Download emploi - iQuesta
Transcript
SUPP ’ 2009 EMPLOI JUIN LE MAGAZINE DE minutes Les jeunes diplômés voient plus loin que la crise CONJONCTURE Premier emploi > Difficile pour les moins de 25 ans de démarrer dans la vie active. Interview du secrétaire d'Etat à l'Emploi qui présente les mesures du gouvernement pour les aider p. 3-4 RECRUTEMENT Tendance > Certains secteurs tirent leur épingle du jeu et maintiennent leur politique d'emploi. Les candidats, eux, redoublent d'efforts pour se faire remarquer p. 6-10 LELAND BOBBE / GETTY IMAGES PRATIQUE Vie quotidienne > Les clés pour louer un appartement, quelques astuces pour booster son pouvoir d'achat, remplir son panier sans vider son porte-monnaie, bénéficier d'un abonnement de téléphonie mobile adapté p. 11-15 emploi 3 JUIN 2009 CONJONCTURE LA CRISE REND L’ACCÈS AU PREMIER EMPLOI PLUS DIFFICILE Les jeunes diplômés rament Le coup de pouce de l’Etat Face à cette situation alarmante, le gouvernement a décidé de réagir. Le 24 avril dernier, Nicolas Sarkozy dévoilait son plan en faveur des jeunes, à Jouy-le-Moutier (Val-d’Oise), promettant d’y consacrer 1,3 milliard d’euros avec l’objectif « d’aider 500 000 jeunes à trouver un emploi ou une formation ». Au programme : un gros coup de pouce aux contrats en alternance (apprentissage et professionnalisation) via des avantages financiers accordés aux entreprises Salon des 10 000 emplois 10 juin à l’Espace Champerret. Paris Salon les jeudis.com 11 juin à la médiathèque José-Cabanis. Toulouse Depuis un an, le taux de chômage des jeunes a bondi de 35 %. recrutant des jeunes par ce biais. Le recours aux contrats aidés fait également partie des remèdes prévus. Et pour inciter les entreprises à embaucher des jeunes diplômés, une aide de 3 000 € pour tout recrutement d’un de leurs stagiaires avant la fin septembre leur sera versée. Sans oublier la création de contrats « rebonds » pour reconvertir des jeunes issus de filières aux débouchés peu porteurs. Malgré le volontarisme affiché du gouvernement, ce plan présente ( 20,4 % ) est le taux de chômage des moins de 25 ans. Une remontée deux fois plus rapide que pour les autres salariés. d’ores et déjà des limites. En prise avec des difficultés financières, nombre d’entreprises ont réduit leurs prévisions de recrutements de jeunes diplômés comme peau de chagrin. Le gouvernement ne peut les contraindre à faire volte face et les incitations financières proposées ne seront sans doute pas suffisantes pour leur faire sauter le pas. Par ailleurs, la marge de manœuvre du gouvernement est limitée par l’état des finances publiques. Enfin, les jeunes optant pour un contrat aidé n’ont aucune garantie de décrocher ensuite un emploi durable. Reste à savoir si les prochaines mesures qu’annoncera, fin juin, le Hautcommissaire à la jeunesse, Martin Hirsch, sauront redonner le sourire Delphine Bancaud aux jeunes… S. ORTOLA / 20 MINUTES « Des mesures peu tournées vers l’emploi » CHRISTIAN DARANTIÈRE Directeur délégué de l’Association pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes diplômés (AFIJ) Que pensez-vous des mesures annoncées par Nicolas Sarkozy? Salon emploi des informaticiens et ingénieurs IT 9 juin à l’Espace Champerret. Paris Salon du paramédical 9 juin à l’Espace Champerret. Paris S. POUZET / 20 MINUTES Sale temps pour les jeunes diplômés. L’an dernier pourtant, ils trouvaient sans trop de difficultés leur premier emploi, bénéficiant d’une conjoncture encore favorable et des départs en retraite des babyboomers. Mais la crise économique a changé la donne. Depuis un an, le taux de chômage des moins de 25 ans a bondi de 35 % pour s’établir à 20,4 % et sa remontée est deux fois plus rapide que pour les autres salariés. Et selon une enquête de l’Association pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes diplômés (AFIJ), seulement 38 % des jeunes diplômés 2008 avaient trouvé un emploi en avril 2009 contre 60 % à la même époque l’an dernier. En outre, seulement la moitié d’entre eux occupaient un emploi en adéquation avec leur projet professionnel, les autres ayant dû se rabattre sur des jobs « d’attente » ou se réorienter. agenda J’ai trouvé dommage qu’elles soient peu tournées vers l’emploi et davantage vers la formation, même si les engagements pris dans ce domaine sont très intéressants. L’aide de 3 000 €, accordée aux entreprises embauchant leurs anciens stagiaires, est-elle suffisante ? Je crains que cette mesure n’ait que peu d’effets car elle ne concernera pas beaucoup d’entreprises. Certes, celles qui avaient déjà l’intention de recruter, profiteront de cette aubaine pour le faire. Mais je doute que cette petite incitation sera décisive pour les entreprises qui ne comptaient pas recruter, car elles n’en n’ont pas les moyens compte tenu de la diminution de leur activité due à la crise. Que pensez-vous des contrats « rebonds » destinés à des jeunes diplômés issus de filières sans débouchés ? Cette idée est bonne, mais les initiatives