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u-t0, D'ABORD, ITYEUITESPRIT On trouvele termedeMun-doi dansl'écoledesabre(KenDUSABRE: UNE ATTITUDE jutsu)YagruShinkage-ryudeYagruMuneyoshi(1527-1606), fTIEIITAI.E NÉBRAI{ TAB TE. de son fils Munenori puis de son petit-filsToshiyoshiHyoLes pratiquantsd'arts marriaux connaissent probablemenr(ils devraientconnaître,en touscas.. .) I'histoirede cesdetx maîtresdu sabrequi, aprèsêtrerestésun long momentfaceà face,prêa à sepourfendre, finirent par décidersans échangerun seulmot de rien rien faireet de rengainerleursarmes... le combatétantdevenuimpossible,aucund'erx ne rrouvant I'opportunité d'attaquerson adversaire.Un constattechniquequi débouchaitlui-mêmesurla prisede conscience de l'inudlité en soide tout affrontementau plushaut niveaude Shihon, Korotedo maîtrisedeleurart. Forcede I'esprit.. . combatimpossible.. . (Jopon) unevie,au moins,épargnée...Il y a aussicetteautrehistoire Soke, Iengu-no-mirhi célèbre,portée au crédit du grand TsukaharaBokkuden Dirccteur desn Centrr (1490-1572),n saint o du sabre,qui, défiépar un Samurar delecherche Budon ivre, s'en débarrassa sanstirer même sa lame: prétendanr n eta Institul Tengu accepterde l'affrontersur un îlot désert,il y emmenale provoclteur sur une barque,le laissasautersur le rivagepuis {7b,ruedulooch 67530sl'Nobor repoussa brusquementI'esquifavecsararneavantque I'auwww.koroh-ct.com) ue ne fut revenude sasurprise...Le Samurar,dupé,hurla envainsarageet necompritpasqueBokudenvenait,enfait, de lui sauverla vie! LépisodepassadansI'hisroirecomme I'exempleparfaitde Mutekatsu-ryu,cerren écobpourgagner sansien faire dzsmains". . .Encoreune vie, au moins,épargnée... Deux exemples,et il y en a d'autres,de manifesation de ce fametx u espritdu sabre,, qui donnait aux vrais maîtresle sensde l'économiede la vie. Et lesfaisaitchercher uneautresolutionà I'affiontement,lorsquecelui-cidevenair inevitable.Vaincresanscombattre...On trouvece concept séculairesousles noms de Mu-to, ou Muto-dai (n sansle sabre"), Ken-no+hinzui(resoudrelesproblèmesde la vie sans tirer le sabre),Mutehatsu(n sanslesmains,)....Sousdes appellationset illustrationsdiverses,il était au cenrrede la préoccupationdesvraismaîtresdu Budo.l-a fameuseassertion " lc sabreestun trésordanssonfouneau , . . .et aussicelle du npeuimportela bngumrd.usabe,silhommeignarcla uertur, prennentici tout leur sens.Nous entronsbienentendudans le registredu n comportement), non de la n technique,... : carle véritableart martialsesituedanscettedimensionlà. ROHND HABER- SETZER DRAG0ll n'll nogosuke.Sousunepremièreapproche,il nes'agitpasd'une technique,maisd'un conceptglobaldecombat:vaincresans devoir avoir recoursau sabre,vaincrepar une disposition mentale (ce qu'il convient d'appelern l'esprit de la techniquer) et tactiqueeveilléeen permanence. Lefficacitéréelle reposaituniquementsur une attitudementaleinébranlable (Fudo-no+eishin,ou Fudo+hin), dércrminée,valable pour toutesituationconflictuelle,qui s'adaptelibrementet spontanémenten fonctiondescirconstances d'un moment,d'un environnement, d'unerealitédeterain. En 1612,dansle duel final qui opposale célèbreMiyamoto Musashi(1584-1645) à SasakiKojiro, le premierfendit le crâneau seconden n'utilisantpassonsabremais... uneramede barquede pêcheur parcequ il avaitcomprisqu elle était quelquescentimètres pluslonguequela lamede sonterribleadversaire...Lesprit, la détermination,n importequelobjet,tout doit devenirune arme... n Dans notreécole,ilfaut uaincre,que lbn ait une armebngueou uneArrnecourte.I^abngunr d'un sabrenenous