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LONDON 2013
Flammarion
87, quai Panhard et Levassor
75647 Paris Cedex 13
Fax: 33 1 43 26 47 81
www.foreignrights-flammarion.com
ART - PHOTO - DESIGN - VISUAL ARTS
REFERENCE
CO-EDITIONS DEPARTMENT
JANA NAVRATIL MANENT
International Co-editions Manager
33 1 40 51 31 52 • e-mail: [email protected]
ANNE MINOT
Contract and Production Administration
33 1 40 51 30 31 • e-mail: [email protected]
CONTENTS
ART / DESIGN / VISUAL ARTS
Style Manual
4
Orsay 360°
6
Mexican Painters
8
Balthus, the King of Cats
10
Byobu
12
Talk About…
14
Talk About Tribal Art
16
Talk About Street Art
18
PHOTOGRAPHY
André Kertész: Paris Autumn 1963
20
Paris Brassaï
22
Magnum Paris
24
CINEMA
Pasolini Roma
26
A Century of Hollywood
28
Paris by Hollywood
30
CONTENTS
FASHION
Parisian Chic
32
Parisian Chic Weekly Planner 2014
34
Parisian Chic iPhone application
36
The Killer Detail
38
Jean Patou: a Fashionable Life
40
Paris Haute Couture
42
Power and Style
44
HISTORY / GARDENS
Men and Women of the Middle Ages
46
From Marie-Antoinette’s Garden
48
ILLUSTRATED BIOGRAPHY / GENERAL INTEREST
Duras
50
Piaf
52
From Saint-Germain-des-Prés to Saint-Tropez
54
Antoine de Saint Exupéry : Story of his Life
56
GIFTBOOKS
Celebrating Cats
58
Celebrating Wine
60
Paris Cats
62
Art
LONDON 13
Style Manual
Grammaire des styles
The Series
Key Sales Points
A key collection addressed to all publics, from neophytes to students, connoisseurs, or travellers curious about
specific artistic styles, the Style Manual series is back with a new presentation, but still with a focus on clarity and
an emphasis on key notions. The Style Manual series guarantees accurate information with the aim of satisfying all
levels of knowledge acquisition.
In each volume:
s!GENERALINTRODUCTION
s/VERILLUSTRATIONS
s#ROSSSECTIONSDIAGRAMSANDMAPS
s!GLOSSARY
s!CHRONOLOGY
In L’Art Roman (Romaesque Art), the reader is taught how to recognise the different types of arcades in
Romanesque churches, find out how to identify a portal’s typanum, lintel or trumeau, discover illumination and the
presence of color inside and outside edifices ;
L’Art Egyptien (Egyptian Art) helps, inter alia, to see how an Egyptian temple is structured, learn how to recognise
the different capitals and columns, decipher the decors of royal tombs, understand the differences between royal,
divine and civilian statue representations ;
L’Art Grec (Greek Art) develops the distinctions between the Doric and Ionic orders, helps the reader get
acquainted with civilian, military and funerary architecture, compare the canon (rule of proportions) of Polyklitos
with that of Phidias, identify the gods on the pediment of the Temple of Zeus at Olympia.
4
Flammarion
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5
Art LONDON 13
Orsay 360°
Le Musée d’Orsay à 360°
%DITEDBY'UY#OGEVAL
The Authors
Guy Cogeval is an art historian and professor at the
École du Louvre. Since 2008, he is the chairman of the
Orsay Museum and a head curator of French cultural
heritage. He has curated numerous exhibitions in
France and overseas.
The contributors are curators, notably for the Orsay
Museum.
The Work
The Orsay Museum, dedicated to nineteenth-century
art, holds the largest collection of impressionist art.
There, masterpieces by artists including Monet, Sisley,
Degas, Manet, and Van Gogh have been on display
since 1986. The newly renovated museum offers the
visitor a fresh way of looking at the collections’ prized
works. The “Nouvel Orsay” brings post-impressionists
in dialogue with the sculptures of Rodin or Gauguin,
and confronts photography with the decorative arts.
A polyphonic work, Orsay 360° reflects the museum
in all its richness and innovation. The 360 selected
works enable to discover – or rediscover –, year after
year, paintings, sculptures, drawings, photographs, but
also movies and lyrical works that revolutionised art in
the nineteenth century. Chronological markers as well
as clear and comprehensive explanatory notices offer
the reader-visitor all essential keys for understanding
different styles and their mutations.
Key Sales Points
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ATTENTIONPAIDTOREPRODUCTIONS
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Manufacture nationale de Sèvres,
Louis Désiré Barré, peintre
1849
Porcelaine dure et bronze doré
105 × 41 cm
Collection du Mobilier national,
en dépôt au musée d’Orsay depuis 2009
Théodore Rousseau
1849
Une avenue, forêt de L’Isle-Adam
Huile sur toile
101 × 82 cm
Legs de M. Alfred Chauchard, 1910
Ernest Meissonier Le Voyageur
Ce paysage au format vertical magnifiant « le jet
des arbres qui s’élancent comme des colonnettes de cathédrale gothique » a été peint sur le
motif par Rousseau au printemps 1846, durant
un séjour à L’Isle-Adam chez le peintre Jules
Dupré. L’atmosphère de la scène est paisible et
bucolique : assise dans une clairière ensoleillée,
une jeune fille surveille des vaches en train de
paître. Cette vision
et lumineuse de la
Ernestsereine
Meissonier
nature se distingue
de la veine romantique et
Le Voyageur
tourmentée des paysages peints par l’artiste
sous la monarchie de Juillet, toiles alors régulièrement refusées par le jury du Salon, qui
voyait dans ces envois des ébauches plutôt que
des tableaux finis. Le peintre reçoit en revanche
les encouragements de Théophile Gautier,
Delacroix et George Sand. Le régime républicain lui est plus favorable et lui accorde une
médaille pour Une avenue, qui figure au Salon
de 1849. Admirateur des paysagistes hollandais
du XVIIe siècle et de Constable, Rousseau contribue au renouvellement du genre du paysage
en France. Installé à Barbizon, il cherche avec
d’autres1878
artistes
à traduireCire,
sestissu
observations
de
et cuir
- 1890
47,8 ×du
60 tempérament
× 39,5 cm
la nature à travers le prisme
Don de M. Pasquier, 1984
individuel, de l’impression, et non par la seule
précision du rendu.
Cette façon d’aborder le paysage marquera
profondément les futurs peintres impressionnistes. I. P.
Eadweard Muybridge
176
Auguste Delaherche
1893
Vase
Grès émaillé
H. 51,2 cm
Acquis en 1992
1892 - 1895
1893
Édouard Vuillard Jardins publics
À l’Exposition universelle de Paris de 1889, son est en réalité voulu et prémédité. Comme
la section de la céramique se montre particu- en témoigne cette pièce unique, l’artiste, en
lièrement novatrice en présentant un nombre maîtrisant les aléas du feu, atteint une union
important de créations prouvant qu’il était idéale, celle de la forme et du décor − ce dernier
tout à fait possible de dépasser le stade de réduit aux seuls effets du matériau −, l’une et
l’imitation des productions du passé. Libéré l’autre s’exaltant mutuellement.
Le vase s’insHuile sur toile
Édouard Vuillard
1894
de la notion même de motif décoratif, Ernest crit également dans l’entreprise
chaotique
de
214,5 × 88 cm
; 214,5 × 92 cm
Jardins publics : Fillette jouant, L’Interrogatoire
Legs de Mme
Alexandre
Radot, 1978
Chaplet entreprend une recherche qu’il pour- recherche des célèbres rouges
chinois,
menée
suivra jusqu’à la fin de sa vie : celle des effets en France dès la fin des années 1840, notamflammés sur porcelaine obtenus par la seule ment avec les travaux effectués au sein de la
combinaison des cuissons. Quant à Auguste manufacture de Sèvres. Les efforts non seuleDelaherche, actif dans différents sites du pays ment de la grande institution nationale mais
de Bray, il s’impose par une maîtrise époustou- aussi des céramistes indépendants ne donneflante de l’émaillage et de la cuisson du grès : ront pas de résultats concluants avant la fin des
ce qui semble être le fruit du hasard de la cuis- années 1870. Ph. T.
Édouard Vuillard
1894
Jardins publics :
Les Nourrices, La Conversation, L’Ombrelle rouge
Peinture à la colle sur toile
213 × 154 cm ; 213 × 73 cm ; 214 × 81 cm
Acquis en 1929
Selon le témoignage souvent cité du peintre
Verkade, « vers le début de 1890, un cri de guerre
fut lancé d’un atelier à l’autre : “Des murs, des
murs à décorer ! […] Il n’y pas de tableaux, il n’y
a que des décorations !” ». Les Nabis, refusant la
hiérarchie et la frontière traditionnelles entre
beaux-arts et arts appliqués, considèrent les
« arts du décor » et la peinture murale comme
autant de domaines à investir et à renouveler.
Faute de commande publique, la décoration
nabie s’épanouira essentiellement grâce à des
amateurs privés, au premier rang desquels
les frères Natanson, qui dirigent La Revue
blanche, revue d’avant-garde à laquelle les
Nabis contribuent souvent. Plus qu’un jour-
Flammarion
nal, c’est un foyer intellectuel, un état d’esprit.
Les Nabis exposent dans les locaux de la revue.
Les Natanson soutiennent, achètent et commandent. Entre 1892 et 1899, Vuillard n’exécutera pas moins de quatre cycles décoratifs
pour eux. L’aîné, Alexandre, lui demande ainsi
en 1894 le premier ensemble nabi de grandes
dimensions, les Jardins publics, dont le musée
d’Orsay conserve cinq des neufs panneaux initialement insérés dans les boiseries de la salle
à manger de l’hôtel particulier avenue Hoch
et dispersés en 1929. Vuillard propose une traduction monumentale de sujets puisés dans la
vie moderne (ici le bois de Boulogne, voisin de
l’hôtel). « Sujets humbles », selon les mots de
l’artiste, dans l’esprit des tapisseries de Cluny
qu’il admire au même moment, plutôt qu’histoires héroïques et édifiantes pour un ensemble
complexe où Vuillard a eu toute liberté.
Cherchant, écrit-il, l’« expression d’un sentiment intime sur une grande surface », il met
en scène un univers essentiellement féminin :
mères élégantes, enfants jouant ou courant,
nourrices à leurs commérages. Les gestes et
attitudes sont parfois outrés et certains visages
caricaturés. La mise en page est ample, rythmée
par les jeux de l’arabesque et par la savante et
audacieuse alternance des pleins et des vides, à
la manière des paravents japonais que l’artiste
admirait. La ligne d’horizon haute et incur-
vée, les plans étagés forment comme un espace
panoramique mais sans profondeur, dans lequel
les figures privées d’ombre sont comme plaquées. Pour une décoration, l’imagination doit
généraliser et la description ne pas être objectivement précise, écrit alors Vuillard dans son
journal. Tout concourt ainsi, jusqu’aux couleurs fraîches et lumineuses de la peinture à la
colle mate comme la fresque, à créer une atmosphère animée, papillotante et enjouée (malgré
la femme endeuillée et solitaire à l’ombrelle),
un sentiment de franche et joyeuse insouciance
qui n’est pas si fréquent dans l’art de Vuillard.
S. Py.
237
236
1894
1894
velle manière de s’exprimer le fascine. En 1893,
il expose avec les Nabis. On le surnomme alors
« le Nabi hongrois ». Ce pastel de Rippl-Rónai
date la période parisienne, dite « la période
noire », et représente un paysage nocturne anonyme, sans aucune présence humaine. Le réverbère au centre de la composition et les taches
de lumière qui ponctuent la feuille évoquent
la présence de l’homme et le développement
de la ville moderne. Les troncs des arbres, tels
des fantômes, rythment la page et distillent une
angoisse incertaine mais ensorcelante. I. J.
Édouard Vuillard Jardins publics
Pendant tout le XIXe siècle les artistes de l’Europe entière viennent se former à Paris. La
capitale des arts et de la mode attire les jeunes
et les curieux qui rêvent de découvrir les tendances nouvelles. Les artistes venant de l’Est
s’arrêtent souvent quelque temps en Allemagne
avant de se confronter à l’innovation parisienne ; selon ce schéma, Rippl-Rónai, né au sud
de Budapest en 1861, fait une première étape à
Munich. En 1886 il rejoint Paris et l’atelier de
son compatriote le peintre Munkácsy. Pendant
l’été 1889, un premier séjour bref à Pont-Aven
lui permet de rencontrer Gauguin dont la nou-
227
226
les travaux d’Étienne Jules Marey sur le galop
du cheval qui font alors débat. Les planches
d’Animal Locomotion sont réalisées pour l’université de Philadelphie où le peintre Thomas
Eakins, intéressé lui-même par la représentation du mouvement, a fait venir Muybridge.
Ces images, rendues possibles grâce à une
série d’appareils à déclenchement automatique, connaissent un grand retentissement en
Europe et aux États-Unis. En même temps que
les scientifiques, les artistes sont très influencés
par ces instantanés : Eakins, bien sûr, mais aussi
Meissonier et Degas − qui reprend dans diverses
versions de Cheval se cabrant les positions de
l’animal fixées par Muybridge. J. B.
Auguste Delaherche Vase
József Rippl-Rónai Un parc la nuit
Pastel sur papier, marouflé sur toile
38,4 × 46,2 cm
Don de la Société des Amis du Musée d’Orsay, 1994
Cependant on ne voit pas toujours clairement lequel, de la statuette ou du tableau, est
né le premier dans l’esprit de l’artiste. Plusieurs peintures, exécutées entre 1879 et 1885,
reproduisent en effet ce voyageur. Meissonier
raconte lui-même qu’il prend grand plaisir au
modelage. Il travaille presque exclusivement la
cire : « C’est une ivresse immédiate de créateur.
[…] Vous n’avez pas idée à quel point ce travail
de maquette est attrayant et passionnant. » S’il
apprécie la souplesse de la cire, il n’en prépare
pas moins ses maquettes avec une méticulosité
excessive, montant les chevaux sur des petits
squelettes tels que l’on peut s’en procurer chez
les marchands de fournitures de dessin. É. P.
En 1887, le Britannique Eadweard Muybridge
fait paraître Animal Locomotion, onze volumes
de photographies dont chaque planche montre
des vues du même sujet saisi à des phases successives d’un mouvement. Plus de cinq cents
de ces planches sont consacrées à des sujets
humains, une centaine à des chevaux montrés
à des allures différentes, et cent vingt à des
animaux divers, biches, éléphants, ou encore
chats et perroquets. Une dizaine d’années
auparavant, Muybridge avait été le premier
photographe à analyser la locomotion des êtres
vivants, à l’instigation de Leland Stanford,
magnat du chemin de fer et ancien gouverneur
de Californie. Passionné de chevaux, il demande
à Muybridge de confirmer par la photographie
177
1892 - 1895
Un parc la nuit
Épreuve photomécanique
19,5 × 37,5 cm
Don de la Fondation Kodak-Pathé, 1983
1887
József Rippl-Rónai
Penché sur l’encolure de son cheval, luttant
contre le vent, battu par la pluie, Le Voyageur
est sans aucun doute la plus remarquable des
statuettes du peintre Meissonier, et celle dont
l’expression est la plus romantique. Le modelé
puissant de l’animal, les lignes tendues des
jambes du cheval et du torse du personnage
renforcent son intensité. Mais la maquette
impressionne aussi par son souci de vérisme,
révélé par l’usage d’un vrai tissu pour figurer
le manteau, et de véritables rênes miniatures
en cuir. Ce n’est qu’après la mort de Meissonier
que le public découvre son activité de sculpteur.
Il avait, semble-t-il, commencé à modeler vers
1840 pour préparer ses tableaux ; et la sculpture resta toujours pour lui liée à la peinture.
1887
Cheval blanc au pas
1878 - 1890
1848-1855. Le riche décor d’or est dû à l’ornemaniste Pierre Doré. La monture en bronze doré à
têtes de béliers, rinceaux et enroulements, au
centre desquels se trouvent des oiseaux, est
de Louis Honoré Boquet, ciseleur, monteur de
bronze indépendant installé dans l’enceinte de
la manufacture depuis 1819. L’avènement de
la nouvelle République en février 1848 avait
bouleversé l’organisation de la manufacture de
Sèvres qui relevait jusqu’alors directement de
la Maison du roi. Cette paire de vases fut présentée à l’exposition des Manufactures nationales de la République en 1850 parmi les œuvres
choisies pour justifier l’existence même de cette
manufacture d’État. Y. B.
Eadweard Muybridge Cheval blanc au pas
Le peintre de fleurs Louis Désiré Barré intègre
la manufacture nationale de Sèvres en 1846.
Habituellement reproduits de manière scrupuleuse, selon la tradition de la peinture de
fleurs hollandaise, les bouquets sont remplacés
ici par une composition plus simple, structurée par des branches de ronces portant leurs
fruits. Quatre sortes de fleurs − la capucine, le
liseron, la campanule et différentes variétés de
passiflores − sont réparties sur les deux faces de
chaque vase. Leur rendu naturaliste montre la
capacité du peintre à reproduire minutieusement leur aspect éphémère. L’emploi de ronces
pour relier les fleurs, ou organiser un bouquet
ou une frise, est une caractéristique des années
039
038
1849
1849
Théodore Rousseau Une avenue, forêt de L’Isle-Adam
Manufacture de Sèvres Vase « Œuf », 2e grandeur
Vase « Œuf », 2e grandeur
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7
Art LONDON 13
Mexican Painters
1910–1960
Les Peintres Mexicains 1910–1960
Serge Fauchereau
The Author
After teaching American Literature at New York
University and in Texas, Serge Fauchereau worked for
ten years at the Pompidou Center as a curator of
major exhibitions (Paris-New York, Paris-Berlin, ParisMoscou, Les Réalismes, etc…). He has published over
twenty works including a dozen monographs such as:
Braque, Jean Arp, Kupka, Philippe Soupault voyageur
magnétique, Rancillac, Malevitch, etc. He has already
published, with Flammarion, Avant-gardes du XXe siècle
(2010) and Le Cubisme (2012).
Key Sales Points
s! HIGHLY ERUDITE WORK THAT IS ALSO ACCESSIBLE TO
NONSPECIALISTS
s/VER ILLUSTRATIONS INCLUDING MANY RARE
DOCUMENTSFROMTHEAUTHORSPRIVATECOLLECTION
The Work
Mexico is the homeland of a rich ancient civilisation,
overturned by the brutal arrival of the conquistadores,
then oppressed by several centuries of colonisation.
However, in 1910, a revolution broke out and following
ten years of civil war, the revolutionaries finally
emerged victorious. Parallel to bringing social reforms,
the new government launched a cultural program,
notably appealing to artists such as Rivera, Orozco
and Siqueiros.
Not failing to draw on their experience with cubism
for example, these artists would create a new form of
art outside money-making and elitist circuits: a form of
art for the masses rooted in local realities while having
international reach, finding expression in vast
flamboyant mural paintings in particular.
A passionate connoisseur of Mexican culture, Serge
Fauchereau here retraces the history of an aesthetic
revolution, focusing on the great muralists without
forgetting the remarkable artistic figures deserving of
greater renown.
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Flammarion
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Table of Contents
- Introduction
- Before the revolution in the arts
- Mexicans in Europe: Rivera and Siqueiros
- Stridentism and the Avant-Garde in Mexico
- José Clemente Orozco and Jean Charlot
- Muralism and Mexico’s new art
- The works of muralists
- An assessment of Muralism
- Theory and diatribes
- Visual arts in the post-war period
- La Ruptura
- List of works
- Bibliography
- Index
LES ŒUVRES
DES MURALISTES
T
ous les peintres qui ont participé à la renaissance
muraliste ont désigné les années 1922-1925 comme les
plus exaltantes de leur vie. Écartant le sabre et le goupillon, la révolution leur confiait des tâches. Ils avaient
l’impression d’entrer dans une ère nouvelle où le centre de leur monde culturel ne serait pas ailleurs, à l’étranger, et la
conviction d’appartenir pourtant à une tradition millénaire d’un pays
qui de tous temps décorait ses murs : les murs des temples précolombiens étaient recouverts de fresques, si bien que le colonisateur
espagnol ne pourra que continuer la tradition dans les édifices religieux qu’il fait installer pour christianiser le pays ; on remplacera
seulement les représentations de supplices de la mythologie maya
PEINTRESetMEXICAINS
ou aztèque par ceux de|
laLES
mythologie
martyrologie chrétiennes.
Jusqu’à une période récente, l’art profane s’en donnera ensuite à
cœur joie sur les murs des boutiques et en particulier dans les débits
de boisson fruste comme les pulquerías où les scènes pittoresques
sont de rigueur sur les murs et la façade. Antonin Artaud n’a-t-il pas
été frappé par la « peur de l’espace vide » chez les Mexicains ?
Dès la fin de 1920, Vasconcelos a donc entrepris de faire appel
aux artistes. De premières expériences murales demandées à Montenegro, à Guerreo et au docteur Atl ne sont pas concluantes. C’est
avec la vaste décoration de l’École Nationale Préparatoire, en 1922,
que le mouvement naît concrètement. Bien que la plus grande partie
en soit confiée à Diego Rivera, de jeunes artistes sont aussi commissionnés pour peindre un certain nombre de panneaux : Alva de la
Canal, Emilio García Cahero, Jean Charlot, Fernando Leal, Fermín
Revueltas et, un peu plus tard, David Siqueiros. Dans l’escalier
d’honneur, la première peinture réellement à fresque est achevée par
Charlot en 1922 : Massacre dans le temple majeur [Fig. 1], un épisode
de la conquête du Mexique ici présenté avec une impressionnante
structure géométrique réminiscente de la Bataille de San Romano
d’Uccello. Dans un angle de la fresque, le peintre s’est représenté
lui-même en compagnie de Rivera et Leal – les muralistes se peindront volontiers en compagnie de leurs amis. Les autres artistes,
sous l’influence de rivera s’en tiendront à la peinture à l’encaustique,
procédé qu’ils maîtrisent mieux, ce qui ne les empêche pas, on l’a
vu, d’en chercher d’autres avec passion. Mais la première œuvre
Fig. 2
Fig. 3
Henri Rousseau, Moi-même, portrait-paysage,
1890, huile sur toile, 143 × 110 cm, Prague,
Národní Galerie
Henri Rousseau, Moi-même, portrait-paysage,
1890, huile sur toile, 143 × 110 cm, Prague,
Národní Galerie
LES ŒUVRES DES MURALISTES |
vraiment importante est la décoration de l’auditorium par Rivera.
C’est en vérité un travail d’équipe dirigé par Rivera qui se fait aider
par Carlos Mérida, Guerrero, Charlot et Amado de la Cueva. Cette
grande peinture, « La création », n’est cependant pas encore dégagée
de la peinture murale traditionnelle, celle que pratiquait, par exemple,
Maurice Denis : des personnages allégoriques représentant la tragédie, la danse, la musique, la science, etc., tandis que d’autres
dûment auréolés, représentent la foi, la charité…Tous se passe
comme si, malgré ses convictions, [Fig. 2] Rivera avait du mal à laïciser
la peinture murale. Dans les premières réalisations du mouvement,
il ne sera pas le seul dans ce cas, comme le remarque Charlot, avec
une pointe d’humour : « Les racines de l’art moderne mexicain étaient
si profondément enracinées dans son passé colonial que mes nouveaux amis, malgré meurs objectifs marxistes avoués, parvenaient à
peine à concevoir d’emblée un art qui ne soit pas religieux… La première œuvre de Rivera fut La création, montrant la Trinité flanquée
d’allégories des vertus théologales et cardinales. Alva de la Canal fit
une fresque de l’Érection de la croix au Nouveau Monde en face de
l’Ascension de la Vierge de Guadalupe de Revueltas. Orozco, le bon
anarchiste, s’embarqua dans une suite de fresques à la gloire de saint
François. Siqueiros, en allusion à Christophe Colomb, peignit un
Fig. 1 Henri Rousseau, Moi-même, portrait-paysage,
saint Christophe. » À l’École Nationale Préparatoire, l’Esprit del’Oc1890, huile sur toile, 143 × 110 cm, Prague,
cident
atterrissant
Národní
Galerie au Mexique est un peu dans ce genre ; bien que ce
soit une belle œuvre alliant une figure réaliste, des coquillages et
des formes géométriques, abstraites, on peut préférer, du même
Siqueiros, les solides profils des personnages à la Gauguin de La
révolution qui brise ses chaînes. Après ces débuts, les muralistes réalisent vite que, comme dit Maples Arce, « la sueur d’hommes solides
vaut bien la peine d’être peinte autant que la béatitude d’êtres
mythiques ». L’artiste le plus systématique dans sa reprise de l’histoire sainte, mais pour mieux la détourner, la gauchir, est Orozco.
Vasconcelos lui demande en 1923 de travailler aussi à l’École Nationale Préparatoire. Comme Siqueiros dont les panneaux montrent des
Indiens se libérant de leurs chaînes ou l’enterrement d’un ouvrier
mort par ses compagnons, Orozco va réaliser des œuvres clairement
engagées : le thème du Christ détruisant sa croix qu’il reprendra plusieurs fois, une Maternité où la mère, aussi nue que l’enfant, est une
madone environnée d’anges, un jugement dernier où Dieu le Père est
affligé de strabisme comble les riches et abandonne les pauvres aux
diables-policiers, ou bien une Tranchée [Fig. 3] où trois combattants
morts ou blessés forment un Christ en croix encadré des deux larrons. Jusque dans le franciscain embrassant l’Indien, certains ont
pu se demander s’il n’y avait pas quelque chose de scabreux, d’autant
que le peintre a toujours fustigé la charité chrétienne comme une des
formes de mépris. Orozco ayant également peint au plafond la faucille et le marteau encadrant les mains et les outils des travailleurs
intellectuels (pinceau, compas, livre, plume) [Fig. 4], tout cela forme
un ensemble explicite. La réaction ne se fera pas attendre – car
il ne faut pas croire que les muralistes travaillent toujours avec
l’appui général ; dès le début, bien au contraire, un certain nombre
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|LES
1890, huile sur toile, 143 × 110 cm, Prague,
Národní Galerie
Fig. 4
Henri Rousseau, Moi-même, portrait-paysage,
1890, huile sur toile, 143 × 110 cm, Prague,
Národní Galerie
27|
LES ŒUVRES DES MURALISTES |
PEINTRES MEXICAINS
Fig. 11 Henri Rousseau, Moi-même, portrait-paysage,
d’intellectuels conservateurs affichent leur déplaisir, mais Vasconcelos maintient son appui, et même à Orozco qu’il trouve pourtant
excessif. Toujours est-il qu’en 1924, une émeute d’étudiants catholiques éclate contre Orozco et Siqueiros, molestant les peintres et
mutilant à coup de pierres et de couteaux leurs peintures murales
[Fig. 5]. Les deux peintres vont être suspendus et Vasconcelos conduit
à la démission. Orozco attendra 1926 pour pouvoir reprendre son travail interrompu, y ajoutant de puissantes scènes de la révolution, montrant, parfois avec de la tendresse, rare chez lui, la misère du peuple
révolté, le retour du champ de bataille [Fig. 6] ou l’adieu à la mère, et
parfois avec une âpreté désabusée, la décourageante impuissance des
révolutionnaires [Fig. 7].
