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NOvEmbRE 2011 /// Numéro 25 CE SPORT N’EST PAS FAIT POUR TOI ! PROFESSIONNAlISATION dE lA gymNASTIquE ARTISTIquE à NEuChâTEl page 5 /// lES COuRS : SPORTS d’hIvER page 9 /// lA REvuE FAIT SON CIRquE page 11 /// lE PROJET mIdNIghT page 15 /// lE PORTRAIT : ClydE ENgEl page 19 /// lE dOSSIER : CE SPORT N’EST PAS FAIT POuR TOI page 23 /// CONCOuRS : gAgNEz 2 AbONNEmENTS POuR uNE SESSION AuX éCOlES du SPORT page 31 quEl CIRquE ! Il ne s’agit pas de faire la promotion du 26ème album de Boule et Bill dans cette nouvelle édition du SportMag et pourtant, à la lecture de la presse ces derniers temps, il vaut peut-être mieux se dérider en se plongeant dans le monde de la bande dessinée humoristique plutôt que de s’abreuver des chroniques sportives nationales et internationales. Quand il n’est pas pratiqué, le sport peut avoir cette particularité de nous faire vibrer, de nous exalter, de nous identifier, si ce n’est à l’équipe, à l’homme ou à la femme qui tente d’aller au bout de lui-même. Mais quel sens donner à la performance lorsque celle-ci est ternie par des comportements inappropriés ou devient caduque quelques jours plus tard ? Dopage, gestion déloyale, sanction, retrait de licence, amende, relégation forcée, interdiction de compétition, ajournement de championnat, suspension… sont les vocables qui enflent les tabloïdes et autres quotidiens de manière récurrente au détriment de la prouesse technique ou de la beauté du geste. Au nom de toutes celles et ceux qui suent à longueur d’année pour insuffler le plaisir du jeu et le respect des valeurs à nos enfants, vivement que ça cesse ! Fort heureusement, le mot « cirque » peut être décliné de différentes manières et c’est dans ce contexte particulier que nous nous réjouissons d’accueillir le prochain spectacle de la revue dans le stade de la Maladière, événement qui sera une première en suisse. En cette fin d’année, les artistes du ballon rond laisseront ainsi la place à ceux de la réplique vive et spontanée… alors à vos agendas, le rideau va bientôt s’ouvrir ! /// Patrick Pollicino, chef du Service des sports lesSportslemag’ remise des prix C’est bien l’origine des faits portés au public qui sont contestés ici et non pas le travail des journalistes, pour lesquels, séparer le bon grain de l’ivraie, peut parfois s’apparenter à un numéro de funambule. oN Ne VA plUs VoUs Arrêter ! les écoles dU sport : 161 coUrs pAr semAiNe, poUr eNfANts et AdUltes. LesSportslemag’ est réalisé grâce au généreux soutien de ses partenaires Partenaire «Top» Partenaires «Media» Novembre 2011 /// NuMéro 25 éditeur Service des sports de la ville de Neuchâtel Pierre-à-Mazel 10, 2001 Neuchâtel responsable publication olivier von Gunten Assistante Vanessa Chraibi Journalistes A. Kybourg , L. Merlet et S. Egger Conception et réalisation Californie, 2088 Cressier / NE inscription en ligne sur lessports.ch Le tirage au sort du concours proposé dans le n° 24 du magazine lesSportslemag’ organisé avec la participation de Neuchâtel Xamax a désigné Laurent Balestrieri de Colombier et Alain Meisterhans de Neuchâtel qui ont chacun reçu un abonnement pour la saison 2011 - 2012 d’une valeur de CHF 500.–. Les heureux gagnants sont accompagnés de Admir Bilibani, alors représentant de Neuchâtel Xamax, ainsi que de Patrick Pollicino, chef du Service des sports. /// ThèmE /// page NOvEmbRE 2011 3 /// Numéro 25 édito TV analogique Photos : Californie /// JCA Internet ThèmE /// page 5 INFRASTRuCTuRES /// page 5 L’infinie puissance du nouveau Merci à la TV monde du divertissement analogique de nous avoir ! fixe Digital TVtant fait vibrer Téléphonie ... Il est temps de passer = + au numérique + + haute-définition ! Téléphonie Réseau câblé TV analogique Digital TV Internet e n U s R n Ve O I T a s I l a n n O I s s e f PRO e U q I T s a n m y g a l e d e U q I T s I T R a /// PAR ANNE Kybourg La salle spécialisée de la Maladière accueille de nombreux cours de gymnastique artistique destinés aux espoirs de la Vos téléréseaux vous offrent la télévision numérique HD sur mesure à moitié prix pendant un an. Vous allez adorer la télévision du 21 siècle ! e El ! à NEuChâT région. Agés de 6 à 16 ans, ils sont encadrés depuis le mois de mars par un entraîneur professionnel. Damien Lescouffe, 36 ans, ancien entraîneur au centre de gymnastique de Lille a pris ses quartiers à la Maladière. Son arrivée coïncide avec la mise en place d’un pôle d’excellence de gymnastique artistique à Neuchâtel. Jean-Pierre Jaquet et Boris Dardel, instigateurs du projet, espèrent créer à terme un centre régional de gymnastique artistique féminine et masculine reconnu par la Fédération Près de chez vous, des offres et des performances qui vont très loin! LE SHOP VIDÉO 2000, Rue du Seyon 30, TV - Internet - Téléphonie Neuchâtel, 032 729 98 78 Le téléréseau, une seule prise pour 3 services ! suisse de gymnastique (FSG). ThèmE /// page 7 INFRASTRuCTuRES /// page 7 A la sortie de l’ascenseur nord du stade de la Maladière, au 4e étage sur la gauche, se situe la salle spécialisée mise à disposition, entre autres, de la Gym Serrières et de l’Association cantonale neuchâteloise de gymnastique artistique ( ACNGA ). A l’entrée, une pancarte indique que les chaussures ne sont pas autorisées dans l’enceinte de la salle. L’espace est recouvert de tapis de toutes sortes : grands, épais, allongés, mœlleux, etc... Des barres, un tapis de sol de 12 mètres sur 12, des poutres, des anneaux, un trampoline : une foule d’engins se concentrent dans la salle. uN équIPEmENT quI ChANgE lA vIE La construction du complexe de la Maladière comprenait la mise en place de nouvelles salles de gymnastique. Cinq volumes devaient être recréés sur le site. « Didier Burkhalter m’a appelé pour m’informer qu’il en restait un de libre pour développer une salle spécialisée », se souvient Jean-Pierre Jaquet. Le co-initiateur du projet et son compère Boris Dardel ont rencontré des ingénieurs à plusieurs reprises pour aménager la salle avec des équipements spécialisés. Le plafond, par exemple, se situe à une hauteur élevée pour permettre aux gymnastes d’effectuer des acrobaties avec les anneaux. La salle comporte encore une autre particularité de taille : les ouvriers ont creusé la dalle pour créer trois fosses. un trampoline est installé dans l’une d’elle. Les deux autres sont remplies de tapis-mousse pour absorber les réceptions lors des sauts et autres figures des gymnastes. « Je me sens davantage en confiance quand je m’élance pour réaliser des sauts », confie Maé Dardel, gymnaste de 16 ans. Avant de s’installer à la Maladière, la Gym Serrières occupait la Halle des Charmettes. « Il nous fallait vingt minutes pour installer le matériel au début de chaque entraînement et vingt de plus pour tout ranger », explique Boris Dardel. A la Maladière, la Gym Serrières et l’ACNGA sont les principales utilisatrices des lieux : le matériel reste en place à l’année. L’installation de cette infrastructure spécifique a coûté CHF 400’000.