imporædoncpas.Vobntedc uainoeauecnimportequellearme: c'estlà k Voiedz note école, écrrtMusashi.. . Il estclair que s'fauten arriverà l'affrontement,ce$e( intelligencedu corps et de I'esprito, abandonnanttout préjugé,toute exclusive, tout blocagetechniqueou mental(lefametx blocagedû aux sryles,atx écoles...),utilisantinstantanément tout ce qui peutservirà la riposte(mêmeun objetanodinqui seraitjudicieusementà portée),ferala vraiedifférenceentrela vie et la mort. ( Cequi estappely'< non-sabre,, (Muto), c'estlbrt d u(...). Toutcequi està portée tilisertouslzsmoyens disponiblzs dz uosmainspeutsernélzr utilz. (...) Le non4abresignifene pasêtrenuchépar un aduersaire, mêmelnrsqueuousnlêtes pas armé d'an sabre" écrirYagnr Munenori (maître de sabre Yagru Shinkage-r)'ude la maisondesShogunTokugawa, 157l-1646). Lexpression occidentale dit ici : "fairefeudznut ,. bois . .ou, devraitêtre,dansle contexteprésent:u ête capabb dzfairefeudztoutbois>.. ..Traduisez: il faut penser( combat r, non ( arme)... Que l'on décideou non d'avoirrecours à son armede prédilection,n'estpasvraimentdécisif Sans l'état d'esprit,il ny a rien. læ fameuxn condirionnement mentalDqueI'on retrouvedanstouteslesformesde combat avecou sansarme,anciennesou modernes.fait de volonté d'efficacitémaisausside discernement, de contrôle,de pro- ultime, c'est, après avoir appris à uer, décider en connaissancede causede laisservivre (r)... (OIflBATTnt: vAtl{fiESAI{S Àmln ilUE AUSS|... portionnaliré... Aucune technique ne peur y suppléerà elle seule.Aucune... Le messageissu de la réflexion des anciens, et que cesderniers ont transmis pour que nous cherchions à le comprendre et en rirer la leçon uhime du non affrontement, est que la réponseà nos questions n estjamais, ne peut pasêtre,dans une technique, fut elle la synthàe la plus sophistiquée, mais dans une ( attitude ,, (Shise) et aussiune ( manière de se comporter " (Seihù. Lesprit de Muto-dori c'esr donc, d'abord, laissers'exprimer la spontanéitédans un mouvement, un déplacemenr, une technique, une réaction libre et instantanée,faisant fi desschémasappris et inhibants. Mais au-delà c'est, surtout, une volonté de comportement, avec les moyens de réaliser,si vraiment nécessaire.Er c'est dans cette nuance que l'on découvre le niveau ultime du concept: cette ( réalisarion , n'651pas toujours, forcément, dans l'aÊ frontement... Au Japon des Samuraï, la recherche de ce niveau ultime tourna à l'obsessionpour les meilleurs d'entre erx... On trouve ainsi dans les écolesde sabreItto-rlnr et Yagru-ry'u les concepts de ( sabrequi enleve lavie " (Satsujin-ra) et de u sabre qui fait vivre, (Kuatsujin-ken). Par exrension, pour le premier concept: u homme qui possèdeun sabrequi rue , (expen dans I'art de tuer avecun sabre)et pour le second: n homme qui possèdeun sabre qui laissela vie ,. IJart, dans sa phase n Le l{aratéestunetechnique dz sabreà main nue>, trole-ton danslespréceptes de FunakoshiGichin (Shoto-nrju-hun). k u brassabre,, la n main sabreo,....Nousy voilà... lorsqu'àla charnièredesXIX'er )Of sièclele Karatéancien(Karhiki) a passéd'Okinawa au Japon,1l a éré brutalement confrontéà deuxchoses:d'abordle courantmoderniste , qui ne pouvait plus admettrequ'une forme sporriveer démocratique,trèsvite ryrhméepar descritèresd'argentet deprofit (alorsqu'autrefoisil y avaitle lien u échange-don , dans le cadred'une société,du moinslocale,donr lescomposantesserespectaient). Ensuitela civilisationnippone,ancienne, avecdesréferences culturellesforcémentplus richesquecelles despaysansdesîles Ry"-Iry". Un