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DIRECTION ARTISTIQUE GRAPHISME [email protected] Tél. : 01 77 17 67 58 24 rue Oberkampf - 75011 Paris Aliénor Girbes www.laplumeblanche.com DIRECTION ARTISTIQUE Aliénor Girbes GRAPHISME Cirque d’Hiver Bouglione Le Mondain, Magazine Lifestyle Kid Bauer Dans la peau d’un Heros FESUM (Fédération Européenne Création d’identité visuelle Magazine Plaquette, flyer Catalogue Rapport annuel Affiche... Clients Principaux des Services d’Urgences de la Main) 6 Config Réference-Appro.com Cuisine Créative - Ypole Agence XXY Camca (Caisse Mutuelle du Crédit Agricole) Edition Molière Planète Couleur All Write - Eurofrais Claude Huault Design La Panière, Boulangerie des Alpes En collaboration avec Catherine Poriel : Audio Infos - DH Magazine Perspectives Agricoles - LABCO La Revue des Marques Club Aventure - 66° nord www.laplumeblanche.com DIGITALE Le Mondain EDITION Journal numérique luxe & lifestyle : Création du logo•Création de la maquette•Mise en page •Participation aux conceptions des animations Bimestriel gratuit sur www.lemondain.com, Ipad 2 et Android travel automobile ESSAI DE L’AUDI TT RS ⁄ roadster par le pilote Paul Belmondo ONE DAY, ONE NIGHT IN LONDON ⁄ Le chanteur Londonien, Murray Head partage ses adresses, bons plans et balades insolites. ⁄ LES ACTUALITÉS COUPÉS PREMIUM l’interview littérature éric naulleau ⁄ L’auteur prolifique, Ben Jelloun, prix Goncourt en 1987 pour « la nuit sacrée » sort son dernier roman « Le bonheur conjugal» ⁄ Invité, Nathalie Rheims Pour son livre «Laisser les cendres s’envoler». La fille de Maurice Rheims évoque ses relations tendues avec sa mère et la famille Rothschild... séries limitées actualités ⁄ Sélection design, mode, vins et spiritueux backstage CULTURE ⁄ Poolside Gossip by Slim Aarons ⁄ Carpenters Workshop Gallery Paris ⁄ Dennis Hopper - The Lost Album ⁄ Inauguration Galerie Thaddaeus Ropac Pantin ⁄ Biennale de Liverpool 2012 ⁄ ⁄ Edito L’EXTRAVAGANT Biennale de Liverpool 2012 Le monde ⁄ Les ⁄ Mondains CERCLE DU SAINT JAMES de Kusama chez Vuitton Bar journal ⁄ Mentions légales DES MEMBRES TRÈS PRIVILÉGIÉS IN TOWN ⁄ Chefs de Chefs d’Etat par Bernard Vaussion ⁄ Sleep no More ! Macbeth does murder sleep ⁄ Le journal intime de Richard Burton DESIGN ⁄ Design-Art à la galerie SlotLab ⁄ D : Fair (12) : Nouvelle Foire du Design TENDANCE 24 HEURES DU MANS LOGE 101 DU CLASSIC 2012 ⁄ Entretien avec les pilotes Paul Belmondo, Henri Pescarolo et Philippe Vandromme ⁄ ⁄ Rencontre avec François Fillon. MUSÉE DU LOUVRE ⁄ Les arts de l’islam lèvent le voile FÈS, FESTIVAL DES MUSIQUES SACRÉES ⁄ Dans les coulisses des concerts de Bjork et de Joan Baez. ⁄ ⁄ Interview du président du festival, Mohamed Kabbaj, ex-conseiller du roi et ancien Wali de Casablanca. ⁄ The Mirrorcube Treehotel ⁄ Les immeubles les plus chers du monde ⁄ Blancheur éternelle ⁄ Une demibouteille de cognac à 24,000 € HÔTEL & LODGE ⁄ Villas et Mas méditerranéen ⁄ Americano New-York Backstage Le mans c’est une grande partie de ma carrière (…) C’est une des courses que les pilotes rêvent de faire une fois dans leur vie. Six plateaux vintage de 1923 à 1979 Après un passage éclair par la salle de presse pour récupérer les brassards de sécurité et les badges d’accès au paddock, nous visitons les plateaux où les premiers essais se préparent, on coule les baquets, les pilotes enfilent les combinaisons, mettent les casques, exposent les voitures vintage. Les six plateaux de course regroupent les voitures par époque, le premier commence avec des véhicules des années 20, le dernier avec des bolides des années 70. Les quatre premiers plateaux, dans la grande tradition du Mans prendront le fameux départ en épi, les autres s’élanceront selon la procédure du départ lancé. De nombreux champions sont présents www.laplumeblanche.com GRAND PUBLIQUE PRESSE Cuisine Créative Le magazine de l’art de vivre la gastronomie : •Parution en kiosque, trimestriel. Format 230/280 •Direction artistique, mise en page, choix des photos, retouche chromie. www.laplumeblanche.com DH Magazine En collaboration avec Catherine Poriel Le magazine du décideur hospitalier : •Bimestriel•Refonte de la maquette, mise en page, choix des photos, retouche chromie des n°134 à 143. DH magazine 136 pages1-35 14/02/11 18:18 Page1 DH141-P29-71 14/12/11 11:47 Page36 LE DÉCIDEUR HOSPITALIER JANVIER - FÉVRIER 2011 DH141-P29-71 14/12/11 11:47 Page37 LE CHR DE METZ-THIONVILLE TISSE SA TOILE Du mouvement dans la capitale TERRES HOSPITALIÈRES « L’IMAGE D’IMMOBILISME QU’A PU AVOIR L’AP-HP Reportage réalisé par Sonia Belli et Ludivine Aubin [email protected] - [email protected] n’est plus d’actualité » DÉCLOISONNER SES SITES, MIEUX COORDONNER SES ÉQUIPES ET DÉPLOYER La UN PROJET MÉDICAL DYNAMIQUE : restructuration que connaît actuellement le GH s'inscrit dans celle, plus large, de l'AP-HP. Pou- TELLE EST LA FEUILLEvez-vous DE ROUTE DUlesGROUPE HOSPITALIER en rappeler grandes lignes ? La DG de l'AP-HP a initié ce mouvement de regroupe- REGROUPANT LES TROIS SITES DE COCHIN, BROCA ET DE ment des établissements de l'institution en 12 groupes 37 Entretien : « L’image d’immobilisme qu’a pu avoir l’AP-HP n’est plus d’actualité » 40 43 La maternité de Port-Royal renaît 45 La sécurisation du circuit du médicament 46 La centralisation du codage de l’information médicale 48 36 hospitaliers – GH – à l'été 2008, pour élargir la gouver- L'EMBLÉMATIQUE HÔTEL-DIEU. OBJECTIF RÉORGANISER nance sur un bassin de santé :autorisant des effets d'échelle, et pour restructurer l'offre de soins. Au sein de L'OFFRE DE SOINS POUR L'ÉQUILIBRE BUDGÉTAIRE. l'AP-HPRETROUVER , nous faisons figure de précurseurs. Cela est lié au rapprochement et à la consolidation des sites, initiés en 2004 entre les communautés hospitalières de Cochin et de l'Hôtel-Dieu. Le groupement d'hôpitaux Paris-Centre Cochin-Broca-Hôtel-Dieu a été officiellement constitué le 1er janvier 2011 et réunit 8 sites : l'Hôtel-Dieu, Broca, et ses deux antennes que sont La Collégiale, La Rochefoucauld, Cochin Port-Royal, Saint-Vincent de Paul et Tarnier. Il compte 1 900 lits, 170 places de jour et près de 8 000 professionnels. Notre projet repose sur trois objectifs : renforcer la lisibilité de l’offre de soins, consolider les équipes « leaders » dans leurs domaines d’excellence et faciliter le circuit du patient. À l'exigence d'excellence médicale s'ajoute celle d'une excellence organisationnelle. Avec un bassin de 800 000 habitants, le territoire de santé du GH est marqué par une population vieillissante, un niveau socio-économique plutôt élevé. Nous avons à composer avec une concurrence forte des PSPH et cliniques privées. Dans ce contexte concurrentiel et de contrainte financière, la constitution du GH nous permet de regrouper nos forces et d'améliorer le service que nous rendons à la population parisienne. Les trois piliers sur lesquels repose notre stratégie : regroupement, restructuration et coopérations. Biologie et logistique : Jean Dausset, un centre névralgique Broca : un pôle gériatrique d’excellence DH MAGAZINE 141 // Novembre - Décembre 2011 Quelles sont les opérations de restructuration menées ou en cours ? L'objectif premier est de favoriser le rapprochement des équipes afin de constituer des pôles plus importants et d’obtenir des économies d'échelle et une masse critique plus large. Nous bénéficions au sein du groupe d'équipes médicales très cohérentes, ce qui a grandement facilité le processus. La grande opération de cette restructuration du GH, que nous sommes sur le point d'achever, est la fermeture du site Saint-Vincent de Paul. Soit 55 000 m2 construits sur 3,5 hectares. Nous achevons la libération de l'emprise foncière afin que l’AP-HP puisse procéder à la vente du site fin 2013. La libération de Saint-Vincent de Paul a été rendue possible par le transfert en 2010 des activités pédiatriques à l’Hôpital Necker, illustrant la volonté de faire du GH un pôle centré sur l’adulte. Quant aux activités gynéco-obstétricales et néonatales, elles seront transférées dans le futur centre de périnatalité de Port-Royal. La fermeture du site a induit des mouvements de personnel : ils sont 600 à avoir retrouvé un poste, pour la grande majorité au sein du groupe et ce, dans un climat social relativement TERRES HOSPITALIÈRES � CHR DE METZ – THIONVILLE � CH DE RAMBOUILLET � CH DE SAINT-EGRÈVE BOURGOGNE : Des prises en charge régionales innovantes SANTÉ MENTALE : � Principe de précaution et réformes � Neurosciences : entre psychiatrie et justice Les logisticiens se refont une santé calme, en raison de l’intense pédagogie déployée et de la communication permanente sur le terrain. Le regroupement de la maternité de Saint-Vincent de Paul avec celle de Port-Royal permet de réunir en un seul et même lieu maternité, obstétrique, néonatalogie spécialisée dans la grande prématurité, gynécologie, médecine de la reproduction et le plus grand centre d'IVG d'Ile-de-France. L’opération a représenté 115 millions d'euros d'investissement pour l'équipement et le bâtiment de 33 000 m2. Elle permet une remise à niveau technologique, un confort hôtelier et le regroupe- « POLITIQUES & PROBLÉMATIQUES // PRÉSIDENTIELLES de favoriser le rapprochement des équipes. ment des plateaux techniques en un seul ensemble opératoire de 224 lits et 21 places de jour. 570 personnels y officient. C'est un hôpital à part entière et une opération majeure. Elle donne naissance à la plus grande maternité de niveau 3 de France. La restructuration de l'Hôtel-Dieu est un axe majeur du projet. La pierre angulaire de notre stratégie est la reconversion de l'Hôtel-Dieu. L'objectif était de réorganiser l'offre de soins et de regrouper sur le principal site Cochin-Port-Royal toute l'hospitalisation complète, y compris la chirurgie ambulatoire, pour développer un projet innovant d’hôpital universitaire de santé publique sur le site de l'Hôtel-Dieu. Ce projet repose sur trois piliers : la conservation d’un axe « urgences MCO et aval » et d’un axe « médecine ambulatoire ». À ces deux axes, s’ajoute l’orientation vers un hôpital universitaire de santé publique – dépistage, éducation thérapeutique et prévention –, complétée par le développement d'un pôle dédié à l'enseignement, la formation et la recherche pour l'AP-HP et au-delà. Les activités d'hospitalisation conventionnelle de l’Hô- lisé par Viavoice entre le 8 et 10 décembre 2011 à la demande du CISS (Collectif Interassociatif sur la santé). Cette large majorité exprime clairement… que la publication de la loi HPST n’a pas clairement répondu à leur attente et n’a pas proposé un mode d’emploi simple et pratique des solutions parfois innovantes qu’elle suggérait. les Français attendent LA SANTÉ SE VEUT DURABLE, MAIS LE MODÈLE NE L’EST PAS les candidats à la présidentielle ? D ans la dernière ligne droite des élections présidentielles, la distance entre les attentes des électeurs en matière de santé et les programmes des élus tient du grand écart, les seconds paraissant ignorer la santé des premiers. Entre les candidats déclarés qui se voient déjà élus, ceux qui à l’inverse voudraient bien l’être mais peinent à obtenir des maires l’autographe indispensable, ceux qui ne veulent pas l’être mais veulent utiliser la tribune pour enfin pouvoir exprimer leur géniale pensée devant la Nation ébahie, ceux qui sont candidats labellisés mais seulement pour faire avancer le schmilblick, ceux qui ont reçu l’onction de leur parti mais ne partagent pas forcément ses idées au point de se prendre les pieds dans le tapis et ceux qui ne seront candidats que lorsque l’heure aura sonné, avouons qu’il y a de quoi se perdre dans les méandres d’une stratégie politicienne insupportable à tous ceux qui attendent des propositions de réponses à leurs problèmes. Stratégie insupportable, car elle empêche le débat d’idées, elle donne à toutes les interventions médiatiques une tonalité d’opposition systématique entre un candidat, qui pour ne pas se tromper veut tout et son