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Finances publiques Année académique 2015-2016 Benoît Bayenet Email : [email protected] Site : http://www.bayenet.be 1 Finances publiques Chapitre II : Les finances de l’Etat fédéral B. Les dépenses publiques Plan 1. Le budget général des dépenses de l’Etat fédéral ou budget des dépenses de l’Administration générale (principe, organisation, etc.) 2. Economie des finances publiques 1. Evolution des internationales; finances publiques et comparaisons 2. Théories expliquant l’évolution des dépenses publiques. Finances publiques 2 1 Chapitre II : Les dépenses publiques 1. Le budget général des dépenses (depuis 1990) un seul budget général des dépenses reprenant toutes les dépenses budgétaires de l’Etat; une fois voté par la Chambre des représentants, le budget général des dépenses prend la forme d’une loi; la loi budgétaire se compose de deux parties : le dispositif de la loi = texte qui autorise le gouvernement à procéder aux dépenses. Il comprend l’ensemble des dispositions nécessaires au fonctionnement de l’administration les tableaux budgétaires qui présentent de manière détaillée les dépenses prévues/les crédits octroyés Finances publiques 3 Chapitre II : Les dépenses publiques Objectifs complémentaires du budget général des dépenses : fixer les conditions liées à certaines dépenses donner une base légale aux subsides facultatifs (pas la loi) autoriser des dérogations aux dispositions générales (par des cavaliers budgétaires) soumettre au vote du Parlement le budget d’autres services contenir les tableaux des fonds d’attribution et de restitution Budget général des dépenses = estimation et autorisation détaillée par programme de toutes les dépenses que le gouvernement souhaite effectuer au cours de l’année budgétaire Contrairement au budget des Voies et Moyens, le projet de budget général des dépenses n’est pas examiné exclusivement en Commission des Finances et du budget autres commissions : rapport à la Commission des Finances et du Budget sur les articles de la loi et les programmes qui les concernent. Exemple : la Commission de la Justice émet un avis sur tous les articles de la loi et les programmes de la section 12 SPF Justice. Finances publiques 4 2 Finances publiques 5 6 3 Les finances de l’Etat fédéral Exposé général du budget Budget des voies et moyens Budget général des dépenses Budget sans programme Budgets départementaux Fonds de restitution et d’attribution Budgets des Entreprises d’Etat Services administratifs à comptabilité autonome Organismes administratifs publics 6 tableaux budgétaires ou tableaux de crédits Finances publiques 7 Chapitre II : Les dépenses publiques 6 tableaux annexés à la loi : a. b. c. d. les dotations ou le budget sans programme (tableau 1); les budgets départementaux (tableau 2); le Fonds de restitution et d’attribution (tableau 3); les services de l’Etat à gestion séparée ou services administratifs à comptabilité autonome (tableau 4); e. les entreprises d’Etat (tableau 5); f. les organismes administratifs publics (tableau 6). Les budgets départementaux sont classés en trois cellules : Ø Cellule d’autorité : services fédéraux dont l’activité est purement administrative Ø Cellule sociale : SPFs Affaires sociales et santé publique, pensions, emploi Ø Cellule économie : SPFs dont l’action contribue à l’activité économique (transports, politique scientifique, PME, etc.) total = dépenses primaires de l’Etat + charges d’intérêts = dépenses totales Finances publiques 8 4 Chapitre II : Les dépenses publiques Finances publiques 9 Chapitre II : Les dépenses publiques Crédits de liquidation : hors amortissement de la dette et hors crédit pour le financement de l’UE, le total des dépenses courantes et de capital = 64 milliards Si on ajoute les amortissements et remboursement de la dette et achats de titres à des fins de détention alors les dépenses de l’Etat = 104 milliards Finances publiques 10 5 Chapitre II : Les dépenses publiques Crédits d’engagement : le total des dépenses primaires = 49 milliards 11 Chapitre II : Les dépenses publiques a. Le budget sans programme (budget initial 2015) dotations accordées par l’Etat • • • • à la famille royale; aux assemblées nationales législatives : Sénat, Chambre, partis politiques, etc.; aux institutions émanant des assemblées législatives fédérales (Cour d’arbitrage, Cour des comptes, Conseil supérieur de la justice, Collège des médiateurs fédéraux, le Comité permanent de contrôle des services de police, le Comité permanent de contrôle des services de renseignements, etc.; aux Communautés : 1. Communauté germanophone 2. Commission communautaire commune; Finances publiques 12 6 Chapitre II : Les dépenses publiques Spécificité = un seul article budgétaire par institution (crédits ordinaires limitatifs) sauf pour la liste civile Ces crédits ne sont pas répartis en allocations de base sauf pour la liste civile les articles figurant dans le Tableau 1 au budget général des dépenses comportent une série nettement plus courte de chiffres Exemple Section 01 01 01 01 Division 30 31 32 33 = liste civile, dotations et activités de la famille royale = dotations à la famille royale = dotation à la Chambre = dotation Cour des comptes Finances publiques 13 Chapitre II : Les dépenses publiques Remarques La liste civile est fixée par la loi pour la durée du règne (art. 89 de la Constitution) Des dotations sont aussi prévues pour les membres de la famille royale La Chambre et le Sénat établissent de manière autonome leur propre budget (art. 174 de la Constitution et dispositions de leur propre règlement). Ces budgets ne sont pas communiqués au Ministre du Budget. Ils sont inscrits sous la forme d’un montant global (dotation) dans le Tableau 1 du budget général des dépenses. Finances publiques 14 7 section division article 15 Chapitre II : Les dépenses publiques uniquement Communauté germanophone et COCOM mais disparaît avec 6ème réforme de l’Etat autres Communautés et Régions : fonds de restitution et dotations 16 8 Chapitre II : Les dépenses publiques b. Les budgets départementaux (Tableau 2). = Administration générale = ensemble des services sans autonomie particulière = départements ministériels soumis à l’autorité du ministre dont ils dépendent Détail des crédits budgétaires des différents SPFs : Service du premier ministre, Justice, Intérieur, Affaires étrangères, etc. Les montants par programme sont limitatifs. Si les crédits sont insuffisants le G doit obtenir l’autorisation de la Chambre pour pouvoir affecter des crédits supplémentaires au programme concerné = feuilleton budgétaire Finances publiques 17 Source : Budget des dépenses de l’Etat fédéral (budget initial 2015) 18 9 19 Source : Budget des dépenses de l’Etat fédéral (budget initial 2015) Les amortissements de la dette doivent être séparés des opérations de recettes et de dépenses pour permettre de déterminer le solde net à financer Source : Budget des dépenses de l’Etat fédéral (budget initial 2015) repris dans les opérations de trésorerie 20 10 Chapitre II : Les dépenses publiques Budget atypique : dette publique (SPF Finances dette publique) Divisions organiques 40 à 44 de la section 51 SPF Finances = transferts à l’intérieur du secteur public destinés à couvrir des charges d’intérêt et de remboursements contractées au nom de l’Etat Source : Budget des dépenses de l’Etat fédéral (budget initial 2015) Finances publiques 21 Chapitre II : Les dépenses publiques Division organique 45 = les charges relatives à la conclusion et au remboursement d’emprunts Source : Budget des dépenses de l’Etat fédéral (budget initial 2015) Finances publiques 22 11 Chapitre II : Les dépenses publiques Source : Budget des dépenses de l’Etat fédéral (budget initial 2015) Finances publiques 23 Chapitre II : Les dépenses publiques Source : Budget des dépenses de l’Etat fédéral (budget initial 2015) Finances publiques 24 12 Chapitre II : Les dépenses publiques Financement de l’Union européenne (ressources principales) Ø droits de douane perçus sur les importations en provenance de pays non membres de l’UE et des cotisations « sucre ». 25 % des montants sont retenus par les Etats en tant que frais de perception. Ø taxe sur la valeur ajoutée (TVA): taux uniforme de 0,3 % appliquée (à quelques exceptions près) à l’assiette harmonisée de la TVA des États membres. Ø ressource propre RNB : chaque État membre transfère un certain pourcentage de ses revenus (exprimés en RNB) au budget de l’UE (soit 0,7554 % en 2012). Finances publiques 25 Chapitre II : Les dépenses publiques Cadre financier pluriannuel 2014-2020 et budget 2014 de l’UE, Synthèse, Union européenne, 2014 Finances publiques 26 13 Source : Budget des dépenses de l’Etat fédéral (budget initial 2015) Chapitre II : Les dépenses publiques Source : Budget des dépenses de l’Etat fédéral (budget initial 2015) Finances publiques 28 14 Chapitre II : Les dépenses publiques b. Les fonds de restitution et d’attribution (tableau 3). . Le budget des voies et moyens n’enregistrent que des recettes nettes Les Fonds de restitution et d’attribution enregistrent : les sommes indûment perçues en matière d’impôts directs et indirects; les parts de recettes de l’impôt des personnes physiques et de la TVA attribuées aux Communautés et aux Régions; les parts des recettes de TVA, de la cotisation spéciale etc. attribuées à la sécurité sociale; l’attribution des droits d’inscription au Selor, etc. Les fonds d’attribution et de restitution n’ont pas d’impact sur le solde de financement Finances publiques 29 Finances publiques 30 15 Chapitre II : Les dépenses publiques Dotation ???? Source : Budget des dépenses de l’Etat fédéral (budget initial 2015) Finances publiques 31 Chapitre II : Les dépenses publiques Source : Budget des dépenses de l’Etat fédéral (budget initial 2015) 32 16 Chapitre II : Les dépenses publiques Les différentes catégories de services de l’Etat fédéral (art. 2 loi du 22 mai 2003) La loi identifie 4 catégories : f (degré d’autonomie juridique et comptable) Tous les services relevant de l’Etat fédéral doivent appartenir à une de ces catégories : 1. Administration générale : ensemble des services sans autonomie particulière soumis à l’autorité de leur ministre = SPF fédéraux mais certaine autonomie comptable et de gestion 2. Services administratifs à comptabilité autonome ou SACA (anciens services à gestion séparée) = autonomie comptable et budgétaire mais pas de personnalité juridique distincte de celle de l’Etat. Ils peuvent disposer d’une certaine autonomie de gestion mais dépendent du ministre dont ils relèvent. 3. Organismes administratifs publics : personnalité juridique distincte. Leur activité relève par nature de l’administration publique fédérale. Ne comprennent pas les services publics chargés d’une activité commerciale (au sens du SEC) ni les organismes de Sécurité sociale 4. Les Entreprises d’Etat : activités commerciales, industrielles et financières. Autonomie mais pas de personnalité juridique 33 Chapitre II : Les dépenses publiques Les services de l’Etat à gestion séparée = services administratifs à comptabilité autonome services gérés séparément mais ne revêtant pas de personnalité juridique distincte de celle de l’Etat La gestion est, en vertu d’une loi particulière, séparée de la gestion des services d’administration générale il s’agit de composantes pures de l’administration centrale dont la gestion et la responsabilité hiérarchique sont totalement intégrées au département dont elles dépendent Ces services doivent publier un budget et des comptes. Les budgets sont approuvés par la Chambre Exemples : les réfectoires des ministères; les exploitations agricoles dépendant du ministère de la Justice, le Selor, les services fédéraux des affaires scientifiques, techniques et culturelles (bibliothèque royale, archives générales du royaume, observatoire royal de Belgique, etc.), Institut de criminologie, etc. Finances publiques 34 17 Chapitre II : Les dépenses publiques Les entreprises d’Etat régime réservé aux services de l’Etat à caractère industriel, financier ou commercial désignés par une loi particulière; services pourvus d’une autonomie technique importante tout en demeurant placés sous l’autorité hiérarchique du ministre; leur gestion et leur comptabilité sont séparées de celles des services de l’administration générale; doivent établir un budget et un compte mais assouplissement des règles budgétaires applicables à l’administration générale le budget doit être approuvé par la Chambre La seule entreprise d’Etat dépendant du pouvoir fédéral est la Monnaie royale. Il s’agit d’une entreprise d’Etat depuis le 1er janvier 1997. Finances publiques 35 Chapitre II : Les dépenses publiques Les organismes administratifs publics (organismes d’intérêt publics) de catégorie A leurs budgets doivent être approuvés par la Chambre général des dépenses . Les organismes d’intérêts publics = sont joints au budget personnes de droit public par ou en vertu d’une loi. créées Loi du 16 mars 1954 relative au contrôle de certains organismes d’intérêt public : répartition en 4 catégories : A, B, C, D. deux sous-catégories : organismes à gestion ministérielle (A) et