déjà menées montrent que les résultats ne sont pas très concluants et concernent peu de jeunes. Ceux-ci ne sont généralement pas prêts à un changement de cap aussi radical. Quelles mesures vous auraient semblé plus efficaces ? Des milliers d’entreprises artisa- Clic & Power, salon des métiers de l’énergie 11 juin à l’Espace Champerret. Paris Assist’expo, salon des secrétaires et des assistant(e)s 11 et 12 juin au Palais des congrès. Paris Salon des hauts potentiels 16 et 17 juin au Palais Brongniart. Paris Salon carrières des jeunes diplômés 18 juin à l’Espace Champerret. Paris Paris de la diversité, du handicap et du premier emploi 18 juin 2009 à la Cité des sciences et de l’industrie. Paris Cadres & Co 19 juin à la Cité des congrès. Nantes nales risquent de mourir dans les dix ans à venir, faute de repreneurs. Or, des diplômés de niveau licence auraient un bagage suffisant pour en prendre la tête. Pour cela, ils auraient juste besoin de recevoir un complémentdeformationtechnique. Des formations qui pourraient être mises en œuvre par les branches professionnelles. Cette mesure permettrait de créer de nombreux emplois à court terme. Par ailleurs, le gouvernement pourrait réserver aux jeunes des emplois indus par les grands travaux prévus dans le plan de relance. Recueilli par D. B. 4 emploi JUIN 2009 PERSPECTIVE LE GOUVERNEMENT PRÉSENTE SES MESURES POUR ENDIGUER LE CHÔMAGE DES JEUNES « Des formations “commandos” pour se réorienter » les stages. Ils seront bientôt rémunérés à partir du deuxième mois. LAURENT WAUQUIEZ Secrétaire d’Etat à l’Emploi Le taux de chômage des jeunes a bondi cette année, comment comptez-vous le combattre ? Le problème de l’accès à l’emploi des moins de 25 ans ne date pas de la crise car la France est le pays européen qui donne le moins leur chance aux jeunes. Mais c’est vrai qu’ils souffrent plus que les autres de la crise puisque leur taux de chômage a progressé en un an de 35 % contre 25 % pour le reste de la population. Les réponses à ce problème ne doivent donc pas être ponctuelles, mais pensées sur le long terme. Comment aider les jeunes intérimaires, premières victimes de la crise ? L’intérim joue un rôle de première expérience pour les jeunes diplômés. Or, la crise ne le permet plus. Nous allons travailler avec les réseaux d’intérim pour identifier les jeunes inscrits dans leurs agences qui sont dans l’impasse. Nous les orienterons vers différents dispositifs, dont les contrats « rebonds ». Le gouvernement veut créer 50 000 contrats initiatives emploi (CIE) supplémentaires en 2009 réservés aux jeunes, ces emplois précaires vont-ils déboucher sur des vrais postes ? Cela suppose que leurs bénéficiaires disposent d’un vrai suivi par Pôle emploi et ce, dès la signature du CIE. Le conseiller doit tout de suite penser aux postes auxquels pourraient postuler le jeune à la sortie du dispositif. Un accompagnement spécifique des jeunes chômeurs va-t-il être mis en œuvre par Pôle emploi ? Jusqu’ici, Pôle emploi n’a pas suffisamment développé de dispositifs orientés vers les moins de 30 ans. Cela va changer car avant cet été, chaque agence sera dotée d’un référent alternance qui pourra mettre en rapport les employeurs avec les jeunes. Et surtout Pôle emploi, comme les missions locales, vont proposer 50 000 contrats « rebonds » pour aider les jeunes à se repositionner sur les secteurs qui recrutent. Ces contrats doivent aider les jeunes diplômés issus de filières généralistes qui ont encore plus de difficultés à trouver leur premier emploi. Pouvez-vous nous en dire davantage ? A partir de septembre, ceux qui sont issus de filières n’offrant aucun débouché auront accès à des formations « commandos » dans le cadre ( Des aides financières seront accordées aux PME de moins de 50 salariés pour l’embauche d’un apprenti supplémentaire. ) de contrats « rebonds » afin de se réorienter vers des métiers porteurs. Le titulaire d’une licence de psychologie pourra ainsi suivre une formation rémunérée de huit, neuf mois dans le domaine commercial. Un diplômé d’histoire pourra, quant B. LEVY / SIPA Recueilli par Delphine Bancaud « La France est le pays européen qui donne le moins leur chance aux jeunes. » à lui, suivre une formation d’un an pour s’orienter vers un métier de l’assurance. Par ailleurs, d’ici à la fin juin, nous allons mettre en œuvre des contrats passerelles publicprivé dédiés aux jeunes diplômés. Ces derniers pourront travailler par exemple dans une collectivité territoriale et ensuite basculer vers le privé lorsque les entreprises embaucheront à nouveau. Prévoyez-vous d’instaurer une aide financière spécifique pour les moins de 25 ans qui n’ont jamais travaillé? La bonne solution n’est pas de leur donner un chèque de 500 € en guise d’aumône, mais bien de rendre leur embauche incitative pour les entreprises. Lors de son discours de Jouyle-Moutier, Nicolas Sarkozy a annoncé des mesures pour booster le nombre de contrats en alternance. Combien d’entreprises se sont