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euilleton du S t é p l i a u o l s . 17 Septembre — Vous voyez donc continua Saîvato'r," proposition vous est faite ; la réussite de tête,que c'est une diablesse de lettre que que vous ne risquez absolument rien-- ' l'affaire est mise littéralement sous la vous avez à envoyer là; car, si c'était une lettre comme toutes les lettres,vous — Me dites vous cela pour obtenir de sauvegarde de votre bonheur. ne l'expédieriez point, je suppose, à si moi que j'accomplisse ma mission au — Plaît-il ? demanda Gibassier, qui, grands frais. rabais? ' • •••» encore un peu étourdi de sa lutte avec — Pas le moins du monde :. la mission — Vous avez raison, dit Salvator,c'est le charpentier, avait entendu honneur. sera rétribuée en raioon de son imporune lettre de la plus haute impor• — Bonheur, accentua Salvator. tance. -' • ' — Très bien, dit Gibassier. Eh bien, tance. — Mais qui en fixera le prix? — Politique, j'imagine? - , voyons, tout cela devient possible ; je — Vous-même. ' — Entièrement politique. serais enchanté d avoir une occasion de * — Il "faut d'abord que je sache où je quitter la France pour quelques jours. — Mission tout à fait délicate ?, '^ •" '- • ' -*» ••*» — D'une délicatesse toute particu- vais? — Voyez comme cela tombe 1 lière. " * — A Heldelberg. — Ma santé s'altère à Paris. — Dangereuse, par conséquent ? . " — Très bien. — En effet, dit Salvator, vous avez les — Quand dois-je partir? yeux bouffis, le cou violacé ; le sang ' —Dangereuse,si toutes les précautions vous porte à la tête. — Le plus tôt possible:'*n'étaient pas prises. * — Demain, est-ce trop tôt? — C'est au point, mon cher monsieur — Gomment entendez-vous les précauSalvator, que, cette nuit, tel que vous tions? — Ce soir serait mieux. me voyez, répondit Gibassier, j ' a i failli — - Je suis bien fatigue pour partir ce — En ce que cette-lettre sera tout mourir d'une apoplexie foudroyante. soir • j'ai eu une mauvaise nuit. simplement un papier blanc tout ou— Heureusement, demanda naïve- vert.* — Agitée ? " • *- • ment Salvator, vous avez été saigné à — Très agitée. — Mais l'adresse? temps? Eh bien, va pour demain ma— On vous la dira de vive voix., tin. — Oui, répondit Gibassier, saigné, et , — Alors, la lettre est. écrite avec une ' — Maintenant, cher monsieur Gibascopieusement, même. encre sympathique.. sier, combien demandez-vous"? •» — Heureuse disposition pous se met— De l'invention de la personne qui - — Pour aller à Heidelberg ? tre en voyage ; on est léger. i'écritj.invention qui défie MM. Thénard — Ouï:;-- • - x • — Oh ! très léger. et Orfila eux-mêmes.' — Y aura-t-il séjour? . . . . — Je puis donc aborder la question ? — Mais la police est un bien autre * — Le temps de prendre la réponse à la — Abordez, mon cher monsieur^ aborchimiste que MM. Thénard et Orfila. lettre et de revenir. ' dez. De quoi s'agit-il ? " ' • — De quelque chose de très simple ; •* — Cette encre défie la . police elle-, ' — Eh bien, . mille . francs, est-ce même, et je suis bien aise de vous dire trop ? ..