choc culturel. Avec, aussi,la découvertedu militarismenippon d'alors.Aussi, ceuxqui ont amenél'art de la n main vide , au Japondans lesannées1920 ont-ils cherché,pour le fairesurvivre,des moyensefficacespour l'y intégrerle mieux possible,afin qu'aumoins il traverseune époquede transitiondifficile. Il y avaiturgence.. . Et ils ont fait du mieuxqu ils pouvaient.. . Des Higaonna,Itosu,Funakoshi,Mabuni, Miyagi,...sont doncvenusproposerunenvoieéducativeo à traversunepratique martiale.Mais commenrévirerla dérivebrutale,militariste,utilitaire,de I'art aux racineschinoises ? Ils ont alorspenséà la réËrence-cléqu était le sabrepour touteculturemartialejaponaise:d'autanrqu ils riinnovaient déjàplusvraiment.MatsumuraSokon,I'ancienneréËrence du To-dzokinawaien,connaissaitdéjà I'esprit du sabre.Il avaiteuconnaissance, à la fin du XDf siècle,du niveauultime de ce qu'enseignaitl'écolede sabreJigen-rnr des terribles Samuraïdu clan Satsuma,dansle suddu Japon,de ce rerrible Unyo-no-hez, ce coup de l{atanauniqueporréavecune telleforce,unetellevitesse, unetelledétermination,queleurs adversaires étaientretrouvéslittéralemenrfendusde hauren bas.Avec,parfois,la marquesurle front de leurpropregarde de sabreaveclequelils avaientdesespérément renréde parer.. . Larme, sansdoute,maispasseulement:au-dessus de tout, I'espritdedécision.Cettecertitudede n tuer d'un seulcoup, (Ihhen-hissatsu), qui passa, notammenr,dansI'ancienKaraté du Shotokan.Mais,puisquel'esprirestcapabled'êtresi fort, capablede détruireà coup sûr,est-ilbien nécessaire d'aller jusquelà? [^adétermination,issuede la foi en I'efficacitéà coupsûrdela technique,nepeut-ellesuffire?Pourquoiavoir encoreà prouver?Et faut-il absolumentaller jusqu'àtuer, mêmepour sauversaproprevie? La prisede conscience de I'enjeuesténorme... C'estici quel'acquisition del'efficaciré guerrière,avecla certitudequi l'accompagne, devientporte d'accèsà une voie enseignantle non affrontement.La voie du guerrierdevientla voie de I'Homme. Respectueux de la vie,jusqu'àI'extrêmelimite du possible. C'estla supériorité du n Do " (Buda),voie éducative,sur le n Jursu, (Buiutsu), prâtiqueutilitaire. Ainsi, le Karatedodesu pèresfondateurs,, rour commeles anciennes et illustresécolesde Ken-jutsu(maisaussi,biensûr, DRAG()I| n'| | I'Aikido), va-t-il pointer sur le fait (ens'eninspiranrérroitement) qu une recherchespirituellepeur,er doit, faired'une techniquedangereusement mortellele moyende la recherche de la paix, et de la tolérancemutuelle.Iæ respectde la vie devientprioritéabsolue.Ne passebartre,si I'on n estpas obligéde subir,bienentendu... Miyagi Chojun, créateurdu Goju-rnr Karatedo,a écrit: o Sansêtrebattupar personne,ni uoubir battrepersonne,uoici lbnindz euitanttout incidznt,qui seueutlt modzdz tout com>.Et KonishiYasuhiro,créateurdu ShindoJinenPortement ryu: " Le uéritab[tart du l(arate consiste essentielbment à ne pasfapper, à nepas ête fappé et à nepasprouoquerd'accidtnt ". On ne peut êtreplus clair.Oui, maissi u Le l(araté estun instrumentdzjusticeo (FunakoshiGichin, du Shotokan), et si " On nepeutpas toujourslaisserbfoyer d'agresion sefomentercar ily ua dz hjustice ou du principe à defendre, etbrsqueceux-cisemblzntmenacés, on nepeutpasattendreqae lhgresion uiennenousmenacerdzfaçonconc'rète. Par exemplz, si uotrefamillz ou I un dz uosprochessontk ciblzd uneagressionext&eure,il n'est pasraisonnabbd'attendresansien faire : nousauonsl'obligationd'anticipercetteeuentuelle agression en (Mabuni adopnntk tactiquequenousappebnsSen-no-sen, Kenei,du Shitoryu;tzt... Mabuni KeneiSenseidonne ici un