–. Avec un important soutien du Fonds des Sports, la Gym Serrières a apporté les deux tiers du financement et l’ACNGA a fourni le tiers restant. ENgAgEmENT d’uN PROFESSIONNEl Le développement du pôle d’excellence a commencé avec la mise en place de cette salle spécialisée. « Nous avons augmenté le nombre de cours et d’heures d’entraînement », précise Jean-Pierre Jaquet. L’aménagement de cette structure professionnelle s’organise en trois phases. La première, qui s’étendra sur trois ans, consiste à mettre en place la nouvelle structure et à la pérenniser. Pour ce faire, la Gym Serrières et l’ACNGA ont mis un poste d’entraîneur à plein temps au concours. « Nous avons reçu 17 candidatures venues lA gym SERRIèRES EN quElquES ChIFFRES La société de gymnastique de Serrières a été fondée en 1879. outre sa formation pour les jeunes talents, elle propose des cours tout public pour les personnes de 3 à 60 ans. Kids-gym, fitness ou gymnastique mixte : la société compte onze différents groupes. Depuis, elle ne cesse de croître. Elle compte actuellement 300 membres. une cinquantaine d’entraîneurs enseigne la gymnastique pour un total de 50 heures de cours par semaine. « La Gym Serrières fonctionne comme une véritable petite entreprise », indique son président, Jean-Paul Jeckelmann. notamment de France, de russie et de roumanie », indique Jean-Pierre Jaquet. Après l’étude des dossiers et l’audit de certains candidats, c’est finalement Damien Lescouffe, 36 ans, titulaire d’un brevet d’Etat français d’éducateur sportif et d’une licence universitaire en entraînement sportif qui obtient la place. Le nouvel entraîneur a travaillé au centre de haut niveau du Pôle Espoirs de gymnastique artistique de Lille. Il est entré en fonction à Neuchâtel au début du mois de mars. quINzE hEuRES d’ENTRAîNEmENT PAR SEmAINE Actuellement, les entraînements de gymnastique artistique féminine et masculine sont pris en charge par cinq entraîneurs aidés par une dizaine d’adjoints. Boris Dardel et son épouse Bibiane s’occupent de la formation d’une vingtaine de filles. Joachim von Büren et Jean-Pierre Jaquet, eux, encadrent 30 garçons. Damien Lescouffe, entraîneur professionnel, supervise le tout. Les quatre responsables de cours travaillent à titre bénévole. Le pôle d’excellence tourne avec un budget de CHF 80’000.– par an, dont le salaire de Damien Lescouffe. Les jeunes gymnastes s’entraînent cinq fois par semaine pour un total de 15 heures d’entraînement hebdomadaire. « Dans l’idéal, il faudrait que les jeunes puissent s’entraîner 20 à 25 heures par semaine. S’ils bénéficiaient de deux entraînements par jour, ils pourraient évoluer à un plus haut niveau », explique Damien Lescouffe. uNE PlANIFICATION à lONg TERmE A Lille, Damien Lescouffe avait carte blanche : « Nous étions libres de passer d’un agrès à un autre sans nous soucier de la disponibilité. Ici, l’espace est bien plus petit et condensé, mais la qualité est au rendez-vous. Les gymnastes de la région possèdent un bon potentiel ». Le nouvel entraîneur a mis sur pied une planification avec des programmes de gymnastique, de condition physique et de musculation. « Durant certaines périodes, les gymnastes évolueront en sur-fatigue pour être au top de leur forme pendant les compétitions », précise-t-il. Le Français insiste davantage sur la formation des plus jeunes pour qu’ils prennent tout de suite de bonnes habitudes. Il va tout mettre en place pour que les gymnastes de la Gym Serrières et de l’ACNGA puissent prétendre à des podiums aux championnats suisses. Au niveau national, la concurrence est rude : « Les meilleures sociétés suisses romandes ne pointent qu’en milieu de classement », relève Boris Dardel. Les deux prochaines phases du projet interviendront après ces trois ans d’essai. Il s’agira d’amener les gymnastes à un niveau supérieur et à terme de créer un centre régional reconnu par la FSG. /// qu’EST-CE quE lA gymNASTIquE ARTISTIquE ? La gymnastique artistique masculine se distingue de la gymnastique artistique féminine. Elles sont toutes deux reconnues au niveau olympique. Ce sport se pratique sur différents engins. Il en existe quatre pour les filles, à savoir le saut, les barres asymétriques, la poutre et le sol. Les garçons, eux, en possèdent deux de plus : le sol, le cheval d’arçon, les anneaux, le saut, les barres parallèles et la barre fixe. Chaque gymnaste doit maîtriser l’ensemble de ces agrès. En Suisse, la gymnastique artistique est souvent confondue avec la gymnastique aux agrès. Ce sport, bien que complet, ne demande pas autant d’exigences que la gymnastique artistique. Plus d’équiPement Pour le même Prix. ThèmE lES COuRS /// page /// page 9 9 ERTE v u O C é d A àl R e V I H ’ l de PaTInage 4 - 12 ans lundi mardi mercredi 16:00 - 16:45 17:15 - 18:00 Jeudi Vendredi samedi 10:15 - 11:00 Photos : Californie /// AW Les Ecoles du sport se mettent également à la page hivernale. Comme chaque année, différentes disciplines sportives de saison sont proposées à la population afin qu’elle puisse en découvrir ses contours. Au programme : hockey sur glace, patinage et curling. Tout est donc réuni pour passer en notre compagnie et sous le signe du divertissement et du plaisir, un excellent hiver sportif. HOCkey 6 - 10 ans lundi mardi mercredi Jeudi Vendredi 17:00 - 18:15 samedi 9:00 - 10:15 CURlIng A ibizA CoPA. nouvelle seAt NOMIES ES ÉCON FAITES D TAIRES GRÀCE EN SUPPLÉM RO ! IONS €U C A AUX T ch dès Fr. 17’950.– • ibiza Copa reference 1.2 70 * e prix • Jusqu’à Fr. 3’970.– d’avantag de lumière, jantes alu 16", • bluetooth, capteur de pluie et s branchement usb, et beaucoup plu * Seat ibiza St copa Style 1.6 tdi 105 ch, Fr. 25’250.–. Prix de vente net recommandé. tous les prix s’ente t a de 8 % incluse. ndent tV GeN uNe MarQue du GrOuPe VOlKSWa dès 16 ans lundi mardi mercredi Jeudi Vendredi samedi 10:00 - 12:00 PaTInage ( de 4 à 12 ans ) HOCkey ( de 6 à 10 ans ) Viens avec nous t’initier à ce sport artistique en collaboration avec le Club des Viens toi aussi découvrir ce sport d’équipe hivernal fascinant en collaboration avec le HC Neuchâtel Futur. Patineurs de Neuchâtel. Les patins ne sont pas fournis. Vous avez la possibilité d’en louer sur place pour le prix de CHF 2.– la leçon. Il est indispensable de savoir patiner pour s’inscrire. 16 leçOns dU 17 OCTObRe 2011 aU 25 féVRIeR 2012 (pause du 19.12.11 au 03.01.12) 32 leçOns dU 17 OCTObRe 2011 aU 25 féVRIeR 2012 (pause du 19.12.11 au 08.01.12) Tarif « Ville » : CHF 224.– Tarif « Hors Ville » : CHF 248.– Tarif « Ville » : CHF 112.– Tarif « Hors Ville » : CHF 128.– CURlIng ( dès 16 ans ) Viens à la découverte de ce sport de précision pratiqué sur la glace avec de lourdes pierres en granite poli. Ce cours est organisé en collaboration avec le Curling Neuchâtel-Sports. 7 leçOns, dU 14 JanVIeR aU 25 féVRIeR 2012 Tarif « Ville » : CHF 126.– /// Tarif « Hors Ville » : CHF 140.– AVS, AI, étudiants / Tarif « Ville » : CHF 119.– /// Tarif « Hors Ville » : CHF 133.– Automobiles Senn, bien plus qu’un garage ! 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Après avoir fait rire 110’000 spectateurs en 350 représentations, le duo a pris ses distances pour tenter d’autres choses. Mais, depuis 2010, les comiques ont la nostalgie de leur revue. Les affaires Garbani, Hainard et la reprise de Neuchâtel Xamax par le sulfureux Bulat Chagaev sont autant de thèmes qui les inspirent. Jean-Henri et Pierre-Etienne veulent revenir à la source de leur succès. Pas question pour autant de faire du neuf avec du vieux, ils veulent un décor inédit. « Jean-Luc Barbezat avait envie de sortir du théâtre », justifie Raphaël Mailler, administrateur du comité d’organisation. « Après avoir tenu des revues au Théâtre du Passage et au Locle, il avait envie de changement. En discutant avec Yann Lambiel, qui voulait en faire une en Valais, ils se sont dit qu’ils pouvaient faire bouger la revue entre le Valais et Neuchâtel ». Les comiques seront servis puisqu’ils installeront un chapiteau dans le casino de Saxon avant de le déplacer sur la pelouse de la Maladière. « L’idée de base vient de Jean-Luc Barbezat et Alexandre rey ( ndlr : alors directeur de Pro’Imax, la société qui