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La demande
de formation environnementale
au Mexique
Une Žtude de la Commission
de coopŽration environnementale
sur le renforcement des capacitŽs
de gestion de lÕenvironnement
La demande
de formation environnementale
au Mexique
COMMISSION DE COOPÉRATION ENVIRONNEMENTALE
1 9 9 7
La présente publication a été préparée par le Secrétariat de la Commission de
coopération environnementale (CCE) et ne reflète pas nécessairement les vues
des gouvernements du Canada, des États-Unis ou du Mexique.
Cette publication peut être reproduite en tout ou en partie sous n’importe
quelle forme, sans le consentement préalable du Secrétariat de la CCE, mais à
condition que ce soit à des fins éducatives ou non lucratives et que la source
soit mentionnée. La CCE apprécierait recevoir un exemplaire de toute publication ou de tout écrit inspiré du présent document.
Publié par la section des communications et de la sensibilisation du public du
Secrétariat de la CCE.
Pour de plus amples renseignements sur le prŽsent rapport
ou sur dÕautres publications de la CCE, sÕadresser ˆ :
C O M M I S S I O N D E COOP É R AT I O N E N V I R O N N E M E N TA L E
393,
rue
Montréal
St-Jacques
Ouest,
bureau
200
(Québec)
Canada
H2Y
1N9
Tél. : (514) 350-4300 • Téléc. : (514) 350-4314
h t t p : / / w w w . c e c . o r g
ISBN 2-922305-08-2
© Commission de coopération environnementale, 1997
Dépot légal-Bibliothèque nationale du Québec, 1997
Dépot légal-Bibliothèque nationale du Canada, 1997
Disponible en español – Available in English
Papier :
50 % recyclé, dont 30 % de postconsommation,
sans vernis ni chlore atomique
Encre :
À base d’huile végétale, sans chlore ni métaux
lourds
Solution de mouillage :
Sans alcool isopropylique, moins de 1 % de matière
volatile
Solvant :
À faible teneur en matière volatile
Conception graphique :
Desjardins Bibeau
Imprimé au Canada
TABLE DES MATIÈRES
1.0
2.0
3.0
4.0
5.0
6.0
REMERCIEMENTS
v
AUTEURS
v
RÉSUMÉ
vi
INTRODUCTION
1
1.1 Les ŽlŽments fondamentaux de lÕexamen de la formation environnementale au Mexique
1
1.2 Les Žtudes prŽcŽdentes
1
1.3 Les objectifs de la prŽsente Žtude
2
LA MÉTHODE D’ENQUÊTE
4
2.1 Les caractŽristiques de lÕenqu•te
4
LA DÉFINITION DE LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE
8
3.1 Une comparaison de lÕŽchantillon prŽvu et des rŽponses re•ues
8
3.2 Les modes de formation privilŽgiŽs et le recours aux consultants
3.3 Les prioritŽs en mati•re de formation environnementale dans le secteur industriel
mexicain
3.4 LÕŽvaluation par les participants de lÕadŽquation des programmes aux besoins de
formation environnementale
3.5 La taille du marchŽ des services de formation environnementale
dans le secteur industriel mexicain
8
9
15
3.6 Autres commentaires des participants
17
3.7 Les caractŽristiques gŽnŽrales du syst•me de formation environnementale mexicain
17
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
19
4.1 La demande ˆ court terme de formation environnementale : les secteurs prioritaires
19
4.2 Les tendances ˆ long terme
4.3 Les moyens dÕaccŽlŽrer le dŽveloppement des services de formation
environnementale au Mexique : les modes de financement
20
24
4.4 Les fondements de lÕŽlaboration des programmes de coopŽration rŽgionale
25
4.5 Les recommandations stratŽgiques
26
ANNEXE – L’OFFRE ET LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE EN AMÉRIQUE DU NORD
28
5.1 Introduction
28
5.2 LÕoffre de services de formation environnementale au Mexique et pour le Mexique
28
5.3 La demande de formation environnementale
30
5.4 Les possibilitŽs de coopŽration
31
5.5 LÕagrŽment et la reconnaissance rŽciproque
34
5.6 Une proposition dÕactions futures
36
6.0 OUVRAGES À CONSULTER
39
15
REMERCIEMENTS • AUTEURS
REMERCIEMENTS
Dans le cadre du prŽsent projet, la Commission de
coopŽration environnementale (CCE) a formŽ un
groupe de travail trilatŽral chargŽ de superviser la planification de la prŽsente Žtude et lÕanalyse des donnŽes.
Parmi les participants se trouvaient des experts en environnement canadiens, amŽricains et mexicains, issus
des secteurs public et privŽ, dÕŽtablissements dÕenseignement et dÕorganismes sans but lucratif.
Le groupe a organisŽ trois rŽunions. Pendant la premi•re, ˆ Mexico, les experts ont ŽtudiŽ et approuvŽ la
mŽthode et le contenu de lÕenqu•te. Pendant la
deuxi•me, ˆ San Diego, en Californie, ils ont analysŽ les
rŽsultats prŽliminaires de lÕenqu•te et dŽcidŽ de la
mŽthode dÕanalyse et de la forme du rapport dŽfinitif.
Enfin, pendant la derni•re rŽunion, organisŽe ˆ Calgary,
en Alberta, les participants ont examinŽ et approuvŽ le
document dŽfinitif. Les commentaires et suggestions
recueillis pendant la rencontre ont aussi ŽtŽ utilisŽs pour
amŽliorer le document. Les personnes suivantes faisaient partie du groupe de travail trilatŽral :
Secrétariat de la CCE
Hernando Guerrero, gestionnaire de programme,
Renforcement des capacitŽs
Participants
Edmundo de Alba, consultant
Edgar Gonz‡lez Gaudiano, directeur gŽnŽral,
Cecadesu, Semarnap (Mexique)
Rodolfo Ogarrio, directeur gŽnŽral, EETINA (Mexique)
Raœl TornŽl*, directeur de la production, C’a. Hulera
TornŽl, et prŽsident, Comisi—n sobre Ecolog’a,
Concamin (Mexique)
Enrique Manzanilla*, U.S. Environmental Protection
Agency (ƒtats-Unis)
Francisco Espa–a*, U.S. Environmental Training
Institute (ƒtats-Unis)
Mike Schultz, Direction gŽnŽrale pour lÕavancement
des technologies environnementales, Environnement
Canada (Canada)
Grant Trump, directeur administratif, Canadian
Council for Human Resources in the Environment
Industry (Canada)
Les auteurs dŽsirent remercier tous les experts qui ont
fourni des conseils et un encadrement judicieux dans le
cadre des travaux du groupe trilatŽral. Les conseils, les
encouragements et le soutien financier dont ils ont
bŽnŽficiŽ tout au long du projet par le biais du
Programme de renforcement des capacitŽs de la CCE
ont grandement contribuŽ ˆ la qualitŽ du rapport
dŽfinitif.
Nota : LÕastŽrisque (*) dŽsigne les participants prŽsents
ˆ la premi•re rŽunion, tenue ˆ Mexico.
AUTEURS
Le prŽsent document est une synth•se de deux Žtudes de
la CCE consacrŽes ˆ divers aspects dÕun sujet important :
les programmes de formation universitaire et technique
dans le domaine de lÕenvironnement au Mexique. En
1995, Edmundo de Alba et JosŽ Manuel Galindo ont
rŽdigŽ une Žtude pour la CCE sur lÕoffre et la demande de
services de formation universitaire et technique dans le
domaine de lÕenvironnement et les occasions de coopŽration en la mati•re en AmŽrique du Nord (La Demanda y
la Oferta de Servicios y Oportunidades de Cooperaci—n
en la Educaci—n y la Capacitaci—n Ambiental en
NorteamŽrica). LÕŽtude comportait : une comparaison de
lÕoffre et de la demande de programmes de formation
environnementale au Mexique par rapport aux ƒtats-Unis
et au Canada; des propositions quant aux possibilitŽs de
coopŽration future; un exposŽ des probl•mes associŽs ˆ
lÕagrŽment de tels programmes au Mexique et en
AmŽrique du Nord en gŽnŽral; enfin, une proposition
dÕactivitŽs futures dans ces domaines. Un rŽsumŽ de cette
Žtude figure en annexe (section 5). En 1996, R.A. Deju et
J.A. Cuellar, de concert avec M.A. Sandoval, ont rŽdigŽ
une Žtude connexe sur le m•me sujet pour le compte de
la CCE. Le prŽsent document correspond de fait ˆ leur
Žtude sous forme abrŽgŽe. Cette Žtude prŽsentait une
enqu•te menŽe aupr•s dÕentreprises mexicaines de tailles
variŽes en vue dÕŽtablir des statistiques sur la demande de
formation environnementale universitaire et technique
dans le secteur industriel mexicain, et renfermait des
conclusions et des recommandations.
v
LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
RÉSUMÉ
La Commission de coopŽration environnementale
(CCE) attache une grande importance ˆ lÕŽlaboration de
programmes de formation universitaire et technique
dans le domaine de lÕenvironnement1 en AmŽrique du
Nord; cet ŽlŽment joue un r™le important dans le cadre
de lÕobjectif dÕensemble de la CCE, soit favoriser la
coopŽration rŽgionale et la participation publique ˆ lÕŽgard
de la protection et de la conservation de lÕenvironnement en AmŽrique du Nord. La prŽsente Žtude poursuit
principalement les buts suivants :
¥ dŽfinir les besoins en formation environnementale dans
le secteur industriel mexicain, gr‰ce ˆ une vaste
enqu•te;
¥ Žvaluer les tendances ˆ long terme en ce qui concerne la
prestation de services de formation environnementale;
¥ analyser les occasions de promotion de la formation
environnementale dans le secteur industriel mexicain,
principalement par la coopŽration rŽgionale.
Le questionnaire de lÕenqu•te a ŽtŽ džment rempli par
528 entreprises (les questions sont rŽsumŽes ˆ la section 2). LÕanalyse des rŽsultats a permis de faire le point
sur les diffŽrences gŽographiques et sur les tendances
liŽes ˆ la taille et au type dÕentreprises (les rŽsultats sont
prŽsentŽs en dŽtail ˆ la section 3 et analysŽs ˆ la section 4). Elle a rŽvŽlŽ que les reprŽsentants du secteur
industriel accordent une importance considŽrable ˆ la formation environnementale du personnel, surtout dans les
secteurs qui font lÕobjet dÕune surveillance par les autoritŽs chargŽes de la rŽglementation et o• les Žconomies
sont financi•rement intŽressantes (p. ex., la gestion des
dŽchets).
Les rŽpondants ont dŽclarŽ attacher de lÕimportance aux
questions suivantes :
¥ le cadre rŽglementaire et lŽgislatif;
¥ les programmes de prŽvention de la pollution et le
fonctionnement des syst•mes de prŽvention de la
pollution;
¥ la prŽvention de la pollution de lÕeau et la gestion
des ouvrages dÕŽpuration de lÕeau;
1
Dans le prŽsent document, les termes Ç formation environnementale È ont servi ˆ abrŽger
lÕexpression Ç formation universitaire et technique dans le domaine de lÕenvironnement È,
pour plus de commoditŽ.
vi
¥ la gestion des dŽchets solides et des dŽchets
dangereux;
¥ lÕefficacitŽ ŽnergŽtique;
¥ la santŽ, lÕhygi•ne et la sŽcuritŽ;
¥ la pollution atmosphŽrique;
¥ la rŽduction des dŽchets, le rŽemploi des produits et
le recyclage.
Les variations les plus importantes dans les besoins en
formation environnementale ont ŽtŽ associŽes ˆ la taille
de lÕentreprise et ˆ son secteur dÕactivitŽ plut™t quÕˆ son
emplacement gŽographique. Les entreprises du secteur
des produits chimiques, des plastiques et de lÕŽnergie
sÕintŽressent plus que les autres ˆ la formation environnementale, sans doute en raison dÕun taux de sensibilisation accrue aux enjeux en la mati•re.
LÕenqu•te a permis de tirer les conclusions suivantes :
¥ Un esprit de coopŽration r•gne parmi les participants, qui sÕintŽressent vivement ˆ la formation environnementale.
¥ Les participants comprennent bien la situation des
autoritŽs environnementales et les lois et r•glements
dans leur Žtat actuel.
¥ Les participants sont tout ˆ fait insatisfaits des cours
offerts actuellement au Mexique (tant pour la quantitŽ que pour la qualitŽ) et souhaiteraient fortement
doter leur personnel dÕune meilleure formation ˆ ce
chapitre. Il importe donc dÕŽvaluer ˆ nouveau les
programmes de formation ainsi que le lieu et le
moment o• se donnent les cours, en vue de mieux
rŽpondre aux besoins des entreprises mexicaines.
¥ Le recours ˆ des experts-conseils est tr•s peu frŽquent, surtout chez les petites et moyennes entreprises (PME), ce qui indique que les sociŽtŽs
dÕexperts-conseils doivent dŽployer davantage
dÕefforts pour prouver quÕelles offrent des services
Ç ˆ valeur ajoutŽe È.
¥ Les rŽpondants semblent prŽfŽrer la formation
interne ˆ toute autre formule; la formation continue
du type Ç diplomado È vient au dernier rang de leurs
prŽfŽrences. [Nota : Les cours Ç diplomado È sÕŽtendent gŽnŽralement sur plusieurs mois, portent sur un
sujet spŽcialisŽ et sont censŽs rŽpondre aux besoins
en formation permanente des professionnels.] Les
participants apprŽcient aussi la formation ˆ lÕaide
dÕun matŽriel autodidactique, solution de rechange
RÉSUMÉ
avantageuse, surtout pour la formation des
travailleurs.
Par suite des campagnes de sensibilisation, le marchŽ de
la formation environnementale au Mexique devrait
conna”tre une croissance importante, surtout si des incitatifs financiers ou institutionnels sont offerts. Il serait justifiŽ de crŽer des entreprises privŽes ainsi que des organismes sans but lucratif pour assurer la prestation des
services de formation. DÕapr•s les estimations, il sÕagit
dÕun marchŽ annuel dÕenviron 14 millions de dollars amŽricains. Toutefois, des Žcarts importants seront sans doute
constatŽs entre les sommes que les participants se disent
pr•ts ˆ dŽpenser et celles quÕils consacreront vraiment ˆ la
formation. Il faut donc souligner que les tendances et la
taille du marchŽ donnent des indications plus prŽcises que
les dŽpenses projetŽes.
LÕanalyse dŽtaillŽe (prŽsentŽe ˆ la section 4) de la
demande de formation environnementale dans les industries mexicaines donne un aper•u des besoins et des tendances ˆ long terme sur le plan de lÕoffre; elle fournit
aussi des suggestions pour accŽlŽrer la prise de
conscience environnementale et promouvoir la formation par la coopŽration rŽgionale, de m•me que des stratŽgies ˆ court et ˆ long terme pour amŽliorer les programmes actuels afin de rŽpondre encore mieux aux
besoins en services de formation environnementale au
Mexique.
Les recommandations ˆ court terme sont les suivantes :
1.
Renforcer les programmes et les Žtablissements
existants tout en continuant de soutenir les nouveaux programmes, particuli•rement dans les
rŽgions o• ces programmes font dŽfaut.
2.
Accorder la prioritŽ ˆ la formation de spŽcialistes
polyvalents, qui pourront rapidement sÕintŽgrer
au marchŽ du travail.
3.
Favoriser une meilleure sensibilisation environnementale en offrant gratuitement (ou ˆ prix modique) des bulletins, des affiches et des programmes
de formation gŽnŽrale.
4.
Donner la prioritŽ ˆ la crŽation de programmes de
formation de base pour les PME, avec le soutien des
associations patronales et ouvri•res.
5.
Continuer ˆ mettre lÕaccent sur les vŽrifications et
les inspections, en vue de veiller ˆ la protection de
lÕenvironnement dans le secteur industriel.
6.
Mettre lÕaccent sur les programmes de Ç formation des formateurs È.
7.
Favoriser une participation accrue des institutions mexicaines et Žtrang•res dans le secteur
de la formation environnementale au Mexique.
8.
Faire appel aux programmes de coopŽration rŽgionale
pour mieux former les formateurs et instructeurs, Žlaborer les documents et outils de formation, assurer la
formation des vŽrificateurs et des inspecteurs et,
enfin, Žchanger des informations.
9.
Promouvoir la crŽation de programmes de coopŽration internationaux et poursuivre les efforts en ce
sens, dÕun Žtablissement dÕenseignement ˆ lÕautre,
en faisant notamment appel aux manifestations
rŽgionales et internationales pour encourager une
telle coopŽration.
10. ƒlaborer et implanter un syst•me Žlectronique de diffusion de lÕinformation ˆ lÕintention des spŽcialistes,
surtout dans le domaine des technologies non polluantes et des techniques de prŽvention de la
pollution.
Ë long terme, il importe de mettre en Ïuvre une formation technique spŽcialisŽe pour amŽliorer la qualification
des travailleurs et rŽpondre aux besoins du Mexique en
mati•re dÕenvironnement. Compte tenu de la crise Žconomique que traverse actuellement le pays, il nÕest pas
surprenant que la plupart des rŽpondants rŽclament plut™t des programmes ˆ court terme. MalgrŽ tout, lÕobjectif dÕensemble doit •tre le suivant : faire en sorte que le
Mexique dispose de cadres, de techniciens et de travailleurs possŽdant la formation environnementale voulue pour exŽcuter leurs fonctions respectives.
La CCE pourra jouer le r™le dÕagent catalyseur dans la
mise au point dÕactions ˆ court terme ressortissant ˆ la
coopŽration rŽgionale. Ces actions pourront aussi faciliter
lÕŽlaboration et lÕharmonisation des programmes dÕagrŽment dans lÕensemble de lÕAmŽrique du Nord.
vii
1.0 INTRODUCTION
1.0 INTRODUCTION
1.1 LES ÉLÉMENTS FONDAMENTAUX DE L’EXAMEN
DE LA FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
compŽtences. De plus, les entreprises ont besoin des ressources voulues pour adopter les nouveaux principes
afin de trouver lÕŽquilibre qui sÕimpose entre la protection de lÕenvironnement et la production. Vue sous cet
angle, la formation environnementale constitue la clŽ du
dŽveloppement durable au Mexique.
La ConfŽrence intergouvernementale sur lÕŽducation
relative ˆ lÕenvironnement tenue ˆ Tbilissi, en GŽorgie,
en 1977, constituait sans nul doute la plus importante
manifestation internationale de ce type jamais organisŽe. FondŽe sur une sŽrie de textes issus de congr•s prŽcŽdents organisŽs ˆ Stockholm et ˆ Belgrade, la confŽrence de Tbilissi a brossŽ une analyse des principaux
probl•mes environnementaux du monde et a Žtabli une
stratŽgie dÕŽlaboration de programmes de formation
environnementale aux Žchelons rŽgionaux, nationaux
et multinationaux.
Dans le prŽsent rapport, les rŽfŽrences ˆ la formation
environnementale respectent les dŽfinitions Žtablies ˆ la
confŽrence de Tbilissi, aussi utilisŽes dans le rapport de
la CCE de 1995, rŽdigŽ par de Alba et Galindo (voir
lÕŽlŽment 1 de la section 6). La dŽfinition utilisŽe
embrasse une vaste gamme de programmes et dÕactivitŽs : Žtudes supŽrieures, formation technique, spŽcialisation professionnelle, formation des enseignants,
cours dÕinitiation ˆ lÕenvironnement, sensibilisation du
public et formation continue des travailleurs.
Les participants ˆ la confŽrence de Tbilissi ont observŽ
que les hommes et les femmes du monde entier
devraient avoir acc•s ˆ une formation environnementale
et que ces programmes devraient inciter la population ˆ
participer aux efforts en vue de mieux comprendre et de
mieux rŽsoudre les probl•mes environnementaux. En
outre, les programmes de formation environnementale
doivent rŽpondre aux besoins des professionnels (ingŽnieurs, urbanistes, architectes, mŽdecins, professeurs,
cadres industriels et ainsi de suite) ainsi que des chercheurs et des spŽcialistes en environnement, dont les
activitŽs ont une incidence directe sur lÕenvironnement.
Comme il a ŽtŽ mentionnŽ dans des rapports prŽcŽdents
(voir lÕannexe ˆ la section 5), les entreprises mexicaines
ont besoin de programmes de formation environnementale qui puissent doter leurs spŽcialistes et cadres
des compŽtences techniques voulues, ainsi que de programmes de sensibilisation, de mise ˆ jour et de renseignements gŽnŽraux en mati•re dÕenvironnement, pour
tout le personnel dont les fonctions peuvent influer sur
lÕenvironnement. Le cadre Žtabli par la confŽrence de
Tbilissi permet de jeter les bases techniques, politiques et
sociales ˆ partir desquelles les programmes de formation
environnementale pourront Žvoluer.
Pour Žtablir son programme environnemental, le gouvernement mexicain a suivi les Žtapes prŽsentŽes ˆ la confŽrence de Tbilissi et a donnŽ la dŽfinition suivante de la
formation environnementale : Ç mŽcanismes nŽcessaires
pour mettre en Ïuvre un code de conduite qui rŽponde ˆ
la grave dŽtŽrioration dÕun grand nombre des Žcosyst•mes qui constituent lÕassise biologique du dŽveloppement industriel È. Ce programme dŽfinit clairement
lÕimportance de la formation environnementale, qui doit
•tre intŽgrŽe au processus par lequel une sociŽtŽ donnŽe
transmet dÕune gŽnŽration ˆ lÕautre le patrimoine culturel nŽcessaire pour rŽpondre aux besoins de survie fondamentaux. La formation environnementale au Mexique
doit donc faire participer la population enti•re du pays
ou dÕune rŽgion (y compris les personnes non dipl™mŽes); les actions doivent comprendre des programmes
qui favorisent une meilleure sensibilisation aux questions environnementales et qui offrent aussi de nouvelles
1.2 LES ÉTUDES PRÉCÉDENTES
LÕŽtude de de Alba et Galindo commandŽe par la CCE
et mentionnŽe en 1.1 dresse un tableau complet des travaux prŽcŽdents destinŽs ˆ dŽfinir lÕoffre et la demande
de services de formation environnementale au Mexique.
Ce document figure sous forme abrŽgŽe en annexe (section 5). Pour plus de renseignements, le lecteur est
invitŽ ˆ communiquer avec Hernando Guerrero ˆ
la CCE.