éclairage inréressant: commepour le Shusendu Ninja (unesortede balançoire à partir de laquelleil franchissait un mur ou s'écrasair sur I'adversaire aprèsune forte prised'élan),il y a une mon(côténégatif:apprendrecommenttuer), téeen puissance jusqu'àun point culminant, poinr d'inflexion, puis un retour d'autantplus puissantque I'impulsiona été forte (côtépositif:apprendreà laisser vivre).Lhomme reparren sensinverseâvectoute la force qu'il a développéepour atteindresonpremierobjectif... à conditionde s'êtreengagé trèsfort danscettepremièredémarche(accompagnée toutefoisparla posede quelques verrousde sécuritémenraux: le rôledu Sensei... l). Tout estlà... MaisMabuni précise (2): " doisajouterquecemessage de non-uiolence quepourJe rait répandreleKaratén'estpasun appelmotiuépour un rntsonnement intellectuelcommelefont par exemplelespacifstes.Je neparle, ici, dc la uolontéde nfaire uiure, soiet autrui quedansle cadreprécisdu Karaté. Cenenotion dt paix peut prendrenaissance dansk pratique concrètedu Karaté.Celuici estun art martial qui * fait uiure ,, mais cek ueut d.ire ( tuer D,et lorsqu'onarriueà un certain qu'il sait également niueaumartial aprèsun lnngetdfficilz entrutînement accompli auecperséuérance, on acquiertuneforce sffisante pour tuer.A cemomentk le ceur (Kohoro)commence à perceuotr que( tuer Destunecltose absurdeetqueI'implrtant demeure, tout au contraire,dansk fait dr <faire uiure ,. Je ueuxdire par Ià que toutecom?rél)ension au niueaudu cæurnepeut prendrenaissance qu'aprèsune reclterchemartialephynquement (N.B.jesouligne)effectuée ,. Er plus loin: u La disposition d'espritselonlaquelleonpeutfaire du sabreun moyen pourfaire aiule nepeut ête obtenueque lorsqu'onestcapable de menersa reclterche pour tuer, en dépasant le sommet dela dangerosité pour soietpour autrui, cequi n'est pasdonné à tousr. DRAG0ll n'll rART DE['ESoUtVE...0U DE tADtSSUASt0]t... Apprendre à blesser,à soumerrre, à estropier, à tuer, pour décider,en connaissancede cause,de laisservivre. . . avecune arme aussitranchante que le sabre,ou de la main nue, ou de n importe quelle arme... Nous sommesbien ici au cæur de cette ( éducation martiâle " (Bu-ihu): il a toujours été dans I'intention des maîtres d'antan de proposer d'apprendre une technique (Gz) pour entrer en connaissancede cause dans I'aspect moral et menv), (Kokoro, Shin) de la pratique physiqte (Tà) . Ce qui en faisait, justement, des ( maîtres ,. . . Il faut u forger I'esprit d'abord ,: M*zu-sono-hohoro-o+eisuesr une sentencemartiale rappeléepar une calligraphie figurant dans le Dojo du Matsubayashi-ryu Kararedo de feu Nagamine Shoshin. u Ennaîner sonpoing pour penetrerlbEit , (Ihenno-hon), trouve-t-on aussi comme vieux dicton du To-de d'Okinawa. La dissuasion...c'estvaincresansavoir à combattre.Et s'entraîner avec un sabre u qui laissela vie , est le niveau ultime de l'affrontement d'après laTiadition. De façon générale,la question est: comment être toujours en mesure de n refuser dt sebattre, mais nepas subir ,. . . ? Comment y arriver vraiment ? Mode d'emploi ? En redonnant un sensà ce que I'on fait, en hiérarchisant des priorités. En appelant leschosespâr leur nom... Et d'abord, rester dans le martial, pas dans un quelconque mimétisme, une gestuellesimplement u d'origine martiale ,, pas dans le ludique ou les multiples tentations de valorisation de l'ego qui déferlent sur les scènessporrives. Muto-dori, est au contraire un concept que I'on paie très cher par du temps et de I'entraînement... Avec, peur-être, une garantie d'efficacité à très long terme,...Et, ce