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Vingt-septième Année."— N° 1
Vendredi 5 Janvier 1912
P r i x d u n u m é r o : 1 0 centimes
Bureaux : R u e de la S e r r e , 5 8
ttlEDEMnONHOBliOGEEE
SUISSE
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Un an
ANN0N6ES
suisses 20 ct., offres et demandes
de place 10 et. la ligne,
étrangères 25 centim-s la ligne
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Suisse . . . . Fr. 6.— Fr. 3.—
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Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le journal
Bureau des Annonces : HAASENSTEIN & VOGLER, 51, rue Leopold Robert, LA CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger
Les boîtes contrôlées
Total de tous les
1910
1910
bureaux.
Boites or
Bottes or
Boites argent
Total
Janvier.
Février.
Mars
Avril
Mai .
Juin .
Juillet
Août .
Septembre
Octobre .
Novembre
Décembre
56,913
60,932
64,520
70,641
59,417
63,738
67,396
73,465
67,079
69,604
73,486
69,504
186,708
219,585
225,335
235,183
206,794
218.716
210^477
223,242
218,469
233,551
247,485
253,038
243,621
280,517
289,855
305,824
266,211
282,454
277,873
296,707
285,548
303,155
320,971
322,542
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai .
Juin .
Juillet
Août.
Septembre
Octobre .
Novembre
Décembre
1911
59,142
194,696
65,828
220,344
70,287
247,060
63,315
204,748
69,939
230,384
67,063
232,028
68,692
. 227,400
74,824
235,983
68,522
233,094
74,636
242,989
74,874
241,560
70,000
239,501
Bureau de la
253,838
286,172
317,347
268,063
300,323
299,091
296,092
310,807
301,616
317,625
316,434
309,50 L
Janvier
Février
Mars .
Avril .
Mai .
Juin .
Juillet
Août .
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
3,330
4,141
4,093
4.437
4,096
4,573
4,504
5,070
4,385
4,671
4,917
4,888
Janvier
Février
Mars .
Avril .
Mai .
Juin .
Juillet
Août .
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
4,553
4,638
5,111
4,076
4,908
4.991
4,393
5,137
4,955
4,886
5,094
4,956
Bureau
Janvier
Février
Mars.
Avril.
Mai .
Juin .
Juillet
Août .
Septembre
Octobre .
Novembre
Décembre
39,734
41,799
43,902
49,984
40,087
43,216
48,613
52,427
47.208
49,370
52,300
49,263
3,262
5,088
3,651
3,734
3,707
4,355
4,495
3,963
3,861
4,282
3,464
4,788
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai .
Juin .
Juillet
Août .
Septembre
Octobre .
Novembre
Décembre
1911
40,446
46,009
46,746
43,907
47,993
44,076
46,731
50,938
45,574
50,403
52,116
49,470
2,701
2,753
2,737
5,095
5,124
5,925
5,524
4,569
5,817
4,890
3,964
3,251
Total
19,078
21,736
23,864
22,916
20,620
24,404
26,794
22.408
25,877
27,957
27,353
24,716
28,977
31,298
31,031
'26,837
30,835
32,291
32,235
22,452
26,164
27,374
27,347
du
20,870
23,842
26,553
23,640
27,541
29,083
28,878
29,938
24,857
29,453
29,835
29,311
25,423
28,480
31,664
27,716
32,449
34,074
33,271
35,075
29,812
34.339
34,929
34,267
1911
796.695
2.678.583
827.122
2.749.787
Total
3.475.278
3.576.909
42,996
46,887
47,553
53,718
43,794
47,571
53,108
56,390
51,069
53,652
55,764
54,051
43,147
48,762
49,483
49,002
53,117
50,001
52,255
55,507
51,361
55,293
56,080
52,721
Tableau des boîtes poinçonnées
pendant les 10 dernières années
Bottes
Années
1902
1903
1904
1905
•1906
1907
1908
1909
1910
1911
or
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
544.559
556.017
599.008
661.745
818.565
657.502
565.679
628.728
796.695
827.122
argent
.2.738.613
2.456.971
2.688.429
2.977.194
3.408.131
3.138.127
2.123.875
2.301.409
2.678,583
2.749.787
Total
3.283.172
3.012.988
3.287.437
3.638.939
4.226.696
3.795.629
2.689.554
2.930.137
3.475.278
3.576.909
Boîtes de montres or et argent en retour du
contrôle anglais en 1909: 376.419, en 1910:
486.426. — Le chiffre de l'année 1911 n'est pas
encore connu.