• . i il s'agit de remettre une lettre. .Voilà cela,-cher monsieur Gibassier,pour qu'il tout. — Je vous demanderai au contraire, est-ce assez? .' ' . — Hum! hum! grommela entre ses ne vous prenne pas l'envie d'aller vendre — Je suis économe; en économisant, dents Gibassier, dans l'esprit duquel la lettre h M.. Jackal, le .double' de ce -' • • mille soupçons entrèrent de-neuveau. qu'on vous aura donne pour la por- j ' y arriverai. Envoyer un homme en Allemagne uni- ter. . — Voilà qui est dit, mille francs pour quement pour porter une lettre, quand le — Monsieur !fitGibassier en se redres- porter la lettre. Mais pour apporter ,1a service de la poste est si admirablement réponse? • .... sant, vous me croyez donc capable... ? organisé I Diable! diable! — La chair est faible, répondit Salva— Ce sera le même prix. . . . — Vous dites? demanda Salvator en tor. — Deux mille, alors : mille francs l'examinant avec attention. pour aller, et mille francs pour reve— C'est vrai, murmura le forçat avec nir. ,— Je dis, fit Gibassier en hochant la un soupir. — 187 — SUITE E T F I N DES . 5 MQHICAftS DE PARIS PAU » ,A "1 ezsd^n.ca.x'e Dumas — Oui, dit Gibassier, qui paraissait convaincu en cet endroit ; mais 1 emploi de cette semaine me serait-il agréable ? — Agréable et profitable ; vous aurez réuni, ce qui est si rare ici-bas, le précepte d'Horace, dont il n'est point probable qu'un savant comme vous n'ait cultivé les œuvres : Utile dulci. — De quoi s'agit-il ? demanda Gibassier, qui, artiste en son genre, se laissait entraîner au pittoresque de la conversation . — 11 s'agit de voyages. • - Ah ! bravo ! — Vous aimez les voyages ? — Je les adore. — Voyez ! cela tcmbe à merveille ! — Et quels pays dois-je parcourir ? — L'Allemagne. — Germania mater... De mieux en mieux ! s'écria Gibassier ; je suis d'autant plus à même de servir en Allemagne, que je connais parfaitement ce pays et que mes voyages y ont toujours été heureux. — On sait cela, et voilà pourquoi la : 1 x / ; — Non; elle ne devait être écrite que — Mille francs pour"aller, "eflûîlle* si vous acceptiez la mission. francs pour revenir, c'est bien cela.— Eh bien, j'accepte. ^Maintenant, ceci est réglé pour la — Réfléchissez bien avant de prendre dépense matérielle du voyage ; reste # «ette mission. régler 1er côté de confiance, le paix de la — J'ai réfléchi. mission elle-même. '' — Vous partirez? , — Ah ! le prix de la mission n'est pas — Demain, au point du jour. compris dans les deux mille francs ?•. Saïvator tira son portefeuille de sa — Vous voyagez pour une maison puispoche, l'ouvrit«t laissa voir à Gibassier samment cher monsieur Gibassier; ainsi mille francs de plus ou de-moins... - •• tout un nid de.billets de banque. — Ah !fitGibassier, comme si, à cette . — Est-ce trop de demander, deux mills vue, un poignard lui traversait le cœur. .francs? • - • Salvator parut rien- remarquer; il sé- — Vous êtes on ne peut plus raison- para deax billets des autres, et, s'adresnable: ' • • : • > £ant à Gibassier : • — Ainsi donc, deux mille francs pour i ~ Il n'y a pas de marché sans arrhes, les dépenses du voyage, deux mille francs voici les fraie de voyage ; à votre retour, pour la mission accomplie... et quand vous rapporterez la réponse à — En tout quatre mille francs. )a. lettre, vous aurez les deux autres Et, en prononçant ce3 mots, GibassUr •mille francs. poussa un soupir. Gibassier hésitait à étendre la main, —-Trouvez-vous que ce soit trop pea ? Salvator laissa tomber les billets sur la demanda Salvator. îtable. • • — N o n ; je pense... : Le forçat les prit, les examina avec — A quoi ? attention, palpant leur épaisseur entre le — A rien. pouce et l'index,- f-tndiant leur transpaGibassier mentait ; il pensait à la peine .parence en ]es interposant entre la luqu'il allait-avoir pour gagner quatre ornière et lui. -, mille francs, quand il en avait, quelques — Excellents, dit Gibassier. heures auparavant, avec tant de facilité Ï — Ah çà ! me croyez-vous donc capa|t sans.se déranger, gagné cinq .cent ble de vous donner deux faux billets? mille..