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JOURNAl DE VIENNE lin nominnliC constatant leur qualité, et signó du président. Enfin, la gare de déport devra être désignée. l'année précédente, a u x mains d e s Anglais, par la | lâcheté d e s o n g o u v e r n e u r , le sire d e V e r v i n s , gendre d u maréchal d e l i e z , q u i avait capitulé malgré les offres des habitant* d e se défendre ü ÜMKKr» â seuls. P e n d a n t q u e l'amir.I d ' A n n e b a u t prenait la tner p o u r !a p r e m i è r e fois e t dirigeait u n e expéC A I S S E D'ilPAHCtlVE d i t i o n e . n l r c l'Ile d e W i g h t , l e m a r é c h a l d e B i e z Séance du -11 Mai 1875 c o m m e n ç a le b l o c u s d e B o u l o g n e a v e c u n e a n n é e Il a élé versé par 58 déposants, dont 15 nou- de q u a r a n t e m i l l e h o m m e s . veaux 0,222 » Il d e v a i t c o n s t r u i r e , v i s - à - v i s d e l a l o t i r d ' O r d r e , Dans ces opérations les succursales un fort q u i c o m m a n d â t l'entrée d u port e t intersont comprises, savoir : ceptât toute c o m m u n i c a t i o n d e s assiégés avec h. La Côte, pour 2 versements , dont nier. L e fort édifié p a r le m a r é c h a l le f u t , n o n à nouveau 600 » l'endroit désigné, mais à u n autre appelé Outr'cau, b e a u c o u p t r o p é l o i g n é d e la m e r p o u r f e r m e r l ' e n Meyzieu,pour 2 versements , dont trée d u p o r t e t e m p ê c h e r le r a v i t a i l l e m e n t d e la nouveau 103 » place. D ' a p r è s cela le r a p p o r t d e s h o m m e s d e St-Jean, pour 2 versements, dont guerre envoyés pour inspecter ces travaux, ne d u t nouveau 400 » pus être favorable a u maréchal. Saint - Laurent-de - Mitre , pour 2 versements, dont 4 nouveau , 150 » (A suivre) A. Il a élé remboursé à 54 déposants, dont 11 pour solde 11,851 85 Dans ces opérations, les succursales INSECTIVORE PEYRAT sont comprises, savoir ; La Côte , pour I remboursement, M T E V E T É S . FI. D , FI. dont 1 pour solde, soit . . 252 80 contre la nouvelle Meyzieu, pour I remboursement, ITIAiiASiIE BS E J L A V I C J 1 V E dont « pour solde , soit . . 480 » St-Jean , pour 2 remboursements, (Phylloxéra Vastatrix), la I'yralo, l'Altise, los Champig n o n s souterrains, lo Pouridie, les Fourmis, et tous dont 2 pour solde, soit. . 1,110 45 autres Insectes nuisibles ù l'agriculture. Saint-Laurent-de-Murc, pour 2 remboursements, dont 1 pour solde , 85 bis, rue Lafayette, Paris. soit 229 G5 Extrait du RAPPORT adressé au Comice Agricole d'Aix (Bouches-du-Rhône), par l'un de ses 2 , 0 2 9 ^5 Excédant des dépenses.. Membres, relativement au Phylloxéra et à l'Insectivore Peyrut, publié dans la Revue Agricole et Forestière de Provence, de février 1875. L e s IlIniiKiroiill) Le Comice agricole d'Aix, dont le but esl la dé(Suito •) fense des intérêts agricoles, a dû saisir toutes les II. occasions d'appeler l'attention de ses membres sur GUY D E MAUGIRON. ci, qui, en particulier, peut servir au traitement des vignes ravagées par le Phylloxéra. Fidcle à Gui ou Guy de Maugiron, seigneur d'Ampuis el cette inissio'i toute d'utilité, uri.de ses membres de Monlléans, près de Vienne, et en outre de Beau- se fait un devoir de mentionner, aujourd'hui envoir, de Mérieu, de Loyssin, est le premier de la core, un fui1 particulier qu'il a recueilli dans une fa'mille qui joue un rôle véritablement important. course faite, il y a peu de jours, à la Tour-d'AiComme tous les ainés dans la noblesse, il embrassa gues (Vuucluse). la carrière des armes, oit ses aïeux s'étaient déjà M. Michel, maire de la Tour-d'Aigues, agronodistingués. En