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La langue fran(aise est-elle en danger comme ie soutiennent regulierement certains de ses defenseurs ? Il est vrai que, comme toute langue vivante, elle se modifie en permanence et depuis toujours. Une des specificites [rancasses tient au fait que I'Etat contribue a travers a soutenir differentes lois - la demiere en date est de 1994 - et promouvoir son utilisation, a encadrer son evolution. LA LANGUE UN PEU O'HISTOIRE La langue francaise etait parlee dans IEurope lout entiere, il n'y a pas si Longtemps. Au XVIll' siecle, Voltaire pouvait ecrire: « Ce qui fait le merite de la France, son seul mente, son unique superiorite, c'est un petit nombre de genies sublimes* ou aimables qui font qu'on parle francais a Vienne, a Stockholm et a Moscou. » Dans un pays OU on parlait beaucoup de langues et de dialectes locaux, ('est La Revolution de 1789 qui a unpose l'utilisation du fran~ais non plus seulement comme langue de relite ct de La culture, mais aussi comme langue du peuple et de La liberte. En 1793, s'ouvre la chasse aux langues -egionales sur lesquelles s'appuie une resistance contre-revolutionnaire mena3T1lepour Ia Republique. Iabbe Gregoire, bien qu'il Iut ecclesiastique, etait un des representants de l'extrerne gauche a l'Assernblee constituarue. En juin 1794, iI presente a la Convention un «Rapport sur la necessite et les moyens d'aneantir Ie patois et d'universaliser l'usage de la langue francaise ». Les instiruteurs doivent empecher les enfants de parler en patois ou en langue regionale, lis soru charges d'enseigner le francais au merne titre que la Declaration des Droits de l'Homrne et du Citoyen. l'abbe Gregoire insiste rnerne sur la necessite de supprimer les accents regionaux des deputes, parce qu'ils marquent leur appartenance a telle ou telle province. Le processus d'unification se renforce sous la Troisieme Republique. «Un peupLe, une langue, une nation », disaient les romantiques. La langue franr;aise s'est imposee - parfois avec une certaine violence - comme langue ••••••••••••••••••••• LA LANGUE, UNE AFFAIRE D'ETAT Sans doute plus que dans d'autres pays, la langue est consideree comme un Instrument au service d'objectlfs polltlques. l'lnterventlon de l'Etat dans la defense et la promotion de la langue fran~aise est une tradition nationale vlellle de plus de quatre slecles. - 1539: par I'ordonnance de VillersCotterets, Fra~ls 1- Impose Ie fra~ais comme langue unique pour la redaction des actes offlciels et de Justice. - 1637: Rlchelleu cree l'Academie Fra~aise, chargee de la redaction et de la mise jour d'un • Dlctionnaire de la langue frangaise '. - 1794: la Revolution fram;alse publle un • Rapport sur la necesslte et ies moyens d'aneantlr Ie patOis et d'unl· versallser I'usage de la langue frangalse •. - Entre 1900 et 1905, I'Etat instltue des commissions de refonnes de la langue. - 1966: Pompidou (president de la Republique) cree Ie Haut Comlte pour la a _6_ LA LANGUE defense et I'expansion de la langue fran«;aise. - 1975: Ie pariement adopte la 101 Bas-Auriol, pour contrer l'lnfluence grandlssante de I'anglals. - 1989-90: Ie projet de reforme de I'orthographe, defendu par Ie Consell superieur de la langue fran«;alse, provoque de telles oppositions qu'iI est finalement retire. - 1994: Ie parlement adopte -ta 101 Toubon· (ministre de la Culture) -relative I'emplol de la langue fran«;aise', qui affirme • un droit au fran.;ais pour les consommateurs, les salaries, Ie public •• E1lerend obllgatolre I'usage du fran«;als - et interdit done Jes mots ettangers (pour la plupart d'origine angialse) - pour toute inscription ou annonce faite dans un lieu ouvert au public, dans la publiclte, les offres d'emploi, les contrats de travail, etc. Dans Ies colloques et les congres organises en France, tout participant a Ie droit de s'exprtmer en frarl«;ais. a • • • • • •• •• • • • •• • • •• • unique de I'Etat et des citoyens francais, en particulier a travers l'ecole, l'administration, Ie service militaire. Les langues dites « regionales» persistent (le basque, le breton. le catalan, le corse, l'occitan, l'alsacien, Ie flam and) et sont parlees par beaucoup de gens encore aujourd'hui. Mais la tradition jacobine persistante ne leur reconnau officiellement aucune existence et aucun usage. La Constitution precise que« la langue de la Republique est le francais». Les langues regionales sont considerees tantot com me un symptome passeiste et un tam SOil peu reactionnaire, tantot comme un element du patrimoine national et du folklore dont il Iaut retarder l'extinction ... Depuis quelques annees cependant, sous l'influence des linguistes, on respecte davantage les cultures et les langues regionales. som des crimes de lese-rnajeste"! l'orthographe est devenue au XIX' steele une matiere d'enseignement, et