS Maden FABRE Élouane LABBÉ Lynna BOUSRIRA Hajar SEBBANE Wassim AGGAB Raphaël HADMAR GOUIN Jean-Baptiste XAUSA Djimy KHALIZOFF Aline RUNSER Chloé SILVESTRE Lyam BOUACHA Maléna LIDON Enzo RENALDI Charlie BLANCHARD Emma MORENO Julya PECUNIA Aurore SANTIAGO Leandro ADEL Anaïs SPOHR Wassila ABDAOUI Lola PANIZZA William DRIEUX Arthur KRIEGEL MME SANDRINE SCOGNAMIGLIO Mas de Pouane, sur rendez-vous au 04 42 44 30 39 Reflets s’associe à la joie des heureux parents. Séance publique, le vendredi 28 juin à 17 h 45 en mairie PRÉSIDENT(E)S DE CONSEIL DE QUARTIER MME JOSETTE PERPINAN Lavéra, sur rendez-vous 04 42 44 34 50 M. CHRISTIAN AGNEL Croix-Sainte et Saint-Jean, sur rendez-vous les 1er et 3e vendredis du mois de 15 h à 17 h en mairie annexe de Croix-Sainte 04 42 80 13 87 M. ALAIN SALDUCCI Les Vallons, sur rendez-vous 04 42 44 30 85 MME FRANÇOISE EYNAUD Notre-Dame des Marins, dernier mardi du mois à la Maison de quartier à partir de 17 h 04 42 06 90 83 M. JEAN GONTÉRO Saint-Julien, le 1er jeudi du mois à 17 h 30, à la Maison pour tous sur rendez-vous 0442443088 M. ALAIN LOPEZ et MME SANDRINE FIGUIÉ Ferrières centre, le 1er mercredi du mois à la Maison E. Cotton, de 16 h à 18 h, au 04 42 41 63 48 M. DANIEL MONCHO Ferrières nord, sur rendez-vous au 04 42 44 30 85 M. PAUL LOMBARD Jonquières centre, sur rendez-vous au 04 42 44 35 49 MME FRANÇOISE PERNIN Jonquières centre, le 1er mercredi du mois de 17 h 30 à 19 h 30 à l’Atelier du cours, sur rendez-vous au 04 42 44 34 58 MME LINDA BOUCHICHA Boudème-Les Deux Portes, sur rendez-vous au 04 42 44 33 90 MME CHARLETTE BÉNARD Barboussade-Escaillon, sur rendez-vous au 04 42 44 34 50 MME NATHALIE LEFEBVRE Canto-Perdrix et Les quatre vents, renseignements au 04 42 44 31 55 M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN Paradis Saint-Roch, renseignements au 04 42 44 34 35 ILS S’AIMENT Hiu Ying Christine HSU et Arnaud SUPPIN Emilie RANSON et Alexandre MONDRAGON Aïda AZZOUG et Karim KETANA Nadia BENMAKHLOUF et Bekkay MANSOUR Fatima-Zohra OSMANE et Yassin ZEDAM Hind KARKAD et Fayçal BOULADAM Sabrina HAMI et Stéphane ARRUÉ Reflets adresse toutes ses félicitations aux nouveaux mariés. ILS NOUS ONT QUITTÉS Betty CHABROL née PARADIS Jeanne ROPERT née LAURENT Marie-Louise VIZDOMINE née REBOUL André SIRITO-OLIVIER Marius BOUROUILLE Michel BAUCHET Jean-Claude SAEZ Monique PERRU née DELGADO Reflets présente ses sincères condoléances aux familles. 7-Reflets#72-Agenda:Mise en page 1 28/05/13 12:32 Page 3 PUB Trois de couve La Halle Der de couve Carro Immobilier