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 pôle juridique
pôle juridique
L'accueil d'artistes et de spectacles étrangers
en
France
pôle juridique
L'accueil
d'artistes
decompagnies
spectacles et
étrangers
France
Dons,
prêts, apports,
… et
aux
théâtresen
: mode
d’emploi
Rencontre du 06 février 2013
L'accueil d'artistes et de spectacles étrangers en France
L'accueil d'artistes et de spectacles étrangers en France
L'accueil d'artistes et de spectacles étrangers en France
08 mars 2010 CnT à 10:30
08 mars 2010 CnT à 10:30
L'accueil d'artistes et de spectacles étrangers en France
Intervenants :
08 mars 2010 CnT à 10:30
Intervenants Intervenants
:
:
Florence Bonnet,
Théâtre
NationalThéâtre
de Chaillot,
attachée
production
et aux tournées
Florence
Bonnet,
National
deà la
Chaillot,
attachée
à la production et aux tournées
Anaïs Lukacs, responsable du Bureau d'Accueil des Artistes et Professionnels Etrangers (BAAPE)
Intervenants Anaïs
:
Lukacs, responsable du Bureau d'Accueil des Artistes et Professionnels Etrangers (BAAPE)
Florence
National de Chaillot, attachée à la production et aux tournées
Plan
de la Bonnet,
rencontreThéâtre
:
Plan
de la rencontre
: d'Accueil
Anaïs
Lukacs,
responsable
du
desproducteurs
Artistes et Professionnels
Etrangers (BAAPE)
1.
La licence
d'entrepreneurs
deBureau
spectacles
pour les
étrangers
1. Laconclu
licence
de spectacles pour les producteurs étrangers
2. TVA et contrat
avecd'entrepreneurs
un partenaire étranger
Plan de la rencontre :
3. La retenue2.à TVA
la source
et contrat
conclu avec
1. La licence d'entrepreneurs
de spectacles
pourun
lespartenaire
producteurs étranger
étrangers
4. L'autorisation
de retenue
travail des étrangers
3. La
lapartenaire
source étranger
2. TVA et contrat
conclu avecàun
5.
Les
conditions
d'exercice
du
travail
des
artistes
et
techniciens
3. La retenue à la source
Eric Baron, cabinet Baron, Aidenbaum et associés, cabinet intervenant auprès des institutions
culturelles (droit privé, droit de la propriété littéraire et artistique, droit public, droit fiscal et
droit du travail).
4. L'autorisation
de travail des
étrangers & Conseil GMBA Séléco-spécialiste
Michel Gire, Associé gérant
du
Cabinet
d’Audit
Expertise
4. L'autorisation
de: travail
des étrangers
Documents
utiles
5. Les
conditions
d'exercice du travail des artistes et techniciens
Les
d'exercice du travail des artistes et techniciens
des activités artistiques-5.Bibliographie
et conditions
culturelles.
Documents
utiles :
-Documents
Lexique utiles
:
-- Liste
des conventions
bilatérales de sécurité sociale conclues entre la France et différents pays (Site
- Bibliographie
Bibliographie
Internet
du Cleiss)
- Lexique
- Lexique
-- Liste
fiscales
conclues
la
France
et
différents
pays
Liste des
des conventions
conventions
bilatérales
de sécurité
socialepar
conclues
entre
la France
et différents
pays
(Site
- Liste desbilatérales
conventions
bilatérales
de
sécurité
sociale
conclues
entre
la France
et différents pays (Site
Internet du Cleiss)
Internet du Cleiss)
- Liste des conventions
bilatérales
fiscales
conclues
par
la
France
et
différents
pays
Compte-rendu
- Liste des conventions bilatérales fiscales conclues par la France et différents pays
Rencontre animée par Fanny Schweich, chargée de l’information juridique au CnT.
Plan de la rencontre :
Que
ce soit dans l’hypothèse d’un contrat de prestation de service conclu avec un partenaire étranger (détachement
Compte-rendu
des travailleurs
étrangers) ou dans le cadre d’une d’embauche directe par l’entrepreneur français, les problématiques
Compte-rendu
I. Définition des financements
privés
relatives
à ladans
fiscalité
ou au droit
ducontrat
travail de
nécessitent
une bonne
différentes
démarches
et
Que ce soit
l’hypothèse
d’un
prestationd’avoir
de service
conclumaitrise
avec undes
partenaire
étranger
(détachement
obligations.
II. La capacité à recevoir
financements
des des
travailleurs
étrangers)
dans
leprivés
cadre d’une
d’embauche
directe
par l’entrepreneur
français,
problématiques
Que
ce soit ou
dans
l’hypothèse
d’un
contrat de
prestation
de service
conclulesavec
un partenaire étranger (détachement
relatives à lades
fiscalité
ou au droitétrangers)
du travail nécessitent
d’avoir
uned’une
bonned’embauche
maitrise des différentes
démarches
et
travailleurs
ou dans le
cadre
directe par
l’entrepreneur
français, les problématiques
III. La capacité à financer
I.obligations.
Remarques préalables
relatives à la fiscalité ou au droit du travail nécessitent d’avoir une bonne maitrise des différentes démarches et
IV. Le régime fiscal desQuelle
financements
privés
est laobligations.
mission
du BAAPE ?
I. Remarques
préalables
Le Bureau d’Accueil des Artistes et Professionnels Etrangers a été créé en 2008 à la Cité internationale universitaire
V. formalisme
de
Paris.
Il
s’agit
d’un
bureau
d’orientation,
d’information et d’accompagnement des artistes et des professionnels
Quelle est laI.mission
du BAAPE
?
Remarques
préalables
VI. Les déclarations auprès
de
l’Administration
fiscale
étrangers.