organismes à gestion autonome (B, C, D) règles distinctes pour les budgets et les comptes en fonction de la catégorie Finances publiques 36 18 Chapitre II : Les dépenses publiques Organismes d’intérêt public de catégorie A administrations personnalisées ou régies; définition : organismes juridiquement distincts de l’Etat mais soumis au pouvoir hiérarchique d’un ministre qui exerce les pouvoirs de gestion; le budget est établi par le Ministre et transmis à la Chambre qui l’approuve en même temps que le budget du département procédure budgétaire semblable que celle de l’administration générale et les services à comptabilité autonome exemples : Régie des bâtiments; Agence fédérale d’accueil des demandeurs d’asile ; Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire; Bureau fédéral du Plan Finances publiques 37 Chapitre II : Les dépenses publiques Organismes d’intérêt public de catégorie B organismes jouissant d’une autonomie technique du point de vue administratif et financier et d’une autonomie organique en matière de décision et de gestion; sont soumis à la tutelle du ministre dont ils dépendent; autonomie exercée par un Conseil d’administration. Le ministre est représenté par un ou plusieurs commissaires du gouvernement; le budget est élaboré par les organes de gestion et approuvé par le Ministre de tutelle. Le budget est communiqué à la Chambre mais elle ne l’approuve pas; Le contrôle financier est assuré par le ou les commissaires du gouvernement Exemples : Institut national des invalides de guerre, anciens combattants et victimes de guerre; Bureau d’intervention et de restitution belge; Orchestre national de Belgique; Théâtre royal de la Monnaie; Institut belge de normalisation, Palais des Beaux-Arts; etc. Finances publiques 38 19 Chapitre II : Les dépenses publiques Organismes d’intérêt public de catégorie C organismes exerçant une activité financière; disposent d’une large autonomie fixation du statut de leur personnel; notamment en matière de le budget est élaboré par les organes de gestion et approuvé par le Ministre de tutelle. Le budget est communiqué à la Chambre mais elle ne l’approuve pas Exemples : Office national du Ducroire; Office de contrôle des assurances, Office de contrôle des mutualités; (Loterie nationale). Finances publiques 39 Chapitre II : Les dépenses publiques Organismes d’intérêt public de catégorie D organismes exerçant leurs activités dans le domaine de la sécurité sociale; autonomie plus limitée que celle des organismes repris dans la catégorie C; soumis aux dispositions de la loi du 25 avril 1969 sur la gestion paritaire des organismes de sécurité sociale compte tenu de leur nature particulière, ces organismes ont été regroupés dans une catégorie particulière : Institutions publiques de Sécurité sociale (AR du 3 avril 1997) Objectif : accorder à ces organismes une plus grande capacité de décision et davantage de responsabilités en délimitant de manière précise les attributions d’exécution par rapport à celles de la tutelle Comment ? le contrat d’Administration Finances publiques 40 20 Chapitre II : Les dépenses publiques Contrat d’administration : s’applique aux organismes de l’ancienne catégorie D + autres organismes œuvrant dans le champ de la Sécurité sociale : 1. négocié par l’organe de gestion assisté par le responsable de la gestion journalière avec le Ministre de tutelle et le Ministre du Budget; 2. durée de 3 à 5 ans Exemples : Office de sécurité sociale d’outre-mer, Fonds des accidents du travail, Fonds des maladies professionnelles, Caisse de secours et de prévoyance en faveur des marins, Office national de l’emploi, Office national des vacances annuelles, Office national d’allocations familiales pour travailleurs salariés, Office national de sécurité sociale, etc. Finances publiques 41 Chapitre II : Les dépenses publiques En dehors de ces 4 catégories, il existe d’autres organismes : Le Conseil central de l’économie; le Conseil national du travail; le Conseil supérieur des classes moyennes; le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme les entreprises publiques autonomes et des institutions publiques de crédit. Finances publiques 42 21 Chapitre II : Les dépenses publiques Entreprises d’Etat ≠ entreprises publiques autonomes Années 80 : mutation fondamentale du concept de service public Réflexions européennes : distinction entre les services publics purs (non marchands) et les services publics marchands Lois du service public : égalité des usagers, continuité du service et mutabilité en fonction des objectifs poursuivis, des modalités de subventionnement peuvent s’appliquer Accès à la prestation de services doit pouvoir être ouvert à tout concurrent intéressé et les prix doivent refléter la réalité économique Finances publiques 43 Chapitre II : Les dépenses publiques Cette distinction impliquait un nouveau dispositif Loi du 21 mars 1991 portant réforme de certaines entreprises publiques économiques Initialement pour régler la situation de : Ø Ø Ø Ø Ø la Poste (parastatal A) Belgacom (parastatal A) Régie des voies aériennes (parastatal A) SNCB (parastatal B) + autres Loi du 21 mars 1991: Belgacom, SNCB holding, Infrabel, SNCB, Fonds d’infrastructure ferroviaire (FIF), Poste, Belgocontrol + BIAC devenue société anonyme de droit privé en 2004 Finances publiques 44 22 Chapitre II : Les dépenses publiques tout organisme d’intérêt public travaillant dans un secteur industriel ou commercial peut obtenir une autonomie de gestion après avoir conclu un « contrat de gestion » avec les pouvoirs publics; réglemente les missions de services publics fournies par l’entreprise. Les activités non incluses dans ce contrat sont ouvertes à la concurrence (activités libres) Le contrat de gestion est signé par le Ministre de tutelle et les organes de gestion et approuvé par un AR délibéré en Conseil des Ministres. Il détaille les obligations de services publics, niveau de prestation, la méthode de tarification, modalités de financement, etc. Finances publiques 45 Chapitre II : Les dépenses publiques produisent des services qui sont mis à la citoyen moyennant un prix qui ne reflète d’opportunité de la production de ce service d’une subvention par l’Etat destinée à couvrir : disposition du pas le coût versement soit le manque à gagner; soit le coût supplémentaire. les finances de ces services publics ne sont pas réputées appartenir aux finances de l’Etat fédéral; 2 organismes sont classés dans cette catégorie : la SNCB (ex-parastatal de catégorie B); la Poste (ex-parastatal de catégorie A). Finances publiques 46 23 Chapitre II : Les dépenses publiques Belgacom (ex-parastatal de catégorie A) est passée du statut d’entreprise publique autonome à celui de société anonyme de droit public le 27 décembre 1994 pour permettre l’entrée d’actionnaires privés dans son capital; . Par Arrêté royal du 17 mars 2000, La Poste est passée du statut d'entreprise publique autonome à celui de SA de droit public. La Loterie Nationale n'est plus une institution parastatale depuis le 16 juillet 2002 mais une SA de droit public Il existe des organismes d’intérêt public relevant des Communautés et Régions Finances publiques 47 Chapitre II : Les dépenses publiques . Le solde net à financer de l’Etat = calcul hors recettes et dépenses des entreprises d’Etat, des services de l’Etat à gestion séparée et des organismes d’intérêt public. Pourquoi ? 1. les budgets de ces organismes sont présentés en équilibre; 2. les dotations que l’Etat leur verse sont reprises, en dépenses, dans les budgets départementaux. Finances publiques 48 24 Chapitre II : Les dépenses publiques Les budgets départementaux Budget départemental = les grandes composantes de l’organisation des départements ministériels = centre de gestion important (ex direction générale) divisions organiques Code 01 à 99 programmes 0à9 Un programme = ensemble d’activités qui au sein de chaque division organique contribuent à la réalisation d’un objectif donné et qui nécessitent la mise en œuvre de moyens budgétaires Finances publiques 49 Chapitre II : Les dépenses publiques programmes 0à9 1à9 Code 0 un programme de subsistance regroupant tous les frais de personnel, de fonctionnement et d’équipement relatifs à la division organique concernée un/des programmes d’activités regroupant toutes les dépenses qui peuvent être spécifiquement liées aux activités d’une division et visant à réaliser certains de ses objectifs politiques, à l’exception des frais généraux une activité = activité ou opération à laquelle des moyens budgétaires ont été affectés et qui séparée ou regroupée contribue à la réalisation de l’objectif du programme d’activité (code 1 à 9) Finances publiques 50 25 Chapitre II : Les dépenses publiques Budget général des dépenses Budgets des départements ou sections et budget sans programme AB Allocation de base ; Programme 1; … … Divisions organiques Programme n; DO PA Finances publiques 51 Chapitre II : Les dépenses publiques Programme de subsistance : destiné à couvrir les frais de fonctionnement de l’administration et des cellules stratégiques. Ils sont faciles à reconnaître : code (5ème chiffre = 0) Programmes d’activités : tous les autres programmes 0) code (5ème chiffre ≠ Tous les crédits relatifs aux programmes doivent être ventilés en allocations de base conformément à la classification économique, sauf les crédits prévus pour les dotations. Les allocations de base déterminent les outils utilisés en vue de la réalisation des programmes Finances publiques 52 26 Chapitre II : Les dépenses publiques l’allocation de base = la plus détaillée des unités budgétaires afférentes à un programme et dont le libellé définit la catégorie précise de dépenses. Les 4 premiers chiffres de l’allocation de base correspondent à la classification économique et les deux derniers sont un numéro d’ordre visant à classer les allocations de base au sein des programmes et/ou activités les quatre premiers chiffres de l’allocation de base = nature économique des opérations à charge du crédit prévu et permettent le regroupement des dépenses publiques ou regroupement économique Finances publiques 53 Les finances de l’Etat fédéral Remarque Depuis 1996, les allocations de base Ø figurent dans les tableaux budgétaires à titre informatif Ø ne représentent plus une contrainte budgétaire légale mais une limite administrative à l’utilisation des crédits fixée par le gouvernement = discipline interne que le gouvernement s’impose et à laquelle il peut déroger en modifiant la répartition des allocations de base Art. 52 de la loi du 22 mars 2003 : Ø augmentation de la marge de manœuvre du gouvernement Ø les nouvelles ventilations ne peuvent modifier les crédits budgétaires par programme : appliquées seulement pour les crédits d’engagement Ø crédits de liquidation : ventilation n’est limitée que par les crédits de la section du budget Le principe de spécialité s'applique par programme Finances publiques 54 27 Les finances de l’Etat fédéral Rappel : La classification économique (objet de la dépense) Le premier chiffre indique la nature économique de l’opération : • opérations courantes (1 à 4); • opérations en capital (5 à 8); • dette publique (9) • opérations non ventilées (0) Source : Exposé général du budget de l’Etat fédéral (budget initial 2015) 55 Les finances de l’Etat fédéral Finances publiques 56 28 Chapitre II : Les dépenses publiques Structure du budget général des dépenses Département Division organique Programme Activité N°Alloc. Base ou section Structure XX XX X X XX.XX Exemple 12 SFP Justice 51 0 direction générale établissements pénitentiaires programme de subsistance Finances publiques 1 dépenses de personnel 11.00 rémunération et allocation … 57 section programme division Allocation de base 58 29 Chapitre II : Les dépenses publiques Type de crédits utilisés SC Crédits d’engagement ordinaires limitatifs (lim) crédits d'engagement = montant à concurrence desquels des sommes peuvent être engagées du chef d'obligations nées ou contractées au cours de l'année budgétaire et, pour les obligations récurrentes dont les effets s'étendent sur plusieurs années, à concurrence des sommes exigibles pendant l'année budgétaire. Obligations récurrentes = obligations (traitements, pensions, abonnements ou loyers) dont les effets s'étendent sur plusieurs années et dont l'imputation sur l'année de leur naissance représenterait une charge sans lien économique avec celle-ci. Crédits de liquidation ordinaires (lim) crédits de liquidation = montant à concurrence desquels des sommes peuvent être liquidées au cours de l'année budgétaire du chef des droits constatés découlant des obligations préalablement engagées. Finances publiques 59 Chapitre II : Les dépenses publiques Crédits d’engagement et de liquidation variables (FON) = crédits des fonds budgétaires organiques qui varient en fonction des recettes affectées perçues sur les postes correspondants du budget des voies et moyens. Eventuellement, le solde disponible de l'année précédente est pris en compte. Contrairement aux crédits ordinaires limitatifs, le montant des crédits variables n’est pas un montant maximum fixe mais une simple estimation. Finances publiques 60 30 