Le mouvement lancé, il ne s’arrêtera plus. Il n’est, bien entendu,
pas question d’examiner toutes les réalisations murales qui, au cours
des années, se comptent par dizaines, puis par centaines, ni même les
plus importantes. La description en serait fastidieuse, frustrante, et
n’importe quelle reproduction photographique, si sommaire soit-elle,
quis, et du projecteur électrique pour plus de précision dans le tracé
sur les surfaces murales complexes. Siqueiros propose surtout d’introduire dans la composition un véritable dynamisme inspiré du
cinéma : le spectateur d’une fresque dans un lieu de passage n’est pas
statique comme devant un tableau, il se déplace ; il faut donc inventer
une perspective plurielle, changeant selon les points de vue : c’est là
un apport majeur de Siqueiros à l’art de la peinture murale.
C’est tout à la fin des années vingt que l’étranger à entendu parler
des fresques étonnantes des peintres mexicains. Aux États-Unis, en
particulier,Tablada multiplie les articles ; il est suivi par certains critiques comme Walter Pach et Anita Brenner. C’est souvent par leur
intermédiaire qu’Orozco et Rivera pourront y exposer puis recevoir
des commandes de peintures murales. La première fresque mexicaine aux États-Unis est d’Orozco : plusieurs panneaux au collège
de Claremont en Californie sur le thème de Prométhée. Ce thème du
héros voleur de feu, Orozco y revient souvent. Cette fascination
du peintre s’explique si l’on se souvient du mythe : « Que signifie
Prométhée pour l’homme d’aujourd’hui ? On pourrait dire sans doute
que ce révolté dressé contre les dieux est le modèle de l’homme
contemporain…Prométhée est ce héros qui aima assez les hommes
pour leur donner en même temps le feu et la liberté, les techniques et
les arts… Ce qui caractérise Prométhée, c’est qu’il ne peut séparer
la machine de l’art. » Mais la grande œuvre d’Orozco aux États-Unis,
c’est à Hanover dans le New Hampshire qu’elle se trouve. De 1932 à
1934, Orozco peint quatorze grands tableaux [Fig. 11] et une dizaine de
panneaux plus petits, relatant l’histoire des Amériques, ses mythes,
ses vicissitudes et ses inquiétantes perspectives d’avenir : la vie précolombienne, la prophétie de Quetzacoatl annonçant la venue de Cortés, les guerres sans fin, les révolutions trahies… Toujours ce même
monde d’Orozco mêlant le machinisme avec la vie primitive et où la
tragédie finit par l’emporter [Fig. 12].
Pendant ce temps, Rivera a aussi reçu des commandes à San
Francisco, à Détroit et à New York. C’est par l’énorme fresque qu’il
réalise de 1933 à 1934, avec des assistants comme Ben Shahn et
Louise Nevelson que le scandale va arriver. À Détroit, il peint des
ouvriers au travail, ce qui semble approprié, et s’il peint aussi une
séance de vaccination qui rappelle fort les traditionnelles nativités
où ne manquent pas même les animaux et les trois rois mages, cela
Fig. 12 Henri Rousseau, Moi-même, portrait-paysage,
1890, huile sur toile, 143 × 110 cm, Prague,
Národní Galerie
39|
|38
Fig. 7
|30
Flammarion
Henri Rousseau, Moi-même, portrait-paysage, 1890, huile sur toile,
143 × 110 cm, Prague, Národní Galerie
31|
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9
les
de
chats
Balthus
Alain Vircondelet
Les Chats de Balthus
Alain Vircondelet
The Authors
Count Balthazar Klossowski de Rola, known as
Balthus, was born in 1908.Trained by Bonnard, Maurice
Denis and Derain, Balthus was soon recognized as an
artist by writers and poets, including Antonin Artaud
and Albert Camus.
Alain Vircondelet has written a number of biographies, including Auprès de Balthus in 2010 and SaintExupéry : histoires d’une vie in 2012.
Flammarion
Key Sales Points
The Work
Echoed in the feline posture and grace peculiar to the
young women in his paintings, the great fascination
that cats exerted over Balthus is no secret.
In this album, an intimate collaboration between
Balthus and his close friend Alain Vircondelet, we
discover previously unpublished texts, sketches and
family photographs in which cats are always either
subjects or witnesses: Balthus working in his studio; a
photograph of Nissimoun wearing jewels created by
Harumi, Balthus’s daughter; a facsimile copy of the
story of the cat Mitsou, written by Rainer Maria Rilke,
and illustrated by Balthus at the age of nine (Balthus
claimed to be Rilke’s out-of-wedlock-son). Also
presented are the sketches of the different stages of a
painting where the main character, a cat, appears and
disappears, and Balthus himself, in his Swiss chalet,
surrounded by his cats, Nissimoun, Mitsou, Fantomas…
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;36(716 000ETTVS\
46-') 22 €
6-+,87730(US/UK
49&0-'%8-32(%8)Fall 2013
CO-EDITIONS DEPARTMENT
.%2%2%:6%8-01%2)28ˆ International Co-editions Manager
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10
Flammarion
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87 quai Panhard et Levassor I 75 647 Paris Cedex 13 I Please consult our catalogue at [[[JSVIMKRVMKLXWJPEQQEVMSRGSQ
Art LONDON 13
Balthus, the King
of Cats
L’HISTOIRE D E M ITSOU
« Mitsou voit le jour en 1921. C’est l’histoire d’un chaton,
trouvé à Nyon, emmené par l’enfant à Genève, et dont
les facéties troublent parfois l’ordonnancement de la vie
quotidienne. Un jour il disparaît, mais son jeune maître
le retrouve bientôt au milieu de la pelouse, et, sans rancune,
l’installe douillettement sur le calorifère. Hélas,
au lendemain de Noël, il disparait de nouveau, profitant
du sommeil de l’enfant. Ce dernier, une bougie au poing,
le cherche partout, en vain.
Mitsou est l’histoire d’un enfant et d’un chat, animal
dont Balthus fera son emblème et qui sera présent dans
toute son œuvre, mais c’est aussi, et surtout, l’expression,
étonnamment maitrisée, de sentiments et d’émotions,
l’évocation d’un univers merveilleux, de l’enfance. »
Mitsou, 1919
Encre de Chine
Quarante images pour un livre préfacé
par Rainer Maria Rilke
Thérèse rêvant, 1938
Huile sur toile, 150, 5 x 130,2 cm
The Jacques and Natasha Gelman collection,
en dépôt au Metropolian Museum of Art,
New York
la tension des dessins, l’agitation sourde qui les anime rend compte de cet « écart » singulier
que Balthus a installé dans tous ses tableaux face au réel, imposant au figuratif quelque
chose d’inconnu et d’inaugural. Les postures des personnages des Hauts de Hurlevent ont
l’agilité des chats et leur violence contenue. La certitude est là, qu’une trouée est possible,
et qu’il suffit de la franchir pour atteindre l’autre monde. Même impression, plus explicite celle-là, de traversée ou de lisières dans la toile datant de 1938, Thérèse rêvant.
Figuration subvertie du réel, force du réel qu’un Courbet n’aurait pas désavouée et
cependant la toile est partie dans d’autres directions, laissant le spectateur perplexe,
en présence de « l’étrange inquiétude ». La toute jeune fille est assise sur une banquette
de paille, sa jupe rouge et son jupon bordé d’une broderie anglaise sont remontés assez
haut pour laisser découvrir le croisement de ses cuisses qu’un sous-vêtement cache
à peine. Un chat se pourlèche d’une pâtée posée sur une écuelle à terre. L’intensité
des couleurs, où vibrent les bruns, les rouges et les verts, renforce la tension de la scène.
L’enfant rêve, les bras tendus au-dessus de sa tête, les objets alentour sont dans une
immobilité savante. L’austérité du tableau, semblable à une toile du XVIIe siècle, joue avec
le silence exhibé et suspendu du corps habillé, quelque chose se déroule ici d’étranger
que le peintre a su repérer. Quelque chose de pourtant contenu dans le réel, inaccessible
à la plupart des hommes, est accessible au regard de celui qui veut voir et entendre.
Le travail du peintre est d’abord travail d’initié, de visionnaire. Que dit le chat au pied
de la jeune fille ? Que signifie sa présence grasse que ses pattes soutiennent à peine ?
Balthus a su peindre à la fois la massivité du chat, sa force concrète, lourde et puissante
et en même temps sa légèreté et sa grâce visibles aux pattes postérieures, presque en
équilibre. Loin de tout réalisme, la toile installe le spectateur dans une situation précaire,
inconfortable et envoûtante. Ces personnages, si multiples dans l’univers de Balthus,
somnolant, rêvant, extatiques ou cataleptiques, d’où viennent-ils ? De quels sortilèges
sont-ils victimes ? Le chat souvent les assiste, comme des « passeurs » qui connaissent
le poids des rêves, viatiques obligés du suspens auquel le peintre soumet sa toile.
Les Chats de Balthus
Le Chat au miroir I, 1977-1980
33
Caséine et tempera sur toile, 180 x 170 cm
Le Chat au miroir II, 1986-1989
Huile sur toile, 200 x 170 cm
Collection particulière
Collection particulière
Flammarion
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11
Art LONDON 13
Byobu:
The Decorative Art of Japanese
Folding Screens
Paravents japonais
Anne-Marie Christin
The Author
Anne-Marie Christin is an emeritus professor at the
University of Paris VII–Denis Diderot, where she set
up the Center for the Study of Writing, which is
associated with the French National Center for
7GMIRXM½G 6IWIEVGL '267 7LI LEW TYFPMWLIH QER]
RSXEFPI[SVOWEFSYXXLIVIPEXMSRWLMTFIX[IIR[VMXMRK
and art, including L’Image écrite et la déraison graphique,
0´-RZIRXMSR HI PE ½KYVI and Histoire de l’écriture, all
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The Work
Key Sales Points
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creates a graceful optical illusion at every fold; the
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- The Decorative Art of Japanese Folding Screens,
In Byobu:
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WGVIIREYRMUYI)EWXIVRMRZIRXMSR[MXLRSIUYMZEPIRX
in the Western world, and reveals the importance of
the interplay of folding and visual perspective, which
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critical commentary on the most spectacular screens,
QER] SJ [LMGL EVI WLS[R LIVI JSV XLI ½VWX XMQI%
chapter dedicated to fans and another to different
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Flammarion
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Flammarion
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Art / Design
Talk About…
COLLECTION DIRIGÉE PAR ÉLISABETH COUTURIER
arts premiers
BÉRÉNICE GEOFFROY-SCHNEITER
jar
conte
COLLECTION DIRIGÉE PAR ÉLISABETH COUTURIER
Mode d’emploi
street
art
mode d’emploi
jardin
mode contemporain
d’emploi
mode d’emploi
CHANTAL
COLLEU - DUMOND
p
mode
jar
conte
COLLECTION DIRIGÉE PAR ÉLISABETH COUTURIER
JÉRÔME CATZ
Series edited by Elisabeth Couturier
LONDON 13
mod
d’
The Author
Key Sales Points
Elisabeth Couturier is a journalist, art critic, and artistic producer for television. She has contributed to Paris Match
for over fifteen years, as well as to various specialist magazines, notably Art Press for which she writes on a regular
basis, and France Culture, where she hosts a weekly radio show on contemporary art.
s#OLORFULACCESSIBLEFUN
s)NTRODUCESABROADSPECTRUMOFFACTSANDIDEASINA
FRESHENGAGINGTEXT
s/VERCOLORILLUSTRATIONS
The Series
A practical introduction to the arts today, the Talk About… series aims to provide general readers with the
necessary keys to develop and enhance their understanding and appreciation of contemporary creation. Vibrant,
fun, and didactic, the titles in this series present readers with the answers to all their questions. Through the
colorful illustrations and pithy texts, a wide range of facts and theories are presented, including:
- key notions defined
- major dates explained
- leading works deciphered
“Since the 1960s, all artistic disciplines (visual arts, dance, architecture, photography, design, etc.) have undergone
formal transformations that sometimes make deciphering them as difficult as reading hieroglyphics…. Through a
pedagogical approach that’s both demanding and fun, the Talk About… series proposes to translate into plain talk
these new languages that confuse us so.”
Elisabeth Couturier
14
Flammarion
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EXPRESSIONNISME
LA COULEUR
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erat volutpat. Ut
wisi enim ad
minim veniam,
quis nostrud
exerci tation
ullamcorper sg
Pour dater précisément une pièce, les zips constituent un indice: en métal jusque dans les années 1930;
posées sur les coutures de côté jusque dans les années 1950, et ensuite au milieu du dos pour les robes,
les jupes et les pantalons. Le beau travail fait main (pose de la fermeture Éclair, ourlets, biais…) indique
un vintage « couturièrex». Il faut savoir aussi que les vêtements d’avant-guerre ne portaient pas encore
d’étiquette « couture ». Veillez à la fragilité des pièces très anciennes peu adaptées au quotidien… Et
restez lucides sur l’esthétique : les années 1980 avec leurs manches gigot et leurs épaules surdimensionnées sont peu seyantes, avouons-le. Nos années préférées ? De 1920 à 1960, les meilleures en terme
de style, celles qui ont vu naître et se déployer la couture et le prêt-à-porter. Les années 1950 inspirées
de Dior et des grands films hollywoodiens sont en général les plus belles – les plus chères – car désormais intemporelles.
Ainsi, par exemple, le peintre Jacques Bosser
réalise-t-il des portraits photographiques qui
semblent avoir été peints à la main et qui font
volontiers de l’œil aux nabis ou aux fauves.
Karen Knorr travaille, elle aussi, sur l’aspect
surface peinte. Ses séries flamboyantes,
notamment celles qui s’inspirent des tableaux
orientalistes, font figures d’hymne aux subtiles nuances de la colorimétrie. Candida Höfer
souligne, elle, la symbolique de l’architecture
des lieux dédiés au savoir et à la culture, salles de conférence, bibliothèques, théâtres, etc.,
en insistant sur les rapports entre matières
et couleurs. Enfin, parmi ceux qui tentent des
expériences inédites, citons Lucas Samaras
qui malaxe l’émulsion liquide du Polaroid ou
Christophe James qui recolorise ses clichés
noir et blanc. Figée la couleur ?
tout naturel pour Helen Lewitt et aussi pour
John Batho qui s’en sert pour souligner des
éléments de ses décors naturels. En privilégiant les associations stridentes et les couleurs flashy, le photographe de mode David
LaChapelle fait voler en éclats la notion de
bon et de mauvais goût.
SI PAR GOÛT VOUS PRÉFÉREZ
SI COQUETTE !
Irrésistible tailleur
en tweed signé
Pierre Cardin en
1953. À 31 ans,
le jeune couturier
vient de fonder
sa maison, après
avoir fait ses débuts
chez Christian Dior,
section tailleurs
et manteaux.
Son savoir-faire
se lit dans cet
ensemble que
l’on rêve de porter
encore aujourd’hui,
inchangé.
QUESTION DE STYLE
LE VINTAGE EN TROIS LEÇONS
PIÈCE UNIQUE
POUR STAR
En 2009, pour
ne pas risquer
de retrouver
le même modèle
sur une consœur,
Pénélope Cruz
choisit une robe
vintage signée
Balmain, du temps
où Oscar de la Renta
créait les collections.
Ainsi Lotte Eisner, dans L’Écran démoniaque, évoquait-elle
les décors expressionistes : « Des plafonds bas et des corridors étroits forcent les corps
à se courber brusquement, à longer les murs, le buste en avant, la taille rompue, bref à
assumer cette attitude de “diagonale dynamique” qu’exaltent les expressionistes. » Comme
le « film noir », l’expressionnisme est devenu, au fil du temps, une forme baladeuse, repérable aussi bien dans Derrière le miroir de Nicholas Ray en 1955 (les ombres qui accusent
la schizophrénie du père interprété par James Mason), dans l’école de danse de Suspiria
de Dario Argento (1977) que pastichée dans Ombres et Brouillard de Woody Allen (1992).
Suspiria
de Dario Argento
(1977)
Et quand, en juin 1976, John Szarkowski,
alors directeur du département de photographie du MoMA, inaugure une rétrospective
dédiée au photographe William Eggleston,
il le présente ni plus ni moins comme l’inventeur de la photographie couleur. Il est vrai que
celle-ci, exaltée par le fameux procédé Dye
Transfer, structure ses compositions autour
de plages de couleur. Montrer la réalité en
donnant à la couleur un rôle phare semble
Nosferatu, fantôme de la nuit de Werner Herzog (1979)
114
102
132
103
133
HORIZON BORÉAL
UN CADAVRE TRÈS EXQUIS
SI PAR GOÛT VOUS ÊTES…
OSS 117,
Le Caire nid d’espions
de Michel
Hazanavicius
(2005)
Vos indispensables
GARMISCH
PARTEN-KIRCHEN
La veste hippy
(Antik Batik)
contraste avec
la jupe raffinée
en bandes
mousselines
(Alberta Feretti)
SI PAR GOÛT VOUS ÊTES…
Pour ces messieurs
DENTELLE
COQUETTE
Une robe vintage
Christian Lacroix
qui résume le style
de ce couturier
talentueux :
l’association
dentelle et larges
rayures, miel
et aubergine.
SMART ATTITUDE
La jupe (Armani
vintage) a un
très léger fil lurex,
le débardeur
Mariot-Chanet
est en dentelle
de laine, la veste
(Lacroix) joue l’esprit
smoking mais cintré.
La sophistication se cache dans les détails : les chaussettes, par exemple, doivent impérativement être de la couleur de la chaussure ou du pantalon. Non, vous n’êtes pas obligé d’assortir le soulier au pantalon : une
paire de Paul Smith en daim couleur ocre avec un total look noir ou marine
est du meilleur effet. D’ailleurs en règle générale, le daim peaufine une
distinction plus que le cuir. Entraînez votre regard à repérer les nuances
de couleur : un bleu ciel ne doit pas faire fonctionnaire. Un kaki ne doit pas
vous « jaunir » le teint. Ne tombez pas dans le piège tout-cachemire : un
col roulé en laine mérinos a plus de fluidité qu’un cachemire moyen, et il
peluche moins. Le but étant de ciseler votre silhouette, d’en gommer les
défauts, attention au look Bibendum en manteau-doudoune. Adolfo
Dominguez ou Armani savent vous mettre en valeur. En été, préférez une
dominante de beige, plus chic que le blanc. Et si vous avez un petit ventre, portez votre chemise – de lin, de coton, de microfibre, de soie épaisse
– par-dessus votre pantalon – à pinces, toujours élégant.
BEIGE BEIGE
ET TULLE
La robe long tutu
mastic (Mango)
est ravivée
par un collier
monumental
(Mango) et la veste
(TopShop)
a un col
ruché-volanté
très couture.
70
GOURMANDISE
La veste Dior
au boutonnage
ingénieux
est associée au
pantalon à rayures
coutil, inattendu,
pour la touche
de fantaisie.
Dessous : t-shirt
jersey fin à col
tunisien Armani.
La Solitude
des nombres premiers
de Saverio Costanzo
(2010)
PAGE DE DROITE
HAUT :
The Host
de Bong Joon-ho
(2006)
BAS :
Bowling for Columbine
de Michael Moore
(2002)
71
DU NORD AU SUD
À TIRE D’AILE
Sur un ensemble à
bordure libellules
vintage Rochas, il
faut oser le collier
de lierre kitsch en
céramique (bijoux
Burma vintage)
BLACK DEFINITION
Portée sur une
combinaison
marine, une robe
noire vintage
au tombé
impeccable grâce
au lourd satin
duchesse crée
un jeu subtil
de tons sombres.
LE CINÉMA CONTEMPORAIN, QUEST-CE QUE C’EST ?
Si l’on n’est pas une star ignorante des rudiments de la mode, habillée par une maison
de couture, on sait que les accessoires suffisent pour « glamouriser » un style : les chaussures, le sac et les gants en premier, puis le
chapeau – ou la voilette – la ceinture et les
bijoux. Certaines Parisiennes rodées savent
ainsi sophistiquer pour le soir leur tenue de la
journée. Parfois des boucles d’oreilles coquettes ou spectaculaires suffisent. Ou de longs
gants. Le fourreau noir reste une valeur sûre
et intemporelle, de même que le fond de teint
et le rouge à lèvres écarlate.
16
De quels contes ou légendes vikings les
êtres évanescents de Susanna Majuri sortent-ils ? Ils arpentent le vaste monde
comme des revenants. La présenceabsence d’un personnage prend avec Anni
Leppälä une tournure presque fantastique
puisqu’elle évoque sa trace par un détail ou
bien nous le montre caché derrière un
masque. Quelles ombres planent sur les
paysages somnambuliques de Sandra
Kantanen ? Autre point de cristallisation :
l’importance et le rôle joués par la couleur.
Rouge intense sont les hangars photographiés dans un paysage de neige et photographiés comme des figures géométriques
par le Suédois Joakim Eneroth, l’un des plus
fascinants photographes de la création
venue du froid. Rouge vif est la robe de la
ravissante petite fille portraiturée par
Santeri Tuori, qui superpose les prises de
vue, en transparence, afin de traduire
l’extraordinaire vitalité de l’enfant. Rouge
sombre est la tenue de cette femme marchant seule sous les ciels bleu électrique
des nuits polaires d’Astrid Kruse Jensen.
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“ARCHITECTURE ETC.”
Tout commence et tout finit à Wall Street. Le passage à l’an
2000 excite les imaginations. Le nouveau millénaire ouvre
sur mille promesses : la globalisation de l’économie doit garantir une paix durable et un équilibre plus juste.
Mais le 11 septembre 2001 refroidit les élans utopistes : l’effondrement des Twin Towers à New York, passé en boucle,
quasi en direct, sur toutes les télévisions du monde, présente
un spectacle surréaliste aux conséquences humaines et politiques tragiques. L’Amérique crie vengeance, cherche à
contrôler le Moyen-Orient, envahit l’Irak et s’enfonce dans une
longue guerre. Parallèlement, les écologistes tirent la sonnette
d’alarme tandis que les marchés connaissent une envolée
insolente. Le secteur du luxe réalise des bénéfices records.
L’esthétique «bling bling» domine : rien n’est trop beau, trop
clinquant, trop cher. Début 2008 un terrible krach boursier
sonne la fin de la partie. La chute des marchés financiers
ouvre sur une grave crise économique.
La Matrice Végétale
de Godefroy
de Virieu,
Saule noir vivant
tressé (VIA)
Le style
DOUBLE PAGE SUIVANTE
L’éclectisme règne en maître. Le designer se fait aussi décorateur. Il combine les tendances, concocte des intérieurs à l’es-
« Le Mama Shelter
Hôtel », Paris, 2008,
directeur artistique
Philippe Stark,
architecte : Roland
Castro
prit contemporain ou théâtralise les lieux publics. La sobriété
cohabite avec l’exubérance. L’heure est aux mélanges : on
réactualise les modernes, on rapproche les styles et les
époques, on revisite et détourne les classiques. On réhabilite
les objets ethniques, on hybride les matériaux, on mixe les origines. Simplicité d’un côté et ostentation de l’autre.
Meubles et objets phares
Repères
B « Le Cristal Room » de la maison Baccarat par Philipe Starck, à Paris
B La bibliothèque « Legend » de Christophe Delcourt (RocheBobois)
B « Chair-One-4 stars » de Konstantin Gric (Magis)
B Le pouf « Outdoor » (Fatboy)
B « Cork Family » le tabouret en liège de Jasper Morrison
B Les Saladiers Ekobo
B Les sabots fluo Clogs
B Les canapés modulables et articulés
B Le tressage
B L’art du pliage origami
B Les écrans ultra-plat
B L’ultra miniaturisation
B L’éco-design
B Le revival grand siècle
Prise de conscience
écologique ou envie
de tape à l’oeil, les
créateurs sont pris
de schizophrénie : ils
se projettent dans
l’avenir en jouant
avec la haute technologie et ses process innovants, tout
en rêvant d’objets
élémentaires aux
formes sobres, japonisantes, dans des
matières naturelles
et recyclables.
Le bambou, le béton,
le feutre, le bois
aussi bien que le
corian, le cristal ou
le métal doré sont
très appréciés. Les
designers se prennent pour des
artistes plasticiens
et vice-versa.
Le créateur de l’an
2000 cherche une
nouvelle morale. La
haute technologie
lui permet de
résoudre les
problèmes de
recyclage ou de
SI, PAR GOÛT, VOUS PRÉFÉREZ LA CAMPAGNE…
gaspillage des
richesses naturelles.
Il se fait plasticien et
invente des formes
en constante
évolution. Objets et
meubles doivent
répondre à l’humeur
changeante du
moment.
évadez-vous avec le
land art
et l’arte povera
Vous songez sérieusement à vous installer à la campagne. Vous rêvez de fleurs,
porain, pour vous, c’est non ! Trop urbain, trop cérébral, trop spéculatif. Erreur !
Un mouvement répond à votre besoin d’évasion et de grand air : le land art.
Né conjointement aux États-Unis et en Angleterre
à la fin des années 1960, le land art regroupe des
artistes dénonçant le circuit atelier-muséegalerie, cherchant une alternative aux diktats du
marché et aux impératifs du milieu de l’art. Souvent

 Le banc
spaghetti,
de Pablo Reinoso
 Canapé
modulable
et articulé
« Flap bed » de
Francesco Binfaré,
édition Edra
 L’Ipod Nano
d’Apple
 Le lingot d’or
d’Arik Levy, édition
Eno
 Bedside de
la « collection Gun »
de Philippe Starck,
édition Flos



SIDI LARBI CHERKAOUI • Sutra (2008)
46
94
47
CI-CONTRE
NILS-UDO
Balançoire en feuille
de robinier, 1992,
feuille de robinier
partagée en deux,
rameaux de frêne.
Vallée de Sella, Italie.
Ilfochrome sur
aluminium,
124 x 124 cm.
En utilisant les
éléments qu’il trouve
dans la nature,
Nils-Udo crée
des compositions
végétales in situ.
Délicates et poétiques,
ses compositions
incitent le spectateur
à regarder le paysage
comme un tableau
vivant.
d’arbres, de lacs, de collines. Vous avez envie d’en finir avec les impératifs du rendement, le culte de la performance, la tyrannie de la concurrence. L’art contem
COMMENT APPROCHER l’art contemporain…
L’esprit du temps
C’EST TOUTE UNE ÉPOQUE !
“ARCHITECTURE ETC.”
MEMBROS • Febre (2007)
La seconde, la tour Agbar (Aguas de Barcelona) de Nouvel, surnommée « le missile »,
s’élève sur la Diagonal, à deux pas de la place
des Gloires catalanes, jusqu’à 145 mètres
de haut pour trente-huit étages. Soumise à
l’énergie solaire, vibrant au rythme des équinoxes, la tour Agbar est avant tout une sorte
d’hommage à l’eau, « une masse fluide qui
aurait perforé le sol, un geyser à pression
permanente et dosée » selon son architecte.
