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ANNONCES JUDICIAIRES, COMMERCIALES ET AVIS DIVERS
Etude de M« Paul Barthélémy,
huissier, sise à Saint-IHieTi»!?-,.
rue de l a Loire, 1 4 .
rone^St-Etienne
Vente
'
V E N T S
-
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Le mercredi 4 janvier 1893, à 10
heures du matin, à Saint-Etienne,
„
par le m:ni,s
térê d'un commissaire-priaeur,
il sera procédé à la vente a u x
enchères- publiques
1» D ' U N
Contenant la NOMENCLATURE DES R U E S
e t PLACES de la ville de Saint-Ëtienne, a v e c
leurs tenants et aboutissants, arrondissements
municipaux et cantons.
SIM
Judiciaire
Dan«
SAINT E T I E N N E
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RHUME, LARYNGITE; préneat PHTISIE
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INDICATEUR DE S T -ETIENNE
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Le succès obtenu en 1892 par cet ouvrage, joint à 'e
rience acquise, permettra d'apporter à l'édition e
nombreuses additions et améliorations,
-..,•>.
La division des matières sera la suivante
*
1* Partie administrative et statistique ;
'
2° Liste des habitants de Saint-Etienne par ordre alpha bé
3* Liste des habitants par rues et numéros de maisons ;
4' Liste, par professions, des commerçants et industriels
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1 Place du Peuple (boucherie
Lyonnaise, côté Bat).
2 Place du Peuple, (boucherie
Lyonnaise, côté Ouest).
^3 R u e Mercière (angle place du
Peuple).
4 Rue Lroide (angle place' du
Peuple).
5 Rue d'Annonay; 24.
6 —
— 40.
7
• — ; 39.
8 Place Amouroux.
9 Rue d'Ânnonay, 94. '
10 —
—
1G2 (angle
place de Bellevne).
11 R u e d'Annonay» ES».
13 R u e de Tardy, 5. * .
13 Place Valbenoîte.'
14 Place du P l a t o n (angle des
rues boulevard Valbenoîte
et Pélissier).
15 Plaee Badouillère.
16 R u e des Francs-Maçons.
17 Place Villebœuf, 2 et 4.
18 Place Chavanelle (angle m e
Mulaiière). »
19 Rue du Chambon prolongé*.
Grand bruit à la Convention pour le
meurtre de Basville. Kellermann, tout
brillant encore des rajons de Valmy,
est envoyé à l'armée d'Italie, et, en prenant congé de la Convention, dit au milieu des applaudissements :
— Je vais à Rome !
Puis vers la un defévriei, bruit dans
Par,js à propos de la création d'un nouPAR
veau milliard d'assignats.
ALEXANDRE DUMAS
Baisse d'assignats, hausse de marchandises. '
'
L'ouvrier ne recevait pas plus et, au
PREMIER EPISODE
contraire, recevait moins, le boulanger
ljf< JJoelear
Mystérieux et l'épicier lui demandaient davantage.
Paris demande en vain le maximum,
mais le 23 février Marat imprime :
— Le pillage des magasins à la porte
Il v avait longtemps que la France
avait'L- ae plaindre de ce pontif bellâtre, desquels on pendrait les accapareurs,
qui se faisait comme les courtisanes de mettrait An à ces malversations.
Le lendemain on pille les magasins,et
Home n u e figure avec du blanc et du
r o i v e , «jui portait frisés à l'enfant ses sans l'intervention des fédérés de Brest
on pendait les marchands.
(jhevoàx'.intrefoisblondSjdevenuslilancs
Après une séance assez orageuse, la
qui. adivafceur de sa propre beauté, laquelle n'avait pas nui à son avancement Gironde obtient que les auteurs e t insdans sa scandaleuse jeunesse, avait tigateurs du pillage seront poursuivis
voulu, en montant sur le trône pontili- par les tribunaux.
