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Lycée Janson de Sailly Année scolaire 2014/2015 Devoir surveillé
de chimie n°1
Classe de PCSI 7 Durée de l’épreuve : 2 heures Usage des calculatrices : autorisé N.B. Une présentation soignée est exigée ; les réponses doivent être justifiées (avec concision) et les principaux résultats doivent être encadrés. Dans tout ce devoir, les gaz seront toujours considérés comme parfaits. La constante des gaz parfaits vaut : 𝑅 = 8,31 J⋅mol!! ⋅K !! . La pression atmosphérique du laboratoire sera prise égale à 𝑃!"# = 1,013 bar, et la température ambiante est de 𝜃 = 25℃. Expérience de sublimation du diiode
I) Introduction Dans les conditions de température et de pression du laboratoire, le corps simple iode se présente sous forme d’un solide noir violacé (ci-­‐contre). Au niveau microscopique, il est constitué d’entités moléculaires de formule I! , ces molécules étant liées les unes aux autres par des forces de van der Waals. Ces molécules sont arrangées comme on le voit sur la figure ci-­‐dessous. Le corps simple est donc symbolisé par l’espèce chimique I! , et on le nomme diiode. Quelques données sur le diiode : Masse molaire : 𝑀 (I! ) = 253,8 g⋅mol!! Température de fusion : 114℃ Température d’ébullition : 184℃ Solubilité massique dans l’eau à 25℃ : 𝑠! = 330 mg⋅L!! Pression de vapeur saturante : 13 Pa à 0℃ ; 40 Pa à 25℃ ; 0,027 bar à 60℃ Point critique : 𝜃! = 546℃ ; 𝑃! = 11,6 MPa Point triple : 𝜃! = 114℃ ; 𝑃! = 0,19 bar Page 1 sur 4 Pictogrammes de sécurité : Sublimation
Sublimation du
du diiode
diiode
Préparation
Préparationààl’agrégation
l’agrégationde
dePhysique
Physique––ENS
ENSCachan
Cachan
April
April16,
16,2003
2003
Phrases H : 11 : NDescription
Description
de l’expérience
l’expérience
H312 ocif par contact cde
utané H332 : Nocif par inhalation Comme
décrit
sur
1,1,on
Comme
décrit
surpla
lafigure
figure
onplace
placeaquelques
quelquescristaux
cristauxde
dediiode
diiodedans
dansun
unbécher
bécherou
ouun
unerlenerlenH400 : Très toxique our les organismes quatiques meyer.
meyer. On
Onlelecouvre
couvred’un
d’unverre
verrede
demontre
montreou
oud’une
d’unecoupelle,
coupelle,scellé
scelléau
aumoyen
moyende
deparafilm
parafilmpour
pour
1) éviter
Donner lles
es vapeurs
cvapeurs
aractéristiques principales générales e la matière toxiques.
l’état solide, aux lala
points de vue que
d’iode
s’en
car
celles-ci
sont
Avant
présentaéviter
queles
d’iodene
ne
s’enéchappent
échappent
card
celles-ci
sontàtoxiques.
Avant
présentamicroscopique et macroscopique. Le diiode solide ede
st-­‐il un épilée
tat cristallisé ou un état amorphe ? tion,
tion, on
on place
place lele bécher
bécher dans
dans un
un cristallisoir
cristallisoir rempli
rempli de glace
glace pilée etet on
on met
met également
également de
de lala
dans
de
montre.
place
un
lalatempérature
2) glace
Tracer ’allure du diagramme de leplehases 𝑇,
𝑝 du dans
diiode. ndiquer les dont
cdont
oordonnées de tous est
lest
es glace
danslle
leverre
verre
de
montre. On
On
placeensuite
ensuite
dans
unIbain-marie
bain-marie
température
comprise
60
vapeurs
violettes
vont
points entre
centre
onnus ’après lC.
es Des
dDes
onnées dont on dispose. comprise
60det
et70
70◦◦C.
vapeurs
violettes
vontalors
alorsapparaı̂tre
apparaı̂trerapidement,
rapidement,pour
pourvenir
venir
seserecondenser
recondenserau
auniveau
niveaudu
ducouvercle
couverclesous
souslalaforme
formede
dejolis
joliscristaux.
cristaux.