déjà engagées à recruter des jeunes par ce biais ? C’est trop tôt pour se prononcer, mais quelques grands groupes (Total, France Telecom, Vinci, Eiffage) se sont déjà mobilisés. Les PME de moins de cinquante salariés seront aussi sollicitées car des mesures financières incitatives leur seront accordées pour l’embauche d’un apprenti supplémentaire. Une aide de 3 000 € sera accordée aux entreprises recrutant leurs anciens stagiaires en CDI d’ici à septembre. Pourquoi ne pas la faire perdurer ? Parce que c’est une mesure conjoncturelle qui doit permettre l’embauche de 50 000 jeunes. En revanche, nous travaillons à mieux encadrer les aides à la création Pour booster la création d’entreprise par des jeunes, l’Etat mise sur plusieurs dispositifs. Le nouvel accompagnement pour la création et la reprise d’entreprise (Nacre), mis en œuvre le 1er janvier dernier, permet aux jeunes créateurs ou repreneurs de bénéficier d’un prêt à taux zéro et d’un suivi de leur « affaire » par un conseillé spécialisé pendant trois ans. Par ailleurs, Laurent Wauquiez plaide pour le développement d’associations telles que le Bureau d’Ambroise qui invite les entreprises propriétaires de locaux inoccupés à les mettre à disposition d’un jeune entrepreneur pendant trois mois pour lui permettre de prendre son envol. * www.entreprises.gouv.fr/nacre 6 emploi JUIN 2009 RECRUTEMENT LE RECUL DES EMBAUCHES DES JEUNES EST MOINS MARQUÉ DANS CERTAINS SECTEURS Encore faut-il frapper à la bonne porte La crise est passée par là et a soufflé les intentions d’embauches des entreprises. Selon la dernière enquête « Besoins en main-d’œuvre » publiée par Pôle emploi d’avril dernier, seules 16,9 % des entreprises envisagent de recruter sur le second semestre 2009, contre 23,4 % l’année précédente. Paradoxalement, la baisse est moins prononcée dans les petites structures. Cependant, ce sont les grandes et moyennes entreprises qui sont toujours les plus gros employeurs potentiels, notamment de jeunes diplômés. Qui recrute ? Les banquiers et les assureurs. Longuement attendu, l’effet papy-boom commence enfin à se faire sentir. A la clé, de nombreux postes de chargés de clientèle ou chargés d’accueil dans les réseaux de banque de détail. Les spécialistes de l’énergie et de l’environnement, mais aussi les acteurs des services à la personne, sont également très demandeurs de jeunes diplômés. La grande distribution poursuit aussi ses embauches de jeunes… mais avec parcimonie. Dans l’informatique et l’industrie, les ingénieurs continuent d’être très recherchés. Du coup, les chiffres de l’emploi des jeunes diplômés s’en ressentent. Toujours selon la dernière enquête de l’Association pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes diplômés (Afij), un jeune sur cinq travaille à temps partiel. D’ailleurs, 55 % déclarent occuper un emploi d’attente. Alors à quoi doivent-ils s’attendre dans les prochains mois ? « A des parcours non linéaires », note l’Afij. En clair, à des allers-retours entre emploi et chômage, à des contrats à durée déterminée (41 % ont actuellement des CDD-Contrat de travail temporaire de moins de six mois) et à des postes peu en phase avec leur projet. Sauf peut-être les titulaires de BTS, DUT et bac + 3 qui semblent mieux tirer leur épingle du Sidonie Beaujeu jeu. LES EMBAUCHES DES JEUNES DIPLÔMÉS SE POURSUIVENT : PRÈS DE 10 000 POSTES SONT À POURVOIR 8 emploi JUIN 2009 TENDANCE LES JEUNES DIPLÔMÉS BOUSCULENT LES CODES DE L’ENTREPRISE Connectée, créative, impatiente… Les qualificatifs qui décrivent la génération Y, les jeunes nés entre 1980 et 1996, sont légion tant elle fascine et déroute les sociologues et les managers. Arrêt sur image. • Ses valeurs Fortement imprégnée par la révolution numérique, cette génération reflète les facteurs socioéconomiques de l’époque : « Elle est en rupture avec la précédente, composée de travailleurs méritocratiques et dociles », explique Catherine Tanguy, co-auteur de Génération Y mode d’emploi. « Les Y sont désabusés face au monde du travail car ils ont vu leurs parents s’y surinvestir et être parfois maltraités par l’entreprise. » Conséquences : ils gardent plus de distance vis-à-vis de leur emploi et sont soucieux de l’équilibre vie privée-vie professionnelle. Dans le même esprit, « ils considèrent qu’ils ont des droits plutôt que des devoirs et remettent en cause l’ordre établi dans l’entreprise », souligne Catherine Tanguy. D’où leur forte propension à s’affranchir de certaines règles (tenue vestimentaire, horaires de travail…) ou à inverser le rapport de force avec l’employeur. « A la fin d’entretiens d’embauche, certains jeunes disent aux recruteurs : “ je vous recontacterai ” », témoigne ainsi Jerick Develle, directeur général d’Adecco Médical. Les Y se montrent aussi très exigeants quant aux conditions de travail et aux perspectives de carrière que leur offre l’entreprise. T. EBERT / LAIF-REA Une génération décomplexée L’attitude des 22-29 ans au bureau est déroutante mais