gère l’image de Neuchâtel Xamax ) qui souhaitait lier la revue au centenaire de Neuchâtel Xamax », se souvient raphaël Mailler. « Le club était fortement impliqué dans le premier dossier. D’ailleurs, cinq comédiens s’étaient produit au Lunch Max (ndlr : le souper de soutien des « rouge et noir » ) et Alexandre rey avait pris des contacts avec de nombreuses entreprises. Puis, avec les nombreux bouleversements dans le club, nous avons abandonné cette idée. Nous ne voulions pas prendre le risque que tout soit chamboulé à la dernière minute ». L’actualité xamaxienne, même si elle prive le spectacle d’un attrait supplémentaire offre aux artistes une source d’inspiration quasi inépuisable. « Nous les remercions parce que chaque jour, ils nous offrent une nouvelle scène », sourit l’administrateur. « Neuchâtel Xamax et le FC Sion sont du pain béni pour le contenu artistique. Les deux clubs sont à la une de l’actualité et ont occupé jusqu’à 4-5 pages du journal Le Matin chaque jour au mois d’août ». raphaël Mailler estime d’ailleurs que la revue fera du bien aux Neuchâtelois. « Les gens se réjouiront d’aller au stade pour quelque chose de plus léger. Cela fera aussi du bien à l’image de Neuchâtel, qui a passablement souffert des épisodes xamaxiens ». La ville était enthousiaste à la découverte du projet. « Il n’y a pas eu tellement de spectacles et concerts à la Maladière. Neuchâtel est donc heureux de pouvoir accueillir un évènement dans le stade », justifie l’organisateur. lE CIRquE à lA mAlAdIèRE Métamorphoser un stade de football en scène de spectacle n’a pourtant rien d’évident. Là encore, les organisateurs ne manquent pas d’idée. Grâce à l’aide du Service des sports de la Ville de Neuchâtel, ils installeront un chapiteau sur la pelouse synthétique et baptisent cette édition 2011 « La revue fait son cirque ». « Comme nous ne pouvons pas faire de trous dans le terrain, il faut trouver une autre manière de faire tenir le chapiteau. Nous avons prévu 96 cubes de béton pesant chacun une tonne huit. Ce n’est pas une mince affaire et il a fallu que l’ingénieur de la ville valide ce dispositif », explique raphaël Mailler. Photo : Pierre Vogely Lorsque Jean-Luc Barbezat et Yann Lambiel, qui collaboraient déjà sur le spectacle « Aux suivants ! », se sont mis au travail, ils ont vu les choses en grand. Ce n’est pas moins que le Stade de la Maladière que les humoristes convoitaient pour abriter leur spectacle dès le 27 décembre. Et qui parle du stade, pense à son équipe – qui a eu un rôle prépondérant dans le quotidien de la troupe. ThèmE /// page SPECTAClE /// page 13 13 « neUCHâTel XamaX eT le fC sIOn sOnT dU PaIn bénI » Cette tente de quarante mètres de diamètre est d’ailleurs la seule comparaison possible avec le cirque. « Il n’y aura pas d’éléphant ou d’autres animaux », sourit l’administrateur. « En revanche, la petite scène d’environ cinq mètres de diamètre sera totalement entourée de public. Il s’agira pour les artistes de jouer à 360 degrés, alors que même au cirque les spectateurs ne sont répartis que sur environ 270 degrés. Il y aura donc du jeu sur toute la scène mais également autour puisque les gens seront très proches de la scène. La place la plus lointaine ne se trouvera en effet qu’à douze mètres des comédiens ! » La pose du chapiteau sur le terrain synthétique a d’ailleurs été l’une des raisons pour lesquelles la surface de jeu n’a pas été changée cet été à la demande des nouveaux dirigeants de Xamax. « Nous avons été consultés sur ce sujet puisque cela signifiait que nous aurions dû nous installer ailleurs », reprend le Valaisan. « Nous avons rencontré Monsieur rudakov (ndlr : alors président du club), c’était surréaliste. Il nous prenait pour des rigolos et ne comprenait pas pourquoi la ville ne voulait pas changer le terrain alors que Xamax était prêt à payer ». lA COllAbORATION vAlAISANNE L’épisode du feuilleton « rouge et noir » passé, la revue 2011 aura bien lieu à la Maladière... mais aussi, et d’abord, au Casino de Saxon « Les deux Lambiel en sont originaires », rappelle raphaël Mailler. Les comédiens seront les mêmes et le spectacle sera en partie semblable. Chaque canton aura néanmoins ses propres sujets locaux et ses guest-stars du crû. La chanteuse Cindy Santos ( qui s’est notamment faite connaître au concours de M6 « Nouvelle Star » en 2006 puis grâce à son rôle de Sara dans la série télévisée Heidi en 2007 ) a été choisie comme représentante neuchâteloise. Côté Valaisan, c’est le patineur Stéphane Lambiel – champion du monde en 2005 et 2006 – qui a été retenu par son homonyme. « Depuis longtemps, Yann avait très envie de proposer un spectacle avec Stéphane. Il se voyait plus lui-même sur la glace que le patineur sur les planches », sourit celui qui est également manager de l’imitateur. Lorsque Stéphane Lambiel a fait ses premiers pas au théâtre, la donne a changé et le « Petit Prince » s’est vu offrir une place dans la revue. « Il a immédiatement été séduit par le projet », précise raphaël Mailler. Les jalons sont posés, reste à savoir si le millier de places disponibles à chaque représentation trouvera preneur. « Nous sommes confiants », assure raphaël Mailler, producteur-manager de rM Management. « C’est un projet faramineux budgeté en millions de francs. Nous ne sommes pas une grosse production mais plutôt des artisans du spectacle. Nous avons l’habitude de gérer de gros évènements puisque nous avions déjà fait « Sion 2006 quand même » (ndlr : dont la plupart des artistes participeront à la revue). Cuche et Barbezat ont aussi l’habitude de telles productions ». Entre les mains expertes de ceux qui ont tant fait rire la romandie, nul doute que la revue 2011 offrira un moment inoubliable aux Neuchâtelois et Valaisans. Les sujets de satires ne manquent pas, les cadres seront uniques et les comédiens ont les épaules assez larges pour un spectacle d’une importance rarement vue. raphaël Mailler peut se frotter les mains, nul doute que les billets s’arracheront. /// INFOS ET bIllETTERIE Sur internet www.la-revue.ch/billetterie ou www.starticket.ch Points de vente Starticket ( gares CFF, Manor, Coop City, etc... ) Par téléphone 0900 325 325 ( CHF 1.19 / min depuis un poste fixe ) ThèmE /// page 15 23 lE dOSSIER /// page Photos : idée:sport Le team Orma a le plaisir de vous présenter leur nouvelle gamme de mobilier « Mecono » produit par le fabricant suisse Novex visible à notre exposition permanente (de gauche à droite Nancy Clémence, Nelly Trigona, André Kissling et Catherine Grandjean) Mecono Raffinement et réduction Le langage des formes et la matérialisation du mobilier de bureau contemporain doivent répondre à la « nouvelle simplicité ». Le raffinement de la technologie et de la production des éléments permet une grande diversité et une personnalisation extrême des applications. La réduction à l’essentiel de la forme et du catalogue de modules permet un assemblage facile et séduit par une esthétique qui respire tranquillité et élégance. Le système de meubles Mecono est basé sur le concept de modularité. L’assortiment minimaliste de modules révèle une recherche sans compromis de fonctionnalité sur toute la gamme. Les groupes de produits classiques – tables, armoires et étagères – sont unifiés en un seul système. Les éléments peuvent être assemblés tant horizontalement que verticalement, sans outils de manière ludique. Quelques références : - Callcenters PTT - Radio Suisse Romande - Abacus - Fankhauser AG, Rohrbach orma création de bureau sa - Av. des Portes-Rouges 36 - 2000 Neuchâtel Tél. 032 724 00 00 - Fax 032 724 00 06 - www.orma.ch - [email protected] » T H g I n d I m T e J le « PERàONEuChâTEl S’ImPlANT Depuis le 22 octobre, la salle de sport du collège de la Promenade ouvre ses portes aux adolescents tous les samedis soir. La raison ? Le « Projet Midnight » bien sûr ! Ce concept, lancé par la « fondation idée:sport », est basé sur la prévention. Pour éviter que les 13 - 17 ans aient une attitude dépravée le week-end, des salles de gymnastique, gérées par des jeunes adultes, proposent un lieu de rencontre et de divertissement sain. Le sport n’est pas le seul leitmotiv de l’organisation. En effet, le partage, la rencontre, la prévention et la musique y tiennent également une place prépondérante. La recette fonctionne puisque les incidents /// PAR SébASTIEN egger dans ses rassemblements sont extrêmement rares et toujours maîtrisés. L’association, active depuis douze ans mais encore peu établie en Suisse romande, s’affirme déjà comme une solution à long terme contre la toxicomanie, le tabagisme ou l’alcoolisme. Son attractivité pour les jeunes et sa culture du dialogue en font une plateforme appréciée de tous. En 2010, 68’000 participants se sont rendus gratuitement dans les 85 lieux où était alors implanté le projet. Aujourd’hui, les communes adhérentes sont au nombre de 115. Cette réussite en fait la plus grande offre sportive de Suisse. ThèmE /// PROJET mIdNIghT page 17 /// page 17 occuper les jeunes pour éviter qu’ils ne soient tenter de fumer, boire ou commettre des actes de vandalisme, tel est le souci de la « fondation idée:sport ». Depuis 1999, elle ouvre des salles de gymnastique dans les quatres coins du pays et propose des activités sportives gratuites aux adolescents. « Comme son nom l’indique, il s’agit d’une offre tardive, généralement de 21h à minuit. Cela dépend des transports publics et des parents qui sont disposés à assurer les déplacements », explique Serge Koller, coordinateur du projet. « Le concept est né il y a plus de douze ans, à uster (ZH). Il s’est répandu à travers la Suisse où l’on trouve désormais 115 projets répartis dans toutes les régions linguistiques. En romandie, le concept est plus récent puisqu’il n’est arrivé qu’en 2010. Nous sommes déjà implantés dans cinq lieux : à Attalens, Fribourg, Montreux, Yverdon et désormais Neuchâtel ». AuCuNE dISCRImINATION L’idée semble simple mais nécessite une organisation et un soin des détails minutieux. « Cela fait dix ans que les procédures sont bien établies. A chaque nouveau projet, nous savons par où commencer. Il n’y a pas de problème pour s’implanter et si une salle ne convient pas, rien ne nous empêche d’en changer », entame Serge Koller. « En priorité, nous ne voulons pas cibler des groupes spécifiques et visons plutôt des lieux où il y a peu d’activités le samedi soir. Tous les jeunes ne peuvent pas se payer des sorties au cinéma, par exemple. Nous n’essayons pas non plus d’attirer des jeunes qui veulent suivre un entrainement spécifique, mais cherchons plutôt à créer un lieu de rencontre attrayant pour les jeunes. Le concept n’est pas uniquement axé sur le sport puisque nous consacrons un espace pour discuter. La musique a aussi son importance : un DJ est présent pour animer musicalement les soirées. Nous invitons aussi régulièrement des intervenants, sociétés et clubs qui proposent des démonstrations ou ateliers. L’idée est que chaque samedi soir, il y ait une magie qui se crée. Enfin, nous fournissons un grand effort pour avoir une mixité au niveau des genres, même si nous n’arrivons pas encore à une parité entre garçons et filles. Nous tenons à proposer autre chose que du football, qui n’attire pratiquement que des garçons. Le volleyball et la danse, notamment le break dance, marchent bien ». A Neuchâtel, les responsables du projet ont contacté les personnes actives dans le sport ainsi que la police pour décider des différents paramètres du projet, et notamment de la salle. Si plusieurs ont été proposées, celle de la Promenade a été choisie pour son emplacement au centre-ville – « Nous ne voulions pas favoriser un quartier plutôt qu’un autre », précise Serge Koller. lA SéCuRITé EST gARANTIE Si l’attroupement de jeunes un samedi soir peut paraître effrayant pour certains, il ne l’est pas pour la « fondation idée:sport ». La structure est bien rodée et les rapports avec les autorités sont étroits. « Nous n’avons eu que quatre incidents en douze ans. Ce projet n’a donc pratiquement jamais connu de problème », rassure le coordinateur. « La police de proximité est un partenaire important. Par exemple, à Zurich, les policiers viennent parfois en civil faire des matches de football avec les jeunes. Ceuxci se rendent compte que les agents sont des personnes comme tout le monde et cela améliore leur relation. En outre, chaque salle est géré par un chef de projet, âgé de 25 à 35 ans et qui a suivi une formation sociale ou sportive. Celui-ci est là tous les samedi soirs et est entouré par des « juniors coaches », qui sont des adolescents de 15 à 17 ans. Ils sont formés à gérer les conflits et, en cas de besoin, ont le numéro des forces de l’ordre. Après chaque soirée, le chef de projet écrit un rapport. Nous nous réunissons tous les trois ou quatre mois pour décider ce qu’il faut améliorer sur la base des constats ». Des adultes assurent également le périmètre et veillent à ce qu’aucun jeune ne vienne pour fumer ou boire de l’alcool. La prévention contre les dépendances est au centre du projet, même si les organisateurs se défendent de « tenir un discours moralisateur ». Cet aspect permet d’ailleurs une aide financière fédérale. « Nous touchons une subvention du fond de prévention contre le tabagisme. Le reste du financement est assuré par des partenaire privés mais, surtout, par les villes elles-mêmes », détaille Serge Koller. dES JEuNES FIdèlES Si le fonctionnement du projet est clair, les résultats qui en découlent sont moins flagrants. A Fribourg, les autorités disent avoir remarqué une baisse des déprédations. Le cas ne peut cependant pas être démontré partout. « Comme nous ne comptabilisons pas les problèmes connus avant et après l’établissement d’un Projet Midnight, c’est difficile à chiffrer », justifie Serge Koller. « En revanche, au niveau personnel, certains jeunes marginalisés qui avaient de la peine à trouver un apprentissage ont fait de gros progrès et ont pu stabiliser leur situation ». Pour constater de réels progrès, il faut commencer par faire venir et fidéliser les adolescents. Les organisateurs se sont donc mis à la page en utilisant les réseaux sociaux et les SMS en plus des visites dans les classes et les centres de loisirs. Le coordinateur affirme que cela fonctionne plutôt bien : « Nous savons qu’ils reviennent à un taux de 75% grâce à un système de registre qui nous permet de tenir des statistiques précises. C’est très simple puisque, en entrant dans la salle, les jeunes ont juste à inscrire leur prénom, leur localité et leur âge ». Alors que le « Projet Midnight » vient à peine de s’implanter dans la région, la question d’une autre ouverture se pose légitimement. « Nous espérons toujours lancer de nouveaux projets. Au début, nous avons fait un gros effort sur les cantons de Vaud et Fribourg. La Promenade est le premier à Neuchâtel mais nous espérons pouvoir en lancer un autre dans le canton en 2012 », conclut Serge Koller. /// PluS d’INFOS SuR www.midnightsuisse.ch/ RS U O C N COa.ch/concours D N A R G ner sous : www.orumr de CHF 500.