serait encore beaucoupmieux, pour rien... Acte gratuit, donc... Un luxe, par les temps présents... Une incompréhensible folie, dans une société qui ne court plus qu'après les résul- tats immédias et qui tout c,ls,voici le doigt mis une fois encore sur ce qu'il serait n'investit plus rien temps d'admenre une fois pour toutes, lorsque du moins on dansle long terme... se réclame d'une démarche ( martiale ,: la meilleure synPlus le temps de la thèsetechnique du monde ne résout rien. Mais comment se réflexion,de la matu- | 1) Leconcept résoudre à I'abandon de cesrepères(confonables) pour une du. sobre devie, ration. Même plus le etdu. sobredemorl' eslenfoil décision qui penurbe, juste pour s'ouvrir sur cette autre avenossez complexe, corpuvonl tempsde chercherà ture (plus risquée) qu est I'engagement de soi, la responsabiioppr&ierô dilférents nivæux expliquer,pour tenter delæture. lisation, avec la perpétuelle remise en question qui en ll foulire. Lesobre poruen de faire comprendre devie,, unouvroge découle. . . ?Or regardonsautour de nous: lesécoleset lesstyprâ autrechosequecequi ovril2005o BudoEditions, les (en fait mêmes paslestechniques...) ne cessentde semulsentonl unelroduclion du. Heiho s'étale au premier Koden$0, tiplier, tous autant de u miroirs aux alouettes , t<)...Qu'est seclEnæignemenis degré,dansunevision rehde o moison devenu Mu-to,l'essence même de la n substance) maftiale duShogunl de Munenori 115/l1ô4ô) verrouilléepar des Yogyu authentique ? Thtahawa-zushite-hatsu: le u vaincre sanscom. / peuly quiécril,nolommenl: complicités multibattre ,, I'idéal du vériable guerrier empreint d'esprit marovoiruneroison d'ohtre que\ue pla... ! Pounant,il est chose quieslexcesifUnhomme tial (Bu-shin), donc des pratiquants d'un Budo authentique, deso bnne fotune bien clair, le message peulprofiler fait panie de æs chosesd'un autre temps, qui s'effacent inexoetloie b nol, nok vousl'ohllez des anciens,dont on rablement derrière une nouvelle définidon de ce que doit dêsqueiemoidevr'enl obusif se réclametrop sou- //estpossib/e être aujourd'hui une vie d'homme ou de femme qui, nous dedireque/'utiko' vent si légèrement lrbndesormesdevienlo/ors/o dit-on sous tant et tant de formes, ne vaut la peine d'être (avecune belle hypo- VoieduCiel.//esldeslempsoL) vécue qu'en fonction de paramètres fort diftrents de cerx desdtmines de nilhers de gens crisieet sansmodifier souffrenl o couse dumouvols com- d'autant. C'est du moins le discours le plus entendu. Voire. . . quoi que cesoit à son prlemenld'unseulhonne. læs vraies valeurs ne sont jamais ringardes, et elles seront Auxi lorsque vous tuez le nol , comportementdans sûrement redécouvertesun jour, après un long détour (que chezcelhonne,vousdonnez comme hors du lo vie I'on aurait sans doute pu s'économiser, mais ceci est évià desdizoines de nilliers Dojo): < Contrairementaa sport,I'idéemêmede semettre d'oulres. demment une autre histoire...). Decettemonière, le qur lue homme sobre un devient uobnnirementdarc uneattindz ofensiuenlexiste pasdansI art Autre chose, encore, quand même, à quoi il convient aussi vériloblemenl lo lonequidonne martial. Attaquer dz sonpropregré estune idéequi rehuedu de faire très attention pour ne pas dénaturer I'enseignement , /ovieouxoulres hommes. sportet non dz I'art martial. Celui-ci ett auant tout une techde ceux dont nous nous réclamonsparfois encore: toute cette 'excellent (21ll foutlire ouvroge niquedbuto-dzfense, et il estinconceuable dzfaire unecornpééducation marriale, à l'ancienne, repose tout de même sur . Lovoie