Pour
répondre
aux différentes
problématiques
des usagers
(aussi
bienàles
que les artistes
et
Le Bureau
d’Accueil
des Artistes
et Professionnels
Etrangers
a été créé
en 2008
la structures
Cité internationale
universitaire
techniciens),
le BAAPE
est und’orientation,
pôle « ressources
» sur tous
les aspects concernant
d’artistes
et de
de Paris. Il s’agit
d’un bureau
d’information
et d’accompagnement
desl’accueil
artistes et
des professionnels
VII. Les apports à la coproduction
Quelle
est
la
mission
du
BAAPE
?
professionnels
pour les
démarches administratives,
titres bien
de séjours
et de travail,
fiscalité,
étrangers. Pourétrangers
répondre(conseils
aux différentes
problématiques
des usagers (aussi
les structures
que les
artistes et
Compte-rendu
Le
Bureau
Artistes
et Iltous
Professionnels
Etrangers
a été
créé
en et
2008
couverture
santé,
législation
dupôle
travail
et vie
pratique).
constitue
également
un réseau
pourd’artistes
les structures
techniciens),
le BAAPE
estd’Accueil
un
« des
ressources
» sur
les aspects
concernant
l’accueil
de à la Cité internationale universitaire
artistiques
etde
culturelles
(mise
en relation
des
artistes
et professionnels
entre
et offre
une des
aide artistes
à la
Paris. Ilfranciliennes
s’agit d’un
bureau
d’orientation,
d’information
d’accompagnement
et des professionnels
professionnels
étrangers
(conseils
pour
les démarches
administratives,
titres de et
séjours
et eux)
de travail,
fiscalité,
recherche
logement.
Le
BAAPE
informe
etpratique).
oriente
les
usagers
mais
n’effectue
pas usagers
lespour
démarches
pour
leurles
compte.
couverturede
santé,
législation
du répondre
travail
et vieaux
Il constitue
également
un réseau
les(aussi
structures
étrangers.
Pour
différentes
problématiques
des
bien
structures que les artistes et
artistiques ettechniciens),
culturelles franciliennes
(mise
relation
des
artistes et professionnels
entre
eux) etconcernant
offre une aidel’accueil
à la
le BAAPE
estenun
pôle «
ressources
» sur tous les
aspects
d’artistes et de
Quelles
sont
les vérifications
à effectuer
lors
de la les
conclusion
d’unn’effectue
contrat de
prestation
de service
avec
un
recherche
de logement.
Le BAAPE
informe et
oriente
usagers mais
pas
les démarches
pour leur
compte.
professionnels
étrangers
(conseils
pour
les démarches
administratives,
titres
de séjours
et de travail, fiscalité,
partenaire étranger?
couverture
santé,
législation
dudeàtravail
et
vie ilpratique).
Il constitue
également
unavec
réseau
Lorsque
contrat
porte sur
un montant
supérieur
3.000
euros,
est
indispensable
de procéder
des vérifications
Quelles le
sont
les vérifications
à effectuer
lors
la
conclusion
d’un
contrat
de prestation
deàservice
un pour les structures
artistiques
et culturelles
franciliennes
(mise
en relation
artistesduetcontrat,
professionnels
entre eux) et offre une aide à la
relatives
à l’entreprise
étrangère
( art. D.8254-1
du Code du
travail).
Lors de lades
conclusion
le cocontractant
partenaire
étranger?
français
notamment
exiger
du
partenaire
étranger
ses
justificatifs
d’immatriculation
notre
équivalent
du Registre
recherche
deun
logement.
Le BAAPE
informe
et
oriente
les usagers
mais
n’effectue
pas les démarches pour leur compte
Lorsque doit
le contrat
porte sur
montant
supérieur
à 3.000
euros,
il est
indispensable
deàprocéder
à des vérifications
du
commerce
de son pays,
un document
attestant
non
en France
TVA
relatives
à l’entreprise
étrangère
( art. D.8254-1
du qu’il
Codeest
duassujetti
travail). ou
Lors
deàlaTVA
conclusion
du (numéro
contrat, ledecocontractant
intra-communautaire)
ou
à défaut
celui
de sonétranger
représentant
fiscal,lors
ainsi
que
documents
nécessaires
aux
français doit Quelles
notamment
exiger
duvérifications
partenaire
ses justificatifs
d’immatriculation
à notre
équivalent
dude
Registre
sont
les
à effectuer
de
lales
conclusion
d’un
contrat
prestation de service avec un
demandes
d’autorisation
de
travail.
du commerce de son pays, un document attestant qu’il est assujetti ou non à TVA en France (numéro de TVA
partenaire étranger?
intra-communautaire) ou à défaut celui de son représentant fiscal, ainsi que les documents nécessaires aux
Lorsque le de
contrat
surprocède
un montant
à 3.000
Que
risqued’autorisation
l’entrepreneur
français
s’il ne
pas à supérieur
ces vérifications
? euros, il est indispensable de procéder à des vérifications
demandes
travail.porte
relatives
l’entreprisel'entrepreneur
étrangère (français
art. D.8254-1
Code
du travail).
Lors dedu
lapaiement
conclusion du contrat, le cocontractant
A défaut d'effectuer
cesàvérifications,
peut êtredu
tenu
responsable
solidairement
des
et fiscales
de l'entrepreneur
étranger
quivérifications
ilétranger
a contracté.
Quedettes
risquesociales
l’entrepreneur
français
s’il ne
procède
pasavec
à ces
? justificatifs d’immatriculation à notre équivalent du Registre
français
doit notamment
exiger
du partenaire
ses
A défaut d'effectuer
ces vérifications,
français peut
être tenu
responsable
solidairement
duTVA
paiement
du commerce
de sonl'entrepreneur
pays, un document
attestant
qu’il
est assujetti
ou non à
en France (numéro de TVA
des dettes
sociales
et fiscales
de l'entrepreneur
étranger
contracté.