- L’ergonomie du poste de travail Le bien-être des collaborateurs à leurs postes de travail est une priorité pour ORMA création de bureau SA et ce bienêtre passe notamment par le choix d’un siège de bureau adapté. Comment bien choisir son siège ? Le choix rationnel d’un siège doit prendre en compte différents éléments : • • • • • Les caractéristiques physiques de la personne (poids, taille, …) Le type de travail effectué (gestes répétitifs, écrans informatiques, positions immobiles prolongées, ...) L’environnement de travail (sol moquette, sol dur, hauteur du plan de travail, etc.) Une colorimétrie adaptée (couleurs douces et reposantes ou toniques et dynamisantes) ainsi que les goûts personnels de la personne en terme de design et finition. L’harmonisation avec le mobilier de l’entreprise déjà existant. Tous ces éléments conditionneront le type de siège qui sera choisi et détermineront les réglages nécessaires. Le siège doit être le pivot ergonomique et confortable du poste de travail, personnalisable à volonté. Passé la sélection du siège, il faudra encore au collaborateur respecter quelques règles pour une bonne posture d’assise et la bonne utilisation des réglages mis à sa disposition. Photo : Californie /// JCA ThèmE lE PORTRAIT /// page ///19 page 19 A gag ne vale 1’000.chat d’u de CHF 1 bon d’a hat d’une valeur ement d’intérieur c ag 1 bon d’a coaching en amén e d s re 2 heu l e g n e e dEuR dE l’OmbRE ClFy ONd uN /// PAR lAuRENT merlet ORMA est spécialisé dans les aménagements ergonomiques de bureau et est à la disposition de ses clients pour des conseils, du coaching, voir des cours d’entreprise sur l’ergonomie. N’hésitez pas à venir découvrir nos différents modèles de siège sur plus de 700m2 d’exposition. orma création de bureau sa - Av. des Portes-Rouges 36 - 2000 Neuchâtel Tél. 032 724 00 00 - Fax 032 724 00 06 - www.orma.ch - [email protected] Chaque semaine, chaque week-end, Clyde Engel répète inlassablement les mêmes gestes. Pousser, glisser, pousser, glisser sans rechigner, vers les mêmes buts, toujours. Ceux du plaisir et de la performance. Celle d’une passion aussi, inscrite dans son code génétique, dès son premier âge. « On ne peut pas vraiment appeler cela du ski de fond, mais mes parents me tiraient déjà à ski quand je ne savais pas encore marcher », rigole Clyde Engel. « J’ai vraiment commencé autour des cinq ans, très longtemps par hobby. Puis, d’un seul coup, sur le tard, j’ai voulu tâter de la compétition ». Sans plus jamais décrocher. NAiSSANCE 18 septembre 1992 Photo : Benoît Dessibourg bIOgRaPHIe CLuB ACTuEL Ski-club La Sagne HOBBiES Course à pied, vélo, planche à voile et cinéma PALMARèS 1èRE PLACE EN COuPE DE SuiSSE 3e place en finale de Coupe de Suisse 4e place aux championnats Suisse (sprint) 2x vice-champion Suisse OJ PIqué PAR uNE TIquE Après avoir franchi les catégories oJ de manière plutôt discrète, le Saint-Blaisois arrive en juniors armé de grandes intentions. Pétri de talent, fondeur racé, taillé pour les épreuves de sprint, Clyde Engel a toutefois de la peine à s’imposer parmi les meilleurs de sa catégorie. « Contrairement aux frères Cuenot qui ont eu une croissance plus précoce, son corps a mis plus de temps à se développer, mais je n’ai jamais douté de ses immenses capacités », glisse roland Mercier, chef nordique du Giron jurassien. « Il faut savoir que certains sont forts à dix-sept ans, mais se brûlent rapidement les ailes et tombent dans l’anonymat entre vingt-deux et vingt-cinq ans. Je ne pense pas que ce sera le cas de Clyde ». À partir de 2008 et plus encore en 2009, il commence à s’illustrer au niveau national, décrochant ici et là plusieurs podiums en Coupe de Suisse, notamment. Gonflé à bloc, il attaque la saison 2010-11 avec plein de bonnes intentions. Peu en jambes, il ne réalise pas les performances escomptées. Il ne comprend pas, lui, qui a pourtant sué comme un pauvre diable pour être fin prêt pour la saison. Mais il préfère ronger son frein et continue en se disant que les choses vont fatalement s’améliorer. Pourtant, il n’y a aucune progression. Pire, la situation se dégrade au fil des mois. « Je suis allé faire des tests au mois de février et les médecins ont découvert que j’avais contracté la maladie de Lyme après m’être fait piqué par une tique en septembre. J’ai dû de suite mettre un terme à ma saison et me soigner », explique le sportif. « Je n’ai vraiment pas eu de chance. Enfin, j’en ai beaucoup eu puisque si cette infection n’est pas soignée rapidement, elle peut s’attaquer au cartilage en le rongeant, voire même, au pire des cas, conduire à la mort ». ThèmE lE PORTRAIT /// page ///21 page 21 PROFESSiON Etudiant au Lycée Spiritus Sanctus, Brigue, section économie l’ANNéE dE véRITé Arrivé dans sa dernière année juniors, ce spécialiste du sprint veut foncer, rattraper le temps perdu et enfin ( re) trouver la place qu’il mérite dans le panorama du ski de fond helvétique. Enfin, avant tout, il pense « déjà à retrouver des sensations, des repères après une longue période sans compétition avant de me fixer des objectifs comptables ». Cette saison, le skieur du Ski-Club La Sagne n’a pas vraiment le droit à l’erreur s’il entend franchir mentalement et sportivement un nouveau cap. « C’est maintenant qu’il faut réussir pour ne pas se démoraliser avant d’entrer dans le monde des grands, un monde encore plus rude car les résultats sont encore plus difficiles à aller chercher », avertit roland Mercier. « Comme en plus il ne fait pas partie des cadres de Swiss-Ski auxquels on accorde souvent une préférence, il doit impérativement se faire sa place en Coupe de Suisse s’il entend participer à une manche de Coupe d’Europe ou de Coupe continentale ». Sa force, sa capacité de résistance, sa vitesse pure et son envie folle pourraient se révéler de précieux atouts au premier coup de piolet. Il sait pertinemment ce qu’il a à faire pour conquérir le Graal. « Toucher aux compétitions internationales est un objectif en soi et je veux y parvenir. Cela dit, je sais que je dois déjà réussir des bonnes courses en Coupe de Suisse. Je préfère procéder étape après étape », lâche-t-il, la tête fixement posée sur ses épaules. uN ENvIRONNEmENT IdéAl Car il sait qu’un autre défi l’attend. Tout aussi important. Sa maturité professionnelle qu’il passera en juin prochain. Mais il peut compter sur un environnement propice pour réussir ses deux objectifs. Il réside depuis plus de deux ans dans l’internat catholique du Collège Spiritus Sanctus où la vie est rythmée par les études et le sport, le sport et les études. « C’est l’idéal làbas », s’exclame-t-il. « Je peux suivre la formation en économie que je souhaite et partager ma vie avec plein d’autres sportifs, skieurs alpins et hockeyeurs en particulier. Et puis, le cadre d’entraînement et les décors environnants, en été comme en hiver, sont magnifiques. Je ne regrette pas une seconde de pratiquer le ski de fond et ne me verrais pas faire de la natation où la seule vue que l’on a est le bassin. Je le répète : c’est l’idéal ». Clyde Engel, un fondeur de l’ombre mais si proche de la lumière. /// lA JEuNESSE du gIRON TIENT TêTE AuX gROSSES éCuRIES Nous sommes en 2011 après Jésus-Christ. Toute la Suisse est dominée par les skieurs des contrées alpines… Toute ? Non ! une région peuplée d’irréductibles fondeurs résiste encore et toujours à cette hégémonie. Et la vie n’est pas facile pour les garnisons de légionnaires des hautes montagnes des camps retranchés de La Brévine, Saignelégier, La Sagne et Les Cernets-Verrières… Car les fondeurs de la région, malgré des conditions d’entraînements et des infrastructures modestes, leur mènent la vie dure et il n’est pas rare de les voir hisser drapeau blanc devant les hordes neuchâteloises. « on