Chapitre II : Les dépenses publiques Crédits d’engagement et de liquidation variables (FON) Finances publiques 61 Chapitre II : Les dépenses publiques Types de crédits spécifiques Crédits supplémentaires de l’année en cours = crédits votés par la Chambre au cours de l'année budgétaire afin d'ajuster (augmenter) les crédits d'engagement et de liquidation prévus initialement. Crédits complémentaires = crédits supplémentaires octroyés par la loi visant à approuver le compte général de l'administration générale (loi de comptes) afin de régulariser a posteriori des dépassements de crédits constatés Finances publiques 62 31 Chapitre II : Les dépenses publiques Crédits provisionnels = crédits inscrits chaque année au budget (le plus souvent auprès du SPF Budget et Contrôle de la gestion) afin de couvrir des dépenses supplémentaires prévisibles mais dont le montant précis dépend d'évolutions incertaines et dont la ventilation exacte entre les divers départements ne peut pas être effectuée lors de l’élaboration du budget. Exemple : augmentation de l'indice des prix et la programmation sociale. Cavalier budgétaire : ces crédits peuvent être répartis, au cours de l'année et selon les besoins, entre les programmes et départements concernés, par arrêté royal et moyennant l'accord du Ministre du Budget. Cavalier budgétaire = disposition dans le projet de loi d’un budget permettant au législateur d’accorder des dérogations aux lois sur le budget et la comptabilité de l’Etat pour la durée de l’année budgétaire. Les crédits provisionnels sont contraires au principe de spécialité et ont été critiqués par la Cour des comptes lorsqu'ils prenaient une taille trop importante dans le budget fédéral (+ de 300 millions dans la provision interdépartementale); Finances publiques 63 Chapitre II : Les dépenses publiques Finances publiques 64 32 Chapitre II : Les dépenses publiques Catégories de dépenses : CRIP C : dépenses affectées au service financier de dépenses préfinancées R : dépenses totalement prises en considération pour la recherche et les services publics scientifiques I : dépenses totalement prises en considération en tant qu’investissement public P : transfert à un parastatal Finances publiques 65 Chapitre II : Les dépenses publiques Code genre 0 : information communiquée non 1 : dépenses sans dimension de genre 2 : dépenses relatives aux actions visant l’égalité hommes/femmes 3 : dépenses qui présentent une dimension de genre Finances publiques 66 33 Chapitre II : Les dépenses publiques 2. Les dépenses publiques belges dépenses publiques en % du PIB = poids de l’Etat = taille du gouvernement confusion des gouvernement; termes Etat ou pouvoirs publics et les finances de l’Etat fédéral ne correspondent que partiellement aux finances publiques belges (administrations publiques) : les finances publiques fédérales sont assumées par les ministères de l’Etat fédéral et par des organismes publics dotés d’une certaine autonomie (exemple : la plupart des régimes de la sécurité sociale sont administrés par des organismes décentralisés ou parastataux); Finances publiques 67 Chapitre II : Les dépenses publiques suite aux transferts de compétences aux Communautés et Régions, une part importante des dépenses ne sont plus comptabilisées dans le budget des dépenses de l’Etat fédéral; les pouvoirs locaux, dans le cadre de leurs compétences, réalisent également des dépenses publiques. La BNB fournit annuellement des informations complètes sur les dépenses, recettes et besoins de financement de l’ensemble des administrations publiques : méthodologie du Système européen des comptes nationaux et régionaux (SEC 95 et 2010). Belgstat : http://www.nbb.be/belgostat/DataAccesLinker?Lang=F&Code=Natrek Finances publiques 68 34 Chapitre II : Les dépenses publiques Niveaux de pouvoir et finances publiques Pouvoir fédéral Communautés Pouvoirs locaux Sécurité sociale et Régions Adm. publiques X X Pouvoir central X X Pouvoir fédéral X Ctés et Régions X X Pouvoirs locaux X Sécurité sociale . X X La somme des différents tableaux ¹ total des administrations publiques sinon double comptage Finances publiques 69 Les finances de l’ensemble des administrations publiques en millions € (BNB, 2013) Recettes Recettes fiscales et parafiscales Impôts directs ménages sociétés autres secteurs Impôts indirects Cotisations sociales effectives Impôts en capital Cotisations sociales imputées Intérêts reçus Autres revenus de la propriété Transferts courants en provenance des autres secteurs Ventes courantes de biens et services produits Transferts en capital en provenance des autres secteurs Dépenses Dépenses courantes à l'exclusion des charges d'intérêts Rémunérations des salariés Consommation intermédiaire et impôts payés Subventions aux entreprises Prestations sociales 35% en espèces 46% en nature fournies par des producteurs marchands Transferts courants aux ménages et aux ISBLSM Transferts courants aux entreprises Transferts courants du reste du monde 8% Charges d'intérêts Dépenses en capital Formation brute de capital fixe 10% Autres acquisitions nettes d'actifs non financiers Transferts en capital aux autres secteurs Epargne brute Capacité (+) ou besoin (-) de financement Solde primaire 1970 12 733 11 096 3 352 2 625 718 9 4 427 3 199 117 405 213 168 377 454 20 13 413 10 411 3 081 1 096 725 4 728 3 708 1 021 224 157 401 1 135 1 866 1 377 242 247 1 049 - 680 455 1975 25 793 23 048 8 972 7 350 1 604 18 6 829 7 069 178 873 400 307 371 785 10 28 904 23 339 7 002 2 243 1 485 11 506 8 959 2 547 391 280 434 2 373 3 192 2 555 276 362 - 107 -3 112 - 739 1980 1985 1990 1995 2000 2001 41 278 60 405 76 069 98 057 122 615 126 608 36 583 54 333 68 895 88 960 111 516 114 531 15 109 22 030 25 587 33 738 42 918 44 716 13 342 19 219 21 972 28 334 34 118 35 904 1 752 2 785 3 582 5 299 8 524 8 585 14 27 33 105 276 227 10 296 14 335 19 323 24 634 32 372 32 116 10 869 17 641 23 482 29 827 35 049 36 510 309 326 504 761 1 176 1 189 1 497 2 241 2 858 4 087 4 886 5 098 584 999 1 058 785 789 1 020 729 604 1 059 1 223 1 679 1 608 630 649 373 618 779 894 1 230 1 552 1 804 2 292 2 861 3 238 26 28 23 92 105 220 49 672 72 896 87 245 106 823 122 417 125 640 38 766 54 196 63 662 82 507 97 911 102 799 11 747 15 477 18 235 24 109 28 249 29 477 3 555 4 738 4 741 5 582 7 630 8 171 2 458 2 947 2 711 3 038 3 722 4 001 40% 40% 19 505 28 648 35 278 45 718 53 340 56 081 15 265 22 284 26 447 33 517 37 839 39 365 4 240 6 363 8 832 12 201 15 501 16 716 706 1 315 1 458 2 387 2 514 2 602 457 632 786 780 615 615 33712% 439 454 892 1 842 1 853 18% 5 799 13 510 19 496 18 706 16 813 16 780 5 108 5 190 4 087 5 609 7 692 6 062 4 117 3 620 2 703 3 557 4 433 3 907 296 138 - 20 - 216 -7 - 434 695 1 432 1 404 2 268 3 266 2 589 -3 621 -7 654 -7 615 -4 010 6 610 5 621 -8 394 -12 490 -11 175 -8 766 199 968 -2 595 1 020 8 321 9 941 17 012 17 747 44% 51% 13% 3% 70 35 2013 Recettes Recettes fiscales et parafiscales Impôts directs 2012 2011 2010 2009 2008 2005 203613,7 196780,6 187400,9 176851,9 166946,2 171670,6 150202,9 177006,3 171176,3 163394,9 154856 146835,9 151772,2 133500,8 66033,4 62413,6 59706,7 55523 52047 57118,3 50676,2 53324 50278,3 48592,6 45802,7 43491,6 45096,5 40424,7 12601,9 12007,1 10978,9 9554,9 8381,3 11878,4 10043,3 107,5 128,2 135,2 165,4 174,1 143,4 208,2 Impôts indirects 51011,7 50742 48289,7 46623,1 43558,9 44281,3 39985,8 Cotisations sociales effectives 55988,2 54702,7 52626,8 50113,6 48995,3 48002,5 40966 3973 3318 2771,7 2596,3 2234,7 2370,1 1872,8 9672,1 9142,9 8731,2 8199,2 7937,2 7548,2 6276 876,8 909,6 925,8 866,3 921,1 1149,1 645 3473,8 3198,2 3101,8 2427 1745,9 1958 1493,4 3122,6 3220,6 2821 2633,9 2146,7 1752,8 1482,5 Ventes courantes de biens et services produits 8908,3 8599,5 8152,5 7657,5 7171,9 7327,1 6379,4 Transferts en capital en provenance des autres secteurs 553,8 533,5 273,7 212 187,5 163,2 425,8 Ménages Sociétés Autres secteurs Impôts en capital Cotisations sociales imputées Intérêts reçus Autres revenus de la propriété Transferts courants en provenance des autres secteurs http://www.nbb.be/belgostat/PublicatieSelectieLinker?LinkID=188000044|910000082&Lang=F 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2005 Dépenses 215078,2 212702,8 202282,4 191394,9 186054,7 175529,7 158315,8 Dépenses courantes à l'exclusion des charges d'intérêts Rémunérations des salariés 186575,1 180934,2 173666,9 49309,4 47742,8 45956,1 Consommation intermédiaire et impôts payés Subventions aux entreprises Prestations sociales En espèces En nature fournies par des producteurs marchands Transferts courants aux ménages et aux ISBLSM Transferts courants aux entreprises Transferts courants au reste du monde Charges d'intérêts Dépenses en capital Formation brute de capital fixe Autres acquisitions nettes d'actifs non financiers Transferts en capital aux autres secteurs Epargne brute Capacité (+) ou besoin (-) de financement Solde primaire 165745 160039,6 150449,3 128591,2 44174 43027,4 41396,4 35853,2 15659,8 11616,7 99420,4 68024,8 15499,8 11461 96054,5 65079,5 14853,6 11517,3 91498,1 61901,3 14268,5 10471,4 87330,5 59422,2 14045,6 8757,7 84978,3 57860,7 13398,1 8478,2 79188,7 53827,6 11904,4 5677,1 67835,3 46505,9 31395,6 30975 29596,8 27908,3 27117,6 25361,1 21329,4 5200,5 235,6 5132,7 12510,5 15992,6 8589,6 5238 227 4711,1 13256,6 18512 9056,8 5126,1 215,1 4500,6 12868,8 15746,7 8607,8 4832,2 212,7 4455,7 12523,3 13126,6 8056,7 4625,9 262,7 4342 12676,1 13339 7593,8 3904,3 247,1 3836,5 13432,9 11647,5 7253,4 3050,9 749,4 3520,9 13049,3 16675,3 6534,6 34,9 360,6 5035 5384,6 -4224,7 -8191,7 -14543 -19108,5 -2019,7 -6432,4 162,7 4231,4 5255,1 -3859,1 9573,8 -712,1 10852,8 6263,8 -8112,9 4936,4 -30,7 496 373,7 7433,7 8959,2 6765,2 1,4 -1261,7 -2180,2 -11464,5 -15922,2 -14881,5 1046 -2665,6 -2012,7 http://www.nbb.be/belgostat/PublicatieSelectieLinker?LinkID=188000044|910000082&Lang=F 36 Chapitre II : Les dépenses publiques . Remarque importante Plus de la moitié des dépenses publiques consiste en transferts de revenus et versement d’intérêts aux agents économiques privés (ménages et entreprises). L’État joue un rôle de « pompe aspirante et refoulante » qui redistribue plus de ressources pour l’utilisation finale des ménages et des entreprises qu’il n’en absorbe pour ses propres besoins en consommation et investissement (G. Quaden, 1987) Lectures conseillées : voir analyse de l’évolution des dépenses publiques • Dumazy W. et Daerden F., La dette des pouvoirs publics, Editions Labor, Bruxelles, 2003; • Bayenet B., Feron M., Gilbert V. et Thys-Clément F., Fédéralisme budgétaire, mode d’emploi, Editions de l’Université de Bruxelles, 2000 Finances publiques 73 Les finances de l’Etat fédéral (BNB) Recettes Recettes fiscales et parafiscales Impôts directs ménages sociétés autres secteurs Impôts indirects Cotisations sociales effectives Impôts en capital Cotisations sociales imputées Intérêts reçus Autres revenus de la propriété Transferts courants en provenance des autres secteurs Ventes courantes de biens et services produits Transferts de recettes fiscales en provenance des autres admin. publiques Autres transferts courants en provenance des autres admin. publiques Transferts en capital en provenance des autres secteurs Transferts en capital en provenance des autres administrations publiques Dépenses Dépenses courantes à l'exclusion des charges d'intérêts Rémunérations des salariés Consommation intermédiaire et impôts payés Subventions aux entreprises Prestations sociales en espèces en nature fournies par des producteurs marchands Transferts courants aux ménages et aux ISBLSM Transferts courants aux entreprises Transferts courants du reste du monde Transferts de recettes fiscales aux autres administrations publiques Autres transferts courants aux autres administrations publiques Charges d'intérêts Dépenses en capital Formation brute de capital fixe Autres acquisitions nettes d'actifs non financiers Transferts en capital aux autres secteurs Transferts en capital aux autres administrations publiques Epargne brute Capacité (+) ou besoin (-) de financement 1970 8 606 7 489 3 185 2 487 690 9 4 064 123 117 326 59 70 366 271 0 3 20 4 9 486 7 082 2 201 779 703 909 752 156 186 155 401 0 1 748 961 1 444 949 160 247 89 423 - 881 1975 16 966 15 230 8 617 7 055 1 596 16 6 135 299 178 651 121 158 346 435 0 10 10 6 19 904 15 603 4 881 1 604 1 419 1 932 1 517 415 320 276 434 0 4 738 1 914 2 388 1 716 165 361 146 - 744 -2 939 1980 1985 28 037 38 998 24 785 34 751 14 539 20 838 12 781 18 106 1 744 2 706 14 27 9 428 12 720 509 866 309 326 1 137 1 743 218 624 514 222 576 587 661 930 0 0 121 116 19 22 5 3 34 573 52 118 25 755 35 276 7 745 10 270 2 458 3 273 2 229 2 701 3 193 4 956 2 418 3 702 776 1 254 487 817 449 616 337 439 116 322 8 741 11 881 4 748 11 962 4 070 4 880 2 831 2 790 170 120 670 1 403 400 566 -2 799 -8 593 -6 536 -13 121 1990 45 121 41 689 24 287 20 771 3 483 33 16 514 859 29 1 254 517 473 189 364 0 626 9 0 56 283 35 967 4 897 1 591 1 441 4 207 3 310 897 216 714 454 14 228 8 219 18 280 2 036 882 - 45 771 428 -9 165 -11 162 1995 56 702 53 203 31 458 26 176 5 177 105 20 450 1 181 115 1 623 491 370 333 376 0 302 2 2 64 419 45 994 5 933 1 594 1 393 5 199 4 171 1 028 