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La demande de formation environnementale au Mexique Une Žtude de la Commission de coopŽration environnementale sur le renforcement des capacitŽs de gestion de lÕenvironnement La demande de formation environnementale au Mexique COMMISSION DE COOPÉRATION ENVIRONNEMENTALE 1 9 9 7 La présente publication a été préparée par le Secrétariat de la Commission de coopération environnementale (CCE) et ne reflète pas nécessairement les vues des gouvernements du Canada, des États-Unis ou du Mexique. Cette publication peut être reproduite en tout ou en partie sous n’importe quelle forme, sans le consentement préalable du Secrétariat de la CCE, mais à condition que ce soit à des fins éducatives ou non lucratives et que la source soit mentionnée. La CCE apprécierait recevoir un exemplaire de toute publication ou de tout écrit inspiré du présent document. Publié par la section des communications et de la sensibilisation du public du Secrétariat de la CCE. Pour de plus amples renseignements sur le prŽsent rapport ou sur dÕautres publications de la CCE, sÕadresser ˆ : C O M M I S S I O N D E COOP É R AT I O N E N V I R O N N E M E N TA L E 393, rue Montréal St-Jacques Ouest, bureau 200 (Québec) Canada H2Y 1N9 Tél. : (514) 350-4300 • Téléc. : (514) 350-4314 h t t p : / / w w w . c e c . o r g ISBN 2-922305-08-2 © Commission de coopération environnementale, 1997 Dépot légal-Bibliothèque nationale du Québec, 1997 Dépot légal-Bibliothèque nationale du Canada, 1997 Disponible en español – Available in English Papier : 50 % recyclé, dont 30 % de postconsommation, sans vernis ni chlore atomique Encre : À base d’huile végétale, sans chlore ni métaux lourds Solution de mouillage : Sans alcool isopropylique, moins de 1 % de matière volatile Solvant : À faible teneur en matière volatile Conception graphique : Desjardins Bibeau Imprimé au Canada TABLE DES MATIÈRES 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0 6.0 REMERCIEMENTS v AUTEURS v RÉSUMÉ vi INTRODUCTION 1 1.1 Les ŽlŽments fondamentaux de lÕexamen de la formation environnementale au Mexique 1 1.2 Les Žtudes prŽcŽdentes 1 1.3 Les objectifs de la prŽsente Žtude 2 LA MÉTHODE D’ENQUÊTE 4 2.1 Les caractŽristiques de lÕenqu•te 4 LA DÉFINITION DE LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE 8 3.1 Une comparaison de lÕŽchantillon prŽvu et des rŽponses re•ues 8 3.2 Les modes de formation privilŽgiŽs et le recours aux consultants 3.3 Les prioritŽs en mati•re de formation environnementale dans le secteur industriel mexicain 3.4 LÕŽvaluation par les participants de lÕadŽquation des programmes aux besoins de formation environnementale 3.5 La taille du marchŽ des services de formation environnementale dans le secteur industriel mexicain 8 9 15 3.6 Autres commentaires des participants 17 3.7 Les caractŽristiques gŽnŽrales du syst•me de formation environnementale mexicain 17 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 19 4.1 La demande ˆ court terme de formation environnementale : les secteurs prioritaires 19 4.2 Les tendances ˆ long terme 4.3 Les moyens dÕaccŽlŽrer le dŽveloppement des services de formation environnementale au Mexique : les modes de financement 20 24 4.4 Les fondements de lÕŽlaboration des programmes de coopŽration rŽgionale 25 4.5 Les recommandations stratŽgiques 26 ANNEXE – L’OFFRE ET LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE EN AMÉRIQUE DU NORD 28 5.1 Introduction 28 5.2 LÕoffre de services de formation environnementale au Mexique et pour le Mexique 28 5.3 La demande de formation environnementale 30 5.4 Les possibilitŽs de coopŽration 31 5.5 LÕagrŽment et la reconnaissance rŽciproque 34 5.6 Une proposition dÕactions futures 36 6.0 OUVRAGES À CONSULTER 39 15 REMERCIEMENTS • AUTEURS REMERCIEMENTS Dans le cadre du prŽsent projet, la Commission de coopŽration environnementale (CCE) a formŽ un groupe de travail trilatŽral chargŽ de superviser la planification de la prŽsente Žtude et lÕanalyse des donnŽes. Parmi les participants se trouvaient des experts en environnement canadiens, amŽricains et mexicains, issus des secteurs public et privŽ, dÕŽtablissements dÕenseignement et dÕorganismes sans but lucratif. Le groupe a organisŽ trois rŽunions. Pendant la premi•re, ˆ Mexico, les experts ont ŽtudiŽ et approuvŽ la mŽthode et le contenu de lÕenqu•te. Pendant la deuxi•me, ˆ San Diego, en Californie, ils ont analysŽ les rŽsultats prŽliminaires de lÕenqu•te et dŽcidŽ de la mŽthode dÕanalyse et de la forme du rapport dŽfinitif. Enfin, pendant la derni•re rŽunion, organisŽe ˆ Calgary, en Alberta, les participants ont examinŽ et approuvŽ le document dŽfinitif. Les commentaires et suggestions recueillis pendant la rencontre ont aussi ŽtŽ utilisŽs pour amŽliorer le document. Les personnes suivantes faisaient partie du groupe de travail trilatŽral : Secrétariat de la CCE Hernando Guerrero, gestionnaire de programme, Renforcement des capacitŽs Participants Edmundo de Alba, consultant Edgar Gonz‡lez Gaudiano, directeur gŽnŽral, Cecadesu, Semarnap (Mexique) Rodolfo Ogarrio, directeur gŽnŽral, EETINA (Mexique) Raœl TornŽl*, directeur de la production, C’a. Hulera TornŽl, et prŽsident, Comisi—n sobre Ecolog’a, Concamin (Mexique) Enrique Manzanilla*, U.S. Environmental Protection Agency (ƒtats-Unis) Francisco Espa–a*, U.S. Environmental Training Institute (ƒtats-Unis) Mike Schultz, Direction gŽnŽrale pour lÕavancement des technologies environnementales, Environnement Canada (Canada) Grant Trump, directeur administratif, Canadian Council for Human Resources in the Environment Industry (Canada) Les auteurs dŽsirent remercier tous les experts qui ont fourni des conseils et un encadrement judicieux dans le cadre des travaux du groupe trilatŽral. Les conseils, les encouragements et le soutien financier dont ils ont bŽnŽficiŽ tout au long du projet par le biais du Programme de renforcement des capacitŽs de la CCE ont grandement contribuŽ ˆ la qualitŽ du rapport dŽfinitif. Nota : LÕastŽrisque (*) dŽsigne les participants prŽsents ˆ la premi•re rŽunion, tenue ˆ Mexico. AUTEURS Le prŽsent document est une synth•se de deux Žtudes de la CCE consacrŽes ˆ divers aspects dÕun sujet important : les programmes de formation universitaire et technique dans le domaine de lÕenvironnement au Mexique. En 1995, Edmundo de Alba et JosŽ Manuel Galindo ont rŽdigŽ une Žtude pour la CCE sur lÕoffre et la demande de services de formation universitaire et technique dans le domaine de lÕenvironnement et les occasions de coopŽration en la mati•re en AmŽrique du Nord (La Demanda y la Oferta de Servicios y Oportunidades de Cooperaci—n en la Educaci—n y la Capacitaci—n Ambiental en NorteamŽrica). LÕŽtude comportait : une comparaison de lÕoffre et de la demande de programmes de formation environnementale au Mexique par rapport aux ƒtats-Unis et au Canada; des propositions quant aux possibilitŽs de coopŽration future; un exposŽ des probl•mes associŽs ˆ lÕagrŽment de tels programmes au Mexique et en AmŽrique du Nord en gŽnŽral; enfin, une proposition dÕactivitŽs futures dans ces domaines. Un rŽsumŽ de cette Žtude figure en annexe (section 5). En 1996, R.A. Deju et J.A. Cuellar, de concert avec M.A. Sandoval, ont rŽdigŽ une Žtude connexe sur le m•me sujet pour le compte de la CCE. Le prŽsent document correspond de fait ˆ leur Žtude sous forme abrŽgŽe. Cette Žtude prŽsentait une enqu•te menŽe aupr•s dÕentreprises mexicaines de tailles variŽes en vue dÕŽtablir des statistiques sur la demande de formation environnementale universitaire et technique dans le secteur industriel mexicain, et renfermait des conclusions et des recommandations. v LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE RÉSUMÉ La Commission de coopŽration environnementale (CCE) attache une grande importance ˆ lÕŽlaboration de programmes de formation universitaire et technique dans le domaine de lÕenvironnement1 en AmŽrique du Nord; cet ŽlŽment joue un r™le important dans le cadre de lÕobjectif dÕensemble de la CCE, soit favoriser la coopŽration rŽgionale et la participation publique ˆ lÕŽgard de la protection et de la conservation de lÕenvironnement en AmŽrique du Nord. La prŽsente Žtude poursuit principalement les buts suivants : ¥ dŽfinir les besoins en formation environnementale dans le secteur industriel mexicain, gr‰ce ˆ une vaste enqu•te; ¥ Žvaluer les tendances ˆ long terme en ce qui concerne la prestation de services de formation environnementale; ¥ analyser les occasions de promotion de la formation environnementale dans le secteur industriel mexicain, principalement par la coopŽration rŽgionale. Le questionnaire de lÕenqu•te a ŽtŽ džment rempli par 528 entreprises (les questions sont rŽsumŽes ˆ la section 2). LÕanalyse des rŽsultats a permis de faire le point sur les diffŽrences gŽographiques et sur les tendances liŽes ˆ la taille et au type dÕentreprises (les rŽsultats sont prŽsentŽs en dŽtail ˆ la section 3 et analysŽs ˆ la section 4). Elle a rŽvŽlŽ que les reprŽsentants du secteur industriel accordent une importance considŽrable ˆ la formation environnementale du personnel, surtout dans les secteurs qui font lÕobjet dÕune surveillance par les autoritŽs chargŽes de la rŽglementation et o• les Žconomies sont financi•rement intŽressantes (p. ex., la gestion des dŽchets). Les rŽpondants ont dŽclarŽ attacher de lÕimportance aux questions suivantes : ¥ le cadre rŽglementaire et lŽgislatif; ¥ les programmes de prŽvention de la pollution et le fonctionnement des syst•mes de prŽvention de la pollution; ¥ la prŽvention de la pollution de lÕeau et la gestion des ouvrages dÕŽpuration de lÕeau; 1 Dans le prŽsent document, les termes Ç formation environnementale È ont servi ˆ abrŽger lÕexpression Ç formation universitaire et technique dans le domaine de lÕenvironnement È, pour plus de commoditŽ. vi ¥ la gestion des dŽchets solides et des dŽchets dangereux; ¥ lÕefficacitŽ ŽnergŽtique; ¥ la santŽ, lÕhygi•ne et la sŽcuritŽ; ¥ la pollution atmosphŽrique; ¥ la rŽduction des dŽchets, le rŽemploi des produits et le recyclage. Les variations les plus importantes dans les besoins en formation environnementale ont ŽtŽ associŽes ˆ la taille de lÕentreprise et ˆ son secteur dÕactivitŽ plut™t quÕˆ son emplacement gŽographique. Les entreprises du secteur des produits chimiques, des plastiques et de lÕŽnergie sÕintŽressent plus que les autres ˆ la formation environnementale, sans doute en raison dÕun taux de sensibilisation accrue aux enjeux en la mati•re. LÕenqu•te a permis de tirer les conclusions suivantes : ¥ Un esprit de coopŽration r•gne parmi les participants, qui sÕintŽressent vivement ˆ la formation environnementale. ¥ Les participants comprennent bien la situation des autoritŽs environnementales et les lois et r•glements dans leur Žtat actuel. ¥ Les participants sont tout ˆ fait insatisfaits des cours offerts actuellement au Mexique (tant pour la quantitŽ que pour la qualitŽ) et souhaiteraient fortement doter leur personnel dÕune meilleure formation ˆ ce chapitre. Il importe donc dÕŽvaluer ˆ nouveau les programmes de formation ainsi que le lieu et le moment o• se donnent les cours, en vue de mieux rŽpondre aux besoins des entreprises mexicaines. ¥ Le recours ˆ des experts-conseils est tr•s peu frŽquent, surtout chez les petites et moyennes entreprises (PME), ce qui indique que les sociŽtŽs dÕexperts-conseils doivent dŽployer davantage dÕefforts pour prouver quÕelles offrent des services Ç ˆ valeur ajoutŽe È. ¥ Les rŽpondants semblent prŽfŽrer la formation interne ˆ toute autre formule; la formation continue du type Ç diplomado È vient au dernier rang de leurs prŽfŽrences. [Nota : Les cours Ç diplomado È sÕŽtendent gŽnŽralement sur plusieurs mois, portent sur un sujet spŽcialisŽ et sont censŽs rŽpondre aux besoins en formation permanente des professionnels.] Les participants apprŽcient aussi la formation ˆ lÕaide dÕun matŽriel autodidactique, solution de rechange RÉSUMÉ avantageuse, surtout pour la formation des travailleurs. Par suite des campagnes de sensibilisation, le marchŽ de la formation environnementale au Mexique devrait conna”tre une croissance importante, surtout si des incitatifs financiers ou institutionnels sont offerts. Il serait justifiŽ de crŽer des entreprises privŽes ainsi que des organismes sans but lucratif pour assurer la prestation des services de formation. DÕapr•s les estimations, il sÕagit dÕun marchŽ annuel dÕenviron 14 millions de dollars amŽricains. Toutefois, des Žcarts importants seront sans doute constatŽs entre les sommes que les participants se disent pr•ts ˆ dŽpenser et celles quÕils consacreront vraiment ˆ la formation. Il faut donc souligner que les tendances et la taille du marchŽ donnent des indications plus prŽcises que les dŽpenses projetŽes. LÕanalyse dŽtaillŽe (prŽsentŽe ˆ la section 4) de la demande de formation environnementale dans les industries mexicaines donne un aper•u des besoins et des tendances ˆ long terme sur le plan de lÕoffre; elle fournit aussi des suggestions pour accŽlŽrer la prise de conscience environnementale et promouvoir la formation par la coopŽration rŽgionale, de m•me que des stratŽgies ˆ court et ˆ long terme pour amŽliorer les programmes actuels afin de rŽpondre encore mieux aux besoins en services de formation environnementale au Mexique. Les recommandations ˆ court terme sont les suivantes : 1. Renforcer les programmes et les Žtablissements existants tout en continuant de soutenir les nouveaux programmes, particuli•rement dans les rŽgions o• ces programmes font dŽfaut. 2. Accorder la prioritŽ ˆ la formation de spŽcialistes polyvalents, qui pourront rapidement sÕintŽgrer au marchŽ du travail. 3. Favoriser une meilleure sensibilisation environnementale en offrant gratuitement (ou ˆ prix modique) des bulletins, des affiches et des programmes de formation gŽnŽrale. 4. Donner la prioritŽ ˆ la crŽation de programmes de formation de base pour les PME, avec le soutien des associations patronales et ouvri•res. 5. Continuer ˆ mettre lÕaccent sur les vŽrifications et les inspections, en vue de veiller ˆ la protection de lÕenvironnement dans le secteur industriel. 6. Mettre lÕaccent sur les programmes de Ç formation des formateurs È. 7. Favoriser une participation accrue des institutions mexicaines et Žtrang•res dans le secteur de la formation environnementale au Mexique. 8. Faire appel aux programmes de coopŽration rŽgionale pour mieux former les formateurs et instructeurs, Žlaborer les documents et outils de formation, assurer la formation des vŽrificateurs et des inspecteurs et, enfin, Žchanger des informations. 9. Promouvoir la crŽation de programmes de coopŽration internationaux et poursuivre les efforts en ce sens, dÕun Žtablissement dÕenseignement ˆ lÕautre, en faisant notamment appel aux manifestations rŽgionales et internationales pour encourager une telle coopŽration. 10. ƒlaborer et implanter un syst•me Žlectronique de diffusion de lÕinformation ˆ lÕintention des spŽcialistes, surtout dans le domaine des technologies non polluantes et des techniques de prŽvention de la pollution. Ë long terme, il importe de mettre en Ïuvre une formation technique spŽcialisŽe pour amŽliorer la qualification des travailleurs et rŽpondre aux besoins du Mexique en mati•re dÕenvironnement. Compte tenu de la crise Žconomique que traverse actuellement le pays, il nÕest pas surprenant que la plupart des rŽpondants rŽclament plut™t des programmes ˆ court terme. MalgrŽ tout, lÕobjectif dÕensemble doit •tre le suivant : faire en sorte que le Mexique dispose de cadres, de techniciens et de travailleurs possŽdant la formation environnementale voulue pour exŽcuter leurs fonctions respectives. La CCE pourra jouer le r™le dÕagent catalyseur dans la mise au point dÕactions ˆ court terme ressortissant ˆ la coopŽration rŽgionale. Ces actions pourront aussi faciliter lÕŽlaboration et lÕharmonisation des programmes dÕagrŽment dans lÕensemble de lÕAmŽrique du Nord. vii 1.0 INTRODUCTION 1.0 INTRODUCTION 1.1 LES ÉLÉMENTS FONDAMENTAUX DE L’EXAMEN DE LA FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE compŽtences. De plus, les entreprises ont besoin des ressources voulues pour adopter les nouveaux principes afin de trouver lÕŽquilibre qui sÕimpose entre la protection de lÕenvironnement et la production. Vue sous cet angle, la formation environnementale constitue la clŽ du dŽveloppement durable au Mexique. La ConfŽrence intergouvernementale sur lÕŽducation relative ˆ lÕenvironnement tenue ˆ Tbilissi, en GŽorgie, en 1977, constituait sans nul doute la plus importante manifestation internationale de ce type jamais organisŽe. FondŽe sur une sŽrie de textes issus de congr•s prŽcŽdents organisŽs ˆ Stockholm et ˆ Belgrade, la confŽrence de Tbilissi a brossŽ une analyse des principaux probl•mes environnementaux du monde et a Žtabli une stratŽgie dÕŽlaboration de programmes de formation environnementale aux Žchelons rŽgionaux, nationaux et multinationaux. Dans le prŽsent rapport, les rŽfŽrences ˆ la formation environnementale respectent les dŽfinitions Žtablies ˆ la confŽrence de Tbilissi, aussi utilisŽes dans le rapport de la CCE de 1995, rŽdigŽ par de Alba et Galindo (voir lÕŽlŽment 1 de la section 6). La dŽfinition utilisŽe embrasse une vaste gamme de programmes et dÕactivitŽs : Žtudes supŽrieures, formation technique, spŽcialisation professionnelle, formation des enseignants, cours dÕinitiation ˆ lÕenvironnement, sensibilisation du public et formation continue des travailleurs. Les participants ˆ la confŽrence de Tbilissi ont observŽ que les hommes et les femmes du monde entier devraient avoir acc•s ˆ une formation environnementale et que ces programmes devraient inciter la population ˆ participer aux efforts en vue de mieux comprendre et de mieux rŽsoudre les probl•mes environnementaux. En outre, les programmes de formation environnementale doivent rŽpondre aux besoins des professionnels (ingŽnieurs, urbanistes, architectes, mŽdecins, professeurs, cadres industriels et ainsi de suite) ainsi que des chercheurs et des spŽcialistes en environnement, dont les activitŽs ont une incidence directe sur lÕenvironnement. Comme il a ŽtŽ mentionnŽ dans des rapports prŽcŽdents (voir lÕannexe ˆ la section 5), les entreprises mexicaines ont besoin de programmes de formation environnementale qui puissent doter leurs spŽcialistes et cadres des compŽtences techniques voulues, ainsi que de programmes de sensibilisation, de mise ˆ jour et de renseignements gŽnŽraux en mati•re dÕenvironnement, pour tout le personnel dont les fonctions peuvent influer sur lÕenvironnement. Le cadre Žtabli par la confŽrence de Tbilissi permet de jeter les bases techniques, politiques et sociales ˆ partir desquelles les programmes de formation environnementale pourront Žvoluer. Pour Žtablir son programme environnemental, le gouvernement mexicain a suivi les Žtapes prŽsentŽes ˆ la confŽrence de Tbilissi et a donnŽ la dŽfinition suivante de la formation environnementale : Ç mŽcanismes nŽcessaires pour mettre en Ïuvre un code de conduite qui rŽponde ˆ la grave dŽtŽrioration dÕun grand nombre des Žcosyst•mes qui constituent lÕassise biologique du dŽveloppement industriel È. Ce programme dŽfinit clairement lÕimportance de la formation environnementale, qui doit •tre intŽgrŽe au processus par lequel une sociŽtŽ donnŽe transmet dÕune gŽnŽration ˆ lÕautre le patrimoine culturel nŽcessaire pour rŽpondre aux besoins de survie fondamentaux. La formation environnementale au Mexique doit donc faire participer la population enti•re du pays ou dÕune rŽgion (y compris les personnes non dipl™mŽes); les actions doivent comprendre des programmes qui favorisent une meilleure sensibilisation aux questions environnementales et qui offrent aussi de nouvelles 1.2 LES ÉTUDES PRÉCÉDENTES LÕŽtude de de Alba et Galindo commandŽe par la CCE et mentionnŽe en 1.1 dresse un tableau complet des travaux prŽcŽdents destinŽs ˆ dŽfinir lÕoffre et la demande de services de formation environnementale au Mexique. Ce document figure sous forme abrŽgŽe en annexe (section 5). Pour plus de renseignements, le lecteur est invitŽ ˆ communiquer avec Hernando Guerrero ˆ la CCE. En 1993, lÕInstituto Nacional de Ecolog’a (INE, Institut national dÕŽcologie) Žlaborait la premi•re enqu•te dÕŽvaluation des besoins en formation environnementale au Mexique. Cette enqu•te est mise ˆ jour ˆ intervalles rŽguliers par le SecrŽtariat ˆ lÕenvironnement. Le lecteur trouvera en 6.0 une liste ŽnumŽrant 1 LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE dÕautres rapports et analyses publiŽs sur lÕoffre et la demande en mati•re de formation environnementale dans le secteur industriel mexicain (titres de 1 ˆ 14) ainsi que des textes concernant les programmes amŽricains et canadiens (titres de 15 ˆ 30). Voici dÕautres conclusions tirŽes de la table ronde de la CCE organisŽe en 1995 : 1. Penser ˆ des formules possibles pour renforcer les programmes de Ç formation des formateurs È. LÕanalyse des Žtudes antŽrieures et une table ronde de la CCE en 1995 ont permis dÕŽtablir un ensemble de prioritŽs et un point de dŽpart pour le prŽsent rapport. Voici un aper•u des conclusions les plus importantes des Žtudes mentionnŽes. 