la dictee a ere pendant longtemps Ie test essentiel pour evaluer le niveau des eleves. Le projet de reforme de l'orthographe engage en 1990 a suscue tant d'emolions et de querelles qu'il a ete retire ... La suppression de l'accent circonflexe ou la simplification du plurie! des noms composes representaient pour certains une telle menace que cela pouvait entrainer des manifestations dans la rue. Les hommes politiques se doivent d'etre des oraieurs, des tribuns sachant manier parfaitement l'imparfait du subjonctif. Pour faire une belle carriere polirique, il est de bon ton de publier chroniques, memoires ou essais litteraires . I'Acadernie Irancaise manifeste « LE GENIE DE lA LANGUE FRANCAISE II ••••••••••••••••••••• LEs FORMULES DE POUTESSE DANS LA CORRESPONDANCE Dans la correspondance acrite, en particulier Ie courrier administratif, les formules de politesse se sont perpe. tuees de fa«;on tres conventionnelle. Dans une lettre officielle, on doit preclser dans I'adresse et l'en-tete la fonction du destinataire: • Monsieur Ie Maire., - Monsieur Ie Dlrecteur. (et non pas • Monsieur .). On dolt imperativement terminer par une formule du genre: -Je vous prie d'agreer mes salutations respectueuses .• - Veulllez agreer, Monsieur, I'expression de mes sentiments distingues (ou respectueux). • - Je vous prie de crolre mes sentIments les meilleurs .• Si c'est une femme qui &erit, elle remplacera • sentiments» par • salutations'. a ••••••••••••••••••• Les Franc;ais entretiennent une relation passionnee avec leur langue. Des leur plus jeune age, on leur enseigne la maitrise, Ie respect, l'amour de]a langue, surtout de la langue ecrite. Les fames de syntaxe el d'orthographe ~~ ~V~NDON N 'A rlu~~i&J LE fRAN~i) i)oiT y A toujours beaucoup de reticence a faire emrer officiellemem dans la langue fran~aise de nouveaux mots. n y a en France une difference importante entre La langue ecrite et ]a langue parlee. Beaucoup de mots de la langue populaire se som largemem repandus mais ils ne som pas utilises a l'ecrit. Di~ f~~PRiVj(£4;{. Les accents regionaux ne sont pas tres bien vus. La fa~on de parler consideree comme nom1ale, neutre, la langue de reference est celie de la Touraine. Elle est en fait assez proche de l'accem parisien, « l'accem poinlu », corume disem ceux qui om « l'accent du Midi II! Mais it ne faut pas confondre Ie parler parisien standard et «l'accem parigot I>, cet accent reinte d'expressions souvent triviales, frequent dans les milieux populaires, et _6_ LA LANGUE immortalise au cinema par Arleuy et Maurice Chevalier. Le parler parisien standard n'est pas non plus le parler «Marie-Chantal» - une facon d'exagerer certaines voyelles (d'appuyer notamment sur les A) - qui caricature le snobisme d'une certaine bourgeoisie. tres classiques (<< prier a diner» , « etre rnarri ») et des formules argotiques* (<<pedzouille», «a la revoyure»). lls usent de formes d'exageration du langage un peu snob (ssublime», «defirunf», «enorme» , «sideral») proc.hes des superlatifs outranciers* terrible», «extraordinaire», « effrayant», « terrifianr ») tres a la mode Les accents regionaux sont une source inepuisable de comique, depuis Moliere jusqu'aux imitateurs contemporains, en passant par Fernandel ou Femand Raynaud. Des informations tres serieuses donnees avec un accent marseillais, bourguignon ou alsacien suscitent le rire. Il est difficile d'occuper un emploi important dans le domaine de la communication, de la culture ou des relations publiques, d'etre journalisle de radio ou de television, si on a un accent regional tres prononce. acruellemeru, Puisque les Francais ont une telle reserve a l'egard des accents regionaux, on ne s'etonnera guere qu'ils soient peu lolerants a regard des personnes parlant Ie franc;:aisavec un accent erranger ... lls comprennent mal qu'un erranger vivant en France depuis longtemps, eventuellement naturalist! franc;:ais, conserve son accent d'origine, et cela peut etre un handicap dans son integration professionnelle et sociale. En revanche, lorsqu'ils voient a la television un etranger s'exprimer dans une langue franc;:aisetres correcte, ils trouvent cela tout a fait normal! DERNIERS MOTS Que la langue soit figee par l'Academie franc;:ai.se,plutat conservatrice, ne l'empeche pas d'evoluer en permanence: des mots som inventes, adoptes, adores, puis abandonnes, parfois aussi redecouvert5. Meme chez Proust, les personnages combinent souvent des manieres de parler «( Certains usages qui persistent dans la langue ecrite disparaissent pratiquement de la langue parlee. C'est ainsi qu'a l'oral, on utilise rarement l'imparfait du subjonctif 01.1 le passe Simple. On remplace frequernment le futur par des formes au present (au lieu de dire «Jirai la semaine prochaine », on pourra dire «J'y vais la semaine prochaine»). Plus personne ne