La surface lisse et continue, vibratile et
transparente insiste sur l’évocation de l’eau.
Soit une peau constituée de soixante mille
lames de verre translucide avec lesquelles
le plasticien lumière Yann Kersalé a transmué la tour en totem palpitant, aux couleurs
changeantes en fonction de l’heure, du jour,
du mois… Tour lumière, tour image, qui joue
avec les incertitudes de la matière et du perceptible.
Deux tours si proches, bien que très différentes et qui ont, nées à quelques mois d’écart, suscité bien des débats aussi subtils et
conséquents que celui qui porte, depuis toujours, sur l’antériorité de l’œuf et la poule…
Débat d’autant plus inutile et inconséquent
qu’un projet architectural d’une telle ampleur
ne s’étire pas sur quelques petits mois. Entre
la volonté d’édifier, l’analyse de l’économie
du projet, la recherche foncière, l’élaboration
du programme, la consultation des architectes, le choix architectural, le peaufinage
technique, la mise au point et la construction
proprement dite, ce sont des années qui s’écoulent. Quatre dans le meilleur des cas. Qui
saura jamais qui, de la Swiss Re ou de l’Agbar
a été imaginée en premier ?
COMMENT APPROCHER l’art contemporain…
C’EST TOUTE UNE ÉPOQUE !
LE DESIGN DES ANNÉES
2000
entre frime et sobriété
À quelques mois d’écart, à cheval sur les années 2004 et
2005, deux nouvelles tours se dressent dans le ciel européen. La première à Londres, la seconde à Barcelone. La
première signée Norman Foster, la seconde Jean Nouvel.
L’une et l’autre étonnamment proches par leur forme, leur
masse et leur texture. L’une et l’autre évoquant irrésistiblement les cases obus, constructions nervurées de terre
et d’herbe, édifiées par les Musgum, un peuple d’éleveurs
de poneys que l’on trouve réparti entre le Tchad et le nord
du Cameroun. L’une et l’autre s’inscrivant dans une non
moins irrésistible résurgence cinématographique, celle
de la fusée du Voyage dans la lune (1902) de Georges
Méliès…
La première, le Swiss Re Building de Foster, surnommée
« le cornichon » (the Gherkin), s’élève au cœur de la City
jusqu’à 180 mètres de haut pour quarante-et-un étages.
Réputée premier gratte-ciel écologique du Royaume-Uni,
sa forme aérodynamique autorise l’utilisation des vents
pour réguler le système de ventilation, l’ouverture des
fenêtres étant gérée par une station météo. Avec seulement dix-huit places de parking mais un très grand parc
à vélos, elle insiste sur sa vocation écologique. À deux encablures de l’immeuble de la Lloyd’s dû à Richard Rogers, sa
structure de façade est traitée en spirale et elle dispose,
au trente-huitième étage, de plusieurs restaurants privés
qui offrent une vue éblouissante sur Londres. À ses pieds,
l’artiste britannique Hamilton Finlay a taillé un étonnant
Acadian Garden.
73
passionnés par les temps lointains des pyramides ou fascinés par les réalisations végétales et labyrinthiques des
jardins royaux, ils décident de prendre le
large, de travailler désormais en plein air et
de faire des plaines et des déserts gigantesques de l’Utah, du Nouveau-Mexique ou
du Nevada, ou des reliefs de la HauteProvence, la toile de fond d’un nouveau type
d’intervention artistique. Ils inventent, en
quelque sorte, une nouvelle façon de se
rendre sur le motif : non pas pour reproduire
un paysage, mais pour créer sur place des
œuvres éphémères ! Ils impriment ainsi leur
marque sur un site en y opérant des modifications, délicates ou spectaculaires. Ils
creusent, incisent, tracent, remodèlent le
paysage. Puis photographient leurs actions.
Selon votre sensibilité, vous serez séduit
par les agencements de Nils-Udo qui, avec
d’infimes éléments, crée de délicats poèmes
végétaux. Par les habiles tressages naturels
et presque invisibles d’Andy Goldsworthy.
Par la rectitude baroque des lignes de
pierres de Richard Long, ou par les sculptures, jouant avec les rayons solaires, de
Nancy Holt ou de Barbara et Michael
Leisgen. Vous admirerez l’immense spirale en rochers, terre et cristaux de sel,
de 4,5 m de large sur 457 m de long, réalisée sur le
Grand Lac Salé, en Utah, par Robert Smithson. Mais vous
serez vraiment bluffés par le gigantisme des interventions
de Jeanne-Claude et de Christo qui ont empaqueté, à l’aide
d’une toile blanche, le Pont-Neuf, à Paris, le Reichstag, à
Berlin, et, sur environ 2 km de longueur, la côte de Little
Bay en Australie, durant dix semaines. Ils ont aussi, entre
autres spectaculaires interventions, tendu 18 500 m2 de
Nylon orange entre les deux versants d’une
vallée du Colorado.
Des gestes gratuits ? Des lubies de doux
rêveurs ? Pas vraiment : comme le coût de
ces interventions s’avère souvent exorbitant, dessins préparatoires, cartes d’état-
92
95
major, photographies et Polaroïd de repérages servent alors à payer ces productions
hors normes. L’appel aux mécènes publics
ou privés, trop heureux de participer à une
« grande œuvre », constitue une autre
source de financement. Ensuite photographies, vidéos et récits témoigneront de ces
actions d’envergure, appelées à disparaître…
Un autre mouvement, l’arte povera, né dans les années 1970, en
Italie, sous la houlette du critique d’art Germano Celant, utilise
fréquemment la nature et ses processus de transformations comme matériaux d’œuvres fragiles. Les igloos faits de débris, de feuillages et de bois de
Mario Merz ou les sculptures de Giuseppe Penone, imbriquant le bronze et
les végétaux dans les métamorphoses de leur croissance, confirment cette
immersion physique dans la réalité du paysage.
93
30 DESIGNERS ET LEURS CRÉATIONS PHARES
Pina, dont on dit que plus jeune elle avait un « corps caoutchouc », après une formation à l’école d’Essen et une carrière de soliste aux États-Unis, se voit proposer en 1973 le
poste de directrice de la danse à l’Opéra de Wuppertal.
Elle est loin de se douter des réticences d’un public visiblement attaché à sa troupe dans son ancienne formule.
À propos de ses premiers mois d’exercice, la chorégraphe
parle d’« une grande incompréhension : le public a ressenti
mon travail comme une provocation. Mais ça ne l’était
pas ! ». Il lui faut, de plus, convaincre les danseurs sur place
d’aborder un autre répertoire, d’appréhender une autre
gestuelle. Ces interprètes formés au classique abandonneront pour la plupart le Ballet de l’opéra de Wuppertal.
Encore un autre pan à reconstruire. Pina Bausch, dans certains de ses entretiens, évoque la peur de ces instants-là.
« Je perdais confiance mais je me sentais assez de résistance pour ne jamais faire de compromis. » Pourtant elle
s’appuie au départ sur des compositeurs repérés par le
public, Christophe W. Gluck pour Iphigénie en Tauride et
148
Pour comprendre l’importance de cette prise de rôle d’une
étoile du classique, il faut évidemment resituer l’œuvre et
son interprète dans leur époque. Baryshnikov, danseur
prodige formé à Riga puis engagé au Kirov, la prestigieuse
compagnie de Saint-Pétersbourg, passe à l’Ouest en 1974
à l’occasion d’une tournée au Canada. La guerre froide du
ballet continue. Attaché à l’American Ballet Theatre dès sa
« désertion », Misha, son surnom, est le danseur classique
par excellence, en dépit d’une relative petite taille. Pour le
public américain il incarne le prince idéal, mélange de technique virtuose et de grâce. Dans ces années 1970, il est
le visage de la danse : aux États-Unis, il devient une star au
point de tourner au cinéma, The Turning Point (1980) ou
Dancers (1987). Mais la « révolution » que Mikhaïl
Baryshnikov va imposer au monde encore très fermé du
ballet classique est autre (l’ouverture d’esprit est en effet
Pina Bausch, Sweet Mambo (2008). Longues robes fluides pour les danseuses, costumes sombres pour les danseurs
(signés Marion Citto le plus souvent), le vestiaire chez Pina participe du mythe.
QUESTION DE STYLE : comment s’y retrouver ?
LES DATES REPÈRES
1975
En 1977 donc, Charles Jencks publie sa
bible du post modernisme architectural. La
même année, à Paris, est inauguré le Centre
Pompidou de Renzo Piano (lequel qualifiera
le post modernisme d’ « académisme de
l’exagération, pris dans les vagues de la
mode, dans le chaos de la jouissance
rapide ».) et Richard Rogers, considéré
comme le geste fondateur du high-tech.
66
ANRI SALA
Dammi i colori, 2003
qui est-elle ?
Image, vidéo couleur et son. 14 minutes
Cette fille d’agriculteur est née en 1965 à Châlons-en-Champagne. Elle a
commencé par faire des études de marketing avant de passer, en 1991,
le diplôme de l’ENSCI (École nationale supérieure de création industrielle),
à Paris. Elle a fait ses premières armes professionnelles avec Denis
Santachiara, puis avec Philippe Starck qui, en 1993, l’a embauchée au sein
de l’équipe Thomson Multimédia. Elle en a pris ensuite la responsabilité
avant d’ouvrir, en 1998, sa propre structure.
à p re m i è re v u e
Ces trois images proviennent d’un film vidéo de 16 minutes signé par cet artiste albanais né en 1974 à Tirana.
Elles montrent trois plans différents d’une même ville pris dans la continuité de l’œuvre. La première image en
partant du haut cadre, dans sa vision perspective, une large avenue ayant pour horizon la montage. Deux bus
de couleur orange s’y croisent, en sens inverse. Immeubles en parpaings et chaussée défoncée trahissent une
certaine pauvreté. La deuxième image dévoile les façades d’un immeuble entouré d’échafaudages et peint de
couleurs vives. Quant à la dernière image, prise de nuit, elle met en valeur une façade colorée, vue de face, éclairée par des projecteurs.
son style
Les créations de Matali Crasset racontent notre époque : ses lignes minimalistes renouent avec le besoin de formes essentielles du consommateur contemporain saturé de produits inutiles, tout en répondant à sa fascination pour les nouvelles technologies. Elle aime les espaces décloisonnés,
les meubles modulables, les objets conviviaux et les couleurs flashy. L’hôtel
Hi, à Nice, qu’elle a entièrement conçu, repense totalement notre façon
d’habiter. En fait, Matali Crasset ne défend pas un style mais un état d’esprit : son lit d’appoint intitulé « Quand Jim monte à Paris », son tabouret
transformable en matelas pour la sieste, étiqueté « Téo de 2 à 3 », ou son
canapé puzzle « Permis de construire » nous proposent des scénarios de
vie d’aujourd’hui… Ses environnements acidulés, poétiques et rigoureux,
adaptables à toutes les circonstances, font entrer un souffle d’optimisme
et le XXIe siècle dans nos maisons.
e n a p p ro fo n d i s s a n t
Ces trois images se lisant, selon nos habitudes, de haut en bas, marquent une double progression.
Elles soulignent une continuité temporelle suggérée, d’une part, à travers le passage du jour à la
nuit et, d’autre part, grâce à l’approche par étape en direction des façades colorées. Aussi, d’une
image à l’autre, les différentes grosseurs de plan, du plus large au plus serré, créent un mouvement, comme celui d’une caméra qui opère un zoom avant.
ses must
e n c o re u n e f fo r t
1995 « Quand Jim monte à Paris », colonne d’hospitalité @ 2000 « Permis de construire », canapé démontable
jeu d’enfant @ 2003 Hôtel Hi, à Nice @ 2004 Fauteuil « Decompression Space » @ 2005 Ouverture de la boutique
« Lieu commun » avec le styliste de mode Ron Orb et le label musical Fcommunication @ 2006 Élue créatrice de
l’année par le Salon du meuble de Paris
Anri Sala qui a fait ses études artistiques en France, vit et travaille désormais à Berlin.
Il réalise des films documentaires avec enquêtes et interviews, mais il filme avec un
œil de plasticien : cadrages et mouvements de caméra sont mis au service d’une
conception métaphorique du réel. Lumière aveuglante et musique parfois stridente
nourrissent une vision hallucinée du monde. Dammi i colori est un document tourné
à partir d’une balade en voiture dans les rues désolées de la capitale de l’Albanie,
en compagnie du maire, lui-même peintre, qui explique pourquoi il a souhaité mettre ces couleurs vives sur les façades des immeubles. Une tentative d’égayer l’environnement, somme toute dérisoire. Mais cette initiative marque aussi le début d’une
ère nouvelle quil laisse place à l’utopie. En 1990, ce pays communise, situé en Europe
du Sud et longtemps resté fermé derrière ses frontières, a vu enfin celles-ci s’ouvrir,
suite à la chute de son régime dictatorial.
« Téo de 2 à 3 », édition Domeau & Pérès, 1999.
1990 Presse citon en béton armé
« Permis de construire »,
édition Domeau & Pérès, 2000.
Chaise/porte-revues, « Nextome »,
édition Domeau & Pérès, 1999..
Chambre « Rendez-vous », hôtel Hi, Nice, 2003.
176
elle a dit :
« Heureusement, je ne peux pas imaginer tout ce que les utilisateurs feront de mes objets ! »
177
30 ŒUVRES CLÉS
1973
MATALI CRASSET
Néanmoins, certains architectes, tout en
sacrifiant à la tendance, introduisent une
réelle dose d’humour, de parodie, d’ironie
dans leurs architectures. Côté ironie, c’est
l’Américain Philip Johnson qui emporte la
palme avec son AT&T Building (devenu,
depuis, Sony Building) édifié à New York en
1984, sept ans après le début des hostilités : un gratte-ciel aux lignes élancées qui
semble s’inscrire dans la lignée du style
international, mais couronné d’un fronton
en forme de chapeau de gendarme !
Côté humour, le trophée revient à un autre
Américain, Michael Graves avec le siège de
Walt Disney, édifié en 1991 à Burbank : une
sorte de temple grec dont le fronton classique est supporté non par des colonnes
ioniques, doriques ou corinthiennes, mais
par les sept nains de Blanche Neige !
Côté parodique (accidentel ou programmé?),
le pompon revient aux exploits de deux
architectes espagnols dans la ville nouvelle
de Marne-la-Vallée, près de Paris. Un théâtre antique grandiloquent pour le premier,
deux camemberts monumentaux se faisant face pour le second.
Orphée et Eurydice ou Gustav Mahler pour Fritz et Adagio.
Fünf Lieder von Gustav Mahler.
En 1975, la chorégraphe signe sa version très personnelle
du Sacre du printemps sur la musique d’Igor Stravinski.
Avec ses danseurs les pieds dans la tourbe fraîche, l’Élue
prête au sacrifice la robe maculée de terre. La vision que
Pina Bausch offre au regard est suffisamment dérangeante
pour dresser un peu plus le public local contre ce
Tanztheater nouveau. Une création comme Barbe-Bleue
(1977), avec des extraits de l’œuvre de Béla Bartók qui semble dérailler sur un phono, heurte tout autant les sensibilités. En définitive, c’est une certaine reconnaissance venue
de l’étranger, via des festivals comme celui de Nancy ou les
passages répétés au Théâtre de la Ville à Paris, qui va changer la donne. Un autre public, plus ouvert, découvre cette
danse théâtre où les artistes en scène prennent la parole,
où les danseurs paradent en robe longue et costume pour
se rejouer les jeux de l’amour, du hasard et de la cruauté.
Wuppertal, ville des usines Bayer ou du fameux métro
suspendu – on le voit dans le film de Wim Wenders, Alice
dans les villes –, finira par trouver sa place sur la carte… chorégraphique mondiale. Wuppertal, qui a perdu sa muse
Pina au cours de l’été 2009, lui sera à jamais reconnaissant.
30 DESIGNERS ET LEURS CRÉATIONS PHARES
longues heures à la barre. Maurice Béjart a compris que
le danseur moderne se doit d’être multiple. Des spectacles
d’école donnent le ton : novateur pour l’époque. Pour le chorégraphe, Mudra peut également être un vivier pour sa
compagnie, le Ballet du XXe siècle, et il n’hésitera pas à recruter certains promus comme Maguy Marin. Les Belges
Pierre Droulers, Michele-Anne de Mey ou Anne Teresa De
Keersmaeker, les Français Hervé Robbe ou Yann Le Gac
passeront par Mudra avant de se lancer en tant que chorégraphes ou danseurs. Cette aventure extraordinaire
durera jusqu’en 1987 et connaîtra une antenne africaine,
Mudra-Dakar, de plus courte durée (1977-1980). Beaucoup
de détracteurs du chorégraphe Maurice Béjart lui seront
néanmoins reconnaissants de cette école à nulle autre
pareille et qui, d’une certaine façon, a accompagné le développement de la danse contemporaine en Europe. Le nom
même signifiait beaucoup pour cet homme des autres
cultures : les mudrâs sont en effet des positions particulières des mains caractérisant les grandes attitudes du
Bouddha. La sagesse faite danse.
Ce que vous pouvez en dire !
« La réalité dépasse la fiction ! »
230
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15
Talk About Tribal Art
arts premiers
BÉRÉNICE GEOFFROY-SCHNEITER
Arts premiers mode d’emploi
Bérénice Schneiter
mode
d’emploi
The Author
An archaeologist and art historian, Bérénice Schneiter
is also a journalist and art critic. Passionate about
Africa, she has published numerous books and articles
on the subject, including: Arts premiers (1999), Parures
ethniques, le culte de la beauté (2001, Assouline).
The Work
Today, we call “tribal art” what was once controversially
called “Negro art” or “primitive art”. The evolution in
terminology reflects the revival and appreciation of
“non-Western” artistic productions.
With the same clarity and pedagogical tone as the rest
of the Talk About series, Bérénice Schneiter invites
readers to better understand the objects and works
of art that are categorized as “tribal art.” The author
deciphers and describes the rites, sacred places, body
art, and other extraordinarily diverse forms of “tribal
art.”
Key Sales Points
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Flammarion
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Art LONDON 13
COLLECTION DIRIGÉE PAR ÉLISABETH COUTURIER
Table of Contents
CHANGER SA FAÇON DE VOIR : NE DITES PLUS…
I. Did you say « tribal art » ?
II. Change your perception: don’t say…
III. What’s the point?
IV. Keywords
V. The intermediaries
VI. First timers
VII. 30 major Works
LE PORTRAIT
De l’Afrique ou de l’Océanie, les visiteurs de
musée ont généralement une vision tronquée : la plupart des œuvres d’art ont, en
effet, perdu les couronnes de fibres, les patines sacrificielles ou les ajouts de couleur
dont elles étaient revêtues. Loin de sacrifier à une triste monochromie, les peuples
premiers accordent au contraire à la couleur une importance primordiale et la
parent d’intentions hautement symboliques.
Ainsi, dans de nombreuses cultures mélanésiennes, les substances colorantes sont
source de vie. Trois couleurs fondamentales en composent la palette : le noir tiré du
charbon, le rouge ou couleur de la vie que
l’on obtient à partir d’un jus de plante, d’un
pigment minéral ou de sang humain, et
enfin le blanc (venant de la chaux ou d’une
plante) qui est la teinte de la mort. Par
ailleurs, une statue ne saurait être achevée
sans avoir été enduite préalablement d’une
couche noire ou grisâtre destinée à neutraliser sa charge magique : la peinture se
fait ici prophylactique.
L’art mélanésien est donc un monde en
« Technicolor », comme le montrent les figures et les masques du culte malagan de
Nouvelle-Irlande entièrement recouverts de
motifs géométriques peints, les flamboyants mannequins funéraires rambaramp du Vanuatu dont le corps et le visage
sont constellés de blanc, de rouge, de noir
et de bleu, ou bien encore les boucliers, les
masques et les crochets anthropomorphes
réalisés par ces artistes de génie que sont
labore et dolore
magna aliquyam
erat, set vero eos
et acm et justo
duo dolores et ea
rebum. Stet clita
labore et dolore
magniam
voluptua. At vero
eos et accusam
et justo duo
dolores et ea
rebum. Stet clita
les plasticiens du Sepik, en PapouasieNouvelle-Guinée. En leur qualité de « Grands
Hommes fort influents », les spécialistes
abelam pratiquent ainsi de façon concomitante la plantation de tubercules d’igname
en forme de poteau – qui sont une incarnation des ancêtres – et la peinture des
cases cérémonielles. Dans les deux cas, le
processus est le même : il leur faut observer une rigoureuse abstinence sexuelle
avant d’exposer leurs travaux. En outre la
polychromie de l’image – qu’elle soit parure
festive, grand masque d’ancêtre, crâne surmodelé ou sculpture – est la porte idéale
qui donne accès aux récits du mythe.
« Sans peinture, l’homme, le masque, la
sculpture ne seraient ni corrects sur le plan
du canon, ni beaux sur celui du style. Les
hommes seraient simplement des humains
ordinaires, et les œuvres d’art seraient privées de parure, c’est-à-dire de vie », résume
ainsi fort pertinemment Christian Kaufmann
dans L’Art océanien (Citadelles & Mazenod,
Paris, 1993).
Mais la principale difficulté demeure, pour
nos yeux habitués aux palettes flamboyantes d’un Van Gogh, d’un Matisse ou
d’un Kandinsky, d’appréhender les subtiles
nuances des pigments d’origine mélanésienne, d’en percer le symbolisme. Ici, nul
rouge ou jaune strident, mais les variations
infinies de teintes oscillant le plus souvent
de l’ocre au brun. Chez les Baining de
Nouvelle-Bretagne, c’est néanmoins le noir
de cendre qui règne en maître : il trace des
72
C’est à travers ce prisme qu’il convient de
déchiffrer les fascinantes effigies de
bronze (en réalité des alliages de cuivre et
de laiton) ou de terre cuite de l’ancestral
royaume d’Ilé-Ifè, dans l’actuel Nigeria.
Têtes de rois aux joues imperceptiblement
gonflées, aux narines frémissantes et aux
lèvres ourlées, effigies de souveraines dont
le port de tête altier et la sophistication des
coiffures évoquent la grâce des pharaonnes égyptiennes, représentations de dignitaires ou de notables empreints de la
même dignité, toutes ces physionomies
semblent revivre sous nos yeux tant apparaît grande la maîtrise du sculpteur qui les
a fait naître de l’argile. Bien des détails anatomiques – ourlet des oreilles, dessin des
cernes, affleurement du globe oculaire
dans l’orbite – ne peuvent être nés que
d’une minutieuse observation. En outre,
quelques timides traces de polychromie et
de profonds sillons creusés dans les joues
(transcriptions des scarifications encore
en usage dans ces régions) devaient renforcer encore l’aspect « réaliste ».
abore et dolore
magna aliquyam
erat, sed diam
voluptua. At vero
eos et accusam
et justo duo
dolores et ea
rebum. Stet clita
kasd gubergren,
sadipscing elitr,
92
« ILS N’ONT PAS D’ATELIERS NI DE STYLES ! »
93
CHANGER SA FAÇON DE VOIR : NE DITES PLUS…
SI PAR GOÛT VOUS PRÉFÉREZ…
abore et dolore
magna aliquyam
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voluptua. At vero
eos et accusam
et justo duo
dolores et ea
rebum. Stet clita
kasd gubergren,
sadipscing elitr,
DATES REPÈRES
« Devant la sculpture africaine, il faut cesser d’avoir peur d’être profane et se laisser
envahir par elle ; il faut s’en approcher, la
fréquenter, se l’approprier, l’aimer. Lui offrir
son temps, lui ouvrir sa sexualité, ses rêves,
lui livrer sa mort, ses inhibitions, redécouvrir autre chose en soi. Sans lâcheté, ne pas
hésiter à désacraliser, sans les rejeter, ses
sources culturelles. Ne plus avoir cette taie
sur l’œil et se laisser aller à la jouissance, se
laisser gagner par la magie », écrivait,
lyrique, Jacques Kerchache en préambule
au magistral volume qu’il dirigea sur l’art
africain (Paris, Citadelles & Mazenod, 1983).
Quelque trente ans plus tard, force est de
constater que les arts premiers demeurent,
aux yeux du grand public, nimbés d’une aura
de mystère, quand ils ne sont pas tout simplement hermétiques ! Il suffirait pourtant
de dénoncer quelques principes clairs pour
labore et dolore
guider le regard, sans tuer l’émotion.
Ainsi, n’ayez pas peur de la confrontation magna aliquyam
directe avec le masque ou la sculpture : sa erat dolore , s
qualité première est son expressivité, sa dolore dolore et
présence, qui est la manifestation même vero eos
79
labore et dolore magna aliquyam erat, set vero eos et accud diam voluptua. At vero eos et accusam et justo duo dolores et
ea rebum. Stet clita
DATES REPÈRES
78
du sacré. Comme devant toute œuvre en
trois dimensions, il convient de tourner
autour d’elle pour en appréhender chaque
angle. « Être actif devant une statue », voilà
le sage conseil que préconisait Jacques
Kerchache ! Puis, dans un deuxième temps,
goûtez ses proportions qui réinventent avec
dynamisme et saveur celles du corps
humain. Ainsi, l’une des particularités de la
statuaire africaine est de privilégier de
façon exagérée la tête. Or loin d’être l’expression d’une maladresse, cette conception
s’explique par le fait qu’elle est le siège vital
de l’âme et de la pensée. Son hypertrophie
par rapport au reste du corps peut traduire
également un concept religieux. Ainsi, par
leur ventre bombé, leur grosse tête et leurs
courtes jambes, les figures de reliquaires
Fang traduisent une ambivalence : vieillard
et nourrisson tout à la fois, ils sont une invocation au culte des ancêtres comme la
manifestation du désir de fertilité pour
l’ensemble de la communauté. Une autre
constante apparaît dans l’art africain : celle
de la « ligne brisée » destinée à suggérer le
158
159
labore et dolore magna aliquyam erat, sed diam voluptua. At vero eos et accusam et justo duo dolores et ea rebum. Stet
clita kasd gubergren, no sea takimata sanctus
In the same series
Contemporary Art
Design
Contemporary Architecture
Contemporary Dance
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Contemporary Photography
Contemporary Gardens
jar
conte
COLLECTION DIRIGÉE PAR ÉLISABETH COUTURIER
jardin
contemporain
mode d’emploi
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COLLEU - DUMOND
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Flammarion
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17
Street art mode d’emploi
*ÏRÙME#ATZ
jar
conte
street
art
mode d’emploi
JÉRÔME CATZ
The Author
*ÏRÙME #ATZ was a professional snowboarder from
1992 to 2003. Very early on, he developed an interest
in artists and opened his first exhibition space
“Spacejunk” in 2003 in Grenoble, soon followed by
others in Bayonne, a land of surfers, and recently in
Lyon.
He is the curator of exhibitions including “Art on
Foam” and “Les enfants terribles,” events at which he
gathers prominent street artists. In 2010, he published
The Spacejunk Year Book.