2. ƒtablir un meilleur Žquilibre entre lÕoffre et la demande de formation environnementale dans les secteurs privŽ et public, sans oublier les organisations sans but lucratif. 3. DŽfinir des programmes environnementaux communs pour les pays dÕAmŽrique du Nord, ˆ Žlaborer et ˆ promouvoir par voie de coopŽration rŽgionale. 1. Dans le secteur privŽ mexicain, particuli•rement pour les industries de fabrication et de transformation, une formation environnementale sÕimpose quant aux lois et r•glements, aux procŽdures administratives suivies par les autoritŽs, aux occasions de rŽduire au minimum les dŽchets toxiques et ˆ la prŽvention de la pollution. Les entreprises ont besoin de formation pour abaisser les cožts de production tout en veillant ˆ la protection de lÕenvironnement et ˆ la rŽduction des volumes de dŽchets. Les discussions en table ronde ont ŽtŽ utiles, gŽnŽralement parlant, pour Žclairer lÕorientation que la CCE devra adopter pour mieux dŽfinir la nature des besoins en formation environnementale au Mexique; ces ŽlŽments ont ŽtŽ ˆ la base de la prŽsente Žtude. 1.3 LES OBJECTIFS DE LA PRÉSENTE ÉTUDE 2. La plupart des chefs dÕentreprise souhaiteraient que leur personnel participe ˆ des programmes de formation environnementale, mais la crise Žconomique mexicaine a considŽrablement rŽduit les ressources qui pourraient •tre affectŽes ˆ une telle formation. Par consŽquent, les Žtudes prŽcŽdentes soulignent lÕimportance de programmes peu cožteux et de programmes qui combinent amŽliorations environnementales et Žconomies. 3. Bien entendu, les objectifs prioritaires varient dÕune entreprise ˆ lÕautre; cÕest pourquoi les nouveaux programmes de formation environnementale doivent au dŽpart •tre destinŽs aux techniciens, aux spŽcialistes et aux cadres des PME. 4. Il importe de procŽder ˆ une Žvaluation approfondie des besoins du Mexique sur le plan de la formation environnementale, par des enqu•tes, des entrevues et des contacts directs aupr•s des spŽcialistes et des chambres de commerce ainsi que des organisations de travailleurs. Cela dit, lÕexpŽrience et les ressources qui existent dŽjˆ aux ƒtats-Unis et au Canada permettront au Mexique de b‰tir plus rapidement des programmes spŽcialisŽs, surtout gr‰ce aux actions de coopŽration rŽgionale. 2 La prŽsente Žtude avait pour objectif gŽnŽral de dŽfinir la demande de services de formation environnementale dans le secteur industriel mexicain. Il sÕagissait en outre dÕŽvaluer les solutions de rechange pour rŽpondre aux besoins, en passant notamment par les programmes de coopŽration rŽgionale. LÕŽtude a visŽ les buts suivants : 1. Analyser la demande de programmes de formation environnementale dans le secteur industriel du Mexique, en tenant compte des perspectives ˆ court et ˆ long terme et en accordant une attention particuli•re aux besoins du personnel des PME (cadres, professionnels et techniciens). 2. DŽgager les domaines, au sein du secteur industriel mexicain, o• la formation environnementale sÕimpose en prioritŽ. 3. ƒvaluer les tendances ˆ long terme touchant lÕoffre et la demande de services de formation environnementale. 4. Analyser et dŽfinir les possibilitŽs de promotion dÕactions prioritaires dans le secteur de la formation 1.0 INTRODUCTION environnementale au Mexique, y compris des actions dÕordre financier. 5. DŽfinir les bases de programmes de coopŽration ˆ court et ˆ long terme partout en AmŽrique du Nord, en insistant sur la crŽation de stimulants du marchŽ. Dans le respect des objectifs dŽfinis ci-dessus, une enqu•te approfondie a ŽtŽ menŽe aupr•s dÕentreprises industrielles du secteur public et privŽ (ˆ lÕexception des micro-industries) du Mexique. LÕenqu•te a ŽtŽ complŽtŽe par des rŽunions avec certains reprŽsentants du secteur industriel, de sorte que lÕon a pu obtenir davantage de renseignements sur la demande de services de formation environnementale, particuli•rement ˆ court terme. CÕest surtout lÕenqu•te qui a permis de recueillir les renseignements voulus pour atteindre les deux premiers objectifs. Pour les objectifs 3, 4 et 5, des renseignements tirŽs dÕŽtudes prŽcŽdentes ont aussi ŽtŽ utilisŽs. 3 LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE 2.0 LA MÉTHODE D’ENQUÊTE Tableau 2–1 Comme il est indiquŽ ˆ la section 1, lÕŽtude avait pour objectif fondamental de cerner les besoins en formation environnementale de lÕindustrie mexicaine. Ë cette fin, on a procŽdŽ ˆ une enqu•te sur les besoins en formation environnementale, surtout ˆ court terme. La prŽsente section dŽcrit la mŽthode dÕenqu•te utilisŽe. Trois crit•res de pondŽration Žgale ont permis dÕŽtablir les pourcentages relatifs des entreprises de tailles diverses ˆ inclure dans lÕŽchantillon : ¥ le nombre dÕentreprises dans le secteur; ¥ le nombre dÕemplois crŽŽs par secteur; ¥ le produit intŽrieur brut (PIB) par secteur. La distribution selon la taille a ŽtŽ fondŽe sur les donnŽes qui figurent dans le tableau 2Ð1. La rŽpartition respectait les proportions suivantes : ¥ petites entreprises ¥ moyennes entreprises ¥ grandes entreprises 40 % 15 % 45 % Les grandes entreprises reprŽsentent 69 % du PIB et plus de 55 % des emplois, mais les petites entreprises reprŽsentent 75 % de toutes les entreprises et seulement 25 % des emplois. LÕŽchantillon tenait donc compte de lÕimportance des petites entreprises, sans nŽgliger le fait que la 4 Nombre d’entreprises % % (cumulé) Petites entreprises Moyennes entreprises Grandes entreprises 16 831 3 204 2 285 75,4 14,4 10,2 75,4 89,8 100,0 Total 22 320 Taille Emplois créés % % (cumulé) Petites entreprises Moyennes entreprises Grandes entreprises 643 691 498 699 1 417 555 25,1 19,5 55,4 25,1 44,6 100,0 Total 2 559 945 Taille PIB (en milliers de pesos) % Petites entreprises Moyennes entreprises Grandes entreprises 26 131 018,4 25 830 914,5 115 189 351,4 15,6 15,5 68,9 Total 167 151 284,3 Taille 2.1 LES CARACTÉRISTIQUES DE L’ENQUÊTE Pour la premi•re partie de lÕŽtude, les auteurs ont ŽlaborŽ une enqu•te dont les caractŽristiques et lÕŽchantillon permettraient de tirer des conclusions utiles sur les besoins en formation environnementale des PME et des grandes entreprises. Suffisamment de questionnaires džment remplis devaient •tre re•us pour garantir la validitŽ de lÕŽchantillon. Les questionnaires ont ŽtŽ expŽdiŽs ˆ quelque 3 000 entreprises, cÕest-ˆ-dire environ 12 % de celles Ïuvrant dans les secteurs ŽtudiŽs. Une sŽlection a ŽtŽ opŽrŽe parmi les entreprises pour veiller ˆ une distribution ŽquilibrŽe en fonction de la taille, de la position gŽographique et du secteur dÕactivitŽ. LÕobjectif Žtait de recevoir au moins 450 rŽponses dont la distribution Žpouserait la rŽpartition des questionnaires expŽdiŽs par la poste. NOMBRE, TAUX DE CRÉATION D’EMPLOIS ET IMPORTANCE ÉCONOMIQUE DES ENTREPRISES MEXICAINES, PAR CATÉGORIE DE TAILLE % (cumulé) 15,6 31,1 100,0 Source : INEGI. 1994. XIV Censo Industrial, Censos Económicos 1994. majoritŽ des salariŽs (et surtout les ouvriers pour qui les besoins en formation sont les plus pressants) travaillent pour de grandes entreprises. Il a fallu aussi tenir compte de la rŽpartition gŽographique. IdŽalement, il aurait fallu un Žchantillon comptant au moins 20 entreprises pour chacune des grandes rŽgions du pays, avec une pondŽration spŽciale pour les zones les plus industrialisŽes. Les tableaux 2Ð2a et 2Ð2b indiquent la rŽpartition des donnŽes ˆ la fois pour le PIB et pour la production Žconomique globale de chacune des grandes agglomŽrations. Compte tenu de ces ŽlŽments, lÕŽchantillon choisi respectait la distribution gŽographique suivante : ¥ ¥ ¥ ¥ Mexico et les environs MonterreyÐSaltillo GuadalajaraÐAguascalientes ƒtats frontaliers du Nord (Ju‡rezÐChihuahua et TijuanaÐMexicali) ¥ autres rŽgions (QuerŽtaro Centro, TampicoÐAltamira, Coatzacoalcos) 35 % 18 % 12 % 15 % 20 % 2.0 LA MÉTHODE D’ENQUÊTE Pour constituer lÕŽchantillon, il a fallu tenir compte dÕune derni•re variable : le vaste Žventail de secteurs de production. Pour simplifier le processus, toutes les entreprises de lÕŽchantillon ont ŽtŽ divisŽes en quatre catŽgories : ¥ ¥ ¥ ¥ pliage de mŽtal, machinerie et Žquipement; aliments, boissons et tabac; produits chimiques, plastiques, caoutchouc et Žnergie; autres industries de fabrication. Cette derni•re catŽgorie regroupe les secteurs du textile, du cuir, du papier, de lÕimpression, de la sculpture et des bijoux, de la fabrication dÕinstruments, des jouets et des meubles. Le tableau 2Ð3 indique les donnŽes sur les secteurs industriels et la main-dÕÏuvre utilisŽes pour dŽfinir la distribution de lÕŽchantillon. Tableau 2–2a PIB PAR AGGLOMÉRATION MÉTROPOLITAINE (milliers de pesos) 1988 Agglomération métropolitaine PIB Total pour le Mexique District fédéral Mexico Jalisco Nuevo León Veracruz Guanajuato Chihuahua Puebla Coahuila Baja California Aguascalientes Total Apr•s avoir dŽfini les caractŽristiques de distribution de lÕŽchantillon, les responsables de lÕŽtude ont consultŽ des experts des secteurs public et privŽ ainsi que certaines bases de donnŽes (Semarnap, Profepa et autres) obtenues par lÕentremise du ComitŽ binational des sociŽtŽs environnementales, pour dresser une liste des 3 000 entreprises auxquelles le questionnaire serait envoyŽ. Le questionnaire a ŽtŽ ŽlaborŽ avec soin par les auteurs de lÕŽtude, puis a fait lÕobjet dÕun examen en profondeur par la CCE et le groupe de travail trinational. Le lecteur trouvera un rŽsumŽ des questions au tableau 2Ð4. On a procŽdŽ ˆ un suivi tŽlŽphonique aupr•s des entreprises nÕayant pas rempli enti•rement le questionnaire. Les donnŽes ainsi recueillies ont ensuite ŽtŽ cataloguŽes et analysŽes, conformŽment aux explications donnŽes dans les sections suivantes. Compte tenu du soin avec lequel lÕenqu•te a ŽtŽ con•ue et exŽcutŽe, du grand nombre dÕentreprises ŽchantillonnŽes et de la rŽpartition des rŽpondants, les auteurs sont dÕavis que les donnŽes permettent de tirer des conclusions valables, particuli•rement pour le court terme. Il convient toutefois de souligner que lÕanalyse des rŽsultats doit tenir compte de la formulation des questions, qui a toujours une incidence sur les rŽponses. Le groupe de travail trinational a suivi le projet du dŽbut ˆ la fin. Il a formulŽ ses commentaires quant aux rŽsultats prŽliminaires et a fait en sorte que tous les ŽlŽments des objectifs initiaux soient intŽgrŽs ˆ lÕŽtude. Les auteurs ont Žgalement organisŽ des rencontres et des % 390 451 299 100,00 83 371 073 44 511 815 26 463 416 24 724 058 22 183 413 12 884 944 12 684 878 12 121 622 11 664 132 9 929 109 2 865 161 21,35 11,40 6,78 6,33 5,68 3,30 3,25 3,10 2,99 2,54 0,73 263 403 621 67,45 Source : INEGI. 1994. Perfil Estadístico de la Población Mexicana. Tableau 2–2b RECETTES NETTES DES PRINCIPALES AGGLOMÉRATIONS MÉTROPOLITAINES (milliers de pesos) 1992 Agglomération métropolitaine District fédéral Monterrey Guadalajara Mexicali Juárez Tijuana Chihuahua Puebla Hermosillo León Querétaro Aguascalientes Nuevo Laredo Torreón Toluca Veracruz Saltillo Tampico Coatzacoalcos Total Recettes nettes % 1 053 021 655 927 489 328 327 884 293 063 264 627 249 930 218 563 170 371 148 502 138 734 132 368 124 937 113 980 113 797 99 786 98 585 98 435 48 518 10,38 8,47 4,83 3,23 2,89 2,81 2,48 2,15 1,68 1,45 1,37 1,30 1,23 1,12 1,12 0,98 0,97 0,97 0,46 10 144 143 47,50 Nota : Les recettes nettes représentent le total des sommes perçues par une municipalité (taxes et impôts, droits, participation aux activités du secteur privé et autres). Source : INEGI. 1994. El Ingreso y el Gasto Público en México. 5 LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE discussions, ˆ titre individuel et collectif, avec des spŽcialistes de la formation environnementale. Les auteurs ont tentŽ, en menant cette Žtude et en analysant un certain nombre dÕŽtudes prŽliminaires utiles, de mieux comprendre lÕŽquilibre actuel entre lÕoffre et la demande de services de formation environnementale au Mexique. Il sÕagissait de proposer ˆ la CCE des moyens concrets pour amŽliorer la qualitŽ et lÕaccessibilitŽ des programmes de formation. NOMBRE D’EMPLOIS ET VALEUR DE LA PRODUCTION PAR SECTEUR Tableau 2–3 Nombre d’emplois par secteur 1993 Secteur Emplois No 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Pliage de métal, machinerie et équipement Aliments, boissons et tabac Textiles et cuir Produits chimiques, plastiques et caoutchouc Pâtes et papiers Minerais non métalliques Bois et meubles Métaux de base Autres industries de fabrication Total % 962 060 704 317 547 290 380 140 197 371 183 868 168 023 59 045 43 928 29,64 21,70 16,86 11,71 6,08 5,66 5,18 1,82 1,35 3 246 042 100,00 Valeur ajoutée de la production par secteur (milliers de pesos) 1993 No Secteur 1 Pliage de métal, machinerie et équipement 2 Aliments, boissons et tabac 3 Produits chimiques, plastiques et caoutchouc 4 Textiles et cuir 5 Minerais non métalliques 6 Pâtes et papiers 7 Métaux de base 8 Bois et meubles 9 Autres industries de fabrication Total Valeur ajoutée % PIB % 47 003 645 25,35 291,6 22,95 48 908 111 25,30 336,6 26,49 42 739 156 23,05 225,9 17,78 15 473 983 11 964 871 10 241 931 6 136 339 3 488 125 1 465 009 8,35 114,9 6,45 90,1 5,52 67,3 3,31 74,7 1,88 37,7 0,79 32,0 9,04 7,09 5,30 5,88 2,97 2,50 185 421 171 100,00 1270,8 100,00 Nota : La valeur ajoutée de la production par secteur correspond à la valeur ajoutée cumulée pour chaque secteur, grâce au procédé industriel utilisé. Aucun amortissement de l’actif n’a été déduit de la valeur. Source : Inegi. 1994. XIV Censo Industrial, Censos Económicos 1994. 6 2.0 LA MÉTHODE D’ENQUÊTE Tableau 2–4 RÉSUMÉ DU CONTENU DU QUESTIONNAIRE Section 1 Aspects techniques • Nom et adresse de l’entreprise • Pollution atmosphérique • Nom et poste de la personne remplissant le questionnaire • Pollution de l’eau • Nom du cadre chargé de la protection de l’environnement • Contamination des sols • Nom du cadre chargé de la formation • Incidences sur l’environnement • Nombre de cadres et de travailleurs; nombre total d’employés • Technologies non polluantes • Taux d’investissement étranger • Secteur(s) industriel(s) d’activité • Lieu(x) des activités d’exploitation Réduction des déchets et prévention de la pollution • Réduction/réemploi/recyclage des déchets Dans la section 1, le questionnaire comportait un endroit réservé aux coordonnateurs, pour l’inscription d’un numéro de code destiné à faciliter le classement des questionnaires renvoyés. • Conservation et utilisation efficace de l’énergie Section 2 Gestion des ressources • Programmes de prévention de la pollution • Gestion durable des ressources naturelles Il s’agissait ici de faire le point sur les besoins, les objectifs prioritaires et les désirs des participants à l’égard de la formation environnementale, pour 19 éléments distincts. Il s’agissait également d’évaluer et de dénombrer les programmes offerts. Les participants devaient répondre à quatre questions de base pour chacun des 19 éléments : • Biodiversité Section 3 – Autres questions • Quelle est l’importance de chacun des éléments pour votre entreprise? (1 = grande importance à 3 = faible importance) Pour chacune des catégories suivantes (1 = tous les niveaux audessus du superviseur; 2 = superviseurs et techniciens; 3 = ouvriers), fournir les renseignements suivants : • Votre entreprise dispose-t-elle de renseignements suffisants sur les éléments suivants? (1 = degré élevé à 3 = faible) • nombre d’employés formés; • Votre entreprise offre-t-elle des programmes de formation environnementale de qualité pour les éléments suivants? (1 = degré élevé à 3 = faible) • nombre d’employés à former; • nombre moyen d’heures de formation par employé (1994–1995); • Désirez-vous implanter des programmes de formation environnementale supplémentaires dans votre entreprise et prendre des mesures en conséquence? (oui/non) • nombre moyen d’heures de formation par employé (1996–1997); Les questions ci-dessus ont été posées aux participants pour les 19 éléments suivants : • dépenses totales envisagées pour 1996–1997. • dépenses totales pour 1994–1995; Faites-vous appel à des consultants externes pour la formation environnementale? (oui/non; si oui, nom et numéro de téléphone) Lois et règlements • Normes et lois sur l’environnement • Vérifications environnementales • Systèmes de gestion environnementale (ISO 14000) Exploitation • Gestion des systèmes d’exploitation destinés à prévenir la pollution • Santé, hygiène et sécurité • Gestion des risques • Gestion des déchets dangereux • Gestion des déchets solides • Inspections D’après vous, quel serait un prix acceptable pour une séance de formation de huit heures par personne? [Nota : Quatre fourchettes de frais, en pesos, ont été proposées : 1 = 1 501–3 000; 2 = 1 000–1 500; 3 = 501–1 000; 4 = 501 ou moins. Les répondants devaient définir les frais par personne jugés acceptables pour chacune des trois catégories (cadres, superviseurs et techniciens, ouvriers).] Quelles sont les modalités de formation qui vous semblent les plus susceptibles de vous aider à réaliser votre objectif de formation environnementale? [Nota : Quatre choix ont été proposés : cours externes brefs; cours internes; cours diplomado; manuels autodidactiques.] À l’heure actuelle, parmi vos besoins en formation environnementale, lesquels trouvez-vous difficiles à combler? Espace réservé aux commentaires supplémentaires. 7 LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE 3.0 LA DÉFINITION DE LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE La prŽsente section livre les rŽsultats de lÕenqu•te dŽcrite ˆ la section 2, en fonction des points suivants : ¥ Žvaluation comparative des caractŽristiques de lÕŽchantillon prŽvu et des rŽponses re•ues; ¥ dŽtermination des mŽthodes de formation prŽfŽrŽes et frŽquence des contrats accordŽs ˆ des expertsconseils en formation environnementale par les diverses entreprises; ¥ analyse des prioritŽs pour les diffŽrents secteurs industriels; ¥ Žvaluation du taux de satisfaction des participants ˆ lÕŽgard des programmes de formation environnementale; ¥ Žvaluation de la taille du marchŽ dans le secteur de la formation environnementale au Mexique et estimation des sommes que les entreprises seraient disposŽes ˆ dŽpenser pour rŽpondre ˆ leurs besoins; ¥ liste de commentaires supplŽmentaires formulŽs par les rŽpondants ˆ titre individuel; ¥ conclusions gŽnŽrales sur la demande de formation environnementale, particuli•rement ˆ court terme (ces conclusions sont prŽsentŽes plus en dŽtail ˆ la section 4). 3.1 UNE COMPARAISON DE L’ÉCHANTILLON PRÉVU ET DES RÉPONSES REÇUES LÕobjectif avait ŽtŽ Žtabli ˆ au moins 450 questionnaires džment remplis, rŽpartis selon une distribution semblable ˆ celle de lÕŽchantillon prŽvu, prŽsentŽe en 2.1 (selon le secteur industriel, lÕemplacement gŽographique et la taille). De fait, le taux de rŽponse rŽel a dŽpassŽ de 17 % le taux prŽvu : 528 questionnaires remplis ont ŽtŽ re•us. La distribution de ces questionnaires se situait dans les marges de lÕŽchantillon constituŽ (avec des Žcarts de plus ou moins 3 %), pour le secteur industriel et lÕemplacement gŽographique; en revanche, le taux de rŽponse par taille de lÕentreprise a accusŽ une variation plus considŽrable par rapport aux prŽvisions. Vingt-cinq pour cent de lÕŽchantillon rŽel Žtait constituŽ par les rŽponses des moyennes entreprises, contre des prŽvisions de 15 %; 34 % de lÕŽchantillon Žtait composŽ des rŽponses donnŽes par les grandes entreprises, contre un taux de participation prŽvu de 45 %. 