s'exprime comme dans Comeille: «Que vouliez-vous qu'il (it contre trois? Qu'il mourut ? au qu'un beau desespoir alors Ie secourut? » Horace», Ill, 5). Et peu de Franc;:ais vous diront: « II fallait absolument que je vous telephonasse ... » «( Le langage en vogue chez les jeunes (surtout les jeunes citadins) bouscule parfois et Ie vocabulaire et la syntaxe. Cenaines de leurs expressions se repandent assez largement parmi la population, et sont meme adoptees par la publicite, la chanson 01.1 Ie cinema. Le verlan (argot redevenu a la mode chez les jeunes des annees 80) consiste a inverser les syllabes des mots (verlan = I'envers, phonetiquement) : par exemple « chebran» (branche), « meuf» (femme), «laisse heton» (laisse tomber). Cenaines expressions de verlan sont passees dans Ie langage courant oral, mais aussi ecrit. Ainsi un «Beur» (Arab e) est un jeune arabe ne en France, un immigre de la deuxieme generation. «Les ripoux» som des policiers pourris, corrompus par I'argent (d'apres Ie titre d'un film a succes ••••••••••••••••••••• CoNCOURS DE DICm a .C'etait samedl, Paris, dans la vaste salle centrale de l'Unesco, et une centalne de flnallstes - et bien plus encore, devant leurs televlseurs - se IIvralent, sous la rerule* de Bemard Pivot', aux souffrances exqulses et annuelles de la troublante nevrose qui salsit la France chaque annee entre Ie beaujolais nouveau et les fetes: la finale des champlonnats d'orthographe. On ne pouvait reprlmer quelques Interrogations. Quel psychanalyste nous dlra enfln la cause de cette manle stupe.. flante qui pousse chaque annee quelques millions de masochlstes* poly· morphes* trouver leur plalslr dans les horreurs ou tant souffrirent, du temps qu'lI!; allalent I'ecole? a a Volci Ie texte de la finale des champlonnats d'orthographe de 1991 (pour les juniors) : La perre des mots n'aura pas lieu. Ce serait un beau raffut, sl, dans un dlctlonnalre, Ies mots se reprochalent les uns aux autres leurs etymologies alamblquees, leurs pedigrees cosmopolites, les chemins et les ruses grace auxquels lis ont emigre, puis se sont etablls et Imposes dans notre langue. J'lmagine un fahrenheit traitant I'hldalgo de rastaquouere, tandls que Ie koulak se gausserait du fellah, lequel quallflerait de plgnouf un rouml qui se moquerait des moucharablehs mediterraneens... Heureusement aussl improbable que la revolte des joujoux, la guerre des mots serait navrante. Qu'elle ravage les dlcos, et, quelles que soient son ampleur et, ensulte, les reslpiscences des vocables les plus exaltes, c'en serait flnl de la sagesse du verbe•• Uberation, 25 novembre 1991. 1. Bemard Pivot fut pendant de longu8S annees I'an;mateur de la plus celebre emission Iltteralre de la television, Apostrophes. " presente malntenant Boullion de culture, qui s'ouvre aussi a d'autres arts que eelu; de la litterature. ................... _6_ LA LANGUE ••••••••••••••••••••• LANGAGE DU CORPS laurence Wylie est un anthropologue, profesaeur honoralre iI I'unlverslte de Harvard. II montre dans cet article comment Ie Fran4(als se dlstlngue de I'Amerlcain, dans les attitudes corporelies, les rythmes d'elocutlon, les formes de la conversation. • Une tension museula/re eonstante .'nculquee iI I'enfant iI force de discipline et de mimetisrne, cette tension est devenue naturelle a un degre tel qu'li est Impossible iI un etranger de I'imlter [... J. Cette obligation de contrOle et la tension qui en decoule sont la cause de la rigldlte considerable du torse. la poltrlne est bombee; les epaules sont tenues hautes et carrees, [ ... J En contradiction avec Ie reste du corps, les epaules restent des Instruments de communication etonnamment flexibles. On les ramene souvent vers I'avant et ce geste s'accompagne d'une expiration ou d'une moue, creant alnsl un mouvement du corps que les etrangers trouvent "typiquement fra~ais". • La station debout Lorsqu'ils veulent converser debout, les Amertcalns et les Fra~als se tiennent de ~on dlff8rente. Les Americains en general se tlennent debout, les jambes paralleles et les pleds tres ecartea, et font passer Ie polds du corps d'un pled sur I'autre environ toutes les secondes. [... J Les Fra~1s ne semblent pas basculer Ie bassin [ ... J, lis deplscent tout de meme Ie poIds de leur corps. lis tlennent leurs pleds relativement pres I'un de I'autre, mals pas de manlere parallele, un pied est place iI une douzalne de centimetres en avant de I'autre. En depla4f8nt leur polds, its declenchent un mouvement d'avant en amare [... J. Le mouvement en avant soullgne un point que la personne veut falre ressortlr de la conversation, alors que Ie mouvement en arriilre accompagne Ie rire ou une reaction iI une estocade verbale et corporelle de l'lnteriocuteur. Vue au ralenti, une conversation fran~alse fait penser aux mouvements des duelllstes *. du me me