II) Réalisation de l’expérience Photo 1 Photo 2 Description dExpérience
e l’expérience : de
du
Figure
desublimation
sublimation
dudiiode.
diiode.Un
Unbécher,
bécher,contenant
contenantinitialement
initialementquelques
quelquescristaux
cristauxd’iode,
d’iode,sese
Figure1:1: Expérience
remplit
etetdes
cristaux
forment
par
lalacoupelle
Ces
remplit
defumées
fumées
des
cristauxsese
forment
par
condensation
coupelle
froide.
Cesphotographies
photographies
Dans un bde
echer de violettes
2violettes
50 mL, on introduit une masse 𝑚condensation
= 2,00 g dsur
e sur
diiode I! s . froide.
O
n couvre le becher d’un sont
sonttirées
tiréesde
delalaRéf.
Réf.http://www.umich.edu/chem130/CHEM130-29.pdf.
http://www.umich.edu/chem130/CHEM130-29.pdf.
verre de montre, que l’on remplit d’eau liquide et de glace (photo 1). Étant donnée la forme du verre de montre, on estimera à 𝑉 = 220 mL le volume d’air effectivement ✷✷Matériel
et
précautions
Matériel
et
précautionsààprendre
prendre
présent dans le b
echer. Le becher est alors placé dml
ans un cristallisoir contenant également un m20
élange ;d’eau liquide et de –– Erlenmeyer
Erlenmeyer 250
250 ml ; ; deux
deux cristallisoirs
cristallisoirs de
de diamètre
diamètre environ
environ 20 cm
cm ; verre
verre de
de montre
montre ; ;
glace, et plaque
on attend q
ue l
’équilibre t
hermique s
oit a
tteint. L
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cellé s
ur le plaquechauffante
chauffante; ;parafilm
parafilm; ;diiode
diiodeen
encristaux
cristaux; ;glace
glacepilée
pilée; ;eau
eauchaude.
chaude.
becher au moyen de parafilm. Le contenu du becher (cristaux de diiode et air) est alors un système Pour
Pournettoyage
nettoyage: : pissette
pissetteremplie
rempliede
dethiosulfate
thiosulfatede
desodium.
sodium.
fermé. Cet état initial du système sera appelé l’état n°1. rester
–– Le
est
l’apparition
du
doit
rester
Le
cette expérience
expérience
est d’éviter
l’apparition
duediiode
diiode liquide:P
liquide:P
I2
I2 doit
On retire le succès
bsuccès
echer de
dde
u ccette
ristallisoir eau/glace ed’éviter
t on enlève le mélange au-­‐glace situé dans le verre de inférieure
à
90
torrs.
inférieure
à
90
torrs.
montre. On place alors le becher dans un bain-­‐marie, à la température 𝜃 = 60℃. On constate que l’atmosphère intérieure du becher devient progressivement violette, couleur caractéristique du diiode –– Une
fois
réalisée,
tout
lalahotte.
Une
foisl’expérience
réalisée,remiser
remiser
toutsous
sous
hotte.
en phase vapeur. Ll’expérience
orsque la température du système a uniformément atteint 𝜃 = 60℃, le système est Ensuite,
pour
lelenettoyage
: : attention
! ! Ne
surtout
pas
Ensuite,
pour
nettoyage
attention
Ne
surtout
pasjeter
jeterles
lescristaux
cristauxde
dediiode
diiodedans
dans
dans l’état n°2. l’évier
car
ceux-ci
sont
très
oxydants.