- . ...-f •. » Non; mais vous auriez pu être trompé vous-même-; depuis - quelque — Cependant, dit Salvator, cœur qui temps, il se fait de tels progrès en indussoupire n'a point ce qu'il désire. trie? — La convoitise de l'homme est insatiable, dit Gibassier répondant à un pro- * — A qui le dites-vous ! fit Salvator. — Alors, je vous reverrai ? verbe par une sentence. * — Ce soir; à quelle heure serez-vous à — Notre grand moraliste la Fontaine a fait une fabl& là-dessus -dit Salvator ; la maison ? * — Je ne quitterai pas ma chambre. mais revenons à nos moutons. ' — Ah t oui, la courbature .. Il fouilla à sa poche. « Justement. — Avez-vous la lettre ? demanda Gibas•(A suivre) sier. ••> ••• ~ • '> ". • • 1 r c 1 r ANNONCES JUDICIAIRES, COMMERCIALES ET A V I S DIVERS Etude de M« P. MENU, avoué, sise à St-Etienne, rue Camille-Colard,!, Etude de Me Paul B A R T H E L E M Y , huissier, sise à Saint-Etienne, Etude de M. P. MENU, avoué, sise à St-Etienne, rue Camille-Colard, 1. rue de la Loire, 14. VENTE PAR LICITATION VENTE PAR UCITATION D'un TÈNEMENTS D'IMMEUBLES Tènement DEUX MAISONS AVEC COUR Situés à l a M A X A F O L I E Situe à St-Etienne, Grande me St-Boch, 21, et petite rue St-Roch, 20 COMMUNE D U CHAMBON-FEUGEROLLES Indivis entre les consorts PORTAFA1X. Indivis entre les consorts CHARREYRON -•' L'adjudication aura lieu en l'audience des criées dq, Tribunal civil do Saint-Etienne, au Palais de Justice, le '" -L'adjudication aura lieu à l'audience des criées que tiendra le Tribunal civil de St-Etienne, au Palais de Justice, le JEUDI 28" SEPniBRïf 1893, À ' t Ô D l JiUDI 28 SEPTEMBRE 1893, A MIDI IIS S â P R I X : MISE l O . O O O fr. 7.000 » Avec enchère GuÉ*tsoK prom pte et sans trace des chutes, écorchures, coupures, piqûres, crevasses, cassures, gerçures, maladies de la peau, !>laies de tu nature. Réapparition exacte l l ^ À i ' ' 1 1 P ** P a r ' e *t Rèp&ràteur TRICARD. Se trouve dans t les bonnes Pharmacies. «3? f ' - de 1/50 et 2 SOavec r indication. Se vrai Réparateur TRICARD, dit aussi réparateur ¥r M i a c J. B. A. T. connu dep. plus de 20 ans, toujours flacons carrés plats, é t i q u e t a j a u g e s . 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M EN DIGESTIONS.INTESTINS GOUTTE, GRAVEUE cie L y o n Somnambule, renseiUniverselle, Internationale et~ Coloniale en 1894 gne sur tous les évéVENTE JUDICIAIRE nements , destinées, recherches, procès he^Lundi 18 septembre 1893, à maladies, commerce10 heures du matin, à St-Etienne, etc, etc. Gartes ligne, rue Royet, 28, il sera procédé à main, magie, magn, Il contient tous les renseigujements~~pouvant intéresser les visila vente aux enchères publiques. suggestions: Liyou* teurs et les exposants. ,i 4 rue Centrale, au 3 T. par correspondance, Joindre timbre Se composant de : JOURNAL ILLUSTSÊ'.: HUIT PAGES Table bois dur, fourneau avec ACCHTC fourniture pour débôuillote cuivré, chaises paille, M d l l l d coupages. Y I A L L E T , armoire bois dur style ancien, malle de voyage. placard, pièces 24, rue Paul-Bert, L Y O N . CataloA D M I N I S T R A T I O N E T RÉDACTION : gue 30 p. fco 0.25. Albums Jumell de vaisselle, etc. co 0.45. L e Mellef fco, 0,90. 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Gnappes). 85 Rue du Bas-Tardy, 17. 42 Groupe scolaire (Monthieux). 86 Rue du Bas-Tardy, 27. 43 — — (Richeland «) 87 Rue de Montaud, maison 44 Ecole de garçons (au Treyve) Granchamp. 