rien à dire sur leurs performances. Adeptes du zapping, ils n’hésitent pas non plus à changer d’employeur s’il n’a pas su tenir ses promesses. • Ses rapports avec la hiérarchie Elevée par des parents pratiquant la démocratie familiale, la génération Y a un rapport décomplexé avec ses chefs. « Ces jeunes traitent d’égal à égal avec eux et ne reconnaissent l’autorité que s’ils estiment leurs managers compétents », commente Annick Cohen, consultante à la Cegos. • Ses qualités professionnelles Les Y peuvent lire un rapport tout ( ) « Les jeunes issus de la génération Y considèrent qu’ils ont des droits plutôt que des devoirs et remettent en cause l’ordre établi dans l’entreprise. » en jetant un œil sur leur page Facebook et en parlant à un collègue. « Car avec les nouvelles technologies, les Y ont appris à picorer de l’info et à pratiquer le zapping intellectuel à haute dose », explique Catherine Tanguy. Ils savent aussi s’adapter aux bouleversements de l’entreprise. « Conscients d’être citoyens du monde, ils sont aussi polyglottes et mobiles », note Annick Cohen. Enfin férus de jeux en réseau et de sites communautaires, ils aiment aussi travailler en équipe sur certains projets. « En résumé, les Y sont vecteurs de performances pour les entreprises car elles leur permettent de revisiter leurs process et donc de progresser », conclut Catherine Tanguy. Delphine Bancaud les managers déboussolés « Les comportements de cette génération sont difficiles à appréhender pour certains DRH et managers », constate Annick Cohen, consultante à la Cegos. Pour les y aider, des conférences, des formations et des ouvrages voient le jour sur le sujet. Au programme : une série de conseils pour séduire et fidéliser les Y. Car le turn-over dû au caractère volage de cette génération finit par coûter cher aux entreprises. « Pour les garder, les employeurs doivent veiller à la cohérence entre les valeurs déclinées à l’extérieur de l’entreprise et leur réalité au quotidien. D’autant que cette génération est très sensible aux questions de responsabilité sociale et de développement durable », note Annick Cohen. Indispensable aussi la transparence des procédures d’évaluation et de rémunération des salariés car les Y sont prêts à claquer la porte s’ils ne s’estiment pas considérés à leur juste valeur. Et pour les motiver au quotidien, il est recommandé de les faire travailler sur des missions de courtes durées avec des objectifs clairement définis. » DR «Les meilleurs d’entre eux seront les futurs dirigeants » FRANÇOIS DE WAZIÈRES Directeur international du recrutement de L’Oréal Croyez-vous que la génération Y existe vraiment ? Oui et nous venons de réaliser une étude sur le sujet avec la communauté d’écoles européennes de management (la Cems). Elle démontre qu’il s’agit d’un phénomène mondial car les jeunes de différentes nationalités partagent les mêmes valeurs et développent le même type de comportement. Ils sont à la fois ambitieux et accordent beaucoup d’importance à l’éthique et au sens des projets qui leur sont confiés. Depuis quand et pourquoi avez-vous pris en compte les spécificités de cette génération Y ? Depuis trois ans, nous organisons des ateliers destinés à nos managers. Il est d’autant plus essentiel de comprendre ces jeunes et de s’adapter à leur fonctionnement que les meilleurs d’entre eux seront les futurs dirigeants du groupe. Par ailleurs, après la crise, lorsque la guerre de talents aura repris, il faudra être capable de les attirer, sous peine de perdre en compétitivité. Avez-vous modifié votre processus de recrutement pour mieux coller à leurs attentes ? Oui. Comme ces jeunes sont en demande de messages clairs, nous avons complété notre communication sur le Web en l’enrichissant de vidéos sur les métiers et de témoignages. Nous avons aussi développé les jeux d’entreprises. Il existe un « business game » dédié aux jeunes diplômés en marketing, un autre pour les ingénieurs et un dernier pour les chercheurs. La politique de gestion de carrière en vigueur au sein du groupe a-t-elle aussi évolué sous leur impulsion ? Ils nous ont poussé à accroître la visibilité des perspectives de carrière chez L’Oréal. Dans cet esprit, nous avons systématisé les entretiens d’évaluation et de développement de carrière qui sont désormais proposés une à deux fois par an pour tous les salariés. Recueilli par D. B. 10 emploi JUIN 2009 PORTRAITS LE WEB EST DEVENU LA MEILLEURE VITRINE POUR SE FAIRE REPÉRER PAR LES RECRUTEURS DR ELODIE BENCHEREAU TOUFIK BELLAHCENE 27 ans, diplômé de l’ICN Nancy. Il pensait que son diplôme d’école de commerce serait un rempart contre le chômage. Mais aujourd’hui, Toufik Bellahcene n’y croit plus. « Près de 95 % des élèves de ma promo de l’ICN ont trouvé un emploi en quatre mois. Moi, je suis toujours en rade alors que je recherche un poste marketing ou commercial depuis mars 2008 », confie-t-il. Après l’envoi de huit cents candidatures, qui ont donné lieu à seulement six entretiens, il