est bien, on est bien », résume roland Mercier, avec un petit sourire au coin des lèvres. « on n’est certes pas la meilleure ni la plus grande association, mais on a souvent des gars et des filles devant dans n’importe quelle catégorie ». Lors des derniers championnats de Suisse au mois de mars dernier - auxquels Clyde Engel n’a pas pris part en raison de ses soucis de santé -, Gaspard Cuenot avait notamment pris deux troisième rang chez les M20, son petit frère, Jules, avait terminé au pied du podium. Chez les filles, les Brévinières, Jéromine Mercier – la fille de roland – et Carine Maeder avaient fini treizième ( M20 ) et neuvième place ( M18 ) d’une compétition réunissant la crème de la crème de l’Helvétie. « Comme beaucoup de jeunes arrêtent autour de seize ans, il ne reste plus que les meilleurs. Autant dire que la concurrence est rude », conclut le citoyen des Bayards. ThèmE lE dOSSIER /// page /// page 23 23 Photo : Californie /// AW CE SPORT T I a f s a P n’esT OI ! POUR T /// PAR ANNE Kybourg une fille engagée dans la danse classique. un garçon qui pratique le football américain. A première vue, rien de particulier. Et si les rôles s’inversaient ? Que dirait-on d’une fille qui joue au football américain ? Que penserait-on d’un garçon qui danse le ballet ? De nombreux sportifs choisissent des disciplines qui a priori ne semblent pas faites pour eux. Catherine Graf, joueuse de football américain, Estelle Rérat, pilote de motocross, Benoît Favre, danseur classique et Stéphane Walker, patineur artistique, partagent leur quotidien, histoire de mettre à mal certains clichés. Petit tour d’horizon auprès de quatre passionnés. LE CANAL SPORTIF Tous les lundis soir sur Canal Alpha Catherine Graf, 26 ans, pratique le football américain depuis deux ans et demi. Sur le terrain, elle n’a rien à envier aux autres joueurs : avec son 1,8 mètre et ses 110 kilos, ils n’ont qu’à bien se tenir. Dans son club, les Knights à Neuchâtel, elle ne s’entraîne qu’avec des garçons. Son sport, souvent méconnu du grand public, ne rencontre pas une grande popularité auprès des filles. Ce qui ne l’empêche pas de poursuivre son projet de former, un jour, une équipe de football américain 100% féminine à Neuchâtel. L’habitante de Colombier a suivi des études au Lycée Jean-Piaget. A la recherche d’un emploi, elle s’occupe régulièrement de chevaux dans un manège. « Je souhaiterais trouver un travail en relation avec les animaux », confie la jeune femme. Sous ses airs de guerrière, Catherine cache une véritable sensibilité. « Mes parents ont été surpris par mon envie de jouer au football américain ». dES JOuEuRS RESPECTuEuX dES RèglES « Il existe de nombreux préjugés sur le football américain », déplore Catherine Graf. Les joueurs portent des protections de la tête aux pieds pour se prémunir des contacts. outre l’entraînement technique, l’équipe des Knights suit aussi une importante préparation physique dans le but d’éviter les blessures. « Au final, il n’y a pas plus d’accidents que dans d’autres sports », assure Catherine. Le football américain ne s’adresse pas qu’aux hommes grands et costaux. « Qu’on soit petit, grand, fluet ou gros, chacun trouvera sa place », explique-t-elle. Sur le terrain, les joueurs doivent faire preuve d’un grand respect envers leurs coéquipiers, leurs adversaires et les arbitres. Si l’un d’eux parle à l’arbitre sans y être autorisé, il est expulsé. « L’arbitre a toujours raison même quand il a tort » : telle est la philosophie de l’équipe neuchâteloise. Si l’un des footballeurs se blesse pendant un match, les autres joueurs cessent immédiatement le jeu et posent un genou à terre. « Le fair-play qui règne dans notre sport nous évite de rencontrer les problèmes d’arbitrage ou de comédie qui surviennent parfois dans le football », constate Catherine Graf. INTégRATION RéuSSIE « Quand j’ai appris qu’une équipe de football américain avait vu le jour à Neuchâtel, j’ai tout de suite voulu essayer », se souvient Catherine. « Au début, j’appréhendais un peu mon entrée au club ». Le premier entraînement a suffi à dissiper ses doutes. « Les joueurs se sont tous montrés très sympas et ils m’ont vite acceptée parmi eux », confie-t-elle. Durant les entraînements comme dans les matches de championnat, elle ne joue qu’avec des garçons. « Au départ, certains d’entre eux n’osaient pas me venir contre. Ils me ménageaient ». lA lIguE b EN lIgNE dE mIRE L’équipe neuchâteloise évolue en ligue C. « Nous avons fini vice-champion suisse de LNC durant la saison 2011 ». Le niveau de la ligue B est nettement supérieur. « Si on bosse dur, il n’y a pas de raison qu’on ne réussisse pas à monter d’une ligue », déclare-t-elle, convaincue. La Neuchâteloise devra s’accrocher pour rivaliser avec des joueurs d’un meilleur niveau. « Je vais devoir augmenter sérieusement le nombre de mes séances de fitness pour garder le rythme ». Il existe des équipes féminines de football américain à Bâle, à Zurich et à Morges, mais Catherine préfère évoluer au niveau amateur dans son équipe neuchâteloise. « Je ne suis pas prête à tout sacrifier pour mon sport ». Les Knights devront atteindre la première place du classement de leur championnat pour monter en ligue B. Les premiers matches commenceront en avril 2012. D’ici là, Catherine et ses coéquipiers ont encore le temps de parfaire leurs compétences. Et qui sait, peut-être qu’elle créera un jour la première équipe féminine de football américain à Neuchâtel. « Mes parents ne m’ont jamais poussé à faire de la danse classique. C’est moi qui l’ai voulu. Ils m’ont toujours soutenu dans mes choix », apprécie le danseur. A l’école, Benoît est précoce : il a sauté deux ans au niveau primaire. « Ce n’était pas la période la plus joyeuse. Non seulement, j’étais le plus petit, mais en plus je faisais de la danse ». Il ne s’est pas laissé abattre. « Aujourd’hui, je me moque de ce que pensent les gens, je suis fier de faire de la danse ». FORmATION PROFESSIONNEllE dE dANSEuR Benoît quitte sa famille à l’âge de 12 ans pour suivre une formation professionnelle de danse à Zurich. « Je n’ai pas eu de difficultés à partir. D’autant plus que je rentre à la maison tous les week-ends ». A Zurich, Benoît suit une formation en vue d’obtenir un CFC de danseur interprète. C’est une première en Suisse, il fait partie de la première classe qui bénéficie de ce cursus. Au programme : connaissances générales, cours théoriques d’anatomie, d’histoire et de musique et cours pratiques de danse. « Chaque jour, je m’exerce durant 5 à 6 heures », explique Benoît. Les autres danseurs et danseuses de sa classe viennent des quatre coins du monde. Certains d’entre eux sont originaires du Japon, d’Australie, de russie ou des Etats-unis. « Entre nous, on se parle soit en bon allemand, soit en anglais ». A l’école aussi, les cours sont dispensés dans ces deux langues. PASSAgES à vIdE Comme dans toutes les disciplines à haut niveau, il existe des périodes difficiles. « Cette année, ma copine a quitté l’académie pour aller danser dans une école de danse moderne à rotterdam », regrette le jeune danseur. Les deux amoureux continuent à se voir durant leurs vacances respectives. Au mois de juin, Benoît a suivi une longue préparation en vue de ses examens de fin d’année. « J’ai eu des fissures aux orteils dues aux sauts ». Les blessures aux pieds et aux genoux sont courantes chez les danseurs. « Avec les progrès de la médecine, nous n’avons que peu de chances de devoir définitivement arrêter la danse », assure Benoît. uN SPORT quI évOluE Auparavant, la danse classique comptait une majorité de