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u-t0,
D'ABORD,
ITYEUITESPRIT On trouvele termedeMun-doi dansl'écoledesabre(KenDUSABRE:
UNE
ATTITUDE jutsu)YagruShinkage-ryudeYagruMuneyoshi(1527-1606),
fTIEIITAI.E
NÉBRAI{
TAB
TE. de son fils Munenori puis de son petit-filsToshiyoshiHyoLes pratiquantsd'arts marriaux
connaissent
probablemenr(ils
devraientconnaître,en touscas.. .)
I'histoirede cesdetx maîtresdu
sabrequi, aprèsêtrerestésun long
momentfaceà face,prêa à sepourfendre, finirent par décidersans
échangerun seulmot de rien rien
faireet de rengainerleursarmes...
le combatétantdevenuimpossible,aucund'erx ne rrouvant
I'opportunité d'attaquerson adversaire.Un constattechniquequi débouchaitlui-mêmesurla prisede conscience
de
l'inudlité en soide tout affrontementau plushaut niveaude
Shihon,
Korotedo
maîtrisedeleurart. Forcede I'esprit.. . combatimpossible.. .
(Jopon)
unevie,au moins,épargnée...Il y a aussicetteautrehistoire
Soke,
Iengu-no-mirhi célèbre,portée au crédit du grand TsukaharaBokkuden
Dirccteur
desn Centrr (1490-1572),n saint o du sabre,qui, défiépar un Samurar
delecherche
Budon
ivre, s'en débarrassa
sanstirer même sa lame: prétendanr
n
eta Institul
Tengu
accepterde l'affrontersur un îlot désert,il y emmenale provoclteur sur une barque,le laissasautersur le rivagepuis
{7b,ruedulooch
67530sl'Nobor
repoussa
brusquementI'esquifavecsararneavantque I'auwww.koroh-ct.com) ue ne fut revenude sasurprise...Le Samurar,dupé,hurla
envainsarageet necompritpasqueBokudenvenait,enfait,
de lui sauverla vie! LépisodepassadansI'hisroirecomme
I'exempleparfaitde Mutekatsu-ryu,cerren écobpourgagner
sansien faire dzsmains". . .Encoreune vie, au moins,épargnée... Deux exemples,et il y en a d'autres,de manifesation de ce fametx u espritdu sabre,, qui donnait aux vrais
maîtresle sensde l'économiede la vie. Et lesfaisaitchercher
uneautresolutionà I'affiontement,lorsquecelui-cidevenair
inevitable.Vaincresanscombattre...On trouvece concept
séculairesousles noms de Mu-to, ou Muto-dai (n sansle
sabre"), Ken-no+hinzui(resoudrelesproblèmesde la vie sans
tirer le sabre),Mutehatsu(n sanslesmains,)....Sousdes
appellationset illustrationsdiverses,il était au cenrrede la
préoccupationdesvraismaîtresdu Budo.l-a fameuseassertion " lc sabreestun trésordanssonfouneau , . . .et aussicelle
du npeuimportela bngumrd.usabe,silhommeignarcla uertur,
prennentici tout leur sens.Nous entronsbienentendudans
le registredu n comportement), non de la n technique,...
: carle véritableart martialsesituedanscettedimensionlà.
ROHND
HABER-
SETZER
DRAG0ll
n'll
nogosuke.Sousunepremièreapproche,il nes'agitpasd'une
technique,maisd'un conceptglobaldecombat:vaincresans
devoir avoir recoursau sabre,vaincrepar une disposition
mentale (ce qu'il convient d'appelern l'esprit de la techniquer) et tactiqueeveilléeen permanence.