fait un constat : « mes origines posent problème ». Pour en être sûr, il envoie à deux reprises son CV à un recruteur, l’un avec sa véritable identité, l’autre avec un nom « franco-français ». Il ne reçoit pas de réponse pour la première candidature, mais il est convoqué à un entretien pour l’autre. Il dépose une plainte à la Halde, mais pas question pour autant de se lamenter sur son sort. Prenant exemple sur Yannick Miel, jeune diplômé « en solde » sur eBay, Toufik Bellahcene décide de passer une annonce sur le site d’enchères : « Jeune diplômé vend ses origines ethniques dans le but d’optimiser sa recherche d’emploi ». « Bien que le ton de l’annonce soit humoristique, j’ai voulu attirer l’attention des internautes sur la discrimination à l’embauche », souligne-t-il. Preuve qu’il a visé juste, il reçoit de nombreux mails d’internautes dans la même situation que lui. Quelques blogs relayent aussi son initiative. Un bon moyen d’attirer l’attention des recruteurs. « Deux d’entre eux m’ont contacté car ils ont trouvé ma démarche intéressante, mais ne m’ont rien proposé pour le moment », regrette-t-il. Mais Toufik s’accroche : « Mon annonce a été retirée plusieurs fois d’eBay, mais je me suis débrouillé pour la remettre ; en ce moment elle se cache derrière la photo d’une théière orientale », conclut-il dans un sourire. 24 ans, diplômée de l’IPAG Paris. Digne représentante de la génération Y, Elodie est une adepte des blogs. Après un long voyage en Australie à l’issue de ses études, elle en crée un pour raconter son périple. A son retour, elle découvre les affres de la recherche du premier emploi : « au bout de deux mois, j’étais désemparée. Soit on me reprochait mon manque d’expérience, soit on me proposait un salaire de misère », confie-telle. Pour conjurer le sort, elle décide d’ouvrir un blog (jeunediplomeauchomage.wordpress. com) dédié à sa recherche d’emploi au jour le jour. « Je voulais aussi créer une communauté de jeunes diplômés au chômage et positiver cette période difficile », ajoute-t-elle. La jeune femme rédige trois articles par semaine dans lesquels elle raconte les étapes de sa quête d’emploi et les états d’âme qu’elles génèrent. Non sans humour, comme le prouve certains items tels que « Comment ne pas devenir un chômeur dépressif ? ». La jeune femme pose aussi des vraies questions qui hantent tout jeune diplômé : doit-on effectuer un stage pour trouver du boulot ? Doit-on accepter n’importe quel emploi ? La pertinence de ses remarques suscite l’intérêt de nombreux demandeurs d’emploi et de quelques recruteurs : « ceux qui m’ont contactée ont salué mon initiative et m’ont donné des conseils dans ma recherche d’emploi ». Aucun d’entre eux ne la convie à un entretien, mais Elodie ne désespère pas. Elle est même sûre que sa démarche ajoute une corde à son arc : « mon blog génère du trafic. Un bon point pour moi puisque je recherche un poste de chef de projet web », déclare-t-elle. Le temps lui a donné raison puisque trois mois après la naissance de son blog, elle vient d’être recrutée pour le lancement d’un site Internet. A. DUQUESNEL / 20 MINUTES S. POUZET / 20 MINUTES Pour ces diplômés, c’est le Net plus ultra TARIK MOUSSAOUI 24 ans, diplômé de l’IAE Toulouse. Les réseaux sociaux sont un filon à exploiter lors d’une recherche d’emploi. Tarik Moussaoui tient ce conseil de ses professeurs du master marketing des nouvelles technologies de l’IAE de Toulouse. Du coup, en décembre dernier, lorsqu’il démarre sa recherche de poste de chef de projet web marketing, le jeune homme a le réflexe de s’inscrire sur Viadeo, principal réseau social professionnel en France. « J’ai veillé à présenter mon parcours de façon cohérente et j’ai insisté sur ma motivation », explique-t-il. Et pour se différencier des autres jeunes diplômés, Tarik créé un blog (www.geek-style. com) qu’il met en lien sur sa page de profil. « J’y rédige chaque jour des articles sur le web marketing et les jeux vidéo. Ce site constitue une vitrine qui met en valeur mes capacités et mon esprit d’analyse », commente-t-il. Une stratégie qui fonctionne car son blog enregistre deux cents visiteurs réguliers. « J’ai même été contacté par un chasseur de tête qui m’a permis de décrocher un entretien d’embauche et par une agence Web niçoise qui m’a également reçu. Malheureusement, ma candidature n’a pas été retenue », se désole-t-il. Pas question de lâcher prise pour autant : Tarik continue de consacrer quatre heures par jour à l’entretien de son blog et de son réseau relationnel sur le web. « Je regarde qui a consulté mon profil sur Viadeo et je n’hésite pas à contacter les personnes susceptibles de me recruter », raconte-il. Le jeune homme a également publié une annonce de recherche d’emploi sur Viadeo, histoire de multiplier les pistes. Parallèlement, il planche sur un projet de site cyber marchand dédié aux jeux vidéos. Car, il en est sûr, « en dehors du Web, point de salut ». Page réalisée par Delphine Bancaud