L'année 1911
Boites or
Boites argent
Total
Janvier....
Février
Mars .
Avril .
Mai .
Juin .
Juillet
Août .
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
9,285
9,110
10,214
10,217
10,358
9,778
9,168
10,781
10,028
9,818
10,760
10,028
8,858
8,725
7,729
9,417
9,687
11,289
9,151
11,116
9,749
10,119
10,124
10,629
18,143
17,835
17,943
19,634
20,045
21.067
18,319
21.897
19,977
19,937
20,884
20,657
Janvier....
Février
Mars .
Avril .
Mai
Juin .
Juillet
Août .
.
Septembre
Octobre .
Novembre
Décemb re
1911
9,607
9,694
11,726
9,434
11,124
11,665
11,319
12,380
11,822
12,643
11,834
10,240
10.0C4
10,411
11,769
10,575
11,270
12,608
9,698
13,097
11,654
12,557
11,778
11,698
Total
La différence en faveur de 1911 est donc
de 30.427 boites or et de 71.204 boites
argent.
Locle.
1910
1910
Boites argent
Boites argent
1911
Ghaux-de-Fonds.
Bottes or
1910
Boîtes or . .
»
argent
Bureau de Bienne.
au point de vue économique et finanoier
— Du Journal
de Genève. —
Le phénomène économique le plus saillant de
1911 est ce que l'on appelle le renchérissement
de la vie, c'est-à-dire, en substance, la hausse
des produits de la terre et de l'élevage. Accentuée
par la sécheresse exceptionnelle de l'été, cette
hausse a des causes générales, dont l'exposé ne
tiendrait pas en quelques lignes et sur les quelles
on n'est pas, d'ailleurs absolument d'accord. Ce
qui est certain, c'est que cette élévation des prix
des produits agricoles n'est que le retour à un
état de choses, d'il y a cinquante ou soixante a n s ,
auquel avait succédé une baisse affectant le
19,671 revenu et la valeur vénale de la propriété fon20,105 cière. La masse des consommateurs s'était habi23,495 tuée à cette dernière situation et la considérait
20,009 comme intangible, Aujourd'hui, la terre et le
22,394 paysan prennent leur revanche, et nous assis24,273 tons à un déplacement de richesses.
De nombreuses et graves préoccupations poli21,017
25,477 tiques, dont plusieurs ne sont pas dissipées, ont
23.476 joué aussi un rôle important dans l'histoire
25,200 économique de 1911. Est-il besoin de rappeler
• 23,612 les luttes constitutionnelles et les grèves d'An21,938 gleterre, les insurrections d'Albanie et du Mexi-
LA F É D É R A T I O N H O R L O G È R E SUISSE
2
que, l'imbroglio marocain qui a paralysé les
activités pendant six mois, les troubles de Perse,
de Chine, et la guerre italo-turque.
Etrangers à la plupart de ces questions épineuses, les Etats-Unis ont eu leurs soucis intérieurs. Les épisodes de la bataille entre le gouvernement fédéral et les trusts, le refus d'accorder aux chemins de fer des relèvements de tarifs,
la chute électorale du parti canadien de la réciprocité, ont eu leur répercussion sur le mouvement commercial et industriel du pays.
En jetant un regard sur cette période qu'on
peut à bien des égards, qualifier de troublée, on
est surpris de constater que, en somme, la tenue
des marchés financiers a été satisfaisante et assez
stable. Ils ont leurs jours de faiblesse. Rarement
ils ont cédé à la panique et lorsque celle-ci s'est
produite, elle a été de peu de durée. Le marché
de Paris, surtout, a beaucoup perdu de sa nervosité de jadis : appuyé sur ses immenses ressources, il a acquis le calme de la force que ne possèdent pas d'autres marchés plus entreprenants
peut-être — tels Berlin et New-York — mais de
ce fait même presque toujours chargés et moins
pourvus de disponibilités étendues et constantes.