289 705 867 21 021 8 993 16 985 1 440 605 - 201 841 194 -6 396 -7 717 2000 72 607 68 582 40 493 31 877 8 340 276 26 633 1 322 134 1 798 481 537 408 531 0 250 15 6 73 777 55 804 6 654 2 164 1 457 5 905 4 799 1 106 284 520 1 832 26 885 10 102 15 593 2 380 537 0 1 372 471 1 055 -1 170 2001 74 442 69 307 41 683 33 056 8 401 227 26 171 1 318 135 1 860 718 731 500 769 0 225 158 177 76 806 58 911 6 949 2 265 1 418 6 047 4 902 1 145 333 520 1 843 28 873 10 663 15 662 2 233 291 - 411 860 1 493 - 600 -2 363 74 37 Les finances de l’Etat fédéral (BNB) Recettes Recettes fiscales et parafiscales Impôts directs Ménages Sociétés Autres secteurs Impôts indirects Cotisations sociales effectives Impôts en capital Cotisations sociales imputées Intérêts reçus Autres revenus de la propriété Transferts courants en provenance des autres secteurs Ventes courantes de biens et services produits Transferts de recettes fiscales en provenance des autres administrations publiques Autres transferts courants en provenance des autres administrations publiques Transferts en capital en provenance des autres secteurs Transferts en capital en provenance des autres administrations publiques Dépenses Dépenses courantes à l'exclusion des charges d'intérêts Rémunérations des salariés Consommation intermédiaire et impôts payés Subventions aux entreprises Prestations sociales En espèces En nature fournies par des producteurs marchands Transferts courants aux ménages et aux ISBLSM Transferts courants aux entreprises Transferts courants au reste du monde Transferts de recettes fiscales aux autres administrations publiques Autres transferts courants aux autres administrations publiques Charges d'intérêts Dépenses en capital Formation brute de capital fixe Autres acquisitions nettes d'actifs non financiers Transferts en capital aux autres secteurs Transferts en capital aux autres administrations publiques Epargne brute Capacité (+) ou besoin (-) de financement 2013 111367,6 102340,4 60119,6 47718 12294,1 107,5 39247,2 2335,9 637,7 2471 441,7 2143,5 1699,4 1790,3 0 182 299,3 0 120938,4 104547 9357,4 3163,2 4743,3 9362 9119,5 242,5 834,2 0 5045,7 48902,4 23138,8 11659,4 4732 943,3 -88 3707,8 168,9 -5775,8 -9570,8 2012 107637 99079,6 56727,5 44910 11689,3 128,2 39419,9 2353,2 579 2318,5 467,9 1772,2 1774,7 1703,5 0 168,6 352 0 121031,6 100965,8 9171,1 3138,5 4641,2 9138,7 8734,9 403,8 845,8 0 4613,1 48368,7 21048,7 12370,6 7695,2 902,1 516 6158,8 118,3 -6630,4 -13394,6 2011 101295,8 93410,3 53692 42858,5 10698,3 135,2 36942,6 2467,3 308,4 2228,3 416,4 1812,5 1654 1532,1 0 170,7 71,5 0 114549,9 97723,8 8999,7 3086,1 4881 9069,7 8677,9 391,8 816,8 0 4400,2 48923,3 17547 11853,3 4972,8 836,5 548,7 3445,6 142 -8661,2 -13254,1 2010 95609,9 88448,7 49808,5 40382,2 9260,9 165,4 35871,7 2468,3 300,2 2088,8 448,5 1402 1549,6 1408,1 0 179,8 78,3 6,1 106492,1 91444 8727,7 2956,1 4477,7 8574,6 8305 269,6 704,7 0,5 4351,8 43392 18258,9 11590,3 3457,8 885 201,5 2212,4 158,9 -7809 -10882,2 2005 83954,2 78605,3 46066,9 36044,7 9814 208,2 30510,8 1904,2 123,4 1722,8 421,7 555,9 788,1 1424,8 0 158,8 272,8 4 91902,9 70596,6 7553,5 2348,5 2018,8 6065,2 6004,7 60,5 573,8 568,6 3460 35083,5 12924,7 12400,1 8906,2 717,3 -692,1 8718,8 162,2 557,3 -7948,7 75 Les finances des Communautés et Régions (BNB) Recettes Recettes fiscales et parafiscales Impôts directs ménages sociétés autres secteurs Impôts indirects Cotisations sociales effectives Impôts en capital Cotisations sociales imputées Intérêts reçus Autres revenus de la propriété Transferts courants en provenance des autres secteurs Ventes courantes de biens et services produits Transferts de recettes fiscales en provenance des autres adm. publiques Autres transferts courants en provenance des autres adm. publiques Transferts en capital en provenance des autres secteurs Transferts en capital en provenance des autres admin. publiques Dépenses Dépenses courantes à l'exclusion des charges d'intérêts Rémunérations des salariés Consommation intermédiaire et impôts payés Subventions aux entreprises Prestations sociales en espèces en nature fournies par des producteurs marchands Transferts courants aux ménages et aux ISBLSM Transferts courants aux entreprises Transferts courants au reste du monde Transferts de recettes fiscales aux autres administrations publiques Autres transferts courants aux autres administrations publiques Charges d'intérêts Dépenses en capital Formation brute de capital fixe Autres acquisitions nettes d'actifs non financiers Transferts en capital aux autres secteurs Transferts en capital aux autres administrations publiques Epargne brute Capacité (+) ou besoin (-) de financement 1989 17 675 901 0 0 0 0 503 0 398 965 0 6 38 573 12 630 2 017 0 545 17 246 15 796 6 654 1 423 907 1 902 1 275 627 989 39 0 0 3 882 120 1 330 433 0 581 316 815 429 1990 18 554 1 246 0 0 0 0 772 0 474 1 021 17 8 94 602 13 878 1 425 2 261 19 240 17 494 7 242 1 565 1 028 1 963 1 335 627 1 015 48 0 0 4 634 179 1 567 672 0 591 304 143 - 687 1995 25 637 1 989 22 22 0 0 1 321 0 647 1 630 37 24 139 905 18 744 2 091 5 71 27 159 23 285 10 248 1 991 1 272 2 782 1 992 790 1 659 49 25 0 5 260 687 3 188 1 278 0 1 385 525 942 -1 522 1996 26 820 2 265 33 33 0 0 1 496 0 737 1 777 24 49 172 930 19 303 2 256 5 38 27 594 23 717 10 539 2 170 1 351 2 965 2 146 819 1 573 48 11 0 5 061 709 3 168 1 145 0 1 513 511 1 614 - 775 1997 28 585 2 406 17 17 0 0 1 676 0 713 1 879 31 43 141 969 20 675 2 400 9 32 28 779 24 674 10 956 2 304 1 295 3 156 2 260 896 1 850 49 16 0 5 048 635 3 471 1 229 0 1 630 582 2 522 - 195 1998 30 343 2 626 24 24 0 0 1 758 0 844 1 984 65 71 234 1 033 21 682 2 577 17 52 29 707 25 615 11 360 2 510 1 403 3 264 2 379 885 1 819 50 20 0 5 189 666 3 426 1 290 0 1 569 566 3 148 636 1999 31 983 2 796 25 25 0 0 1 878 0 893 2 096 118 66 263 1 075 22 864 2 638 28 39 31 063 26 545 11 877 2 659 1 349 3 545 2 483 1 062 1 660 45 14 0 5 395 601 3 918 1 471 0 1 766 680 3 878 920 2000 32 535 2 931 20 20 0 0 1 869 0 1 042 2 224 89 52 219 1 079 23 034 2 857 17 33 31 943 27 487 12 304 2 778 1 433 3 823 2 672 1 151 1 677 56 10 0 5 405 605 3 852 1 368 0 1 754 729 3 352 592 2001 35 344 3 031 83 83 0 0 1 895 0 1 054 2 350 117 46 241 1 135 25 298 3 049 27 50 33 415 28 932 12 843 3 097 1 566 4 069 2 754 1 316 1 652 56 10 0 5 639 606 3 878 1 496 0 1 629 753 4 675 1 928 76 38 Les finances des Communautés et Régions (BNB) Recettes Recettes fiscales et parafiscales Impôts directs Ménages Sociétés Autres secteurs Impôts indirects Cotisations sociales effectives Impôts en capital Cotisations sociales imputées Intérêts reçus Autres revenus de la propriété Transferts courants en provenance des autres secteurs Ventes courantes de biens et services produits Transferts de recettes fiscales en provenance des autres administrations publiques Autres transferts courants en provenance des autres administrations publiques Transferts en capital en provenance des autres secteurs Transferts en capital en provenance des autres administrations publiques Dépenses Dépenses courantes à l'exclusion des charges d'intérêts Rémunérations des salariés Consommation intermédiaire et impôts payés Subventions aux entreprises Prestations sociales En espèces En nature fournies par des producteurs marchands Transferts courants aux ménages et aux ISBLSM Transferts courants aux entreprises Transferts courants au reste du monde Transferts de recettes fiscales aux autres administrations publiques Autres transferts courants aux autres administrations publiques Charges d'intérêts Dépenses en capital Formation brute de capital fixe Autres acquisitions nettes d'actifs non financiers Transferts en capital aux autres secteurs Transferts en capital aux autres administrations publiques Epargne brute Capacité (+) ou besoin (-) de financement 2013 61928,4 9665,4 1197,2 1197,2 0 0 5092,3 40,6 3335,3 5494,7 272,2 515,1 743,9 5066,1 33309,6 6562,8 160,2 138,4 62633,1 53683,1 22567,5 7689,8 2124,7 8973,2 6138,6 2834,6 3006,9 133,3 56,5 0 9131,2 777,8 8172,2 4680,8 114,5 2582,2 794,7 3833,7 -704,7 2012 60045,1 8913,3 1173,9 1173,9 0 0 4959,8 40,6 2739 5201,3 272,2 516,8 776,6 4919,3 33052,4 6181,1 116,1 96 60229,3 52090,7 21799,9 7638,8 2029,5 8781,1 5835,3 2945,8 2965,6 129,4 71,3 0 8675,1 850,3 7288,3 4711,4 25 1736,8 815,1 4153 -184,2 2011 57662,6 8722,7 1209,2 1209,2 0 0 5009,6 40,6 2463,3 4942,6 286,9 462,2 640,8 4648,7 31911,6 5792,5 113,6 141 58798,6 49979,2 20851,2 7294,3 1876,2 8343,7 5633,8 2709,9 3047,6 123,8 69,5 0 8372,9 795,4 8024 4774,1 -75,3 2573,9 751,3 4170,1 -1136 2010 53059,5 8135,4 1123,3 1123,3 0 0 4675,4 40,6 2296,1 4626,5 237,5 191,5 601,4 4430 29142,6 5485 71,8 137,8 55743 47993,9 19941,3 6940,9 1927 7897,5 5402,7 2494,8 2893,1 121,8 65,9 0 8206,4 740,9 7008,2 4475,1 -76,3 2021,1 588,3 1819 -2683,5 2005 44446,9 6981,6 1049,2 1049,2 0 0 4145,5 37,5 1749,4 3500,7 84,9 171,9 380,2 3429,2 25711,9 4027,5 35,7 123,3 43992,6 37934,6 16016,4 5799,1 1587,1 5980,1 4059,3 1920,8 1692,8 104,7 41,8 0 6712,6 499,3 5558,7 3299,4 9,8 1534,2 715,3 4104,6 454,3 Les finances des pouvoirs locaux (BNB) Recettes Recettes fiscales et parafiscales Impôts directs ménages sociétés autres secteurs Impôts indirects Cotisations sociales effectives Impôts en capital Cotisations sociales imputées Intérêts reçus Autres revenus de la propriété Transferts courants en provenance des autres secteurs Ventes courantes de biens et services produits Transferts de recettes fiscales en provenance des autres admin. publiques Autres transferts courants en provenance des autres admin. publiques Transferts en capital en provenance des autres secteurs Transferts en capital en provenance des autres administrations publiques Dépenses Dépenses courantes à l'exclusion des charges d'intérêts Rémunérations des salariés Consommation intermédiaire et impôts payés Subventions aux entreprises Prestations sociales en espèces en nature fournies par des producteurs marchands Transferts courants aux ménages et aux ISBLSM Transferts courants aux entreprises Transferts courants du reste du monde Transferts de recettes fiscales aux autres administrations publiques Autres transferts courants aux autres administrations publiques Charges d'intérêts Dépenses en capital dont Formation brute de capital fixe Autres acquisitions nettes d'actifs non financiers Transferts en capital aux autres secteurs Transferts en capital aux autres administrations publiques Epargne brute Capacité (+) ou besoin (-) de financement 1970 1 874 542 168 139 29 0 364 11 0 80 64 98 12 156 0 833 0 89 1 924 1 206 734 262 22 147 91 56 35 2 0 0 3 222 497 411 82 0 4 357 - 50 1975 3 862 1 061 354 344 8 2 680 27 0 217 99 149 24 310 0 1 856 0 146 4 311 2 837 1 815 519 66 357 250 107 71 4 0 0 6 534 940 824 111 0 6 344 - 450 1980 6 287 1 437 562 562 0 0 822 53 0 353 129 215 42 520 0 3 198 7 388 7 672 5 211 3 499 829 206 541 438 103 119 8 0 0 9 1 040 1 421 1 265 126 25 5 - 358 -1 385 1985 9 167 2 618 1 023 1 023 0 0 1 502 94 0 488 119 382 54 581 0 4 473 6 446 9 043 6 700 4 520 1 037 171 821 707 114 130 15 0 0 7 1 496 847 799 18 27 3 519 124 1990 10 531 3 131 1 182 1 182 0 0 1 861 88 0 575 162 578 77 788 0 4 823 12 385 10 205 7 996 5 414 1 150 151 1 083 886 197 168 24 0 0 7 1 034 1 175 1 112 25 37 0 1 103 326 1995 13 985 4 414 1 801 1 801 0 0 2 534 80 0 823 118 829 134 954 42 5 963 85 624 13 375 10 713 7 054 1 457 273 1 522 1 294 228 272 26 0 0 109 999 1 663 1 641 - 15 38 0 1 565 610 2000 15 812 4 660 1 620 1 620 0 0 3 025 16 0 851 117 1 089 124 1 194 94 6 560 54 1 067 16 463 13 094 8 342 2 035 348 1 796 1 433 363 419 38 0 0 117 751 2 618 2 485 -7 135 4 846 - 651 2001 16 311 5 307 2 095 2 095 0 0 3 196 16 0 876 110 831 126 1 276 78 6 942 35 731 16 586 13 699 8 684 2 118 393 1 850 1 493 357 475 39 0 0 140 800 2 087 2 010 - 23 97 3 1 046 - 275 78 39 Les finances des pouvoirs locaux (BNB) Recettes Recettes fiscales et parafiscales Impôts directs Ménages Sociétés Autres secteurs Impôts indirects Cotisations sociales effectives Impôts en capital Cotisations sociales imputées Intérêts reçus Autres revenus de la propriété Transferts courants en provenance des autres secteurs Ventes courantes de biens et services produits Transferts de recettes fiscales en provenance des autres administrations publiques Autres transferts courants en provenance des autres administrations publiques Transferts en capital en provenance des autres secteurs Transferts en capital en provenance des autres administrations publiques Dépenses Dépenses courantes à l'exclusion des charges d'intérêts Rémunérations des salariés Consommation intermédiaire et impôts payés Subventions aux entreprises Prestations sociales En espèces En nature fournies par des producteurs marchands Transferts courants aux ménages et aux ISBLSM Transferts courants aux entreprises Transferts courants au reste du monde Transferts de recettes fiscales aux autres administrations publiques Autres transferts courants aux autres administrations publiques Charges d'intérêts Dépenses en capital Formation brute de capital fixe Autres acquisitions nettes d'actifs non financiers Transferts en capital aux autres secteurs Transferts en capital aux autres administrations publiques Epargne brute Capacité (+) ou besoin (-) de