En 1993, lÕInstituto Nacional de Ecolog’a (INE, Institut
national dÕŽcologie) Žlaborait la premi•re enqu•te
dÕŽvaluation des besoins en formation environnementale au Mexique. Cette enqu•te est mise ˆ jour ˆ
intervalles rŽguliers par le SecrŽtariat ˆ lÕenvironnement. Le lecteur trouvera en 6.0 une liste ŽnumŽrant
1
LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
dÕautres rapports et analyses publiŽs sur lÕoffre et la
demande en mati•re de formation environnementale
dans le secteur industriel mexicain (titres de 1 ˆ 14)
ainsi que des textes concernant les programmes amŽricains et canadiens (titres de 15 ˆ 30).
Voici dÕautres conclusions tirŽes de la table ronde de la
CCE organisŽe en 1995 :
1.
Penser ˆ des formules possibles pour renforcer les
programmes de Ç formation des formateurs È.
LÕanalyse des Žtudes antŽrieures et une table ronde de la
CCE en 1995 ont permis dÕŽtablir un ensemble de prioritŽs et un point de dŽpart pour le prŽsent rapport. Voici
un aper•u des conclusions les plus importantes des
Žtudes mentionnŽes.
2.
ƒtablir un meilleur Žquilibre entre lÕoffre et la
demande de formation environnementale dans les
secteurs privŽ et public, sans oublier les organisations sans but lucratif.
3.
DŽfinir des programmes environnementaux communs pour les pays dÕAmŽrique du Nord, ˆ Žlaborer
et ˆ promouvoir par voie de coopŽration rŽgionale.
1.
Dans le secteur privŽ mexicain, particuli•rement
pour les industries de fabrication et de transformation, une formation environnementale sÕimpose
quant aux lois et r•glements, aux procŽdures administratives suivies par les autoritŽs, aux occasions de
rŽduire au minimum les dŽchets toxiques et ˆ la prŽvention de la pollution. Les entreprises ont besoin
de formation pour abaisser les cožts de production
tout en veillant ˆ la protection de lÕenvironnement et
ˆ la rŽduction des volumes de dŽchets.
Les discussions en table ronde ont ŽtŽ utiles, gŽnŽralement
parlant, pour Žclairer lÕorientation que la CCE devra adopter pour mieux dŽfinir la nature des besoins en formation
environnementale au Mexique; ces ŽlŽments ont ŽtŽ ˆ la
base de la prŽsente Žtude.
1.3 LES OBJECTIFS DE LA PRÉSENTE ÉTUDE
2.
La plupart des chefs dÕentreprise souhaiteraient que
leur personnel participe ˆ des programmes de formation environnementale, mais la crise Žconomique
mexicaine a considŽrablement rŽduit les ressources
qui pourraient •tre affectŽes ˆ une telle formation. Par
consŽquent, les Žtudes prŽcŽdentes soulignent lÕimportance de programmes peu cožteux et de programmes qui combinent amŽliorations environnementales et Žconomies.
3.
Bien entendu, les objectifs prioritaires varient
dÕune entreprise ˆ lÕautre; cÕest pourquoi les nouveaux programmes de formation environnementale
doivent au dŽpart •tre destinŽs aux techniciens, aux
spŽcialistes et aux cadres des PME.
4.
Il importe de procŽder ˆ une Žvaluation approfondie des besoins du Mexique sur le plan de la formation environnementale, par des enqu•tes, des
entrevues et des contacts directs aupr•s des spŽcialistes et des chambres de commerce ainsi que des
organisations de travailleurs. Cela dit, lÕexpŽrience
et les ressources qui existent dŽjˆ aux ƒtats-Unis et
au Canada permettront au Mexique de b‰tir plus
rapidement des programmes spŽcialisŽs, surtout
gr‰ce aux actions de coopŽration rŽgionale.
2
La prŽsente Žtude avait pour objectif gŽnŽral de dŽfinir
la demande de services de formation environnementale
dans le secteur industriel mexicain. Il sÕagissait en outre
dÕŽvaluer les solutions de rechange pour rŽpondre aux
besoins, en passant notamment par les programmes de
coopŽration rŽgionale. LÕŽtude a visŽ les buts suivants :
1.
Analyser la demande de programmes de formation
environnementale dans le secteur industriel du
Mexique, en tenant compte des perspectives ˆ court
et ˆ long terme et en accordant une attention particuli•re aux besoins du personnel des PME (cadres, professionnels et techniciens).
2.
DŽgager les domaines, au sein du secteur industriel mexicain, o• la formation environnementale
sÕimpose en prioritŽ.
3.
ƒvaluer les tendances ˆ long terme touchant lÕoffre
et la demande de services de formation environnementale.
4.
Analyser et dŽfinir les possibilitŽs de promotion
dÕactions prioritaires dans le secteur de la formation
1.0 INTRODUCTION
environnementale au Mexique, y compris des
actions dÕordre financier.
5.
DŽfinir les bases de programmes de coopŽration
ˆ court et ˆ long terme partout en AmŽrique du
Nord, en insistant sur la crŽation de stimulants
du marchŽ.
Dans le respect des objectifs dŽfinis ci-dessus, une
enqu•te approfondie a ŽtŽ menŽe aupr•s dÕentreprises
industrielles du secteur public et privŽ (ˆ lÕexception
des micro-industries) du Mexique. LÕenqu•te a ŽtŽ complŽtŽe par des rŽunions avec certains reprŽsentants du
secteur industriel, de sorte que lÕon a pu obtenir davantage de renseignements sur la demande de services de
formation environnementale, particuli•rement ˆ court
terme. CÕest surtout lÕenqu•te qui a permis de recueillir
les renseignements voulus pour atteindre les deux premiers objectifs. Pour les objectifs 3, 4 et 5, des renseignements tirŽs dÕŽtudes prŽcŽdentes ont aussi ŽtŽ
utilisŽs.
3
LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
2.0 LA MÉTHODE D’ENQUÊTE
Tableau 2–1
Comme il est indiquŽ ˆ la section 1, lÕŽtude avait pour
objectif fondamental de cerner les besoins en formation
environnementale de lÕindustrie mexicaine. Ë cette fin,
on a procŽdŽ ˆ une enqu•te sur les besoins en formation
environnementale, surtout ˆ court terme. La prŽsente
section dŽcrit la mŽthode dÕenqu•te utilisŽe.
Trois crit•res de pondŽration Žgale ont permis dÕŽtablir
les pourcentages relatifs des entreprises de tailles
diverses ˆ inclure dans lÕŽchantillon :
¥ le nombre dÕentreprises dans le secteur;
¥ le nombre dÕemplois crŽŽs par secteur;
¥ le produit intŽrieur brut (PIB) par secteur.
La distribution selon la taille a ŽtŽ fondŽe sur les donnŽes qui figurent dans le tableau 2Ð1. La rŽpartition
respectait les proportions suivantes :
¥ petites entreprises
¥ moyennes entreprises
¥ grandes entreprises
40 %
15 %
45 %
Les grandes entreprises reprŽsentent 69 % du PIB et plus
de 55 % des emplois, mais les petites entreprises reprŽsentent 75 % de toutes les entreprises et seulement 25 %
des emplois. LÕŽchantillon tenait donc compte de lÕimportance des petites entreprises, sans nŽgliger le fait que la
4
Nombre
d’entreprises
%
%
(cumulé)
Petites entreprises
Moyennes entreprises
Grandes entreprises
16 831
3 204
2 285
75,4
14,4
10,2
75,4
89,8
100,0
Total
22 320
Taille
Emplois
créés
%
%
(cumulé)
Petites entreprises
Moyennes entreprises
Grandes entreprises
643 691
498 699
1 417 555
25,1
19,5
55,4
25,1
44,6
100,0
Total
2 559 945
Taille
PIB
(en milliers de pesos)
%
Petites entreprises
Moyennes entreprises
Grandes entreprises
26 131 018,4
25 830 914,5
115 189 351,4
15,6
15,5
68,9
Total
167 151 284,3
Taille
2.1 LES CARACTÉRISTIQUES DE L’ENQUÊTE
Pour la premi•re partie de lÕŽtude, les auteurs ont ŽlaborŽ une enqu•te dont les caractŽristiques et lÕŽchantillon permettraient de tirer des conclusions utiles sur
les besoins en formation environnementale des PME et
des grandes entreprises. Suffisamment de questionnaires
džment remplis devaient •tre re•us pour garantir la
validitŽ de lÕŽchantillon. Les questionnaires ont ŽtŽ
expŽdiŽs ˆ quelque 3 000 entreprises, cÕest-ˆ-dire
environ 12 % de celles Ïuvrant dans les secteurs ŽtudiŽs. Une sŽlection a ŽtŽ opŽrŽe parmi les entreprises
pour veiller ˆ une distribution ŽquilibrŽe en fonction de
la taille, de la position gŽographique et du secteur
dÕactivitŽ. LÕobjectif Žtait de recevoir au moins
450 rŽponses dont la distribution Žpouserait la rŽpartition des questionnaires expŽdiŽs par la poste.
NOMBRE, TAUX DE CRÉATION D’EMPLOIS ET IMPORTANCE
ÉCONOMIQUE DES ENTREPRISES MEXICAINES,
PAR CATÉGORIE DE TAILLE
%
(cumulé)
15,6
31,1
100,0
Source : INEGI. 1994. XIV Censo Industrial, Censos Económicos 1994.
majoritŽ des salariŽs (et surtout les ouvriers pour qui les
besoins en formation sont les plus pressants) travaillent
pour de grandes entreprises.
Il a fallu aussi tenir compte de la rŽpartition gŽographique. IdŽalement, il aurait fallu un Žchantillon comptant au moins 20 entreprises pour chacune des grandes
rŽgions du pays, avec une pondŽration spŽciale pour les
zones les plus industrialisŽes. Les tableaux 2Ð2a et
2Ð2b indiquent la rŽpartition des donnŽes ˆ la fois pour
le PIB et pour la production Žconomique globale de chacune des grandes agglomŽrations. Compte tenu de ces
ŽlŽments, lÕŽchantillon choisi respectait la distribution
gŽographique suivante :
¥
¥
¥
¥
Mexico et les environs
MonterreyÐSaltillo
GuadalajaraÐAguascalientes
ƒtats frontaliers du Nord
(Ju‡rezÐChihuahua et TijuanaÐMexicali)
¥ autres rŽgions (QuerŽtaro Centro,
TampicoÐAltamira, Coatzacoalcos)
35 %
18 %
12 %
15 %
20 %
2.0 LA MÉTHODE D’ENQUÊTE
Pour constituer lÕŽchantillon, il a fallu tenir compte
dÕune derni•re variable : le vaste Žventail de secteurs
de production. Pour simplifier le processus, toutes les
entreprises de lÕŽchantillon ont ŽtŽ divisŽes en quatre
catŽgories :
¥
¥
¥
¥
pliage de mŽtal, machinerie et Žquipement;
aliments, boissons et tabac;
produits chimiques, plastiques, caoutchouc et Žnergie;
autres industries de fabrication.
Cette derni•re catŽgorie regroupe les secteurs du textile,
du cuir, du papier, de lÕimpression, de la sculpture et des
bijoux, de la fabrication dÕinstruments, des jouets et des
meubles. Le tableau 2Ð3 indique les donnŽes sur les
secteurs industriels et la main-dÕÏuvre utilisŽes pour
dŽfinir la distribution de lÕŽchantillon.
Tableau 2–2a
PIB PAR AGGLOMÉRATION MÉTROPOLITAINE
(milliers de pesos)
1988
Agglomération métropolitaine
PIB
Total pour le Mexique
District fédéral
Mexico
Jalisco
Nuevo León
Veracruz
Guanajuato
Chihuahua
Puebla
Coahuila
Baja California
Aguascalientes
Total
Apr•s avoir dŽfini les caractŽristiques de distribution de
lÕŽchantillon, les responsables de lÕŽtude ont consultŽ des
experts des secteurs public et privŽ ainsi que certaines
bases de donnŽes (Semarnap, Profepa et autres) obtenues
par lÕentremise du ComitŽ binational des sociŽtŽs environnementales, pour dresser une liste des 3 000 entreprises auxquelles le questionnaire serait envoyŽ. Le questionnaire a ŽtŽ ŽlaborŽ avec soin par les auteurs de
lÕŽtude, puis a fait lÕobjet dÕun examen en profondeur par
la CCE et le groupe de travail trinational. Le lecteur trouvera un rŽsumŽ des questions au tableau 2Ð4.
On a procŽdŽ ˆ un suivi tŽlŽphonique aupr•s des entreprises nÕayant pas rempli enti•rement le questionnaire.
Les donnŽes ainsi recueillies ont ensuite ŽtŽ cataloguŽes
et analysŽes, conformŽment aux explications donnŽes
dans les sections suivantes. Compte tenu du soin avec
lequel lÕenqu•te a ŽtŽ con•ue et exŽcutŽe, du grand
nombre dÕentreprises ŽchantillonnŽes et de la rŽpartition
des rŽpondants, les auteurs sont dÕavis que les donnŽes
permettent de tirer des conclusions valables, particuli•rement pour le court terme. Il convient toutefois de souligner que lÕanalyse des rŽsultats doit tenir compte de la
formulation des questions, qui a toujours une incidence
sur les rŽponses.
Le groupe de travail trinational a suivi le projet du dŽbut
ˆ la fin. Il a formulŽ ses commentaires quant aux rŽsultats prŽliminaires et a fait en sorte que tous les ŽlŽments
des objectifs initiaux soient intŽgrŽs ˆ lÕŽtude. Les
auteurs ont Žgalement organisŽ des rencontres et des
%
390 451 299
100,00
83 371 073
44 511 815
26 463 416
24 724 058
22 183 413
12 884 944
12 684 878
12 121 622
11 664 132
9 929 109
2 865 161
21,35
11,40
6,78
6,33
5,68
3,30
3,25
3,10
2,99
2,54
0,73
263 403 621
67,45
Source : INEGI. 1994. Perfil Estadístico de la Población Mexicana.
Tableau 2–2b
RECETTES NETTES DES PRINCIPALES
AGGLOMÉRATIONS MÉTROPOLITAINES
(milliers de pesos)
1992
Agglomération métropolitaine
District fédéral
Monterrey
Guadalajara
Mexicali
Juárez
Tijuana
Chihuahua
Puebla
Hermosillo
León
Querétaro
Aguascalientes
Nuevo Laredo
Torreón
Toluca
Veracruz
Saltillo
Tampico
Coatzacoalcos
Total
Recettes nettes
%
1 053 021
655 927
489 328
327 884
293 063
264 627
249 930
218 563
170 371
148 502
138 734
132 368
124 937
113 980
113 797
99 786
98 585
98 435
48 518
10,38
8,47
4,83
3,23
2,89
2,81
2,48
2,15
1,68
1,45
1,37
1,30
1,23
1,12
1,12
0,98
0,97
0,97
0,46
10 144 143
47,50
Nota : Les recettes nettes représentent le total des sommes perçues par une
municipalité (taxes et impôts, droits, participation aux activités du secteur
privé et autres).
Source : INEGI. 1994. El Ingreso y el Gasto Público en México.
5
LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
discussions, ˆ titre individuel et collectif, avec des spŽcialistes de la formation environnementale. Les auteurs
ont tentŽ, en menant cette Žtude et en analysant un certain nombre dÕŽtudes prŽliminaires utiles, de mieux
comprendre lÕŽquilibre actuel entre lÕoffre et la
demande de services de formation environnementale au
Mexique. Il sÕagissait de proposer ˆ la CCE des moyens
concrets pour amŽliorer la qualitŽ et lÕaccessibilitŽ des
programmes de formation.
NOMBRE D’EMPLOIS ET VALEUR DE LA PRODUCTION
PAR SECTEUR
Tableau 2–3
Nombre d’emplois par secteur
1993
Secteur
Emplois
No
1
2
3
4
5
6
7
8
9
Pliage de métal, machinerie et équipement
Aliments, boissons et tabac
Textiles et cuir
Produits chimiques, plastiques et caoutchouc
Pâtes et papiers
Minerais non métalliques
Bois et meubles
Métaux de base
Autres industries de fabrication
Total
%
962 060
704 317
547 290
380 140
197 371
183 868
168 023
59 045
43 928
29,64
21,70
16,86
11,71
6,08
5,66
5,18
1,82
1,35
3 246 042
100,00
Valeur ajoutée de la production par secteur
(milliers de pesos)
1993
No
Secteur
1 Pliage de métal, machinerie
et équipement
2 Aliments, boissons et tabac
3 Produits chimiques,
plastiques et caoutchouc
4 Textiles et cuir
5 Minerais non métalliques
6 Pâtes et papiers
7 Métaux de base
8 Bois et meubles
9 Autres industries
de fabrication
Total
Valeur
ajoutée
%
PIB
%
47 003 645 25,35 291,6 22,95
48 908 111 25,30 336,6 26,49
42 739 156 23,05 225,9 17,78
15 473 983
11 964 871
10 241 931
6 136 339
3 488 125
1 465 009
8,35 114,9
6,45 90,1
5,52 67,3
3,31 74,7
1,88 37,7
0,79 32,0
9,04
7,09
5,30
5,88
2,97
2,50
185 421 171 100,00 1270,8 100,00
Nota : La valeur ajoutée de la production par secteur correspond à la valeur
ajoutée cumulée pour chaque secteur, grâce au procédé industriel utilisé.
Aucun amortissement de l’actif n’a été déduit de la valeur.
Source : Inegi. 1994. XIV Censo Industrial, Censos Económicos 1994.
6
2.0 LA MÉTHODE D’ENQUÊTE
Tableau 2–4
RÉSUMÉ DU CONTENU DU QUESTIONNAIRE
Section 1
Aspects techniques
• Nom et adresse de l’entreprise
• Pollution atmosphérique
• Nom et poste de la personne remplissant le questionnaire
• Pollution de l’eau
• Nom du cadre chargé de la protection de l’environnement
• Contamination des sols
• Nom du cadre chargé de la formation
• Incidences sur l’environnement
• Nombre de cadres et de travailleurs; nombre total d’employés
• Technologies non polluantes
• Taux d’investissement étranger
• Secteur(s) industriel(s) d’activité
• Lieu(x) des activités d’exploitation
Réduction des déchets et prévention de la pollution
• Réduction/réemploi/recyclage des déchets
Dans la section 1, le questionnaire comportait un endroit réservé
aux coordonnateurs, pour l’inscription d’un numéro de code destiné
à faciliter le classement des questionnaires renvoyés.
• Conservation et utilisation efficace de l’énergie
Section 2
Gestion des ressources
• Programmes de prévention de la pollution
• Gestion durable des ressources naturelles
Il s’agissait ici de faire le point sur les besoins, les objectifs prioritaires et les désirs des participants à l’égard de la formation environnementale, pour 19 éléments distincts. Il s’agissait également
d’évaluer et de dénombrer les programmes offerts. Les participants
devaient répondre à quatre questions de base pour chacun des
19 éléments :
• Biodiversité
Section 3 – Autres questions
• Quelle est l’importance de chacun des éléments pour votre
entreprise? (1 = grande importance à 3 = faible importance)
Pour chacune des catégories suivantes (1 = tous les niveaux audessus du superviseur; 2 = superviseurs et techniciens;
3 = ouvriers), fournir les renseignements suivants :
• Votre entreprise dispose-t-elle de renseignements suffisants sur
les éléments suivants? (1 = degré élevé à 3 = faible)
• nombre d’employés formés;
• Votre entreprise offre-t-elle des programmes de formation environnementale de qualité pour les éléments suivants?
(1 = degré élevé à 3 = faible)
• nombre d’employés à former;
• nombre moyen d’heures de formation par employé
(1994–1995);
• Désirez-vous implanter des programmes de formation environnementale supplémentaires dans votre entreprise et prendre des
mesures en conséquence? (oui/non)
• nombre moyen d’heures de formation par employé
(1996–1997);
Les questions ci-dessus ont été posées aux participants pour les
19 éléments suivants :
• dépenses totales envisagées pour 1996–1997.
• dépenses totales pour 1994–1995;
Faites-vous appel à des consultants externes pour la formation
environnementale? (oui/non; si oui, nom et numéro de téléphone)
Lois et règlements
• Normes et lois sur l’environnement
• Vérifications environnementales
• Systèmes de gestion environnementale (ISO 14000)
Exploitation
• Gestion des systèmes d’exploitation destinés à prévenir la
pollution
• Santé, hygiène et sécurité
• Gestion des risques
• Gestion des déchets dangereux
• Gestion des déchets solides
• Inspections
D’après vous, quel serait un prix acceptable pour une séance de
formation de huit heures par personne?
[Nota : Quatre fourchettes de frais, en pesos, ont été proposées :
1 = 1 501–3 000; 2 = 1 000–1 500; 3 = 501–1 000; 4 = 501 ou moins. Les répondants devaient définir les frais par personne jugés acceptables pour chacune des trois catégories (cadres, superviseurs et techniciens, ouvriers).]
Quelles sont les modalités de formation qui vous semblent les
plus susceptibles de vous aider à réaliser votre objectif de formation environnementale?
[Nota : Quatre choix ont été proposés : cours externes brefs; cours
internes; cours diplomado; manuels autodidactiques.]
À l’heure actuelle, parmi vos besoins en formation environnementale, lesquels trouvez-vous difficiles à combler?
Espace réservé aux commentaires supplémentaires.
7
LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
3.0 LA DÉFINITION DE LA DEMANDE
DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE
La prŽsente section livre les rŽsultats de lÕenqu•te
dŽcrite ˆ la section 2, en fonction des points suivants :
¥ Žvaluation comparative des caractŽristiques de
lÕŽchantillon prŽvu et des rŽponses re•ues;
¥ dŽtermination des mŽthodes de formation prŽfŽrŽes
et frŽquence des contrats accordŽs ˆ des expertsconseils en formation environnementale par les
diverses entreprises;
¥ analyse des prioritŽs pour les diffŽrents secteurs
industriels;
¥ Žvaluation du taux de satisfaction des participants ˆ
lÕŽgard des programmes de formation environnementale;
¥ Žvaluation de la taille du marchŽ dans le secteur de la
formation environnementale au Mexique et estimation des sommes que les entreprises seraient disposŽes ˆ dŽpenser pour rŽpondre ˆ leurs besoins;
¥ liste de commentaires supplŽmentaires formulŽs par
les rŽpondants ˆ titre individuel;
¥ conclusions gŽnŽrales sur la demande de formation
environnementale, particuli•rement ˆ court terme
(ces conclusions sont prŽsentŽes plus en dŽtail ˆ la
section 4).