qualité de lieutenant des gens d'armes de François de Bourbou, comle de Suint-Pu! me des plus intelligents, et propriétaire d'un (on écrit quelquefois Saint-Paul), ou plus exacte- vaste vignoble, nous avait été signalé comme ment, à la tête d'une compagnie de deux cents ayant obtenu un très-bon résultat dans le traitehommes d'armes qui appartenait à ce prince du ment de se3 vignes malades, pur un procédé que sang, parent du connétable Charles de Bourbon, l'on disait être d'une grande efficacité. Dans un Gui de M'ugiron prit une part brillante à la vic- entretien au sujet de son vignoble, M. Michel nous toire de Marignan, remportée sur les Suisses, les a raconté, avec une extrême obligeance, que c'est 4 5 et 14 septembre 1515. Si le rôle qu'il y joua ne par l'Insectivore Peyrut, fabriqué à Paris, qu'il a fut pas aussi éclatant que celui de sou compatriote traité ses vignes atteintes pur le Phylloxéra. Voici de quell! muii'ère il a opéré: Bayart, le chevalier sans peur et sans reproche, Sur quelques points de son vignoble, il avait du moins su conduite fut-elle assez honorable pour que François I"r, bon juge en matière de bra- aperçu des ceps rabougris et d'une végétation mavoure, voulût l'en récompenser d'une façon écla- ladive. Les sarments n'avaient que quelques centante. Maugiron fut nommé chevalier des ordres timètres de longueur; le dépérissement avait élé du roi et reçut par lettres patentes du 20 octobre rapide, et la mort des ceps était inévitable. AL 4515, le commandement de la troisième compagnie Michel en lit déterrer et arracher un certain nomdes gardes, créée probablement à cause de lui. Si bre, et en trouva les racines complètement enval'on croit un historien, le roi chevalier traitait de hies parle puceron. L'insecte se trouvait en quancompère et d'ami celui qu'il venait de l'aire capi- tité de plus en plus faible sur les racines, à mesure que l'arrachage avait lieu à une plus grande taine de ses gardes. distance des principaux ceps attaqués. Il y avait Ces fondions retinrent constamment.Maugiron là un danger évident; le mai pouvait s'étendre et auprès i!e la personne du roi. C'est sans doute ce envahir tout le vignoble. M. Michel ne balança pas qui l'empêcha de prendre part, avec la Heur de lu L'automne arrivé, il essuya tout d'abord l'Insectinoblesse dauphinoise, à l'héroïque défense de Mé vore Peyrat. Lu plupart des ceps muludes furent zières, sous Bayart, en 4521. déchaussés jusqu'aux racines et reçurent une Lors du désastre de Pavie, 24 février 1525, couche de cette poudre qu'il recouvrit ensuite de Maugiron fut blessé et pris, à l'exemple de son terre II fit pratiquer autour de quelques autres, souverain. Parmi les prisonniers de cette néfaste des trous dans lesquels il en répandit également. journée, citons encore le roi de Navarre, Henri Il ne fut point pratiqué d'arrosage, mais i'eau plud'Albret, grand-père maternel d'Henri I V ; le viale y suppléa abondamment et, parait-il, porta comte de Saint-Pol, sous lequel Maugiron avait jusqu'aux racines les principes dont elle s'élait safait l'apprentissage des armes; Fleuranges, le turée en filtrant à travers la couche de poudre « jeune adventureux; » Montmorenci, qu'attendait déposée près de chaque cep. L'effet ne tarda pas plus tard l'épée de connétable, et Clément Marot, à se produire: au printemps suivant, la végétation qualifié « poëte valet de chambre du roi, » qui fui prit une vigueur remarquable, les sarments atlei blessé aux côlés de François I er , en faisant vail- gnirent plus d'un mètre de longueur, et les railamment son devoir, plébéien égaré au milieu de sins dont ils