Sans vouloir prophétiser, on est tenté de conclure de celte allure des Bourses en 1911 que le
terrain y est bien préparé pour une reprise d'activité en 1912. A en juger par le nombre d'affaires à l'élude et en préparation, cette opinion
serait même assez répandue.
Mais les circonstances se prêteront-elles à un
réveil durables des échanges? C'est l'inconnu.
Comme premières perspectives nouvelles, on enregistre l'imminence d'un lock-out des manufactures de coton du Lancashire et la probabilité
d'une prochaine grève des mineurs d'Angleterre,
ce qui n'est pas plus encourageant que l'aggravation de la situation en Chine et la persistance
des hostilités en Tripolitaine. L'horizon demande
à être un peu plus éclairci avant que l'entrain et
la confiance reprennent largement.
Son « chez soi »
Il est une chose à laquelle l'homme tient
par dessus tout ; c'est l'indépendance. —
L ' h o m m e veut être libre et pouvoir défendre sa liberté dans un inviolable asile.
Et même les collectivistes qui veulent tout
socialiser et mettre en c o m m u n , qui rêvent d'établir des réfectoires collectivistes
et de grouper l'humanité dans des phalanstères, s'arrêtent pourtant au seuil du logement et acceptent que chacun ait une
chambre pour coucher. Ils n'osent pas aller
jusqu'au dortoir, où tous les sexes et tous
les ménages seraient confondus. Le home
le « chez soi » demeure intangible.
La raison en est simple. Les plus belles
doctrines se briseraient devant la tendance
si humaine à être maître chez soi, à conserver un lieu de refuge inviolable, comme
les animaux sauvages eux-mêmes conservent leur tannière. C'est le minimum de
propriété que l'on puisse réclamer. Mais il
faut que ce refuge soit sûr, il faut qu'une
règle absolue s'oppose à ce qu'il puisse
être aliéné. Tel est le but que s'est proposé le législateur en établissant différentes lois, qui assurent au petit propriétaire
d'une maison la possession certaine de son
domaine. Ce sont les lois peut-être les
plus importantes qui soient dans la législation pour la protection des travailleurs.
Qui ne sait qu'une grève dure beaucoup
plus longtemps et éclate beaucoup plus facilement dans les mines que dans d'autres
industries? P o u r q u o i ? Tout simplement
parce que les ouvriers mineurs possèdent
en propre une maison, ou bien sont logés
dans des cités appartenant aux compagnies
et dont ils savent qu'ils ne seront pas expulsés. Parce qu'ils possèdent en outre un
jardin qui leur fournit quelques ressources
pour la nourriture, sans compter le porc
que chacun élève et qui sera la première
victime d'une grève qui semblera devoir se
prolonger. Le porc, mis au saloir, permettra au mineur d'attendre la conclusion de
la grève sans trop souffrir de la misère et
de la faim.
Le gréviste ordinaire est dans de toutes
autres conditions. Il est vite à bout de résistance, parce qu'il n'a ni avances, ni provisions, ni crédit. Sa liberté sera moins facilement défendue.
Des monographies intéressantes ont été
faites des pêcheurs de la pointe du Finistère et on en est arrivé à comparer deux
types de pêcheurs tout voisins par la distance, très éloignés sous le rapport des
conditions d'existence, les pêcheurs d'Audierne et ceux de la pointe du Raz, vulgairement appelés pêcheurs du Cap. Les
premiers vivent dans un gros bourg et sont
presque tous locataire. Ils n'ont pas d'avances et les années de disette de poisson
leur sont dures à supporter. La plus atroce
misère sévit alors. Les pêcheurs du Cap,
au contraire, ont une maison, un enclos,
un champ à cultiver. Ce sont des marinspêcheurs paysans, et les années de détresse passent sur eux sans les atteindre.
Il y a pénurie de poisson? Les voici devenus cultivateurs et se trouvant dans les
mêmes conditions que tous les paysans de
ce côté de la Bretagne. La pêche donne-telle? Alors leur femme continue à piocher
la terre et ils détachent leur barque et redeviennent marins.