He regularly contributes to specialized journals such
as Artravel, Surfer’s Journal, and Huck.
mode
Key Sales Points
s)NTRODUCESABROADSPECTRUMOFFACTSANDIDEASINA
FRESHENGAGINGTEXT
s/VERCOLORILLUSTRATIONS
The Work
Street art is taking on an increasingly important role in
contemporary creation. Ever since its beginnings in the
1950s in the United States with the well-known
“murals,” via the graffiti of Basquiat and Keith Haring,
and in France, the famous stencils of Ernest Pignon
Ernest, a whole new generation of artists has chosen
to express themselves in public space.
Footpaths, walls, abandoned buildings, trains, and
subways are all backdrops for the ephemeral works
visible in contemporary cities. An urban art par
excellence, all cities of the world today are “marked” by
contributions from this new type of artist.
Paintings, drawings, stencils, tags… This work explains
techniques as well as the different modes of expression
from drawing to writing, reading this global artistic
phenomenon.
&/2-!4 X
0!'%3256
),,5342!4)/.3 250
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*!.!.!62!4),-!.%.4s International Co-editions Manager
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Flammarion
Visual Arts LONDON 13
Talk about Street Art
COLLECTION DIRIGÉE PAR ÉLISABETH COUTURIER
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84
85
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In the same series
Contemporary Art
Design
Contemporary Architecture
Contemporary Dance
Fashion
Contemporary Cinema
Contemporary Gardens
Tribal Art
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conte
COLLECTION DIRIGÉE PAR ÉLISABETH COUTURIER
jardin
contemporain
COLLECTION DIRIGÉE PAR ÉLISABETH COUTURIER
arts premiers
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19
Photography LONDON 13
André Kertész:
Paris Autumn 1963
Paris Automne 1963
André Kertész
The Author
André Kertész (1894-1985), renowned Hungarianborn photographer, moved to Paris in 1925 and
quickly made a name for himself as one of the most
significant figures in world photography – alongside
Brassaï and, later, Robert Doisneau. He became a
naturalized American citizen in 1944, and contributed
to numerous magazines, including many Condé Nast
publications. His works are presented in museums
around the world including the Met, The Art Institute
of Chicago, the Getty Center and many more.
Key Sales Points
The Work
This work sees the production of an unpublished
book project put together by André Kertész during his
return to Paris in 1963, when he observed the city
with fresh eyes more than twenty years after he had
last worked in the city. Kertész was a pioneer in
photographic composition and photojournalism who
gained critical acclaim for his image distortions. Born in
Hungary, he moved from Paris to New York during
World War II.
Back in Paris in 1963, he took more than 2,000 blackand-white photographs and nearly 500 slides that
capture the city’s essence – from Montmartre, to the
banks of the Seine, to its gardens and parks. Kertész
edited these photographs into book form, painstakingly
selecting only 59 pictures, cropping them and designing
the layout himself, but the work was set aside and was
only recently rediscovered in his archives, twenty-five
years after his death.
The previously unpublished material is reproduced
here as he originally intended, and completed with
archival documents and a critical essay.
s5NPUBLISHEDMATERIALFROMAPERIODWHEN+ERTÏSZ
PRODUCEDARGUABLYHISMOSTIMPRESSIVEPHOTOGRAPHS
s+ERTÏSZS IMAGES CAPTURE AN INTIMATE AND NOSTALGIC
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Flammarion
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21
Photography LONDON 13
Paris Brassaï
Paris Brassaï
Brassaï
Agnès de Gouvion Saint-Cyr
The Authors
Born as Gyula Halász on 9 September 1899 in
Hungary, Brassaï was three years old when his parents
arrived to Paris. He turned to photography in 1929
and began capturing the French capital that so
fascinated him, leading to his international renown. The
Centre Georges Pompidou devoted a retrospective
to his work with 450 photographs in the year 2000.
Agnès de Gouvion Saint-Cyr, former inspectorgeneral of photography for the French Ministry of
Culture, is an authority in the world of photography,
specialising in Brassaï.
Key Sales Points
The Work
In an interview on his perception of the French capital,
Brassaï once confessed that he constantly had in mind
three superposed images of Paris.
First, the Paris of the 1900s, the “Paris of Marcel
Proust” that he discovered as a young child: walks
through the Bois de Boulogne, afternoons at the
Tuileries or Luxembourg Gardens…
Next came the Paris of 1924, the city he found after
his art studies in Berlin, when he embarked on
nocturnal explorations and wanderings, alongside
Henry Miller, Man Ray, Picasso…
And finally the stroller’s eternal Paris, a Paris that he
sublimates by capturing the “spirit” of each of its
districts: the elegant crowds on Rue de Rivoli, the
coalmen along the Seine at Bercy, but also the majesty
of prestigious monuments, the Tour Eiffel, and above all
Notre Dame that he stalked day and night.
Brassaï thus admits that the city remains at the core of
his meditation, the guiding thread of his work, an
inexhaustible source of inspiration.
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WORKSOF"RASSAÕSICONICPICTURESOF0ARIS
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Flammarion
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Table of contents
- The Paris of Marcel Proust (early 20th century)
- Walls and graffiti (from 1929 on)
- Paris and the “Années folles”
- Paris of Picasso
- The eternal Paris of the wanderer
Flammarion
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Paris Magnum
7ORKDIRECTEDBY³RIC(AZAN
The Author
Éric Hazan is a well-known French writer and publisher,
author of L’Invention de Paris, Seuil, 2002.
The Work
Key Sales Points
Among the photos brought together in this book the
earliest dates from 1932 and the latest from 2012.
Despite this great time gap, the overriding impression
one gets when leafing through its pages is of a sort of
unity, as if Magnum were not a brand, changing model
at regular intervals, but a mentality.
How can it be defined? Negatively at first: as far as it
concerns Paris, there is nothing picturesque,
monumental or sensational. Rather a preoccupation
with showing the city as it is: the metro and social
housings, the fashion shows and poor people, Fouquet’s
and the Goutte d’Or neighborhood. Famous figures
appear: from Mitterrand to Deleuze, Dior to Genet,
but they are photographed without ceremony or
decoration; as ordinary human beings snapped in a
spot in the city.
The book is organized in chronological chapters:
Magnum before Magnum (pre-war, the Liberation of
France…), the Fourth Republic, the De GaullePompidou years until May ’68, the twenty-first century.
For each of these periods, political events will serve as
a framework but most of the images will be dedicated
to the life of the city in all its forms: intellectual, artistic,
architectural, humorous, – not to forget the everyday,
whose inherent meaning Magnum photographers
decipher so well.
s 0HOTOGRAPHSBYWORLDRENOWNED-AGNUMPHOTOGRAPHERS
s!NEXCELLENTALTERNATIVETOTHEUSUALSOUVENIRBOOKS
FEATURINGORIGINALHIGHQUALITYIMAGES
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24
Flammarion
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Photography LONDON 13
Magnum Paris
Flammarion
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25
Cinema LONDON 13
Pasolini
Roma
Pasolini Roma
Pasolini Roma
*ORDI"ALLØ!LAIN"ERGALAAND'IANNI"ORGNA
The Authors
Jordi Balló, a film historian, curated exhibitions at the
Centre de Cultura Contemporània de Barcelona from
1999 to 2011. Currently teaching at the Universitat
Pompeu Fabra, he is also the author of various works
including La llavor immortal and Jo ja he estat aquí
(2006) for which he won the Serra d’Or Critics Prize.
Alain Bergala is a French film critic, essayist,
screenwriter, and film director. Specialising in the work
of Jean-Luc Godard, he contributes to Les Cahiers du
cinéma.
Gianni Borgna is a philosopher, essayist, music and film
critic. A cultural attaché for the city of Rome, he is
president of the Fondazione Musica per Roma.
The Work
Born in Bologna in 1922, the prolific filmmaker Pier
Paolo Pasolini was also a poet, a philosopher, a linguist,
a novelist, a playwright, a virulent columnist, an
occasional actor, an intimist painter, and a man
committed to social issues.
Entirely original in its approach, this volume is designed
as a real guide inviting the reader to walk alongside the
renowned Italian artist, presenting him as one of our
contemporaries and emphasising the modernity of his
work, whether cinematographic, literary or pictorial,
and shedding a new light on the life and works of a
man who was one of Italy’s most eminent intellectual
figures in the 20th century.
Amongst the wealth of materials accumulated in this
work, many previously unpublished documents are
presented, including scouting shots and on-set photos,
archives (screenplays, letters, books, manuscripts,
poems) or else the original and illustrated screenplays
of Accattone and Mamma Roma, as well as drawings by
Pasolini.
This volume also includes a series of interviews
conducted with witnesses to the life of Pasolini,
companions who all knew and frequented him, such as
Bernardo Bertolucci, Ennio Morricone, Dacia Maraini,
and Jean-Luc Godard.
26
Flammarion
Key Sales Points
s)MPRESSIVEWEALTHOFMATERIALSINCLUDINGNUMEROUS
PREVIOUSLYUNPUBLISHEDDOCUMENTS
s $YNAMICPRESENTATIONBRINGING0ASOLINISPREOCCUPATIONS
TOLIFE
s)NTERVIEWSWITHWITNESSESTOTHELIFEOF0ASOLINI
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05",)#!4)/.$!4%June 2013
CO-EDITIONS DEPARTMENT
*!.!.!62!4),-!.%.4s International Co-editions Manager
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1961-1963
[À Luciano Serra
– Bologne
114
[À Luciano Serra
– Bologne
Casarsa,
juillet 1941]
Casarsa,
le 20 août 1941]
[…]
[…]
J’ai fait un nombre assez dense de dessins
et un tableau (mon meilleur) intitulé «Été
voilé»: il ne s’agit pas d’allégories, mais d’un
paysage pur et simple, un peu à la De Pisis.
Je continue à peindre et à être assez content
des tableaux dont je couvre les murs nus de
ma chambre «bohème».
Je vous embrasse affectueusement.
[…]
Pier Paolo
P.-S.: Important: allez me chercher
dans tous les magasins de Bologne
des tubes de Rouge indien, et
envoyez-les-moi, s’il vous plaît, très
rapidement. Veillez, désormais, à
m’écrire vos leres ensemble.
—
[À Luciano Serra
– Bologne
Casarsa,
août 1941]
[…]
—
Je lis peu, mais en revanche je peins
beaucoup: six tableaux jusqu’ici, de valeurs
diverses, dont au moins deux me paraissent
bons: mes meilleurs. J’ai trouvé une palee
qui m’est propre, et même une manière
qui m’est propre. J’espère continuer
sur cee voie, sans stupides changements
d’amateur.
[À Luciano Serra
– Sassuolo
Bologne,
décembre 1942]
[…]
Arcangeli a vu mes dessins et ils lui ont plu
d’une manière très flaeuse pour moi.
[…]
[…]
1950-1954
38
Flammarion
1961-1963
115
Pasolini revendique le recours
ambitieux à la langue de la région
de sa mère, le frioulan qui, dès lors
qu’il est utilisé et écrit dans une
volonté poétique, aspire à la
représentation de la réalité comme
expérience absolue. La défense de
cee langue est aussi, de la part de
Pasolini, une aitude politique
antifasciste face à un régime qui
conçoit l’unité linguistique italienne
comme une expression impériale et
autoritaire. En défendant le frioulan
et d’autres langues romanes
déconsidérées, il trouve une façon
de s’opposer à l’«homologation
culturelle». Ce sera là l’une des
grandes lues de sa vie. Il écrit des
poèmes dans cee langue et fonde
l’Academiuta de la lenga furlana
(1945). La revue de l’Academiuta
propose des traductions vers le
frioulan de textes écrits dans
d’autres langues et affirme tout
particulièrement la nécessité de
sauver les langues romanes en voie
d’extinction et d’assurer l’autonomie politique nécessaire à leur
existence et à leur implantation.
Pasolini s’intéresse notamment au
cas de la langue catalane, langue
persécutée sur le plan politique par
le régime franquiste et qui parvient
pourtant à subsister grâce à sa
tradition liéraire. Ainsi, un
éditorial de la revue précise: «La
dictature fasciste de Franco a
condamné la langue catalane au
plus dur des ostracismes, en
l’expulsant non seulement des
écoles et des tribunaux, mais aussi
des tribunes, de la radio, de la
presse, des livres, et même de
l’Église.
Il fréquente le centre animé de Rome, Piazza
Navona, Piazza del Popolo et Piazza Campo de fiori,
où vivent ses nouveaux amis: Alberto Moravia et
Elsa Morante, Giorgio Bassani, Federico Fellini, Laura
Bei, tous assidus des bars et des restaurants de la
vie intellectuelle romaine.
Rome, où il est arrivé avec sa mère en l’année
sainte de 1950, est aussi la ville du Vatican. Le pape
PieXII meurt en octobre1958, après dix-neuf ans de
pouvoir pontifical. Pasolini publie peu après un
poème intitulé À un pape, dans lequel il accuse le
souverain pontife de passivité coupable devant
l’injustice du malheur des pauvres. Le poème fait
scandale et met fin à la publication de la revue
Officina qu’il avait créée en 1955 avec Francesco
Leonei et Roberto Roversi.
Sa vie sociale s’est donc rapprochée du centre
de Rome où il travaille toute la journée, mais la nuit,
écrira-t-il en 1962, «je rôde, comme un matou en
quête d’amourau-delà des confins de la ville, au-delà
des terminus. […] J’aime si férocément, si désespérément la vie, qu’il ne peut m’en venir que du bien :
j’entends les données physiques de la vie, le soleil,
l’herbe, la jeunesse ; c’est un vice beaucoup plus
terrible que celui de la cocaïne, il ne me coûte rien,
et il y en a une abondance infinie, sans limites : et
moi je dévore, je dévore… Comment ça finira? Je
n’en sais rien…».
50
1954-1960
51
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27
Cinema LONDON 13
A Century
of Hollywood
Il était une fois Hollywood
Juliette Michaud
The Author
Juliette Michaud is Studio Magazine’s French
correspondent based in Los Angeles. She is the author
of the novel Junket: Les Tribulations de Juliette à
Hollywood, published in 2008.
Over the past fifteen years, Juliette Michaud, who lives
just beneath the Hollywood sign, has interviewed all of
the contemporary Hollywood legends including Kirk
Douglas, Shirley MacLaine, Jane Fonda, and many
more.
Key Sales Points
The Work
This book is a celebration of the history of cinema, its
release marking the 100th anniversary of Hollywood’s
first feature film, The Squaw Man, by Cecil B. DeMille.
In 1900, Hollywood was a small town with a post
office, its own newspaper, a hotel, two markets and
approximately 500 inhabitants. Los Angeles, which had
100,000 inhabitants at the time, was just 11 km away.
In 1910, D.W. Griffith, sent by the Biograph Company
to the West Coast of the United States, directed
several short films in Hollywood, opening the way for
other directors.
From the early pioneers to the New Hollywood of
the 1960s, this work sets out to tell the story of the
mythical American studios and their golden age.
Retracing the silent film age, the emergence of the
talkies and colour films, the studio system (the nabobs,
censorship, the making of stars), glamour and its
attributes (makeup, costumes, lighting, music…), but
also emblematic genres (including comedy musicals
and westerns) and film professions, all the way through
to studio logos (the MGM lion, Fox’s moving spotlights
or the Paramount mountain), the work revives all the
creativity of this hotspot for world cinema.
Hollywood stars define glamour, and this volume
features them all, from Fred Astaire and Ginger Rogers,
to Gary Cooper and Ingrid Bergman, Bette Davis’s
cigarettes, Cary Grant serving champagne in a tuxedo,
the sassy attitude of Mae West, or the poetry of
Charlie Chaplin’s films.
28
Flammarion
s4HE (OLLYWOOD lLM INDUSTRY IS AN ICONIC CULTURAL
TREASURE AND THIS VOLUME CELEBRATES ITS HISTORY AND
lNESTWORKS
s)NCLUDES IMAGES OF lLM STILLS MOVIE POSTERS
CELEBRITYHEADSHOTSCOSTUMESANDSETSFROMTHEPAST
YEARS
&/2-!4 240 x 310
0!'%3352
),,5342!4)/.3300
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0!0%2150 g
7/2$350 000
02)#% €
2)'(433/,$US/UK
05",)#!4)/.$!4%Fall 2013
CO-EDITIONS DEPARTMENT
*!.!.!62!4),-!.%.4s International Co-editions Manager
sEMAILJNMANENT mAMMARIONFR
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sEMAILAMINOT mAMMARIONFR
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87 quai Panhard et Levassor I 75 647 Paris Cedex 13 I Please consult our catalogue at WWWFOREIGNRIGHTSFLAMMARIONCOM
Table of Contents
- Hollywood: a myth
- Silent films
- The first celebrities
- Musicians
- The first films with sound
- The first color films
- Films before 1939
- Films during the war
- The USA in cinema
- Musicals
- Film sets
- Studios
- The sixties
Flammarion
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87 quai Panhard et Levassor I 75 647 Paris Cedex 13 I Please consult our catalogue at WWWFOREIGNRIGHTSFLAMMARIONCOM
29
Cinema ,/.$/.
Paris By Hollywood
Paris vu par Hollywood
Edited by Antoine de Baecque
The Authors
Historian and film critic Antoine de Baecque worked
as editor-in-chief for Cahiers du Cinéma and the culture
section of the French newspaper Libération. He has
published several books including Tim Burton (2011)
and Truffaut (2000).
Includes essays from a dozen eminent film experts,
including Jean-Yves de Lépinay, Christian Delage,
Marc Cerisuelo, Jean-Christophe Ferrari, Maroussia
Dubreuil, Vanessa Schwartz, Pierre Berthomieu,
Christian Viviani, Emmanuel Dreux, Sébastien Roffat,
and Jean-Baptiste Thoret.
The Work
This comprehensive volume examines Tinseltown’s
fascination with the City of Light, from silent movies
through to modern blockbusters.
Romantic, elegant, and enticing, Paris has fascinated
American filmmakers for over a century. As habile in
accommodating a romantic comedy or mystery as it is
in hosting an action-packed thriller, it is by far the
foreign city that appears most frequently in Hollywood
movies.
In Paris by Hollywood, essays by eminent film experts
and commentators uncover Hollywood’s role in the
cultivation of now timeless Parisian clichés, examining
seminal films such as An American in Paris, The
Hunchback of Notre Dame, and Sabrina. Chapters on
Audrey Hepburn’s Parisian persona; Disney’s and
Woody Allen’s personifications of Paris; Hollywood’s
depictions of the French Revolution; and the American
fascination with the enigmatic, glamorous “Parisienne”
explore a cultural relationship that owes as much to
the allure of Paris itself as to Hollywood’s desire to
paint a picture of European exoticism. Interviews with
eminent filmmakers and actors including Martin
Scorsese, Julie Delpy, and Leslie Caron provide intimate
insider’s perspective while insightful analysis explores
the reasons why Hollywood has invested and continues
to invest so much in depicting the French capital. Paris
by Hollywood is the perfect companion for lovers of
American cinema and those captivated by the magic
of the French capital.
30
Flammarion
Key Sales Points
s3ELECTED lLMOGRAPHY OF MASTERPIECES IN THE
form of informative, detailed fact sheets that include
title, year, director, producer, principal cast, screenplay
author, color/effects, length, set location, brief
SUMMARYANDAUTHORNOTESONTHElLM(UNDREDSOF
ADDITIONALlLMSAREFEATUREDTHROUGHOUTTHETEXT
s)NCLUDESINTERVIEWSWITH-ARTIN3CORSESE*ULIE$ELPY
Leslie Caron, Danielle Darrieux.
s#APTIVATING SUBJECT BOTH 0ARIS AND (OLLYWOOD ARE
topics that captivate readers; their combination here
is a dynamic duo.
FORMAT: X
PAGES: ),,5342!4)/.3
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PAPER: G
WORDS: APPROX
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Table of Contents
- The Eiffel Tower, by Jean-Yves de Lépinay
- Griffith and Paris, by Christian Delage
- The French Revolution As Seen By Hollywood,
by Antoine de Baecque
- Lubitsch: The French Touch, by Marc Cerisuelo
- French Kiss: America’s Love Affair With La
Parisienne, by Jean-Christophe Ferrari
- Maurice Chevalier: “Now That’s Paris!” by Maroussia
Dubreuil
- Cancan Movies, by Vanessa Schwartz
Flammarion
- When in Paris..., by Pierre Berthomieu
- Audrey Hepburn: Hollywood’s Parisienne Par
Excellence, by Christian Viviani
- Movies “Made in France,” interview with Sylvette
Baudrot
- Hollywood Goes to Paris and Meets the New
Wave, by Antoine de Baecque
- Blake Edwards: The Prince of Paris, by Emmanuel
Dreux
- Walt Disney’s Paris, by Sébastien Roffat
- Paris: Action!, by Jean-Baptiste Thoret
- Woody Allen in Paris, by Maroussia Dubreuil
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31
Fashion LONDON 13
Parisian Chic
A Style Guide by Ines de la Fressange
with Sophie Gachet
La Parisienne
Ines de la Fressange
Sophie Gachet
The Authors
Ines de la Fressange is the essence of Parisian style
and elegance ; a runway model – former the face of
Chanel and head of her own clothing line – she truly
is France’s icon of chic. Now, she juggles her many
roles with panache – mother of two daughters,
creative consultant for Roger Vivier, model for L’Oréal,
cameo runway model for Chanel and Jean-Paul
Gauthier, and New York Times best-selling author of
Parisian Chic, in which she shares the well-kept secrets
of how Parisian women maintain their effortless
glamour and timeless allure.
Sophie Gachet is a fashion journalist for Elle in Paris.
Key Sales Points
The Work
Updated edition of the best-selling guide to Ines’ “secret
Paris”.
Drawing on decades of experience in the fashion
industry and French high society, Inès de la Fressange
offers her personal tips on style and beauty, outlining
how to achieve that quintessential Parisian look.
Ines helps you to build a wardrobe around just seven
affordable basics coupled with high fashion touches
and great accessories. Step-by-step Do’s and Don’ts
ensure that you will never again get lost in your own
closet, while her 10-minute beauty routine and short
list of travel essentials are perfect for retaining your
sparkle even when you’re on-the-go. And if, like Ines,
you are not content with confining Parisian chic to
your wardrobe, she also offers pointers on how to
bring it into your home to add your signature style to
any space – big or small.
Ines’ favourite sources for clothing, beauty, and
decorating finds are accompanied by fashion
photographs of her daughter alongside her own
snapshots and charming drawings.
Written with panache in collaboration with Elle
fashion journalist Sophie Gachet, delivered with
sincerity and wit, this truly is the ultimate style guide to
Parisian chic.
32
Flammarion
s!NEWUPDATEDEDITIONOFNew York Times Book Review
best seller, now an international best-seller, with over
650 000 copies sold worldwide in 17 languages.
s#OWRITTEN AND ILLUSTRATED BY A WORLD FAMOUS ICON OF
STYLEWHOSEFASHIONADVICEISHIGHLYSOUGHTAFTER
s,UXURIOUSMOLESKINNOTEBOOK
s)RRESISTIBLEQUIRKYDRAWINGSANDHUMOROUSTIPS
s!SPECIALLYADAPTEDEDITIONFORTHEINTERNATIONALMARKET
FORMAT: 155 x 235
PAGES: 240
ILLUSTRATIONS: 300 color
BINDING: Flexi-bound with moleskin cover, gold
stamping, wrapper band, and ribbon marker
PAPER: 150 g (Furioso)
WORDS: 37 000 approx.
PRICE: 25 €
RIGHTS SOLD: US/UK, Italy, Japan, Brazil, PR China,
Taiwan, Germany, Spain, Russia, Czech Republic,
Netherlands, Hungary, Slovakia, Poland, Lithuania,
Portugal
PUBLICATION DATE: October 2012
CO-EDITIONS DEPARTMENT
*!.!.!62!4),-!.%.4s International Co-editions Manager
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PARTIE 1
Mode
in
Paris
8
9
MODE IN PARIS
L’ADN de la Parisienne
Shopping
coach
Assimiler
Assi
ss
les tendances
t
Qui n’a jamais été tentée
par une robe entièrement pailletée
ou un jupon à mille volants ? Pas facile
de résister aux sirènes de la mode.
Pourtant, la Parisienne doit apprendre
à faire du shopping avec méthode si elle ne
veut pas se laisser enivrer par l’abondance
du choix qui l’entoure. Surtout si
elle ne veut pas bourrer sa penderie
de pièces qu’elle ne portera jamais.
Nee pas
p acheter
N
de “oeuvres d’art”
des
Comment ne pas
devenir une victime
de la mode ?
Écouter
Écou
les
e vendeuses
v
Ok, certaines sont intéressées
Réfléchir
Réfl
Réflé
f
au chiffre d’affaires, mais elles sont
Il faut se demander :
« Si j’achète ce truc, est-ce que
j’aurai envie de le mettre ce soir ? »
Si la réponse est « non »,
« je le mettrai à la maison »
ou encore « on ne sait jamais,
si un jour il y a une fête »,
c’est qu’il faut se tailler vite fait
de la boutique.
sensées bien connaître la collection
et sauront trouver la pièce qui vous ira…
C’est leur métier ! En revanche, fuyez
celle qui vous dira « c’est très tendance
cette saison ! ». La Parisienne déteste
acheter ce que tout le monde porte. Elle
est attentive à ce qu’il lui va, plus qu’à
ce qui est à la mode, dont elle fait mine
de ne pas se soucier (cf. point suivant).
La petite
robe noire
Part
Partager
Par
son budget
en deux
Suivre les tendances est tout
ce que la Parisienne déteste, mais elle
doit savoir ce qui est trendy. Le tout
est de ne pas appliquer les courants
à la lettre. Par exemple, si l’imprimé
panthère tient la vedette, elle ne
doit pas s’équiper façon « je me suis
échappée du zoo ». Une pochette
en imprimé animal suffira à montrer
qu’elle fait partie des filles stylées
et non des bêtes de mode.
Il arrive qu’on achète un
vêtement en se disant : « C’est gai,
c’est une belle pièce ! » On aime
l’objet, les couleurs vives, les détails
amusants. On l’aime pour ce qu’il est,
sans faire le rapport avec notre style,
notre silhouette. Or il faut toujours
imaginer comment il s’intégrerait
à notre penderie. Et ne pas penser
qu’un vêtement bien mis en évidence
dans une boutique, avec de fortes
prédispositions photogéniques, sera
forcément un bon achat. Vous éviterez
ainsi le manteau orange vif quand
vous avez les cheveux roux et la
minijupe argentée à volants quand vos
cuisses ne s’y prêtent pas. Connaître
les limites de la mode, c’est tout un art !
D’un côté les basiques
de qualité et de l’autre, les coups
de cœur qui rendent la garde-robe
joyeuse (une ceinture, un sac,
des bijoux fantaisie). Même avec un
budget moyen, il y a plein de façons
d’avoir un look sympa. Finalement,
on n’a pas besoin de grand-chose.
