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ifortnee de Roland, |et Roland mineur,
aie pouvait lui-même en disposer. Mais
De domaine de Tillefort restait à peu
fprès intact à la duchesse. Il fut bypoj
|théqué. Et comme ce n'était pas sufflsant pour couvrir les créances, le marquis de Yivarez fît le reste.
- Dans lô mois d'octobre, à force de
!^aerifices, de dévouement les uns .pour
[îe« autres, ils purent se croire sauvés.
Et le matin d'un dimanche le duc
Horace, 3rrivé de Nantes pour passer
Lia journéa à Villefort, partit à pied, un
[portefeuille sous le bras, pour se renfdre aux Grandeb-Roches et liquider
avec Girodias l'affaire tout entière.
Do Nantes, la veille, il avait télégraphié et Girodias était prévenu.
y Le bonhomme était lourde s'attendre
là ee dénouement de son intrigue sa|vante. H estimait que les Villefort se
{payaient; il ne voyait personne qui pût
fleur tendra h , perçue et la visite du
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comme une démarch.e où on allait assu- et sans vouloir vous outjagerje croyais
rément lui demander des délais pour mon argent perdu... Or, la somme vaut
payer, où on le supplierait, mais où il kf'peine qu'on la regrette. « Je suis donc
était énergiquement décidé à se mon- Aussi surpris que joyeux.
trer intraitable, sans concession et sang- "* Le vieux alla tirer d'un coffre-fort un
pitié,
j r
volumineux dossier. C'était celui d'HoIl était quand même un peu nerveux race. Il l'ouvrit. Et pendant une heure,
lorsque, de la fenêtre de son cfcbinet penchés tête contre tête, ils étudièrent
de travail, au rez-de-chaussée, \ [ vit toutes les pièces qu'il renfermait.
s'avancer Horace de Villefort. La Vue
Quand ce fut fini, Girodias releva le
du portefeuille lui donna un coup \ u front.
cœur.
p
— Tout additionné, vous le voyez,
Il se leva brusquement, les dai&ts sans les frais, qui ne sont pas encore
crispés à son bureau.
bien considérables, vous me devez qua— Est-ce qu'il viendrait me pa£/er?
tre cent vingt mille francs, net. Je vous
Cinq minutes après, les deuif enne- fais cadeau des frais et ne vous tiens
mis étaient en présence.
(
compte que du principal.
Girodias se montrait un peu déconte—'je paierai les frais.
nancé ; le duc, Iroid et méprisant.
Ce sera comme il vous plaira. Vous
Horace salua à peine, prit^ans façon avez la somme là-dedans ?
une chaise, s'assit de rautpe"côté du buEt sa grosse main poilue désignait le
reau, tournant le dos à/ia fenêtre, en portefeuille élégant de Villefort.face de Girodias, pos;a sur le bureau
r— Oui.
;":
son portefeuille, et sèvbhement :
— Intégralement.
,
— Examinons nos affaires, "voulez^,
Tout entière. Il n'y manque pas un
vous, et terminons «ne fois pour toutes. ceniime. Préparez le reçu.
— Vous venez ?...\Vous désirez ?
Girodias se leva, bourra "'une pipe en
— Je désire ne pltjs entendre parler bois qu'il trouva sur son bureau et alla
de vous, me soustraire>pour toujours à se pianter devant la fenêtre ouverte, en
toutes vos coguineries../Vous compre- contemplation devant la campagne.
nez?
*
V
Au bout de cinq minutes d'attente, le
—
— Payer ! payer ! balbutia le v i e u x duc, impatienté dit :
paysan.
S
— Vous ne m'avez pas "compris
fct il tomba commef une masse surUn reçu et finissons-en I
son fauteuil, la sueur &U front, pris d'un
Girodias tira une bouffée,se retourna,
éblouissement devant l'effondrement et dit, paisible :
du rêve de toute sa vie.
— Ma foi noD, je ne vous donnerai
— On dirait que cela'
fait peur ? rien du tout..
dit Horace, goguenard.
Le duc se dressi brusquement, il préMais l'autre avait reconquis déjà sa vit un danger, sans savoir lequel. L auprésence d'esprit.'' "
.
tre, flegmatigue, ne lui- Wissç. pa^ le
*rfe
viens, « a eflet, d'éprouver une temps de parler. i ^ ^ % v ^ ^ t % .