contraire, et l’autre qui veut l’inverse dans une problématique de riposte organisée ! Elle laisse place à des propositions mal évaluées, mal discutées, mal adaptées, qui ne tiennent pas compte de l’existant et qui risquent de laisser dans l’isoloir un électeur mal informé, obéissant à ses intuitions, à ses penchants dominants, de gauche ou de droite, ou à ses coups de cœur, quand ce ne sont pas ses coups de gueule. C’est dans cette ambiance que les attentes des Français, en termes de santé, constituent autant de questions pendantes. Tout se passe comme si, préoccupant une majorité de Français, ces questions n’inspiraient pas les candidats. Pourtant le nombre de réunions, de discussions, de rapports ou de comités Théodule, 6 DH MAGAZINE 142 // Janvier - Février 2012 comme aurait dit le Général, qui se sont penchés sur ces questions est considérable, au point qu’une synthèse serait indispensable et constituerait un thème particulièrement opportun pour le programme électoral d’un candidat à la présidence de tous les Français. Alors pourquoi cet extravagant constat ? LES CAUSES D’UN SILENCE PESANT Peut-être parce que les candidats, connaissant la complexité du problème, considèrent toujours d’actualité une vieille réflexion politique qui veut qu’ « Il n'est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout » et que dans ces conditions… il est préférable d’attendre. Mais comment faire alors pour faire taire ceux qui ne manqueront pas de s’acharner à poser les problèmes ? Simplement en soûlant les esprits citoyens de débats alambiqués sur les méchantes agences de notation, sur les liens sociaux et les inégalités, sur les affaires y compris d’alcôve, sur le complot, sur les jours fériés des fêtes religieuses ou pourquoi pas sur l’immigration, le mariage homosexuel ou le fait divers, qui arrivé à point, fera mouche. Il semble que les citoyens en aient assez de ces manigances, car ils sont préoccupés par leur vie de tous les jours, dans laquelle leur santé occupe une place de choix. Il est bon en effet de rappeler combien les Français sont préoccupés par leur santé, près de 8 sur 10 (79 %) jugent prioritaire la question de la santé, au travers de la campagne des présidentielles selon un sondage réa- // DH MAGAZINE 141 37 POLITIQUES & PROBLÉMATIQUES Santé durable, La santé intéresse les Français… et ► Propos recueillis auprès de Pascal DE WILDE et Stéphane PARDOUX, directeur et directeur adjoint du GH Paris Centre. L'objectif premier est Novembre - Décembre 2011 © DELPHIMAGES - FOTOLIA.COM PROFESSIONNELLE PRESSE Les Français ressentent le besoin profond d’un changement en ce qui concerne la santé, vivant avec inquiétude une situation dont ils savent qu’elle ne peut plus durer encore bien longtemps. Les professionnels de la santé les confortent dans cette attitude, leurs échanges aigres doux n’étant toutefois pas faits pour les rassurer lorsqu’il s’agit de dégager des solutions. Les uns considèrent que « le modèle français est malade et que faute d’un traitement de choc, il est condamné ». Ils ont publié dans ce sens en 2011 un Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire. Les autres, reconnaissant le besoin « d'innover dans la théorisation d'un modèle adapté aux exigences de notre époque » considèrent « qu’au lieu de proposer des solutions nouvelles pour bâtir un système sanitaire efficient qui allie justice sociale, qualité médicale et efficacité économique, les auteurs (de ce manifeste), nostalgiques des ordonnances sur la sécurité sociale de 1945, ne sortent pas des dogmes... » Difficiles pour les Français dans ces conditions de ne pas ressentir le besoin d’avoir des propositions claires de la part des politiques, notamment de ceux et celles qui, estimant avoir un avenir national présidentiel, devraient être capables de trancher dans le vif des controverses. Plusieurs des articles publiés par DH Magazine concernant la santé durable ont tenté de préciser ce qui pouvait constituer les attentes des Français. Globalement elles s’énoncent avec simplicité : ils souhaitent pouvoir facilement accéder aux soins, pouvoir les payer en étant convaincus de leur qualité. COMMENT GÉRER LES DÉSERTS MÉDICAUX? La question de la répartition des professionnels de santé est une réelle inquiétude ; le sondage Viavoice révèle que près de 9 sur 10 des Français estiment que cette répartition est inéquitable, alors que plus de 7 sur 10 affirment qu’ils seront sensibles à cet argument dans la campagne des présidentielles. Si les Français s’inquiètent de la multiplication des déserts médicaux, l’état des lieux leur donne raison. Dans de nombreux cas, ils ne savent plus où trouver un médecin généraliste susceptible de répondre à leurs besoins, leur seule ressource étant le recours aux services d’accueil des urgences, alors qu’ils savent que, bien souvent, leurs besoins ne constituent pas de réelles urgences. Ils pourraient à la rigueur, concevoir qu’il existe des régions tellement hostiles qu’un jeune médecin et sa famille n’envisagent actuellement même pas de s’y installer. Mais pourquoi ? Le climat y est-il trop pluvieux, « Tout se passe comme si, préoccupant une majorité de Français, ces questions n’inspiraient pas les candidats. trop froid, l’atmosphère pas assez lumineuse, ou pas assez parfumée par les vents marins, l’absence de vie culturelle ou d’établissements de formation des enfants y est-elle rédhibitoire ? Pas seulement, car hélas les déserts médicaux existent aussi dans des grandes villes, qu’elles soient situées en bord de mer, en Ile-deFrance, au sud ou au nord, et qui deviennent le samedi, le dimanche et les jours fériés, d’immenses déserts médicaux, tellement redoutables que même les médecins qui s’y sont installés les fuient épouvantés par les redoutables dévoreurs de loisirs que pourraient être les « patients du dimanche ». Les mesures incitatives proposées aux jeunes médecins pour leur installation sont récentes et peut-être encore loin d’avoir résolu le problème. La perspective un instant évoquée de couvrir les besoins en cas d’urgence par le recours aux vétérinaires n’est pas qu’une anecdote méritant d’être repoussée d’un revers de main. C’est en effet une proposition, d’autant plus inquiétante, qu’elle confirme la gravité de la situation, tout en exprimant l’embarras de certains politiques qui ne savent plus que faire pour faire surgir quelques oasis en terrain désertique au risque de conforter les usagers dans leur conviction qu’on les croit vraiment plus bêtes qu’ils sont ! LA SANTÉ COÛTE CHER, QUI PAYE ? Les Français s’inquiètent pour les possibilités de prise en charge financière de leurs dépenses de santé et ils ont raison. Bien sûr, ils savent que le système de santé, structuré au décours de la Seconde guerre mondiale sur le mode de la solidarité dans le remboursement des frais de santé, a besoin de s’adapter à l’augmentation incessante de leur coût. Le sondage confirme que si une large majorité – plus de 8 sur 10 des Français – reste favorable au principe de solidarité dans le remboursement des frais de santé, ils ont intégré que la santé fait désormais pleinement partie des arbitrages budgétaires qu’ils sont forcés de revoir à la baisse. Près de la moitié des Français interrogés par le sondage Viavoice sont d’accord pour que le remboursement de leurs frais de santé soit abaissé, mais à une condition : que ni leurs cotisations sociales ni les tarifs de leurs mutuelles n’augmente. Or ils ont bien du souci à se faire… Les « actifs » connaisPar le Pr Jean-Pierre DIDIER sent, pour le vivre de plus [email protected] en plus souvent, le poids Janvier - Février 2012 // DH MAGAZINE 142 7 www.laplumeblanche.com Audio Infos Nouvelle maquette En collaboration avec Catherine Poriel JUNI 2013 DIE ZEITSCHRIFT FÜR DEN HÖRAKUSTIKER www.audioinfos.de PRODUCT GUIDE 2013 DIE PRODUKTPALETTEN DER HERSTELLER IM ÜBERBLICK HORS-SÉRIE FORMATION / BRASILIEN / FRANKREICH / GROSSBRITANNIEN / ITALIEN / JAPAN / NIEDERLANDE / RUSSLAND / SKANDINAVIEN / SPANIEN / SÜDAMERIKA / TÜRKEI DEUTSCHLAND R E V U E D E L’ A U D I O P R O T H È S E ÉDITION 2013 - 2014 www.audioinfos.de 12 € - ISSN 0292-0662 12 € - ISSN 1245-0626 DEVENIR AUDIOPROTHÈSISTE ! VOTRE DIPLÔME EN POCHE, ET APRÈS ? BOÎTE À OUTILS 14/06/13 10:42 des professionnels très courtisés ! réingénierie, ou la profession à l’heure du LMd Votre diplôme en poche, et après ? 22 Connaître sa clientèle, la clé du succès 24 une spécialisation, des possibilités de carrière ! 26 poursuivre son cursus à l’université 28 La formation continue : une obligation Boîte à outils 35 Le carnet d’adresses 38 Les rendez-vous de la profession 18 Abonnement d e Votre diplôme en poche, et après ? 14/06/13 10:42 Votre diplôme en poche, et après ? L’ a u d i o p r o t h è s e http://www.audio-infos.eu/ elle est également multiple dans ses domaines d’expertise : appareillage de l’enfant, de l’adulte, de la personne âgée, prise en charge de patients acouphéniques, prévention et protection contre le bruit, réglage d’implants. C’est pourquoi, les audioprothésistes doivent compléter leur formation initiale pour ajouter de nouvelles cordes à leur arc, conforter leurs compétences ou ne serait-ce que pour s’adapter aux nouvelles technologies. N écessité fait loi : l’ensemble des professionnels de santé ont obligation aujourd’hui, selon la législation en vigueur, de se former en continu. L’évolution du marché, l’amélioration technique constante des appareils auditifs, l’arrivée de malentendants toujours plus et mieux renseignés, d’enfants de plus en plus jeunes du fait de la mise en place du dépistage néonatal systématique de la surdité, autant d’éléments exigeants de maintenir à jour ses connaissances. L’offre est pléthorique pour les audioprothésistes désireux de parfaire leur formation initiale et d’ajouter des lignes supplémentaires à leurs CV comme autant de nouvelles compétences : ePU, DU, DiU, conférences au congrès de la profession, formation interne des enseignes du secteur, ou celles délivrées par les industriels... les formations de la profession Chaque année, le Collège national d’audioprothèse, instance garante de l’éthique et de la formation des audioprothésistes en France, organise sur deux jours un cycle d’enseignement post-universitaire (ePU) à Paris. L’occasion pour les audioprothésistes diplômés de suivre des conférences de haute volée sur des aspects techniques ; l’occasion de suivre un enseignement dédié dispensé par des pairs ainsi que des spécialistes. L’autre date importante en termes de formation, proposée par les instances de la profession, est la grand-messe de l’Unsaf (syndicat des audioprothésistes français) qui se tient chaque année en avril à Paris et réunit dans un seul et même lieu exposition des fabricants, ateliers, tables rondes professionnelles et conférences scientifiques. des diplômes universitaires Pour compléter la formation et aborder d’autres versants du métier, des « spécialisations » sont possibles. elles sont sanctionnées par l’obtention de diplômes universitaires et peuvent être prises en 14/06/13 14:53 HS F_p28-31-Se former en continu.indd 28 Hors-série dU “nuisances sonores” Laboratoire de biomathématiques et audioprothèse - Faculté de pharmacie - Université H. Poincaré, Nancy I public concerné : audioprothésistes diplômés d’État, étudiants de 3e année objectifs : L’audioprothésiste doit être capable d’effectuer les mesures des nuisances d’origine acoustique et de choisir les moyens de protections individuelles et collectives. En tant que professionnel de santé, il doit en outre pouvoir jouer un rôle de prévention face aux risques engendrés par le bruit sur l’organe de l’ouïe. contenu : Cours (48 heures) : Acoustique : niveaux sonores, acoustique architecturale, physio-acoustique ; législation : normes, expertise ; moyens de protection : collectifs et individuels. Travaux pratiques (48 heures) : mesurage acoustique. enseignement : Cinq sessions de 3 jours consécutifs (lundi, mardi et mercredi) par mois