8 Il convient aussi de donner des prŽcisions sur le taux de participation Žtrang•re parmi les entreprises de lÕŽchantillon rŽel : 70 % dÕentre elles sont dŽtenues exclusivement par des intŽr•ts mexicains, tandis que pour 30 % dÕentre elles une part du capital appartient ˆ des intŽr•ts Žtrangers. Ce sont surtout les grandes entreprises (15,57 %) qui sont dŽtenues par des intŽr•ts Žtrangers majoritaires; ce cas ne se prŽsente que rarement pour les entreprises de taille plus modeste (2,80 %). Ainsi, plus de 87 % des petites entreprises participantes Žtaient dŽtenues exclusivement par des intŽr•ts mexicains; seulement 47 % des grandes entreprises se trouvaient dans la m•me situation. Comme le nombre de rŽponses Žtait suffisant pour mener lÕanalyse, le taux de rŽponse infŽrieur aux prŽvisions pour les grandes entreprises ne devrait nullement nuire ˆ la validitŽ de lÕenqu•te. Le nombre et la distribution gŽnŽrale des rŽponses sont suffisamment proches des crit•res Žtablis pour permettre de tirer des conclusions valables. Toutefois, il faut faire preuve de prudence dans lÕŽvaluation des rŽsultats de lÕenqu•te. Il faut Žviter dÕattacher trop dÕimportance ˆ des Žcarts faibles et garder ˆ lÕesprit que certains rŽsultats peuvent faire lÕobjet dÕinterprŽtations variŽes. Les conclusions proposŽes ici ont ŽtŽ ŽlaborŽes apr•s mžre rŽflexion, compte tenu des Žtudes et enqu•tes prŽcŽdentes, de m•me que des propres connaissances et expŽriences des auteurs. 3.2 LES MODES DE FORMATION PRIVILÉGIÉS ET LE RECOURS AUX CONSULTANTS Les auteurs dŽsiraient Žvaluer les prŽfŽrences des entreprises industrielles mexicaines sur le plan des modes de formation. Le tableau 3–1 indique les prŽfŽrences exprimŽes par les rŽpondants pour chaque type de programme. Ë des fins statistiques, les entreprises ont ŽtŽ rŽparties dans cinq catŽgories: grandes entreprises, entreprises de taille moyenne, petites entreprises, maquiladoras et entreprises dŽtenues exclusivement par des intŽr•ts mexicains. Les deux derni•res catŽgories ont permis dÕŽvaluer les tendances culturelles dans les maquiladoras, surtout ˆ la lumi•re des rapports Žtroits Žtablis avec le processus dÕexportation et des diffŽrences Žventuelles entre les entreprises mexicaines et les multinationales. 3.0 LA DÉFINITION DE LA DEMANDE D’ENQUÊTE signale peut-•tre que, dans les deux secteurs, les intervenants sont davantage au courant des questions de formation environnementale. La plupart des participants ont exprimŽ une nette prŽfŽrence ˆ lÕŽgard des cours internes; inversement, ce sont les cours diplomado qui les intŽressent le moins (cÕest particuli•rement vrai pour les petites entreprises). Les cours brefs, les cours externes et les programmes autodidactiques ont obtenu des taux de prŽfŽrence comparables. Les maquiladoras et les grandes entreprises expriment des prŽfŽrences similaires dans toutes les catŽgories, sauf en ce qui concerne les cours diplomado. Cet Žtat de choses sÕexplique par lÕemplacement gŽographique de nombreuses maquiladoras, qui nÕont pas acc•s ˆ autant de programmes de formation que la majoritŽ des entreprises plus importantes. En rŽalitŽ, hormis les quelques diffŽrences indiquŽes ci-dessus, les cinq catŽgories dÕentreprises ont essentiellement exprimŽ les m•mes prŽfŽrences, ˆ des degrŽs divers. En ce qui a trait au recours ˆ des consultants pour Žtablir des programmes et des plans de formation environnementale, les donnŽes de lÕenqu•te rŽv•lent que seulement 32 % des grandes entreprises, 22 % des moyennes et 11 % des petites font appel ˆ des consultants. La pratique est donc peu rŽpandue. Si les grandes entreprises ont davantage tendance ˆ se tourner vers des consultants, cÕest quÕelles sont habituŽes ˆ le faire de mani•re gŽnŽrale et quÕelles disposent de ressources financi•res plus importantes. Comme lÕensemble des participants ont manifestŽ un vif intŽr•t pour tous les modes de formation environnementale, une analyse attentive des caractŽristiques de la demande pourrait se traduire par un accroissement important des dŽbouchŽs pour les consultants en formation. Il convient de noter que, m•me si les cours internes semblent constituer un choix tout indiquŽ pour la formation et la sensibilisation des travailleurs, les cours diplomado et les cours externes brefs sont sans doute des outils essentiels ˆ employer pour former les cadres et les experts techniques clŽs, Žtant donnŽ que la plupart des sujets qui intŽressent ces responsables sont difficiles ˆ aborder sur les lieux de travail. 3.3 LES PRIORITÉS EN MATIÈRE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE DANS LE SECTEUR INDUSTRIEL MEXICAIN Pour faire le point sur les objectifs prioritaires en mati•re de formation environnementale dans le secteur industriel mexicain, on a demandŽ aux rŽpondants dÕexaminer une liste de 19 ŽlŽments environnementaux, puis dÕindiquer quels Žtaient ceux jugŽs les plus importants (voir les figures 3Ð1 ˆ 3Ð16). On leur a aussi demandŽ quels Žtaient les ŽlŽments o• il faudrait, ˆ leur avis, Žtablir des programmes de formation en prioritŽ. Voici un aper•u des rŽsultats dÕensemble : En moyenne, chacun des rŽpondants a choisi deux mŽthodes pour former les travailleurs, les cadres et le personnel technique. Dans les grandes entreprises, les rŽpondants ont choisi un plus grand nombre de mŽthodes de formation (2,33 en moyenne) que dans les moyennes (1,91) et les petites (1,71). Fait rŽvŽlateur, les maquiladoras ont choisi 2,25 mŽthodes de formation en moyenne, soit un chiffre tr•s proche de celui qui a ŽtŽ calculŽ pour les grandes entreprises. Ce rapprochement MÉTHODES DE FORMATION PRÉFÉRÉES DES ENTREPRISES Tableau 3–1 Entreprises industrielles (pourcentage des entreprises participantes) Cours externes (brefs) Cours internes Cours diplomado Programmes autodidactiques Nombre moyen de programmes mentionnés par participant Grandes entreprises Moyennes entreprises Petites entreprises Maquiladoras Capitaux excl. mexicains 57 % 78 % 45 % 54 % 2,33 52 % 70 % 28 % 41 % 1,91 48 % 67 % 18 % 46 % 1,71 59 % 75 % 35 % 51 % 2,25 52 % 72 % 25 % 48 % 1,96 9 LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE 1. M•me si les objectifs prioritaires des grandes entreprises, des moyennes et des petites divergeaient, les tendances restaient semblables dans lÕensemble. LÕemplacement gŽographique ou la rŽgion ne semblait pas constituer un facteur significatif. Les tendances variaient surtout en fonction du secteur industriel. Par exemple, dans la catŽgorie Ç Produits chimiques, plastiques, caoutchouc et Žnergie È, tous les ŽlŽments environnementaux ont ŽtŽ jugŽs prioritaires (plus de 90 %). Ces rŽsultats sÕŽcartent considŽrablement de ceux des autres secteurs industriels. La situation sÕexplique sans doute par le taux de sensibilisation environnementale accrue des rŽpondants de cette catŽgorie et par les avantages Žconomiques reconnus de mesures de protection de lÕenvironnement telles que le recyclage et la prŽvention de la pollution. Autre fait ˆ noter, les grandes entreprises ont tendance ˆ accorder une prioritŽ plus ŽlevŽe ˆ certains ŽlŽments environnementaux que les PME, sans doute parce quÕelles disposent de ressources financi•res et de sources dÕinformation plus importantes. 2. DÕapr•s lÕanalyse des rŽsultats de lÕenqu•te, il ne fait aucun doute que tous les rŽpondants sÕintŽressent vivement ˆ la formation environnementale. En gŽnŽral, les ŽlŽments auxquels les rŽpondants ont accordŽ le plus dÕimportance sont les suivants : ¥ normes et lois sur lÕenvironnement; ¥ gestion des syst•mes dÕexploitation destinŽs ˆ prŽvenir la pollution; ¥ pollution et Žpuration de lÕeau; ¥ gestion des dŽchets dangereux et des dŽchets solides; ¥ conservation et utilisation efficace de lÕŽnergie; ¥ santŽ, hygi•ne et sŽcuritŽ; ¥ pollution atmosphŽrique; ¥ rŽduction, rŽemploi et recyclage des dŽchets. 3. Inversement, les rŽpondants classent au dernier rang de leurs prioritŽs les sujets suivants : ¥ biodiversitŽ; ¥ gestion durable des ressources naturelles; ¥ incidences sur lÕenvironnement; ¥ syst•mes de gestion environnementale (ISO 14000); ¥ gestion des risques. 10 4. Les rŽpondants dans les catŽgories Ç Aliments, boissons et tabac È et Ç Autres industries de fabrication È ont attachŽ une faible importance aux ŽlŽments suivants : ¥ biodiversitŽ; ¥ santŽ, hygi•ne et sŽcuritŽ; ¥ incidences sur lÕenvironnement; ¥ gestion des risques. Il est plut™t inquiŽtant que ces entreprises accordent aussi peu dÕimportance ˆ la santŽ, ˆ lÕhygi•ne et ˆ la sŽcuritŽ. Par ailleurs, les maquiladoras jugent quÕil sÕagit dÕun ŽlŽment clŽ. Cette prise de position correspond bien ˆ lÕimportance quÕattachent les autoritŽs et les dirigeants ˆ ces questions au sein des entreprises et des maquiladoras. 5. Les programmes de formation souhaitŽs ne cadraient pas toujours parfaitement avec les prioritŽs exprimŽes quant aux programmes; ils variaient plut™t en fonction de la taille des entreprises. Cependant, dans tous les cas, les rŽpondants ont surtout rŽclamŽ des cours portant sur la gestion de la prŽvention de la pollution, lÕefficacitŽ ŽnergŽtique et les politiques en mati•re de rŽglementation et de lŽgislation. Les grandes entreprises ont indiquŽ quÕelles souhaitaient des cours sur la rŽduction, le rŽemploi et le recyclage des dŽchets, les moyens de lutte contre la pollution et les syst•mes de gestion environnementale (ISO 14000). En revanche, les entreprises de taille plus modeste sÕintŽressaient plut™t ˆ la santŽ, ˆ lÕhygi•ne et ˆ la sŽcuritŽ, de m•me quÕˆ la gestion des syst•mes dÕexploitation destinŽs ˆ prŽvenir la pollution. Les rŽsultats de lÕenqu•te permettent Žgalement de conclure que les participants sÕintŽressent ˆ une vaste gamme de sujets; il nÕest gu•re possible dÕŽlaborer des conclusions ˆ partir dÕŽcarts minimes. Convaincre les groupes industriels des avantages des programmes de formation environnementale, cÕest dÕabord persuader ces groupes que les programmes en question offrent un bon rapport cožtÐrendement ˆ la fois sur le plan purement Žconomique et sur le plan des ressources humaines. En conclusion, les participants se sont intŽressŽs surtout aux aspects de la formation environnementale susceptibles dÕavoir les rŽpercussions les plus importantes sur les cožts 3.0 LA DÉFINITION DE LA DEMANDE D’ENQUÊTE POURCENTAGE DES ENTREPRISES QUI ATTACHENT UNE GRANDE IMPORTANCE AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX Figure 3–1 POURCENTAGE DES PETITES ENTREPRISES QUI ATTACHENT UNE GRANDE IMPORTANCE AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX Figure 3–4 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 50 60 70 80 90 POURCENTAGE DES GRANDES ENTREPRISES QUI ATTACHENT UNE GRANDE IMPORTANCE AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX Figure 3–2 50 100 60 80 90 100 POURCENTAGE DES MAQUILADORAS QUI ATTACHENT UNE GRANDE IMPORTANCE AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX Figure 3–5 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 70 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 50 60 70 80 90 100 POURCENTAGE DES MOYENNES ENTREPRISES QUI ATTACHENT UNE GRANDE IMPORTANCE AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX Figure 3–3 50 Figure 3–6 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 60 70 80 90 100 POURCENTAGE DES ENTREPRISES DE L’ÉTAT DE MEXICO, DU DISTRICT FÉDÉRAL ET DES ÉTATS ENVIRONNANTS, QUI ATTACHENT UNE GRANDE IMPORTANCE AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 50 60 70 80 Éléments environnementaux 1 Normes et lois sur l’environnement 2 Programmes de prévention de la pollution 3 Pollution de l’eau 4 Gestion des systèmes d’exploitation destinés à prévenir la pollution 5 Gestion des déchets dangereux 6 Gestion des déchets solides 90 100 50 60 7 Santé, hygiène et sécurité 8 Conservation et utilisation efficace de l’énergie 9 Pollution atmosphérique 10 Réduction/réemploi/recyclage des déchets 11 Contamination des sols 12 Technologies non polluantes 13 Inspections 70 80 90 100 14 Vérifications environnementales 15 Gestion des risques 16 Systèmes de gestion environnementale (ISO 14000) 17 Incidences sur l’environnement 18 Gestion durable des ressources naturelles 19 Biodiversité 11 LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE Figure 3–7 POURCENTAGE DES ENTREPRISES DES RÉGIONS FRONTALIÈRES DU NORD, QUI ATTACHENT UNE GRANDE IMPORTANCE AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 Figure 3–10 POURCENTAGE DES ENTREPRISES DU SECTEUR « ALIMENTS, BOISSONS ET TABAC », QUI ATTACHENT UNE GRANDE IMPORTANCE AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 50 Figure 3–8 60 70 80 90 100 POURCENTAGE DES ENTREPRISES DE QUERÉTARO, GUANAJUATO, SAN LUIS POTOSÍ, MICHOACÁN, AGUASCALIENTES, VERACRUZ, JALISCO ET TAMAULIPAS, QUI ATTACHENT UNE GRANDE IMPORTANCE AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX 50 60 70 80 90 100 POURCENTAGE DES ENTREPRISES DU SECTEUR « PLIAGE DE MÉTAL, MACHINERIE ET ÉQUIPEMENT », QUI ATTACHENT UNE GRANDE IMPORTANCE AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX Figure 3–11 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 50 60 70 80 90 POURCENTAGE DES ENTREPRISES DU SECTEUR « PRODUITS CHIMIQUES, PLASTIQUES, CAOUTCHOUC ET ÉNERGIE », QUI ATTACHENT UNE GRANDE IMPORTANCE AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX Figure 3–9 50 100 Figure 3–12 60 70 80 90 100 POURCENTAGE DES ENTREPRISES DU SECTEUR « AUTRES INDUSTRIES DE FABRICATION », QUI ATTACHENT UNE GRANDE IMPORTANCE AUX DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 50 60 70 80 Éléments environnementaux 1 Normes et lois sur l’environnement 2 Programmes de prévention de la pollution 3 Pollution de l’eau 4 Gestion des systèmes d’exploitation destinés à prévenir la pollution 5 Gestion des déchets dangereux 6 Gestion des déchets solides 12 90 100 50 60 7 Santé, hygiène et sécurité 8 Conservation et utilisation efficace de l’énergie 9 Pollution atmosphérique 10 Réduction/réemploi/recyclage des déchets 11 Contamination des sols 12 Technologies non polluantes 13 Inspections 70 80 90 100 14 Vérifications environnementales 15 Gestion des risques 16 Systèmes de gestion environnementale (ISO 14000) 17 Incidences sur l’environnement 18 Gestion durable des ressources naturelles 19 Biodiversité 3.0 LA DÉFINITION DE LA DEMANDE D’ENQUÊTE POURCENTAGE DES ENTREPRISES RÉPONDANTES QUI SOUHAITENT DES PROGRAMMES DE FORMATION DANS LES DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX Figure 3–13 POURCENTAGE DES PETITES ENTREPRISES RÉPONDANTES QUI SOUHAITENT DES PROGRAMMES DE FORMATION DANS LES DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX Figure 3–16 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 50 60 70 80 90 100 POURCENTAGE DES GRANDES ENTREPRISES RÉPONDANTES QUI SOUHAITENT DES PROGRAMMES DE FORMATION DANS LES DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX Figure 3–14 50 60 80 90 100 POURCENTAGE DES ENTREPRISES QUI JUGENT LES PROGRAMMES DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE SATISFAISANTS Figure 3–17 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 70 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 50 60 70 80 90 100 POURCENTAGE DES MOYENNES ENTREPRISES RÉPONDANTES QUI SOUHAITENT DES PROGRAMMES DE FORMATION DANS LES DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX Figure 3–15 0 Figure 3–18 20 40 60 80 100 POURCENTAGE DES GRANDES ENTREPRISES QUI JUGENT LES PROGRAMMES DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE SATISFAISANTS 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 50 60 70 80 Éléments environnementaux 1 Normes et lois sur l’environnement 2 Programmes de prévention de la pollution 3 Pollution de l’eau 4 Gestion des systèmes d’exploitation destinés à prévenir la pollution 5 Gestion des déchets dangereux 6 Gestion des déchets solides 90 100 0 20 7 Santé, hygiène et sécurité 8 Conservation et utilisation efficace de l’énergie 9 Pollution atmosphérique 10 Réduction/réemploi/recyclage des déchets 11 Contamination des sols 12 Technologies non polluantes 13 Inspections 40 60 80 100 14 Vérifications environnementales 15 Gestion des risques 16 Systèmes de gestion environnementale (ISO 14000) 17 Incidences sur l’environnement 18 Gestion durable des ressources naturelles 19 Biodiversité 13 LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE Figure 3–19 POURCENTAGE DES MOYENNES ENTREPRISES QUI JUGENT LES PROGRAMMES DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE SATISFAISANTS 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 Figure 3–20 POURCENTAGE DES PETITES ENTREPRISES QUI JUGENT LES PROGRAMMES DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE SATISFAISANTS 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 0 20 40 60 80 Éléments environnementaux 1 Normes et lois sur l’environnement 2 Programmes de prévention de la pollution 3 Pollution de l’eau 4 Gestion des systèmes d’exploitation destinés à prévenir la pollution 5 Gestion des déchets dangereux 6 Gestion des déchets solides Tableau 3–2 100 0 20 7 Santé, hygiène et sécurité 8 Conservation et utilisation efficace de l’énergie 9 Pollution atmosphérique 10 Réduction/réemploi/recyclage des déchets 11 Contamination des sols 12 Technologies non polluantes 13 Inspections 40 60 80 100 14 Vérifications environnementales 15 Gestion des risques 16 Systèmes de gestion environnementale (ISO 14000) 17 Incidences sur l’environnement 18 Gestion durable des ressources naturelles 19 Biodiversité ÉCART ENTRE LES RÉPONSES « GRANDE IMPORTANCE » ET « SUFFISANTS » Pourcentage des participants qui jugent que les programmes : Systèmes de gestion environnementale Gestion durable des ressources naturelles Biodiversité Gestion des systèmes d’exploitation destinés à prévenir la pollution Vérifications environnementales Pollution de l’eau Conservation et utilisation efficace de l’énergie Réduction/réemploi/recyclage des déchets Technologies non polluantes Contamination des sols Programmes de prévention des pollutions Vérifications environnementales Pollution atmosphérique Inspections Gestion des déchets solides Gestion des déchets dangereux Normes et lois sur l’environnement Gestion des risques Santé, hygiène et sécurité 14 ont une grande importance sont suffisants Écart 77,08 73,11 68,18 94,51 76,14 95,08 91,48 89,39 85,04 86,74 96,02 83,33 90,72 83,90 93,18 94,13 98,86 78,98 92,23 18,75 29,54 28,97 57,95 39,96 59,46 57,38 56,62 52,27 54,92 65,15 53,39 66,28 59,65 69,69 71,40 76,32 64,96 81,06 58,33 43,57 39,21 36,56 36,18 35,62 34,10 32,77 32,77 31,82 30,87 29,74 24,44 24,25 23,49 22,73 22,54 14,02 11,17 3.0 LA DÉFINITION DE LA DEMANDE D’ENQUÊTE dÕexploitation ou dÕinfluer sur leurs rapports avec les autoritŽs, notamment lÕobservation des lois et des r•glements. La principale motivation des grandes entreprises rŽside sans doute dans lÕadoption, par les multinationales, de la mŽthode ISO. 3.4 L’ÉVALUATION PAR LES PARTICIPANTS DE L’ADÉQUATION DES PROGRAMMES AUX BESOINS DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE LÕenqu•te Žtait censŽe Žvaluer, dans la mesure du possible, le taux de satisfaction des participants ˆ lÕŽgard des programmes de formation environnementale auxquels leur entreprise avait acc•s (voir les figures 3–l7 ˆ 3–20). Il nÕexiste quÕun ŽlŽment environnemental o• plus de 80 % des participants se sont dits satisfaits des programmes actuels : la santŽ, lÕhygi•ne et la sŽcuritŽ. Il sÕagit dÕun ŽlŽment qui fait lÕobjet dÕune promotion vigoureuse au Mexique depuis dŽjˆ plusieurs annŽes. Dans 12 autres domaines de formation environnementale, moins de 60 % des participants se sont dit satisfaits des programmes offerts. La m•me tendance a ŽtŽ observŽe dans toutes les entreprises, peu importe la taille. Toutefois, une proportion plus importante des grandes entreprises ont jugŽ leurs programmes adŽquats, comparativement aux PME. CÕest peut-•tre parce que le personnel des PME a moins participŽ ˆ des programmes de formation environnementale ou bien que davantage de cours sont destinŽs aux grandes entreprises. CÕest peut-•tre aussi tout simplement que ces derni•res investissent davantage ˆ cet Žgard. Il faudra Žvaluer plus en dŽtail ce point. Ces rŽsultats viennent souligner les dŽbouchŽs qui sÕoffriraient avec une amŽlioration de la quantitŽ et de la qualitŽ des programmes de formation et un taux dÕacceptation en consŽquence. Le tableau 3Ð2 prŽsente les Žcarts entre le pourcentage de participants qui attachent beaucoup dÕimportance ˆ un ŽlŽment donnŽ de la formation environnementale et le pourcentage de ceux qui jugent les programmes de formation environnementale actuels suffisants pour le m•me ŽlŽment. Pour lÕinterprŽtation de ces donnŽes, le principe suivant peut •tre proposŽ : plus lÕŽcart entre les deux chiffres est grand, plus il est probable que les participants ignorent lÕexistence des cours offerts dans le secteur en cause. Inversement, plus la diffŽrence est faible, plus lÕŽlŽment en cause est compris et jugŽ important et plus la formation offerte est solidement implantŽe. 