Le domicile, c'est l'indépendance. Le
taudis, c'est la servitude. Le plus souvent
nos ouvriers français vivent dans des taur
dis et sont dégoûtés d'y rentrer, alors qu'il
y a des bars éclatants de luxe et inondés
de lumière, où l'on est si bien et où l'on
boit. C'est là qu'iront se perdre toutes les
économies de la semaine. Un ouvrier
trouve qu'il est toujours assez tôt pour
rentrer dans une chambre sans air, sans
lumière et sans propreté.
Si la classe dirigeante avait le sentiment
de ses responsabilités et voulait lutter contre l'esprit de révolution et d'anarchie qui
souille dans la classe ouvrière, c'est à la
construction d'habitations ouvrières à bon
marché qu'elle devrait se consacrer.
O n commence à le comprendre.
Voici, par exemple, au Conseil municipal de Paris, un rapport de M. Henri Rousselle, conseiller municipal, sur les mesures
susceptibles de développer la construction
d'habitations à bon marché pour familles
nombreuses.
Une enquête très précise, organisée par
les services de l'Hôtel-de-VilIe, a montré
que les logements avaient haussé de prix
de telle manière, de 1900 à 1910, qu'il faudrait remonter fort loin dans l'histoire du
logement à Paris pour trouver des précédents. Cette hausse a été surtout forte pour
les petits logements; de 19, 1 5 % pour les
logements de moins de 250 fr.; de 15, 79
pour les logements de 250 à 500 jfr.; de
11, 47 pour les logements de 500 à 999
fr.; de 8, 37 pour les logements de 1000
à 2500 fr.
La hausse s'accentue chaque jour. Depuis 1910, elle a atteint un chiffre égal
à la moitié de celui qu'on avait déjà constaté de 1900 à 1910, pendant dix ans. Dans
certains quartiers, la hausse de 1910 à 1911
a dépassé la hausse de 1900 à 1910. Et la
hausse n'a pas encore atteint son point culminant, car, le plus souvent, le propriétaire attend le départ de son locataire pour
majorer le loyer.
Si les loyers de certains quartiers populaires haussent démesurément, fait remarquer M. Henri Rousselle dans son rapport,
c'est parce que la ville de Paris améliore
sans cesse les conditions de la vie collective dans ces quartiers, qu'elle y perce de
nouvelles voies, qu'elle les dote de moyens
de communication rapides et à bon marché. Il n'est pas téméraire d'avancer que
le Métropolitain a modifié complètement
les conditions de vie à Paris et a fait disparaître les distances.
C'est aussi parce que le nombre des petits logements vacants dans Paris diminue
depuis quelques années avec une rapidité
étonnante. De 42.571 en 1899, il passe à
31.186 en 1906, 20.807 en 1908, et 10.795
aujourd'hui. En 1899, on comptait 26.226
logements de moins de 500 fr. vacants ;
aujourd'hui, il n'y en a plus que 6182, et
cette diminution existe dans tous les arrondissements.
Cette crise du logement frappe particulièrement les classes les moins riches et
surtout les familles nombreuses.
Un grand nombre de villes étrangères se
sont trouvées dans le même cas et ont paré
à semblable crise, soit en construisant elles-mêmes des maisons pour les citoyens
les plus pauvres et les familles les plus
nombreuses, comme Londres, la plupart
des villes anglaises et Zurich, soit en venant en aide à l'initiative privée, comme
en Allemagne, soit enfin en substituant à
l'administration municipale une sociétéparavent «à caractère nettement démocratique et philanthropique», comme l'a fait
Milan et comme Lyon veut l'entreprendre.
L'important est de faire quelque chose
et de venir en aide à ces malheureuses familles qui, au nombre de 4000 par an, sont
éliminées de la ville et ne trouvent plus à
s'y loger. S'il est une œuvre belle à réaliser et bonne à faire fructifier, c'est évidemment celle-là !
(L
Emancipation.)
Chronique des assurances
M. Le Cointe, de Genève, vient de jouer, dit
la Gazette de Lausanne, un vilain tour à M.