financement 2013 27328,5 8521,5 3294,2 3294,2 0 0 5204,9 22,4 0 1699,3 128,5 815,2 545,1 1980 163,9 12581,9 58,3 834,8 28301,7 24632 15767,3 3991,3 305,7 3124,1 2768,8 355,3 1093,4 102,3 0 0 247,9 433,2 3236,5 2908,2 -57,2 375,9 9,6 1370,2 -973,2 2012 26087,4 8062,1 3100,7 3100,7 0 0 4938,8 22,6 0 1616,1 168,4 909,2 550,7 1910,2 150,8 11838 34 847,9 28001 23747,2 15206,9 3920,4 278,1 3027,5 2648 379,5 982,7 97,6 0 0 234 493,8 3760 3371 -45 423,5 10,5 964,5 -1913,6 2011 25723,1 8389,4 3455,7 3455,7 0 0 4912,1 21,6 0 1553,3 189,8 827,1 387,6 1909,7 152,4 11491,3 46,9 775,6 26440,7 22557,1 14566,6 3691,2 255,5 2839,8 2499,8 340 884,3 91,3 0 0 228,4 545,5 3338,1 2931,2 -99,7 483,3 23,3 1798 -717,6 2010 24621,7 8017,5 3265,3 3265,3 0 0 4730,5 21,7 0 1476,9 180,8 833,5 379,3 1759,8 148,7 11177,2 28,8 619,2 24996 21582 14007,9 3589,5 222,3 2615,8 2299,2 316,6 840,8 90,4 0 0 215,3 533,2 2880,8 2635,7 -90,3 319,5 15,9 1858,5 -374,3 2005 20296,1 6616,1 2506,2 2506,2 0 0 4087,4 22,5 0 1046,6 176 765,6 215,2 1487,2 148,9 9027 56,4 757,1 20384,7 17125,7 11063,1 3058,9 278,7 1926,8 1674 252,8 551,5 76,1 0 0 170,6 508,7 2750,3 2467,7 -29,8 305,5 6,9 1848,2 79 -88,6 Chapitre II : Les dépenses publiques Comparaison européenne des dépenses publiques Replacer l’évolution des dépenses publiques dans leur contexte économique examiner l’ évolution du PIB et de l’inflation dates importantes ? Finances publiques 80 40 Chapitre II : Les dépenses publiques Finances publiques 81 Chapitre II : Les dépenses publiques Finances publiques 82 41 Chapitre II : Les dépenses publiques Fil conducteur : liens étroits entre les finances publiques d’un pays et la conjoncture économique nationale et internationale; après les « Golden sixties », les pays industrialisés traversèrent une période de profonde récession économique suite aux chocs pétroliers de 1974 et 1979 ainsi que la flambée internationale des taux d’intérêt; récession au début des ’80 avant de bénéficier d’une forte expansion qui s’est essoufflée au début des ’90; début ’90 : une nouvelle récession (1993) et une reprise de l’activité économique depuis 1994; début ‘2000 : essoufflement de la croissance après 2000 et explosion de la bulle technologique; crise financière et économique depuis 2007-2008. Finances publiques 83 Chapitre II : Les dépenses publiques Comparaison européenne des dépenses publiques http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/government_finance_statistics/introduction Finances publiques 84 42 Chapitre II : Les dépenses publiques Comparaison européenne des dépenses publiques http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/government_finance_statistics/introduction Finances publiques 85 Chapitre II : Les dépenses publiques Analyse de l’évolution des dépenses publiques belges Les années 70 Dépenses publiques de l’ensemble des administrations publiques : 40% en 1970 55% du PIB en 1980 Facteurs explicatifs : augmentation des dépenses d’enseignement : accroissement de la population scolaire, extension de l’enseignement secondaire et universitaire surtout entre 1968 et 1974; les investissements dans les communications et programme autoroutier durant la période 1957-1986; en particulier le ralentissement de l’activité économique après le 1er choc pétrolier de 1974 qui a entraîné un accroissement des transferts sociaux; Finances publiques 86 43 Chapitre II : Les dépenses publiques développement de la fonction « Interventions sociales et santé publique » et plus particulièrement de certaines branches de la sécurité sociale (assurance maladie-invalidité, pensions et chômage), suite au vieillissement de la population; croissance des charges d’intérêts de la dette publique à partir années de crise; augmentation de l’emploi dans les 11,5% de la population active en 1955 juguler le chômage; subventions, crédits et entreprises en difficulté. prises de des administrations publiques : 16% en 1980 afin de participation de l’Etat dans Finances publiques des 87 Chapitre II : Les dépenses publiques deux raisons plus spécifiques à la Belgique l’économie belge et les divisions de la société belge : = fragilité de La fragilité de l’économie belge La Belgique a payé à la fois les conséquences de la crise économique et celles de la mauvaise gestion (privée et publique) de la prospérité. Belgique, petite économie ouverte, a particulièrement subi les effets des chocs pétroliers, du ralentissement de l’activité économique mondiale et des récessions de 1975 et 1981 et le vieillissement des structures industrielles belges. L’Etat a été appelé à indemniser un chômage important et à se porter au secours de plusieurs secteurs d’activités menacés de disparition Finances publiques 88 44 Chapitre II : Les dépenses publiques Les divisions de la société belge • Structure de la société belge : fort complexe et divisée souvent donné lieu à des compromis (philosophiques, politiques, communautaires, …) négociés sur le compte des finances publiques. Exemple : Pacte scolaire de 1958 organise la coexistence et le financement de tous les réseaux d’enseignement. • Instabilité des gouvernements de coalition au pouvoir (dix gouvernements sur dix ans) a été propice aux dérapages budgétaires et à une succession de plans avortés d’assainissement des finances publiques. Finances publiques 89 Chapitre II : Les dépenses publiques E le ct i o n s N o m in a t io n D é m is s io n P re m ie r m i n i s t r e P a r t is D urée en jo ur s 1 7 /0 2 /1 9 4 6 1 3 /0 3 /1 9 4 6 3 1 /0 3 /1 9 4 6 1 9 /0 3 /1 9 4 6 1 0 /0 7 /1 9 4 6 S p aa k V an A cker 7 10 0 0 3 /0 8 /1 9 4 6 1 2 /0 3 /1 9 4 7 H u y sm a n s 2 0 /0 3 /1 9 4 7 1 1 /0 8 /1 9 4 9 0 8 /0 6 /1 9 5 0 1 6 /0 8 /1 9 5 0 1 5 /0 1 /1 9 5 2 2 2 /0 4 /1 9 5 4 2 3 /0 6 /1 9 5 8 0 6 /1 1 /1 9 5 8 2 5 /0 4 /1 9 6 1 2 7 /0 7 /1 9 6 5 1 9 /0 3 /1 9 6 6 2 7 /0 6 /1 9 4 9 0 6 /0 6 /1 9 5 0 1 1 /0 8 /1 9 5 0 0 9 /0 1 /1 9 5 2 1 2 /0 4 /1 9 5 4 0 2 /0 6 /1 9 5 8 0 6 /1 1 /1 9 5 8 2 7 /0 3 /1 9 6 1 2 4 /0 5 /1 9 6 5 1 1 /0 2 /1 9 6 6 0 7 /0 2 /1 9 6 8 1 7 /0 6 /1 9 6 8 2 1 /0 1 /1 9 7 2 2 6 /0 1 /1 9 7 3 0 8 /1 1 /1 9 7 1 2 2 /1 1 /1 9 7 2 1 9 /0 1 /1 9 7 4 S p aa k E y sk e n s G . D u v i eu s a r t P h o li en V a n H o u tt e V an A cker E y sk e n s G . E y sk e n s G . L e f èv r e H a rm e l V anden B o e y n a n ts E y sk e n s G . E y sk e n s G . L eb u r to n P S B /S P B P S B /B S P - P L P /V V P C B /K P B P S B /B SP -P LP /P V V P C B /K P B P S B /B S P -C V P /P S C C V P /P S C - P L P /P V V C V P /P SC C V P /P SC C V P /P SC P S B /B S P - P L P /P V V C V P /P SC C V P /P S C - P L P /P V V C V P /P S C - P S B / B S P C V P /P S C - P S B / B S P C V P /P S C - P L P /P V V 2 9 /0 6 /1 9 4 9 0 4 /0 6 /1 9 5 0 1 1 /0 4 /1 9 5 4 0 1 /0 6 /1 9 5 8 2 6 /0 3 /1 9 6 1 2 3 /0 5 /1 9 6 5 3 1 /0 3 /1 9 6 8 0 7 /1 1 /1 9 7 1 C V P - P S C - P S B /B S P C V P - P S C - P S B /B S P C V P - P S C -P S B /B S P V L D -P R L 1 0 /0 3 /1 9 7 4 2 5 /0 4 /1 9 7 4 1 8 /0 4 /1 9 7 7 T in d e m a n s C V P -P SC -V L D -P R L 1 7 /0 4 /1 9 7 7 0 3 /0 6 /1 9 7 7 1 1 /1 0 /1 9 7 8 T in d e m a n s C V P - P S C -P S B /B S P V U -F D F 1 7 /1 2 /1 9 7 8 0 3 /0 4 /1 9 7 9 1 6 /0 1 /1 9 8 0 M a r te n s C V P -P S C -P S - S P FDF 2 3 /0 1 /1 9 8 0 0 9 /0 4 /1 9 8 0 M a r te n s C V P -P SC -P S-S P 1 8 /0 5 /1 9 8 0 0 7 /1 0 /1 9 8 0 M a r te n s C V P -P S C -P S - S P P V V -P R L 2 2 /1 0 /1 9 8 0 2 6 /0 2 /1 9 8 1 M a r te n s C V P -P SC -P S-S P 0 6 /0 4 /1 9 8 1 2 1 /0 9 /1 9 8 1 E y s k en s M a r c C V P -P SC -P S-S P 0 8 /1 1 /1 9 8 1 1 7 /1 2 /1 9 8 1 1 4 /1 2 /1 9 8 5 M a r te n s C V P -P SC -V L D -P R L 1 3 /1 0 /1 9 8 5 2 8 /1 1 /1 9 8 5 1 9 /1 0 /1 9 8 7 M a r te n s C V P -P SC -V L D -P R L 1 3 /1 2 /1 9 8 7 0 8 /0 5 /1 9 8 8 M a r te n s C V P -P S C -P S - S P VU 19 91 2 9 /0 9 /1 9 9 1 M a r te n s C V P -P SC -P S-S P 0 7 /0 3 /1 9 9 2 D e h a en e C V P -P SC -P S-S P 19 95 2 3 /0 6 /1 9 9 5 D e h a en e C V P -P SC -P S-S P 19 99 1 2 /0 7 /1 9 9 9 V e r o f s ta d t V L D - P R L -P S - S P E c o l o - A g a le v Sources : N. de Winter, 1991 ; P. Dumont et L. De Winter, 1999, et X. Mabille, 2000. 22 2 82 3 21 9 64 51 1 81 8 15 02 13 4 87 2 14 90 19 9 69 0 12 39 30 7 35 8 47 49 5 28 8 77 14 2 16 2 16 8 13 97 69 0 12 38 57 11 70 14 52 90 45 Chapitre II : Les dépenses publiques Les années 80 dépenses publiques ± stabilisées : 55% du PIB en 1980 62% du PIB en 1983 52% du PIB en 1990. Par rapport aux ‘70, les dépenses publiques ont crû moins vite que le PIB. accroissement des charges d’intérêts de la dette dépenses de capital décrurent encore fortement tant en valeur absolue (prix courants) qu’en valeur relative (% du PIB) : Finances publiques 91 Chapitre II : Les dépenses publiques Comparaison internationale des dépenses publiques (SEC 95) Finances publiques 92 46 Chapitre II : Les dépenses publiques Comparaison internationale des dépenses publiques (SEC 2010) Finances publiques 93 Chapitre II : Les dépenses publiques Années 1990 dépenses publiques : faible augmentation décennie avant de diminuer et se stabiliser : 52 % du PIB en 1990 charges d’intérêts importante au début de la 49 % du PIB en 2000; : même évolution mais de manière plus Années 2000 dépenses publiques : stabilisation jusqu’à la crise de 2008 (48%) puis nouvelle augmentation (55% en 2013) Finances publiques 94 47 Chapitre II : Les dépenses publiques Finances publiques 95 Chapitre II : Les dépenses publiques Recettes et dépenses publiques en % du PIB, 2013 http://epp.eurostat.ec.europa.eu/statistics_explained/index.php/Government_finance_statistics/fr Finances publiques 96 48 Chapitre II : Les dépenses publiques UE-28 (2013) Recettes totales des administrations publiques : 45,7 % du PIB (en hausse par rapport aux 45,4 % enregistrés en 2012) Dépenses : 49,0 % du PIB (en baisse par rapport aux 49,3 % de 2012). Zone euro (ZE-18), les dépenses totales des administrations publiques représentaient 49,7 % du PIB et les recettes totales 46,7 % en 2012 http://epp.eurostat.ec.europa.eu/statistics_explained/index.php/Government_finance_statistics/fr Finances publiques 97 Chapitre II : Les dépenses publiques Principales composantes des dépenses publiques 2013 http://epp.eurostat.ec.europa.eu/statistics_explained/index.php/Government_finance_statistics#Government_revenue_and_expenditu re Finances publiques 98 49 Chapitre II : Les dépenses publiques Part la plus importante des dépenses des administrations publiques de l’UE-28 en 2013 : redistribution du revenu sous la forme de transferts sociaux en espèces ou en nature. Transferts sociaux : 44,4 % des dépenses totales de l’UE-28 (47,7 % dans la zone euro - ZE-18). Rémunération des salariés : 21,6 % des dépenses publiques dans l’UE-28 et 21,0 % dans la zone euro (ZE-18). Revenus de la propriété payés (y compris paiements d’intérêts) = 5,7 % des dépenses publiques de l’UE-28 et 5,8 % dans la zone euro (ZE-18). http://epp.eurostat.ec.europa.eu/statistics_explained/index.php/Government_finance_statistics/fr Finances publiques 99 Chapitre II : Les dépenses publiques Dépenses publiques par function 2012 http://epp.eurostat.ec.europa.eu/statistics_explained/index.php/Government_finance_statistics/fr Finances publiques 100 50 Chapitre II : Les dépenses publiques Classification des fonctions des administrations publiques (CFAP) Mesures de protection sociale (moyenne de 19,9 % du PIB pour l’UE-28) : plus forte proportion des dépenses publiques dans tous les États membres de l’UE (à l’exception de Chypre, où les dépenses pour les services généraux des administrations publiques ont représenté une part tout aussi importante) mais variation importante : 25,2 % au Danemark mais 11,2 % en Islande. Santé (7,3 % du PIB), services généraux des administrations publiques (6,7 %) et enseignement (5,3 %). Affaires économiques» : 4,1 % du PIB Moins de 2 % du PIB : défense; ordre et sécurité publics; protection de l’environnement, logements et équipements collectifs; loisirs, culture et culte (toutes ces fonctions étant regroupées sous «Autres»). http://epp.eurostat.ec.europa.eu/statistics_explained/index.php/Government_finance_statistics/fr Finances publiques 101 Chapitre II : Les dépenses publiques b. La sécurité sociale gestion de la sécurité sociale : pas intégrée dans le budget de l’Etat fédéral mais confiée à des organismes distincts et budgétairement autonomes de l’Etat; reste liée au pouvoir fédéral : décisions essentielles en termes de prestations, cotisations et subventions sont de la responsabilité de l’Etat fédéral; l’Etat fédéral intervient pour combler les déficits éventuels de la sécurité sociale Définition La sécurité sociale = ensemble d’assurances sociales qui : permet à la personne qui les paie de se protéger contre les aléas de la vie (perte d’un emploi, la maladie et les accidents de travail et la vieillesse); intervient en partie dans le coût des enfants et celui des congés annuels. Finances publiques 102 51 Chapitre II : Les dépenses publiques Elle repose sur les principes d’une double solidarité : entre les actifs occupés et les chômeurs, entre les bien-portants et les malades, entre les jeunes et les personnes âgées, entre ceux qui ont des enfants et ceux qui n’en ont