Mieux vaut avoir peu de pulls, de
vestes, de manteaux, mais de bonne
qualité. Ce n’est pas la quantité
qu’il faut viser. Il faut savoir éliminer.
Le côté « ça je garde pour quand
je ferai de la peinture à la maison »,
ça ne marche pas non plus !
Il faut savoir donner. Il y a hélas
suffisamment d’associations et de
personnes défavorisées. Une chose est
sûre : on commence mieux la journée
en ouvrant un placard avec peu de
chose, mais bien rangées.
16
Adresses à la mode
17
Ce que
q l’on sait de
la petite
pe
p
robe noire
La petite robe noire n’est pas
un vêtement, c’est un concept.
Elle est abstraite, universelle. Et par
là même propre à chacun. « Petite
robe noire » ? En vérité, cela ne veut
rien dire. Édith Piaf et ses grandes
mains posées à plat sur son ventre ?
Anna Magnani en larmes dans les
films néoréalistes italiens ? En tous
les cas, pour chacune d’entre nous,
c’est un souvenir.
Aujourd’hui,
on a plusieurs robes noires comme
on a plusieurs jeans : elles sont
toutes différentes sous une même
dénomination. La robe noire est un
secret de Polichinelle pour les femmes
ou plutôt un secret de bonne femme :
nous savons qu’elle nous sauvera de
toutes les situations, quels que soient le
continent, la saison, l’heure, l’homme.
La raison ?
La petite robe noire
associera sans difficulté deux mots :
sexy et élégance. « Sexy et élégance » ?
En vérité, cela ne veut rien dire…
Isabel Marant
Si l
Simplicité,
simplicité, simplicité…
et une bonne dose d’élégance.
Le lo
look star
A
Avec
de
d grosses lunettes noires
(Persol, façon années 1980)
et des ballerines noires. On peut aussi
ajouter des gants longs en hiver.
Et on est prête pour aller prendre
son petit-déj devant Tati Or… façon
Holly Golightly (Audrey Hepburn)
dans Breakfast at Tiffany’s.
L im
L’immortelle
mmor e l
Tout
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e
32
PANAME FOOD
Maje, Sandro
et Ba&Sh
4. Trendy
Paris
La phrase
« Ta veste
C’est une Bale ?
ncia
ou une Maje/San ga
dro/
Ba&Sh ? »
La phrase
« Il n’y a pas
que
les Parisiennes
qui
Isabel : Eva Herzi aiment
gova et
Elle MacPherson
ont achet
toute la collection é
cette saison ! »
Isabel a fait tout son succès
sur l’ethnique-chic. Tunique brodée,
pantalon souple, robe ample, on
est bien quand on porte du Marant.
Elle peut se vanter d’avoir trouvé
le style qui colle parfaitement à la
Parisienne : un vêtement de qualité,
sans logo, pas forcément hors de prix
et aussi confortable qu’un jean.
L’effet
L
L’eff
ef
visé
MODE IN PARIS
VÊTEMENTS
Le style
s
MODE IN PARIS
Pas si basiques !
Le must-have
m
Une blouse.
Chaque saison, elles ont leurs détails
qui les rendent uniques.
1 rue Jacob, VIe
Tél. 01 43 26 04 12
www.isabelmarant.tm.fr
Fashion au top
tables qui font courir tous les fashion people.
La Société
Ici, c’est réservation obligatoire. Dans
Le sstyle
Le sport préféré
des Parisiennes est de dénicher
des vêtements tendances à moindre
coût. Mis à part H&M et Zara, elles
ne manquent jamais de passer par
une de ces trois boutiques, riches en
tendances. Si c’est la saison des vestes
à épaulettes, on est sûre d’en trouver
dans l’une des trois boutiques. Pareil
pour les pulls en paillettes ou les
shorts en denim. Ces boutiques ont
la particularité de se multiplier dans
Paris et partout ailleurs à vitesse
grand V. Chacune a des mini
variations de style, mais l’allure générale
est la même : c’est celle de la saison !
Évidemment, Paris a aussi ses nouvelles
certains restaurants, il existe même des listes
d’attente… comme pour les « it bags ».
rock-chic
MAJE
24 rue Saint-Sulpice, VIe
Tél. 01 43 26 06 88
www.maje-paris.fr
s
La Parisienne adore l’idée !
urban glam
SANDRO
47 rue des Francs-Bourgeois, IVe
Tél. 01 49 96 56 55
www.sandro-paris.com
s
s BA&SH
easy chic
83 rue d’Assas, VIe
Tél. 01 46 34 74 09
www.ba-sh.com
76
Flammarion
Face à l’église Saint-Germain, caché
derrière une immense porte cochère,
le restaurant Société (ouvert par les
Costes) peut intimider. D’ailleurs,
on murmure qu’il n’aime pas
tellement figurer dans les guides.
Décoré par l’architecte d’intérieur
Christian Liaigre, il est à fond dans la
modernité. C’est sobre tout comme
les plats toujours dans l’air du temps.
Déguster ici un tartare aller-retour et
vous êtes alors étiquetée « Parisienne
à la mode » !
4 place Saint-Germain, VIe
Tél. 01 53 63 60 60
77
192
Paradis
pour carnivores
Unico
Au cœur du 11e, c’est toujours le buzz
autour de ce restaurant argentin.
Normal, les propriétaires – argentins –
ont trouvé la recette parfaite : dans
une ancienne boucherie dont ils ont
conservé le décor originel années
1970 (donc très orange !), on trouve
du bœuf importé directement de la
pampa, goûteux et fondant à souhait.
Sans parler de l’incontournable
banana con dulce de leche. Ce n’est
pas ici qu’on va faire régime, mais
c’est ici qu’on va rugir de plaisir !
15 rue Paul Bert, XIe
Tél. 01 43 67 68 08
www.resto-unico.com
193
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33
Fashion LONDON 13
Parisian Chic Weekly
Planner 2014
Agenda La Parisienne 2014
Ines de la Fressange
Sophie Gachet
The Authors
Ines de la Fressange started as a runway model,
became the face of Chanel, and launched a clothing
line. Her drawings have regularly appeared in Elle. The
essence of Parisian style and elegance, she is creative
consultant for Roger Vivier.
Sophie Gachet is a fashion journalist for Elle in Paris
and co-author of Parisian Chic: A Style Guide by Ines de
la Fressange
The Work
Key Sales Points
Ines de la Fressange shares 52 new secrets in this elegant
and humorous weekly planner that is the chic-est way to
organize your schedule in style.
ˆNew York Times best selling author: Parisian Chic: A Style
Guide by Ines de la Fressange sold well over 650 000
copies worldwide and has been translated into 17
languages.
ˆ)\GITXMSREPHIWMKRTPYWGIPIFVMX]XMTWVIHJEY\PIEXLIV
FMRHMRKSJJWIXEUYEVIPPITETIVERHEHSVEFPITEKIHIWMKR
[MXLERIPEWXMGFERHMRETSGOIXJSVQEXEW-RIWYWIWJSV
her agenda.
Following-up on the success of their New York Times
best seller Parisian Chic: A Style Guide by Ines de la
Fressange, the same author duo has again teamed-up
to write a year’s worth of weekly fashion tips in this
new daily planner. Ines de la Fressange—France’s icon
of chic—shares new style and beauty tips, as well as
her light-hearted guidelines for enjoying life to the
fullest. From January through December, this ever-sochic and practical illustrated pocket calendar offers
Ines’s easy-to-steal ideas for how to be your most
beautiful and elegant in every situation. She offers
WTIGM½G TSMRXIVW SR LS[ XS HVIWW PMOI E 4EVMWMER
including everything from how to add glamour to a
simple jeans and t-shirt uniform to what to wear on
New Year’s Eve. With her good-spirited insouciance,
Ines’ no-nonsense Do’s and Don’ts will have you
smiling and looking your best throughout the year. This
is the must-have engagement calendar for any woman
who wants to add a touch of Paris to her handbag and
to stay on top of her oh-so-chic lifestyle.
FORMAT: \
4%+)7144
ILLUSTRATIONS: 30
BINDING: -QMXEXMSRPIEXLIV¾I\MFSSOFMRHMRK[MXL
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RIGHTS SOLD: 979/+IVQER]-XEP]7TEMR4SPERH
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34
Flammarion
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@K?BB;J
1RWHV
JANVIER 2O13
SEMAINE 4
21
/XQGL
Ste Agnès
22
0DUGL
St Vincent
1RWHV
@K?BB;J 2O13
SEMAINE 3O
22
/XQGL
23
Ste Marie-Madeleine
0HUFUHGL
St Barnard
23
0DUGL
24
Ste Brigitte
-HXGL
St François de Sales
24
0HUFUHGL
25
Ste Christine
9HQGUHGL
Conv. S. Paul
25
-HXGL
26
St Jacques
6DPHGL
St Paul
26
Arrêtez de chercher
re idéale
sans succès la botte cavaliè
et foncez directement
ation.
dans les boutiques d’équit
9HQGUHGL
SS Anne, Joachim
27
27
'LPDQFKH
Ste Angèle
6DPHGL
Ste Nathalie
Ne vous lavez pas les cheveux
en rentrant de la plage !
Gardez le sel, ça donne du volume.
28
'LPDQFKH
St Samson
&HPRLVFL
E9JE8H;
Flammarion
'32*-()28-%0%(:%2')-2*361%8-32ˆ%006-+,876)7)6:)(ˆŒ*0%11%6-32
UYEM4ERLEVHIX0IZEWWSV-4EVMW'IHI\-Please consult our catalogue at [[[JSVIMKRVMKLXWJPEQQEVMSRGSQ
35
Fashion LONDON 13
Parisian Chic iPhone
application
Application iPhone La Parisienne
Inés de la Fressange and Sophie Gachet
The Authors
Ines de la Fressange started as a runway model and
became the face of Chanel, later creating her own
clothing and accessories line. Her illustrations have
been published in Elle magazine. The essence of Parisian style and elegance, she is creative consultant for
Roger Vivier.
Sophie Gachet has been a fashion journalist for Elle in
Paris for many years.
The Work
Following the international success of the New York
Times best seller Parisian Chic: A Style Guide by Ines de la
Fressange (more than 650,000 copies sold in 15
languages), Flammarion now presents all of Ines de la
Fressange’s favorite addresses in an application that was
created and enhanced for the iPhone.
An interactive map and search engine make it a snap to
find all of the best shops, hotels, restaurants, and other
hot spots in Paris.
With the application, you can instantly:
* Access useful information for planning your visit:
addresses, opening hours and days, contact information,
photographs, etc.
* Navigate by category to browse or go directly to
your favorite brands—and find the location in closest
proximity.
* Create itineraries.
* Save your favorite addresses and share them with
friends.
The application is available in French or English, and will
be regularly updated by Ines and Sophie…
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s4HE BEST OF Parisian Chic now in an app on your
SMARTPHONE
Enjoy your visit!
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36
Flammarion
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Flammarion
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37
Fashion LONDON 13
The Killer Detail
Le Détail qui tue
Petit précis d’élégance de la mode du XXe siècle
de Marcel Proust à Kate Moss
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The Authors
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Flammarion
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U R S U L A
ANDRESS
(ET SEAN CONNERY)
*
Ce maillot de bain n’était pas censé exister. Dans le scénario de Dr No, le premier film de la série
James Bond qui apporterait la gloire à l’acteur Sean Connery, la richesse au producteur « Cubby »
Broccoli, et qui ferait entrer une inconnue de vingt-cinq ans au fort accent teuton dans la légende
des sex-symbols hollywoodiens, il n’y avait pas de bikini : Honey Ryder sortait de l’eau nue,
comme Ève, seulement ceinturée d’un poignard. Et Dieu créa la femme. Dieu, a.k.a. Ian Fleming,
tout-puissant créateur de l’espion au service de Sa Majesté.
Or, le Code Hayes, garant des bonnes mœurs sur celluloïd, ne l’aurait pas toléré. Terence Young
demanda donc à la première Bond girl de se couvrir. Sur la base de cette providentielle frustration,
l’imaginaire collectif pouvait commencer son travail.
Andress est undress donc, en ce mois de février 1962, sur la plage de Laughing Waters, à Ocho
Rios, en Jamaïque, seulement (dé)vêtue du bikini le plus célèbre du XXe siècle. On sait qu’il fut
taillé dans deux petites pièces de toile blanche, et cousu à la main par la styliste du film.
Sur ce cliché, est-il 00 Sec ou bien mouillé ? Il suscite en tout cas chez le mâle l’irrépressible envie
de faire le malin pour impressionner la fille à la peau de miel.
Orson Welles déclara un jour qu’il y avait deux scènes d’introduction inoubliables dans l’histoire
du cinéma mondial : celle d’Omar Sharif dans Lawrence d’Arabie, et celle d’Ursula Andress dans
Dr No. Désir de désert, Vénus venue des eaux ex nihilo.
Le bikini fit un grand Bond en avant grâce au film de Terence Young et au jugement lapidaire de
Diana Vreeland, pythie américaine des tendances : « Le bikini est la chose la plus importante du
monde depuis la bombe atomique. » Néanmoins, son origine commerciale est française : dopé
par la fin de la guerre, qui promettait le retour des vacances au bord de la mer, un fabricant de
maillots de bains, Louis Réard, présenta une collection « révolutionnaire » quatre jours après un
essai atomique mené par l’armée américaine sur l’atoll de Bikini au milieu du Pacifique (bien-mal
nommé…), le 6 juillet 1946.
« Le bikini, la première bombe anatomique », selon le slogan de son inventeur, fut jugé scandaleux, car il mettait les dessous féminins à la lumière du jour. Breveté, et vendu dans une boîte d’allumettes, le bikini Réard connut des débuts difficiles : la presse s’offusquait malgré les arguments
hygiénistes qui associaient l’exposition au soleil avec l’amélioration des défenses naturelles ; les
décrets municipaux le bannissaient des plages françaises.
Interdit par plusieurs pays européens, il connu un sort enviable en Espagne, grâce aux maires des
communes de Benidorm et Marbella qui surent convaincre le général Franco d’autoriser le port
du bikini pour favoriser l’industrie touristique espagnole… Brigitte Bardot le porta rose Vichy en
1956, dans Et Dieu créa la femme, Jayne Mansfield l’arbora à la une de Life, en 1957 : plus rien
n’arrêterait désormais le « Itsy bitsy teenie weenie yellow polka dot bikini », chanté tout l’été 1960
par Brian Hyland.
Les censeurs de l’objet du démon savaient-ils que de superbes jeunes femmes vêtues de maillots
deux-pièces très échancrés courent, manient les haltères et jouent à la balle sur les mosaïques
d’une villa du Bas-Empire Romain (IIIe siècle apr. J.-C.), la villa du Casale, découverte en 1929 par
des archéologues, au sud de la Sicile… ?
Mais revenons à notre cinématographique bikini.
À l’image renversante d’Ursula Andress dans Dr No, Vénus anadyomène en bikini, portant au côté
un poignard.
Vénus est armée ! Et quelle arme ! Un symbole phallique ! La femme moderne, puissante et dénudée si ça lui chante, Diane chasseresse pour son compte, est en train de naître sous nos yeux.
Cette Vénus moderne va conquérir encore un peu plus de liberté grâce au bikini. Elle enlèvera le
haut, avec le monokini, ou le brûlera, dans les années 1970, mais c’est une autre histoire…
JAMAÏQUE, 1962
— 26 —
J A N E
BIRKIN
S E —R27 G
E
—
GAINSBOURG
*
« 69 Année érotique. » Dans les jardins de l’hôtel du Cap, à l’abri de l’agitation du festival
de Cannes, Jane à cheval sur le dos de Serge. Il n’a pas encore troqué ses mocassins
pour les Richelieu « Zizi » de chez Repetto (créés à l’origine pour Zizi Jeanmaire), mais
porte déjà la barbe de trois jours et, à son cou, une longue écharpe de soie indienne
en écho à la robe-foulard de Jane, imaginée par Jean Bouquin (le trait d’union entre
Saint-Tropez et la rue Saint-Benoît). En février 1969, « Je t’aime… moi non plus » a fait
scandale. Jugée obscène par l’Osservatore Romano, bannie dans plusieurs pays, la chanson – sur la pochette figurait « Interdit aux moins de vingt et un ans », alors l’âge de la
majorité en France – cartonne en France et au Royaume-Uni. Écrite en une nuit pour
Bardot, enregistrée en décembre 1967, elle était restée dans un tiroir, après l’intervention
musclée du mari jaloux, Gunter Sachs. Fin d’une liaison ardente (trois mois) : BB avait
quitté Serge, qui, encore sous le choc, enregistrerait en mai 68 « Initials BB » (« Jusqu’en
haut des cuisses/ Elle est bottée/ Et c’est comme un calice/ À sa beauté »). Puis Serge
rencontrait Jane sur le tournage de Slogan. Très vite, le couple Gainsbourg-Birkin devint
le symbole d’une époque, à l’heure d’une certaine libération sexuelle. Amour et provoc,
érotisme et pub, poésie et impudeur… Ça a duré douze ans, donné des dizaines de chansons, des millions de droits d’auteur, des larmes et des unes de magazines, une rupture
et le début d’un mythe… Jane nous confia un jour : « La différence d’âge entre nous lui
plaisait beaucoup. Pour lui, la chanson, c’était “un art mineur réservé aux mineures”.
France Gall avait été la plus ingénue, la Lolita parfaite comme le serait plus tard Vanessa
Paradis. Moi, j’avais vingt ans, j’étais Lolita moyenne, j’avais un bébé. Mais j’ai eu cette
chance exquise de commencer une nouvelle enfance avec lui. C’était mon Pygmalion.
Non seulement il pouvait tout faire avec moi, mais j’étais enchantée. Normalement, les
filles sont construites comme un sablier : large, étroit, large. Pas moi. Et lui, plutôt que
de se moquer, il me disait que j’avais le corps comme un Cranach. Alors, je filais au
Louvre regarder les Cranach, et en effet, ils ont un bassin très large, pas de taille et des
petits seins. Il me disait toujours qu’il avait une terreur des filles avec des seins. Ma mère
m’a fait remarquer qu’il n’avait pourtant pas eu peur de Bardot. Mais là, il est tombé sur
la fille qu’il considérait la plus belle du monde. Quand j’ai joué dans Don Juan 73 avec
Bardot, j’essayais de repérer la faille. Il n’y en avait pas : minuscules chevilles, pieds divinement construits, taille, seins, petites hanches de garçon. Upside down, le contraire de
moi. » En 1969 pourtant, la silhouette birkinienne de la femme-enfant se précise. Pieds
nus, la jeune anglaise ne lâche pas son panier en osier, un petit luxe terriblement hippiechic, quinze ans avant que Jean-Louis Dumas crée pour elle le « Birkin », ce grand cabas
si pratique, destiné, comme le « Kelly », à devenir une icône de la maison Hermès. Autre
temps, autres mœurs.
J A C K
LONDON
*
CAP D’ANTIBES, 1969
— 18 —
— 19 —
Les yeux d’aurore boréale, la mâchoire carrée, une ombre de sourire ironique, clope
roulée main à la commissure des lèvres, Jack London vous défie. La chemise est immaculée, le costume en flanelle du dimanche signe la bonne fortune, mais la casquette
en tweed et les mains engoncées dans les poches de la veste rappellent le prolétaire.
Droit dans l’objectif, Jack en a vu d’autres. De ses reportages, en Corée sur le front de
la guerre russo-japonaise ou affrontant le Cap Horn, il a laissé quelques douze mille clichés, pris avec son Kodak 3A – à soufflet –, qui ne le quittait pas. La misère, il l’a vécue.
Une enfance pauvre, l’errance et le vagabondage dès l’âge de quinze ans. Il a roulé sa
bosse : chasseur de phoques, pilleur d’huîtres, chercheur d’or au Klondike. Adhérent
à la section d’Oakland du Socialist Labor Party, le jeune militant a tâté de la prison. En
1903, L’Appel de la forêt le couvre de gloire, Le Peuple d’en bas saisit sur le vif les laisséspour-compte de l’East End londonien, alors qu’il part couvrir la guerre des Boers. Le dur
à cuire explore, dénonce, témoigne. Ses expériences irriguent ses romans d’aventure et
ses reportages nourrissent ses écrits socialistes. À Croc-Blanc répond La Route. L’ancien
hobo, l’un des premiers romanciers américains à vivre largement de sa plume, goûte à
la notabilité. Mais l’auteur de Martin Eden reste un « sauvage » qui brûle la vie par tous
les bouts et mourra à quarante ans, rongé par l’alcoolisme. Ici, sa cravate claque comme
l’étendard de la révolution. Un foulard de soie noué, une cravate voyou et respectable à
la fois, qui évoque l’attribut originel et renvoie à son étymologie, déformation du mot
« croate ». En effet, en 1630, Louis XIII, incorpore dans un régiment de hussards des mercenaires croates qui se distinguent par le port de leur écharpe. Leur allure est telle que
la mode de la cravate gagne la cour de France et remplace le jabot de dentelle. En 1666,
Louis XIV donnera au régiment le nom de Royal Cravate et créera la fonction de « cravatier », qui a l’insigne honneur de choisir et d’ajuster la cravate du Roi-Soleil. Deux siècles
et demi plus tard, Jack London, « fils du Soleil », rayonne.
L I Z
SAN FRANCISCO, ANNÉES 1900
— 16 —
TAYLOR
ET MICHAEL WILDING JR
— 17 —
*
« On m’a volé mon enfance ! » Qui parle ? Ironiquement au vu de la scène, Liz Taylor ellemême. Dans Elizabeth Takes Off, ses Mémoires, elle évoque une enfance stakhanoviste
et sacrifiée : des leçons de chant, d’équitation et de danse dès l’âge de trois ans ; une
mère, ancienne actrice frustrée, qui courait les casting pour faire engager l’enfant ; un
premier rôle à neuf ans dans There’s One Born Every Minute !. Les portes de la MGM
forcées par Sara Taylor, les premiers succès, Fidèle Lassie, en 1943, et surtout Grand
National, avec Mickey Rooney, un vieux de vingt-quatre ans ! Liz n’avait alors que la
moitié de son âge, mais son regard myosotis littéralement ensorcelant – pas tout à fait
étranger au distichiasis, maladie génétique mutante doublant la rangée des cils supérieurs – et sa plastique de pin-up lui offriraient une durable et triomphale place au soleil.
Pour l’heure, nous sommes en 1954. Une chatte sur un gazon brûlant présente un chaton
tétanisé aux paparazzis. L’enjeu : prouver à Hollywood et à ses vipères – commères de
la presse, Louella Parsons en tête – que ce corps voluptueux n’est pas abîmé par une
première et toute récente maternité ; divorcée de Conrad Hilton Jr à dix-neuf ans, Liz
expose le fruit de son second mariage avec l’acteur britannique Michael Wilding, rencontré pendant le tournage d’Ivanhoé. Bouche ouverte, regard provocant, hanches « suivezmoi-jeune-homme », perchée sur des talons, Liz pose comme sur un calendrier (depuis
1953, Betty Page renseignait sur un érotisme underground avec ses films Striporama
et Varietease) et le maillot de bains à motif panthère – sans doute dessiné par son ami
Frederick Mellinger, fondateur de la boutique de lingerie Frederick’s of Hollywood – souligne le message. Les inventeurs du maillot de bains une-pièce, destiné à remplacer les
chemises de bain, auraient eu du mal à imaginer dans les années 1930 que ce vêtement
dénudant la peau pour les « bains de soleil » popularisés par Coco Chanel, la romancière
Colette ou les Noailles, serait un jour sorti de son contexte sportif pour devenir un vêtement déviant, animé par de stratégiques arrière-pensées, sophistiqué par des diamants
et des sandales de satin, bref un maillot de bain qui n’a plus rien d’amphibie.
En exhibant son bébé emmailloté dans un tissu motif panthère, Liz Taylor, qui avait tant
souffert d’être la poupée de sa mère, prouvait que la reproduction des schémas psychologiques aliénants n’est pas un vain mot, et inaugurait, avec une drôlerie glaçante, une
tradition dont la tribu des « Brangelina » Jolie-Pitt est la plus contemporaine des illustrations : les enfants-trophées, miniatures névrotiques destinées à valoriser leurs parents
stars. Phénomène exacerbé par la globalisation médiatique…
Après la mort de sa mère à l’âge de soixante dix-neuf ans, le 23 mars 2011, Michael
Wilding confiera, lui-même approchant de la soixantaine : « Ma mère fut une femme
extraordinaire qui dévora la vie avec passion, humour et amour. » Croyons-le. Pour
l’heure, dans ce jardin californien baigné de soleil, Michael n’a qu’un an, et l’humour de
la scène est involontairement de son fait : sous le maillot de bain de Tarzan Jr, on devine
une couche-culotte…
LOS ANGELES, 1954
—8—
Flammarion
—9—
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Fashion LONDON 13
Jean Patou:
A Fashionable Life
Jean Patou, une vie sur mesure
%MMANUELLE0OLLE
The Author
%MMANUELLE0OLLE is a historian and journalist. She has
worked at France Culture and curated an exhibition
on Christian Bérard (Christian Bérard, l’enchanteur) at
the Richard Anacreon modern museum in Granville,
France in 2011.
JEANPATOU
Une vie sur mesure
EMMANUELLE POLLE
Flammarion
The Work
During the 1920s and 1930s, the French couturier Jean
Patou was Chanel’s main rival: day pyjamas, jersey
sportswear, swimwear, and the little black dress were all
among the innovative designs marking Patou’s relatively
brief career as the king of Parisian fashion. He died at
the age of 49 in 1936, having had only fifteen years to
make his mark on the history of couture.
Yet in that short time this handsome ladies’ man made
a colossal fortune, employed 1,200 people in his shops
and studios in Paris, Deauville, Biarritz, and New York,
and invented some of the world’s legendary fragrances
– Joy and Que Sais-je among others – only to die alone
and ruined in his hotel room in the Hotel Georges V in
Paris where he lived to escape creditors.
This book recounts the story of Patou’s charmed life
and career during the most glamorous years of the
twentieth century. Signed by major names in fashion
photography (Baron de Meyer, Laure Albin Guillot, or
the Seeberger brothers), the photographs – presented
alongside fashion designs, original fabrics, art deco
furniture, perfume bottles, and vintage clothing
photographed especially for this volume – retrace the
universe of the remarkable aesthete and adept of a
certain minimalism that was Jean Patou. This book
will be an essential reference for anyone interested
in the history of fashion and of the greatest years of
Parisian style.