3.5 LA TAILLE DU MARCHÉ DES SERVICES DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE DANS LE SECTEUR INDUSTRIEL MEXICAIN Toute analyse de la demande de formation environnementale doit passer par une Žvaluation de la taille du marchŽ. Les participants devaient rŽpondre aux questions sur les prix quÕils seraient disposŽs ˆ payer pour former leur personnel. Ils devaient aussi fournir des renseignements de nature budgŽtaire sur le nombre de salariŽs par catŽgorie professionnelle pour lesquels la direction serait disposŽe ˆ payer une formation en 1996–1997. En partant des donnŽes statistiques sur la taille du secteur industriel et en analysant les rŽponses aux questions dŽcrites cidessus, il a ŽtŽ possible dÕŽvaluer de mani•re approximative la taille du marchŽ ˆ envisager, de m•me que les fourchettes de prix que les entreprises jugeraient acceptables. Le nombre total de personnes ˆ former dans lÕensemble du secteur industriel a dÕabord ŽtŽ calculŽ dÕapr•s les rŽsultats de lÕenqu•te. Dans un second temps, on a procŽdŽ ˆ une analyse en appliquant les principes suivants : 1. En partant du prix par personne jugŽ acceptable par les participants, on a ŽvaluŽ le volume total du marchŽ de la formation environnementale. 2. En partant des chiffres budgŽtaires fournis par les participants, on a calculŽ tout dÕabord un prix moyen par personne, pour ensuite procŽder ˆ une deuxi•me estimation du volume total du marchŽ de la formation environnementale. ƒtant donnŽ le cadre dans lequel les questions ont ŽtŽ posŽes, la mŽthode 1 devrait donner une Žvaluation plut™t prudente, avec un prix infŽrieur dans la catŽgorie des cadres. La moyenne des deux mŽthodes semble aboutir ˆ une Žvaluation juste de la taille du marchŽ. Pour lÕannŽe 1996–1997, la valeur du marchŽ se situerait entre 72 et 141 millions de pesos; il y aurait environ 400 000 cadres, techniciens et ouvriers ˆ former dans le secteur industriel mexicain dÕici deux ans. 15 LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE CÕest surtout dans le secteur de la formation des ouvriers que les deux Žvaluations ont donnŽ des rŽsultats divergents (55,5–157,6 millions de pesos). La majeure partie de cette diffŽrence (76 %) concerne la part du marchŽ de la formation relative aux grandes entreprises. LÕŽcart indique que la part du budget affectŽ par ces derni•res ˆ la formation des travailleurs est insuffisant, en proportion du nombre dÕouvriers ˆ former. Pour les cadres et les techniciens, lÕŽvaluation du marchŽ se situe entre 89,4 et 125,5 millions de pesos, pour une moyenne de 106,4 millions de pesos. ¥ grandes entreprises ¥ moyennes entreprises ¥ petites entreprises Les tableaux 3Ð3 et 3Ð4 comparent les pourcentages par catŽgorie (cadres, techniciens et ouvriers) avec les sommes prŽvues au budget de formation pour chacune des catŽgories, et ce, pour les grandes entreprises, les moyennes et les petites. Dans les grandes entreprises, les techniciens et les cadres constituent uniquement 11,5 % du personnel, mais la part de marchŽ de leur segment, reprŽsentŽe par les budgets de formation environnementale, sÕŽtablit ˆ 38,5 %. Pour le premier groupe, les participants ont accordŽ leur prŽfŽrence aux cours brefs, aux programmes de formation classiques, aux cours internes et aux programmes de formation autodidactiques, avec des frais moyens variant entre 723 et 3 167 pesos (96 ˆ 422 $US). Pour le second groupe, les rŽpondants ont dit prŽfŽrer les cours internes et les programmes autodidactiques. Les frais moyens par travailleur, dÕapr•s les rŽponses fournies, sÕŽtabliraient entre 152 et 239 pesos (20 ˆ 32 $US). Chacun des deux groupes correspond ˆ un marchŽ annuel de plus de 50 millions de pesos, mais les Žvaluations relatives ˆ la formation des travailleurs sont des plus incertaines. Avec lÕamŽlioration de la qualitŽ des programmes de formation, qui seront aussi offerts en nombre croissant, la valeur Žconomique du marchŽ Il sÕav•re aussi intŽressant de comparer le pourcentage du personnel ˆ former ˆ lÕeffectif total pour chacune des catŽgories de taille. Les rŽsultats sont tr•s cohŽrents : Tableau 3–3 16,1 % 13,3 % 15,6 % De fait, les participants ont estimŽ quÕun employŽ sur six ou sept avait besoin dÕune formation environnementale. En bref, le marchŽ de la formation environnementale sÕadresse essentiellement ˆ deux groupes : les cadres et techniciens et les ouvriers. DONNÉES DESTINÉES À MESURER LA TAILLE DU MARCHÉ DE LA FORMATION ENVIRONNEMENTALE DANS L’INDUSTRIE MEXICAINE Nombre de salariés que les entreprises envisagent de former dans les deux prochaines années Prix moyen que les participants seraient disposés à payer Somme qu’ils souhaitent payer (A) Somme prévue au budget (B) Taille du marché, deux prochaines années (millions de pesos) Fourchette obtenue par comparaison de (A) et (B) avec le nombre de salariés Grandes entreprises Cadres Techniciens Ouvriers Total 9 000 17 000 200 000 226 000 1 752 1 049 543 - 3 167 934 152 - 15,8–28,5 15,9–17,8 30,4–108,6 62,1–154,9 Moyennes entreprises Cadres Techniciens Ouvriers Total 9 000 9 000 48 000 66 000 1 562 928 469 - 2 805 834 197 - 14,1–25,2 7,5–8,3 9,5–22,5 31,1–56,0 Petites entreprises Cadres Techniciens Ouvriers Total 13 000 22 000 65 000 100 000 1 554 797 408 - 2 013 723 239 - 20,2–26,2 15,9–17,5 15,6–26,5 51,7–70,2 Total 16 392 000 144,9–281,1 213,0 (moyenne) 3.0 LA DÉFINITION DE LA DEMANDE D’ENQUÊTE augmentera. Le soutien apportŽ par les autoritŽs favorisera de plus une meilleure prise de conscience des besoins et des exigences dans le domaine, ce qui contribuera ˆ accro”tre encore davantage la taille du marchŽ. 3.6 AUTRES COMMENTAIRES DES PARTICIPANTS La derni•re question de lÕenqu•te donnait aux participants lÕoccasion de formuler des observations ou de faire des suggestions ˆ propos dÕun besoin ou dÕun probl•me constatŽ. Les deux tiers des 178 commentaires re•us portaient sur les points suivants : ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ ¥ gestion des dŽchets solides et des dŽchets dangereux; rŽduction des dŽchets et recyclage; lois, r•glements et normes; Žpuration des eaux usŽes; lutte contre la pollution atmosphŽrique; efficacitŽ ŽnergŽtique; syst•me de gestion environnementale (ISO 14000). En gŽnŽral, les participants ont souhaitŽ une formation sur le lieu de travail ou ˆ proximitŽ de celui-ci. En outre, les participants ont formulŽ certains commentaires intŽressants et exprimŽ des besoins touchant les points suivants : ¥ outils de formation simples destinŽs ˆ mettre les nouveaux membres du personnel au courant des questions environnementales, ˆ lÕintention des PME; ¥ exemples dÕoutils de sensibilisation des travailleurs aux questions environnementales (affiches, livrets et autocollants); ¥ programme de sensibilisation Žcologique pour les activitŽs ˆ domicile, avec mode dÕemploi des produits toxiques ˆ la maison; ¥ programmes de diffusion Žlectronique de toute information environnementale pertinente. 3.7 LES CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DU SYSTÈME DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE MEXICAIN Les rŽsultats de lÕenqu•te sont utilisŽs ici pour rŽsumer lÕŽtat de la formation environnementale au Mexique, particuli•rement ˆ court terme. La section suivante dŽcrit, ˆ partir des perspectives ˆ court terme, les tendances ˆ plus long terme, de m•me que les moyens ˆ mettre en Ïuvre pour amŽliorer le syst•me de formation environnementale de fa•on quÕil puisse rŽpondre ˆ la demande avec plus de cohŽrence. 1. ¥ outils de formation autodidactiques, dont des vidŽos et des documents con•us ˆ lÕintention des PME; ¥ rŽpertoire simple, clair et ˆ jour des textes pertinents publiŽs par les pouvoirs publics; ¥ programme de sensibilisation environnementale complet ˆ tous les Žchelons du secteur industriel; Tableau 3–4 Les rŽsultats de lÕenqu•te rŽv•lent que les participants accordent la plus haute importance ˆ la formation environnementale, surtout dans les secteurs qui font lÕobjet dÕune surveillance stricte par les autoritŽs : normes et r•glements; procŽdures rŽglementaires et administratives; rŽduction, rŽemploi et recyclage des dŽchets; prŽvention de la pollution. Ces rŽsultats concordent donc avec les conclusions de de Alba et Galindo et de la table ronde de la CCE tenue en 1995 (voir la section 1). RÉPARTITION PAR CATÉGORIE PROFESSIONNELLE, SELON LES POURCENTAGES D’AFFECTATION DES RESSOURCES Secteur industriel Grandes entreprises Cadres Techniciens Ouvriers Moyennes entreprises Petites entreprises Pourcentage du personnel Pourcentage du budget Pourcentage du personnel Pourcentage du budget Pourcentage du personnel Pourcentage du budget 4,0 7,5 88,5 24,0 14,5 61,5 13,6 13,6 72,8 37,5 21,1 41,4 13,0 22,0 65,0 37,5 28,2 34,3 17 LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE LÕexamen des rŽsultats de lÕenqu•te nÕa rŽvŽlŽ aucune variation gŽographique significative des caractŽristiques de la demande. Des divergences plus nettes ont ŽtŽ observŽes sur le plan de la taille des entreprises et, tout particuli•rement, du secteur industriel. Ainsi, les entreprises des secteurs des produits chimiques, du plastique et de lÕŽnergie sont plus au courant des questions environnementales et sÕy intŽressent davantage que celles des autres secteurs industriels ŽtudiŽs. 2. Les participants se sont dits insatisfaits de la quantitŽ et de la qualitŽ des programmes de formation offerts, en m•me temps quÕils ont exprimŽ leur constant souci dÕaccro”tre lÕintŽr•t et la compŽtence de leur personnel en mati•re dÕenvironnement. Pour mieux prendre de lÕexpansion, les sociŽtŽs offrant une formation environnementale pourraient rŽexaminer la teneur, le lieu et le moment des cours. 3. Les entreprises ne font pas suffisamment appel aux consultants en formation environnementale. CÕest surtout vrai pour les PME. La situation pourrait sÕexpliquer par divers facteurs, mais quoi quÕil en soit, cÕest une excellente occasion pour les consul- 18 tants de convaincre les entreprises quÕils offrent des services Ç ˆ valeur ajoutŽe È. 4. Les participants privilŽgient la formation interne et jugent que les cours diplomado et les autres cours donnŽs en Žtablissement dÕenseignement sont moins utiles. CÕest surtout lÕavis des participants des PME. Il convient de souligner que les programmes autodidactiques reprŽsentent Žgalement une excellente occasion dÕoffrir une formation. 5. En conclusion, le marchŽ de la formation environnementale est suffisamment important pour justifier la crŽation dÕŽtablissements privŽs, sans but lucratif et publics, avec participation dÕorganismes Žtrangers, en particulier des organismes des pays signataires de lÕAccord de libre-Žchange nord-amŽricain (ALƒNA). Il sÕagit dÕun marchŽ annuel dÕenviron 100 millions de pesos, qui se divise en deux parties ˆ peu pr•s Žgales : la formation des ouvriers et la formation des cadres et des techniciens. Ce marchŽ conna”tra sans doute une croissance importante ˆ court terme, surtout avec la sensibilisation accrue. Cette croissance pourrait •tre accŽlŽrŽe par des stimulants institutionnels et financiers. 4.0 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 4.0 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS questions environnementales et aiguillonner la prise de conscience. 4.1 LA DEMANDE À COURT TERME DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE : LES SECTEURS PRIORITAIRES LÕenqu•te a permis de constater que les particularitŽs rŽgionales nÕinfluent pas sur le marchŽ de la demande; il existe des diffŽrences en fonction de la taille des entreprises et du secteur dans lequel elles Ïuvrent, mais toutes partagent les m•mes intŽr•ts prioritaires : La section prŽcŽdente prŽsentait les rŽsultats de lÕenqu•te, de m•me quÕun aper•u des perspectives ˆ court terme de la demande de services de formation environnementale. Ces donnŽes seront complŽtŽes ici par des ŽlŽments tirŽs de lÕexpŽrience personnelle des auteurs et des rŽsultats dÕŽtudes prŽcŽdentes. Cette vision Žlargie favorisera lÕŽtablissement de programmes ˆ long terme et permettra de dŽfinir plus clairement les possibilitŽs de promotion et de financement relatives aux services de formation environnementale au Mexique. Les commentaires sont axŽs sur la formation environnementale gŽnŽrale des techniciens et des professionnels qui dŽsirent faire carri•re dans des secteurs environnementaux. La conjoncture Žconomique au Mexique soul•ve de grandes difficultŽs sur le plan de lÕoffre et de la demande de services de formation environnementale, Žtant donnŽ le peu de moyens financiers que les entreprises peuvent consacrer ˆ la formation de leur personnel (ce probl•me sera abordŽ plus en dŽtail en 4.3). MalgrŽ tout, les besoins en formation environnementale dans le secteur industriel ont connu une vŽritable explosion ces derni•res annŽes. AujourdÕhui, on dŽnombre plus de 250 programmes de formation de niveau supŽrieur offerts tous les ans au Mexique, sans oublier plus de 200 cours diplomado et plus de 600 cours brefs; la plupart sont nŽs dans les 10 derni•res annŽes. Les industries y participent, ce qui vient renforcer les rŽsultats de lÕenqu•te; les entreprises sÕintŽressent vivement ˆ la formation environnementale, surtout pour les cadres et les techniciens. DÕautres Žtudes et enqu•tes ont rŽvŽlŽ quÕune meilleure connaissance des lois et des r•glements ainsi que des sanctions en cas dÕinfraction ont pour effet dÕaccro”tre la demande dans certains secteurs. Les rŽsultats de lÕenqu•te aupr•s des entreprises de lÕindustrie des produits chimiques (voir la section 3) montrent bien le taux de sensibilisation accrue dans ce secteur, sur lequel a portŽ lÕessentiel des efforts de rŽglementation jusquÕici. Il faudra mettre en Ïuvre les m•mes mesures dans les autres secteurs industriels pour sensibiliser ceux-ci aux ¥ les normes, lois et r•glements; ¥ les programmes de prŽvention de la pollution; ¥ lÕŽpuration des eaux usŽes. Il convient aussi de souligner que le niveau de sensibilisation varie beaucoup dÕun secteur industriel ˆ lÕautre. La demande semble augmenter considŽrablement en fonction de la sensibilisation, des compŽtences, de la connaissance des r•glements et des lois ainsi que dÕautres facteurs. Nombre dÕentreprises souhaitent acquŽrir des connaissances de base plut™t quÕun ensemble de compŽtences. En ce qui concerne la demande, les participants se divisent en deux camps : 1. On trouve dans le premier camp des entreprises qui connaissent tr•s peu de choses sur le sujet, dont de nombreuses petites entreprises, sans oublier celles qui nÕont gu•re fait lÕobjet dÕune rŽglementation. Ces entreprises dŽsirent gŽnŽralement obtenir : ¥ des textes simples et des vidŽos prŽsentant des connaissances de base, de m•me que des guides autodidactiques, des dŽpliants et des autocollants; ¥ des cours de sensibilisation gŽnŽraux, offerts ˆ prix modique; ¥ des rŽpertoires des publications des pouvoirs publics. 2. On trouve dans lÕautre camp des entreprises qui connaissent mieux le sujet et qui souhaitent des programmes de formation environnementale structurŽs dans des domaines prŽcis, afin de parfaire les compŽtences de leur personnel. CÕest le cas de la plupart des maquiladoras et des entreprises de lÕindustrie des produits chimiques et des plastiques et de celles du secteur public, qui dŽsirent des cours diversifiŽs, offerts ˆ des prix abordable. 19 LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE Il faut souligner deux points : le marchŽ est suffisamment important pour attirer de nombreux Žtablissements dÕenseignement, et la demande semble plus forte lˆ o• les entreprises per•oivent un avantage Žconomique direct. Il faudra donc miser sur Ç lÕŽco-efficacitŽ È ˆ lÕaide dÕun programme dÕencouragement destinŽ ˆ favoriser les programmes de formation environnementale ˆ court et ˆ long terme. MalgrŽ tout, il est clair que les entreprises ne consentent ˆ dŽbourser que des sommes peu ŽlevŽes pour former leur personnel; on pourrait en conclure que le nombre de travailleurs formŽs ˆ court terme sera infŽrieur aux prŽvisions des participants. Il semble toutefois que la formation des travailleurs sÕintensifiera, surtout si la conjoncture Žconomique sÕamŽliore, avec lÕinstauration de programmes de formation environnementale amŽliorŽs et une fois que davantage de cadres et de techniciens auront ŽtŽ formŽs. La demande ˆ court terme en formation environnementale prŽsente trois caractŽristiques : ¥ Les entreprises sÕintŽressent ˆ la formation environnementale, mais souhaitent des programmes ˆ prix modique, surtout dans les secteurs o• les autoritŽs chargŽes de la rŽglementation font pression ou encore lˆ o• les mesures de protection de lÕenvironnement procurent des Žconomies. ¥ Dans certains secteurs, comme les produits chimiques, les plastiques et les sociŽtŽs dÕƒtat, les participants sont davantage sensibilisŽs aux questions environnementales et dŽsirent par consŽquent des programmes dŽtaillŽs, axŽs sur lÕacquisition de compŽtences. ¥ Une formation du type sensibilisation sÕimpose dans tous les secteurs, mais certains sont pr•ts ˆ recevoir une formation axŽe sur lÕacquisition de compŽtences. Il faut proposer des programmes de Ç formation des formateurs È pour favoriser lÕaccŽlŽration des progr•s. SÕil est difficile dÕŽlaborer des stratŽgies de formation environnementale, ˆ court et ˆ long terme, cÕest notamment parce que la majoritŽ des programmes de formation au niveau supŽrieur sont concentrŽs dans le district fŽdŽral; seulement 13 % dÕentre eux sont offerts dans le sud et le sud-est du pays. Une analyse des programmes selon la rŽpartition gŽographique rŽv•le que les deux tiers des programmes existent uniquement dans six 20 ƒtats, mis ˆ part le district fŽdŽral. Ces six ƒtats (Baja California, Coahuila, Mexico, Jalisco, Nuevo Le—n et Veracruz) et le district fŽdŽral disposent dÕŽtablissements dÕenseignement supŽrieur qui offrent plus de dix programmes environnementaux diffŽrents. Un tiers des programmes de baccalaurŽat, 45 % des programmes de ma”trise et 64 % des programmes de doctorat sont offerts par des Žtablissements situŽs dans le district fŽdŽral et les ƒtats environnants. En revanche, dans le sud-est du pays, on ne trouve que 8 % des programmes de baccalaurŽat et 2 % des programmes de deuxi•me cycle. En outre, les cours diplomado sont Žgalement concentrŽs en zone urbaine : 40 % dÕentre eux sont offerts par des Žtablissements du district fŽdŽral, o• sont aussi donnŽs plus de 60 % des cours brefs. Il y aurait donc, semble-t-il, un manque dÕinfrastructure en formation environnementale, sauf dans le district fŽdŽral et dans quelques rŽgions du pays. Les entreprises ne peuvent avoir acc•s facilement ˆ la gamme de programmes dont elles ont besoin. Pour que le Mexique aille de lÕavant en mati•re de sensibilisation ˆ lÕenvironnement et de mesures concr•tes en ce sens, il faut que des programmes de formation soient offerts dans les rŽgions o• ils font dŽfaut ˆ lÕheure actuelle. CÕest lˆ une occasion de coopŽration rŽgionale entre les trois grands partenaires nord-amŽricains. 