de janvier à mai. examen : Une seule session en juin. Trois épreuves écrites et un rapport de travaux pratiques. renseignements et inscriptions : avant le 15 novembre – Cellule de formation continue – Géraldine Reppel, Pr Pascale Friant-Michel - Tél. 03 83 68 23 18 - email : geraldine.reppel@ univ-lorraine.fr - Nancy - www.pharma.uhp-nancy.fr/ dU “audiologie audioprothétique approfondie et prothèses implantables” Faculté de médecine et de pharmacie de Lyon - 8, avenue Rockefeller - 69008 Lyon / Université Claude Bernard Lyon 1 - 50, avenue Tony Garnier - 69007 Lyon objectifs : Approfondir les connaissances nécessaires à la pratique des réglages de l’implant cochléaire, ainsi que les pratiques les plus récentes en audiologie audioprothétique avec la participation active d’intervenants reconnus dans chacun des domaines. contenu : enseignement théorique : nouvelles explorations en audiologie, traitement du signal, prothèse numérique, apprentissage et plasticité, formation générale aux prothèses implantables, formation approfondie à la prise en charge audioprothétique de l’enfant, prise en charge de la presbyacousie et aspects théoriques et pratiques des réglages sur les prothèses, prise en charge audioprothétique du patient acouphénique et des patients avec troubles cognitifs, aspects médicaux et chirurgicaux de l’implant cochléaire, les différents implants cochléaires, réglages proprement dits . Enseignement pratique : outre 6 TP, un stage de 35 heures sera réalisé à l’hôpital Édouard Herriot – Lyon >>> Hors-série Formation Audio infos 29 28 Audio infos Hors-série Formation Crédits photos couverture : © olly - Fotolia.com BOÎTE À OUTILS HS F-Couv1.indd 5 elle doit conjuguer ces deux facettes. Les stages, porte d’entrée dans la vie professionnelle r e v u e VOTRE DIPLÔME EN POCHE, ET APRÈS ? inscrite au registre du commerce, préparer les examens d’entrée L a DEVENIR AUDIOPROTHÈSISTE ! est complexe. Profession paramédicale, tour d’horizon des centres de formation www.audioinfos.de LES CLÉS DE LA FORMATION Le métier d’audioprothésiste Les écoles prépas : une longueur d’avance ! Devenir audioprothésiste / Votre diplôme en poche, et après ? / Boîte à outils 4 7 10 12 16 19 ÉDITION 2013 - 2014 L’ A U D I O P R O T H È S E La formation continue : une obligation LES CLÉS DE LA FORMATION Devenir audioprothésiste AUDIO INFOS - EDP Santé : 25 rue Daviel, CS 31352 75214 Paris Cedex 13 - FRANCE n http://audio-infos.eu/ n SARL de presse au capital de 200 000 € - CS d’Evry 429 728 827 n Directeur de la publication : Jean-Marc QUILbé n Directrice des rédactions : Ludivine AUbINKarpinski - email : [email protected] n Rédacteur en chef : Guillaume bUREAU - email : [email protected] n Rédaction : Ludivine AUbIN-KARPINSKI, Camille AULAS, Guillaume bUREAU, Katia DELAVAL, bruno SCALA n Conception graphique : Catherine PORIEL [email protected], Aliénor GIRbES n Imprimerie : Imprimerie de Champagne - 52200 Langres n Publicité au journal : Daophet CHANSMOUTH - Tél. : 01 58 10 18 95 - email : [email protected] n Commission paritaire n° 0713 T 836466 n Dépôt légal : 2e trimestre 2013 n Abonnement - Contact abonnés : Nathalie Clément - Tél. : 00 33 (0)1 69 18 15 14 - E-mail : [email protected] n Une publication du groupe EDP Sciences - édition Diffusion Presse Santé SARL - 17 avenue du Hoggar - bP 119 - 91 944 Les Ulis CEDEX A n www.edpsciences.org HS F_Sommaire.indd 3 hors-série AUDIOPROTHÉSISTE HS F-Couv1.indd 5 robert Lehmann - Fotolia Edito L A D E © alphaspirit - Fotolia.com DEUTSCHLAND hors-série formation HORS-SÉRIE FORMATION sommaire Ce guide formation a pour objectif d’apporter toutes les informations sur la profession d’audioprothésiste. Il propose une série de « repères », tant pour les étudiants se dirigeant vers la profession, que pour les audioprothésistes déjà diplômés, cherchant des moyens d’actualiser et de parfaire leurs connaissances. L’audioprothèse est en effet un secteur en constante évolution, tant du point de vue de sa législation, que de sa pratique ou encore de sa théorie. Rien d’étonnant dès lors, à ce que ce métier suscite tant de passions et d’intérêts, alimentant ainsi un travail de réflexion constant autour de son avenir. L’amélioration des performances techniques des appareils auditifs, et la multitude de domaines auxquels leur adaptation fait appel, placent la formation initiale et continue de l’audioprothésiste au premier plan. Partez à la découverte de ce passionnant métier ! La rédaction 12 € - ISSN 0292-0662 29/05/13 16:33 / BRASILIEN / FRANKREICH / GROSSBRITANNIEN / ITALIEN / JAPAN / NIEDERLANDE / RUSSLAND / SKANDINAVIEN / SPANIEN / SÜDAMERIKA / TÜRKEI HS-Couv1.indd 5 R E V U E AUDIOPROTHÉSISTE 12 € - ISSN 1245-0626 12 € - ISSN 0292-0662 12 € - ISSN 0292-0662 AUDIFON - AUDIO SERVICE - BERNAFON - BRUCKHOFF - COCHLEAR - INTERTON OTICON - PHONAK - RESOUND - SIEMENS - SONIC - STARKEY - UNITRON - WIDEX L A Diplômes universitaires PRODUCT GUIDE / BRASILIEN / FRANKREICH / GROSSBRITANNIEN / ITALIEN / JAPAN / NIEDERLANDE / RUSSLAND / SKANDINAVIEN / SPANIEN / SÜDAMERIKA / TÜRKEI •Refonte de la maquette •Création des tétières, recherches de typographie, gamme coloré etc. •Mise en page, choix des photos, retouche chromie •Langues : français, anglais, allemand, espagnol, portugais, russe. DEUTSCHLAND PROFESSIONNELLE PRESSE 14/06/13 12:36 HS F_p28-31-Se former en continu.indd 29 14/06/13 12:36 www.laplumeblanche.com Audio Infos Sous la direction de Catherine Poriel •Mise en page, choix des photos, retouche chromie •Langues : français, anglais, allemand, espagnol, portugais, scandinave, russe. Wissen Neurotechnologie ■ Dossier 1 LUZ audio 1 Optogenetik fürs Hören? >> Réorientation 8 stratégique 4 1 2 1 1 5 1 6 3 3 1 1 6 1 1 2 1 Laurent Forriar, responsable du développement et Patricia Pellevrault responsable administrative et commerciale. jeunes audios qui s'installent pour la première fois et la mise à la disposition d'architectes, tout 1 3 4 1 1 G.B. 4 concourt à fédérer le maximum d'indépendants. “Nous souhaitons avons tout laisser aux audiopro- 1 Pas de centre A Zur Untersuchung menschlicher Hirnfunktionen, aber auch für Medizinprodukte werden künftig neue Techniken zum Einsatz kommen. Signalübertragung mit Licht ist der Schlüssel dazu. Dieser Ansatz verspricht auch hochgradig Schwerhörigen ganz neue Perspektiven. Doch wie lässt sich Signalübertragung mittels Licht zum Hören nutzen? A „ihre Freuden und Leiden, ihre Erinnerungen, ihre Ziele, ihr Sinn für ihre eigene Identität und Willensfreiheit, es sich bei alldem in Wirklichkeit nur um das Verhalten einer riesigen Ansammlung von Nervenzellen und dazugehörigen Molekülen handelt.“* Wenn aber der menschliche Geist nichts anderes darstellt als biochemische Prozesse und eine gewaltigen Anzahl vernetzter und miteinander kommunizierender Neurone, dann lässt sich vielleicht auch die Aussage verstehen, die der Nobelpreisträger in dem Artikel „Gedanken über das Gehirn“ thésistes la liberté de choix, argumente Jérôme x : nombre de centres 2011 centrales d’indépendants. Depuis trois ans maintenant, nous développons de nombreux services profession. La centrale permet de profiter de re- à destination de ceux qui nous rejoignent.” LUZ mises de fin d’année.”, détaille Jérôme Schertz. audio mise avant tout sur la proximité et l'aide Et grâce à la nouvelle image du réseau, LUZ au- tion s'inscrit dans une démarche de différenciation aux audioprothésistes : PLV, flyers, marketing di- entre notre enseigne, Audition Conseil et LUZ au- rect, piles et produits d'entretien en marque de dio en février 2010, la structure affirme liement de 16 nouveaux centres, ce qui porte le total de laboratoires à 80, pour un chiffre d'af- plus qu'une centrale “classique”. Nous souhaitions des services de financement et d'assurance, l'aide faires transité de 3 millions d'euros. “Ces bons ré- apporter une véritable alternative aux grandes à la création de centres, notamment pour les sultats nous confortent dans l'idée qu'il était nécessaire de relancer un réseau d’indépendants qui ● Nombre de centres * : ● Nbre de corners / centres secondaires * : ● Statut des audioprothésistes : ● Droits d’entrée : ● CA 2011 transité : ● Aides auditives vendues en 2011 : ● Services aux audioprothésistes : ● Services aux clients : ● Budget publicitaire annuel : 80 Aucun Indépendants Aucun 3 M€ 8 500 Centralisation des factures, remises sur factures et RFA personnalisées Espace internet privatif Outils de communication prêts à l’emploi, ILV, Flyers Communication personnalisée Aide à la création, facilitées d’emprunt, aide juridique, services financiers et analytiques… Formations commerciales, marketing et gestion Offres de financement - Assurances NC à l'audioprothèse, François Campaignolle est un professionnel atypique. Installé il y a une douzaine d'année dans une petite ville landaise, non loin de la côte basque, il maintient une activité axée sur la qualité de la relation avec ses clients, toujours l’œil tourné vers les opportunités de formation et d'échanges avec ses confrères. François Campaignolle, installé à Saint-Vincent-de-Tyrosse, s'estime "chanceux" d'avoir réussi sa reconversion civile après un passage dans les rangs de l'armée de l'air. D e prime abord, François Campaignolle est un audioprothésiste comme beaucoup d’autres. Il a ouvert son centre il y a maintenant une douzaine d’années, dans une rue calme de Saint-Vincent-de-Tyrosse, petite ville taurine du Sud des Landes, à quelques encâblures de la côte basque et des forêts de pins de l’une des plus grandes terres boisées d’Europe. Pourtant, en poussant la porte de la salle d’attente, le visiteur ne peut manquer les nombreux modèles réduits et autres photographies d’avions de chasse, qui lui révéleront la première passion de François Campaignolle. Avant de devenir audioprothésiste, ce dernier a en effet passé dix-sept années au sein des escadrons de l’armée de l’air, en tant que pilote de chasse, volant sur des Mirage et des Alpha Jet. Cette première vie professionnelle l’a amené à faire le tour des bases aériennes françaises, de Tours à Cognac en passant par Cazaux, et à partir sur des théâtres d’opérations extérieures L’importance de la formation comme lors de la guerre du Golfe en 1990-91. Mais après avoir connu neuf déménagements en moins de vingt ans, le temps de la retraite militaire est arrivé, et avec elle le moment de poser ses valises et celles de sa famille. Lorsqu’il a fallu songer à une reconversion civile, François Campaignolle a choisi de retourner à ses premières amours, la santé. En effet, alors qu’il passait les concours pour intégrer l’école de l’armée de l’air, il était... étudiant en fac de médecine ! Et, la trentaine passée, il a retrouvé les bancs de l’école, d’audioprothèse cette fois-ci, pour s’installer trois ans plus tard à son compte, une fois son diplôme d’état de la faculté de Montpellier en poche, à Saint-Vincent-de-Tyrosse. De pilote à audio Pourquoi avoir choisi cette petite ville landaise pour démarrer sa nouvelle vie ? “Alors que j’étais encore pilote, juste après la guerre du Golfe, j’ai acheté une vieille ferme à restaurer dans les environs. Une fois à la retraite, je suis donc Audio infos n° 170 I Avril 2012 s’entendent et se soutiennent et qu'il nous fallait nous consacrer à son développement qualitatif.” LUZ audio peut également compter sur Laurent Forriar, responsable du développement pour promouvoir la centrale de référencement “nouvelle version” qui prône plus que jamais l’indépendance pure et dure. Il sillonne la France pour un contact régulier (trois fois par an environ) avec les audioprothésistes. Les adhérents LUZ audio bénéficient en outre d’un site Internet dédié pour visualiser leurs achats, leurs relevés de facturation, etc. Pour que “les indépendants s’y retrouvent”, la structure tend indistinctement à se développer en Île-de-France, aussi bien que dans les régions. G.B. SOURCE LUZ AUDIO Audio infos n° 170 I Avril 2012 revenu dans les Landes pour