nom). La publicite est une des meilleures Iacons de constater les evolutions de la langue, puisqu'elle joue sur les references de langage propres a chaque epoque. Ainsi, La tres vieille publicite des chaussures Andre « Le chausseur sachant chausser » se referait a une phrase que les enfants s'arnusaient a repeter a cause de sa difficulie de prononciauon : «Un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son chien». Dans les annees 80, une campagne contre l'alcoolisme reprenait une expression tres utilisee par les jeunes: «Un verre, ca va ... Trois verres, bonjour les degats l ». Certains considerent toutefois que les publicitaires exagerent et contribuent trop a pervertir le «beau langage ». Ainsi Ie slogan utilise par Ie ministere de la Sante, dans une campagne visam a defendre la Securite sociale - « La Secu c'est bien, en abuser ~a craint» - a dec!enche des reactions d'indignation . La IUlle pour la defense de la langue [ran~aise est a bien des egards une bataille perdue. En depit des consignes officielles, on imagine mal que les gens renoncent a l'utilisation de certains termes d'origine anglaise (« le franglais») qui soru rnaintenant totalemeru banalises dans Ie langage, tels que « week-end », « marketing», « managerneru », «walk-man», «(zapper». Que les amoureux de la langue Irancaise restem « cool» !... ENCHANTE! La simplicite prime de plus en plus en routes occasions. Les formules de politesse trop longues ne sont plus de mise. Aux formules de galanterie eclaiantes du XVII' steele ont succede la discretion et la pruderie* bourgeoise du XlX' siecle, puis ce que certains qualiIient de decontraction ou merne de relachement, au XX' sieele. Neanmoins on respecte toujours plus ou moins certaines regles ou plutOt certains usages. Lorsqu'on se presente soi-meme, on indique simplement son prenom suivi de son nom, sans les faire preceder de monsieur ou madame, et surtoul _6_ LA LANGUE sans mentionner ses titres! II en est de merne lorsqu'on preserue differentes personnes. Lerreur a ne pas commeure : annoncer monsieur ou madame suivi du prenorn seul (ne pas dire par exemple je vous preserue «madame Francoise» ! (Cette formule est utilisee uniquement dans les milieux de la prostitution ... ). [usage impose de presenter d'abord la personne «Ia moins importante» a celle a qui, selon les conventions sociales, est du le plus de respect: un homme a une femme, une jeune fille a une femme plus agee, quelqu'un d'ordinaire a une personnalite, On presente ses hommages ou ses respects a une personnalite (ses hommages a une femme, ses respects a un homme) mais c'est un peu «collet monte». Parmi les formules passe-partoul, on peut simplement dire a une personne a qui on est presente pour la premiere fois: « Enchante », « Tres . heureux », ou encore «Ravi de vous connaltre», «Je souhaitais vous rencontrer depuis longtemps». Pour parler de la femme de que1qu'un, iI est preferable de dire «votre femme» ou bien «Madame Dupont», plutat que «votre epouse» ou bien «vorre dame» (trop populaire). De la meme fac;on, pour parler de la fiUe de quelqu'un, on dira «votre Rile» et non « vorre demoiselle ». cadre Iormel, on reste conventionnel en disant «rnon mari », «rna femme» ou «rnon compagnon », «rna compagne». Avec des intirnes, les femmes peuvent dire «rnon mec », «rnon Jules» ou « mon bonhomme» ! Tres souvent, on dit simplement «rnon copain », « rna co pine », OU « mon ami », « mon amie ». C'est pourquoi d'ailleurs, lorsqu'on parle de quelqu'un avec qui on a des relations amicales (et non pas amoureuses), il est preferable - pour ne pas preter a confusion - de preciser « une de mes amies» ou «un de mes bons amis». • Les gestes des mains et des bras Les leurs Frall9als mains gardent contre souvent les Franc;als gardent crolses ou parfols sur les hanches. eleves" font classes souvent mettent plus les bras leurs polngs J Les gens "bien de gestes que les [ ... molns populaires, molns que les molns que les femmes, les enfants, adultes les hommes et les gens sobres moins que les gens lYres I • La pos/tlon ass/se Tradltionnellernent, les chaises sont raldes, droltes, faltes pour que les Franc;als s'y asseoient comme lorsqu'lis c'est-a- se tlennent debout, dire de fa~on beaucoup les Americalns. mettent Les Franc;ais leurs pleds plus haut que leurs genoux. jambes, plus drolte que J [ ... rarement Lorsqu'lls croisent ce qu'lis font souvent, qui est croisee par-(!essus repose paralielement Les hommes les la jambe Ie genou, sur I'autre jambe. des Etats-Unls, au lieu de croiser entlerement les Jambes, posent souvent leur pied sur Ie genou oppose, ce qui serait consldere France. comme Impoll en Les Franc;als gardent les bras crolses comme lorsqu'lls quand lis souvent sont assls sont debout. [... J • La demarche La dlffilrence entre de la ~on et des Frall9als marcher des