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C H A R M E U S E D ' E N F A N T S est une œuvre essentiellement empoignante, où les situations, dans leur acheminement vers le dénouement, se
j succèdent toujours plus dramatiques et s'enchaînent sans cesse plus captivantes ou plus passionnantes. Jamais comme dans cet ouvrage Jules MARY, le plus
«célèbre des romanciers» n'avait fait montre d'aussi brillantes qualités. Aussi tout le monde voudra-t-il lire
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JPiMtUetoa da STKPHASOIS, 10 février
—
126
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LA DOT FATALE
PAB.
GEORGES
MALDAGUE
— Ce«t fgsl ! }e osastate : von* donneriez votre cœur et votre main « l'amat e u r qui, pour vous pronver sa fiamme
Tiendrait, avant que 1 espada lui porte
le coup mortel, se mettre nez à nez
avec le seigneur taureau.
— Taisez-vous donc.
— Safin, n'est-ce pas l e fond de votre setteée T
— r S s da tswrt. Je serais désolée que
q u e l s ; s ' e x p o s â t pour mot d'une pareille feçea.
— Mats vous trouveriez eepeadaat
que c* «'est pas banal.
— B s m emleada, ce ne serait pas baD se attira coup sur coup.
Puis il répéta :
_— Quel domnaa^re que j'aie abfflqné
Vi»-*-vis de vous mon rôle de prétendant.
— Pee, sois particulièrement heureuse
puisqse v e a s mariez pu vous l i v r e r a
cette folie.
Ils approchaient du carrefour où l'on
«listingiLaiVMaui Jubactdans son eosju-
me de campagne, aussi clair que celui
de sa Aile, étendue -sous le grand chêne
et Marie-Thérèse dans sa robe blanche
se promenant d'un bout à l'autre du
carrefour, pour s arrêtesy au bout de
l'allée par laquelle arriveraient Frédéric
et peut-être son père, s'ils rentraient
assez tôt defiéziers pour les rejoindre.!
Au bout d'une heure, les garçons revenus,les poches bourrées de noisettes,
on retournait tranquillement vers le
château.
Il fallait passer auprès de l'étang, où
Mlle Varagniez, avant que l'on eût des
hôtes au château, aimait à rêver ou
à lire.
C'était Ht qu'elle avait eu,avecÀlbéric
Soucaud, l'entretien la laissant sous le
coup de cette impression que le jeune
homme pourrait devenir un ennemi.
Elle la subit d'autant plus, en atteignant la clairière où dormait l'eau verdâtre semée de nénuphaas, qu'elle aperçut sur le bord opposé deux hommes
reconnus immédiatement, le chien SixSous ne fût-il pas accourus à elle, pour
bondir jusqu'à son épaule et recevoir
sa caresse accoutumée.
Le vieux la Bique et l'ancien sabotier
se reposaient la.
Ils ne se levèrent point ea voyant
approcher la compagnie, conservant la
rusticité de mœurs, nui les laissait
ignorants, de la plus élémentaire politesse.
On s'arrêta pour iaur causer.
Ils reprirent leur conversation, ces
dames et ces messieurs passés.
— Le» vendauges commencent la
semaine prochaine, disait le plus jeune
nous verrons bien si nous découvrirons
quelque chose.
Et le vieax, gui 3ttivait d e s y e u x le
groupe s'en allant joyeux, k l'excepfion
de Mlle Varagniez, un peu grave fermant la marche :
— Kst-ce heureux.tout ce monde I...
Us ont bienraiaon, pas de soucis
— Ils ne nous ressemblent pas, fit
Albéric tant mieux pour eux !
— 11 n'y a que Mlle Marie-Thérèse qui
ne rit jamais bien franchement... Ça se
comprend : chez eux.on pense toujours
à la pstiote.
— Si on ne pense pas aussi à autre
chose père la Bique.
— Que veux-tu dire, pitchou ?
— Eh ! je n'en sais rien... Parfois, il
me semble que je tourne la boule... Je
crois, moi, que les manières de son
père Tintertoquent.
— Elle dit qu'il est malade, elle m'en
a déjà parlé. Que veux-tu que ça ^interloque d'une autre façon ?
— Est-ce que je sais ? Je vous repète
que je me demande parfois si je ne deviens pas fou !
— Tu as tort de te fourrer tant d'idées
mauvaises dans la tête.
— Avec ça que v o u s n e les avez pas,
vous I... Oserez-vous le dire ?
— Non, j e ne les ai pas... La seule que
i*aie, c'est que M. Claude devient réellement fou.
—Il le faudrait, pour lui...
— Ah çà !... ah çà !..
Le vieux bégayait, en répétant ces
deux syllabes.
Il donna sur le sol, le coup de bâton
qui faisait gronder Six-Sous.
— C'est pour toi, qu'il le faudrait, va..
Oui, à ta place, j'aimerais mieux tourner la boule, qus penser des choses
pareilles de sang frais.