3.1 UNE COMPARAISON DE L’ÉCHANTILLON PRÉVU
ET DES RÉPONSES REÇUES
LÕobjectif avait ŽtŽ Žtabli ˆ au moins 450 questionnaires
džment remplis, rŽpartis selon une distribution semblable ˆ celle de lÕŽchantillon prŽvu, prŽsentŽe en 2.1
(selon le secteur industriel, lÕemplacement gŽographique
et la taille). De fait, le taux de rŽponse rŽel a dŽpassŽ de
17 % le taux prŽvu : 528 questionnaires remplis ont ŽtŽ
re•us. La distribution de ces questionnaires se situait
dans les marges de lÕŽchantillon constituŽ (avec des
Žcarts de plus ou moins 3 %), pour le secteur industriel
et lÕemplacement gŽographique; en revanche, le taux de
rŽponse par taille de lÕentreprise a accusŽ une variation
plus considŽrable par rapport aux prŽvisions. Vingt-cinq
pour cent de lÕŽchantillon rŽel Žtait constituŽ par les
rŽponses des moyennes entreprises, contre des prŽvisions de 15 %; 34 % de lÕŽchantillon Žtait composŽ des
rŽponses donnŽes par les grandes entreprises, contre un
taux de participation prŽvu de 45 %.
8
Il convient aussi de donner des prŽcisions sur le taux de
participation Žtrang•re parmi les entreprises de lÕŽchantillon rŽel : 70 % dÕentre elles sont dŽtenues exclusivement par des intŽr•ts mexicains, tandis que pour 30 %
dÕentre elles une part du capital appartient ˆ des intŽr•ts
Žtrangers. Ce sont surtout les grandes entreprises
(15,57 %) qui sont dŽtenues par des intŽr•ts Žtrangers
majoritaires; ce cas ne se prŽsente que rarement pour les
entreprises de taille plus modeste (2,80 %). Ainsi, plus
de 87 % des petites entreprises participantes Žtaient
dŽtenues exclusivement par des intŽr•ts mexicains; seulement 47 % des grandes entreprises se trouvaient dans
la m•me situation.
Comme le nombre de rŽponses Žtait suffisant pour
mener lÕanalyse, le taux de rŽponse infŽrieur aux prŽvisions pour les grandes entreprises ne devrait nullement
nuire ˆ la validitŽ de lÕenqu•te. Le nombre et la distribution gŽnŽrale des rŽponses sont suffisamment proches
des crit•res Žtablis pour permettre de tirer des conclusions valables. Toutefois, il faut faire preuve de prudence dans lÕŽvaluation des rŽsultats de lÕenqu•te. Il
faut Žviter dÕattacher trop dÕimportance ˆ des Žcarts
faibles et garder ˆ lÕesprit que certains rŽsultats peuvent faire lÕobjet dÕinterprŽtations variŽes. Les conclusions proposŽes ici ont ŽtŽ ŽlaborŽes apr•s mžre
rŽflexion, compte tenu des Žtudes et enqu•tes prŽcŽdentes, de m•me que des propres connaissances et expŽriences des auteurs.
3.2 LES MODES DE FORMATION PRIVILÉGIÉS
ET LE RECOURS AUX CONSULTANTS
Les auteurs dŽsiraient Žvaluer les prŽfŽrences des entreprises industrielles mexicaines sur le plan des modes de
formation. Le tableau 3–1 indique les prŽfŽrences exprimŽes par les rŽpondants pour chaque type de programme.
Ë des fins statistiques, les entreprises ont ŽtŽ rŽparties
dans cinq catŽgories: grandes entreprises, entreprises de
taille moyenne, petites entreprises, maquiladoras et entreprises dŽtenues exclusivement par des intŽr•ts mexicains.
Les deux derni•res catŽgories ont permis dÕŽvaluer les
tendances culturelles dans les maquiladoras, surtout ˆ la
lumi•re des rapports Žtroits Žtablis avec le processus
dÕexportation et des diffŽrences Žventuelles entre les
entreprises mexicaines et les multinationales.
3.0 LA DÉFINITION DE LA DEMANDE D’ENQUÊTE
signale peut-•tre que, dans les deux secteurs, les intervenants sont davantage au courant des questions de formation environnementale.
La plupart des participants ont exprimŽ une nette prŽfŽrence ˆ lÕŽgard des cours internes; inversement, ce sont les
cours diplomado qui les intŽressent le moins (cÕest particuli•rement vrai pour les petites entreprises). Les cours
brefs, les cours externes et les programmes autodidactiques
ont obtenu des taux de prŽfŽrence comparables. Les
maquiladoras et les grandes entreprises expriment des prŽfŽrences similaires dans toutes les catŽgories, sauf en ce
qui concerne les cours diplomado. Cet Žtat de choses
sÕexplique par lÕemplacement gŽographique de nombreuses maquiladoras, qui nÕont pas acc•s ˆ autant de programmes de formation que la majoritŽ des entreprises plus
importantes. En rŽalitŽ, hormis les quelques diffŽrences
indiquŽes ci-dessus, les cinq catŽgories dÕentreprises ont
essentiellement exprimŽ les m•mes prŽfŽrences, ˆ des
degrŽs divers.
En ce qui a trait au recours ˆ des consultants pour Žtablir des programmes et des plans de formation environnementale, les donnŽes de lÕenqu•te rŽv•lent que seulement 32 % des grandes entreprises, 22 % des moyennes
et 11 % des petites font appel ˆ des consultants. La pratique est donc peu rŽpandue. Si les grandes entreprises
ont davantage tendance ˆ se tourner vers des consultants,
cÕest quÕelles sont habituŽes ˆ le faire de mani•re
gŽnŽrale et quÕelles disposent de ressources financi•res
plus importantes. Comme lÕensemble des participants
ont manifestŽ un vif intŽr•t pour tous les modes de formation environnementale, une analyse attentive des
caractŽristiques de la demande pourrait se traduire par un
accroissement important des dŽbouchŽs pour les consultants en formation.
Il convient de noter que, m•me si les cours internes
semblent constituer un choix tout indiquŽ pour la formation et la sensibilisation des travailleurs, les cours
diplomado et les cours externes brefs sont sans doute des
outils essentiels ˆ employer pour former les cadres et les
experts techniques clŽs, Žtant donnŽ que la plupart des
sujets qui intŽressent ces responsables sont difficiles ˆ
aborder sur les lieux de travail.
3.3 LES PRIORITÉS EN MATIÈRE DE FORMATION
ENVIRONNEMENTALE DANS LE SECTEUR
INDUSTRIEL MEXICAIN
Pour faire le point sur les objectifs prioritaires en
mati•re de formation environnementale dans le secteur
industriel mexicain, on a demandŽ aux rŽpondants
dÕexaminer une liste de 19 ŽlŽments environnementaux,
puis dÕindiquer quels Žtaient ceux jugŽs les plus importants (voir les figures 3Ð1 ˆ 3Ð16). On leur a aussi
demandŽ quels Žtaient les ŽlŽments o• il faudrait, ˆ leur
avis, Žtablir des programmes de formation en prioritŽ.
Voici un aper•u des rŽsultats dÕensemble :
En moyenne, chacun des rŽpondants a choisi deux
mŽthodes pour former les travailleurs, les cadres et le
personnel technique. Dans les grandes entreprises, les
rŽpondants ont choisi un plus grand nombre de
mŽthodes de formation (2,33 en moyenne) que dans les
moyennes (1,91) et les petites (1,71). Fait rŽvŽlateur, les
maquiladoras ont choisi 2,25 mŽthodes de formation en
moyenne, soit un chiffre tr•s proche de celui qui a ŽtŽ
calculŽ pour les grandes entreprises. Ce rapprochement
MÉTHODES DE FORMATION PRÉFÉRÉES DES ENTREPRISES
Tableau 3–1
Entreprises industrielles
(pourcentage des entreprises participantes)
Cours externes (brefs)
Cours internes
Cours diplomado
Programmes autodidactiques
Nombre moyen de programmes
mentionnés par participant
Grandes
entreprises
Moyennes
entreprises
Petites
entreprises
Maquiladoras
Capitaux
excl. mexicains
57 %
78 %
45 %
54 %
2,33
52 %
70 %
28 %
41 %
1,91
48 %
67 %
18 %
46 %
1,71
59 %
75 %
35 %
51 %
2,25
52 %
72 %
25 %
48 %
1,96
9
LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
1.
M•me si les objectifs prioritaires des grandes entreprises, des moyennes et des petites divergeaient, les
tendances restaient semblables dans lÕensemble.
LÕemplacement gŽographique ou la rŽgion ne semblait pas constituer un facteur significatif. Les tendances variaient surtout en fonction du secteur
industriel. Par exemple, dans la catŽgorie Ç Produits chimiques, plastiques, caoutchouc et Žnergie È, tous les ŽlŽments environnementaux ont ŽtŽ
jugŽs prioritaires (plus de 90 %). Ces rŽsultats sÕŽcartent considŽrablement de ceux des autres secteurs
industriels.
La situation sÕexplique sans doute par le taux de sensibilisation environnementale accrue des rŽpondants
de cette catŽgorie et par les avantages Žconomiques
reconnus de mesures de protection de lÕenvironnement telles que le recyclage et la prŽvention de la
pollution. Autre fait ˆ noter, les grandes entreprises
ont tendance ˆ accorder une prioritŽ plus ŽlevŽe ˆ
certains ŽlŽments environnementaux que les PME,
sans doute parce quÕelles disposent de ressources
financi•res et de sources dÕinformation plus
importantes.
2.
DÕapr•s lÕanalyse des rŽsultats de lÕenqu•te, il ne
fait aucun doute que tous les rŽpondants sÕintŽressent vivement ˆ la formation environnementale. En
gŽnŽral, les ŽlŽments auxquels les rŽpondants ont
accordŽ le plus dÕimportance sont les suivants :
¥ normes et lois sur lÕenvironnement;
¥ gestion des syst•mes dÕexploitation destinŽs ˆ
prŽvenir la pollution;
¥ pollution et Žpuration de lÕeau;
¥ gestion des dŽchets dangereux et des dŽchets
solides;
¥ conservation et utilisation efficace de lÕŽnergie;
¥ santŽ, hygi•ne et sŽcuritŽ;
¥ pollution atmosphŽrique;
¥ rŽduction, rŽemploi et recyclage des dŽchets.
3.
Inversement, les rŽpondants classent au dernier
rang de leurs prioritŽs les sujets suivants :
¥ biodiversitŽ;
¥ gestion durable des ressources naturelles;
¥ incidences sur lÕenvironnement;
¥ syst•mes de gestion environnementale
(ISO 14000);
¥ gestion des risques.
10
4.
Les rŽpondants dans les catŽgories Ç Aliments,
boissons et tabac È et Ç Autres industries de fabrication È ont attachŽ une faible importance aux ŽlŽments suivants :
¥ biodiversitŽ;
¥ santŽ, hygi•ne et sŽcuritŽ;
¥ incidences sur lÕenvironnement;
¥ gestion des risques.
Il est plut™t inquiŽtant que ces entreprises accordent
aussi peu dÕimportance ˆ la santŽ, ˆ lÕhygi•ne et ˆ
la sŽcuritŽ. Par ailleurs, les maquiladoras jugent
quÕil sÕagit dÕun ŽlŽment clŽ. Cette prise de position
correspond bien ˆ lÕimportance quÕattachent les
autoritŽs et les dirigeants ˆ ces questions au sein
des entreprises et des maquiladoras.
5.
Les programmes de formation souhaitŽs ne
cadraient pas toujours parfaitement avec les prioritŽs exprimŽes quant aux programmes; ils variaient
plut™t en fonction de la taille des entreprises.
Cependant, dans tous les cas, les rŽpondants ont
surtout rŽclamŽ des cours portant sur la gestion de
la prŽvention de la pollution, lÕefficacitŽ ŽnergŽtique et les politiques en mati•re de rŽglementation
et de lŽgislation.
Les grandes entreprises ont indiquŽ quÕelles souhaitaient des cours sur la rŽduction, le rŽemploi et le recyclage des dŽchets, les moyens de lutte contre la pollution et les syst•mes de gestion environnementale
(ISO 14000). En revanche, les entreprises de taille plus
modeste sÕintŽressaient plut™t ˆ la santŽ, ˆ lÕhygi•ne et
ˆ la sŽcuritŽ, de m•me quÕˆ la gestion des syst•mes
dÕexploitation destinŽs ˆ prŽvenir la pollution.
Les rŽsultats de lÕenqu•te permettent Žgalement de
conclure que les participants sÕintŽressent ˆ une vaste
gamme de sujets; il nÕest gu•re possible dÕŽlaborer des
conclusions ˆ partir dÕŽcarts minimes. Convaincre les
groupes industriels des avantages des programmes de
formation environnementale, cÕest dÕabord persuader
ces groupes que les programmes en question offrent un
bon rapport cožtÐrendement ˆ la fois sur le plan purement Žconomique et sur le plan des ressources humaines.
En conclusion, les participants se sont intŽressŽs surtout
aux aspects de la formation environnementale susceptibles
dÕavoir les rŽpercussions les plus importantes sur les cožts
3.0 LA DÉFINITION DE LA DEMANDE D’ENQUÊTE
POURCENTAGE DES ENTREPRISES
QUI ATTACHENT UNE GRANDE IMPORTANCE
AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX
Figure 3–1
POURCENTAGE DES PETITES ENTREPRISES
QUI ATTACHENT UNE GRANDE IMPORTANCE
AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX
Figure 3–4
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
50
60
70
80
90
POURCENTAGE DES GRANDES ENTREPRISES
QUI ATTACHENT UNE GRANDE IMPORTANCE
AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX
Figure 3–2
50
100
60
80
90
100
POURCENTAGE DES MAQUILADORAS
QUI ATTACHENT UNE GRANDE IMPORTANCE
AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX
Figure 3–5
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
70
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
50
60
70
80
90
100
POURCENTAGE DES MOYENNES ENTREPRISES
QUI ATTACHENT UNE GRANDE IMPORTANCE
AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX
Figure 3–3
50
Figure 3–6
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
60
70
80
90
100
POURCENTAGE DES ENTREPRISES DE L’ÉTAT DE MEXICO, DU DISTRICT
FÉDÉRAL ET DES ÉTATS ENVIRONNANTS, QUI ATTACHENT UNE GRANDE
IMPORTANCE AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
50
60
70
80
Éléments environnementaux
1 Normes et lois sur l’environnement
2 Programmes de prévention de la pollution
3 Pollution de l’eau
4 Gestion des systèmes d’exploitation
destinés à prévenir la pollution
5 Gestion des déchets dangereux
6 Gestion des déchets solides
90
100
50
60
7 Santé, hygiène et sécurité
8 Conservation et utilisation efficace
de l’énergie
9 Pollution atmosphérique
10 Réduction/réemploi/recyclage des déchets
11 Contamination des sols
12 Technologies non polluantes
13 Inspections
70
80
90
100
14 Vérifications environnementales
15 Gestion des risques
16 Systèmes de gestion environnementale
(ISO 14000)
17 Incidences sur l’environnement
18 Gestion durable des ressources naturelles
19 Biodiversité
11
LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
Figure 3–7
POURCENTAGE DES ENTREPRISES DES RÉGIONS FRONTALIÈRES DU NORD,
QUI ATTACHENT UNE GRANDE IMPORTANCE
AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
Figure 3–10
POURCENTAGE DES ENTREPRISES DU SECTEUR « ALIMENTS, BOISSONS
ET TABAC », QUI ATTACHENT UNE GRANDE IMPORTANCE
AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
50
Figure 3–8
60
70
80
90
100
POURCENTAGE DES ENTREPRISES DE QUERÉTARO, GUANAJUATO, SAN LUIS POTOSÍ,
MICHOACÁN, AGUASCALIENTES, VERACRUZ, JALISCO ET TAMAULIPAS, QUI ATTACHENT
UNE GRANDE IMPORTANCE AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX
50
60
70
80
90
100
POURCENTAGE DES ENTREPRISES DU SECTEUR « PLIAGE DE MÉTAL,
MACHINERIE ET ÉQUIPEMENT », QUI ATTACHENT UNE GRANDE
IMPORTANCE AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX
Figure 3–11
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
50
60
70
80
90
POURCENTAGE DES ENTREPRISES DU SECTEUR « PRODUITS CHIMIQUES,
PLASTIQUES, CAOUTCHOUC ET ÉNERGIE », QUI ATTACHENT UNE GRANDE
IMPORTANCE AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX
Figure 3–9
50
100
Figure 3–12
60
70
80
90
100
POURCENTAGE DES ENTREPRISES DU SECTEUR « AUTRES INDUSTRIES DE
FABRICATION », QUI ATTACHENT UNE GRANDE IMPORTANCE
AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
50
60
70
80
Éléments environnementaux
1 Normes et lois sur l’environnement
2 Programmes de prévention de la pollution
3 Pollution de l’eau
4 Gestion des systèmes d’exploitation
destinés à prévenir la pollution
5 Gestion des déchets dangereux
6 Gestion des déchets solides
12
90
100
50
60
7 Santé, hygiène et sécurité
8 Conservation et utilisation efficace
de l’énergie
9 Pollution atmosphérique
10 Réduction/réemploi/recyclage des déchets
11 Contamination des sols
12 Technologies non polluantes
13 Inspections
70
80
90
100
14 Vérifications environnementales
15 Gestion des risques
16 Systèmes de gestion environnementale
(ISO 14000)
17 Incidences sur l’environnement
18 Gestion durable des ressources naturelles
19 Biodiversité
3.0 LA DÉFINITION DE LA DEMANDE D’ENQUÊTE
POURCENTAGE DES ENTREPRISES RÉPONDANTES
QUI SOUHAITENT DES PROGRAMMES DE FORMATION
DANS LES DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX
Figure 3–13
POURCENTAGE DES PETITES ENTREPRISES RÉPONDANTES
QUI SOUHAITENT DES PROGRAMMES DE FORMATION
DANS LES DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX
Figure 3–16
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
50
60
70
80
90
100
POURCENTAGE DES GRANDES ENTREPRISES RÉPONDANTES
QUI SOUHAITENT DES PROGRAMMES DE FORMATION
DANS LES DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX
Figure 3–14
50
60
80
90
100
POURCENTAGE DES ENTREPRISES QUI JUGENT LES PROGRAMMES
DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE SATISFAISANTS
Figure 3–17
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
70
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
50
60
70
80
90
100
POURCENTAGE DES MOYENNES ENTREPRISES RÉPONDANTES
QUI SOUHAITENT DES PROGRAMMES DE FORMATION
DANS LES DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX
Figure 3–15
0
Figure 3–18
20
40
60
80
100
POURCENTAGE DES GRANDES ENTREPRISES QUI JUGENT
LES PROGRAMMES DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE SATISFAISANTS
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
50
60
70
80
Éléments environnementaux
1 Normes et lois sur l’environnement
2 Programmes de prévention de la pollution
3 Pollution de l’eau
4 Gestion des systèmes d’exploitation
destinés à prévenir la pollution
5 Gestion des déchets dangereux
6 Gestion des déchets solides
90
100
0
20
7 Santé, hygiène et sécurité
8 Conservation et utilisation efficace
de l’énergie
9 Pollution atmosphérique
10 Réduction/réemploi/recyclage des déchets
11 Contamination des sols
12 Technologies non polluantes
13 Inspections
40
60
80
100
14 Vérifications environnementales
15 Gestion des risques
16 Systèmes de gestion environnementale
(ISO 14000)
17 Incidences sur l’environnement
18 Gestion durable des ressources naturelles
19 Biodiversité
13
LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
Figure 3–19
POURCENTAGE DES MOYENNES ENTREPRISES QUI JUGENT
LES PROGRAMMES DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE SATISFAISANTS
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
Figure 3–20
POURCENTAGE DES PETITES ENTREPRISES QUI JUGENT
LES PROGRAMMES DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE SATISFAISANTS
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
0
20
40
60
80
Éléments environnementaux
1 Normes et lois sur l’environnement
2 Programmes de prévention de la pollution
3 Pollution de l’eau
4 Gestion des systèmes d’exploitation
destinés à prévenir la pollution
5 Gestion des déchets dangereux
6 Gestion des déchets solides
Tableau 3–2
100
0
20
7 Santé, hygiène et sécurité
8 Conservation et utilisation efficace
de l’énergie
9 Pollution atmosphérique
10 Réduction/réemploi/recyclage des déchets
11 Contamination des sols
12 Technologies non polluantes
13 Inspections
40
60
80
100
14 Vérifications environnementales
15 Gestion des risques
16 Systèmes de gestion environnementale
(ISO 14000)
17 Incidences sur l’environnement
18 Gestion durable des ressources naturelles
19 Biodiversité
ÉCART ENTRE LES RÉPONSES « GRANDE IMPORTANCE » ET « SUFFISANTS »
Pourcentage des participants
qui jugent que les programmes :
Systèmes de gestion environnementale
Gestion durable des ressources naturelles
Biodiversité
Gestion des systèmes d’exploitation destinés à prévenir la pollution
Vérifications environnementales
Pollution de l’eau
Conservation et utilisation efficace de l’énergie
Réduction/réemploi/recyclage des déchets
Technologies non polluantes
Contamination des sols
Programmes de prévention des pollutions
Vérifications environnementales
Pollution atmosphérique
Inspections
Gestion des déchets solides
Gestion des déchets dangereux
Normes et lois sur l’environnement
Gestion des risques
Santé, hygiène et sécurité
14
ont une grande
importance
sont suffisants
Écart
77,08
73,11
68,18
94,51
76,14
95,08
91,48
89,39
85,04
86,74
96,02
83,33
90,72
83,90
93,18
94,13
98,86
78,98
92,23
18,75
29,54
28,97
57,95
39,96
59,46
57,38
56,62
52,27
54,92
65,15
53,39
66,28
59,65
69,69
71,40
76,32
64,96
81,06
58,33
43,57
39,21
36,56
36,18
35,62
34,10
32,77
32,77
31,82
30,87
29,74
24,44
24,25
23,49
22,73
22,54
14,02
11,17
3.0 LA DÉFINITION DE LA DEMANDE D’ENQUÊTE
dÕexploitation ou dÕinfluer sur leurs rapports avec les autoritŽs, notamment lÕobservation des lois et des r•glements.