étaient chargés, parvinrent à une parfaite maturité. toute celte noblesse. "Maugiron fut emmené prisonnier en Espagne, Nul doute que ce résultat ne doive être attribué comme François I e r . La liberté ne lui fut rendue que moyennant une rançon de 2,000 écus d'or, au traitement employé. Aussi M. Michel, qui n'apour le paiement de laquelle son protecteur, le vait fait d'abord qu'un essui très restreint, s'est comte de Saint-Pol, lui servit de caution. Le roi, décidé à le fuire de nouveau plus en grand. Il a délivré lui-même après avoir accepté l'onéreux procédé, l'automne dernier, sur une vaste échelle, traité de Madrid, en -1526, lui donna la charge de et il espère que l'effet répondra encore eette fois sénéchal du Valentinois. Le 1 e r novembre 1528, à l'application qu'il a fuite de l'Insectivore Peyrat. Mode d'emploi. — Traitement de la vigne. il fut nommé lieutenant général en Dauphiné; Après avoir déchaussé la souche, on répand au Bayart avait exercé ces fonctions quelques années auparavant. Le comte de Saint-Pol était gouver- pied environ 200 grammes de poudre insectivore, neur du Dauphiné ; le choix qu'il fit de Maugiron on recouvre d'une légère couche de terre, ce qui pour son lieutenant dans notre province,fut confir- se fait d'un seul coup de pelle; cette seconde parmé par lettres patentes de François I er , 10 octobre lie de l'opération a pour but d'empêcher toute 4556, 47 septembre 4544,et de Henri II, 14 sep- déperdition de poudre. On peut, et nous 1e conseillons même pour les points d'attaque, afin tembre 4548. d'augmenter l'action du remède, pratiquer à l'uiEu 4555, la maison de Savoie qui jusqu'alors de d'un pal, trois trous autour du pied de la souavait livré passage aux troupes françaises pour des- che et répandre dans chacun de 45 à 20 grammes cendre en Italie, se jeta définitivement dans les de poudre. bras de la maison d'Autriche. C'était, suivant un Au bout de quelques jours, une odeur empymot célèbre, l'uvant-garde qui se retournait contre le corps de bataille. L'occupation de la Savoie fut reumatique pénétrante se dégage, elle est sensible décidée. Le comte de Saint-Pol l'envahit, ainsi que à une grande distance et en môme temps imprègne la Bresse, 4556, tandis que l'amiral Chabot de Brion le sol autour de la souche. Dès qu'il pleut, l'eau pénétrait en Piémont Le lieutenant général du r i s'accumule dans le godet laissé nu pied de la souen Dauphiné servait sous les ordres de l'amiral. A che, traverse la couche de poudre et la dissout, la fin de la campagne, il fut chargé du gouverne- suit les racines comme un grain naturel, va porter ment des pays conquis, et par là eut souvent jusqu'aux dernières radicelles les principes dont maille à partir avec les Espagnols, Il les défit en elle est saturée. Cette action de la poudre insectivore est en môplusieurs combats. Chevalier de l'ordre de St-Michel, institué par me temps prolongée, puisqu'elle dégage encore Louis X I , Maugiron obtint une compagnie de 50 une odeur assez marquée, lorsque l'année suivante hommes d'armes, avec laquelle il prit part au siè- la pioche la découvre. Cette persistance de l'action ge de Landrecies, sur la Sambre (Nord). Le roi, a, dans le cas actuel, une importance capitale, car ù la tête d'une armée de 55,000 homu es, était elle ne permet pas au puceron qui a pu échapper entré dans le Huinaut en juin 4545. Après s'être à un premier contact, de développer ses ravages, emparé de Landrecies, il la fil fortifier à grands et elle finit toujours par l'atteindre; de plus, elle favorise puissamment la reconstitution de la racine, frais. la poudre étant un puissant