Des
clauses
spécifiques
sont-elles
àou
prévoir
au
contrat
? qui
intra-communautaire)
à défaut
celuiavec
de
sonil areprésentant
fiscal, ainsi que les documents nécessaires aux
De manière générale, il est préférable de prévoir au contrat des dispositions précises relatives à la licence
d’autorisation
dedéclaration
travail.
Des clausesdemandes
spécifiques
sont-elles
à prévoir
au contrat
d'entrepreneur
de spectacle
(Qui effectue
la
à la?DRAC ?), à la retenue à la source, à la fiscalité (TVA), à
Deprotection
manière générale,
il est
préférablevérifications
de prévoir au
contrat des
dispositions
précises
relatives
à la licence
la
sociale, aux
éventuelles
à effectuer,
aux
autorisations
provisoires
de travail
(quel partenaire
Que
risque ?)
l’entrepreneur
françaisrelatives
ne aux
procède
pas
ààces
vérifications
? (TVA), à
d'entrepreneur
de spectacle
(Qui
déclaration
às’il
la DRAC
?),frais
à lade
retenue
laet
source,
à la fiscalité
en
effectue les
démarches
ainsieffectue
que desladispositions
transport
d'hébergement
(qui
la protection
sociale,
aux
éventuelles
vérifications
à effectuer,
aux autorisations
provisoires
de travail
partenairesolidairement du paiement
peuvent
être A
d'un
montant
important ces
en
cas
d'accueil
de travailleurs
étrangers).
défaut
d'effectuer
vérifications,
l'entrepreneur
français
peut être
tenu (quel
responsable
en effectue les
démarches
?) ainsi que
des dispositions
relatives aux frais
de transport
et d'hébergement
(qui
des
dettes sociales
et fiscales
de l'entrepreneur
étranger
avec qui
il a contracté.
peuvent
être d'un
montant importantde
en spectacles
cas d'accueil de
travailleurs
étrangers). étrangers
II.
La licence
d'entrepreneurs
pour
les producteurs
L’objectif de cette rencontre était de présenter et expliquer l’encadrement juridique, fiscal,
administratif de chacun des financements privés pour arriver à identifier la méthode de
financement qui convient le mieux au financeur et au bénéficiaire et connaître les obligations
qui en découlent. Les financements abordés dans cette rencontre sont les financements en
nature (biens matériels), en numéraire (somme d’argent) et en industrie (expérience technique,
savoir faire, connaissances, etc.).
I) Définition des types de financements privés
Qu’est-ce qu’un don manuel ?
Des clauses spécifiques sont-elles à prévoir au contrat ?
II.objet
La licence
d'entrepreneurs
de spectacles
pour les
producteurs
étrangers
étranger
détenir
laêtre
licenceremis
d'entrepreneur
spectacle
Le don manuel a pourL'entrepreneur
un
biende doit-il
pouvant
de
lade 22
main
à?des
lalesdispositions
main.
Leprécises
don relatives
manuel
De manière
est préférable
contrat
à la licence
Depuis la transposition
lagénérale,
directive etil l'entrée
en vigueurde
deprévoir
la loi du au
mars
2011,
démarches ont
été
d'entrepreneur
de
spectacle
(Qui
effectue
la
déclaration
à
la
DRAC
?),
à
la
retenue
à
la
source,
à la fiscalité (TVA), à
L'entrepreneur
étranger
doit-il
détenir
la
licence
d'entrepreneur
de
spectacle
?
modifiées
afin de simplifier
la diffusion
temporaire
et occasionnelle
des
spectacles produits
par peut
des entrepreneurs
peut ainsi porter sur de
l’argent
ou
des
biens
en
nature.
En
revanche,
il
ne
porter
sur
un
Depuis la de
transposition
lasociale,
directive
et l'entrée
vigueur
dequ'à
la loi
dusimple
22
mars
2011, aux
les préalable
démarches
ont été
la
protection
aux
éventuelles
vérifications
à effectuer,
autorisations
provisoires
de travail (quel partenaire
membres
l'UE
ou de de
l'EEE.
Désormais,
ils
ne en
sont
soumis
une
déclaration
d'activité,
dont
bien immatériel (par exemple
des
droits
d’auteur)
ou
un
bien
immobilier
car
faire
modifiées
afin
deeffectue
simplifier
la
diffusion
temporaire
et occasionnelle
des
produits
parils
desne
entrepreneurs
les
conditions
seront
fixéesles
ultérieurement
par
art.
(que
L7122-11
1°
duspectacles
Code du
travail).
en
démarches
?)décret
ainsi
des dispositions
relatives
aux
frais
de peuvent
transport et d'hébergement
(qui
membres de l'UE ou de l'EEE. Désormais, ils ne sont soumis qu'à une simple déclaration préalable d'activité, dont
peuvent
être
d'un
montant
important
en
cas
d'accueil
de
travailleurs
étrangers).
l’objet d’une remise deLa
la
main
à
la
main.
L’élément
essentiel
du
don
est
l’intention
libérale,
les simplification
conditions seront
fixées ultérieurement
par décret
( loiL7122-11
1° 2011
du Code
des démarches
mises en place
par laart.
du 22 mars
pourdu
latravail).
diffusion des spectacles en
France nedécide
concerne pas
l'entrepreneur
qui est
établi dans
un Etat hors UE
EEE. Celui-ci reste soumis à
c’est-à-dire que le donateur
de
soutenir
sans
recherche
deoupour
contrepartie.