pas. Cette solidarité ne tient pas compte des revenus mais uniquement des facteurs risques ou des charges. tient compte des différences de revenus : plus le salaire est important, plus la cotisation est élevée, à l’exception des allocations familiales. Pour les indépendants les cotisations sont plafonnées à 75 000 € de revenu annuel. Organisation de la sécurité sociale 7 branches salariés pour les pensions de retraite et de survie chômage accident de travail maladies professionnelles prestations familiales soins de santé vacances annuelles Finances publiques 103 Chapitre II : Les dépenses publiques Organisation de la sécurité sociale 3 régimes principaux Le plus important le régime des travailleurs salariés; le régime des travailleurs indépendants; les régimes du secteur public; des régimes d’exception pour certains groupes : personnel des administrations provinciales et locales, marins, mineurs et certains Belges travaillant à l’étranger. . En plus de ces régimes, la sécurité sociale comprend un certain nombre de programmes d’assistance sociale : • le revenu d’intégration et aide sociale; • les allocations aux handicapés, • le revenu garanti pour les personnes âgées Pas dans le budget de la Sécu mais celui de l’Etat fédéral. Le budget de l’Etat fédéral comprend également les pensions publiques et les prestations familiales Finances publiques 104 52 Chapitre II : Les dépenses publiques Finances publiques 105 Chapitre II : Les dépenses publiques Financement de la sécurité sociale le produit des cotisations sociales à charge des travailleurs et employeurs; subvention de l’Etat fédéral; le financement alternatif des recettes affectées soit : à la Gestion financière globale de la Sécurité sociale (retenue sur le double pécule de vacances, cotisation spéciale de sécurité sociale, etc.); à l’un ou l’autre régime (exemple INAMI bénéficie d’une cotisation sur le chiffre d’affaires de l’industrie pharmaceutique). Recettes totales de la sécurité sociale cotisations sociales = source principale de financement Le régime général des salariés : part la plus importante Financement alternatif Etat Finances publiques 106 53 Chapitre II : Les dépenses publiques Les cotisations sociales Ø perçues sur les salaires, les revenus de l’activité indépendante et subsidiairement sur les transferts sociaux Ø se subdivisent en cotisations personnelles et cotisations patronales. Les premières sont déduites du salaire brut tandis que les secondes sont dues par l’employeur en plus du salaire brut. Cette distinction est juridique. D’un point de vue économique, les cotisations personnelles et patronales sont basées sur les salaires et font partie du coût salarial Le financement alternatif (plan global 1993) : compenser la limitation des subventions de l’Etat à la sécurité sociale ainsi que les réductions de cotisations patronales accordées : • ne repose pas sur les rémunérations et permet de ne plus alourdir les charges pesant sur le facteur travail qui entravent la compétitivité des entreprises; • financement = un impôt de crise + un % des recettes de la TVA + accises sur le tabac, … Finances publiques 107 Chapitre II : Les dépenses publiques Le régime « Hors gestion globale » comprend les branches suivantes : le régime de capitalisation accidents du travail, le Fonds Amiante créé au FMP, les secteurs emploi et travail gérés par l’ONEm, le régime des administrations provinciales et locales (prestations familiales, pensions du personnel statutaire et maladies professionnelles), les fonds de sécurité d’existence, le fonds des équipements et services collectifs. Finances publiques 108 54 Chapitre II : Les dépenses publiques Finances publiques 109 Chapitre II : Les dépenses publiques Finances publiques 110 55 Chapitre II : Les dépenses publiques Finances publiques 111 Chapitre II : Les dépenses publiques Si les ressources globales ne sont pas suffisantes, l’ONSS peut : • faire appel à une ligne de crédit; • faire appel aux réserves des concernées (temporairement permanente); • contracter des emprunts institutions de ou sur sécurité une sociale base Etude spécifique : La Sécurité sociale : tout ce que vous avez toujours voulu savoir , SPF Sécurité sociale, 1er janvier 2011 Finances publiques 112 56 Les finances de la Sécurité sociale Recettes Recettes fiscales et parafiscales Impôts directs ménages sociétés autres secteurs Impôts indirects Cotisations sociales effectives Impôts en capital Cotisations sociales imputées Intérêts reçus Autres revenus de la propriété Transferts courants en provenance des autres secteurs Ventes courantes de biens et services produits Transferts de recettes fiscales en provenance des autres admin. publiques Autres transferts courants en provenance des autres admin. publiques Transferts en capital en provenance des autres secteurs Transferts en capital en provenance des autres administrations publiques Dépenses Dépenses courantes à l'exclusion des charges d'intérêts Rémunérations des salariés Consommation intermédiaire et impôts payés Subventions aux entreprises Prestations sociales en espèces en nature fournies par des producteurs marchands Transferts courants aux ménages et aux ISBLSM Transferts courants aux entreprises Transferts courants du reste du monde Transferts de recettes fiscales aux autres administrations publiques Autres transferts courants aux autres administrations publiques Charges d'intérêts Dépenses en capital Formation brute de capital fixe Autres acquisitions nettes d'actifs non financiers Transferts en capital aux autres secteurs Transferts en capital aux autres administrations publiques Epargne brute Capacité (+) ou besoin (-) de financement 1970 4 162 3 065 0 0 0 0 0 3 065 0 0 146 0 0 27 0 924 0 0 3 911 3 884 145 55 0 3 672 2 865 808 3 0 0 0 8 9 18 18 0 1 0 269 251 1975 9 994 6 758 0 0 0 0 14 6 743 0 5 277 0 0 40 0 2 915 0 0 9 717 9 680 307 121 0 9 216 7 192 2 024 0 0 0 0 36 20 16 15 0 1 0 293 277 Recettes Recettes fiscales et parafiscales Impôts directs Ménages Sociétés Autres secteurs Impôts indirects Cotisations sociales effectives Impôts en capital Cotisations sociales imputées Intérêts reçus Autres revenus de la propriété Transferts courants en provenance des autres secteurs Ventes courantes de biens et services produits Transferts de recettes fiscales en provenance des autres administrations publiques Autres transferts courants en provenance des autres administrations publiques Transferts en capital en provenance des autres secteurs Transferts en capital en provenance des autres administrations publiques Dépenses Dépenses courantes à l'exclusion des charges d'intérêts Rémunérations des salariés Consommation intermédiaire et impôts payés Subventions aux entreprises Prestations sociales En espèces En nature fournies par des producteurs marchands Transferts courants aux ménages et aux ISBLSM Transferts courants aux entreprises Transferts courants au reste du monde Transferts de recettes fiscales aux autres administrations publiques Autres transferts courants aux autres administrations publiques Charges d'intérêts Dépenses en capital Formation brute de capital fixe Autres acquisitions nettes d'actifs non financiers Transferts en capital aux autres secteurs Transferts en capital aux autres administrations publiques Epargne brute Capacité (+) ou besoin (-) de financement 1980 16 670 10 362 8 0 8 0 46 10 307 0 7 349 0 12 48 116 5 764 0 12 17 143 16 999 503 269 23 15 771 12 409 3 362 100 0 0 0 334 123 22 21 0 1 0 - 464 - 473 1985 25 568 16 963 170 90 80 0 113 16 681 0 10 373 0 8 42 322 7 731 0 120 25 062 24 862 687 428 76 22 870 17 875 4 995 368 0 0 0 433 167 33 31 0 2 0 419 506 1990 29 884 22 829 118 19 99 0 177 22 535 0 9 504 0 12 50 350 6 044 0 86 29 536 29 350 682 435 92 28 026 20 916 7 111 59 0 0 0 57 144 42 37 0 5 0 304 348 1995 38 020 29 353 456 335 121 0 330 28 567 0 11 270 0 11 58 2 234 6 061 0 23 38 156 37 953 874 541 100 36 216 26 060 10 155 169 0 0 0 54 166 37 33 0 4 0 - 122 - 136 2000 45 789 35 343 785 601 184 0 846 33 712 0 13 335 0 27 56 3 757 6 139 20 99 44 362 44 217 949 653 484 41 816 28 934 12 881 134 0 0 0 182 97 48 43 0 5 0 1 356 1 427 2001 48 722 36 885 855 670 185 0 854 35 177 0 14 388 0 27 59 3 498 6 389 0 1463 47 045 46 735 1 001 691 624 44 114 30 216 13 898 143 0 0 0 163 26 285 109 0 4 171 499 1 677 2013 86112 56479 1422,4 1114,6 307,8 0 1467,3 53589,3 0 7,1 401,8 0 134,2 71,9 2012 83095,3 55121,3 1411,5 1093,7 317,8 0 1423,5 52286,3 0 7 475,7 0 118,6 66,5 2011 79443,9 52872,5 1349,8 1069,2 280,6 0 1425,4 50097,3 0 7 418,2 0 138,6 62 2010 75090,4 50254,4 1325,9 1031,9 294 0 1345,5 47583 0 7 347,8 0 103,6 59,6 2005 57911,4 41297,8 1053,9 824,6 229,3 0 1242,1 39001,8 0 5,9 321,9 0 99 38,2 15428,9 13553,1 36 0 86327,8 85495,2 1617,2 815,5 4443 77961,1 49997,9 27963,2 266 0 30,5 0 361,9 7,5 825,1 57,3 0 767,8 0 573,3 -215,8 15165,5 12109,3 31,4 0 83525,1 82796,2 1564,9 802,1 4512,2 75107,2 47861,3 27245,9 443,9 0 26,7 0 339,2 16,5 712,4 72,3 0 640,1 0 251,2 -429,8 16859,3 9044,6 41,7 0 79217,7 78829,2 1538,6 782 4504,6 71244,9 45089,8 26155,1 377,4 0 30,9 0 350,8 60,1 328,4 66 0 262,4 0 512,9 226,2 14100,7 10184,2 33,1 0 75693,4 75143,3 1497,1 782 3844,4 68242,6 43415,3 24827,3 393,6 0 38 0 345,6 7,2 542,9 60,9 0 482 0 -93,2 -603 9222,7 6865 60,9 0 58441,3 58096,1 1220,2 697,9 1792,5 53863,2 34767,9 19095,3 232,8 0 19,1 0 270,4 0,7 344,5 50,2 0 294,3 0 -246,3 -529,9 113 114 http://www.nbb.be/belgostat/PresentationLinker?Switch=true&prop=treeview&TableId=188000048&Lang=F 57 Chapitre II : Les dépenses publiques General government expenditure on social protection and health by country as a percentage of GDP http://epp.eurostat.ec.europa.eu/statistics_explained/index.php/File:Gen eral_government_expenditure_on_social_protection_and_health_by_co untry_as_a_percentage_of_GDP,_2002-2011.png Finances publiques 115 Chapitre II : Les dépenses publiques Finances publiques 116 58 Chapitre II : Les dépenses publiques 3. Economie des finances publiques facteurs explicatifs de l’évolution des dépenses publiques ? Loi de Wagner; Thèses fondées sur la demande de services publics Répartition des revenus Liaison entre les dépenses publiques et les ressources financières; Ecarts de productivité; Ouverture vers l’extérieur Impact d’une politique de stabilisation; Fonctionnement des systèmes politiques Finances publiques 117 Chapitre II : Les dépenses publiques Loi de Wagner (1887) une des thèses les plus l’évolution des dépenses publiques; souvent évoquées Wagner = premier qui s’est efforcé de systématique la liaison entre l’évolution dépenses publiques à partir des données anglaises; pour expliquer décrire de manière économique et les US, allemandes et théorie de Wagner sur les dépenses publiques : « la loi de l’accroissement des dépenses publiques et des activités l’Etat et l’industrialisation » (1911) = le développement économique entraînerait un + que proportionnel des dépenses des collectivités publiques; l’élasticité des national > 1 dépenses publiques Finances publiques par rapport de de accroissement au produit 118 59 Chapitre II : Les dépenses publiques Wagner distingue 3 catégories de dépenses : les dépenses de sécurité; les dépenses liées à la participation de l’Etat à la production; les dépenses relatives aux services économiques et sociaux. Les dépenses de sécurité augmenteraient CAR : • l’Etat cherche à se protéger des agressions extérieures; • en réponse à des tensions intérieures. l’industrialisation s’accompagne d’une complexité accrue de l’activité économique nécessite l’intervention de l’autorité publique sous forme réglementaire pour éliminer ou réduire les tensions Finances publiques 119 Chapitre II : Les dépenses publiques l’industrialisation exige des formes d’organisation de la vie collective; développées ou nouvelles une part plus grande des dépenses vont aux fonctions d’administration générale et de protection par l’Etat. Les dépenses liées à la participation de l’Etat à la production car : les complexités de la vie économique et de l’évolution technique demandent une capacité de financement et d’administration qui dépasse celle des individus. Les dépenses relatives aux services économiques et sociaux trouvent leur origine dans « les conditions de la vie nationale arrivée à un degré de civilisation assez élevé ». = au fur et à mesure que les besoins primaires sont satisfaits, la demande s’oriente vers d’autres biens et services. Finances publiques 120 60 Chapitre II : Les dépenses publiques l’Etat paraît plus apte à produire ces biens et services que le secteur privé. Pourquoi ? • les externalités générées par les biens et services publics; • les bénéfices sociaux découlant de ces dépenses sont difficiles à évaluer; • les conditions de production se prêtent à l’instauration de monopoles qui appellent le contrôle de l’Etat. . La thèse de Wagner se présente comme un énoncé théorique des raisons de l’intervention publique. Mais Wagner ne développe pas de vérification empirique sur le cas allemand bien qu’il demeure persuadé que celle-ci pourrait être confirmée par l’observation statistique sur longue période. Finances publiques 121 Chapitre II : Les dépenses publiques La critique en découle logiquement. porte sur