Americalns est sl marquee qu'a Paris on peut repe- it plus de cent metres, [ ... ] Les Frall93is rer un Amerlcaln rien qu'a sa demarche. ont tendance a marcher comme un corridor etrolt; leur beaucoup plus personnel restrelnt. est Leur demarche avec relativement du temps, penchee la declenche elle est reguliere, de cote. tete en avant, que ce soit s'lls peu de balancement ou de deplacernent Lexistence des deux formes d'adresse, Ie « tu» et Ie «VOUS», pose parfols probleme, Ie choix d'une forme ou de l'autre pouvant sembler arbitraire et Ie glissement entre Ie « vous» et Ie « tu » etant parfois bien difficile a saisir. On dit toujours qU'aurrefols tout Ie monde se vouvoyait. On peut cependant remar- lis Ie haut du bras serre du coude, du polgnet et de la espace ATu ETA TOI poches. main. [ ••• J Au cours d'une conversation, descendalent On n'utilise pas Ie meme langage lorsqu'on change d'interlocuteur ou de milieu social. On ne parle pas de la meme fac;on de sa famille, de ce qui conceme sa vie privee lorsqu'on est entre amis, entre collegues ou avec un superieur hierarchique. Par exemple, lorsqu'on vit en couple sans etre marie (ce qui est rres frequent), se pose la question delicate de nommer son compagnon ou sa compagne. Dans un rarement leurs Ie corps, mals ont une flexlbllite Incroyable normalement Les enfants diseru souveru « le monsieur» ou « la dame» pour designer quelqu'un qu'ils ne connaissent pas. Les adultes peuvent egalement designer ainsi des inconnus dans un lieu public ou professionnel: «Vous connaissez ce monsieur? ». Pour parler d'une jeune fille ou d'une jeune femme, on utilise frequemment Ie terme de «fille». (<<J'ai renconrre une fiUe», «Regarde cetle rule»). [usage du mot « fille» a beaucoup evolue. A l'origine, Ie terme designait une jeune nile ou une femme non mariee. A la fin du XlX< siecle et au debut du xxc siecle, il designait plulat une prostituee (<< une rille de joie »). De nos jours, c'est un terme utilise d'une maniere banale et courante, qui marque meme une certaioe sympathie. mettent dans est La plupart Jegerement 51 bien qu'li semble la force Ie mouvement motrlce qui en avant. Le reste du corps ne faisant que sulvre .• Laurence. Wylie, Fran9als, qui 6te. vous ? Des essa/s et des chlffres, la Documentation fran~alse, 1981. ••••••••••••••••••• 6 LA LANGUE ••••••••••••••••••••• JOINDRE LE GESTE A LA PAROLE Dans la conversation, certains gestes sont plus' eloquents que n'lmporte quel discours! Encore fauNI qu'lls soient comprehenslbles pour des gens qui appartlennent une autre culture •.• Un geste, un signe du corps, une mlmique peuvent parfois remplacer totalement une phrase ou un dlscours. II peuvent aussi accompagner la parole, la renforcer, la completer ... ou lui donner un sens radlcalement different. Volel quelques gestes couramrnent utilises dans la conversation, avec leur traduction approxlmatlve* . a • Pour montrer qu'on apprecle: • Formldable s, • C'est extra-,« Bravo! •. On leve Ie pouce au niveau de la poltrlne, eventuellement en bougeant aussi la tete vertlcalement. • Pour refuser une demande: «Tintln, tu n'auras rien du tout", ·Tu peux toujours courir., - Des clous-. On semble rejeter quelque ehose derriere I'epaule ou sur Ie cote. Le geste est eventuellement accompagne d'un gonfiement des loues. _- ~ r ;~I l1vfl~! '~ . ~~~. ! }': • Pour argumenter: • Vous voyez bien, c'est evident!-. la main deployee sur Ie cote, paume ouverte, semble montrer quetque chose. • Pour refuser categoriquement une offre: • Non merci -. On secoue la tite de droite a gauche en levant la main. • Pour ernettre une objection: • Pas questlon-, • Pardon, je ne suls pas d'accord», La paume de la main est levee contre I'exterieur. Ou bien leve l'lndex, en partlculler pour rectifier. -:', • Pour exprlmer 1'lncreduUte:• Moo CBiI., de ne te crols pas •. l'index tire la paupiere inferieure vers Ie bas. • Pour formuler un souhalt ou conjurer Ie sort: • Pourvu que Ciamarche 1-. On croise Ies dolgts, Ie majeur place en travers de I'index. • Pour montrer qu'on a mal compris ou mal entendu, ou que I'on est tres surpris: -Qu'est-ce que tu dis? • Peuxtu repeter'? Le menton en avant, la tete legerement de travers, on fronce les sourclls, on pllsse les paupleres et on ouvre la bouehe comme pour dire un • Hein ? ou un -Quoi?