La principale motivation des grandes entreprises rŽside
sans doute dans lÕadoption, par les multinationales, de la
mŽthode ISO.
3.4 L’ÉVALUATION PAR LES PARTICIPANTS
DE L’ADÉQUATION DES PROGRAMMES
AUX BESOINS DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE
LÕenqu•te Žtait censŽe Žvaluer, dans la mesure du possible, le taux de satisfaction des participants ˆ lÕŽgard
des programmes de formation environnementale auxquels leur entreprise avait acc•s (voir les figures 3–l7 ˆ
3–20).
Il nÕexiste quÕun ŽlŽment environnemental o• plus de
80 % des participants se sont dits satisfaits des programmes actuels : la santŽ, lÕhygi•ne et la sŽcuritŽ. Il
sÕagit dÕun ŽlŽment qui fait lÕobjet dÕune promotion
vigoureuse au Mexique depuis dŽjˆ plusieurs annŽes.
Dans 12 autres domaines de formation environnementale, moins de 60 % des participants se sont dit satisfaits des programmes offerts. La m•me tendance a ŽtŽ
observŽe dans toutes les entreprises, peu importe la
taille. Toutefois, une proportion plus importante des
grandes entreprises ont jugŽ leurs programmes adŽquats,
comparativement aux PME. CÕest peut-•tre parce que le
personnel des PME a moins participŽ ˆ des programmes
de formation environnementale ou bien que davantage
de cours sont destinŽs aux grandes entreprises. CÕest
peut-•tre aussi tout simplement que ces derni•res investissent davantage ˆ cet Žgard. Il faudra Žvaluer plus en
dŽtail ce point.
Ces rŽsultats viennent souligner les dŽbouchŽs qui
sÕoffriraient avec une amŽlioration de la quantitŽ et de
la qualitŽ des programmes de formation et un taux
dÕacceptation en consŽquence.
Le tableau 3Ð2 prŽsente les Žcarts entre le pourcentage
de participants qui attachent beaucoup dÕimportance ˆ un
ŽlŽment donnŽ de la formation environnementale et le
pourcentage de ceux qui jugent les programmes de formation environnementale actuels suffisants pour le m•me
ŽlŽment. Pour lÕinterprŽtation de ces donnŽes, le principe
suivant peut •tre proposŽ : plus lÕŽcart entre les deux
chiffres est grand, plus il est probable que les participants
ignorent lÕexistence des cours offerts dans le secteur en
cause. Inversement, plus la diffŽrence est faible, plus
lÕŽlŽment en cause est compris et jugŽ important et
plus la formation offerte est solidement implantŽe.
3.5 LA TAILLE DU MARCHÉ DES SERVICES
DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE
DANS LE SECTEUR INDUSTRIEL MEXICAIN
Toute analyse de la demande de formation environnementale doit passer par une Žvaluation de la taille du marchŽ. Les participants devaient rŽpondre aux questions sur
les prix quÕils seraient disposŽs ˆ payer pour former leur
personnel. Ils devaient aussi fournir des renseignements
de nature budgŽtaire sur le nombre de salariŽs par catŽgorie professionnelle pour lesquels la direction serait disposŽe ˆ payer une formation en 1996–1997. En partant
des donnŽes statistiques sur la taille du secteur industriel
et en analysant les rŽponses aux questions dŽcrites cidessus, il a ŽtŽ possible dÕŽvaluer de mani•re approximative la taille du marchŽ ˆ envisager, de m•me que les
fourchettes de prix que les entreprises jugeraient acceptables. Le nombre total de personnes ˆ former dans lÕensemble du secteur industriel a dÕabord ŽtŽ calculŽ dÕapr•s
les rŽsultats de lÕenqu•te. Dans un second temps, on a
procŽdŽ ˆ une analyse en appliquant les principes suivants :
1.
En partant du prix par personne jugŽ acceptable par
les participants, on a ŽvaluŽ le volume total du marchŽ de la formation environnementale.
2.
En partant des chiffres budgŽtaires fournis par les
participants, on a calculŽ tout dÕabord un prix
moyen par personne, pour ensuite procŽder ˆ une
deuxi•me estimation du volume total du marchŽ de
la formation environnementale.
ƒtant donnŽ le cadre dans lequel les questions ont ŽtŽ
posŽes, la mŽthode 1 devrait donner une Žvaluation plut™t prudente, avec un prix infŽrieur dans la catŽgorie des
cadres. La moyenne des deux mŽthodes semble aboutir
ˆ une Žvaluation juste de la taille du marchŽ. Pour lÕannŽe 1996–1997, la valeur du marchŽ se situerait entre
72 et 141 millions de pesos; il y aurait environ
400 000 cadres, techniciens et ouvriers ˆ former dans le
secteur industriel mexicain dÕici deux ans.
15
LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
CÕest surtout dans le secteur de la formation des ouvriers
que les deux Žvaluations ont donnŽ des rŽsultats divergents
(55,5–157,6 millions de pesos). La majeure partie de cette
diffŽrence (76 %) concerne la part du marchŽ de la formation relative aux grandes entreprises. LÕŽcart indique que la
part du budget affectŽ par ces derni•res ˆ la formation des
travailleurs est insuffisant, en proportion du nombre dÕouvriers ˆ former. Pour les cadres et les techniciens, lÕŽvaluation du marchŽ se situe entre 89,4 et 125,5 millions de
pesos, pour une moyenne de 106,4 millions de pesos.
¥ grandes entreprises
¥ moyennes entreprises
¥ petites entreprises
Les tableaux 3Ð3 et 3Ð4 comparent les pourcentages par
catŽgorie (cadres, techniciens et ouvriers) avec les
sommes prŽvues au budget de formation pour chacune
des catŽgories, et ce, pour les grandes entreprises, les
moyennes et les petites. Dans les grandes entreprises, les
techniciens et les cadres constituent uniquement 11,5 %
du personnel, mais la part de marchŽ de leur segment,
reprŽsentŽe par les budgets de formation environnementale, sÕŽtablit ˆ 38,5 %.
Pour le premier groupe, les participants ont accordŽ leur
prŽfŽrence aux cours brefs, aux programmes de formation classiques, aux cours internes et aux programmes
de formation autodidactiques, avec des frais moyens
variant entre 723 et 3 167 pesos (96 ˆ 422 $US). Pour le
second groupe, les rŽpondants ont dit prŽfŽrer les cours
internes et les programmes autodidactiques. Les frais
moyens par travailleur, dÕapr•s les rŽponses fournies,
sÕŽtabliraient entre 152 et 239 pesos (20 ˆ 32 $US).
Chacun des deux groupes correspond ˆ un marchŽ
annuel de plus de 50 millions de pesos, mais les Žvaluations relatives ˆ la formation des travailleurs sont des
plus incertaines. Avec lÕamŽlioration de la qualitŽ des
programmes de formation, qui seront aussi offerts en
nombre croissant, la valeur Žconomique du marchŽ
Il sÕav•re aussi intŽressant de comparer le pourcentage du personnel ˆ former ˆ lÕeffectif total pour chacune des catŽgories de taille. Les rŽsultats sont tr•s
cohŽrents :
Tableau 3–3
16,1 %
13,3 %
15,6 %
De fait, les participants ont estimŽ quÕun employŽ sur six
ou sept avait besoin dÕune formation environnementale.
En bref, le marchŽ de la formation environnementale
sÕadresse essentiellement ˆ deux groupes : les cadres et
techniciens et les ouvriers.
DONNÉES DESTINÉES À MESURER LA TAILLE DU MARCHÉ DE LA FORMATION ENVIRONNEMENTALE DANS L’INDUSTRIE MEXICAINE
Nombre de salariés que
les entreprises envisagent de former
dans les deux prochaines années
Prix moyen que les participants
seraient disposés à payer
Somme qu’ils
souhaitent payer
(A)
Somme prévue
au budget
(B)
Taille du marché,
deux prochaines années
(millions de pesos)
Fourchette obtenue par
comparaison de (A) et (B)
avec le nombre de salariés
Grandes
entreprises
Cadres
Techniciens
Ouvriers
Total
9 000
17 000
200 000
226 000
1 752
1 049
543
-
3 167
934
152
-
15,8–28,5
15,9–17,8
30,4–108,6
62,1–154,9
Moyennes
entreprises
Cadres
Techniciens
Ouvriers
Total
9 000
9 000
48 000
66 000
1 562
928
469
-
2 805
834
197
-
14,1–25,2
7,5–8,3
9,5–22,5
31,1–56,0
Petites
entreprises
Cadres
Techniciens
Ouvriers
Total
13 000
22 000
65 000
100 000
1 554
797
408
-
2 013
723
239
-
20,2–26,2
15,9–17,5
15,6–26,5
51,7–70,2
Total
16
392 000
144,9–281,1
213,0 (moyenne)
3.0 LA DÉFINITION DE LA DEMANDE D’ENQUÊTE
augmentera. Le soutien apportŽ par les autoritŽs favorisera de plus une meilleure prise de conscience des
besoins et des exigences dans le domaine, ce qui contribuera ˆ accro”tre encore davantage la taille du marchŽ.
3.6 AUTRES COMMENTAIRES DES PARTICIPANTS
La derni•re question de lÕenqu•te donnait aux participants lÕoccasion de formuler des observations ou de faire
des suggestions ˆ propos dÕun besoin ou dÕun probl•me
constatŽ. Les deux tiers des 178 commentaires re•us portaient sur les points suivants :
¥
¥
¥
¥
¥
¥
¥
gestion des dŽchets solides et des dŽchets dangereux;
rŽduction des dŽchets et recyclage;
lois, r•glements et normes;
Žpuration des eaux usŽes;
lutte contre la pollution atmosphŽrique;
efficacitŽ ŽnergŽtique;
syst•me de gestion environnementale (ISO 14000).
En gŽnŽral, les participants ont souhaitŽ une formation
sur le lieu de travail ou ˆ proximitŽ de celui-ci.
En outre, les participants ont formulŽ certains commentaires intŽressants et exprimŽ des besoins touchant les
points suivants :
¥ outils de formation simples destinŽs ˆ mettre les nouveaux membres du personnel au courant des questions
environnementales, ˆ lÕintention des PME;
¥ exemples dÕoutils de sensibilisation des travailleurs
aux questions environnementales (affiches, livrets
et autocollants);
¥ programme de sensibilisation Žcologique pour les
activitŽs ˆ domicile, avec mode dÕemploi des produits
toxiques ˆ la maison;
¥ programmes de diffusion Žlectronique de toute
information environnementale pertinente.
3.7 LES CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DU SYSTÈME
DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE MEXICAIN
Les rŽsultats de lÕenqu•te sont utilisŽs ici pour rŽsumer
lÕŽtat de la formation environnementale au Mexique,
particuli•rement ˆ court terme. La section suivante
dŽcrit, ˆ partir des perspectives ˆ court terme, les tendances ˆ plus long terme, de m•me que les moyens ˆ
mettre en Ïuvre pour amŽliorer le syst•me de formation
environnementale de fa•on quÕil puisse rŽpondre ˆ la
demande avec plus de cohŽrence.
1.
¥ outils de formation autodidactiques, dont des vidŽos et
des documents con•us ˆ lÕintention des PME;
¥ rŽpertoire simple, clair et ˆ jour des textes pertinents
publiŽs par les pouvoirs publics;
¥ programme de sensibilisation environnementale
complet ˆ tous les Žchelons du secteur industriel;
Tableau 3–4
Les rŽsultats de lÕenqu•te rŽv•lent que les participants accordent la plus haute importance ˆ la formation environnementale, surtout dans les secteurs
qui font lÕobjet dÕune surveillance stricte par les
autoritŽs : normes et r•glements; procŽdures rŽglementaires et administratives; rŽduction, rŽemploi et
recyclage des dŽchets; prŽvention de la pollution.
Ces rŽsultats concordent donc avec les conclusions
de de Alba et Galindo et de la table ronde de la CCE
tenue en 1995 (voir la section 1).
RÉPARTITION PAR CATÉGORIE PROFESSIONNELLE, SELON LES POURCENTAGES D’AFFECTATION DES RESSOURCES
Secteur industriel
Grandes entreprises
Cadres
Techniciens
Ouvriers
Moyennes entreprises
Petites entreprises
Pourcentage
du personnel
Pourcentage
du budget
Pourcentage
du personnel
Pourcentage
du budget
Pourcentage
du personnel
Pourcentage
du budget
4,0
7,5
88,5
24,0
14,5
61,5
13,6
13,6
72,8
37,5
21,1
41,4
13,0
22,0
65,0
37,5
28,2
34,3
17
LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
LÕexamen des rŽsultats de lÕenqu•te nÕa rŽvŽlŽ
aucune variation gŽographique significative des
caractŽristiques de la demande. Des divergences
plus nettes ont ŽtŽ observŽes sur le plan de la taille
des entreprises et, tout particuli•rement, du secteur
industriel. Ainsi, les entreprises des secteurs des
produits chimiques, du plastique et de lÕŽnergie sont
plus au courant des questions environnementales et
sÕy intŽressent davantage que celles des autres secteurs industriels ŽtudiŽs.
2.
Les participants se sont dits insatisfaits de la quantitŽ et de la qualitŽ des programmes de formation
offerts, en m•me temps quÕils ont exprimŽ leur
constant souci dÕaccro”tre lÕintŽr•t et la compŽtence
de leur personnel en mati•re dÕenvironnement.
Pour mieux prendre de lÕexpansion, les sociŽtŽs
offrant une formation environnementale pourraient
rŽexaminer la teneur, le lieu et le moment des
cours.
3.
Les entreprises ne font pas suffisamment appel aux
consultants en formation environnementale. CÕest
surtout vrai pour les PME. La situation pourrait
sÕexpliquer par divers facteurs, mais quoi quÕil en
soit, cÕest une excellente occasion pour les consul-
18
tants de convaincre les entreprises quÕils offrent des
services Ç ˆ valeur ajoutŽe È.
4.
Les participants privilŽgient la formation interne et
jugent que les cours diplomado et les autres cours
donnŽs en Žtablissement dÕenseignement sont moins
utiles. CÕest surtout lÕavis des participants des PME.
Il convient de souligner que les programmes autodidactiques reprŽsentent Žgalement une excellente
occasion dÕoffrir une formation.
5.
En conclusion, le marchŽ de la formation environnementale est suffisamment important pour justifier la crŽation dÕŽtablissements privŽs, sans but
lucratif et publics, avec participation dÕorganismes
Žtrangers, en particulier des organismes des pays
signataires de lÕAccord de libre-Žchange nord-amŽricain (ALƒNA). Il sÕagit dÕun marchŽ annuel dÕenviron 100 millions de pesos, qui se divise en deux
parties ˆ peu pr•s Žgales : la formation des ouvriers
et la formation des cadres et des techniciens. Ce
marchŽ conna”tra sans doute une croissance importante ˆ court terme, surtout avec la sensibilisation
accrue. Cette croissance pourrait •tre accŽlŽrŽe par
des stimulants institutionnels et financiers.
4.0 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
4.0 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
questions environnementales et aiguillonner la prise de
conscience.
4.1 LA DEMANDE À COURT TERME DE FORMATION
ENVIRONNEMENTALE : LES SECTEURS PRIORITAIRES
LÕenqu•te a permis de constater que les particularitŽs
rŽgionales nÕinfluent pas sur le marchŽ de la demande;
il existe des diffŽrences en fonction de la taille des
entreprises et du secteur dans lequel elles Ïuvrent, mais
toutes partagent les m•mes intŽr•ts prioritaires :
La section prŽcŽdente prŽsentait les rŽsultats de lÕenqu•te, de m•me quÕun aper•u des perspectives ˆ court
terme de la demande de services de formation environnementale. Ces donnŽes seront complŽtŽes ici par des
ŽlŽments tirŽs de lÕexpŽrience personnelle des auteurs et
des rŽsultats dÕŽtudes prŽcŽdentes. Cette vision Žlargie
favorisera lÕŽtablissement de programmes ˆ long terme
et permettra de dŽfinir plus clairement les possibilitŽs
de promotion et de financement relatives aux services
de formation environnementale au Mexique. Les commentaires sont axŽs sur la formation environnementale
gŽnŽrale des techniciens et des professionnels qui dŽsirent faire carri•re dans des secteurs environnementaux.
La conjoncture Žconomique au Mexique soul•ve de
grandes difficultŽs sur le plan de lÕoffre et de la
demande de services de formation environnementale,
Žtant donnŽ le peu de moyens financiers que les entreprises peuvent consacrer ˆ la formation de leur personnel (ce probl•me sera abordŽ plus en dŽtail en 4.3).
MalgrŽ tout, les besoins en formation environnementale
dans le secteur industriel ont connu une vŽritable explosion ces derni•res annŽes. AujourdÕhui, on dŽnombre
plus de 250 programmes de formation de niveau supŽrieur offerts tous les ans au Mexique, sans oublier plus
de 200 cours diplomado et plus de 600 cours brefs; la
plupart sont nŽs dans les 10 derni•res annŽes. Les industries y participent, ce qui vient renforcer les rŽsultats de
lÕenqu•te; les entreprises sÕintŽressent vivement ˆ la
formation environnementale, surtout pour les cadres et
les techniciens.
DÕautres Žtudes et enqu•tes ont rŽvŽlŽ quÕune meilleure
connaissance des lois et des r•glements ainsi que des
sanctions en cas dÕinfraction ont pour effet dÕaccro”tre
la demande dans certains secteurs. Les rŽsultats de lÕenqu•te aupr•s des entreprises de lÕindustrie des produits
chimiques (voir la section 3) montrent bien le taux de
sensibilisation accrue dans ce secteur, sur lequel a portŽ
lÕessentiel des efforts de rŽglementation jusquÕici. Il
faudra mettre en Ïuvre les m•mes mesures dans les
autres secteurs industriels pour sensibiliser ceux-ci aux
¥ les normes, lois et r•glements;
¥ les programmes de prŽvention de la pollution;
¥ lÕŽpuration des eaux usŽes.
Il convient aussi de souligner que le niveau de sensibilisation varie beaucoup dÕun secteur industriel ˆ lÕautre.
La demande semble augmenter considŽrablement en
fonction de la sensibilisation, des compŽtences, de la
connaissance des r•glements et des lois ainsi que
dÕautres facteurs. Nombre dÕentreprises souhaitent
acquŽrir des connaissances de base plut™t quÕun
ensemble de compŽtences.
En ce qui concerne la demande, les participants se divisent en deux camps :
1.
On trouve dans le premier camp des entreprises qui
connaissent tr•s peu de choses sur le sujet, dont de
nombreuses petites entreprises, sans oublier celles
qui nÕont gu•re fait lÕobjet dÕune rŽglementation.
Ces entreprises dŽsirent gŽnŽralement obtenir :
¥ des textes simples et des vidŽos prŽsentant des
connaissances de base, de m•me que des guides
autodidactiques, des dŽpliants et des autocollants;
¥ des cours de sensibilisation gŽnŽraux, offerts ˆ
prix modique;
¥ des rŽpertoires des publications des pouvoirs
publics.
2.
On trouve dans lÕautre camp des entreprises qui
connaissent mieux le sujet et qui souhaitent des
programmes de formation environnementale structurŽs dans des domaines prŽcis, afin de parfaire les
compŽtences de leur personnel. CÕest le cas de la
plupart des maquiladoras et des entreprises de lÕindustrie des produits chimiques et des plastiques et
de celles du secteur public, qui dŽsirent des cours
diversifiŽs, offerts ˆ des prix abordable.
19
LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
Il faut souligner deux points : le marchŽ est suffisamment important pour attirer de nombreux Žtablissements
dÕenseignement, et la demande semble plus forte lˆ o•
les entreprises per•oivent un avantage Žconomique
direct. Il faudra donc miser sur Ç lÕŽco-efficacitŽ È ˆ
lÕaide dÕun programme dÕencouragement destinŽ ˆ
favoriser les programmes de formation environnementale ˆ court et ˆ long terme. MalgrŽ tout, il est clair
que les entreprises ne consentent ˆ dŽbourser que des
sommes peu ŽlevŽes pour former leur personnel; on
pourrait en conclure que le nombre de travailleurs formŽs ˆ court terme sera infŽrieur aux prŽvisions des participants. Il semble toutefois que la formation des travailleurs sÕintensifiera, surtout si la conjoncture
Žconomique sÕamŽliore, avec lÕinstauration de programmes de formation environnementale amŽliorŽs et
une fois que davantage de cadres et de techniciens
auront ŽtŽ formŽs.
La demande ˆ court terme en formation environnementale prŽsente trois caractŽristiques :
¥ Les entreprises sÕintŽressent ˆ la formation environnementale, mais souhaitent des programmes ˆ prix
modique, surtout dans les secteurs o• les autoritŽs
chargŽes de la rŽglementation font pression ou
encore lˆ o• les mesures de protection de lÕenvironnement procurent des Žconomies.
¥ Dans certains secteurs, comme les produits chimiques, les plastiques et les sociŽtŽs dÕƒtat, les participants sont davantage sensibilisŽs aux questions
environnementales et dŽsirent par consŽquent des
programmes dŽtaillŽs, axŽs sur lÕacquisition de compŽtences.
¥ Une formation du type sensibilisation sÕimpose dans
tous les secteurs, mais certains sont pr•ts ˆ recevoir
une formation axŽe sur lÕacquisition de compŽtences.
Il faut proposer des programmes de Ç formation des
formateurs È pour favoriser lÕaccŽlŽration des
progr•s.
SÕil est difficile dÕŽlaborer des stratŽgies de formation
environnementale, ˆ court et ˆ long terme, cÕest notamment parce que la majoritŽ des programmes de formation au niveau supŽrieur sont concentrŽs dans le district
fŽdŽral; seulement 13 % dÕentre eux sont offerts dans le
sud et le sud-est du pays. Une analyse des programmes
selon la rŽpartition gŽographique rŽv•le que les deux
tiers des programmes existent uniquement dans six
20
ƒtats, mis ˆ part le district fŽdŽral. Ces six ƒtats (Baja
California, Coahuila, Mexico, Jalisco, Nuevo Le—n et
Veracruz) et le district fŽdŽral disposent dÕŽtablissements dÕenseignement supŽrieur qui offrent plus de dix
programmes environnementaux diffŽrents.