Lefficacitéréelle
reposaituniquementsur une attitudementaleinébranlable
(Fudo-no+eishin,ou Fudo+hin), dércrminée,valable pour
toutesituationconflictuelle,qui s'adaptelibrementet spontanémenten fonctiondescirconstances
d'un moment,d'un
environnement,
d'unerealitédeterain. En 1612,dansle duel
final qui opposale célèbreMiyamoto Musashi(1584-1645)
à SasakiKojiro, le premierfendit le crâneau seconden n'utilisantpassonsabremais... uneramede barquede pêcheur
parcequ il avaitcomprisqu elle était quelquescentimètres
pluslonguequela lamede sonterribleadversaire...Lesprit,
la détermination,n importequelobjet,tout doit devenirune
arme... n Dans notreécole,ilfaut uaincre,que lbn ait une
armebngueou uneArrnecourte.I^abngunr d'un sabrenenous
imporædoncpas.Vobntedc uainoeauecnimportequellearme:
c'estlà k Voiedz note école, écrrtMusashi.. . Il estclair que
s'fauten arriverà l'affrontement,ce$e( intelligencedu corps
et de I'esprito, abandonnanttout préjugé,toute exclusive,
tout blocagetechniqueou mental(lefametx blocagedû aux
sryles,atx écoles...),utilisantinstantanément
tout ce qui
peutservirà la riposte(mêmeun objetanodinqui seraitjudicieusementà portée),ferala vraiedifférenceentrela vie et la
mort. ( Cequi estappely'< non-sabre,, (Muto), c'estlbrt d u(...). Toutcequi està portée
tilisertouslzsmoyens
disponiblzs
dz uosmainspeutsernélzr utilz. (...) Le non4abresignifene
pasêtrenuchépar un aduersaire,
mêmelnrsqueuousnlêtes
pas
armé d'an sabre" écrirYagnr Munenori (maître de sabre
Yagru Shinkage-r)'ude la maisondesShogunTokugawa,
157l-1646). Lexpression
occidentale
dit ici : "fairefeudznut
,.
bois . .ou, devraitêtre,dansle contexteprésent:u ête capabb dzfairefeudztoutbois>.. ..Traduisez:
il faut penser( combat r, non ( arme)... Que l'on décideou non d'avoirrecours
à son armede prédilection,n'estpasvraimentdécisif Sans
l'état d'esprit,il ny a rien. læ fameuxn condirionnement
mentalDqueI'on retrouvedanstouteslesformesde combat
avecou sansarme,anciennesou modernes.fait de volonté
d'efficacitémaisausside discernement,
de contrôle,de pro-
ultime, c'est, après avoir appris à uer, décider en connaissancede causede laisservivre (r)...
(OIflBATTnt:
vAtl{fiESAI{S
Àmln ilUE
AUSS|...
portionnaliré... Aucune technique ne peur y suppléerà elle
seule.Aucune... Le messageissu de la réflexion des anciens,
et que cesderniers ont transmis pour que nous cherchions à
le comprendre et en rirer la leçon uhime du non affrontement, est que la réponseà nos questions n estjamais, ne peut
pasêtre,dans une technique, fut elle la synthàe la plus sophistiquée, mais dans une ( attitude ,, (Shise) et aussiune ( manière de se comporter " (Seihù. Lesprit de Muto-dori c'esr
donc, d'abord, laissers'exprimer la spontanéitédans un mouvement, un déplacemenr, une technique, une réaction libre
et instantanée,faisant fi desschémasappris et inhibants. Mais
au-delà c'est, surtout, une volonté de comportement, avec
les moyens de réaliser,si vraiment nécessaire.Er c'est dans
cette nuance que l'on découvre le niveau ultime du concept:
cette ( réalisarion , n'651pas toujours, forcément, dans l'aÊ
frontement...
Au Japon des Samuraï, la recherche de ce niveau ultime
tourna à l'obsessionpour les meilleurs d'entre erx... On
trouve ainsi dans les écolesde sabreItto-rlnr et Yagru-ry'u les
concepts de ( sabrequi enleve lavie " (Satsujin-ra) et de u sabre
qui fait vivre, (Kuatsujin-ken). Par exrension, pour le premier concept: u homme qui possèdeun sabrequi rue , (expen
dans I'art de tuer avecun sabre)et pour le second: n homme
qui possèdeun sabre qui laissela vie ,. IJart, dans sa phase
n Le l{aratéestunetechnique
dz sabreà main nue>, trole-ton danslespréceptes
de FunakoshiGichin (Shoto-nrju-hun).
k u brassabre,, la n main sabreo,....Nousy voilà... lorsqu'àla charnièredesXIX'er )Of sièclele Karatéancien(Karhiki) a passéd'Okinawa au Japon,1l a éré brutalement
confrontéà deuxchoses:d'abordle courantmoderniste
, qui
ne pouvait plus admettrequ'une forme sporriveer démocratique,trèsvite ryrhméepar descritèresd'argentet deprofit (alorsqu'autrefoisil y avaitle lien u échange-don
, dans
le cadred'une société,du moinslocale,donr lescomposantesserespectaient).