-, _6_ LA LANGUE • Pour exprimer la lassitude: -ta barbe-, «II nous fatigue., •Y en a marre·. Le dos de la main frole la joue dans une serie de mouvements de haut en bas. .Pour parler de quelqu'un qui ne travaiDe pas: .11sa toume Ies pouces', -II sa Ies roule toute la joumee •. Les dolgts crolses Ii hauteur de Ia tallie, on tourne les pouces I'un autour de I'autre • Pour exprlmer I'impulssance: I'attitude du corps conslste Ii soulever les epaules, les bras et les mains tandls que la trlstesse du visage vlent conflrmer l'lmpulssance, • Pour demander Ie silence. L'lndex est pose, vertical, contra les ievres avancees pour prononcer • Chut ., a • Pour ordonner quelqu'un de se talre: • Tats-toi., • La ferme ». Les quatre doigts accoles claquent contre Ie pouce pour figurer une bouche qui s'ouvre et se fenne. • Pour signifier la perfection: Ie cercle est ferma par Ie pouce et l'lndex reunls en rond par leurs extremltes. / (-. ) I • Silence. Motus et bouche cousue : • Je ne vous al rlen dit. au bien • Tu me promets de ne rlen dire', On trace un trait au nlveau de la bouche, Ie pouce et I'lndex plncent les tewes. • Pour commencer une explication. Le pouce est leve, la main elfectue un mouvernent de rotation sur Ie cOte. ( O'apres Genevieve Calbrts et Jacques Montredon, Des gestes at des mots pour Ie dire, CLf International, 1986. Oesslns de ZAU• ••••••••••••••••••• 6 LA LANGUE ••••••••••••••••••••• MOTS O'ARGOT ETGROS MOTS xv,· a Parisiens, dicl}!!vrez tefrarlfais. L'argot etalt ses debuts - au sleele - la langue des gueux * et des malfalteurs. On I'appelait la langue du • milieu· ou encore <la langue verte •. Victor Hugo parle des prlsonnlers qui lui apprennent rouscailler bigome •. Progresslvement, I'argot va contrlbuer a enrlchlr la langue offIclelle, car c'est une langue coIoree, riche d'evocations parfols grossleres, mals aussl poetlques. Les romans poIlclers de San Antonio sont truffes* d'expresslons argotiques. Certains groupes sociaux ou corporations - par exemple les imprlmeurs, les marins, les bouchers - ont un argot particuller qui rend leur langage Incomprehensible aux non Inltles, ceux • qui ne sont pas au parfum-I a - a • Les gros mots', ce sont Ies mots vulgaires ou grossiers, Ies jUrons. On les trouve quelquefois dans Ia Iltterature. Ainsl Goncourt, dans son joumal: .Ah, creoom de Dleu,foutre ... ·, Sacha Gultry, dans Tu m'as sauve la vIe: -Merde, ea veut tout dlre-, ou Glono dans Un de Baumugnes: ·Tu n'es qu'un fichu sailgaud.. On abregeait parfols pudlquement ces mots Interdits. Le titre de la pleee de Sartre La Putaln respectueuse apparaissalt alnsl sur la couverture: La P... tespectueuse. Quand, excede*, on voulalt dire -merde· quelqu'un, on lui dlsalt •Je te dis les clnq lettres '. a Les aduites Interdlsent aux enfants de dire des gros mots, car it est tres mal eleve de «jurer comme un charretler. (de Jurer tout propos). Mals on peut constater que la censure s'est beaucoup relachee depuls une vlngtalne d'annees, dans tous les milieux I Le mot «putaln', par exemple, est devenu presque banal dans Ie Iangage parle. Ce n'est plus forcement une Insulte, c'est une formule qui peut Indlquer I'etonnement. On dlt parfols en plaisantant que pour certaines personnes, c'est un slgne de ponctuation qui equivaut une virgule I a a ••••••••••••••••••• VERLAN [VERla] n. m. - v. 1970; uerlen 1953, Le Breton; inversion Argot conventionnel consistant a inverser les syllabes de certains mots (ex. laisse beton pour laisse tomber, feca (care), trome (metro), ripou (pourri), et, avec alteration, meuf pour femme). de (a) l'enoers • DICTIONNAIRES quer, par exemple chez Moliere, que certes, on vouvoyait ses sernblables, mais on tutoyait ses dornestiques, et les domestiques se rutoyaient entre eux, La Revolution de 1789 pronait l'usage du « tu », mais le « vous» s'est pourtant maintenu. De £ac;on generale. on peut dire que Ie vouvoiement s'utilise avec les personnes qu'on ne connatt pas ou peu, ou bien qu'i! indique une marque de respect ou une certaine distance sociale, tandis que Ie tutoiement manifeste la familiarite, la proximite, la solidarite. Dans les relations de couple, il est devenu rare qu'on se vouvoie entre epoux. Entre amis du meme age, sau[ chez les personnes agees, it est egalement rare qu'on ne passe pas tres vite LE ROBERT au uuoiement, Les jeunes d'aujourd'hui se rutoient toujours, merne lors d'une premiere rencontre. Entre parents et enfants, on se tutoie pratiquement dans tous les milieux, y compris dans les families bourgeoises, ou pourtant jusque vers les annees 50-60, les enfants vouvoyaient sou vent leurs parents. A l'ecole, les instituteurs tutoient les jeunes enfants et, le plus souvent, les jeunes enfants tutoient leur instituteur et l'appellent par son prenom. Les professeurs tutoient de plus en plus frequemment les eieves au college et au lycee (mais les eleves ne tutoient pas les pro[esseurs) ; en revanche, ils vouvoient les etudiants dans l'enseignemem superieur. _fi__ lA LANGUE Dans les relations professionnelles, on se tutoie souvem entre collegues du merne age et de merne niveau de qualification. La plupart du temps, on vouvoie ses superieurs hierarchiques, ainsi que les personnes ayant un starut subalterne. Le tutoiernent est en revanche completerneru banalise dans certaines professions, telles que la publicite, le cinema, l'enseignerneru