4.2 LES TENDANCES À LONG TERME La section 1 prŽsentait le cadre gŽnŽral de la formation environnementale dŽfini pendant la confŽrence de Tbilissi. Ë partir de cette structure et des rŽsultats de lÕenqu•te, il est possible dÕŽlaborer une approche des programmes ˆ long terme reposant sur les objectifs ˆ court terme prŽcisŽs par les rŽpondants. Comme lÕavaient observŽ les intervenants de Tbilissi, il faut que les programmes de formation environnementale sÕint•grent au contexte social, politique, Žconomique, culturel et Žcologique propre ˆ chaque sociŽtŽ. Parall•lement, les objectifs environnementaux doivent •tre liŽs aux objectifs nationaux de dŽveloppement. Il est essentiel que les dŽcideurs des secteurs public et privŽ, vŽritables moteurs du changement, soient bien au courant de lÕimportance des questions environnementales (et notamment de la formation) dans 4.0 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS le cadre du dŽveloppement Žconomique, social et culturel dÕun pays. De m•me, tout syst•me de formation environnementale doit tenir compte du r™le des pays selon le rythme de chacun dans la mise en Ïuvre des projets rŽgionaux. Enfin, il faut tenir compte des effets du dŽveloppement sur lÕenvironnement dans la crŽation de nouveaux programmes de formation environnementale. comporte un rŽgime dÕagrŽment des professionnels de lÕenvironnement. Les responsables du secteur industriel sont ainsi en mesure dÕembaucher une main-dÕÏuvre qualifiŽe, qui poss•de toutes les compŽtences voulues pour rŽpondre ˆ une gamme complexe de crit•res, tant dans le secteur public que dans le secteur privŽ. Ë long terme, les programmes de formation environnementale devront passer par la diffusion de connaissances et de compŽtences et par la sensibilisation aux questions de conservation de lÕenvironnement, dÕamŽlioration de lÕenvironnement et dÕefficacitŽ dans lÕutilisation des ressources. Cependant, il faudra aussi prendre en considŽration les aspects physiques, biologiques et socio-Žconomiques de lÕenvironnement, afin dÕencourager lÕŽvolution des comportements et des attitudes. Par exemple, les professionnels de lÕindustrie doivent comprendre jusquÕˆ quel point leurs pratiques se rŽpercutent sur lÕenvironnement pour •tre en mesure de dŽterminer les moyens ˆ prendre en vue de rŽduire les volumes de dŽchets et les risques dÕatteinte ˆ lÕenvironnement. Les programmes de formation doivent inviter les professionnels ˆ rŽflŽchir aux techniques susceptibles dÕŽliminer ou de rŽduire les effets de pratiques industrielles qui nuisent ˆ lÕenvironnement. Des Žtudes comme celles-ci permettent de dŽfinir les besoins et les prioritŽs du Mexique; lÕŽtape suivante consisterait ˆ Žvaluer les connaissances et compŽtences que les professionnels de lÕenvironnement doivent possŽder pour sÕacquitter de leurs fonctions. Pour Žtablir lÕinventaire des compŽtences environnementales nŽcessaires au secteur industriel mexicain, on pourrait sÕappuyer sur lÕexpŽrience du Canada en la mati•re ainsi que sur les rŽsultats de lÕenqu•te. La liste des compŽtences pourrait alors servir ˆ dŽfinir des normes pour diverses professions de lÕenvironnement qui soient conformes aux pratiques existant ailleurs en AmŽrique du Nord et pour lesquelles des normes de travail pourraient •tre dŽfinies. Dans un premier temps, il est proposŽ de classer les professionnels de lÕenvironnement selon les 21 catŽgories ci-dessous : La mondialisation de lÕŽconomie figure au premier rang des facteurs qui influent sur lÕŽtablissement dÕun cadre de formation environnementale ˆ long terme. LÕŽtablissement dÕun tel cadre doit aussi passer par une rŽforme des modes de production qui tienne compte de la mondialisation, de m•me que des normes de gestion environnementale quÕexige une production destinŽe au marchŽ mondial. La fabrication de produits au Mexique doit se faire dans le respect des mesures de protection de lÕenvironnement auxquelles sÕattendent les consommateurs mexicains et Žtrangers. Il faudra tout de m•me prendre en considŽration le manque de travailleurs qualifiŽs au Mexique pour lÕapplication des normes mondiales, dans les secteurs public et privŽ. Les programmes de formation environnementale du Canada, des ƒtats-Unis et du Mexique doivent rŽpondre ˆ certains crit•res de base communs pour que les professionnels de lÕenvironnement poss•dent un m•me niveau de compŽtence dÕun pays ˆ lÕautre. Au Canada, par exemple, le syst•me de formation environnementale 4.2.1 Les experts en environnement et leur agrément 1. Professionnels et spŽcialistes techniques : ¥ Chimie ¥ Physique ¥ Biologie ¥ GŽnie ¥ GŽologie ¥ Sciences sociales, Žducation et communications ¥ Agriculture ¥ Gestion ¥ SantŽ, hygi•ne et sŽcuritŽ ¥ Architecture et urbanisme 2. Sous-spŽcialistes et techniciens : ¥ Approvisionnement en eau et Žpuration des eaux usŽes ¥ Lutte contre le bruit ¥ Lutte contre la pollution de lÕeau ¥ Lutte contre la pollution atmosphŽrique ¥ Gestion des ressources naturelles/Žcotourisme ¥ Gestion des dŽchets toxiques et des dŽchets solides 3. Ouvriers qualifiŽs : 21 LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE ¥ ƒpuration de lÕeau et des eaux usŽes ¥ Ressources naturelles et conservation ¥ Gestion des dŽchets dangereux et des dŽchets solides ¥ P•che ¥ Loisirs et Žcotourisme 4.2.2 L’agrément des professionnels de l’environnement LÕagrŽment des professionnels de lÕenvironnement (cÕest-ˆ-dire la reconnaissance officielle accordŽe aux personnes qui ont prouvŽ quÕelles possŽdaient les connaissances, la formation, les compŽtences et lÕexpŽrience exigŽes et qui sÕengagent ˆ respecter un code de dŽontologie strict) doit se faire parall•lement ˆ lÕŽlaboration de normes professionnelles. De fait, lÕagrŽment pose des probl•mes assez complexes en mati•re dÕenvironnement, car il sÕagit dÕun domaine pluridisciplinaire, et il nÕexiste pas de mŽthodes prŽcises pour dŽfinir clairement le profil des professions. Le Conseil de normalisation et dÕagrŽment professionnels pourrait •tre renforcŽ de fa•on ˆ former un organisme national chargŽ de lÕŽlaboration et de lÕinstauration de normes et de mŽthodes dÕŽvaluation de la compŽtence des professionnels de lÕenvironnement. Ce conseil pourrait intervenir directement ou dŽlŽguer ˆ dÕautres Žtablissements certaines fonctions relatives ˆ lÕagrŽment. De toute mani•re, lÕorganisme chargŽ de lÕagrŽment devra •tre indŽpendant du syst•me de formation et nÕavoir aucun lien avec dÕŽventuels candidats ˆ des fonctions dÕŽvaluation. Pourront y participer des personnalitŽs des secteurs public et privŽ et du milieu universitaire, de m•me que des reprŽsentants des diverses rŽgions et disciplines professionnelles, le tout pour cumuler une variŽtŽ de points de vue intŽressants et diversifiŽs. Enfin, la procŽdure dÕagrŽment devra se caractŽriser par sa transparence et son objectivitŽ, en vue de mŽriter la confiance de tous les intŽressŽs. Sur le plan juridique, le rŽgime dÕagrŽment dŽcoule de lÕarticle 5 de la Constitution du Mexique et de la loi sur les professions, o• est dŽfini le r™le de Ç lÕexpert È. La loi stipule quÕil est possible de dŽlŽguer les fonctions dÕaccrŽditation aux associations professionnelles (colegios). Ces colegios pourraient donc mettre en place la procŽdure dÕŽvaluation menant ˆ lÕagrŽment dans le domaine de lÕenvironnement. Les professionnels pour- 22 raient ensuite •tre agrŽŽs par leur chambre de commerce, une fois la procŽdure Žtablie. Les auteurs sont dÕavis que lÕagrŽment permettra ˆ la main-dÕÏuvre mexicaine de rivaliser avec celle du Canada et des ƒtats-Unis sur le plan des compŽtences et des capacitŽs. Le Mexique a besoin de travailleurs qualifiŽs pour faire face ˆ la concurrence internationale. LÕagrŽment procurera aussi des avantages tangibles au secteur industriel et aux citoyens mexicains en gŽnŽral. LÕagrŽment offrira en outre des avantages aux usagers des services environnementaux, car ils sauront ainsi que les personnes qui fournissent de tels services poss•dent les qualitŽs et la formation voulues. LÕagrŽment dŽbouchera par ailleurs sur une description et une classification plus prŽcises des diverses professions, ce qui simplifiera le processus de sŽlection au moment de lÕembauche. Pour les universitŽs, lÕagrŽment permettra de planifier et dÕŽlaborer des programmes uniformes, o• les cours offerts rŽpondront aux besoins du secteur industriel. De surcro”t, pour les professionnels de lÕenvironnement, lÕagrŽment dŽfinira la spŽcialisation tout en attestant la compŽtence. Enfin, pour la sociŽtŽ dans son ensemble, lÕagrŽment sera synonyme de confiance : les citoyens sauront que les activitŽs environnementales sont exercŽes par des personnes compŽtentes. Bref, lÕagrŽment prŽsenterait des avantages importants pour le Mexique. Il permettrait notamment : ¥ dÕŽlaborer des indices de Ç compŽtence environnementale È pour orienter les programmes de formation environnementale et rŽduire les cožts de maindÕÏuvre liŽs ˆ lÕexŽcution des t‰ches en mati•re dÕenvironnement; ¥ dÕadapter le niveau de compŽtence des spŽcialistes en environnement aux besoins des entreprises; ¥ de crŽer des normes de compŽtence environnementale communes afin de reconna”tre les connaissances et les aptitudes acquises, indŽpendamment de la fa•on dont ces connaissances et aptitudes ont ŽtŽ acquises; ¥ de dŽfinir les besoins fondamentaux de chaque secteur industriel, pour favoriser la prestation de meilleurs services de formation; ¥ dÕaccro”tre le niveau de compŽtence et la productivitŽ dans diverses entreprises par le perfectionnement professionnel pour aussi rŽduire les accidents, 4.0 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS les autres risques professionnels et la pollution industrielle; ¥ dÕamener les travailleurs ˆ sÕadapter facilement aux progr•s des technologies environnementales et des techniques de prŽvention de la pollution; ¥ dÕŽtablir un syst•me dÕinformation fondŽ sur le niveau de compŽtence des travailleurs, lequel donnerait des indications au sujet des qualifications de la main-dÕÏuvre. En dÕautres termes, lÕagrŽment favoriserait la formation permanente. Il convient aussi de prŽciser que la Ley General del Equilibrio Ecol—gico y la Protecci—n al Ambiente (Loi gŽnŽrale sur lÕŽquilibre Žcologique et la protection de lÕenvironnement du Mexique) ainsi que son r•glement dÕapplication jettent les fondements dÕun processus de crŽation dÕune base de donnŽes de rŽfŽrence ˆ lÕŽchelle nationale, o• figurerait le nom des personnes spŽcialisŽes en environnement, que ce soit de par leur formation, leurs compŽtences techniques ou leur expŽrience. Cette base de donnŽes servirait de rŽfŽrence aux utilisateurs de services environnementaux spŽcialisŽs (notamment la vŽrification environnementale et lÕanalyse des risques). La mondialisation des Žchanges Žconomiques sÕest traduite par lÕŽmergence dÕimportants facteurs qui viennent encore renforcer le projet de crŽation dÕun rŽgime dÕagrŽment national. Il faudra tenir compte des engagements rŽsultant de lÕALƒNA ou dÕautres accords internationaux ou rŽgionaux signŽs par le Mexique, sans nŽgliger lÕadoption de normes internationales dÕapplication volontaire (notamment ISO 14000). Dans lÕALƒNA (section XII, article 10), les crit•res gŽnŽraux dÕagrŽment et de dŽlivrance de permis sont ŽnoncŽs clairement. Pour respecter lÕesprit et la lettre de lÕAccord, le rŽgime dÕagrŽment et de dŽlivrance de permis doit : ¥ se fonder sur des crit•res objectifs et transparents; ¥ Žtablir des dispositions qui visent ˆ assurer la qualitŽ du service, sans complications inutiles; ¥ Žviter de nuire aux Žchanges entre les pays signataires. LÕannexe 1210.5 stipule que les ƒtats signataires doivent favoriser un processus de concertation entre les organismes intŽressŽs dÕun pays ˆ lÕautre, en vue dÕŽta- blir des crit•res et des normes qui conviennent ˆ toutes les Parties et qui dŽboucheront sur lÕagrŽment des professionnels et la dŽlivrance de permis. Il faut souligner que la situation de lÕoffre et de la demande de services de formation environnementale au Mexique nÕa rien ˆ voir avec celle qui existe au Canada et aux ƒtats-Unis. Des diffŽrences considŽrables existent quant au type dÕinfrastructure et de syst•mes, aux ressources humaines ˆ affecter au processus et, aussi, au personnel qui a besoin de formation. Ces Žcarts dŽfavorisent le Mexique dans un marchŽ o• les considŽrations dÕordre environnemental comptent. CÕest lˆ une raison de plus dÕŽtablir un rŽgime dÕagrŽment bien structurŽ et efficace au Mexique. Par ailleurs, le pays pourrait bŽnŽficier de lÕexpŽrience canadienne et amŽricaine dans lÕŽtablissement dÕun rŽgime dÕagrŽment environnemental; il lui faudra en tenir compte dans ses dŽmarches connexes ˆ lÕŽtablissement dÕun rŽgime national. Il faut Žgalement prendre en considŽration les dŽmarches en cours au Mexique pour prŽparer lÕinfrastructure industrielle ˆ lÕadoption de la norme dÕapplication volontaire ISO 14000 mise en Ïuvre ˆ lÕŽchelle internationale pour la gestion de lÕenvironnement. DÕapr•s les rŽsultats de lÕenqu•te, les participants connaissent tr•s mal cette norme, mais sÕy intŽressent vivement. Si le Mexique ne sÕoriente pas vers cette norme, ses exportations de produits pourraient en souffrir. CÕest pourquoi les organismes qui reprŽsentent les entreprises mexicaines observent de pr•s lÕŽvolution de la norme ISO 14000. LÕInstituto Mexicano de Normalizaci—n y Certificaci—n A.C. (Institut mexicain de normalisation et dÕagrŽment), fondŽ sous lÕŽgide de Concamin, organise actuellement des rŽunions rŽgionales pour Žvaluer les mesures ˆ prendre ˆ lÕŽgard de la norme ISO 14000. Ë long terme, ce qui compte avant tout dans lÕŽtablissement dÕun syst•me de services de formation environnementale au Mexique, cÕest la conception et lÕinstauration dÕun rŽgime dÕagrŽment environnemental efficace. Pour cette question, il faut se tourner vers les lois nationales en vue dÕy trouver des processus qui sÕint•grent au droit rŽgissant lÕenseignement et la formation, afin que le rŽgime dÕagrŽment environnemental soit acceptŽ non seulement par les autoritŽs, mais aussi par la sociŽtŽ mexicaine en gŽnŽral. 23 LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE 4.3 LES MOYENS D’ACCÉLÉRER LE DÉVELOPPEMENT DES SERVICES DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE : LES MODES DE FINANCEMENT La formation environnementale constitue lÕŽlŽment de base de nÕimporte quel programme environnemental national et doit rŽpondre aux besoins du secteur de la production, qui emploie la majoritŽ des professionnels de lÕenvironnement. LÕenqu•te menŽe dans le cadre de la prŽsente Žtude aide ˆ dŽfinir les objectifs prioritaires du secteur de la production ainsi que les sommes que les entreprises sont disposŽes ˆ dŽbourser pour les services de formation (sommes assez modiques, comme on lÕa vu prŽcŽdemment, surtout pour la formation des ouvriers). Pour accŽlŽrer la mise en place dÕun syst•me de formation environnementale au Mexique, il faut lÕintervention de divers acteurs, notamment lÕƒtat, les professionnels du secteur, les chambres de commerce, les institutions financi•res, les chercheurs et autres intervenants du milieu universitaire; chacun a des intŽr•ts bien prŽcis et un r™le particulier ˆ jouer. ¥ Les professionnels de lÕenvironnement mexicains ont le plus souvent fait leurs Žtudes ˆ lÕŽtranger et poss•dent un bagage complet qui pourrait servir de base pour lÕŽlaboration dÕune formation de niveau secondaire ou universitaire, ou de tout autre type de formation. ¥ Les associations industrielles seront elles aussi appelŽes ˆ jouer un r™le extr•mement important dans la promotion de la formation environnementale, surtout pour les ouvriers et les techniciens. ¥ La situation Žconomique au Mexique constitue le principal obstacle ˆ la mise sur pied des programmes, particuli•rement pour les PME. Pour surmonter cet obstacle, il serait bon de faire appel ˆ des crŽdits multilatŽraux en vue de renforcer les institutions, en sÕadressant notamment ˆ des Žtablissements comme la Banque interamŽricaine de dŽveloppement ou la Banque mondiale. Il serait intŽressant de lancer des programmes pilotes dans le secteur, en faisant notamment appel ˆ Environnement Canada et ˆ lÕEPA des ƒtats-Unis. ¥ Le gouvernement pourrait faire appel ˆ des sources de financement nationales et Žtrang•res, mais Žtant donnŽ la raretŽ des sources de financement multilatŽ- 24 rales et la complexitŽ des dossiers, il lui faudra faire preuve de crŽativitŽ et dÕesprit dÕinnovation. Il faut absolument prŽparer des professionnels de lÕenvironnement et des formateurs spŽcialisŽs qui poss•dent toutes les compŽtences voulues, en vue dÕaccŽlŽrer la formation environnementale au Mexique. CÕest pourquoi le recours ˆ un financement multilatŽral pour les programmes de Ç formation des formateurs È rev•t une importance considŽrable. Il est aussi essentiel dÕinviter les organisations nationales et Žtrang•res ˆ intervenir sur le marchŽ de la formation environnementale au Mexique. Le secteur industriel dispose de certaines ressources pour soutenir la formation environnementale et sait les exploiter, surtout dans les secteurs o• la productivitŽ et lÕefficacitŽ sÕen trouveront amŽliorŽes. Reste ˆ relever un grand dŽfi : convaincre les entreprises des avantages de lÕoptique Ç Žcologique È, qui dŽbouche non seulement sur une rŽduction des cožts, mais aussi sur une amŽlioration des relations avec la collectivitŽ. Pour favoriser une participation accrue de la part des entreprises, on pourrait envisager lÕŽtablissement de dossiers sur les cas de rŽussite, afin de bien mettre en valeur les avantages liŽs aux investissements en formation environnementale. Il nÕest sans doute pas rŽaliste de sÕattendre que des subventions ou des crŽdits multilatŽraux importants soient dŽbloquŽs ˆ court terme. CÕest pourquoi le programme modeste mais concret qui est proposŽ ici constitue peut•tre la meilleure solution de rechange. Le dŽfi le plus difficile, particuli•rement ˆ court terme, sera dÕamener les PME ˆ participer aux programmes de formation environnementale. Dans cette optique, voici quelques suggestions : ¥ Accro”tre le nombre de programmes de sensibilisation (sans oublier la diffusion de brochures et de dŽpliants). Il sÕagira notamment de programmes gratuits ou ˆ prix modique, qui rŽpondent directement aux besoins des PME. ¥ Poursuivre les programmes de vŽrification et dÕinspection environnementales destinŽs aux PME, afin dÕaccro”tre la sensibilisation. 4.0 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS ¥ De concert avec les associations industrielles, mettre sur pied des programmes de formation environnementale ˆ caract•re gŽnŽral et ˆ prix modique. De plus, la coopŽration rŽgionale peut probablement contribuer ˆ la mise sur pied de programmes suffisamment vastes pour rŽpondre aux besoins en formation environnementale de lÕindustrie mexicaine. 