Latour, de Neuchâtel.
Grand défenseur de la loi sur l'assurance, M.
Latour a présenté, à l'assemblée des délégués du
parti radical suisse, à Berne, le 3 décembre dernier, un rapport dont le National Suisse a
publié de copieux extraits.
De son coté M. Le Coinle vient de faire paraître un «exposé de la loi fédérale sur l'assurance en cas de maladie et d'accidents», datée
de Genève, octobre 4911.
Chose étrange, le texte de M. Latour et le'
texte de M. Lecointe sont identiques.
On croyait jusqu'ici que M. Latour avait des
idées à lui et un langage à lui. Ne serait-il qu'un
écho de M. Le Cointe?
Les défenseurs de la loi reprochent à leurs;
adversaires de se contredire. Avec le système;
Latour, on s'expose évidemment beaucoup moins
à pareille mésaventure. Ils ne sont qu'un cœur
et qu'une âme!
Mais c'est bien la première fois que M. Le
Cointe aura fait la joie d'une assemblée radicale.
Tout vient à point à qui sait attendre.
— Dans une réponse qu'il publie sous forme
de lettre au National Suisße, M. Latour dit
entre autre :
ccl. Dans l'assemblée des délégués du parti'
radical-démocratique suisse, à Berne, j'ai parlé'
librement, en mon nom personnel et en partisanloyal et convaincu de la loi fédérale sur l'assurance en cas de maladie et d'accidents.
«2. Lorsque, à la veille de l'assemblée de'
Berne, vous m'avez demandé, M. le rédacteur,,
de vous envoyer mon rapport, n'ayant pas rédigé mes notes, je ne pouvais mieux faire que
LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE
de vous adresser les bonnes feuilles de la brochure de M. Le Gointe, brochure à laquelle j'ai
collaboré, et qui renferme un exposé clair et
précis de nos arguments en faveur de la loi. »
Puis, faisant allusion à la demande qui lui fut
faite par un avocat de la Ghaux-de-Fonds, d'organiser une conférence contradictoire, M. Latour
répond en résumé :
« Je ne vois nullement la nécessité de discuter
une question aussi importante dans une conférence écourtée et- incomplète, et de mettre aux
prises deux orateurs ainsi que deux adversaires
en champ clos. »
Tout le monde ne partagera pas cette opinion.
Du droit de propriété
des.marques de fabrique aux Etats-Unis
L'enregistrement d'une marque de fabrique
n'est pas nécessaire pour qu'elle soit protégée
comme telle, et d'autre part, cet enregistrement
par lui-même ne confère au propriétaire aucun
droit spécial à la marque. L'enregistrement est
avantageux pour le propriétaire d'une marque
à bien des égards, spécialement pour lui permettre d'établir l'époque précise à laquelle il a commencé à l'utiliser, et d'invoquer l'assistance des
tribunaux contre les contrefacteurs : toutefois,
même non déposée, une marque est parfaitement
valide, et son propriétaire peut être protégé contre toute imitation en vertu des principes du droit
commun.
Celui qui a fait le premier usage d'une marque
en est le légitime propriétaire, alors même qu'elle
pourrait être déposée subséquemment par quelqu'un d'autre. Ge point a été tranché récemment
par une décision de la Cour d'appel des U. S. La
marque en litige était « P r i n c e s s e » , pour plastrons de chemises, enregistrée par le plaignant
en 1907 ; il fut prouvé dans l'instruction de l'affaire, que la marque en question avait déjà été
employée sur une grande échelle, antérieurement à l'inscription, pour le même article, et la
cour décida que le dépôt effectué par le plaignant
était de nul effet.