Mais le coup terrible fut en même
al prendr? le nom de Formose. et qui
ne Votait arrêté dans ce désir que par temps l'insurrection vendéenne et l a
l'atroce réputation qu'avait laissée le trahison de Du mouriez.
À l'est, le sabre autrichien; à l'ouest,
premier du nom, dont Etienne M déierra le cadavre pour lui faire son pro- le poignard de la Vendée j au nord, l'Anc è s ' pape étrange qui, plus colérique gleterre ; au sud, l'Espagne.
En partant de Paris, Dumouriez avait
-enco'res que J u l e 3 II bâtonnant ses car•dinaus. souffletait son tailleur parce que d i t r
— Je ssrai le 15 à Bruxelles, le 30 à
usa culotte faisait un pli.
Pie VI avait fortement contribue a Ja Liège.
lise trompait. Nous l'avons dit, et plus
ïjnort do Louis XVI, en l'encourageaut
•dans sa résistance dont il lui faisait un grand que nous l'a dit, avant nous.
Dumourie/. se trompait: le l i il était â
4 d e v o i r . et le jour où il mourut à Valence
a v r cette terre française q;ie sa parole Bruxelles, et le 38 à Liège.
Les instructions de Dumouriez étaient:
a r ^ i f ensanglantée, il eut à répondre du
'-million d'hommes que nous a Envahir la Belgique, la réimir à la
France.
coûté > g'ïcn-c de la Vcndét.
Feuilleton du Slëplmnois.
— 2 Janvier.
mm
36
20 Place N e u v e .
21 R u e de l a Charité (angler m e
37
Valbenoîte).
22 Rue Michelet (angle rue de 38
39
la Charité).
23 R u e Michelet (angle rue dès 40
41
Creuses).
24 Ruo de l a Badouillère (pan 42
i
coupé rue des Creuses).
25 Rué de l a Badouillère (angle • 43
rue Saint-Roeh).
44
26 Place de l a Charité.
27 Rue de l a Vierge (angle rue
4o
des Moines).
28 R u e de l a Vierge (angle 46
cours Sauzéa). •
29 Cours Sauzéa (près l a rue de 47
la Vierge).
30 Cours Sauzéa (porte de l'Hô- •48
pital). 49
31 Place Fourneyron, 2.
32 Rue de l a Chapelle (angle
50
place Fourneyron):
33. A v e . Denfert-Rochereau, 4. 51
3 i Ave. Denfert-Rochereau, 5. 52
35 Mur des Houillères de Saint- 53
Etienne (aven, de la gare). 54
55 R u e Saipjt-Antoine, 26 (anle- <des .. rues d u Midi et
acquard).
56 Place Paul-Bert.
57 Place Jacquard.
58 Angle de l a rue Praire et de
la place Marengo. .
59 R u e Praire (derrière le Prado)
60 Avenue de l a gare d u Clapier. ;
01 R u e du 'Clapier , (angle rue
du P u y ) .
62 Rue du P u y , 2.
63 Rue de l a Loire, 43, 45.
64 R u e Sainte - Catherine ,*• 16
Crois.
'. ' - ,
(place Boivin).
Rue du Grand-Gonnet (angle 63 Place Chavanelle (angle rue
me de Roanne, côté Nord).
Fontainebleau).
Rue du Grand-Gonnet (angle 66 Place de l a Charité (angle
rue de Roanne, côté S u d ) .
rue Saint-Roch).
Ru3 du Grand-Gonnet (angle 67 R u e N e u v e 21 ^angle rue
Michelet).
rue Paul-Bert).
Rup de Lodi, 4.
65 Monthieux (la Mine a u x
Mineurs).
Rue de Roanne, 42. ^
Route de Roanne, 61.
69 L a Terrassa (station des
Place de Montaud.
tramways).
Rue de Montaud, 19.
70 Le Soleil,(rue du Soleil, 83);
Mur des Houillères de SaintEtienne (face à l a gare).