ou la recherche. Dans la vie publique officielle, le « vous » est de rigueur, mais it arrive de plus en plus que, dans des debars televises par exernple, les intervenants qui se connaissent se tutoient. La tradition veut que l'on utilise le « tu » entre militants syndicalistes ou politiques. de la politesse, en coupant la parole sans scrupule pour contredire, donner son avis ou Iinir la phrase d'un iruerlocuteur hesitant. La contestation, la critique, les querelles, les zizanies, font partie des plaisirs de la conversation. On parle beaucoup, on est capable de s'entretuer pour defendre une idee, quitte a se reconcilier cinq minutes apres. Quel Francais n'a pas refait le monde dans une soiree avec des amis et apres quelques verres "1 l'important est que la conversation soit «nourrie », qu'elle ne tombe pas. Les rires, le niveau des voix qui monte, Ie ton qui change, le rythme qui s'acceJere, sont autant de signes que l'on a du Choisir d'uriliser le « tu» ou Ie pJaisir a etre ensemble. 5i les interlocu« Vous» est donc raremem neutre. Cela leurs manifestem une baisse d'interel et marque un rappon d'egalite, ou au d'attemion - Ie regard devient vague ou contraire une distance affective, sociaIe, fuyant, Ie LOnbaisse -, il [aut trouver un ou hierarchique. II y a, dans la plupan moyen de ranimer Ie debat, de faire des cas, reciprocite. 5i une personne que rebondir la conversation. Cest aussi 1'0n tutoie repond par Ie vouvoiement, tOUlun art que de se lancer dans des c'esl qu'il y a une tres grande difference digresSions, des parentheses, des assod'age et/ou pour manifester des rapports ciations d'idees, sans avoir I'air de d'aulorite, de subordination. Dans une s'ecarter du sujet! situation de conllil ou de slress, rutoyer quelqu'un qu'on ne connalt pas est une II est frequent qU'une conversation marque de mepris ou d'insulle: un poli- generale se transforme en conversacier s'adresse a un delinquant en Ie tions particulieres. On ecoute Ie debat tutoyant, des automobilistes en colere principal, on participe a la conversation s'injuriem en se tutoyam. du groupe et, en meme temps, on fait des apanes* avec son voisin. 5i I'on eSl doue, on peut participer simultanement L'ART DE LA CONVERSATION a deux conversations differentes ! La regie d'or est de ne pas etre ennuyeux dans une discussion ou un debal. Avoir de la repartie, savoir rnamer la plaisanterie avec legerele et decontraction, sortir quelques bons mots ... voila ce qui channe les Fran~is! Les discussions som souvem passionnees. On est capable de s'empoigner a propos de n'importe quelle brouLille*.On n'hesite pas a defier les regles elementaires La conversation a table est un peu particuliere. Eliedoit etre spiriluelle, mais legere, pour laisserplace aux plaisirsde la gastronomie. La regie d'or est d'aborder des sujets suffisamment generaux pour que personne ne soit gene. De quoi parlent surtout les Franc;aisa table? De ce qu'ils om mange en d'autres occasions...• ••••••••••••••••••••• LE DICTIONNAlRE DES MOTS QUI BLANCHISSENT LA REAUTE orlgtnal mals convenable. Un artiste ou un homme politique atyplque fait preuve de personnallte mals se garde bien de choquer. BAVURE: bnrtallte pollclere. BLACK: [ ••• ] terme plus jeune que Noir et molns Insultant que Negre. CALVAlRE: somme de problemes, sans jugement moral. COMMUNIQUER: autrefois on partalt, on bavardait, on discutalt et on se dlsputalt. Desonnals, on communique. II n'est pas reellement necessalre d'avolr quelque chose Ii dire car, dans la communication, Ie sens est secondaire. DEGRAISSAGE: terme de lesslve pour designer des IIcenciements motives par une perte de profit. IW.WCINANT: apres avoir perdu leur sens d'orlgtne, cet adjectlf et Ie verbe dont II provlent se contentent de marquer une legere surprise: • Maurice t' a Invite au restau? Non, mals j'halluclne !• LEGENDE: des qu'iI gagne un match, un sportif entre dans la legende. II n'y reste pas longtemps. Un livre ou un fllm qu'une generation apprecle devlennent culte (. un fllm-culte.). MAL-coMPRINANT: con. De la meme veine, pour s'epargner des mots crus, vous avez noll-voyant pour aveugte, ou malentendant pour sourdingue. pAS-TOUT-Aof'AJT-cOMME-LES-AUTRU: expression utili see l'excEls pour parter d'un indlvidu ou d'un evenement qu'on ne parvient pas definir par manque de vocabulalre. On y devine neanmoIns un sou~on d'orlgtnalite ou une difference, meme legere, avec la nonne. ·Ce ne sera pas un jour tout iii fait comme les autres sur I'hlppodrome de Longchamp. • PERSONNE DE PETITE TAJU.E: nain. Pour masquer la realite, las perlphrases* temes soot les bienvenues. Un handicape moteur n'est-iJ..pasplus chic transforme en personne iii mobIllte rectulte? IOF: misereux, clochard, vagabond sans domicile flxe, c'est+dire avec un domicile mobile, Ie plus souvent un carton. SURREAuSTE: cliche