engrais en môme Nous retrouvons encore Gui de Maugiron envoyé, temps qu'un insecticide. en 4545, avec l'amiral d'Annebaut, dont les courPour les vigi es non atteintes et qu'on voudra tisans travestissaient le nom en âne-bœuf, et le prince do Melphe, pour inspecter les travaux exé- préserver, 400 grammes suffisent : le mode d'emcutés devant Boulogne. Cetto vil e était tombée, ploi est lo même que pour la vigne malade. Nouvelles Plantations. Lorsqu'on fera de nouvelles plantations dans les (Voir la J o u r n a l de Vienne, dos 6 et 80 avril. terrains où la vigne a été arrachée par suite des ravages occasionnés pur le Phylloxéra ou dans tous autres terrains, par précaution contre l'invasion de l'insecte, il sera nécessaire de mélanger 50 grammes environ de poudre avec la terre destinée à combler le vide pratiqué. Cette moi'idrc quantité de poudre employée pour cette opération s'explique par lu raison que le Phylloxéra n'attaque lu vigne que lorsqu'elle a des racines. Plus lard, la poudre, qui est d'une grande solubilité, s'étend en circonférence et en profondeur suffisantes pour suivre les racines au fur cl à mesure de leur développement. Le Phylloxéra n'est pas le seul ennemi de la vigne; le Pyrole et l'Altise sont souvent à redouter dans certaines contrées et quelquefois s'en rendent les auxiliaires dévastateurs. Lu Pyrale el l'Altise, à la chute des feuilles, déposent leurs larves dans les rugosités des bois, et dès l'apparition des nouvelles pousses, ces insectes éclosent et se répandent sur les nouvelles feuilles. Pour combattre et détruire radicalement ces insoctrs cl leurs germes, il suffit de lolionner le tiouc découvert et les branches principales des ceps, pendant le repos de la végétation. Pour lolionner, la poudre doit ôlrc délayée dans de l'euu qu'on verse pett à peu, cela absolument comme pour faire la pâte à crêpes. Un kilogramme de poudre comporte six litres d'eau ; c'est avec rc mélunge agité au moment de l'emploi, que se fuit le lotlonncinent. Comme complément, il serait bon lorsqu'on se servira des éch dus, de les immerger préalablement dans de l'eau insectivorée; dans ce cas, un kilogramme de poudre contre soixante litres d'eau serait assez pour purifier les échalas des insectes et des germes qu'ils peuvent contenir. Lg traitement de la vigne se fait avec plus d'efficacité et d'économie, du mois de septembre à fin mai, puisque suns ajouter une nouvelle façon, il se pratique au moment du déchaussement et sans avoir besoin d'y transporter d'eau, l'humidité de l'hiver étant assez grande pour dissoudre et faire pénétrer la poudre jusqu'à profondeur des racines; lundis qu'en élé, à défuut de pluies suffisantes, il serait nécessaire d'employer l'arrosage ou nue dose plus forte de poudre insectivore. Si l'on calcule que l'Insectivore Peyrat remplace toute espèce d'engrais, la dépense devient nulle comme remède. Traitement des blés et des céréales en général. Il faut praliner les grains avec la poudre insectivore, ce qui est beaucoup plus simple, plus facile et surtout plus efficace que le chaulage et le sul falage. 