Key Sales Points
s Unprecedented access to private archives provides
INTIMATEINSIGHTINTOTHELIFEANDWORKOFANINmUENTIAL
ANDMASTERFULFASHIONDESIGNEROFTHESANDS
sCOLORANDBLACKANDWHITEILLUSTRATIONSBRINGTO
LIFETHEGLAMOROUSERAASWELLAS0ATOUSBREATHTAKING
FASHIONS
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PERFUMESTOBELAUNCHEDIN!UTUMN
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7/2$358APPROX
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7, RUE
SAINTFLORENTIN
7, RUE SAINT-FLORENTIN
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JEAN PATOU
7, RUE SAINT-FLORENTIN
32
5
29
JEAN PATOU
7, RUE SAINT-FLORENTIN
33
entièrement dédiée à la personne de Jean Patou, une seconde à la vie de sa maison
de couture et une dernière, au tandem France-USA. Pour la première fois, les héritiers
de la famille Patou ont accepté d’ouvrir leurs archives privées. Deux années de travail
passionnantes passées à ouvrir boîte après boîte, carton après carton et choisir parmi des
milliers de documents inédits dans leur très grande majorité. Signées des grands noms
de la photographie des années folles (Baron de Meyer, Laure Albin Guillot ou les frères
Seeberger), les photographies présentées, s’ajoutent aux croquis de mode, mais aussi
aux tissus, pièces de mobilier Art Déco, flacons de parfum et bien entendu vêtements
d’époque, qui ainsi rassemblés permettent de retracer l’univers de cet esthète, adepte d’un
certain minimalisme qu’était Jean Patou. Une redécouverte. L’idée de cet ouvrage est de
regarder l’œuvre de ce couturier phare des années 20 et 30, à travers sa biographie
personnelle. Principal rival de Chanel dont les modes, parfois, se confondent au point que
l’on ne sache plus qui de Chanel ou de Patou est à l’origine du pyjama de jour, du maillot
de bain ou de la petite robe noire, Jean Patou, décédé à 49 ans en 1936, ne disposera que
de quinze années pour imprimer sa marque dans l’histoire de la couture.
Lui qui fut à la tête d’une fortune colossale, lui qui employait 1200 personnes, meurt
ruiné, dans sa chambre d’hôtel du Georges V à Paris où il réside pour échapper aux
créanciers. C’est sa sœur et son beau frère Raymond Barbas qui remonteront une affaire
à laquelle la crise de 1929, le privant de ses riches clientes américaines, fit tant de mal.
Car au-delà du personnage, au-delà d’histoires de mode et de parfum, c’est une histoire
franco-américaine qu’il faut également raconter.
PAGE DE GAUCHE
Borum volenditas 1912,
re suntorepel id quodian dendellori
vente aliquis si nemolup
taturem assimin rem eos lant
apidest, comnimp orento vitio.
Est, volupiendaes et venihicim
verchillest maximus volupis
aperfere perit etur, et aut adition
rererci 1932.
PAGE DE GAUCHE Borum volenditas 1912,
re suntorepel id quodian dendellori
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verchillest rerci 1932.
CI-DESSUS
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JEAN PATOU
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41
Fashion LONDON 13
Paris Haute Couture
Paris Haute Couture
Anne Zazzo
Olivier Saillard
The Authors
Anne Zazzo is an art historian, fashion specialist and
curator at the Musée Galliera in Paris. She has
published several works on fashion, including Chantelle
(Assouline, 2010) and a book in French on the history
of undergarments.
Olivier Saillard is director of the Musée Galliera. He
recently curated an exhibition on Madame Grès at the
Musée Bourdelle.
Key Sales Points
The Work
Ever since Charles Frederick Worth dressed the
Empress Eugénie in the 1860s, launching a “golden
century” of dressmaking, Parisian haute couture has
been a source of endless admiration and fascination. Its
emphasis on exquisite design and meticulous
craftsmanship has put it at the forefront of the fashion
industry.
The relevance and practices of haute couture may have
evolved over time, but the work of many contemporary
couturiers reveals a strong sense of continuity with the
achievements of their predecessors, from the creations
of Paul Poiret, Jeanne Lanvin, and Christian Dior, through
to their modern counterparts in Christian Lacroix or
Jean-Paul Gaultier.
This chronological study traces the history of the
esteemed couture houses of Paris, examining the role
of the designer and the extraordinary craftsmanship
behind the finished creations, the importance of haute
couture in Parisian culture, and its influence in the
wider international fashion industry.
Particular attention is paid to the relationship between
haute couture and the client, as well as the dualities
present in modern haute couture – through perfumes,
branding, and the media spectacle of fashion shows.
s )NNOVATIVEINSIGHTFULTEXTANDBEAUTIFULIMAGESBRING
THESEHANDCRAFTEDGARMENTSTOLIFEINAVOLUMETHAT
DETAILS THE TECHNIQUES TRENDS AND CRAFTSMEN WHO
HAVEANDCONTINUETOINSPIRETHEWONDERFULCREATIONS
OFTODAYSEMINENTCOUTURIERS
s 2ICHLYILLUSTRATEDWITHNEWPHOTOGRAPHYOFSTUNNING
PIECES BY THE GREATEST COUTURIERS SUCH AS 7ORTH
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Flammarion
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mensurations et les séances d’essayage, est dissoute dans le format
générique, anonyme mais démocratique, du prêt-à-porter, toutpuissant à partir de 1960.
O LIVI ER SAI LL AR D
Paris haute couture
Le météorologue s’attachera au calendrier de la haute couture. En
juillet et en janvier, les maisons, fortes d’elles-mêmes, lancent le ton
des collections automne-hiver ou printemps-été. Jusque dans les
années 1950, on compte des collections de demi-saison, disparues
aujourd’hui. Les défilés de prêt-à-porter sont quant à eux organisés
aux mois de septembre et octobre, et aux mois de février et mars.
Le ministre sera fier à ce stade de souligner que la haute couture
est une industrie exclusivement française, pour ne pas dire parisienne. Les tailleurs plus légers qu’un souffle, les robes longues
somptueuses, aristocrates ou magnifiques d’évidence, sont tous
sous l’appellation convoitée « réalisé à la main ». Si le prêt-à-porter
se joue en plusieurs capitales du monde, dont Milan, New York et
Londres, la haute couture demeure, depuis son origine, parisienne.
Présentée dans les enceintes des maisons de mode elles-mêmes ou
dans les grands hôtels, elle est un plafond peint dont les lustres à
pampilles sont les parures intouchables.
La haute couture se confond avec la mode, dont elle a écrit les plus
belles pages jusque dans les années 1960. Célébrée ou décriée, espérée ou regrettée, elle est une discipline admise où la préciosité des
tissus utilisés et la méticulosité de ceux qui participent à sa réalisation ont pu éclipser l’œuvre d’exception et néanmoins collective.
Sous les rangs serrés de perles brodées, sous les astuces savantes
des coupes inventées, des statuts rigoureux ont su préserver une
discipline trop souvent présentée sous son format somptueux.
Si une robe de bal abondamment brodée affiche clairement ses
ambitions « haute couture », une tenue taillée dans la simplicité sait
aussi révéler ses origines et la singularité d’un métier qui a tout à
montrer en se dissimulant. Sous l’austérité d’une veste aux contours
sculptés, sous les ourlets et les coutures invisibles, la haute couture
triomphe et porte « haut » les mains superstitieuses et savantes qui
la constituent, d’atelier en atelier, depuis plus d’un siècle et demi.
L’homme de loi qui veille au respect des règles de la plus hautaine
des industries de l’apparence saura aussi défendre les textes d’origine. Il soulignera la place vertueuse des métiers, des artisans et
des fournisseurs, qui forme la solidarité et l’excellence d’une discipline. Le candidat prétendant au statut de grand couturier doit fournir une déclaration dans laquelle la maison atteste sur l’honneur
« que ses modèles originaux sont exclusivement créés par le chef
de la maison ou ses modélistes permanents ; qu’ils sont exécutés
uniquement dans ses propres ateliers et que ceux-ci comprennent
un minimum de vingt personnes employées à la production ; qu’elle
présente à Paris, chaque saison de printemps-été et d’automne-hiver,
aux dates fixées par la Chambre syndicale de la couture parisienne,
une collection d’au moins soixante-quinze modèles créés par elle
et entièrement exécutés en tissu ; que la collection est présentée sur
trois mannequins vivants et que les présentations se font au moins
quarante-cinq fois par an à l’intérieur de la maison de couture 1 »…
Le biographe et le généalogiste rappelleront qu’elle fut inventée par
Charles Frederick Worth, couturier d’origine anglaise qui ouvre
sa maison en 1858. Sur des mannequins vivants, il propose à Paris
des modèles, invente de nouvelles formes réunies en collections
présentées plusieurs fois l’an. À l’intérieur des robes, sur les rubans
de taille, Worth pose sa signature comme tombée d’une toile de
maître. En devançant le goût de ses clientes, en dirigeant leurs envies
par le renouvellement qui rend fades les vêtements d’une collection de plus d’une saison, il se différencie de ses contemporains,
les confectionneurs, affiche péremptoire ses actes de créations dans
les domaines de la frivolité et fait entrer les stratégies commerciales
dans les salons.
Interfoto, Le couturier Rafael clouant
des étoiles sur un tailleur de la
collection printemps-été 1951, 1951.
Tirage au gélatino-bromure d’argent.
Galliera, musée de la Mode de la Ville
de Paris.
Double page précédente (pl.0)
Schiaparelli, boîte (d’emballage),
années 1930. Galliera, musée
de la Mode de la Ville de Paris.
Luigi Diaz, Robert Piguet chez
Redfern, 1931. Tirage gélatinoargentique. Galliera, musée
de la Mode de la Ville de Paris.
Devant ce cahier de contraintes avec lequel l’histoire a pris le parti
de composer nonchalamment, le comptable et le tragédien en titre
n’auront de cesse de commenter l’inexorable déclin que la haute
couture a dû braver tout au long du xxe siècle. De 1946 à 1967, le
nombre de maisons de couture passe de cent six à dix-neuf. Elles
sont vingt et une en 1994 et moins d’une dizaine aujourd’hui à
proposer sur rendez-vous une garde-robe cousue au plus près du
corps d’une cliente oublieuse. Les accélérations contemporaines de
L’historien se souviendra que la haute couture précède le prêtà-porter. Le sur-mesure est à l’un ce que le standard est à l’autre.
La relation entretenue avec la cliente, célébrée dans les carnets de
12
13
1930
LE F LO U
un jeune couturier. Désireux de donner une unité esthétique à la
pièce, Paul Porel, le directeur du théâtre du Vaudeville, demande
à Paul Iribe d’en concevoir les décors et les costumes. Plusieurs
magazines relaient l’événement et publient des articles, des dessins,
des photographies des actrices, Henriette Roggers et Jeanne Iribe,
portant les costumes dessinés par Iribe et réalisés par Mme Paquin.
En écho au scénario de la pièce, les propos d’Iribe sur sa conception de la mode laissent entrevoir une inimitié avec Paul Poiret :
« On semble me reprocher […] d’avoir “commis” des excentricités
inqualifiables. Je n’ai pourtant jamais infligé, par ma conception, à
nos modernes Parisiennes ni jupe entravée, ni jupe-culotte, ni jupe
à cerceaux sur pantalons bouffants 3 ! » Au printemps 1913, la maison
Poiret conçoit à son tour des costumes pour la pièce Le Minaret,
jouée au théâtre de la Renaissance. Quelques années plus tard,
dans ses Mémoires, le mépris silencieux du couturier pour le travail
d’Iribe est cinglant : « Laissez-moi vous rappeler le coup d’État que
fut […] la première représentation du Minaret […] le véritable
effort était dans les costumes et les décors. Pour la première fois, le
couturier et les décorateurs s’étaient concertés et avaient adopté le
même parti, contrairement à tout ce qui s’était fait jusqu’alors… 4. »
La centaine de robes apparaissant dans la pièce était dessinée par les
employés de la maison, Erté et José de Zamora. Leurs noms ont bien
sûr été escamotés sous la griffe Poiret : Poiret le magnifique, Poiret le
terrible œuvre pour que sa marque reste sous les feux de la rampe.
Il impose par son talent le style « Minaret » en Europe et aux
États-Unis. À l’automne 1913 – point d’orgue de sa stratégie commerciale – est annoncée, à New York cette fois, la présentation du film
du défilé de sa collection. Montré à Paris à une trentaine d’invités,
ce film ne passera pas la douane, mais le défilé mis en scène de façon
spectaculaire dans plusieurs grands magasins favorise la diffusion
formidable de ses modèles sur le marché américain. Cet extraordinaire jeu de correspondances iconiques fait de Paul Poiret un
constant chef d’orchestre de l’art visuel : lorsque se conclut l’aventure de la collection « Minaret », le concept de la communication
moderne des maisons de couture des xxe et xxie siècles vient bel et
bien de voir le jour.
76–Schiaparelli,
robe du soir, été 1939. Satin de soie.
77–Schiaparelli,
gants du soir, vers 1936. Veau-velours, application de faux ongles en métal doré.
1. Paul Poiret, En habillant l’époque, Paris,
Grasset, 1930, p. 68. 2. Sylvie Lécallier, « Le défilé
surexposé », dans Showtime. Le défilé de mode,
cat. exp., Galliera, musée de la Mode de la Ville
de Paris, mars-juillet 2006, Paris, Paris-Musées,
2006, p. 114. 3. Paru dans Comœdia illustré
le 1er février 1912. 4. Paul Poiret, En habillant
l’époque, op. cit. , p. 65.
Georges Lepape, Les Choses
de Paul Poiret vues par Georges
Lepape, Paris, Maquet, 1911,
planche IV, «Une robe et deux
manteaux». Imprimé.
Christian Dior par John Galliano,
ensemble du soir Stowe, défilé
printemps-été 1998. Collection
Christian Dior.
Georges Lepape, «Lassitude,
robe de dîner de Paul Poiret»,
Gazette du bon ton, nº1, 1912-1913,
planche VIII. Gravure au pochoir.
84
1910. le design de la marque
Flammarion
85
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Fashion ,/.$/.
Power and Style
A World History of Politics and Dress
Les Habits du pouvoir
Une histoire politique du vêtement masculin
$OMINIQUEAND&RAN OIS'AULME
The Authors
Former journalist for the Figaro Magazine, Dominique
Gaulme currently runs the online magazine she
created Le monde comme il va. She is the author of
several books, amongst them Souvenirs de vacances en
France.
Anthropologist and historian, François Gaulme
worked for the French Ministry of Foreign Affairs after
a career as a journalist specializing in international
affairs and development in Africa.
The Work
This book is an invitation to discover ceremonial
costumes through different ages and populations
around the world. From the yellow, silk robes of the
Chinese Emperor, the ocher body paintings of the
Nuba people from Africa to the costumes used in
European courts, the birth place of the contemporary
men’s suit, we witness a true sociology of clothing.
Indeed, from the arrival of the first known civilizations
in the Euphrates, the Indus Valley, the Nile Delta or
China, clothing, beyond its purely protective
characteristics, also expressed the hierarchy within the
political sphere and within a given society. From tribal
to revered royalty, from dictatorship to democracy,
clothing rules depict social ranks as much as identity.
Whether dressed in ceremonial costume, fur, tribal
paintings, feather headdress or grass skirt, finery
indicates the power of the person that wears it.
Through the course of history, from East to West
passing through the primitive tribes of Africa and the
Amazon, the evolution of ceremonial costume gives us
a profound understanding of a culture. Enhancing the
sacred, an abundance of luxury, a desire to impress, to
be different or symbolize conformity, the clothing of a
leader will tell as much about him as the society he
represents.
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Flammarion
Key Sales Points
s! COMPLETE OVERVIEW OF THE EVOLUTION OF THE
COSTUMESOFLEADERSTHROUGHAGESANDSOCIETIES
s"EAUTIFULLY WRITTEN COMPREHENSIBLE AND RICHLY
ILLUSTRATED
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Le tatouage
«L
,
es corps et les visages ont tous été
travaillés à la couleur bleue, et quelques poissons et autres labores21 y ont
été dessinés. »22 Ainsi Pedro Fernandez de Queiros
décrivait-il les habitants des islas Marquesas de Mendoza,
devenues plus simplement îles Marquises, quand il
les découvrit en 1595. D’autres civilisations sont réputées pour cet art, en particulier au Japon où l’on
réalise de magnifiques fresques polychromes, mais
le triangle maori, que l’on retrouve d’Hawaï, à Rapa
Nui (île de Pâques) et jusqu’à Aotearoa, le « pays
du long nuage blanc » (Nouvelle-Zélande), a su garder vivace cette tradition comme on peut le constater
aujourd’hui encore. En tahitien tatau évoque le petit
marteau muni d’une dent taillée avec lequel on frappe la peau pour l’inciser. Les couleurs (le noir et le
blanc) sont obtenues à partir de noix de coco brulées
et réduites en poudre, ou bien de la suie provenant
de la noix de bancoul, ama (Aleucites moluccana), diluée
dans de l’huile de coco. Pendant la durée de l’opération, le tatoueur et le tatoué sont strictement tapu
(tabou) : pas question de quitter la maison ni même
de bouger.
Le tatouage marque les adieux à l’enfance
avec ce que cela suppose de douleur. Il est aux peaux
claires ce que les scarifications sont aux peaux noires,
et l’importance que le sang soit versé dans les deux
cas montre bien que ces rites n’ont rien à voir avec la
mode. Par la suite, il servira à inscrire dans la chair les
grands événements de la vie.
En fait, c’est la plus belle de toutes les parures, plus que les plumes, les fleurs, l’écaille de tortue
ou les dents de cachalot, la seule qui accompagne les
hommes au-delà de la mort au moment de « comparaître devant leurs ancêtres : les dieux du légendaire
pays d’Hawaiki ».23 Un œil averti peut y lire la généalogie, la position sociale, le métier, l’héroïsme au
combat, etc. Il existe un tatouage de deuil qui a fini
par remplacer l’amputation d’une phalange, des li-
gnes horizontales couvrant entièrement le corps, sauf
le visage et les mains, lignes qui se rejoignent le long
d’une médiane descendant de la poitrine au ventre,
tandis que les genoux sont ornés de tortues.
Certains vont même jusqu’à se faire tatouer
la langue, l’opération la plus compliquée, la plus douloureuse et celle qui répand le plus de sang ! Mais
ce don du sang est un devoir. On raconte « à Tahiti
qu’il y eut d’abord le tatouage et comment il apparut.
L’homme vint ensuite ».24 En Nouvelle-Zélande, le
héros, une sorte d’Orphée, rapporta l’art du tatouage d’une visite aux enfers de Hawaiki où il était allé
rechercher son épouse. Si, à l’origine, cette coutume
était réservée au fils du chef, chaque famille princière
disposant d’une famille de tatoueurs, aujourd’hui, le
retour du tatouage correspond à une revendication
identitaire en Polynésie française.
Il est d’ailleurs symptomatique que les tatoueurs de Moorea, très prisés à travers le monde, utilisent beaucoup le livre de Karl von den Reisen afin
de rester fidèles à la tradition. Taniera, maître tatoueur,
explique que les tatouages racontent les événements
importants de la vie et pour qui sait les lire, c’est mieux
qu’une carte d’identité : « Le tatouage, c’est faire couler le sang. Le mélanger à l’encre pour faire des dessins,
raconter des histoires, résumer une vie. » Et il ajoute :
« En fait, le tatouage est notre manière de montrer à
tout le monde ce que nous voulons cacher le plus. »25
En Nouvelle-Zélande, les Maoris ne l’ont jamais abandonné, surtout sur le visage, sans doute en raison du
climat frais qui les a toujours obligés à se vêtir de longs
manteaux. Ces masques de démons, comme ceux des
Marquisiens, avaient pour vocation de semer la terreur
chez les adversaires.
Nom de l’Artiste, Nom de l’Œuvre,
Nom de l’Artiste, Nom de l’Œuvre,
1905-1906 . Médium utilisé,
dimensions,
30 . les
habits du Collection/Musée
pouvoir
1905-1906 . Médium utilisé, dimensions, Collection/Musée
les habits du pouvoir . 31
44 . les habits du pouvoir
i
LES SOCIÉTÉS NUES
L’OCRE & LA PLUME
Nom de l’Artiste
Nom de l’Œuvre
1905-1906
Médium utilisé, dimensions
Collection/Musée
Nom de l’Artiste
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1905-1906
Médium utilisé, dimensions
Collection/Musée
Nom de l’Artiste
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1905-1906
Médium utilisé, dimensions
Collection/Musée
Nom de l’Artiste
Nom de l’Œuvre
1905-1906
Médium utilisé, dimensions
Collection/Musée
12 . les habits du pouvoir
les habits du pouvoir . 13
214 . les habits du pouvoir
les habits du pouvoir . 215
Aztèques, seul Montezuma porte la couleur turquoise. On l’appelle d’ailleurs xiuhtilmatli,
« le manteau de turquoise », la pierre la plus appréciée de l’empire. En Chine, le jaune
est réservé à l’empereur, le « Seigneur des dix mille ans », et aux dignitaires qu’il distingue en les autorisant à porter sa couleur. Autre caractéristique de ces régimes qui
permet de mieux comprendre la complexité des rapports entre le peuple et son chef,
l’isolement absolu de l’empereur dans son palais, telle la Cité interdite de Pékin qui
sert de résidence à la famille impériale jusqu’au xxe siècle. Solitude superbe également
pour l’empereur Montezuma, dans son palais de Tenochtitlan, au milieu du lac Texcoco,
avec sa multitude de salles, véritable ville (comprenant jusqu’à 200 000 habitants) dans
la ville,7 ainsi que pour le roi minoen dont la demeure de Cnossos a donné les mots
« dédale » et « labyrinthe ». On note le même phénomène dans des royaumes africains : à la fin du xixe siècle, chez les Bamoum du nord-ouest du Cameroun, le palais
était composé de plus de cent bâtiments différents qui couvraient plus de 70 000 m2 et
abritaient environ 15 % de la population de la cité royale de Foumban.8 Chez les Akan
de l’Afrique de l’ouest, cet isolement s’applique aussi aux artisans qui fabriquent les
vêtements royaux.9
Pourquoi toutes ces précautions ? Tout d’abord, pour protéger le roi des agressions extérieures, y compris celle de la pénible vision de la pauvreté et de la laideur du
monde extérieur. C’est ainsi qu’au Japon, la vue des fenêtres des palais impériaux était
36 . les habits du pouvoir
Flammarion
les habits du pouvoir . 37
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History LONDON 13
Men and Women
of the Middle Ages
Hommes et Femmes du Moyen Âge
3OUSLADIRECTIONDE*ACQUES,E'OFF
The Author
*ACQUES ,E 'OFF (b. 1924) is an internationally
renowned French historian specializing in the Middle
Ages, particularly the 12th and 13th centuries. In 1972
he succeeded Ferdinand Braudel at the head of the
prestigious École des hautes études en sciences
sociales (EHESS). His work contests the notion of a
Medieval “Dark Ages”, and instead focuses on the
period for its pioneering achievements. His publications
include The Birth of Purgatory (Aldershot: Scolar Press,
1990), History and Memory (New York: Columbia
University Press, 1992), Intellectuals in the Middle Ages
(Oxford: Blackwell, 1993), Saint Louis (Paris: Gallimard,
1996), Saint Francis of Assisi (London: Routledge, 2003),
and The Birth of Europe (Oxford: Blackwell, 2005).
The Work
Aided by a team of eminent medievalists from across
Europe, Jacques Le Goff presents a compelling series of
over one hundred portraits of key figures from the
Middle Ages, spanning the 4th to the 15th centuries. The
list includes rulers and popes, theologians and heretics,
writers and discoverers, from Saint Augustine to
Christopher Columbus. Particular attention is paid to
the role of women, from the pioneering pilgrim Egeria,
who travelled to the Holy Land in the 4th century, to
the Benedictine mystic Hildegarde de Bingen, or the
more familiar Joan of Arc. A full section is devoted to
mythical and literary figures, from King Arthur to Robin
Hood, from the Virgin Mary to Satan, the latter two
exemplifying the ubiquitous struggle between good
and evil in the thoughts and minds of the time.
Lively studies of kings, queens, scholars, painters and
architects all help explain the complex relationship
between artistic creation during this period and the
three building blocks of power: sacerdotium, regnum,
stadium - the church, the monarchy and universities.
A wide selection of paintings, engravings and drawings,
all painstakingly selected by Le Goff from
contemporaneous sources, provide a visually stunning
accompaniment to this highly accessible introduction to
the magical “age of the cathedrals”.
46
Flammarion
Key Sales Points
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La véritable carrière de Saladin commence en 1164 par des expéditions au côté de son
oncle Shîrkûh en Égypte. En 1169, il est nommé par le calife fatimide vizir au Caire,
en quelque sorte chef du gouvernement du califat. En 1174, à la mort de Nûr al-Dîn,
il devient sultan au Caire et inaugure la dynastie des Ayyoubides, mettant fin aux deux
cents ans de règne des califes fatimides chiites. Son règne voit se multiplier les opérations
guerrières, et il étend son pouvoir sur un vaste territoire, de la Cyrénaïque à la haute
Mésopotamie, et du Yémen à la Syrie du Nord. Il remporte d’importantes victoires sur
les Francs, c’est-à-dire sur les croisés chrétiens établis en Palestine, et son plus grand
titre de gloire chez les musulmans est la prise de Jérusalem en 1187. Mais il ne parvient
pas à chasser les Francs de toute la Palestine. Il demeure pour les musulmans – excepté
les chiites – à la fois le modèle du chevalier guerrier et religieux mettant en œuvre le
djihad contre les chrétiens, et le modèle du prince juste et sage. Si, dans la tradition
Affrontement à égalité de deux grands preux chevaliers ennemis : le roi chrétien et le sultan musulman
dont le symbole est un noir, couleur du mal
Combat entre Saladin et Richard Cœur de Lion, vers 1300-1340, enluminure, Londres, The British Library
198
musulmane, il est normal que Saladin soit apparu et demeuré au cours des siècles
l’image du libérateur, il est plus étonnant et plus remarquable que son prestige quasi
mythique ait impressionné les chrétiens pendant sa vie même, et jusqu’à aujourd’hui.
Chez les chrétiens et de façon générale en Occident, il a été considéré comme un
souverain idéal qui, malgré sa foi différente, incarnait le chevalier parfait et le bon roi
défini par les miroirs des princes. Pour les chrétiens il fut d’abord « un fléau envoyé
par Dieu pour [les] punir de leur impiété » (Anne-Marie Eddé), mais il devint très tôt
l’image idéale du chevalier magnanime ayant une ascendance franque et même converti
au christianisme. Il fut surtout considéré comme un héros de roman de chevalerie et
de chanson de gestes, le modèle viril à la mode à cette époque. Cet aspect prestigieux
et mythique de Saladin s’est prolongé à travers les siècles en Occident. Dante l’a placé
dans les limbes, aux côtés d’Avicenne, de Socrate et de Platon. Boccace le cite dans
le Décaméron, et Lessing dans sa pièce Nathan le Sage, où il apparaît comme un prince
tolérant, respectant les trois religions monothéistes. Voltaire affirme que peu de princes
chrétiens ont eu sa tolérance et sa magnificence. Et dans un film récent de Ridley
199
L’ A P O G É E M É D I É VA L
Scott, Kingdom of Heaven, il est représenté, comme le souligne Anne-Marie Eddé, « en
sultan respectueux de la parole donnée et tolérant envers le christianisme, allant jusqu’à
ramasser un crucifix tombé à terre dans une église dévastée ». Dans le monde musulman
à plus forte raison, la figure de Saladin reste celle d’un grand héros auquel ont prétendu
s’identifier, entre autres, Gamal Abdel Nasser, Hafez al-Assad et Saddam Hussein.