Un autre point dont les propriétaires de marques devraient tenir compte, c'est qu'une marque doit être apposée sur des
marchandises,
et qu'elle doit permettre de découvrir le producteur de ces marchandises ou le lieu de fabrication. Nous doutons de l'utilité et même de la validité de quelques-unes des soi-disant marques,
adoptées par certains fabricants, mais que ceux-ci
n'emploient que rarement, sinon jamais, sur
leurs produits, se bornant à les faire figurer sur
leur papier à lettres et dans leurs réclames. Pour
pouvoir être protégé, le propriétaire d'une marque doit pouvoir établir à quelle époque il l'a
employée sur ses produits, et si cette marque réunit les conditions requises pour être protégée ; si
elle n'est pas composée seulement, par exemple,
d'un nom géographique, ou qu'elle ne constitue
pas simplement une qualification ou une description de la marchandise, le propriétaire n'a
pas à craindre de voir ses droits atteints en aucune façon par un enregistremenl_lbséquent de
la même marque.
(Jewelet o^i+ular.)
L'affaire de Los-Angeles
Le grand jury fédéral chargé de l'enquête sur
les frères MacNamara, a indiqué neuf nouveaux
chefs d'accusation pour complicité, transport illégal de dynamite, etc., contre les frères MacNamara et contre trois autres meneurs ouvriers
connus, y compris le secrétaire des ouvriers du
bâtiment et le président de la Ligue pour l'exclusion des Asiatiques. Les trois meneurs ont été
immédiatement arrêtés.
fiche dont le modèle a été établi de manière à
éviter toute chance d'erreur.
Le percepteur sera immédiatement avisé par
les soins de la banque ou de l'établissement de
crédit. Il adressera directement une quittance
au contribuable et retournera, s'il y a lieu, à'ce
dernier, l'avertissement produit.
Ce système, très simple, permet à tout titulaire
de compte de dépôt de solder sa dette envers le
trésor, sans avoir à supporter ni les embarras
d'un envoi de fonds, ni l'ennui d'un déplacement
et d'une attente chez le comptable.
Ce système présente, en outre, l'avantage de
régler tout un ordre considérable d'opérations
sans mouvement de numéraire, par le jeu des
virements.
La nouvelle mesure prise par M. Klotz complète la réforme qu'a réalisée au mois de juin
dernier M. Caillaux en instituant les mandatscontributions. Celte mesure se relie d'autre part
aux dispositions insérées dans la récente convention avec la Banque de France, en vue de favoriser la pratique des compensations.
Le M é m o de l ' h o r l o g e r - b i j o u t i e r , par Gh.
Gros. — Prix fr. 1.10.
C'est un recueil de tables, de barèmes et de
renseignements pratiques, d'utilité journalière, à
l'usage des horlogers et des bijoutiers, et qui ne
devrait pas manquer sur l'établi de ces derniers.
La r é p a r a t i o n des m o n t r e s c o m p l i q u é e s ,
par B. Hillmann, traduit par Gh. Gros. —
Prix fr. 3 . — .
L'horloger-rhabilleur doit être à même de se
rendre compte d'un coup d'œil de l'état de la
montre qu'on lui apporte à réparer et du temps
approximatif qu'il lui faudra pour exécuter In réparation. Pour cela il faut, avant tout, qu'il ait
une parfaite connaissance du mécanisme qu'il a
sous les yeux, et qu'il sache reconnaître ce qui
est bon et ce qui est mauvais dans le mécanisme.
C'est dans le but de le guider dans l'appréciation
de la qualité et de l'état des différentes montres
compliquées, que ce livre a été écrit. C'est réellement un manuel d'instructions pratiques pour
l'horloger.
La librairie Ernest Kuhn, à Bienne, est seule
dépositaire en Suisse pour ces trois brochures.
L i s t e d e s d e s s i n s et m o d è l e s
Dépôt».
N° 2 0 2 0 3 . 1 " décembre 1911, 6 'h h. p. — Ouvert.
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Besançon (France). Mandataire :
A. Mathey-Doret, La Chaux-de-Fonds.
N° 20237. 11 décembre 1911, 7 h. p. —Ouvert.—
1 modèle. — Mouvement de montre avec couvercle. — A. Boichat-Jeanrenaud
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Fleurier (Suisse). Mandataire : A. MatheyDoret, La Cliaux-de-Fonds.
Prolongations.
N° 8310. 29 novembre 1901, 7 l/i h. p. — ( I I P
période 1911-1916). — 7 modèles (sur 9). —
Mouvements de montres. — Charles
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& Go, Le Landeron (Suisse). Mandataire : A.