deMobuni Kenei, tition auecdzstechniques dbun-dcferce,,écritencoreMabuni delo moinvide' (Editions une nuance, tout à fait fondamentale, qui distingue une posihrr,y, 20041. Kenei (2)." Il ny a pasdzpremièreattaqueen l{araté " rappe- Porrs, tion n pacifique , d'une xusls u pacifiste o. . . [^aTiadidon ne lait aussiFunakoshiGichin. Peut-onêtreplus clair... ? lesrélerences culiurellesparle que de faire état d'une non violence n acceptable >, c'estl3lToules . fEncl dévelopçÉes dons Restonssur cettetrèsbelleautrehistoire... cellequi évoque sont à-dire qui ne soit pas I'expression (cachée)d'une lâcheté (auue ' de clopedie des Arts fulortioux deuxforgeronscélèbres. Lun étaitMuramasaSenzo,maître vastedébat, mais guère ( tendance, à I'heure qu'il est)... GobrieJle etRolond Hoberætær o), de forgede sabredu début du XIV'siècle dont on disait lEditions C'est bien pourquoi le u ne pas se battre o, mais aussile n ne Amphoro, nouvel e qu il signaitdeslamesn avidesde sang,, parcequ'ellespous- edilion, ougmentee, pas subir, de l'école de Budo u Tingu-no-michi",est un pré2004) saientleurspropriétairesà desactesde violence(il est rap- denovembre cepte central pour une voie martiale contraignante, parce portéquelesShogunTokugawa dêiô, dons qu authentique, véritablement < à l'ancienne ), un sentier sur craignaientlessabres Mura- l4lJelesdénonçois, masa,plusieursmembresde cettefamilles'étantblessés avec monivre.LeGuideMoroboullequel ne se sont jamais bousculées,et ne se bousculeront pruen... 19ô91 duKoroté,, ceslames,au point qu ils cherchèrent à lesdétruiretous.En Sij'ovois puimoginer l'ompli{ico- jamais, les foules. Parceque ce précepte est au cæur même réalité,leur qualitéétaitsi grande,et la demandesi fone, que tionduphénomène... de la véritable compréhension ( martiele o, loin de tout ce des lamessurvécurent, parfois aprèsdtération ou effacement de la signature du u maître fou o). Lautre, son contemporain, que l'on nous donne aujourd'hui comme pâles produits de était Masamune Goro, qui signait des sabresreconnus comme n bons moralement ). Il est dit qu il sufiisait pour distinguer I'on apprend à redonner un sensà une technique, er à assu- substitution... C'est pourtant sur cette n voie étroite o que mer le choix d'un comportement dans le quotidien. I leurs lames de les plonger dans une même rivière: on voyait lesfeuillesmorresflortantsurl'eausetrancherfin.-.n,r,r, EN STAGE D'ARTS MARTHUX ÀVEC HABERSETZER ! SENSEI ENNOWMBRE :::]i.-i:Y:r:Ï..i*::::iî]T::{Ir::.::teslelongounelaIneoeiuasaInune'commeslcelle-clvou. lait lesépargneren déviant le flor... Vaincre sansavoir à combattre... Esquiver, décourager,dissuader.. . Probablement I'enseignement le plus précieux à transmettre venant des anciens arts du Budo. C'est le mode d'emploi qui est difficile à trouver... En pratique, est-ce bien, raisonnablement, toujours possible ? Oir sesitue la u ligne rouge ) entre la théorie et la réalité de terrain? C'est là la vraie problématique martiale... En Redonnez unseffô volretethnique... ossumer lechoixdevohecomprtemenl ququolidien... norgonise Ie a(enhedeRecherche Budo-lnstitut Tengu le41 Smge d'Hiver (KonGeiko|, a r, por dhigé lefondabur del'&ole lengu-no-mirhi à SIIAIiBOURG les I 2 etdimonche somedi | 3 novembre. CeshgedeKorctedo el deKobudo, donsuneuoie hsdilion moiliole, eslowerfô lousmoisunniveou dedeuxoff deprulique minimum enKaruÉclqssique eslrccommondê. Renseignements etinscriptions, donslolimitedes ploces disponibles, oupÊsduCRB-lnstitut Tengu, 7b(hemindulooch, 67530SoinFNobor : www.korcle.cû.com). lSite DRAG0ll n'll