La littérature, le cinéma et la télévision n’ont cessé de reprendre pour la louer sa figure
de libérateur et d’unificateur du monde arabo-musulman. || J. L. G. ||
Richard Cœur de Lion
1157-1199
R
arement un roi a autant assumé les valeurs de la chevalerie. La courte vie de
Richard Cœur de Lion s’est déroulée sous le signe de la guerre. Né à Oxford au
sein de la querelleuse famille du roi Henri II d’Angleterre, il accède très vite au
pouvoir. Sa mère Aliénor l’associe au gouvernement du duché d’Aquitaine. En juin 1172,
âgé de quinze ans, il est investi solennellement, dans l’église Saint-Hilaire de Poitiers, de la
sainte lance et de l’étendard, symboles de la fonction ducale. À Limoges, on lui passe au
doigt l’anneau de sainte Valérie, une martyre locale, patronne du duché. Ces cérémonies
montrent aux yeux de ses nouveaux sujets qu’il est désormais, sous la tutelle de sa mère,
le véritable maître de l’Aquitaine. Ce n’est pourtant pas une sinécure, tant les barons du
duché tiennent à l’indépendance de leurs châtellenies, rejetant toute tentative du duc pour
leur imposer son pouvoir. Le jeune Richard les combat de façon impitoyable. Il imite
aussi leurs séditions, se révoltant contre son propre père en 1173, juste après avoir reçu
l’adoubement – rite initiatique d’entrée dans le groupe adulte des chevaliers – par le roi
Louis VII de France. Jusqu’à la mort d’Henri II, ce sera une suite interminable de luttes et
de réconciliations avec son géniteur et avec ses frères dans des disputes familiales exacerbées
par la quête de pouvoir et de patrimoine de ces « jeunes » (juvenes) en mal d’héritage.
L’histoire anglaise est une histoire royale de rois protecteurs d’églises
Les Rois d’Angleterre, avec en haut Henri II et Richard Cœur de Lion et en bas Jean sans Terre et Henri III, vers 1255,
miniature tirée de l’Histoire de l’Angleterre de Matthieu Paris, Londres, The British Library
200
L’ A P O G É E M É D I É VA L
La Vierge Marie
L
a Vierge Marie a connu dans le culte chrétien du Moyen Âge une telle promotion
et a joué un tel rôle dans tous les domaines du monde médiéval, du plus personnel
au plus politique, qu’il n’est pas déplacé de faire d’elle, sans choquer les croyants
chrétiens, un des personnages de cet ouvrage. D’ailleurs, ce dont il sera évidemment
surtout question ici est plutôt la présentation du culte marial, dont l’histoire est riche
au Moyen Âge, que celle de la Vierge Marie elle-même.
Il est peu question de la Vierge Marie dans les Évangiles. Son culte ne s’est développé
qu’après l’extension du christianisme. Il est certainement vite apparu à ceux qui s’y
étaient convertis que le sommet divin de cette religion souffrait d’une absence complète
de personnages féminins. Le culte marial s’est d’abord développé en Orient, dans le
monde byzantin, depuis le concile d’Éphèse (431). En Occident, il a commencé de
s’affirmer à l’époque carolingienne (fin du viiie siècle-début du ixe siècle), mais surtout
lors du grand essor de la chrétienté, du xie au xiiie siècle. La liturgie a beaucoup
contribué à cette promotion – en particulier le domaine musical et artistique. Dans le
haut Moyen Âge, la Vierge est essentiellement la mère de Dieu. Elle n’acquiert une plus
précise personnalité que lorsque l’image de Jésus s’humanise jusqu’à devenir le Christ
souffrant plus que le Christ ressuscité victorieux de la mort : Marie se voit aussi dotée,
auprès de lui et par rapport à lui mais aussi par et pour elle-même, d’une vie humaine
plus riche et plus complète. Elle est par exemple invoquée par les fidèles comme le sont
tous les autres saints ; mais alors que ceux-ci sont en général plus ou mois spécialisés
dans une forme particulière de pouvoir miraculeux, la Vierge, elle, peut tout en matière
de miracles. C’est une sainte totale.
Il était sans doute audacieux d’écrire, comme j’ai eu l’occasion de le faire, qu’au xiiie siècle
la Vierge Marie est devenue une sorte de quatrième personnage de la Trinité. Il est en
tout cas une propriété de la Vierge qui n’a jamais fait question : elle a mis Jésus au
monde sans avoir été souillée par un accouplement humain. Et c’est à cet égard qu’elle
va jouer au Moyen Âge un rôle très important : celui d’être en quelque sorte l’anti-Ève,
la rédemption de la femme responsable du péché originel.
La Vierge des visions
Maître de San Remigio, La Vierge à l’Enfant entourés d’anges, vers 1290, peinture sur bois,
Florence, église San Remigio
391
et du calcul politique. Après 1250, il inspire
de nouveaux romans où il est de plus en plus
diabolisé. Il connaît un grand succès en Italie,
en Angleterre, et surtout en Allemagne où,
dès le xiie siècle, un roman de Heinrich der
Glichesaere va nourrir longuement sa légende
et en faire l’emblème européen de la ruse,
jusqu’au Reineke Fuchs de Goethe en 1794. Au
xxe siècle encore, Renart est très présent dans
la création littéraire, par exemple dans Le Petit
Prince de Saint-Exupéry. Il devient un héros
de la littérature enfantine, connaît un grand
succès au cinéma, forme dans l’imaginaire
nourri du Moyen Âge une sorte de couple avec Robin des Bois ; et, dernière péripétie
extraordinaire, sous son nom espagnol Zorro il devient un héros humain-surhumain
dans le cadre du Far West : il est le justicier masqué incarné par Douglas Fairbanks dans
le film de Fred Niblo, Le Signe de Zorro (1920). || J. L. G. ||
Robin des Bois
R
Au cours du long Roman de Renart, Brun l’ours cède sa place de roi des animaux à Noble le lion
Le Lion, roi des animaux et sa cour, 1479, miniature tirée du Roman de Renart,
Paris, Bibliothèque nationale de France
Page de droite :
Renart, faux prédicateur dans son rôle de trickster
Maître Renart prêchant devant deux poules et une oie (détail), 1310-1320, miniature tirée d’un psautier,
Londres, The British Library
404
Flammarion
P E R S O N N AG E S I M AG I N A I R E S
obin des Bois (Robin Hood) est un de ces personnages qui flottent entre la
réalité historique et la fiction. S’il a réellement existé, il est possible qu’il ait
rempli la fonction qui lui est attribuée dans la littérature, celle de vagabond
populaire dans la forêt de Sherwood, dans le Nottinghamshire, et il aurait vécu au
xiie siècle, puisqu’un épisode célèbre de sa légende le montre face à Richard Cœur
de Lion. Cependant, il n’apparaît pour la première fois que dans le célèbre poème
Piers Plowman (Pierre le laboureur) de William Langland, entre 1360 et 1390, comme un
héros populaire.
405
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47
History/Gardens LONDON 13
From Marie-Antoinette’s
Garden
An 18th Century Horticultural Notebook
L’Herbier de Marie-Antoinette
%LISABETHDE&EYDEAU
&OREWORDBY#ATHERINE0ÏGARD
The Authors
%LISABETH DE &EYDEAU is a fragrance specialist and the
author of Les Parfums (Robert Laffont, 2011) and JeanLouis Fargeon, parfumeur de Marie-Antoinette (Perrin, 2005).
In addition to being an expert for designer perfumeries,
like Chanel and Guerlain, de Feydeau also teaches at a
prestigious perfume school in Versailles.
#ATHERINE 0ÏGARD is the president of the Château de
Versailles and the estate’s museum and national domain.
The illustrations of the herbarium come from the archives
of the National Natural History Museum, and were
completed by 0IERRE*OSEPH 2EDOUTÏ, the official court
artist of Queen Marie-Antoinette, or by his contemporaries.
This work is under the direction of Alain Baraton, the
head gardener at the Château de Versailles.
Key Sales Points
s,ARGEFORMATBEAUTIFULILLUSTRATIONSTHROUGHOUT
s0UBLISHED IN ASSOCIATION WITH THE #HÊTEAU DE
6ERSAILLES
The Work
“Do you like flowers?” Louis XVI is said to have asked
his young queen. “Well, I have a bouquet for you: the
Petit-Trianon.”And so, Marie-Antoinette wholeheartedly
took over Madame de Pompadour’s former property,
transforming the gardens into a fairytale landscape.
Using archives and architect Richard Mique’s blueprints
from 1777, Elisabeth de Feydeau recreates an
imaginary herbarium, just like the queen might have
done while walking about her property.
The book reads like a promenade, taking the reader
from one lovely spot to the next: the French garden
with its hyacinth, buttercup, and anemone flowerbeds
in front of the chateau; the narrow Judas-tree-lined
alleys in the Anglo-Chinese garden; the gazebo with its
conifers, the setting of lavish parties by night; the
temple of Love and its enchantingly scented shrubs;
the Hamlet and its luscious fruit gardens; and finally,
the coppice of Solitude and its wildwood flowers.
More than describing a herbarium, Elisabeth de
Feydeau invites readers to dive into the eighteenthcentury botanical life, complete with newly discovered
species, anecdotes from court, and different fragrances’
uses in perfumes and cosmetics.
48
Flammarion
&/2-!4 240 x 310
0!'%3240
),,5342!4)/.3100
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0!0%2170 g
7/2$3APPROX
02)#% 35 €
2)'(433/,$US/UK
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-FCPTRVFUEFMB4PMJUVEF
Il était prévu d’ériger une autre fabrique, une « solitude », au milieu
du bois des Onze-Arpents. Une chaumière, isolée cette fois-ci
et entourée de petits jardins. Vraisemblablement, on ne s’en tint
qu’à aérer le bois des Onze-Arpents de chemins sinueux et la solitude
ne vit jamais le jour, pas plus que les ruines qui étaient prévues à l’angle
du bois, du côté du Hameau. On trouve dans ce bois la flore forestière
habituelle ainsi que quelques essences exotiques plantées,
à l’époque, par Antoine Richard.
-F+BSEJOBOHMBJT
Camélia du Japon
Camellia japonica
Dans Le Jardin d’Éden, le paradis terrestre renouvellé dans le jardin
de la reine à Trianon, ou collection des plantes les plus rares
qui se trouvent dans les deux Hémisphères (1783), Pierre-Joseph Buchoz
consacre une gravure au camélia du Japon.
-F)BNFBV
Abricotier
Prunus armeniaca
En 1783, cent-soixante abricotiers furent plantés au Hameau
de la reine. Marie-Antoinette souhaitait pouvoir
se régaler de ce que produisait son village champêtre.
Elle pouvait admirer toutes ces plantations
depuis sa chambre du Petit Trianon.
« La beauté et la grosseur de l’Abricot dépend
du bon fond et du sujet sur lequel on le greffe :
les Abricots aiment mieux une terre légère et
sablonneuse, qu’une grasse. Ceux qui viennent
en espalier sont plus gros et moins sujets à
manquer que ceux qui viennent sur des arbres
en plein vent : il faut avouer cependant que
les derniers ont un goût plus exquis ; la raison
en est qu’ils profitent d’avantage de toutes les
influences de l’air. Quoique les Abricotiers
viennent naturellement de noyau, on en greffe
en écusson et à œil dormant sur les amandiers
et pruniers de Damas, pour en multiplier les
variétés » (Buchoz, 1770). À cette époque, on
considérait que l’abricot n’était pas assez bon
pour être mangé cru, mais il était merveilleux en
compote, marmelade et confiture. Il était aussi
conservé dans de l’eau-de-vie. L’amande qui se
trouve dans son noyau était considérée comme
un excellent vermifuge. On en faisait une huile
qui calmait les fièvres et les douleurs d’oreille.
On sait donc qu’il y avait des camélias à Trianon
du temps de Marie-Antoinette, probablement
maintenus sous serre en hiver. Originaire d’Asie
du Sud-Est, surtout de la Chine, le camélia a été
importé en Occident, en 1692, par Engelbert
Kaempfer, chirurgien en chef à la Compagnie
néerlandaise des Indes orientales. Linné le nomma
ainsi en hommage à un prêtre jésuite et botaniste
du nom de Georg Joseph Kamel dit Camellus, qui
l’avait introduit en Saxe, en 1700. En Occident, sa
culture commença en Angleterre, vers 1739. Très
vite, toutes les cours européennes voulurent un
exemplaire de cette plante étonnante. Sa floraison
de septembre à mai est abondante et spectaculaire,
des couleurs éclatantes, le tout conjugué à des
formes très variées. On les appelait aussi : « ces
roses de l’hiver qui semblent narguer le froid » !
Pas étonnant que les camélias plaisent à la reine,
d’autant qu’ils possèdent un langage poétique :
« vous dédaignez mon amour » pour le camélia
blanc, « je suis fier de votre amour » pour le
camélia rouge ! On pense aussi que les femmes
chinoises ne doivent jamais porter une fleur
de camélia dans leurs cheveux parce que la fleur
s’ouvre bien après l’apparition du bourgeon. Ce
phénomène est interprété comme un signe qu’elles
n’auront pas de fils avant longtemps. Depuis son
mariage, les esprits malveillants faisaient courir le
bruit que Marie-Antoinette ne serait jamais mère,
et elle s’en affligeait en secret. Le 18 décembre
1778, Marie-Antoinette accoucha huit années
après son mariage de Marie-Thérèse de France,
appelée Madame Royale. Le 22 octobre 1782, la
reine donna enfin au royaume un dauphin. Le roi
Louis XVI en fut ivre de joie ! Le 27 mars 1785, la
reine mit au monde un second fils, Louis-Charles,
duc de Normandie. Ce bel enfant vigoureux ne
rendit pas à la reine l’affection des Français et
lorsqu’elle se rendit à Paris en visite de relevailles,
elle fut accueillie par un silence glacial. « Que leur
ai-je donc fait ? », soupira-t-elle. Avait-elle porté
une fleur de camélia ?
À l’image des rosiers, cet arbuste de 6 à 9 mètres de haut présente
une infinie gamme de cultivars : simples, semi-doubles ou doubles,
en forme d’anémone, de pivoine, rouges, roses, violets, panachés…
Connu des Romains depuis le début de l’ère
chrétienne, l’abricotier est originaire de
Chine, où il est cultivé depuis 2 000 ans. Son
introduction en France se serait faite par le roi
René d’Anjou (1409-1480), qui rapporta ce
fruit dans sa région, en héritant du royaume de
Naples, où il prit le nom d’abricotier, vers 1560.
Ou alors, par le Roussillon, avant le XVe siècle,
en provenance d’Espagne, où il fut introduit
par les Maures, après 714.
L’abricotier est une espèce fruitière rustique, qui résiste aux grands
froids comme aux fortes chaleurs. Il craint les vents violents,
l’humidité stagnante et les gelées tardives. Qu’il soit de plein vent
ou en espalier, plantez-le orienté au sud et veillez
à ce que ses racines puissent se développer en profondeur. Taillez-le
légèrement après la floraison pour obtenir une bonne récolte.
-FUFNQMFEFMh"NPVS
Julienne des dames
Hesperis matronalis
Aux côtés des giroFlées, sur le pont qui menait
à l’île du temple de l’Amour, s’épanouissaient
trente-quatre juliennes en pots.
D’après Alphonse Karr, ces fleurs figuraient
parmi les favorites de la reine. Elles lui furent
son dernier réconfort lorsque Madame
Richard, concierge de la prison et apitoyée par
le triste sort de la reine, lui en apporta, non sans
danger. Madame Richard fut dénoncée et mise
en prison.
La julienne était encore appelée la juliane,
la cassolette, la giroflée musquée, la giroflée
des dames ou la violette de Damas. Elle était
d’usage dans les grands parterres et se cultivait
également en pots, à la manière des giroflées.
Ordinairement, la julienne était blanche (la
couleur favorite de la reine), mais on en trouvait
aussi des violettes, des rouges et des panachées,
beaucoup plus rares. Des variétés à fleurs
doubles, plus petites et plus belles, étaient aussi
cultivées. Leur floraison, à la fin du printemps,
répandait une odeur de musc très appréciée,
surtout en fin de journée. Son nom scientifique
vient d’ailleurs du grec hespera, qui signifie «
soir ». On la multipliait de graines, de boutures
ou de plants enracinés. Elle se ressemait très
spontanément dans les lieux frais et ombragés,
dans les haies et les buissons.
On attribuait à la julienne une vertu diurétique,
sudorifique, incisive et expectorante. Elle
était de peu d’usage en médecine, même si on
l’employait parfois pour le scorbut, l’asthme, la
toux et les convulsions.
Originaire d’Europe et d’Asie centrale, cette plante
atteint de 30 à 90 centimètres de haut. Proche cousine des giroflées,
elle se pare en été de fleurs blanches ou lilas très odorantes.
Elle se cultive très facilement comme bisannuelle en plein soleil,
dans une terre fraîche et pas trop riche.
Elle se ressème d’elle-même.
Certaines variétés lui ont valu le nom de girarde.
Flammarion
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49
Duras
Laure Adler
The Author
Laure Adler is a journalist, historian and writer,
specialising in the history of women and feminism in
the 19th and 20th centuries.
The Work
French writer, playwright, screenwriter and film
director, Marguerite Duras (1914-1996) marked a
turning point in French literature, namely with her
novels Un Barrage contre le Pacifique and Moderato
Cantabile. Awarded the Prix Goncourt in 1984, her
work L’Amant brought her to the attention of the
general public.
This woman, who loved surrounding herself with fetish
objects, loyal friends and actors, constantly rediscovered
or reinvented landscapes, places and doubles – all
adopted and desired by her –, creating a distinctly
Durassian universe. Gathered here in this richly
illustrated volume, recollections, reproductions of
manuscripts and letters, chosen and selected from the
different chapters of her life, reveal a complex and
endearing Duras: a warrior, something of a witch,
capable of both affection and passion, a committed
comrade often radical in her stances and ever on the
look-out, subject to weaknesses but still a mistress of
her choices…
Readers are offered a view of the multiple facets of an
extraordinary woman who stood up for normalcy, a
free woman who advocated the physical beauty of life,
a woman of paradoxes who witnessed the History of
a century.
Key Sales Points
s#ENTENARYOFHERBIRTHON!PRIL
s!N EXCEPTIONAL WEALTHY ICONOGRAPHIC COLLECTION
REmECTINGTHEAUTHORSCOMPLEXITY
&/2-!4 X
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50
Flammarion
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Illustrated Biography LONDON 13
Duras
Flammarion
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51
PIAF
Présentée par
Piaf
Charles Dumont
#HARLES$UMONT
The Author
#HARLES $UMONT is an actor, author, composer, and
interpreter. He wrote Non, je ne regrette rien with
songwriter Michel Vaucaire, a song that was recorded
by Edith Piaf in 1960. Following this, he made a large
contribution to the singer’s repertoire: thirty songs,
including Les Amants, which the two musicians wrote
and performed together in 1962.
The Work
Flammarion
Long before the international success of Olivier Dahan’s
film La Môme (La Vie en Rose), Edith Piaf had captured
the imagination of several generations of fans, not only
through her inimitable and memorable songs, but also
through her extraordinary life, crossed by both fame
and tragedy.
Born in the dark years of the First World War, Piaf
arrived in Paris in her teens and began her career
singing in the streets. Her fame grew rapidly as she
made her first recordings and stage appearances in
Paris’ music-halls. By the 1950s she had worked with
and befriended some of the great talents of her time,
including Jean Cocteau, Yves Montand, Charles
Aznavour, Michèle Morgan and Marlène Dietrich.
Echoing the disparity between her tiny, fragile physique
and her powerful voice, her celebrity masked a deeply
unhappy personal life, marked by the very early death
of her only child, Marcelle, at the age of two, the tragic
death of her one great love, boxer Marcel Cerdan, and
her long struggle with ill health: she fought addictions to
morphine and alcohol, suffering the pain of crippling
polyarthritis, and then cancer, which finally overcame
her at the age of 47.
Key Sales Points
s 0UBLISHED TO MARK THE th ANNIVERSARY OF 0IAFS
DEATHIN/CTOBER
s ! STUNNING SELECTION OF PHOTOGRAPHS AND LESSER
KNOWNARCHIVALDOCUMENTS
s4HELYRICSANDSCORESTOOVERTWENTYOFHERBEST
loved songs – including La Vie en rose, Je ne regrette rien
and L’AccordéonistenREPRODUCEDINFULL
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0!0%2 157 g
7/2$3APPROX
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Illustrated biography LONDON 13
ÉDITH
Piaf
/D9LHHQURVH
Si vous voulez bien écouter,
Je vais chanter
Un chant d’amour
Le Chant d’amour
ZZ
Non, je ne regrette rien
3DUROHVGH0LFKHO9DXFDLUH
0XVLTXHGH&KDUOHV'XPRQW
‹6(0,
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Ni le bien qu’on m’a fait, ni le mal
Tout ça m’est bien égal
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
C’est payé, balayé, oublié
Je me fous du passé
Avec mes souvenirs
J’ai allumé le feu
Mes chagrins, mes plaisirs
Je n’ai plus besoin d’eux
Balayées mes amours
Avec leurs trémolos
Balayées pour toujours
Je repars à zéro
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Ni le bien qu’on m’a fait, ni le mal
Tout ça m’est bien égal
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Car ma vie
Car mes joies
Aujourd’hui
Ça commence avec toi !
Édith Piaf à la une du Magazine Voilà en 1943.
En scène lors du premier Festival de Cannes, 1946.
surtout l’année de son départ pour New York, où elle est engagée au cabaret
Le Versailles. Marlène Dietrich, qui devient une de ses meilleures amies, Henri
Fonda, Orson Welles, Charles Boyer et la grande Judy Garland viennent l’applaudir. Piaf vient de conquérir l’Amérique… et le cœur de celui qui sera sa plus
belle histoire d’amour : Marcel Cerdan. Le « roi de la boxe » rencontre la « reine
de la chanson ». C’est plus qu’il n’en faut pour alimenter les chroniques de la
presse à sensation. Ce conte de fées connaît une fin tragique : le 28 octobre 1949,
l’avion de Cerdan s’écrase. Le soir même, Édith Piaf, malgré sa détresse, monte
² Édith Piaf
À la disparition d’Edith Piaf , les témoignages
d’amour ont été très, très nombreux comme en
témoignent ces dédicaces, quelques-unes parmi
des milliers, exposées au Musée Édith Piaf dans
le XIe arrondissement de Paris.
sur scène et interprète l’Hymne à l’amour, créé quelques semaines avant le drame.
C’est le début de la descente aux enfers. La chanteuse replonge dans la vie chaotique de sa jeunesse. L’alcool, les médicaments et plusieurs accidents de voiture
J’aimais beaucoup Édith et
je crois qu’elle me le rendait bien.
Nous nous comprenions parfaitement.
Elle apportait à notre merveilleux métier
un constant respect. Habitée par une
espèce de génie, jamais je ne l’ai écouté
chanter sans subir sa fascinante emprise,
et sa voix me bouleverse toujours…
n’arrangeront pas les choses. Édith, dont la consécration est désormais mondiale,
est brisée : « La véritable Édith est morte ce jour-là, il ne [me] reste plus qu’à être
Piaf jusqu’au bout du bout. »
Tino Rossi
Chère Édith,
J’ai débuté dans le métier en 1912 avec ta maman !
Je suis et pour toujours fidèlement, ton pote.
Michel Simon
Mars 1973
Depuis que la voix d’Édith s’est tue, on ne sait plus comment
parler à l’oiseau bleu.
Marcel Achard
Édith, tu es et tu seras toujours ma préférée.
Jean Marais
Tu avais raison Édith :
« La mort, ça n’existe pas… »
Ton fidèle
Dernière photo à Placassier le 5 octobre 1963.
Pierre Hiegel
Un immense petit bout de femme avec
un cœur, des « tripes », une âme, une
voix, incomparables : c’est Édith Piaf.
Elle était la vie, l’amour.
Inoubliable Édith.
Madeleine Renaud
[Charles] Kiffer
Flammarion
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53
General Interest LONDON 13
From
Saint-Germain-des-Prés
to Saint-Tropez
De Saint-Germain-des-Prés
à Saint-Tropez
Georges Dudognon and Juliette Gréco
)NTRODUCTIONBY4HIERRYDE"EAUMONT
The Authors
Born in 1922, Georges Dudognon started his career
as a photojournalist for the French newspaper
Libération. He quickly moved onto the mythical weekly
publication Samedi Soir, before joining Paris-Match. His
son-in-law 4HIERRY DE "EAUMONT, author of the
introduction, oversees his photographic archives.
Evolving from a secretive and undisciplined child to
the famous muse of Saint-Germain-des-Prés, Juliette
Gréco, a regular consort of eminent French artists
(Raymond Queneau, Jacques Prévert, Léo Ferré,
Jacques Brel, Charles Aznavour, Serge Gainsbourg…),
defied all conventions. Aged 86 today, she remains one
of France’s greatest female singers.
Key Sales Points
s5NPUBLISHEDPHOTOGRAPHS
s*ULIETTE 'RÏCOS MEMORIES ARE A GUIDING THREAD
THROUGHOUTTHEPAGES
The Work
Saint-Germain-des-Prés in the 1950s, a place for jazz,
a backdrop for cultural icons… There, writers and
poets could be spotted at the tables of cafés, mingling
with the underground “cellar rats”, Boris Vian, JeanPaul Sartre, Simone de Beauvoir, Duke Ellington and
Françoise Sagan.
Georges Dudognon shot them red-handed in the
best-known clubs (Le Tabou, Le Vieux-Colombier, Le
Méphisto…), capturing the atmosphere of the era and
the energy of these young people keen to forget the war.
The 1960s marked a new turning point, with
Dudognon photographing Roger Vadim and Brigitte
Bardot, Jean Seberg, Catherine Deneuve…
For the magazines Elle and Paris-Match, he followed
sundry public figures as they set off on their summer
migration to the south, emerging from the shadows of
cellars to the dazzling light of the French Riviera.
The work, guided by 200 photographs and the
recollections of Juliette Gréco, will plunge readers into
the madness and beauty of a generation that left a
deep impression on its time.
54
Flammarion
&/2-!4 240 x 310
0!'%3192
),,5342!4)/.3200
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0!0%2170 g
7/2$315 000
02)#% 40 €
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T XRGLGHPDGLSLVFLXWHUT XH
SRVVHW4XRGVLT XL
LÉGENDE DES IMAGES (TITRES, DATES,
LIEU ET CETERA) EN PLUS
DÉTAILLÉE, QUI VA CRÉER IN BLOC
TEXTE ACCESSOIRE.