Mathey-Doret, La Chaux de-Fonds ; enregistrement du 5 décembre 1911.
N" 13732. 19 novembre 1906, 11 h. a. — (II e
période 1911-1916). — 1 modèle. — Montrerégulateur. — Friedrich'-Mauthe
G. m. b.
H. Filiale Zurich, Zurich (Suisse) ; enregistrement du 4 décembre 1911.
N° 13782. 4 décembre 1906, 8 h. p. — ( I P période
1911-1916). — 1 dessin. —Emballages et articles de réclame. — Société anonyme
Louis
Brandt & frère, Oméga Watch Go, Bienne
(Suisse). Mandataires: Herren et Guerchet,
Genève; enregistrement du 7 décembre 1911.
Itadtatton».
Echange des mandats télégraphiques
avec les Etats-Unis d'Amérique
et le
er
C a n a d a . — A partir du 1 janvier 1912, l'échange de mandats télégraphiques est admis
entre la Suisse, d'une part, et les Etats-Unis
d'Amérique et le Canada, d'autre part. Le montant à payer doit être indiqué en monnaie de
dollars; le montant maximum d'un mandat télégraphique a été fixé à 200 dollars. L'échange est
opéré, du côté suisse, par la poste et, du côté de
l'Amérique du Nord, par les soins de la Société
allemande des télégraphes de
l'Atlantique
(Deulsch-Atlantische
Telegraphengesellschafi),
à Cologne, laquelle fait appel à la coopération
de sociétés américaines des télégraphes ; les administrations des postes des Etats-Unis d'Amérique et du Canada ne s'occupent pas du tout de
l'exécution de ce service.
L'expéditeur d'un mandat télégraphique à destination des Etats-Unis d'Amérique ou du Canada
doit payer le droit prévu pour les mandats de
poste ordinaires, ainsi que la taxe du télégramme.
La transmission est effectuée par l'intermédiaire de bureaux d'échange ; fonctionnent
comme tels du côté suisse : le bureau des télégraphes de Bâle, ainsi que le bureau du transit
des mandats en celte ville ; du côté de l'Amérique
du Nord : l'Agence de la Société allemande des
télégraphes de l'Atlantique à New-York.
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Cet intéressant opuscule ne comprend pas
moins de 155 pages et contient un texte des plus
variés, entre autre une étude sur les échappements des montres et des horloges, le tableau
des principales marques de montres avec les
adresses des fabricants et concessionnaires pour
la Suisse, France et Belgique, et beaucoup d'autres renseignements nécessaires, qui rendent cet
almanach très utile.
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N° 13578. 6 octobre 1906. — 14 modèles. —
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N° 13587. 10 octobre 1906. — 3 modèles. —
Ponts de barillet et pont de grand'moyenne
pour montres.
N° 13591. 11 octobre 1906. — 2 modèles. —
Boîtes de montres décorées.
N° 13600. 13 octobre 1906. — 1 modèle. — Boite
de montre décorée.
XI -f
Nouvelles diverses
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E x p o r t a t i o n s a u x E t a t s - U n i s . — D'après
la statistique établie par le consulat américain,
les exportations aux Etats-Unis et aux Philippines ont été, en 1911, de 3.870.000 fr. inférieures
au chiffre de l'année précédente, qui s'élevait à
83.381.530 fr. Cette moins-value est causée par
la diminution des exportations de la broderie.
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Nouveau mode de paiement des impôts o
Bibliographie
3
e n F r a n c e . — Le ministre des finances vient
de réaliser une mesure mettant un nouveau mode
de libération à la disposition des contribuables.
A partir du 1 er janvier 1912, les clients de la
Banque de France et des établissements de crédit
pourront s'acquitter de leurs impôts directs par
un simple ordre de virement sur leur compte de
dépôt.
Il leur suffira de transmettre à leur banquier
— avec cet ordre donné dans la forme habituelle
— l'avertissement délivré, au moment de la publication du rôle par l'administration. S'ils préfèrent ne pas se dessaisir de cet avertissement,
ils pourront en recopier les indications sur une
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