Route de Saint-Ghamond, 46
Montée du Crêt-de-Roeh.
Place de l a Croix.
Rue de l a République, G7.
Rue du Jeu-de-l'Arc.
Cours Sauzéa (angle rue de
• Lyon).
Rue de l a République (angle
place Dorian).
Place Dorian (angle rue de
la République).
Place Dorian, 5.
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liste des habitants. Lors de la mise en vente, ce prix de
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Mais la révolution marchait trop vite
et la question se trouvait par trop simplifiée.- Les Belges sentent si bien qu'ils sont
dans la main de la France» ét que cette
main est une main amie, qu'ils oflrent
les clefs de Bruxelles à Dumouriez.
— Gardez-les, répond Dumouriez, et,
ne souffrez plus d'étrangers chez vous.
Paroles à double entente; dites contre
les Autrichiens, elles pouvaient, elles
devaient être, elles furent interprétées
contre la France;
Les Français, tout libérateurs qu'ils
étaient, n etâient-ils pas des étrangers
pour les Belges ?
Là commençait la trahison de Bumbn>
riez. "
Quinze jours après, la Convention recevait une adresse couverte de trente
mille signatures demandant, ,.quoi?
LE
M A I N T I E N * D E S P R I V I L È G E S . NOUS aVOllS
toujours eu l'inégalité, nous la voulons
toujours.
La lecture de cette pétition produisit
à la Chambre la première tempête sérieuse qu'il y eût eu depuis la mort du
roi.
'
Les girondins appuyèrent la pétition
belge, et invoquèrent le respect du principe de la souveraineté des peuples I
Danton se leva, Danton fit signe qu'il
voulait parler.
En trois pas.il fut à la tribune, puis sa
tête puissante, railleuse,apparut «chevelée et menaçante. „
« — O Gironde, Gironde ! dit-il, serastu donc toujours esclave de principes
étroits et qui ne sont pas faits -pour
notre époque? Ne vois-tu pas que la
révolution marche à pas de géant? que
93 a laissé loin derrière lui 93? que 91
est à peine visible pour nous dans les
brumes du passé ? t[W 90 se perd dans
J
;
la nuit, et que 89 est de l'antiquité? Oublies-tu que les quatre ou cinq mille lois
qui ont vu le jour dans cette période ont
été faites au point de vue de la royauté
constitutionnelle et non pas au point de
vue républicain.
Nous sommes républicains dépuis trois
mois, nous sommes libres depuis six
semaines, il est temps que nous entrions
dans -une nouvelle période et que nous
soyons révolutionnaires. '
. « Le principe' de la souveraineté des
peuples, dis-tu, ô honnête, mais aveugle'
Gironde ! est-ce que les Belges sent un
un peuple? La Belgique royaume indépendant est une invention anglaise.
L'Angleterre ne veut pas l'indépendance de la Belgique, elle a peur de la
France à Anvers et sur l'Escaut. Il n'y a
jamais eu de Belgique, il n|y en aura
jamais; il y a eu et il y aura toujours
des « Pays-Bas. L© peuple belge n'est-il
pas souverain, souverain indépendant et
libre ? Et tu réclames pour lui la liberté,
Qjronde? C'est la liberté du suicide.
Le peuple belge f continua Danton,
îiSis à"quoi reconnaîtrez-vous qu'il y a
là un peuple? à un confus assemblage de
villes ? Mais les villes n'ont jamais pu se
grouper sérieusement en province.
« Ne voyez-vous pas d'où pat le coup f
« Da cet ennemi éternel que trouvera
sans cesse la religion devant elle, du
clergé.
4 Clergé dans la Vendée, clergé "en
Belgique, clergé à Paris, contre-révolàtionpartout.