La simplification
des licence
démarches
mises en
par la loi
duspectacles
22 mars
2011 pour
la du
diffusion
destravail)
spectacles
en
La
de
les
producteurs
étrangers
l'obligation
deII.respecter
l'une oud'entrepreneurs
l'autre
desplace
démarches
suivantes
art.
( L7122-11
2°
Code
du
:
France ne concerne pas l'entrepreneur qui est établi dans un Etat hors UE ou EEE. Celui-ci reste soumis à
de
respecter
l'unetemporaire
ouétranger
l'autre des
démarches
suivantes
art.
( L7122-11
2°de
dulaCode
dude
:
Centre national du Théâtre : -l'obligation
pôle
juridique
www.cnt.asso.fr
soit demander
une licence
pourdoit-il
la durée
des
représentations
auprès
DRAC
;travail)
L'entrepreneur
détenir
la licence
d'entrepreneur
spectacle
?
3 - soit: effectuer
une 61
déclaration
auprès
de la DRAC
de la région
a lieu lede
spectacle
n°les démarches ont été
134 rue Legendre 75017 Paris / Tél.
+ 33 1Depuis
44
85 préalable de
la84transposition
lala directive
et l'entrée
en où
vigueur
la loi du(formulaire
22 marsCerfa
2011,
- soit demander
une licence
temporaire
pourreprésentation
durée des représentations
auprèsde
deprestation
la DRAC ;de service avec une
1 mois
avant
la date
de
laPour
première
et conclure
un contrat
© Document établi par le pôle juridique11783)
du
Centre
national
du
Théâtre.
toute
utilisation
de
ce
travail,
merci
de
signaler
votre
source
.
modifiées
afin
de
simplifier
la
diffusion
temporaire
et
occasionnelle
des
spectacles
produits
par des entrepreneurs
- soit effectuer
une
préalable auprès
la DRAC(ade
la région où
lieu ledu
spectacle
structure
titulaire
dedéclaration
la licence d'entrepreneur
de de
spectacles
rt. R7122-10
duaCode
travail). (formulaire Cerfa n°
membres
de l'UE
de l'EEE.
Désormais,
ils ne un
sont
soumis
qu'à unedesimple
préalable d'activité, dont
11783) 1 mois
avant la date
de la ou
première
représentation
et conclure
contrat
de prestation
servicedéclaration
avec une
structure titulaire
de la licenceseront
d'entrepreneur
de spectacles (art.par
R7122-10
du travail).
les conditions
fixées ultérieurement
décretdu
art.
( Code
L7122-11
1° du Code du travail).
Centre national du Théâtre : pôle juridique
134, rue Legendre 75017 Paris / Tél. : +33 1 44 61 84 85
www.cnt.asso.fr
La simplification des démarches mises en place par la loi du 22 mars
2011 pour la diffusion des spectacles en
Le don manuel n’est soumis à aucun formalisme obligatoire (contrairement aux dons qui
portent sur un bien immeuble et qui doivent être rédigés devant notaire).
Qu’est-ce qu’un apport ?
L’apport trouve son origine dans le droit des sociétés, il a pour contrepartie des droits sociaux
(parts sociales).
L’apport est un acte qui transfert la propriété de l’objet apporté. Les corollaires du transfert de
propriété sont le transfert de la responsabilité et du risque sur la chose : dans le cas où
l’apporteur prévoit un droit de reprise, il prend donc le risque que la chose apportée soit
abîmée ou perdue. La contrepartie de l’apport n’est pas un prix, sinon ce serait une vente, mais
un droit moral, par exemple des parts sociales dans une société ou la qualité de membre dans
une association.
Il est possible d’assortir l’apport d’un droit de retour (appelé également droit de reprise)
permettant à l’apporteur de récupérer l’objet (une somme d’argent ou un bien matériel) dans
les conditions prévues au contrat. Ce droit de retour doit être formalisé par écrit pour pouvoir
être exercé.
Pourquoi est-il important de distinguer le don manuel d’un apport ?
La distinction est indispensable car le don manuel et l’apport n’ont pas le même régime fiscal :
le don qui ne bénéficie pas du régime fiscal du mécénat peut être soumis aux droits
d’enregistrement à titre gratuit en cas de révélation à l’Administration, alors que l’apport n’est
jamais soumis à ces droits de mutation (sur les droits de mutation, cf. question infra VI : « Fautil déclarer un don manuel à l’Administration fiscale ? »).
Or, cette distinction n’est pas toujours évidente à opérer. En effet, la contrepartie morale de
l’apport peut dans certains cas laisser penser qu’il s’agit d’un don.
Qu’est-ce qu’un prêt ?
C’est un contrat par lequel une personne prête quelque chose à une autre personne. Le
contrat de prêt n’entraine ni transfert de propriété, ni transfert de responsabilité ni transfert de
risque sur la chose (contrairement à l’apport). Il peut se faire à titre gratuit ou onéreux (avec
des intérêts pour rémunérer le prêt).
Le prêt entre personnes morales ou physiques est possible sans que le monopole des
établissements de crédit ne soit remis en question, dès lors qu’il s’agit de prêts occasionnels
(non répétés).
Qu’est-ce que le mécénat ?
Il n’existe pas de définition juridique du mécénat. Ce régime permet au donateur de bénéficier
d’une réduction fiscale. Le régime du mécénat est applicable si certaines conditions sont
respectées.
Quelles sont les conditions à respecter pour qu’un don bénéficie du régime fiscal du
mécénat ?