On
prendra
donc
soin
de
les
réduire
par
arrosage
l’évier car ceux-ci sont très oxydants. On prendra donc soin de les réduire par arrosage
On retire alors becher d
u thiosulfate,
bthiosulfate,
ain-­‐marie, o
n le on
pon
ose sur une tun
able, puis on rààemet un mélange d’eau avec
lalale solution
de
puis
effectuera
l’acétone.
avec
solution
de
puis
effectuera
unnettoyage
nettoyage
l’acétone.
liquide et de glace dans le verre de montre. On constate que des cristaux fins et brillants apparaissent au contact du verre de montre, et croissent progressivement vers le bas (photo 2). Lorsque les cristaux cessent de croître, on admet q1ue la température du système atteint uniformément 1
la température du mélange eau-­‐glace : le système est dans l’état n°3. Pour la réussite esthétique de l’expérience, le diiode ne doit à aucun moment passer à l’état liquide. Page 2 sur 4 3)
Quelle est la température du système dans l’état n°1 (température imposée par le mélange eau-­‐
glace du cristallisoir), en degrés celcius et en kelvins ? 4)
Entre l’état 1 et l’état 2, quelle transformation physique a lieu ? La symboliser par une équation de réaction. Décrire le système dans l’état 2 : masse de solide restant, pression partielle du diiode dans la phase gazeuse, pression totale. 5)
La transformation est-­‐elle totale lors du passage de l’état 1 à l’état 2 ? Dans le cas contraire, proposer une masse de diiode à placer dans le becher initialement pour que la transformation soit totale. 6)
Pourquoi faut-­‐il chauffer au moyen d’un bain-­‐marie, et non pas en plaçant le becher directement sur une plaque chauffante ? 7)
Comment nomme-­‐t-­‐on le changement d’état qui se produit entre l’état 2 et l’état 3 ? Visualiser ces deux états sur le diagramme de phases tracé à la question 1. 8)
Une fois l’expérience terminée, on retire délicatement le parafilm et le verre de montre, et on râcle le verre de montre pour récupérer tous les cristaux qui s’y sont déposés. On replace alors le verre de montre propre sur le becher. Peut-­‐on recommencer l’intégralité de l’expérience à l’identique, sans ajouter de diiode supplémentaire ? Si oui, combien de fois peut-­‐on recommencer au maximum ? Que se passera-­‐t-­‐il lors de la dernière tentative ? 9)
On réalise l’expérience le nombre de fois déterminé à la question précédente ; on rassemble tous les cristaux de diiode que l’on a récupérés sur le verre de montre dans un flacon. Aura-­‐t-­‐on ainsi récupéré l’intégralité des 𝑚 = 2,00 g de diiode introduits au départ ? Sinon, quelle masse manque-­‐t-­‐il ? III) Mise en solution aqueuse du diiode 10)
Une fois l’expérience décrite prédecemment terminée, il faut se débarrasser du diiode. Peut-­‐on le jeter à la poubelle ? à l’évier ? 11)
On souhaite dissoudre le diiode dans de l’eau distillée, dans l’idée de retraiter par la suite la solution obtenue. L’équation symbolisant la dissolution est : I! s = I! aq . Quelle quantité d’eau faudrait-­‐il utiliser pour dissoudre l’intégralité des 𝑚 = 2,00 g de diiode utilisés lors de l’expérience précédente ? Commenter. 12)
Déterminer la valeur de la constante d’équilibre 𝐾 °! de la réaction I!
raisonnement. s
= I!
aq
en explicitant le IV) Élimination du diiode par traitement par une solution aqueuse de thiosulfate de sodium Le thiosulfate de sodium pur se présente sous forme d’une poudre blanche très soluble dans l’eau. On dispose d’une solution aqueuse limpide de thiosulfate de sodium, dont on note 𝐶 la concentration. Cette solution, que l’on appellera (S), contient les ions sodium Na!aq et thiosulfate S! O!!
! aq . 13)
Écrire la formule du thiosulfate de sodium solide, puis écrire l’équation de la réaction de sa dissolution dans l’eau. 14)
Exprimer les concentrations de chaque ion, notées Na!aq
!
et S! O!!
!
aq !
, de la solution (S) en fonction de 𝐶 . Afin de déterminer la valeur de 𝐶 , on souhaite mesurer la conductivité de la solution (S). On donne les conductivités molaires en solution suffisamment diluée, à 25℃ : Ion sodium : 𝜆Na! = 50,1 S⋅cm! .mol!! ; ion thiosulfate : 𝜆S! O!!