11 suffit, pour un hectolitre de grains versé sur un aire ou un plancher, de l'immerger de sept à huit litres do jus de purin ou d'eau, et lorsqu'il est entièrement absorbé, de projeter cinq kilogrammes d'Insectivore sur le tas, en le remuant à la pelle. Ce procédé, que l'on fera bien d'appliquer de la même façon à toutes les semences, hâte leur germination et prévient la carie du blé, l'ergot du seigle et le charbon de l'orge, en en détruisant le germe parasite. La volaille et le gibier ne peuvent en manger que quelques grains, dégoûtés bien vite qu'ils sont, sans cependant être victimes de leur gloutonnerie. Prix : les 100 kilos, 20 francs par sac plombé (chaque sac est compté 75 :.) Par le prix ci-dessous le traitement de la vigne revient : Employé comme curatif, par pied, 4 c. — Id. comme préservatif, id. 2 c. — Id. pour plantation, id. 4 c. Nota. — Toute demande au-dessous de cent francs doit être accompagnée de son montant, soit en mundut de poste ou sur Paris ou par lettre chargée. Cour d'assises d e l'Isère Liste de MM. les Jurés qui siégeront à la lr« session de la Cour d'assises de l'Isère, qui s'ouvrira le lundi \ 9 mai prochain, sous la présidence de M . M A K C E L U N , conseiller à la Cour d'appel de Grenoble. MM. Michel Perrin, rentier à Morttle. Henri Rochus, fabricant de papier à Champagnier. Théodore Lagarde, ex-percepteur à Goncelin. François-Xavier Aubert, négociant à Voiron. Etienne-Charles Sorrel, ancien avoué à Grenoble. Camille Cret, cultivuteurà Oz. Emmanuel Flocard de Mépieu, rentier à Sermérieu. Marie-Augusle-Edouard Allegrct, négociant à Voiron. Joseph-IIonoré Pion, propriétaire à Bossieu. Henri Jourdun-Laforte , propriétaire à VillardBonnot. Victor-Victorien R e y n i e r , propriétaire à PierreCliàlel. François Pierri, rentier à Bourg 'in. Jacques-Joseph Arnoux, officier de marine en retraite, à Grenoble. Joseph Merrnet, propriétaire à Courtenay. Abel Subit, rentier à Vlgnieu. Léon Accarias, rentier à Grenoble. Laurent Nivollet, propriétaire au Téage-de-Roussillon, Jean-Marie Brun, fabricant de soieries à Coublevie. Jules Gauthier, docteur en médecine aux Avenières. Auguste Jullien, propriétaire et maire à la Terrasse. Jean-Michel Coqué, secrétaire de mairie à Miribel. Etienne-Adrien Guéraud, rentier à Cbûbons. André-Benoit Dupuix, propriétaire à Sonnay. Joseph-Auguste Groz, docteur en médecine à Virieu. Joseph Barrai, notaire à Rives. Joaehim Boisrivant, manufacturier à Réaumont. Joseph Janin, fabricant de chapeaux à St-Gcorgesd'Espéranehe. Pierre Delay, rentier et adjoint à Izeau. Alphonse Cunnet, marchand de fer à Ileyrieu. Cyrille Bouvier, propriétaire à Suint-Antoine. Auguste Viallet, négociant à la Mure. Aimé-Benoit Béthoux, propriétaire à Saint-Jeande-Vaulx. Jules-César Tavel, géomètre et maire à laFerrière. Jean-Barthélemy Dumolard, directeur de mines à Notre-Dame-de-Vaulx. Emile Montgolfler, manufacturier h Charavines. Eugène Hostachi, maire aux Côtes-de-Corps. Jurés supplémentaires. MM. Henri Perron, négociant à Grenoble. Pierre-Charles Vcllot, rentier à Grenoble. Jules Rolland, négociant à Grenoble. Louis Verdeau, ancien économe au lycée de Grenoble. CREDIT LYONNAIS SOCIÉTÉ ANONTMB CAPITAL : CINQUANTE MILLIONS Lyon, Paris, Marseille, Londres. et St-Etienne Bilan a u 3 0 Avril 1813. ACTIF Espèces dans les Banques F . 8,425,690 49 Portefeuille » 39,014,078 70 Comptes courants » 89,712,640 10 Avances et Crédits sur nantissements ou sur garanties et lleports » 62,749,843 80 Actions, lions, Obligations, Rentes. . . » 19,638,848 05 Compte d'Ordre • 1,012,805 90 Versements non appelés » 25,000,000 » F. 346,153,913 04 PASSIF. Dépôts et Bons à v u e . . . . Comptes courants Acceptations Dépôts et Bons à échéances fixes Comptes d'Ordre Itéserves Capital . F. . » . » . » . » . » . » 37,011,974 88.913,492 28,808,658 29,683,597 2,255,639 9,480,550 50,000.000 80 96 8T 25 06 10 » F. 246,153,913 04 C E R T I F I É CONFORME AUX É C R I T U R E S : Le Président du Conseil d'Administration II. QEBMAinr. Le Directeur ; J . LETOUBlVEUIt. mort d e Pilate. (Suite. Voir le numéro du 13 avril.) Dans cette nuit fatale o ù , glacé d'épouvante , Pilato