la notion même de la loi qui serait l’expression d’une relation nécessaire entre causes et effets valable en tous lieux et toutes périodes pour les pays industrialisés. Or, cela ne semble pas être le cas. Les vérifications économétriques de la validité de la loi de Wagner ont donné des résultats incertains et souvent contradictoires. Finances publiques 122 61 Chapitre II : Les dépenses publiques Thèses fondées sur la demande de services publics se basent sur une analogie avec les résultats obtenus pour la consommation privée les élasticités-revenus des biens supérieurs ou de luxe sont supérieures à l’unité. fin des ’70 : mise en cause de la validité de la loi de Wagner; T. Borcherding (1977) pour les USA, G. d’Alcantara et A. Barten (1976) pour les pays de la CEE : cherché à déterminer l’influence de diverses variables sur la demande de services publics et à la mesurer économétriquement. T. Borcherding obtient, sur la base de données américaines de 1902 à 1970, les différentes élasticités partielles de la demande de dépenses publiques par rapport à chacun des facteurs de son modèle. Finances publiques 123 Chapitre II : Les dépenses publiques la somme des élasticités partielles (prix, revenu et population) est bien supérieure à l’unité de sorte que la croissance des facteurs inclus dans la relation pousse à une croissance plus forte de la dépense publique. Mais l’élasticité partielle de la dépense publique par rapport au revenu national par tête est nettement inférieure à l’unité. conclusion de T. Borcherding : « que le mythe de la loi de Wagner persiste est un mystère que je laisse aux historiens de la science le soin d’élucider ». d’Alcantara et Barten : estimations économétriques sur la période 1953-1972 pour 8 pays de la CEE d’un modèle de demande de dépenses publiques élasticité partielle de la dépense publique civile par rapport à la consommation privée nettement inférieure à 1 pour la France, l’Italie et le Royaume-Uni mais supérieure à 1 pour l’Allemagne occidentale. Finances publiques 124 62 Chapitre II : Les dépenses publiques il semble donc bien que l’effet de la croissance du revenu national ou de la consommation privée sur la dépense publique soit moins déterminant que Wagner ne l’a affirmé à partir du moment où l’on prend soin de distinguer et de mesurer les effets d’autres facteurs non moins décisifs. Remarque : les activités économiques de l’Etat peuvent se regrouper en activités d’allocation, de redistribution et de stabilisation. Analyse de la structure des dépenses publiques des pays développés à économie de marché montre que : les activités de redistribution l’ont emporté sur toutes les autres et que parmi les activités dites d’allocation, la production publique de biens privatifs non marchands et de biens collectifs mixtes, l’a nettement emporté sur celle des biens collectifs purs. Or ces productions ont le plus souvent un caractère redistributif : Etat soustrait des biens au marché ou en modifie le prix pour favoriser (ou pénaliser) certaines catégories de producteurs ou de consommateurs et ce faisant, il opère une redistribution. Finances publiques 125 Chapitre II : Les dépenses publiques Benard (1985) : pour la période 1950-1977, élasticités de la consommation publique par rapport au PIB inférieures à 1 (pour l’Allemagne, la France, la Grèce, les Pays-Bas, le Royaume-Uni) sauf pour la Suède et les Etats-Unis mais des élasticités supérieures à 2 pour les transferts. Nombreux auteurs (dont R. Musgrave (1969) et V. Ghandi (1978)) : souligné cette modification structurelle des dépenses publiques qui voit l’explosion des dépenses redistributives et le recul relatif de la part des biens collectifs purs. Finances publiques 126 63 Chapitre II : Les dépenses publiques Répartition des revenus différences dans les dépenses publiques en % du PIB entre les pays = reflets de préférences nationales différentes au niveau des réductions des inégalités de revenus Corrélation négative entre les dépenses publiques en % du PIB et le degré d’inégalité Huart F., Economie des finances publiques, Dunod, Paris, 2012 Finances publiques 127 Chapitre II : Les dépenses publiques Taux de pauvreté est plus faible quand la taille du gouvernement est plus grande (ou pays part plus importante des dépenses publiques pour la protection sociale) Huart F., Economie des finances publiques, Dunod, Paris, 2012 Des différences nationales dans la taille du gouvernement peuvent être en partie expliquées par des différences dans les préférences relatives à redistribution et la lutte contre la pauvreté Finances publiques 128 64 Chapitre II : Les dépenses publiques Dépenses publiques et ressources financières autre courant d’explication de l’évolution des dépenses publiques : liaison possible entre dépenses publiques et ressources financières; optique classique : les dépenses ont l’antériorité sur les recettes; thèse voisine : le développement économique suscite l’apparition d’un écart entre dépenses et recettes fiscales que l’on pourrait interpréter comme un retard de recettes qui se résorberait progressivement suite au développement économique. La croissance économique élargirait les créerait des leviers fiscaux par le jeu dépenses publiques et engendrerait ainsi moyens fiscaux. capacités contributives, du multiplicateur des un accroissement des Mais, sur le long terme, la plupart des analyses envisagent un rôle de contrainte sur les dépenses joué par la fiscalité. Finances publiques 129 Chapitre II : Les dépenses publiques C. Clark (1945) : idée d’un plafond à la taxation exprimé par rapport à l’activité économique il considérait comme un maximum le niveau de 25% des recettes et des dépenses publiques par rapport au revenu disponible global; Plus récemment : la croissance des prélèvements publics associée à la crise économique débats sur l’existence d’une limite à la pression fiscale référence à la courbe de Laffer La croissance de l’impôt par ses effets de découragement à l’effort (travail-épargne) entraînerait au-delà d’un certain seuil une réduction de l’activité économique et diminuerait ainsi la base d’imposition. Recettes taux Finances publiques 130 65 Chapitre II : Les dépenses publiques Théorie des paliers ou théorie de Peacock et Wiseman (1979) » de l’effet dit « de déplacement analysent la croissance des dépenses publiques au R-U (1890-1955) hypothèse de « l’effet de déplacement » = la dépense publique est contrainte par la charge fiscale maximale qu’une société est prête à supporter. Cette charge varie ellemême de façon discontinue, par sauts, lors des grands bouleversements sociaux (guerres et crises mondiales). lorsque les sociétés ne sont pas soumises à des pressions inhabituellement graves, les opinions de la population sur un niveau de pression fiscale « tolérable » tendent à être assez stables. Par contre, les guerres ou d’autres crises majeures modifient les conceptions et produisent un « effet de déplacement » tel qu’une fois le trouble passé ou disparu (à la fin de la guerre par exemple), on ne revient pas à la situation initiale. Aujourd’hui : crise ou récession économique Finances publiques 131 Chapitre II : Les dépenses publiques Vérification de la théorie de Peacock et Wiseman en Belgique. Après les deux guerres mondiales : importantes réformes sociales et politiques. Mais, forte croissance des dépenses publiques après la deuxième guerre mondiale : pas coïncidé avec un conflit armé ou une autre perturbation profonde de la société belge. Idée fondamentale de A. Peacock et J. Wiseman (niveau des dépenses publiques serait essentiellement déterminé par le niveau de la pression fiscale tolérée par la population, niveau qui en temps de guerre s’élèverait spontanément pour des raisons de patriotisme aisées à comprendre) doit-elle être remise totalement en cause ? Quaden (1980) : avant 1980, on a assisté en Belgique à un phénomène tout à la fois semblable et différent. Niveau de la pression fiscale « tolérable » : déplacé lentement mais sûrement, sous l’effet non de la mobilisation contre l’ennemi et d’une intense solidarité nationale mais bien d’une croissance exceptionnelle des revenus. Finances publiques 132 66 Chapitre II : Les dépenses publiques La croissance du revenu national procure aux pouvoirs publics, dans un système de taxation progressive, un dividende fiscal. Si les barèmes de l’impôt : pas modifiés recettes publiques augmentent plus que proportionnellement. Cet accroissement est non seulement automatique mais aussi assez indolore. Dans une conjoncture de croissance soutenue : les résistances à l’augmentation des prélèvements étatiques ont tendance à s’atténuer dans la mesure où la pression fiscale accrue n’empêche pas les revenus réels disponibles de progresser également. De plus, l’expansion économique s’est effectuée dans un contexte d’inflation. Et pendant cette période, les barèmes fiscaux n’ont pas été (ou en partie seulement) indexés. le dividende fiscal s’est « impôt d’inflation occulte ». accompagné pour l’Etat Finances publiques d’un 133 Chapitre II : Les dépenses publiques vérification a contrario, la thèse de A. Peacock et J. Wiseman : l’arrêt ou le net ralentissement économique depuis 1975 et l’évanouissement (l’inflation se prolongeant et s’accroissant) de l’illusion monétaire et de l’illusion fiscale a provoqué une pression de plus en plus vive de l’opinion publique pour stabiliser la charge fiscale et du même coup (plus ou moins directement) celle des dépenses publiques. = la prise de conscience par les individus de l’écart croissant entre le revenu nominal et le revenu réel . = la prise de conscience par les individus de l’écart croissant entre le revenu brut et le revenu net d’impôts Cette explication est partielle car la pression fiscale et les dépenses publiques n’ont pas toujours augmenté de la même manière dans tous les pays ayant enregistré des taux de croissance et d’inflation plus ou moins identiques. Finances publiques 134 67 Chapitre II : Les dépenses publiques Ecart de productivité ou effet prix du côté de l’offre, autre explication à l’évolution des dépense publiques = faible productivité supposée du secteur public; Baumol (1967) : élargissement de la taille du secteur public s’explique par des gains de productivité nuls ou plus faibles que ceux réalisés dans l’économie privée (cf. production de prestations publiques particulièrement intensive en maind’œuvre). Pourquoi ? absence dans le secteur public des évolutions technologiques comme pour le secteur privé. Mais les salaires augmentent de manière proportionnelle au taux de croissance moyen de la productivité du travail dans tous les secteurs les secteurs technologiquement stables sont confrontés à une augmentation des coûts du travail. plus grande part des ressources doit être secteur public afin de conserver un service de qualité. Finances publiques attribuée au 135 Chapitre II : Les dépenses publiques Pourquoi cette augmentation du coût relatif des dépenses publiques n’est pas compensée par une diminution de la demande : • les prestations publiques sont la plupart du temps délivrées gratuitement; • l’élasticité revenu est > 1 la demande de prestations publiques (en particulier de transferts) augmente plus que proportionnellement par rapport au produit national (cf. Wagner) Ouverture vers l’extérieur Dépenses publiques seraient plus importantes dans les économies très ouvertes sur l’extérieur. Pourquoi ? plus exposées aux chocs extérieurs demande plus forte d’assurance publique contre le risque Voir relevé de la littérature : F. Huart, Economie des finances publiques, Dunod, 2014 Finances publiques 136 68 Chapitre II : Les dépenses publiques Impact d’une politique budgétaire de stabilisation la politique budgétaire de stabilisation (Keynes, 1936) a contribué indirectement à l’expansion du secteur public; Keynes : crises économiques peuvent être le fruit d’une demande insuffisante et que le rôle de l’Etat était d’intervenir activement pour combler cet écart par des dépenses publiques supplémentaires financées par l’emprunt. Finances publiques 137 Chapitre II : Les dépenses publiques Analyse économique politiques du fonctionnement des systèmes Théories précédentes = principaux déterminants et contraintes qui permettent d’expliquer l’augmentation des dépenses publiques et la croissance de la taille du secteur public. Approche moderne : analyse économique du fonctionnement des systèmes politiques (conséquences du processus de prise de décision collectif pour expliquer le phénomène de l’accroissement des dépenses publiques). la situation de concurrence dans laquelle se trouvent les partis politiques, les groupes d’intérêts voire même les fonctionnaires, conduit inexorablement dans les démocraties parlementaires à une surenchère des prestations que l’Etat accorde à tel ou tel groupe social et par conséquent à un gonflement mal contrôlé du secteur public par les citoyens. Finances publiques 138 69 Chapitre II : Les dépenses publiques Etant donné qu’il est plus populaire de proposer de nouvelles prestations que la réduction ou suppression de prestations existantes et comme les bénéficiaires peuvent espérer que d’autres en supporteront les coûts, les régimes démocratiques