Ensuitela civilisationnippone,ancienne,
avecdesréferences
culturellesforcémentplus richesquecelles despaysansdesîles Ry"-Iry". Un choc culturel. Avec,
aussi,la découvertedu militarismenippon d'alors.Aussi,
ceuxqui ont amenél'art de la n main vide , au Japondans
lesannées1920 ont-ils cherché,pour le fairesurvivre,des
moyensefficacespour l'y intégrerle mieux possible,afin
qu'aumoins il traverseune époquede transitiondifficile. Il
y avaiturgence.. . Et ils ont fait du mieuxqu ils pouvaient.. .
Des Higaonna,Itosu,Funakoshi,Mabuni, Miyagi,...sont
doncvenusproposerunenvoieéducativeo à traversunepratique martiale.Mais commenrévirerla dérivebrutale,militariste,utilitaire,de I'art aux racineschinoises
?
Ils ont alorspenséà la réËrence-cléqu était le sabrepour
touteculturemartialejaponaise:d'autanrqu ils riinnovaient
déjàplusvraiment.MatsumuraSokon,I'ancienneréËrence
du To-dzokinawaien,connaissaitdéjà I'esprit du sabre.Il
avaiteuconnaissance,
à la fin du XDf siècle,du niveauultime
de ce qu'enseignaitl'écolede sabreJigen-rnr des terribles
Samuraïdu clan Satsuma,dansle suddu Japon,de ce rerrible Unyo-no-hez,
ce coup de l{atanauniqueporréavecune
telleforce,unetellevitesse,
unetelledétermination,queleurs
adversaires
étaientretrouvéslittéralemenrfendusde hauren
bas.Avec,parfois,la marquesurle front de leurpropregarde
de sabreaveclequelils avaientdesespérément
renréde parer.. .
Larme, sansdoute,maispasseulement:au-dessus
de tout,
I'espritdedécision.Cettecertitudede n tuer d'un seulcoup,
(Ihhen-hissatsu),
qui passa,
notammenr,dansI'ancienKaraté
du Shotokan.Mais,puisquel'esprirestcapabled'êtresi fort,
capablede détruireà coup sûr,est-ilbien nécessaire
d'aller
jusquelà? [^adétermination,issuede la foi en I'efficacitéà
coupsûrdela technique,nepeut-ellesuffire?Pourquoiavoir
encoreà prouver?Et faut-il absolumentaller jusqu'àtuer,
mêmepour sauversaproprevie? La prisede conscience
de
I'enjeuesténorme... C'estici quel'acquisition
del'efficaciré
guerrière,avecla certitudequi l'accompagne,
devientporte
d'accèsà une voie enseignantle non affrontement.La voie
du guerrierdevientla voie de I'Homme. Respectueux
de la
vie,jusqu'àI'extrêmelimite du possible.
C'estla supériorité
du n Do " (Buda),voie éducative,sur le n Jursu, (Buiutsu),
prâtiqueutilitaire.
Ainsi, le Karatedodesu pèresfondateurs,, rour commeles
anciennes
et illustresécolesde Ken-jutsu(maisaussi,biensûr,
DRAG()I|
n'| |
I'Aikido), va-t-il pointer sur le fait (ens'eninspiranrérroitement) qu une recherchespirituellepeur,er doit, faired'une
techniquedangereusement
mortellele moyende la recherche de la paix, et de la tolérancemutuelle.Iæ respectde la
vie devientprioritéabsolue.Ne passebartre,si I'on n estpas
obligéde subir,bienentendu...
Miyagi Chojun, créateurdu Goju-rnr Karatedo,a écrit:
o Sansêtrebattupar personne,ni uoubir battrepersonne,uoici
lbnindz euitanttout incidznt,qui seueutlt modzdz tout com>.Et KonishiYasuhiro,créateurdu ShindoJinenPortement
ryu: " Le uéritab[tart du l(arate consiste
essentielbment
à ne
pasfapper, à nepas ête fappé et à nepasprouoquerd'accidtnt ". On ne peut êtreplus clair.Oui, maissi u Le l(araté
estun instrumentdzjusticeo (FunakoshiGichin, du Shotokan), et si " On nepeutpas toujourslaisserbfoyer d'agresion
sefomentercar ily ua dz hjustice ou du principe à defendre,
etbrsqueceux-cisemblzntmenacés,
on nepeutpasattendreqae
lhgresion uiennenousmenacerdzfaçonconc'rète.