Il existe plusieurs conditions qui tiennent pour l’essentiel :
. à la nature de l’opération (il doit réellement s’agir d’une libéralité, ce qui suppose une
absence de contrepartie proportionnée) ;
Centre national du Théâtre : pôle juridique
134 rue Legendre 75017 Paris / Tél. : + 33 1 44 61 84 85
www.cnt.asso.fr
© Document établi par le pôle juridique du Centre national du Théâtre. Pour toute utilisation de ce travail, merci de signaler votre source.
4 . à la finalité de l’activité à laquelle est affectée le don ;
. au régime fiscal de cette activité : l’activité doit être d’intérêt général au sens fiscal du terme
(art. 238 1 a) du Code général des impôts), à ce titre l’organisme qui reçoit le don doit avoir
une gestion désintéressée, ne pas être soumis aux impôts commerciaux et ne pas bénéficier à
un cercle restreint de personnes. Il existe toutefois une exception pour les structures ayant
pour activité principale la présentation d’œuvres au public (art plastique et spectacle vivant)
qui peuvent bénéficier de dons, dans le cadre du mécénat, dès lors qu'elles justifient d'une
gestion désintéressée, et ce même si leur activité est lucrative (article 238 bis 1 e du Code
général des impôts).
Article 238 bis du Code général des impôts
« 1. Ouvrent droit à une réduction d'impôt égale à 60 % de leur montant les versements,
pris dans la limite de 5 pour mille du chiffre d'affaires, effectués par les entreprises
assujetties à l'impôt sur le revenu ou à l'impôt sur les sociétés au profit :
a) D'œuvres ou d'organismes d'intérêt général ayant un caractère philanthropique, éducatif,
scientifique, social, humanitaire, sportif, familial, culturel ou concourant à la mise en valeur
du patrimoine artistique, à la défense de l'environnement naturel où à la diffusion de la
culture, de la langue et des connaissances scientifiques françaises, (…) ;
e) D'organismes publics ou privés, y compris de sociétés de capitaux dont les actionnaires
sont l'Etat ou un ou plusieurs établissements publics nationaux, seuls ou conjointement
avec une ou plusieurs collectivités territoriales, dont la gestion est désintéressée et qui ont
pour activité principale la présentation au public d'œuvres dramatiques, lyriques, musicales,
chorégraphiques, cinématographiques et de cirque ou l'organisation d'expositions d'art
contemporain, à la condition que les versements soient affectés à cette activité »
Selon Me Baron, les conditions pour que l'Administration reconnaisse la validité de la
réduction fiscale sont les suivantes :
- l’absence de contrepartie
Le donateur doit agir avec une réelle intention libérale, il ne doit pas rechercher de
contreparties. Toutefois, dans les usages, l’Administration fiscale accepte l’existence de
contreparties à condition qu’il y ait une disproportion marquée entre les sommes versées et la
valorisation de la prestation rendue (celles-ci ne doivent alors pas dépasser 25% de la valeur
du don). La seule mention du nom du mécène sur l’ensemble des éléments de communication
liés à l’opération est admise, elle ne remet pas en cause le caractère non proportionné de la
contrepartie.
- la finalité de l’activité
Le don doit être affecté à l’une des activités citées par les articles 200 et 238 bis du Code
général des impôts (liste très large qui comprend notamment les activités culturelles).
Attention, lorsque la condition d'intérêt général est requise, l’activité ne doit pas être exercée
au profit d’un cercle restreint de personnes. Cette notion est assez floue et peut être
interprétée de manière assez large par l’Administration fiscale.
- Le bénéficiaire doit toujours avoir une gestion désintéressée
Quelque soit l'activité du bénéficiaire du don, la structure doit toujours avoir une gestion
désintéressée (article 238 bis 1 a et e du Code général des impôts).
Centre national du Théâtre : pôle juridique
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5 La gestion désintéressée présuppose que les dirigeants ne retirent pas, directement ou
indirectement, un intérêt de la gestion de l’organisme. Ce sera toujours le cas au sein des
personnes publiques (collectivités territoriales, établissements publics, même s’ils présentent
un caractère industriel et commercial), a priori jamais le cas dans les sociétés commerciales
(si l’Etat est actionnaire le mécénat sera cependant possible), et cela dépendra des
circonstances pour les organismes sans but lucratif (associations, fondations et fonds de
dotation). Pour ces derniers, il conviendra de vérifier que les dirigeants ne retirent pas un
intérêt de la gestion (rémunération hors des limites admises ; loyer du domicile payé par
l’association, etc.).
- L’activité à laquelle le don est affecté ne doit pas être soumise aux impôts et taxes dits
commerciaux
Selon la méthode précisée par l’instruction du 18 décembre 2006 (n°4 H-5-06), il convient à
ce titre de déterminer si l’organisme concurrence une entreprise ; si oui, l’activité est-elle
exercée dans des conditions similaires à celles des entreprises du secteur commercial
(analyse selon la règle des 4 P : Produit, Public, Prix et Publicité).
Toutefois, il convient de rappeler qu’en application de l’article 238 bis 1 e, sont éligibles au
mécénat, les dons au profit des organismes «qui ont pour activité principale la présentation au
public d'œuvres dramatiques, lyriques, musicales, chorégraphiques, cinématographiques et
de cirque ou l'organisation d'expositions d'art contemporain, à la condition que les
versements soient affectés à cette activité» et ce, même si l’organisme est soumis à ce titre
aux impôts et taxes dits commerciaux.
Qu’est-ce qu’une cotisation ?
La cotisation est une somme d’argent versée périodiquement par les membres d’une
association. La cotisation n’est pas obligatoire si elle n’est pas prévue par les statuts de
l’association.
Quel est le régime juridique de la cotisation ?
La cotisation versée à une association revêt le caractère d’un don manuel si elle ne donne lieu
à aucune contrepartie ou si elle donne lieu à une contrepartie de faible valeur.