4.4 LES FONDEMENTS DE L’ÉLABORATION DES PROGRAMMES DE COOPÉRATION RÉGIONALE Pendant les discussions avec les participants ˆ lÕenqu•te et certains reprŽsentants du secteur public, il a ŽtŽ proposŽ ˆ maintes reprises de confier ˆ la CCE le r™le dÕintermŽdiaire et dÕagent catalyseur pour lÕŽtablissement des programmes de formation environnementale et pour la coordination des actions de coopŽration trinationale ˆ cet Žgard. Les actions de coopŽration rŽgionale doivent notamment comporter la mise en place dÕune infrastructure destinŽe ˆ la formation des enseignants en environnement, aux niveaux gŽnŽral et spŽcialisŽ. Le processus en est ˆ ses dŽbuts, quoique certains Žtablissements dÕenseignement supŽrieur mexicains aient dŽjˆ Žtabli des programmes coopŽratifs au niveau du baccalaurŽat, de la ma”trise ou du doctorat, avec des Žtablissements canadiens ou amŽricains. Les enseignants spŽcialisŽs en environnement ont besoin dÕune formation portant sur des sujets techniques, mais ils doivent aussi bien comprendre les enjeux socio-Žconomiques et sociŽtaux. Comme la majoritŽ des professionnels dans le secteur ont fait des Žtudes en sciences pures et non pas en sciences humaines, cet ŽlŽment nÕen devient que plus important. Il est donc essentiel de crŽer, ˆ tous les niveaux, de nouveaux cours universitaires ou autres spŽcialisŽs en environnement, dans les domaines dÕintŽr•t prioritaire dŽgagŽs par les participants ˆ lÕenqu•te. Il faut Žgalement accro”tre les Žchanges entre les enseignants spŽcialisŽs en environnement au Canada, aux ƒtats-Unis et au Mexique en vue de prŽparer la mati•re de ces nouveaux cours. Voilˆ dŽjˆ quelques annŽes que ce type dÕŽchanges se fait, par des rŽunions, des bulletins et dÕautres moyens, sous la direction dÕorganismes divers. Toutefois, il pourrait sÕavŽrer utile de mettre sur pied une publication spŽcialisŽe au niveau le plus gŽnŽral possible ou encore de constituer des rŽseaux rŽgionaux qui regrouperaient les enseignants en environnement. Compte tenu des secteurs prioritaires dŽfinis par les participants, le processus de coopŽration rŽgional devrait •tre instaurŽ pour les domaines suivants dÕabord : ¥ prŽvention de la pollution et syst•mes connexes; ¥ traitement de lÕeau et des eaux usŽes et techniques de prŽvention de la pollution de lÕeau; ¥ gestion des dŽchets solides et des dŽchets dangereux; ¥ recyclage et rŽduction des dŽchets; ¥ gestion de la pollution atmosphŽrique et lutte contre cette pollution. Il faudrait crŽer un ensemble bien structurŽ de cours brefs portant sur ces questions dÕintŽr•t prioritaire, avec le soutien des universitŽs et de lÕƒtat. DÕapr•s les rŽsultats de lÕenqu•te et lÕanalyse de marchŽ, les secteurs suivants se pr•teraient tout particuli•rement ˆ des actions de coopŽration rŽgionale : ¥ ¥ ¥ ¥ formation des enseignants; Žlaboration des outils de formation; formation des vŽrificateurs et des inspecteurs; harmonisation des actions des organismes dÕagrŽment nord-amŽricains et Žlaboration de syst•mes pour veiller ˆ la prŽparation de normes professionnelles; ¥ Žchange de renseignements techniques entre les spŽcialistes canadiens, amŽricains et mexicains. Le syst•me de formation environnementale, quelle que soit sa nature, devra inviter les Žtablissements ˆ jouer un r™le actif sur le marchŽ mexicain. DÕapr•s les rŽsultats de lÕenqu•te, ce marchŽ suscite lÕintŽr•t, mais il faudra tout de m•me prŽvoir des stimulants institutionnels et financiers pour accro”tre lÕattrait des cours, surtout aux yeux des dirigeants de PME. Il faudra aussi, gr‰ce au concours dÕŽtablissements des trois pays, promouvoir les cours diplomado actuels ou prŽvus, les cours brefs et les programmes de formation universitaires offerts dans diverses rŽgions du pays. Divers programmes mod•les ont donnŽ dÕexcellents rŽsultats, notamment le programme de ma”trise en envi- 25 LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE ronnement trinational donnŽ au Colegio de la Frontera Norte, ˆ Tijuana. Un autre mod•le intŽressant sur le plan structurel, le Partnership for Environmental Technology Education (Partenariat pour la formation en technologie environnementale) de Pleasanton (Californie), fait appel ˆ des professionnels des trois pays dÕAmŽrique du Nord, notamment ceux des Žtablissements suivants : Pour financer la mise sur pied de programmes universitaires et de cours brefs dans les rŽgions du pays o• ces ressources font dŽfaut, il serait avantageux de recourir au financement multilatŽral ˆ long terme, mais pour lÕinstant, il est recommandŽ dÕadopter une approche moins ambitieuse qui mise sur les Žtablissements existants et qui prŽvoit : ¥ Assiniboine Community College, Manitoba (Canada); ¥ Red Deer College, Alberta (Canada); ¥ Front Range Community College, Colorado (ƒtatsUnis); ¥ Lansing Community College, Colorado (ƒtats-Unis); ¥ Instituto Tecnol—gico y de Estudios Superiores de Monterrey, Nuevo Le—n (Mexique); ¥ Universidad Aut—noma Metropolitana Ñ Unidad Azcapotzalco (Mexique). ¥ une assistance dans lÕŽlaboration des programmes par les universitŽs affiliŽes; ¥ la coopŽration pour les Žchanges dÕenseignants et de chercheurs; ¥ une assistance pour lÕŽlaboration des programmes dÕŽtudes; ¥ la coopŽration rŽgionale pour lÕŽlaboration de cours brefs; ¥ une assistance en mati•re de formation des enseignants dans les rŽgions o• les programmes de formation environnementale font dŽfaut. Pour favoriser lÕacc•s ˆ lÕinformation sur les technologies non polluantes dans le secteur industriel, il est recommandŽ de crŽer une base de donnŽes Žlectronique afin dÕassurer la diffusion efficace des informations. Les donnŽes seraient fournies sur une base volontaire par les fournisseurs des services technologiques en question dans les trois pays, mais uniquement ˆ titre dÕinformation; la base de donnŽes ne pourrait servir ˆ recommander ou ˆ approuver des technologies prŽcises, ni ˆ accorder des agrŽments ˆ cet Žgard. La base de donnŽes pourrait •tre jumelŽe aux activitŽs dÕŽtablissements dŽjˆ mis sur pied, comme le Centro Mexicano para la Producci—n m‡s Limpia (CMPL, Centre mexicain de fabrication non polluante), qui se donne pour but dÕŽtablir une stratŽgie environnementale axŽe sur la promotion des procŽdŽs de fabrication non polluants et sur la fabrication de produits non polluants. Le CMPL favorise lÕattŽnuation des risques environnementaux, la rŽduction des dŽchets et lÕŽco-efficacitŽ. Ce centre entretient des liens avec 20 autres Žtablissements du monde par le biais de programmes des Nations Unies. Il faudrait Žgalement attacher davantage dÕimportance ˆ la promotion des ŽlŽments suivants : ¥ des cours brefs en technologie environnementale; ¥ des Žchanges dÕenseignants et de chercheurs; ¥ un congr•s et des ateliers axŽs sur lÕŽchange dÕexpŽriences et de progr•s techniques jugŽs importants pour tous les intŽressŽs. 26 Enfin, la coopŽration rŽgionale peut aboutir ˆ des rŽsultats intŽressants dans un autre secteur important : lÕŽtablissement dÕententes de rŽciprocitŽ entre les trois pays, pour lÕŽlaboration de programmes dÕagrŽment et de normes professionnelles en mati•re dÕenvironnement. Le prŽsent rapport recommande donc dÕŽtablir un groupe de travail permanent trilatŽral, qui se chargera dÕaider la CCE ˆ instituer de telles formes de coopŽration rŽgionale en tirant parti des outils, des syst•mes et des Žtablissements qui existent dŽjˆ. 4.5 LES RECOMMANDATIONS STRATÉGIQUES Certaines sections prŽcŽdentes de ce rapport, surtout celles qui portent sur les rŽsultats de lÕenqu•te, rŽv•lent que les entreprises industrielles mexicaines sÕintŽressent avant tout aux programmes ˆ court terme, et surtout ˆ ceux qui jouent un r™le essentiel dans la rŽalisation de leurs objectifs commerciaux immŽdiats. Cependant, ˆ plus long terme, la formation environnementale doit viser le perfectionnement des travailleurs. Il sÕagit de doter le secteur industriel de professionnels de lÕenvironnement compŽtents et bien formŽs, dans tous les secteurs, quÕil sÕagisse des cadres, des techniciens ou des ouvriers. ƒtant donnŽ la crise Žconomique que traverse le Mexique, il est recommandŽ dÕadopter une approche en 4.0 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS deux volets, composŽe dÕune stratŽgie ˆ court terme pour application rapide et dÕune stratŽgie ˆ long terme destinŽe ˆ rŽpondre aux objectifs dÕensemble du pays. Pour la stratŽgie ˆ court terme, il faudra notamment : ¥ Renforcer les programmes et les Žtablissements existants, tout en continuant ˆ soutenir la crŽation de nouveaux programmes de formation environnementale, surtout dans les rŽgions o• de tels programmes nÕexistent pas ou sont insuffisants. ¥ Accorder la prioritŽ ˆ la formation de gŽnŽralistes pluridisciplinaires, qui pourront rapidement sÕintŽgrer au marchŽ du travail mexicain. ¥ Mettre au point du matŽriel pŽdagogique peu cožteux et veiller ˆ lÕexpansion des programmes de formation environnementale de base prŽparŽs avec lÕaide des associations industrielles, en songeant surtout aux besoins des PME. ¥ Continuer ˆ utiliser les programmes de vŽrification et dÕinspection environnementales pour maintenir lÕaccent sur la protection de lÕenvironnement dans le secteur industriel. ¥ Continuer ˆ mettre lÕaccent sur la formation des enseignants et des formateurs en environnement. ¥ Inviter les Žtablissements mexicains et Žtrangers ˆ participer ˆ la formation environnementale. ¥ Former les enseignants, les vŽrificateurs et les inspecteurs et Žlaborer ou adapter des outils de formation gr‰ce ˆ des dŽmarches de coopŽration et ˆ des Žchanges dÕinformation ˆ lÕŽchelle rŽgionale, ˆ court et ˆ long terme. ¥ Continuer de recourir aux programmes de coopŽration internationaux entre les Žtablissements dÕenseignement de divers pays, tout en organisant des congr•s et dÕautres manifestations internationales destinŽes ˆ promouvoir la coopŽration rŽgionale. ¥ Concevoir et mettre en Ïuvre des programmes de transfert de technologie Žlectronique, surtout dans le secteur des technologies non polluantes et de la prŽvention de la pollution. ¥ ƒtablir une entente de rŽciprocitŽ entre les trois pays signataires de lÕALƒNA pour orienter lÕŽlaboration et lÕapplication de programmes dÕagrŽment et de normes professionnelles dans le domaine de lÕenvironnement. Ë plus long terme, il importe dÕinstaurer un rŽgime bien structurŽ, axŽ sur le perfectionnement professionnel, qui permette aux cadres, aux techniciens et aux ouvriers dÕacquŽrir les connaissances et lÕexpŽrience nŽcessaires ˆ lÕexercice de leurs fonctions. Il faudra notamment : ¥ Dresser un tableau prŽcis des compŽtences nŽcessaires pour chaque catŽgorie professionnelle. ¥ ƒlaborer des normes professionnelles nationales pour dŽfinir lÕensemble de compŽtences de base nŽcessaires pour chaque catŽgorie professionnelle et pour les divers Žchelons de responsabilitŽ dans les industries mexicaines. ¥ ƒlaborer un programme dÕagrŽment avec le concours du secteur industriel, du secteur public et du milieu de lÕenseignement. ¥ Mettre lÕaccent sur les programmes de gestion environnementale volontaires du type ISO 14000. ¥ Favoriser le dŽveloppement dÕune culture axŽe sur lÕenvironnement, de sorte que la formation environnementale ˆ long terme soit intŽgrŽe ˆ tous les Žtablissements et institutions du pays, dans tous les secteurs possibles, particuli•rement en ce qui concerne la protection de lÕenvironnement et le dŽveloppement durable. La CCE peut servir dÕagent catalyseur dans la mise sur pied des programmes ˆ court et ˆ long terme, notamment par des actions de coopŽration rŽgionale. Cette dŽmarche permettra de mieux harmoniser les rŽgimes dÕagrŽment des trois pays, surtout ˆ long terme, et dÕaccŽlŽrer la mise en place dÕun rŽgime dÕagrŽment professionnel dans le domaine de lÕenvironnement au Mexique. 27 LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE 5.0 ANNEXE — L’OFFRE ET LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE EN AMÉRIQUE DU NORD 5.1 INTRODUCTION Le texte qui suit est un rŽsumŽ dÕune Žtude rŽdigŽe sur lÕoffre et la demande de services de formation universitaire et technique dans le domaine de lÕenvironnement et les occasions de coopŽration en la mati•re en AmŽrique du Nord (La Demanda y la Oferta de Servicios y Oportunidades de Cooperaci—n en la Educaci—n Ambiental en NorteamŽrica). RŽdigŽe par Edmundo de Alba et JosŽ Manuel Galindo, lÕŽtude a ŽtŽ commandŽe par la CCE et parachevŽe en 1995. Les auteurs se sont penchŽs sur les probl•mes relatifs ˆ lÕagrŽment et aux questions de reconnaissance rŽciproque pour les pays signataires de lÕALƒNA et ont formulŽ des propositions quant aux actions ˆ mener dans ces domaines. Les lecteurs qui dŽsireraient se procurer le texte intŽgral de lÕŽtude sont priŽs de sÕadresser ˆ Hernando Guerrero, gestionnaire de programme, Renforcement des capacitŽs, ˆ la CCE. 5.2 L’OFFRE DE SERVICES DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE ET POUR LE MEXIQUE Ce document porte sur deux types de formation environnementale : la formation universitaire des professionnels et des techniciens qui exercent des professions spŽcialisŽes en environnement, dans le cadre du syst•me dÕenseignement supŽrieur existant (ingŽnieurs, biologistes, mŽdecins et avocats, p. ex.), et la formation technique des professionnels et des techniciens qui travaillent ou qui comptent travailler dans le domaine de lÕenvironnement. Le prŽsent document ne porte pas sur la formation des enseignants, ni sur la sensibilisation de la population ˆ lÕenvironnement. Les renseignements sur les services de formation environnementale sont divisŽs en trois catŽgories : programmes de formation environnementale dŽbouchant sur un dipl™me (dipl™me universitaire, p. ex.), programmes de certificat et cours brefs. 28 5.2.1 La formation environnementale sanctionnée par un diplôme En 1995, le syst•me dÕenseignement supŽrieur mexicain proposait 262 dipl™mes diffŽrents, contre 216 en 1993 et 258 en 1994. Ces dipl™mes peuvent •tre rŽpartis en quatre catŽgories : Formation professionnelle : SpŽcialisation : Ma”trise : Doctorat : Total : 100 26 112 24 262 LÕexamen par discipline de ces statistiques rŽv•le que les programmes de formation professionnelle et de doctorat concernent surtout les sciences naturelles et lÕagronomie, tandis que le secteur du gŽnie se classe au troisi•me rang pour le nombre total dÕoptions offertes. Les programmes de sciences de la santŽ sont assez rares (sept au total) et constituent pourtant un secteur des plus importants (o• figurent notamment la recherche sur les maladies liŽes ˆ lÕenvironnement ainsi que la prŽvention et le traitement de ces maladies) auquel une attention toute particuli•re devrait •tre accordŽe. En ce qui touche la rŽpartition gŽographique des programmes sanctionnŽs par un dipl™me universitaire, la rŽgion de Mexico offre 25 % de tous les programmes, tout comme celle des ƒtats frontaliers du Nord; les autres programmes sont rŽpartis un peu partout au pays. Certaines rŽgions offrent des programmes dans des disciplines particuli•res, parfois au dŽtriment dÕautres domaines dÕŽtude (p. ex., les ƒtats frontaliers du Nord proposent 26 programmes dÕŽtude dÕagronomie, contre un seul en sciences de la santŽ); mais en gŽnŽral, la plupart des intŽressŽs estiment que le syst•me dÕenseignement supŽrieur Žvolue dans la direction souhaitŽe pour offrir les cours voulus. 5.2.2 Les cours diplomado Les cours diplomado sÕŽtendent gŽnŽralement sur une longue pŽriode (plusieurs mois), portent sur un sujet spŽcialisŽ et viennent combler les besoins en formation permanente des professionnels. DÕapr•s les statistiques de 1995, on comptait cette annŽe-lˆ 89 cours diplomado offerts dans dix domaines de spŽcialisation. Les donnŽes sur la rŽpartition gŽographique dŽnotent une 5.0 ANNEXE-L’OFFRE ET LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE EN AMÉRIQUE DU NORD concentration importante des cours dans la rŽgion de Mexico (42 %), comparativement ˆ 21 % dans les ƒtats frontaliers du Nord et 37 % dans le reste du pays. Les cours diplomado sur les politiques et lÕadministration environnementales (32 sur 89) ainsi que lÕŽvaluation des risques et les Žtudes dÕimpact (18 sur 89) sont les plus nombreux. CÕest sans doute parce que le principal groupe cible est constituŽ pour lÕinstant du personnel des grandes et moyennes entreprises ainsi que des administrations publiques. Les cours brefs offerts aux Mexicains par le Canada et les ƒtats-Unis portent surtout sur la pollution de lÕair et de lÕeau, mais les Žtablissements amŽricains attachent aussi beaucoup dÕimportance aux dŽchets dangereux. En revanche, ces cours nÕaccordent que tr•s peu dÕimportance ˆ la biodiversitŽ. PrŽcisons cependant quÕun grand nombre de cours nÕont pas ŽtŽ inclus dans les statistiques, car ils sont mis en place dans le cadre dÕarrangements privŽs entre les autoritŽs et les organisations non gouvernementales (ONG) des trois pays. La corrŽlation entre Žconomie dÕŽnergie et protection de lÕenvironnement ne sÕest pas encore faite dans lÕesprit de tous les Mexicains, et cÕest pourquoi les cours diplomado sur la conservation de lÕŽnergie et le recyclage ne reprŽsentent quÕune faible partie de lÕensemble des cours. Il en va de m•me pour les cours dans le domaine de lÕhygi•ne du milieu. Une fois que lÕŽtape de prŽparation gŽnŽrale aura ŽtŽ terminŽe, le petit nombre de cours diplomado dans des domaines plus prŽcis de nature technique (prŽvention et rŽduction de la pollution atmosphŽrique et de la pollution de lÕeau; gestion des dŽchets dangereux) devrait conna”tre une augmentation. Au Mexique comme au Canada et aux ƒtats-Unis, des organismes privŽs, des Žtablissements dÕenseignement et des organismes dÕƒtat offrent des cours. LÕexamen des statistiques rŽv•le des tendances prŽcises, qui donnent des indications sur les approches ˆ choisir au chapitre de la collaboration trinationale. Au Mexique, la majoritŽ des cours sont donnŽs par des Žtablissements dÕenseignement. Aux ƒtats-Unis, ce sont plut™t des organismes privŽs qui offrent des cours destinŽs au marchŽ mexicain, et les frais sont parfois assez ŽlevŽs. Les Canadiens sÕappuient plut™t sur les organismes dÕƒtat pour faire bŽnŽficier les Mexicains de leurs connaissances et de leur expŽrience. La plupart de ces cours sont offerts par lÕƒtat, mais sont gŽnŽralement ŽlaborŽs par les Žtablissements dÕenseignement. 5.2.3 Les cours brefs Les cours brefs, quant ˆ eux, sont surtout des cours dÕinitiation ou portent sur des techniques et probl•mes prŽcis. Les statistiques de la prŽsente Žtude comprennent aussi les ateliers et sŽminaires. DÕapr•s les rŽsultats obtenus, ce mode de formation environnementale se pr•te tout particuli•rement ˆ la coopŽration rŽgionale. Entre mai 1994 et avril 1995, les Žtablissements mexicains ont donnŽ 349 cours brefs au Mexique. Parall•lement, les Žtablissements dÕenseignement des ƒtats-Unis ont offert 160 cours ˆ lÕintention des Mexicains ou sur des sujets intŽressant le Mexique; 92 cours de ce type ont ŽtŽ offerts par le Canada. Tout comme pour les cours diplomado, les cours brefs portent surtout sur les questions de politique et dÕŽvaluation des risques. Soulignons toutefois que les cours brefs ont ŽvoluŽ plus rapidement que les cours diplomado, en rŽponse ˆ la demande croissante de formation dans dÕautres secteurs (pollution atmosphŽrique et pollution de lÕeau, dŽchets dangereux, biodiversitŽ et lutte contre la pollution en gŽnŽral). La tendance devrait se poursuivre. 5.2.4 Autres considérations relatives à l’offre Il sÕav•re difficile dÕŽvaluer la qualitŽ de la formation environnementale et les modes de formation offerts ˆ cet Žgard au Mexique. Il existe deux syst•mes dÕŽvaluation des dipl™mes (voir la sous-section 5.5.1), mais aucun syst•me officiel dÕŽvaluation des cours diplomado ou des cours brefs. Actuellement, les participants font leur choix selon la rŽputation. Certaines considŽrations sur la qualitŽ sont prŽsentŽes ˆ la section 5.3 et dÕautres sur la formation des experts (peritos) en 5.5.1. LÕanalyse des effets de la crise Žconomique au Mexique nÕest pas terminŽe, mais malgrŽ tout, les responsables des cours brefs sont gŽnŽralement dÕavis que, si la demande a diminuŽ, ce nÕest pas lÕeffet de facteurs Žconomiques structurels. La demande potentielle de cours brefs est ŽlevŽe, surtout parce que ces derniers sont offerts ˆ prix abordable. Quand des bourses ou des rŽductions de droits de scolaritŽ sont offertes, le nombre dÕintŽressŽs sÕaccro”t considŽrablement. 29 LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE Pour favoriser la croissance du marchŽ de la formation environnementale, on pourrait envisager de rŽserver une portion de tous les investissements (publics ou privŽs) environnementaux ˆ la crŽation dÕune formation prŽcise et accessible. Cette stratŽgie a dŽjˆ portŽ fruit dans le cadre de projets de la Banque mondiale et dÕautres institutions financi•res; elle joue aussi un r™le clŽ dans les programmes de coopŽration environnementale entre le Mexique et ses partenaires. 5.3 LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE Ces derni•res annŽes, la demande de formation environnementale a connu une augmentation considŽrable dans les secteurs public et privŽ. Cette croissance se fait dÕelle-m•me, dans une certaine mesure, mais ce qui lÕa surtout motivŽe, cÕest la prolifŽration rŽcente de r•glements, de normes environnementales et dÕactivitŽs dÕapplication de la loi dans le secteur de lÕenvironnement. La crŽation ou le renforcement des Žtablissements gouvernementaux chargŽs de lÕadministration environnementale a elle aussi crŽŽ une demande de professionnels et de techniciens spŽcialisŽs en activitŽs environnementales. 