ïosse_#naotioùL...
en
"-.'A'
Y O U S
T
N C J V O U S
tère d'huissier, n'est-ce pas ? C'est là
ce que vous voulez me aire! Inutile.
Vous pensez bien que je ne refuse pas
votre argent. Elle est la bienvenue, votre galette, merci. Mais vous avez une
façon de me jeter vos billets de banque
par la figure qui me déplaît. Je tiens à
ce qu'on y mette des formes. Votre mère
est une grande dame. Elle appréciera
mieux que vous le service que je vous
ai rendu en ne laissant pas*traîner partout votre signature. C'est à madame la
duchesse de Villefort que je veux avoir
affaire.., Question de forme simplement,
je le répète,
i— A quoi bon déranger ma mère..."
— C'est mon idée. Vous ne m'en ferez
pas démordre.
Il réunit les pièces, les rangea dans
le dossier, enferma celui-ci dans le
coffre-fort dont il repoussa ,1a lourde
porte.
. .y
"' r- Et j'ajoute" : c'est mon dernier mot.
Chez un homme comme Girodias, ce
revirement cachait un piège, Dans quel
but cette demande ? Quel intérêt aVaitil à vouloir.se fencoutrer,avec la.àuchesse?
._
«; ^ " S - ^ ' A l v
£~ Et si ma mère refuse ? ^ y . - ^ w ^
./S*— Elle ne refusera pas^Sv-Vi^Ly
"i**. Qu'en savez-vous î
'xd&ïg^if^
— Madame de Villetort doit ivoir eu-,
tant de hâte que vous d'en finir.
**• Ma mère s'entend fort p«u à ces",
questions de chiffres...
-i
— Les questions de chiffres sont résolues. Elle n'aura donc pas à les discuter. Il reste à verser, d'une part,
quatre cent vingt et quelques mille
francs, et, d'autre padt, il reste à en recevoir., décharge. Çe n'esl pasjft n w | , .
:
v
Je vous prie seulement
transmettre ma demande.
Je le ferai.
Le jeune homme était inquiet. Dans
les yeux vifs et durs du vieux Girodias,
il Usait je ne sais quelle insolence et
quelle suprême menace.
— J'accompagnerai ma mère...'
— Libre à vous 1
Mais le paysan ajouta tout à coup, sur
un ton d'indifférence parfaite :
Si elle j consent, je me ferai un plaisir de vous recevoir tous les deux.
Lè duc fut pourtant frappé par ce mot.
11 s'approcha de Girodias qui continuait
de fumer. Il lui appuya la main sur l'épaule : ji* \
I - F Monsieur Girodias, je suis sûr que
vous préparez contre nous quelque infamie nouvelle... Il n'existait aucune
raison pour ne poinl terminer notre affaire éur-le-cbamp... Si vous rêvez une
infamie contre ma mère, ah 1 prenez
garde, prenez garde t car je vous hais
déjà de loutes les, torses de mon cœur l
Girodjas se dégagea d'un coup d'épàu|e èeçou'a sur l'ongle du pouce la
cendre de sa pipe, alla poser la pipe sur
son Jmreau &\* après un long silence :
?*• Une infamie contre votre mère ?..„
Allons donc, vous plaisantez,... Votre
mère l^st une sainte femme... et quiconque s'attaçucrart à elle se brûlerait
les doigts... C'est une idée à moi de
vouloir traiter avec elle... et je ne prépare aucun piège...
'
Et haussant les épaules, mais sans
oser regarder l'officier :
î- —Pu reste, Rê sersï-Vous' pas là î Ne
l'accompagnerez-vous pas f-.:*
Le4uc après une hésitation, iïâjeûdit
les mains dans Uii élan ^StJs>,-..v?
P"^FmeeâeFEÔtel-de-YiUe
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ma mère, je vous prie de me pardon»
ner mes paroles trop vives...
Le vieux eut un geste d'insouciance
méprisante :
— Gh 1 ne les retirez pas... Je sais
fort bien que vaus me haïssez.,, moi
aussi, du reste, je vous bais... je n«
m'en cache pas... Au revoir donc et è
bientôt...
Il ne pris pas les mains qu'on lui tendait.
Ils eurent, sur le seuil, un dernier regard de défi et Horace s'éloigna len«
tement.
(A
suivre)
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