fonctionnent de façon asymétrique favorisant ainsi, sans le vouloir expressément, l’élargissement du secteur public. Quelle qu’en soit la justification, toute action publique relève d’un processus de décision politique. certains économistes : appliquent les outils de l’analyse des marchés à celui des institutions et procédures de décisions politiques. Finances publiques 139 Chapitre II : Les dépenses publiques Ces études : développement important depuis le début des ’70 la théorie économique des choix collectifs ou publics ou Public Choice. = étude économique de la prise de décision non marchande ou simplement l’application de l’économie à la science politique. Les sujets traités (théorie de l’Etat, les règles de vote, le comportement politique, les partis et la bureaucratie) sont identiques à ceux de la science politique Mais sont analysés selon les méthodes de la science économique. ces études : basées sur une hypothèse de comportement de base en économie : homme est égoïste, rationnel et maximise son utilité. Finances publiques 140 70 Chapitre II : Les dépenses publiques Théoriciens des choix publics et plus précisément selon les analyses du « marché politique » et de la « bureaucratie » : l’Etat n’est pas le garant absolu de l’intérêt général. Etat = organisation humaine dans laquelle les décisions sont prises par des personnes (décideurs politiques et fonctionnaires) qui ne sont ni meilleures ni plus mauvaises que les autres et sont également déterminées par leurs intérêts personnels décideurs politiques : surtout soucieux d’être réélus ou élus et les fonctionnaires d’augmenter leur pouvoir, leur rémunération, les budgets qu’ils gèrent, etc. Finances publiques 141 Chapitre II : Les dépenses publiques Objectifs poursuivis par les différents acteurs de la décision budgétaire Acteurs Objectifs Citoyen Maximisation de son utilité individuelle (Ré)élection Homme politique Fonctionnaire ou département ministériel Maximisation du budget Groupe d’intérêt Maximisation de sa rente Finances publiques S’exprime par… vote vote (représentation) mise à l’agenda de certaines politiques proposition de budget et de services demande de privilèges, protection réglementaire 142 71 Chapitre II : Les dépenses publiques décision collective est abordée par l’étude des relations entre les individus électeurs, les hommes politiques, les fonctionnaires et les groupes d’intérêts. Citoyens Préférences Votes Groupes d’intérêt Influence Information Parlement Gouvernement Décisions Information Administration Action Dépenses publiques Finances publiques 143 Chapitre II : Les dépenses publiques Analyse du « marché politique » : les institutions publiques ne font que prolonger, sur le plan collectif, les efforts de maximisation de l’utilité des individus. Par analogie au marché, le fonctionnement des systèmes politiques peut être examiné en analysant la demande des citoyens et l’offre de l’Etat L’individu est incité à agir politiquement manifester sa demande de politiques lorsqu’une ou un ensemble de politiques publiques ne lui apportent pas la satisfaction qu’il en attendait compte tenu de sa participation financière. différents moyens d’action politique : l’action collective à travers les partis, les groupes de pression ou des manifestations et l’action individuelle (lettre, vote,...). Démocratie représentative : individus adaptent leur vote en comparant les bénéfices qu’ils retirent de la politique du gouvernement avec ceux qu’ils pourraient recevoir si un des partis de l’opposition gérait les affaires publiques. Finances publiques 144 72 Chapitre II : Les dépenses publiques Les hommes politiques : maximiser leur propre fonction d’utilité à l’instar des individus et avant tout à leur carrière premier lieu à réussir celle-ci. des entrepreneurs, ils pensent et leurs décisions visent en Citoyens : demandeurs de politiques publiques, Partis politiques : entrepreneurs privés pour la production de ces politiques. hommes politiques : incités à faire des promesses qui se matérialisent par des programmes de dépenses publiques qui ont d’autant plus de chances d’être populaires qu’elles sont concentrées sur des catégories limitées de bénéficiaires bien définies alors que leurs coûts (prélèvements) sont généralement diffus car ils sont répartis sur l’ensemble des citoyens (thèse de l’asymétrie ou de l’illusion monétaire). partis proposent des politiques afin de gagner les élections plutôt que de gagner des élections afin de proposer des politiques. Finances publiques 145 Chapitre II : Les dépenses publiques Cela n’empêche pas les hommes politiques de bénéficier d’un certain espace de liberté dont l’importance dépend de la majorité dont ils disposent au Parlement et de la faculté d’oubli des citoyens pour les décisions impopulaires prises dans le passé. Pour expliquer le choix entre les différents programmes proposés par les hommes ou les partis politiques : concept d’électeur médian l’électeur dont les préférences se situent au milieu de celles de tous les électeurs. Un des premiers théorèmes importants dans le domaine des décisions publiques : D. Black (1948) Selon ce théorème, la règle de la majorité conduit à un résultat qui est en équilibre si les préférences des individus sont unimodales. = si tous les individus sont d’accord pour arranger les choix possibles selon un axe uni-dimensionnel (pas de classement selon plusieurs dimensions ou de choix avec des substituts privés). Finances publiques 146 73 Chapitre II : Les dépenses publiques si l’on représente ces préférences en une seule dimension, cet équilibre correspond à la préférence de l’électeur médian. A l’origine de cette théorie, on trouve un économiste : Hoteling. Il ne s’occupait pas de théories politiques mais de problèmes plus pratiques relatifs à la politique d’implantation optimale des entreprises. Il décrivait comme suit le problème d’implantation le plus simple. Supposons qu’il y ait, dans un village, deux fabricants de crème glacée dont la production soit d’égale qualité, tous désireux de bien vendre leurs produits. Toutes les maisons du village sont alignées côté à côte le long d’une rue unique. Où s’installeront nos deux producteurs ? Finances publiques 147 Chapitre II : Les dépenses publiques La réponse est simple : l’un à côté de l’autre, au centre du village. Pourquoi ? Qu’est-ce qui se produirait si l’un de nos marchands allait s’installer ailleurs, par exemple aux confins de la localité ? Son concurrent en profiterait pour se rapprocher lui aussi de l’extrémité du village, tout en veillant à rester un peu plus proche du centre que le premier. Les amateurs de glace seraient donc obligés de passer d’abord devant sa boutique. Le premier fabricant qui a pris la décision malheureuse de s’installer dans un endroit éloigné, perdra sa clientèle. Pour réparer cette erreur, il jouera à « saute-mouton » et émigrera vers le centre. Son concurrent devra l’imiter. Avant d’en avoir pris conscience, ils auront tous deux installé leurs pénates au centre du village. Finances publiques 148 74 Chapitre II : Les dépenses publiques Le problème de l’implantation des entreprises est en réalité plus complexe. Les produits ne sont pas identiques, les consommateurs ne sont pas concentrés le long d’une seule et même artère, ils sont disséminés un peu partout. Mais l’exemple est instructif et son idée de base peut parfois connaître des applications étonnantes. en politique : la théorie de l’électeur médian postule que, dans une démocratie où les décisions sont prises en fonction de la majorité des voix, l’électeur qui se situe au centre du prisme politique (l’électeur médian) occupe une position stratégique. Les hommes politiques candidats au pouvoir seront contraints de fonder leur gestion sur ce que désire cet électeur médian. Un parti qui ne s’y conformerait pas et qui, à l’instar de notre premier marchand de glace, adopterait une position extrême, serait rapidement pénalisé et acculé à une position minoritaire. Finances publiques 149 Chapitre II : Les dépenses publiques Les modifications dans les préférences de l’électeur médian peuvent expliquer l’évolution des dépenses publiques. Si l’électeur médian a une productivité faible (= un salaire faible) il sera tenter de voter pour des programmes de redistribution importants car il ne devra pas supporter le poids de ces transferts. L’augmentation des revenus observée ces dernières années ainsi que les politiques de transferts ont conduit à augmenter le salaire de l’électeur médian. ce dernier a donc été davantage enclin à politiques limitant l’expansion des dépenses publiques. Finances publiques voter pour des 150 75 Chapitre II : Les dépenses publiques D’autres facteurs peuvent également expliquer l’évolution des dépenses publiques Quand le vote sur les propositions est apparaître des procédures de type marchandage : séquentiel, il peut « si tu votes pour mon projet, je voterai pour le tien », éliminant ainsi les autres projets. Ce mécanisme peut contribuer à débloquer une situation mais aussi aboutir au choix de projets non désirables. Ainsi, des échanges de voix peuvent faire passer des décisions qui n’auraient pas été votées sans cela et provoquer indirectement une augmentation des dépenses publiques. Finances publiques 151 Chapitre II : Les dépenses publiques Si les décisions relatives à l’offre de politiques publiques sont prises par les partis politiques, elles sont toutefois influencées par les fonctionnaires chargés de les élaborer et de les appliquer. Ceux-ci cherchent également à maximiser Fondamentalement, ils aspirent à une revenu, de leur pouvoir, de leur prestige, services mesurée en nombre de personnes budget. … . leur fonction d’utilité. augmentation de leur de la taille de leurs ou en importance du Les hommes politiques et les fonctionnaires ne peuvent pas maximiser leur fonction d’utilité sans limites car ils sont soumis à diverses contraintes. Le gouvernement doit en particulier s’efforcer de réduire autant que possible la coercition que sa politique impose aux électeurs dont les voix sont décisives. Finances publiques 152 76 Chapitre II : Les dépenses publiques Selon la théorie de la « bureaucratie » la production publique s’effectue dans des conditions moins efficaces que la production privée car elle échappe largement à la concurrence et n’est pas stimulée par la recherche du profit. Cette analyse se base sur la théorie des droits de propriété selon laquelle l’efficacité est liée à la possibilité dont disposent les propriétaires de contrôler l’usage de leur propriété. l’entreprise privée concurrentielle est considérée, parmi toutes les formes d’organisation, comme la plus efficace et la plus apte à répondre à l’intérêt général car elle est enserrée dans un double réseau de contrôle : 1. le contrôle des propriétaires (particulièrement attachés à ce que l’entreprise maximise son profit et donc à ce qu’il n’y ait ni gaspillage, ni surcoût de production) Finances publiques 153 Chapitre II : Les dépenses publiques 2. le contrôle des consommateurs (grâce auquel l’entreprise répond aux différents besoins existants ou potentiels et s’adapte ainsi au mieux aux besoins des consommateurs) Selon la théorie des droits de propriété, ces deux types de contrôle sont très relâchés dans le cadre de la production publique. Le contrôle des propriétaires est remplacé par la tutelle exercée par les autorités politiques sur les administrations et le contrôle des consommateurs (bénéficiaires ou utilisateurs des services publics) ne peut s’exercer directement mais seulement par le biais de leurs représentants politiques. Cette carence est source d’inefficacité se traduisant par des sureffectifs et des gaspillages, la routine et un manque d’innovation. . De nombreuses études ont comparé les performances des entreprises publiques et privées et fournissent des résultats controversés qui ne permettent pas de conclure à la supériorité du modèle privé. Finances publiques 154 77 Chapitre II : Les dépenses publiques Conclusions A l’examen de toutes ces hypothèses, il apparaît nettement qu’aucune explication unidimensionnelle n’est suffisante et que l’évolution du secteur public a été déterminée par l’influence de plusieurs facteurs socioéconomiques. De plus, lorsqu’on prête attention aux disparités dans la taille et le rôle du secteur public de pays ayant atteint un même niveau de développement, on réalise que les déterminants socio-économiques n’expliquent qu’une partie du phénomène et qu’il faut étendre l’analyse aux facteurs politiques et historiques. les mentalités et les conceptions politiques des missions de l’Etat influencent son évolution et son organisation. Finances publiques 155 Chapitre II : Les dépenses publiques Bibliographie • Bayenet B., Feron M., Gilbert V. et Thys-Clément F., Fédéralisme budgétaire, mode d’emploi, Editions de l’Université de Bruxelles, 2000; • Baumol W., « Macroeconomics of unbalanced growth. The anatomy of urban crisis », American Economics Review, 57, 1967; • Benard J., Economie publique, Economica, Paris, 1985; • Borcherding T. E., « One hundred years of public spending, 1870-1970 », Borcherding T. E. 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