,
« C'est le clergé des Pays-Bas, dirigé
par tan Cnpen et Vaudernot, qui a armé
le peuple contre Joseph II, qui, plus
Belge que les Belges, voulait les débarrasser de leurs moines.
« Que voulait Joseph I I ? Oayrir l'Escaut. L'Europe, l'Angleterre en If te, fut
4
.contre lui] alors il tenta de faire deux
grands ports d'Ostende et d'Anvers ; il
ayait compté sans les jalousies municipales du Brabant, de Malines et de
Bruxelles. Divisés, les Belges voulurent
rester divisés. Ainsi périt l'Italie, par la
jalousie, la haine, la division.
D'ailleurs, qu'est-ce que trente mille
signatures peur trois millions d'hommes ? Ne reconnaissez-vous donc pas
dans cette adresse le ereâo des jésuites ?
Entendez-vous le jésuite Feller qui non
seulement crie, mais qui imprime « Mille
morts plutôt que de prêter ce serment
exécrable : Egalité, liberté, souveraineté du peuple !
« Egalité, réprouvée de Dieu, contraire
à l'autorité légitime ;
« Liberté, c'est-à-dire licence, libertinage monstre de désordre ;
y Souveraineté du peuple, invention
séduisante du prince des ténèbres, »
» Et c'est cette même population fana-'
tique,qui en octobre encombrait SainteGudule, montant à genoux, pour l'anéantissement de la maison d'Âutr'iche, le
chemin du Saint-Sacrement, c'est elle
qui hurle aujourd'hui contre la France.
' » O Belges Imalheur à vous, malheur
à ceux qui vous trompèrent ; les cris de
vos arrière-petits-enfants maudiront un
jour votre mémoire.
* Eh bien I j e t o u s le dis, ce sont
toutes ces fausses appréciatinns de notre
droit révolutionnaire qui nous perdent.
Donnons la main aux peuples qui sont
las de la tyrannie, et la France est sauvée, et le monde est libre ; que vos commissaires pleins d'énergie partent cette
nuit, ce soir m ê m e ; qu'ils disent à la
classe opulente : « Le peuple n'a que du
sang, ii le prodigue; vous, misérables,
prodiguez vos richesses. » Quoi?nous
avons unô nation comme la France pour
levier, la raison comme point d'appui,
et nous n'avons pas encore bouleversé
le monde t Je suis sans fiel, non par
vertu, mais par tempérament. »
Et son petit œil étincelant, déchiré par
un éclair, se tourna presque malgré lui
sur-Robespierre.
« La haine est étrangère à mon caractère ; je n'en ai; pas besoin. Ma force est
èn dehors de la haine. Je n'ai de passion
que le bien public. Je ne connais que
1 ennemi, battons l'ennemi. Vous me
fatiguez de. vos dissensions. J e vousrépudie comme traîtres. Appelez-moi
buveur de sang, que m'importe ! Avant
tout conquérons la liberté, mais non
pour nous seuls, pour tous. Que des
lois prises en dehors de l'ordre social
épouvantent les rebelles. Le peuple veut
des mesures terribles, soyons terribles
avec intelligence pour empêcher le peuple de l'être aveuglément. Organisez
séance tenante Votre tribunal révolutionnaire; que demain vos commissaires
soient partis; que la France se lève,
coure aux armes ; que la Hollande soit
envahie ; que la Belgique soit libre malgré elle, s'il le faut; que le commerce
de l'Angleterre soit ruiné; que le monde
soit venge ! '
Vergniaud s/apprêtait à répondre et à
discuter la question de droit. Il retomba .
sur son banc, écrasé par les applaudissements qui éclataient non seulement
de toutes les partie* d« la «alle^ mai»
des tribunes..
On vit que Danton avait quelqae ciiow
à dire encore.
_
-, ,
Et, en effet, il était resté les deux mains
appuyées sur la tribune, la tête inclinée
sur la poitrine, ses vastes flancs soulevés par de profonds soupirs.
(A suivre)