Par exemplz,
si uotrefamillz ou I un dz uosprochessontk ciblzd uneagressionext&eure,il n'est
pasraisonnabbd'attendresansien faire :
nousauonsl'obligationd'anticipercetteeuentuelle
agression
en
(Mabuni
adopnntk tactiquequenousappebnsSen-no-sen,
Kenei,du Shitoryu;tzt...
Mabuni KeneiSenseidonne ici un éclairage
inréressant:
commepour le Shusendu Ninja (unesortede balançoire
à partir de laquelleil franchissait
un mur ou s'écrasair
sur
I'adversaire
aprèsune forte prised'élan),il y a une mon(côténégatif:apprendrecommenttuer),
téeen puissance
jusqu'àun point culminant, poinr d'inflexion, puis un
retour d'autantplus puissantque I'impulsiona été forte
(côtépositif:apprendreà laisser
vivre).Lhomme reparren
sensinverseâvectoute la force qu'il a développéepour
atteindresonpremierobjectif... à conditionde s'êtreengagé
trèsfort danscettepremièredémarche(accompagnée
toutefoisparla posede quelques
verrousde sécuritémenraux:
le rôledu Sensei...
l). Tout estlà... MaisMabuni précise
(2): " doisajouterquecemessage
de non-uiolence
quepourJe
rait répandreleKaratén'estpasun appelmotiuépour un rntsonnement
intellectuelcommelefont par exemplelespacifstes.Je neparle, ici, dc la uolontéde nfaire uiure, soiet autrui
quedansle cadreprécisdu Karaté. Cenenotion dt paix peut
prendrenaissance
dansk pratique concrètedu Karaté.Celuici estun art martial qui * fait uiure ,, mais cek ueut d.ire
( tuer D,et lorsqu'onarriueà un certain
qu'il sait également
niueaumartial aprèsun lnngetdfficilz entrutînement
accompli auecperséuérance,
on acquiertuneforce sffisante pour
tuer.A cemomentk le ceur (Kohoro)commence
à perceuotr
que( tuer Destunecltose
absurdeetqueI'implrtant demeure,
tout au contraire,dansk fait dr <faire uiure ,. Je ueuxdire
par Ià que toutecom?rél)ension
au niueaudu cæurnepeut
prendrenaissance
qu'aprèsune reclterchemartialephynquement (N.B.jesouligne)effectuée
,. Er plus loin: u La disposition d'espritselonlaquelleonpeutfaire du sabreun moyen
pourfaire aiule nepeut ête obtenueque lorsqu'onestcapable de menersa reclterche
pour tuer, en dépasant le sommet
dela dangerosité
pour soietpour autrui, cequi n'est
pasdonné
à tousr.
DRAG0ll
n'll
rART
DE['ESoUtVE...0U
DE
tADtSSUASt0]t...
Apprendre à blesser,à soumerrre, à estropier, à tuer, pour
décider,en connaissancede cause,de laisservivre. . . avecune
arme aussitranchante que le sabre,ou de la main nue, ou de
n importe quelle arme... Nous sommesbien ici au cæur de
cette ( éducation martiâle " (Bu-ihu): il a toujours été dans
I'intention des maîtres d'antan de proposer d'apprendre une
technique (Gz) pour entrer en connaissancede cause dans
I'aspect moral et menv), (Kokoro, Shin) de la pratique physiqte (Tà) . Ce qui en faisait, justement, des ( maîtres ,. . . Il
faut u forger I'esprit d'abord ,: M*zu-sono-hohoro-o+eisuesr
une sentencemartiale rappeléepar une calligraphie figurant
dans le Dojo du Matsubayashi-ryu Kararedo de feu Nagamine Shoshin. u Ennaîner sonpoing pour penetrerlbEit , (Ihenno-hon), trouve-t-on aussi comme vieux dicton du To-de
d'Okinawa.
La dissuasion...c'estvaincresansavoir à combattre.Et s'entraîner avec un sabre u qui laissela vie , est le niveau ultime
de l'affrontement d'après laTiadition. De façon générale,la
question est: comment être toujours en mesure de n refuser
dt sebattre, mais nepas subir ,. . . ? Comment y arriver vraiment ? Mode d'emploi ? En redonnant un sensà ce que I'on
fait, en hiérarchisant des priorités. En appelant leschosespâr
leur nom... Et d'abord, rester dans le martial, pas dans un
quelconque mimétisme, une gestuellesimplement u d'origine
martiale ,, pas dans le ludique ou les multiples tentations de
valorisation de l'ego qui déferlent sur les scènessporrives.