voulut fuir u n o i m a g e e f f r a y a n t e , Sa triste é p o u s e , seule , étouffant s e s s a n g l o t s , Appelait le s o m m e i l sur sa paupière h u m i d e , Le sommeil l'exauçait, m a i s d'une main perfide, Lui versait s e s p a v o t s . L'infortunée a l o r s , dans u n s o n g e f u n e s t e , Yoit le J u s t e vêtu de sa beauté c é l e s t e . S o n front est c o u r o n n é de l'éclat paternel ; Sur la n u e , entouré de p h a l a n g e s brillantes , Il descend pour j u g e r les nations t r e m b l a n t e s , De s o n trône é t e r n e l . Dans la foule n o m b r e u s e il distingue P i l a t e , C'est sur lui l e premier q u e s o n courroux éclate ; Il prépare s e s traits contre l'audacieux Q u i , d'un p e u p l e e n fureur se faisant le c o m p l i c e , Condamna, s a n s frémir, a u p l u s cruel supplice Lo m o n a r q u e d e s c i e u x . C'est e n vain qu'en p u b l i c , j u g e p u s i l l a n i m e , Tu te lavas l e s m a i n s de l'effroyable c r i m e . L'eau n e possédait p a s le pouvoir souverain D'effacer de tes mains la tache ineffaçable, Et tu l e s reverras, à l'heure redoutable, Teintes d ' u n s a n g divin. Pilate a v u le Christ armé de s o n tonnerre, Et, séchant de frayeur, il d e m a n d e à la terre D'entr'ouvrir sous s e s pieds la sombre p r o f o n d e u r , Mai3 la nature est sourde à s e s cris J e détresse, Il n e p e u t éviter la foudre v e n g e r e s s e Que lance le S e i g n e u r . Son é p o u s e lo voit devant l e puissant J u g e , Il e s t c o m m e englouti par un affreux d é l u g e Qui l'anéantirait s'il n'était i m m o r t e l . Il tombe tout vivant dans le protond a b i m e , Et l'enfer réjoui prépare à sa victime U n tourment éternel. E t la triste R o m a i n e , éperdue et mourante, E n vain v e u t faire entendre u n e v o i x suppliante. Sa l a n g u e s e refuse à l'impuissant effort Qui, répété cent fois, à la fin la réveille, Alors u n m o t lugubre arrive à s o n oreille : Il s'est d o n n é l a m o r t . V i e n n e , le 17 avril 1 8 7 3 . Caroline - L u c e S I B B R T . Un meurtre avait été commis, et l'on avait arrêlé plusieurs individus également compromis parmi lesquels le juge ne savait comment démêler le coupable. Les ayant interrogés l'un après l'autre sans en pouvoir rien tirer, il eut une inspiration. Il fait apporter une caisse dans laquelle était renfermé un coq préalablement enduit d'une épaisse couche d'encre ; une ouverture pratiquée dans le dessus permet d'y passer la main. — Chacun de vous, dit-il, va mettre la main dans la caisse et surrer le cou du coq : celui qui le fera crier sera coupable, et, comme tel, pendu. L'épreuve commence. A mesure que l'homme retirait la main de la caisse, le juge l'appelait et la lui examinait. Au quatrième : Voilà mon homme, dit le juge ; c'est lui qui a fait le couo. Montre ta main... Voyez-vous? pas d'encre ; il n'a pas osé toucher le cou du coq : fi a eu peur et s'est trahi. Qu'on le pende I Dans une circonstance analogue, où le juge était embarrassé en présence île plusieurs accusés qui se rejetaient le crime les uns sur les autres, il les lit tous ranger devant et les regarda fixement ; — Sortez tous, dit-il tout à coup. Ils sortent... Quelques minutes après : — Faites-les rentrer I Ils rentrent. — Sortez I Ils sortent. — Rentrez I Ils rentrent. Et ainsi trois ou quatre fois... Puis il appelle l'un d'eux : — C'est toi, n'est-ce pas, qui es coupable ? Voyons I avoue, j'en suis sûr ! L'homme se jette à genoux et confesse qu'en effet c'est lui. — Mais comment avez-vous déviné ? demandaiton au terrible magistrat.