Une cotisation peut-elle bénéficier du régime du mécénat ?
Le régime du mécénat peut s’appliquer si le montant de la contrepartie n’excède pas 65 euros
et s’il existe un caractère disproportionné entre la contrepartie et le montant de la cotisation
versée. Cette disproportion est caractérisée si la contrepartie dépasse 25% du montant de la
cotisation (instruction fiscale du 4 octobre 1999 n°5 B-17-99).
Qu’est- ce que le parrainage ?
Le parrainage ou sponsoring peut être défini comme un contrat par lequel une personne
soutient un projet, une activité, dans la recherche d’un bénéfice direct. Le financeur recherche
un intérêt direct (vente de prestation, publicitaire, etc.).
II) La capacité à recevoir des financements privés
Toutes les structures peuvent-elles bénéficier de financements privés ?
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6 Toutes les personnes morales quelque soit leur statut juridique (associations loi de 1901,
sociétés commerciales, établissements publics, etc.) peuvent percevoir des financements
privés.
Existe-t-il des limites à la perception des financements privés ?
Une personne morale n’existe que dans les limites de son objet social. Par conséquent, elle
ne peut percevoir des financements que dans la mesure où ils sont affectés au financement de
son activité. Lors de la rédaction des statuts, il faut donc toujours faire attention au contenu de
l’objet social car celui-ci peut être un frein à la perception de financements privés.
Une association déclarée (i.e association loi de 1901) dispose d’une petite capacité juridique,
ce qui signifie qu’elle ne peut pas recevoir de dons autres que manuels. Ainsi, tout ce qui ne
peut pas faire l’objet d’une remise de la main à la main, tels que des droits d’auteur ou des
biens immobiliers, ne peut être donné à une association déclarée, sous peine de nullité
absolue.
A l’inverse, une association reconnue d’utilité publique, une société commerciale, disposent
d’une grande capacité juridique et peuvent donc recevoir des dons autres que manuels. Mais
la société commerciale n’est pas éligible au régime du mécénat.
III) La capacité à financer
Toute personne peut-elle financer une structure ?
En dehors des personnes morales de droit public (collectivités territoriales, EPCC, EPA, etc.),
aucune disposition légale n’interdit à une personne d’apporter des ressources privées à une
compagnie ou un lieu de diffusion.
Peut-il y avoir des incidences lorsqu’un salarié (comédien, metteur en scène, directeur
artistique, etc.) finance la structure par laquelle il est employé ?
Si un salarié de la compagnie ou du théâtre apporte ses fonds propres pour aider à la
réalisation d’un projet artistique, ce qui peut par exemple être le cas lorsqu’un metteur en
scène, directeur artistique ou comédien souhaite voir une création aboutir, il peut
éventuellement y avoir une incidence au regard de l’assurance chômage. En effet, si un salarié
verse de l’argent à sa structure employeur, Pôle emploi pourrait considérer cet acte comme un
élément caractérisant la qualité de dirigeant de fait, ce qui remettrait en cause le lien de
subordination du salarié et par conséquent la perception de ses allocations chômages. La
qualification de dirigeant de fait résultant de la méthode du faisceau d’indices utilisée par Pôle
emploi, il est difficile d’apporter une réponse définitive dans cette situation.
Par ailleurs, on peut aussi se poser la question du salarié d’une compagnie ou d’un théâtre qui
fait un don à sa structure et qui souhaite bénéficier d’une réduction d’impôt. Dans cette
situation, il pourrait être considéré que la perception du salaire par le salarié est une
contrepartie du don, ce qui exclurait ainsi l’application du régime du mécénat. A ce jour, nous
n’avons pas de retour sur la position de l’Administration.
IV) Le régime fiscal de ces différents types de financement
Il convient de qualifier juridiquement le financement (don, prêt, apport, etc.) afin de déterminer
le régime fiscal qui lui est applicable : le régime fiscal suit la qualification juridique de
l’opération.
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7 Les financements privés doivent-ils être facturés avec de la TVA lorsque la structure
bénéficiaire est assujettie aux impôts commerciaux?
Une opération de livraison de bien ou de prestation de service est soumise à TVA dès lors
qu’elle est exercée à titre onéreux. Il faut donc qu’il y ait une contrepartie qui soit en lien direct
avec l’opération pour que le financement soit taxé.
Ainsi :
- le don manuel est une opération à titre gratuit, il n’est donc pas soumis à TVA ;
- la contrepartie d’un prêt est, le cas échéant, la rémunération par un taux d’intérêt. Les intérêts
sortent du champ d’application de la TVA ;
- les cotisations de membres ne sont généralement pas soumises à TVA, sauf s’il existe des
contreparties ;
- le parrainage/sponsoring est une opération à titre onéreux. Par conséquent, il est soumis à
TVA ;
- l’apport n’est en principe pas soumis à TVA ;
Ces financements sont-ils soumis à l’impôt sur les sociétés (IS) ?
En principe, tous ces financements sont susceptibles d’être pris en compte pour le calcul de
l’IS. En réalité, cela dépendra du caractère lucratif ou non de l’activité à laquelle les
financements sont affectés. Dans les cas d’assujettissement à l’IS de la structure les
financements peuvent constituer des produits imposables selon leur nature (cotisations, dons,
subventions,..), les prêts ne constituent pas un produit imposable.
V) Formalisme
Quels sont les documents que le bénéficiaire doit remettre au financeur?