emploi 11 JUIN 2009 CONSEILS PART VARIABLE, STATUT, FORMATION : TOUT SE NÉGOCIE ENCORE… AVEC DU BON SENS Les règles du jeu ont changé. Si, il y a encore quelques mois, les jeunes diplômés imposaient leur loi en matière de salaires d’embauche, désormais, ils sont quasiment obligés de se plier aux conditions des recruteurs. Au risque de se voir souffler le poste par un autre candidat moins gourmand. Mais heureusement, quelques marges de négociations salariales et extrasalariales subsistent. Surtout pour les jeunes diplômés commerciaux, managers des ventes, managers de production, qui ont un impact direct sur le chiffre d’affaires de l’entreprise. Un candidat certain d’exploser les compteurs de ses objectifs personnels peut tenter de négocier le déplafonnement de son bonus. Si l’entreprise visée évolue sur un secteur encore porteur (énergie, transport…) et n’est pas engagée dans une chasse aux coûts drastiques, il est encore temps de négocier des S. POUZET / 20 MINUTES Décrocher un poste mais à quel prix ? Le jeune diplômé peut obtenir des avantages immédiats tout en pensant à son avenir. avantages en nature comme un téléphone portable utilisable semaine et week-end ou une connexion Internet type 3G+. En cas de réduction des coûts à outrance, pourquoi ne pas propo- ser de travailler depuis chez soi un jour par semaine ? Avec le télétravail, l’employeur économise sur ses frais généraux et le salarié gagne en autonomie et en équilibre vie privéevie professionnelle. Outre des avantages immédiats, les nouveaux embauchés doivent aussi négocier pour l’avenir. Par exemple en obtenant le statut cadre ou assimilé cadre. « Même si au bas de la fiche de salaire, le montant net à payer est moins important à cause des charges sociales plus élevées, obten ce statut dès son premier emploi peut conditionner une carrière. Un Bac + 2 qui débute dans le secteur des hautes technologies avec le statut cadre aura une meilleure carrière que son collègue recruté comme employé. Il pourra par la suite prétendre à des postes à plus fortes responsabilités », souligne Christophe Catoir, directeur général d’Adecco Experts. Enfin, s’il veut évoluer dans un secteur d’activité très porteur, il a tout intérêt à faire réduire la portée de la clause de non-concurrence qui vise à l’empêcher de rejoindre une entreprise ayant la même activité que celle de son ancien employeur. Sidonie Beaujeu 12 pratique JUIN 2009 HABITAT LES JEUNES ACTIFS CONSACRENT PLUS DU TIERS DE LEUR BUDGET MENSUEL AU LOGEMENT Malgré le retournement du marché locatif, les propriétaires sont toujours aussi réticents à louer leur logement à des jeunes. Pas assez « bankables » selon eux ! Des dispositifs peuvent toutefois faire pencher le bailleur en leur faveur. Le dépôt de garantie Faute de trésorerie suffisante pour régler cette somme équivalente à un mois de loyer, il existe l’avance Loca-Pass. Géré par les organismes collecteurs du 1 % logement, ce dispositif s’adresse aux locataires des logements privés et publics. L’organisme prête sans intérêts la somme dans la limite de 2 300 €. Le jeune dispose ensuite de trois ans pour la rembourser à raison de 15 € minimum par mois. La caution Quatre dispositifs cohabitent. Une caution parentale ou familiale, une caution de votre employeur, la garantie Loca-Pass ou le Pass GRL (garantie des risques JAUBERT / SIPA Les clés pour signer son premier bail L’accès des jeunes au marché locatif est facilité par le renforcement des garanties. locatifs). Présentée par le locataire au plus tard au moment de la signature du bail, la garantie Loca-Pass (http://garantieloca-pass.uesl.fr/) est une caution solidaire gratuite de trois ans qui couvre jusqu’à dix- huit mensualités de loyers et charges impayés. En cas d’utilisation, il faudra rembourser l’avance (sans intérêts) au 1 % logement, l’organisme prêteur. Attention, les propriétaires bailleurs ne sont pas obli- gés d’accepter ce type de caution. Certains préfèrent d’ailleurs le Pass GRL (www.passgrl.fr), une caution qui court sur toute la durée du bail. Cette fois, c’est le propriétaire qui souscrit une assurance (2,5 % du loyer annuel+charges) auprès de son agence immobilière ou de son assureur à condition que le locataire soit éligible au dispositif. La GRL ne s’applique pour l’instant qu’aux logements du parc privé. Enfin, notez que depuis le vote de la loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion (MOLLE), les bailleurs souscrivant une assurance contre les impayés de loyers (type GRL ou autres) ne peuvent plus exiger, de la part de leur locataire, la caution d’une personne physique ou morale. « Toutefois, difficile pour un particulier de savoir si son bailleur a bien souscrit ce type d’assurances », conclut David Rodrigues, juriste à la Sidonie Beaujeu CLCV. pratique 13 JUIN 2009 COMBINES DEUXIÈME POSTE DE DÉPENSES, L’ALIMENTATION EST DONC UNE SOURCE D’ÉCONOMIE POTENTIELLE Halte aux chariots ruineux ! Voici quelques astuces à piocher, sans pour autant