45 — — (la Verrerie) 88 RueduHaut-Treuil, maison 46 Ecole professionnelle de filles Verne. rue Michelet. 47 Ecole de garçons, rue des 89 Place du Peuple, Tour. 90 Rued'Annonay,24. Francs-Maçons. ^ 91 — 39. 48 Groupe scolaire de Bizillon. 92 — 40. 49 Ecole rue des Passementiers 93 56. ' 50 Ecole rue des Teinturiers. 94 — 94. 51 Groupe scolaire de la Rivière 95 — 162 (près la 52 Ecote professionnelle de garplace Belle vue). çons, rue Fontainebleau. 96 Place Bellevue. 53 Ecoledegarçonsr.St-Antoine 97 Rue des Francs-Maçons (ang 54 — — r. du Goin. rue St-Roch). 55 — — Côte-Chaude 56 — — r. Descours. 98 Place Chavanelle (angle rue 57 Ecoledefilles r.St-Ennemond Mulatière). 58 Cours Sauzéa,maisonFraisse 99 Rue du Chambon, (près la . (côté Sud). place Chavanelle). 59 CoursSauzéa,maisonFraisse 100 Place Neuve (angle rue Valbenoîte). (côté Est). 60 Rue Michelet, maison Point 101 Place Fourneyron. (côté Sud;. 102 Aven. Denfert-Rochereau, 4 61 Rue Neuve, 24 (façade Est). 103 — , 5 62 RuedelaVierge,19(côté Est). 104 Rue de la Charité (angle 63 Place Jules-Ferry, propriété rue Valbenoîte). Point (façade Sud). 105 Rue Michelet (angle rue de la Charité). 64 Rue Galle, angler.de Roanne (côté Sud). 106 Rue Michelet (angle rue des .65 Rue Galle, angler.de Roanne Creuses). (côté Nord^. % 106 Rue Badouillère (pan coupé) '66 Cours Sauzéa, ang. r^de Lyon 107 — (angle rue 67 Ecole des Mines.loge du conc. St-Roch). • . • .sf 68 Petite Tue Saint-Roch, 1. 108 PlacedelaCharité(Hospices) 69 Rue César-Bertholon, 23. 109 — —. (angle des 70 Rue Valbenoîte, 15. rues St-Roch). 71 Rue de Lyon, 5. 110 Rue de la Vierge (angle 73 Place Ch;ivanelle. 6. cours Sauzéa), 73 Rue du Ghamboa prolongée 111 Cours Sauzéa (portail de (côté Sud). : l'Hôpital). r Txxxxïsiie 112 MurdesMines(faceàlagare) 113 ( 114 jMurdesMines(a.delagare) 115 ( 116 Route de St-Chamond, 46. 117 Rue de la Montât, 69. 118 Montée du Crêt de Roch. 119 Place Dorian (angle rue de la République). 120 Rue de la République, 2. 121 r20. 122 ' — 67. 123 Rue du Jeu-de-l'Arc, 8. 124 Rue de la Croix (en face ' l'Eden). 125 Rue du Grand-Gonnet (ang. rue de Roanrie). • 126 Place Montaud (angle rue Bburgaeuf) 127 RuePraire(derrièrelePrado) 128 Place Jacquard. J29 Avenue de la gare du Clapier 130 Rue de la Loire, 43. 131 R.Ste-Catherine,16(p.Boivin 132 Place Chavanelle (angle rue Fontainebleau). 133 Rue de Roanne, 42. 134 RoutedeRoanne,61. * . 135 — 150 (Tramways). 136 Rue du Grand-Gonnet (ang. rue Paul-Bert). Ib7 Place de la Croix. 138 RueduClapier(a.r.duPuy). 139 Rue Froide (a. p. du Peuple) 140 Rtie du Puy, 2, 141 Place Villebceuf, 2 et 4. 142 Rue Saint-Antoine, 26. 143 Rue de Tardy, 5. 144 Place Valbenoîte. 145 Place Sainte-Barbe. 146 ^Place Platon(ang.v.Pélissier et Boulevard-Valbenoîte). .147 Monthieux .(Lampiste Mine aux Mineurs). 148 Le Soleil, rue du Soleil, 83. 449 Rue de Paris, 15 (clôture). 150 Rue de l'Industrie, 7 et 11. 151 .Rue ,de l'Aima (angle rue. d'Arcole). 152 Rue d'Arcole (angle rue de l'Aima). 153 Bue du Jeu-de-l'Arc, 15(ang. rue République). . Le REGENERATEUR DES PLANTES, engrais chimique concentré (sans odeur), qui a obtenu deux médailles de bronze aux Expositions horticoles de Lyon et de Grenoble 1892, est composé pour l'alimentation des plantes à fleurs et feuillage ornemental. La végétation produite par l'usage de cette solution est fertilisante et prodigieuse,- il remet aussi en état les plantes maladives ou négligées. 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