m’y installer.” Le choix de Saint-Vincent-de-Tyrosse n’a pas été totalement le fait du hasard, François Campaignolle ayant mené une étude de marché pour évaluer le potentiel d’un tel établissement dans cette ville. Ouvert en 1998, son centre connaît un rapide succès : “Ça a marché très vite, très bien !”, commente-t-il. Et audelà de cette réussite matérielle, François Campaignolle a découvert un métier dans lequel il s’épanouit pleinement. Alors qu’il reconnaît que pilote de chasse est “plutôt un métier d’égoïste”, il a appris avec sa nouvelle profession à nouer un bon relationnel avec sa clientèle. Un aspect essentiel du métier d’audioprothésiste selon lui, car “obtenir l’adhésion et la confiance de la personne en face de vous est plus qu’important” pour la réussite de l’appareillage. Sa première carrière de pilote de chasse a été un atout à plus d’un titre pour sa reconversion. “Le bouche à oreille, important dans une petite ville comme Saint-Vincent-de-Tyrosse, a rapidement fait que mes patients ont su ma première profession, ce qui m’a conféré une image de sérieux, très positive.” À titre plus personnel, le fait d’avoir déjà une carrière derrière lui a facilité les choses lorsqu’il a ouvert son propre centre. “À 38 ans, je n’avais pas la trouille de me lancer, comme peuvent l’avoir de plus jeunes collègues à la sortie de l’école, car j’avais déjà une certaine expérience de la vie professionnelle.” De plus, il a pu compter sur l’aide précieuse de son épouse qui s’occupe de la gestion et de la comptabilité. Un appui qu’il juge indispensable et qui lui a permis de s’installer en tant qu’indépendant : “J’ai une pro dans ce domaine, donc je n’ai pas éprouvé le besoin de m’affilier pour bénéficier d’une aide dans la gestion de mon centre.” Une démarche volontariste de sa part, car à 38 ans, et après avoir passé plusieurs années dans l’armée, le nouvel audioprothésiste qu’il était n’avait “pas envie de rendre de comptes à quiconque, que ce soit un groupe ou une enseigne”. Ancien pilote de chasse reconverti sur le tard gression de la structure, +7 % en 2011 et le ral- distributeur (MDD) réalisation d'études de marché, basées sur le principe du “client mystère”, 39 ■ à l’audiomètre dio a acquis plus de visibilité. En témoigne la pro- dio, explique Jérôme Schertz, directeur des deux réseaux. Aujourd'hui, détaille-t-il, LUZ est bien Portrait d'audio ■ François Campaignolle De l’altimètre afin de leur faciliter l'exercice quotidien de leur réseau pour les indépendants”. “Cette réorienta- * Au: 31/12/2011 Audio infos n° 133 I Mai 2012 1 Schertz. Nous leur proposons des services à la carte et personnalisables, adaptés à leurs besoins, près sa mutation de Sonagora en LUZ au- son identité en se positionnant comme “l'autre ls 1953 Francis Crick gemeinsam mit James Watson die Molekularstruktur der Desoxyribonukleinsäure (DNA) entdeckte, hätte er wohl die Idee, Menschen per Licht zum Hören zu bringen, für absurd gehalten. Doch Crick selbst war es, der durch seine jahrzehntelange Arbeit wichtige Denkanstöße gab, dass heute Wissenschaftler genau an solchen Techniken forschen können. Der Grundgedanke, der den Physiker und Biochemiker dabei antrieb, bestand in der Überzeugung, dass Menschen, 44 ■ 7 2 SOURCE LUZ AUDIO AU 31/12/2011 PROFESSIONNELLE PRESSE Si son passage dans les escadrons de l’armée de l’air lui a appris une chose, c’est bien l’importance d’être à jour de ses connaissances techniques. “Lorsque vous pilotez un avion de chasse, il faut être sûr d’être au top de vos compétences”, la moindre erreur pouvant être fatale. Il se rappelle le retour à la base, après une mission : “Nous n’avions aucun complexe à discuter de notre vol avec les autres pilotes, et à profiter des conseils des plus anciens.” Une pratique qu’il a souhaité retrouver dans sa nouvelle carrière, surtout lorsqu’il s’est aperçu bien rapidement que beaucoup d’audioprothésistes rechignaient à avouer rencontrer des impasses lors de certains réglages. Il insiste sur ce point : “Il ne faut pas masquer les difficultés et les problèmes rencontrés, mais plutôt les partager avec ses collègues.” Cette exigence et cette envie de parfaire ses compétences constituent un aspect important de sa vision du métier. C’est ainsi qu’il a rejoint un groupe d’une dizaine d’audioprothésistes de la région Sud-Ouest, dont Xavier Delerce, un autre landais installé à Mont-de-Marsan, avec lesquels ils se retrouvent une ou deux fois l’an pour évoquer des cas difficiles sur lesquels ils ont buté. “Un tissu de gens avec lesquels on peut débattre sans complexe pour trouver des solutions”, et que François Campaignolle estime tout particulièrement. Portrait d'audio >> Un audioprothésiste solidaire Il y a maintenant trois ou quatre ans, François Campaignolle a croisé la route de AuditionSolidarité.org, lorsque "les filles", comme ils les surnomment affectueusement, l'ont contacté pour devenir mécène. L'occasion d'une longue discussion sur les projets humanitaires de l'association, dont il a rejoint l'équipe à deux reprises pour des missions en Afrique. Un continent qu'il connaissait déjà pour avoir passé une partie de son enfance en Côte d'Ivoire. Un audioprothésiste décidément plein de surprises... En mars 2009, il est parti une première fois au Cameroun, à Bafoussam, avant de rejoindre l'année suivante la Tunisie. Lors de cette mission à Kairouan, une ville du centre de la Tunisie, il a participé à l'installation d'un laboratoire d'embouts. “J’étais surpris qu'ils ne soient pas fabriqués sur place. Comme j’avais le savoir-faire, je leur ai proposé la mise en place d’un laboratoire de fabrication, d'entretien et de retouches d’embouts.” Une action qui a contribué à la pérennité du suivi des enfants scolarisés dans le centre pour les jeunes sourds. “ Il ne faut pas masquer les difficultés, mais les partager avec ses collègues. “Comment maintenir les compétences qui s’endorment très vite ?” Voilà une interrogation qui anime la pratique de l’audioprothésiste depuis son installation. “Il est très important de se remettre à jour sur les bases théoriques du métier, comme la psycho-acoustique ou le traitement du signal, dont la pratique quotidienne nous éloigne.” Cette envie de formation continue l’a ainsi amené à suivre le Diplôme d’université (DU) d’audiologie de la faculté de mèdecine de Bordeaux, ainsi que de nombreux Enseignements post-universitaires (EPU). De plus, le poste de chargé d’enseignement qu’il a occupé à l’école d’audioprothèse de Montpellier pendant cinq ans l’a obligé à maintenir un haut niveau d’exigence face à ses étudiants. Même ” Portrait d'audio ■ François Campaignolle “ Je fais ce métier par passion, plus que pour accumuler des dollars ! ” s’il n’enseigne plus aujourd’hui (tout en reconnaissant que cette activité lui manque un peu), François Campaignolle continue d’encadrer des étudiants en accueillant chaque année des stagiaires en troisième année de formation. L’occasion pour lui de “montrer le côté passionnant de notre métier” à de futurs collègues, tout en restant particulièrement exigeant avec eux. Il est également régulièrement responsable de mémoires de fin d’études : “C’est du boulot, mais ça me fait réfléchir !” Le fond plus que la forme Une des principales missions qu’il se donne lorsqu’il reçoit de photographie jeunes stagiaires Une d'un dans son centre est de faire passer l’importance du relationnel avec les patients : “Nous sommes Mirage, sur lequel volait une démarche il dans y a quelques années qui doit se faire dans l’écoute et le proFrançois Campaignolle, fessionnalisme, avec de bonnes bases humaines.” Ainsi, pour trône aujourd'hui dans François Campaignolle, l’aspect commercial arrive loin derson centre. rière le plaisir du contact humain, comme il le dit avec son franc-parler : “Je fais ce métier par intérêt et par passion, plus que pour accumuler des dollars !” Ainsi, son centre ne présente pas de vitrine pour exposer les différents modèles, 45 rue, en marge du grand axe comet se situe dans une petite merçant de Saint-Vincent-de-Tyrosse. “Mon maître mot : prendre son temps !” Encore un autre avantage d’avoir eu une première carrière avant d’ouvrir son centre : comme il le reconnaît lui-même, il n’est pas pressé. Il limite ainsi son activité à environ 250 aides auditives par an, afin, dit-il, de continuer à “prendre du plaisir à faire un travail propre, pour que les gens soient contents”. Pour lui, pas question de dépasser une certaine taille critique au-dessus de laquelle la gestion prend le pas sur la pratique dans le quotidien d’un centre d’audioprothèse. Il met ainsi un point d’honneur à fabriquer tous ses embouts (environ 150 par an) dans le laboratoire attenant à sa salle de consultation. Si cette fabrication maison requiert une quantité de travail non né- Audio infos n° 170 I Avril 2012 L'atelier de fabrication des embouts. 46 Le centre de François Campaignolle. gligeable, elle lui assure un contrôle total sur les appareils qu’il fournit à ses patients. Une importance du service rendu qu’il inculque à ses stagiaires, chacun entamant son stage par le façonnage des embouts. Lors de la phase de réglage, François Campaignolle privilégie le test vocal, “l’analyse fréquentielle audiométrique ne pouvant prédire à elle seule la compréhension finale de la personne appareillée”. Alors qu’il a pu observer depuis la douzaine d’années qu’il est installé sa clientèle rajeunir, avec de plus en plus de personnes s’appareillant au début de la soixantaine (ce qui atteste du fait que l’aide auditive commence à rentrer dans les mœurs), l’audioprothésiste landais remarque également que les personnes sont “plus exigeantes, car elles s’appareillent avec des pertes plus faibles, ce qui rend le travail d’autant plus intéressant”. Un travail plus fin, dans lequel il s’épanouit totalement, lui pour qui “le fond doit toujours primer sur la forme”, et qui se garde de tomber dans ce qu’il considère comme certaines dérives par trop commerciales, constatées parfois chez certains confrères plus jeunes. Cette philosophie du Chi va piano, va sano lui a ainsi permis d’ouvrir il y a trois ans un second centre à Saint-Martinde-Seignanx, à une vingtaine de kilomètres plus au sud – même s’il se défend d’avoir des visées expansionnistes. Celui-ci, plus petit, est ouvert uniquement deux matinées par semaine ; François Campaignolle le présente comme un “centre Hi-Tech”, équipé d’appareils plus pointus comme une chaîne de mesure in vivo. Bref, en quelques années, François Campaignolle a réussi sa reconversion. Un succès obtenu sans recourir à la publicité ! Pour l’audioprothésiste landais, environ 85 % des personnes qui arrivent dans son centre viennent grâce au bouche à oreille, une proportion dont il est très fier : “Les clients proposent mon nom à l’ORL, et plus rarement l’inverse.” Et s’il reste attentif à l’évolution du marché landais, et notamment aux politiques tarifaires de ses confrères et à l’ouverture des enseignes, il reste solidement campé sur ses principes, qui lui ont jusque-là réussi dans ses deux vies professionnelles. Texte et photos : Guillaume Frasca Audio infos n° 170 I Avril 2012 www.laplumeblanche.com PROFESSIONNELLE PRESSE En collaboration avec Catherine Poriel •Refonte de la maquette •Création des tétières, recherches de typographie, gamme coloré etc. MENSUEL MAI 2013 N°400 www.perspectives-agricoles.com Avis de Benjamin Perriot d’ARVALIS-Institut du végétal La puLvérisation à bas voLume permet-elle de réduire les doses des produits ? P.A. : Comment avez-vous organisé vos essais, à quelles problématiques vous êtes-vous intéressés ? b.p. : Nous nous sommes d’abord interrogés sur la limite à laquelle nous pouvions descendre en termes de volumes sans perdre d’efficacité. Nous avons travaillé sur les sulfonylurées en céréales à paille, sur les produits de contact en betterave et en maïs, ainsi que sur les produits de traitements de la fusariose des épis. Ce n’est qu’à partir de 2008 que nous avons testé l’efficacité de doses différentes appliquées à bas volumes. Nous avons fait des tests avec des sulfonylurées et des herbicides de contact en betterave. Nous avons aussi travaillé sur des programmes de protection contre la septoriose. Aujourd’hui, c’est sur les sulfonylurées que nous avons le plus de résultats, sachant que nous continuons à travailler sur l’ensemble des produits. benjamin perriot, ingénieur en charge de la pulvérisation chez arvaLis-institut du végétal. Traiter à bas volumes permet de gagner du temps en allant plus vite sur ses parcelles… Et pour certains, c’est également un moyen de réduire les doses de produits sans perdre en efficacité. Les résultats des expérimentations conduites par ArvALis-institut du végétal ne permettent pas aujourd’hui à l’institut de confirmer ce point de vue. Explications de Benjamin Perriot, ingénieur spécialisé en pulvérisation. Consultez l’article du n° 393 de Perspectives Agricoles (octobre 2012) p. 45. Consultez l’article du n° 378 de Perspectives Agricoles (mai 2011) p. 10. 