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55
Antoine de Saint Exupéry,
Histoires d’une vie
Martine Martinez-Fructuoso
Alain Vircondelet
The Authors
Alain Vircondelet is well-known for his biographies of
some of the biggest names in literature including
Marguerite Duras, Arthur Rimbaud, Françoise Sagan,
and Antoine de Saint Exupéry. He is Saint Exupéry’s
only authorized biographer and the sole person to
have access to the Consuelo de Saint Exupéry
Archives. Passionate about the man and the legend,
Alain Vircondelet has written many titles on Saint
Exupéry: Saint Exupéry (Chêne, 2000), Antoine et
Consuelo de Saint Exupéry, un amour de légende (Les
Arènes, 2005), La Véritable Histoire du Petit Prince
(Flammarion, 2008), Dans les pas de Saint Exupéry
(Éditions de l’Œuvre, 2010), etc.
Martine Martinez-Fructuoso runs the Consuelo de
Saint Exupéry Archives.
Key Sales Points
s !NORIGINALAPPROACHTOTHELIFEANDWORKOF3AINT
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s !UNIQUEICONOGRAPHICSOURCEPROVIDEDBYHISWIFE
#ONSUELO
The Work
The successful author Alain Vircondelet invites us to
re-discover the life of Antoine de Saint Exupéry
through the original archives of Consuelo de Saint
Exupéry, one of the largest archives existing on the
legendary author.
Antoine de Saint Exupéry is a character of mythical
status : from his highly successful literary œuvre,
including The Little Prince, to his personal daring and
bravado as a pilot and the mystery surrounding his
last, fatal flight, he inspires awe and admiration in his
fans. But beyond the legend, the book tries to show
the true personality of the adventurous writer.
Following the style of a family photo album, it takes us
from his dreams and loves through to his fears and
doubts, revealing the key moments of his life.
&/2-!4 230 x 280
0!'%3192
),,5342!4)/.3300
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0!0%2 170 g
7/2$350 000
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2)'(433/,$'ERMANY#ZECH2EPUBLIC
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56
Flammarion
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Illustrated Biography LONDON 13
Antoine de Saint Exupéry:
Stories of His Life
L'enfant modèle et l'enfant terrible :
Le rêve de l'ange
(1900—1925)
LE PÈRE DISPARU
es figures masculines sont étrangement absentes de la vie et de l'oeuvre d'Antoine. Cette significative absence répond sûrement à la mort
précoce du père, en 1904, puis à celle, non moins précoce, de son frère
François en 1917. Des oncles, un père abbé, peupleront épisodiquement son enfance, bervée surtout par les femmes, une tante, une
mère, des soeurs, une gouvernante, des domestiques. Ce manque
contribuera sûrment à ce sentiment d'exil qui l'habitera toujours, à
cette impression d'être dans la précarité financière, dans l'instabilité
constante à quoi il répondra par une vie de bohême et souvent fantasque comme pour défier le destin. Nécessité de l'héroïsme, exaltation de personnages puisssants comme des héros, de Mermoz à
Guillaumet. Besoin de se surpasser comme pour être digne du grand
Absent, le père étant devenu juge et témoin de ses faiblesses et de ses
tentatives d'y échapper.
Un mot de Saint-Exupéry résume peut-être ce sentiment général : son
père mort, dit-il, "il me devint montagne". Cette observation, si forte
dans sa tournure et en même temps si émouvante, parce qu'on entend
à travers elle toute une détresse intérieure, explique peut-être à elle
seule la vie à venir d'Antoine. Le motif de la montagne est en effet très
présent tout au long de son existence et de son oeuvre. Si le père
devient "montagne", il se doit donc de provoquer cette montagne, de
la défier et de la dépasser, afin que son père soit fier de lui, avant que
des glissements de terrains ne viennent l'effondrer... Au temps de l'enfance en apparence heureuse se glisse, subrepticement, l'ombre fatale
du père. Elle engendre la mélancolie du "Roi Soleil", comme l'appelait
sa mère, ignorante des éclipses de ses rayons et des douleurs secrètes
: sa vie aventureuse réverbèrera son inquiétude profonde.
LES JEUX DANS LE PARC
ls sont devenus légendaires, mythifiés par la mémoire attendrie de
Simone de Saint-Exupéry, la soeur aînée. Elle rassemble ses souvenirs
dans un petit ouvrage intitulé Cinq enfants dans un parc, dans lequel
elle tente de reconstituer la vie quotidienne au château de SaintMaurice. Il y a donc la fratrie réunie dont un cliché montre "en éventail" les cinq visages aux cheveux bouclés, tel qu'on en faisait tirer dans
les années 1900. L'alignement des visages reflète la douce entente qui
règne entre les enfants, dont à coup sûr, Antoine est le "soleil" absolu
tant il est l'âme du groupe. Inventif, joyeux, suractif, poétique, il
enchante ses frère et soeurs, et en même temps fait du parc relativement modeste un lieu de sortilèges, l'agrandissant de son imagination.
La nature environnante, le parc et son potager, son verger, sa serre,
sont autant de cachettes et de lieux merveilleux dont Antoine va s'emparer pour imaginer des histoires, des saynètes et réinventer le
monde. Il a l'esprit sans cesse en éveil, "toujours des trouvailles nouvelles." (5 enfants, p. 24). Simone évoque ainsi "la petite usine qu'il a
dans le crâne...à peine la moisson engrangée, elle fermente et germe.
Il tire des déductions, bâtit des théories, construit des machines"...
(ibid). Les jeux sont le plus souvent collectifs, scènes de théâtre,
mimes et pantomimes, jeux de balles et jeux de cartes, jeux d'échecs,
concours de poésies et de bouts rimés, de récits d'aventures, mais
aussi jeux plus solitaires, cabanes dans les arbres et dans les buissons,
retraites dans ces lieux retirés où chacun apporte ses trésors, retraites
dans les greniers où ils confectionnent de petits autels secrets où sont
déposés leurs trésors...
Pour Antoine, ses outils, le petit moteur auquel il travaille. Il y a aussi
les jeux avec les animaux de la maison, les lapins sont sortis en
cachette des "grands" de leur infâme clapier : Antoine et ses soeurs
leur ont préparé des espaces plus magiques : des enclos recouverts
d'herbe fraîche à peine tondue. Les lapins s'y repaissent jusqu'à la saturation... Jeux avec des souris, observées, étudiées, nourries et agacées
dans de grandes boîtes, Antoine a son rat blanc avec lequel il entretient de longues conversations. Il n'aime ni les longues marches dans
la campagne ni les jeux trop collectifs. Il fait peu de vélo et déteste
nager. Sa sensibilité est très grande, mal à l'aise dans ce grand corps
maladroi. Il a le nez en trompette, ce qui lui donne un air rêveur : nez
dans les étoiles, il n'est pas encore surnommé Pique-le-Lune...Mais les
étoiles le fontdéjà rêver.
Gouvernante, des domestiques.
Ce manque contribuera sûrment
à ce sentiment d'exil qui l'habitera
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18
19
EN PENSION À FRIBOURG
ntoine arrive au collège de la Villa Saint-Jean en novembre 1915.
Quelques semaines après la rentrée. Il en partira à la fin de l'année scolaire 1917. L'établissement est dirigé par des frères marianistes. Il y
règne une stricte mais bienveillante discipline qui n'a rien à voir avec
le collège Sainte-Croix du Mans dont il gardera un mauvais souvenir.
Au contraire, bien que loin de la paix douce et maternelle de SaintMaurice mais proche encore des siens, puisque François son cadet y
est lui aussi pensionnaire, la Villa Saint-Jean sera un lieu rassurant et
fécond pour Antoine. Il ne s'y ennuie pas, apprécie la vie un peu rude
de ce canton suisse mais si chargé d'histoire. L'enseignement qui y est
prodigué est souple et respectueux des élèves. On y pratique outre les
disciplines obligatoires, beaucoup de sport. Antoine qui n'aime guère
les sports collectifs découvre toutefois avec un certain bonheur les
sports de neige, le patinage sur la Sarrine, le petit fleuve qui coule à
Fribourg, le ski sur raquettes, la luge et l'ambiance quelque peu rurale
qui y règne (on dort par exemple dans des dortoirs qui ressemblent à
des chalets), donne l'impression d'être non pas vraiment en vacances
mais dans un lieu apaisant. Antoine qui travaille toujours moyennement, se signale cependant par de bonnes rédactions et ses essais en
littérature s'affirment : il écrit de petits poèmes dont un qui rappelle
son baptême de l'air qui décidément l'a fortement marqué, et sur le
paysage qui l'entoure. Il y écrivit même une petite opérette, Le parapluie qu'il adressa à son professeur de piano de Lyon !
Quelque chose de Saint-Maurice semblait flotter à la Villa Saint-Jean.
Une même parenté de climat et de couleurs comme si, des fameux
sapins noirs du parc de l'enfance à "la villa blanche sous les pins" qu'il
décrit dans Courrier Sud , il n'y avait qu'un pas. Mais le sentiment
constant de l'exil et de la solitude l'habite. Il se révèle par ces airs sombres et graves qu'il adopte quelquefois et surtout par cette impression
de ne jamais pouvoir "rejoindre" les siens, d'être dans cette communion spirituelle à laquelle il aspire et qu'il ne peut réaliser. Et puis il y
a la guerre. Antoine qui apprend l'allemand à Fribourg n'y est guère
sensible. Comme il ne le sera jamais aux langues vivantes, préférant le
français à tout, par une sorte de patriotisme intuitif et une volonté
d'appartenance. Quand il s'ennuie, ce qui arrive fréquemment, il gribouille de petites caricatures. Le Kaiser est sa cible préférée. Il le
charge de ses sarcasmes et de ses moqueries. Mais le sentiment d'être
28
Flammarion
abandonné subsiste toujours. Les deux letrtes qui soient aujourd'hui
publiées émanant de Fribourg font état de cette inquiétude : "Je vous
attends impatiemment" écrit-il à sa mère qui retarde *sa venue à son
grand désespoir. Quelque chose de funeste habite ces années-là : la
guerre, la solitude, l'absence de la mère, la maladie de François atteint
de rhumatisme articulaires, le plongent dans une forme de dépression
qui sera toujours l'état latent d'Antoine.
L'ombre portée de son soleil intérieur projette en lui des lueurs inquiétantes qu'il a peine à dissimuler. La religion l'assiste en ces temps-là. Il
pratique assidument, parce qu'i; y estd 'abord d'une certaine manière
poussé par les pères marianistes. La Vierge Marie qui est la vocation
de ces pères est quotidiennement célébrée. Antoine en gardera une
certaine piété mariale jusqu'à sa mort, allant même à Lourdes avec sa
femme, Consuelo, en 40, pour se plonger dans la piscine miraculeuse.
Il fera pour la Pentecôte 1917 une dernière retraite en Suisse, près de
Lucerne au bord du lac. Une photographie témoigne de ce séjour: on le
voit avec deux autres garçons pensionnaires, juché sur un porche de
pierre, en contrebas le lac. Antoine a 17 ans. Sa jeunesse est déjà
assombrie de drames et d'inquiétudes intérieures. Comment échapper
à l'usure du temps ? Comment rejoindre la clarté des vertes années ? Il
mesure cette cruauté-là du temps, il comprend que nul ne peut revenir
en arrière. Il en fera un mythe, peut-être même une fiction.
29
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Dictionnaire amoureux des chats
Frédéric Vitoux
DICTIONNAIRE
AMOUREUX DES
CHATS
VERSION ILLUSTREE
Frédéric Vitoux
de l’Académie Française
The Authors
Frédéric Vitoux is a novelist, essayist and literary critic.
An elected member of the prestigious Académie française since 2001, he has published novels and nonfiction works on a variety of topics, including art,
architecture, literature and cinema. His other English
titles include Cats in the Louvre (Flammarion, 2008)
and Living in Venice (co-author, Flammarion, 2007).
Plon Flammarion
The Work
A personal selection of cat-related stories, facts, and
illustrations explore the cat in all its glory
This is the definitive guide for cat lovers, with seventy
entries showing cats in art, film, music, literature, on the
knees of important masters, or captured by the lens of
the greatest photographers.The exceptional illustrations
complement Frédéric Vitoux’s affectionate text, allowing
the reader to delight in the anecdotes and surprises
within.
This is a humorous but intelligent read for the cat-lover
and art-lover alike. Frédéric Vitoux, a distinguished
novelist and member of the Académie française, creates
a personal book of reference for all things cat-related,
making no apologies for his gushing celebration of cats
in various guises, especially as they appear in works of
art or inspire them. Anecdotes are rich in literary and
pop culture references, with occasional light-hearted
consideration of animal behavior and science.
Tom and Jerry are of course included, despite vying for
attention in the midst of the 30 cats that shared Ernest
Hemingway’s Key West home. And many more…
Key Sales Points
s!HUMOROUSINFORMATIVEANDACCESSIBLETEXTWRITTEN
BYADISTINGUISHEDAUTHOR
s5NUSUALANDHIGHLYVARIEDANECDOTES
s2ICHLYILLUSTRATEDWITHQUIRKYPHOTOGRAPHSANDDRAWINGS
OFCATS
s &RÏDÏRIC 6ITOUX IS A DISTINGUISHED AUTHOR WHOSE
PASSIONFORCATSISAPPARENTINTHETEXT
&/2-!4 190 x 240
0!'%3
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Flammarion
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Giftbooks LONDON 13
Celebrating Cats
A
Vous direz, un chat c’est une peau ! Pas du tout !
Un chat c’est l’ensorcellement même, le tact en ondes.
41
louis-ferdinand céline
dessin de sempé
congénères, Belzébuth est un porte-bonheur. Il assure la prospérité
de son maître et fidèle compagnon, le valeureux et impétueux baron
de Sigognac immortalisé en 1863 par Théophile Gautier sous le nom
de Capitaine Fracasse précisément, et qu’escortent aussi une jument
asthmatique, un vieux serviteur et un chien efflanqué, Miraut.
On s’épargnera ici le rappel de toutes les péripéties rocambolesques
Botté (Le Chat)
ci-contre :
Les chats ne sont pas
des animaux collectifs.
Encore moins des produits
de consommation. Avec
une griffe reconnaissable.
Voilà ! Un chat de race,
pour moi, c’est un peu
comme une valise Vuitton,
avec son sigle.
67
COLETTE
66
51
C H AT B O T T É
50
Pourquoi est-il botté, ce fameux chat, ce personnage qui compte
parmi les plus célèbres des non moins célèbres contes de Charles
Perrault ? Il naquit ou fit son apparition en 1697, avec la publication
des « Contes de ma mère l’Oye, ou Histoires ou contes du temps
passé avec des moralités ». Le titre original du récit dont il est le
héros s’intitulait exactement : « Le Maître Chat ou Le Chat botté ».
Pourquoi est-il botté, donc ?
Eh bien, à cette question qui s’impose par son évidence, aucune
réponse irréfutable ne vient à l’esprit.
Relisons pour commencer les premières lignes de ses aventures :
« Un meunier ne laissa pour tous biens, aux trois enfants qu’il avait,
que son moulin, son âne et son chat. Les partages furent bientôt faits
; ni le notaire, ni le procureur n’y furent point appelés. Ils auraient
eu bientôt mangé tout le pauvre patrimoine. L’aîné eut le moulin, le
second eut l’âne, et le plus jeune n’eut que le chat.
« Ce dernier ne pouvait se consoler d’avoir un si pauvre lot : « Mes
frères, disait-il, pourront gagner leur vie honnêtement en se mettant
ensemble ; pour moi, lorsque j’aurai mangé mon chat, et que je me
serai fait un manchon de sa peau, il faudra que je meure de faim. »
« Le Chat, qui entendait ce discours, mais qui n’en fit pas semblant,
lui dit d’un air posé et sérieux :
« — Ne vous affligez point, mon maître ; vous n’avez qu’à me
donner un sac et me faire faire une paire de bottes pour aller dans
les broussailles, et vous verrez que vous n’êtes pas si mal partagé
que vous croyez. »
Résumons la suite : le jeune homme qui avait admiré auparavant
la souplesse et l’habileté du chat à prendre des souris et des rats,
accepta sa demande, sans trop de conviction malgré tout. Il lui donna
un sac et lui fit confectionner les fameuses bottes.
Pourquoi ces bottes donc ?
Parce que le chat tient à son confort et ne veut pas s’abîmer les
Flammarion
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Dictionnaire amoureux du vin
Bernard Pivot
DICTIONNAIRE
AMOUREUX DU
VIN
V E R S I O N
I L L U S T R E E
Bernard Pivot
The Authors
Bernard Pivot is a celebrated French television, radio
and newspaper journalist who has been presenting
many cult cultural programs for over thirty years. He is
also the founder of Lire magazine and a literary critic
for the Journal du Dimanche. A past member of the
Prix Interallié jury, Pivot is today a member of the
Académie Goncourt and has published several books.
Plon Flammarion
The Work
A personal selection of wine-related anecdotes, facts, and
illustrations explore the fascinating world of wine
From estates to chateaux, slopes to hillsides, vines,
grapes, winegrowers, grape-pickers, barrels, and cellars
all play a vital role in making good wine. Next, to
appreciate it you need a bottle-opener and a few good
friends…Bernard Pivot is passionate about the whole
process. One constant remains throughout: a
communicative joy, and a pleasure in sharing with
others. Celebrating Wine is also a book for those who
love to celebrate life.
“The great superiority of the cellar over the attic is that,
while both hold the past, the cellar holds the future as
well.”
“French wines in the mouths of Frenchmen are
incontestably the most talkative in the world. Even after
having been drunk, they keep on jabbering.”
For Pivot, wine is culture, both of the vines and of the
mind. This book aims to remind us of the greatness of
wine, of its universal appeal. His humorous, often
autobiographical approach gives this work a refreshing
stance on an often serious subject. The physical appeal
of wine: its complexity, its domains, its men, its women
and its varieties, is emphasised by the images that
accompany the written word.
Key Sales Points
s(UMOROUSINFORMATIVEANDACCESSIBLETEXT
s5NUSUALANDHIGHLYVARIEDANECDOTES
s /VER PHOTOGRAPHS AND REPRODUCTIONS OF
paintings
&/2-!4 X
0!'%3
),,5342!4)/.3130 color
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Celebrating Wine
A
carafe de vin blanc que tient sa main gauche décharnée, tandis
qu’une petite carafe de vin rouge, un verre rempli à moitié, des raisins
et des oignons occupent le premier plan. Le dieu n’est plus qu’un homme
misérable épuisé de vices et d’excès.
C’est dans l’art populaire que Bacchus l’emporte sur Vénus. En porcelaine, en faïence, en plâtre, en bois, en chocolat, le dieu pullule.
Mieux, il a réussi à fédérer autour de son nom et de sa liberté de mœurs
toute une philosophie hédoniste – représentée hier par Nietzsche,
aujourd’hui par Michel Onfray ; une poésie du vin, de l’ivresse, de la
licence, de la débauche impie ; une grammaire de la liberté, du désordre
et du secret où le triomphe de Bacchus est popularisé par les mots
forgés à partir de son nom : bacchanale (orgie bruyante et vineuse),
bachique (chanson bachique, confrérie bachique, fête bachique, etc.).
Bacchus, cher vieux compagnon de nouba, ceux qui vont boire te
saluent !
Blondin Antoine
21
BLONDIN ANTOINE
Le vendredi 14 juillet 1978, le tour de France ayant fait halte à
Clermont-Ferrand, Apostrophes y fit étape. Neuf écrivains, sinon
usagers du vélo, du moins chantres de la petite reine et de sa légende
sportive, étaient réunis
dans un peloton turbulent où chacun s’efforçait
Champagne
de déborder ses confrères par ses connaissances et son humour. Au
sprint alphabétique, il
y avait
Yves Berger,
Antoine
Blondin,
Pierresubtils du chamPour
apprécier
le mieux
possible
les arômes
Chany, Georges Conchon,
Fallet,
Jean-Edern
enle palais dégagé,
pagne, il René
faut être
à jeun,
ou avoirHallier
pour le(mort
moins
faisant du vélo, untapissé
matin,de
à Deauville),
Le Bris,
René
neuf. C’est Michel
pourquoi,
délaissé
auMauriès
dessert, il s’est imposé à
et Louis Nucéra (tué
par unSans
chauffard
comme dans
chaque
jour, de ses bulles,
l’apéritif.
peser,alors
sans que,
encombrer,
la légèreté
il montait à la force
du jarretleles
pays niçois).
il réveille
nezcôtes
et ladu
bouche.
Sa fraîche, piquante et lente intromisTout le mondesion
m’avait
déconseillé,
à commencer
par lui, d’autres
d’inviter et qu’il prépare.
procure
un vif plaisir
qui en appelle
Antoine Blondin. Cela
Passénevingt
et une
il neêtre
serait
plus en
état de apéritifs, comme
signifie
pasheures,
qu’il faille
hostile
à d’autres
parler, ni même deletenir
unelechaise.
serait
le dérailleur
du plateau.
vin sur
blanc,
porto,Illes
vermouths,
les vins
cuits, les cocktails, etc.
Mais j’aimais l’auteur
des Enfant
du bon
– à chacun
la liberté
de Dieu.
lancerJ’en
son connaissais
repas-, maispar
le bon champagne
coeur le début : «m’a
Là, toujours
où nous habitons,
avenues sont
profondes
et
paru être les
le meilleur
ouvreur
de la descente.
calmes comme des allées
desouviens
cimetière.deLes
qui conduisent
de
Je me
machemins
stupéfaction
et de mon indignation
– silenl’École militaire aux
Invalides
s’ouvrir
sur des funérailles
na- jour, à l’apéritif,
cieuses,
maissemblent
ressenties
profondément
– lorsqu’un
tionales. Un trottoir
à l’ombre,
l’autre
vont entre leurs
alors
que j’avais
tiréaudusoleil,
seauils
oùs’en
il rafraîchissait
un magnum de Dom
platanes pétrifiés,pérignon
devant deux
rangées
de façades
contenues,
unepeu de whisky lui
1973,
j’entendis
un invité
me diresans
qu’un
boutique, sans unserait
cri. Mais
anxiété
frémissante
l’air : c’est que – du whisky !
plus une
agréable.
C’était
bien sonpeuple
droit. N’empêche
l’appréhension duah,
sonledes
cloches.
ciel!vole
bas sur mon
barbare
! le Le
goujat
le jean-foutre
! –quartier
j’eus l’impression d’être
36
prématurément
vieilli.
je n’ai
que trente
sang jeune.
trahi. Et
C’était
ridicule,
maisans
je et
nelepouvais
pas ne» pas lui en vouloir de
préférer un breuvage industriel étranger au fin du fin de notre champagne. Un mur culturel nous a séparés pendant quelques instants.
Un repas tout au champagne ? Ce n’est évidemment pas désagréable, mais j’aime trop les vins blancs et rouges pour me priver,
s’ils ont été bien choisis, de leur adéquation plus marquée avec les
plats, d’une présence en bouche plus autoritaire que le champagne,
surtout lorsque ce que l’on mange développe de puissantes saveurs.
En revanche, retrouver au dessert de vieux, et même de très
vieux champagnes, est d’autant plus excitant que cette opportunité
est rare. A Reims, Gérard Boyer avait l’art des « happy ends ». Des
bulles de trois, quatre ou cinq décennies sur des douceurs qui
sortent des mains du pâtissier ? « Ô ma lèvre-hirondelle ! ». (Aragon). À une simple et délicieuse tarte aux abricots ou aux pêches, un
vieux champagne ajoute des notes de fruits confits qui ne se laissent
pas oublier.
C H A M PA G N E
C H A M PA G N E
37
Bulles gagnantes
Le soir de son baptême religieux, au cours d’une sorte de parodie
laïque, la fille d’Emma Bovary a reçu sur la tête du champagne d’un
verre renversé. Dans Les Illusions perdues, Lucien de Rubempré a
été baptisé journaliste par son rédacteur en chef d’un peu de vin de
Qu’ils sont doux,
Bouteille jolie,
Qu’ils sont doux
Vos petits glouglous ;
Mais mon sort ferait bien des jaloux,
Si vous étiez toujours remplis
Ah ! bouteille, ma mie,
Pourquoi vous videz-vous ?
Ci-contre :
Nous sommes sur une
gamme florale assez
étendue et complexe
où nous distinguons
bien le tilleul, le jasmin,
la capucine, l’angélique,
l’acacia, la camomille.
étendue et complexe
où nous distinguons
bien le tilleul, le jasmin,
la capucine, l’angélique,
l’acacia, la camomille.
25
Chanson de Sganarelle, Le médecin malgré lui
molière
« personnification de l’automne » teniers david ii
Flammarion
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Paris Cats
St Marcel
St Marcel
Dugommier
St Marcel
Dugommier
Auteuil
Chats de Paris
Auteuil
St Marcel
Montparnasse
/LIVIA3NAIJEAND.ADIA"ENCHALLAL
Abbesses
Abbesses
St Marcel
Dugommier
St Marcel
St Marcel
Montparnasse
Auteuil
paris
The Authors
St Marcel
Dugommier
cats
Auteuil
/LIVIA 3NAIJE is a journalist based in Paris. She is a
contributor to newspapers and magazines including
The Guardian, Harper’s Bazaar Art, The Global Post, The
New York Times, and Condé Nast Traveler and was a
major contributor to several guide books on Paris.
Nadia Benchallal is an award winning French photographer who lives in Paris. She has worked for Le
Monde, Geo, Marie Claire, Die Zeit, The Times, The New
York Times, and Newsweek. Her photographs have
been exhibited in museums, galleries, and at photography festivals internationally.
Abbesses
St Marcel
Abbesses
Montparnasse
Abbesses
St Marcel
Montparnasse
Auteuil
St Marcel
Abbesses
Dugommier
Montparnass
St Marcel
Montparnasse
Auteuil
Abbesses
St Marcel
Auteuil
Montparnasse
Dugommier
Auteuil
St Marcel
Dugommier
The Work
Abbesses
Auteuil
In Paris, cafés and cats go hand in paw. In the world
capital of fashion, far away from the famous runways,
the biggest divas in town can be found strutting their
stuff down the zinc bar of any local hot spot. The cozy,
bustling interiors of Parisian cafés buzz with customers
stopping by for a morning croissant, a lunchtime
baguette, or an evening glass of wine. And throughout
the day, all eyes turn towards the resident cat when it
deigns to appear, holding court and patrolling its
territory while sizing-up the patrons.
This volume is a delightful celebration of a dozen
unforgettable cats and the quintessentially Parisian
locales they inhabit. Olivia Snaije tells the back-stories
of these now-beloved felines, sharing comical
anecdotes of animal antics on a backdrop of the most
beautiful places in Paris. An element of magic drew
many of these famous cats into their current residences.
Often, they were simply strays who snuck in through
the back door and ended-up taking residence in pride
of place on the counter. Over time, they have become
not only fixtures, but outright celebrities that are
credited as being more of a draw than the famous
tarte tatin on the menu!
Through a cat’s-eye-view, Nadia Benchallal’s stunning
photography captures the City of Lights from a new
perspective, uncovering hidden Parisian gems and the
pampered pets that have cuddled their way into the
hearts of locals and tourists alike.
St Marcel
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St Marcel
Key Sales Points
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Tel. 01 53 43 43 00
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