filles. « Aujourd’hui, nous sommes aussi nombreux qu’elles », se réjouit le danseur. Les femmes et les hommes ne dansent pas de la même manière. « Nous effectuons plus de sauts et les pointes ne font pas partie de notre programme », éclaire Benoît. Dans la danse classique, il n’existe pas de compétitions. Les danseurs participent à des concours dans le but de remporter une bourse. « J’ai pris part à différents prix à Soleure, à Lausanne et à Berlin ». Il a notamment remporté trois médailles d’argent et une d’or à Soleure et il a terminé finaliste du Prix de Lausanne. « on présente habituellement un solo d’une à deux minutes sur scène. A Lausanne, les jurés regardent notre variation, mais ils jugent également notre travail durant une semaine de cours intensifs ». Benoît terminera ses études l’an prochain. Il souhaite encore évoluer dans son art. « Je vais participer à différentes auditions ». Il a déjà prévu un voyage à Münich et un autre à rotterdam. Le jeune homme souhaite faire de la danse son métier. « J’aimerais pouvoir intégrer une bonne compagnie et devenir soliste ». un danseur classique peut exercer son activité à titre professionnel jusqu’à 35 ans environ. « L’avenir ne s’arrête pas là : il est toujours possible de continuer dans la danse moderne ou contemporaine ». ThèmE lE dOSSIER /// page /// page 25 25 Benoît Favre, 17 ans, pratique la danse classique depuis son plus jeune âge. A 12 ans, il a quitté Colombier pour s’établir à Zurich, où il suit une formation dans une école professionnelle de danse, la « Tanz Akademie Zürich ». En février 2011, il participe au Prix de Lausanne. il a terminé dans les finalistes et s’est classé « meilleur Suisse ». Plus tard, il espère intégrer une compagnie de danse professionnelle. Photo : ©Mario Perricone /// Essen , e n I R e H T a n C I a C I R é m a fOOTball Photo : Californie /// AW benOÎT, Ue q I s s a l C e s dan Extreme performance GRANDE ÉLASTICITÉ Assure la liberté de mouvement COOLMAX EXTREME® FRESH FX Garanti une bonne odeur FIBRES HEXACHANNEL À L’INTÉRIEUR Améliore le transport de la sueur et assure un effet rafraîchissant CONSTRUCTION ERGONOMIQUE 3D FIBRE CREUSE À L’EXTÉRIEUR Protège du froid Parfaitement ajusté au corps Stéphane Walker, 20 ans, ne vit que pour sa passion : le patinage artistique. Originaire du Valais, cet étudiant en sciences économiques à l’université de Neuchâtel fait partie du Club des patineurs de Neuchâtel Sports depuis cinq ans. En janvier dernier, il a participé à ses premiers championnats d’Europe élite à Berne. il s’entraîne 15 heures par semaine pour préparer les prochains championnats suisses qui auront lieu en novembre. Le Neuchâtelois d’adoption a chaussé les patins à l’âge de 4 ans déjà avec sa grande sœur au club de Sion. Il a étudié au collège pour sportifs de Brigue. « La majorité des élèves pratiquait le ski et restait dormir à l’internat. Moi, je faisais du patinage et je rentrais chez moi après les cours donc je n’étais pas vraiment intégré au groupe », se souvient-il. « A l’université, les gens sont souvent surpris d’apprendre que je fais du patinage artistique ». uN EmPlOI du TEmPS ChARgé Il y a cinq ans, il change de club pour celui de Neuchâtel. « Je suis venu ici pour suivre les cours de Myriam Loriol », confie Stéphane. Cette ancienne patineuse confirmée a remporté plusieurs titres de championne suisse et a participé aux championnats d’Europe et du monde. « Elle a beaucoup à m’apprendre » ajoute le sportif. Stéphane passe des journées bien remplies : il patine au minimum deux heures par jour. Il suit aussi deux séances de condition physique et se rend au fitness deux à trois fois par semaine. Pour ses études, il est suivi par une conseillère. Ils fixent ensemble un contrat d’étude. « Je devrais obtenir mon bachelor en 4 ou 5 ans au lieu des trois ans prévues ». Le club neuchâtelois compte huit patineurs, dont cinq filles à prendre part aux championnats suisses. Les garçons ont une palette de sauts plus conséquente que celle des filles. « Certains patinent de manière virile alors que d’autres ont un style plus féminin », indique Stéphane. Chaque patineur possède deux programmes : un court et un long. « Je garde les mêmes programmes durant toute la saison. Lorsqu’elle se termine, je change l’un d’entre eux ». Pour son programme court, il patine sur le thème « ange et démon ». Son costume a deux faces : l’une, blanche avec une aile et l’autre noir avec une tâche de sang. « J’aime apporter ma touche personnelle ». LAYER 1 ZERO EXTREME Zero extreme est conçu pour garder le sportif frais et sec par tous les temps. Le sous-vêtement Craft est produit avec un tissu extrêmement fin, léger et élastique composé de deux fibres très techniques. Une fibre Hexachannel à l’intérieur qui améliore le transport de la sueur et une fibre creuse à l’extérieur qui protège le corps du froid et assure également la transport de la sueur à la prochaine couche de vêtement. ThèmE lE dOSSIER /// page /// page 27 27 Améliore les performances sTéPHane, TIsTIqUe PaTInage aR PARTICIPATION AuX ChAmPIONNATS d’EuROPE à bERNE En décembre 2010, Stéphane a obtenu une 3e place aux championnats suisses. Ce résultat lui a permis d’accéder aux qualifications pour les championnats d’Europe à Berne. En janvier, il se qualifie et participe à ce grand rendez-vous. Il termine 24e au classement. Le jeune Photo : © Albert rené Kolb TISSU EXTRÊMEMENT LÉGER ET FONCTIONNEL Photos : Californie /// AW Le patineur travaille d’arrache-pied pour préparer les championnats suisses qui ont lieu en novembre. En Suisse, seul le meilleur patineur peut accéder aux championnats d’Europe et du monde. « Nous sommes quatre garçons susceptibles de nous qualifier pour ces deux grandes compétitions ». Le résultat des championnats suisses influencera directement la décision. « Il ne faut pas trop se mettre la pression », relativise Stéphane. « Je travaille à fond pour mettre toutes les chances de mon côté. Quoi qu’il arrive, j’ai du plaisir à patiner ». ThèmE lE dOSSIER /// page /// page 29 29 talent avait déjà pris part en mars 2010 aux championnats du monde junior à La Haye aux Pays-Bas. En février 2011, Stéphane souffre de micro-déchirures de l’adducteur. « J’ai été contraint de stopper complètement ma préparation pour éviter que cette blessure ne devienne chronique ». esTelle, mOTOCROss Piloter une bécane qui ne pèse pas loin de 100 kilos sur un parcours tout terrain parsemé de sauts : telle est la spécialité d’Estelle Rérat, 23 ans. Cette adepte de sensations fortes s’est découvert une véritable passion pour le motocross qu’elle pratique assidûment depuis un an et demi. Membre du MX Team Béroche, elle parcourt des centaines de kilomètres chaque mois pour s’entraîner sur des circuits en Suisse et en italie. Elle participe aux différentes manches des championnats fribourgeois et Angora de mars à octobre. Durant la pause hivernale, pas de répit : la jeune femme de caractère travaille sa condition physique et approfondit ses connaissances en mécanique. « J’ai acheté ma première moto de route pour fêter la réussite de mon CFC de laborantine en chimie », se souvient Estelle rérat. A l’époque, elle cherchait d’autres motards pour des balades sur route. L’un d’eux, pilote de motocross, s’entraînait souvent en Italie. Curieuse, elle l’a accompagné pour essayer ce sport. « La première fois, j’en ai bavé », rigole Estelle. « Quand je suis rentrée à la maison, je ne tenais presque plus debout et j’avais des contusions partout ». Après dix ans en Valais, la jeune femme est venue s’établir à Neuchâtel en 2010 pour des raisons