8 LES INNOVATIONS Perspectives Agricoles : Depuis combien de temps le sujet est-il travaillé au sein de l’institut ? benjamin perriot : ArvAlis-institut du végétal mène depuis une dizaine d’années des essais sur l’application à bas volume de produits phytosanitaires. Nous traitons avec un quad, ce qui nous permet d’avancer à une allure régulière et rapide sur de petites surfaces tout en ayant les mêmes pratiques que les agriculteurs, soit la même vitesse d’avancement et les mêmes buses notamment. Notre dispositif compte une dizaine d’essais, situés essentiellement en Essonne et dans la somme. DOSSIER VARIÉTÉS DE BLÉ : P.A. : Comment la réduction du volume de bouillie joue-t-elle sur l’efficacité d’une sulfonylurée appliquée à dose réduite ? b.p. : les essais nous montrent que quel que soit le volume de bouillie appliquée, l’efficacité d’une sulfonylurée est la même, cela à dose normale ou réduite. Autrement dit, baisser le volume de bouillie ne change rien à l’efficacité d’un traitement à pleine dose ou à demi-dose. Cela signifie donc en corolaire que cette pratique n’améliore pas l’efficacité de la dose réduite. Ce constat repose sur des moyennes entre essais sur plusieurs années. Dans certains cas ponctuels, nous avons pu observer une augmentation de l’efficacité à dose réduite. Mais les différences n’étaient pas statistiquement significatives et ne changent pas nos conclusions. Ces résultats isolés sont d’autant plus difficiles à interpréter que la variabilité est très forte sur ce type d’essais à dose réduite. exploiter les résistances PAGES 33 À 69 ISSN : 0399-8533 - PRIX : 8,50 € © ARVALIS-Institut du végétal Question d’actu L’observatoire en savoir plus P.A. : L’ajout de mouillants peut-il améliorer les résultats ? b.p. : Nos résultats nous montrent que les mouillants permettent de compenser une réduction du volume de bouillie en améliorant l’étalement des gouttelettes de pulvérisation, donc la surface de contact. De fait, ils augmentent l’efficacité d’un traitement à dose réduite. Mais ils ne permettent pas d’égaler les résultats obtenus à doses plus élevées. Dans tous les cas, nous poursuivons les essais pour aller plus loin. CÉCIDOMYIES SEPTORIOSE RAVAGEURS P.14 P.70 P.74 Les bas volumes envisageables Prévoir le risque Valérie Noël - [email protected] Juin 2013 - N°401 PERSPECTIVES AGRICOLES Des odeurs pour tromper les insectes LES INNOVATIONS AU CHAMP LES INNOVATIONS DÉSHERBAGE DES CÉRÉALES À PAILLE Sur vulpin, les résultats en prélevée se sont montrés moins intéressants que sur ray grass. » VISER L’EFFICACITÉ maximale à l’automne Les efficacités obtenues en post-levée sur vulpin sont moins bonnes que celles observées sur ray-grass. quatre solutions herbicides affichant des efficacités comprises entre 65 et 100 %. Sur ray grass, les modalités à base de chlortoluron (Tolurgan) et de flufénacet (Trooper) sont en retrait par rapport aux modalités à base de prosulfocarbe (Roxy 800 EC et Défi). Les conditions automnales sèches de 2011 ont handicapé ces substances actives racinaires, à l’inverse du prosulfocarbe, moins sensible du fait d’une pénétration foliaire plus importante. Ainsi, les modalités Roxy 800EC 3 l/ha + H1206 (DFF) 0,2 l/ha ou Défi 3 l/ha + Carat 0,6 l/ha et Herbaflex 2 l/ha + Roxy 800EC 2 l/ha sont en tête avec des efficacités supérieures à 70 %. Sur vulpin, les résultats en prélevée se sont montrés moins intéressants que sur ray grass : les trois modalités étudiées atteignent environ 60 % d’efficacité. La modalité Herbaflex 2 l/ha + Roxy 800EC 2 l/ha se place légèrement devant. Il ne faut pas oublier que l’efficacité de la prélevée dépend de la fraîcheur du sol, mais aussi des conditions de préparation et du type de sol. Ces paramètres peuvent expliquer les variations observées entre essais. Des résultats variables sur vulpin en post-levée Suite aux échecs de désherbage de la campagne précédente et à la possible progression de la résistance des adventices, l’état de la plaine incite à passer par des applications d’automne. C’est l’un des moyens les plus sûrs pour obtenir les meilleures efficacités de désherbage sur graminées. En savoir plus perspectives-agricoles.com P rivilégiés par une majorité de céréaliers, les herbicides de sortie d’hiver font face à de plus en plus de dérives d’efficacité. L’état des parcelles à la fin de la dernière campagne en témoigne. Elles étaient envahies plus qu’à l’accoutumé (encadré 1). Ne plus attendre la sortie d’hiver Les essais ARVALIS – institut du végétal de la campagne 2011/2012 confirment ces perceptions. En situations dégradées, les applications uniques de sortie d’hiver n’ont ainsi rien apporté – ou pas grand-chose - en termes d’efficacité sur graminées (encadré 2). Il est donc illusoire de continuer de tout miser sur cette stratégie sous peine non seulement de perdre du rendement par concurrence des adventices mais aussi d’enrichir le stock semencier des parcelles en laissant grainer les adventices rescapées. Intervenir tôt à l’automne s’impose pour viser une efficacité maximale sur graminées. A cette époque, les possibilités offertes par les spécialités disponibles sont nombreuses : prélevée, post-levée très précoce à 1-2 feuilles du blé ou bien encore post-levée classique à 3 feuilles. L’état du sol conditionne la prélevée Les meilleures modalités de prélevée sont supérieures aux applications de sortie d’hiver. A l’exception d’un essai particulièrement envahi (Dourdan, avec 1 000 plantes/m²), tous ont présenté au moins 150 En 2008 un numéro d’appel unique 3977 a étendu au plan national les possibilités de signalement offertes par ALMA. Il a rapidement connu le succès avec un nombre d’appel dépassant les 150 par jour. En post-levée précoce (1-2 feuilles du blé), les résultats sont en moyenne équivalents à la prélevée. L’ensemble des modalités étudiées à ce stade sont proches, avec un écart de 15 points environ. Là encore, les conditions sèches de l’automne ont pénalisé les Pour reprendre en main les parcelles sales, Une efficacité de 85% INNOVATIONS le désherbageLES doit s’appuyer sur les moyens AU CHAMPherbicides à mode d’action principalement racinaire. n’est pas satisfaisante Deux essais, très infestés en ray grass, tirent les agronomiques que sont la rotation, le travail du en désherbage. moyennes vers le bas. Dans ces situations, intervesol profond (labour ponctuel), les faux-semis et en nir dès la prélevée a néanmoins permis de gagner dernier recours, le décalage de la2011/2012 date de semis. Une campagne difficile 20 points d’efficacité. Pour espérer maîtriser les Les herbicides ne font que lever la concurrence En sortant ces deux essais du panel, les efficacités Près de la moitié des parcelles de blé ont été désherbées à l’automne infestations, il faudrait intervenir avec une 2e applides adventices en culture. sur ray grass se révèlent bien supérieures : elles 2011, proportion somme toute importante. Toutefois les conditions à cation en post-levée à 3 feuilles. sont comprises entre 85 et 90 % pour les asso- Ne pas tout miser sur la chimie Les échecs de désherbage d’une année annoncent des levées plus importantes pour la campagne suivante. 82 Perspectives Agricoles 85 % la fois sèches et douces ont limité l’efficacité des herbicides appliqués à cette époque, tout en favorisant les levées d’adventices dul’hiver. Les efficacités, parfois insuffisantes, parfois excellentes, Renforcer les rant interventions d’automne ont tout de même limité la concurrence des adventices sur la culture. dès les premiers signes de dérive sur graminées L’épisode de froid survenu en février a ensuite retardé les applicaAutomne tions de sortie d’hiver. Les adventices ont pu se développer et même profiter de la fertilisation azotée de la culture. Les échecs de désherCas 1 : pas de résistance/dérive Base urées ou prosulfocarbe bage ont donc été nombreux, d’autant plus que les traitements ont d’efficacité et adventices en faibles nombre généralement eu lieu en conditions sèches. (- de 10 graminées/m²) Cas particulier cette année : les levées très remarquées au printemps IPU + Brennus+ + metsulfuron ■ Exemple de folles avoines sont liées à la levée de dormance des graines proBase automne renforcée Cas 2 : suspicion de voquée résistance dérive de froid de par /l’épisode février. d’efficacité constatée (contrôle moins efficace à dose identique) – de 10 à 30 graminées/m² ■ Exemple Cas 3 : résistance avérée (défaut de contrôle des graminées – efficacités largement insuffisantes). Très fortes populations (> 30 pl m² et généralement plusieurs centaines/m²) ■ Exemple * IPU = isoproturon, ** CTU = chlortoluron LES INNOVATIONS 00 ciations d’anti-graminées racinaires comme Herbaflex 2 l/ha + Roxy 800EC 2 l/ha, Tolurgan 3 l/ha + Fosburi 0,4 l/ha ou Défi 2 l/ha + Fosburi 0,4 l/ha. Sur vulpin, les efficacités obtenues en post-levée se situent en deçà de celles observées sur ray grass, Sortie d’hiver avec de fortes variations dues en partie aux condiSulfonylurées (Atlantis ou àArchipel Abak) seul tions sèches. Les modalités base de flou ufénacet sur vulpin, Axial Pratic ouretrait sulfonylurées (Trooper/Fosburi) sont en par rapporten aux trois ray grass associations que sont Herbaflex 2 l/ha + Roxy 800EC 2 l/ha, WG Daiko+ huile 2,5 l/ha + Fosburi 0,4 l/ha + huile 1 l/ Atlantis + Actimum ha et Daiko 3 l/ha + Quartz GT 1 l/ha + huile 1 l/ha. Sulfonylurées (Atlantis ou Archipel ou Abak) Contre cette graminée, il est essentiel de baser sa sur vulpin, Axial Pratic ou sulfonylurées en stratégie sur une solide intervention d’automne afin ray degrass limiter les risques de déboires en sortie d’hiver. Atlantis WG 0.5 kg huile 1L où + Actimum Contrairement au +ray grass l’effet de 1L l’adjonction de Silwett L77 à du Fosburi s’est avéré très limité, ce mouillant a apporté sur vulpin un gain de Rattrapage sur dicots à problèmes (gaillet / 5 points. Cela reste insuffisant compte tenu de son chardon). prix, de l’ordre de 4 w/ha à 0,1 l/ha. Herbaflex 2 + Roxy 800 EC 2 ou Defi 3 + Carat 0.6 à 0.8 ou CTU 3 + Fosburi 0.4 Programme d’automne 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Fosburi + Matara puis Atlantis WG + H 0,5l + 2,4l puis 0,35kg + 1l VULPIN : 90 % d’efficacité moyenne pour les programmes automne+printemps 00 ■ Moyenne ● Beaumont les Randans (63) d=6/m2 ■ Cernay (26) d=281/m2 ● Montaut (24) d=220/m2 ■ Panges (21) d=35/m2 ■ Saint Hilaire en Wœvre (55) d=26/m2 ● Saint Remy (79) d=158/m2 90 80 70 60 50 40 Herbaflex + Roxy EC 800 2L + 2L 1-2F Commentaire : Les programmes automne+printemps sont comparés à des applications uniques de sortie d’hiver (en jaune), de prélevée (en vert) et de post-levée précoce à 1-2 feuilles du blé (en bleu). 