= 170,0 S⋅cm! ⋅mol!! !
15)
Décrire une cellule de conductimétrie, et donner brièvement son mode d’emploi. Page 3 sur 4 16)
On dispose d’une cellule de conductimétrie, dont la constante de cellule a été déterminée par étalonnage et vaut 𝑘 = 106 ± 1 m!! . On plonge cette cellule dans la solution (S), et on mesure aux bornes de cette cellule une résistance de 𝑅 = 7,85 ± 0,06 𝛺. En déduire la valeur de la concentration 𝐶 assortie de son incertitude. Rappel de la formule de propagation des incertitudes : ! !
Si 𝑦 = 𝜆× ! ! , où 𝜆 est une constante précisément connue et 𝑥! des grandeurs soumises à incertitude, !! !!
on montre : !"
!
=
!!! !
!!
+
!!! !
!!
+
!!! !
!!
+
!!! !
!!
On admettra pour la suite que 𝐶 = 0,500 mol⋅L!! exactement. 2
2 INTERPRÉTATIO
La solution (S) peut être utilisée pour détruire le diiode solide. Pour cela, on introduit la masse 𝑚 = 2,00 g de diiode solide à détruire dans un becher, et on verse par-­‐
dessus un volume 𝑉 = 10,0 mL de solution (S). Les ions thiosulfate réduisent alors le diiode, ce qui !
conduit à la formation d’ions tétrathionate S! O!!
! aq et d’ions iodure I aq 2
17)
Interprétation de l’expérience
Écrire l’équation de la réaction modélisant cette transformation, en utilisant obligatoirement un nombre stœchiométrique de 1 devant I! s . On évitera de confondre cette expérience avec!!"la sublimation de la carbo
La constante d’équilibre de la réaction précédente est 𝐾° = 2,8 ⋅ 10 . En déduire conseillé
de se
remémorer
différence
évaporation
ébullition. D
complètement l’état final du système la
: concentration de tentre
ous les ions présents dans la et
solution, présence (point
ou non de d
iiode. Cet un ◦
état chimique ? carbone
triple
: état TKfinal =est-­‐il −57
C,d’équilibre PK = 5.1
bars),
la pression extérie
19) Quel volume de solution (S) faudrait-­‐il verser au minimum pour obtenir la disparition totale du carboglace
“bulle”
gaz11 etet cs’évapore
: il y a sublimation sans que l’on
diiode ? Comparer avec la du
question onclure. De même, tout corps pur chauffé sous la pression P0 va se vaporiser san
V) Cas du dioxyde de carbone sublimer, dès lors que la pression PK de son point triple sera supérieure
18)
La neige carbonique est du dioxyde de carbone solide finement divisé. On va montrer qu’il serait impossible de mener la même expérience que celle décrite pour le diiode avec de la carboglace. (a)
(b)
114°C
300
Pression (mm de Hg)
Pression (atm)
Le diagramme de phases du dioxyde de carbone est le suivant : 250
Liquide
Solide
200
150
100
90 mm de Hg
T
50
Va
0
80
Température (°C)
100
120
140
Température (°C)
20)
En s’appuyant sur ce diagramme de phases, décrire avec précision ce qui se passerait si on plaçait de la neige carbonique, initialement à −80℃, dans un becher au laboratoire : évolution de deobservée… phase du CO2 (a) et de I2 (b). Les données pour
Figure
2: Diagrammes
la température, transformation 21)
la
le ga
Proposer des conditions de pression et de température permettant d’obtenir du dioxyde Réf.
http://www.umich.edu/chem130/CHEM130-29.pdf
tandis
quede le graphique p
carbone supercritique. Quelles sont les caractéristiques de cet état ? Est-­‐il utilisé dans livrel’industrie de H. Bouasse,
“Thermodynamique
gaz
vapeurs”,
page 171, Editi
? Quels pourraient en être les avantages ? générale
Comparer a:vec du det
iiode supercritique… Pour obtenir du diiode liquide en présence du solide, les domaines d’existence de ce
Page 4 sur 4 de chauffer à une température de 114 ◦ C sous une pression supérieure à 90 mm de H