Muto-dori, est au contraire un concept que I'on paie très
cher par du temps et de I'entraînement... Avec, peur-être,
une garantie d'efficacité à très long terme,...Et, ce serait
encore beaucoupmieux, pour rien... Acte gratuit, donc...
Un luxe, par les temps présents... Une incompréhensible
folie, dans une société qui ne court plus qu'après les résul-
tats immédias et qui
tout c,ls,voici le doigt mis une fois encore sur ce qu'il serait
n'investit plus rien
temps d'admenre une fois pour toutes, lorsque du moins on
dansle long terme...
se réclame d'une démarche ( martiale ,: la meilleure synPlus le temps de la
thèsetechnique du monde ne résout rien. Mais comment se
réflexion,de la matu- | 1) Leconcept
résoudre à I'abandon de cesrepères(confonables) pour une
du. sobre
devie,
ration. Même plus le etdu. sobredemorl' eslenfoil décision qui penurbe, juste pour s'ouvrir sur cette autre avenossez
complexe,
corpuvonl
tempsde chercherà
ture (plus risquée) qu est I'engagement de soi, la responsabiioppr&ierô dilférents
nivæux
expliquer,pour tenter delæture.
lisation, avec la perpétuelle remise en question qui en
ll foulire. Lesobre
poruen
de faire comprendre devie,, unouvroge
découle. . . ?Or regardonsautour de nous: lesécoleset lesstyprâ
autrechosequecequi ovril2005o BudoEditions,
les (en fait mêmes paslestechniques...) ne cessentde semulsentonl
unelroduclion
du. Heiho
s'étale au premier Koden$0,
tiplier, tous autant de u miroirs aux alouettes , t<)...Qu'est
seclEnæignemenis
degré,dansunevision rehde o moison
devenu Mu-to,l'essence même de la n substance) maftiale
duShogunl
de
Munenori
115/l1ô4ô)
verrouilléepar des Yogyu
authentique ? Thtahawa-zushite-hatsu:
le u vaincre sanscom. / peuly
quiécril,nolommenl:
complicités multibattre ,, I'idéal du vériable guerrier empreint d'esprit marovoiruneroison
d'ohtre que\ue
pla... ! Pounant,il est chose
quieslexcesifUnhomme tial (Bu-shin), donc des pratiquants d'un Budo authentique,
deso bnne fotune
bien clair, le message peulprofiler
fait panie de æs chosesd'un autre temps, qui s'effacent inexoetloie b nol, nok vousl'ohllez
des anciens,dont on
rablement derrière une nouvelle définidon de ce que doit
dêsqueiemoidevr'enl
obusif
se réclametrop sou- //estpossib/e
être aujourd'hui une vie d'homme ou de femme qui, nous
dedireque/'utiko'
vent si légèrement lrbndesormesdevienlo/ors/o
dit-on sous tant et tant de formes, ne vaut la peine d'être
(avecune belle hypo- VoieduCiel.//esldeslempsoL) vécue qu'en fonction de paramètres fort diftrents de cerx
desdtmines
de nilhers
de gens
crisieet sansmodifier souffrenl
o couse
dumouvols
com- d'autant. C'est du moins le discours le plus entendu. Voire. . .
quoi que cesoit à son prlemenld'unseulhonne.
læs vraies valeurs ne sont jamais ringardes, et elles seront
Auxi
lorsque
vous
tuez
le
nol
,
comportementdans
sûrement redécouvertesun jour, après un long détour (que
chezcelhonne,vousdonnez
comme hors du lo vie
I'on aurait sans doute pu s'économiser, mais ceci est évià desdizoines
de nilliers
Dojo): < Contrairementaa sport,I'idéemêmede semettre d'oulres.
demment une autre histoire...).