— C'est vous, qui êtes un vieux têtu...
Vous »* MKleijïaâ rdis&na<ï*v - - - X
— Comment pouvez-vous parler de
cette façon, lorsqu'il s'agit de celle qui,
au risque des pires traitements, s'en
allait vous soigner et vous porter son
souper, à elle T
Le pauvre homme se prit à trembler.
— Qu'est ce que tu me dis ? Est-ce
que je la renie, notre demoiselle...
Quand je la prie chaque soir, comme je
prierais la Vierge Marie... comme je
prie le bon Dieu, au pied du calvaire...
C'est elle,si elle t'entendait...
— Est-ce que je a'ai pas juré de la réhabiliter, fût-ce contre elle-même î
L'ancien vagabond étendit la main :
— Fais ee que tu veux, t a es ton
maître... Mais souviens-toi de ee que je
te dis : si elle apprend nn jour que tu
as eu seulement un soupçon centre M.
Claude...
— Elle me pardonnera, parce que je
l'aime... et qu'elle aussi... elle me l'a ait
sur la lisière de cette forêt, la veille de
son arrestation... qu'elle aussi, elle
m'aime 1
Le vieux ne dit plus rien.
Le ton profond et douloureux d'Albéric Soucaud entrait dans l'âme.
Avec son instinct d'être primitif, que
ia vérité seule atteint, il sentait chez
ee malheureux garçon, auquel il s'était
attaché, une grande souffrance.
Et peut-être le comprenait-il.
Peut-être, c'était bien pire, hélas I
pensait-il, de la même façon ?
Lorsque seul, il se laissait al'er, comme cette nuit, suivant leur premier
pèlerinage au Calvaire, au naïf désesôir qui le faisait sangloter et lever ses
ras de détresse, H s'écriait dans le
silsnce de la campagne, où il s'en allait
le plus souvent aveesonchien, l'unique
- - . •Xâaiuxe gui parût le comprendre :
— Non, je ne veux pas raisonner...
parce que je ne tombe pas dans ton
sens... Je te dis que non, là, je te dis que
non !
— Alors, ce n'est pas lui qui a empoisonné les chiens ;
— Est-ce que je sais, moi ?.,. Est-ce
que je l'ai vu faire, sang-diou ?
— Vous le disiez bien, pourtant, que
ce ne pouvait être que lui.
— J'ai dit ça comme j'aurais dit autre
chose...
« Il me semblait sur le moment...
— Et maintenant, il ne vous semble
lus... Ah I ah l vous changez vite
'avis I
— Ça vaut mieux que de se buter...
pourtant tu me traites de vieux têtu...
Va, pitchou, va, déblatère contre les
anciens... tu y arriveras, et avec ton
expérience, tu seras encore-plus fort
que les jeunes.
— Alors v o u s n e voulez plus que ce
soit lui qui ait flanqué une boulette à
Pif et à Pat?
—Non, là, j e ne le veux plus.
— Eh bien, ça n'y tait ni chaude ni
froid... Vous ne me l'ôterez pas de la
tête.
— Si je ne peux pas ta l'ôter, gardele.., Et puis, ne parlons plus de ces histoires-là, nous deviendrions comme
chien et ebat.
Albéric, demeuré calme auprès da
vieillard qui s'excitait, répond» en se
levant comme lui :
— Moi, je ne serai jamais contre
v o u s . . . Seulement, j e me suis juré que
j e mettrais la vérité sous les yeux des
gens du Val-Rose, et je la mettrai, oa
j y perdrai mon nom!
— Alors, tu le perdra», men garçon...
Diti. i e crois que U le perdra*. -
E
o
— Pourquoi sommes-nous revenus
aa Val-Rose 1 Pourquoi y sommes-nous
revenus !
En effet, sans ce retour, qu'il pensait
n|être que passager, le vieil errant
n'eût pas subi le martyre que depuis
plus de quinze jours il subissait.
Mlle Chérie, — comme il disait, —
c'était sa sainte.
M. Glaude c'était son Dieu.
S'il n'eût eu qu'àcombattre les doutes
d'Albéric Soucaud...
Tnais ces doutes, oui, il les avait...
Et, tout en marchant derrière l e
'eune homme, dans le sentier menant
i cette lisière du bois, où après l'assassinat, Chérie se rencontrait avec Albéric, Jean Caraboux, dit'îa Bique, fouillait de ses doigts maigres, égratignant
la peau sans le sentir, sa poitrine
sèche.
Et il répétait, implorant pour lui, M.
Claude, rantique prière que sa mère
murmurait sur son berceau d'enfant, si
longtemps avant sa vie de bohème involontaire :
C'était le jour du bon vendredi...
Mme Jubert, Marcelle et Faradet,
Marie-Thérèse et ses frères,étaient r e a ir*"> n h château.
tj i / y ilinait ce soir-là .
S i voiture de remise ne devait venir
le chercher de Béxiers qu'entre dix e t
onze heures da sua'.
(
i
{à suivre)
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