Cela va déprendre de la nature du financement :
- dans le cadre du mécénat, pour que le donateur bénéficie de la réduction d’impôt, le
bénéficiaire du don doit lui remettre un reçu fiscal, appelé reçu de dons aux œuvres. Le reçu
de dons s’établit sur le formulaire Cerfa n°11580*03, seule la présentation de ce reçu à
l’Administration fiscale permet au donateur de bénéficier de la réduction d’impôt ;
- si le don manuel n’ouvre pas droit au régime du mécénat, une attestation de don librement
rédigée est suffisante ;
- si la compagnie ou le théâtre établit un contrat de parrainage/sponsoring avec une
entreprise, elle doit émettre une facture ;
- pour un apport, la rédaction d’un contrat d’apport est indispensable, notamment pour justifier
qu’il ne s’agit pas d’un don en cas de contrôle de l’Administration (cf. question supra I :
« Pourquoi est-il important de distinguer le don manuel d’un apport ? ») et, le cas échéant,
pour définir les modalités d’exercice du droit de reprise. Dans le contrat d’apport il convient de
prévoir les charges et l’affectation de l’apport, l’existence ou non d’un droit de reprise, la
contrepartie morale accordée, etc. ;
- de même, lorsqu’un prêt est consenti, il est conseillé de rédiger un contrat de prêt dans
lequel il sera notamment précisé les conditions et échéances de remboursement, l’application
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8 de taux d’intérêts, etc. Le prêt doit faire l’objet d’une déclaration (formulaire n°2062) lorsque
son montant est supérieur à 760 euros ;
- pour les cotisations, il peut s’agir d’un bulletin d’adhésion.
VI) Déclarations auprès de l’Administration fiscale
Faut-il déclarer un don manuel à l’Administration fiscale?
Non. Toutefois, lorsque le don n’est pas éligible au régime du mécénat, il doit être déclaré à
l’Administration fiscale (formulaire n°2735) en cas de révélation. Il y a révélation d’un don
lorsque l’Administration prend connaissance de son existence (notamment lors d’un contrôle
fiscal). Une fois le don déclaré (le donataire dispose d’1 mois pour faire la déclaration à partir
du moment où l’Administration a eu connaissance du don), il sera soumis aux droits de
mutation à titre gratuit au taux de 60% (taux applicable aux dons effectués entre personnes
non parentes).
Y’a t-il une déclaration spécifique auprès de l’Administration pour bénéficier du régime
du mécénat?
La procédure de rescrit fiscal permet aux compagnies et lieux de diffusion souhaitant
bénéficier de dons manuels ouvrant droit à réduction pour le donateur, de s'assurer auprès du
service des impôts s’ils sont éligibles ou non au régime du mécénat.
Toutefois, cette démarche n’est pas obligatoire. Une structure peut appliquer le régime du
mécénat et émettre des reçus fiscaux ouvrant droit à réduction fiscale sans consultation
préalable de l’Administration fiscale.
La première démarche pour une structure qui aurait des doutes sur sa capacité à émettre des
reçus fiscaux, est de consulter un professionnel. En effet, si la demande de rescrit est mal
formulée, la réponse de l’Administration ne sera pas adaptée à la situation. Or, la réponse ne
vaut que dans la limite de la question posée.
Le reçu fiscal doit être émis avant le 31 décembre pour les obligations de déclarations fiscales
de la personne qui a effectué le don. En général il est émis immédiatement par la structure
bénéficiaire.
Quelles sont les conséquences en cas de délivrance irrégulière d’un reçu fiscal?
Si le reçu fiscal est émis à tort, le donataire est passible d’une amende fiscale. Le donateur
quant à lui ne peut pas bénéficier de la réduction fiscale.
Faut-il déclarer un apport ou une opération de parrainage à l’Administration fiscale?
Non. Il n’existe aucune déclaration dans le cas d’un apport ou d’un parrainage.
Faut-il déclarer un prêt à l’Administration fiscale?
Tout contrat de prêt portant sur un montant supérieur à 760 euros doit être déclaré. La
déclaration fiscale doit être établie avant le 15 février de l’année N+1 au moyen du formulaire
n°2062.
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9 La déclaration permet notamment de rapporter la preuve du contrat de prêt en cas de
contentieux. L’appel aux dons sur les sites internet
Y’a t-il une réglementation à respecter pour lancer une collecte de dons sur son site
internet ?
La collecte de dons sur internet est considérée comme un appel à la générosité du public.
Lorsque l’appel à la générosité du public est effectué dans le cadre d’une campagne nationale
(ce qui est le cas lorsqu’il est diffusé sur internet), il est réglementé par la loi Becquet du 7 août
1991.
Ainsi, le lancement d’une collecte de dons sur internet doit faire l’objet d’une déclaration
préalable auprès de la préfecture du département du siège social de la structure (ou de la
préfecture de police pour Paris). L'association doit tenir un compte annuel d'emploi des
ressources collectées, dans un but de transparence. Ce compte d’emploi est très réglementé
(cf. avis n°2008-08 du 3 avril 2008 du Conseil national de la comptabilité).
Les dons effectués sur les plateformes participatives sont-ils éligibles au régime du
mécénat ?
Ces plateformes ne sont que de simples intermédiaires, elles ne délivrent aucun reçu fiscal pour
le compte des donateurs. C’est à la structure qui souhaite mettre son projet en ligne de
s’assurer qu’elle est éligible au régime du mécénat si elle souhaite pouvoir bénéficier de dons
ouvrant droit à réduction. Ainsi, si les donateurs le demandent, la structure doit être en mesure
de délivrer elle-même les reçus fiscaux ouvrant droit à réduction fiscale.
Il convient également de faire attention aux contreparties consenties. Pour que le don bénéficie
du régime du mécénat, la contrepartie accordée (invitations, affiches, etc.) ne doit pas dépasser
25% du montant du don. A défaut, l’intention libérale peut être remise en cause.
VII) Les apports à la coproduction
Est-il possible d’apporter une subvention à une coproduction ?