20 10 0 Matara puis Atlantis WG + H 2,4L puis 0,35KG + 1L Matara puis Atlantis WG + H 2,4L puis 0,35KG + 1L Trooper 2,5L Prélevée Atlantis WG + H 0,5KG + 1L TALL Fosburi 0,5L 1-2F Herbaflex + Roxy EC 800 2L + 2L 1-2F Herbaflex + Roxy EC 800 2L + 2L Prélevée Commentaire : Les programmes automne+printemps sont comparés à des applications uniques de sortie d’hiver (en jaune), de prélevée (en vert) et de post-levée précoce à 1-2 feuilles du blé (en bleu). Figure 1 : Efficacités de différentes stratégies de désherbage sur vulpin; Figure 1 : Efficacités de différentes stratégies de désherbage sur vulpin Figure 1 : Efficacités de différentes stratégies de désherbage sur vulpin 84 Novembre 2012 - N°389 PERSPECTIVES AGRICOLES En complément de l’édition Ouest parue à l’uatomne 2011, Arvalis-Institut vous propose deux nouvelles versions régionalisées de son guide pratique pour réduire l’impact des produits phytosanitaires. Parce qu’il s’agit de prendre en compte La résistance des graminées progresse 83 La résistance du vulpin aux herbicides de la famille des Fop et Den est bien installée dans les parcelles d’essais avec des échecs constatés à pleine dose (N) ou plus (5N). Les sulfonylurées à dose homologuée sont deux fois sur trois en échec. L’isoproturon est dans une situation « mystérieuse » : la dérive des efficacités observées ces dernières années peut être imputée à la diminution progressive de la dose homologuée, avec, cette année, des applications en conditions sèches, défavorables à ce type de molécules. Sur ray grass, le constat est encore plus alarmant au sein du réseau d’essais d’Arvalis-Institut du végétal. Toutes les familles de sortie d’hiver étudiées (Fops, sulfonylurées, Dimes, Den) sont en dérive, à l’exception des Dimes à 5 fois la dose homologuée (5N)… Même les sulfonylurées à 5N n’arrivent pas à faire 100 % d’efficacité. Il est donc urgent de réagir en intégrant des solutions d’automne mais aussi et surtout des moyens agronomiques complémentaires. le mieux possible les contextes locaux, l’un s’adresse aux producteurs du nord de l’Hexagone et l’autre à ceux de l’est. Ces guides n’ont pas pour objet de fournir une solution unique et standard mais de faire le tour des pistes envisageables. En 2011, les conditions automnales sèches ont défavorisé les applications de prélevée. 30 Fosburi + Matara puis Atlantis WG + H 0,5l + 2,4l puis 0,35kg + 1l Deux guides pour réduire l’impact des phytos Figure 2 : Efficacités de différentes stratégies de désherbage sur ray grass à l’esprit que les efficacités des passages ne s’addid’un traitement d’automne atteint 65 % en moyenne, tout comme celle d’une application unique de sortie d’hiver. Mais la combinaison des N°389 deux ne- donne pas 2012 Novembre 130 %, seulement 85 % environ : la sortie d’hiver ne PERSPECTIVES AGRICOLES fonctionne qu’à 65 % sur les 35 % d’adventices restant suite à l’application d’automne. Herbaflex + Roxy EC 800 2L + 2L Prélevée Fosburi 0,5L 1-2F Matara puis Atlantis WG + H 2,4L puis 0,35KG + 1L Des parcelles propres : En 2011, les conditions automnales sèches ont défavorisé les applications de prélevée. Trooper 2,5L Prélevée Atlantis WG + H 0,5KG + 1L TALL Matara puis Atlantis WG + H 2,4L puis 0,35KG + 1L tionnent pas. Dans les essais de l’année, l’efficacité Tableau 1 : Exemples de stratégies de désherbage selon trois situations fréquemment rencontrées Novembre 2012 - N°389 PERSPECTIVES AGRICOLES ■ Moyenne ● Beaumont les Randans (63) d=6/m2 ■ Cernay (26) d=281/m2 ● Montaut (24) d=220/m2 ■ Panges (21) d=35/m2 ■ Saint Hilaire en Wœvre (55) d=26/m2 ● Saint Remy (79) d=158/m2 90 Bofi x 2.5un à 3programme l/ha en fonction du stade des tout adventices. Pour les programmes herbicides, il faut bien avoir Prélevée avec Trooper 2L puis post levée 2-3F avec Herbaflex 2L + Roxy 800EC 2L ou Défi 3 + Carat 0.6 à 0.8L COMPLÉMENT RAY GRASS : L’application d’automne compense les faiblesses des herbicides de sortie d’hiver Et une efficacité de 85 % n’est pas satisfaisante en désherbage. Dans les deux essais très infestés en ray grass (Dourdan et Sainte-Croix) menés par Arvalis-Institut du végétal, même les programmes « costauds » qui associent deux voire trois antigraminées à l’automne n’arrivent pas toujours à solutionner le problème. Seules les associations de type Défi 3 l/ha + Carat 0,6 l/ha ou Tolurgan 3 l/ ha + Fosburi 0,4 l/ha à l’automne, rattrapées par une application de sortie d’hiver (Axial Pratic 1,2 l/ ha + huile 1 l/ha) y parviennent. Il est essentiel – et urgent – de bâtir une stratégie où le désherbage d’automne aura une place prépondérante afin de viser l’efficacité maximale. Cela passe obligatoirement par une association de deux voire trois anti-graminée parmi les urées, le prosulfocarbe, le flufénacet et le DFF. Ce passage doit être rattrapé par une application de sortie d’hiver ou en cas d’inefficacité de ces derniers par une deuxième application d’automne. Ludovic Bonin - [email protected] Lise Gautellier Vizioz - [email protected] Arvalis - Institut du végétal. «Guide pratique: 62 solutions pour réduire l’impact des produits phytosanitaires» - Edition Nord et « Guide pratique : 54 solutions pour réduire l’impact des produits phytosanitaires» - Edition Est - 10 Euros l’exemplaire + frais de port. CONTACT www.arvalis-infos.fr Éditions Arvalis Institut du végétal BP93 14110 - Condé sur Noireau [email protected] Tél. : 02 31 59 25 00 N°389 - Novembre 2012 PERSPECTIVES AGRICOLES 85 www.laplumeblanche.com PROFESSIONNELLE PRESSE Reference-appro.com E-book •Parution web hebdomadaire •Création de la maquette •Direction artistique, mise en page, choix des photos, retouche chromie. Marchés de l’appro Marchés de l’appro argumentaire terrain Semences de colza juin juin 2013 2013 ArgumentAire terrAin Semences de blé tendre Analyse > Les semences certifiées ont la cote p. 02 Offre des firmes > Le renouveau génétique est en marche p. 04 Évolution du taux d’utilisation de semences certifiÉes +13,7% en 2012 + 4,5 % en 2011 Source : Gnis p. 02 Offre des firmes > Les innovations allient rendement et rusticité p. 03 SemenceS de blé tendre • Analyse Hybrides restaurés et CHL 83 % 17 % Lignées Analyse • SemenceS de blé tendre ont la cote Depuis Deux campagnes, les semences certifiées rattrapent un retarD accumulé en 2012, le taux D’utilisation s’est situé à près De 58 %. les ventes pour les semis 2013 Devraient rester très actives, avec une Arezzo et Apache, au coude à coude la variété Apache continue de perdre du terrain dans la sole de blé tendre mais se situe toujours dans le duo de tête, au coude à coude avec Arezzo. ces deux variétés devancent Altigo, en retrait, suivie respectivement de Pakito qui progresse et d’expert : cette dernière variété étant en léger repli. bermude diminue encore et sort du classement du top 5. le Gnis a, de son côté, établi le classement des variétés les plus multipliées. en tête, rubisko, suivie d’Arezzo, Apache, Hystar, Pakito, Altigo, cellule, Solehio, Sy moisson et expert. éVoLutioN deS ciNq pReMièReS VARiétéS de BLé teNdRe en % des surfaces nationales 12% Source : FranceAgriMer Les semences certifiées Depuis plusieurs années. RépaRtition des HeCtaRes de CoLza pouR La RéCoLte 2013 Cette semaine, reference-appro.com vous propose un point sur le marché des semences de colza, dans un contexte où, cette année, le climat a impacté sur le nombre d’hectares qui seront réellement récoltés. Pour les prochains semis, la sole devrait repartir à la hausse pour dépasser les 1,5 million d’hectares : des hectares emblavés à plus de 80 % par des hybrides. Détaillée également dans cette enquête, l’offre des firmes. Source : Semenciers Dans un contexte où l’innovation dynamise l’offre, le marché des semences de blé tendre s’étoffe. Pour les prochains semis, la sole devrait dépasser la barre des cinq millions d’hectares. Quid de l’utilisation des semences certifiées ? Après un bond cette année, leur attrait devrait connaître un léger tassement… sauf si le climat vient de nouveau perturber le choix des agriculteurs. Détaillée également dans cette enquête, l’offre des semenciers. Analyse > Les hybrides séduisent de plus en plus 10% 8% 6% 4% 2% 0% 2007 Apache 2008 Arezzo 2009 Altigo 2010 Pakito 2011 2012 Expert 2013 SemenceS de colza • Analyse Les hybrides séduisent Enquête Selon une enquête réalisée par l’institut de sondage BVA pour le compte du Gnis, l’écart de prix maximum acceptable entre une semence de ferme et une semence certifiée était en moyenne de 35 euros/ha en 2012 et de 37 €/ha en 2013. L’écart serait d’autant mieux accepté que l’exploitation est de petite taille : 40 euros pour les exploitants cultivant 5 à 20 ha de blé, contre 31 euros, pour ceux disposant de plus de 50 ha. sole consacrée au blé tenDre Dépassant De nouveau 5 mha. Quelle sera la place Des semences certifiées ? le climat apportera une bonne partie De la réponse. les de plus en plus Régularité, rusticité, qualité... les critères recherchés par les agriculteurs diffèrent selon les zones de production. à venir Reference-appro.com consacre un Mag en ligne début juillet sur la mise en marché des semences certifiées : les arguments à l’usage des technicos terrain. N’hésitez pas à nous adresser vos témoignages et expériences, par mail à [email protected] Le cLimat est de nouveau venu jouer colza perdrait près de 200 000 ha par rapport aux intentions de semis, pour avoisiner les 1,5 Mha confirme Grégory Les troubLe-fête dans une campagne tique Eric Bellest. Une fois de plus, les nouveautés Massignac, chef produit chez Dekalb. Tous les grands basdevraient être très demandées. Espérons que le climat qui s’annonçait prometteuse. dans ce contexte sins de production sont touchés. En Poitou-Charentes, le ne viendra pas entacher la qualité et la quantité des baissier vo, Les hybrides ont su tirer Leur épingLe recul des surfaces atteindrait même 40 %. Dans ces zones, lumes actuellement en production ». Autre facteur qui du jeu. déjà, Les semis 2013 se préparent après deux années compliquées pour cette culture, la dé3 ception est grande ». Pour les prochains semis, les profespourrait venir déjouer les prévisions : « les stocks chez avec une soLe qui devrait progresser. sionnels tablent sur 1,5 à 1,6 Mha de colza qui reste une les agriculteurs et chez certains organismes stockeurs, excellente tête de rotation. Dans le Nord et le Nord Ouest, explique Francis Grezes. En effet, certaines semences les surfaces sont à la hausse. « Au niveau génétique, les traitées n’ont pas pu être semées : la précocité ayant hybrides restaurés continuent leur progression », confie été dernier, les intentions de semis de colza souvent été modifiée suite aux semis tardifs. Difficile Marina Carette, chef produit chef Advanta. Hydrides resavoisinaient les 1,7 million d’hectares. La dytoutefois de dire quel impact ces volumes auront sur taurés et CHL occuperaient 83 % du namique était là, rythmée par des prix porteurs. Oui la campagne de commercialisation mais à coup sûr, ils Pour les prochains semis, marché, contre 17 % pour les lignées. mais voilà, le climat – sécheresse à en auront un ». Anne Gilet les professionnels tablent « Progression aussi des semences L’ 2 juin 2013 Autre facteur qui expliquerait ce regain d’intérêt pour les semences certifiées : « le renouveau des gammes, précise Francis Grezes, directeur marketing céréales chez RAGT. Nous étoffons nos catalogues et segmentons le marché pour répondre aux attentes des différentes zones de production. Certains agriculteurs misent sur la régularité, d’autres sur la qualité, la résistance aux maladies ou au froid. Posséder des génétiques dans toutes les gammes de précocité est aussi un plus. Quelles que soient les régions, les agriculteurs recherchent l’innovation ». Une innovation Les semences de colza certifiées occupent désormais 85 % des surfaces. Le climat reste décisif pour assurer une production de qualité. Marchés de l’appro Les innovations séduisent soutenue par un marché porteur. En effet, même si les cours du blé tendre fluctuent au fil des semaines, globalement ces derniers mois, cette culture reste très rentable. En 2012, près de 5 Mha de blé tendre ont été semés. Après la pluie, le froid et le gel, certaines parcelles ont dû être retournées. Les