Decettemonière,
le
qur
lue
homme
sobre
un
devient
uobnnirementdarc uneattindz ofensiuenlexiste
pasdansI art
Autre chose, encore, quand même, à quoi il convient aussi
vériloblemenl
lo lonequidonne
martial. Attaquer dz sonpropregré estune idéequi rehuedu
de faire très attention pour ne pas dénaturer I'enseignement
,
/ovieouxoulres
hommes.
sportet non dz I'art martial. Celui-ci ett auant tout une techde ceux dont nous nous réclamonsparfois encore: toute cette
'excellent
(21ll foutlire
ouvroge
niquedbuto-dzfense,
et il estinconceuable
dzfaire unecornpééducation marriale, à l'ancienne, repose tout de même sur
. Lovoie
deMobuni
Kenei,
tition auecdzstechniques
dbun-dcferce,,écritencoreMabuni delo moinvide' (Editions
une nuance, tout à fait fondamentale, qui distingue une posihrr,y,
20041.
Kenei (2)." Il ny a pasdzpremièreattaqueen l{araté " rappe- Porrs,
tion n pacifique , d'une xusls u pacifiste o. . . [^aTiadidon ne
lait aussiFunakoshiGichin. Peut-onêtreplus clair... ?
lesrélerences
culiurellesparle que de faire état d'une non violence n acceptable >, c'estl3lToules
. fEncl
dévelopçÉes
dons
Restonssur cettetrèsbelleautrehistoire... cellequi évoque sont
à-dire qui ne soit pas I'expression (cachée)d'une lâcheté (auue
' de
clopedie
des
Arts
fulortioux
deuxforgeronscélèbres.
Lun étaitMuramasaSenzo,maître
vastedébat, mais guère ( tendance, à I'heure qu'il est)...
GobrieJle
etRolond
Hoberætær
o),
de forgede sabredu début du XIV'siècle dont on disait lEditions
C'est bien pourquoi le u ne pas se battre o, mais aussile n ne
Amphoro,
nouvel
e
qu il signaitdeslamesn avidesde sang,, parcequ'ellespous- edilion,
ougmentee,
pas subir, de l'école de Budo u Tingu-no-michi",est un pré2004)
saientleurspropriétairesà desactesde violence(il est rap- denovembre
cepte central pour une voie martiale contraignante, parce
portéquelesShogunTokugawa
dêiô,
dons qu authentique, véritablement < à l'ancienne ), un sentier sur
craignaientlessabres
Mura- l4lJelesdénonçois,
masa,plusieursmembresde cettefamilles'étantblessés
avec monivre.LeGuideMoroboullequel ne se sont jamais bousculées,et ne se bousculeront
pruen...
19ô91
duKoroté,,
ceslames,au point qu ils cherchèrent
à lesdétruiretous.En Sij'ovois
puimoginer
l'ompli{ico- jamais, les foules. Parceque ce précepte est au cæur même
réalité,leur qualitéétaitsi grande,et la demandesi fone, que tionduphénomène...
de la véritable compréhension ( martiele o, loin de tout ce
des lamessurvécurent, parfois aprèsdtération ou effacement
de la signature du u maître fou o). Lautre, son contemporain,
que l'on nous donne aujourd'hui comme pâles produits de
était Masamune Goro, qui signait des sabresreconnus comme
n bons moralement ). Il est dit qu il sufiisait pour distinguer
I'on apprend à redonner un sensà une technique, er à assu-
substitution... C'est pourtant sur cette n voie étroite o que
mer le choix d'un comportement dans le quotidien.
I
leurs lames de les plonger dans une même rivière: on voyait
lesfeuillesmorresflortantsurl'eausetrancherfin.-.n,r,r,
EN STAGE D'ARTS MARTHUX
ÀVEC
HABERSETZER
!
SENSEI
ENNOWMBRE
:::]i.-i:Y:r:Ï..i*::::iî]T::{Ir::.::teslelongounelaIneoeiuasaInune'commeslcelle-clvou.
lait lesépargneren déviant le flor... Vaincre sansavoir à combattre...
Esquiver, décourager,dissuader.. . Probablement I'enseignement le plus précieux à transmettre venant des anciens arts
du Budo. C'est le mode d'emploi qui est difficile à trouver...
En pratique, est-ce bien, raisonnablement, toujours possible ? Oir sesitue la u ligne rouge ) entre la théorie et la réalité
de terrain? C'est là la vraie problématique martiale... En
Redonnez
unseffô volretethnique...
ossumer
lechoixdevohecomprtemenl
ququolidien...
norgonise
Ie a(enhedeRecherche
Budo-lnstitut
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enKaruÉclqssique
eslrccommondê.
Renseignements
etinscriptions,
donslolimitedes
ploces
disponibles,
oupÊsduCRB-lnstitut
Tengu,
7b(hemindulooch,
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: www.korcle.cû.com).
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