La subvention accordée à une structure pour produire un spectacle peut être apportée par
cette structure bénéficiaire à une coproduction qui a pour objet la production de ce même
spectacle : dans ce cas, la subvention est bien affectée au projet pour lequel elle a été
consentie.
Cette situation ne doit pas être confondue avec le reversement de subvention qui est très
encadré (article L1611-4 du Code général des collectivités territoriales) : toute association,
société ou collectivité ayant reçu une subvention publique a l’interdiction d’en employer tout
ou partie en subventions à d’autres associations, sociétés, etc., sauf autorisation formelle de
l’organisme subventionneur.
Faut-il appliquer de la TVA aux apports en coproduction ?
Dans le cadre d’une véritable coproduction (avec partage des pertes et des bénéfices), les
apports ne sont pas assujettis à TVA. En revanche, les apports versés dans le cadre de
coproductions « simples » (sans partage des pertes et bénéfices), sont soumis à TVA.
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10 Lexique juridique
Acte à titre onéreux : acte effectué sans intention libérale*, et qui exige donc une contrepartie
(par exemple, le parrainage* et l’apport* sont des actes à titre onéreux).
Apport : acte à titre onéreux qui consiste à transférer la propriété ou la jouissance d’une
somme d’argent ou d’un bien meuble en échange de parts sociales (dans le cadre de sociétés
commerciales). Lorsque l’apport est effectué au profit d’une association, les tribunaux
considèrent que la contrepartie peut être morale.
Bénéfice : le bénéfice correspond aux résultats/produits d’un exercice comptable une fois
toutes les charges et frais généraux déduits.
Chiffre d’affaires : désigne le total des ventes de biens et de services d’une structure lors
d’un exercice comptable. Il s’obtient en faisant la somme des factures hors taxe émises au
cours de l’exercice.
Contrat de « coproduction simple » : contrat qui consiste en un apport financier, technique
et/ou humain pour la création d’un spectacle sans participation du coproducteur aux bénéfices
et/ou aux pertes de l’exploitation du spectacle.
Contrat de société en participation (SEP) : contrat de coproduction dans lequel des
personnes mettent en commun des moyens financiers, techniques et/ou humain en vue de
réaliser un spectacle, en contrepartie d'un partage des pertes et bénéfices. Chacun des
contractants devient coproducteur et donc propriétaire indivis du spectacle, de ses produits et
de ses pertes (art. 1832 du Code civil définissant la notion de contrat de société). La société
en participation est une société de fait, elle n'est pas une personne morale et n'est pas
soumise à publicité (art. 1871 du Code civil).
Donataire : personne qui bénéficie d’un don.
Donateur : personne qui fait un don.
Don manuel : transmission à titre gratuit de biens meubles corporels, quelle que soit la valeur
du bien, et qui n’est pas réalisée par acte authentique. Sont donc exclus des dons manuels les
biens immeubles et les droits de propriété intellectuelle. Lorsqu’il n’est pas éligible au régime
du mécénat* le don est soumis à taxation en cas de révélation* à l’Administration fiscale.
Financement en nature : un financement est effectué en nature lorsqu’il concerne un bien
mobilier (par exemple, le don de décors ou de costumes est qualifié de don en nature).
Gestion désintéressée (associations) : une association est gérée de manière désintéressé
lorsqu’elle est dirigée de façon bénévole, qu’il n’y a aucune redistribution des bénéfices et que
les actifs ne sont attribués à aucun des membres. Toutefois, l’Administration fiscale tolère que
le caractère désintéressé ne soit pas remis en cause si les dirigeants perçoivent une
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11 rémunération brute mensuelle qui ne dépasse pas les ¾ du SMIC (instruction fiscale n°4 h-506 du 18 décembre 2006).
Libéralité : acte effectué à titre gratuit, c’est-à-dire sans qu’aucune contrepartie directe ou
indirecte ne soit exigée (par exemple le don manuel). La libéralité s’oppose à l’acte à titre
onéreux*.
Mécénat : don manuel (en numéraire*, en nature*, en compétence) qui ouvre droit à une
réduction fiscale pour le donateur lorsque certaines conditions sont respectées. On parle de
mécénat lorsqu’il émane d’une entreprise et de don lorsqu’il émane d’un particulier.
Numéraire : somme d’argent.
Organisme d’intérêt général : organisme géré de manière désintéressée*, dont l’activité n’est
pas lucrative et ne s’exerce pas au profit d’un cercle restreint de personnes.
Parrainage : soutien matériel (en numéraire* ou en nature*) apporté à une manifestation, à
une personne, à un produit, ou à une organisation en vue d’en retirer un bénéfice direct.
Reçu de don aux œuvre (reçu fiscal) : document émis par le bénéficiaire d’une opération de
mécénat, et remis au donateur afin qu’il puisse justifier de la réduction d’impôt auprès de
l’Administration fiscale.
Rescrit fiscal (dans le cadre du mécénat) : procédure permettant aux organismes souhaitant
bénéficier d’une opération de mécénat de s'assurer auprès de l'Administration fiscale qu’ils ont
la possibilité d’émettre des reçus fiscaux. La demande de rescrit doit être préalable à
l’opération de mécénat et détailler l’activité exercée afin que l’Administration puisse se
prononcer en toute connaissance de cause.
Révélation : se dit pour un don manuel* lorsqu’il est porté à la connaissance de
l’Administration fiscale (notamment lors d’un contrôle fiscal). La révélation du don manuel
entraîne sa taxation d’office (60% du montant du don lorsqu’il est effectué entre personnes
n’ayant aucun lien de parenté). Tant que le don manuel n’est pas révélé, aucun droit n’est à
payer.
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