dernières estimations de FranceAgrimer avancent une sole, pour la récolte 2013, de 4,978 Mha contre 4,86 M ha en 2012. C’est dans l’Est, que la progression serait la plus forte : + 42 % dans la région de Nancy, + 40 % dans celle de Strasbourg. « Pour les semis 2013, le blé tendre d’hiver devrait gagner une centaine de milliers d’hectares pour de nouveau, passer la barre des 5 Mha, pronos- juin 2013 Marchés de l’appro juin 2013 2 soit une augmentation de 13,7 %. Un chiffre en progression dans la plupart des régions, à l’exception de la région Est, en baisse de trois points, à 58 %. Alors que le Centre affiche le taux le moins élevé - bien qu’en hausse - (45 % en 2012 contre 38 % un an plus tôt), les régions du Nord et du Sud arrivent en pole position avec chacune, un taux de 66 %. Marchés de l’appro L es chiffres parlent d’eux-mêmes. + 4,5 % en 2011, + 13,7 % en 2012. Depuis deux ans, les ventes de semences certifiées affichent de belles progressions. « L’explication principale vient du fait qu’en 2012, la récolte des blés fut compliquée et souvent tardive, se souvient Eric Bellest, directeur de la marque LG céréales à paille. Dans les régions du Nord-Ouest, en bordure maritime notamment, les agriculteurs avaient quelques inquiétudes quant à la qualité de leur récolte, dont une étoffer son catalogue partie est destinée pour répondre aux les autres années aux semences de attentes des différentes régions ferme. Les prix étant porteurs, ils ont préféré vendre leurs quintaux et investir dans des semences certifiées ». Les chiffres, publiés par le Gnis en avril, avancent ainsi un taux moyen d’utilisation de semences certifiées de 57,9 % contre 51 % en 2011 certifiées, poursuit-elle. Elles reprél’automne puis froid hivernal – est venu sentent 85 % des surfaces contre perturber les prévisions. Résultat : de sur 1,5 à 1,6 Mha de colza 82 % l’an passé ». Sur le podium des nombreux agriculteurs n’ont pas pu variétés, la génétique Dekalb occupe les quatre premières semer ou alors ont décalé les chantiers tard en fin d’année, places. à elle seule, DK Exstorm s’attribuerait près de 15 % compliquant la levée des colzas. De nombreuses parcelles, des surfaces. anne Gilet jugées trop chétives, ont été retournées. « Au total, la sole en chiffres dekalb occupe toujours la place leader du marché avec 50 % des parts de marché en semences certifiées devant advanta 18 %, dSV-Sem Partners 12 %, momont 7,5 %, Semences de France 6 %, Syngenta 5 %, euralis Semences n.c, RaGT Semences 2,5 %, KWS 2 %, caussade Semences 1,1 % et maïsadour Semences 1 % (chiffres communiqués par les semenciers). www.laplumeblanche.com COMMUNICATION EDITION Cirque d’Hiver Bouglione • Affiches : Conception du visuel en partenariat avec l’affichiste Melki, création de la typographie. Déclinaison sur tout format nécéssaires. • Communication des Cirques Bouglione Nanterre et Le Bourget www.laplumeblanche.com COMMUNICATION EDITION Cirque d’Hiver Bouglione • Programme : conception des pages “artistes” sur le principe d’un artiste/une identité, et refonte de l’identité des pages “classiques” chaque année. www.laplumeblanche.com COMMUNICATION EDITION Cirque d’Hiver Bouglione • Divers : objets promotionnels, bâches, visuels des camions et diverses remorques, site internet, etc. www.laplumeblanche.com COMMUNICATION EDITION Dinner In The Sky paris•monaco •Création des visuels, des menus, déclinaison sur affiches, invitations, dossier de presse, etc. menu, intérieur menu, pochette www.laplumeblanche.com COMMUNICATION EDITION Dans la peau d’un héros •Communication par la bande-dessinée •Création du graphisme d’un livret de 36 pages pour la MACIF CARNET DE SANTÉ DE MA MAISON 24 DÉGÂTS DES EAUX GROS ÉLECTROMÉNAGER, ÉVITONS L’INONDATION ! Ne faîtes pas fonctionner votre lave-linge ou votre lave-vaisselle lorsque vous n’êtes pas là. En cas de fuite, personne ne pourrait stopper les dégâts. Pensez à nettoyer le filtre de votre lave-linge régulièrement sinon l’essorage ne peut plus se faire. L’eau s’accumulera ou débordera. 2 4 INFOS UN ACCIDENT EST VITE ARRIVÉ, UN DÉGÂT EST VITE ÉVITÉ Chaque jour, des incendies ou des dégâts des eaux provoquent des sinistres importants dans nos appartements ou nos maisons. Beaucoup d’entre eux pourraient être évités en adoptant des gestes simples. Notre objectif est de vous informer en vous présentant les bons comportements et les équipements adaptés, garants de la sécurité de tous. Nous espérons que ce livret vous rendra service comme le fait le chat Lheureux pour chacun des personnages de nos petites histoires. Le filtre de votre lave-vaisselle peut se boucher rapidement à cause des déchets accumulés (restes alimentaires, bouchons…) et empêcher l’évacuation de l’eau. Sortez-le et nettoyez-le. INCENDIE ELECTROMÉNAGER, QUAND JE PARS, JE DÉBRANCHE Conservez bien les modes d’emploi de vos machines à portée de main. En cas de problème, vous saurez ainsi comment réagir. 25 Ayez le réflexe de débrancher ou de couper l’alimentation pour le petit électroménager (cafetière, robot, grille-pain, sèche-cheveux) quand il n’est pas utilisé. Lorsqu’on s’absente ou que l’on dort, il est recommandé de ne pas faire fonctionner le gros électroménager (lave-linge, lave-vaisselle, sèche-linge). INCENDIES* : - 1 incendie toutes les 2 minutes en France - 250 000 déclarations chaque année en France - 10 000 victimes chaque année dont 800 décès - 70 % des incendies mortels se déclenchent la nuit - Des conséquences multiples : brûlures, intoxications et chocs traumatiques Un espace de parole pour Maud Grand Coordinatrice deéchanger l’action sur la justice, Paroles en tête la santé et la citoyenneté. Maison de l’adolescent Atelier pédagogique pour [email protected] les 13-18 ans. DÉGÂTS DES EAUX : - 500 000 déclarations chaque année - Des conséquences nombreuses : en immeuble il y a souvent deux appartements concernés, une baignoire qui déborde chez l’un entraîne un plafond inondé chez l’autre. Pensez à nettoyer le filtre de votre sèche-linge régulièrement : les fibres accumulées peuvent provoquer une surchauffe de l’appareil. * source : Ministère de l’Intérieur- http://www.interieur.gouv.fr/A-votre-service/Ma-securite/ Conseils-pratiques/Conseils-incendie 3 5 Santé, citoyenneté. Prenons le temps d’en parler ! •Maquette de bande-dessinée UN MATIN COMME LES AUTRES. AMEL, Julien Marion Amel ET MARION, JULIEN, SE RENDENT À LEUR LYCÉE. Lycéens en Ile-de-France •Maison des Adolescents, campagne de sensibilisation : affiches, kakémonos, fiches, livret des associations Scientifiques QUAND SOUDAIN… Pascale Élena responsable marketing formulatrice en cosmétique Julie astrophysicienne Marc créateur d'entreprise Nicolas ingénieur en gestion des pollutions 1 www.laplumeblanche.com COMMUNICATION EDITION Luxe & Développement durable •Création du logo•Conception graphique et photographies. •Plaquette commerciale d’une étude destinée aux secteurs du luxe. Les Collections de l’Hêtre Luxe développement durable Les auteurs Agence XXY s.a.r.l. / Solange Saint-Arroman Proâme s.a.r.l. / Maryline Passini Ecoeff / Philippe Schiesser Nicolas Schindler Benjamin Collange Aliénor Girbes L’Agence XXY, spécialisée en prospective appliquée, en association avec ses partenaires, a créé une nouvelle édition “ Les Collections de l’Hêtre “. Ce concept novateur associe à travers son jeu de mots l’arbre “ le Hêtre “ pour la nature et “ l’être “ pour l’Homme, thèmes fondamentaux du développement durable et “ les Lettres ” pour le côté littéraire, philosophie, poésie et réflexion des ouvrages. Nous vous proposons de découvrir les liens importants qui relient le Luxe au Développement Durable à travers une première édition unique en son genre, de quatre tomes, deux ouvrages théoriques et deux guides opérationnels pour mettre en œuvre ces nouvelles pratiques au sein de votre société. Ces ouvrages répondront aux multiples questions que vous pourrez vous poser. Editeur Quelles seront les nouvelles valeurs porteuses demain ? Comment le Luxe se rattache-t-il au développement durable ? Que s’apportent-ils mutuellement ? Les actifs stratégiques et leviers de croissances. Quels enjeux d’avenir pour le « nouveau luxe » ? Son positionnement, ses nouveaux marchés, les moyens à mettre en oeuvre, les bénéfices. Qui seront les clients de l’avenir, quels seront leurs attentes et comportements ? Comment créer de nouveaux produits et de nouveaux services ? Quelle sera la mutation des marques et ses incidences sur le marketing client ? Comment communiquer et attirer durablement le client demain ? Cette édition s’adresse aux différentes directions impliquées dans les choix stratégiques et produits de l’entreprise. Format 21cm x 21cm, relié. Impression quadri sur cyclus mat recyclé, 150gr/m2.150 pages par tome. Parution trimestrielle échelonnée en 2005. luxe & développement durable Cette édition est un concept global qui permet à toute entreprise du Luxe d’initier et de développer une démarche complète et authentique “ Luxe & développement Durable “. Les entreprises ayant déjà une politique établie y trouveront de nouvelles idées et une nouvelle façon de voir le développement durable au delà des règles imposées. C’est la voie obligatoire pour un futur meilleur. La compréhension de cette nouvelle orientation permettra aux entreprises gravitant autour du Luxe de mieux comprendre les enjeux et d’être plus efficaces à leur tour sur ce marché. Le tome 1 permet un approfondissement de la réflexion pour poser les bases de la toute nouvelle approche du marketing sensible et optimiser les messages de communication qui seront développés dans le guide opérationnel N°3. Le tome 2 permet de s’initier au développement durable en tant que nouveau principe de vie de la planète et de ses habitants. Il rapproche les valeurs de différents secteurs et populations permettant ainsi de déterminer les éco-produits de demain dans le secteur du Luxe qui seront déclinés dans le tome 4. Selon les besoins des services des entreprises, chaque tome peut être acheté séparément. Néanmoins, l’ensemble permet d’aborder la problématique globale et intéresse les directions générales qui sauront alors orienter leur nouvelle stratégie dans ce domaine incontournable. Agence XXY 19 rue Martel . 