Un tiers des programmes de baccalaurŽat, 45 % des programmes de ma”trise et 64 % des programmes de doctorat sont offerts par des Žtablissements situŽs dans le
district fŽdŽral et les ƒtats environnants. En revanche,
dans le sud-est du pays, on ne trouve que 8 % des programmes de baccalaurŽat et 2 % des programmes de
deuxi•me cycle. En outre, les cours diplomado sont
Žgalement concentrŽs en zone urbaine : 40 % dÕentre
eux sont offerts par des Žtablissements du district fŽdŽral, o• sont aussi donnŽs plus de 60 % des cours brefs.
Il y aurait donc, semble-t-il, un manque dÕinfrastructure
en formation environnementale, sauf dans le district
fŽdŽral et dans quelques rŽgions du pays. Les entreprises ne peuvent avoir acc•s facilement ˆ la gamme de
programmes dont elles ont besoin. Pour que le Mexique
aille de lÕavant en mati•re de sensibilisation ˆ lÕenvironnement et de mesures concr•tes en ce sens, il faut
que des programmes de formation soient offerts dans les
rŽgions o• ils font dŽfaut ˆ lÕheure actuelle. CÕest lˆ une
occasion de coopŽration rŽgionale entre les trois grands
partenaires nord-amŽricains.
4.2 LES TENDANCES À LONG TERME
La section 1 prŽsentait le cadre gŽnŽral de la formation
environnementale dŽfini pendant la confŽrence de
Tbilissi. Ë partir de cette structure et des rŽsultats de
lÕenqu•te, il est possible dÕŽlaborer une approche des
programmes ˆ long terme reposant sur les objectifs ˆ
court terme prŽcisŽs par les rŽpondants.
Comme lÕavaient observŽ les intervenants de Tbilissi, il
faut que les programmes de formation environnementale sÕint•grent au contexte social, politique,
Žconomique, culturel et Žcologique propre ˆ chaque
sociŽtŽ. Parall•lement, les objectifs environnementaux
doivent •tre liŽs aux objectifs nationaux de dŽveloppement. Il est essentiel que les dŽcideurs des secteurs
public et privŽ, vŽritables moteurs du changement,
soient bien au courant de lÕimportance des questions
environnementales (et notamment de la formation) dans
4.0 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
le cadre du dŽveloppement Žconomique, social et culturel dÕun pays. De m•me, tout syst•me de formation
environnementale doit tenir compte du r™le des pays
selon le rythme de chacun dans la mise en Ïuvre des
projets rŽgionaux. Enfin, il faut tenir compte des effets
du dŽveloppement sur lÕenvironnement dans la crŽation
de nouveaux programmes de formation environnementale.
comporte un rŽgime dÕagrŽment des professionnels de
lÕenvironnement. Les responsables du secteur industriel
sont ainsi en mesure dÕembaucher une main-dÕÏuvre
qualifiŽe, qui poss•de toutes les compŽtences voulues
pour rŽpondre ˆ une gamme complexe de crit•res, tant
dans le secteur public que dans le secteur privŽ.
Ë long terme, les programmes de formation environnementale devront passer par la diffusion de connaissances et de compŽtences et par la sensibilisation aux
questions de conservation de lÕenvironnement, dÕamŽlioration de lÕenvironnement et dÕefficacitŽ dans lÕutilisation des ressources. Cependant, il faudra aussi
prendre en considŽration les aspects physiques, biologiques et socio-Žconomiques de lÕenvironnement, afin
dÕencourager lÕŽvolution des comportements et des attitudes. Par exemple, les professionnels de lÕindustrie
doivent comprendre jusquÕˆ quel point leurs pratiques
se rŽpercutent sur lÕenvironnement pour •tre en mesure
de dŽterminer les moyens ˆ prendre en vue de rŽduire
les volumes de dŽchets et les risques dÕatteinte ˆ lÕenvironnement. Les programmes de formation doivent inviter les professionnels ˆ rŽflŽchir aux techniques susceptibles dÕŽliminer ou de rŽduire les effets de pratiques
industrielles qui nuisent ˆ lÕenvironnement.
Des Žtudes comme celles-ci permettent de dŽfinir les
besoins et les prioritŽs du Mexique; lÕŽtape suivante
consisterait ˆ Žvaluer les connaissances et compŽtences
que les professionnels de lÕenvironnement doivent possŽder pour sÕacquitter de leurs fonctions. Pour Žtablir
lÕinventaire des compŽtences environnementales nŽcessaires au secteur industriel mexicain, on pourrait sÕappuyer sur lÕexpŽrience du Canada en la mati•re ainsi
que sur les rŽsultats de lÕenqu•te. La liste des compŽtences pourrait alors servir ˆ dŽfinir des normes pour
diverses professions de lÕenvironnement qui soient
conformes aux pratiques existant ailleurs en AmŽrique
du Nord et pour lesquelles des normes de travail pourraient •tre dŽfinies. Dans un premier temps, il est proposŽ de classer les professionnels de lÕenvironnement
selon les 21 catŽgories ci-dessous :
La mondialisation de lÕŽconomie figure au premier rang
des facteurs qui influent sur lÕŽtablissement dÕun cadre
de formation environnementale ˆ long terme.
LÕŽtablissement dÕun tel cadre doit aussi passer par une
rŽforme des modes de production qui tienne compte de
la mondialisation, de m•me que des normes de gestion
environnementale quÕexige une production destinŽe au
marchŽ mondial. La fabrication de produits au Mexique
doit se faire dans le respect des mesures de protection de
lÕenvironnement auxquelles sÕattendent les consommateurs mexicains et Žtrangers. Il faudra tout de m•me
prendre en considŽration le manque de travailleurs qualifiŽs au Mexique pour lÕapplication des normes mondiales, dans les secteurs public et privŽ.
Les programmes de formation environnementale du
Canada, des ƒtats-Unis et du Mexique doivent rŽpondre
ˆ certains crit•res de base communs pour que les professionnels de lÕenvironnement poss•dent un m•me
niveau de compŽtence dÕun pays ˆ lÕautre. Au Canada,
par exemple, le syst•me de formation environnementale
4.2.1 Les experts en environnement et leur agrément
1.
Professionnels et spŽcialistes techniques :
¥ Chimie
¥ Physique
¥ Biologie
¥ GŽnie
¥ GŽologie
¥ Sciences sociales, Žducation et communications
¥ Agriculture
¥ Gestion
¥ SantŽ, hygi•ne et sŽcuritŽ
¥ Architecture et urbanisme
2.
Sous-spŽcialistes et techniciens :
¥ Approvisionnement en eau et Žpuration des
eaux usŽes
¥ Lutte contre le bruit
¥ Lutte contre la pollution de lÕeau
¥ Lutte contre la pollution atmosphŽrique
¥ Gestion des ressources naturelles/Žcotourisme
¥ Gestion des dŽchets toxiques et des dŽchets
solides
3.
Ouvriers qualifiŽs :
21
LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
¥ ƒpuration de lÕeau et des eaux usŽes
¥ Ressources naturelles et conservation
¥ Gestion des dŽchets dangereux et des dŽchets
solides
¥ P•che
¥ Loisirs et Žcotourisme
4.2.2 L’agrément des professionnels de l’environnement
LÕagrŽment des professionnels de lÕenvironnement
(cÕest-ˆ-dire la reconnaissance officielle accordŽe aux
personnes qui ont prouvŽ quÕelles possŽdaient les
connaissances, la formation, les compŽtences et lÕexpŽrience exigŽes et qui sÕengagent ˆ respecter un code de
dŽontologie strict) doit se faire parall•lement ˆ lÕŽlaboration de normes professionnelles. De fait, lÕagrŽment
pose des probl•mes assez complexes en mati•re dÕenvironnement, car il sÕagit dÕun domaine pluridisciplinaire,
et il nÕexiste pas de mŽthodes prŽcises pour dŽfinir clairement le profil des professions.
Le Conseil de normalisation et dÕagrŽment professionnels pourrait •tre renforcŽ de fa•on ˆ former un organisme national chargŽ de lÕŽlaboration et de lÕinstauration de normes et de mŽthodes dÕŽvaluation de la
compŽtence des professionnels de lÕenvironnement. Ce
conseil pourrait intervenir directement ou dŽlŽguer ˆ
dÕautres Žtablissements certaines fonctions relatives ˆ
lÕagrŽment. De toute mani•re, lÕorganisme chargŽ de
lÕagrŽment devra •tre indŽpendant du syst•me de formation et nÕavoir aucun lien avec dÕŽventuels candidats
ˆ des fonctions dÕŽvaluation. Pourront y participer des
personnalitŽs des secteurs public et privŽ et du milieu
universitaire, de m•me que des reprŽsentants des
diverses rŽgions et disciplines professionnelles, le tout
pour cumuler une variŽtŽ de points de vue intŽressants
et diversifiŽs. Enfin, la procŽdure dÕagrŽment devra se
caractŽriser par sa transparence et son objectivitŽ, en
vue de mŽriter la confiance de tous les intŽressŽs.
Sur le plan juridique, le rŽgime dÕagrŽment dŽcoule de
lÕarticle 5 de la Constitution du Mexique et de la loi sur
les professions, o• est dŽfini le r™le de Ç lÕexpert È. La
loi stipule quÕil est possible de dŽlŽguer les fonctions
dÕaccrŽditation aux associations professionnelles (colegios). Ces colegios pourraient donc mettre en place la
procŽdure dÕŽvaluation menant ˆ lÕagrŽment dans le
domaine de lÕenvironnement. Les professionnels pour-
22
raient ensuite •tre agrŽŽs par leur chambre de commerce, une fois la procŽdure Žtablie.
Les auteurs sont dÕavis que lÕagrŽment permettra ˆ la
main-dÕÏuvre mexicaine de rivaliser avec celle du
Canada et des ƒtats-Unis sur le plan des compŽtences et
des capacitŽs. Le Mexique a besoin de travailleurs qualifiŽs pour faire face ˆ la concurrence internationale.
LÕagrŽment procurera aussi des avantages tangibles au
secteur industriel et aux citoyens mexicains en gŽnŽral.
LÕagrŽment offrira en outre des avantages aux usagers
des services environnementaux, car ils sauront ainsi que
les personnes qui fournissent de tels services poss•dent
les qualitŽs et la formation voulues. LÕagrŽment dŽbouchera par ailleurs sur une description et une classification plus prŽcises des diverses professions, ce qui simplifiera le processus de sŽlection au moment de
lÕembauche. Pour les universitŽs, lÕagrŽment permettra
de planifier et dÕŽlaborer des programmes uniformes, o•
les cours offerts rŽpondront aux besoins du secteur
industriel. De surcro”t, pour les professionnels de lÕenvironnement, lÕagrŽment dŽfinira la spŽcialisation tout
en attestant la compŽtence. Enfin, pour la sociŽtŽ dans
son ensemble, lÕagrŽment sera synonyme de confiance :
les citoyens sauront que les activitŽs environnementales
sont exercŽes par des personnes compŽtentes.
Bref, lÕagrŽment prŽsenterait des avantages importants
pour le Mexique. Il permettrait notamment :
¥ dÕŽlaborer des indices de Ç compŽtence environnementale È pour orienter les programmes de formation
environnementale et rŽduire les cožts de maindÕÏuvre liŽs ˆ lÕexŽcution des t‰ches en mati•re
dÕenvironnement;
¥ dÕadapter le niveau de compŽtence des spŽcialistes
en environnement aux besoins des entreprises;
¥ de crŽer des normes de compŽtence environnementale communes afin de reconna”tre les connaissances et les aptitudes acquises, indŽpendamment de
la fa•on dont ces connaissances et aptitudes ont ŽtŽ
acquises;
¥ de dŽfinir les besoins fondamentaux de chaque secteur industriel, pour favoriser la prestation de
meilleurs services de formation;
¥ dÕaccro”tre le niveau de compŽtence et la productivitŽ dans diverses entreprises par le perfectionnement professionnel pour aussi rŽduire les accidents,
4.0 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
les autres risques professionnels et la pollution
industrielle;
¥ dÕamener les travailleurs ˆ sÕadapter facilement aux
progr•s des technologies environnementales et des
techniques de prŽvention de la pollution;
¥ dÕŽtablir un syst•me dÕinformation fondŽ sur le
niveau de compŽtence des travailleurs, lequel donnerait des indications au sujet des qualifications de la
main-dÕÏuvre. En dÕautres termes, lÕagrŽment favoriserait la formation permanente.
Il convient aussi de prŽciser que la Ley General del
Equilibrio Ecol—gico y la Protecci—n al Ambiente (Loi
gŽnŽrale sur lÕŽquilibre Žcologique et la protection de
lÕenvironnement du Mexique) ainsi que son r•glement
dÕapplication jettent les fondements dÕun processus de
crŽation dÕune base de donnŽes de rŽfŽrence ˆ lÕŽchelle
nationale, o• figurerait le nom des personnes spŽcialisŽes en environnement, que ce soit de par leur formation, leurs compŽtences techniques ou leur expŽrience.
Cette base de donnŽes servirait de rŽfŽrence aux utilisateurs de services environnementaux spŽcialisŽs (notamment la vŽrification environnementale et lÕanalyse des
risques).
La mondialisation des Žchanges Žconomiques sÕest traduite par lÕŽmergence dÕimportants facteurs qui viennent encore renforcer le projet de crŽation dÕun rŽgime
dÕagrŽment national. Il faudra tenir compte des engagements rŽsultant de lÕALƒNA ou dÕautres accords internationaux ou rŽgionaux signŽs par le Mexique, sans
nŽgliger lÕadoption de normes internationales dÕapplication volontaire (notamment ISO 14000).
Dans lÕALƒNA (section XII, article 10), les crit•res
gŽnŽraux dÕagrŽment et de dŽlivrance de permis sont
ŽnoncŽs clairement. Pour respecter lÕesprit et la lettre de
lÕAccord, le rŽgime dÕagrŽment et de dŽlivrance de permis doit :
¥ se fonder sur des crit•res objectifs et transparents;
¥ Žtablir des dispositions qui visent ˆ assurer la qualitŽ
du service, sans complications inutiles;
¥ Žviter de nuire aux Žchanges entre les pays signataires.
LÕannexe 1210.5 stipule que les ƒtats signataires doivent favoriser un processus de concertation entre les
organismes intŽressŽs dÕun pays ˆ lÕautre, en vue dÕŽta-
blir des crit•res et des normes qui conviennent ˆ toutes
les Parties et qui dŽboucheront sur lÕagrŽment des professionnels et la dŽlivrance de permis.
Il faut souligner que la situation de lÕoffre et de la
demande de services de formation environnementale au
Mexique nÕa rien ˆ voir avec celle qui existe au Canada
et aux ƒtats-Unis. Des diffŽrences considŽrables existent quant au type dÕinfrastructure et de syst•mes, aux
ressources humaines ˆ affecter au processus et, aussi, au
personnel qui a besoin de formation. Ces Žcarts dŽfavorisent le Mexique dans un marchŽ o• les considŽrations
dÕordre environnemental comptent. CÕest lˆ une raison
de plus dÕŽtablir un rŽgime dÕagrŽment bien structurŽ et
efficace au Mexique. Par ailleurs, le pays pourrait bŽnŽficier de lÕexpŽrience canadienne et amŽricaine dans
lÕŽtablissement dÕun rŽgime dÕagrŽment environnemental; il lui faudra en tenir compte dans ses dŽmarches
connexes ˆ lÕŽtablissement dÕun rŽgime national.
Il faut Žgalement prendre en considŽration les
dŽmarches en cours au Mexique pour prŽparer lÕinfrastructure industrielle ˆ lÕadoption de la norme dÕapplication volontaire ISO 14000 mise en Ïuvre ˆ lÕŽchelle
internationale pour la gestion de lÕenvironnement.
DÕapr•s les rŽsultats de lÕenqu•te, les participants
connaissent tr•s mal cette norme, mais sÕy intŽressent
vivement. Si le Mexique ne sÕoriente pas vers cette
norme, ses exportations de produits pourraient en souffrir. CÕest pourquoi les organismes qui reprŽsentent les
entreprises mexicaines observent de pr•s lÕŽvolution de
la norme ISO 14000. LÕInstituto Mexicano de
Normalizaci—n y Certificaci—n A.C. (Institut mexicain
de normalisation et dÕagrŽment), fondŽ sous lÕŽgide de
Concamin, organise actuellement des rŽunions rŽgionales pour Žvaluer les mesures ˆ prendre ˆ lÕŽgard de la
norme ISO 14000.
Ë long terme, ce qui compte avant tout dans lÕŽtablissement dÕun syst•me de services de formation environnementale au Mexique, cÕest la conception et lÕinstauration dÕun rŽgime dÕagrŽment environnemental efficace.
Pour cette question, il faut se tourner vers les lois nationales en vue dÕy trouver des processus qui sÕint•grent au
droit rŽgissant lÕenseignement et la formation, afin que
le rŽgime dÕagrŽment environnemental soit acceptŽ non
seulement par les autoritŽs, mais aussi par la sociŽtŽ
mexicaine en gŽnŽral.
23
LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
4.3 LES MOYENS D’ACCÉLÉRER LE DÉVELOPPEMENT
DES SERVICES DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE
AU MEXIQUE : LES MODES DE FINANCEMENT
La formation environnementale constitue lÕŽlŽment de
base de nÕimporte quel programme environnemental
national et doit rŽpondre aux besoins du secteur de la
production, qui emploie la majoritŽ des professionnels
de lÕenvironnement. LÕenqu•te menŽe dans le cadre de
la prŽsente Žtude aide ˆ dŽfinir les objectifs prioritaires
du secteur de la production ainsi que les sommes que les
entreprises sont disposŽes ˆ dŽbourser pour les services
de formation (sommes assez modiques, comme on lÕa
vu prŽcŽdemment, surtout pour la formation des
ouvriers).
Pour accŽlŽrer la mise en place dÕun syst•me de formation environnementale au Mexique, il faut lÕintervention
de divers acteurs, notamment lÕƒtat, les professionnels
du secteur, les chambres de commerce, les institutions
financi•res, les chercheurs et autres intervenants du
milieu universitaire; chacun a des intŽr•ts bien prŽcis et
un r™le particulier ˆ jouer.
¥ Les professionnels de lÕenvironnement mexicains ont
le plus souvent fait leurs Žtudes ˆ lÕŽtranger et poss•dent un bagage complet qui pourrait servir de base
pour lÕŽlaboration dÕune formation de niveau secondaire ou universitaire, ou de tout autre type de
formation.
¥ Les associations industrielles seront elles aussi appelŽes ˆ jouer un r™le extr•mement important dans la
promotion de la formation environnementale, surtout
pour les ouvriers et les techniciens.
¥ La situation Žconomique au Mexique constitue le
principal obstacle ˆ la mise sur pied des programmes, particuli•rement pour les PME. Pour surmonter cet obstacle, il serait bon de faire appel ˆ des
crŽdits multilatŽraux en vue de renforcer les institutions, en sÕadressant notamment ˆ des Žtablissements
comme la Banque interamŽricaine de dŽveloppement
ou la Banque mondiale. Il serait intŽressant de lancer
des programmes pilotes dans le secteur, en faisant
notamment appel ˆ Environnement Canada et ˆ
lÕEPA des ƒtats-Unis.
¥ Le gouvernement pourrait faire appel ˆ des sources
de financement nationales et Žtrang•res, mais Žtant
donnŽ la raretŽ des sources de financement multilatŽ-
24
rales et la complexitŽ des dossiers, il lui faudra faire
preuve de crŽativitŽ et dÕesprit dÕinnovation.
Il faut absolument prŽparer des professionnels de lÕenvironnement et des formateurs spŽcialisŽs qui poss•dent
toutes les compŽtences voulues, en vue dÕaccŽlŽrer la
formation environnementale au Mexique. CÕest pourquoi le recours ˆ un financement multilatŽral pour les
programmes de Ç formation des formateurs È rev•t une
importance considŽrable. Il est aussi essentiel dÕinviter
les organisations nationales et Žtrang•res ˆ intervenir
sur le marchŽ de la formation environnementale au
Mexique.
Le secteur industriel dispose de certaines ressources
pour soutenir la formation environnementale et sait les
exploiter, surtout dans les secteurs o• la productivitŽ et
lÕefficacitŽ sÕen trouveront amŽliorŽes. Reste ˆ relever
un grand dŽfi : convaincre les entreprises des avantages
de lÕoptique Ç Žcologique È, qui dŽbouche non seulement sur une rŽduction des cožts, mais aussi sur une
amŽlioration des relations avec la collectivitŽ. Pour
favoriser une participation accrue de la part des entreprises, on pourrait envisager lÕŽtablissement de dossiers
sur les cas de rŽussite, afin de bien mettre en valeur les
avantages liŽs aux investissements en formation environnementale.
Il nÕest sans doute pas rŽaliste de sÕattendre que des subventions ou des crŽdits multilatŽraux importants soient
dŽbloquŽs ˆ court terme. CÕest pourquoi le programme
modeste mais concret qui est proposŽ ici constitue peut•tre la meilleure solution de rechange.
Le dŽfi le plus difficile, particuli•rement ˆ court terme,
sera dÕamener les PME ˆ participer aux programmes de
formation environnementale. Dans cette optique, voici
quelques suggestions :
¥ Accro”tre le nombre de programmes de sensibilisation (sans oublier la diffusion de brochures et de
dŽpliants). Il sÕagira notamment de programmes gratuits ou ˆ prix modique, qui rŽpondent directement
aux besoins des PME.
¥ Poursuivre les programmes de vŽrification et dÕinspection environnementales destinŽs aux PME, afin
dÕaccro”tre la sensibilisation.
4.0 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
¥ De concert avec les associations industrielles, mettre
sur pied des programmes de formation environnementale ˆ caract•re gŽnŽral et ˆ prix modique.
De plus, la coopŽration rŽgionale peut probablement
contribuer ˆ la mise sur pied de programmes suffisamment vastes pour rŽpondre aux besoins en formation
environnementale de lÕindustrie mexicaine.
4.4 LES FONDEMENTS DE L’ÉLABORATION
DES PROGRAMMES DE COOPÉRATION RÉGIONALE
Pendant les discussions avec les participants ˆ lÕenqu•te
et certains reprŽsentants du secteur public, il a ŽtŽ proposŽ ˆ maintes reprises de confier ˆ la CCE le r™le dÕintermŽdiaire et dÕagent catalyseur pour lÕŽtablissement
des programmes de formation environnementale et pour
la coordination des actions de coopŽration trinationale ˆ
cet Žgard.