en vogue. AdjectH derive de son sens premier qui quallfle dbsormais une scene qu'on juge insolite ou surprenante [ ... ] ATYPIQUE: a a Actue/, n° 35, novembre 1993. ••••••••••••••••••• 6 ACnvnis 1 Raymond Queneau, dans son livre 99 manieres differences. Exerdces de style, raconte la rnerne histoire de EXERqCES DE STYLE Dans Ie rneme esprit, void plusieurs rnanieres de faire Ie merne recit, Identifiez Ie style de langue dont iI s'agit: I. langue administrative (un rapport de police) 2. langue familiere 4. langue des adolescents (actuellement) 5. langue chatiee a La dame du cirquierne, elle est tornbee en allant faire ses courses. La police l'a emmenee aux urgences. Les docteurs ont dit qu'elle pouvait rentrer chez elle sans problerne. b. Notre immeuble est en ernoi parce qu'une des locataires, Madame X une charmante vieille dame, a fait une chute hier en allant faire son marche. Les agents de police I'ont transportee a I'hopital pour un examen medical. II s'est avere, fort heureusement qu'elle n'avait rien de grave et qu'elle pouvait rentrer chez elle. c. Hier, Madame X, 73 ans, a fait une chute sur la voie publique. Nous nous sommes rend us sur les lieux de I'accident et no us I'avons transportee a I'hopital. Apres avoir ete examinee par Ie medecin de garde, elle a pu regagner son domicile. d. La vieille du dnqcieme, tu sais quoi, elle s'est rarnasse une gamelle en allant acheter bouffer. lis ont appele les keufs qui l'ont arnenee elle avait que dalle. 2 T rouvez la definition correspondant HOMONYMES I. cher - a I'hosto. a chacun Mais les toubibs l'ont lachee, de ces homonymes : 2 chere - 3. chair - 4. chaire a ce qui constitue Ie corps des hommes et des animaux b. tribune sur laquelle monte Ie pretre pour s'adresser aux fideles ou Ie professeur a Iuniversite. pour faire son cours; poste Ie plus eleve c. qui est d'un prix eleve d. nourriture e. qui est arne Lequel de ces mots convient dans les expressions suivantes ? I. cher - 2. chere - 3. chair - 4. chaire I. II va sowent au restaurant car il est amateur de bonne 2. Le predicateur monte en 3. La .. ..... de philosophie de la Sorbonne 4. Nous avons invites des amis tres 5. II aime trap les plaisirs de la . Ca Ie perdra! 6. j'ai paye cette robe beaucoup trap ..... a 6 AC11VI1is 3 TEST: PARLEZ·VOUS FRAN~AIS COMMEUNEVACHE ESPAGNOLE? (Parler francais comme une vache espagnole ou qui est I'expression d'origine.) « comme un basque espagnol », Mode d'emploi: cochez une ou plusieurs lettres par question, car iI y a parfois plusieurs reponses possibles. I. Ce qui fait craquer chez vous ? a votre regard enjoliveur b. votre regard enj61eur c. votre regard envoOteur 2. Vous presentez votre fiance a votre sceur. Elle trouve qu'il appartient a la vieille ecole, ce qui lUI fait dire : a ce type est trop formaliste pourtoi b. Marc-Antoine est trop formel pour toi c. Marc-Antoine est d'un protocolaire, ma cherie! 3. Alors que ce qu'elle appreciait chez Oscar, c'est qu'il etait un veritable ... a boute-en-train b. bout-en-train 4. Grande discussion en famille dimanche demier. Comment et ou allez-vous vous marier? En robe blanche ou en tailleur vert pomme? Cest une question tres ... a contreversee b. controversee c. contre-versee 5. Bref. tout Ie monde vous en a ... a rebattu les oreilles b. rabattu les oreilles 6. Cest vrai, vrai de vrai! Alors il faut dire ... a cela s'avere vrai b. cela s'avere (tout simplement) D'apres AVQntages nO 61, octobre 1993. sp ·U!l!..Il ua «ameur» 4 CHASSONS LE FRANGLAIS .« IEJA nUUO)aJ})aJ!P If)aJ\ «9J9J\l?») q '9 - E'S - q'v -.Jnawn4 suuoq a!}!u~!sS!.nueJj uaoue ua «,JaV!oq») E 'E -) ld E·Z.- q '1 :sasuod9~ Dans Ie texte ci-dessous, les mots en italique sont ernpruntes a I'anglais. Certains sont tellement entres dans les habitudes qu'iI parait difficile de les abandonner. D'autres peuvent facilement etre rem places par des equivalents a prendre dans la liste de mots qui suit. «Pierre, un crack de I'informatique, avait eu une semaine hard. Son patron lui avait armonce un scoop: il etait propose pour un poste de manager: II etait ravi, mais cela supposaIt pour les mois a venir un challenge difficile a tenir ... Pour ne pas sombrer dans Ie blues, il avait decide de s'accorder un break en passant un samedi cool: Ie matin, un petit footmg au bois pour se mettre en forme, puis dejeuner dans un fast-food, ensuite un film avec sa star preferee et enfin un peu de shopping pour acheter quelques CD. Pour la soiree, il hesitait entre la party OU il etait invite et un-club tres smart dont on lui avait parie. Ses collegues auraient ete surpris de voir son look du week-end: un jean, des boots, et un walk-man sur les oreilles. » I. as - 2. cadre dirigeant - 3. cafard - 4. chic - 5. courses - 6. coupure - 7. def 8. difficile - 9. fete - 10. nouvelle sensationnelle - I I. style - 12.tranquille