75010 PARIS 01 56 03 54 72 www.agence-xxy.com Luxe & Art & Nature Tome 1 Un ouvrage de questionnement et d’idées sur la vraie nature du Luxe qui relie les fondamentaux du monde à toutes les formes de créativité. Ce travail de mémoire comparative sur la Création révèlera la ligne vitaliste et sensible pour le Luxe demain et nous dirigera sur la trajectoire naturelle du développement durable. Interviews de nombreuses personnalités phare du monde du luxe et de l’art. Luxe & Développement Durable Tome 2 Un ouvrage générique pour mieux comprendre les enjeux de cette complémentarité, en percevoir les applications immédiates et les futurs développements. Ponctué d’exemples de sociétés appliquant cette démarche et des textes essentiels concernant le cadre légal et les aspects juridiques du développement durable. Interviews de scientifiques et de spécialistes. Plates-formes de Marque & Communication Tome 3 Repositionnement des marques du luxe, nouvelles sphères marketing, un que sais-je pratique des marques du luxe fondé sur une dominante bio-sensitive du marketing. Des exercices pratiques, des plate-formes de marque originales, et un code client réinventé pour vivre et pratiquer le marketing autrement. Développements & Applications Pratiques Tome 4 Quelles pratiques développer, de la conception à la production et à la distribution dans le secteur du luxe. Par secteur du Luxe, l’étude des éco-matériaux, les nouvelles techniques de production propre et de multiples exemples concrets de produits en simulation. Un vrai cahier de tendances opérationnel.. www.laplumeblanche.com COMMUNICATION EDITION Cahier de tendances à orientation scientifique •Conception graphique & mise en page CAHIER TENDANCES MATIÈRES Ypole pour Sperian, © Fevrier 2008 III. 1 LE MATÉRIAU DU FUTUR U LA TECHNOLOGIE GECKO BIODEGRADABLE par l’utiur racine ant peutue un cacaractère à la fin du enne seterre, de s prétenen or. La e à l’écrices qui a s émergé cule ainsi ière : soependant, me des lila fois lipas assi- CAMELEON : COLORATION VARIABLE SUIVANT DEGRADATION ECLAIRANT ETIRABLE EXTENSIBILITE ou SOUFFLET GECKO GRIP INTENSE HYDROSOLUBLE LIQUIDE QUI DURCIT LUMINEUX MATIERE MULTICOUCHES A ENLEVER miné vos MATIERE TRANSFORMABLE Structure minérale BIODEGRADABLE La matière impénétrable Carapace de gambas ÉQUIPE TECHNIQUE La Chitine, Le Chitosan… Coque de jacquier Lorsque vous pensez matière, vous la voyez régulière, La notion d’armure constante, elle apporte une protection longue, tenace et sur Yeux de mouche laquelle on peut compter car la répétition de ses éléments REFLECHISSANT crée l’impression de solidité, de force, de barrière infranLes matériaux perceptifs chissable. RETRACTABLE Neurones Elle est donc indice de puissance, et protège les mains, apLes matériaux communicants portant la notion de l’évasion au sens de « on oublie sa proSECONDE PEAU Globule blanc pre fragilité ». Les matériaux anti-bactériens SPRAY Main de bébé, seconde peau Le confort extrême, le gant que l’on ne sent pas THERMO RETRACTABLE Squelette de feuille TRANSPARENTE La structure ultra légère mais protectrice RECYCLABLE RESERVOIR D’EAU L'adhérence sèche Aux USA, sous la houlette du professeur Ron Fearing, des chercheurs de l’Université de Berkeley avancent dans la technologie Gecko. Pendant ce temps là, à l’Ecole Polytechnique de Lausanne, cette étude progresse aussi ! Dans un autre labo des USA, à l’Université Carnegie Mellon de Pittsburgh, Metin Sitti dirige le Nanorobotics Lab et pilote des projets complexes dont plusieurs sont basés sur les technologies issues de la mimétique du Gecko. Mettin Sitti est aujourd’hui reconnu pour sa capacité à associer les nano matériaux à la robotique, mais également pour ses travaux sur les poils du Gecko en utilisant comme à Berkeley ou en Europe les microfibres de polypropylène. Le groupe de recherche de Berkeley est spécialisé dans les systèmes biomimétiques. En particulier, ils cherchent à créer un prototype « Spiderman gloves » qui permettra aux nettoyeurs de fenêtres, robots et escaladeurs de gambader sur des surfaces verticales, et même sur les plafonds dans 3 ou 5 ans. Une des applications les plus spectaculaires serait bien sûr la production d’un costume apportant les performances de Spiderman (utiliser les matières adhésives sur les parties de genoux et de poitrine), ce qui au final pourrait être utilisé dans de nombreux domaines, y compris le médical. Un des obstacles à surmonter est celui de l’énergie dépensée pour coller et décoller une surface adhésive d’une paroi. En effet, s'il faut une forte pression pour provoquer l’adhérence puis une forte traction pour la faire cesser, la progression de Spiderman nécessiterait beaucoup d’énergie. Or, on sait que les geckos peuvent courir en posant leurs pattes et en les détachant de surfaces verticales au moins 20 fois de suite en une seconde. Si le processus demandait beaucoup d’énergie, ces animaux seraient vite épuisés. La nature a donc trouvé une astuce... Dans le cas des geckos, les doigts de leurs pattes sont terminés par des millions de poils (appelés sétules ou setae) composés de kératine et dont le diamètre à la base est de quelques dizaines de microns. A leur extrémité, ces poils se scindent eux-mêmes en poils encore plus fins, de quelques centaines de nanomètres de diamètre, qui se terminent par une structure en spatule. C’est à ce niveau qu’entrent en jeu les fameuses forces de Van der Waals et là réside le secret principal des geckos, réalisant ce que les chercheurs appellent parfois l'adhérence sèche. Les chercheurs de Berkeley ont utilisé une série de microfibres déposées en rangs très serrés sur une surface et telles que plus la pression exercée est importante, plus le nombre de microfibres participant au processus d’adhésion augmente (voir les taches verdâtres sur l’adhésif-Gecko test de l’expérience). On réalise ainsi un adhésif « intelligent » dont le pouvoir d’adhésion augmente avec la pression et inversement, principe qui fera l’objet d’un brevet et sur lequel 3M a mis son option d’achat. Chaque centimètre carré du matériau synthétisé à partir d’un plastique, le polypropylène, possède environ 42 millions de ces microfibres. Ainsi, deux centimètres carrés d’un tel matériau suffisent à supporter 400 grammes, mais il est possible de les décoller facilement d’une paroi lisse et propre. De plus, et comme dans le cas des geckos, il ne reste aucun résidu sur la paroi après le décollement. C’est l’emploi d’un plastique dur qui permet cette performance. Le matériau n’est pas gluant parce que l'adhérence vient des forces de Van der Waals. L’emploi de ce type de plastique contribue en outre à maintenir les microfibres propres. Toutefois, le gecko conserve sa supériorité. Pour l'égaler, il faudrait que les fibres soient auto-nettoyantes, et surtout, que l'adhérence puisse être suffisante sur des surfaces rugueuses et sales. Ce nouveau matériau pourrait aussi être utilisé dans le domaine spatial, car les adhésifs normaux ne fonctionnent pas sous vacuum. TRANSLUCIDE ÉQUIPE TECHNIQUE Vous avez donné 8 axes de recherche privilégiés pour le matériau du futur : 1 / La matière impénétrable, solide mais de type fibreux ou ligneux, celle que tout le monde cherche en ce moment contre les piqûres de seringues ou les coupures. 2 / Les dérivés de Chitine, à utiliser comme charge possible dans des matériaux souples, leur apportant ainsi une plus grande résistance (les recherches sont en cours dans les laboratoires) ou à utiliser en textile (existant) aux propriétés multiples. 3 / La notion d’armure, qui rejoint le point 1, mais avec une expression formelle différente et donc une, ou des autres technologies. 4 / Les matériaux perceptifs : comme vous le verrez dans ce Cahier, il y a déjà en laboratoire des pistes très sérieuses, mais très ciblées. Ce sont en général des pistes chimiques, et il faudra auparavant valider avec les équipes de recherche la résistance des composants employés. 5 / Les matériaux communicants, qui peuvent s’exprimer de façons diverses, mais dont les premiers prototypes sont déjà sortis dans des secteurs différents des EPI- le problème étant la résistance des systèmes électroniques aux environnements à risques. Ce sera donc, en fait, la pré-option à prendre : valider la résistance des puces. 6 / Les matériaux anti-bactériens. Bonne nouvelle, ils existent et sont commercialisés mais vous ne les employez pas encore, comme les textiles à base de chitine qui ont été destinés de prime abord aux usages médicaux. 7 / Les secondes peaux / Le confort extrême, le gant que l’on ne sent pas. Bien que la peau reconstruite existe et permette de faire des tests en laboratoire, la copie de la peau en synthétique existe aussi pour certains jouets de très grand luxe, ou pour le cinéma, mais elle n’est pas appropriée à votre usage. Il semble qu’il faille repartir de la structure de la peau (d’où la présentation du travail de Jean-Claude Guimberteau : Promenade sous la peau) 8 / La structure ultra légère mais protectrice tout en étant aérée. Dans toute cette recherche le besoin de répondre à la demande en matière naturelle, ou non nuisible à l’homme ou à son environnement, a été importante, bien que chacun en reconnaisse la difficulté. 9 12 13 III. 2 LES MATÉRIAUX DU FUTUR RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT LA GESTION DE LA RESSOURCE. Un très grand groupe que nous ne nommerons pas, avait envoyé son Directeur de Laboratoire de Recherche en expédition dans des contrées reculées d’Indonésie. L’objectif était de ramener des actifs inconnus dont les indigènes se servent dans leurs préparations avec des plantes, pour différentes fonctions. Plantes biodégradabilité environnement, matières écologiques Spermatozoïdes & Ovule les grand symboles de la protection humaine. Bactéries biodégradabilité Oeufs de poissons bulles / esprit de matière totalement biologique et biodégradable rapidement, matière légère et transparente. Micro-organismes, Bactéries la nouvelle chimie, celle qui utilise le vivant pour destructurer et faire disparaître la matière dans une digestion biologique. 14 Sur place, ayant noué de bonnes relations avec les habitants, il a pu effectivement trouver les objets de ses recherches. De retour en métropole, il a isolé plusieurs actifs et mis au point des formules qui après tests se sont révélées très intéressantes pour le groupe. Il a donc obtenu de sa hiérarchie l’autorisation de nouer un vrai partenariat avec cette population indigène dont il était devenu l’ami. De retour sur place il a fait construire un dispensaire lié à Médecins du Monde, puis une école, il les a aidés à créer des plantations et à les gérer. Il s’est occupé des fours solaires et des puits. L’entreprise a oublié de valoriser ces actions, ce n’était pas encore l’époque : ils étaient précurseurs en la matière. Cinq ans plus tard, l’équipe marketing a déclaré que ces actifs étaient obsolètes et qu’il ne fallait plus en acheter. La production contenant ces actifs était stoppée, les produits remplacés. Les indigènes qui avaient arrêté leur mode de vie pour se consacrer à cet échange, à cette vie « plus moderne », se sont trouvés sans ressources. Le Directeur du Laboratoire est entré dans une phase de dépression sous la pression de sa responsabilité morale. Il n’avait pas songé que dans un aussi grand groupe, ces actifs pouvaient avoir un autre usage, ils pouvaient donner lieu à l’élaboration d’autres formules dans le cadre des transferts de technologie internes. Il n’avait pas non plus songé que les indigènes n’utilisent jamais « un actif » mais la plante entière, qui donne de bien meilleurs résultats… Le groupe qui s’est impliqué dans le développement durable avant l’heure, a pris conscience de ce que l’on appelle maintenant « le pillage biologique », ce qui au final fut le résultat de cette aventure. La décision a été prise de moraliser le service Marketing. Voilà posés les grands axes de la protection environnementale au sens large, au sens du développement durable : L’homme viable sur une planète vivable dans un environnement économique non nuisible (et équitable). Donc les efforts à faire au niveau matériau se nomment : Pour la planète : biodégradabilité, recyclage, éco-conception, Pour l’homme : non toxicité, « bio-respect », Pour la R&D (économie) : éco-taxe, évaluation risque/avantages en intégrant dans cette notion un calcul très transversal à plus long terme avec des paramètres qui n’apparaissent pas d’habitude, prenant en compte la ressource et ses impacts humains et économiques. Si ce calcul est fait préalablement, il freinera au départ certains développements, mais au final l’entreprise sera gagnante. Elle gagnera en communication image, et surtout dans la conception de la protection des hommes qui sera plus globale et plus approfondie. 15 www.laplumeblanche.com COMMUNICATION EDITION IDENTITÉ VISUELLE Les Maîtres du goût •Calendrier pour Cuisine Créative •Direction artistique et réalisation •Photo Seb & Enzo Vizion Libre •Collectif de photographes. •Création du logo et des dossiers types pour la présentation des reportages. www.laplumeblanche.com IDENTITÉ VISUELLE Agence xxy •Création du logo et de l’identitié visuelle. •Direction artistique du site internet. Ypole •Conception du logo,du site internet, des dossiers de présentation de la société. www.laplumeblanche.com IDENTITÉ VISUELLE Logos Les auteurs Agence XXY s.a.r.l. / Solange Saint-Arroman Proâme s.a.r.l. / Maryline Passini Ecoeff / Philippe Schiesser Nicolas Schindler Benjamin Collange Aliénor Girbes Editeur Agence XXY 19 rue Martel . 75010 PARIS 01 56 03 54 72 www.agence-xxy.com www.laplumeblanche.com IDENTITÉ VISUELLE Logos Christian TAY Directeur informatique www.laplumeblanche.com