rogner sur la qualité des produits achetés. Collectionner les bons de réductions Ils figurent généralement sur les emballages des produits et proposent quelques centimes d’euros de réduction qui mis bout à bout représentent une somme non négligeable à la fin du mois. Par ailleurs, certains sites les répertorient et permettent de les imprimer : www.danoneetvous. com, www.1001reductions.com, www.planreduc.com, www.pourtout vousdire.com, www.enviedeplus. com, www.malistedecourses.net, www.bon-de-reduction.com… Fréquenter les marchés L’idéal est de repérer les meilleures affaires dans les marchés à proximité de son domicile et de choisir des produits de saison car ils coûtent moins cher. Enfin, mieux vaut s’y rendre juste MEIGNEUX / SIPA Bien manger sans se ruiner, c’est possible Bons de réduction, cartes de fidélité, produits de hard discount… vont alléger la note. avant la fermeture car les vendeurs bradent leur marchandise. Adopter les cartes de fidélité Leclerc, Carrefour, Auchan, Intermarché, Champion, Monoprix… Presque toutes les grandes enseignes en proposent. Gratuites, ces cartes permettent d’accumuler des points ou des euros en achetant des produits sous la marque de l’enseigne ou certains aliments signalés en magasin. Au final, le client reçoit un chèque fidélité à déduire de son prochain plein au supermarché. Faire le tour des hard discount Aldi, Lidl, Ed, Netto, Leader Price… Ils proposent des produits de 15 à 20 % moins chers que ceux des supermarchés lambda. Consommer des produits à dates limites de consommation courtes Des supermarchés ou hypermarchés proposent différents types de produits (yaourts, gâteaux, plats cuisinés…) à consommer dans les deux jours. Du coup, ils sont vendus avec des réductions allant jusqu’à 50 %. Ils proposent aussi différents produits (épicerie, conserves, boissons…) très peu chers car leur date limite d’utilisation optimale est dépassée, ce qui est tout à fait légal. Il peut aussi s’agir de fins de séries ou d’invendus de la grande distribution. Parmi ces destockeurs alimentaires figurent Noz, Bravo les affaires, la ferme du Spahi, O merchato, Rungis Discount, O’circus, Stockissimo… Delphine Bancaud 14 pratique JUIN 2009 TÉLÉPHONIE LA DEMANDE DES JEUNES DIPLÔMÉS EST FORTE, L’OFFRE DES OPÉRATEURS ENCORE PLUS Nos conseils pour rester connecté Internet à la loupe QUATRE FORFAITS POUR RÉPONDRE À UN MAXIMUM D’ATTENTES Un diplôme, un mobile en poche et c’est le grand saut dans la vie active. Sauf que trouver l’abonnement téléphonique adapté aux vrais besoins du jeune diplômé a tout du chemin de croix. « Soit le jeune est logé dans une chambre de bonne sans ligne fixe, il a alors besoin d’un forfait avantageux et abondant. Soit il dispose d’une ligne fixe, dans ce cas, il recherche un forfait dépouillé », rappelle Jean Vital de Rufz, PDG de meilleurmobile.com. « Lorsqu’il quittera le cocon familial, il devra privilégier les offres avec SMS illimités. Et en cas de petit budget, opter pour une offre bloquée », poursuit Jean Vital de Rufz. La fausse bonne idée du prépayé La question des SMS est cruciale, de plus en plus de jeunes privilégient ce moyen de communication. De leur côté, les forfaits bloqués sont les plus avantageux pour maîtriser son budget téléphonique. Les moins bavards peuvent se poser la question de la carte prépayée. Certes moins chère, elle facture néanmoins les minutes de communication 0,45 € environ, contre 0,22 € dans le cadre d’un forfait. Quant aux SMS, ils sont décomptés 0,15 € l’unité. De quoi réfléchir. « Aujourd’hui, les jeunes ne veulent plus de carte, c’est trop limité », note un vendeur chez The Phone House. Pour un usage classique de son mobile, un nouvel NVNO (opérateur virtuel), Simpleo, souhaite prendre à contre-pied la pensée unique du marché qui consiste à en donner toujours plus afin de conserver un niveau de facture élevé. Jean-Mi- ( Bonne nouvelle, dès le 1er juillet, le coût des SMS sera unique en Europe : 0,15 € contre 0,29 € actuellement. ) chel Neyret, PDG de Simpleo prône un « retour à l’essentiel », à savoir des offres uniquement dédiées aux appels et aux SMS avec ou sans mobile et avec ou sans engagement. Premier prix : 9,90 € par mois sans mobile et sans engagement pour 30 minutes de communications ou 120 SMS. « Les clients qui veulent de l’illimité et du multimédia n’ont pas à venir chez nous », prévient JeanMichel Neyret. Le multimédia est l’une des tendances fortes du moment. « Les nouveaux diplômés arrivent à une période de leur vie très ouverte socialement et très peu l’imaginent sans téléphone ni accès au Web », indique Frédéric Ruciak, directeur général adjoint de Bouygues Telecom. « Ces consommateurs traquent des terminaux dernier cri », constate Julien Allisy, directeur marketing chez Virgin Mobile. Du coup, l’aspect « tout compris » est apprécié. Des sources d’économies Pour un premier abonnement ou un changement d’opérateur, on peut s’offrir un Smartphone à 1 € parmi des dizaines de références. Changer