5.3.1 La demande dans les secteurs public et privé Il existe tr•s peu dÕŽtudes mexicaines sur la demande de formation environnementale. Deux ont ŽtŽ utilisŽes pour Žlaborer le prŽsent rapport. En 1993, lÕINE a procŽdŽ ˆ une enqu•te dans le secteur public, enqu•te qui a fait lÕobjet dÕune mise ˆ jour par le Centro de Capacitaci—n para el Desarrollo Sustentable (Cecadesu, Centre de formation pour le dŽveloppement durable). En outre, une Žtude sur la demande exprimŽe par les PME mexicaines a ŽtŽ rŽcemment menŽe par divers organismes : la Confederaci—n de C‡maras Industriales (Concamin, ConfŽdŽration nationale des chambres industrielles), la C‡mara Nacional de la Industria de la Transformaci—n (Canacintra, Chambre nationale des entreprises de transformation), le Centro de Estudios del Sector Privado para el Desarrollo Sustentable (Cespedes, Centre dÕŽtudes du secteur privŽ pour le dŽveloppement durable) et lÕEnvironmental Education and Training Institute of North America (EETINA, Institut dÕenseignement et de formation dans le domaine de lÕenvironnement en AmŽrique du Nord), avec le soutien technique de lÕInstituto Tecno- 30 l—gico de Estudios Superiores de Monterrey (ITESM, Institut technologique dÕenseignement supŽrieur de Monterrey). LÕŽtude du secteur public a montrŽ quÕil existait une forte demande dans des secteurs tels que la politique de lÕenvironnement, la lutte contre la pollution et les questions dÕenvironnement en gŽnŽral. Cette situation sÕexplique par lÕaccroissement rŽcent du personnel chargŽ de lÕenvironnement dans les administrations publiques, et ce, aux trois paliers de gouvernement. Par contre, si la demande du secteur privŽ est Žgalement forte dans les domaines des politiques et des questions dÕenvironnement dÕordre gŽnŽral, elle porte aussi sur les r•glements concernant lÕenvironnement et sur les procŽdures administratives affŽrentes. On retiendra que la demande est relativement ŽlevŽe ˆ lÕŽgard de cours sur les dŽchets dangereux, dans les secteurs privŽ et public. Ici, lÕoffre ne suit pas, ce qui ouvre la voie ˆ une collaboration entre le Mexique et ses partenaires nord-amŽricains. La demande est relativement faible dans les secteurs de lÕŽnergie et de lÕhygi•ne du milieu; il faudra porter une attention spŽciale ˆ ces secteurs pour accro”tre la demande nationale. LÕŽtude du secteur privŽ a aussi mis en relief les diffŽrences entre la formation environnementale destinŽe aux cadres supŽrieurs et celle qui sÕadresse aux superviseurs intermŽdiaires et aux techniciens. Le manque de planification et de rŽglementation touchant la formation environnementale a amenŽ des Žtablissements de compŽtences variables ˆ offrir ces cours. Une coordination plus serrŽe sÕimpose pour garantir la qualitŽ et la quantitŽ des cours offerts. 5.3.2 La formation pour les ONG Certaines ONG comme le Fonds mondial pour la nature ont indiquŽ quÕelles seraient intŽressŽes ˆ Žtudier lÕoffre et la demande de formation environnementale au Mexique. Une enqu•te du Programme des Nations Unies pour le dŽveloppement a portŽ sur le renforcement des organisations sociales au Mexique, par la for- 5.0 ANNEXE-L’OFFRE ET LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE EN AMÉRIQUE DU NORD mation et lÕacc•s ˆ lÕinformation. Cette Žtude a cernŽ quatre besoins : ¥ renforcer les capacitŽs stratŽgiques des organismes sociaux, sur le plan organisationnel, fonctionnel, administratif et financier; ¥ renforcer les rapports Žtablis entre les pouvoirs publics et la sociŽtŽ, pour favoriser les Žchanges dÕinformation; ¥ favoriser un meilleur acc•s aux organismes sociaux et les amener ˆ mieux utiliser lÕinformation; ¥ faire appel ˆ une formation technique et mŽthodologique pour formuler les politiques environnementales. 5.3.3 La formation et les règlements Il convient de rappeler que ce qui motive la demande de formation environnementale, cÕest surtout lÕadoption de r•glements et, particuli•rement, de normes prŽcises. La rŽpartition de ces normes devrait ainsi donner des indications sur la demande Žventuelle de formation environnementale. La majoritŽ dÕentre elles portent sur les eaux usŽes et la pollution atmosphŽrique; les normes sont beaucoup moins nombreuses dans le secteur des dŽchets dangereux, de la surveillance de lÕair et des ressources naturelles. Dans les secteurs public et privŽ, dÕapr•s les Žtudes prŽsentŽes en 3.1, il existerait des besoins en cours brefs ou en sŽminaires sur les instruments Žconomiques relatifs ˆ lÕenvironnement, sans oublier les normes. 5.3.4 Le marché de la formation environnementale : les possibilités offertes Une Žtude menŽe en 1995 par lÕAgency for International Development (AID, Agence de dŽveloppement international) des ƒtats-Unis, a permis dÕŽtablir la taille relative du marchŽ de la formation environnementale au Mexique. Ces indications peuvent servir dÕŽlŽment indirect pour Žvaluer la demande de formation environnementale. LÕŽtude prŽcise la taille relative du marchŽ pour divers secteurs environnementaux et donne des projections de croissance pour lÕannŽe suivante (1996). Les taux de croissance des divers secteurs pourraient constituer des indicateurs de la demande Žventuelle. DÕapr•s les chiffres, la croissance la plus ŽlevŽe serait ˆ prŽvoir dans le domaine de lÕŽnergie renouvelable (116 %); on constate aussi des taux de croissance ŽlevŽs pour les dŽchets solides et les dŽchets dangereux (24 %), la pollution et la gestion de lÕeau (24 %) et, enfin, lÕefficacitŽ ŽnergŽtique (20 %). 5.3.5 Autres considérations relatives à la demande Dans une enqu•te menŽe en 1995 aupr•s de 90 entreprises mexicaines par le Colegio de MŽxico (Colmex, Coll•ge du Mexique) et portant sur divers aspects environnementaux, pr•s des deux tiers des entreprises participantes ont dŽclarŽ avoir Žtabli des politiques environnementales prŽcises. Environ le m•me nombre estimait avoir un acc•s suffisant ˆ lÕinformation technique. Pr•s de la moitiŽ des entreprises participantes possŽdaient des programmes de formation environnementale et 58 % dÕentre elles accordaient des contrats ˆ des sociŽtŽs dÕexperts-conseils en environnement. Par ailleurs, pendant lÕenqu•te sur la demande de services environnementaux (dont les rŽsultats ont servi ˆ prŽparer le prŽsent document), les entreprises ont indiquŽ quÕelles Žtaient disposŽes ˆ accorder du temps ˆ leur personnel ˆ des fins de formation environnementale, car elles entrevoient des avantages Žconomiques ˆ lÕavenir et se prŽparent ˆ un essor des activitŽs touchant lÕenvironnement. La concrŽtisation de la demande de formation environnementale est Žtroitement liŽe aux aspects financiers de la prŽvention de la pollution et de la lutte contre la pollution. La conjoncture Žconomique difficile au Mexique a eu un effet nŽgatif sur la demande rŽelle de formation, par rapport ˆ la demande potentielle. Toutefois, comme le prŽcise lÕŽtude de lÕAID, les rŽpercussions de la crise ne devraient pas avoir plus dÕampleur ici que dans les autres secteurs Žconomiques. La croissance du marchŽ continuera ˆ dŽpendre des interventions dÕapplication de la loi, mais il reste essentiel de veiller ˆ offrir des ressources accessibles et ˆ prix raisonnable en mati•re dÕactivitŽs environnementales, y inclus la formation. 5.4 LES POSSIBILITÉS DE COOPÉRATION Cette section dŽcrit les politiques et objectifs prioritaires de coopŽration environnementale entre les grands partenaires nord-amŽricains. Elle prŽsente aussi un aper•u des possibilitŽs de coopŽration par secteur, de 31 LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE m•me que des interventions ˆ envisager pour renforcer la collaboration actuelle. 5.4.1 Les politiques de coopération Dans le cadre de lÕAccord nord-amŽricain de coopŽration dans le domaine de lÕenvironnement, signŽ en 1993, chacun des pays a mis en place divers moyens destinŽs ˆ favoriser la collaboration locale et internationale en mati•re de formation environnementale. La nature de ces moyens est directement liŽe ˆ la politique de coopŽration et de dŽveloppement suivie par chaque pays en mati•re dÕenvironnement. La politique du Canada Ë lÕheure actuelle, la politique de dŽveloppement environnemental du Canada est con•ue pour accro”tre les liens de coopŽration avec dÕautres pays et favoriser le rayonnement international de lÕindustrie environnementale canadienne. Il sÕagit avant tout de favoriser un meilleur acc•s aux informations et aux sources de financement aupr•s dÕorganismes internationaux, qui viennent sÕajouter aux ententes internationales, multinationales et bilatŽrales. Le Canada dŽploie Žgalement des efforts pour renforcer la participation des entreprises ˆ ses programmes dÕaide au dŽveloppement. LÕimportance de la collaboration avec les pays en dŽveloppement a dŽbouchŽ sur la rŽcente Initiative internationale de gestion environnementale, qui accorde une attention particuli•re aux pays en dŽveloppement, surtout pour les questions suivantes : ¥ dŽtermination et surveillance de la nature et du devenir des polluants et des flux de dŽchets; ¥ prŽvention de la pollution par la rŽduction et lÕŽlimination des dŽchets solides, liquides et gazeux, gr‰ce ˆ une rŽforme des modes de fabrication; ¥ approche du milieu unique pour le Ç contr™le de la production È, avec solution de fin de cha”ne; ¥ assainissement et remise en Žtat des lieux. Outre le Forum pour la formation en commerce international, qui porte sur les possibilitŽs dÕacquisition de compŽtences en commerce international dans le secteur de la formation, le Canada a mis sur pied un projet pilote pour renforcer les capacitŽs environnementales du Mexique. Les efforts de coopŽration entre le Canada et le Mexique portent surtout sur les ŽlŽments suivants : 32 ¥ renforcement des institutions qui se consacrent ˆ la politique et aux r•glements sur lÕenvironnement; ¥ qualitŽ de lÕair en milieu urbain; ¥ traitement de lÕeau potable et Žpuration des eaux usŽes; ¥ dŽveloppement de lÕinfrastructure. La politique du Mexique Le plan de dŽveloppement national (PND) 1995Ð2000 fixe certaines prioritŽs : accro”tre la compŽtitivitŽ des entreprises mexicaines et favoriser la formation des professionnels et des techniciens; Žtablir des liens plus Žtroits entre la formation technique et les exigences des secteurs de fabrication; investir dans lÕinfrastructure environnementale et financer le dŽveloppement durable; enfin, lancer des actions dÕassainissement des villes les plus polluŽes, en veillant ˆ favoriser une meilleure gestion des dŽchets dangereux et ˆ prŽserver la biodiversitŽ. Aux termes dÕune disposition du PND 1995Ð2000, un programme environnemental est en voie dÕŽlaboration. Entre-temps, le dernier rapport gŽnŽral sur lÕenvironnement au Mexique (Sedesol, 1993Ð1994) mettait en Žvidence les besoins de mesures lŽgislatives supplŽmentaires touchant la formation environnementale ainsi que les besoins dÕune stratŽgie de collaboration pour la conception et la mise en Ïuvre des actions conjointes. Le Mexique nÕa pas encore Žtabli une politique prŽcise de coopŽration pour ce qui concerne la formation environnementale, mais plusieurs mesures ont dŽjˆ ŽtŽ prises dans divers secteurs. Ë lÕŽchelon gouvernemental, outre la mise en Ïuvre de divers accords et protocoles dÕentente, le minist•re de lÕƒcologie a fondŽ le Cecadesu. Dans le secteur social, lÕEETINA est nŽ gr‰ce ˆ une initiative mexicaine, qui visait lÕamŽlioration de lÕŽtat de lÕenvironnement en AmŽrique du Nord et ailleurs dans le monde, gr‰ce ˆ la formation environnementale. Un groupe important dÕŽtablissements et dÕassociations participe aux travaux de lÕEETINA, qui a Žtabli un programme de bourses pour collaborer avec le Mexique sur le plan de la formation de Ç formateurs experts È. La politique des États-Unis 5.0 ANNEXE-L’OFFRE ET LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE EN AMÉRIQUE DU NORD Les ƒtats-Unis poss•dent une tr•s vaste expŽrience dans divers secteurs de la coopŽration environnementale. Gr‰ce ˆ lÕEPA, les ƒtats-Unis participent au perfectionnement des technologies environnementales, ˆ lÕŽlaboration de stratŽgies de lutte contre la pollution et de prŽvention de la pollution, ˆ la diffusion dÕinformations sur les questions environnementales ainsi quÕˆ la formation technique et ˆ la coopŽration technologique. En 1991, lÕEPA a favorisŽ la crŽation de lÕU.S. Environmental Training Institute (USETI, Institut de formation environnementale des ƒtats-Unis) ˆ titre de vŽritable tribune de formation, pour dŽvelopper des partenariats entre les organisations environnementales amŽricaines (publiques et privŽes) et les dŽcideurs clŽs des pays en dŽveloppement. LÕUSETI est un organisme sans but lucratif qui Ïuvre en collaboration avec le Mexique pour diverses activitŽs de formation; son programme dÕaction au Mexique conna”t actuellement une expansion. Les prioritŽs du gouvernement amŽricain sont de rŽpondre aux besoins de formation les plus pressants au Mexique, notamment dans le domaine de la lutte contre la pollution de lÕair et de lÕeau et dans celui des dŽchets dangereux. Toutefois, toute une gamme dÕactions de coopŽration ont dŽjˆ ŽtŽ lancŽes dans le secteur de la formation environnementale par lÕindustrie, le milieu universitaire et le secteur social, sans intervention de lÕƒtat. La North American Association for Environmental Education (Association amŽricaine de formation environnementale) a notamment Žtabli des buts et des objectifs en mati•re de coopŽration internationale. 5.4.2 Les possibilités Le texte qui suit donne un aper•u des principales possibilitŽs de coopŽration. On y insiste sur un point : la coopŽration rŽgionale en mati•re de formation environnementale doit •tre le rŽsultat dÕaccords conclus entre les trois pays, sous lÕŽgide de la CCE. Les critères utilisés pour établir les priorités Une Žtude effectuŽe en 1994 par Colmex fait Žtat de la gravitŽ relative de la pollution dans 15 des secteurs industriels les plus importants sur le plan environnemental. LÕŽtude fait appel ˆ lÕindice linŽaire dÕŽcotoxicitŽ aigu‘ pour les humains et les organismes terrestres pour mesurer la production de contaminants dÕune entreprise par rapport ˆ la valeur unitaire du produit fabriquŽ. Les industries des engrais et des produits chimiques sont les plus polluantes; viennent ensuite les fabricants de chaussures et les entreprises de tannage du cuir, puis, enfin, les papeti•res. Les rŽsultats de cette Žtude pourraient servir ˆ hiŽrarchiser les objectifs prioritaires de coopŽration, mais il faut envisager dÕautres facteurs, comme on lÕa dŽjˆ mentionnŽ. Par exemple, dÕapr•s la demande publique et privŽe, il faudrait accorder la prioritŽ aux questions de politique; en revanche, lÕŽtude du marchŽ am•nerait plut™t ˆ choisir lÕŽpuration des eaux. Il est toujours difficile de choisir des crit•res pour Žtablir les prioritŽs en mati•re de coopŽration, mais certaines tendances gŽnŽrales ont pu •tre dŽgagŽes des donnŽes [des analyses compl•tes des diverses listes utilisŽes pour Žtablir les options suivantes figurent dans la version intŽgrale du rapport] : ¥ La demande restera sans doute forte ˆ lÕŽgard des programmes de formation portant sur les politiques environnementales et lÕŽvaluation des risques et des incidences. ¥ La gestion des dŽchets dangereux constitue un domaine porteur de dŽbouchŽs intŽressants pour la formation environnementale. ¥ Il faut accorder une attention spŽciale aux programmes de formation environnementale qui portent sur la santŽ et dÕautres secteurs prŽcis (notamment les cours de Ç formation des formateurs È) et en faire la promotion. ¥ Les efforts de coopŽration sur le plan de la formation doivent accorder davantage dÕimportance aux sources mobiles de pollution. ¥ Les programmes de formation ainsi que les politiques, r•glements et normes doivent mieux mettre en Žvidence les rapports entre les pratiques environnementales et lÕŽnergie ainsi que les ressources renouvelables. ¥ Il importe de favoriser le changement technologique dans les secteurs les plus polluants, en commen•ant par des cours sur les technologies relatives ˆ lÕenvironnement. 5.4.3 Autres considérations et possibilités 33 LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE DÕapr•s lÕanalyse prŽcŽdente, deux grandes orientations se prŽcisent pour la formation environnementale. DÕune part, il faut former les cadres supŽrieurs des secteurs public et privŽ dans certains domaines (protection de lÕenvironnement; changements technologiques avec accroissement de la productivitŽ et rŽduction des incidences sur lÕenvironnement; politique et r•glements). DÕautre part, il importe dÕŽtablir un ensemble prŽcis de programmes de formation sur mesure, axŽs sur la technologie, pour les techniciens et les professionnels des entreprises des secteurs public et privŽ. Il est essentiel de faire appel aux fournisseurs de technologies, de services et de produits environnementaux du secteur privŽ pour la conception de ces cours. Cette analyse prŽliminaire de lÕoffre et de la demande de formation environnementale et des possibilitŽs de coopŽration future autorise ˆ proposer un ensemble de mesures pour lÕavenir : ¥ Continuer dÕaccro”tre le nombre de dipl™mes en environnement offerts dans le syst•me dÕenseignement supŽrieur. ¥ De concert avec les spŽcialistes des autres pays dÕAmŽrique du Nord, renforcer les programmes de formation permanente gr‰ce aux cours diplomado, surtout dans les secteurs des dŽchets dangereux et de lÕhygi•ne du milieu. ¥ Favoriser la dŽcentralisation des activitŽs dÕenseignement et de formation. ¥ Amener le secteur privŽ des trois pays ˆ participer ˆ lÕŽlaboration de cours brefs portant sur des secteurs prŽcis et ˆ la crŽation des technologies, pour favoriser le libre jeu de lÕoffre et de la demande de biens et services environnementaux. ¥ Poursuivre lÕapplication des lois et r•glements puisquÕil sÕagit du facteur qui joue le plus en faveur des actions favorables ˆ lÕenvironnement, notamment dans le domaine de la formation. ¥ Faire une utilisation plus directe et plus prŽcise des moyens financiers pour accro”tre lÕoffre et la demande de formation environnementale. ¥ Poursuivre, ˆ court terme, les Žtudes de la demande du secteur public en formation environnementale. ¥ Pour bien dŽfinir les perspectives ˆ long terme des programmes de formation environnementale ainsi que les possibilitŽs de coopŽration, mener une Žtude dŽtaillŽe de la demande dans le secteur privŽ. Pour 34 aboutir ˆ de bons rŽsultats, il faudra faire intervenir les secteurs privŽ, public, universitaire et social. ¥ CrŽer un groupe de travail trilatŽral chargŽ de favoriser la formation environnementale, qui explorerait les possibilitŽs de coopŽration supplŽmentaire en partant des formes actuelles de collaboration (protocoles dÕentente et organisations comme lÕEETINA). 5.5 L’AGRÉMENT ET LA RECONNAISSANCE RÉCIPROQUE En termes gŽnŽraux, lÕagrŽment permet dÕŽvaluer les programmes de formation et les Žtablissements ainsi que la compŽtence des personnes; la reconnaissance rŽciproque passe par lÕadoption de normes communes pour que plusieurs institutions ou pays Žtablissent des Žquivalences. LÕexpression Ç professionnel de lÕenvironnement È est difficile ˆ dŽfinir, mais il serait utile de dresser une classification systŽmatique des compŽtences (qui se chevauchent souvent), pour mieux Žtablir les crit•res dÕagrŽment. Le texte qui suit dŽcrit les dŽmarches entreprises en faveur de lÕagrŽment pour les professions de lÕenvironnement au Canada, aux ƒtats-Unis et au Mexique. 