Les actions de coopŽration rŽgionale doivent notamment comporter la mise en place dÕune infrastructure
destinŽe ˆ la formation des enseignants en environnement, aux niveaux gŽnŽral et spŽcialisŽ. Le processus en
est ˆ ses dŽbuts, quoique certains Žtablissements
dÕenseignement supŽrieur mexicains aient dŽjˆ Žtabli
des programmes coopŽratifs au niveau du baccalaurŽat,
de la ma”trise ou du doctorat, avec des Žtablissements
canadiens ou amŽricains.
Les enseignants spŽcialisŽs en environnement ont
besoin dÕune formation portant sur des sujets techniques, mais ils doivent aussi bien comprendre les
enjeux socio-Žconomiques et sociŽtaux. Comme la
majoritŽ des professionnels dans le secteur ont fait des
Žtudes en sciences pures et non pas en sciences
humaines, cet ŽlŽment nÕen devient que plus important.
Il est donc essentiel de crŽer, ˆ tous les niveaux, de nouveaux cours universitaires ou autres spŽcialisŽs en environnement, dans les domaines dÕintŽr•t prioritaire dŽgagŽs par les participants ˆ lÕenqu•te. Il faut Žgalement
accro”tre les Žchanges entre les enseignants spŽcialisŽs
en environnement au Canada, aux ƒtats-Unis et au
Mexique en vue de prŽparer la mati•re de ces nouveaux
cours. Voilˆ dŽjˆ quelques annŽes que ce type
dÕŽchanges se fait, par des rŽunions, des bulletins et
dÕautres moyens, sous la direction dÕorganismes divers.
Toutefois, il pourrait sÕavŽrer utile de mettre sur pied
une publication spŽcialisŽe au niveau le plus gŽnŽral
possible ou encore de constituer des rŽseaux rŽgionaux
qui regrouperaient les enseignants en environnement.
Compte tenu des secteurs prioritaires dŽfinis par les participants, le processus de coopŽration rŽgional devrait
•tre instaurŽ pour les domaines suivants dÕabord :
¥ prŽvention de la pollution et syst•mes connexes;
¥ traitement de lÕeau et des eaux usŽes et techniques de
prŽvention de la pollution de lÕeau;
¥ gestion des dŽchets solides et des dŽchets dangereux;
¥ recyclage et rŽduction des dŽchets;
¥ gestion de la pollution atmosphŽrique et lutte contre
cette pollution.
Il faudrait crŽer un ensemble bien structurŽ de cours
brefs portant sur ces questions dÕintŽr•t prioritaire, avec
le soutien des universitŽs et de lÕƒtat.
DÕapr•s les rŽsultats de lÕenqu•te et lÕanalyse de marchŽ, les secteurs suivants se pr•teraient tout particuli•rement ˆ des actions de coopŽration rŽgionale :
¥
¥
¥
¥
formation des enseignants;
Žlaboration des outils de formation;
formation des vŽrificateurs et des inspecteurs;
harmonisation des actions des organismes dÕagrŽment nord-amŽricains et Žlaboration de syst•mes
pour veiller ˆ la prŽparation de normes professionnelles;
¥ Žchange de renseignements techniques entre les spŽcialistes canadiens, amŽricains et mexicains.
Le syst•me de formation environnementale, quelle que
soit sa nature, devra inviter les Žtablissements ˆ jouer un
r™le actif sur le marchŽ mexicain. DÕapr•s les rŽsultats
de lÕenqu•te, ce marchŽ suscite lÕintŽr•t, mais il faudra
tout de m•me prŽvoir des stimulants institutionnels et
financiers pour accro”tre lÕattrait des cours, surtout aux
yeux des dirigeants de PME. Il faudra aussi, gr‰ce au
concours dÕŽtablissements des trois pays, promouvoir
les cours diplomado actuels ou prŽvus, les cours brefs et
les programmes de formation universitaires offerts dans
diverses rŽgions du pays.
Divers programmes mod•les ont donnŽ dÕexcellents
rŽsultats, notamment le programme de ma”trise en envi-
25
LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
ronnement trinational donnŽ au Colegio de la Frontera
Norte, ˆ Tijuana. Un autre mod•le intŽressant sur le plan
structurel, le Partnership for Environmental Technology
Education (Partenariat pour la formation en technologie
environnementale) de Pleasanton (Californie), fait
appel ˆ des professionnels des trois pays dÕAmŽrique du
Nord, notamment ceux des Žtablissements suivants :
Pour financer la mise sur pied de programmes universitaires et de cours brefs dans les rŽgions du pays o• ces
ressources font dŽfaut, il serait avantageux de recourir
au financement multilatŽral ˆ long terme, mais pour
lÕinstant, il est recommandŽ dÕadopter une approche
moins ambitieuse qui mise sur les Žtablissements existants et qui prŽvoit :
¥ Assiniboine Community College, Manitoba
(Canada);
¥ Red Deer College, Alberta (Canada);
¥ Front Range Community College, Colorado (ƒtatsUnis);
¥ Lansing Community College, Colorado (ƒtats-Unis);
¥ Instituto Tecnol—gico y de Estudios Superiores de
Monterrey, Nuevo Le—n (Mexique);
¥ Universidad Aut—noma Metropolitana Ñ Unidad
Azcapotzalco (Mexique).
¥ une assistance dans lÕŽlaboration des programmes
par les universitŽs affiliŽes;
¥ la coopŽration pour les Žchanges dÕenseignants et de
chercheurs;
¥ une assistance pour lÕŽlaboration des programmes
dÕŽtudes;
¥ la coopŽration rŽgionale pour lÕŽlaboration de cours
brefs;
¥ une assistance en mati•re de formation des enseignants dans les rŽgions o• les programmes de formation environnementale font dŽfaut.
Pour favoriser lÕacc•s ˆ lÕinformation sur les technologies non polluantes dans le secteur industriel, il est
recommandŽ de crŽer une base de donnŽes Žlectronique
afin dÕassurer la diffusion efficace des informations.
Les donnŽes seraient fournies sur une base volontaire
par les fournisseurs des services technologiques en
question dans les trois pays, mais uniquement ˆ titre
dÕinformation; la base de donnŽes ne pourrait servir ˆ
recommander ou ˆ approuver des technologies prŽcises,
ni ˆ accorder des agrŽments ˆ cet Žgard. La base de donnŽes pourrait •tre jumelŽe aux activitŽs dÕŽtablissements dŽjˆ mis sur pied, comme le Centro Mexicano
para la Producci—n m‡s Limpia (CMPL, Centre mexicain de fabrication non polluante), qui se donne pour
but dÕŽtablir une stratŽgie environnementale axŽe sur la
promotion des procŽdŽs de fabrication non polluants et
sur la fabrication de produits non polluants. Le CMPL
favorise lÕattŽnuation des risques environnementaux, la
rŽduction des dŽchets et lÕŽco-efficacitŽ. Ce centre
entretient des liens avec 20 autres Žtablissements du
monde par le biais de programmes des Nations Unies.
Il faudrait Žgalement attacher davantage dÕimportance ˆ
la promotion des ŽlŽments suivants :
¥ des cours brefs en technologie environnementale;
¥ des Žchanges dÕenseignants et de chercheurs;
¥ un congr•s et des ateliers axŽs sur lÕŽchange dÕexpŽriences et de progr•s techniques jugŽs importants
pour tous les intŽressŽs.
26
Enfin, la coopŽration rŽgionale peut aboutir ˆ des rŽsultats intŽressants dans un autre secteur important : lÕŽtablissement dÕententes de rŽciprocitŽ entre les trois pays,
pour lÕŽlaboration de programmes dÕagrŽment et de
normes professionnelles en mati•re dÕenvironnement.
Le prŽsent rapport recommande donc dÕŽtablir un
groupe de travail permanent trilatŽral, qui se chargera
dÕaider la CCE ˆ instituer de telles formes de coopŽration rŽgionale en tirant parti des outils, des syst•mes et
des Žtablissements qui existent dŽjˆ.
4.5 LES RECOMMANDATIONS STRATÉGIQUES
Certaines sections prŽcŽdentes de ce rapport, surtout
celles qui portent sur les rŽsultats de lÕenqu•te, rŽv•lent
que les entreprises industrielles mexicaines sÕintŽressent avant tout aux programmes ˆ court terme, et
surtout ˆ ceux qui jouent un r™le essentiel dans la rŽalisation de leurs objectifs commerciaux immŽdiats.
Cependant, ˆ plus long terme, la formation environnementale doit viser le perfectionnement des travailleurs.
Il sÕagit de doter le secteur industriel de professionnels
de lÕenvironnement compŽtents et bien formŽs, dans
tous les secteurs, quÕil sÕagisse des cadres, des techniciens ou des ouvriers.
ƒtant donnŽ la crise Žconomique que traverse le
Mexique, il est recommandŽ dÕadopter une approche en
4.0 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
deux volets, composŽe dÕune stratŽgie ˆ court terme
pour application rapide et dÕune stratŽgie ˆ long terme
destinŽe ˆ rŽpondre aux objectifs dÕensemble du pays.
Pour la stratŽgie ˆ court terme, il faudra notamment :
¥ Renforcer les programmes et les Žtablissements existants, tout en continuant ˆ soutenir la crŽation de
nouveaux programmes de formation environnementale, surtout dans les rŽgions o• de tels programmes nÕexistent pas ou sont insuffisants.
¥ Accorder la prioritŽ ˆ la formation de gŽnŽralistes
pluridisciplinaires, qui pourront rapidement sÕintŽgrer au marchŽ du travail mexicain.
¥ Mettre au point du matŽriel pŽdagogique peu cožteux et veiller ˆ lÕexpansion des programmes de formation environnementale de base prŽparŽs avec
lÕaide des associations industrielles, en songeant surtout aux besoins des PME.
¥ Continuer ˆ utiliser les programmes de vŽrification et
dÕinspection environnementales pour maintenir lÕaccent sur la protection de lÕenvironnement dans le secteur industriel.
¥ Continuer ˆ mettre lÕaccent sur la formation des
enseignants et des formateurs en environnement.
¥ Inviter les Žtablissements mexicains et Žtrangers ˆ
participer ˆ la formation environnementale.
¥ Former les enseignants, les vŽrificateurs et les inspecteurs et Žlaborer ou adapter des outils de formation gr‰ce ˆ des dŽmarches de coopŽration et ˆ des
Žchanges dÕinformation ˆ lÕŽchelle rŽgionale, ˆ court
et ˆ long terme.
¥ Continuer de recourir aux programmes de coopŽration internationaux entre les Žtablissements dÕenseignement de divers pays, tout en organisant des
congr•s et dÕautres manifestations internationales
destinŽes ˆ promouvoir la coopŽration rŽgionale.
¥ Concevoir et mettre en Ïuvre des programmes de
transfert de technologie Žlectronique, surtout dans le
secteur des technologies non polluantes et de la prŽvention de la pollution.
¥ ƒtablir une entente de rŽciprocitŽ entre les trois pays
signataires de lÕALƒNA pour orienter lÕŽlaboration
et lÕapplication de programmes dÕagrŽment et de
normes professionnelles dans le domaine de lÕenvironnement.
Ë plus long terme, il importe dÕinstaurer un rŽgime bien
structurŽ, axŽ sur le perfectionnement professionnel, qui
permette aux cadres, aux techniciens et aux ouvriers
dÕacquŽrir les connaissances et lÕexpŽrience nŽcessaires
ˆ lÕexercice de leurs fonctions. Il faudra notamment :
¥ Dresser un tableau prŽcis des compŽtences nŽcessaires pour chaque catŽgorie professionnelle.
¥ ƒlaborer des normes professionnelles nationales pour
dŽfinir lÕensemble de compŽtences de base nŽcessaires pour chaque catŽgorie professionnelle et pour
les divers Žchelons de responsabilitŽ dans les industries mexicaines.
¥ ƒlaborer un programme dÕagrŽment avec le concours
du secteur industriel, du secteur public et du milieu
de lÕenseignement.
¥ Mettre lÕaccent sur les programmes de gestion environnementale volontaires du type ISO 14000.
¥ Favoriser le dŽveloppement dÕune culture axŽe sur
lÕenvironnement, de sorte que la formation environnementale ˆ long terme soit intŽgrŽe ˆ tous les Žtablissements et institutions du pays, dans tous les secteurs possibles, particuli•rement en ce qui concerne
la protection de lÕenvironnement et le dŽveloppement
durable.
La CCE peut servir dÕagent catalyseur dans la mise sur
pied des programmes ˆ court et ˆ long terme, notamment par des actions de coopŽration rŽgionale. Cette
dŽmarche permettra de mieux harmoniser les rŽgimes
dÕagrŽment des trois pays, surtout ˆ long terme, et dÕaccŽlŽrer la mise en place dÕun rŽgime dÕagrŽment professionnel dans le domaine de lÕenvironnement au
Mexique.
27
LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
5.0 ANNEXE — L’OFFRE ET LA DEMANDE
DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE
EN AMÉRIQUE DU NORD
5.1 INTRODUCTION
Le texte qui suit est un rŽsumŽ dÕune Žtude rŽdigŽe sur
lÕoffre et la demande de services de formation universitaire et technique dans le domaine de lÕenvironnement
et les occasions de coopŽration en la mati•re en
AmŽrique du Nord (La Demanda y la Oferta de
Servicios y Oportunidades de Cooperaci—n en la
Educaci—n Ambiental en NorteamŽrica). RŽdigŽe par
Edmundo de Alba et JosŽ Manuel Galindo, lÕŽtude a ŽtŽ
commandŽe par la CCE et parachevŽe en 1995. Les
auteurs se sont penchŽs sur les probl•mes relatifs ˆ
lÕagrŽment et aux questions de reconnaissance rŽciproque pour les pays signataires de lÕALƒNA et ont formulŽ des propositions quant aux actions ˆ mener dans
ces domaines. Les lecteurs qui dŽsireraient se procurer
le texte intŽgral de lÕŽtude sont priŽs de sÕadresser ˆ
Hernando Guerrero, gestionnaire de programme,
Renforcement des capacitŽs, ˆ la CCE.
5.2 L’OFFRE DE SERVICES DE FORMATION
ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
ET POUR LE MEXIQUE
Ce document porte sur deux types de formation environnementale : la formation universitaire des professionnels et des techniciens qui exercent des professions
spŽcialisŽes en environnement, dans le cadre du syst•me dÕenseignement supŽrieur existant (ingŽnieurs,
biologistes, mŽdecins et avocats, p. ex.), et la formation
technique des professionnels et des techniciens qui travaillent ou qui comptent travailler dans le domaine de
lÕenvironnement. Le prŽsent document ne porte pas sur
la formation des enseignants, ni sur la sensibilisation de
la population ˆ lÕenvironnement.
Les renseignements sur les services de formation environnementale sont divisŽs en trois catŽgories : programmes de formation environnementale dŽbouchant
sur un dipl™me (dipl™me universitaire, p. ex.), programmes de certificat et cours brefs.
28
5.2.1 La formation environnementale
sanctionnée par un diplôme
En 1995, le syst•me dÕenseignement supŽrieur mexicain
proposait 262 dipl™mes diffŽrents, contre 216 en 1993
et 258 en 1994. Ces dipl™mes peuvent •tre rŽpartis en
quatre catŽgories :
Formation professionnelle :
SpŽcialisation :
Ma”trise :
Doctorat :
Total :
100
26
112
24
262
LÕexamen par discipline de ces statistiques rŽv•le que
les programmes de formation professionnelle et de doctorat concernent surtout les sciences naturelles et lÕagronomie, tandis que le secteur du gŽnie se classe au troisi•me rang pour le nombre total dÕoptions offertes. Les
programmes de sciences de la santŽ sont assez rares
(sept au total) et constituent pourtant un secteur des plus
importants (o• figurent notamment la recherche sur les
maladies liŽes ˆ lÕenvironnement ainsi que la prŽvention
et le traitement de ces maladies) auquel une attention
toute particuli•re devrait •tre accordŽe.
En ce qui touche la rŽpartition gŽographique des programmes sanctionnŽs par un dipl™me universitaire, la
rŽgion de Mexico offre 25 % de tous les programmes,
tout comme celle des ƒtats frontaliers du Nord; les
autres programmes sont rŽpartis un peu partout au pays.
Certaines rŽgions offrent des programmes dans des disciplines particuli•res, parfois au dŽtriment dÕautres
domaines dÕŽtude (p. ex., les ƒtats frontaliers du Nord
proposent 26 programmes dÕŽtude dÕagronomie, contre
un seul en sciences de la santŽ); mais en gŽnŽral, la plupart des intŽressŽs estiment que le syst•me dÕenseignement supŽrieur Žvolue dans la direction souhaitŽe pour
offrir les cours voulus.
5.2.2 Les cours diplomado
Les cours diplomado sÕŽtendent gŽnŽralement sur une
longue pŽriode (plusieurs mois), portent sur un sujet
spŽcialisŽ et viennent combler les besoins en formation
permanente des professionnels. DÕapr•s les statistiques
de 1995, on comptait cette annŽe-lˆ 89 cours diplomado
offerts dans dix domaines de spŽcialisation. Les donnŽes sur la rŽpartition gŽographique dŽnotent une
5.0 ANNEXE-L’OFFRE ET LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE EN AMÉRIQUE DU NORD
concentration importante des cours dans la rŽgion de
Mexico (42 %), comparativement ˆ 21 % dans les ƒtats
frontaliers du Nord et 37 % dans le reste du pays. Les
cours diplomado sur les politiques et lÕadministration
environnementales (32 sur 89) ainsi que lÕŽvaluation
des risques et les Žtudes dÕimpact (18 sur 89) sont les
plus nombreux. CÕest sans doute parce que le principal
groupe cible est constituŽ pour lÕinstant du personnel
des grandes et moyennes entreprises ainsi que des administrations publiques.
Les cours brefs offerts aux Mexicains par le Canada et
les ƒtats-Unis portent surtout sur la pollution de lÕair et
de lÕeau, mais les Žtablissements amŽricains attachent
aussi beaucoup dÕimportance aux dŽchets dangereux.
En revanche, ces cours nÕaccordent que tr•s peu dÕimportance ˆ la biodiversitŽ. PrŽcisons cependant quÕun
grand nombre de cours nÕont pas ŽtŽ inclus dans les statistiques, car ils sont mis en place dans le cadre dÕarrangements privŽs entre les autoritŽs et les organisations
non gouvernementales (ONG) des trois pays.
La corrŽlation entre Žconomie dÕŽnergie et protection de
lÕenvironnement ne sÕest pas encore faite dans lÕesprit
de tous les Mexicains, et cÕest pourquoi les cours diplomado sur la conservation de lÕŽnergie et le recyclage ne
reprŽsentent quÕune faible partie de lÕensemble des
cours. Il en va de m•me pour les cours dans le domaine
de lÕhygi•ne du milieu. Une fois que lÕŽtape de prŽparation gŽnŽrale aura ŽtŽ terminŽe, le petit nombre de cours
diplomado dans des domaines plus prŽcis de nature
technique (prŽvention et rŽduction de la pollution atmosphŽrique et de la pollution de lÕeau; gestion des dŽchets
dangereux) devrait conna”tre une augmentation.
Au Mexique comme au Canada et aux ƒtats-Unis, des
organismes privŽs, des Žtablissements dÕenseignement
et des organismes dÕƒtat offrent des cours. LÕexamen
des statistiques rŽv•le des tendances prŽcises, qui donnent des indications sur les approches ˆ choisir au chapitre de la collaboration trinationale. Au Mexique, la
majoritŽ des cours sont donnŽs par des Žtablissements
dÕenseignement. Aux ƒtats-Unis, ce sont plut™t des
organismes privŽs qui offrent des cours destinŽs au marchŽ mexicain, et les frais sont parfois assez ŽlevŽs. Les
Canadiens sÕappuient plut™t sur les organismes dÕƒtat
pour faire bŽnŽficier les Mexicains de leurs connaissances et de leur expŽrience. La plupart de ces cours
sont offerts par lÕƒtat, mais sont gŽnŽralement ŽlaborŽs
par les Žtablissements dÕenseignement.
5.2.3 Les cours brefs
Les cours brefs, quant ˆ eux, sont surtout des cours
dÕinitiation ou portent sur des techniques et probl•mes
prŽcis. Les statistiques de la prŽsente Žtude comprennent aussi les ateliers et sŽminaires. DÕapr•s les rŽsultats
obtenus, ce mode de formation environnementale se
pr•te tout particuli•rement ˆ la coopŽration rŽgionale.
Entre mai 1994 et avril 1995, les Žtablissements mexicains ont donnŽ 349 cours brefs au Mexique.
Parall•lement, les Žtablissements dÕenseignement des
ƒtats-Unis ont offert 160 cours ˆ lÕintention des
Mexicains ou sur des sujets intŽressant le Mexique;
92 cours de ce type ont ŽtŽ offerts par le Canada.
Tout comme pour les cours diplomado, les cours brefs
portent surtout sur les questions de politique et dÕŽvaluation des risques. Soulignons toutefois que les cours
brefs ont ŽvoluŽ plus rapidement que les cours diplomado, en rŽponse ˆ la demande croissante de formation
dans dÕautres secteurs (pollution atmosphŽrique et pollution de lÕeau, dŽchets dangereux, biodiversitŽ et lutte
contre la pollution en gŽnŽral). La tendance devrait se
poursuivre.
5.2.4 Autres considérations relatives à l’offre
Il sÕav•re difficile dÕŽvaluer la qualitŽ de la formation
environnementale et les modes de formation offerts ˆ
cet Žgard au Mexique. Il existe deux syst•mes dÕŽvaluation des dipl™mes (voir la sous-section 5.5.1), mais
aucun syst•me officiel dÕŽvaluation des cours diplomado ou des cours brefs. Actuellement, les participants
font leur choix selon la rŽputation. Certaines considŽrations sur la qualitŽ sont prŽsentŽes ˆ la section 5.3 et
dÕautres sur la formation des experts (peritos) en 5.5.1.
LÕanalyse des effets de la crise Žconomique au Mexique
nÕest pas terminŽe, mais malgrŽ tout, les responsables
des cours brefs sont gŽnŽralement dÕavis que, si la
demande a diminuŽ, ce nÕest pas lÕeffet de facteurs Žconomiques structurels. La demande potentielle de cours
brefs est ŽlevŽe, surtout parce que ces derniers sont
offerts ˆ prix abordable. Quand des bourses ou des
rŽductions de droits de scolaritŽ sont offertes, le nombre
dÕintŽressŽs sÕaccro”t considŽrablement.