d’opérateur et d’abonnement est souvent plus avantageux que de cumuler des points en conservant le même. Autre économie, un achat de mobile sur le Net, avec des réductions allant de 50 à 100 € sur les téléphones. Reste une constante : les pièges des appels-SMS reçus ou émis depuis l’étranger. Sans oublier l’accès au Web ou à ses mails ailleurs qu’en France, une prestation que les opérateurs facturent au prix du caviar. Mais, dès le 1er juillet, le coût des SMS sera unique en Europe : 0,15 € contre 0,29 actuellement. Christophe Séfrin Internet dans sa chambre de bonne, oui, mais comment ? Il suffit d’avoir une prise téléphonique et de s’équiper d’une box ADSL. Orange, Alice, Neuf/SFR, Darty et Numéricâble proposent trois offres distinctes : Internet seul, Internet + téléphone, Internet + téléphone + TV. Prix d’entrée : 14,90 € par mois avec la Neuf Box de SFR. Les offres Triple-play ont les faveurs du plus grand nombre. Incluant Internet, la téléphonie illimitée vers les numéros fixes et l’accès à la télévision, elles, s’affichent toutes à 29,90 € par mois environ. Les différences ? Difficile de les percevoir. Prévoir le coût de la location du terminal (3 € par mois pour la Darty Box THD ou pour la Livebox d’Orange). Autre comparaison, le tarif des appels vers les mobiles (entre 0,15 et 0,29 €). Le nombre de chaînes de télévision, le catalogue musical proposé (chez Alice ou SFR) peuvent aussi être déterminants. Au final, la note tourne autour de 359 € par an. Chez Orange et Numéricâble, c’est plus cher : respectivement 395 et 482 €. Intéressante, la première offre Quadrule-play Ideo de Bouygues Telecom (1 forfait mobile + 1 box ADSL à partir de 44,90 € par mois). C.S. Supplément au 20 Minutes n° 1635 édité par 20 Minutes France, SAS au capital de 35 172 990 €, RCS Paris B438 049 843 L’information est un droit 20 Minutes, 2 721 000 lecteurs, LNM 15+ 1er quotidien national (Epiq 2008) 50-52, bd Haussmann, CS 10300 75427 Paris Cedex 09 Tél. : 01 53 26 65 65 Fax : 01 53 26 65 10 Fax rédaction : 01 53 26 65 68 E-mail : [email protected] Actionnaires : Spir Communication, Sofiouest, Schibsted ASA, 20 Minutes Holding Président, directeur de la publication : Pierre-Jean Bozo Directrice de la rédaction : Corinne Sorin Directeur commercial : Renaud Grand-Clément Directrice marketing et communication : Julie Costes Directeur de l’exploitation : Frédéric Lecarme Directeur administratif et financier : Laurent Vaillagou Directrice nouveaux médias : Hélène Fromen Rédacteurs en chef : Luc Lemaire, Lionel Cartegini Rédacteurs en chef ajoint chargé des suppléments : Christophe Joly Rédactrice en chef Web : Clémence Lemaistre Rédactrice en chef technique : Florence Rifaux Impression : CirclePrinters © 20 Minutes France, 2009. Dépôt légal : à parution. N° ISSN : 1632 - 1022 pratique 15 JUIN 2009 Besoin ponctuel d’un GPS, d’un canapé, d’une œuvre d’art, d’un camescope, d’une tenue de soirée ? Pensez aux systèmes de location entre particuliers. Recensés sur des sites comme http://fr.zilok.com/, www.e-loue.com, des particuliers mettent en location à la journée (voire plus longtemps), des milliers d’objets du quotidien ou à usage exceptionnel. Après une rapide inscription, vous obtenez le détail de l’objet, les coordonnées du propriétaire et les conditions de location. Par souci de commodité, on peut sélectionner les objets en fonction de leur proximité de son domicile. BONS PLANS ÊTRE UN PEU CHINEUR PERMET DE BOOSTER SON POUVOIR D’ACHAT Consommer plus en payant moins Enpériodedecrise,lepouvoird’achat des français, a fortiori des plus jeunes, est toujours mis à rude épreuve. Voici quelques pistes malines pour réduire toutes ses factures. La récup’ Outre les fameuses soldes privées en boutique ou en ligne (www. showroomprive.com, www.venteprivee.com…), la tendance est au videdressing. Le principe est simple : des modeuses bradent leurs vêtements à petits prix en organisant des ventes sur Internet ou directement dans leur appartement (http://marietoutprix. hautetfort.com, ledressing.blogspot. com). Sans oublier les vide-greniers de quartiers dont l’agenda figure sur vide-greniers.org et les sites d’enchères tels que le fameux eBay. Le troc Cette fois pas question d’argent, mais juste d’échange de vêtements ou de services contre de la nourriture (www.selidaire.org, www. soireetrocparty.com). Le « pay what you want » Le principe ANITA / 20 MINUTES louez moi Le souci d’économiser conjugué au plaisir de marchander fait le succès des vide-greniers. de ce site, lancé par un restaurateur londonien, est de faire payer l’addition en fonction du degré de satisfaction de l’Internaute. En France, Brandalley, l’un des leaders des ventes privées en ligne, a tenté l’expérience avec succès. Entre le 6 et 10 mai dernier, 15 000 articles de mode ont été proposés à un prix de base de 1 €. Le premier jour, 85 % des internautes se sont bornés à payer les articles 1 ou 2 €. Economie quand tu Sidonie Beaujeu nous tiens !