professionnelles. Elle en a profité pour s’inscrire au MX Team Béroche. uN PhySIquE à TOuTE éPREuvE « Après ma première expérience de motocross, mes parents n’étaient pas très contents que je décide de continuer », confie Estelle. Cette discipline requiert une condition physique à toute épreuve. Sur la piste, les pilotes roulent debout sur leurs motos pour mieux négocier les sauts et les atterrissages. Le corps subit de nombreux chocs : les articulations et les muscles du dos et des avant-bras sont extrêmement sollicités. « Je me rends deux fois par semaine au fitness. Je déteste ça, mais j’en ai besoin », soupire Estelle. au dos à la mi-juillet ». Cette blessure l’a éloignée des pistes pendant un mois et demi. Estelle devient également mécanicienne à ces heures. Elle a étudié le mode d’emploi de sa moto pour réussir à effectuer elle-même les réglages nécessaires. « La mécanique va de pair avec la pratique du motocross. S’il y a trop de casse, j’emmène ma moto chez le mécanicien. Il a toujours beaucoup de choses à m’apprendre ». excuses s’ils perdent face à une fille. « un jour, je participais à une course où les filles roulaient dans la catégorie des plus de 40 ans. A l’arrivée, un des concurrents était fou de rage. Il n’a pas supporté qu’une gamine de 20 ans le coiffe au poteau », se souvient-elle. Et de poursuivre : « Dans le motocross, les hommes ne sont pas spécialement machos. Ils ont beaucoup de fierté et ils n’aiment pas qu’on touche à leur ego ». uNE PASSION quI N’EST PAS dE TOuT REPOS En Suisse, il existe peu de pistes d’entraînements de motocross. « Ici, ce sport dérange. on nous rabâche toujours que l’on fait trop de bruit et que l’on pollue », déplore Estelle. Son copain pratique le motocross et le Supermotard, compétition qui se déroule sur des pistes mi-terre, mi-béton. un bus aménagé leur permet de transporter leurs motos. « Nous passons la plupart de nos week-ends sans compétition sur les pistes en Italie. La pratique du motocross y est bien plus libéralisée qu’en Suisse », explique la jeune femme. dES hOmmES SuSCEPTIblES Estelle, grande blonde au caractère bien trempé, a commencé la compétition de motocross il y a un an. Avec son physique élancé, difficile de croire qu’elle puisse évoluer dans un univers aussi masculin. « Quand on fait du motocross, il ne faut pas avoir peur de se salir », plaisante-t-elle. La MX-girl prend part aux championnats fribourgeois et Angora. Chacun d’eux comprend une série de compétitions qui s’échelonnent de mars à octobre. Les concurrents s’affrontent sur des parcours de terre truffés de sauts et de virages en tous genres. Le but des courses est de terminer en premier. « Dans ma catégorie, nous sommes 90 pilotes dont 12 filles », précise Estelle. ROulER POuR lE PlAISIR La saison 2011 s’est terminée début octobre. « J’ai prévu deux mois de pause », se réjouit Estelle. A la fin du mois de décembre, la casse-cou entamera sa préparation physique pour la prochaine saison. Elle a également prévu de se rendre en Italie début 2012 pour participer à des camps avec son club MX Team Béroche. « Durant le séjour, nous serons accompagnés d’un coach. Je me réjouis de recevoir ses conseils pour continuer à progresser ». La Neuchâteloise d’adoption aborde sa prochaine saison avec sérénité. « Mon but est de rester régulière au classement. Je ne cours pas après la gloire : si je roule, c’est pour le plaisir ». En semaine, elle se charge de nettoyer l’ensemble de son matériel souvent couvert de terre. « Après une course, il me faut une bonne demi-heure pour nettoyer ma moto au karcher », explique-t-elle. Tout l’équipement a droit à un lavage complet. Bottes, short renforcé pour les hanches, plastron, protection des genoux, des coudes, des épaules, du dos, gants, minerve, casque et lunettes : elle se dote d’une véritable artillerie pour se prémunir contre les blessures. « Je suis souvent couverte de contusions et je me suis blessée Les filles sont si peu nombreuses qu’elles roulent avec les garçons. « Certains mecs se fichent de courir avec des filles, mais il y en a d’autres que ça énerve », raconte Estelle. D’après elle, les garçons ont tendance à se trouver des dES SPORTS méCONNuS Catherine Graf, Benoît Favre, Stéphane Walker et Estelle rérat : les quatre sportifs ont tous été confrontés aux a priori dans leurs spécialités respectives. Ces préjugés proviennent très souvent d’un manque de connaissance du sport en question. Au final, peu importe le genre, l’âge ou le niveau, leur point commun réside dans leur passion pour leur sport. /// Votre région sous la loupe ThèmE lE CONCOuRS /// page /// 31page 31 COnCOURs z e n g a g nemenTs 2 abOn POUR Une sessIOn aUX éCOles dU sPORT ET lA gARANTIE d’uNE REmISE EN FORmE EFFICACE ! valable pour la session du 28 novembre 2011 au 17 mars 2012 Profitez de l’abo découverte 8 semaines pour Fr. 30.• Votre journal 6 jours par semaine, • Distribution par porteur jusqu’à 7h du matin*, • Accès libre et intégral à notre site Arcinfo.ch, • Tous les suppléments inclus. ENSEMBLE AU QUOTIDIEN LE PLAISIR D'ÊTRE INFORMÉ ❏ OUI, je souhaite bénéficier de l'offre découverte, 8 semaines pour Fr. 30.– ❏ OUI, je souhaite contracter un abonnement annuel pour un montant de Fr. 359.– Nom*: Prénom*: Prénom*: « Fil conducteur de la vie locale et régionale, « L’Express » vous offre une information pertinente et de qualité sur les enjeux de société, sur la vie associative, sportive, culturelle, économique. En vous abonnant à « L’Express », vous aurez chaque jour, du lundi au samedi, dès les premières heures du jour, l’indispensable lecture pour être au courant de ce qui se passe près de chez vous ! … » Nicolas Willemin, Rédacteur en chef Adresse*: Question 1 : Question 2 : Question 3 : en quelle année a été créée la société de Gymnastique de Serrières ? 1971 1976 1981 Quelle discipline sportive pratique estelle rérat ? Le patinage artistique Le football américain Le motocross Quelle est la particularité de la prochaine revue ? Elle se fera sans Cuche et Barbezat Ella aura lieu sous un chapiteau au stade de la Maladière Elle aura lieu sous un chapiteau sur la Place du Port Je souhaite m’inscrire à la Newsletter du Service des sports Coupon à envoyer sous enveloppe jusqu’au vendredi 18 novembre 2011 à l’adresse suivante : Les Sports, concours Le Mag’, Pierre-à-Mazel 10, 2000 Neuchâtel NPA/localité*: Téléphone*: Grâce au Service des sports, gagnez 2 abonnements aux écoles du sport à faire valloir sur la « session Hiver 2012 ». Date de naissance*: E-mail: Date et signature*: *mentions obligatoires Offre promotionelle non cumulable avec d'autres actions durant l'année en cours. Valable pour les non abonnées domiciliés en Suisse. A envoyer à : SNP - Service clientèle - 14, Rue Neuve - Case Postale - 2302 La Chaux-de-Fonds SNP Société Neuchâteloise de Presse SA Service clientèle 14, rueEnsemble Neuve au quotidien Case postale 2302 La Chaux-de-Fonds Le plaisir d’être informé Nom : Lieu / date : Prénom : Signature : Adresse : NPA / Localité : téléphone privé / Portable : e-mail : Ce concours est organisé par le Service des sports de la Ville de Neuchâtel. Peuvent participer toutes les personnes domiciliées en Suisse, à l’exception des collaborateurs et collaboratrices du Service des sports. Une seule participation autorisée par personne. La participation est gratuite et libre de tout engagement. Les gagnants sont avertis personnellement. Un paiement en espèces n’est pas possible. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet du concours et la voie juridique est exclue. 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