29
LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
Pour favoriser la croissance du marchŽ de la formation
environnementale, on pourrait envisager de rŽserver une
portion de tous les investissements (publics ou privŽs)
environnementaux ˆ la crŽation dÕune formation prŽcise
et accessible. Cette stratŽgie a dŽjˆ portŽ fruit dans le
cadre de projets de la Banque mondiale et dÕautres institutions financi•res; elle joue aussi un r™le clŽ dans les
programmes de coopŽration environnementale entre le
Mexique et ses partenaires.
5.3 LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE
Ces derni•res annŽes, la demande de formation environnementale a connu une augmentation considŽrable
dans les secteurs public et privŽ. Cette croissance se fait
dÕelle-m•me, dans une certaine mesure, mais ce qui lÕa
surtout motivŽe, cÕest la prolifŽration rŽcente de r•glements, de normes environnementales et dÕactivitŽs
dÕapplication de la loi dans le secteur de lÕenvironnement. La crŽation ou le renforcement des Žtablissements
gouvernementaux chargŽs de lÕadministration environnementale a elle aussi crŽŽ une demande de professionnels et de techniciens spŽcialisŽs en activitŽs environnementales.
5.3.1 La demande dans les secteurs public et privé
Il existe tr•s peu dÕŽtudes mexicaines sur la demande de
formation environnementale. Deux ont ŽtŽ utilisŽes
pour Žlaborer le prŽsent rapport. En 1993, lÕINE a procŽdŽ ˆ une enqu•te dans le secteur public, enqu•te qui a
fait lÕobjet dÕune mise ˆ jour par le Centro de
Capacitaci—n para el Desarrollo Sustentable
(Cecadesu, Centre de formation pour le dŽveloppement
durable). En outre, une Žtude sur la demande exprimŽe
par les PME mexicaines a ŽtŽ rŽcemment menŽe par
divers organismes : la Confederaci—n de C‡maras
Industriales (Concamin, ConfŽdŽration nationale des
chambres industrielles), la C‡mara Nacional de la
Industria de la Transformaci—n (Canacintra, Chambre
nationale des entreprises de transformation), le Centro
de Estudios del Sector Privado para el Desarrollo
Sustentable (Cespedes, Centre dÕŽtudes du secteur privŽ
pour le dŽveloppement durable) et lÕEnvironmental
Education and Training Institute of North America
(EETINA, Institut dÕenseignement et de formation
dans le domaine de lÕenvironnement en AmŽrique du
Nord), avec le soutien technique de lÕInstituto Tecno-
30
l—gico de Estudios Superiores de Monterrey (ITESM,
Institut technologique dÕenseignement supŽrieur de
Monterrey).
LÕŽtude du secteur public a montrŽ quÕil existait une
forte demande dans des secteurs tels que la politique de
lÕenvironnement, la lutte contre la pollution et les questions dÕenvironnement en gŽnŽral. Cette situation
sÕexplique par lÕaccroissement rŽcent du personnel
chargŽ de lÕenvironnement dans les administrations
publiques, et ce, aux trois paliers de gouvernement. Par
contre, si la demande du secteur privŽ est Žgalement
forte dans les domaines des politiques et des questions
dÕenvironnement dÕordre gŽnŽral, elle porte aussi sur les
r•glements concernant lÕenvironnement et sur les procŽdures administratives affŽrentes.
On retiendra que la demande est relativement ŽlevŽe ˆ
lÕŽgard de cours sur les dŽchets dangereux, dans les secteurs privŽ et public. Ici, lÕoffre ne suit pas, ce qui ouvre
la voie ˆ une collaboration entre le Mexique et ses partenaires nord-amŽricains. La demande est relativement
faible dans les secteurs de lÕŽnergie et de lÕhygi•ne du
milieu; il faudra porter une attention spŽciale ˆ ces secteurs pour accro”tre la demande nationale.
LÕŽtude du secteur privŽ a aussi mis en relief les diffŽrences entre la formation environnementale destinŽe
aux cadres supŽrieurs et celle qui sÕadresse aux superviseurs intermŽdiaires et aux techniciens. Le manque de
planification et de rŽglementation touchant la formation
environnementale a amenŽ des Žtablissements de compŽtences variables ˆ offrir ces cours. Une coordination
plus serrŽe sÕimpose pour garantir la qualitŽ et la quantitŽ des cours offerts.
5.3.2 La formation pour les ONG
Certaines ONG comme le Fonds mondial pour la nature
ont indiquŽ quÕelles seraient intŽressŽes ˆ Žtudier lÕoffre
et la demande de formation environnementale au
Mexique. Une enqu•te du Programme des Nations
Unies pour le dŽveloppement a portŽ sur le renforcement des organisations sociales au Mexique, par la for-
5.0 ANNEXE-L’OFFRE ET LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE EN AMÉRIQUE DU NORD
mation et lÕacc•s ˆ lÕinformation. Cette Žtude a cernŽ
quatre besoins :
¥ renforcer les capacitŽs stratŽgiques des organismes
sociaux, sur le plan organisationnel, fonctionnel,
administratif et financier;
¥ renforcer les rapports Žtablis entre les pouvoirs
publics et la sociŽtŽ, pour favoriser les Žchanges
dÕinformation;
¥ favoriser un meilleur acc•s aux organismes sociaux
et les amener ˆ mieux utiliser lÕinformation;
¥ faire appel ˆ une formation technique et mŽthodologique pour formuler les politiques environnementales.
5.3.3 La formation et les règlements
Il convient de rappeler que ce qui motive la demande de
formation environnementale, cÕest surtout lÕadoption de
r•glements et, particuli•rement, de normes prŽcises. La
rŽpartition de ces normes devrait ainsi donner des indications sur la demande Žventuelle de formation environnementale. La majoritŽ dÕentre elles portent sur les
eaux usŽes et la pollution atmosphŽrique; les normes
sont beaucoup moins nombreuses dans le secteur des
dŽchets dangereux, de la surveillance de lÕair et des ressources naturelles. Dans les secteurs public et privŽ,
dÕapr•s les Žtudes prŽsentŽes en 3.1, il existerait des
besoins en cours brefs ou en sŽminaires sur les instruments Žconomiques relatifs ˆ lÕenvironnement, sans
oublier les normes.
5.3.4 Le marché de la formation environnementale :
les possibilités offertes
Une Žtude menŽe en 1995 par lÕAgency for International Development (AID, Agence de dŽveloppement
international) des ƒtats-Unis, a permis dÕŽtablir la taille
relative du marchŽ de la formation environnementale au
Mexique. Ces indications peuvent servir dÕŽlŽment indirect pour Žvaluer la demande de formation environnementale. LÕŽtude prŽcise la taille relative du marchŽ
pour divers secteurs environnementaux et donne des
projections de croissance pour lÕannŽe suivante (1996).
Les taux de croissance des divers secteurs pourraient
constituer des indicateurs de la demande Žventuelle.
DÕapr•s les chiffres, la croissance la plus ŽlevŽe serait ˆ
prŽvoir dans le domaine de lÕŽnergie renouvelable
(116 %); on constate aussi des taux de croissance ŽlevŽs
pour les dŽchets solides et les dŽchets dangereux
(24 %), la pollution et la gestion de lÕeau (24 %) et,
enfin, lÕefficacitŽ ŽnergŽtique (20 %).
5.3.5 Autres considérations relatives à la demande
Dans une enqu•te menŽe en 1995 aupr•s de 90 entreprises mexicaines par le Colegio de MŽxico (Colmex,
Coll•ge du Mexique) et portant sur divers aspects environnementaux, pr•s des deux tiers des entreprises participantes ont dŽclarŽ avoir Žtabli des politiques environnementales prŽcises. Environ le m•me nombre estimait
avoir un acc•s suffisant ˆ lÕinformation technique. Pr•s
de la moitiŽ des entreprises participantes possŽdaient
des programmes de formation environnementale et
58 % dÕentre elles accordaient des contrats ˆ des sociŽtŽs dÕexperts-conseils en environnement.
Par ailleurs, pendant lÕenqu•te sur la demande de services environnementaux (dont les rŽsultats ont servi ˆ
prŽparer le prŽsent document), les entreprises ont indiquŽ quÕelles Žtaient disposŽes ˆ accorder du temps ˆ leur
personnel ˆ des fins de formation environnementale, car
elles entrevoient des avantages Žconomiques ˆ lÕavenir
et se prŽparent ˆ un essor des activitŽs touchant lÕenvironnement.
La concrŽtisation de la demande de formation environnementale est Žtroitement liŽe aux aspects financiers de
la prŽvention de la pollution et de la lutte contre la pollution. La conjoncture Žconomique difficile au Mexique
a eu un effet nŽgatif sur la demande rŽelle de formation,
par rapport ˆ la demande potentielle. Toutefois, comme
le prŽcise lÕŽtude de lÕAID, les rŽpercussions de la crise
ne devraient pas avoir plus dÕampleur ici que dans les
autres secteurs Žconomiques. La croissance du marchŽ
continuera ˆ dŽpendre des interventions dÕapplication
de la loi, mais il reste essentiel de veiller ˆ offrir des ressources accessibles et ˆ prix raisonnable en mati•re
dÕactivitŽs environnementales, y inclus la formation.
5.4 LES POSSIBILITÉS DE COOPÉRATION
Cette section dŽcrit les politiques et objectifs prioritaires de coopŽration environnementale entre les grands
partenaires nord-amŽricains. Elle prŽsente aussi un
aper•u des possibilitŽs de coopŽration par secteur, de
31
LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
m•me que des interventions ˆ envisager pour renforcer
la collaboration actuelle.
5.4.1 Les politiques de coopération
Dans le cadre de lÕAccord nord-amŽricain de coopŽration dans le domaine de lÕenvironnement, signŽ en
1993, chacun des pays a mis en place divers moyens
destinŽs ˆ favoriser la collaboration locale et internationale en mati•re de formation environnementale. La
nature de ces moyens est directement liŽe ˆ la politique
de coopŽration et de dŽveloppement suivie par chaque
pays en mati•re dÕenvironnement.
La politique du Canada
Ë lÕheure actuelle, la politique de dŽveloppement environnemental du Canada est con•ue pour accro”tre les
liens de coopŽration avec dÕautres pays et favoriser le
rayonnement international de lÕindustrie environnementale canadienne. Il sÕagit avant tout de favoriser un
meilleur acc•s aux informations et aux sources de financement aupr•s dÕorganismes internationaux, qui viennent sÕajouter aux ententes internationales, multinationales et bilatŽrales. Le Canada dŽploie Žgalement des
efforts pour renforcer la participation des entreprises ˆ
ses programmes dÕaide au dŽveloppement. LÕimportance de la collaboration avec les pays en dŽveloppement a dŽbouchŽ sur la rŽcente Initiative internationale
de gestion environnementale, qui accorde une attention
particuli•re aux pays en dŽveloppement, surtout pour
les questions suivantes :
¥ dŽtermination et surveillance de la nature et du devenir des polluants et des flux de dŽchets;
¥ prŽvention de la pollution par la rŽduction et lÕŽlimination des dŽchets solides, liquides et gazeux, gr‰ce
ˆ une rŽforme des modes de fabrication;
¥ approche du milieu unique pour le Ç contr™le de la
production È, avec solution de fin de cha”ne;
¥ assainissement et remise en Žtat des lieux.
Outre le Forum pour la formation en commerce international, qui porte sur les possibilitŽs dÕacquisition de
compŽtences en commerce international dans le secteur
de la formation, le Canada a mis sur pied un projet
pilote pour renforcer les capacitŽs environnementales
du Mexique. Les efforts de coopŽration entre le Canada
et le Mexique portent surtout sur les ŽlŽments suivants :
32
¥ renforcement des institutions qui se consacrent ˆ la
politique et aux r•glements sur lÕenvironnement;
¥ qualitŽ de lÕair en milieu urbain;
¥ traitement de lÕeau potable et Žpuration des eaux
usŽes;
¥ dŽveloppement de lÕinfrastructure.
La politique du Mexique
Le plan de dŽveloppement national (PND) 1995Ð2000
fixe certaines prioritŽs : accro”tre la compŽtitivitŽ des
entreprises mexicaines et favoriser la formation des professionnels et des techniciens; Žtablir des liens plus
Žtroits entre la formation technique et les exigences des
secteurs de fabrication; investir dans lÕinfrastructure
environnementale et financer le dŽveloppement
durable; enfin, lancer des actions dÕassainissement des
villes les plus polluŽes, en veillant ˆ favoriser une
meilleure gestion des dŽchets dangereux et ˆ prŽserver
la biodiversitŽ.
Aux termes dÕune disposition du PND 1995Ð2000, un
programme environnemental est en voie dÕŽlaboration.
Entre-temps, le dernier rapport gŽnŽral sur lÕenvironnement au Mexique (Sedesol, 1993Ð1994) mettait en Žvidence les besoins de mesures lŽgislatives supplŽmentaires touchant la formation environnementale ainsi que
les besoins dÕune stratŽgie de collaboration pour la
conception et la mise en Ïuvre des actions conjointes.
Le Mexique nÕa pas encore Žtabli une politique prŽcise
de coopŽration pour ce qui concerne la formation environnementale, mais plusieurs mesures ont dŽjˆ ŽtŽ
prises dans divers secteurs. Ë lÕŽchelon gouvernemental, outre la mise en Ïuvre de divers accords et protocoles dÕentente, le minist•re de lÕƒcologie a fondŽ le
Cecadesu. Dans le secteur social, lÕEETINA est nŽ
gr‰ce ˆ une initiative mexicaine, qui visait lÕamŽlioration de lÕŽtat de lÕenvironnement en AmŽrique du Nord
et ailleurs dans le monde, gr‰ce ˆ la formation environnementale. Un groupe important dÕŽtablissements et
dÕassociations participe aux travaux de lÕEETINA, qui a
Žtabli un programme de bourses pour collaborer avec le
Mexique sur le plan de la formation de Ç formateurs
experts È.
La politique des États-Unis
5.0 ANNEXE-L’OFFRE ET LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE EN AMÉRIQUE DU NORD
Les ƒtats-Unis poss•dent une tr•s vaste expŽrience dans
divers secteurs de la coopŽration environnementale.
Gr‰ce ˆ lÕEPA, les ƒtats-Unis participent au perfectionnement des technologies environnementales, ˆ lÕŽlaboration de stratŽgies de lutte contre la pollution et de prŽvention de la pollution, ˆ la diffusion dÕinformations sur
les questions environnementales ainsi quÕˆ la formation
technique et ˆ la coopŽration technologique.
En 1991, lÕEPA a favorisŽ la crŽation de lÕU.S.
Environmental Training Institute (USETI, Institut de
formation environnementale des ƒtats-Unis) ˆ titre de
vŽritable tribune de formation, pour dŽvelopper des partenariats entre les organisations environnementales
amŽricaines (publiques et privŽes) et les dŽcideurs clŽs
des pays en dŽveloppement. LÕUSETI est un organisme
sans but lucratif qui Ïuvre en collaboration avec le
Mexique pour diverses activitŽs de formation; son programme dÕaction au Mexique conna”t actuellement une
expansion.
Les prioritŽs du gouvernement amŽricain sont de
rŽpondre aux besoins de formation les plus pressants au
Mexique, notamment dans le domaine de la lutte contre
la pollution de lÕair et de lÕeau et dans celui des dŽchets
dangereux. Toutefois, toute une gamme dÕactions de
coopŽration ont dŽjˆ ŽtŽ lancŽes dans le secteur de la
formation environnementale par lÕindustrie, le milieu
universitaire et le secteur social, sans intervention de
lÕƒtat. La North American Association for Environmental Education (Association amŽricaine de formation
environnementale) a notamment Žtabli des buts et des
objectifs en mati•re de coopŽration internationale.
5.4.2 Les possibilités
Le texte qui suit donne un aper•u des principales possibilitŽs de coopŽration. On y insiste sur un point : la
coopŽration rŽgionale en mati•re de formation environnementale doit •tre le rŽsultat dÕaccords conclus entre
les trois pays, sous lÕŽgide de la CCE.
Les critères utilisés pour établir les priorités
Une Žtude effectuŽe en 1994 par Colmex fait Žtat de la
gravitŽ relative de la pollution dans 15 des secteurs
industriels les plus importants sur le plan environnemental. LÕŽtude fait appel ˆ lÕindice linŽaire dÕŽcotoxicitŽ aigu‘ pour les humains et les organismes terrestres
pour mesurer la production de contaminants dÕune
entreprise par rapport ˆ la valeur unitaire du produit
fabriquŽ. Les industries des engrais et des produits chimiques sont les plus polluantes; viennent ensuite les
fabricants de chaussures et les entreprises de tannage du
cuir, puis, enfin, les papeti•res.
Les rŽsultats de cette Žtude pourraient servir ˆ hiŽrarchiser les objectifs prioritaires de coopŽration, mais il
faut envisager dÕautres facteurs, comme on lÕa dŽjˆ
mentionnŽ. Par exemple, dÕapr•s la demande publique
et privŽe, il faudrait accorder la prioritŽ aux questions
de politique; en revanche, lÕŽtude du marchŽ am•nerait
plut™t ˆ choisir lÕŽpuration des eaux. Il est toujours difficile de choisir des crit•res pour Žtablir les prioritŽs en
mati•re de coopŽration, mais certaines tendances gŽnŽrales ont pu •tre dŽgagŽes des donnŽes [des analyses
compl•tes des diverses listes utilisŽes pour Žtablir les
options suivantes figurent dans la version intŽgrale du
rapport] :
¥ La demande restera sans doute forte ˆ lÕŽgard des
programmes de formation portant sur les politiques
environnementales et lÕŽvaluation des risques et des
incidences.
¥ La gestion des dŽchets dangereux constitue un
domaine porteur de dŽbouchŽs intŽressants pour la
formation environnementale.
¥ Il faut accorder une attention spŽciale aux programmes de formation environnementale qui portent
sur la santŽ et dÕautres secteurs prŽcis (notamment
les cours de Ç formation des formateurs È) et en faire
la promotion.
¥ Les efforts de coopŽration sur le plan de la formation
doivent accorder davantage dÕimportance aux
sources mobiles de pollution.
¥ Les programmes de formation ainsi que les politiques, r•glements et normes doivent mieux mettre
en Žvidence les rapports entre les pratiques environnementales et lÕŽnergie ainsi que les ressources
renouvelables.
¥ Il importe de favoriser le changement technologique
dans les secteurs les plus polluants, en commen•ant
par des cours sur les technologies relatives ˆ lÕenvironnement.
5.4.3 Autres considérations et possibilités
33
LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
DÕapr•s lÕanalyse prŽcŽdente, deux grandes orientations
se prŽcisent pour la formation environnementale. DÕune
part, il faut former les cadres supŽrieurs des secteurs
public et privŽ dans certains domaines (protection de
lÕenvironnement; changements technologiques avec
accroissement de la productivitŽ et rŽduction des incidences sur lÕenvironnement; politique et r•glements).
DÕautre part, il importe dÕŽtablir un ensemble prŽcis de
programmes de formation sur mesure, axŽs sur la technologie, pour les techniciens et les professionnels des
entreprises des secteurs public et privŽ. Il est essentiel
de faire appel aux fournisseurs de technologies, de services et de produits environnementaux du secteur privŽ
pour la conception de ces cours.
Cette analyse prŽliminaire de lÕoffre et de la demande
de formation environnementale et des possibilitŽs de
coopŽration future autorise ˆ proposer un ensemble de
mesures pour lÕavenir :
¥ Continuer dÕaccro”tre le nombre de dipl™mes en
environnement offerts dans le syst•me dÕenseignement supŽrieur.
¥ De concert avec les spŽcialistes des autres pays
dÕAmŽrique du Nord, renforcer les programmes de
formation permanente gr‰ce aux cours diplomado,
surtout dans les secteurs des dŽchets dangereux et de
lÕhygi•ne du milieu.
¥ Favoriser la dŽcentralisation des activitŽs dÕenseignement et de formation.
¥ Amener le secteur privŽ des trois pays ˆ participer ˆ
lÕŽlaboration de cours brefs portant sur des secteurs
prŽcis et ˆ la crŽation des technologies, pour favoriser le libre jeu de lÕoffre et de la demande de biens et
services environnementaux.
¥ Poursuivre lÕapplication des lois et r•glements
puisquÕil sÕagit du facteur qui joue le plus en faveur
des actions favorables ˆ lÕenvironnement, notamment
dans le domaine de la formation.
¥ Faire une utilisation plus directe et plus prŽcise des
moyens financiers pour accro”tre lÕoffre et la
demande de formation environnementale.
¥ Poursuivre, ˆ court terme, les Žtudes de la demande
du secteur public en formation environnementale.
¥ Pour bien dŽfinir les perspectives ˆ long terme des
programmes de formation environnementale ainsi
que les possibilitŽs de coopŽration, mener une Žtude
dŽtaillŽe de la demande dans le secteur privŽ. Pour
34
aboutir ˆ de bons rŽsultats, il faudra faire intervenir
les secteurs privŽ, public, universitaire et social.
¥ CrŽer un groupe de travail trilatŽral chargŽ de favoriser la formation environnementale, qui explorerait
les possibilitŽs de coopŽration supplŽmentaire en
partant des formes actuelles de collaboration (protocoles dÕentente et organisations comme lÕEETINA).
5.5 L’AGRÉMENT ET LA RECONNAISSANCE RÉCIPROQUE
En termes gŽnŽraux, lÕagrŽment permet dÕŽvaluer les
programmes de formation et les Žtablissements ainsi
que la compŽtence des personnes; la reconnaissance
rŽciproque passe par lÕadoption de normes communes
pour que plusieurs institutions ou pays Žtablissent des
Žquivalences.
LÕexpression Ç professionnel de lÕenvironnement È est
difficile ˆ dŽfinir, mais il serait utile de dresser une classification systŽmatique des compŽtences (qui se chevauchent souvent), pour mieux Žtablir les crit•res
dÕagrŽment. Le texte qui suit dŽcrit les dŽmarches entreprises en faveur de lÕagrŽment pour les professions de
lÕenvironnement au Canada, aux ƒtats-Unis et au
Mexique.