5.5.1 Les démarches relatives à l’agrément au Canada, aux États-Unis et au Mexique Canada Au moment o• cette Žtude a ŽtŽ menŽe, le gouvernement du Canada, de concert avec le secteur privŽ, Žtudiait la possibilitŽ de crŽer un programme national dÕagrŽment dont les crit•res seraient les suivants : crŽdibilitŽ fondŽe sur des mŽthodes et des normes reconnues; visibilitŽ gr‰ce ˆ une reconnaissance internationale; efficacitŽ (faible cožt, souplesse et capacitŽ dÕautofinancement) et rŽciprocitŽ, par une harmonisation avec des organismes comme lÕEPA et lÕOrganisation de coopŽration et de dŽveloppement Žconomiques (OCDE). En outre, le Canadian Council for Human Resources in the Environment Industry (Conseil 5.0 ANNEXE-L’OFFRE ET LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE EN AMÉRIQUE DU NORD canadien des ressources humaines de lÕindustrie de lÕenvironnement) a lanŽcŽ une Žtude nationale par secteur pour Žvaluer les occupations environnementales et les compŽtences des travailleurs, en vue dÕŽtablir des normes professionnelles et un mode de reconnaissance des qualifications. Mexique Le Mexique a consacrŽ peu dÕefforts ˆ lÕagrŽment professionnel et aux programmes de formation spŽcialisŽs en environnement. Les professionnels sont cependant soumis ˆ un rŽgime dÕagrŽment gŽnŽral. Ce rŽgime, ench‰ssŽ dans la Constitution, exige que les personnes qui souhaitent exercer une profession soient agrŽŽes et obtiennent un permis dÕexercer (CŽdula Profesional); le pouvoir dÕagrŽment des experts (peritos) doit •tre confiŽ aux ordres professionnels (colegios). Les associations professionnelles et les autoritŽs se penchent actuellement sur un projet de refonte de la loi actuelle sur les professions, o• seraient intŽgrŽes les dispositions relatives ˆ lÕagrŽment qui figurent dans les traitŽs internationaux signŽs par le Mexique. que les comitŽs inter-Žtablissements dÕŽvaluation de lÕenseignement supŽrieur ont dŽfini les normes dÕŽvaluation inter-Žtablissements. Le processus comporte quatre volets : Žvaluer les activitŽs et le r™le dŽvolus ˆ lÕenseignement supŽrieur dans des secteurs prŽcis; approuver les programmes qui rŽpondent aux normes Žtablies; Žvaluer quels sont les programmes qui mŽritent un soutien financier supplŽmentaire de la part de lÕƒtat; Žvaluer lÕappui technique pour le lancement de nouveaux projets. Les responsables du syst•me dÕenseignement technique du Mexique, de concert avec la Banque mondiale, mettent en Ïuvre un programme de modernisation du mode de formation comportant quatre volets : Žlaborer un syst•me national de normes et de compŽtences, avec Žvaluation des habiletŽs et agrŽment; actualiser les programmes de formation en fonction de nouvelles normes; favoriser la demande de formation axŽe sur les compŽtences et la demande dÕagrŽment; Žtablir une base de donnŽes pour le nouveau syst•me de formation et dÕagrŽment. États-Unis Le Colegio Nacional de Ingenieros Qu’micos y Qu’micos (Association nationale des ingŽnieurs chimistes et des chimistes) ouvre la marche sur le plan de lÕagrŽment des peritos en sŽcuritŽ industrielle et en protection environnementale, avec toute une gamme de sous-spŽcialitŽs. DÕautres organismes semblables, comme lÕInstituto Mexicano de Ingenieros Qu’micos (Institut mexicain des ingŽnieurs chimistes), se consacrent ˆ des efforts de coordination dÕune institution ˆ lÕautre pour amŽliorer la qualitŽ des programmes de formation environnementale. Il existe aussi dÕautres formes dÕagrŽment, notamment lÕinscription au registre des conseillers de lÕINE, dans le secteur des Žtudes dÕimpact sur lÕenvironnement, qui atteste lÕexpŽrience et la compŽtence technique des inscrits. Le Centro Nacional para la Evaluaci—n de la Educaci—n Superior (Centre national dÕŽvaluation de lÕenseignement supŽrieur) a pour objectif dÕŽvaluer le syst•me dÕenseignement supŽrieur et ses programmes de formation par lÕanalyse des rŽsultats universitaires, tandis que le Consejo Nacional de Ciencia y Tecnolog’a (Conseil national de la science et de la technologie) veille ˆ lÕŽvaluation des dipl™mes en fonction de crit•res liŽs ˆ la qualitŽ des recherches. CÕest dans ce cadre Dans la plupart des ƒtats amŽricains, il existe des r•glements prŽcisant quelles sont les professions spŽcialisŽes en environnement pour lesquelles il faut se plier ˆ une procŽdure dÕagrŽment ou au respect dÕune norme de formation minimum (p. ex., les opŽrateurs dÕouvrages de traitement ou dÕŽpuration des eaux ou le personnel chargŽ du transport de mati•res dangereuses). SÕajoutent ˆ ces politiques des programmes dÕagrŽment en mati•re dÕenvironnement mis sur pied par diverses associations nationales (ou en voie de lÕ•tre). La National Environmental Training Association (NETA, Association nationale de la formation environnementale) a crŽŽ un programme de formation des spŽcialistes reconnu par lÕindustrie et par lÕƒtat; la NETA prend une part active ˆ lÕŽlaboration des normes de compŽtence liŽes aux professions spŽcialisŽes en environnement. La North American Association for Environmental Education (NAAEE, Association nordamŽricaine pour la formation en mati•re dÕenvironnement) a participŽ, au fil des ans, ˆ lÕŽtablissement de normes pour lÕŽvaluation des outils de formation en environnement, sans oublier lÕŽvaluation des rŽsultats des Žl•ves et des enseignants eux-m•mes. La National 35 LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE Association of Environmental Professionals (NAEP, Association nationale des professionnels de lÕenvironnement) offre un programme dÕagrŽment des professionnels de lÕenvironnement, avec Žvaluation, par les pairs, des professionnels de lÕenvironnement, sur la base de leurs dipl™mes, de leur expŽrience et des examens quÕils ont subis. La NAEP envisage aussi dÕŽtablir un programme dÕagrŽment des professionnels de lÕenvironnement de premier niveau et de reconna”tre les centres dÕenseignement qui se sont distinguŽs sur le plan de lÕenvironnement. 5.5.2 Les progrès dans la reconnaissance réciproque des services professionnels Dans le contexte de la mondialisation, divers organismes Žtudient la question de la reconnaissance des dipl™mes et des services professionnels et les modalitŽs de mise en Ïuvre de cette reconnaissance. LÕUnesco a assurŽ la promotion de divers programmes par des ententes rŽgionales et lÕOCDE a Žtabli une liste de recommandations tirŽes de son rapport de 1995 sur sa politique en mati•re de compŽtence et de professions. LÕOrganisation mondiale du commerce a notamment pour mandat de faciliter la collecte de renseignements sur lÕenregistrement, la reconnaissance et lÕobtention de titres de compŽtence professionnelle. En outre, la norme internationale ISO 14000, quoique dÕapplication volontaire, porte sur de nombreuses questions de gestion environnementale et prŽcise notamment que toutes les entreprises membres doivent dŽfinir leur besoin de formation et fournir lÕenseignement voulu au personnel dont le travail risque dÕavoir des rŽpercussions importantes sur lÕenvironnement. L’Accord de libre échange nord-américain LÕALƒNA prŽcise des crit•res dÕagrŽment et de dŽlivrance de permis ainsi que des normes et des processus de reconnaissance rŽciproque (section XXII, article 10). Ces normes doivent notamment : ¥ se fonder sur des crit•res objectifs et transparents, tels que la compŽtence et la capacitŽ de fournir un service; ¥ avoir uniquement le niveau de complication nŽcessaire pour veiller ˆ la qualitŽ des services; ¥ Žviter de constituer une entrave dŽguisŽe ˆ la prestation de services entre les pays. 36 LÕALƒNA stipule Žgalement que les gouvernements doivent inviter leurs organismes professionnels ˆ Žlaborer volontairement des crit•res menant ˆ la reconnaissance rŽciproque des agrŽments et des services professionnels. Rappelons que les associations dÕingŽnieurs ont rŽalisŽ de grands progr•s ˆ cet Žgard dans les trois pays; un document sur la reconnaissance rŽciproque par le Canada, les ƒtats-Unis et le Mexique des ingŽnieurs inscrits et dipl™mŽs, en vue de favoriser la mobilitŽ dans le cadre de lÕALƒNA, circule actuellement dans les pays signataires pour •tre approuvŽ (Mutual Recognition of Registered/Licensed Engineers by Jurisdictions of Canada, the United States of America and the United Mexican States to Facilitate Mobility in Accordance with the North American Free Trade Agreement). 5.5.3 Les modes de reconnaissance réciproque Les modes de reconnaissance rŽciproque devront •tre partagŽs, transparents, efficaces et autofinancŽs (un soutien financier accordŽ au niveau fŽdŽral dans chaque pays permettrait dÕŽtablir un climat plus propice ˆ la mise sur pied dÕun programme). MalgrŽ tout, avant que la reconnaissance ne prenne forme, il faut que les trois pays finissent de crŽer et de mettre en Ïuvre leurs propres programmes nationaux, tant volontaires quÕobligatoires. Quoi quÕil en soit, il faudra mener dÕautres Žtudes pour Žvaluer les besoins et les avantages relatifs aux normes professionnelles et aux procŽdures dÕagrŽment en mati•re dÕenvironnement. Pour favoriser la crŽation des programmes de reconnaissance rŽciproque, il faudrait peut-•tre intŽgrer ces programmes dans les nŽgociations en cours sur le libreŽchange des services professionnels. On pourrait aussi envisager dÕadopter lÕapproche quÕont choisie les ingŽnieurs et Žlaborer un projet pilote fondŽ sur la prŽsente Žtude. Les rŽsultats de lÕenqu•te effectuŽe aupr•s de diffŽrents Žtablissements au cours de la rŽdaction du prŽsent document ont permis de conclure que les participants sont dÕaccord pour amorcer un travail de collaboration visant ˆ analyser les programmes possibles en vue dÕamŽliorer lÕagrŽment ˆ lÕŽchelle nationale et la reconnaissance rŽciproque. 5.0 ANNEXE-L’OFFRE ET LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE EN AMÉRIQUE DU NORD 5.6 UNE PROPOSITION D’ACTIONS FUTURES Dans les paragraphes qui suivent, deux ensembles dÕactions fondŽs sur la prŽsente Žtude sont proposŽs ˆ la CCE : lÕŽtablissement des bases dÕun programme de coopŽration et le lancement dÕune procŽdure dÕagrŽment et de reconnaissance rŽciproque pour les professionnels de lÕenvironnement. 5.6.1 Les bases d’un programme de coopération Atelier d’experts Pour crŽer les bases dÕun programme coopŽratif de formation environnementale en AmŽrique du Nord, les auteurs proposent dÕorganiser un atelier dÕexperts qui se concentrerait sur certains domaines prŽcis (formation des professionnels de lÕenvironnement et bases dÕune Žtude sur la demande et sur les programmes coopŽratifs). LÕatelier viserait les objectifs suivants : ¥ crŽer un ensemble prŽliminaire dÕobjectifs prioritaires de formation environnementale coopŽrative, en tenant compte des domaines relativement sous-dŽveloppŽs (p. ex., lÕhygi•ne du milieu), des domaines o• la demande promet dÕ•tre forte (p. ex., les politiques), des mod•les de cours brefs (prototype) pour les secteurs privŽ et public sur des sujets tels que Ç Les occasions dÕinvestissement environnemental È et Ç La politique de lÕenvironnement et son Žvolution È, et, enfin, des options de promotion des technologies non polluantes gr‰ce aux programmes de formation; ¥ Žtudier des formes de coopŽration destinŽes ˆ renforcer les cours diplomado et les cours brefs sur lÕenvironnement et ˆ les axer davantage sur les besoins du secteur industriel et du secteur des services; ¥ rŽexaminer lÕutilisation des outils actuels de formation environnementale et de coopŽration en la mati•re; ¥ Žtudier dÕune mani•re plus approfondie la demande de formation environnementale; ¥ Žtudier la possibilitŽ de crŽer des comitŽs nationaux et trilatŽraux sur la formation environnementale et la coopŽration connexe en AmŽrique du Nord. LÕatelier pourrait rŽunir des reprŽsentants de tous les secteurs : pouvoirs publics; industries et entreprises de services; organisations professionnelles regroupant les formateurs en environnement; Žtablissements dÕenseignement; institutions financi•res nationales, rŽgionales et internationales ayant des placements dans le domaine de lÕenvironnement. Étude plus approfondie Le prŽsent document a clairement fait ressortir le besoin dÕune analyse dŽtaillŽe de la demande de services de formation environnementale au Mexique. Une telle Žtude, qui pourrait jeter les bases dÕun programme de coopŽration ˆ long terme, devrait comporter les ŽlŽments suivants : ¥ une analyse des besoins en formation des administrateurs, des professionnels de lÕenvironnement et des techniciens du secteur industriel et du secteur des services, de m•me que des trois paliers de gouvernement; ¥ un profil des cours permettant de combler les besoins en technologie dans les secteurs prioritaires, de m•me que la promotion de la demande de formation dans les secteurs et les rŽgions o• les services sont insuffisants; ¥ une formule de rŽgionalisation permettant de dŽcentraliser les activitŽs de formation; ¥ la promotion de lÕutilisation de mŽcanismes financiers pour les investissements environnementaux (dont les sources de financement secondaire pour les programmes rŽgionaux) dans la conception et la mise en Ïuvre du programme; ¥ un examen des moyens permettant de surmonter les obstacles actuels et de renforcer la coopŽration rŽgionale; ¥ lÕexamen de la possibilitŽ dÕintŽgrer une base de donnŽes sur lÕoffre de formation environnementale au Mexique, afin de fournir davantage de renseignements sur les cours brefs offerts dans les secteurs public et privŽ, sur les activitŽs de formation en conservation et en Žcologie ainsi que sur les activitŽs de formation des ONG. LÕŽtude pourrait aussi intŽgrer des programmes de Ç formation des formateurs È. Il faudra toutefois fixer les limites de lÕŽtude et dŽterminer si elle doit porter sur lÕensemble de la population active du Mexique ou •tre restreinte ˆ la dŽfinition des besoins actuels, des exigences futures et des possibilitŽs de collaboration sur le plan de la formation environnementale au Mexique. 37 LA DEMANDE DE FORMATION ENVIRONNEMENTALE AU MEXIQUE Pour assurer la direction de lÕŽtude, il conviendrait dÕŽtablir un comitŽ de direction composŽ de reprŽsentants du secteur privŽ, des pouvoirs publics, des Žtablissements dÕenseignement et des associations professionnelles des trois pays, sous la direction de la CCE. 5.6.2 Les actions destinées à promouvoir la reconnaissance réciproque : un congrès trilatéral sur l’agrément et la reconnaissance réciproque Au dŽpart, il y aurait peut-•tre lieu dÕorganiser un congr•s trilatŽral sur le th•me de la reconnaissance rŽciproque. Les travaux ne sont gu•re avancŽs au Mexique ˆ cet Žgard, et cÕest pourquoi il faudrait organiser un atelier au Mexique avant le congr•s, pour Žclaircir les positions du pays sur la question. Le congr•s se donnerait pour but de renforcer les plans dÕagrŽment ˆ lÕŽchelle nationale et de faire la promotion de la reconnaissance rŽciproque. Il devrait donc : ¥ Žvaluer les besoins et les avantages relatifs ˆ lÕagrŽment et ˆ la reconnaissance rŽciproque, y compris lÕexamen des caractŽristiques possibles du mode de reconnaissance rŽciproque (transparence, efficacitŽ, autonomie, participation, financement et rŽciprocitŽ), de m•me que de la fa•on dont ce mode permettrait de rejoindre les professionnels et les techniciens; ¥ passer en revue les progr•s dans les mŽthodes de classification pour lÕagrŽment dans le domaine de lÕenvironnement; ¥ examiner les nŽgociations menŽes dans le cadre de lÕALƒNA en ce qui concerne la reconnaissance rŽciproque des fournisseurs de services professionnels; ¥ Žvaluer les besoins au plan de lÕaccroissement des moyens rŽglementaires et institutionnels. ¥ rŽflŽchir ˆ la structure possible de comitŽs nationaux et ˆ des formules de processus continu devant mener ˆ un mode de reconnaissance rŽciproque. Pourraient notamment participer au congr•s les autoritŽs des Žtablissements dÕenseignement et des organismes environnementaux, techniques ou professionnels, des reprŽsentants des Žtablissements ou organismes actuellement chargŽs de lÕagrŽment (secteur professionnel, secteur de lÕenseignement et organismes qui participent aux nŽgociations de lÕALƒNA sur la reconnaissance rŽciproque) et des reprŽsentants du secteur privŽ. 5.6.3 Dernières observations Les propositions formulŽes ci-dessus ˆ lÕintention de la CCE constituent un programme initial dÕactions concr•tes ˆ court terme qui pourrait rejoindre les objectifs ˆ long terme de cet organisme en mati•re de formation environnementale. Les gouvernements des trois pays ont accordŽ beaucoup dÕimportance ˆ la coopŽration dans le domaine de la formation environnementale. La crŽation dÕun programme solide et ambitieux, qui ferait appel aux trois pays, constituerait un outil prŽcieux pour favoriser lÕexpansion du libre-Žchange des biens et services environnementaux en AmŽrique du Nord. 38 6.0 OUVRAGES À CONSULTER 6.0 OUVRAGES À CONSULTER 1. de Alba, Edmundo, et JosŽ Manuel Galindo. 1995. La Demanda y la Oferta de Servicios y Oportunidades de Cooperaci—n en la Educaci—n y la Capacitaci—n Ambiental en NorteamŽrica. Commission de coopŽration environnementale, MontrŽal. 2. de Blas Zabaleta, Patricio, et collab. 1991. Respuesta Educativa a la Crisis Ambiental. Centro de Publicaciones y Ministerio de Educaci—n y Ciencia, Madrid. 3. Caride, JosŽ Antonio, et collab. 1991. Educaci—n Ambiental: Realidades y Perspectivas. T—rculo, Santiago de Compostela, Espagne. y Desarrollo Sustentable MEX/95/G81A/-SG/99. en MŽxico. Doc. 15. N. Desautels, 1993. The Canadian Environmental Careers Resource Manual. Environmental Careers Organization, Ontario. 16. Miller, L. 1992. Careers for Nature and Other Outdoor Types. VGM Career Horizons, Illinois, ƒtats-Unis. 17. Stienstra, T. 1992. Careers in the Outdoors. Foghorn Press, Californie, ƒtats-Unis. 18. The CEIP Fund. 1989. The Complete Guide to Environmental Careers. Island Press, Washington, D.C. 4. UNESCO. 1980. La Educaci—n Ambiental. Las Grandes Orientaciones de la Conferencia de Tbilisi. UNESCO, Paris. 5. Semarnap. 1995. Programa de Medio Ambiente 1995Ð2000. Poder Ejecutivo Federal. 20. Basta, N. 1991. The Environmental Career Guide-Job Opportunities with the Earth in Mind. John Wiley & Sons, New York. 6. Sedesol/UNESCO. 1993. Hacia una Estrategia Nacional y Plan de Acci—n de Educaci—n Ambiental. Publication de lÕInstituto Nacional de Ecolog’a. 21. Ernst & Young. 1993. Les ressources humaines dans lÕindustrie de lÕenvironnement. ƒtude du minist•re de lÕEmploi et de lÕImmigration du Canada. 7. Gonz‡lez Gaudiano, Edgar. 1994. Elementos EstratŽgicos para el Desarrollo de la Educaci—n Ambiental en MŽxico. Instituto Nacional de Ecolog’a, Sedesol. 22. The Environmental Careers Organization. 1993. The New Complete Guide to Environmental Careers. Island Press, Washington, D.C. 8. Sedesol. 1993. Oferta Educativa de Estudios Ambientales en Instituciones de Educaci—n Superior en MŽxico. RŽpertoire publiŽ par lÕInstituto Nacional de Ecolog’a. 9. Sedesol. 1994. Programas AcadŽmicos Sobre Areas Ambientales en Instituciones Nacionales de Educaci—n Superior. RŽpertoire publiŽ par lÕInstituto Nacional de Ecolog’a, avec textes supplŽmentaires fournis par le Semarnap. 19. Basta, N. 1992. Environmental Jobs for Scientists and Engineers. John Wiley & Sons, New York. 23. DŽclaration conjointe. 1992. Memorandum de Entendimiento sobre la Educaci—n Ambiental entre el Departamento de Medio Ambiente de Canad‡, Sedesol y la US EPA. 24. Canadian Council for Human Resources in the Environment Industries. 1994. Compendio de Cursos de Capacitaci—n Ambiental. 25. U.S. ETI. 1995. Directorio de Cursos Ambientales de Corta Duraci—n. Edici—n MŽxico. 26. U.S. ETI. 1995. Partnership 1995. Catalogue des cours. 10. Sedesol. 1992. Encuesta de Necesidades en los Tres Ordenes de Gobierno. Publication de lÕInstituto Nacional de Ecolog’a. 27. Minist•re de lÕEnvironnement et de lÕƒnergie de lÕOntario. 1994Ð1995. Programa y Calendario de Capacitaci—n Externa. 11. Cespedes/Concamin/EETINA. 1995. Necesidades de Capacitaci—n en Materia de Protecci—n Ambiental para la Micro, Peque–a y Mediana Industria Mexicana. 28. Environnement Canada. 1994. Canadian Environmental Training Opportunities Program. Vol. 1 et 2. 12. Espa–a Fernandez, Francisco A. 1995. Necesidades de Capacitaci—n para la Industria en MŽxico. Concamin. 13. Banque mondiale. 1994. Mexico: Technical Education and Training Modernization Project. 14. Nations Unies. 1995. Programa de las Naciones Unidas para el Desarrollo. Proyecto del Gobierno de MŽxico: Fortalecimiento de la Sociedad Civil; Pol’ticas Pœblicas 29. Environnement Canada. 1995. El Papel del Ministerio del Medio Ambiente de Canad‡ en el Desarrollo de Nuevos Enfoques de Cooperaci—n Tecnol—gica en Mercados Emergentes. Ejecuci—n del Programa Piloto Canadiense de Fomento de la Capacitaci—n Ambiental en MŽxico. 30. Environnement Canada. 1994. Mexican Environmental Training Program. 39 COMMISSION DE COOPÉRATION ENVIRONNEMENTALE 393, rue St-Jacques Ouest, bureau 200 Montréal (Québec) Canada H2Y 1N9 Tél. : (514) 350-4300 • Téléc. : (514) 350-4314 h t t p : / / w w w . c e c . o r g