5.5.1 Les démarches relatives à l’agrément au Canada,
aux États-Unis et au Mexique
Canada
Au moment o• cette Žtude a ŽtŽ menŽe, le gouvernement du Canada, de concert avec le secteur privŽ, Žtudiait la possibilitŽ de crŽer un programme national
dÕagrŽment dont les crit•res seraient les suivants : crŽdibilitŽ fondŽe sur des mŽthodes et des normes reconnues; visibilitŽ gr‰ce ˆ une reconnaissance internationale; efficacitŽ (faible cožt, souplesse et capacitŽ
dÕautofinancement) et rŽciprocitŽ, par une harmonisation avec des organismes comme lÕEPA et
lÕOrganisation de coopŽration et de dŽveloppement Žconomiques (OCDE). En outre, le Canadian Council for
Human Resources in the Environment Industry (Conseil
5.0 ANNEXE-L’OFFRE ET LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE EN AMÉRIQUE DU NORD
canadien des ressources humaines de lÕindustrie de lÕenvironnement) a lanŽcŽ une Žtude nationale par secteur
pour Žvaluer les occupations environnementales et les
compŽtences des travailleurs, en vue dÕŽtablir des
normes professionnelles et un mode de reconnaissance
des qualifications.
Mexique
Le Mexique a consacrŽ peu dÕefforts ˆ lÕagrŽment professionnel et aux programmes de formation spŽcialisŽs
en environnement. Les professionnels sont cependant
soumis ˆ un rŽgime dÕagrŽment gŽnŽral. Ce rŽgime,
ench‰ssŽ dans la Constitution, exige que les personnes
qui souhaitent exercer une profession soient agrŽŽes et
obtiennent un permis dÕexercer (CŽdula Profesional); le
pouvoir dÕagrŽment des experts (peritos) doit •tre
confiŽ aux ordres professionnels (colegios). Les associations professionnelles et les autoritŽs se penchent
actuellement sur un projet de refonte de la loi actuelle
sur les professions, o• seraient intŽgrŽes les dispositions
relatives ˆ lÕagrŽment qui figurent dans les traitŽs internationaux signŽs par le Mexique.
que les comitŽs inter-Žtablissements dÕŽvaluation de
lÕenseignement supŽrieur ont dŽfini les normes dÕŽvaluation inter-Žtablissements. Le processus comporte
quatre volets : Žvaluer les activitŽs et le r™le dŽvolus ˆ
lÕenseignement supŽrieur dans des secteurs prŽcis;
approuver les programmes qui rŽpondent aux normes
Žtablies; Žvaluer quels sont les programmes qui mŽritent
un soutien financier supplŽmentaire de la part de lÕƒtat;
Žvaluer lÕappui technique pour le lancement de nouveaux projets.
Les responsables du syst•me dÕenseignement technique
du Mexique, de concert avec la Banque mondiale, mettent en Ïuvre un programme de modernisation du mode
de formation comportant quatre volets : Žlaborer un syst•me national de normes et de compŽtences, avec Žvaluation des habiletŽs et agrŽment; actualiser les programmes de formation en fonction de nouvelles
normes; favoriser la demande de formation axŽe sur les
compŽtences et la demande dÕagrŽment; Žtablir une
base de donnŽes pour le nouveau syst•me de formation
et dÕagrŽment.
États-Unis
Le Colegio Nacional de Ingenieros Qu’micos y
Qu’micos (Association nationale des ingŽnieurs chimistes et des chimistes) ouvre la marche sur le plan de
lÕagrŽment des peritos en sŽcuritŽ industrielle et en protection environnementale, avec toute une gamme de
sous-spŽcialitŽs. DÕautres organismes semblables,
comme lÕInstituto Mexicano de Ingenieros Qu’micos
(Institut mexicain des ingŽnieurs chimistes), se consacrent ˆ des efforts de coordination dÕune institution ˆ
lÕautre pour amŽliorer la qualitŽ des programmes de formation environnementale. Il existe aussi dÕautres
formes dÕagrŽment, notamment lÕinscription au registre
des conseillers de lÕINE, dans le secteur des Žtudes
dÕimpact sur lÕenvironnement, qui atteste lÕexpŽrience
et la compŽtence technique des inscrits.
Le Centro Nacional para la Evaluaci—n de la
Educaci—n Superior (Centre national dÕŽvaluation de
lÕenseignement supŽrieur) a pour objectif dÕŽvaluer le
syst•me dÕenseignement supŽrieur et ses programmes
de formation par lÕanalyse des rŽsultats universitaires,
tandis que le Consejo Nacional de Ciencia y Tecnolog’a
(Conseil national de la science et de la technologie)
veille ˆ lÕŽvaluation des dipl™mes en fonction de crit•res liŽs ˆ la qualitŽ des recherches. CÕest dans ce cadre
Dans la plupart des ƒtats amŽricains, il existe des r•glements prŽcisant quelles sont les professions spŽcialisŽes
en environnement pour lesquelles il faut se plier ˆ une
procŽdure dÕagrŽment ou au respect dÕune norme de formation minimum (p. ex., les opŽrateurs dÕouvrages de
traitement ou dÕŽpuration des eaux ou le personnel
chargŽ du transport de mati•res dangereuses).
SÕajoutent ˆ ces politiques des programmes dÕagrŽment
en mati•re dÕenvironnement mis sur pied par diverses
associations nationales (ou en voie de lÕ•tre).
La National Environmental Training Association
(NETA, Association nationale de la formation environnementale) a crŽŽ un programme de formation des spŽcialistes reconnu par lÕindustrie et par lÕƒtat; la NETA
prend une part active ˆ lÕŽlaboration des normes de
compŽtence liŽes aux professions spŽcialisŽes en environnement. La North American Association for
Environmental Education (NAAEE, Association nordamŽricaine pour la formation en mati•re dÕenvironnement) a participŽ, au fil des ans, ˆ lÕŽtablissement de
normes pour lÕŽvaluation des outils de formation en
environnement, sans oublier lÕŽvaluation des rŽsultats
des Žl•ves et des enseignants eux-m•mes. La National
35
LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
Association of Environmental Professionals (NAEP,
Association nationale des professionnels de lÕenvironnement) offre un programme dÕagrŽment des professionnels de lÕenvironnement, avec Žvaluation, par les
pairs, des professionnels de lÕenvironnement, sur la
base de leurs dipl™mes, de leur expŽrience et des examens quÕils ont subis. La NAEP envisage aussi dÕŽtablir
un programme dÕagrŽment des professionnels de lÕenvironnement de premier niveau et de reconna”tre les
centres dÕenseignement qui se sont distinguŽs sur le
plan de lÕenvironnement.
5.5.2 Les progrès dans la reconnaissance réciproque
des services professionnels
Dans le contexte de la mondialisation, divers organismes Žtudient la question de la reconnaissance des
dipl™mes et des services professionnels et les modalitŽs
de mise en Ïuvre de cette reconnaissance. LÕUnesco a
assurŽ la promotion de divers programmes par des
ententes rŽgionales et lÕOCDE a Žtabli une liste de
recommandations tirŽes de son rapport de 1995 sur sa
politique en mati•re de compŽtence et de professions.
LÕOrganisation mondiale du commerce a notamment
pour mandat de faciliter la collecte de renseignements
sur lÕenregistrement, la reconnaissance et lÕobtention de
titres de compŽtence professionnelle. En outre, la norme
internationale ISO 14000, quoique dÕapplication volontaire, porte sur de nombreuses questions de gestion
environnementale et prŽcise notamment que toutes les
entreprises membres doivent dŽfinir leur besoin de formation et fournir lÕenseignement voulu au personnel
dont le travail risque dÕavoir des rŽpercussions importantes sur lÕenvironnement.
L’Accord de libre échange nord-américain
LÕALƒNA prŽcise des crit•res dÕagrŽment et de dŽlivrance de permis ainsi que des normes et des processus
de reconnaissance rŽciproque (section XXII, article 10).
Ces normes doivent notamment :
¥ se fonder sur des crit•res objectifs et transparents,
tels que la compŽtence et la capacitŽ de fournir un
service;
¥ avoir uniquement le niveau de complication nŽcessaire pour veiller ˆ la qualitŽ des services;
¥ Žviter de constituer une entrave dŽguisŽe ˆ la prestation de services entre les pays.
36
LÕALƒNA stipule Žgalement que les gouvernements
doivent inviter leurs organismes professionnels ˆ Žlaborer volontairement des crit•res menant ˆ la reconnaissance rŽciproque des agrŽments et des services professionnels. Rappelons que les associations dÕingŽnieurs
ont rŽalisŽ de grands progr•s ˆ cet Žgard dans les trois
pays; un document sur la reconnaissance rŽciproque par
le Canada, les ƒtats-Unis et le Mexique des ingŽnieurs
inscrits et dipl™mŽs, en vue de favoriser la mobilitŽ dans
le cadre de lÕALƒNA, circule actuellement dans les
pays signataires pour •tre approuvŽ (Mutual
Recognition of Registered/Licensed Engineers by
Jurisdictions of Canada, the United States of America
and the United Mexican States to Facilitate Mobility in
Accordance with the North American Free Trade
Agreement).
5.5.3 Les modes de reconnaissance réciproque
Les modes de reconnaissance rŽciproque devront •tre
partagŽs, transparents, efficaces et autofinancŽs (un soutien financier accordŽ au niveau fŽdŽral dans chaque
pays permettrait dÕŽtablir un climat plus propice ˆ la
mise sur pied dÕun programme). MalgrŽ tout, avant que
la reconnaissance ne prenne forme, il faut que les trois
pays finissent de crŽer et de mettre en Ïuvre leurs
propres programmes nationaux, tant volontaires
quÕobligatoires. Quoi quÕil en soit, il faudra mener
dÕautres Žtudes pour Žvaluer les besoins et les avantages
relatifs aux normes professionnelles et aux procŽdures
dÕagrŽment en mati•re dÕenvironnement.
Pour favoriser la crŽation des programmes de reconnaissance rŽciproque, il faudrait peut-•tre intŽgrer ces
programmes dans les nŽgociations en cours sur le libreŽchange des services professionnels. On pourrait aussi
envisager dÕadopter lÕapproche quÕont choisie les ingŽnieurs et Žlaborer un projet pilote fondŽ sur la prŽsente
Žtude.
Les rŽsultats de lÕenqu•te effectuŽe aupr•s de diffŽrents
Žtablissements au cours de la rŽdaction du prŽsent document ont permis de conclure que les participants sont
dÕaccord pour amorcer un travail de collaboration visant
ˆ analyser les programmes possibles en vue dÕamŽliorer
lÕagrŽment ˆ lÕŽchelle nationale et la reconnaissance
rŽciproque.
5.0 ANNEXE-L’OFFRE ET LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE EN AMÉRIQUE DU NORD
5.6 UNE PROPOSITION D’ACTIONS FUTURES
Dans les paragraphes qui suivent, deux ensembles dÕactions fondŽs sur la prŽsente Žtude sont proposŽs ˆ la
CCE : lÕŽtablissement des bases dÕun programme de
coopŽration et le lancement dÕune procŽdure dÕagrŽment et de reconnaissance rŽciproque pour les professionnels de lÕenvironnement.
5.6.1 Les bases d’un programme de coopération
Atelier d’experts
Pour crŽer les bases dÕun programme coopŽratif de formation environnementale en AmŽrique du Nord, les
auteurs proposent dÕorganiser un atelier dÕexperts qui se
concentrerait sur certains domaines prŽcis (formation
des professionnels de lÕenvironnement et bases dÕune
Žtude sur la demande et sur les programmes coopŽratifs). LÕatelier viserait les objectifs suivants :
¥ crŽer un ensemble prŽliminaire dÕobjectifs prioritaires de formation environnementale coopŽrative, en
tenant compte des domaines relativement sous-dŽveloppŽs (p. ex., lÕhygi•ne du milieu), des domaines o•
la demande promet dÕ•tre forte (p. ex., les politiques), des mod•les de cours brefs (prototype) pour
les secteurs privŽ et public sur des sujets tels que
Ç Les occasions dÕinvestissement environnemental È
et Ç La politique de lÕenvironnement et son
Žvolution È, et, enfin, des options de promotion des
technologies non polluantes gr‰ce aux programmes
de formation;
¥ Žtudier des formes de coopŽration destinŽes ˆ renforcer les cours diplomado et les cours brefs sur lÕenvironnement et ˆ les axer davantage sur les besoins du
secteur industriel et du secteur des services;
¥ rŽexaminer lÕutilisation des outils actuels de formation environnementale et de coopŽration en la
mati•re;
¥ Žtudier dÕune mani•re plus approfondie la demande
de formation environnementale;
¥ Žtudier la possibilitŽ de crŽer des comitŽs nationaux
et trilatŽraux sur la formation environnementale et la
coopŽration connexe en AmŽrique du Nord.
LÕatelier pourrait rŽunir des reprŽsentants de tous les
secteurs : pouvoirs publics; industries et entreprises de
services; organisations professionnelles regroupant les
formateurs en environnement; Žtablissements dÕenseignement; institutions financi•res nationales, rŽgionales
et internationales ayant des placements dans le domaine
de lÕenvironnement.
Étude plus approfondie
Le prŽsent document a clairement fait ressortir le besoin
dÕune analyse dŽtaillŽe de la demande de services de
formation environnementale au Mexique. Une telle
Žtude, qui pourrait jeter les bases dÕun programme de
coopŽration ˆ long terme, devrait comporter les ŽlŽments suivants :
¥ une analyse des besoins en formation des administrateurs, des professionnels de lÕenvironnement et des
techniciens du secteur industriel et du secteur des
services, de m•me que des trois paliers de gouvernement;
¥ un profil des cours permettant de combler les besoins
en technologie dans les secteurs prioritaires, de
m•me que la promotion de la demande de formation
dans les secteurs et les rŽgions o• les services sont
insuffisants;
¥ une formule de rŽgionalisation permettant de dŽcentraliser les activitŽs de formation;
¥ la promotion de lÕutilisation de mŽcanismes financiers pour les investissements environnementaux
(dont les sources de financement secondaire pour les
programmes rŽgionaux) dans la conception et la mise
en Ïuvre du programme;
¥ un examen des moyens permettant de surmonter les
obstacles actuels et de renforcer la coopŽration
rŽgionale;
¥ lÕexamen de la possibilitŽ dÕintŽgrer une base de
donnŽes sur lÕoffre de formation environnementale
au Mexique, afin de fournir davantage de renseignements sur les cours brefs offerts dans les secteurs
public et privŽ, sur les activitŽs de formation en
conservation et en Žcologie ainsi que sur les activitŽs
de formation des ONG.
LÕŽtude pourrait aussi intŽgrer des programmes de Ç formation des formateurs È. Il faudra toutefois fixer les
limites de lÕŽtude et dŽterminer si elle doit porter sur
lÕensemble de la population active du Mexique ou •tre
restreinte ˆ la dŽfinition des besoins actuels, des exigences futures et des possibilitŽs de collaboration sur le
plan de la formation environnementale au Mexique.
37
LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE
Pour assurer la direction de lÕŽtude, il conviendrait
dÕŽtablir un comitŽ de direction composŽ de reprŽsentants du secteur privŽ, des pouvoirs publics, des Žtablissements dÕenseignement et des associations professionnelles des trois pays, sous la direction de la CCE.
5.6.2 Les actions destinées à promouvoir
la reconnaissance réciproque : un congrès
trilatéral sur l’agrément et la reconnaissance
réciproque
Au dŽpart, il y aurait peut-•tre lieu dÕorganiser un
congr•s trilatŽral sur le th•me de la reconnaissance rŽciproque. Les travaux ne sont gu•re avancŽs au Mexique
ˆ cet Žgard, et cÕest pourquoi il faudrait organiser un atelier au Mexique avant le congr•s, pour Žclaircir les positions du pays sur la question. Le congr•s se donnerait
pour but de renforcer les plans dÕagrŽment ˆ lÕŽchelle
nationale et de faire la promotion de la reconnaissance
rŽciproque. Il devrait donc :
¥ Žvaluer les besoins et les avantages relatifs ˆ lÕagrŽment et ˆ la reconnaissance rŽciproque, y compris
lÕexamen des caractŽristiques possibles du mode de
reconnaissance rŽciproque (transparence, efficacitŽ,
autonomie, participation, financement et rŽciprocitŽ),
de m•me que de la fa•on dont ce mode permettrait
de rejoindre les professionnels et les techniciens;
¥ passer en revue les progr•s dans les mŽthodes de
classification pour lÕagrŽment dans le domaine de
lÕenvironnement;
¥ examiner les nŽgociations menŽes dans le cadre de
lÕALƒNA en ce qui concerne la reconnaissance rŽciproque des fournisseurs de services professionnels;
¥ Žvaluer les besoins au plan de lÕaccroissement des
moyens rŽglementaires et institutionnels.
¥ rŽflŽchir ˆ la structure possible de comitŽs nationaux
et ˆ des formules de processus continu devant mener
ˆ un mode de reconnaissance rŽciproque.
Pourraient notamment participer au congr•s les autoritŽs
des Žtablissements dÕenseignement et des organismes
environnementaux, techniques ou professionnels, des
reprŽsentants des Žtablissements ou organismes actuellement chargŽs de lÕagrŽment (secteur professionnel, secteur de lÕenseignement et organismes qui participent aux
nŽgociations de lÕALƒNA sur la reconnaissance rŽciproque) et des reprŽsentants du secteur privŽ.
5.6.3 Dernières observations
Les propositions formulŽes ci-dessus ˆ lÕintention de la
CCE constituent un programme initial dÕactions
concr•tes ˆ court terme qui pourrait rejoindre les objectifs ˆ long terme de cet organisme en mati•re de formation environnementale.
Les gouvernements des trois pays ont accordŽ beaucoup
dÕimportance ˆ la coopŽration dans le domaine de la formation environnementale. La crŽation dÕun programme
solide et ambitieux, qui ferait appel aux trois pays,
constituerait un outil prŽcieux pour favoriser lÕexpansion du libre-Žchange des biens et services environnementaux en AmŽrique du Nord.
38
6.0 OUVRAGES À CONSULTER
6.0 OUVRAGES À CONSULTER
1.
de Alba, Edmundo, et JosŽ Manuel Galindo. 1995. La
Demanda y la Oferta de Servicios y Oportunidades de
Cooperaci—n en la Educaci—n y la Capacitaci—n
Ambiental en NorteamŽrica. Commission de coopŽration
environnementale, MontrŽal.
2.
de Blas Zabaleta, Patricio, et collab. 1991. Respuesta
Educativa a la Crisis Ambiental. Centro de Publicaciones
y Ministerio de Educaci—n y Ciencia, Madrid.
3.
Caride, JosŽ Antonio, et collab. 1991. Educaci—n
Ambiental: Realidades y Perspectivas. T—rculo, Santiago
de Compostela, Espagne.
y Desarrollo Sustentable
MEX/95/G81A/-SG/99.
en
MŽxico.
Doc.
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Organization, Ontario.
16. Miller, L. 1992. Careers for Nature and Other Outdoor
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17. Stienstra, T. 1992. Careers in the Outdoors. Foghorn
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4.
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5.
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Sons, New York.
6.
Sedesol/UNESCO. 1993. Hacia una Estrategia Nacional
y Plan de Acci—n de Educaci—n Ambiental. Publication
de lÕInstituto Nacional de Ecolog’a.
21. Ernst & Young. 1993. Les ressources humaines dans lÕindustrie de lÕenvironnement. ƒtude du minist•re de
lÕEmploi et de lÕImmigration du Canada.
7.
Gonz‡lez Gaudiano, Edgar. 1994. Elementos
EstratŽgicos para el Desarrollo de la Educaci—n
Ambiental en MŽxico. Instituto Nacional de Ecolog’a,
Sedesol.
22. The Environmental Careers Organization. 1993. The
New Complete Guide to Environmental Careers. Island
Press, Washington, D.C.
8.
Sedesol. 1993. Oferta Educativa de Estudios
Ambientales en Instituciones de Educaci—n Superior en
MŽxico. RŽpertoire publiŽ par lÕInstituto Nacional de
Ecolog’a.
9.
Sedesol. 1994. Programas AcadŽmicos Sobre Areas
Ambientales en Instituciones Nacionales de Educaci—n
Superior. RŽpertoire publiŽ par lÕInstituto Nacional de
Ecolog’a, avec textes supplŽmentaires fournis par le
Semarnap.
19. Basta, N. 1992. Environmental Jobs for Scientists and
Engineers. John Wiley & Sons, New York.
23. DŽclaration conjointe. 1992. Memorandum de
Entendimiento sobre la Educaci—n Ambiental entre el
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24. Canadian Council for Human Resources in the
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Capacitaci—n Ambiental.
25. U.S. ETI. 1995. Directorio de Cursos Ambientales de
Corta Duraci—n. Edici—n MŽxico.
26. U.S. ETI. 1995. Partnership 1995. Catalogue des cours.
10. Sedesol. 1992. Encuesta de Necesidades en los Tres
Ordenes de Gobierno. Publication de lÕInstituto Nacional
de Ecolog’a.
27. Minist•re de lÕEnvironnement et de lÕƒnergie de
lÕOntario. 1994Ð1995. Programa y Calendario de
Capacitaci—n Externa.
11. Cespedes/Concamin/EETINA. 1995. Necesidades de
Capacitaci—n en Materia de Protecci—n Ambiental para
la Micro, Peque–a y Mediana Industria Mexicana.
28. Environnement Canada. 1994. Canadian Environmental
Training Opportunities Program. Vol. 1 et 2.
12. Espa–a Fernandez, Francisco A. 1995. Necesidades de
Capacitaci—n para la Industria en MŽxico. Concamin.
13. Banque mondiale. 1994. Mexico: Technical Education
and Training Modernization Project.
14. Nations Unies. 1995. Programa de las Naciones Unidas
para el Desarrollo. Proyecto del Gobierno de MŽxico:
Fortalecimiento de la Sociedad Civil; Pol’ticas Pœblicas
29. Environnement Canada. 1995. El Papel del Ministerio
del Medio Ambiente de Canad‡ en el Desarrollo de
Nuevos Enfoques de Cooperaci—n Tecnol—gica en
Mercados Emergentes. Ejecuci—n del Programa Piloto
Canadiense de Fomento de la Capacitaci—n Ambiental
en MŽxico.
30. Environnement Canada. 1994. Mexican Environmental
Training Program.
39
COMMISSION DE COOPÉRATION ENVIRONNEMENTALE
393, rue St-Jacques Ouest, bureau 200
Montréal (Québec) Canada H2Y 1N9
Tél. : (514) 350-4300 • Téléc. : (514) 350-4314
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